<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Je ne veux pas voir le mot claustration dans la feuille de route du ministre</em>&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse organis&eacute;e par la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et le Modef, Sylvie Colas, porte-parole de la Conf&rsquo; dans le Gers, n&rsquo;y est pas all&eacute;e par quatre parcours. Install&eacute;e depuis 30 ans en volailles bio et diversifi&eacute;es &agrave; Lectoure (Gers), elle redoute que la claustration des &eacute;levages pendant la p&eacute;riode &agrave; risque constitue l&rsquo;alpha et l&rsquo;om&eacute;ga de la strat&eacute;gie de lutte contre le virus de l&rsquo;influenza aviaire, &laquo;&nbsp;<em>alors que ce type d&rsquo;&eacute;levage a aussi &eacute;t&eacute; contamin&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, &eacute;nonce l&rsquo;&eacute;leveuse. Une affirmation non d&eacute;mentie par Luc Gu&eacute;rin, professeur en aviculture et m&eacute;decine aviaire, sollicit&eacute; le 14 janvier par le Cifog pour tenter de d&eacute;crypter l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les &eacute;levages de plein air ne sont pas pour autant d&eacute;douan&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>Plusieurs &eacute;levages, dont des &eacute;levages de canards sur parcours, sous d&eacute;rogation alors que le niveau de risque &eacute;lev&eacute; d&eacute;clar&eacute; sur l&rsquo;ensemble du territoire m&eacute;tropolitain imposait la claustration de l&rsquo;ensemble des esp&egrave;ces sensibles au virus, ont &eacute;t&eacute; infect&eacute;s</em>, affirmait le 22 f&eacute;vrier Gilles Salvat, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&eacute;l&eacute;gu&eacute; recherche et r&eacute;f&eacute;rences &agrave; l&rsquo;Anses, &eacute;galement sollicit&eacute; par le Cifog. <em>Les oiseaux sauvages sont particuli&egrave;rement attir&eacute;s par les animaux avec des biologies d&rsquo;esp&egrave;ces proches et donc par les canards sur parcours, a fortiori si ces parcours sont &agrave; proximit&eacute; de plans d&rsquo;eau</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La guerre des mod&egrave;les d&rsquo;&eacute;levage</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La France vient de vivre en cinq hivers sa troisi&egrave;me &eacute;pid&eacute;mie de grippe aviaire, avec un premier foyer d&eacute;tect&eacute; le 5 d&eacute;cembre 2020 dans les Landes. La forte contagiosit&eacute; du virus, alli&eacute;e &agrave; des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques froides pluvieuses, a provoqu&eacute; une flamb&eacute;e &eacute;pid&eacute;mique dans le Sud-Ouest, qui a cumul&eacute; 475 foyers sur un total de 492 au plan national et engendr&eacute; l&rsquo;abattage de 3,5 millions de canards.</p><div class="citation">
    <span>"Le virus &eacute;tait si virulent qu&rsquo;il a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; jusque sur les sous-v&ecirc;tements des op&eacute;rateurs, sous deux ou trois tenues de s&eacute;curit&eacute;&nbsp;"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pour tenter de d&eacute;jouer cette fatalit&eacute;, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a mobilis&eacute; ces derniers mois toutes les parties prenantes pour tenter de faire &eacute;merger des solutions durables. L&rsquo;&eacute;pisode a une nouvelle fois r&eacute;veill&eacute; le conflit entre les deux mod&egrave;les coexistant au sein de la fili&egrave;re foie gras, &agrave; savoir les &eacute;levages autarciques et les &eacute;levages sp&eacute;cialis&eacute;s.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les premiers &eacute;l&egrave;vent des canetons du premier jour de leur vie jusqu&rsquo;au gavage tandis que les seconds pratiquent davantage la segmentation, avec pour certains la production de canards pr&ecirc;ts &agrave; gaver et pour d&rsquo;autres le gavage, induisant davantage de transports et de mouvements de personnels. &laquo;&nbsp;<em>Cette ann&eacute;e, le virus &eacute;tait si virulent qu&rsquo;il a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; jusque sur les sous-v&ecirc;tements des op&eacute;rateurs, sous deux ou trois tenues de s&eacute;curit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, affirme Serge Mora, pr&eacute;sident du Modef des Landes.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Mi-janvier, le d&eacute;partement des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques &eacute;tait indemne de grippe aviaire</em>, souligne de son c&ocirc;t&eacute; Jean-Louis Campagne, porte-parole de la Conf&rsquo; du B&eacute;arn. <em>Les deux premiers &eacute;levages contamin&eacute;s l&rsquo;ont &eacute;t&eacute; par l&rsquo;introduction de canards pr&ecirc;ts &agrave; gaver en provenance des Landes et du Gers</em>&nbsp;&raquo;, affirme-t-il.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Des d&eacute;rogations d&eacute;voy&eacute;es&nbsp;?</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La Conf&rsquo; et le Modef pointent l&rsquo;inadaptation des tests pr&eacute;alables au transport des animaux, du fait de la latence de trois &agrave; quatre jours entre la contamination potentielle et l&rsquo;expression de la maladie. Ils d&eacute;noncent aussi le d&eacute;voiement par des &eacute;leveurs en b&acirc;timent de la d&eacute;rogation des 3 200 canards en ext&eacute;rieur accord&eacute;e en 2017 aux &laquo;&nbsp;petits producteurs&nbsp;&raquo; en plein air traditionnel.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Apr&egrave;s ce nouvel&nbsp;&eacute;pisode, les deux organisations redoutent une mise sous cloche des &eacute;levages de plein air, ce que d&eacute;ment le Cifog. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;acc&egrave;s au parcours ext&eacute;rieur reste une priorit&eacute;, quel que soit le mod&egrave;le de production</em>, indique l&rsquo;interprofession dans un communiqu&eacute; dat&eacute; du 10 mai. <em>Affirmer le contraire serait non seulement mensonger mais surtout irresponsable pour l&rsquo;avenir de toute la fili&egrave;re foie gras et en particulier pour les 30 000 professionnels qui en France travaillent au quotidien dans les couvoirs, les &eacute;levages, les entreprises de transformation</em>&nbsp;&raquo;. Mais dans le m&ecirc;me temps, le Cifog affirme que la &laquo;&nbsp;<em>mise &agrave; l&rsquo;abri de tous les palmip&egrave;des dans les zones vuln&eacute;rables pour les prot&eacute;ger d&rsquo;une introduction du virus par les oiseaux sauvages est une n&eacute;cessit&eacute; imp&eacute;rative et temporaire</em>&nbsp;&raquo;. De quoi nourrir la crainte de la Conf&rsquo; et du Modef qui redoutent que les ailes de l&rsquo;&eacute;levage de plein air ne soient coup&eacute;es par les d&eacute;cisions &agrave; venir du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p><div class="citation">
    <span>"On est sans doute proche des 6000 ou 6500 tonnes de stocks, les entreprises minimisant les chiffres pour masquer leurs faiblesses"</span>
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<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;<em>&nbsp;Ce d&eacute;bat se d&eacute;roule sur fond de surproduction de foie gras, avec un stock de 5 000 tonnes au 30 mars d&eacute;clar&eacute; par la F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des Industries d'aliments conserv&eacute;</em>, affirme Christophe Mespl&egrave;de, vice-pr&eacute;sident du Modef des Landes. <em>On est sans doute plus proche des 6 000 ou 6 500 tonnes, les entreprises minimisant leurs stocks pour ne pas appara&icirc;tre en position de faiblesse. En appliquant les r&egrave;gles de bios&eacute;curit&eacute; les plus strictes, y compris sur la fili&egrave;re longue, des &eacute;leveurs vont se retrouver&nbsp;avec des r&egrave;gles du jeu qu&rsquo;ils ne pourront pas mettre en &oelig;uvre&nbsp;&agrave; la rentr&eacute;e, si on peut appeler &ccedil;a comme &ccedil;a. Sous couvert de sanitaire, la fili&egrave;re veut &eacute;liminer la production traditionnelle et r&eacute;cup&eacute;rer des parts de march&eacute; pour r&eacute;soudre ses probl&egrave;mes</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les ailes coup&eacute;es mais pas le bec clou&eacute;</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pour la Conf&rsquo; et le Modef, l&rsquo;&eacute;levage de plein air est la solution et pas le probl&egrave;me. &laquo;&nbsp;<em>En 1983, ann&eacute;e de la premi&egrave;re &eacute;pid&eacute;mie de grippe aviaire, on a eu trois cas en Chalosse</em>, d&eacute;clare Serge Mora. <em>On a abattu sur place et il n&rsquo;y a pas eu de propagation, alors qu&rsquo;il y avait &agrave; l&rsquo;&eacute;poque trois fois plus d&rsquo;&eacute;levages qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui. Mais tous les &eacute;levages &eacute;taient&nbsp;en autarcie et il n&rsquo;y avait pas tous ces transports d&rsquo;aliment et de canards pr&ecirc;ts &agrave; gaver. La France comptait alors 6 millions de canards dont 3 millions dans les Landes. Et puis il y a eu cette id&eacute;e de g&eacute;nie consistant &agrave; d&eacute;mocratiser le foie gras et nous voil&agrave; rendus &agrave; plus de 30 millions de canards, dont 7,5 millions dans les Landes, avec des coop&eacute;ratives qui gagnent davantage en vendant du ma&iuml;s qu&rsquo;en vendant du foie gras&nbsp;</em>&raquo;. On n&rsquo;a pas encore clou&eacute; le bec du&nbsp;Modef, pas plus que celui de la Conf&rsquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Avec cet &eacute;pisode, on a menti aux consommateurs en accordant des d&eacute;rogations aux volailles bio claustr&eacute;es alors que le parcours est le b.a.-ba du cahier des charges bio"</span>
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<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai choisi le plein air pour &ecirc;tre libre comme mes animaux, libre&nbsp;d&rsquo;investir comme je veux, libre d&rsquo;avoir une production bio et diversifi&eacute;e, libre de produire mes aliments, libre d&rsquo;abattre &agrave; ma fa&ccedil;on gr&acirc;ce &agrave; mon abattoir certifi&eacute; CE</em>, d&eacute;clare Sylvie Colas. <em>Le plein air est le seul moyen d&rsquo;attirer des jeunes et de contenter les consommateurs. Mais avec ce nouvel &eacute;pisode de grippe aviaire, on a menti aux consommateurs en accordant des d&eacute;rogations aux volailles bio claustr&eacute;es alors que le parcours est le b.a.-ba du cahier des charges bio. Plut&ocirc;t que de remettre en cause l&rsquo;&eacute;levage de plein air, je pr&eacute;f&eacute;rerais&nbsp;que l&rsquo;on d&eacute;cr&egrave;te&nbsp;un moratoire sur le canard gras industriel, &agrave; la r&eacute;silience inversement proportionnelle &agrave; ses niveaux d&rsquo;endettement, et confront&eacute; &agrave; un march&eacute; en difficult&eacute; et qui n&rsquo;installera aucun jeune&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Une analyse des risques individualis&eacute;e</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En 2018, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne avait publi&eacute; un guide d&eacute;di&eacute; &agrave; la bios&eacute;curit&eacute; pour les petits &eacute;levages de volailles en circuits courts et en autarcie. Valid&eacute; par la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l'alimentation, il s'appuyait sur les fiches techniques de l'Itavi. En 2021, la Conf&rsquo; et le Modef publient un Pacte destin&eacute; &agrave; appr&eacute;hender la durabilit&eacute; de la fili&egrave;re &agrave; l&rsquo;&eacute;gard du risque de grippe aviaire. Il est notamment question de r&eacute;duire le nombre d&rsquo;animaux &eacute;lev&eacute;s et les transports, de relocaliser les outils de transformation ou encore de diversifier les fermes et les races pour rendre les animaux r&eacute;sistants face aux maladies.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les deux syndicats militent notamment pour une analyse des risques individualis&eacute;e. &laquo; <em>Au sein de mon &eacute;levage, les animaux ne sortent pas de ma ferme, donc je ne pr&eacute;sente pas de risque pour les autres</em>, plaide Sylvie Colas. <em>Si par malchance, l&rsquo;avifaune contamine mon &eacute;levage, la grippe aviaire doit rester chez moi. La notion de claustration, nous l&rsquo;appliquons d&eacute;j&agrave;,&nbsp;pas &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des b&acirc;timents mais &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de nos fermes. Je voudrais que le ministre l'entende</em>&nbsp;&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La r&eacute;ponse ne devrait pas tarder mais la partie n&rsquo;est pas gagn&eacute;e pour les deux organisations. En f&eacute;vrier dernier, Gilles Salvat renvoyait dos &agrave; dos les deux mod&egrave;les d&rsquo;&eacute;levage. &laquo;&nbsp;<em>Il va falloir &agrave; l&rsquo;avenir &ecirc;tre plus rigoureux sur le respect absolu du confinement des oiseaux d&rsquo;&eacute;levage pendant les p&eacute;riodes &agrave; risque et diminuer les densit&eacute;s d&rsquo;animaux et d&rsquo;&eacute;levage pendant ces m&ecirc;mes p&eacute;riodes pour limiter les risques de propagation en cas d&rsquo;introduction du virus dans une r&eacute;gion de forte production&nbsp;</em>&raquo;, d&eacute;clarait le directeur g&eacute;n&eacute;ral d&eacute;l&eacute;gu&eacute; recherche et r&eacute;f&eacute;rences de l&rsquo;Anses.</p>


Alors que le ministère de l’Agriculture s’apprête à tirer les enseignements de la dernière flambée de grippe aviaire, la Confédération paysanne et le Modef défendent le modèle autarcique et invitent la filière longue à balayer dans sa cour et dans ses camions et à enrayer la sur-densité d’animaux et d’élevages.

Grippe aviaire : « Oui à des élevages clos, non à des animaux claustrés »

<p class="MsoPlainText">Propuls&eacute; du Logement &agrave; l'Agriculture en juillet 2020, ce proche d'Emmanuel Macron a rapidement endoss&eacute; le costume de d&eacute;fenseur des 450.000 exploitants agricoles fran&ccedil;ais, manquant rarement une occasion de rappeler qu'il est ing&eacute;nieur agronome de formation.<em>&nbsp;"Sa marque de fabrique, c'est qu'il fait l'unanimit&eacute; parmi ceux qui ne sont pas dans une vision d&eacute;croissante de l'agriculture"</em>, d&eacute;crit Dominique Charg&eacute;, pr&eacute;sident de la Coop&eacute;ration agricole.&nbsp;<em>"Avec une sacr&eacute;e volont&eacute;",</em> le ministre remet selon lui du <em>"rationnel"</em> dans l'approche des questions agricoles auparavant <em>"dict&eacute;es par l'&eacute;motion collective citoyenne".</em></p><p class="MsoPlainText">D&egrave;s l'&eacute;t&eacute; 2020, Julien Denormandie s'est engag&eacute; en faveur d'un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-neonicotinoides-officiellement-re-autorises-en-betterave" target="_blank" title="">retour encadr&eacute; des n&eacute;onicotino&iuml;des</a>&nbsp;dans les champs de betteraves &agrave; sucre, pour contrer la jaunisse mena&ccedil;ant la production.&nbsp;Son <em>"acte fondateur"</em> de ministre, estime Arnaud Rousseau, premier vice-pr&eacute;sident de la FNSEA. Le c&eacute;r&eacute;alier francilien salue le <em>"courage"</em> de Julien Denormandie alors qu'il n'&eacute;tait<em> "pas politiquement correct"</em> de revenir sur une interdiction port&eacute;e en 2016 par Barbara Pompili, d&eacute;sormais ministre de la Transition &eacute;cologique.</p><h2 class="MsoPlainText">D&eacute;fenseur des NBT</h2><p class="MsoPlainText">Le ministre s'est ainsi mis &agrave; dos les militants &eacute;cologistes.&nbsp;D'autant qu'il se pr&eacute;sente comme un<em> "fervent d&eacute;fenseur"</em> des nouvelles technologies permettant de modifier le g&eacute;nome des plantes (<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biotechnologies-vers-un-nouveau-cadre-juridique" target="_blank" title="">NBT ou "new breeding techniques"</a>), lesquelles produisent de "nouveaux OGM" selon leurs d&eacute;tracteurs.&nbsp;Ou qu'il a qualifi&eacute; en f&eacute;vrier de <em>"honte"</em> la d&eacute;cision de la municipalit&eacute; EELV de Lyon de distribuer temporairement des menus sans viande dans les cantines.</p><p class="MsoPlainText">Comme nombre de ses pr&eacute;d&eacute;cesseurs rue de Varenne, Julien Denormandie se voit aussi reprocher une forme de <em>"cogestion" </em>avec le syndicat majoritaire.&nbsp;Le collectif "Pour une autre PAC" s'inqui&egrave;te ainsi de ses prochains arbitrages sur la r&eacute;partition des futures subventions agricoles europ&eacute;ennes.&nbsp;<em>"Il re&ccedil;oit une certaine frange de la FNSEA extr&ecirc;mement r&eacute;guli&egrave;rement, la frange la plus radicale, conservatrice, qui ne veut rien changer dans la PAC"</em>, croit savoir Mathieu Courgeau, pr&eacute;sident de ce collectif et &eacute;leveur laitier.</p><h2 class="MsoPlainText">"D&eacute;passionner" la question de l'eau</h2><p class="MsoPlainText"><em>"Je suis d&eacute;&ccedil;u",</em> r&eacute;sume Nicolas Girod, porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.&nbsp;A son arriv&eacute;e,<em> "on l'avait senti ouvert, &agrave; l'&eacute;coute, l&agrave; je trouve que tous ses mots sont ceux de&nbsp;Christiane Lambert".</em>&nbsp;L'&eacute;leveur du Jura constate un certain engouement sur les r&eacute;seaux sociaux : <em>"On lit "Enfin un ministre qui nous d&eacute;fend", "Enfin un ministre qui nous comprend", mais il est en train de nous enfermer dans un mod&egrave;le qui ne marche pas."</em></p><p class="MsoPlainText">Les organisations s'agacent aussi du prochain lancement d'un "Varenne de l'eau et de l'adaptation au changement climatique", comp&eacute;tence du minist&egrave;re de Barbara Pompili.&nbsp;Julien Denormandie entend, selon son cabinet, <em>"reprendre la main" </em>sur cette question de mani&egrave;re <em>"pragmatique et d&eacute;passionn&eacute;e"</em>. Sans avoir jamais fait myst&egrave;re de son souhait de simplifier la construction de retenues d'eau destin&eacute;es &agrave; l'irrigation, devenues un conflit embl&eacute;matique entre agriculteurs et &eacute;cologistes.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/veillee-d-armes-sur-la-gestion-de-l-eau" target="_blank" title="">Veill&eacute;e d&rsquo;armes sur la gestion de l&rsquo;eau</a>
</aside>
<p class="MsoPlainText">Au minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique (MTE), on indique qu'<em>"&agrave; la fin, aucun d&eacute;cret ne peut &ecirc;tre sign&eacute; sans le MTE qui a la tutelle de l'eau".</em>&nbsp;Julien Denormandie<em> "est le premier &agrave; dire qu'il ne faut pas opposer agriculture et environnement, mais on dirait qu'il cherche &agrave; creuser lui-m&ecirc;me un foss&eacute; alors que les enjeux actuels devraient nous conduire &agrave; travailler main dans la main", </em>remarque Suzanne Dalle, charg&eacute;e de campagne Agriculture &agrave; Greenpeace France.</p><p class="MsoPlainText">Se disant<em> "tr&egrave;s &agrave; l'&eacute;coute des uns et des autres"</em>, Julien Denormandie r&eacute;torque forger lui-m&ecirc;me <em>"la vision politique [qu'il] donne &agrave; ce minist&egrave;re",</em> qui <em>"n'est pas du tout telle que certains cherchent &agrave; la caricaturer".&nbsp;"Je fais ce qui me semble &ecirc;tre bon pour notre pays. Je me bats pour avoir une agriculture forte"</em>, ajoute-t-il aupr&egrave;s de l'AFP, affirmant vouloir <em>"sortir des postures, remettre de la raison et de la science dans tous ces d&eacute;bats".</em></p><p class="MsoPlainText"><em>"Il faut parfois accepter que les transitions prennent du temps, parce que&nbsp;la nature c'est complexe, parce qu'il n'y a pas de solution manich&eacute;enne, blanc ou noir, bien ou pas"</em>, insiste-t-il.</p>


En moins d'un an, Julien Denormandie est monté au front pour réintroduire les néonicotinoïdes sur les betteraves, défendre la viande à la cantine et saluer inlassablement les agriculteurs qui "nourrissent le peuple". Le ministre de l'Agriculture fait forte impression dans la profession. Moins parmi les écologistes.

Droit dans ses bottes à l'Agriculture, Denormandie froisse l'aile verte

<p>D&eacute;couvrez notre dossier de pr&eacute;sentation de la f&eacute;d&eacute;ration des cuma de l'Ouest</p><p><a href="http://www.ouest.cuma.fr/sites/default/files/dossier_de_presentation_2021_.pdf">http://www.ouest.cuma.fr/sites/default/files/dossier_de_presentation_2021_.pdf</a></p>


Vous avez des questions ? Vous souhaitez en savoir plus ?

Une cuma c'est quoi ?

<p>Pour la premi&egrave;re fois depuis 2015, les surfaces de pommes de terre r&eacute;gressent en France. Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, la sole fran&ccedil;aise de pommes de terre de conservation demi-saison atteint 152&nbsp;000 hectares, en recul de 4% sur un an.</p><p>M&ecirc;me constat au niveau europ&eacute;en&nbsp;: selon le Groupe des producteurs de pommes de terre du nord-ouest europ&eacute;en (NEPG), la superficie totale de pommes de terre dans les cinq principaux pays producteurs (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas) serait en recul de 3 &agrave; 5%.<em> &laquo;&nbsp;Il s'agit d'un &eacute;v&eacute;nement absolument historique</em>, pr&eacute;cise le NEPG,<em> car les emblavements ont g&eacute;n&eacute;ralement augment&eacute; ann&eacute;e apr&egrave;s ann&eacute;e au cours des deux derni&egrave;res d&eacute;cennies. La derni&egrave;re fois que la superficie a diminu&eacute;, c'&eacute;tait en 2014. Dans le m&ecirc;me temps, l&rsquo;industrie de la transformation pr&eacute;voit toujours d'augmenter ses capacit&eacute;s ou de construire de nouvelles usines...&nbsp;&raquo;</em></p><h2>Impact du gel</h2><p>La protection contre le gel par l'irrigation a &eacute;t&eacute; largement utilis&eacute;e dans les r&eacute;gions de production de h&acirc;tives dans l&rsquo;Ouest de l'Allemagne, tandis qu'en Belgique et dans le reste de l&rsquo;Allemagne, les buttes &eacute;taient sous la neige aux alentours du 6 avril, indique-t-on au NEPG. Les h&acirc;tives ont actuellement environ deux&nbsp;semaines de retard en raison du temps froid. Et la m&eacute;t&eacute;o g&eacute;n&eacute;ralement s&egrave;che pourrait &eacute;galement avoir un impact s'il continue &agrave; faire sec encore quelques semaines.</p><p>A la fin de la premi&egrave;re semaine de mai, les plantations des cultures principales &eacute;taient estim&eacute;es avanc&eacute;es &agrave; plus de 95%. Le temps froid, avec quelques gel&eacute;es nocturnes depuis la troisi&egrave;me semaine d'avril, a ralenti toute &eacute;mergence rapide.</p><h2>March&eacute; ferme</h2><p>Le march&eacute; libre est d'humeur haussi&egrave;re, pr&eacute;cise encore le NEPG, car les transformateurs s'attendent &agrave; une sorte de boom ou du moins &agrave; une augmentation de la demande dans les semaines et mois &agrave; venir, sur le march&eacute; du NEPG, mais aussi pour l'exp&eacute;dition vers d'autres pays europ&eacute;ens, ainsi que pour l'exportation hors de l'Union. En outre, les volumes libres en stock sont inf&eacute;rieurs &agrave; ce qu'ils &eacute;taient ces derni&egrave;res ann&eacute;es.</p>


Face à la fermeture de nombreux débouchés en raison des confinements, les appels de la profession à diminuer les emblavements de pommes de terre pour 2021 ont produit un certain effet.

Pommes de terre : un repli marquant des surfaces

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">RAV pour R&eacute;glages adapt&eacute;s &agrave; la vitesse&nbsp;: tel est le nouveau param&egrave;tre introduit par Sulky sur ses distributeurs d&rsquo;engrais centrifuges. Le constructeur est parti du constat suivant&nbsp;: l&rsquo;&eacute;valuation de la pr&eacute;cision de cette technique n&rsquo;a jamais int&eacute;gr&eacute; de variation de la vitesse de d&eacute;placement du tracteur. Pourtant, les pratiques montrent que la variation de vitesse au champ est monnaie courante, pour les trois raisons suivantes&nbsp;: les tracteurs disposent d&rsquo;une gestion ind&eacute;pendante de la prise de force et de la vitesse, les &eacute;pandeurs compensent l&rsquo;impact de la vitesse sur le d&eacute;bit gr&acirc;ce au DPA, les vitesses &eacute;lev&eacute;es imposent des ralentissements ponctuels li&eacute;s &agrave; la pr&eacute;sence de poteaux ou d&rsquo;arbres, aux pentes et d&eacute;vers ou encore &agrave; l&rsquo;approche en bout de champ.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/9/1/8/3948198-1-fre-FR/3d8d3713298f-capture-d-e-cran-2021-05-11-a-08-32-14-jpg" alt="Cartographies d&rsquo;&eacute;pandage obtenues en prenant en compte l&rsquo;effet de la vitesse sur la distribution spatiale des particules d&rsquo;engrais" height="862" width="2302" /><figcaption>Cartographies d&rsquo;&eacute;pandage obtenues en prenant en compte l&rsquo;effet de la vitesse sur la distribution spatiale des particules d&rsquo;engrais</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Speed Control</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Selon Sulky, la d&eacute;formation se traduit sur le terrain par des changements sur les r&eacute;partitions transversales et par des potentiels surdosages aux recroisements, lesquels pourraient expliquer les ph&eacute;nom&egrave;nes de verse des c&eacute;r&eacute;ales.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">C&rsquo;est en confiant des essais &agrave; l&rsquo;INRAE et l&rsquo;AgroSup Dijon que le Sulky pu mat&eacute;rialiser l&rsquo;effet de la vitesse sur la d&eacute;formation de la nappe d&rsquo;&eacute;pandage et sur la qualit&eacute; de r&eacute;partition des engrais. Une premi&egrave;re selon le constructeur, qui ne s&rsquo;est pas content&eacute; de faire le constat mais d&rsquo;apporter une correction, baptis&eacute;e Speed Control et faisant l&rsquo;objet d&rsquo;un brevet. Elle consiste &agrave; recourir &agrave; la technologie de la variation du point de chute pour ajuster automatiquement la nappe.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La technologie est d&eacute;sormais int&eacute;gr&eacute;e sur les distributeurs X40+ Econov (1900l &ndash; 3200l, 12m &ndash; 44m) et X50+ Econov (2400l &ndash; 4200 l, 24m &ndash; 50m).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;innovation a valu &agrave; Sulky une m&eacute;daille d&rsquo;argent aux Sima Awards 2021.</p>


Le constructeur a mis en évidence un effet négatif de la vitesse sur la qualité de répartition transversale des engrais minéraux, qu’il corrige avec le Speed Control, proposé sur les gammes X40+ Econov et X50+ Econov.

Après le DPA, Sulky dote ses distributeurs du RAV

<div class="rendezvous">
<p>Au cours de la saison de chasse 2019-2020, le cap des 800&nbsp;000 sangliers abattus a &eacute;t&eacute; franchi. Une progression impressionnante en trente ans dans la mesure o&ugrave; en 1989-1990 gu&egrave;re plus de 100&nbsp;000 sangliers avaient &eacute;t&eacute; abattus. Les plus gros tableaux de chasse ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s dans le Loir-et-Cher (27&nbsp;667), la Moselle (27&nbsp;600), le Gard (25&nbsp;355), la Meuse (20&nbsp;927) et l&rsquo;H&eacute;rault (20&nbsp;233). Il est encore impossible de pr&eacute;dire ce qu&rsquo;il en sera pour la saison 2020-2021. Elle vient &agrave; peine de se terminer et des prolongations ont &eacute;t&eacute; obtenues dans certains d&eacute;partements pour tenter de juguler la croissance des populations.</p>

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<h2>Un total de 809 992 sangliers officiellement pr&eacute;lev&eacute;s en 2019-2020</h2>

<div alt="carte pr&eacute;l&egrave;vement sangliers 2020" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="ecd5c147-ad3b-42f5-9ba8-1e50ae3221a2" title="RBV291_graph_sangliers" class="align-center embedded-entity" data-langcode="fr">  <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/RBV291_grpahsangliers_0.JPG" alt="carte pr&eacute;l&egrave;vement sangliers 2020" typeof="foaf:Image" /></div>
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<p>Mais bien des facteurs laissent &agrave; penser que les d&eacute;g&acirc;ts ne vont pas faiblir pour l&rsquo;ann&eacute;e en cours.<strong> Le confinement puis le couvre-feu ont perturb&eacute; le nombre et le d&eacute;roulement de nombreuses battues</strong>. Les chasseurs &ndash; dont le nombre est en baisse alors que leur moyenne d&rsquo;&acirc;ge est en hausse&nbsp;! &ndash; mettent aussi en avant le fait que de nombreux terrains ne sont pas autoris&eacute;s &agrave; la chasse, constituant autant de &laquo;&nbsp;r&eacute;serves&nbsp;&raquo; o&ugrave; les &laquo;&nbsp;cochons&nbsp;&raquo; se r&eacute;fugient.</p>

<p>Il est donc &agrave; craindre que la dynamique des populations de sangliers n&rsquo;ait pas pu &ecirc;tre infl&eacute;chie, au moins dans de nombreux d&eacute;partements. L<strong>&rsquo;exceptionnelle gland&eacute;e de l&rsquo;automne 2020</strong> a qui plus est permis d&rsquo;avoir des animaux tr&egrave;s bien nourris tout au long de l&rsquo;hiver. Et des laies grassouillettes &agrave; la mauvaise saison n&rsquo;en sont que plus prolifiques&nbsp;!</p>

<p>La probl&eacute;matique <a href="https://www.chasseurdefrance.com/agir/degats-de-gibiers/" target="_blank">des d&eacute;g&acirc;ts, et surtout leur indemnisation,</a> va forc&eacute;ment &ecirc;tre &agrave; nouveau un sujet br&ucirc;lant. Et la tendance haussi&egrave;re du prix des c&eacute;r&eacute;ales va contribuer &agrave; alourdir la facture pour les f&eacute;d&eacute;rations de chasse dont certaines annoncent d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; qu&rsquo;elles vont avoir du mal &agrave; honorer les d&eacute;g&acirc;ts des &laquo;&nbsp;chers cochons&nbsp;&raquo;.</p>
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<p class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/un-contrat-entre-chasseurs-et-agriculteurs-pour-reduire-la-population-de-sangliers-de-20" target="_blank">Un contrat entre chasseurs et agriculteurs pour r&eacute;duire la population de sangliers de 20 % </a></p>

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Même si les tableaux de chasse explosent, le nombre des sangliers présents sur le territoire français est en nette progression. La facture des dégâts qu’ils génèrent risque d’être salée pour l’année en cours.

"Chers cochons" - la facture des dégâts de sangliers sera salée cette année

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<p>Pris s&eacute;par&eacute;ment, les services rendus par l&rsquo;appareil Lead Exp&rsquo;air n&rsquo;ont rien d&rsquo;innovants. Ce qui le rend unique, c&rsquo;est d&rsquo;<strong>associer intimement le chauffage et la ventilation jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent raisonn&eacute;s s&eacute;par&eacute;ment</strong> par les fabricants.</p>

<p>Cet appareil apporte de l&rsquo;air en qualit&eacute; (hygrom&eacute;trie, temp&eacute;rature) et en quantit&eacute; (d&eacute;bit) partout dans le b&acirc;timent. Et cela pendant la phase d&rsquo;&eacute;levage dite &laquo;&nbsp;endothermique&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire pour <strong>couvrir les besoins d&rsquo;air chaud jusqu&rsquo;aux environs de 12-15 jours d&rsquo;&acirc;ge en poulets et 30 jours pour des dindes</strong>.</p>

<p>Selon ses concepteurs, Anthony Gobin et Nicolas Le Roy (soci&eacute;t&eacute; Lead Le Roy Concept), <em>&laquo;&nbsp;Lead Exp&rsquo;air est le fruit d&rsquo;un hasard. Nous &eacute;tions en train de travailler en atelier sur l&rsquo;am&eacute;lioration de notre &eacute;changeur de chaleur. Un appareil de chauffage industriel se trouvait juste &agrave; c&ocirc;t&eacute;. Et c&rsquo;est comme &ccedil;a qu&rsquo;est venue l&rsquo;id&eacute;e de les associer.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Assurer tout le chauffage et la moiti&eacute; de la ventilation</h3>

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<figure><img alt="" height="266" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV265_ENEL-LEAD-EXP-AIR%2001%20bis.jpg" width="472" /><figcaption>En poulet du quotidien, le syst&egrave;me Lead Exp'air simplifie le travail durant la premi&egrave;re quinzaine d'&eacute;levage en g&eacute;rant simultan&eacute;ment le chauffage et la ventilation, tout en permettant de mieux &eacute;vacuer l'humidit&eacute;. &copy; Le Roy</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p><strong>Le caisson Lead Exp&rsquo;air est prioritairement un module de chauffage tout ou rien </strong>d&rsquo;une puissance de 40&nbsp;kW (version gaz) ou 50&nbsp;kW (version eau chaude) implant&eacute; dans la paroi des longs pans. Il est<strong> coupl&eacute; &agrave; un ventilateur progressif (de 500 &agrave; 3&nbsp;500&nbsp;m<sup>3</sup>/h) qui pousse l&rsquo;air ext&eacute;rieur r&eacute;chauff&eacute;</strong>. &Agrave; cela s&rsquo;ajoute un <strong>second ventilateur progressif (de 500 &agrave; 6&nbsp;000&nbsp;m<sup>3</sup>/h) qui aspire l&rsquo;air int&eacute;rieur vers la partie r&eacute;cup&eacute;ration de chaleur</strong>, fonctionnant avec ou sans chauffage.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;change de chaleur diminue l&rsquo;&eacute;cart de temp&eacute;rature de l&rsquo;air et fait &eacute;conomiser de la puissance. Nous estimons donc qu&rsquo;<strong>une capacit&eacute; de 105-110 watts install&eacute;e par m&egrave;tre carr&eacute; est suffisante (130-140&nbsp;W/m<sup>2</sup> en statique)</strong>,</em> d&eacute;taille Anthony Gobin. <em>En volume extrait, on se situe entre 2,4 et 2,7 fois le renouvellement horaire du volume d&rsquo;air int&eacute;rieur.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p><strong>Le Lead Exp&rsquo;air est pilotable</strong> par presque toutes les r&eacute;gulations du march&eacute; pouvant tenir compte des diff&eacute;remment modes de fonctionnement, notamment de l&rsquo;extraction hors chauffage.</p>

<h3 class="sequence">Lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr/volailles/chauffage-et-ventilation-trois-eleveurs-de-volaillent-donnent-leur-avis-sur-le-lead-expair" target="_blank"> Trois &eacute;leveurs donnent leur retour d'exp&eacute;rience sur le Lead Exp'air </a></h3>

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<h3>Ne plus se pr&eacute;occuper de la veine d&rsquo;air</h3>

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<figure><img alt="" height="315" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV265_ENEL-LEAD-EXP-AIR%2003.jpg" width="473" /><figcaption>&Agrave; raison d'environ 350 m2 par caisson, les appareils sont r&eacute;partis sur les deux longs pans, en face &agrave; face ou en quinconce (selon la largeur &agrave; chauffer-ventiler &copy; Le Roy</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p><strong>Pour un b&acirc;timent de 1&nbsp;500&nbsp;m<sup>2</sup></strong> faisant 5&nbsp;600&nbsp;m<sup>3</sup>, Anthony Gobin pr&eacute;conise <strong>quatre appareils r&eacute;partis sur les deux c&ocirc;t&eacute;s</strong>. L&rsquo;air int&eacute;rieur est renouvelable 2,5 fois par heure. Ces quatre ventilateurs font office de premier palier de ventilation.</p>

<p><strong>Les 14&nbsp;000&nbsp;m<sup>3</sup>/h fournis progressivement assurent le besoin d&rsquo;air de 19 poulets Ross 308 log&eacute;s par m<sup>2</sup> jusqu&rsquo;&agrave; 14 jours</strong> (avec 1&nbsp;m<sup>3</sup> d&rsquo;air/h/Kg et 480&nbsp;g de poids vif).&nbsp;L&rsquo;&eacute;leveur n&rsquo;a plus &agrave; se soucier de r&eacute;gler les trappes d&rsquo;air pour obtenir le bon circuit de la veine d&rsquo;air. Avec des caissons bien r&eacute;partis, les oiseaux sont ventil&eacute;s de mani&egrave;re homog&egrave;ne sur au moins un rayon de 15 m&egrave;tres, sans vitesse d&rsquo;air car sans d&eacute;pression.</p>

<p><strong>Au-del&agrave; de 3&nbsp;500&nbsp;m<sup>3</sup>/h de besoin par appareil</strong>, les trappes d&rsquo;admission d&rsquo;air du b&acirc;timent s&rsquo;ouvrent&nbsp;; le ventilateur d&rsquo;extraction du Lead Exp&rsquo;air (jusqu&rsquo;&agrave; 6&nbsp;000&nbsp;m<sup>3</sup>/h) et les autres ventilateurs du b&acirc;timent entrent progressivement en jeu.</p>

<h3>Am&eacute;liorer le confort et moins impacter l&rsquo;environnement</h3>

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<figure><img alt="" height="349" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV265_ENEL-LEAD-EXP-AIR%2002.JPG" width="471" /><figcaption>L'architecture modulaire permet d'intervenir facilement sur la partie chaude (&agrave; gauche en bas) et sur les blocs &eacute;changeurs (&agrave; droite) &copy; P. Le Douarin</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p>Un point que tient &agrave; souligner Le Roy-LLC, c&rsquo;est l&rsquo;<strong>am&eacute;lioration de la qualit&eacute; de l&rsquo;air int&eacute;rieur, gr&acirc;ce &agrave; la combustion indirecte</strong> (ni CO<sub>2</sub> ni vapeur d&rsquo;eau &eacute;mis &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur) <strong>et &agrave; l&rsquo;&eacute;changeur.</strong><em><strong> </strong>&laquo;&nbsp;L&rsquo;air ext&eacute;rieur entr&eacute; plus chaud est capable d&rsquo;absorber plus d&rsquo;eau. De sorte que l&rsquo;hygrom&eacute;trie peut se retrouver en dessous des niveaux habituels.&nbsp;&raquo;</em> Ce point peut &ecirc;tre un sujet de controverse, certains &eacute;tant favorables &agrave; une hygrom&eacute;trie d&rsquo;au minimum 50&nbsp;%.</p>

<p>Selon Paul Robin, chercheur en climatologie des &eacute;levages &agrave; l&rsquo;Inrae, l&rsquo;hygrom&eacute;trie minimale peut varier de 50&nbsp;% &agrave; 40&nbsp;% pour des temp&eacute;ratures allant de 20 &agrave; 30&nbsp;&deg;C (maximum de 70&nbsp;% &agrave; 60&nbsp;%). <em>&laquo;&nbsp;Souvent, on ne veut pas descendre en dessous, de crainte d&rsquo;irriter les muqueuses&nbsp;&raquo;,</em> souligne-t-il. Il faut donc trouver un compromis, car la baisse d&rsquo;hygrom&eacute;trie impacte tr&egrave;s positivement la qualit&eacute; de la liti&egrave;re, qui est moins humide et fermente moins, donc provoque moins d&rsquo;inconfort animal et de pododermatites.</p>

<p>Quant &agrave; <strong>l&rsquo;air excr&eacute;t&eacute;, il est de meilleure qualit&eacute;</strong> (&eacute;mission d&rsquo;ammoniac r&eacute;duite) et est <strong>moins poussi&eacute;reux si le filtre &agrave; poussi&egrave;res Clean&rsquo;air</strong> a &eacute;t&eacute; install&eacute;. Enfin, souligne Nicolas Le Roy, <em>&laquo;&nbsp;le nettoyage des blocs &eacute;changeurs ne doit pas rebuter les &eacute;leveurs. Les deux modules de 14&nbsp;kg sont compacts et faciles &agrave; extraire. Pour les nettoyer, un bon trempage suffit, suivi d&rsquo;un d&eacute;capage. Au Canada, un client a bricol&eacute; un bac dans lequel il insuffle de l&rsquo;air pour brasser l&rsquo;eau d&eacute;tergente.&nbsp;Il faut pr&eacute;ciser qu&rsquo;il a 45 &eacute;changeurs.&nbsp;&raquo;</em></p>
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<h2>Les quatre modes de fonctionnement du Lead Exp&rsquo;air</h2>

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<h3>MODE PRECHAUFFAGE AVANT LA MISE EN PLACE</h3>

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<figure><img alt="" height="367" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV265_ENEL-LEAD-EXP-AIR%20Prechauffage%20GRAPH%20Web.JPG" width="471" /><figcaption>- en mode pr&eacute;chauffage : recyclage de l'air chauff&eacute; jusqu'&agrave; ce que la temp&eacute;rature souhait&eacute;e soit atteinte. &copy; R&eacute;ussir</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<h3>MODE CHAUFFAGE</h3>

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<figure><img alt="" height="316" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV265_ENEL-LEAD-EXP-AIR%20Chauffage-Echangeur%20GRAPH%20Web.jpg" width="473" /><figcaption>- en mode chauffage (tout ou rien) : l'air excr&eacute;t&eacute; passe dans l'&eacute;changeur pour pr&eacute;chauffer l'air neuf entrant. &copy; R&eacute;ussir</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<h3>MODE ECHANGEUR DE CHALEUR</h3>

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<figure><img alt="" height="321" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV265_ENEL-LEAD-EXP-AIR%20Echangeur%20GRAPH%20Web.jpg" width="474" /><figcaption>- en mode &eacute;changeur (chauffage tout /rien non actif) : m&ecirc;mes circuits d'air qu'en mode chauffage avec br&ucirc;leur &eacute;teint. &copy; R&eacute;ussir</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<h3>MODE EXTRACTION D'AIR</h3>

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<figure><img alt="" height="354" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV265_ENEL-LEAD-EXP-AIR%20Chauffage-Extraction%20GRAPH%20Web.jpg" width="475" /><figcaption>- en mode extracteur : au-del&agrave; de 3500 m3/h extraits, l'appareil fonctionne comme un ventilateur progressif jusqu'&agrave; 6000 m3/h. &copy; R&eacute;ussir</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>
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<h2>&Eacute;volutions du conditionnement de l&rsquo;air</h2>

<p>Depuis vingt ans, le conditionnement de l&rsquo;air des b&acirc;timents de volailles de chair est pass&eacute; par quatre &eacute;tapes importantes.</p>

<p>-<strong> &agrave; la fin des ann&eacute;es quatre-vingt-dix,</strong> avec l&rsquo;arriv&eacute;e des premiers appareils &agrave; combustion ext&eacute;rieure &agrave; gaz pour r&eacute;duire les risques d&rsquo;incendies. Parall&egrave;lement, les premiers a&eacute;rothermes &agrave; eau chaude et l&rsquo;air chaud puls&eacute; n&rsquo;&eacute;mettent ni gaz br&ucirc;l&eacute;s, ni vapeur d&rsquo;eau dans le b&acirc;timent, mais ils se d&eacute;veloppent peu car li&eacute;s au d&eacute;veloppement des chaudi&egrave;res &agrave; biomasse&nbsp;;</p>

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<figure><img alt="" height="251" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_Geoss0.jpg" width="377" /><figcaption>&copy; A. Puybasset</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p><strong>- au milieu des ann&eacute;es 2000</strong> arrivent les premiers &eacute;changeurs-r&eacute;cup&eacute;rateurs de chaleur. En r&eacute;chauffant l&rsquo;air entrant, ils &eacute;conomisent du gaz et l&rsquo;air r&eacute;chauff&eacute; se charge plus en vapeur d&rsquo;eau, donc minimise l&rsquo;absorption d&rsquo;eau par la liti&egrave;re&nbsp;;</p>

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<p>- <strong>en 2016,</strong> l&rsquo;appareil CBX (Systel) est le premier chauffage ext&eacute;rieur &agrave; gaz &agrave; combustion indirecte&nbsp;;</p>

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<p>- <strong>en 2019,</strong> l&rsquo;appareil Lead Exp&rsquo;air (Le Roy LLC) marque la fusion du chauffage et de la r&eacute;cup&eacute;ration de chaleur.</p>
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Lancé en 2019, l’appareil Lead Exp’air combine chauffage à combustion indirecte, ventilation et récupération d’énergie. Il a convaincu ses premiers utilisateurs, séduits par la simplification qu’il apporte et par son efficacité.

Climatiser sans effort le démarrage des volailles de chair

<h2>Que r&eacute;pondez-vous aux proc&egrave;s en immobilisme que certains pointent dans vos propositions de r&eacute;forme de la Pac&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: certains peuvent &eacute;noncer des grandes id&eacute;es r&eacute;volutionnaires mais elles se heurtent &agrave; la r&eacute;alit&eacute; &eacute;conomique des entreprises agricoles. Quand vous savez le poids des aides de la Pac dans le r&eacute;sultat des exploitations, le proc&egrave;s en immobilisme est une posture d&eacute;connect&eacute;e de la r&eacute;alit&eacute; des comptes de r&eacute;sultats des entreprises agricoles. J&rsquo;ajoute que c&rsquo;est un faux proc&egrave;s car nos lignes bougent aussi. Pour autant, le r&ocirc;le de la Pac est d&rsquo;impulser des dynamiques de projets, d&rsquo;investissement et de structuration des fili&egrave;res et ne peut pas &ecirc;tre assimil&eacute; &agrave; un traitement social de l&rsquo;agriculture. A la FNSEA, on se bat tous les jours pour avoir des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs.</p><h2>A quels endroits faites-vous &laquo;&nbsp;bouger les lignes&nbsp;&raquo;&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: nos propositions partent d&rsquo;un examen approfondi des deux pr&eacute;c&eacute;dentes r&eacute;formes et d&rsquo;un postulat qui consiste &agrave; dire qu&rsquo;il faut une r&eacute;partition &eacute;quitable des efforts. Dans les pr&eacute;c&eacute;dentes programmations ont &eacute;t&eacute; mis &agrave; contribution l&rsquo;&eacute;levage de plaine intensif et semi-intensif, l&rsquo;&eacute;levage laitier et l&rsquo;engraissement de plaine, ainsi que les grandes cultures qui avaient historiquement des DPB &eacute;lev&eacute;s mais &agrave; qui on a d&eacute;j&agrave; beaucoup demand&eacute;. Aujourd&rsquo;hui, on demande aux b&eacute;n&eacute;ficiaires des aides coupl&eacute;es animales de faire un effort. En contrepartie, on maintient une ICHN cibl&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;levage alors que l&rsquo;on aurait pu donner une ICHN v&eacute;g&eacute;tale dans les zones d&eacute;favoris&eacute;es simples.</p><h2>Comment les zones interm&eacute;diaires ressortent-elles de vos arbitrages&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: la convergence doit leur permettre de voir leur DPB remonter &agrave; la condition de maintenir le paiement redistributif &agrave; 10%, tout en l&rsquo;appliquant aux 63 premiers hectares, la moyenne actuelle des exploitations. Ce que les zones interm&eacute;diaires r&eacute;cup&egrave;reraient de la convergence, elles le perdraient avec un paiement redistributif sup&eacute;rieur car ces territoires sont caract&eacute;ris&eacute;s par des revenus faibles et des surfaces importantes, en grandes cultures comme en &eacute;levage. Nous n&rsquo;avons pas souhait&eacute; instaurer un zonage car le processus aurait &eacute;t&eacute; long et complexe, alors que l&rsquo;on sait reconna&icirc;tre les exploitations &agrave; faible DPB, y compris en dehors des zones interm&eacute;diaires. On souhaite par ailleurs que les R&eacute;gions ciblent leurs aides &agrave; l&rsquo;investissements vers ces exploitations.</p><h2>Quelle est votre conception des &eacute;co-r&eacute;gimes&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: si les &eacute;co-r&eacute;gimes ont pour but de faire &eacute;voluer les pratiques, nous sommes d&rsquo;accord. Si l&rsquo;objectif est de laisser sur le bord de la route 20% &agrave; 40% des agriculteurs, en consid&eacute;rant que leurs pratiques ne sont pas adapt&eacute;es, c&rsquo;est non. Encore une fois, le pragmatisme doit pr&eacute;valoir. Aucun agriculteur ne peut se passer de 50&euro;/ha &agrave; 80&euro;/ha. Ce niveau, l&rsquo;&eacute;co-r&eacute;gime n&rsquo;est pas facultatif mais obligatoire. Pour certains, cela &eacute;quivaut quasiment &agrave; leur revenu. On accepte de discuter sur les efforts &agrave; consentir, on est conscient que les efforts demand&eacute;s pourront &ecirc;tre parfois intenses, mais il faut que tout le monde puisse courir la course en ayant le sentiment de pouvoir passer la ligne d&rsquo;arriv&eacute;e.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prochaine-pac-vers-des-eco-regimes-inclusifs" target="_blank" title="">Prochaine Pac : vers des &eacute;co-r&eacute;gimes &laquo; inclusifs &raquo;</a>
</aside>
<h2>Faut-il renforcer les moyens allou&eacute;s &agrave; l&rsquo;installation&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: on est tr&egrave;s ouvert &agrave; la demande des JA de pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier de moyens suppl&eacute;mentaires. Un JA qui s&rsquo;installe, c&rsquo;est un endettement assez &eacute;lev&eacute;, c&rsquo;est donc le bon moment pour donner un coup de pouce, en renfor&ccedil;ant la DJA. Aujourd&rsquo;hui, les aides &agrave; l&rsquo;installation captent 2% des aides de la Pac, on pourrait monter &agrave; 3% moyennant une forme d&rsquo;harmonisation entre les R&eacute;gions, qui g&egrave;rent les politiques d&rsquo;installation. Aujourd&rsquo;hui, entre deux exploitations similaires, la DJA peut varier dans un rapport de un &agrave; trois selon les R&eacute;gions.</p><h2>Quels sont vos objectifs en mati&egrave;re de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: dans ce domaine, il faut se garder des discours p&eacute;remptoires et id&eacute;ologiques. Face au d&eacute;part programm&eacute; des baby-boomers, si on arrive &agrave; remplacer un d&eacute;part sur deux, ce sera un tr&egrave;s bon r&eacute;sultat. Si on voit le verre &agrave; moiti&eacute; plein, on se dira qu'on aura infl&eacute;chi la courbe et ramen&eacute; un certain nombre d&rsquo;agriculteurs au m&eacute;tier. Si on le voit &agrave; moiti&eacute; vide, on aura toujours moins d&rsquo;agriculteurs. Mais il faut tenir compte de la r&eacute;alit&eacute; &eacute;conomique de notre secteur. Vous pouvez &ecirc;tre passionn&eacute;, attach&eacute; aux valeurs de l&rsquo;agriculture et de la ruralit&eacute;, &agrave; la vie et &agrave; la valeur patrimoniale de l&rsquo;exploitation familiale, quand vous travaillez plus de 55 heures par semaine pour des revenus aussi faibles, l&rsquo;attractivit&eacute; du m&eacute;tier en prend un coup. Vous mettez derri&egrave;re un peu d&rsquo;agribashing et les combats id&eacute;ologiques men&eacute;s par tout un tas de gens qui utilisent l&rsquo;agriculture &agrave; des fins politiciennes, &ccedil;a fait beaucoup. Nous restons attach&eacute;s &agrave; des entreprises &agrave; capitaux familiaux, avec des agriculteurs qui ma&icirc;trisent leur capital et qui prennent les d&eacute;cisions sur leurs entreprises.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ja-fixe-l-objectif-de-10-000-installations-aidees-par-an-d-ici-2027" target="_blank" title="">JA fixe l&rsquo;objectif de 10.000 installations aid&eacute;es par an d&rsquo;ici 2027</a>
</aside>
<h2>Quelle est votre position sur l&rsquo;agriculture biologique&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: il faut accompagner les agriculteurs qui veulent se convertir mais avec des objectifs raisonnables, sans se d&eacute;connecter de la r&eacute;alit&eacute;. Aujourd&rsquo;hui, on est &agrave; moins de 12% de la SAU. On ne va pas doubler ce taux en cinq ans. C&rsquo;est pointu l&rsquo;agriculture biologique, ce n&rsquo;est pas conduit de la m&ecirc;me mani&egrave;re dans toutes les exploitations et la profitabilit&eacute; est aussi tr&egrave;s variable. On va assister dans les ann&eacute;es aux premi&egrave;res transmissions dans ce domaine. Il faudra y &ecirc;tre attentif.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnab-reclame-1-milliard-d-euros-par-an-pour-l-agriculture-bio" target="_blank" title="">La Fnab r&eacute;clame 1 milliard d&rsquo;euros par an pour l&rsquo;Agriculture bio</a>
</aside>
<h2>Quel budget et quelles orientations pour les MAEC&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: nous sommes sur la ligne des Chambres d&rsquo;agriculture, qui r&eacute;clament des mesures de transition, sur les trois volets &eacute;conomiques, environnementaux et soci&eacute;taux. Son caract&egrave;re forfaitaire fait d&eacute;bat &agrave; Bruxelles. On d&eacute;fend un budget de 180 millions d&rsquo;euros, contre 250 millions d&rsquo;euros aujourd&rsquo;hui, pour donner de l&rsquo;air aux aides &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; l&rsquo;assurance r&eacute;colte. Il faudra &ecirc;tre vigilant sur l&rsquo;applicabilit&eacute; administrative pour s&rsquo;&eacute;viter un nouvel accident industriel. Nous d&eacute;non&ccedil;ons par ailleurs le scandale des indemnisations pour la pr&eacute;dation, dont le budget explose, et o&ugrave; on demande aux victimes de payer pour leurs agresseurs.</p><div class="citation">
    <span>"La Pac reste le ciment de la famille europ&eacute;enne."</span>
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<h2>Quel bilan tirez-vous de la Pac qui s&rsquo;ach&egrave;ve&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: on aimerait que la Commission fasse le propre bilan ses politiques, ce qui n&rsquo;est pas le cas. Dans un autre domaine qui est celui du Green deal et de la strat&eacute;gie Farm to fork, nous attendons toujours les &eacute;tudes d&rsquo;impact de ces deux orientations &agrave; propos desquelles le Parlement europ&eacute;en n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; sollicit&eacute;. Concernant la Pac, elle aura permis &agrave; certaines exploitations de surmonter leurs difficult&eacute;s tandis que d&rsquo;autres auront eu du mal &agrave; surnager. La Pac reste le ciment de la famille europ&eacute;enne. En d&eacute;pit de la volont&eacute; de quelques Etats de vouloir en sortir &agrave; chaque r&eacute;forme, le caract&egrave;re commun de la Pac perdure. Au-del&agrave; de la question agricole, la Pac est porteuse d&rsquo;une vision pour notre continent. Le coup de semonce du Brexit est assez &eacute;clairant.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-quand-un-varenne-de-la-gestion-des-risques-en-agriculture" target="_blank" title="">A quand un &laquo; Varenne &raquo; de la gestion des risques en agriculture ?</a>
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Le premier vice-président de la FNSEA fait du pragmatisme la ligne de conduite du syndicat et se défend de tout immobilisme à propos de la réforme de la Pac. Interview.

A. Rousseau (FNSEA) : « Ne pas décorréler la Pac des comptes de résultat des entreprises »

<p>&laquo;<em>I</em>l faut une loi Egalim 2 qui va vers quelque chose de plus contraignant. Le prix pay&eacute; au producteur doit refl&egrave;ter la r&eacute;alit&eacute; &eacute;conomique du march&eacute; int&eacute;rieur fran&ccedil;ais et du march&eacute; &agrave; l&rsquo;export&raquo;, a lanc&eacute; le pr&eacute;sident de la FNPL Thierry Roquefeuil, au ministre de l&rsquo;Agriculture, lors de l&rsquo; assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale qui s&rsquo;est tenue en visio-conf&eacute;rence le 22 avril. Il&nbsp; d&eacute;plore que certains industriels soient encore <em>&laquo;&nbsp;dans le vieux monde</em>&nbsp;&raquo;. Un monde &laquo;&nbsp;<em>o&ugrave; l&rsquo;on donne ce qui reste aux producteurs une fois que l&rsquo;on a pay&eacute; ses charges</em>. <em>Plus de la moiti&eacute; du lait fran&ccedil;ais est encore dans ce sch&eacute;ma</em>&raquo;. <strong>Il a demand&eacute; aussi au ministre de supprimer la LME</strong><em> &laquo;&nbsp;qui permet aux distributeurs d&rsquo;aller chercher des marges-arri&egrave;res apr&egrave;s les n&eacute;gociations de f&eacute;vrier</em>&nbsp;&raquo;. Julien Denormandie le reconna&icirc;t&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>c&rsquo;est&nbsp;le probl&egrave;me de fond</em>&nbsp;&raquo; car la LME est &laquo;&nbsp;<em>une loi de d&eacute;flation du prix organis&eacute;e comme telle.</em> (...)<strong><em>La question du pouvoir d&rsquo;achat ne doit pas se r&eacute;gler d&rsquo;une mani&egrave;re qui r&eacute;duit la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs , c&rsquo;est une terrible erreur</em></strong>&nbsp;&raquo;, a-t-il affirm&eacute;.</p>

<h3 class="sequence">A lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/des-negociations-commerciales-plus-tendues-quen-2019-et-2020" target="_blank">Des n&eacute;gociations plus tendues qu'en 2019 et 2020</a></h3>

<h3 class="sequence">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/la-non-negociabilite-des-matieres-premieres-en-question" target="_blank">La non n&eacute;gociabilit&eacute; du prix des mati&egrave;res premi&egrave;res en question</a></h3>

<p class="MsoNoSpacing">Le projet de loi Egalim2 sera d&eacute;battu &agrave; partir de juin. &laquo;<em>Nous retrouvons dans le rapport Sapin beaucoup de nos demandes</em>&nbsp;&raquo;, a soulign&eacute; Marie-Th&eacute;r&egrave;se Bonneau, vice-pr&eacute;sidente. Notamment la possibilit&eacute; de sanctuariser le prix agricole, la cr&eacute;ation d&rsquo;une chambre arbitrale pour aller plus loin dans la m&eacute;diation, ou encore la d&eacute;signation d&rsquo;un tiers de confiance pour plus de transparence. Le ministre a reconnu que la m&eacute;diation n&rsquo;a actuellement &laquo;&nbsp;<em>pas assez de pouvoir</em>&nbsp;&raquo; et penche plut&ocirc;t <strong>pour un &laquo;&nbsp;<em>comit&eacute; de r&egrave;glement des conflits</em></strong>.&nbsp;&raquo; La FNPL attend beaucoup de l&rsquo;&eacute;volution de la loi Egalim&nbsp;en qui elle voit l&rsquo;<strong>une des r&eacute;ponses au renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;</strong>: &laquo;&nbsp;<em>si on peut avoir une perspective de revenu avec un m&eacute;tier qui contribue &agrave; la souverainet&eacute; alimentaire, on aura des bras&nbsp;!</em>&raquo;, a lanc&eacute; Marie-Th&eacute;r&egrave;se Bonneau.</p>

<p class="MsoNoSpacing"><strong>PAC&nbsp;: Le ministre veut arr&ecirc;ter les transferts massifs d&rsquo;aides </strong></p>

<p class="MsoNoSpacing">La future PAC a &eacute;galement &eacute;t&eacute; au c&oelig;ur de cette AG. Les deux pr&eacute;c&eacute;dentes PAC ont fait perdre avec la convergence des aides beaucoup d&rsquo;argent aux producteurs de lait des zones de plaine. Pour la FNPL, il faut rectifier le tir. &laquo;&nbsp;<em>La polyculture &eacute;levage,<strong> avec des animaux sur des hectares</strong>, &nbsp;permet d&rsquo;avoir une fili&egrave;re laiti&egrave;re plebiscit&eacute;e par nos co-citoyens, il faut la soutenir&nbsp;</em>&raquo;, a-t-il plaid&eacute;. <strong>&nbsp;L&rsquo;&eacute;volution des aides coupl&eacute;es vers une prime &agrave; l&rsquo;UGB va dans le bon sens.</strong> Pour Julien Denormandie, cette prime &agrave; l&rsquo;UGB est &laquo;&nbsp;<em>une vraie r&eacute;forme&nbsp;&raquo;.</em>&nbsp;Il a reconnu la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;avoir&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;<strong>des niveaux d&rsquo;UGB diff&eacute;rents entre l&rsquo;allaitant et le laitier</strong></em><strong>&nbsp;&raquo;, avec &laquo;&nbsp;<em>la question du mixte &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur</em>&nbsp;</strong>&raquo;. Derri&egrave;re cette r&eacute;forme,&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;il y a &nbsp;une vision qui montre qu&rsquo;on cro&icirc;t dans l&rsquo; &eacute;levage laitier fran&ccedil;ais</em>&nbsp;&raquo;, affirme-t-il. Trouver le juste &eacute;quilibre au niveau de la future PAC ne sera pas simple. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;exemple de la fili&egrave;re laiti&egrave;re l&rsquo;illustre bien</em>: &nbsp;<strong><em>un &eacute;levage laitier de montagne dans le Sud Est ou un &eacute;levage laitier de Bretagne n&rsquo;auront pas du tout la m&ecirc;me position sur la convergence des aides</em>&nbsp;</strong>&raquo;.&nbsp;</p>

<h3 class="sequence">A lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/pac-pour-la-fnpl-des-premieres-propositions-qui-vont-dans-le-bon-sens-pour-les-eleveurs-laitiers" target="_blank">Pour la FNPL, des premi&egrave;res propositions PAC qui vont dans le bon sens mais insuffisantes</a></h3>

<p><em>Pour Julien Denormandie, &laquo;&nbsp;il&nbsp;faut arr&ecirc;ter les transferts massifs qui ont eu lieu lors des deux derni&egrave;res Pac., c&rsquo;est vrai choix politique&nbsp;&raquo;</em>. Et il faut aussi accepter queque&nbsp;le principe de la PAC soit &laquo;&nbsp;<em>d<strong>&rsquo;accompagner les transitions</strong></em>&raquo; du monde agricole. Notamment avec les Ecor&eacute;gimes, &laquo;&nbsp;<em>un syst&egrave;me qui consiste &agrave; dire je vous prends 25% de votre r&eacute;mun&eacute;ration et je ne vous la rends que si vous faites de meilleures pratiques environnementales</em>&nbsp;&raquo;. La question qu&rsquo;il va falloir trancher est &laquo;&nbsp;<em>quels efforts on demande</em>&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;<strong><em>comment on fait pour que ces transitions soient accessibles</em></strong>&raquo;.</p>

<p>&nbsp;</p>

<h3 class="encadre">Info FNPL</h3>

<p>Un conseil d&rsquo;administration &eacute;lectif de la FNPL se tiendra en pr&eacute;sentiel fin juin. Thierry Roquefeuil sera candidat &agrave; sa propre succession. Le d&eacute;part de Marie-Th&eacute;r&egrave;se Bonneau , qui cesse son activit&eacute; de production laiti&egrave;re, est d&eacute;j&agrave; act&eacute;. Elle reste pr&eacute;sidente de l'association France Carbon Agri.</p>

<p>&nbsp;</p>



Lors de son assemblée générale le 22 avril, la FNPL a demandé au ministre une loi Egalim2 plus contraignante, et un soutien accru de la polyculture-élevage au niveau de la PAC.

La FNPL veut un prix du lait reflétant les marchés et des décisions fortes sur la PAC

<p>L&rsquo;acc&egrave;s &agrave; une alimentation saine et durable est l&rsquo;une des priorit&eacute;s du volet agricole du plan de relance. Au total, une enveloppe de 30 millions d&rsquo;euros est mobilis&eacute;e pour le d&eacute;veloppement de projets locaux permettant l&rsquo;acc&egrave;s aux produits frais et de qualit&eacute;, en particulier pour les populations isol&eacute;es ou modestes.</p><p>La mesure vise &agrave; soutenir les initiatives des t&ecirc;tes de r&eacute;seaux, des acteurs de la soci&eacute;t&eacute; civile et de l&rsquo;&eacute;conomie sociale et solidaire, engag&eacute;s dans l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;alimentation de qualit&eacute; aux personnes qui en sont &eacute;loign&eacute;es. Il peut s&rsquo;agir, par exemple, du d&eacute;veloppement de paniers d&rsquo;alimentation (&eacute;laboration et distribution), de la cr&eacute;ation de magasins de producteurs dans des zones isol&eacute;es, de l&rsquo;organisation de march&eacute;s solidaires etc&hellip;</p><h2>Solaal : les dons agricoles</h2><p>Dot&eacute; d&rsquo;un montant de 6 millions d&rsquo;euros, le premier volet de cette mesure vient d&rsquo;&ecirc;tre attribu&eacute; &agrave; neuf associations nationales pour renforcer la structuration de leurs r&eacute;seaux. Parmi les laur&eacute;ats, l&rsquo;association Solaal (Solidarit&eacute; des producteurs agricoles et des fili&egrave;res alimentaires), sp&eacute;cialis&eacute;e dans les dons agricoles, pr&eacute;voit de cr&eacute;er deux nouvelles antennes en Ile-de-France et Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes. L&rsquo;association a r&eacute;cemment cr&eacute;&eacute; une antenne r&eacute;gionale dans les Hauts-de-France. En un an, elle a permis d&rsquo;augmenter les dons de 30% et de fournir 710 000 repas suppl&eacute;mentaires aux plus d&eacute;munis.</p><h2>Les distributeurs "Bienvenue &agrave; la ferme"</h2><p>Second laur&eacute;at, l&rsquo;Assembl&eacute;e permanente des chambres d&rsquo;agriculture (APCA) vise &agrave; mettre &agrave; disposition des agriculteurs des containers am&eacute;nag&eacute;s en casiers (r&eacute;frig&eacute;r&eacute;s et non r&eacute;frig&eacute;r&eacute;s) pour leurs produits. Cet outil cl&eacute; en main sous la marque &laquo; Bienvenue &agrave; la ferme &raquo; permettra la commercialisation de produits locaux aupr&egrave;s de publics pr&eacute;caires et/ou isol&eacute;s (&eacute;tudiants, personnes &acirc;g&eacute;es&hellip;).</p><h2>Les Cuma, acteurs des circuits courts</h2><p>La FNCuma a &eacute;galement &eacute;t&eacute; retenue pour son projet &laquo; Catalyseur &raquo;, un programme d&rsquo;incubation de projets innovants multi-acteurs (collectivit&eacute;s, agriculteurs&hellip;) et territoriaux. Il pr&eacute;voit la conception de nouveaux mod&egrave;les de circuits courts &agrave; destination des personnes pr&eacute;caires, sur la base d&rsquo;exp&eacute;rimentations locales et des retours d&rsquo;exp&eacute;rience de territoires pilotes. Ils seront s&eacute;lectionn&eacute;s pour leurs impacts &eacute;conomiques, environnementaux et sociaux, et pour la diversit&eacute; d&rsquo;acteurs impliqu&eacute;s (agriculteurs, acteurs sociaux, collectivit&eacute;s&hellip;).</p><h2>Trame d&eacute;veloppe les magasins de producteurs</h2><p>Laur&eacute;ate &eacute;galement, l&rsquo;association Trame (association nationale de d&eacute;veloppement agricole et rural) a &eacute;t&eacute; retenue pour son projet intitul&eacute; &laquo; MAPPI : pour des Magasins de producteurs Accessibles aux Publics Pr&eacute;caires et Isol&eacute;s &raquo;, qui exp&eacute;rimentera le d&eacute;veloppement de l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; une alimentation locale et de qualit&eacute; issue des magasins de producteurs dans 5 territoires, aupr&egrave;s de publics pr&eacute;caires (notamment &eacute;tudiants) et isol&eacute;s des points de vente (g&eacute;ographiquement, culturellement et socialement).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/frais-et-local-une-seule-et-meme-plateforme-pour-tous-les-producteurs-en-vente-directe" target="_blank" title="">&laquo; Frais et local &raquo; : une seule et m&ecirc;me plateforme pour tous les producteurs en vente directe</a>
</aside>
<p>Cinq autres associations figurent parmi les laur&eacute;ats&nbsp;: l&rsquo;association nationale de d&eacute;veloppement des &eacute;piceries solidaires, Bouge ton coq (mouvement citoyen et solidaire visant &agrave; d&eacute;velopper des solutions d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral dans les zones rurales), le r&eacute;seau Cocagne, l&rsquo;association fran&ccedil;aise d&rsquo;agriculture urbaine professionnelle (Afaup) et les Restos du c&oelig;ur.</p><p>D&rsquo;ici l&rsquo;&eacute;t&eacute;, une enveloppe compl&eacute;mentaire de 24 millions d&rsquo;euros sera&nbsp;attribu&eacute;e&nbsp;&agrave; des associations locales. Les appels &agrave; candidatures sont toujours ouverts et sont g&eacute;r&eacute;es par les services du pr&eacute;fet au niveau d&eacute;partemental.</p><iframe src="https://www.google.com/maps/d/embed?mid=1UxjF-ayi7QS5tK6Ln-KpUQFooQ8ahaH5" width="640" height="480"></iframe>



Dans le cadre du plan de relance, 6 millions d’euros viennent d’être attribués à neuf associations pour des projets luttant contre la précarité alimentaire et favorisant l’accès à des produits frais issus de circuits courts. Parmi les lauréats figurent Solaal, l’APCA, Trame et la FNCuma.

Plan de relance : 6 millions d’euros pour développer l’accès aux produits frais pour tous

<p>La propret&eacute; d&rsquo;une parcelle d&rsquo;&eacute;pinard est la principale cl&eacute; de r&eacute;ussite de la culture. Mais la restriction de la gamme herbicide a conduit l&rsquo;Unilet &agrave; engager <strong>plusieurs types d&rsquo;exp&eacute;rimentation de d&eacute;sherbage m&eacute;canique en compl&eacute;ment des herbicides de synth&egrave;se, voire des itin&eacute;raires &laquo;&nbsp;z&eacute;ro herbicide&nbsp;&raquo;</strong> <strong>&eacute;valu&eacute;s en parcelles AB</strong> ou en plateforme exp&eacute;rimentale. Apr&egrave;s une premi&egrave;re ann&eacute;e d&rsquo;observation, la herse &eacute;trille pose le plus de probl&egrave;mes&nbsp;sur le plan de l&rsquo;agressivit&eacute; vis-&agrave;-vis de la culture. Son r&eacute;glage est loin d&rsquo;&ecirc;tre ais&eacute; pour obtenir le bon compromis entre l&rsquo;efficacit&eacute; et le maintien de la densit&eacute; de semis.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/lepinard-exigeant-en-fertilisation">L&rsquo;&eacute;pinard exigeant en fertilisation</a></p>

<p>Le binage de pr&eacute;cision se montre en revanche plus respectueux de l&rsquo;&eacute;pinard une fois son r&eacute;glage ma&icirc;tris&eacute;, notamment pour les faibles &eacute;cartements (16 et 18&nbsp;cm). Il donne &eacute;galement satisfaction dans les essais conduits en parcelle AB en Picardie avec des inter-rangs de 26&nbsp;cm. <strong>Le binage de pr&eacute;cision permet de contr&ocirc;ler plus efficacement les adventices et laisse plus de souplesse sur les stades d&rsquo;intervention</strong> par rapport &agrave; la herse dont l&rsquo;efficacit&eacute; est maximale jusqu&rsquo;au stade 2 feuilles cotyl&eacute;donaires des adventices seulement. Les passages m&eacute;caniques sont pr&eacute;coces en AB, afin d&rsquo;intervenir sur des adventices au stade filament (passage de la herse &eacute;trille d&egrave;s le stade 2 feuilles cotyl&eacute;donaires - 2 feuilles vraies de l&rsquo;&eacute;pinard).</p>

<h3>Une absence de travail sur le rang</h3>

<p>Le compromis entre efficacit&eacute; et agressivit&eacute; est tr&egrave;s d&eacute;licat &agrave; trouver dans ces conditions. En AB, le nombre plus &eacute;lev&eacute; de passages m&eacute;caniques accro&icirc;t &eacute;galement le risque de perte de densit&eacute; et p&eacute;nalise la qualit&eacute; de la r&eacute;colte. Outre le d&eacute;bit de chantier, l&rsquo;inconv&eacute;nient du binage reste l&rsquo;absence de travail sur le rang, d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;un compl&eacute;ment chimique, ou m&eacute;canique avec la herse &eacute;trille dans les itin&eacute;raires AB. De plus, son utilisation &agrave; de faibles inter-rangs (18-26&nbsp;cm) impose une correspondance parfaite entre semoir et bineuse. L&rsquo;Unilet combine ces travaux d&rsquo;exp&eacute;rimentation &agrave; l&rsquo;&eacute;valuation de leviers compl&eacute;mentaires tels que le faux-semis ou la vigueur vari&eacute;tale. <strong>L&rsquo;objectif est d&rsquo;associer l&rsquo;ensemble de ces m&eacute;thodes pour limiter au maximum la pr&eacute;sence d&rsquo;adventices &agrave; la r&eacute;colte.</strong></p>

<div class="note"><em>Tir&eacute; de Unilet infos novembre&nbsp;2020</em></div>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/concentre-pour-assurer-la-continuite-alimentaire">&laquo;&nbsp;La fili&egrave;re des l&eacute;gumes industrie est concentr&eacute;e pour assurer la continuit&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;</a></p>



L'Unilet expérimente le désherbage mécanique des cultures d'épinard, en conventionnel et en bio.

Légumes industrie : les débuts du désherbage mécanique de l'épinard sont prometteurs

<p>Climate FieldView est pour Bayer la plateforme num&eacute;rique permettant de recueillir, de stocker et de visualiser les donn&eacute;es des parcelles, de surveiller et de mesurer l&rsquo;impact des choix agronomiques sur les performances des cultures et enfin de g&eacute;rer la variabilit&eacute; intraparcellaire, en &eacute;laborant des cartes de modulation.</p><p>Claas Telematics permet ainsi de documenter le temps de travail, les &eacute;tapes de travail, la consommation de carburant, la position des automoteurs et enfin les donn&eacute;es agronomiques (rendements, doses appliqu&eacute;es etc). Via l'interface Isobus, il est aussi possible de documenter les donn&eacute;es d'outils attel&eacute;s enregistr&eacute;s, comme une presse ou une remorque autochargeuse, et de les exporter au format IsoXML. Avec la documentation automatique, les donn&eacute;es de chantier sont transmises au&nbsp;serveur, sans intervention du chauffeur.</p><h2>Plateforme unique</h2><p>Les deux plateformes peuvent d&eacute;sormais &ecirc;tre connect&eacute;es &agrave; travers l&rsquo;Api Claas.&nbsp;Concr&egrave;tement, en connectant&nbsp;Telematics &agrave; FieldView via l&rsquo;Api Claas, la documentation des chantiers de Telematics est envoy&eacute;e sur le compte FieldView dans la boite de r&eacute;ception avec une proposition d&rsquo;attribution. Le client n&rsquo;a plus qu&rsquo;&agrave; s&eacute;lectionner les fichiers qu&rsquo;il veut synchroniser avec son compte FieldView, puis &agrave; proc&eacute;der &agrave; l&rsquo;association compl&egrave;te des donn&eacute;es Telematics sur les parcelles qu&rsquo;il souhaite.</p><p>Avec cette connexion, les donn&eacute;es du champ et les cartes de rendement d&rsquo;une moissonneuse batteuse Claas peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;es dans FieldView pour cr&eacute;er des cartes de modulation de semis ou des cartes de fertilisation,&nbsp;le tout sur une m&ecirc;me plateforme. Charge &agrave; l&rsquo;agriculteur de connecter ses deux comptes individuellement et de les d&eacute;connecter &agrave; tout moment s'il le souhaite.</p>


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