<div class="encadre">
<h3 class="encadre">Huit derni&egrave;res ann&eacute;es tr&egrave;s peu r&eacute;mun&eacute;ratrices en c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux</h3>

<p><img alt="" src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/_RGC351_ACTU_ENQU_INFOGRAPHIE1.jpg" />Pour l&rsquo;Otex 15 (c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux), une fois les cotisations sociales de l&rsquo;exploitation d&eacute;duites, <strong>le RCAI (r&eacute;sultat courant avant imp&ocirc;ts, voir lexique ci-dessous) &eacute;tait inf&eacute;rieur &agrave; 10&nbsp;000 euros entre 2013 et 2015&nbsp;rapport&eacute; &agrave; l&rsquo;unit&eacute; de travail non salari&eacute;</strong> (un temps plein d&rsquo;exploitant agricole ou UTANS, voir lexique ). Il a ensuite plong&eacute; &agrave; -10&nbsp;000 euros en 2016. La timide remont&eacute;e entre 2017 et 2019 (entre 14&nbsp;000 et 17&nbsp;000 euros) va de nouveau &ecirc;tre balay&eacute;e en 2020.</p>

<p>&laquo;<em>&nbsp;Pour 2020, nous pr&eacute;voyons que <strong>pr&egrave;s de la moiti&eacute; des exploitations en c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;o-prot&eacute;agineux pourraient d&eacute;gager un RCAI n&eacute;gatif</strong></em>, annonce Val&eacute;rie Leveau, responsable de l&rsquo;&eacute;quipe Economie et strat&eacute;gie d&rsquo;exploitation chez Arvalis. <em>Entre 2017 et 2019, il y avait entre 50 et 60 % de ces exploitations dont le RCAI d&eacute;gageait moins d&rsquo;un Smic. Le produit hors aide en euros courants de 2020 serait sup&eacute;rieur &agrave; celui de la p&eacute;riode 2002-2006 en euros courants, mais avec moins d&rsquo;aides et plus de charges. <strong>En 2020, 80 % des exploitations c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res risquent de d&eacute;gager moins d&rsquo;un Smic par unit&eacute; de travail non salari&eacute;</strong>.</em>&nbsp;&raquo;</p>
</div>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/les-vrais-chiffres-des-revenus-des-grandes-cultures">peut-on encore gagner sa vie en grandes cultures ?</a></div>

<div class="encadre">
<h3 class="encadre">Un r&eacute;sultat courant en c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux sous la moyenne des autres secteurs depuis 2013</h3>

<p><img alt="" src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/_RGC351_ACTU_ENQU_INFOGRAPHIE2.jpg" />Privil&eacute;gi&eacute;s, les c&eacute;r&eacute;aliers&thinsp;? Entre&nbsp;2000 et&nbsp;2005, un producteur de grandes cultures d&eacute;gageait en moyenne un RCAI proche de celui de la moyenne de l&rsquo;ensemble des exploitations agricoles fran&ccedil;aises. Les profils de grandes cultures ont ensuite fortement profit&eacute; de la conjoncture favorable entre&nbsp;2007 et&nbsp;2012 (2009 except&eacute;), creusant l&rsquo;&eacute;cart avec la moyenne.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Mais, <strong>depuis 2013, le RCAI rapport&eacute; &agrave; l&rsquo;unit&eacute; de travail (UTANS, voir lexique ci-dessous) de l&rsquo;Otex 15 est &eacute;quivalent ou inf&eacute;rieur &agrave; la moyenne des autres cat&eacute;gories</strong>&nbsp;&raquo;</em>, souligne Val&eacute;rie Leveau, chez Arvalis.</p>

<p>L&rsquo;Otex 16 (grandes cultures avec cultures sp&eacute;cialis&eacute;es comme la betterave ou la pomme de terre) continue &agrave; faire mieux, mais la situation va &ecirc;tre beaucoup plus compliqu&eacute;e pour cette cat&eacute;gorie avec la r&eacute;colte 2020.</p>
</div>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/revenu-en-grandes-cultures-nous-nous-sommes-toujours-adaptes-sur-nos-exploitations-mais-je-suis">&laquo;&nbsp;Nous nous sommes toujours adapt&eacute;s, mais je suis plus inquiet qu&rsquo;avant&nbsp;&raquo;</a></div>

<div class="encadre">
<h3 class="encadre">Des charges &agrave; l'hectare qui redescendent plus lentement que la valeur de la production depuis 2012 en grandes cultures</h3>

<div alt="infographie aides, produit et charges en grandes cultures" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="7a02e269-49bc-4bfe-bb7e-b209d5d5fdd0" title="infographie aides, produit et charges en grandes cultures" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/_RGC351_ACTU_ENQU_INFOGRAPHIE3_0.jpg" alt="infographie aides, produit et charges en grandes cultures" typeof="foaf:Image" /></div>
<p>En euros courants, les charges moyennes (en incluant les cotisations sociales de l&rsquo;exploitant, mais pas la r&eacute;mun&eacute;ration de la main-d&rsquo;&oelig;uvre familiale) sont pass&eacute;es <strong>de 1&thinsp;000&nbsp;euros/hectare en 2006 &agrave; 1245 euros/hectare en 2018</strong>. Apr&egrave;s avoir atteint un sommet en 2013 (1500 &euro;/ha), elles ont amorc&eacute; une l&eacute;g&egrave;re d&eacute;crue, <em>&laquo;&nbsp;mais plus lentement que celle de la production, et ce ph&eacute;nom&egrave;ne est aggrav&eacute; par l&rsquo;&eacute;rosion des aides&nbsp;&raquo;</em>, analyse Vincent Chatellier.</p>

<p>Entre&nbsp;2006 et&nbsp;2018, les aides directes (premier et deuxi&egrave;me pilier) ont en effet gliss&eacute; en moyenne de 368&nbsp;euros/hectare &agrave; moins de 250&nbsp;euros/hectare chez les scopeurs. <strong>Rapport&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;exploitation, les fermes c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res ont touch&eacute; 31&thinsp;000&nbsp;euros d&rsquo;aides en moyenne en 2018</strong>, un niveau similaire &agrave; la moyenne toutes Otex confondues (29&thinsp;000&nbsp;&euro;). C&rsquo;est 10&thinsp;000&nbsp;euros de moins qu&rsquo;au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000.</p>
</div>

<div class="outils">
<div class="surtitre">
<h3>LEXIQUE</h3>
</div>

<p><strong>Rica :</strong> le R&eacute;seau d&rsquo;information comptable agricole est un outil statistique construit pour &ecirc;tre repr&eacute;sentatif des exploitations agricoles en France et dans l&rsquo;UE.</p>

<p><strong>Otex 15 :</strong> il s&rsquo;agit de la cat&eacute;gorie regroupant les exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux (52 300 exploitations en France avec une SAU moyenne de 126 ha).</p>

<p><strong>Otex 16 :</strong> exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en grandes cultures (c&eacute;r&eacute;ales avec aussi d&rsquo;autres cultures telles que les betteraves et/ou les pommes de terre&hellip;). Les 19 300 exploitations ont une SAU moyenne de 121 ha.</p>

<p><strong>RCAI :</strong> le r&eacute;sultat courant avant imp&ocirc;ts. C&rsquo;est l&rsquo;indicateur le plus classiquement utilis&eacute; pour &eacute;voquer les revenus en agriculture. Il provient de l&rsquo;activit&eacute; courante de l&rsquo;entreprise, en tenant compte de son cycle de financement, soit la somme des produits dont sont d&eacute;duites les charges op&eacute;rationnelles et de structures, les dotations aux amortissements et les frais financiers. Ce revenu sert &agrave; alimenter les pr&eacute;l&egrave;vements priv&eacute;s. Les cotisations sociales des exploitants non salari&eacute;s ne sont pas d&eacute;duites du RCAI.</p>

<p><strong>UTANS :</strong> unit&eacute; de travail non salari&eacute;. Un exploitant travaillant &agrave; mi-temps sera comptabilis&eacute; comme 0,5 UTANS.</p>
</div>



Privilégiés, les producteurs de grandes cultures ? L'étude des chiffres montre que leurs revenus se situent plutôt en-dessous de la moyenne de l'ensemble des exploitations françaises depuis 5 ans. Explications en graphiques.

Le revenu en grandes cultures expliqué en 3 graphiques

<div class="node__content clearfix">
<div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field__item">
<p>Les prix du lait recueillis par le r&eacute;seau LTO Nederland et European dairy farmers montrent un prix du lait standard (1) en septembre 2020 &agrave; <strong>329,9 &euro;/t en moyenne sur 16 transformateurs laitiers europ&eacute;ens</strong> enqu&ecirc;t&eacute;s, en<strong> hausse de 2,8 &euro;/t</strong> par rapport &agrave; la moyenne du mois pr&eacute;c&eacute;dent. Compar&eacute; &agrave; septembre 2019, le prix moyen est inf&eacute;rieur de 7,9 &euro;/t.</p>

<p>Le prix du lait de Milcobel (Belgique) est inchang&eacute; pour le sixi&egrave;me mois cons&eacute;cutif. C'est le plus faible prix des 16 laiteries enqu&ecirc;t&eacute;es ; sous la barre des 300 &euro;/t depuis mars 2020.</p>

<p>Pour octobre, plusieurs laiteries annoncent des prix en hausse : +10 &euro;/t pour DMK (Allemagne), +5 &euro; pour Arla foods (et +10 &euro;/t annonc&eacute; pour novembre), +5 &euro;/t pour FrieslandCampina qui annonce un prix stable pour novembre.</p>

<p><em>"On s'attend &agrave; ce que le prix moyen de 2020 soit inf&eacute;rieur de 1 &agrave; 2% par rapport &agrave; celui de 2019"</em>, estime le r&eacute;seau LTO.</p>

<p>En <strong>Nouvelle-Z&eacute;lande, Fonterra</strong> avait annonc&eacute; le 15 octobre <em>"remonter le point m&eacute;dian de sa fourchette pr&eacute;visionnelle de prix du lait &agrave; la production &agrave; 6,80 dollars par kgMS, contre 6,40 dollars, tout en conservant sa fourchette actuelle de +/-50c par kgMS"</em>. Cette hausse est li&eacute;e &agrave; une demande chinoise dynamique. N&eacute;anmoins, les incertitudes de march&eacute;s font que Fonterra conserve une large fourchette de prix pr&eacute;visionnel, de 6,30 $ &agrave; 7,30 $ par kgMS.</p>
</div>
</div>



<h2>En Europe, le prix du lait des laiteries enquêtées par le réseau LTO Nederland est soit en légère hausse soit stable. Très peu de laiteries baissent légèrement. Les annonces pour octobre suggèrent de légères hausses.</h2>

Le prix du lait en Europe monte très légèrement en septembre 2020

<p>Springer Proteissimo 101 est le nom d&rsquo;une nouvelle prot&eacute;ine d&eacute;velopp&eacute;e chez Biospringer (sp&eacute;cialiste des ingr&eacute;dients d&rsquo;origine naturelle obtenus par fermentation de levure cr&eacute;&eacute; en 1872 &agrave; Paris et aujourd&rsquo;hui filiale de Lesaffre) destin&eacute;e &agrave; &ecirc;tre utilis&eacute;e sur les march&eacute;s des prot&eacute;ines alternatives pour servir les segments des v&eacute;gans, des v&eacute;g&eacute;tariens et des fl&eacute;xitariens.</p>

<p>Il s&rsquo;agit d&rsquo;une prot&eacute;ine de levure obtenue par fermentation. &laquo; <em>La prot&eacute;ine de levure est un ingr&eacute;dient d&rsquo;origine naturelle, qui est obtenue &agrave; partir d&rsquo;un simple proc&eacute;d&eacute; de fermentation, avec une transformation minimale&nbsp;</em>&raquo; pr&eacute;cise l&rsquo;entreprise dans sa communication.</p>

<p>Biospringer explique que ce nouveau produit, polyvalent, est &laquo;&nbsp;<em>destin&eacute; &agrave; la formulation de substituts de viande ou de produits laitiers&nbsp;</em>&raquo;. Il poss&egrave;de un go&ucirc;t neutre et &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;nu&eacute; de notes aromatiques ind&eacute;sirables, par exemple vertes ou terreuses, assez communes chez les prot&eacute;ines issues de plantes</em>&nbsp;&raquo;, qui plus est riche en nutriments.</p>

<p>La Proteissimo 101, disponible pour les march&eacute;s Europe Moyen-Orient et Afrique, contient tous les acides amin&eacute;s essentiels (un profil &eacute;quilibr&eacute; d&rsquo;acides amin&eacute;s avec une haute teneur en leucine/isoleucine/valine et en lysine&nbsp;; excellents scores de digestibilit&eacute;&hellip;).</p>

<h3>Evolution des comportements alimentaires</h3>

<p>Pour se lancer sur ce nouveau segment, Biospringer est parti du constat qu&rsquo;un nombre grandissant de citoyens &agrave; travers le monde modifiaient leur comportement alimentaire. &laquo;&nbsp;<em>Etant donn&eacute; qu&rsquo;&agrave; travers le monde, un tiers des consommateurs limite sa consommation de viande ou d&eacute;cide de ne plus consommer de produits laitiers, les produits v&eacute;gans et v&eacute;g&eacute;tariens gagnent de plus en plus en popularit&eacute;. Qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de consommateurs d&eacute;cidant de devenir v&eacute;gans pour faire des &eacute;conomies, am&eacute;liorer leur sant&eacute; ou r&eacute;duire leur empreinte carbone &ndash; changer de r&eacute;gime alimentaire est devenu une tendance mondiale. Des recherches montrent que la sant&eacute; est le premier crit&egrave;re d&rsquo;achat pour les produits &agrave; base de prot&eacute;ines alternatives, y compris pour les substituts de viande et de fromage</em>&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Selon Vanessa Gougeon, chef de produit Springer Proteissimo 101, <em>&laquo; la levure a l&rsquo;avantage d&rsquo;&ecirc;tre connue et appr&eacute;ci&eacute;e des consommateurs dans le monde entier. En effet, selon une &eacute;tude ind&eacute;pendante r&eacute;alis&eacute;e pour Biospringer, 83% des adultes consid&egrave;rent que la prot&eacute;ine de levure est une bonne source de prot&eacute;ines. Utiliser la levure dans les aliments pour sa teneur en prot&eacute;ines est seulement une nouvelle fa&ccedil;on de valoriser cet ingr&eacute;dient, utilis&eacute; depuis des mill&eacute;naires&nbsp;&raquo;. </em></p>

<p>Autres avantages avanc&eacute;s par Biospringer, la prot&eacute;ine de levure est non allerg&egrave;ne et sans gluten, avec une cha&icirc;ne d&rsquo;approvisionnement qui ne d&eacute;pend pas des r&eacute;coltes ou des saisons. Elle n&rsquo;est pas obtenue &agrave; partir d&rsquo;organismes g&eacute;n&eacute;tiquement modifi&eacute;s, explique aussi l&rsquo;entreprise.</p>



La filiale de Lesaffre lance une protéine pour les nouveaux marchés alimentaires.

Une protéine de levure développée par Biospringer

<p>Deux programmes de recherche d&eacute;di&eacute;s avec Life Beef carbon (viande) et Life Carbon Dairy (lait), des centaines chercheurs et techniciens mobilis&eacute;s pendant plusieurs ann&eacute;es, plus de 2000 exploitations associ&eacute;es &agrave; la mise au point d&rsquo;une m&eacute;thode de diagnostic de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et de s&eacute;questration de carbone (CAP&rsquo;2ER), la reconnaissance de cette derni&egrave;re au titre du Label bas carbone (septembre 2019), la finalisation d&rsquo;un premier appel &agrave; projet auquel ont r&eacute;pondu 391 &eacute;leveurs, l&rsquo;engagement de plusieurs entreprises et collectivit&eacute;s &agrave; acheter &agrave; la fili&egrave;re des cr&eacute;dits carbone au titre de la compensation volontaire&nbsp; et le lancement tout r&eacute;cent d&rsquo;un autre appel &agrave; projet, visant &agrave; rallier 400 &eacute;leveurs suppl&eacute;mentaires &agrave; la d&eacute;carbonation de leur exploitation&nbsp;: tel est le chemin parcouru par l&rsquo;&eacute;levage bovin au cours des cinq ans pass&eacute;s sur la question, avec l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage comme cheville ouvri&egrave;re.</p><div class="citation">
    <span>"Des entreprises et collectivit&eacute;s sont dispos&eacute;es &agrave; acheter des cr&eacute;dits carbone aux &eacute;leveurs"</span>
</div>
<p>Une d&eacute;bauche d&rsquo;&eacute;nergie au profit d&rsquo;une noble cause&nbsp;: r&eacute;duire l&rsquo;empreinte carbone de l&rsquo;&eacute;levage bovin tout en gratifiant les &eacute;leveurs d&rsquo;une prime pour les efforts et adaptations conc&eacute;d&eacute;s. Comment est-possible&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est possible parce qu&rsquo;il existe, d&rsquo;une part, une quarantaine de leviers pour am&eacute;liorer le bilan carbone des &eacute;levages ruminants et parce que, d&rsquo;autre part, des entreprises et collectivit&eacute;s sont dispos&eacute;es &agrave; acheter les cr&eacute;dits g&eacute;n&eacute;r&eacute;s, dans le cadre de la compensation volontaire&nbsp;</em>&raquo;, r&eacute;pond Jean-Baptiste Doll&eacute;, chef du service environnement &agrave; l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage (Idele).</p><h1>40 leviers d&rsquo;action</h1><p>En France, l&rsquo;agriculture est responsable d&rsquo;environ 19% des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES). L&rsquo;&eacute;levage est le plus &eacute;metteur, concentrant 48% des &eacute;missions du secteur, devant les cultures (41%) et les machines et chaudi&egrave;res (11%). Les &eacute;missions induites par les activit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage sont le fait principalement du m&eacute;thane ent&eacute;rique (50%) et des effluents (23%), devant les achats d&rsquo;aliment, de fertilisants, d&rsquo;&eacute;nergie.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-1-4-l-agriculture-adopte-un-profil-bas-carbone" target="_blank" title="">D&eacute;carbonation (1/4) : l&rsquo;agriculture adopte un profil bas... carbone</a>
</aside>
<p>L&rsquo;idele a identifi&eacute; une quarantaine de leviers autorisant une r&eacute;duction des &eacute;missions et/ou un accroissement de la s&eacute;questration, balayant la conduite du troupeau (&acirc;ge au premier v&ecirc;lage, long&eacute;vit&eacute;, g&eacute;n&eacute;tique, logement des animaux, ventilation...), l&rsquo;alimentation (autonomie, teneur en azote, ajout de lipides...), la gestion des d&eacute;jections (dur&eacute;e de p&acirc;turage, fr&eacute;quence des raclages, mode d&rsquo;&eacute;pandage, m&eacute;thanisation...), la consommation d&rsquo;engrais (pilotage de la fertilisation, l&eacute;gumineuses...) et d&rsquo;&eacute;nergie, la gestion des surfaces cultiv&eacute;es (cultures interm&eacute;diaires...) et des infrastructures agro&eacute;cologiques (haies, agroforesterie).</p><p>Selon retours d&rsquo;exp&eacute;rience de l&rsquo;Idele, les exploitations bovines disposent d&rsquo;un potentiel de r&eacute;duction d&rsquo;empreinte carbone de 14%, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 350 t &agrave; 400 t sur 5 ans.</p><h1>Le principe de la compensation volontaire</h1><p>Outre les bienfaits pour la plan&egrave;te, l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de la d&eacute;marche r&eacute;side dans le fait que l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone peut faire l&rsquo;objet d&rsquo;une r&eacute;mun&eacute;ration, dans le cadre de la compensation volontaire. <em>&laquo;&nbsp;Certaines entreprises et collectivit&eacute;s se fixent pour objectif d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone</em>, explique Jean-Baptiste Doll&eacute;. <em>Elles commencent par r&eacute;duire leurs propres &eacute;missions jusqu&rsquo;&agrave; atteindre un volume incompressible dans leur p&eacute;rim&egrave;tre d&rsquo;activit&eacute;. Elles ont alors la possibilit&eacute; de s&rsquo;adresser &agrave; d&rsquo;autres acteurs capables d&rsquo;&eacute;mettre des cr&eacute;dits carbone. C&rsquo;est dans ce cadre que les &eacute;leveurs peuvent valoriser leurs efforts&nbsp;&raquo;. </em></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-de-l-exploitation~label-bas-carbone-une-remuneration-complementaire-pour-les-exploitants-agricoles" target="_blank" title="">Label bas-carbone : une r&eacute;mun&eacute;ration compl&eacute;mentaire pour les exploitants agricoles ?</a>
</aside>
<p>Pour authentifier la d&eacute;marche et les cr&eacute;dits, l&rsquo;Idele &agrave; obtenu du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique la certification Label bas carbone (LBC) pour sa m&eacute;thode Carbon Agri, qui repose notamment sur l&rsquo;outil de diagnostic CAP&rsquo;2ER. Lorsqu&rsquo;un &eacute;leveur s&rsquo;engage dans la d&eacute;marche, un diagnostic est r&eacute;alis&eacute; au d&eacute;marrage et en sortie de programme, soit cinq ans plus tard, afin de jauger l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan &eacute;missions / s&eacute;questration.</p><h1>Paiement en 2 temps sur 5 ans</h1><p>Dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage bovin, l&rsquo;association France Carbon Agri, qui f&eacute;d&egrave;re l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, le Cniel, Interbev, coop&eacute;ratives, n&eacute;goces, organisations de producteurs, etc., assure l&rsquo;interface entre les porteurs de projets et les candidats &agrave; l&rsquo;achat de cr&eacute;dits carbone. Elle proc&egrave;de par appel &agrave; projet, &agrave; raison de deux par an, en visant &agrave; chaque fois le ralliement de quelques centaines d&rsquo;&eacute;leveurs sous l&rsquo;&eacute;gide d&rsquo;un porteur de projet qui peut &ecirc;tre une Chambre d&rsquo;agriculture, une coop&eacute;rative, un organisme de conseil, une association de producteurs.</p><p>Lanc&eacute; en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e 2020, le premier appel &agrave; projet a attir&eacute; 391 &eacute;leveurs. &laquo;&nbsp;<em>Les diagnostics initiaux sont en cours de r&eacute;alisation</em>, indique Jean-Baptiste Doll&eacute;. <em>20% des 70 000 tonnes de carbone escompt&eacute;es ont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; commercialis&eacute;es aupr&egrave;s de diff&eacute;rents acheteurs tels que la Caisse des d&eacute;p&ocirc;ts et consignations, les tanneries Haas, Kering, GSF, au prix de 30 &euro;/t vers&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur. Selon les sp&eacute;cificit&eacute;s des exploitations, le gain net peut varier entre 5.000 &euro; et 20.000 &euro; sur une p&eacute;riode de 5 ans&nbsp;</em>&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"D&eacute;gager des cr&eacute;dits carbone n&rsquo;est pas une sin&eacute;cure"</span>
</div>
<p>Un premier acompte est vers&eacute; entre la 2&egrave;me et la 3&egrave;me ann&eacute;e et le solde &agrave; l&rsquo;issue de diagnostic final, sur la base des performances enregistr&eacute;es. Qu&rsquo;est-ce qui garantit que le prix et les acheteurs seront au rendez-vous dans les ann&eacute;es &agrave; venir&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Je connais peu d&rsquo;entreprises qui ne soient pas mobilis&eacute;es sur la question de la neutralit&eacute; carbone</em>, r&eacute;pond Jean-Baptiste Doll&eacute;. <em>La demande devrait par cons&eacute;quent rester durablement soutenue. Quant &agrave; l&rsquo;offre, je ne pense pas qu&rsquo;elle devienne subitement pl&eacute;thorique car d&eacute;gager des cr&eacute;dits carbone n&rsquo;est pas une sin&eacute;cure. C&rsquo;est pour cette raison que le prix de 30 &euro;/t est de notre point de vue un prix plancher. Les cr&eacute;dits carbone g&eacute;n&eacute;r&eacute;s&nbsp;par l&rsquo;agriculture ont du reste d&rsquo;autre vertus que la seule d&eacute;carbonation. Ils participent au maintien d&rsquo;une activit&eacute; &eacute;conomique sur le territoire national &agrave; laquelle les acheteurs sont sensibles. Ils sont aussi nantis de co-b&eacute;n&eacute;fices environnementaux relatifs &agrave; la qualit&eacute; de l&rsquo;eau de l&rsquo;air et &agrave; la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage, la m&eacute;thode Carbon Agri est totalement in&eacute;dite et pr&eacute;curseur au sein de l&rsquo;Union europ&eacute;enne. La d&eacute;marche est notamment soutenue et promue par la Direction g&eacute;n&eacute;rale CLIMA (Climat Action) de la Commission europ&eacute;enne. L&rsquo;association France Carbon Agri a &eacute;t&eacute; sollicit&eacute;e pour faire valoir son expertise aupr&egrave;s de six autres pays membres de l&rsquo;UE. La Suisse est &eacute;galement sur les rangs. En France, la fili&egrave;re travaille &agrave; l&rsquo;adaptation de la m&eacute;thode aux petits ruminants ainsi qu&rsquo;aux porcs et volailles.</p>
</aside>
<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-1-4-l-agriculture-adopte-un-profil-bas-carbone">D&eacute;carbonation (1/4) : l&rsquo;agriculture adopte un profil bas... carbone</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2-4-les-grandes-cultures-entre-faim-d-azote-et-soif-de-couverts">D&eacute;carbonation (2/4) : les grandes cultures entre faim d&rsquo;azote et soif de couverts</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-3-4-l-elevage-bovin-demet-les-gaz">D&eacute;carbonation (3/4) : l&rsquo;&eacute;levage bovin d&eacute;met les gaz</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-4-4-l-agroforesterie-sort-du-bois">D&eacute;carbonation (4/4) : l&rsquo;agroforesterie sort du bois</a></p></td></tr></tbody></table>


Après cinq ans de recherche et développement, l’élevage bovin vient d’entrer dans sa phase active de décarbonation. Une première cohorte de 391 éleveurs s’est engagée dans un processus sous Label bas carbone (LBC), visant collectivement à économiser 70 000 tonnes de carbone, valorisées 30 € la tonne. Selon l’Institut de l’élevage, cheville ouvrière du programme, des gains nets compris entre 5 000 € et 20 000 € par exploitation peuvent être escomptés.

Décarbonation (3/4) : l’élevage bovin démet les gaz

<p>Le gouvernement a &eacute;dit&eacute;, le 5 novembre, un guide pratique &agrave; destination des artisans, des commer&ccedil;ants, des restaurateurs et des ind&eacute;pendants pour les accompagner dans la num&eacute;risation de leur activit&eacute; pendant la crise sanitaire et le reconfinement li&eacute;s &agrave; la pand&eacute;mie de Covid-19.</p>

<p>Dans un premier temps, ce document a identifi&eacute; trois &eacute;tapes cl&eacute;s. Il s&rsquo;agit de la visibilit&eacute; en ligne, de l&rsquo;information et du contact avec les clients en faisant conna&icirc;tre l&rsquo;offre de son &eacute;tablissement et, enfin, le d&eacute;veloppement de la vente par le retrait de commande, la livraison &agrave; domicile ou la vente en ligne.</p>

<p>Une bonne dizaine de conseils sont ins&eacute;r&eacute;s dans cette premi&egrave;re fiche&nbsp;: penser &agrave; mettre &agrave; jour les informations de contact avec la client&egrave;le, tenir les clients inform&eacute;s des nouveaut&eacute;s produits... Ce guide a bien &eacute;videmment vocation &agrave; &ecirc;tre enrichi r&eacute;guli&egrave;rement.</p>

<div data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="view_mode:media.embedded" data-entity-type="media" data-entity-uuid="4958cf84-7bf6-4043-a563-94fc0fd0c30a" data-langcode="fr" class="embedded-entity"><div>
  
  
            <div class="field field--name-field-document field--type-file field--label-hidden field__item"><span class="file file--mime-application-pdf file--application-pdf"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/sites/ladepeche/files/2020-11/Guide%20Activit%C3%A9%20Economique%20TPE%20Commer%C3%A7ant.pdf" type="application/pdf; length=875753">Guide Activit&eacute; Economique TPE Commer&ccedil;ant.pdf</a></span>
    <span class="file-size">(855.23 Ko)</span>
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</div>
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<p>A cette occasion, le gouvernement rappelle que &laquo;&nbsp;le chiffre d&rsquo;affaires issu des ventes r&eacute;alis&eacute;es pendant le confinement ne sera pas comptabilis&eacute; dans le calcul des aides au titre du fonds de solidarit&eacute;&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Par ailleurs, et afin d&rsquo;apporter une r&eacute;ponse adapt&eacute;e aux enjeux des entreprises de proximit&eacute;, &laquo;&nbsp;les offres de solutions num&eacute;riques n&eacute;cessaires &agrave; la mise en oeuvre des diff&eacute;rentes actions (int&eacute;grer une place de march&eacute; locale, mettre en place le paiement en ligne, cr&eacute;er son site internet&hellip;) seront r&eacute;f&eacute;renc&eacute;es gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;appel &agrave; projets lanc&eacute; le 3 novembre&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Le gouvernement a &eacute;galement mis en ligne, le 10 novembre, un site baptis&eacute; "clique-mon-commerce.gouv.fr", qui recense plus de 40 offres promotionnelles propos&eacute;es par des plateformes et prestataires reconnus de solutions num&eacute;riques. Le m&ecirc;me jour, le minist&egrave;re de l'Economie et des Finances a annonc&eacute; un plan pour la num&eacute;risation des entreprises : solutions num&eacute;riques gratuites &agrave; toute entreprise souhaitant se num&eacute;riser pendant le confinement, afin de d&eacute;velopper rapidement une activit&eacute; en ligne ; accompagnement des petites entreprises dans la mise en place des solutions de num&eacute;risation ; soutien financier des entreprises et des collectivit&eacute;s dans la mise en place de solutions num&eacute;riques sur l&rsquo;ensemble du territoire ; ch&egrave;que num&eacute;rique de 500 &euro; aux entreprises ferm&eacute;es administrativement pour leur permettre de s&rsquo;&eacute;quiper en solutions de vente &agrave; distance ; aide financi&egrave;re aux collectivit&eacute;s souhaitant d&eacute;velopper des plateformes locales de e-commerce.</p>

<p>Enfin, les r&eacute;seaux consulaires de type CCI et CMA se sont engag&eacute;s &laquo;&nbsp;&agrave; r&eacute;aliser 60 000 appels t&eacute;l&eacute;phoniques aupr&egrave;s des entreprises pour les accompagner dans le choix et la mise en oeuvre de la solution num&eacute;rique la plus appropri&eacute;e&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Il convient aussi de se renseigner aupr&egrave;s des collectivit&eacute;s locales, des r&eacute;seaux d&rsquo;accompagnements, des f&eacute;d&eacute;rations professionnelles &hellip; qui peuvent &eacute;galement aider les entreprises dans la poursuite de leur activit&eacute;.</p>

<div class="encadre">Quelques liens utiles&nbsp;:</div>

<div class="encadre">Fonds de solidarit&eacute; TPE, ind&eacute;pendants, microentreprises&nbsp;:</div>

<div class="encadre"><a href="https://www.economie.gouv.fr/covid19-soutien-entreprises/fonds-de-solidarite-pour-les-tpe-independants-et-micro" target="_blank">https://www.economie.gouv.fr/covid19-soutien-entreprises/fonds-de-solidarite-pour-les-tpe-independants-et-micro</a></div>

<div class="encadre">Offre pr&eacute;f&eacute;rentielle pour le e-commerce&nbsp;:</div>

<div class="encadre"><a href="https://www.economie.gouv.fr/coronavirus-e-commerce-offres-preferentielles-commercants" target="_blank">https://www.economie.gouv.fr/coronavirus-e-commerce-offres-preferentielles-commercants</a></div>

<div class="encadre">TPE/PME et transformation num&eacute;rique&nbsp;:</div>

<div class="encadre"><a href="https://www.francenum.gouv.fr/" target="_blank">https://www.francenum.gouv.fr/</a></div>

<p>&nbsp;</p>



Trois étapes à ne pas manquer pour poursuivre son activité par temps de Covid-19.

Publication d’un guide pour artisans, commerçants, restaurateurs et indépendants pour faciliter la numérisation des activités

<p class="Default">Lors du premier confinement, <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/laffaire-des-sachets-de-farine" title="[Covid-19] Pourquoi la farine a manqu&eacute; dans les rayons">il &eacute;tait devenu difficile de trouver de la farine dans les supermarch&eacute;s</a>. Il fallait remonter &agrave; la derni&egrave;re guerre du Golfe pour retrouver ce type de rupture de stock temporaire dans les grandes surfaces. <strong>Cela avait m&ecirc;me dop&eacute; les ventes de farine &agrave; la ferme, &agrave; la grande satisfaction des producteurs</strong>.</p>

<div class="sequence">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/covid-19-la-demande-pour-notre-farine-la-ferme-ete-multipliee-par-dix">&laquo;&nbsp;La demande pour notre farine &agrave; la ferme a &eacute;t&eacute; multipli&eacute;e par dix !&nbsp;&raquo;</a></div>

<p class="Default">&nbsp;En sera-t-il de m&ecirc;me tout au long de ce nouveau confinement&nbsp;? Les achats ont de nouveau bondi avant m&ecirc;me l&rsquo;annonce officielle du confinement. <strong>Les ventes de farine ont cru de 157 % le 27 octobre, et de 456 % le lendemain</strong>, selon Nielsen. M&ecirc;me constat pour les p&acirc;tes (+69 % le 27 octobre, et +262 % le 28 octobre).</p>

<div data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="view_mode:media.embedded" data-entity-type="media" data-entity-uuid="c80a6c79-7030-42ee-8985-0eb07f181525" data-langcode="fr" class="embedded-entity"><div>
  
  
            <div class="field field--name-embed-code field--type-string-long field--label-hidden field__item"><blockquote class="twitter-tweet element-hidden" lang="en" data-conversation="none" xml:lang="en" xml:lang="en">
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</blockquote>
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<h3 class="Default">Un contexte &laquo;&nbsp;sensiblement diff&eacute;rent&nbsp;&raquo; pour ce nouveau confinement</h3>

<p class="Default">Pour autant, le sc&eacute;nario de rayons restant d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;ment vides est moins probable cette fois. &laquo;&nbsp;<em>Le contexte actuel est sensiblement diff&eacute;rent de celui rencontr&eacute; le printemps dernier&nbsp;</em>&raquo;, souligne l&rsquo;Association nationale de la meunerie fran&ccedil;aise (ANMF) dans un communiqu&eacute;.</p>

<p class="Default">L&rsquo;association explique que &laquo;&nbsp;<em>les fronti&egrave;res intra-europ&eacute;ennes restent ouvertes et la circulation du fret de marchandises est maintenue,&nbsp;ce qui permet notamment l&rsquo;approvisionnement de la grande distribution en farine en conditionnement de 1 kg</em>&nbsp;&raquo;. Pour l&rsquo;ANMF, la farine en paquet de 1 kg restera donc &laquo;&nbsp;<em>accessible et disponible pour tous si chacun reste raisonnable dans ses achats</em>&nbsp;&raquo;.</p>

<h3 class="Default">Ass&egrave;chement des flux de farine en provenance d&rsquo;Allemagne</h3>

<p class="Default">Au printemps, plusieurs facteurs s&rsquo;&eacute;taient en effet conjugu&eacute;s pour provoquer des p&eacute;nuries temporaires. <strong>Environ la moiti&eacute; des sachets de farine de 1 kg vendus dans les grandes surfaces fran&ccedil;aises provient de l&rsquo;&eacute;tranger, et principalement d&rsquo;Allemagne</strong>. Le grippage des transports transfrontaliers et la forte demande qui s&rsquo;est exprim&eacute;e sur le march&eacute; allemand ont r&eacute;duit les volumes de farine allemande orient&eacute;s vers la France.</p>

<p class="Default">Par ailleurs, la demande hexagonale pour ce type de sachets avait brutalement explos&eacute;, sous l&rsquo;effet d&rsquo;achats de pr&eacute;caution et d&rsquo;une hausse de la consommation domestique provoqu&eacute;e par le retour des Fran&ccedil;ais.es aux fourneaux.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/le-coronavirus-replace-lagriculture-en-premiere-ligne" hreflang="fr">le coronavirus replace l&rsquo;agriculture en premi&egrave;re ligne</a></div>

<h3 class="Default">Vers une reconqu&ecirc;te du march&eacute; des sacs de farine de 1 kg par la meunerie fran&ccedil;aise&nbsp;?</h3>

<p class="Default"><strong>La meunerie hexagonale s&rsquo;&eacute;tait alors adapt&eacute;e, mettant en place de nouvelles lignes d&rsquo;ensachage</strong> pour du petit conditionnement, afin d&rsquo;alimenter cette nouvelle demande. Cela n&rsquo;a pas emp&ecirc;ch&eacute; des ruptures de stock, engendr&eacute;es par un manque d&rsquo;emballages, et par des difficult&eacute;s logistiques.</p>

<p class="Default">Ces &eacute;pisodes pourraient-ils favoriser la relocalisation de la production des sacs d&rsquo;1 kg en France&nbsp;? La meunerie l&rsquo;esp&egrave;re. &laquo;<em>&nbsp;Dans le cadre du plan de relance, certains meuniers travaillent &eacute;galement sur des projets de nouvelles lignes d&rsquo;ensachage en paquets de 1kg sur le territoire</em>&nbsp;&raquo;, affirme l&rsquo;ANMF.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/la-meunerie-francaise-rassure-les-consommateurs-pour-le-reconfinement" target="_blank">alors que les consommateurs se ruent sur la farine, la Meunerie fran&ccedil;aise veut les rassurer</a></div>



Les ruptures de stock durables constatées en grandes surfaces lors du premier confinement ne devraient pas se reproduire, compte tenu d'un contexte différent, selon la meunerie française.

Reconfinement : pas de risque de ruptures de stock de farine en magasin, selon les meuniers français

<div>
<p><em>&laquo;&nbsp;L&agrave; o&ugrave; nous nous tenons, il y aura les m&eacute;thaniseurs. Sur la butte, l&agrave;-haut, ce sera les silos.&nbsp;&raquo; </em>Pour l&rsquo;heure, le terrain qui fut autrefois une carri&egrave;re est encore couvert d&rsquo;herbes et de broussailles. Mais lorsque Micha&euml;l Bonnevie, Thierry Gaillard et Emmanuel Vigier d&eacute;crivent avec enthousiasme <strong>l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation qui devrait sortir de terre d&rsquo;ici 2022</strong>, on jurerait voir les b&acirc;timents.</p>

<p>Ce projet, cela fait trois ans que huit agriculteurs du canton de Sancoins le portent &agrave; bout de bras. Ici, &agrave; l&rsquo;extr&ecirc;me sud-est du Cher, <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/un-appel-laide-en-zones-intermediaires">on subit de plein fouet les difficult&eacute;s des fameuses &laquo;&nbsp;zones interm&eacute;diaires&nbsp;&raquo;</a>. Pour le groupe d&rsquo;exploitants (quatre &eacute;leveurs, quatre c&eacute;r&eacute;aliers) r&eacute;unis au sein de la SAS APG, <strong>la m&eacute;thanisation est une solution pour sortir de l&rsquo;orni&egrave;re</strong>.</p>

<h3>&laquo;&nbsp;Nous &eacute;tions au bout du syst&egrave;me&nbsp;colza/bl&eacute;/orge&nbsp;&raquo;</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le premier objectif de ce projet de m&eacute;thanisation est de p&eacute;renniser nos entreprises, sur le plan &eacute;conomique mais aussi agronomique, tout en cr&eacute;ant de la valeur ajout&eacute;e sur notre territoire, </em>explique Micha&euml;l Bonnevie, install&eacute; sur 650 hectares en grandes cultures. <em>Avec la rotation colza/bl&eacute;/orge, on arrive au bout du syst&egrave;me, ce n&rsquo;est plus tenable.&nbsp;&raquo; </em>Gramin&eacute;es r&eacute;sistantes, <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/colza-linquietante-chute-des-surfaces-se-poursuit-en-2020" title="Colza : l&amp;#039;inqui&eacute;tante chute des surfaces se poursuit en 2020">insectes hors de contr&ocirc;le sur colza</a>, tournesol non rentable et ma&iuml;s hors-jeu faute d&rsquo;irrigation&hellip; les impasses se multiplient.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/une-renovation-de-toiture-avec-du-photovoltaique-pour-un-risque-zero" title="&laquo;&nbsp;Une r&eacute;novation de toiture avec du photovolta&iuml;que pour un risque z&eacute;ro&nbsp;&raquo;">&laquo;&nbsp;Une r&eacute;novation de toiture avec du photovolta&iuml;que pour un risque z&eacute;ro. &raquo;</a></div>

<p>L&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation doit apporter <strong>un compl&eacute;ment de revenu aux agriculteurs</strong>, mais elle ouvre aussi des <strong>perspectives agronomiques avec l&rsquo;introduction de nouvelles cultures</strong> dans la rotation. Pour produire les 280&nbsp;m<sup>3</sup> de gaz qui seront inject&eacute;s dans le r&eacute;seau, la b&ecirc;te avalera chaque ann&eacute;e 30&thinsp;000 tonnes de d&eacute;chets agricoles dont un tiers de fumier et deux tiers de cultures interm&eacute;diaires &agrave; vocation &eacute;nerg&eacute;tique (Cive). Ces derni&egrave;res, surtout du seigle, fauch&eacute;es au plus tard au stade laiteux-p&acirc;teux, offrent un bon moyen de lutte contre les adventices.</p>

<h3>R&eacute;introduire de l&rsquo;&eacute;levage&hellip; sans les animaux&thinsp;!</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le m&eacute;thaniseur sera l&rsquo;&eacute;quivalent d&rsquo;une grosse vache, </em>s&rsquo;amuse Thierry Gailllard, qui pilote 310 hectares de c&eacute;r&eacute;ales et un atelier de volailles. <em>Cela va permettre un bon nettoyage des parcelles tout en apportant de la fumure sous la forme de digestat.&nbsp;Pour les c&eacute;r&eacute;aliers, c&rsquo;est une fa&ccedil;on de s&rsquo;offrir de l&rsquo;&eacute;levage sans avoir les animaux&thinsp;!&nbsp;&raquo;</em> Pour Micha&euml;l, <em>&laquo;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/optimiser-le-cout-de-production-des-cive">&nbsp;les Cive pourraient aussi &ecirc;tre une porte d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;agriculture de conservation</a>. Nous n&rsquo;en sommes qu&rsquo;au d&eacute;but de l&rsquo;aventure pour le groupe&nbsp;&raquo;.</em></p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/la-silphie-une-culture-fourragere-offrant-de-nombreux-atouts-pour-la-methanisation" hreflang="fr">la silphie, une culture fourrag&egrave;re offrant de nombreux atouts pour la m&eacute;thanisation</a></div>

<p>Le groupe. Le mot revient sans cesse dans la bouche des trois associ&eacute;s. <em>&laquo;&nbsp;<strong>La dimension collective est essentielle</strong>, </em>affirme Emmanuel Vigier, producteur sur 210 hectares de c&eacute;r&eacute;ales et de pommes de terre en vente directe. <em>Cela permet de se r&eacute;partir la masse de travail, qui est tr&egrave;s importante, pour que personne n&rsquo;ait &agrave; d&eacute;laisser sa ferme. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t est aussi de valoriser les sp&eacute;cificit&eacute;s de chacun. C&rsquo;est un projet tellement vaste, avec des dimensions techniques, administratives, juridiques, financi&egrave;res&hellip; On ne peut pas le mener &agrave; bien seul, sauf &agrave; tout d&eacute;l&eacute;guer &agrave; des entreprises. Nous, nous voulons rester aux manettes.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Avant tout r&eacute;mun&eacute;rer l&rsquo;apport de mati&egrave;res premi&egrave;res</h3>

<p>Le terrain est achet&eacute; et coche toutes les cases&thinsp;: pr&egrave;s d&rsquo;un point de raccordement au r&eacute;seau de gaz et d&rsquo;une bonne route, &agrave; environ 700 m&egrave;tres des habitations,<em> &laquo;&nbsp;et sur une ancienne carri&egrave;re pour ne pas contribuer &agrave; l&rsquo;artificialisation des sols agricoles&nbsp;&raquo;. </em>Le dossier administratif est quasiment ficel&eacute;, le contrat sign&eacute; avec GRDF, et les choix techniques arr&ecirc;t&eacute;s. <strong>Reste &agrave; boucler le financement des 8&nbsp;millions d&rsquo;euros n&eacute;cessaires pour lancer le chantier</strong>. La t&acirc;che est ardue car les banques sont frileuses, mais les agriculteurs ont confiance dans leur projet.</p>

<p>Si tout se passe comme pr&eacute;vu, ils se r&eacute;mun&eacute;reront principalement via la vente de mati&egrave;res premi&egrave;res &agrave; la SAS, avec en plus la redistribution de dividendes aux huit associ&eacute;s. <em>&laquo;&nbsp;Le fil rouge, c&rsquo;est de trouver un bon &eacute;quilibre, </em>souligne Thierry Gaillard. <em>Le but n&rsquo;est pas que le m&eacute;thaniseur devienne une usine &agrave; cash. Nous visons une r&eacute;mun&eacute;ration du capital raisonnable d&rsquo;environ 4&nbsp;%. <strong>L&rsquo;argent doit avant tout revenir aux exploitations qui fournissent la mati&egrave;re premi&egrave;re</strong>.&nbsp;&raquo;</em> Un acompte sera vers&eacute; en d&eacute;but de saison, suivi &eacute;ventuellement par un compl&eacute;ment de prix en fonction des r&eacute;sultats. Emmanuel sourit avant de l&acirc;cher&thinsp;: <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est un peu comme une coop. Sauf que l&agrave; nous restons r&eacute;ellement les patrons&nbsp;&raquo;.</em></p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>Le projet en chiffres</h2>

<p><strong>8</strong> exploitations</p>

<p><strong>1&thinsp;600 hectares </strong>de SAU</p>

<p><strong>280&nbsp;m3</strong> d&rsquo;injection de biom&eacute;thane</p>

<p><strong>30&thinsp;000</strong> <strong>tonnes </strong>de d&eacute;chets agricoles valoris&eacute;es par an</p>

<p><strong>25&nbsp;&euro;/t</strong>&nbsp;de r&eacute;mun&eacute;ration des Cive&nbsp;pour un rendement de 35-40&nbsp;t/ha</p>

<p><strong>4&nbsp;% </strong>de rentabilit&eacute; financi&egrave;re (pr&eacute;vision)</p>
</div>

<figure role="group"><div alt="Pour d&eacute;samorcer les craintes, les agriculteurs de la SAS APG ont tenu un stand sur le march&eacute; deux &eacute;t&eacute;s durant pour expliquer leur projet aux habitants. &copy; SAS APG" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="0e709563-03bf-47e4-9522-0a958b9176db" title="Communication sur la m&eacute;thanisation de la SAS APG" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/_RGC350_DOSS_METHANISATION_PROJET_SP.jpg" alt="Pour d&eacute;samorcer les craintes, les agriculteurs de la SAS APG ont tenu un stand sur le march&eacute; deux &eacute;t&eacute;s durant pour expliquer leur projet aux habitants. &copy; SAS APG" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Pour d&eacute;samorcer les craintes, les agriculteurs de la SAS APG ont tenu un stand sur le march&eacute; deux &eacute;t&eacute;s durant pour expliquer leur projet aux habitants.</figcaption></figure><div class="souspapier">
<h2>M&eacute;thanisation &agrave; la ferme/communication&thinsp;: &laquo;&nbsp;Arr&ecirc;ter tout de suite les rumeurs et les sp&eacute;culations&nbsp;&raquo;</h2>

<p><em>&laquo;&nbsp;<strong>Pour vivre heureux, vivons cach&eacute;s, ce n&rsquo;est pas pour nous&thinsp;! </strong>Nous avons tout de suite pris conscience qu&rsquo;il fallait que notre projet de m&eacute;thanisation soit accept&eacute;.&nbsp;&raquo;</em> Pour Emmanuel Vigier et ses sept coll&egrave;gues partenaires, tous du canton, pas question d&rsquo;avoir &agrave; traverser la commune la t&ecirc;te baiss&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;Notre implication locale a favoris&eacute; l&rsquo;&eacute;coute des gens, </em>estime l&rsquo;agriculteur, <em>mais&nbsp;il fallait arr&ecirc;ter tout de suite les rumeurs et les sp&eacute;culations.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Un stand sur le march&eacute; pour expliquer la m&eacute;thanisation</h3>

<p>D&egrave;s l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2019, alors que le projet est encore &agrave; l&rsquo;&eacute;tat embryonnaire, les agriculteurs se relaient sur le march&eacute; de Sancoins, tr&egrave;s fr&eacute;quent&eacute;, pour expliquer les principes g&eacute;n&eacute;raux de la m&eacute;thanisation. Rebelote en 2020 mais en mettant l&rsquo;accent sur leur projet. <strong>Une maquette du futur site fait office de support p&eacute;dagogique</strong>. Elle a &eacute;t&eacute; fabriqu&eacute;e par les enfants de l&rsquo;&eacute;cole qui ont travaill&eacute; sur les &eacute;nergies renouvelables. <em>&laquo;&nbsp;Pendant les deux mois d&rsquo;&eacute;t&eacute;, nous avons vu tout le canton passer sur notre stand, </em>explique Micha&euml;l Bonnevie. <em>Nous avons pr&eacute;sent&eacute; notre projet, les gens ont su qui &eacute;tait derri&egrave;re.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Plut&ocirc;t que de multiplier les r&eacute;unions publiques, Arnaud Bodolec, pr&eacute;sident de la SAS APG fond&eacute;e par les huit exploitants, a<strong> rencontr&eacute; individuellement tous les riverains dans un rayon d&rsquo;un kilom&egrave;tre</strong> autour du site. Une approche salu&eacute;e par <a href="https://centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr/produire-innover/energies/methanisation/" target="_blank">Pierre-Guillaume Cuissinat, en charge des &eacute;nergies renouvelables &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture du Cher</a>&thinsp;: <em>&laquo;&nbsp;il vaut mieux &eacute;viter les grandes r&eacute;unions publiques qui risquent de tourner &agrave; la foire d&rsquo;empoigne sans instaurer de r&eacute;el &eacute;change&nbsp;&raquo;.</em></p>

<h3>Une r&eacute;union pour tous les agriculteurs du canton</h3>

<p>Comme partout ailleurs, il a fallu <strong>d&eacute;samorcer les craintes concernant les risques de trafic routier, d&rsquo;explosion, mais surtout de nuisances li&eacute;es aux odeurs</strong>. Sur ce dernier point, le &laquo;&nbsp;groupe des huit&nbsp;&raquo; a des garanties&thinsp;: tout sera couvert et ferm&eacute;, y compris les silos de mati&egrave;res premi&egrave;res et de stockage du digestat. Ce surco&ucirc;t pour les b&acirc;timents sera financ&eacute; par des panneaux photovolta&iuml;ques install&eacute;s dessus.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/diversificationenergie-renouvelable-des-panneaux-photovoltaiques-pour-electriser-la-marge-des" title="Diversification/&eacute;nergie renouvelable&thinsp;: des panneaux photovolta&iuml;ques pour &eacute;lectriser la marge des cultures">des panneaux photovolta&iuml;ques pour &eacute;lectriser la marge des cultures</a></div>

<p>Les riverains n&rsquo;&eacute;taient pas les seuls qu&rsquo;il a fallu convaincre. <em>&laquo;&nbsp;Des coll&egrave;gues se posaient des questions sur notre projet, certains craignaient qu&rsquo;on utilise de la paille, d&rsquo;autres pensaient que nous mettrions des intrants sur les Cive, </em>raconte Micha&euml;l Bonnevie. <em>Nous avons donc invit&eacute; tous les agriculteurs du canton pour expliquer notre d&eacute;marche, que le m&eacute;thaniseur n&rsquo;&eacute;tait pas contre eux, qu&rsquo;ils pourraient m&ecirc;me potentiellement b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;ensilage en exc&eacute;dent.&nbsp;&raquo;</em> Pour l&rsquo;heure, aucune opposition ne s&rsquo;est cristallis&eacute;e autour du m&eacute;thaniseur</p>
</div>



Huit agriculteurs du Cher se sont lancés dans un projet de méthanisation afin de sécuriser l’avenir de leurs fermes à la rentabilité fragilisée, tout en accédant à de nouvelles solutions agronomiques.

Énergies renouvelables : un projet de méthanisation pour pérenniser des fermes en zone intermédiaire

<p class="Default">Malgr&eacute; le reconfinement mis en place le 30 octobre, le <a href="https://www.nutritionanimale.org/" target="_blank">Snia</a>, le syndicat national des industries de la nutrition animale, assure que <em>&laquo;les &eacute;levages seront livr&eacute;s correctement&raquo;. <strong>&laquo;Les enseignements de la p&eacute;riode pr&eacute;c&eacute;dente et les mesures prises par les entreprises pour assurer la continuit&eacute; de l&rsquo;activit&eacute; permettent aujourd&rsquo;hui d&rsquo;appr&eacute;hender les prochaines semaines avec confiance&raquo;</strong></em>, rassure le pr&eacute;sident du Snia Francois Cholat.<em> &laquo;Les usines fonctionnent et sont actuellement approvisionn&eacute;es correctement en mati&egrave;res premi&egrave;res&raquo;</em>, affirme le syndicat dans un communiqu&eacute;.</p>

<p class="Default">Lors du premier confinement au printemps, les fabricants avaient fait face &agrave; une hausse soudaine de la demande des &eacute;levages. A l'&eacute;poque, le transport &eacute;tait le <em>&laquo;point crucial&raquo;</em>, expliquait Fran&ccedil;ois Cholat, entre le manque de chauffeurs et les retours &agrave; vide des camions qui ont provoqu&eacute; des surco&ucirc;ts. Pour ce deuxi&egrave;me confinement, <em>&laquo;les premiers contacts pris avec les fournisseurs du secteur comme avec les transporteurs confirment que la chaine d&rsquo;approvisionnement continue de fonctionner correctement&raquo;</em>, insiste le Snia.</p>

<p class="Default">&nbsp;</p>



Malgré le nouveau confinement pour lutter contre l’épidémie du Covid-19, le syndicat national des industries de la nutrition animale confirme que la chaîne d’approvisionnement en aliments pour les animaux d’élevage travaille.

Covid : Les élevages seront livrés correctement en aliments, assure le Snia

<p>Jean-Philippe Guines, install&eacute; avec son fr&egrave;re sur 130 ha et 110 vaches laiti&egrave;res &agrave; Saint-Marc-sur-Couesnon (Ille-et-Vilaine), a termin&eacute; sa conversion bio le 1er f&eacute;vrier 2020. Pour la deuxi&egrave;me ann&eacute;e, ses g&eacute;nisses de renouvellement ont &eacute;t&eacute; &eacute;lev&eacute;es par des vaches nourrices. <em>&laquo;&nbsp;En passant en bio, nous voulions continuer les v&ecirc;lages &agrave; deux ans sans acheter d'aliment</em>, explique l'&eacute;leveur. <em>Il fallait distribuer beaucoup de lait&nbsp;: 8 litres par veau par jour au moins les trois premiers mois. Donc autant mettre les veaux sous les vaches et les faire p&acirc;turer dans des parcelles non accessibles aux vaches traites&nbsp;&raquo;. </em></p><h2>V&ecirc;lages group&eacute;s obligatoires</h2><p>Ce choix, possible chez Jean-Philippe Guines, ne l'est pas partout.<em> &laquo;&nbsp;Le premier pr&eacute;requis, c'est d'avoir des v&ecirc;lages group&eacute;s, pour avoir des lots homog&egrave;nes, et constituer un troupeau de plusieurs vaches&nbsp;&raquo;</em>, r&eacute;sume St&eacute;phane Boulent, conseiller en agriculture biologique &agrave; la Chambre d'agriculture de Bretagne. L'id&eacute;al, ce sont des v&ecirc;lages sur un mois &agrave; un mois et demi. Le risque &eacute;tant sinon que les veaux plus &acirc;g&eacute;s volent le lait aux plus petits.<em> &laquo;&nbsp;C'est possible au printemps et &agrave; l'automne,</em> explique le conseiller, <em>mais souvent la technique est utilis&eacute;e pour des v&ecirc;lages de printemps, la gestion &eacute;tant plus facile car les vaches sont au pr&eacute;&nbsp;&raquo;. </em></p><div class="citation">
    <span>"En deux saisons, nous n&#039;avons eu aucun veau &agrave; soigner"</span>
</div>
<p>Pour St&eacute;phane Boulent, l'int&eacute;r&ecirc;t principal pour les &eacute;leveurs est le gain de temps. <em>&laquo;&nbsp;La mise en place des troupeaux peut prendre du temps mais ensuite il n'y a plus qu'&agrave; g&eacute;rer les paddocks&nbsp;&raquo;. </em>Avec deux ans de recul, Jean-Philippe Guines est tr&egrave;s satisfait de son choix. <em>&laquo;&nbsp;Outre l'&eacute;conomie de temps, on voit un int&eacute;r&ecirc;t sanitaire&nbsp;: en deux saisons, nous n'avons eu aucun veau &agrave; soigner. Il n'y a pas de probl&egrave;me de diarrh&eacute;es, car les veaux se r&eacute;gulent tout seuls quand ils ont trop bu&nbsp;&raquo;</em>.&nbsp; Sa seule appr&eacute;hension, c'&eacute;tait d'avoir des g&eacute;nisses plus sauvages. L'exp&eacute;rience l'a rassur&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;Les premiers mois, il faut &ecirc;tre l&agrave; tous les jours. Les nourrices sont habitu&eacute;es avec la traite, elles viennent nous voir. Les g&eacute;nisses seront aussi proches de l'homme, voir plus&nbsp;&raquo;.</em></p><h2>Bien g&eacute;rer la p&eacute;riode d'adoption</h2><p>En pratique, <em>&laquo;&nbsp;les veaux restent souvent 24 &agrave; 48 heures avec leur m&egrave;re pour avoir le colostrum,</em> d&eacute;veloppe St&eacute;phane Boulent. <em>Ensuite, ils passent en case individuelle, puis en cas collective. Apr&egrave;s, en g&eacute;n&eacute;ral, une nourrice est propos&eacute;e &agrave; trois veaux&nbsp;&raquo;.</em> Pendant cette p&eacute;riode d'adoption, il faut voir si la m&egrave;re accepte les veaux, et s'ils t&egrave;tent. Chez Jean-Philippe Guines, ils sont ensembles dans un box pendant une semaine, <em>&laquo;&nbsp;pour &ecirc;tre s&ucirc;r que cela se passe bien&nbsp;&raquo;</em>. Ensuite, la nourrice et les veaux basculent avec celles dont l'adoption est d&eacute;j&agrave; faite, dans un paddock avec acc&egrave;s au b&acirc;timent. Ses v&ecirc;lages d&eacute;butent mi-f&eacute;vrier, et au 1er avril, le troupeau est emmen&eacute; dans une parcelle &agrave; 1,5 km. Les nourrices ne sont pas compl&eacute;ment&eacute;es. <em>&laquo;&nbsp;Mais si besoin, il ne faut pas h&eacute;siter&nbsp;&raquo;</em>, ajoute St&eacute;phane Boulent.</p><p>Jean-Philippe Guines choisit ses nourrices parmi des vaches calmes, destin&eacute;es &agrave; la r&eacute;forme car trop vieilles, ou avec des cellules. <em>&laquo;&nbsp;C'est tout &agrave; fait possible de les faire ensuite repartir &agrave; la reproduction pour un autre cycle en nourrice&nbsp;&raquo;,</em> ajoute St&eacute;phane Boulent. Il pr&eacute;conise pour l'adoption de ne pas faire la derni&egrave;re traite avant pr&eacute;sentation au veau, qui lui-m&ecirc;me aura saut&eacute; son dernier repas. <em>&laquo;&nbsp;Apr&egrave;s, il arrive qu'il faille changer de vache au bout de deux jours. Il ne faut pas s'obstiner&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise le conseiller. </p><h2>Sevrage progressif</h2><p>C&ocirc;t&eacute; parasitisme pour les veaux, <em>&laquo;&nbsp;il n'y en a pas plus de probl&egrave;me sous nourrice&nbsp;&raquo;</em>, indique St&eacute;phane Boulent. Et les taux de croissance sont pour lui au moins &eacute;quivalent aux veaux soign&eacute;s au seau. Heureusement, car la technique n&eacute;cessite des v&ecirc;lages &agrave; 24 mois, donc une mise &agrave; la reproduction &agrave; 15 mois. <em>&laquo;&nbsp;Il faut une croissance soutenue pendant les six premiers mois&nbsp;&raquo;</em>, rappelle le conseiller. </p><p>Le sevrage se fait g&eacute;n&eacute;ralement au bout de 6 &agrave; 10 mois, de fa&ccedil;on progressive. <em>&laquo;&nbsp;Souvent les m&egrave;res sont retir&eacute;es petit &agrave; petit du troupeau, ou rentr&eacute;es en b&acirc;timent, et les vaches et veaux sont s&eacute;par&eacute;s la journ&eacute;e, mais se voient&nbsp;&raquo;</em>, illustre St&eacute;phane Boulent. Chez Jean-Philippe Guines, le sevrage a commenc&eacute; fin septembre, et durera deux mois. Tous les 15 jours, il enl&egrave;ve deux &agrave; trois vaches.<em> &laquo;&nbsp;Et quand j'enl&egrave;ve les derni&egrave;res, les veaux meuglent peu&nbsp;&raquo;</em>, rapporte l'&eacute;leveur. </p>


Gain de temps pour l'éleveur, bonne croissance des animaux, valorisation de prairies excentrées... Élever ses génisses de renouvellement sous nourrices présente de nombreux avantages. Le point sur la technique, témoignage à l'appui.

Des génisses laitières élevées sous nourrices

<p class="field_LQ1068C">Install&eacute; &agrave;&nbsp;Damas-et-Bettegney, Jean-Luc Bernard est un pionnier dans la culture de la silphie en France. Il en a sem&eacute; 39 hectares en 2019 et 75 hectares en 2020. Les cinquante derniers hectares labourables sont actuellement implant&eacute;s avec un m&eacute;lange de RGH et de tr&egrave;fle pour assurer une r&eacute;colte de fourrage l&rsquo;ann&eacute;e prochaine. De la silphie sera certainement implant&eacute;e en pure fin mai-d&eacute;but juin.&nbsp;Pourquoi un tel engouement&nbsp;?&nbsp;<strong>La porte d&rsquo;entr&eacute;e de la silphie dans son exploitation, c&rsquo;est la m&eacute;thanisation.</strong>&nbsp;Jean-Luc d&eacute;tient 50 % des parts d&rsquo;un m&eacute;thaniseur de 500 m&eacute;gawatts.</p>

<h4 class="field_LQ1068C">Une p&eacute;r&eacute;nnit&eacute; sup&eacute;rieure &agrave; 15 ans</h4>

<p class="field_LQ1068C">La silphie sera &eacute;galement au menu des 120 g&eacute;nisses qui seront vendues chaque ann&eacute;e (&eacute;levage pour le compte de voisins ou l'export).&nbsp;<strong>&laquo;&nbsp;Je pense int&eacute;grer 35 % d&rsquo;ensilage de silphie dans la ration des g&eacute;nisses en compl&eacute;ment du foin et de c&eacute;r&eacute;ales.</strong><em>&nbsp;A priori cela ne devrait pas poser de probl&egrave;me. Il para&icirc;t que &ccedil;a marche en Allemagne&nbsp;&raquo;</em>, avance avec prudence Jean-Luc Bernard.</p>

<p class="field_LQ1068C">Ce dernier a &eacute;t&eacute; oblig&eacute; d&rsquo;arr&ecirc;ter la production laiti&egrave;re en juillet dernier suite &agrave; un accident.<em>&nbsp;&laquo;&nbsp;Comme je ne peux plus monter dans un tracteur, je vais arr&ecirc;ter les c&eacute;r&eacute;ales au profit de la silphie qui est une plante p&eacute;renne. L&rsquo;&eacute;levage de g&eacute;nisses et la partie de la silphie que je vais passer au s&eacute;choir me permettront d&rsquo;apporter au moins 60 % d&rsquo;effluents d&rsquo;&eacute;levage dans le m&eacute;thaniseur. &raquo;</em></p>

<h4 class="field_LQ1918C">Un co&ucirc;t de semence de 205&nbsp;200 euros</h4>

<p class="field_LQ1068C">Sur les 114 hectares implant&eacute;s, 105 hectares ont &eacute;t&eacute; sem&eacute;s sous couvert de ma&iuml;s et 9 en pur.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;La premi&egrave;re ann&eacute;e, &ccedil;a fait un peu peur&nbsp;parce qu&rsquo;on ne voit pas grand-chose dans les champs apr&egrave;s l&rsquo;ensilage du ma&iuml;s, d&rsquo;autant que la silphie a subi la concurrence du ma&iuml;s pour l&rsquo;eau.<strong>&nbsp;</strong>En troisi&egrave;me ann&eacute;e d&rsquo;implantation, j&rsquo;esp&egrave;re arriver &agrave; un rendement de 12 &agrave; 15 tonnes de mati&egrave;re s&egrave;che par hectare en une coupe pour la m&eacute;thanisation.&nbsp;</em><strong>Pour l&rsquo;alimentation des g&eacute;nisses, comme nous faisons deux coupes, on doit perdre un peu de rendement.</strong>&nbsp;&raquo;</p>

<p class="field_LQ1068C">Quoi qu&rsquo;il en soit, Jean-Luc Bernard a constat&eacute; avec satisfaction que la silphie a bien red&eacute;marr&eacute; malgr&eacute; la succession de p&eacute;riodes de s&eacute;cheresse et de gel.&nbsp;Par ailleurs, il relativise le co&ucirc;t des semences.&nbsp;<strong>&Agrave; 1&nbsp;800 euros par hectare, cela repr&eacute;sente pourtant une facture de 205 200 euros.&nbsp;</strong><em>&laquo;&nbsp;Si je n&rsquo;avais pas investi dans cette plante, il aurait fallu que je r&eacute;investisse 150&nbsp;000 euros dans du mat&eacute;riel, auxquels se seraient ajout&eacute;s les frais de m&eacute;canisation.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p class="field_LQ1068C">Pour en savoir plus sur la silphie : <a href="https://www.reussir.fr/lait/rechauffement-climatique-la-silphie-une-plante-davenir-pour-faire-des-stocks" target="_blank">"Une plante d'avenir pour faire des stocks?"</a></p>



Dans les Vosges, Jean-Luc Bernard a semé 114 hectares de silphie pour « nourrir » un digesteur de méthaniseur et 120 génisses qui seront vendues chaque année.

« J’envisage de mettre 35 % de silphie dans la ration des génisses »

<p>Apr&egrave;s dix ans de recherche en partenariat avec l&rsquo;Inrae et ITK, trois brevets, une m&eacute;daille d&rsquo;or au Sitevi (2019), trois dispositifs exp&eacute;rimentaux sur le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en et un d&eacute;monstrateur &agrave; grande &eacute;chelle (4,5 ha) inaugur&eacute; en 2018 dans un domaine viticole Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, Sun&rsquo;Agri abord la phase industrielle de son d&eacute;veloppement.</p><p>Elle se formalise par le lancement de l&rsquo;initiative "Cultivons demain&nbsp;!", en collaboration avec Rgreen Invest, une soci&eacute;t&eacute; de gestion sp&eacute;cialis&eacute;e dans les infrastructures &eacute;nerg&eacute;tiques vertes. Sa plateforme de financement R&acirc;cines est d&eacute;di&eacute;e aux projets agrivolta&iuml;ques port&eacute;s par Sun&rsquo;Agri. Rgreen Invest l&rsquo;a dot&eacute;e de 50 millions d&rsquo;euros de fond propres, via son fonds Infragreen IV, d&eacute;tenteur du label Greenfin d&eacute;livr&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique. Ce label vise &agrave; mobiliser une partie de l&rsquo;&eacute;pargne au b&eacute;n&eacute;fice de la transition &eacute;nerg&eacute;tique et &eacute;cologique.</p><h1>1 milliard&nbsp;d&rsquo;euros</h1><p>La Banque europ&eacute;enne d&rsquo;investissement (BEI) et BPI France ont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; apport&eacute; leur soutien financier &agrave; la plateforme R&acirc;cines.&nbsp;&laquo; <em>Si les financements publics sont n&eacute;cessaires pour le d&eacute;veloppement de nouvelles technologies de production d&rsquo;&eacute;nergie verte, une fois m&acirc;tures, c&rsquo;est le r&ocirc;le des investisseurs priv&eacute;s de prendre le relais</em>, commente dans un communiqu&eacute; Nicolas Rochon, Pr&eacute;sident-fondateur de Rgreen Invest. <em>Ces projets sont rentables : nous devons le faire savoir pour acc&eacute;l&eacute;rer le d&eacute;veloppement de ces solutions d&rsquo;avenir</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La plateforme R&acirc;cines a d&eacute;j&agrave; lev&eacute; 200 millions d&rsquo;euros. Outre les agriculteurs et les investisseurs, l&rsquo;initiative "Cultivons demain&nbsp;!" a vocation &agrave; f&eacute;d&eacute;rer tous les acteurs de l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me agricole (banques, entreprises de l&rsquo;Ag-Tech, associations et syndicats agricoles, organismes de recherche...).</p><p>"Cultivons Demain !" s&rsquo;est fix&eacute;&nbsp;pour objectif de mobiliser 1 milliard d&rsquo;euros d&rsquo;ici &agrave; 2025 et d&rsquo;installer entre 1200 ha et 1500 ha de persiennes photovolta&iuml;ques r&eacute;parties sur 300 exploitations agricoles.</p><h1>Une production &eacute;lectrique secondaire</h1><p>L&rsquo;initiative est encadr&eacute;e par une charte qui assure que les agriculteurs sont les premiers int&eacute;ress&eacute;s aux projets agrivolta&iuml;ques dans toutes ses composantes. Entre autres garanties, la charte impose La mise en place de parcelles t&eacute;moins, la r&eacute;versibilit&eacute; des syst&egrave;mes install&eacute;s ou encore l&rsquo;&eacute;valuation, par des tiers ind&eacute;pendants, des r&eacute;sultats qui seront rendus publics.</p><p>Depuis sa cr&eacute;ation, Sun&rsquo;Agri travaille &agrave; la mise au point d&rsquo;algorithmes permettant d&rsquo;ajuster le pilotage des panneaux orientables aux besoins des cultures, la production agricole primant sur la production &eacute;nerg&eacute;tique. C&rsquo;est sur ce fondement que Sun&rsquo;Agri&nbsp;a remport&eacute; au printemps dernier l&rsquo;essentiel d&rsquo;un appel &agrave; projet lance&#769; par la Commission de re&#769;gulation de l&rsquo;e&#769;nergie (CRE) et portant sur la re&#769;alisation et l&rsquo;exploitation d&rsquo;Installations de production d&rsquo;e&#769;lectricite&#769; innovantes a&#768; partir de l&rsquo;e&#769;nergie solaire.</p><p>Les persiennes suspendues et orientables permettent de tamponner les facteurs climatiques (ensoleillement, chaleur, gr&ecirc;le) et de r&eacute;guler la production tant en quantit&eacute; qu&rsquo;en qualit&eacute;.</p>


Partie prenante de l’initiative "Cultivons demain !", l’entreprise escompte installer entre 1500 et 2000 hectares de persiennes photovoltaïques et orientables d’ici à 2025. Pilotées par un algorithme, les centrales privilégient la performance agronomique sur la performance énergétique.

Sun’Agri entame l’industrialisation de l’agrivoltaïsme dynamique

<p><strong>D</strong>epuis le 1er janvier 2020, les pensions d&rsquo;invalidit&eacute; des <a href="https://www.cogedis.com/votre-metier/vous-etes-agriculteur/" target="_blank">chefs d&rsquo;exploitation</a> et d&rsquo;entreprises agricoles, de leur conjoint collaborateur ou aide familial&nbsp; sont revaloris&eacute;es et port&eacute;es au minimum, quelle que soit la date d&rsquo;attribution de la pension. Autrefois forfaitaire pour la profession agricole, le calcul de la pension d&rsquo;invalidit&eacute; tend &agrave; se rapprocher de celui des professions salari&eacute;es et des travailleurs non-salari&eacute;s. Ainsi, &agrave; l&rsquo;instar de la cotisation invalidit&eacute;, les pensions accord&eacute;es &agrave; partir de 2020 deviennent proportionnelles aux revenus pour les chefs d&rsquo;exploitation et les aides-familiaux.</p><h2><strong>Une majoration attendue par la profe</strong><strong>ssion</strong></h2><p><strong>L</strong>a loi de financement de la S&eacute;curit&eacute; Sociale pour 2020 modifie les modalit&eacute;s de calcul des pensions d&rsquo;invalidit&eacute; des exploitants agricoles (Amexa). Concr&egrave;tement, la pension d&rsquo;invalidit&eacute; partielle, qui &eacute;tait jusque-l&agrave; de 290 &euro; par mois en 2019 varie d&eacute;sormais d&rsquo;un minimum de 322 &euro; par mois &agrave; un maximum de 514 &euro; par mois. La pension d&rsquo;invalidit&eacute; totale, qui &eacute;tait de 369 &euro; par mois en 2019, varie d&eacute;sormais de 571 &euro; par mois &agrave; 857 &euro; par mois. Il convient de noter que ces montants sont bruts, c&rsquo;est-&agrave;-dire avant pr&eacute;l&egrave;vements sociaux (CSG, CRDS,CASA) dont les taux varient en fonction des revenus du foyer fiscal.</p><p><strong>I</strong>l faut savoir que les d&eacute;penses li&eacute;es &agrave; ces nouvelles modalit&eacute;s de calcul de la pension d&rsquo;invalidit&eacute; seront financ&eacute;es &agrave; la fois par la Mutualit&eacute; Sociale Agricole (MSA), et par une augmentation de la cotisation invalidit&eacute; de 0,1% par an pendant 3 ann&eacute;es (passage de 0,8% &agrave; 1,1% pour les chefs d&rsquo;exploitation).</p><h2><strong>Quid des aides familiaux et des conjoints collaborateurs ?</strong></h2><p><strong>C</strong>onform&eacute;ment &agrave; la loi de financement de la S&eacute;curit&eacute; Sociale pour 2020, les aides familiaux peuvent d&eacute;sormais acc&eacute;der &agrave; la pension d&rsquo;invalidit&eacute; partielle. Sans pouvoir &ecirc;tre inf&eacute;rieur &agrave; la pension minimale, le montant de leurs indemnit&eacute;s correspond aux 2/3 de la pension du chef d&rsquo;exploitation agricole, sauf si le jeune a moins de 18 ans. Dans ce cas sp&eacute;cifique, la pension correspond &agrave; 1/3 de celle de l&rsquo;exploitant.</p><p><strong>E</strong>n parall&egrave;le, le montant de la cotisation due par le chef d&rsquo;exploitation pour son aide familial repr&eacute;sente les &#8532; de sa cotisation de chef s&rsquo;il a plus de 18 ans, le &#8531; s&rsquo;il a moins de 18 ans.&nbsp;</p><p><strong>P</strong>our ce qui est du chef d&rsquo;exploitation &agrave; titre secondaire, ce montant est calcul&eacute; &agrave; partir de sa cotisation &ldquo;th&eacute;orique&rdquo; au taux de 0.8%, puisqu&rsquo;il en est exon&eacute;r&eacute;. Enfin, relevons que la cotisation invalidit&eacute; des aides familiaux et associ&eacute;s d&rsquo;exploitation est plafonn&eacute;e &agrave; 152&euro; en 2020.</p><p><strong>A</strong> la diff&eacute;rence des aides familiaux, les conjoints collaborateurs ne sont pas concern&eacute;s par la pension d&rsquo;invalidit&eacute; proportionnelle dans la mesure o&ugrave; ils ne cotisent qu&rsquo;&agrave; hauteur d&rsquo;un montant forfaitaire de 25 &euro; par an. En cons&eacute;quence, ils ne per&ccedil;oivent que la pension minimale qui a toutefois fait l&rsquo;objet d&rsquo;une revalorisation.</p>


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