&laquo;&nbsp;Notre r&eacute;flexion strat&eacute;gique a pr&eacute;c&eacute;d&eacute; l&rsquo;arr&ecirc;t de la betterave sucri&egrave;re. Le sujet, c&rsquo;est de trouver des cultures valorisantes, diversifi&eacute;es et durables pour les 1.500 adh&eacute;rents de la coop&eacute;rative&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare en pr&eacute;ambule Carine Pothier, responsable nouvelles fili&egrave;res au sein de Limagrain. La pr&eacute;cision s&rsquo;imposait car la concomitance entre l&rsquo;&eacute;mergence des fili&egrave;res &agrave; vocation prot&eacute;ique et l&rsquo;arr&ecirc;t de la fili&egrave;re betteravi&egrave;re aurait pu le faire penser.Chronologiquement, les projets de Limagrain ont en effet &eacute;t&eacute; lanc&eacute;s avant l&rsquo;annonce de la fermeture de l&rsquo;usine au printemps 2019, laquelle cr&eacute;e la stup&eacute;faction, avec des r&eacute;actions en cascade. Environ 300 planteurs tirent un trait sur 4.000 ha d&rsquo;une culture &agrave; forte valeur ajout&eacute;e. Des entreprises de travaux agricoles investies dans l&rsquo;arrachage se retrouvent sur le carreau. Les &eacute;leveurs perdent avec les pulpes une ressource alimentaire des plus int&eacute;ressantes. Une centaine d&rsquo;emplois directs et indirects est sacrifi&eacute;e.La fermeture de l&rsquo;usine, propri&eacute;t&eacute; de la coop&eacute;rative Cristal Union, la plus ancienne sucrerie m&eacute;tropolitaine et la seule encore pr&eacute;sente au sud de le Loire, &eacute;tait inimaginable. Son sort &eacute;tait pourtant rapidement et irr&eacute;versiblement scell&eacute;, &eacute;cornant au passage l&rsquo;image de la coop&eacute;ration. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/6/5/3565607-1-fre-FR/6f452dd1f136-carine-pothier-jpg" alt="Carine Pothier, responsable nouvelles fili&egrave;res chez Limagrain" height="838" width="1004" /><figcaption>Carine Pothier, responsable nouvelles fili&egrave;res chez Limagrain</figcaption></figure>

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<h1>Haricot, lentille, pois chiche</h1>On ne peut pas d&eacute;nier au groupe semencier son obsession de la qu&ecirc;te de valeur, depuis la production de semences et ses contrats sans &eacute;gal en cultures de plein champ jusqu&rsquo;&agrave; la fabrication de pains et p&acirc;tisseries sous l&rsquo;entit&eacute; Jacquet Brossard, en passant par les ingr&eacute;dients &agrave; base de bl&eacute; et de ma&iuml;s int&eacute;gr&eacute;s dans de multiples produits agroalimentaires (farine, aliments, infantiles, corn flakes).<div class="citation">
 "Pour les l&eacute;gumes sec, on est en mode start-up"
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&laquo;&nbsp;Avec les l&eacute;gumes secs que sont les haricots, les lentilles et les pois chiches, nous ouvrons un nouveau chapitre, d&eacute;clare Guillaume Baglin, directeur de la fili&egrave;re l&eacute;gumineuses chez Limagrain. A ce stade, on est encore en mode start-up. On &eacute;tudie diff&eacute;rentes voies de transformation et de valorisation sachant que sur ce type de mati&egrave;res premi&egrave;res, on se confronte au march&eacute; mondial avec des challengers nord-am&eacute;ricains sur la lentille ou m&eacute;diterran&eacute;ens sur le pois chiche&nbsp;&raquo;.En 2020, la coop&eacute;rative a implant&eacute; un total d&rsquo;environ 350 ha aupr&egrave;s de 70 adh&eacute;rents, et assur&eacute; le soutien technique, les l&eacute;gumineuses &eacute;tant une d&eacute;couverte pour la plupart des producteurs. &laquo;&nbsp;Les r&eacute;sultats sont plut&ocirc;t encourageants, sauf pour la lentille, p&eacute;nalis&eacute;e par des conditions exceptionnelles, dues &agrave; la pr&eacute;sence importante de viroses inocul&eacute;es par des attaques massives de pucerons, du jamais vu dans la plaine de Limagne et ailleurs en France, relate Carine Pothier. Nos producteurs de semences de lentilles, pourtant rompus &agrave; la culture, ont eux-m&ecirc;mes subi de gros revers. L&rsquo;ann&eacute;e 2020 est un accident&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/6/5/3565613-1-fre-FR/d211f2e2f177-parcelles-essais-pois-chiches-et-lentilles-png" alt="Parcelles exp&eacute;rimentales de lentilles" height="260" width="461" /><figcaption>Parcelles exp&eacute;rimentales de lentilles</figcaption></figure>

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<h1>Transition alimentaire (humaine)</h1>En l&eacute;gumes secs, la coop&eacute;rative se fixe un premier horizon de 1.000 ha. C&ocirc;t&eacute; d&eacute;bouch&eacute;s, c&rsquo;est encore l&rsquo;expectative. &laquo; Toutes les options sont sur la table, indique Guillaume Baglin. On se positionne tr&egrave;s clairement sur la transition alimentaire, vou&eacute;e &agrave; r&eacute;server aux prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales une part plus importante dans notre r&eacute;gime alimentaire. Il nous faudra sans doute &eacute;toffer la palette de produits pour convaincre davantage de consommateurs &agrave; se porter sur les l&eacute;gumineuses. Il faudra &eacute;galement que la chaine de valeur r&eacute;mun&egrave;re tous les acteurs tout en restant accessible au consommateur&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/1/6/5/3565610-1-fre-FR/9d725ea447b5-guillaume-baglin-jpg" alt="Guillaume Baglin, directeur de la fili&egrave;re l&eacute;gumineuses chez Limagrain" height="1254" width="1000" /><figcaption>Guillaume Baglin, directeur de la fili&egrave;re l&eacute;gumineuses chez Limagrain</figcaption></figure>

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En juillet 2020, Limagrain a pris une participation majoritaire dans l&rsquo;entreprise Nutrinat, bas&eacute;e &agrave; Castelnaudary (Aude), sp&eacute;cialis&eacute;e dans l&rsquo;&eacute;laboration de plats et de pr&eacute;parations &agrave; base de c&eacute;r&eacute;ales et de l&eacute;gumineuses, 100% bio. Elle pourrait valoriser une partie des l&eacute;gumineuses produites en Auvergne m&ecirc;me si, pour l&rsquo;instant, la coop&eacute;rative cherche &agrave; asseoir les itin&eacute;raires en conventionnel, sans s&rsquo;interdire des d&eacute;marches sans r&eacute;sidu de pesticide.<h1>Autonomie alimentaire (animale)</h1>Le second volet prot&eacute;ines concerne l&rsquo;&eacute;levage et plus pr&eacute;cis&eacute;ment la production de foins de luzerne (et d&rsquo;enrubann&eacute;). Limagrain est partie prenante d&rsquo;un projet de cr&eacute;ation en plaine d&rsquo;une fili&egrave;re de luzerne &agrave; proximit&eacute; de la zone AOP Saint-Nectaire, en collaboration avec l&rsquo;interprofession de l&rsquo;AOP et plus largement l&rsquo;ensemble des AOP fromag&egrave;res du Massif Central.<div class="citation">
 "Avec un taux moyen de MAT de 18%, les craintes des c&eacute;r&eacute;aliers ont &eacute;t&eacute; lev&eacute;es"
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Le projet ne manque pas d&rsquo;arguments puisqu&rsquo;il raisonne et r&eacute;sonne autonomie fourrag&egrave;re, appr&eacute;hension du changement climatique, restauration de la fertilit&eacute; des sols, am&eacute;lioration du bilan carbone. Avec un d&eacute;fi de taille&nbsp;: trouver l&rsquo;&eacute;quation &eacute;conomique qui satisfasse &eacute;leveurs et c&eacute;r&eacute;aliers. &laquo;&nbsp;Nous avons mis au point un contrat pluriannuel avec un prix minimum garanti assorti de compl&eacute;ments de prix index&eacute;s sur le taux de mati&egrave;res azot&eacute;es, avec un minimum de 16%, d&eacute;clare Carine Pothier. Ce contrat est une premi&egrave;re en luzerne. Les craintes des c&eacute;r&eacute;aliers concernant le taux de 16% ont &eacute;t&eacute; rapidement lev&eacute;es, le taux moyen atteignant 18%&nbsp;&raquo;.Le projet vise la place d&rsquo;environ 1.000 ha de luzerne &agrave; moyen terme. La Coop&eacute;rative fournit &eacute;galement en foin de luzerne des n&eacute;goces agricoles du territoire, tels que Proxiel &agrave; Aigueperse (Puy-de-D&ocirc;me). Elle esp&egrave;re pouvoir approvisionner dans le futur d'autres AOP fromag&egrave;res de la R&eacute;gion ou des labels race &agrave; viande, ce qui n&eacute;cessitera toutefois une adaptation du cahier des charges, pour permettre l&rsquo;int&eacute;gration de fourrages produits hors de la zone d&eacute;limit&eacute;e par l&rsquo;AOP ou le label. C&rsquo;est ce qu&rsquo;a r&eacute;alis&eacute; l&rsquo;AOP Saint-Nectaire en 2018 en autorisant un maximum de 30% de fourrages produits hors AOP. Aigueperse, ce n&rsquo;est pas non plus le Mato Grosso...<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-1-5-quand-la-diversification-devient-la-norme">Apr&egrave;s-betterave (1/5) : &laquo; Quand la diversification devient la norme &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-2-5-se-reconnecter-a-l-elevage-avec-la-fibre-de-luzerne">Apr&egrave;s-betterave (2/5) : &laquo;&nbsp;Se reconnecter &agrave; l&rsquo;&eacute;levage avec la fibre de luzerne&nbsp;&raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-3-5-c-est-le-debut-des-haricots">Apr&egrave;s-betterave (3/5) : &laquo; C&rsquo;est le d&eacute;but des haricots &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-4-5-les-proteines-vegetales-du-grain-a-moudre-pour-limagrain-coop">Apr&egrave;s-betterave (4/5) : Les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, du grain &agrave; moudre pour Limagrain Coop</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-5-5-un-regime-sans-sucre-mais-pas-sans-eau">Apr&egrave;s-betterave (5/5) : Un r&eacute;gime sans sucre mais pas sans eau</a></td></tr></tbody></table>

La coopérative s’investit dans le développement de légumineuses à graines pour l’alimentation humaine et de luzerne à l’intention des AOP fromagères auvergnates. En dépit des défis techniques et économiques, notamment en légumes secs, la démarche trouve un écho certain auprès des agriculteurs, dans une région marquée par la disparition, à jamais, de la betterave sucrière.

Après-betterave (4/5) : Les protéines végétales, du grain à moudre pour Limagrain Coop

Selon l&rsquo;Insee, la branche agriculture, sylviculture et p&ecirc;che de l&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise enregistrerait une perte d&rsquo;activit&eacute; en novembre de &ndash; 2 % par rapport &agrave; son niveau d&rsquo;avant crise. Elle atteindrait &ndash; 1 % en d&eacute;cembre et &ndash; 1 % pour l&rsquo;ensemble du quatri&egrave;me trimestre. Et ces chiffres sont toujours bien moins importants que dans d&rsquo;autres branches et secteurs (h&eacute;bergement restauration, BTP&hellip;)

La partie fabrication de denr&eacute;es alimentaires, de boissons et de produits de base du tabac afficherait respectivement &ndash; 5 %, - 3 % et &ndash; 3 %. A titre de comparaison, les chiffres concernant l&rsquo;ensemble de la branche industrie s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent respectivement &agrave; &ndash; 9 % - 7 % et &ndash; 6 %.

C&ocirc;t&eacute; consommation des m&eacute;nages, ces derniers consommeraient 5 % de moins de produits issus de la branche agriculture, sylviculture et p&ecirc;che en novembre par rapport au quatri&egrave;me trimestre 2019, la consommation de denr&eacute;es alimentaires, boissons et produits du tabac ne variant pas.

<h3>Changement de comportements de consommation mod&eacute;r&eacute; par rapport au premier confinement</h3>

Les d&eacute;penses d&rsquo;alimentation s&rsquo;&eacute;taient caract&eacute;ris&eacute;es par d&rsquo;importants comportements d&rsquo;anticipation &agrave; la veille du premier confinement. &laquo;&nbsp;De tels comportements sont &eacute;galement visibles juste avant le deuxi&egrave;me confinement, mais beaucoup plus mod&eacute;r&eacute;s, probablement en lien avec le retour d&rsquo;exp&eacute;rience du premier confinement, o&ugrave; les craintes de p&eacute;nurie alimentaire se sont r&eacute;v&eacute;l&eacute;es infond&eacute;es. Comme lors du premier confinement cependant, et sans surprise, les premiers jours de novembre ne sont pas marqu&eacute;s par une quelconque chute des d&eacute;penses d&rsquo;alimentation, le contexte de confinement contribuant &agrave; augmenter le nombre de repas pris &agrave; domicile&nbsp;&raquo; &eacute;crivent les experts de l&rsquo;institut.

En fait, depuis la semaine 43, on assiste &agrave; une augmentation des transactions par carte bancaire dans le secteur de l&rsquo;alimentation, entre + 3 et + 12 % selon les semaines et d&rsquo;apr&egrave;s les chiffres des caisses des magasins de la grande distribution.

Toujours en novembre, si des secteurs comme l&rsquo;h&eacute;bergement transport (&ndash; 60 % par rapport au niveau d&rsquo;avant crise), les autres activit&eacute;s de services (&ndash; 42 %) ou encore les services de transport (&ndash; 28 %) continuent d&rsquo;&ecirc;tre durement touch&eacute;s, &laquo;&nbsp;d&rsquo;autres branches, par exemple l&rsquo;agro-alimentaire, ne seraient pas directement touch&eacute;es, mais se d&eacute;graderaient n&eacute;anmoins, en raison des baisses d&rsquo;activit&eacute; de branches plus durement affect&eacute;es dont elles sont d&eacute;pendantes, tel l&rsquo;h&eacute;bergement restauration&nbsp;&raquo;.

<h3>Go pour l&rsquo;activit&eacute; globale au troisi&egrave;me trimestre mais stop avec le reconfinement</h3>

La plupart des chiffres macro&eacute;conomiques du troisi&egrave;me trimestre 2020 retracent, avec ceux du deuxi&egrave;me trimestre, &laquo;&nbsp;une s&eacute;quence in&eacute;dite o&ugrave; une large partie de l&rsquo;&eacute;conomie s&rsquo;est mise &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t avant de repartir&nbsp;&raquo;. Le rebond a &eacute;t&eacute; vif : le PIB fran&ccedil;ais a augment&eacute; de + 18,2 % au troisi&egrave;me trimestre par rapport au deuxi&egrave;me, ramenant le glissement annuel &agrave; &ndash; 4,3 % (contre &ndash; 18,9 % au trimestre pr&eacute;c&eacute;dent).

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/coronavirus-covid-19-le-pib-de-la-france-atteindrait-9-en-2020" target="_blank" title="[Coronavirus - Covid 19] L&amp;#039;Insee pr&eacute;voit un recul du PIB fran&ccedil;ais 2020 de seulement 9% ">Premiers chiffres sur l'&eacute;conomie fran&ccedil;aise apr&egrave;s le d&eacute;confinement</a></div>

Mais la deuxi&egrave;me vague &eacute;pid&eacute;mique et le reconfinement de la population &laquo;&nbsp;viennent n&eacute;anmoins contrarier ce rebond et changer la temporalit&eacute; de la crise&nbsp;&raquo;. Au-del&agrave; de la contraction du PIB d&eacute;sormais attendue au quatri&egrave;me trimestre, il est maintenant assez probable que les situations sanitaire et &eacute;conomique continueront &agrave; peser, ensemble, &laquo;&nbsp;pendant au moins la premi&egrave;re moiti&eacute; de l&rsquo;ann&eacute;e 2021&nbsp;&raquo;.

Les anticipations des acteurs &eacute;conomiques s&rsquo;adaptent donc en cons&eacute;quence m&ecirc;me si la perspective d&rsquo;un vaccin, en cas de succ&egrave;s et de mise sur le march&eacute; en toute s&eacute;curit&eacute;, pourrait d&eacute;gager quelque peu l&rsquo;horizon. En fait, selon les propres mots de l&rsquo;Insee &laquo;&nbsp;la sid&eacute;ration a laiss&eacute; la place, tant bien que mal, &agrave; l&rsquo;adaptation&nbsp;&raquo;.

<h3>Et le mois de d&eacute;cembre ?</h3>

Pour les sp&eacute;cialistes de l&rsquo;Insee, &laquo;&nbsp;l&rsquo;incertitude reste particuli&egrave;rement importante pour la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, tributaire de l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie&nbsp;&raquo;. D&rsquo;o&ugrave; la publication de trois sc&eacute;narios possibles. &laquo;&nbsp;Dans le cas le plus favorable, l&rsquo;activit&eacute; reviendrait en d&eacute;cembre &agrave; son niveau d&rsquo;octobre, soit 4 % sous son niveau d&rsquo;avant crise. Dans le sc&eacute;nario le plus d&eacute;favorable, l&rsquo;activit&eacute; resterait en d&eacute;cembre &agrave; son niveau estim&eacute; pour novembre, soit 13 % sous son niveau d&rsquo;avant crise. Enfin, dans un sc&eacute;nario interm&eacute;diaire (15 jours de confinement semblable &agrave; novembre puis 15 jours d&rsquo;all&egrave;gement de certaines restrictions), l&rsquo;activit&eacute; serait en d&eacute;cembre environ 8 % sous son niveau d&rsquo;avant crise.

L&rsquo;&eacute;volution trimestrielle du PIB se situerait donc au quatri&egrave;me trimestre entre &ndash; 2,5 et &ndash; 6 %, selon les sc&eacute;narios (avec &ndash; 4,5 % pour le sc&eacute;nario m&eacute;dian). Et l&rsquo;&eacute;volution annuelle du PIB en 2020 serait quant &agrave; elle de l&rsquo;ordre de &ndash; 9 &agrave; &ndash; 10 %.

Lors d’un nouveau point de conjoncture, paru le 17 novembre, l’Insee a passé en revue l’activité du mois de novembre et proposé des prévisions pour décembre et la fin d’année.

[Covid-19] Agriculture et agroalimentaire s’en sortent toujours mieux que d’autres secteurs

Suite &agrave; la loi de 2006 venue modifier le code de l&rsquo;environnement, les redevances pour pollution de l&rsquo;eau ont &eacute;t&eacute; mises en &oelig;uvre d&egrave;s 2008. Il s&rsquo;agit de la RPOND (redevance pour pollution de l'eau d'origine non domestique) et de la RPOD (redevance pour pollution de l'eau d'origine domestique).Sont assujetties &agrave; la RPOD, toutes les personnes abonn&eacute;es au service d&rsquo;eau potable dont les activit&eacute;s impliquent des utilisations de l'eau assimilables &agrave; des usages domestiques. Quant &agrave; la redevance RPOND, ce sont les personnes ayant des activit&eacute;s entra&icirc;nant un rejet dans le milieu naturel, rejet direct ou bien par un r&eacute;seau de collecte, et qui ne sont pas assujetties &agrave; la RPOD, qui y sont soumises.<h2>Les agriculteurs redevables</h2>Les <a href="https://www.cogedis.com/votre-metier/vous-etes-agriculteur/" target="_blank">exploitants agricoles</a> qui &eacute;l&egrave;vent des bovins, porcins, volailles ou palmip&egrave;des sont soumis &agrave; la RPOND pour pollution de l&rsquo;eau, &agrave; condition qu&rsquo;ils cumulent les deux conditions suivantes : avoir un chargement, exprim&eacute; en unit&eacute; de gros b&eacute;tail (UGB), sup&eacute;rieur &agrave; 1,4 UGB/ha de surface agricole (et non pas de surface fourrag&egrave;re) ou bien avoir plus de 90 UGB (150 UGB en zone de montagne).Ainsi, avant le 31 mars de chaque ann&eacute;e, les exploitants concern&eacute;s doivent remplir leur d&eacute;claration &agrave; l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau sur internet. La redevance est per&ccedil;ue &agrave; partir de la 41&egrave;me UGB d&eacute;tenue et elle est de 3 &euro;/UGB. Pour les &eacute;levages condamn&eacute;s p&eacute;nalement au titre des r&eacute;glementations relatives &agrave; la protection de la qualit&eacute; des eaux, le montant de la redevance est multipli&eacute; par trois. Les autres activit&eacute;s, non redevables de la RPOND, sont soumises &agrave; la RPOD. C&rsquo;est par exemple le cas des activit&eacute;s de cultures ou d&rsquo;&eacute;levage en-dessous des seuils de chargement et d&rsquo;UGB.<h2>Des exceptions si compteur sp&eacute;cifique</h2>Les &eacute;levages non redevables de la RPOND sont normalement soumis &agrave; la RPOD. Toutefois, il existe un cas d&rsquo;exon&eacute;ration possible de cette RPOD. Il faut pour cela que l&rsquo;&eacute;levage fasse l'objet d'un comptage sp&eacute;cifique. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un branchement sp&eacute;cifique pour l'&eacute;levage ou bien d&rsquo;un branchement commun avec la maison mais avec un sous-compteur sp&eacute;cifique pour l'&eacute;levage.Des erreurs peuvent survenir et il arrive que la RPOD soit appliqu&eacute;e sur les factures d&rsquo;eau de ces &eacute;levages &eacute;quip&eacute;s d&rsquo;un comptage sp&eacute;cifique. Dans ce cas, il faut r&eacute;clamer le remboursement de mani&egrave;re r&eacute;troactive sur 3 ans (avant le 31/12). En joignant la r&eacute;f&eacute;rence du compteur sp&eacute;cifique &agrave; l'activit&eacute; d&rsquo;&eacute;levage exon&eacute;r&eacute;e, une copie des factures des 3 derni&egrave;res ann&eacute;es et vos &eacute;l&eacute;ments d&rsquo;identification, envoyez une r&eacute;clamation en recommand&eacute; &agrave; votre fournisseur d&rsquo;eau.Notez que si l&rsquo;&eacute;levage n&rsquo;a pas de compteur d&rsquo;eau sp&eacute;cifique et est inf&eacute;rieur aux seuils de chargement et d&rsquo;UGB, il peut &ecirc;tre int&eacute;ressant de mettre en place ce comptage sp&eacute;cifique &agrave; l'activit&eacute; d&rsquo;&eacute;levage.

Pour améliorer la qualité des eaux dans les milieux naturels, la déclaration annuelle doit être transmise au plus tard le 31 mars de l’année qui suit l’activité.

Redevance pour pollution de l’eau : qui est concerné ?

Biocoop travaillait d&eacute;j&agrave; avec la palette bleue mais l&rsquo;essentiel de ses flux &eacute;tait assur&eacute; avec des palettes Europe (achet&eacute;es ou perdues). Au niveau logistique, le distributeur cherchait n&eacute;anmoins &agrave; rationaliser cette activit&eacute;, afin de la rendre conforme &agrave; sa philosophie d&rsquo;optimisation de la gestion des emballages sur les plateformes.

Le dossier &eacute;volue &agrave; partir du printemps 2019. A cette &eacute;poque, la direction Achats fruits et l&eacute;gumes de Bioccop prend contact avec Chep et l&rsquo;interroge sur un probl&egrave;me concret de s&eacute;curit&eacute; li&eacute; &agrave; l&rsquo;utilisation de palettes Europe pour ses approvisionnements en provenance d&rsquo;Italie et d&rsquo;Espagne. Le loueur de palettes est charg&eacute; d&rsquo;introduire la palette bleue aupr&egrave;s des fournisseurs fruits et l&eacute;gumes de l&rsquo;enseigne. Plus de 70 000 palettes bleues (80X120 et 100X120) sont ainsi d&eacute;di&eacute;es &agrave; ces flux, &agrave; commencer par l&rsquo;Espagne, l&rsquo;Italie, puis la France, actuellement en cours de d&eacute;ploiement.

<h3>Approvisionnement direct</h3>

Depuis septembre dernier, un syst&egrave;me d&rsquo;approvisionnement direct de palettes (21&nbsp;000 unit&eacute;s) a &eacute;t&eacute; mis en place &agrave; partir de la plateforme de Damazan (Lot-et-Garonne). Plut&ocirc;t que d&rsquo;envoyer les palettes vides du centre de services Chep situ&eacute; &agrave; une centaine de kilom&egrave;tres et r&eacute;aliser un transport &agrave; vide pour le retour, les palettes sont tri&eacute;es sur la plateforme de Biocoop et envoy&eacute;es directement chez le fournisseur situ&eacute; &agrave; proximit&eacute;. Un camion de la STB (Soci&eacute;t&eacute; de Transports Biocoop) est actuellement d&eacute;di&eacute; &agrave; ce flux hebdomadaire.

L&rsquo;objectif d&rsquo;un tel dispositif est de r&eacute;duire le nombre de poids lourds engag&eacute;s dans les flux de palettes bleues. Il est pr&eacute;vu ainsi d&rsquo;&eacute;conomiser 18&nbsp;000 km, ce qui &eacute;quivaut &agrave; 2 tonnes de CO2.

L’enseigne bio a pris la décision d’adopter le système Chep pour optimiser la gestion des emballages de ses fournisseurs fruits et légumes vers ses plateformes. Depuis l’automne, les palettes sont dorénavant entièrement administrées par Biocoop.

Logistique : Biocoop choisit la palette Chep pour ses fruits et légumes

Xavier Equihua, pr&eacute;sident-directeur g&eacute;n&eacute;ral de la WAO, l&rsquo;Organisation mondiale de l&rsquo;avocat, fait le point pour FLD sur la consommation en croissance de l&rsquo;avocat, et les attentes des consommateurs europ&eacute;ens en termes de segmentation et de durabilit&eacute;.

Comment se porte la consommation mondiale d&rsquo;avocat&nbsp;?

Xavier Equihua : En Europe, la consommation a r&eacute;sist&eacute; &agrave; la crise de la Covid-19 et devrait augmenter de 12 % d'ici &agrave; la fin de 2020. Entre 2016 et 2018, elle a augment&eacute; de 65 %, pour atteindre 650 000 t, avec une croissance r&eacute;cente et notable en Allemagne, Italie, Portugal et Hongrie. Elle est en bonne voie pour d&eacute;passer le million de tonnes dans quelques ann&eacute;es, soit presque autant que ce que les &Eacute;tats-Unis aujourd'hui (1,1 Mt).

Aux Etats-Unis, la demande est actuellement stable &agrave; 22 000 t par semaine, dont 15 % sont destin&eacute;s au secteur de la restauration. En temps normal, la RHD repr&eacute;sente 30 % des volumes. Le commerce de d&eacute;tail a absorb&eacute; la diff&eacute;rence.

Dans les pays asiatiques, la consommation augmente surtout en raison de la croissance des classes moyennes et de l'introduction de nouvelles saveurs et de nouveaux aliments. Avant 2017, l'avocat &eacute;tait pratiquement inconnu en Chine, mais aujourd'hui, on en consomme en moyenne 0,1 kg par personne et par an. Bien que ce chiffre soit tr&egrave;s inf&eacute;rieur &agrave; la moyenne japonaise de 2 kg, la Chine semble &ecirc;tre un march&eacute; avec un grand potentiel de croissance pour l'avocat.

<figure role="group"><div alt="Xavier Equihua" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="481bf82b-c473-45c9-b9b7-c67e358fa9e6" title="Xavier Equihua" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/xavier.JPG" alt="Xavier Equihua" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Xavier Equihua, pr&eacute;sident de la WAO (organisation mondiale de l'avocat.</figcaption></figure>&nbsp;

En Europe, quelles sont les tendances et les attentes en termes de segmentation ? Va-t-on voir un &eacute;largissement de la gamme, avec plus de produits transform&eacute;s comme le guacamole ? 

Xavier Equihua : A la WAO nous pr&eacute;f&eacute;rons promouvoir la vente du frais, mais nous comprenons que les consommateurs appr&eacute;cient la praticit&eacute; du guacamole tout pr&ecirc;t. Il y aura toujours de la place pour les deux produits&nbsp;!

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En frais, le Hass restera-t-il majoritaire ou verra-t-on le retour des vari&eacute;t&eacute;s vertes et tropicales ?

Xavier Equihua : Le Hass est toujours la vari&eacute;t&eacute; la plus recherch&eacute;e, repr&eacute;sentant plus de 90 % des avocats consomm&eacute;s en Europe et au Royaume-Uni. Les autres vari&eacute;t&eacute;s sont davantage des produits de niche que des concurrents s&eacute;rieux du Hass.

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Et c&ocirc;t&eacute; conditionnement&nbsp;?

Xavier Equihua : A la WAO, nous sommes favorables &agrave; l'id&eacute;e que l'Europe et le Royaume-Uni adoptent l&rsquo;habitude am&eacute;ricaine d'acheter les avocats &agrave; l'unit&eacute; plut&ocirc;t qu&rsquo;emball&eacute;s. Je pense que cela se fera en temps utile en raison des avantages environnementaux, mais il faudra attendre la fin de la pand&eacute;mie. Car les consommateurs veulent actuellement entrer et sortir rapidement des supermarch&eacute;s et prendre leurs avocats dans un sac ou un emballage pour des raisons de praticit&eacute;.

&nbsp;

Y a-t-il des attentes fortes sur le mode de production&nbsp;?

Xavier Equihua : Les consommateurs d'aujourd'hui sont tr&egrave;s pr&eacute;occup&eacute;s par la provenance d'un produit et les pesticides utilis&eacute;s. Selon la derni&egrave;re analyse du groupe de travail sur l'environnement, bas&eacute;e sur plus de 35 000 &eacute;chantillons, l'avocat pr&eacute;sente les plus faibles niveaux de r&eacute;sidus de pesticides. En France, la DGCCRF a conclu que l'avocat &eacute;tait le fruit qui contenait le moins de pesticides apr&egrave;s une &eacute;tude de cinq ans en 2016.

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Que r&eacute;pondez-vous aux controverses m&eacute;diatiques auxquelles l&rsquo;avocat doit faire face depuis quelques ann&eacute;es&nbsp;?

Xavier Equihua : Les producteurs d&rsquo;avocats s'engagent en faveur de l'environnement. Ils limitent l'utilisation des pesticides et introduisent des techniques alternatives pour lutter contre les ravageurs. Les agriculteurs associ&eacute;s &agrave; la WAO produisent et exportent leurs avocats conform&eacute;ment &agrave; la norme volontaire Global GAP. En outre, les avocats sont l'un des aliments qui consomment le moins d'eau compte tenu des avantages nutritionnels qu'ils offrent&nbsp;: la production d'un kilo d'avocats n&eacute;cessite 1&nbsp;000 litres d'eau, tandis qu'un kilo de viande de b&oelig;uf en n&eacute;cessiterait 15&nbsp;000.

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Retrouvez les derni&egrave;res actualit&eacute;s sur ce sujet dans le dossier Avocat de FLD Mag de novembre 2020.

Xavier Equihua, président-directeur général de la WAO, l’Organisation mondiale de l’avocat, fait le point pour FLD sur la consommation en croissance de l’avocat, et les attentes des consommateurs européens en termes de segmentation et de durabilité.

« La consommation européenne d’avocats est en bonne voie pour dépasser le million de tonnes »

Les mois de novembre et d&eacute;cembre sont des p&eacute;riodes cl&eacute;s dans la r&eacute;gulation du grand gibier. La F&eacute;d&eacute;ration nationale des chasseurs (FNC) indique que ce sont environ 500 000 sangliers qui doivent &ecirc;tre pr&eacute;lev&eacute;s sur cette p&eacute;riode. &Agrave; titre de comparaison, 810 000 de ces animaux ont &eacute;t&eacute; abattus sur l&rsquo;ensemble de la derni&egrave;re saison et environ 750 000 sur les deux ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. La FNC pr&eacute;cise que ce qui n&rsquo;est pas pr&eacute;lev&eacute; sur la p&eacute;riode de novembre et d&eacute;cembre ne se rattrape pas sur le reste de l&rsquo;ann&eacute;e.C&rsquo;est pourquoi, d&egrave;s l&rsquo;annonce du confinement fin octobre, la FNSEA a sollicit&eacute; B&eacute;rang&egrave;re Abba, la secr&eacute;taire d&rsquo;&Eacute;tat charg&eacute;e de la biodiversit&eacute;. Ceci afin d&rsquo;obtenir des d&eacute;rogations pour qu&rsquo;une r&eacute;gulation du grand gibier, mais &eacute;galement des esp&egrave;ces nuisibles ou celles pr&eacute;sentant un risque sanitaire, comme le blaireau, puissent &ecirc;tre autoris&eacute;e durant cette p&eacute;riode sp&eacute;cifique. Le gouvernement a alors pr&eacute;cis&eacute; que les pr&eacute;fectures consulteraient les Commissions d&eacute;partementales de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS) afin de fixer les modalit&eacute;s de cette r&eacute;gulation dans les diff&eacute;rents d&eacute;partements.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chasse-derogations-pour-le-grand-gibier-pendant-le-confinement">Chasse&nbsp;: d&eacute;rogations pour le grand gibier pendant le confinement</a>
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Ce fonctionnement par zones g&eacute;ographiques a entra&icirc;n&eacute; des disparit&eacute;s importantes et pas toujours comprises entre les territoires. C&rsquo;est notamment le cas dans le Sud-Est de la France. En Ard&egrave;che, la pr&eacute;fecture a autoris&eacute; la r&eacute;gulation des esp&egrave;ces causant des d&eacute;g&acirc;ts sur les cultures six jours par semaine alors que cette p&eacute;riode n&rsquo;est que de trois jours dans le Gard voisin.&laquo;&nbsp;D&egrave;s le d&eacute;part, les services de la DDTM ont tout fait pour minimiser cette p&eacute;riode. Ils ne parlaient que de deux jours d&rsquo;autorisation avec une pression &eacute;norme des &eacute;cologistes et des environnementalistes&nbsp;&raquo;, constate G&eacute;romino Salmeron, viticulteur-c&eacute;r&eacute;alier et co-secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FDSEA du Gard. L&rsquo;&eacute;lu explique que la f&eacute;d&eacute;ration des chasseurs du d&eacute;partement, soutenue par la FDSEA, est mont&eacute;e au cr&eacute;neau pour obtenir trois jours de chasse dans ce d&eacute;partement o&ugrave;&nbsp;50&nbsp;% du pr&eacute;l&egrave;vement annuel des sangliers se fait entre le 1er novembre et le 31 d&eacute;cembre.&laquo; Le probl&egrave;me, c&rsquo;est que tous les territoires ne sont pas chassables de la m&ecirc;me mani&egrave;re. Le week-end du 9 novembre, il est tomb&eacute; des trombes d&rsquo;eaux et des secteurs n&rsquo;ont pas pu chasser. La r&eacute;gulation va &ecirc;tre compliqu&eacute;e dans certaines zones en C&eacute;vennes ou en Petite Camargue&nbsp;&raquo;, regrette G&eacute;romino Salmeron.<div class="citation">
 "C&rsquo;est &agrave; ceux qui interdisent la chasse de sortir le ch&eacute;quier"
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Une inqui&eacute;tude d&rsquo;autant plus grande que depuis 3 ans, des d&eacute;g&acirc;ts en vert au printemps sont observ&eacute;s. Si la r&eacute;gulation ne peut &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e correctement, ce ph&eacute;nom&egrave;ne pourrait s&rsquo;accentuer au printemps 2021. &laquo;&nbsp;Les agriculteurs n&rsquo;auront pas d&rsquo;autres choix que de d&eacute;clarer les d&eacute;g&acirc;ts et les chasseurs vont payer malgr&eacute; eux. Je pense que c&rsquo;est &agrave; ceux qui interdisent la chasse de sortir le ch&eacute;quier&nbsp;&raquo;, affirme l&rsquo;agriculteur du Gard.Et le grand gibier n&rsquo;est pas la seule pr&eacute;occupation. Les &eacute;tourneaux quadrillent &eacute;galement le d&eacute;partement. &laquo;&nbsp;Le tir est autoris&eacute; en poste fixe jusqu&rsquo;&agrave; 200 m des parcelles d&rsquo;oliviers pour sauver la r&eacute;colte. Mais le probl&egrave;me c&rsquo;est que le tir n&rsquo;est pas autoris&eacute; lorsqu&rsquo;ils sont sur les semis de c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;&raquo;, peste-t-il.<h2 class="Standard">Les agriculteurs appel&eacute;s &agrave; participer &agrave; la r&eacute;gulation dans les Landes</h2>Dans les Landes, la situation est plus ambigu&euml;. Ce deuxi&egrave;me confinement correspond &agrave; la p&eacute;riode de passage des esp&egrave;ces migratrices, dont la chasse, consid&eacute;r&eacute;e comme loisir, reste interdite. &laquo;&nbsp;Ici, les chasseurs sont visc&eacute;ralement attach&eacute;s &agrave; cette courte migration. Certains n&rsquo;h&eacute;sitent pas &agrave; prendre des cong&eacute;s durant cette p&eacute;riode&nbsp;&raquo;, r&eacute;v&egrave;le Jean-Luc Dufau, vice-pr&eacute;sident de la f&eacute;d&eacute;ration des chasseurs des Landes et agriculteur.Face &agrave; l&rsquo;autorisation de r&eacute;gulation du grand gibier et l&rsquo;interdiction de la chasse de loisir, il d&eacute;nonce une discrimination entre des profils qui ont tous pay&eacute; le m&ecirc;me permis. &laquo;&nbsp;Les chasseurs n&rsquo;accepteront pas d&rsquo;&ecirc;tre enferm&eacute;s dans un r&ocirc;le de r&eacute;gulateur. On ne peut pas les priver de la petite compensation de la migration alors qu&rsquo;ils consacrent tous les week-end le reste de l&rsquo;ann&eacute;e au service public de r&eacute;gulation&nbsp;&raquo;, mart&egrave;le-t-il.<div class="citation">
 "S&rsquo;il y a un cluster suite &agrave; une battue, chacun devra prendre ses responsabilit&eacute;s."
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Le chasseur landais ne comprend pas qu&rsquo;il soit possible d&rsquo;autoriser des battues en groupe et d&rsquo;interdire une chasse qui se fasse en individuel ou en groupe familial. En l&rsquo;&eacute;tat, la f&eacute;d&eacute;ration des Landes appelle &agrave; la prudence face &agrave; la Covid et ne poussera pas aux rassemblements pour la r&eacute;gulation. &laquo;&nbsp;S&rsquo;il y a un cluster suite &agrave; une battue, chacun devra prendre ses responsabilit&eacute;s&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient Jean-Luc Dufau.S&rsquo;il ne se dit pas inquiet dans l&rsquo;imm&eacute;diat pour la r&eacute;gulation annuelle du grand gibier dans le d&eacute;partement, il invite les agriculteurs &agrave; prendre l&rsquo;initiative. Il &eacute;voque notamment le pi&eacute;geage pour les exploitants qui poss&egrave;dent un agr&eacute;ment et encourage &agrave; d&eacute;velopper le tir de nuit. L&rsquo;&eacute;lu l&rsquo;assure,&nbsp;&agrave; aucun moment la f&eacute;d&eacute;ration des Landes ne sera un facteur limitant pour ce type de pr&eacute;l&egrave;vement. D&rsquo;autant plus que la situation &eacute;tait d&eacute;j&agrave; probl&eacute;matique hors-situation de Covid. L&rsquo;an dernier, le d&eacute;partement a d&ucirc; verser une subvention de 500&nbsp;000 &euro; pour aider &agrave; couvrir les indemnit&eacute;s vers&eacute;es aux agriculteurs. &laquo;&nbsp;Nous sommes un d&eacute;partement avec des cultures &agrave; forte valeur ajout&eacute;e. Le chasseur n&rsquo;y peut rien mais les indemnisations sont d&rsquo;autant plus importantes&nbsp;&raquo;, souligne-t-il.Selon Jean-Luc Dufau, il est in&eacute;vitable que le principe d&rsquo;indemnisation soit revu dans les ann&eacute;es &agrave; venir pour se tourner vers un syst&egrave;me assurantiel avec participation des chasseurs &agrave; la franchise. Reste &agrave; convaincre ses coll&egrave;gues agriculteurs...

Le second confinement de l’année 2020 intervient en pleine saison de chasse. Un télescopage de calendrier qui pourrait avoir des conséquences sur la régulation du grand gibier, malgré les dérogations autorisées. D’autant plus que les différences de traitements entre départements restent parfois incomprises.

Régulation : localement, les dérogations pour la chasse pourraient ne pas suffire

L&rsquo;animation commerciale est tendue dans le secteur aval avec un net recul des ventes dans les magasins. Malgr&eacute; ce mauvais commerce, le d&eacute;ficit de marchandise permet de tenir des transactions assez fluides dans les agneaux avec des tarifs qui restent attractifs. Les professionnels attendent avec inqui&eacute;tude le positionnement du gouvernement sur la r&eacute;ouverture de la restauration et des contraintes qui seront impos&eacute;es pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. En brebis, le commerce est plus calme avec un l&eacute;ger recul des prix.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Le commerce sera compliqu&eacute; avec des abatteurs qui vont devoir jongler entre un recul des ventes et des volumes limit&eacute;s qui maintiendront des tarifs &eacute;lev&eacute;s dans les agneaux. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

La faiblesse de l’offre maintient des tarifs élevés

Ovin : analyse commerciale sem 47-2020

Veaux&nbsp;: La r&eacute;duction des mises en place chez certains op&eacute;rateurs pour des soties d&rsquo;avril/mai (en fonction des dur&eacute;es d&rsquo;engraissement) pose de gros soucis de ramassage dans les fermes. Les contingents accord&eacute;s ne sont pas suffisants et les acheteurs de campagne ne peuvent prendre les veaux dont ils n&rsquo;ont pas de d&eacute;bouch&eacute;. Le march&eacute; export est satur&eacute; et se cantonne aux gros veaux. Le climat commercial est ex&eacute;crable entre les n&eacute;gociants et les &eacute;leveurs qui ne comprennent pas pourquoi ce sont leurs veaux qui ne trouvent pas de place.&nbsp; M&ecirc;me s&rsquo;ils sont peu &eacute;volutifs, les tarifs pratiqu&eacute;s ne veulent plus dire grand-chose, car le souci premier est le placement des veaux hors quota. &nbsp;Veaux de boucherie&nbsp;: La consommation de viande de veau p&acirc;tit du confinement, mais reste en accord avec une production qui avait &eacute;t&eacute; fortement ajust&eacute;e &agrave; la baisse en pleine crise au printemps. L&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande reste favorable ce qui permet de maintenir des tarifs en accord avec les co&ucirc;ts de production.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux d&rsquo;engraissement&nbsp;: Le commerce restera tr&egrave;s compliqu&eacute; avec des int&eacute;grateurs tr&egrave;s prudents dans les mises en place &agrave; l&rsquo;approche de l&rsquo;&eacute;t&eacute;. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Veaux de race &agrave; viande&nbsp;: Les bons veaux viand&eacute;s seront mieux demand&eacute;s. &nbsp;&nbsp;&nbsp;Veaux de boucherie&nbsp;: La maitrise des volumes permettra de tenir les prix dans un climat commercial plus lourd face aux achats de No&euml;l. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Mauvais commerce

Veau : analyse commerciale sem 47-2020

En broutards&nbsp;et taurillons 12-18 mois&nbsp;: Le commerce des broutards reste laborieux et ne permet pas aux &eacute;leveurs de relever la t&ecirc;te dans un commerce export compl&egrave;tement scl&eacute;ros&eacute;. Les cl&eacute;s du commerce restent les m&ecirc;mes depuis des semaines avec des prix toujours tr&egrave;s bas en lien avec le commerce de la viande de jeune bovin. Les &eacute;leveurs qui sont oblig&eacute;s de vendre leurs animaux &agrave; la saison et les engraisseurs italiens ou espagnols en profitent, car les volumes exp&eacute;di&eacute;s restent importants. L&rsquo;absence d&rsquo;autres march&eacute;s emprisonne les &eacute;leveurs dans un flux o&ugrave; ils n&rsquo;ont aucune prise. La d&eacute;pression se poursuit sur les cadrans et dans les coop&eacute;ratives. Dans les femelles, les importateurs italiens ont observ&eacute; une am&eacute;lioration des disponibilit&eacute;s et en profitent pour mettre une l&eacute;g&egrave;re pression sur des prix qui restent n&eacute;anmoins raisonnables dans les bonnes Charolaises ou Limousines pr&eacute;par&eacute;es pour le march&eacute; italien. La tendance est baissi&egrave;re sur l&rsquo;ensemble des autres cat&eacute;gories sur un march&eacute; espagnol satur&eacute;.&nbsp; En bovins maigres + 18 mois&nbsp;: Les conditions climatiques restent favorables pour le maintien des animaux dans les prairies. Les animaux de qualit&eacute; et pr&eacute;par&eacute;s pour l&rsquo;embouche sont peu nombreux &agrave; la saison ce qui permet de tenir les prix. En revanche, l&rsquo;offre tend &agrave; progresser dans la moyenne marchandise &agrave; finir tardivement sur l&rsquo;hiver ou au printemps, ce qui permet un tri un peu plus s&eacute;v&egrave;re de la part des engraisseurs avec une tendance saisonni&egrave;re au recul des cours.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Broutards&nbsp;: L&rsquo;animation commerciale ne pourra s&rsquo;am&eacute;liorer que par une r&eacute;duction de l&rsquo;offre ou un retournement du commerce dans la viande. &nbsp;Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Le bon maigre sera stable, mais le tri sera plus sensible avec de la baisse dans le second choix. &nbsp;

L’ambiance reste morose

Bovins maigres : analyse commerciale sem 47-2020

Alors que le Black Friday est repouss&eacute; au 4 d&eacute;cembre, les commer&ccedil;ants attendent avec une certaine impatience l&rsquo;annonce du gouvernement pour une ouverture de leurs magasins. Mais chez les marchands en ligne, comme chaque ann&eacute;e, la machine &agrave; promos est d&eacute;j&agrave; lanc&eacute;e plusieurs jours avant le vendredi noir. Cette p&eacute;riode devrait voir comme l&rsquo;an pass&eacute; une masse importante de transactions pour les achats de No&euml;l. En contrepartie, les ventes alimentaires vont souffrir et la viande en premier, car des choix budg&eacute;taires vont &ecirc;tre fait. Les semaines 47 et 48 sont traditionnellement peu favorables au commerce de la viande, mais cette ann&eacute;e on risque d&rsquo;y ajouter la semaine 49 en raison du d&eacute;placement du Black Friday. Les caddys vont se remplir de cadeau et non de viande. Pour le moment, aucune ouverture n&rsquo;est envisag&eacute;e du c&ocirc;t&eacute; de la restauration, privant ainsi le march&eacute; d&rsquo;un d&eacute;bouch&eacute; important pour les pi&egrave;ces nobles. Un grand nombre de restaurateurs sont en difficult&eacute;, et sont pris dans une spirale o&ugrave; le d&eacute;p&ocirc;t de bilan sera in&eacute;vitable et un march&eacute; moribond pour la revente de leur activit&eacute;.&nbsp; &nbsp;A quelques jours du d&eacute;but des concours d&rsquo;animaux de boucherie de fin d&rsquo;ann&eacute;e, les vendeurs font le tour de leurs client&egrave;les pour conna&icirc;tre les besoins, mais les commandes semblent peu soutenues et les pr&eacute;visions sont difficiles &agrave; &eacute;tablir. Rien ne filtre, au niveau des distributeurs, m&ecirc;me si les magasins habitu&eacute;s au haut de gamme feront encore une mise en avant de ces animaux et renforcer leur communication sur les races &agrave; viande pour doper leurs ventes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. La majorit&eacute; des concours se d&eacute;roule entre le 26 novembre et le 4 d&eacute;cembre. Achet&eacute;s environ trois semaines avant les f&ecirc;tes pour une bonne maturation, ces bovins d&rsquo;exception devraient offrir des viandes succulentes pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. &nbsp;

Les ventes des cadeaux de noël priment sur celle de la viande.

Bovin : conjoncture sem 47-2020

Bovins races allaitantes&nbsp;: Sur les march&eacute;s, l&rsquo;activit&eacute; commerciale est tr&egrave;s calme face &agrave; des abatteurs suffisamment couverts en direct. Les animaux haut de gamme&nbsp;sont moins pr&eacute;sents, car r&eacute;serv&eacute;s pour les concours. Les transactions sont plus calmes, mais les tarifs se tiennent dans les Blondes d&rsquo;Aquitaine ou les Limousines. Dans les abattoirs, les besoins se tassent s&eacute;rieusement dans les Charolaises avec des tarifs qui peinent &agrave; se maintenir, avec des &eacute;carts de valorisation de plus en plus marqu&eacute;s sur des animaux de m&ecirc;me conformation. Les actions promotionnelles en cours se font avec des animaux crois&eacute;s ou les allaitantes de choix secondaire pour des tarifs peu soutenus. La s&eacute;lection reste s&eacute;v&egrave;re l&rsquo;&acirc;ge et les animaux de moindre qualit&eacute;.R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; L&rsquo;activit&eacute; commerciale reste fortement impact&eacute;e par l&rsquo;absence du d&eacute;bouch&eacute; RHF sur les pi&egrave;ces nobles et des disponibilit&eacute;s suffisantes sur la Bretagne, la Normandie et le Nord-Est du pays. Le march&eacute; subit &eacute;galement la pression des viandes allemandes qui ont s&eacute;rieusement d&eacute;viss&eacute; ces derni&egrave;res semaines, faute de d&eacute;bouch&eacute; RHF sur notre territoire. Les abatteurs maintiennent la pression sur les prix dans les Holsteins, Normandes et les Montb&eacute;liardes avec un tri toujours s&eacute;v&egrave;re dans les vaches sans viande (1 et 2 d&rsquo;engraissement).&nbsp;Jeunes bovins &ndash; Sur le premier semestre, l&rsquo;Espagne (gr&acirc;ce &agrave; sa comp&eacute;titivit&eacute; au niveau de prix) a augment&eacute; sa part de march&eacute; en Italie de 32% alors que les principaux fournisseurs sont &agrave; la baisse (Pologne -13%, Irlande -9,9%, France -4,7%). Le second &eacute;pisode de confinement voit le retour en force de la Pologne sur le march&eacute; italien, ce qui entraine une forte pression sur les arri&egrave;res, au d&eacute;triment des produits fran&ccedil;ais. Le recul de l&rsquo;offre sur le march&eacute; int&eacute;rieur permet un maintien des prix dans une ambiance lourde.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: La demande sera limit&eacute;e avec un impact sur les prix notamment des charolaises d&rsquo;entr&eacute;e de gamme. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: La tendance restera baissi&egrave;re. &nbsp;Jeunes bovins&nbsp;: Le commerce sera tr&egrave;s compliqu&eacute; avec des tarifs difficilement reconduits. &nbsp;

Recul de la demande

Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 47-2020

Les JB allaitants produits en France sont majoritairement destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;exportation dans la mesure o&ugrave; cette viande jeune et maigre est peu pris&eacute;e des distributeurs et restaurateurs fran&ccedil;ais. Un total de 266&nbsp;800 tonnes &eacute;quivalent carcasse de taurillons allaitant ont &eacute;t&eacute; produites l&rsquo;an dernier par les diff&eacute;rents outils d&rsquo;abattage fran&ccedil;ais et 59% de ces tonnages (156&nbsp;800 tec) ont &eacute;t&eacute; consomm&eacute;s hors de nos fronti&egrave;res. Le prix de cette cat&eacute;gorie d&rsquo;animaux qui peine manifestement &agrave; trouver sa place sur le march&eacute; fran&ccedil;ais est donc avant tout li&eacute; &agrave; la bonne tenue des niveaux de consommation dans les principaux pays (Italie, Allemagne, Gr&egrave;ce &hellip;) o&ugrave; cette viande est export&eacute;e. Et dans le triste contexte de cette fin d&rsquo;ann&eacute;e 2020 o&ugrave; les habituels &eacute;quilibres de march&eacute; ont &eacute;t&eacute; et sont toujours passablement perturb&eacute;s par les confinements pass&eacute;s et en cours associ&eacute;s aux restrictions de circulation et &agrave; une activit&eacute; touristique estivale l&agrave; encore passablement perturb&eacute; dans les deux pays cl&eacute; que sont l&rsquo;Italie et la Gr&egrave;ce, le moins que l&rsquo;on puisse dire et que les engraisseurs de ces jeunes m&acirc;les ne sont actuellement pas &agrave; la f&ecirc;te.

Ann&eacute;e atypique c&ocirc;t&eacute; cotation

Les prix des taurillons finis ne parviennent donc toujours pas &agrave; se ressaisir. C&rsquo;est m&ecirc;me l&rsquo;inverse ! Plus on avance dans le calendrier et plus la conjoncture tend &agrave; se d&eacute;grader. Habituellement la fin de l&rsquo;automne se traduit par une remont&eacute;e progressive des tarifs qui atteignent classiquement leur plus haut niveau quelques jours avant No&euml;l (voir graphique). Mais cette ann&eacute;e, d&rsquo;apr&egrave;s les cotations FranceAgrimer, le JB U &eacute;tait &agrave; 3,77 &euro;/kg C en semaine 46, soit un bon quinze centimes de moins comparativement aux tarifs de cet &eacute;t&eacute;, p&eacute;riode o&ugrave; il est habituellement au plus bas ! &laquo;&nbsp;Les cours des JB restent au plancher, sous la pression du nombre de JB &agrave; sortir en France et d&rsquo;un march&eacute; europ&eacute;en poussif.&nbsp;&raquo; indique l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage dans sa derni&egrave;re note mensuelle de conjoncture. D'apr&egrave;s le suivi hebdomadaire des sorties r&eacute;elles et attendues de JB viande, qui s'appuie sur le mod&egrave;le de pr&eacute;vision Modemo, le sur-stock de JB &eacute;tait estim&eacute; &agrave; 12 700 t&ecirc;tes &agrave; la fin de la semaine 45, soit un peu plus d&rsquo;une semaine de retard d&rsquo;abattage.

Fin de saison pour les barbecues italien&nbsp;

Les cotations italiennes -classiquement exprim&eacute;es en &euro;/kg vif et non en &euro;/kg de carcasse comme en France- font elles &eacute;tat d&rsquo;une tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;re remont&eacute;e des tarifs (voir graphique). Pour autant les chiffres demeurent l&agrave; encore passablement d&eacute;prim&eacute;s si on les compare &agrave; ceux des ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. &laquo;&nbsp;Les cotations des jeunes bovins &agrave; Mod&egrave;ne, qui avaient entam&eacute; une hausse saisonni&egrave;re poussive en fin d&rsquo;&eacute;t&eacute;, stagnent de nouveau depuis 2 semaines. Le Charolais de 700-750 kg cotait 2,52 &euro;/kg vif d&eacute;but novembre (-5% /2019 et -2% /2018) et le Limousin de 600-650 kg 2,75 &euro;/kg (-3% /2019 et -1% /2018). Le march&eacute; semble plus fluide pour les femelles, dont les prix avoisinent ceux des ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes.&nbsp;&raquo; explique l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. &laquo;&nbsp;En Italie, pour lutter contre la pand&eacute;mie de Covid-19, les restaurants doivent fermer leurs portes &agrave; 18h depuis le 26 octobre. Les restaurants sont m&ecirc;me compl&egrave;tement ferm&eacute;s depuis le 6 novembre &ndash; sauf pour la vente &agrave; emporter &ndash; dans les zones rouges (Pi&eacute;mont, Lombardie, Val d&rsquo;Aoste et Calabre) et orang&eacute;es (Sicile et Pouilles). La valorisation des pi&egrave;ces nobles se pose donc de nouveau, alors que la saison des barbecues chez les particuliers s&rsquo;ach&egrave;ve.&nbsp;&raquo; Les enseignes de la grande distribution ont donc mis en place des op&eacute;rations promotionnelles pour &eacute;couler les diff&eacute;rents muscles &agrave; griller. Ces pratiques permettent de stimuler les ventes mais se font au d&eacute;triment de la valeur du produit. La viande des animaux engraiss&eacute;s et abattus en Italie est &eacute;galement confront&eacute;e &agrave; la concurrence des viandes provenant d&rsquo;autres pays de l&rsquo;Union Europ&eacute;enne (Irlande, France, Pologne&hellip;). Toujours tr&egrave;s pr&eacute;sentes sur le march&eacute; italien elles contribuent &agrave; rajouter de la pression sur les prix.

Le JB R espagnol &agrave; 3,38 &euro;/kgC

Le contexte est &eacute;galement tr&egrave;s lourd sur le march&eacute; espagnol. Dans ce pays, les niveaux de consommation de viande bovine sont modestes, un peu moins de 10 kg/habitant/an en 2018 d&rsquo;apr&egrave;s des statistiques de France Agrimer, et la viande bovine est surtout pour une bonne part consomm&eacute;e dans la restauration. Les diff&eacute;rentes restrictions sur ces circuits depuis l&rsquo;arriv&eacute;e du coronavirus ont de ce fait passablement perturb&eacute;es les volumes de viande consomm&eacute;s&nbsp;et contribuent &agrave; engorger le march&eacute; espagnol. Le prix des taurillons finis espagnols est donc lui aussi actuellement au plus bas. &laquo;&nbsp;Fin octobre, le JB R espagnol &eacute;tait &agrave; 3,38 &euro;/kg (-2% /2019 et -8% /2018). Ces bas prix permettent &agrave; l&rsquo;Espagne d&rsquo;exp&eacute;dier davantage de carcasses sur le march&eacute; italien. L&rsquo;Espagne exporte aussi encore des JB finis vers la Libye et l&rsquo;Arabie-Saoudite, et des broutards vers la Turquie mais sans retrouver le niveau d&rsquo;activit&eacute; pr&eacute;c&eacute;dant le confinement.&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage.

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Alors qu’ils devraient être au plus haut à cette période de l’année, les prix des taurillons finis sont au plus bas. Peu prisée des distributeurs et restaurateurs français, cette viande essentiellement destinée aux marchés d’exportation peine à trouver sa place dans un marché européen actuellement saturé.

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