Au sein de son usine d&rsquo;aliments biologiques situ&eacute;e &agrave; Noyal-sur-Vilaine (35), l&rsquo;Ufab (Union fran&ccedil;aise d&rsquo;agriculture biologiques), filiale de la coop&eacute;rative Le Gouessant, vient de mettre en service un tout nouvel &eacute;mietteur et tamiseur, fait-elle savoir le 9 d&eacute;cembre dernier. &laquo;&nbsp;Ces technologies devraient nous permettre d&rsquo;am&eacute;liorer nos capacit&eacute;s en granulation qui s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent d&eacute;sormais &agrave; 20 tonnes par heure et de tamiser plus finement pour r&eacute;pondre aux exigences accrues de nos clients&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;union sur son site Internet. Ces nouveaux &eacute;quipements remplacent les anciens historiques du site et font partie d&rsquo;un plan de modernisation lanc&eacute; par la soci&eacute;t&eacute; afin de gagner en productivit&eacute; et en pr&eacute;cision.

La construction d&rsquo;une nouvelle tour de broyage et de m&eacute;lange a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e fin novembre et devrait s&rsquo;achever fin juillet 2021, ouvrant la voie &agrave; de nouvelles perspectives pour l&rsquo;Ufab.

Face au défi de la croissance des marchés biologiques, l’Ufab fait le choix de renforcer ses investissements industriels.

L’Ufab investit dans son usine d'aliments biologiques

C&rsquo;est d&eacute;sormais act&eacute;&nbsp;: le Plan strat&eacute;gique national que chaque Etat membre va devoir remettre &agrave; la Commission europ&eacute;enne courant 2021 devra prendre &agrave; son compte les objectifs que s&rsquo;est assign&eacute;e l&rsquo;Union europ&eacute;enne &agrave; travers le Grean Deal et ses d&eacute;clinaisons agricoles que sont la strat&eacute;gie Biodiversit&eacute; et la strat&eacute;gie Farm to fork (de la ferme &agrave; la fourchette). En date du 18 d&eacute;cembre dernier, la Commission l&rsquo;a signifi&eacute; au 27 Etats membres. Chaque Etat s&rsquo;est vu sp&eacute;cifi&eacute; une liste de recommandations fond&eacute;es sur un diagnostic initial propre &agrave; chaque pays et sur des objectifs finaux communs &agrave; tous les pays. Certains objectifs, notamment environnementaux, sont explicitement chiffr&eacute;s et conf&egrave;rent &agrave; la Pac une ambition in&eacute;dite, ne se contentant plus d&rsquo;objectifs de moyens mais d&rsquo;obligations de r&eacute;sultats. Une petite r&eacute;volution qui place certains Etats membres sur le qui-vive car le non-respect des indicateurs de performance pourrait faire le lit &agrave; des mesures de r&eacute;torsion.De leur c&ocirc;t&eacute;,&nbsp;les organisations professionnelles&nbsp;agricoles aimeraient bien disposer des &eacute;tudes d'impact de cette future Pac, aux plans des revenus, de la&nbsp;s&eacute;curit&eacute; et de la souverainet&eacute; alimentaires.<h1>Les indicateurs environnementaux</h1>Les Plans strat&eacute;giques nationaux (PSN) sont l&rsquo;incarnation de cette nouvelle approche. Chaque Etat est somm&eacute; d&rsquo;y consigner ses orientations. Sous l&rsquo;apparence d&rsquo;une r&eacute;appropriation de la Pac par les Etats, si prompts &agrave; d&eacute;crier les injonctions europ&eacute;ennes parfois d&eacute;connect&eacute;es des particularismes cantonaux, la Commission met en demeure chaque Etat membre d&rsquo;inscrire dans son PSN les tenants et les aboutissants de sa politique agricole. Et pour ceux qui seraient peu inspir&eacute;s, la Commission a dress&eacute; une liste de recommandations, o&ugrave; figurent en bonne place les indicateurs environnementaux et climatiques &agrave; atteindre d&rsquo;ici &agrave; 2030, conform&eacute;ment au Green Deal.La Commission vient ainsi de publier les valeurs de r&eacute;f&eacute;rence de chaque Etat membre, ce qui laisse &agrave; chacun le moyen d&rsquo;appr&eacute;cier le chemin &agrave; parcourir pour r&eacute;duire, comparativement aux moyennes de l&rsquo;UE &agrave; 27, &nbsp;de 50% l&rsquo;usage et la nocivit&eacute; des pesticides, de 50% l&rsquo;usage des antibiotiques en &eacute;levage et en aquaculture, de 20% l&rsquo;utilisation d&rsquo;engrais et enfin de 50% les pertes d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments min&eacute;raux dans l&rsquo;environnement. Dans ce domaine, trois sous-indicateurs seront jaug&eacute;s, &agrave; savoir les tonnages d&rsquo;azote et de phosphore et le taux de points de captages d&rsquo;eau affichant des concentrations en azote sup&eacute;rieures &agrave; 50 mg/l. S&rsquo;agissant des pesticides, la p&eacute;riode 2015-2017 servira de r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la trajectoire des -50% &agrave; l&rsquo;horizon 2030. Concernant le volet nocivit&eacute;, l&rsquo;UE n&rsquo;a pas communiqu&eacute; les quantit&eacute;s de pesticides dangereux commercialis&eacute;s dans chaque &Eacute;tat membre en raison des r&egrave;gles de confidentialit&eacute; des donn&eacute;es statistiques. Il faudra aussi atteindre 25% de SAU en agriculture biologique (8,5% en France &agrave; fin 2019) et 10% de SAU en surfaces &agrave; haute diversit&eacute; biologique (mares, bandes tampon, haies...). Ces surfaces sont estim&eacute;es par la Commission &agrave; 2% en France.La Commission exige par ailleurs le d&eacute;ploiement du haut d&eacute;bit sur 100% du territoire d&rsquo;ici &agrave; 2025.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Recommandations climatiques et autres</h1>Au-del&agrave; de ces objectifs chiffr&eacute;s, la Commission europ&eacute;enne &eacute;nonce des recommandations qualitatives dont beaucoup sont en lien avec les objectifs environnementaux &eacute;voqu&eacute;s pr&eacute;c&eacute;demment. Il en va de m&ecirc;me pour les objectifs climatiques, l&rsquo;UE s&rsquo;&eacute;tant fix&eacute; une r&eacute;duction de 55% des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre d&rsquo;ici &agrave; 2030 (par rapport &agrave; 1990) en vue d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone en 2050. Sur la question du carbone, notre pays est notamment invit&eacute; &agrave; mettre fin au d&eacute;clin des prairies permanentes, &agrave; planter des haies, &agrave; r&eacute;aliser des diagnostics carbone, &agrave; promouvoir l&rsquo;agroforesterie ou encore &agrave; r&eacute;mun&eacute;rer la s&eacute;questration de carbone. Elle est aussi invit&eacute;e &agrave; progresser en mati&egrave;re de bien-&ecirc;tre animal, notamment au niveau des &eacute;levages de poules pondeuses et de porcs, et du transport des animaux.&nbsp;Les outils de gestion des risques sont aussi perfectibles. La Commission encourage la France a poursuivre sa politique de convergence et de redistribution des aides en faveur des jeunes et des exploitations les plus vuln&eacute;rables et/ou porteuses de durabilit&eacute;.

La Commission européenne a adressé à chaque Etat membre ses recommandations afin que la prochaine Pac soit conforme aux objectifs du Green Deal. Outre le respect des six indicateurs environnementaux, la France est notamment invitée à cesser de retourner les prairies permanentes, à planter des haies, à améliorer le bien-être animal, à promouvoir l’agroforesterie ou encore à rémunérer la séquestration de carbone.

Bruxelles lie les Plans stratégiques nationaux au Green Deal

Benjamin Meilhoc le reconna&icirc;t volontiers&nbsp;: sur un terrain de rugby, c&rsquo;est son temp&eacute;rament et sa d&eacute;termination qui faisaient la diff&eacute;rence. Une d&eacute;termination que ce passionn&eacute; de ballon ovale, qui a &eacute;volu&eacute; durant 17 ann&eacute;es &agrave; Pleaux puis au RC Mauriac au poste de trois-quarts, compte bien mettre au service d&rsquo;une nouvelle cause collective&nbsp;: l&rsquo;essor de l&rsquo;AOP cantal. &Agrave; seulement 29 ans, le producteur de lait d&rsquo;Ally, install&eacute; avec son p&egrave;re Pierre, vient en effet d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;lu pr&eacute;sident du Comit&eacute; interprofessionnel des fromages (Cif) - l&rsquo;organisme de d&eacute;fense et gestion des appellations cantal et salers - &agrave; la suite de Jacques Chalier.&nbsp; Un sacr&eacute; d&eacute;fi alors que l&rsquo;AOP cantal fait partie des victimes collat&eacute;rales de la crise sanitaire avec un recul de ses ventes de 11 % sur l&rsquo;ann&eacute;e 2020. Pas de quoi entamer l&rsquo;ambition que porte Benjamin Meilhoc pour ce fromage &eacute;ponyme du d&eacute;partement qu&rsquo;il consid&egrave;re comme le moteur de la fili&egrave;re laiti&egrave;re du Cantal. Entretien.En tant que jeune producteur install&eacute; pr&egrave;s de dix ans apr&egrave;s la signature de son nouveau d&eacute;cret, quel regard portez-vous sur l&rsquo;appellation cantal&nbsp;? Benjamin Meilhoc&nbsp;: &ldquo;Aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est une fiert&eacute; de produire de l&rsquo;AOP cantal. Ce fromage, dont l&rsquo;appellation existe depuis 1956, repr&eacute;sente l&rsquo;authenticit&eacute;, &ccedil;a fait partie de notre identit&eacute;, de notre patrimoine, de la &ldquo;g&eacute;n&eacute;tique&rdquo; du Cantal. Quand les gens &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur parlent du Cantal, il font souvent r&eacute;f&eacute;rence au fromage.&nbsp;L&rsquo;AOP est le moteur de la production laiti&egrave;re cantalienne. Si l&rsquo;AOP va bien, le lait conventionnel va aussi bien se porter. C&rsquo;est un curseur qui tire vers le haut et c&rsquo;est ce qui permettra de maintenir la production laiti&egrave;re demain dans le Cantal.&rdquo;Comment jugez-vous sa trajectoire r&eacute;cente&nbsp;? Certains, pas forc&eacute;ment dans le monde agricole d&rsquo;ailleurs, continuent de montrer en exemple les AOP de l&rsquo;Est (comt&eacute;, beaufort...). B. M.&nbsp;: &ldquo;Il ne faut pas vouloir copier ces appellations&nbsp;: on n&rsquo;est pas sur le m&ecirc;me terroir, chaque appellation a sa propre identit&eacute;, sa propre histoire. Aujourd&rsquo;hui l&rsquo;AOP cantal doit continuer &agrave; tracer son propre chemin, de fa&ccedil;on ind&eacute;pendante. Ce qui est s&ucirc;r, c&rsquo;est que notre AOP a progress&eacute;, bien qu&rsquo;il reste encore des marges de man&oelig;uvre. Le premier crit&egrave;re &agrave; mettre en avant, c&rsquo;est la qualit&eacute; du produit. Si on va chercher la qualit&eacute;, il y aura de la commercialisation &agrave; la cl&eacute; et derri&egrave;re, de la valorisation. La fili&egrave;re, &ccedil;a doit &ecirc;tre un engrenage vertueux, qui commence par la qualit&eacute;. L&agrave;-dessus, il y a encore du travail &agrave; mener, on y est en plein dedans. Les entreprises font actuellement des efforts importants de formation, &eacute;changent, arrivent &agrave; se mettre autour de la table pour essayer de trouver ensemble des solutions et progresser en qualit&eacute;.&rdquo;Quid du prix pay&eacute; au producteur. Est-il &agrave; vos yeux suffisant&nbsp;? En bonne voie&nbsp;? B. M.&nbsp;: &ldquo;Quand le nouveau d&eacute;cret est sorti, pas grand-monde croyait &agrave; un prix du lait AOP d&eacute;connect&eacute;&nbsp;; aujourd&rsquo;hui, on y est, c&rsquo;est un signe positif. Mais je pense qu&rsquo;on peut - et on doit - aller chercher plus&nbsp;; pour &ccedil;a, il suffit qu&rsquo;il y ait une harmonie au sein de l&rsquo;interpro.&rdquo;La fermeture de la restauration hors foyer, des march&eacute;s, a durement impact&eacute; la fili&egrave;re AOP. Quelle est aujourd&rsquo;hui la strat&eacute;gie pour inverser la tendance des ventes&nbsp;? B. M.&nbsp;: &ldquo;Nous avons espoir que les volumes repartent &agrave; la hausse, parall&egrave;lement au taux de transformation dans les ateliers de fabrication. Le cantal est un fromage qui doit rester populaire et on ne peut se permettre d&rsquo;approcher le seuil des 10 000 tonnes par an. La place du cantal devrait &ecirc;tre&nbsp; &agrave; 15 000 t/an.&rdquo;Vous &ecirc;tes &eacute;lu au titre du coll&egrave;ge producteurs(1) sur la base d&rsquo;une feuille de route pour les deux ans &agrave; venir, quelle est-elle&nbsp;? B. M.&nbsp;: &ldquo;Aller chercher la qualit&eacute; et du prix, c&rsquo;est le c&oelig;ur du projet. Nous souhaitons &eacute;galement avancer sur la gestion des volumes au travers de RRO, des r&egrave;gles de r&eacute;gulation de l&rsquo;offre, dont le m&eacute;canisme reste &agrave; d&eacute;finir au sein du coll&egrave;ge transformateurs.&nbsp;On veut aussi faire une promesse au consommateur&nbsp;: celle d&rsquo;un produit lisible, via l&rsquo;&eacute;volution de la gamme et une communication autour des mois d&rsquo;affinage et non plus du jeune, entre-deux et vieux.&rdquo;Vous parlez de communication ; des op&eacute;rations sont-elles d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; programm&eacute;es pour les prochains mois&nbsp;? B. M.&nbsp;: &ldquo;Nous allons bien &eacute;videmment continuer &agrave; faire la promotion de notre AOP pour que les consommateurs ne l&rsquo;oublient pas. Mais en l&rsquo;&eacute;tat actuel, il n&rsquo;y aura pas de grandes campagnes de pub du style &ldquo;Moscato&rdquo;.&rdquo;Malgr&eacute; ce contexte d&eacute;favorable, &ecirc;tes-vous confiant pour l&rsquo;appellation cantal&nbsp;? B. M.&nbsp;: &ldquo;Si je me suis engag&eacute;, c&rsquo;est que j&rsquo;y crois&nbsp;! Je suis ambitieux pour l&rsquo;AOP et j&rsquo;ai une enti&egrave;re confiance dans mon conseil d&rsquo;administration pour y arriver. Le Cif est aujourd&rsquo;hui en ordre de marche, tout le monde est au travail, l&rsquo;&eacute;quipe technique, les &eacute;lus. Je suis d&eacute;termin&eacute; &agrave; faire avancer l&rsquo;appellation, je vois de grands jours pour l&rsquo;AOP cantal et je vais m&rsquo;y consacrer pendant mon mandat &agrave; 200 %&nbsp;! Le but, c&rsquo;est que les producteurs de lait AOP puissent vivre de leur m&eacute;tier.&rdquo;Que r&eacute;pondez-vous &agrave; ceux qui pourraient arguer de votre inexp&eacute;rience&nbsp;? B. M.&nbsp;: &ldquo;Je fais clairement partie de cette nouvelle g&eacute;n&eacute;ration motiv&eacute;e pour &eacute;crire le futur de l&rsquo;AOP. On ne refera pas le pass&eacute;. Ma volont&eacute; est de rassembler&nbsp;: on a autant besoin de l&rsquo;exp&eacute;rience au sein de l&rsquo;interpro que de la jeunesse. Et mon passage aux Jeunes agriculteurs m&rsquo;a aussi permis d&rsquo;acqu&eacute;rir de l&rsquo;exp&eacute;rience.&rdquo; (1) Les repr&eacute;sentants du coll&egrave;ge producteurs sont d&eacute;sign&eacute;s par la FDSEA (avec un membre JA invit&eacute;). &ldquo;Mais le Cif reste une entit&eacute; ind&eacute;pendante, dont les d&eacute;cisions doivent &ecirc;tre prises &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute; des deux coll&egrave;ges&rdquo;, souligne son nouveau pr&eacute;sident.

À même pas 30 ans, Benjamin Meilhoc est le nouveau président du Cif, un président “sans a priori”, mais bien décidé à faire progresser l’AOP cantal dans le cadre d’une filière unie.

Benjamin Meilhoc : “Je suis ambitieux pour l’AOP cantal !”

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/1/3/3/3593310-1-fre-FR/d9e29a8aed89-btdecembre-png" alt="" height="595" width="945" /><figcaption>Production de bl&eacute; tendre en France et UE28</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>A Court terme &mdash; La hausse des prix &agrave; l&rsquo;exportation en Russie conjugu&eacute;e au manque de disponibilit&eacute;s dans l&rsquo;UE supportera encore les cotations fran&ccedil;aises d&rsquo;ici le printemps</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>Fin de campagne &mdash; Les cotations de la nouvelle campagne d&eacute;tiennent un potentiel de baisse si aucun al&eacute;a climatique ne se manifeste d&rsquo;ici la r&eacute;colte</td> </tr> </table> </div> 
Forte variabilit&eacute; des cours mais les prix restent &eacute;lev&eacute;sUne nette progression de l&rsquo;euro par rapport au dollar, des r&eacute;coltes se confirmant &agrave; des niveaux &eacute;lev&eacute;s au Canada et en Australie, et l&rsquo;anticipation d&rsquo;une augmentation du quota d&rsquo;exportations de la Russie sur la deuxi&egrave;me partie de campagne sont, dans un premier temps, venus peser sur les cotations depuis fin novembre. Ensuite, les prix des bl&eacute;s ont &eacute;t&eacute; de nouveau soutenus depuis le 10 d&eacute;cembre par les discussions en Russie concernant la mise en place d&rsquo;une taxe &agrave; l&rsquo;exportation. Ces discussions se sont concr&eacute;tis&eacute;es le 14 d&eacute;cembre avec la transmission au gouvernement d&rsquo;un projet incluant la mise en place d&rsquo;une taxe de 25 &euro;/t sur les exportations de bl&eacute; durant la p&eacute;riode allant de mi-f&eacute;vrier &agrave; fin-juin et sur un quota portant sur 17,5 Mt (bl&eacute;, orge, ma&iuml;s) d&rsquo;exportations. L&rsquo;anticipation d&rsquo;une moindre pr&eacute;sence russe sur le march&eacute; en deuxi&egrave;me partie de campagne est donc venue fortement soutenir les prix en dehors de la Russie ces derniers jours. Ainsi, depuis le 26 novembre, le bl&eacute; rendu Rouen a chut&eacute; de 208,75 &euro;/t &agrave; pr&egrave;s de 200 &euro;/t (au 7 d&eacute;cembre) avant de se relever pour atteindre 209 &euro;/t au 18 d&eacute;cembre (base juillet).Quel sera l&rsquo;impact de la taxe russe &agrave; l&rsquo;exportation sur le march&eacute; fran&ccedil;ais&nbsp;?La tr&egrave;s faible r&eacute;colte engrang&eacute;e cette ann&eacute;e ne permettra th&eacute;oriquement pas aux bl&eacute;s fran&ccedil;ais d&rsquo;&ecirc;tre moins chers que les bl&eacute;s russes &agrave; destination d&rsquo;une tr&egrave;s large majorit&eacute; de nos march&eacute;s historiques. En cons&eacute;quence, les cotations fran&ccedil;aises devront &agrave; minima suivre les variations des cotations russes d&rsquo;ici la fin de la campagne.Or, nous faisons pour le moment l&rsquo;hypoth&egrave;se que la taxe sur le bl&eacute; en Russie entrainera une augmentation des prix &agrave; l&rsquo;exportation. Cette hypoth&egrave;se est retenue en raison des incertitudes planant sur la r&eacute;colte &agrave; venir, qui devrait continuer d&rsquo;appuyer la r&eacute;tention alors m&ecirc;me que les producteurs russes se voient maintenant offrir environ 30 $/t de moins que le mois pass&eacute; pour leur bl&eacute;. D&rsquo;autre part, la mise en place, en parall&egrave;le de cette taxe, d&rsquo;une subvention &agrave; l&rsquo;achat de bl&eacute; pour les meuniers devrait aussi mod&eacute;rer le potentiel de baisse sur le march&eacute; int&eacute;rieur russe et faire grimper les prix &agrave; l&rsquo;exportation. Il para&icirc;t toutefois tr&egrave;s peu probable que la totalit&eacute; de la taxe soit report&eacute;e sur les acheteurs internationaux. En effet, d&rsquo;une part les entreprises responsables des op&eacute;rations de chargements, comme d&rsquo;autres interm&eacute;diaires, peuvent encore r&eacute;duire leurs marges de fonctionnement et ainsi absorber une partie du surco&ucirc;t que repr&eacute;sente la taxe&nbsp;; d&rsquo;autre part, en l&rsquo;absence d&rsquo;une baisse significative des prix sur le march&eacute; domestique, le gouvernement pourrait &agrave; nouveau intervenir, avec des mesures plus drastiques encore.L&rsquo;attention se porte aussi vers la Russie pour la r&eacute;colte 2021, pr&eacute;vue toutefois en hausse &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondialeDans un contexte d&rsquo;accentuation de la tension sur le march&eacute; du bl&eacute; &mdash; comme pour de nombreuses mati&egrave;res premi&egrave;res telle que l&rsquo;orge, le ma&iuml;s ou le soja &mdash; les al&eacute;as climatiques sur les cultures en cours pourraient &ecirc;tre explosifs pour les prix. Concernant le bl&eacute;, les principales inqui&eacute;tudes se concentrent actuellement en mer Noire, encore une fois. Le d&eacute;ficit hydrique et les implantations tardives pourraient y conduire &agrave; de tr&egrave;s importantes pertes de surfaces en bout de cycle. L&rsquo;ampleur des d&eacute;g&acirc;ts restera toutefois tr&egrave;s difficile &agrave; &eacute;valuer avant la sortie de l&rsquo;hiver, alors que de bonnes conditions au printemps pourraient permettre un rattrapage. Plus &agrave; l&rsquo;Ouest, les conditions de cultures en Europe sont globalement tr&egrave;s encourageantes depuis l&rsquo;implantation, alors que les surfaces sem&eacute;es rebondissent nettement apr&egrave;s une ann&eacute;e 2020 catastrophique, particuli&egrave;rement pour la France. Pour l&rsquo;ensemble du monde, la r&eacute;colte 2021 est ainsi pr&eacute;vue en hausse&nbsp;&agrave; la suite de meilleures perspectives que l&rsquo;an dernier en Europe, en Argentine, aux USA, en Afrique du Nord notamment. <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> L'avis de Tallage Dans un contexte d&eacute;j&agrave; tendu chez les principaux exportateurs, la taxe sur les bl&eacute;s russes implique une plus importante mobilisation des autres disponibilit&eacute;s exportables et cela est encore haussier pour les bl&eacute;s europ&eacute;ens de la r&eacute;colte 2020. Pour la suite, la r&eacute;colte mondiale de bl&eacute; s&rsquo;annonce particuli&egrave;rement abondante en 2021 malgr&eacute; des inqui&eacute;tudes en Russie et cela pourrait conduire &agrave; une reconstitution des stocks mondiaux. Cela laisse pr&eacute;voir des prix plus bas pour la r&eacute;colte 2021 m&ecirc;me si l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t du bl&eacute; face au ma&iuml;s dans le secteur animal et le regain de demande humaine apr&egrave;s la pand&eacute;mie viennent mod&eacute;rer la baisse.

Les regards sont plus que jamais tournés vers la Russie, où un déficit hydrique historique au sud et au centre du pays et une taxe à l’exportation, visant à faire baisser les prix domestiques, sont susceptibles de chambouler le marché mondial du blé.

[Tallage - Analyse Moyen Terme] Blé tendre : taxe à l’exportation et aléas climatiques, la Russie continue de soutenir le marché

Sauver les abeilles&nbsp;en maintenant un insecticide au catalogue : c&rsquo;est en substance le message des producteurs (Fop) et de l&rsquo;interprofession (Terres Univia) qui pressent la France de soutenir la r&eacute;-homologation du phosmet, dont l&rsquo;autorisation prendra fin en juin 2021. Paradoxal au prime abord, le raisonnement est le suivant&nbsp;: si l&rsquo;insecticide disparait du catalogue, entre 20% et 25% de la sole de colza, soit environ 300.000 ha pourraient dispara&icirc;tre du paysage agricole, du fait de l&rsquo;impossibilit&eacute; de ma&icirc;triser les ravageurs d&rsquo;automne&nbsp;avec, comme victimes collat&eacute;rales, les abeilles. &laquo;&nbsp;Si les niveaux des re&#769;coltes de miel en 2020 ont pu doubler par rapport a&#768; 2019, apre&#768;s des anne&#769;es catastrophiques, c&rsquo;est gra&#770;ce au colza qui a be&#769;ne&#769;ficie&#769; de conditions favorables dans le nord de la France&nbsp;&raquo;, indique Terres Univia dans un communiqu&eacute;. &laquo;&nbsp;Des observations mene&#769;es dans certaines exploitations apicoles montrent que le miel de colza et le miel de printemps repre&#769;sentent en moyenne 32% de leur production de miel&nbsp;&raquo;.<h1>Moins d&rsquo;insecticides, plus de r&eacute;sistances</h1>La ma&icirc;trise des altises et des charan&ccedil;ons est en d&eacute;licatesse avec le d&eacute;veloppement de r&eacute;sistances aux pyr&eacute;thrino&iuml;des. A l&rsquo;automne dernier, le retrait du chlorpyriphos-m&eacute;thyl a par ailleurs r&eacute;duit l&rsquo;&eacute;ventail de solutions insecticides. Si le phosmet, un organophosphor&eacute;,&nbsp;dispara&icirc;t du catalogue, les producteurs en seront r&eacute;duits &agrave; se reposer sur les strat&eacute;gies de contournement consistant &agrave; offrir au colza des conditions de lev&eacute;e pr&eacute;coce et une croissance dynamique et continue &agrave; l&rsquo;automne pour &eacute;chapper aux morsures des altises. Cette strat&eacute;gie &eacute;tait d&eacute;j&agrave; la r&egrave;gle pour limiter autant que possible le recours aux insecticides, et notamment au phosmet, limit&eacute; &agrave; deux applications annuelles. Probl&egrave;me&nbsp;: la technique est moins d&eacute;pendante du bon vouloir des producteurs que des conditions climatiques &agrave; l&rsquo;automne. Il se trouve que ces trois derni&egrave;res ann&eacute;es, la s&eacute;cheresse automnale n&rsquo;a pas seulement handicap&eacute; la croissance du colza&nbsp;: elle a dissuad&eacute; les agriculteurs d&rsquo;en semer. Apr&egrave;s avoir tutoy&eacute; les 1,5 M ha pendant une d&eacute;cennie, le colza s&rsquo;est cal&eacute; depuis trois ans autour de 1,1 M ha, le minist&egrave;re faisant &eacute;tant d&rsquo;une pr&eacute;vision d&rsquo;emblavement de 1,12 M ha cet automne.<h1>Ecraser un peu plus le colza ferait tache</h1>Selon la Fop, la retrait du phosmet pourrait entrainer un nouveau d&eacute;crochement de l&rsquo;esp&egrave;ce, qu&rsquo;elle &eacute;value &agrave; 300.000 ha, soit 1 M t de graines, avec la r&eacute;action en chaine suivante&nbsp;: fragilisation des exploitations des zones interm&eacute;diaires, diminution de la ressource&nbsp;alimentaire des abeilles et autres pollinisateurs, mise en p&eacute;ril de l&rsquo;&eacute;quivalent d&rsquo;une usine de trituration, hausse de notre d&eacute;pendance &eacute;nerg&eacute;tique du fait d&rsquo;une moindre production de biodiesel, &eacute;quivalant &agrave; 230.000 t de gazole fossile, et bien entendu aggravation de notre d&eacute;pendance en prot&eacute;ines. Selon la Fop, &laquo;&nbsp;300.000 ha de colza en moins, ce sont 500.000 t de tourteaux fran&ccedil;ais, non OGM en moins, 4 points de d&eacute;pendance suppl&eacute;mentaire et une hausse des importations en provenance de pays o&ugrave; OGM et d&eacute;forestations sont assum&eacute;s&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;heure de la strat&eacute;gie nationale en faveur des prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, &eacute;craser un peu plus le colza ferait tache.

La filière oléagineuse appelle la France à soutenir la ré-homologation de phosmet, sous peine de voir s’affaisser une tête d’assolement déjà en souffrance. La production de protéines en pâtirait mais également celle de... miel.

Colza : un insecticide pour sauver... les abeilles

Dans un courrier dat&eacute; du 19 d&eacute;cembre, lendemain de son &eacute;lection &agrave; la t&ecirc;te de Tereos, le nouveau pr&eacute;sident G&eacute;rard Clay s&rsquo;est adress&eacute; aux adh&eacute;rents de la coop&eacute;rative. Pour le responsable, &laquo;&nbsp;une nouvelle page se tourne&nbsp;&raquo;, et il entend b&acirc;tir une union autour de &laquo;&nbsp;la comp&eacute;tence, la transparence et la confiance&nbsp;&raquo;.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/tereos-les-opposants-prennent-le-pouvoir-au-sein-du-geant-sucrier">chez Tereos, les opposants prennent le pouvoir au sein du g&eacute;ant sucrier</a></div>

<h3>&laquo;&nbsp;Redresser les comptes de Tereos en ramenant de la performance&nbsp;&raquo;</h3>

Parmi les missions prioritaires, G&eacute;rard Clay souligne la n&eacute;cessit&eacute; de &laquo;&nbsp;redresser les comptes&nbsp;de Tereos&nbsp;&raquo;. Un objectif &agrave; atteindre en ramenant &laquo;&nbsp;de la performance en obtenant des r&eacute;sultats dignes de ce nom&nbsp;&raquo;, car pour le pr&eacute;sident &laquo;&nbsp;il ne s&rsquo;agit pas de subir une ouverture du capital, nous voulons rester ma&icirc;tre de notre avenir&nbsp;&raquo;. Pour G&eacute;rard Clay, la mission est &laquo;&nbsp;simple&nbsp;&raquo; mais pas &laquo;&nbsp;facile&nbsp;&raquo;&nbsp;: &laquo;&nbsp;permettre aux 12&nbsp;000 coop&eacute;rateurs de Tereos de continuer &agrave; valoriser leurs productions de betteraves, de pommes de terre, de luzerne&nbsp;&raquo;.

Pour relever ces d&eacute;fis, la nouvelle &eacute;quipe entend restaurer la confiance&nbsp;: &laquo;&nbsp;vous serez consult&eacute;s, vous serez inform&eacute;s&nbsp;&raquo;, promet le pr&eacute;sident, qui a durement critiqu&eacute; la gouvernance de l&rsquo;ancienne direction, en stigmatisant un &laquo;&nbsp;manque de transparence&nbsp;&raquo;.

<h3>La plainte contre X dans l&rsquo;affaire syrienne&nbsp;: &laquo;&nbsp;une erreur&nbsp;&raquo;</h3>

Le courrier contient &eacute;galement un mea culpa. &laquo;&nbsp;Concernant le d&eacute;p&ocirc;t de plainte contre X, le devoir d&rsquo;alerte est une des missions fondamentales d&rsquo;un responsable, j&rsquo;ai exerc&eacute; cette mission en mon &acirc;me et conscience mais je reconnais que la voie choisie &eacute;tait une erreur et je pr&eacute;sente mes excuses &agrave; celles et ceux d&rsquo;entre vous que j&rsquo;ai pu heurter &agrave; cette occasion&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare G&eacute;rard Clay.

Il faisait partie des huit planteurs &agrave; avoir port&eacute; plainte contre X en 2019 pour &laquo; acte de terrorisme&nbsp;&raquo;, accusant Tereos d&rsquo;avoir continu&eacute; &agrave; livrer en Syrie du sorbitol, produit qui peut servir &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;explosifs. La plainte avait &eacute;t&eacute; class&eacute;e sans suite. En retour, l&rsquo;ancienne direction avait port&eacute; plainte pour d&eacute;nonciation calomnieuse, et avait obtenu la condamnation des planteurs impliqu&eacute;s.

Restaurer la confiance et ramener de la rentabilité avec les cœurs de métier de la coopérative : telles sont les premières missions que se fixe Gérard Clay, le nouveau président de la coopérative Tereos, dans un courrier adressé aux adhérents.

Gérard Clay, président de Tereos : « une nouvelle page se tourne »

<h2>Comment &eacute;volue le march&eacute; du bl&eacute; et quels &eacute;l&eacute;ments seront &agrave; suivre en 2021&nbsp;?</h2>C&eacute;dric Renault : depuis le 1er janvier 2020, le bl&eacute; a progress&eacute; de pr&egrave;s de 20&euro;, soit plus de 10% de hausse. Le contrat semble consolider sur ces derni&egrave;res s&eacute;ances autour de 205&euro; / 210&euro; alors que la volatilit&eacute; &eacute;tait de retour avec au centre des attentions, la Russie. De rumeurs en confirmations, la Russie devrait donc appliquer &agrave; partir du 15 f&eacute;vrier prochain et ce, jusqu&rsquo;&agrave; la fin de la campagne, une taxe sur ses exportations. L&rsquo;application du dicton &laquo;&nbsp;achetez la rumeur, vendez la nouvelle&nbsp;&raquo; pourrait r&eacute;sumer ces derniers jours.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-point-des-marches-quelles-perspectives-pour-les-prix-du-ble-en-2021" target="_blank" title="">[Le point des march&eacute;s] Quelles perspectives pour les prix du bl&eacute; en 2021 ?</a>
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Pour la suite, la Chine reste tr&egrave;s pr&eacute;sente sur le march&eacute; physique et cette demande sur le bl&eacute; fran&ccedil;ais devrait se poursuivre l&rsquo;ann&eacute;e prochaine. Les inqui&eacute;tudes sur la qualit&eacute; des semis en Mer Noire et sur la r&eacute;colte de bl&eacute; en Argentine pourraient &ecirc;tre des &eacute;l&eacute;ments de soutien des prix sur le premier trimestre 2021. Seul un retour sous 200&euro; pourrait alors invalider la tendance haussi&egrave;re actuelle qui pourrait pousser le bl&eacute; en direction de la zone 215&euro;/220&euro;.Sur Chicago, le wheat US a gagn&eacute; pr&egrave;s de 40cts, soit plus de 7% de gain sur l&rsquo;ann&eacute;e. La tendance actuelle reste haussi&egrave;re et les craintes sur la Mer Noire pourraient tenir le contrat sur le premier trimestre. Il faudra &eacute;galement suivre attentivement le comportement des fonds US qui redeviennent vendeurs sur le wheat. Ce point pourrait peser un peu sur la tendance actuelle&hellip; A suivre.<h2>Le temps restera-t-il toujours aussi ensoleill&eacute; sur le march&eacute; du ma&iuml;s&nbsp;? </h2>C&eacute;dric Renault : depuis le 1er janvier 2020, le contrat ma&iuml;s Matif a progress&eacute; de plus de 20&euro;, soit pr&egrave;s de 12% de hausse. Le bilan &eacute;troit sur le ma&iuml;s et les perspectives d&eacute;grad&eacute;es en Mer Noire ou en Am&eacute;rique du Sud permettent de soutenir les cours.Sur le plan technique, le contrat reste proche de 190&euro; et pourrait venir chercher la zone de 200&euro; sur le premier trimestre 2021, avec une nouvelle d&eacute;gradation des stocks US et mondiaux. Une tendance qui serait invalid&eacute;e en cas de retour sous 180&euro;.A Chicago, la tendance est similaire. Le corn US a gagn&eacute; 40cts, soit plus de 10% sur l&rsquo;ann&eacute;e. Les productions en baisse aux &Eacute;tats-Unis et en Mer Noire et la forte demande de la Chine sont autant d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments de soutien sur les cours. Le bilan est plus &eacute;troit que sur le bl&eacute; et les d&eacute;gradations potentielles sur l&rsquo;Am&eacute;rique du Sud pourraient envoyer le contrat au-dessus de 4,50$ lors de la deuxi&egrave;me moiti&eacute; de campagne.<aside class="read-also">
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<h2>Quels &eacute;l&eacute;ments pourront soutenir les cours du colza en 2021&nbsp;? </h2>C&eacute;dric Renault : depuis le 1er janvier 2020, le colza a recul&eacute; de 8&euro; environ sur l&rsquo;ann&eacute;e, soit une baisse de 2%. Le contrat &eacute;volue en-dessous de 410&euro;, niveau du point pivot sur le plan technique et semble d&eacute;sormais suivre un canal baisser qui pourrait l&rsquo;envoyer sous les 400&euro;. Seul un retour au-dessus de 410&euro; pourrait &eacute;loigner une baisse plus importante sur le colza.La tr&egrave;s bonne tenue des huiles, du soja US et les perspectives &eacute;conomiques sur 2021 pourraient aider le colza &agrave; revenir dans une tendance neutre &agrave; haussi&egrave;re.Du c&ocirc;t&eacute; du soja US, le ciel est plus d&eacute;gag&eacute; avec un grand soleil sur les cours. En effet, depuis le 1er janvier 2020, le soja US a progress&eacute; de plus de 2$ soit pr&egrave;s de 25% de hausse. Le contrat traite actuellement autour de 11,70$.Le bilan soja reste &eacute;troit avec la forte demande sur le physique de la part de la Chine et les d&eacute;gradations des productions aux &Eacute;tats-Unis. Le premier trimestre pourrait &ecirc;tre haussier avec des inqui&eacute;tudes persistantes sur l&rsquo;Am&eacute;rique du Sud et particuli&egrave;rement le Br&eacute;sil. Les premiers sojas br&eacute;siliens pourraient arriver sur le march&eacute; avec du retard, ce qui pourrait tendre les cours du soja. Par ailleurs, les perspectives sur les huiles et sur le p&eacute;trole devraient &ecirc;tre des &eacute;l&eacute;ments de soutien aux cours.Le contrat pourrait ainsi revenir en direction de 12$, seul un retour sous 11,15$ pourrait invalider la tendance haussi&egrave;re. Attention, la position des fonds US est nette acheteuse sur des niveaux in&eacute;dits. Si les conditions s&rsquo;am&eacute;liorent sur le Br&eacute;sil, alors la revente de position acheteuse pourrait peser sur les prix.

Comment va évoluer le marché des grains en 2021 ? Cédric Renault, responsable du pôle commodities chez Caceis, dresse le bilan de l’année écoulée et explore les perspectives des marchés du blé, du maïs et du colza sur la campagne en cours.

[Météo des marchés] Blé, maïs, colza : pluie ou soleil sur les marchés en 2021 ?

Les rempla&ccedil;ants des MF 5700 S montent en puissance avec une gamme comptant toujours cing mod&egrave;les mais &agrave; la puissance &eacute;tal&eacute;e entre 105 ch et 145 ch, (MF 5S.145) contre 95 ch &agrave; 135 ch. Le MF 5S est dot&eacute; 4 cylindres 4,4 Agco Power Stage V &laquo;&nbsp;all in one&nbsp;&raquo; (DOC, SCR), au syst&egrave;me de refroidissement renforc&eacute; et &agrave; l&rsquo;intervalle d&rsquo;entretien de 600 heures. Tous les mod&egrave;les sont disponibles avec au choix la transmission Semi-Powershift Dyna-4 16/16 ou Dyna-6 Super Eco 24/24. Cette derni&egrave;re offre une vitesse de 40 km/h &agrave; 1.530 tr/min moteur. Les deux transmissions sont &eacute;quip&eacute;es de la fonction neutre &agrave; la p&eacute;dale de frein.Entre autres mensurations, le MF 5S affiche un Ptac de 9.500 kg, un empattement de 2,55 m, un rayon de braquage de 4 m, une capacit&eacute; de relevage arri&egrave;re de 6.000 kg et avant de 3.000 kg (option). Le MF 5S est dot&eacute; d&rsquo;un pont avant suspendu. Tous les mod&egrave;les peuvent &ecirc;tre livr&eacute;s avec un pr&eacute;-&eacute;quipement chargeur ou un &eacute;quipement chargeur complet avec le MF FL. 4121 mont&eacute; d&rsquo;usine, d&rsquo;une hauteur de levage de 4,1 m et d&rsquo;une capacit&eacute; de 2 100 kg. L&rsquo;offre de chargeurs s&rsquo;&eacute;toffera en 2021. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/4/7/2/3592741-1-fre-FR/10a4a613f490-mf-5s-145-d6-exclusive-175469-jpg" alt="La cabine du MF 5S dans sa version Exclusive" height="1687" width="2999" /><figcaption>La cabine du MF 5S dans sa version Exclusive</figcaption></figure>

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<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Trois finitions</h1>Les cinq mod&egrave;les de la s&eacute;rie MF 5S sont disponibles avec au choix trois niveaux de finitions, auxquels s&rsquo;ajoutent une version municipale Panoramique. La mieux dot&eacute;e, la finition Exclusive comprend la suspension de cabine, un si&egrave;ge &agrave; suspension pneumatique Superluxe, la climatisation automatique, le terminal tactile Datatronic 5, la transmission AutoDrive, un d&eacute;bit hydraulique de 110 litres/min et jusqu'&agrave; 8 distributeurs embarqu&eacute;s, un joystick multifonction, le levier Isobus Multipad qui permet de contr&ocirc;ler plusieurs fonctions comme le sens d&rsquo;avancement, le relevage arri&egrave;re, deux distributeurs. Pour piloter le chargeur, un joystick multifonction ind&eacute;pendant prend place &agrave; c&ocirc;t&eacute; du Multipad.La version Efficient comprend deux distributeurs &eacute;lectrohydrauliques et deux distributeurs m&eacute;caniques &agrave; l'arri&egrave;re, une climatisation m&eacute;canique et un si&egrave;ge &agrave; suspension pneumatique. Le terminal Datatronic 5 est optionnel.Les tracteurs en version Essentiel sont &eacute;quip&eacute;s d'un accoudoir classique, le levier en T pour la gestion de la transmission et les leviers des distributeurs sont positionn&eacute;s sur la console de droite. Pour les tracteurs avec un pr&eacute;-&eacute;quipement chargeur ou chargeur mont&eacute; d&rsquo;usine, le joystick est mont&eacute; &agrave; l'avant de l'accoudoir. La fonction Speedmatching reste de base tandis que l&rsquo;Autodrive devient une option sur la transmission Dyna-4. Cette version dispose d'une pompe hydraulique de 58 litres/min et de deux distributeurs m&eacute;caniques &agrave; l&rsquo;arri&egrave;re - jusqu'&agrave; quatre en option. Pour plus de d&eacute;bit, un cumul de pompe 100l/min ou une pompe Load Sensing de 110l/min sont propos&eacute;s en option.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Smart Farming d&egrave;s 105 ch</h1>Outre le param&eacute;trage de toutes les fonctions du tracteur, le terminal Datatronic 5 permet de g&eacute;rer la partie MF Technologies. Il s'agit notamment de l&rsquo;autoguidage MF Guide, ainsi que de la coupure de sections MF Section Control et de la modulation de doses MF Rate Control qui peuvent d&eacute;sormais g&eacute;rer jusqu'&agrave; 36 sections et cinq produits. La t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie MF Connect, disponible en option sur tous les tracteurs MF 5S, permet aux utilisateurs de g&eacute;rer l'ensemble de leur parc de machines MF, en affichant les g&eacute;olocalisations en instantan&eacute;es, les itin&eacute;raires emprunt&eacute;s ainsi qu'une multitude d'informations li&eacute;es au fonctionnement des machines. La fonctionnalit&eacute; MF TaskDoc permet d&rsquo;enregistrer les donn&eacute;es collect&eacute;es comme la consommation de carburant, les cartographies de rendements, les rapports de travaux ainsi que l&rsquo;application pr&eacute;cise des intrants &agrave; l&rsquo;hectare. L&rsquo;ensemble de ces donn&eacute;es peut ainsi &ecirc;tre export&eacute; vers un logiciel FMIS ou m&ecirc;me un autre tracteur Massey Ferguson. MF TaskDoc facilite les &eacute;changes de donn&eacute;es, via Agrirouter, vers le logiciel de gestion de l&rsquo;exploitation ou Next Machinery Management. Ces fonctions peuvent &eacute;galement &ecirc;tre contr&ocirc;l&eacute;es sur le terminal &agrave; &eacute;cran tactile Fieldstar 5 en option.

La série compte cinq modèles de 105 ch à 145 ch avec au choix les transmissions Dyna-4 ou Dyna-6 Super et trois niveaux de finition. Le chargeur MF FL4121 est proposé en option monté d’usine.

Massey Ferguson présente les nouveaux MF 5S

Initiative 4 pour 1000, labellisation bas carbone en &eacute;levage bovin, en vergers et bient&ocirc;t en grande cultures, programme de plantation de 7.000 km de haies dot&eacute; d&rsquo;un budget de 50 millions d&rsquo;euros dans le cadre du Plan de relance, r&eacute;tribution des efforts de d&eacute;carbonation sur le march&eacute; volontaire de compensation : le carbone s&rsquo;invite dans toutes les fili&egrave;res et devient difficilement dissociable de la seule fourniture de mati&egrave;res premi&egrave;res et denr&eacute;es alimentaires. La vigne n&rsquo;&eacute;chappe pas au ph&eacute;nom&egrave;ne. &laquo;&nbsp;Les 800.000 ha de vigne ne repr&eacute;sentent que 2 &agrave; 3% de la SAU mais le potentiel de s&eacute;questration est important car les taux de mati&egrave;res organiques sont relativement faibles&nbsp;&raquo;, explique Jean-Yves Cahurel, ing&eacute;nieur &agrave; l&rsquo;Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin (IFV). &laquo; Des taux inf&eacute;rieurs &agrave; 1% ne sont pas rares. Si le rel&egrave;vement du taux de mati&egrave;re organique rev&ecirc;t des atouts vis &agrave; vis de l&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique, les enjeux sont avant tout agronomiques&nbsp;&raquo;.<h1>Couverts, bois de taille, amendements</h1>La mati&egrave;re organique est une composante essentielle de la qualit&eacute; du sol par ses effets sur la porosit&eacute;, la capacit&eacute; de r&eacute;tention en eau, la capacit&eacute; d&rsquo;&eacute;changes de cations (potassium, magn&eacute;sium, calcium...), la pr&eacute;vention du tassement et de l&rsquo;&eacute;rosion, la fixation et/ou la d&eacute;gradation de compos&eacute;s ind&eacute;sirables et enfin le stockage de carbone, au regard des enjeux climatiques. &laquo; Les viticulteurs ont tendance &agrave; privil&eacute;gier la lutte contre les maladies, dont l&rsquo;impact sur les rendements est beaucoup plus patent qu&rsquo;un affaiblissement insidieux de la mati&egrave;re organique&nbsp;&raquo;, poursuit Jean-Yves Cahurel. &laquo;&nbsp;Le rel&egrave;vement du taux exige de nombreuses ann&eacute;es&nbsp;&raquo;.En 2009, l&rsquo;IFV a mis en place un r&eacute;seau d&rsquo;exp&eacute;rimentation dans cinq bassins d&rsquo;exp&eacute;rimentation visant &agrave; quantifier les b&eacute;n&eacute;fices de diff&eacute;rentes sources de mati&egrave;re organique.Dans le Beaujolais par exemple, en pr&eacute;sence de sol &agrave; faible teneur en argile (8%) et en mati&egrave;re organique (0,8%), la restitution des bois de taille permet de compenser le ph&eacute;nom&egrave;ne de min&eacute;ralisation dans le cas d&rsquo;un d&eacute;sherbage int&eacute;gral. La couverture de 50% du sol rec&egrave;le un potentiel un peu inf&eacute;rieur &agrave; celui des bois de taille. Beaucoup plus efficients sont les apports de composts de marcs, de d&eacute;chets verts ou encore d&rsquo;amendements organiques commerciaux. &laquo;&nbsp;Mais les apports de ces derniers sont limit&eacute;s par des contraintes d&rsquo;ordre quantitatif ou tarifaire&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Jean-Yves Cahurel. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/7/0/2/3592078-1-fre-FR/d9bff04719d6-img-5749-jpg" alt="Les apports de compost permettent de corriger plus rapidement un d&eacute;ficit de mati&egrave;re organique, au prix d&rsquo;un investissement significatif (Cr&eacute;dit photo : Thi&eacute;rart)" height="720" width="960" /><figcaption>Les apports de compost permettent de corriger plus rapidement un d&eacute;ficit de mati&egrave;re organique, au prix d&rsquo;un investissement significatif (Cr&eacute;dit photo : Thi&eacute;rart)</figcaption></figure>

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<h1>Un OAD en cours d&rsquo;&eacute;laboration</h1>Le r&eacute;seau exp&eacute;rimental de l&rsquo;IFV n&rsquo;a pas mis en &eacute;vidence de diff&eacute;rence au niveau des rendements. Il a permis en revanche de battre ne br&egrave;che un pr&eacute;jug&eacute; selon lequel l&rsquo;augmentation de la mati&egrave;re organique s&rsquo;accompagnerait d&rsquo;une acidification du sol. &laquo;&nbsp;On observe u rel&egrave;vement du pH&nbsp;de 0,3 &agrave; 0,4 point, ce qui n&rsquo;est pas n&eacute;gligeable&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;ing&eacute;nieur de l&rsquo;IFV.La dynamique de min&eacute;ralisation des sols ainsi que la contribution de ces diff&eacute;rentes sources de mati&egrave;re organiques sont &eacute;troitement li&eacute;s &agrave; la nature des sols en pr&eacute;sence (et notamment leur taux d&rsquo;argile) et au taux de mati&egrave;re organique originel, au rapport C/N, auxquels s&rsquo;ajoutent les facteurs climatiques.Outre l&rsquo;incidence des diff&eacute;rents formes d&rsquo;apport de mati&egrave;re organique, le r&eacute;seau exp&eacute;rimental de l&rsquo;IFV a permis d&rsquo;adapter &agrave; la vigne le mod&egrave;le &nbsp;AMG mis au point par l&rsquo;Inrae pour les grandes cultures. Le mod&egrave;le permet d&rsquo;&eacute;valuer, sur le long terme, le stock et la teneur du sol en carbone organique, sous l&rsquo;effet des pratiques culturales, en tenant compte des caract&eacute;ristiques du sol et du climat local. L&rsquo;IFV esp&egrave;re le transformer en outil&nbsp;d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision d&rsquo;ici &agrave; la fin 2021. Le mod&egrave;le pourrait aussi contribuer &agrave; &eacute;tablir une m&eacute;thodologie Label bas carbone appliqu&eacute;e &agrave; la vigne.

Les sols viticoles sont globalement pauvres en matière organique. Le relèvement de leur taux flatterait leur fertilité tout en alliant la résilience climatique. Différentes sources de matière organiques sont mobilisables. Un outil d’aide à la décision est en cours d’élaboration.

Le carbone, un enjeu avant tout agronomique en vigne

Le plan de protection des pollinisateurs, pr&eacute;sent&eacute; le 4 d&eacute;cembre aux professionnels de l&rsquo;agriculture, fait r&eacute;agir. Outre que le gouvernement donne l&rsquo;impression de vouloir aller tr&egrave;s (trop) vite aux yeux de certains responsables agricoles, les mesures envisag&eacute;es posent question aux responsables des fili&egrave;res concern&eacute;es. C&rsquo;est notamment le cas de celle des huiles et ol&eacute;agineux (110 000 producteurs en France, 20&nbsp;000 emplois indirects et induits, et plus de 500 coop&eacute;ratives et n&eacute;goces agricoles qui collectent et transportent les graines).

Par leurs voix conjugu&eacute;es, Terres Inovia, l&rsquo;institut technique repr&eacute;sentant la fili&egrave;re des professionnels des huiles et prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales et de ceux du chanvre, et Terres Univia,&nbsp;l'interprofession des huiles et des prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, ont dit s&rsquo;inqui&eacute;ter, le 18 d&eacute;cembre, &laquo; de l&rsquo;effet boomerang du plan de protection des pollinisateurs qui pr&eacute;voit d&rsquo;interdire toute protection des cultures durant la floraison et de restreindre le recours &agrave; certaines solutions &agrave; trois heures apr&egrave;s le coucher du soleil&nbsp;&raquo;.

Selon les calculs de la fili&egrave;re, ce projet provoquerait une r&eacute;duction des surfaces &eacute;quivalentes &agrave; 120 000 ha pour le seul colza. D&rsquo;un point de vue des surfaces plant&eacute;es, les deux structures estiment que ce recul accentuerait la baisse des surfaces d&eacute;j&agrave; constat&eacute;e ces derni&egrave;res ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;Le colza est en effet pass&eacute; de 1,5 Mha en 2014 &agrave; 1,1 Mha en 2020. Soit un repli de pr&egrave;s de 30 % !&nbsp;&raquo;.

Et donc, qui dit r&eacute;duction des surfaces sem&eacute;es dit r&eacute;duction des espaces que les abeilles pourraient butiner alors m&ecirc;me que &laquo; le colza assure une miell&eacute;e en d&eacute;but de saison au printemps et soutient le d&eacute;veloppement des colonies pour la suite&nbsp;&raquo;.

En mati&egrave;re de pr&eacute;vention des maladies, Terres Inovia et Terres Univia plaident en faveur de bonnes pratiques, comme l&rsquo;allongement de la rotation des cultures, ou encore par des mesures de prophylaxie qui visent &agrave; emp&ecirc;cher l'apparition, la r&eacute;apparition et la propagation de maladies. Et lorsque ces derni&egrave;res apparaissent, &laquo;&nbsp;recourir aux antibiotiques n&rsquo;est pas syst&eacute;matique mais il serait inconcevable de les supprimer&nbsp;&raquo;.

<h3>Effet boomerang&nbsp;: hausse des importations de soja et canola</h3>

L&rsquo;institut et l&rsquo;interprofession rappelle &eacute;galement que les ol&eacute;agineux (colza, tournesol) et les l&eacute;gumineuses (soja, pois, f&eacute;verole, lin, luzerne...) repr&eacute;sentent un enjeu pour l&rsquo;alimentation animale. &laquo;&nbsp;La production de tourteaux de colza et de tournesol fran&ccedil;ais ainsi que les l&eacute;gumineuses &agrave; graines sont en effet les premi&egrave;res sources de prot&eacute;ines concentr&eacute;es non OGM consomm&eacute;es dans les &eacute;levages fran&ccedil;ais. &raquo; Un hectare de colza cultiv&eacute; en France permet la coproduction de 1 500 kilos de tourteaux riches en prot&eacute;ines pour l&rsquo;alimentation des animaux d&rsquo;&eacute;levages.

Or, &laquo;&nbsp;la baisse programm&eacute;e des surfaces d&rsquo;ol&eacute;agineux devra in&eacute;vitablement &ecirc;tre compens&eacute;e par une augmentation des importations de graines de canola canadien et de tourteau de soja argentin et br&eacute;silien, ce qui pourrait repr&eacute;senter l&rsquo;&eacute;quivalent de 180 000 tonnes de tourteau de soja&nbsp;&raquo;. En l&rsquo;&eacute;tat, le projet du gouvernement aura donc un impact direct n&eacute;gatif sur la souverainet&eacute; alimentaire du pays. Alors m&ecirc;me que l&rsquo;on vient de lancer un Plan prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales au nom de ladite souverainet&eacute;&nbsp;!

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/un-potentiel-de-hausse-des-prix-toujours-present-en-oleagineux-selon-strategie-grains" target="_blank">Lire aussi : "Colza et tournesol, un potentiel de hausse des prix d&rsquo;actualit&eacute;"</a></div>

Alors que le gouvernement semble vouloir aller vite sur ce sujet, les questions émergent sur l’effet de la sole oléagineuse nationale. Et sur de futures importations plus significatives.

Le plan de pollinisation pose problème aux professionnels du colza

Le volet r&eacute;glementaire du Plan pollinisateurs a &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute; aux fili&egrave;res agricoles, le 18 d&eacute;cembre. Le gouvernement souhaite laisser plus de temps pour les concertations par rapport au calendrier envisag&eacute; initialement. Le Plan pollinisateurs avait &eacute;t&eacute; annonc&eacute; d&egrave;s le 6 ao&ucirc;t par le minist&egrave;re de l'Agriculture&nbsp;dans le cadre de la d&eacute;rogation n&eacute;onicotino&iuml;des accord&eacute;e &agrave; la betterave et devrait comporter quatre axes : am&eacute;liorer la connaissance sur les pollinisateurs, mobiliser les leviers &eacute;conomiques, lutter contre les agresseurs et prot&eacute;ger les pollinisateurs des produits phytos.&nbsp;Les principales nouveaut&eacute;s viendront du volet protection, avec l'application&nbsp;de&nbsp;mesures pr&eacute;conis&eacute;es d&egrave;s 2013 par l'Anses.

<h3>De nouveaux tests pour les homologations</h3>

Ce nouveau texte&nbsp;pourrait &eacute;tendre&nbsp;l'interdiction de pulv&eacute;risation en p&eacute;riode de pollinisation&nbsp;aux fongicides et aux herbicides, en plus des insecticides et acaricides interdits pendant cette p&eacute;riode depuis 2003 par l'arr&ecirc;t&eacute; Abeilles.&nbsp;De plus, en 2013, l'Anses estimait que &laquo;&nbsp;seule la luminosit&eacute; peut &ecirc;tre propos&eacute;e comme condition indicatrice de l'absence d'activit&eacute; de butinage&nbsp;&raquo;, ce qui pourrait conduire &agrave; une interdiction de pulv&eacute;riser en journ&eacute;e pendant la p&eacute;riode de floraison. Mais le Plan pollinisateurs pourrait aussi&nbsp;modifier en profondeur les processus d'obtention des autorisations de mise sur le march&eacute; (AMM) et de la mention Abeilles, en ajoutant des tests plus pr&eacute;cis pr&eacute;conis&eacute;s par l'Anses&nbsp;&agrave; toute demande de d&eacute;rogation&nbsp;&agrave; l'arr&ecirc;t&eacute; de 2003 : toxicit&eacute; larvaire, toxicit&eacute; chronique, retour &agrave; la ruche, toxicit&eacute; aigu&euml; sur les bourdons...&nbsp;

Le Plan pollinisateurs annoncé par le ministère de l'Agriculture en août prévoit la mise en oeuvre d'une nouvelle version de l'arrêté Abeilles. Celle-ci pourrait interdire la pulvérisation de la plupart des produits phytosanitaires en période de pollinisation, rendant ainsi les traitements possibles seulement la nuit pendant la floraison.

Plan pollinisateurs : faudra-t-il pulvériser de nuit  ?

Alors que les n&eacute;gociations commerciales entre les secteurs de l&rsquo;industrie agroalimentaire et de la grande distribution ont d&eacute;but&eacute; en pleine crise de la Covid-19, les tensions se font jour de plus en plus cr&ucirc;ment, la crise sanitaire accentuant le probl&egrave;me des producteurs et des transformateurs : des exportations en berne, une restauration hors domicile quasiment &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t, un accroissement des surco&ucirc;ts de production&hellip; L&rsquo;augmentation de certaines mati&egrave;res premi&egrave;res, notamment les c&eacute;r&eacute;ales, sur les march&eacute;s mondiaux rench&eacute;rit certains co&ucirc;ts de fabrication pour les produits concern&eacute;s.

La Coop&eacute;ration agricole, qui f&eacute;d&egrave;re les coop&eacute;ratives agricoles et agroalimentaires de France, reconna&icirc;t volontiers que, &laquo;&nbsp;dans ce contexte in&eacute;dit, les enseignes de la grande distribution constituent, depuis mars 2020, le d&eacute;bouch&eacute; essentiel des productions&nbsp;&raquo;. De ce fait, &laquo;&nbsp;cette position privil&eacute;gi&eacute;e&nbsp;&raquo; lui conf&egrave;re &laquo;&nbsp;une imp&eacute;rieuse responsabilit&eacute; : celle d&rsquo;accorder des revalorisations tarifaires qui permettent de r&eacute;mun&eacute;rer les producteurs plus justement &raquo;.

Or, une nouvelle guerre des prix s&rsquo;est ouverte, selon La Coop&eacute;ration agricole, qui pointe la baisse des prix dans les rayons alimentaires (-0,5 % en un an) et la demande de d&eacute;flation de -2 % en moyenne dans les n&eacute;gociations actuelles. A tout cela s&rsquo;ajoute des demandes sur des budgets promotionnels suppl&eacute;mentaires.

<h3>Transparence, r&eacute;partition de la valeur et Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation</h3>

Dans ce contexte, la derni&egrave;re r&eacute;union du comit&eacute; de suivi des n&eacute;gociations commerciales, le vendredi 18 d&eacute;cembre, a vu Serge Papin, ancien PDG du groupement coop&eacute;ratif Syst&egrave;me U et actuellement missionn&eacute; par le ministre de l&rsquo;Agriculture pour travailler sur la r&eacute;partition de la valeur dans les fili&egrave;res agroalimentaires, proposer un nouvel outil de transparence qui &laquo;&nbsp;permettrait de conna&icirc;tre le prix r&eacute;ellement pay&eacute; pour la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole &agrave; tous les &eacute;tages &raquo; de la fili&egrave;re alimentaire.

Concr&egrave;tement, un cabinet d&rsquo;audit, disposant de donn&eacute;es confidentielles d&rsquo;entreprises, pourrait servir de tiers de confiance afin de r&eacute;pondre en temps r&eacute;el aux questions des deux parties en n&eacute;gociation sur une situation individuelle bien sp&eacute;cifique. Un premier test sera fait dans la fili&egrave;re laiti&egrave;re avant d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;tendu &agrave; l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res et une premi&egrave;re r&eacute;union est pr&eacute;vue en janvier pour lancer tout cela.

Cette proposition a donc re&ccedil;u le soutien de La Coop&eacute;ration agricole, qui y voit &laquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;un appel &agrave; un sursaut collectif&nbsp;&raquo; car il est &laquo;&nbsp;indispensable de recr&eacute;er de la valeur dans la fili&egrave;re alimentaire&nbsp;&raquo;. Ce serait en fait une juste voie pour &laquo;&nbsp;enfin faire vivre les engagements pris lors des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;alimentation&nbsp;&raquo;, a &eacute;crit Dominique Charg&eacute;, pr&eacute;sident de La Coop&eacute;ration agricole, dans un communiqu&eacute; de presse &agrave; l&rsquo;issue du comit&eacute; de suivi.

&laquo;&nbsp;La reconqu&ecirc;te d&rsquo;un revenu d&eacute;cent pour les agriculteurs, la sauvegarde de notre appareil productif et le recouvrement de notre souverainet&eacute; alimentaire ne sont atteignables qu&rsquo;&agrave; condition de pouvoir "passer du tarif". Sans cette solidarit&eacute; et responsabilit&eacute; des enseignes de la distribution, c&rsquo;est toute la ferme France qui est en p&eacute;ril, des agriculteurs jusqu&rsquo;aux industries de transformation &raquo;, peut-on &eacute;galement lire dans ce document.

La Coopération agricole veut se battre pour une meilleure rémunération de la production agricole et agroalimentaire, en obligeant la grande distribution à prendre ses responsabilités.

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