Dans un communiqu&eacute; du 11 janvier 2021, Alliance des &eacute;leveurs de ruminants, qui rassemble la FNB, la FNPL, la FNO et la FNEC, pr&eacute;sente six propositions pour la future Politique Agricole Commune. 

"Ces propositions visent &agrave; pr&eacute;server le mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;levage de ruminants fran&ccedil;ais et, ainsi, &agrave; r&eacute;pondre au double enjeu de durabilit&eacute; et de souverainet&eacute; alimentaire affirm&eacute; &agrave; de multiples reprises par le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique."

1- Maintenir les aides coupl&eacute;es &agrave; leur niveau actuel (13 % du budget pour les productions animales, + 2 % pour les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales). "C'est le signal fort qu&rsquo;attendent les &eacute;leveurs de la part des pouvoirs publics qui reconnaissent ainsi l&rsquo;importance de l&rsquo;&eacute;levage tant dans la gestion agro&eacute;cologique des territoires que dans la souverainet&eacute; alimentaire de la France."

2- Revaloriser l&rsquo;ICHN et cibler cette aide sur les productions animales. "L&rsquo;&eacute;levage de ruminants est la seule activit&eacute; &eacute;conomique &agrave; m&ecirc;me de maintenir dynamisme et lien social sur des territoires subissant de forts handicaps naturels. Ce handicap &laquo; subi &raquo; doit donc &ecirc;tre compens&eacute; &agrave; sa juste valeur."

3- Promouvoir un paiement redistributif fort pour valoriser la pr&eacute;sence d&rsquo;actifs sur les territoires ;

4- R&eacute;mun&eacute;rer, dans le sch&eacute;ma vert du premier pilier de la Pac, les productions les plus durables en priorisant la valorisation des services environnementaux &laquo; existants &raquo; rendus par l&rsquo;&eacute;levage de ruminants, tel que l&rsquo;entretien des prairies (stockage de carbone, pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;) ;

5- Permettre aux &eacute;leveurs de renforcer l&rsquo;un des principaux atouts de leur mod&egrave;le &ndash; l&rsquo;autonomie fourrag&egrave;re de leur exploitation &ndash; dans le cadre de la conditionnalit&eacute;&nbsp;;

6- Privil&eacute;gier les outils de gestion des risques les plus efficaces.

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<h3>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/les-familles-de-la-fnsea-divisees-sur-la-pac" target="_blank">R&eacute;forme de la PAC : les familles de la FNSEA divis&eacute;es sur la d&eacute;clinaison nationale</a></h3>

&nbsp;

Une position commune des agriculteurs des massifs de montagne (Alpes, Corse, Jura, Massif central, Pyr&eacute;n&eacute;es et Vosges) est &eacute;galement avanc&eacute;e dans un communiqu&eacute; du 14 janvier 2021. <a href="https://www.reussir.fr//www.sidam-massifcentral.fr/2020/12/la-montagne-dans-la-prochaine-pac-le-livre-blanc-des-massifs-francais/" target="_blank">Un livre blanc </a>a &eacute;t&eacute; publi&eacute;.

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Les Eleveurs de races &agrave; viande du grand Massif central s'expriment &agrave; leur tour sur le sujet dans un communiqu&eacute; du 19 janvier 2021. "Une priorit&eacute; absolue pour la prochaine PAC : maintenir les aides coupl&eacute;es &agrave; leur niveau actuel pour assurer la survie du cheptel allaitant sur nos territoires."&nbsp;

Ils demandent aux &eacute;lus de leurs d&eacute;partements d&rsquo;unir leurs voix pour porter, &agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s, une demande forte de maintien, &agrave; son niveau actuel de l&rsquo;enveloppe des aides coupl&eacute;es allou&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;levage. Des aides dont d&eacute;pend, enti&egrave;rement, la survie de leurs exploitations d&rsquo;&eacute;levage et, &agrave; travers elles, de l&rsquo;ensemble des services qu&rsquo;elles rendent aux territoires.

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Lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr/lait/future-pac-une-feuille-de-route-collective-pour-les-agriculteurs-de-montagne" target="_blank"> </a><a href="https://www.reussir.fr/lait/future-pac-une-feuille-de-route-collective-pour-les-agriculteurs-de-montagne" target="_blank">Future Pac : une feuille de route collective pour les agriculteurs de montagne</a>

<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/comprendre-les-enjeux-de-la-future-pac-en-six-questions" target="_blank">Comprendre les enjeux de la future PAC en 6 questions</a>

<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/une-nouvelle-pac-compter-de-2023" target="_blank">Une nouvelle Pac &agrave; compter de 2023</a>

Alliance des éleveurs de ruminants, qui rassemble la FNB, la FNPL, la FNEC et la FNO, présente des positions communes pour la future Pac.

FNB, FNPL, FNO, FNEC : six propositions communes pour la future PAC

&laquo;&nbsp;Les produits suppos&eacute;s "moins chers", c&rsquo;est notre avenir qui se brade&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ce qu&rsquo;estiment les dirigeants de Belledonne, marque du secteur du bio. &laquo;&nbsp;La diff&eacute;rence de prix entre produit bio et conventionnel est nette&nbsp;&raquo;, admet l&rsquo;entreprise dans un communiqu&eacute; qui se base pour l&rsquo;affirmer sur une &eacute;tude parue d&eacute;but mai 2020.

<h3>Local, &eacute;quitable, durable</h3>

Mais le fabricant a choisi d&rsquo;expliquer les raisons de ce surco&ucirc;t au consommateur. Toutes les mati&egrave;res premi&egrave;res qu&rsquo;il ach&egrave;te pour pr&eacute;parer ses produits sont issues de cultures biologiques, fran&ccedil;aises pour l&rsquo;essentiel. Produire sans engrais chimiques ni pesticides de synth&egrave;se demande plus de temps et plus de main d&rsquo;&oelig;uvre aux agriculteurs, pour des rendements g&eacute;n&eacute;ralement moins &eacute;lev&eacute;s. &laquo;&nbsp;Mais c&rsquo;est le prix &agrave; payer pour pr&eacute;server les capacit&eacute;s nourrici&egrave;res de la terre&nbsp;&raquo;, estime l&rsquo;acteur de la bio. Avec ses 13 fili&egrave;res d&rsquo;approvisionnement labellis&eacute;es Biopartenaire, l&rsquo;entreprise insiste aussi sur le local et &laquo;&nbsp;le choix de contrats &eacute;quitables et durables pour r&eacute;mun&eacute;rer correctement les producteurs, paysans-meuniers et moulins&nbsp;&raquo;. Tout cela &laquo;&nbsp;a un prix&nbsp;&raquo;, insiste le communiqu&eacute;, et c&rsquo;est bien &laquo;&nbsp;la qualit&eacute; et l&rsquo;&eacute;quit&eacute; des ingr&eacute;dients bio&nbsp;&raquo; qui impactent le prix des produits. A cela s&rsquo;ajoute un contr&ocirc;le de la qualit&eacute; tout au long de la cha&icirc;ne et la marge des enseignes sp&eacute;cialis&eacute;es qui distribuent les produits.

<h3 class="Default">Un travail agricole r&eacute;tribu&eacute; &agrave; sa juste valeur</h3>

L'entreprise veut provoquer le d&eacute;bat et pose clairement la question&nbsp;: &laquo;&nbsp;Est-ce la Bio qui est ch&egrave;re ? O&ugrave; est-ce le "pas cher" qui co&ucirc;te plus qu&rsquo;on ne croit ?&nbsp;&raquo;. Et d&rsquo;enfoncer le clou, en &eacute;num&eacute;rant ce qui se cache, pour elle, derri&egrave;re un prix bas&nbsp;: &laquo;&nbsp;le co&ucirc;t pour l&rsquo;environnement, le climat et la sant&eacute; d&rsquo;une agriculture intensive et chimique, d&rsquo;aliments qui voyagent d&rsquo;un bout &agrave; l&rsquo;autre de la plan&egrave;te, le co&ucirc;t humain d&rsquo;une main d&rsquo;&oelig;uvre sous-pay&eacute;e et maintenue dans la mis&egrave;re&hellip;&nbsp;&raquo;. L&rsquo;entreprise rapporte les conclusions d&rsquo;&eacute;tudes r&eacute;centes. L&rsquo;une d&rsquo;entre elle affirme que &laquo;&nbsp;pour 1 &euro; de valeur cr&eacute;&eacute;e, il y aurait 77 centimes de co&ucirc;ts cach&eacute;s dans la fili&egrave;re conventionnelle du cacao en C&ocirc;te d'Ivoire. Des co&ucirc;ts li&eacute;s &agrave; la d&eacute;forestation, &agrave; la pollution des eaux, &agrave; l&rsquo;&eacute;vasion fiscale, au travail des enfants&hellip;&nbsp;&raquo;. Selon le communiqu&eacute; de Belledonne, la m&ecirc;me &eacute;tude montrerait que ces co&ucirc;ts cach&eacute;s pourraient &laquo;&nbsp;diminuer de 80 % avec le commerce &eacute;quitable combin&eacute; &agrave; l&rsquo;agro&eacute;cologie&hellip;&nbsp;&raquo;.

<h3 class="Default">Le &laquo;&nbsp;pas cher&nbsp;&raquo; mis en cause par les scientifiques</h3>

L&rsquo;entreprise communique aussi sur un autre rapport qui s&rsquo;int&eacute;resse aux &laquo;&nbsp;d&eacute;g&acirc;ts &eacute;conomiques des catastrophes naturelles en cons&eacute;quence directe du r&eacute;chauffement climatique&nbsp;&raquo;. Des d&eacute;g&acirc;ts qui seraient estim&eacute;s &agrave; 211 milliards de dollars aujourd&rsquo;hui alors qu&rsquo;ils n&rsquo;&eacute;taient que de 24 milliards en 1970. L&rsquo;acteur du bio poursuit encore en avan&ccedil;ant que &laquo;&nbsp;les scientifiques font un lien clair entre la destruction des milieux naturels pour les besoins agro-industriels et l&rsquo;&eacute;mergence de pand&eacute;mies comme la Covid-19. Co&ucirc;t pour la France ? Un minimum de 100 milliards d&rsquo;euros&hellip;&nbsp;&raquo;

Le fabricant fran&ccedil;ais de pains, biscuits, chocolats et autres produits alimentaires, pr&ocirc;ne une autre voie, celle de la conversion &agrave; l&rsquo;agriculture biologique qui permet, selon les experts, &laquo;&nbsp;d&rsquo;enfermer dans le sol, pendant 30 &agrave; 50 ans, environ 500 kg de carbone par hectare et par an&nbsp;&raquo;. Et plut&ocirc;t que le terme de &laquo;&nbsp;prix cher&nbsp;&raquo;, il revendique le terme de &laquo;&nbsp;prix juste&nbsp;&raquo;, celui qui permet de &laquo;&nbsp;nourrir la vie&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;changer le monde&nbsp;&raquo;.

Avec plus de 200 références vendues en magasin bio, l’entreprise Belledonne est un acteur engagé dans la filière française. L’entreprise a décidé de prendre part au débat sur les prix. Oui, le bio est plus cher. Mais cela s’explique par des engagements qui ont un prix. Explications.

Le bio est plus cher : Belledonne le revendique et l'explique

&laquo; Au plan mondial, l&rsquo;agriculture dispose d&rsquo;un potentiel de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre pouvant atteindre 10 milliards de tonnes de C02 par an, soit environ l&rsquo;&eacute;quivalent d&rsquo;environ 20% des &eacute;missions enregistr&eacute;es en 2019, qui se sont &eacute;tablies &agrave; 55 milliards de tonnes&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ce qu&rsquo;a d&eacute;clar&eacute; Jean Jouzel, climatologue, ancien vice-pr&eacute;sident du groupe scientifique du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'&eacute;volution du climat (Giec) de 2002 &agrave; 2015, en introduction d&rsquo;une journ&eacute;e Casdar organis&eacute;e par l&rsquo;Inrae le 27 janvier et consacr&eacute;e &agrave; la contribution de l&rsquo;agriculture &agrave; l&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique.Les leviers r&eacute;sident p&ecirc;le-m&ecirc;le dans la r&eacute;duction de la fermentation ent&eacute;rique, la r&eacute;duction des &eacute;missions de m&eacute;thane (CH4) dans la culture du riz, de dioxyde d&rsquo;azote (N2O) due &agrave; la fertilisation, de N2O et de CH4 dues aux effluents d&rsquo;&eacute;levage ou encore de N2O au niveau des process de production des engrais.<h1>R&eacute;gime et gaspillage alimentaires</h1>Selon le climatologue, l&rsquo;agriculture repr&eacute;sente environ 11% des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale mais le taux monte &agrave; 30% si l&rsquo;on int&egrave;gre l&rsquo;alimentation, incluant le stockage, le transport, le conditionnement&nbsp;et la distribution. L&rsquo;alimentation rec&egrave;le deux leviers d&rsquo;att&eacute;nuation que sont la lutte contre le gaspillage, avec un potentiel de r&eacute;duction pouvant atteindre 6 milliards de tonnes de C02 par an, et la modification des r&eacute;gimes alimentaires. Sur ce point, la fourchette de r&eacute;duction d&rsquo;&eacute;missions oscille entre 3 milliards de tonnes pour le r&eacute;gime m&eacute;diterran&eacute;en, privil&eacute;giant les l&eacute;gumes, et 7 milliards de tonnes pour le r&eacute;gime v&eacute;gan, le r&eacute;gime flexitarien (r&eacute;duction de la viande) se situant &agrave; 5 milliards de tonnes.<h1>L&rsquo;opportunit&eacute; des &eacute;nergies renouvelables</h1>Si l&rsquo;agriculture et l&rsquo;alimentation, avec la gestion des for&ecirc;ts (jusqu&rsquo;&agrave; 13 milliards de tonnes) concentrent une grande partie de la solution au changement climatique, l&rsquo;agriculture constitue par ailleurs un support de pr&eacute;dilection pour les &eacute;nergies renouvelables. &nbsp;&laquo;&nbsp;C&rsquo;est une autre opportunit&eacute; d&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique, indique Jean Jouzel. Qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de l&rsquo;&eacute;olien, du solaire, de la biomasse et de la m&eacute;thanisation, les territoires sont au c&oelig;ur des &eacute;nergies renouvelables. En France, les terres sont encore largement sous le contr&ocirc;le des agriculteurs, et c&rsquo;est tr&egrave;s bien, et il y a encore beaucoup &agrave; faire dans le monde agricole pour participer au d&eacute;veloppement des &eacute;nergies renouvelables&nbsp;&raquo;.En d&eacute;pit de ces potentiels d&rsquo;att&eacute;nuation, le climatologue estime que l&rsquo;agriculture va devoir faire preuve d&rsquo;adaptation, rappelant que &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bilan-meteo-2020-annee-la-plus-chaude-jamais-enregistree-en-france" target="_blank" title="">l&rsquo;ann&eacute;e 2020 a &eacute;t&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e la plus chaude jamais enregistr&eacute;e en France</a> depuis 150 ans&nbsp;&raquo;. Pour contenir la hausse des temp&eacute;ratures &agrave; +1,5&deg;C &agrave; l&rsquo;horizon 2050, il faudrait que l&rsquo;ensemble des pays de la plan&egrave;te vise la neutralit&eacute; carbone &agrave; horizon 2050. &laquo;&nbsp;Il ne faudrait pas en tout cas s&rsquo;&eacute;loigner des +2&deg;C sans quoi il sera tr&egrave;s difficile pour l&rsquo;agriculture de s&rsquo;adapter, poursuit Jean Jouzel. La meilleure fa&ccedil;on d&rsquo;aborder les prochaines d&eacute;cennies, c&rsquo;est d&rsquo;accepter la r&eacute;alit&eacute; du changement climatique et de l&rsquo;int&eacute;grer &agrave; son mod&egrave;le de d&eacute;veloppement. Il faut accorder une tr&egrave;s grande confiance aux scientifiques qui ont dit il y a trente ans ce qui se passe aujourd&rsquo;hui&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/1/3/2/3652315-1-fre-FR/b1b4b56f7c6e-capture-d-e-cran-2021-01-27-a-09-36-21-png" alt="Christian Huygue, directeur scientifique de l&#039;Inrae et Jean Jouzel, climatologue" height="1258" width="1068" /><figcaption>Christian Huygue, directeur scientifique de l&#039;Inrae et Jean Jouzel, climatologue</figcaption></figure>

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Le climatologue Jean Jouzel estime que l’atténuation du changement climatique ne pourra pas s’affranchir d’une transition alimentaire, doublée d’une lutte contre le gaspillage. L’agriculture doit aussi s’emparer des énergies renouvelables.

Climat : « On ne peut pas dissocier l’agriculture de l’alimentation »

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Trois ans et demi. C&rsquo;est le d&eacute;lai que s&rsquo;est donn&eacute; la fili&egrave;re caprine pour dresser le tableau de l&rsquo;engraissement du chevreau &agrave; la ferme. Pour y parvenir, l&rsquo;interprofession de la viande caprine &ndash; Interbev caprin &ndash; et l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage ont lanc&eacute; le projet <a href="http://idele.fr/reseaux-et-partenariats/cappradel/publication/idelesolr/recommends/jpo-pradel-2020-atelier-2-alimentation-des-chevreaux-et-chevrettes.html" target="_blank">Valcabri</a>. Celui-ci pr&eacute;voit notamment trois essais techniques, qui prennent place &agrave; la ferme exp&eacute;rimentale caprine du Pradel en Ard&egrave;che&thinsp;: l&rsquo;alimentation des m&egrave;res en fin de gestation, le choix de l&rsquo;aliment d&rsquo;allaitement des chevreaux et le croisement avec des races &agrave; viande. L&rsquo;exp&eacute;rimentation concernant l&rsquo;aliment d&rsquo;allaitement des chevreaux s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute;e en janvier et f&eacute;vrier&nbsp;2020. Trois aliments &eacute;taient en lice&thinsp;: un lait maternel brut et deux laits reconstitu&eacute;s enrichis en om&eacute;ga 3, l&rsquo;un contenant 65&nbsp;% de poudre de lait &eacute;cr&eacute;m&eacute; (PLE) et l&rsquo;autre n&rsquo;en contenant pas. Ces deux laits font partie de la gamme du fabricant <a href="https://www.bonilait-proteines.fr/" target="_blank">Bonilait</a>.

<h3>Entre 12,5 et 35&nbsp;euros d&rsquo;allaitement par chevreau</h3>

Les chevreaux naissent en moyenne &agrave; 4,7&nbsp;kg et ont &eacute;t&eacute; abattus &agrave; l&rsquo;&acirc;ge de 24 jours pour un poids vif de 10&nbsp;kg. La croissance des chevreaux a &eacute;t&eacute; similaire avec 210&nbsp;grammes par jour de GMQ quel que soit l&rsquo;aliment re&ccedil;u.

L&rsquo;ajout de poudre n&rsquo;a pas eu d&rsquo;impact sur la croissance et la qualit&eacute; de la carcasse des chevreaux. Toutefois, les chevreaux nourris au lait &agrave; 0&nbsp;% de poudre &eacute;cr&eacute;m&eacute; ont une consommation plus &eacute;lev&eacute;e que ceux nourris au lait &agrave; 65&nbsp;% de poudre de lait &eacute;cr&eacute;m&eacute; (7,8&nbsp;kg vs 6,2&nbsp;kg de poudre par chevreau) mais le co&ucirc;t d&rsquo;alimentation est moins cher (14,50&nbsp;&euro; vs 17&nbsp;euros par chevreau soit 2 &agrave; 3&nbsp;&euro;&nbsp;de diff&eacute;rence suivant le prix &agrave; la tonne des produits).

S&rsquo;agissant du lait maternel, les chevreaux ont consomm&eacute; au total 37,7 litres (dont 20&nbsp;l en lait post-colostral), soit 1,5&nbsp;litre par jour en moyenne. Le co&ucirc;t de l&rsquo;alimentation des chevreaux nourris au lait maternel varie suivant la part de lait colostral apport&eacute;. Dans le cas de notre essai o&ugrave; la totalit&eacute; du lait n&rsquo;est pas post-colostral, le co&ucirc;t d&rsquo;alimentation varie de 12,50&nbsp;euros si le lait est livr&eacute; &agrave; la coop&eacute;rative &agrave; 35&nbsp;euros si le lait est transform&eacute; sur la ferme en Picodon AOP.

<h3>Avec le lait maternel, des carcasses moins grasses</h3>

Dans cet essai, les carcasses des chevreaux &eacute;lev&eacute;s au lait maternel sont un peu moins grasses et ont une couleur plus claire. Cela va dans le sens des attentes des consommateurs qui sont demandeurs d&rsquo;une viande blanche pour ce type de produit. Les qualit&eacute;s sensorielles de la viande, analys&eacute;es en laboratoire par un jury d&rsquo;experts, ne sont pas diff&eacute;rentes entre les trois modalit&eacute;s d&rsquo;allaitement. La viande de chevreau l&eacute;ger a un go&ucirc;t assez peu marqu&eacute; et n&rsquo;a pas de probl&egrave;me majeur de tendret&eacute;.

Par ailleurs, elle dispose d&rsquo;atouts nutritionnels&thinsp;: le chevreau est une viande maigre (teneur en lipides de 1,3&nbsp;g/100&nbsp;g de viande), riche en prot&eacute;ines (20,6&nbsp;%), en fer (0,9&nbsp;mg/100&nbsp;g), en zinc (2,5&nbsp;mg/100&nbsp;g) et en vitamine B12 (0,6&nbsp;&micro;g/100&nbsp;g). Pour cette derni&egrave;re, une diff&eacute;rence entre les trois&nbsp;lots est observ&eacute;e&thinsp;: les viandes des chevreaux recevant l&rsquo;aliment &agrave; 0&nbsp;% de poudre de lait &eacute;cr&eacute;m&eacute;&nbsp;pr&eacute;sentent des teneurs plus &eacute;lev&eacute;es (0,9&nbsp;&micro;g/100&nbsp;g) que celles des deux&nbsp;autres lots (0,5&nbsp;&micro;g/100&nbsp;g), en lien avec la suppl&eacute;mentation en vitamine B12 de cet aliment.

<h3>De la viande de chevreau de meilleure qualit&eacute; nutritionnelle</h3>

La pr&eacute;sence d&rsquo;om&eacute;ga 3 dans les aliments d&rsquo;allaitement tend &agrave; am&eacute;liorer la qualit&eacute; nutritionnelle des viandes. Les ratios om&eacute;ga 6/om&eacute;ga 3 sont nettement am&eacute;lior&eacute;s en atteignant la valeur de 11, contre 90 pour les ratios issus de l&rsquo;essai ValCabri 2019. Un ratio du m&ecirc;me ordre est &eacute;galement observ&eacute; pour le lait maternel o&ugrave; il n&rsquo;y a pas d&rsquo;ajout d&rsquo;om&eacute;ga 3. La luzerne et le concentr&eacute; (&agrave; base de colza) distribu&eacute;s aux ch&egrave;vres sont toutefois sources naturelles d&rsquo;om&eacute;ga 3 et peuvent expliquer ce r&eacute;sultat. La valeur d'objectif recommand&eacute;e par l&rsquo;Anses pour un aliment &eacute;quilibr&eacute; est de 5.

<div class="note">Informations compl&eacute;mentaires sur&nbsp;<a href="http://idele.fr/reseaux-et-partenariats/cappradel/" target="_blank">idele.fr/reseaux-et-partenariats/cappradel</a></div>
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<h2>Les chevrettes ont aussi pris part &agrave; l&rsquo;essai</h2>

Le poids moyen des chevrettes &agrave; la naissance est de 4,3&nbsp;kg. La croissance est meilleure pour le lot nourri au lait 0&nbsp;% de poudre de lait &eacute;cr&eacute;m&eacute;&nbsp;avec un GMQ de 240&nbsp;gr/jour sur la p&eacute;riode naissance-sevrage contre 220&nbsp;gr/jour pour le lot nourris au lait 65&nbsp;% de poudre de lait &eacute;cr&eacute;m&eacute;. Au niveau de la consommation, on retrouve la m&ecirc;me tendance que pour les m&acirc;les, le lait 0&nbsp;% de poudre&nbsp;est davantage consomm&eacute; que le lait 65&nbsp;% de poudre de lait &eacute;cr&eacute;m&eacute;.
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La viande de chevreau a besoin de visibilité auprès des éleveurs, de la filière et des consommateurs. C’est l’objectif du projet ValCabri, qui collecte de nombreuses données sur l’engraissement du chevreau à la ferme.

ValCabri collecte des données sur la viande de chevreau

Apr&egrave;s les drones au pied des sapin, voici les drones dans les frondaisons des pommiers. Fonde&#769;e en 2017 en Israe&#776;l, Tevel de&#769;veloppe des robots cueilleurs volants autonomes, combinant l'intelligence artificielle avec la vision par ordinateur, la robotique avance&#769;e, l'inge&#769;nierie ae&#769;ronautique, le contro&#770;le de vol de pointe et la fusion et la perception des donn&eacute;es. Un projet qui n&rsquo;a rien de futuriste puisque l&rsquo;entreprise escompte bien r&eacute;colter ses premi&egrave;res ventes cette ann&eacute;e. Voil&agrave; en tout cas de quoi relancer les usages utilitaires du drone en agriculture, pratiquement circonscrits &agrave; des missions de surveillance et de capture d&rsquo;images, aux c&ocirc;t&eacute;s de quelques usages en &eacute;pandage (trichogrammes) et en pulv&eacute;risation (dans un cadre exp&eacute;rimental en France).<h1>R&eacute;compens&eacute; au dernier Fira</h1>Tevel a re&ccedil;u la caution de Kubota qui a investi 20 millions d&rsquo;euros dans la start-up. Le constructeur nippon voit dans ces technologies ni plus ni moins qu&rsquo;une solution pour &laquo;&nbsp;re&#769;soudre les proble&#768;mes des producteurs de fruits en assurant la se&#769;curite&#769; du calendrier et de la qualite&#769; de la re&#769;colte et a&#768; traiter les proble&#768;mes croissants de main-d'&oelig;uvre auxquels les producteurs sont confronte&#769;s de nos jours&nbsp;&raquo;, indique-t-il dans un communiqu&eacute;.Le drone-robot avait d&eacute;croch&eacute; en novembre dernier au Forum international de la robotique agricole (Fira) le prix du meilleur concept de robot.Tevel travaille aussi sur l'&eacute;claircissage, la taille et la pulv&eacute;risation s&eacute;lectives.

Le constructeur a investi 20 millions d’euros dans la start-up Tevel, qui développe des drones automnes capables de récolter les pommes. L’entreprise travaille aussi sur l'éclaircissage, la taille et la pulvérisation sélectives.

Kubota récolte les pommes au vol

Le Gnis ne f&ecirc;tera pas son 60&egrave;me anniversaire. Cr&eacute;&eacute; en 1962, l&rsquo;interprofession des semences et plants s&rsquo;efface pour laisser place &agrave; Semae. Il ne s&rsquo;agit pas d&rsquo;un acronyme mais d&rsquo;une r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la semence s&rsquo;agissant de la sa premi&egrave;re syllabe. En ce qui concerne les lettres &laquo;&nbsp;ae&nbsp;&raquo;, on peut y voir une r&eacute;f&eacute;rence &agrave; "agriculture et environnement", "agro&eacute;cologie ou encore "agriculture et &eacute;conomie"&nbsp;(la fili&egrave;re a enregistr&eacute; un b&eacute;n&eacute;fice commercial de 1 milliard d&rsquo;euros en 2020).&laquo;&nbsp;Nous avons mis trop de temps &agrave; prendre en compte et &agrave; accepter les interrogations de la soci&eacute;t&eacute; civile, consommateurs et citoyens, sur nos m&eacute;thodes de production et de recherche, a d&eacute;clar&eacute; Fran&ccedil;ois Desprez, pr&eacute;sident de Semae, &agrave; l&rsquo;occasion de la pr&eacute;sentation du nouveau plan strat&eacute;gique de l&rsquo;interprofession. Notre interprofession n&rsquo;est pas per&ccedil;ue comme ayant une utilit&eacute; sociale. Notre r&ocirc;le est parfois contest&eacute; et m&eacute;connu alors que nous avons un r&ocirc;le essentiel &agrave; jouer pour relever les d&eacute;fis majeurs de l&rsquo;agriculture, en mati&egrave;re d&rsquo;alimentation, de changement climatique et de biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;.<h1>Un&nbsp;Comit&eacute; des enjeux soci&eacute;taux</h1>Sema va ainsi se doter d&rsquo;un &laquo;&nbsp;comit&eacute; des enjeux soci&eacute;taux&nbsp;&raquo; pr&eacute;sid&eacute; par Pierre-Beno&icirc;t Joly, pr&eacute;sident du centre Inrae Occitanie-Toulouse, qui aura &laquo;&nbsp;carte blanche pour constituer son &eacute;quipe et &eacute;clairer les travaux du conseil d&rsquo;administration de Semae, indique Claude Tabel, pr&eacute;sident de la section plantes fourrag&egrave;res et gazons. Le comit&eacute;, dont nous attendons un r&ocirc;le d&rsquo;expertise, d&rsquo;alerte et de critique, r&eacute;pondra &agrave; des saisines de notre conseil d&rsquo;administration mais s&rsquo;auto-saisira de ses propres sujets, avant de nous rendre compte de ses recommandations&nbsp;&raquo;.<h1>Semences de ferme, paysannes, participatives</h1>Outre l&rsquo;ouverture &agrave; la soci&eacute;t&eacute;, Semae fait aussi &oelig;uvre de diversit&eacute; au sein m&ecirc;me du monde agricole, &agrave; travers deux changements notables. Le premier concerne la repr&eacute;sentative syndicale au sein du coll&egrave;ge &laquo;&nbsp;utilisateurs&nbsp;&raquo;, comptant cinq membres. A l&rsquo;automne dernier, &agrave; l&rsquo;occasion du renouvellement du conseil d&rsquo;administration, avait &eacute;t&eacute; ent&eacute;rin&eacute;e l&rsquo;ouverture du coll&egrave;ge &laquo;&nbsp;utilisateurs&nbsp;&raquo;, aux syndicats minoritaires que sont la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et la Coordination rurale, qui disposent d&eacute;sormais chacun d&rsquo;un si&egrave;ge contre deux &agrave; la FNSEA et un aux JA, &laquo;&nbsp;conform&eacute;ment aux r&eacute;sultats des &eacute;lections professionnelles&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fran&ccedil;ois Desprez. Semae attend des nouveaux venus la d&eacute;signation de leur administrateur respectif.L&rsquo;ouverture de l&rsquo;interprofession aux repr&eacute;sentants et promoteurs des semences fermi&egrave;res, des semences paysannes et autres semences alternatives constitue &agrave; n&rsquo;en pas douter le signe sans doute encore plus embl&eacute;matique d&rsquo;une ouverture &agrave; 360&deg;. Une 9&egrave;me section, baptis&eacute;e &laquo;&nbsp;diversit&eacute; des semences et des plants&nbsp;&raquo;, va ainsi s&rsquo;ajouter aux huit autres d&eacute;finies par esp&egrave;ces ou groupes d&rsquo;esp&egrave;ces, mais au fonctionnement sera strictement identique, reposant sur les coll&egrave;ges.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-semences-fourrageres-paysannes-plus-adaptees-au-terroir" target="_blank" title="">[Reportage] Des semences fourrag&egrave;res paysannes plus adapt&eacute;es au terroir</a>
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N&rsquo;excluant pas les acteurs de la semences certifi&eacute;e et/ou contr&ocirc;l&eacute;e, la pr&eacute;sidence et la vice-pr&eacute;sidence seront r&eacute;serv&eacute;es aux nouveaux entrants, ce qui leur ouvrira de fait l&rsquo;acc&egrave;s au conseil d&rsquo;administration de Semae. Quid de la gouvernance&nbsp;? &laquo;&nbsp;Il y a des &eacute;carts de point de vue entre les diff&eacute;rentes parties prenantes mais il y a aussi beaucoup d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments qui nous rassemblent, d&eacute;clare Pierre Pag&egrave;s, vice-pr&eacute;sident de Semae. Nous travaillons tous sur la semence, sur des objectifs et sur des solutions pour r&eacute;pondre &agrave; de grands d&eacute;fis tels que le changement climatique. L&rsquo;interprofession est l&rsquo;instance par excellence pour &eacute;changer et prendre collectivement les bonnes d&eacute;cisions&nbsp;&raquo;.<h1>Contrat d&rsquo;objectif et de performance pour le Soc</h1>Outre la 9&egrave;me section, Semae va &eacute;galement mettre en place quatre commissions transversales, destin&eacute;es &agrave; renforcer la r&eacute;activit&eacute;, le dialogue entre sections et &agrave; partager des probl&eacute;matiques communes. En 2018, les semences et plants bio avaient intronis&eacute; la premi&egrave;re commission transversale. Elles sont d&eacute;sormais au nombre de cinq, avec les commissions communication, r&eacute;glementation, &eacute;tudes et prospective et enfin innovation.En ce qui concerne le Service officiel de contr&ocirc;le et de certification des semences et plants (Soc), mission de service public confi&eacute;e &agrave; l&rsquo;interprofession des semences et plants par l&rsquo;&Eacute;tat, sous la responsabilit&eacute; d&rsquo;un fonctionnaire d&eacute;tach&eacute; et certifi&eacute;e ISO, Semae souhaite renforcer les gages d&rsquo;impartialit&eacute; du service en l&rsquo;inscrivant dans un contrat d&rsquo;objectifs et de performance avec l&rsquo;&Eacute;tat.Le ministre de l&rsquo;Agriculture a ent&eacute;rin&eacute; la proposition, par la voie d&rsquo;un message vid&eacute;o, ce qui lui a &eacute;vit&eacute; au passage de r&eacute;pondre &agrave; des questions sur la position officielle de la France sur les nouvelles technologies de s&eacute;lection (NBT), le ministre s&rsquo;&eacute;tant ouvert &agrave; une distinction entre les NBT et la r&eacute;glementation sur les OGM. Dans une lettre ouverte au Premier ministre et &agrave; la ministre de la Transition &eacute;cologique, publi&eacute;e ce 27 janvier, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne attend de savoir si&nbsp; &laquo;&nbsp;le gouvernement a d&eacute;cid&eacute; de s&rsquo;asseoir sur les d&eacute;cisions des plus hautes juridictions europ&eacute;enne et fran&ccedil;aise, au m&eacute;pris de toutes les r&egrave;gles institutionnelles qui fondent notre d&eacute;mocratie &raquo;&nbsp;?<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~le-conseil-d-etat-classe-de-nouvelles-techniques-de-selection-dans-la-reglementation-ogm" target="_blank" title="">Le Conseil d'&Eacute;tat classe de nouvelles techniques de s&eacute;lection dans la r&eacute;glementation OGM </a>
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Rebaptisée Semae, l’interprofession des semences et plants (ex-Gnis) intègre une 9ème section réservée aux acteurs et promoteurs de la semence non certifiée. Semae veut aussi être davantage en prise avec la société et propose à l’État un contrat d’objectif et de performance s’agissant la mission de service public dévolue au Soc. Julien Denormandie entérine la proposition.

Ouvertures toutes ! pour l'interprofession des semences

Verrait-on enfin une inflexion dans la consommation europ&eacute;enne de fruits et l&eacute;gumes frais&nbsp;? Selon le Barom&egrave;tre 2020 de Consommation de Freshfel, paru le 11 janvier, la stagnation inexorable semble avoir &eacute;t&eacute; stopp&eacute;e et mieux, une hausse serait observ&eacute;e. Ainsi, la consommation europ&eacute;enne a atteint 363,76 g par personne et par jour en 2018, une l&eacute;g&egrave;re progression de +4 % sur un an et, mieux, de +5,1 % sur la moyenne quinquennale (2013-2017). On reste n&eacute;anmoins sous les recommandations de l&rsquo;OMS de 400 g par jour et par personne. D&rsquo;ailleurs, cette hausse reste &agrave; nuancer puisqu&rsquo;elle est tir&eacute;e par la bonne performance de la consommation de fruits frais (+9,5 % &agrave; 211,82 g) qui compense la l&eacute;g&egrave;re baisse en l&eacute;gumes (151,94 g).

Freshfel enjoint donc la fili&egrave;re &agrave; poursuivre ses efforts de communication. &laquo; Les r&eacute;sultats du Barom&egrave;tre 2020 sont tr&egrave;s encourageants et illustrent clairement que les efforts accrus du secteur sont en train d'&ecirc;tre r&eacute;compens&eacute;s, appelle Philippe Binard, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;association. Nous devons aussi &eacute;tudier ce nouvel &eacute;cart entre la consommation de fruits et celle de l&eacute;gumes.&nbsp;&raquo;

Freshfel Europe poursuit ainsi ses campagnes de promotion, &ldquo;Follow me to be healthy with Europe&rdquo;, #FruitVeg4You, et d&eacute;sormais #SpeakUp4FruitVeg, pour pousser les d&eacute;cideurs politiques europ&eacute;ens &agrave; supporter le secteur et stimuler la consommation en cette ann&eacute;e 2021 des Fruits et L&eacute;gumes.

Selon Freshfel, la consommation de fruits et légumes en 2018 a enfin arrêté de stagner, et mieux, elle a progressé. Mais la très belle hausse en fruits cache la légère baisse en légumes. Le secteur doit donc poursuivre ses efforts de communication, et capitaliser sur le fait que 2021 est l'Année Internationale des Fruits et Légumes.

Légère hausse de la consommation européenne de fruits et légumes frais, mais à nuancer

Le groupe le Comptoir Rhodanien dont le si&egrave;ge est &agrave; Tain l&rsquo;Hermitage (Dr&ocirc;me) a entam&eacute; une politique d&rsquo;achats d&rsquo;entreprises. Il a acquis, au mois de d&eacute;cembre, la soci&eacute;t&eacute; Ville- Valnoix sp&eacute;cialis&eacute;e dans la commercialisation de noix fra&icirc;ches et s&egrave;ches et de cerneaux.

Cette op&eacute;ration permet &agrave; l&rsquo;acteur principal de la production et de la distribution de fruits de la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne de revendiquer une place importante dans la noix de Grenoble et les fruits secs&nbsp;: &laquo;&nbsp;Ville-Valnoix est un acteur incontournable dans la noix de Grenoble, situ&eacute;e au c&oelig;ur de l&rsquo;AOP &agrave; Saint-Marcellin. C&rsquo;est une soci&eacute;t&eacute; r&eacute;put&eacute;e et exportatrice qui nous permettra de poursuivre la hausse de nos volumes en noix. Avec cette acquisition, nous totalisons 4 500 t de noix en 2020. Nous faisons dor&eacute;navant partie des leaders non coop&eacute;ratifs de noix de Grenoble AOP en distribution. A l&rsquo;export, nous devons affronter la concurrence am&eacute;ricaine dans un march&eacute; de plus en plus complexe&nbsp;&raquo;, explique &agrave; FLD Christophe Soulhiard, pr&eacute;sident du groupe Comptoir Rhodanien.

Le dirigeant ne compte pas en rester l&agrave;. Il pr&eacute;voit, dans les prochains mois, de lancer d&rsquo;autres acquisitions dans le secteur du frais et les produits qu&rsquo;il conditionne et exp&eacute;die (abricots, cerises, p&ecirc;ches, nectarines, ch&acirc;taignes, pommes, noix, fraises) en r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et Paca.

<h3>&Ccedil;a marche aussi pour les jus</h3>

Le Comptoir Rhodanien affiche &laquo;&nbsp;un bilan honorable&nbsp;&raquo; en terme de volumes pour la r&eacute;colte 2020 compte tenu de la crise sanitaire depuis le mois de mars 2020&nbsp;: le volume total s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 29 300 t (pommes 10 000 t/ p&ecirc;ches nectarines 7000 t&nbsp;/ abricots 7000 t/ noix 2500 t avant acquisition /cerises 2000 t/ ch&acirc;taignes 500 t/ fraises 300 t). Le chiffre d&rsquo;affaires consolid&eacute; avec l&rsquo;acquisition s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 65 M&euro;.

La mise en route de l&rsquo;atelier de transformation de jus de fruits et nectars, en d&eacute;cembre 2019, tourne &agrave; plein r&eacute;gime&nbsp;: &laquo;&nbsp;On se muscle commercialement pour quadriller le march&eacute; fran&ccedil;ais en &eacute;coulant 3 millions de bouteilles/an aupr&egrave;s des enseignes de la grande distribution &raquo;.

&nbsp;

Le Comptoir Rhodanien a acquis Ville-Valnoix et prévoit de nouvelles acquisitions dans le secteur du frais dans les prochains mois.

Le Comptoir Rhodanien prévoit des acquisitions dans le secteur des fruits frais

Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, 14&nbsp;710 dossiers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;s depuis l&rsquo;ouverture des guichets FranceAgriMer le 4 janvier pour les aides &agrave; l&rsquo;achat d&rsquo;agro&eacute;quipements permettant de diminuer les intrants. Sur l&rsquo;enveloppe de 215 millions d&rsquo;euros, plus de 205 millions d&rsquo;euros ont &eacute;t&eacute; pourvus. Face &agrave; cette demande rapide et massive, les guichets ont &eacute;t&eacute; ferm&eacute;s. Les 10 millions d&rsquo;euros restants dans l&rsquo;enveloppe seront r&eacute;serv&eacute;s aux d&eacute;partements d&rsquo;Outre-Mer, dans lesquels les demandes ont moins afflu&eacute;, indique-t-on au cabinet du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-et-agroequipements-ouverture-des-guichets-franceagrimer" target="_blank" title="">Plan de relance et agro&eacute;quipements : ouverture des guichets FranceAgriMer</a>
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Parmi les dossiers d&eacute;pos&eacute;s,&nbsp;les trois quarts concernent l&rsquo;achat d&rsquo;&eacute;quipements visant &agrave; substituer l&rsquo;usage des produits phytosanitaires (d&eacute;sherbage m&eacute;canique par exemple) et 20% concernent l&rsquo;&eacute;pandage, indique encore le cabinet. Le reste des dossiers porte sur l&rsquo;achat de mat&eacute;riels de pr&eacute;cision (capteurs par exemple) ou de pulv&eacute;risation. Pour le minist&egrave;re, ces demandes massives d&rsquo;investissement dans les &eacute;quipements de substitution &agrave; l&rsquo;usage des produits phytosanitaires montrent que &laquo;&nbsp;les agriculteurs font le choix de la transition agro&eacute;cologique&nbsp;&raquo;. <h1>Une rallonge pour le plan prot&eacute;ines</h1>Le guichet d&eacute;di&eacute; aux aides &agrave; la production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales a lui aussi &eacute;t&eacute; ferm&eacute; car victime de son succ&egrave;s. Alors que le plan de relance pr&eacute;voyait une enveloppe de 20 millions d&rsquo;euros pour soutenir l&rsquo;investissement en mat&eacute;riel et semences destin&eacute;es &agrave; am&eacute;liorer l&rsquo;autonomie en prot&eacute;ines des exploitations, le guichet FranceAgriMer a vu affluer 60 millions d&rsquo;euros de demandes. Face &agrave; ce succ&egrave;s &laquo;&nbsp;plus rapide que pr&eacute;vu&nbsp;&raquo;, le minist&egrave;re indique travailler &agrave; un &laquo;&nbsp;dispositif suppl&eacute;mentaire, d&rsquo;un montant&nbsp;&eacute;quivalent&nbsp;&raquo;, afin de satisfaire une partie des demandes.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-proteines-supplique-pour-la-semence-de-feverole" target="_blank" title="">Plan prot&eacute;ines : supplique pour la semence de f&eacute;verole</a>
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Le nouveau guichet sera ouvert &laquo;&nbsp;dans les prochaines semaines&nbsp;&raquo;, apr&egrave;s l&rsquo;aval du conseil d&rsquo;administration de FranceAgriMer. Les dossiers ayant &eacute;t&eacute; rejet&eacute;s la premi&egrave;re fois pourront &agrave; nouveau postuler, pour peu qu&rsquo;ils concernent davantage la production de l&eacute;gumineuses, car la majorit&eacute; des dossiers d&eacute;pos&eacute;s concernaient la partie fourrage. &laquo;&nbsp;Nous souhaitons &eacute;quilibrer les deux pans du programme&nbsp;&raquo;, indique le cabinet du ministre, qui rappelle que, concernant le plan prot&eacute;ines, d&rsquo;autres guichets d&rsquo;aides sont ouverts, concernant notamment <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=PR_PROTAVAL" target="_blank">les aides &agrave; la structuration des fili&egrave;res</a> (50 millions d&rsquo;euros).

A l’instar des aides du plan de relance pour la production de protéines, les aides à l’achat d’agroéquipements permettant de réduire l’usage des intrants ont elles aussi été victime de leur succès. Plus de 205 millions d’euros de demandes ont été déposées.

Plan de relance : l’enveloppe des aides à la conversion des agroéquipements entièrement consommée

Durant toute la crise, les agriculteurs fran&ccedil;ais ont redoubl&eacute; d&rsquo;efforts pour assurer l&rsquo;approvisionnement des fili&egrave;res. En r&eacute;ponse &agrave; cela, les acteurs de la fili&egrave;re se lancent dans une guerre des prix qui met les agriculteurs sous pression ! Les demandes de d&eacute;flation de la part de la grande distribution sont ind&eacute;centes&nbsp;alors que les distributeurs ont r&eacute;alis&eacute; des r&eacute;sultats exceptionnels au regard de l&rsquo;ann&eacute;e &eacute;coul&eacute;e&nbsp;: leur chiffre d&rsquo;affaires a augment&eacute; de 1,8%, quand l&rsquo;ensemble des autres secteurs&nbsp;ou presque a v&eacute;cu une ann&eacute;e noire. 
De la m&ecirc;me mani&egrave;re, le rel&egrave;vement du seuil de revente &agrave; perte a permis aux distributeurs de d&eacute;gager plus de 600 millions d&rsquo;euros, qui auraient d&ucirc; en toute logique se retrouver dans les cours de fermes. Au contraire, les prix pay&eacute;s aux producteurs ont &eacute;t&eacute; m&eacute;thodiquement rogn&eacute;s. Les acteurs de l&rsquo;aval se renvoient mutuellement la responsabilit&eacute; des prix bas. 
Les agriculteurs sont les premiers touch&eacute;s par la recherche &eacute;hont&eacute;e du profit dans l&rsquo;aval des fili&egrave;res, et font face &agrave; des situations critiques. M&ecirc;me lorsque tous les indicateurs sont au vert (exportations, production, consommation), les agriculteurs sont r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s &agrave; des prix d&eacute;risoires, largement en dessous des co&ucirc;ts de production. Nous sommes entr&eacute;s dans une spirale d&eacute;flationniste qui met &agrave; bas la dynamique engag&eacute;e ces derni&egrave;res ann&eacute;es. 
Pour contrer ces injustices, la loi EGAlim avait pour objectif de rendre les prix d&rsquo;achat des produits agricoles plus r&eacute;mun&eacute;rateurs pour les agriculteurs, travaill&eacute; notamment par les interprofessions. Pour autant, depuis sa mise en application en octobre 2018 et nos nombreuses mobilisations &agrave; ce sujet celle-ci n&rsquo;est toujours pas appliqu&eacute;e correctement&nbsp;! 
La grande distribution n&rsquo;est pas la seule &agrave; bl&acirc;mer&nbsp;: dans certaines fili&egrave;res, les exportateurs et les transformateurs ont &eacute;t&eacute; aux abonn&eacute;s absents lorsqu&rsquo;il s&rsquo;est agi de se r&eacute;unir pour promouvoir l&rsquo;excellence de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise et d&eacute;fendre sa juste r&eacute;mun&eacute;ration. 
 
Appel &agrave; mobilisation 
Si aujourd&rsquo;hui, les produits ne sont pas pay&eacute;s au producteur &agrave; leur juste prix, nous voulons mettre en avant le manque &agrave; gagner &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&rsquo;une exploitation sur un an. 
Les Jeunes Agriculteurs de Vend&eacute;e en lien avec la FDSEA 85 ont mis en place une facture a destination des op&eacute;rateurs afin de leur r&eacute;clamer la diff&eacute;rence entre le prix pay&eacute; au producteurs et le prix de revient. 
L&rsquo;ensemble de la profession est invit&eacute; &agrave; remplir la facture ci-dessous et &agrave; l&rsquo;envoyer &agrave; ses op&eacute;rateurs avec un courrier explicatif (ci-dessous) ainsi qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;adresse mail <a href="mailto:accueilja85@gmail.com" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">accueilja85@gmail.com</a> pour une compilation des courriers. 
Les agriculteurs sont pr&ecirc;ts &agrave; aller plus loin dans un second temps si cette action ne permet pas de r&eacute;tablir des produits pay&eacute;s convenablement aux producteurs. 
 
Comment remplir la facture&nbsp;? 
1 &ndash; Sur la facture ci-dessous&nbsp;: 
-Remplir la quantit&eacute; de produits vendus 
-Calculer le prix moyen pay&eacute; producteur sur un an par kg de viande ou 1000 L de lait (prix pay&eacute; producteur global sur un an / quantit&eacute; produite sur un an) 
-Reporter le prix co&ucirc;t de production calcul&eacute; par les interprofessions 
-Calcul&eacute; la diff&eacute;rence d&ucirc;e aux producteurs suite aux EGA ( (co&ucirc;t de production &ndash; prix pay&eacute; producteurs ) x quantit&eacute; produite sur un an) 
Produits 
Broutard&nbsp;: 3.25 &euro;/kg &eacute;c 
G&eacute;nisse&nbsp;: 5.37 &euro;/kg &eacute;c 
Jeune Bovin&nbsp;: 4.46 &euro;/kg vif 
Lait&nbsp;: 403 &euro;/1 000 L 
Lait AB&nbsp;: 547 &euro;/1 000 L 
Vache Limousine ou Charolaise&nbsp;: 4.91 &euro;/kg &eacute;c 
Vache Parthenaise ou Blonde d&rsquo;Aquitaine&nbsp;: 6.16&euro;/kg 
2 &ndash; En t&eacute;l&eacute;chargeant le fichier excel dans lequel il suffit de rentrer la quantit&eacute; de produits vendus et le prix moyen pay&eacute; producteur sur un an par kg de viande ou 1000 L de lait 
(Ouverture dans google drive - puis t&eacute;l&eacute;chargement au format Excel) 
https://drive.google.com/file/d/1pjMnEs47e0NWeL3GCKtfu4wpdmCVQh8q/view?usp=sharing 
&nbsp;

Facturer aux opérateurs le manque à gagner des agriculteurs sur une année : voici une idée des Jeunes Agriculteurs de Vendée et de la FDSEA 85. Chaque exploitant est invité à envoyer sa facture en signe de mécontentement lié au non-respect des EGA dans les négociations commerciales.

Mobilisation pour des prix décents payé aux producteurs

Avec 1,187 Mt, l&rsquo;industrie de la nutrition animale mondiale est en hausse de 1% en 2020 par rapport &agrave; 2019, selon l&rsquo;&eacute;tude Alltech Global Feed Survey. Pour sa 10e &eacute;dition, cette enqu&ecirc;te est r&eacute;alis&eacute;e dans 140 pays et int&egrave;gre un peu plus de 28 000 usines. Elle redonne la premi&egrave;re place mondiale &agrave; la Chine qui, avec 240 Mt enregistre une hausse de 5 %. La suivent les Etats-Unis (215 Mt, +1 %), le Br&eacute;sil (77 Mt, +10 %), l&rsquo;Inde (39,3 Mt, -5 %) et le Mexique (37,6 Mt, +4%). Leader de l&rsquo;UE, l&rsquo;Espagne arrive &agrave; la 6e place mondiale avec 34,8 Mt, selon Alltech. A noter que la Fefac donne ce pays effectivement leader de l&rsquo;UE mais avec un tonnage d'environ 25 Mt. L&rsquo;&eacute;cart entre les deux sources, qui perdure d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e, pourrait &ecirc;tre d&ucirc; &agrave; la forte proportion de fili&egrave;res int&eacute;gr&eacute;es et &agrave; la comptabilisation dans ces volumes de la fabrication &agrave; la ferme. Selon Alltech, la Russie se place d&eacute;sormais en 7e position (31,3 Mt, +3 %), suivie par le Japon (25,5 Mt, sans &eacute;volution), l&rsquo;Allemagne (24,9 Mt, sans &eacute;volution) et l&rsquo;Argentine (22,5 Mt, +7 %). L&rsquo;ensemble de ces dix pays assure 63 % de la production mondiale. Ce groupe de leaders progresse de 2 % en moyenne et, surtout, pr&eacute;sente un co&ucirc;t de production inf&eacute;rieur de 9 % &agrave; la moyenne mondiale.&nbsp;

La concentration industrielle se poursuit au niveau global avec une r&eacute;duction de 3 % du nombre d&rsquo;usines, dont un millier aurait donc ferm&eacute; en 2020.

<h3>Les volailles loin devant</h3>

Du c&ocirc;t&eacute; des esp&egrave;ces, la volaille est tr&egrave;s confortablement en t&ecirc;te avec le poulet de chair qui domine largement (28 %) et les poules pondeuses (14 %). Les porcs consomment un quart des volumes (24 %), les ruminants arrivant en troisi&egrave;me position avec les vaches laiti&egrave;res (11 %) &agrave; quasi &eacute;galit&eacute; avec les bovins viandes (10 %). Le solde se r&eacute;partit entre l&rsquo;aquaculture (4 %), le petfood (2 %) et l&rsquo;ensemble des autres esp&egrave;ces (7 %). Poulet de chair, porc, aquaculture et petfood sont les secteurs qui progressent le plus en volume.

La fermeture des restaurants dans de nombreux pays, li&eacute;e &agrave; la crise Covid-19, a &eacute;videmment eu de fortes r&eacute;percussions sur les productions animales. Cependant, des esp&egrave;ces comme les volailles et les porcs ont surtout connu des baisses li&eacute;es aux pathologies animales, notamment l&rsquo;influenza aviaire et la peste porcine africaine. Apr&egrave;s cette derni&egrave;re, la fili&egrave;re chinoise reconstitue ses capacit&eacute;s de production d'aliments cette ann&eacute;e et le pays r&eacute;duit donc ses importations. Mais ses voisins comme le Vietnam, la Tha&iuml;lande, les Philippines et l&rsquo;Indon&eacute;sie restent fortement impact&eacute;s par la maladie. Du c&ocirc;t&eacute; des produits laitiers, la fermeture des &eacute;coles et de la restauration hors domicile a induit une baisse de prix &agrave; la production. Alltech note &eacute;galement que plusieurs zones se sont dot&eacute;es de nouvelles r&egrave;glementations non seulement pour r&eacute;duire l&rsquo;impact des productions sur l&rsquo;environnement mais aussi pour soutenir la production sans antibiotique. Certains pays, comme le Royaume-Uni pr&eacute;voit d&rsquo;interdire l&rsquo;abattage des veaux laitiers m&acirc;les. C&rsquo;est aussi le cas pour le broyage des poussins m&acirc;les des fili&egrave;res de pondeuses comme en Allemagne.

La production mondiale de l’industrie de la nutrition animale a progressé de 1 % en 2020, selon la 10e édition du baromètre Alltech Global Feed Survey, dévoilé le 26 janvier.

Hausse de 1% des fabrications d'aliments pour animaux dans le monde en 2020

Les diff&eacute;rentes restrictions sanitaires ont-elles ralenti les activit&eacute;s de la f&eacute;d&eacute;ration et des Cuma ? La FDCuma et les Cuma ont maintenu leurs activit&eacute;s respectives. Les salari&eacute;s de la f&eacute;d&eacute;ration ont eu recours au t&eacute;l&eacute;travail qui a permis de maintenir l'accompagnement des coop&eacute;ratives. Ces derni&egrave;res ont r&eacute;alis&eacute; leurs diff&eacute;rents travaux en appliquant les gestes barri&egrave;res. Durant les ensilages, les groupes d&eacute;jeunaient s&eacute;par&eacute;ment ou sous les hangars et non plus dans les maisons. Les choses se sont compliqu&eacute;es en revanche pour les r&eacute;unions. Certaines ont &eacute;t&eacute; organis&eacute;es apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; report&eacute;es plusieurs fois mais l'inqui&eacute;tude des agriculteurs a pouss&eacute; nombre d'entre eux &agrave; ne pas participer. Quant aux viso-conf&eacute;rences, tout le monde n'est pas &eacute;quip&eacute;, n'a pas une bonne connexion internet... Bref c'est plus laborieux. Cette ambiance nuit-elle aux Cuma ? La convivialit&eacute; en prend certes un coup et il y a davantage d'inertie dans les prises de d&eacute;cisions. Malgr&eacute; tout, les machines sont quand m&ecirc;me tomb&eacute;es en panne, le travail a continu&eacute; de se faire et les projets n'ont pas, pour autant, &eacute;t&eacute; remis &agrave; plus tard. Justement, quelles sont les orientations de la FD Cuma pour 2021 ? Nous allons concentrer nos efforts sur trois axes. Le premier concerne l'emploi en accompagnant les Cuma qui d&eacute;sirent constituer un groupement d'employeurs. Le second consiste &agrave; &eacute;toffer nos informations et l'accompagnement des coop&eacute;ratives dans l'achat de mat&eacute;riels "agro&eacute;cologiques" comme les bineuses, les herses &eacute;trilles ou encore les &eacute;quipements permettant l'&eacute;conomie d'intrants. Enfin, la f&eacute;d&eacute;ration va cr&eacute;er un service d'assistance administratif pour les pr&eacute;sidents de Cuma. Nous sommes &eacute;galement en train de demander la certification pour le contr&ocirc;le des pulv&eacute;risateurs pour notre soci&eacute;t&eacute; S2A. En 2020, nous avons n&eacute;goci&eacute; une convention avec Groupama pour participer aux frais de v&eacute;rification des engins de levage. Encore trop peu d'agriculteurs r&eacute;alisent cette formalit&eacute;. Les Cuma ont-elles poursuivi leurs investissements ? Les Cuma du d&eacute;partement investissent beaucoup, oui. Leur chiffre d'affaires est en constante augmentation parce que, effet pervers de la chose, le prix du mat&eacute;riel ne cesse de grimper. D'ailleurs, la FNCUMA et les f&eacute;d&eacute;rations d&eacute;partementales ont cr&eacute;&eacute; un groupement d'achat national, CAMA-Cuma, dont la FD CUMA 63 est adh&eacute;rente. En ce moment par exemple, un appel d'offre a &eacute;t&eacute; lanc&eacute; pour l'achat d'une cinquantaine de remorques-plateau et un autre concernera les bennes monocoques. Le but est de casser un peu cette dynamique des prix du mat&eacute;riel. Les prix ont-ils autant bondi ? C'est un euph&eacute;misme ! Depuis le mois d'ao&ucirc;t, le prix du mat&eacute;riel agricole a grimp&eacute; de 6 &agrave; 8%. Je pense d'une part que le Plan de Relance n'a pas aid&eacute;. D'autre part, le prix de la ferraille ne cesse tous les mois de grimper. Ce dernier a presque doubl&eacute; depuis le mois d'ao&ucirc;t ! Certains fabricants font les prix de leurs mat&eacute;riels sur 30 jours &agrave; cause de cette flamb&eacute;e. Cet emballement nous inqui&egrave;te consid&eacute;rablement. Vous craigniez qu'un jour les Cuma ne puissent plus investir ? Cette crainte ne concerne pas seulement les Cuma mais aussi les agriculteurs. Le prix de nos produits est toujours le m&ecirc;me depuis bient&ocirc;t 30 ans. Parall&egrave;lement, nos contraintes de production se renforcent, nous encaissons des al&eacute;as climatiques toujours plus forts et impactants et la moindre bricole co&ucirc;te une fortune ! En 10 ans, le prix d'une bineuse, un outil parfaitement lambda il y a quelques ann&eacute;es, a doubl&eacute;. J'ai vu des devis de herse &eacute;trille &agrave; 20 000&euro;. Un tonneau &agrave; lisier de 18 000 L avec des pendillards (accessoire quasiment obligatoire aujourd'hui) co&ucirc;te pas loin de 100 000 &euro; alors qu'il y a 20 ans, un tonneau de 8 000 L ne valait pas plus de 10 000&euro;. C'est de la folie ! Il y a certes l'investissement mais aussi le co&ucirc;t de la t&acirc;che factur&eacute; aux adh&eacute;rents des Cuma. Avec de tels prix sur le mat&eacute;riel, les facturations vont augmenter. Encore plus qu'hier, l'achat seul de certains mat&eacute;riels n'est plus pertinent ? Non. Les Cuma permettent d'avoir acc&egrave;s &agrave; du mat&eacute;riel r&eacute;cent et plus performant. Nous avons la chance d'avoir derri&egrave;re nous la R&eacute;gion AuRA qui abonde chaque ann&eacute;e des aides aux Cuma. Quant au Plan de Relance, il a le m&eacute;rite d'&ecirc;tre l&agrave; mais je consid&egrave;re qu&rsquo;il a eu un &laquo;effet bulle&raquo;. Il a particip&eacute; &agrave; l'augmentation des prix et &agrave; rallonger &eacute;galement les d&eacute;lais. Certains devis affichent plus d'un an d'attente ! La Covid et le Brexit participent &eacute;galement &agrave; ce ph&eacute;nom&egrave;ne.&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Jérôme Arnaud, président de la FDCUMA du Puy-de-Dôme revient sur l'année 2020, l'activité de la fédération et de ses CUMA ainsi que leurs orientations pour 2021.

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