R&eacute;habiliter les couchages libres dans les grands troupeaux et proposer des liti&egrave;res malax&eacute;es et compost&eacute;es, tel a &eacute;t&eacute; le th&egrave;me pr&eacute;sent&eacute; par le groupe de travail Eurodairy(1) lors du colloque international organis&eacute; par le RMT b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage de demain, en f&eacute;vrier &agrave; Lille. S&rsquo;agit-il d&rsquo;un retour en arri&egrave;re ou d&rsquo;un nouveau concept innovant ? L&rsquo;agrandissement des troupeaux, l&rsquo;allongement du temps de pr&eacute;sence en b&acirc;timent et le manque de disponibilit&eacute; en paille, associ&eacute;s &agrave; des probl&egrave;mes de temps et conditions de travail expliquent le d&eacute;veloppement des logettes au d&eacute;triment des aires paill&eacute;es.

Les exigences sur la qualit&eacute; du lait ainsi que l&rsquo;augmentation des risques de mammites avec des aires paill&eacute;es mal ma&icirc;tris&eacute;es ont aussi contribu&eacute; &agrave; cette &eacute;volution. &laquo; Pourtant, les aires paill&eacute;es pr&eacute;sentent des avantages pour am&eacute;liorer le confort de couchage, diminuer le risque de boiteries et b&eacute;n&eacute;ficier des int&eacute;r&ecirc;ts agronomiques du fumier &raquo;, a soulign&eacute; Jean-Luc M&eacute;nard de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage.

<h3>Des avantages pour le confort des animaux et le temps de travail</h3>

Quand la paille n&rsquo;est pas disponible ou trop co&ucirc;teuse, la conduite d&rsquo;aires de couchage libres avec des mat&eacute;riaux de liti&egrave;re pouvant &ecirc;tre malax&eacute;s peut s&rsquo;envisager. Depuis le milieu des ann&eacute;es 2000, certains &eacute;levages aux &Eacute;tats-Unis, Pays-Bas, Isra&euml;l, Italie ou Autriche ont en eff et remplac&eacute; la paille longue par des copeaux, de la sciure de bois, de la paille hach&eacute;e&hellip; &laquo; Le principe g&eacute;n&eacute;ral est d&rsquo;apporter une certaine quantit&eacute; d&rsquo;un mat&eacute;riau sain, absorbant, neutre et le plus sec possible et de le malaxer quotidiennement avec un outil (vibroculteur, herse rotative, cultivateur) pour le m&eacute;langer avec les pissats et bouses &raquo;, explique Jean-Luc M&eacute;nard. La mati&egrave;re f&eacute;cale en interaction avec la liti&egrave;re fermente (fermentation a&eacute;robie) gr&acirc;ce au travail d&rsquo;a&eacute;ration quotidien, et se d&eacute;compose avant d&rsquo;&ecirc;tre stock&eacute;e ou &eacute;pandue dans les champs.

<h3>L&rsquo;hygi&egrave;ne et la propret&eacute; des vaches pas au top en hiver</h3>

De premi&egrave;res exp&eacute;riences pointent leur nez en France, avec huit r&eacute;alisations et dix projets r&eacute;pertori&eacute;s d&eacute;but 2017. Celles-ci se r&eacute;v&egrave;lent int&eacute;ressantes m&ecirc;me si elles restent &agrave; optimiser. Selon les &eacute;levages, deux conduites se distinguent.

La premi&egrave;re consiste &agrave; opter pour une liti&egrave;re de grande dimension (25 m2/VL) avec l&rsquo;objectif de limiter l&rsquo;entretien. Sur les deux &eacute;levages qui ont retenu ce choix, un compost de d&eacute;chets verts est apport&eacute; sur un sol naturel compact&eacute;. Les &eacute;leveurs apportent une moindre quantit&eacute; de mat&eacute;riau (5 cm de liti&egrave;re au d&eacute;part) et assurent un malaxage le plus limit&eacute; possible, avec un curage une fois par an. Le brassage et l&rsquo;a&eacute;ration du compost permettent d&rsquo;int&eacute;grer les bouses et d&rsquo;ass&eacute;cher le compost. Une bonne ventilation s&rsquo;av&egrave;re aussi primordiale ; en plus de filets brise-vent amovibles, ces b&acirc;timents sont &eacute;quip&eacute;s de brasseurs d&rsquo;air horizontaux. &laquo; Le premier bilan indique toutefois des difficult&eacute;s de gestion de l&rsquo;hygi&egrave;ne et de la propret&eacute; des animaux sur les p&eacute;riodes hivernales humides, expose Jean-Luc M&eacute;nard. Ce syst&egrave;me est d&eacute;velopp&eacute; en Isra&euml;l sur des sous-sols drainants, avec des conditions plus favorables &agrave; l&rsquo;ass&egrave;chement des liti&egrave;res et une pluviom&eacute;trie limit&eacute;e."

En France, cette conduite n&rsquo;est pas optimale. "Une accumulation de la liti&egrave;re sur une ann&eacute;e n&eacute;cessite des adaptations plus complexes comme on le voit aux Pays-Bas, avec des quantit&eacute;s de liti&egrave;res beaucoup plus importantes et la mise en place de syst&egrave;mes de soufflerie ou d&rsquo;aspiration de l&rsquo;air sous la liti&egrave;re, qui rench&eacute;rit le co&ucirc;t initial de ce type de couchage, d&eacute;j&agrave; &eacute;lev&eacute; du fait d&rsquo;une grande surface par vache. &raquo;

La seconde conduite s&rsquo;appuie sur une conception identique &agrave; celles des aires paill&eacute;es traditionnelles (7-9 m2/VL, sous-sol naturel compact&eacute;, ventilation naturelle) mais en rempla&ccedil;ant la paille par un mat&eacute;riau sain, sec et absorbant qui peut &ecirc;tre malax&eacute; avec un mat&eacute;riel simple. Un &eacute;levage utilise notamment du miscanthus broy&eacute; du commerce sur sept centim&egrave;tres d&rsquo;&eacute;paisseur initiale, et sans autre apport compl&eacute;mentaire. L&rsquo;entretien journalier effectu&eacute; &agrave; la herse rotative prend dix minutes par jour et le curage est r&eacute;alis&eacute; trois fois par an. &laquo; L&rsquo;&eacute;leveur pr&eacute;f&egrave;re le miscanthus aux copeaux d&eacute;poussi&eacute;r&eacute;s (gros volumes et co&ucirc;t &eacute;lev&eacute; 120 &euro;/t) ou &agrave; la sciure fine (couchage boueux, gros volume &agrave; stocker). Mais il faudrait sans doute effectuer des apports compl&eacute;mentaires au cours de l&rsquo;accumulation afin de maintenir l&rsquo;&eacute;tat de la liti&egrave;re avant curage. &raquo;

Autre exemple de ce type de conduite sur un &eacute;levage qui a utilis&eacute; pendant deux ans de la sciure, malax&eacute;e deux fois par jour au vibroculteur. Apr&egrave;s l&rsquo;apport initial de dix centim&egrave;tres de sciure, des apports compl&eacute;mentaires hebdomadaires sont r&eacute;alis&eacute;s. &laquo; Par rapport &agrave; l&rsquo;aire paill&eacute;e, les &eacute;leveurs se disent tr&egrave;s satisfaits avec de bons r&eacute;sultats sanitaires et en qualit&eacute; du lait, un travail quotidien all&eacute;g&eacute; et des curages moins fr&eacute;quents (tous les trois mois). Par contre, le co&ucirc;t de la sciure peut se r&eacute;v&eacute;ler prohibitif selon sa disponibilit&eacute;, ce qui les a contraints &agrave; revenir &agrave; regret &agrave; une conduite classique en aire paill&eacute;e. La paille broy&eacute;e, plus accessible, pourrait &ecirc;tre une alternative, d&rsquo;autant qu&rsquo;elle a un pouvoir absorbant sup&eacute;rieur &agrave; la paille classique. &raquo;

L&rsquo;&eacute;tude des premi&egrave;res r&eacute;alisations va se poursuivre pour caler les recommandations et analyser les diff&eacute;rentes options en termes de conception des sous-sols et de la ventilation ainsi que de gestion de la liti&egrave;re selon le type de mat&eacute;riaux.

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<h3 class="encadre">Les liti&egrave;res sur compost industriel interdites aux Pays-Bas</h3>

Depuis le 1er janvier 2015, l&rsquo;utilisation de compost industriel &agrave; base de d&eacute;chets verts comme liti&egrave;re a &eacute;t&eacute; interdit aux Pays-Bas par l&rsquo;industrie laiti&egrave;re, en raison des concentrations &eacute;lev&eacute;es de spores a&eacute;robies thermophiles pr&eacute;sentes dans le lait cru des vaches &eacute;lev&eacute;es sur ce type de liti&egrave;re. L&rsquo;industrie laiti&egrave;re n&eacute;erlandaise consid&egrave;re que ces bact&eacute;ries pr&eacute;sentent un risque trop &eacute;lev&eacute; d&rsquo;entra&icirc;ner la d&eacute;gradation des produits laitiers st&eacute;rilis&eacute;s.

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<h3 class="encadre">Des exp&eacute;riences positives aux Pays-Bas et en Autriche</h3>

Depuis 2009, pr&egrave;s de 70 &eacute;tables sur liti&egrave;re de compost ont vu le jour aux Pays-Bas. La conception, la nature et la gestion de la liti&egrave;re varient d&rsquo;une &eacute;table &agrave; l&rsquo;autre. &laquo; Parmi les dix fermes participant &agrave; notre projet de recherche, cinq utilisent des copeaux de bois, indique Paul Galama, du centre de recherche de Wageningen. Elles compostent cette mati&egrave;re avec les bouses et l&rsquo;urine de l&rsquo;&eacute;table. La chaleur d&eacute;gag&eacute;e par le processus de compostage favorise l&rsquo;&eacute;vaporation de l&rsquo;humidit&eacute;. Quatre d&rsquo;entre elles contr&ocirc;lent le processus de compostage &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un syst&egrave;me d&rsquo;a&eacute;ration qui lib&egrave;re ou aspire l&rsquo;air au travers de la liti&egrave;re. &raquo; D&rsquo;apr&egrave;s les chercheurs, le co&ucirc;t annuel pour une &eacute;table &agrave; liti&egrave;re compost&eacute;e de 15 m2/VL, compl&eacute;t&eacute;e par l&rsquo;aire d&rsquo;exercice pour l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;alimentation, est sup&eacute;rieur &agrave; celui d&rsquo;une &eacute;table &agrave; logettes. N&eacute;anmoins, celui-ci d&eacute;pend consid&eacute;rablement du prix des copeaux et en r&eacute;duisant de 10 % le taux de renouvellement (li&eacute; &agrave; une meilleure ma&icirc;trise sanitaire et respect du bien-&ecirc;tre animal), le co&ucirc;t annuel devient sensiblement identique.

En Autriche &eacute;galement, une cinquantaine de fermes utilisant des copeaux de sciures et de bois en couche de 20 &agrave; 25 cm (soit 1,8 &agrave; 2,5 m3/VL) ont &eacute;t&eacute; suivies de 2011 &agrave; 2013. Ce mat&eacute;riau est disponible gr&acirc;ce &agrave; la sylviculture locale (10 &euro;/m3).

<h4>Moins de boiteries et de tarsites sur les liti&egrave;res compost&eacute;es</h4>

L&rsquo;ajout de copeaux intervient toutes les deux &agrave; sept semaines. La quantit&eacute; totale de substrat utilis&eacute; pour six mois d&rsquo;hiver oscille entre 5 et 8 m3/VL, avec une surface de 10-12 m2/VL. &laquo; Une nouvelle liti&egrave;re ne doit pas &ecirc;tre mise en place en plein hiver en raison d&rsquo;un d&eacute;marrage de d&eacute;composition ralenti par le froid, souligne Joop Lensink de l&rsquo;ISA de Lille. Le curage se fait id&eacute;alement deux fois par an, au printemps et en automne, lorsque la couche atteint environ 60 centim&egrave;tres. Nous avons compar&eacute; 138 vaches dans sept fermes avec liti&egrave;res compost&eacute;es &agrave; 175 vaches de neuf &eacute;levages avec logettes. Dans les deux syst&egrave;mes, la propret&eacute; des vaches se montre &eacute;quivalente. Il ressort aussi que les liti&egrave;res compost&eacute;es ont un impact positif sur le logement et le bien-&ecirc;tre des vaches, ainsi que sur les boiteries et blessures aux tarses. &raquo;

Substituer la paille par un matériau qui peut être malaxé sur les aires de couchage est une alternative dans les régions manquant de paille, mais des précautions s’imposent.

Premier bilan des litieres malaxées compostées pour vaches laitières

La tomate de Marmande &eacute;tait en manque d&rsquo;une identit&eacute; claire. Depuis d&eacute;but 2020, une marque &laquo;&nbsp;Tomate de Marmande&nbsp;&raquo; a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/salon-de-l-agriculture-la-tomate-de-marmande-marque-collective-en-attendant-l-igp" target="_blank">(lire ici)</a> pour redonner la notori&eacute;t&eacute; &agrave; ce produit qui tire son histoire dans la crise du phyllox&eacute;ra en 1860 et qui a fait de Marmande la capitale de la tomate. Une zone g&eacute;ographique &eacute;largie aux vall&eacute;es fluviales de la Garonne et du Lot a &eacute;t&eacute; d&eacute;limit&eacute;e comme territoire de production. Un collectif de producteurs de tomate en frais et de conservation, car la tomate de Marmande se transforme, regroupe plus de 80 producteurs pour 1&thinsp;500&nbsp;t de tomate fra&icirc;ches et 3&thinsp;500&nbsp;t de tomates de transformation.

&laquo;&nbsp;Le go&ucirc;t doit &eacute;galement &ecirc;tre une identit&eacute; gustative pour un produit valorisant &raquo;, mentionne Danielle Marcon, pr&eacute;sidente de la marque collective. Des transformateurs comme Lucien Georgelin et Jus de Marmande ont aussi la volont&eacute; de valoriser l&rsquo;origine de cette tomate. &laquo;&nbsp;L&rsquo;effet de fili&egrave;re doit donner envie aux consommateurs de retrouver ce produit toute l&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;&raquo;, commente Gilles Bertrandias, directeur de Rougeline. La marque collective permet d&eacute;j&agrave; de capitaliser sur l&rsquo;origine Marmande, une premi&egrave;re &eacute;tape avant l&rsquo;obtention d&rsquo;une IGP port&eacute;e par l&rsquo;AIFLG.

La marque collective Tomate de Marmande est une première étape vers l'IGP Tomate de Marmande qui concerne déjà les produits frais et transformés. 

 

La tomate de Marmande veut se faire reconnaître

&laquo;&nbsp;Beaucoup de choses vont se jouer dans les mois qui viennent. Le risque &agrave; prendre est celui d&rsquo;en faire trop. Si l&rsquo;on en fait trop, &ccedil;a n&rsquo;aura pas de cons&eacute;quences n&eacute;gatives. Mais si l&rsquo;on n&rsquo;en fait pas assez, alors on prend le risque de voir l&rsquo;&eacute;conomie s&rsquo;affaisser&nbsp;&raquo; ont affirm&eacute;, de concert et au nom du Conseil d&rsquo;analyse &eacute;conomique (CAE), Philippe Martin (pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute;), Xavier Ragot (pr&eacute;sident de l&rsquo;Observatoire fran&ccedil;ais des conjonctures &eacute;conomiques) et Jean Pisani-Ferry (ex du CAE et travaillant pour le r&eacute;servoir &agrave; id&eacute;es pro-europ&eacute;en Bruegel), lors d&rsquo;une conf&eacute;rence destin&eacute;e &agrave; la presse, vendredi 10 juillet, et intitul&eacute;e &laquo;&nbsp;Une strat&eacute;gie &eacute;conomique face &agrave; la crise&nbsp;&raquo;. Pour m&eacute;moire, le CAE, plac&eacute; aupr&egrave;s du Premier ministre et compos&eacute; d&rsquo;&eacute;conomistes et de chercheurs, r&eacute;alise, en toute ind&eacute;pendance, des analyses &eacute;conomiques pour le gouvernement et les rend publiques.

<h3>Constat</h3>

Si la crise sanitaire a provoqu&eacute; un choc de l&rsquo;offre ET de la demande en France, il appara&icirc;t qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui c&rsquo;est la pression d&eacute;flationniste qui pr&eacute;vaut, donc plut&ocirc;t le choc de la demande selon les porte-parole du CAE. Ils notent &eacute;galement que ce choc est sans doute plus fort que dans d&rsquo;autres pays comparables en raison d&rsquo;une &laquo;&nbsp;plus forte s&eacute;v&eacute;rit&eacute; du confinement&nbsp;&raquo;. Le CAE fait &eacute;galement le diagnostic suivant&nbsp;: chute limit&eacute;e du revenu des m&eacute;nages (- 5 % environ pendant le confinement), exc&egrave;s d&rsquo;&eacute;pargne, &agrave; d&eacute;but juillet, de l&rsquo;ordre de 80 Md&euro; et rebond de la consommation post confinement.

Pour autant, le stock d&rsquo;&eacute;pargne exc&eacute;dentaire peut pr&eacute;senter un risque pour la consommation&nbsp;: les m&eacute;nages fran&ccedil;ais consommeront-ils, tout ou partie, ce surplus de m&eacute;nage&nbsp;? &laquo;&nbsp;Nous estimons ainsi que la consommation totale chez les commer&ccedil;ants (ventes physiques ou e&#8208;commerce, r&egrave;glement par carte bancaire CB ou en liquide mais hors cartes bancaires &eacute;trang&egrave;res) a bien rebondi mais se trouve de la mi&#8208;mai &agrave; la fin juin &agrave; un niveau l&eacute;g&egrave;rement en dessous de sa valeur de 2019 (&ndash; 2 %)&nbsp;&raquo;. Et pour le CAE, 2 % de consommation en moins, c&rsquo;est &ndash; 1 % de PIB et &ndash; 1 % d&rsquo;emplois.

C&ocirc;t&eacute; entreprises, on enregistre d&eacute;j&agrave; une perte de revenus de 54 Md&euro; en raison du Coronavirus mais les accompagnements mis en place (PGE, reports de cotisations&hellip;) ont permis de globalement pr&eacute;server les tr&eacute;soreries. &laquo;&nbsp;Beaucoup d&rsquo;entreprises ont gagn&eacute; du temps gr&acirc;ce aux dispositifs d&rsquo;Etat. Mais il y a beaucoup de faillites &agrave; venir, en fonction du red&eacute;marrage de l&rsquo;&eacute;conomie&nbsp;&raquo; insistent les repr&eacute;sentants du CAE. Ils estiment que le PIB, fin 2020, afficherait &laquo;&nbsp;de l&rsquo;ordre de &ndash; 5 points par rapport &agrave; une activit&eacute; normale, sans 2&egrave; vague d&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie&nbsp;&raquo; et la &laquo; baisse du potentiel productif (offre) de l&rsquo;ordre de &ndash; 2,5 %&nbsp;&raquo;.

<h3>Recommandations</h3>

Pour les membres du CAE, le temps n&rsquo;est pas venu de savoir comment on finance tel ou tel syst&egrave;me ou dispositif, m&ecirc;me si certains syst&egrave;mes (comme celui des retraites par exemple) ont leur propre difficult&eacute;s. &laquo;&nbsp;Il faut continuer &agrave; soutenir l&rsquo;&eacute;conomie&nbsp;&raquo;. Ce qui a &eacute;t&eacute; fait a &eacute;vit&eacute; le pire et a permis de gagner du temps. Il faut poursuivre cet effort, notamment pour aider les m&eacute;nages &agrave; regagner de la confiance, a priori synonyme d&rsquo;augmentation de la consommation, et pour permettre aux entreprises de red&eacute;marrer leur activit&eacute; de production.

Le CAE pr&eacute;conise donc de fixer des objectifs explicites et une mise en &oelig;uvre pour les atteindre souple, permettant de r&eacute;agir au mieux au fur et &agrave; mesure des &eacute;volutions d&rsquo;ici 18 mois. S&rsquo;il s&rsquo;agit de &laquo;&nbsp;passer la p&eacute;riode risqu&eacute;e de l&rsquo;automne-hiver 2020&nbsp;&raquo;, il faut aussi &laquo; enrayer le cercle vicieux perte d&rsquo;emploi/de confiance/de demande, emp&ecirc;cher des effets permanents sur le potentiel &eacute;conomique, cibler les m&eacute;nages plus vuln&eacute;rables et les jeunes entrants sur le march&eacute; du travail&nbsp;&raquo; mais aussi allonger l&rsquo;horizon des agents &eacute;conomiques &agrave; travers des actions cr&eacute;dibles &agrave; travers la transition &eacute;cologique, le r&eacute;&#8208;outillage industriel et le r&eacute;investissement dans le service public&nbsp;&raquo;. Ces objectifs priment &laquo;&nbsp;sur celui d&rsquo;&eacute;quilibrage des finances publiques, combinant politiques de l&rsquo;offre et de la demande, production et redistribution&nbsp;&raquo;.

Les entreprises vont certainement h&eacute;siter &agrave; investir. Il convient donc de mettre en place un &laquo;&nbsp;bouclier anti-faillites cibl&eacute; sur les secteurs et entreprises en difficult&eacute;&nbsp;&raquo;. Autre recommandation du CAE&nbsp;: &laquo;&nbsp;soutenir rapidement l&rsquo;emploi via des aides forfaitaires pour les embauches concentr&eacute;es sur les bas salaires et plus g&eacute;n&eacute;reuses pour les jeunes &raquo;tout en s&rsquo;occupant des jeunes qui ont d&eacute;croch&eacute; pendant la crise. Le CAE conseille aussi de &laquo;&nbsp;soutenir le pouvoir d&rsquo;achat des m&eacute;nages modestes par des transferts cibl&eacute;s et des bons d&rsquo;achat de biens et services en accord avec la transition environnementale&nbsp;&raquo;.

Pour le CAE, il faut r&eacute;orienter la croissance &agrave; la fois &agrave; court terme et sur le plus long terme. Il propose un &laquo;&nbsp;package&nbsp;&raquo; de 48 Md&euro; pour cela sur 18 mois afin de regagner deux points de PIB. Le contexte des bas taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;ts et d&rsquo;inflation tr&egrave;s faible permet d&rsquo;emprunter &agrave; tr&egrave;s bon co&ucirc;t et augmenter la dette du pays n&rsquo;appara&icirc;t pas comme un risque majeur. Les membres du CAE recommandent m&ecirc;me d&rsquo;&eacute;mettre des dettes de plus long terme qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;heure actuelle.

Sans faire n&rsquo;importe quoi, il s&rsquo;agit avant tout de relancer le pays, d&rsquo;int&eacute;grer les contraintes environnementales &agrave; l&rsquo;&eacute;conomie et de former les salari&eacute;s et futurs salari&eacute;s. Reste &agrave; savoir ce que le gouvernement compte faire de cette analyse...

Unanimité au Conseil d’analyse économique sur la poursuite d’une politique de soutien à l’économie française pour les mois à venir.

[Coronavirus - Covid 19] « Il faut continuer à soutenir l’économie »

Sous le coup d'une diminution des surfaces conjugu&eacute;e &agrave; une chute des rendements, la r&eacute;colte de bl&eacute; 2020 est en nette baisse. Selon les estimations du minist&egrave;re de l'Agriculture au 1er juillet, la production de bl&eacute; tendre atteindrait 31,3 millions de tonnes (Mt), soit la deuxi&egrave;me r&eacute;colte la plus faible depuis 2004, apr&egrave;s celle de 2016 (28 Mt). Le rendement moyen est estim&eacute; &agrave; 71,1 q/ha (baisse de 8 q/ha par rapport &agrave; 2019) et masque de fortes disparit&eacute;s, &laquo;&nbsp;en particulier entre les sols superficiels et les sols profonds&nbsp;&raquo;, note le minist&egrave;re.Selon le rapport de suivi des r&eacute;coltes de FranceAgriMer au 6 juillet, pr&egrave;s de deux-tiers des bl&eacute;s tendres sont r&eacute;colt&eacute;s en Occitanie et pr&egrave;s de la moiti&eacute; en Rh&ocirc;ne-Alpes et en Aquitaine.<h2></h2>Les estimations publi&eacute;es par le minist&egrave;re font appara&icirc;tre que seule l'Auvergne verrait sa production augmenter, apr&egrave;s une ann&eacute;e calamiteuse (+11 % sur un an ; -2,5 % par rapport &agrave; 2015-2019). Ailleurs, la chute est particuli&egrave;rement notable en Aquitaine (-50 % sur un an ; -35 % par rapport &agrave; 2015-2019), en Poitou-Charentes (-43 % sur un an ; -41 % par rapport &agrave; 2015-2019) et en Pays-de-la-Loire (-35 % sur un an ; -28 % par rapport &agrave; 2015-2019).Apr&egrave;s une ann&eacute;e record en mati&egrave;re d'exportation (21 Mt de bl&eacute; export&eacute;), les disponibilit&eacute;s fran&ccedil;aises pour la prochaine campagne seront donc limit&eacute;es. La demande pourrait &eacute;galement &ecirc;tre en baisse dans certains pays importateurs, &agrave; l'instar de l'Alg&eacute;rie, principal client de la France. &laquo;&nbsp;Le niveau d'importation de certains pays comme l'Alg&eacute;rie pourrait p&acirc;tir de la chute du cours du p&eacute;trole engendr&eacute;e par le Covid-19&nbsp;&raquo;, indique-t-on chez FranceAgriMer, qui pr&eacute;voit un niveau d'exportation vers les pays tiers &agrave; 7,75 Mt, contre 13,6 Mt pour la campagne 2019-2020.Les utilisations de bl&eacute; sur le march&eacute; national sont elles aussi attendues en baisse par rapport &agrave; l'an dernier, notamment en alimentation animale, &laquo; compte-tenu du probable regain de comp&eacute;titivit&eacute; du ma&iuml;s face au bl&eacute; dans les rations animales &raquo;, note FranceAgriMer. Les autres d&eacute;bouch&eacute;s int&eacute;rieurs (meunerie, amidonnerie, &eacute;thanol) &laquo; devraient retrouver des couleurs apr&egrave;s la crise sanitaire du Covid-19 &raquo;, pr&eacute;cise encore l'organisme.<h2></h2>Du c&ocirc;t&eacute; du bl&eacute; dur, malgr&eacute; des surfaces en l&eacute;g&egrave;re progression par rapport &agrave; l'an dernier, les rendements sont pr&eacute;vus en dessous de la moyenne quinquennale, et la production nationale est estim&eacute;e &agrave; 1,33 Mt. C'est une baisse de 15 % sur un an et de 25 % par rapport &agrave; la moyenne 2015-2019. FranceAgriMer pr&eacute;voit ainsi un bilan bl&eacute; dur&nbsp;&laquo;&nbsp;extr&ecirc;mement tendu&nbsp;&raquo;, les stocks de report &eacute;tant faibles.En orges, o&ugrave; la r&eacute;colte est bien avanc&eacute;e (65 % des orges d'hiver &eacute;taient r&eacute;colt&eacute;es selon C&eacute;r&eacute;'Obs au 6 juillet), les rendements sont &eacute;galement tr&egrave;s d&eacute;cevants, avec une baisse de pr&egrave;s de 10 q/ha. La production s'&eacute;tablirait &agrave; 12,3 Mt, en baisse par rapport &agrave; l'an dernier mais en hausse sur cinq ans gr&acirc;ce &agrave; l'augmentation des surfaces.<h2></h2>La production de colza est elle aussi attendue en baisse, mais &agrave; des degr&eacute;s divers selon les r&eacute;gions. Globalement, la production de colza atteindrait 3,37 Mt (en recul de 4 % sur un an et de 35 % par rapport &agrave; la moyenne 2015-2019). Si le Centre, principale r&eacute;gion productrice, voit ses surfaces augmenter de 6 % et ses rendements limiter leur baisse, la Champagne-Ardenne est nettement plus touch&eacute;e par un recul des surfaces de 8 % et un rendement en baisse de 1,2 q/ha sur un an.A deux mois des arrachages, les betteraves quant &agrave; elles p&acirc;tissent d&eacute;j&agrave; d'une baisse des surfaces et des d&eacute;g&acirc;ts caus&eacute;s par le virus de la jaunisse, li&eacute; &agrave; la forte pr&eacute;sence de pucerons cette ann&eacute;e.Les pr&eacute;visions de production pour le tournesol, le ma&iuml;s et le soja seront publi&eacute;es par le minist&egrave;re au mois d'ao&ucirc;t. Pour ces trois cultures, les surfaces sont en hausse.&nbsp;

Affectée par les précipitations abondantes à l’automne et par la sécheresse printanière, la campagne 2020 marque nettement le pas, après la récolte record de l’an dernier.

Blés, orges, colzas : la moisson 2020 en France fait grise mine

Les sols agricoles sont expos&eacute;s &agrave; de multiples menaces&nbsp;susceptibles d'alt&eacute;rer leur fertilit&eacute; : &eacute;rosion, contamination, alt&eacute;ration de la mati&egrave;re organique, salinit&eacute;, sans oublier le tassement induit par des machines toujours plus lourdes. Si les chenilles, le t&eacute;l&eacute;gonflage ou encore la condamnation des passages de roues se posent en recours, les pneumatiques rec&egrave;lent encore quelques marges de progr&egrave;s. A d&eacute;faut d'accro&icirc;tre la pression de gonflage, qui imprimerait autant le sol, les manufacturiers jouent sur les dimensions, et en largeur et en diam&egrave;tre, afin d'accro&icirc;tre l'empreinte au sol dans le sens transversal et longitudinal, dans la limite des gabarits routiers et/ou d'encombrement, ce &agrave; quoi contribue la technologie des flancs flexibles. Celle-ci est identifiables par deux acronymes&nbsp;: IF et VF. Les IF permettent d'accroitre l'empreinte de 20% contre 40% pour des pneus VF, comparativement &agrave; des pneus standards. Une propri&eacute;t&eacute; qui peut aussi &ecirc;tre mise &agrave; profit pour supporter davantage de poids, sinon de vitesse, un autre param&egrave;tre dictant lui aussi la pression de gonflage.<h2>Les gammes IF et VF de BKT</h2>Chez BKT, le dernier-n&eacute; des pneumatiques est repr&eacute;sent&eacute; par l'Agrimax V-Flecto, affichant une polyvalence champ / route et adapt&eacute; aux jantes &eacute;troites (NRO). Il b&eacute;n&eacute;ficie d'une bande de roulement 10 % plus large par rapport au standard de taille &eacute;quivalente. L'architecture de ses crampons le dote de bonnes qualit&eacute;s autonettoyantes et d'une r&eacute;duction des vibrations et des nuisances sonores. L'Agrimax Force est un pneu IF adapt&eacute; aux tracteurs de plus de 250 ch. Pour les moissonneuses-batteuses, BKT propose l'Agrimax Teris, dont une partie des r&eacute;f&eacute;rences est estampill&eacute;e IF. Le Teris est con&ccedil;u pour r&eacute;sister aux coupures. Enfin pour les cultures en rangs, BKT propose l'Agrimax Spargo &agrave; technologie VF.


Le manufacturier développe plusieurs séries de pneumatiques à flancs flexibles (IF) et très flexibles (VF) pour tracteurs et moissonneuses-batteuses. Un levier pour réduire le tassement... ou supporter davantage de poids.


Agrimax, les pneus à flancs flexibles de BKT

Entre 2018 et 2019, la conversion et l'installation en agriculture biologique est toujours dynamique en &eacute;levage de poules pondeuses. Selon l'Agence Bio, les effectifs ont progress&eacute; de 12% en nombre d'exploitations et de pr&egrave;s de 18% en nombre de volailles. En 2019, environ 16.8% des poules pondeuses du cheptel national &eacute;tait conduit en bio,&nbsp;soit plus de 7,7 millions de volailles. Cela repr&eacute;sente un gain de 3% en l'espace d'un an, une croissance "qui permet de r&eacute;pondre &agrave; la demande forte des consommateurs qui consomment plus d'un oeuf coquille sur trois en bio", analyse l'Agence Bio.&nbsp;

En poulet de chair, la dynamique de progression est moins &eacute;lev&eacute;e mais atteint tout de m&ecirc;me 9.7% pour atteindre un effectif annuel de 14.1 millions d'animaux. Le&nbsp;poulet bio repr&eacute;sente&nbsp;1,8 % de la production nationale.&nbsp;

La part du cheptel de truies conduit en bio progresse de 27%, mais reste &agrave; un niveau faible de 1,7% du cheptel total.&nbsp;

&nbsp;

L'Agence Bio rapporte une vague d'engagement vers l'agriculture biologique en monogastriques.

Forte croissance de l'élevage de poules pondeuses bio en France

"Je veux la r&eacute;gionalisation de la politique agricole pour prot&eacute;ger le revenu de nos agriculteurs dans la diversit&eacute; des syst&egrave;mes agricoles, pour accompagner les transitions et r&eacute;pondre aux exigences des consommateurs", a d&eacute;clar&eacute; Lo&iuml;g Chesnais-Girard, pr&eacute;sident PS de la r&eacute;gion Bretagne, en ouverture de la session du conseil r&eacute;gional le 9 juillet.Le rapport "Osons la r&eacute;gionalisation de la PAC en Bretagne", pr&eacute;sent&eacute; par le vice-pr&eacute;sident &agrave; l'Agriculture Olivier Allain, a &eacute;t&eacute; approuv&eacute; par 53 voix et contre 30. "La Bretagne est une des r&eacute;gions les plus agricoles d'Europe. Elle est tr&egrave;s homog&egrave;ne de ce point de vue, avec une dominance marqu&eacute;e de la polyculture &eacute;levage et des cultures l&eacute;gumi&egrave;res. Par cons&eacute;quent, une r&eacute;gionalisation de la PAC en Bretagne permettrait de mieux adapter la politique agricole &agrave; ses sp&eacute;cificit&eacute;s", argumente-t-il dans ce rapport."De nombreuses r&eacute;gions d'Europe g&egrave;rent d&eacute;j&agrave; aujourd'hui, et pour certaines d'entre elles depuis plus de 20 ans, les deux piliers de la PAC", pointe le rapport, qui cite notamment le Pays de Galles et la Wallonie."Avec une PAC r&eacute;gionalis&eacute;e en Bretagne, il sera possible de mettre en coh&eacute;rence le premier et le second pilier pour une politique agricole adapt&eacute;e aux sp&eacute;cificit&eacute;s bretonnes en faveur d'exploitations familiales, agro-&eacute;cologiques et comp&eacute;titives", ajoute-t-il.<h2></h2>Le conseil r&eacute;gional estime notamment que la PAC doit &ecirc;tre adapt&eacute;e pour permettre &agrave; la Bretagne d'am&eacute;liorer la qualit&eacute; de ses eaux littorales et de lutter contre les &eacute;chouages d'algues vertes sur ses plages, notamment en d&eacute;veloppant l'agro&eacute;cologie. Le rapport propose aussi un plafonnement des aides directes entre 20 000 et 30 000 euros et une aide directe minimale pour les plus petites exploitations, ainsi qu'un paiement redistributif renforc&eacute;.La r&eacute;gion estime qu'elle devrait b&eacute;n&eacute;ficier d'une enveloppe de 500 millions d'euros par an au regard de sa surface agricole, soit 3,5 milliards d'euros sur 7 ans. D&eacute;but juillet, Emmanuel Macron s'est dit pour sa part favorable &agrave; "plus de diff&eacute;renciation" entre les territoires et a annonc&eacute; "une grande conf&eacute;rence des territoires cet &eacute;t&eacute;".


Le conseil régional de Bretagne demande à assurer la gestion des aides directes de la politique agricole commune (PAC) dans le cadre de la "différenciation" voulue par Emmanuel Macron et afin de soutenir une agriculture familiale et agroécologique.


La Bretagne demande la régionalisation de la PAC

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C&rsquo;est une lapalissade, mais plus que jamais d&rsquo;actualit&eacute;&thinsp;: les ann&eacute;es se suivent et ne se ressemblent pas pour le bilan fran&ccedil;ais du bl&eacute; tendre. Dans la premi&egrave;re livraison de <a href="https://www.franceagrimer.fr/fam/content/download/64758/document/Bilans1920_FR-ENVOI08072020-ET-PREV20212.pdf?version=2" target="_blank" rel="nofollow noopener">son bilan pr&eacute;visionnel pour le bl&eacute; tendre</a>, l&rsquo;office FranceAgriMer anticipe une d&eacute;gringolade des exportations vers pays tiers. En 2019-2020, elles avaient d&eacute;pass&eacute; 13,6&nbsp;millions de tonnes (Mt), <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/les-exportations-francaises-de-ble-tendre-parties-pour-un-record-historique">&eacute;tablissant au passage un nouveau record, gr&acirc;ce &agrave; une conjonction de conditions favorables</a>.

C&rsquo;est une tout autre configuration qui s&rsquo;annonce pour 2020-2021. Les exportations fran&ccedil;aises en dehors de l&rsquo;Union europ&eacute;enne pourraient d&eacute;visser de plus de 40&nbsp;%, pour s&rsquo;&eacute;tablir en dessous de 8 Mt. Principale raison&thinsp;:<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/moisson-les-surfaces-officielles-de-ble-tendre-plombent-un-peu-plus-la-prevision-de-recolte"> une disponibilit&eacute; tricolore en forte baisse du fait d&rsquo;une petite r&eacute;colte, attendue en dessous de 32 Mt</a>. Outre cette variable, la performance fran&ccedil;aise &agrave; l&rsquo;export d&eacute;pendra de la comp&eacute;titivit&eacute; face aux concurrents, mer Noire et Argentine en t&ecirc;te, et de la demande des pays importateurs.

<h3>Retour probable de l'Australie et interrogations sur la demande chinoise</h3>

Le disponible exportable sera &eacute;galement tributaire de la consommation des fabricants d&rsquo;aliments du b&eacute;tail tricolore. Celle-ci devrait reculer &agrave; un niveau bas (pr&eacute;vu aujourd&rsquo;hui &agrave; 4,4 Mt par FranceAgriMer, en repli de 400&thinsp;000 tonnes sur un an), du fait d&rsquo;une concurrence probablement accrue du ma&iuml;s.

Marion Duval, adjointe au chef de l&rsquo;unit&eacute; Grains &amp; Sucre chez FranceAgriMer, a soulign&eacute;, lors d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse le 8&nbsp;juillet, plusieurs inconnues qui influeront sur la future performance &agrave; l&rsquo;export du bl&eacute; tendre fran&ccedil;ais. &laquo;&nbsp;L&rsquo;une des questions est de savoir quelle sera la demande de la Chine pour le bl&eacute; fran&ccedil;ais, apr&egrave;s des volumes in&eacute;dits en 2019-2020, a pr&eacute;cis&eacute; Marion Duval. Il faudra aussi surveiller le retour de l&rsquo;Australie sur le march&eacute; mondial, ainsi qu&rsquo;une possible diversification de ses fournisseurs de la part de l&rsquo;Alg&eacute;rie.&nbsp;&raquo;

<h3>Vers une ouverture du march&eacute; alg&eacute;rien au bl&eacute; russe&thinsp;?</h3>

Une chose est s&ucirc;re, selon Marc Zribi, chef de l&rsquo;unit&eacute; grains et sucre de FranceAgriMer&thinsp;: &laquo;&nbsp;avec une pr&eacute;vision d&rsquo;export de 8 Mt, il y aura de la place pour des exp&eacute;ditions vers l&rsquo;&Eacute;gypte et vers la Chine, en plus de nos d&eacute;bouch&eacute;s traditionnels.&nbsp;&raquo; Concernant l&rsquo;Alg&eacute;rie, le sp&eacute;cialiste souligne qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas &laquo;&nbsp;de nouveaux &eacute;l&eacute;ments pr&eacute;cis&nbsp;&raquo; laissant pr&eacute;sager l&rsquo;ouverture du march&eacute; alg&eacute;rien au bl&eacute; russe, actuellement exclu du fait de sp&eacute;cifications tr&egrave;s contraignantes sur les d&eacute;gradations qualitatives provoqu&eacute;es par les punaises.

<div class="sequence">Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/les-exportations-francaises-de-ble-tendre-face-la-concurrence-feroce-de-lest">les exportations fran&ccedil;aises de bl&eacute; tendre face &agrave; la concurrence f&eacute;roce de l'Est</a></div>

Toutefois, &laquo;&nbsp;c&rsquo;est un risque qui pourrait conna&icirc;tre un d&eacute;but de concr&eacute;tisation du fait de la forte baisse des recettes de l&rsquo;Alg&eacute;rie suite &agrave; la baisse des cours du p&eacute;trole, met en garde Marc Zribi. Nous sommes en effet encore loin des prix permettant &agrave; l&rsquo;Alg&eacute;rie d&rsquo;&eacute;quilibrer ses comptes, estim&eacute;s &agrave; 50&nbsp;dollars par baril environ.&nbsp;&raquo; Cette situation pourrait pousser le g&eacute;ant d&rsquo;Afrique du Nord et principal client du bl&eacute; fran&ccedil;ais &agrave; s&rsquo;autoriser des importations de bl&eacute; russe, fr&eacute;quemment moins cher que le bl&eacute; tricolore.

<h3>Pr&eacute;visions de bilan &eacute;quilibr&eacute; en bl&eacute; tendre, tendu en bl&eacute; dur, lourd en orge</h3>

Pour l&rsquo;heure, FranceAgriMer table sur un bilan du bl&eacute; tendre relativement &eacute;quilibr&eacute; en 2020-2021, avec un stock final projet&eacute; &agrave; 2,6 Mt, en retrait de 0,4 Mt par rapport &agrave; 2019-2020, mais sup&eacute;rieur au niveau de 2018-2019. Le bilan du bl&eacute; dur, lui, s&rsquo;annonce extr&ecirc;mement tendu en France pour la seconde ann&eacute;e cons&eacute;cutive (tout comme en Europe et, plus largement, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale). La tr&egrave;s faible production pr&eacute;vue cette ann&eacute;e, &agrave; 1,3 Mt, serait la plus basse depuis plus de vint ans. <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/des-surfaces-de-ble-dur-au-plus-bas-en-france">Cela r&eacute;sulte d'une faible surface</a> et de rendements m&eacute;diocres. Le stock final de bl&eacute; dur fran&ccedil;ais ne devrait donc pas remonter apr&egrave;s le niveau d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s bas atteint en juin dernier, pour stagner &agrave; environ 0,1 Mt.

&Agrave; l&rsquo;inverse, les stocks d&rsquo;orge pourraient continuer de gonfler en France &agrave; la fin de la campagne 2020-2021. FranceAgriMer les projette &agrave; plus de 2 Mt, en hausse de 0,5 Mt sur un an, soit pr&egrave;s d&rsquo;1 Mt de plus que les stocks enregistr&eacute;s lors des campagnes entre&nbsp;2013 et&nbsp;2017. Cette lourdeur s&rsquo;explique par une offre mondiale abondante, la comp&eacute;tition du ma&iuml;s pour le d&eacute;bouch&eacute; de l&rsquo;alimentation animale, et par <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/marches-compte-rebours-lance-pour-lorge-de-brasserie">une industrie de la malterie durement touch&eacute;e par la crise de la Covid-19</a>.

Tous ces bilans pr&eacute;visionnels sont encore sujets &agrave; caution. &laquo;&nbsp;La r&eacute;colte n&rsquo;est pas achev&eacute;e et il y a encore de nombreuses inconnues, a insist&eacute; Beno&icirc;t Pi&egrave;trement, pr&eacute;sident du conseil sp&eacute;cialis&eacute; grandes cultures de FranceAgriMer. Ces chiffres sont donc &agrave; prendre avec prudence.&nbsp;&raquo;
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Dans la première fournée de son bilan prévisionnel de blé tendre 2020-2021, FranceAgriMer anticipe une forte chute des exportations françaises de blé tendre. Le bilan de blé dur s’annonce très tendu pour une seconde année consécutive, tandis que la situation reste lourde en orge.

Les exportations françaises de blé tendre attendues en chute libre en 2020-2021

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La moisson 2020 en bl&eacute; tendre ne s&rsquo;annon&ccedil;ait pas pl&eacute;thorique. <a href="https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/download/publication/publie/IraLeg2093/2020_93inforapgdesculturesV2.pdf" target="_blank" rel="nofollow noopener">Les chiffres publi&eacute;s le 1er&nbsp;juillet par les services officiels du minist&egrave;re</a> (Service de la statistique et de la prospective, ou SSP) plombent un peu plus encore l&rsquo;ambiance. Les derni&egrave;res estimations officielles de surface fragilisent en effet<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/recolte-2020-le-spectre-de-2016-commence-planer-au-dessus-des-bles-francais"> le consensus situ&eacute; entre 32 et 33&nbsp;millions de tonnes</a> (Mt) qui s&rsquo;&eacute;tait install&eacute; chez les op&eacute;rateurs. La pr&eacute;vision de r&eacute;colte des services du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;&eacute;tablit d&eacute;sormais &agrave; 31,3&nbsp;millions tonnes. Du c&ocirc;t&eacute; des analystes et du march&eacute;, c&rsquo;est la douche froide.
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<figure role="group"><div alt=" &copy; R&eacute;ussir - FranceAgriMer" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="0c2d5fb7-e067-414b-b5da-1ca39502a31e" title=" &copy; R&eacute;ussir - FranceAgriMer" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/_REUSSIR-production-bletendre.jpg" alt=" &copy; R&eacute;ussir - FranceAgriMer" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>La production fran&ccedil;aise de bl&eacute; tendre est attendue &agrave; l'un de ses plus bas niveaux depuis quinze ans.</figcaption></figure>A 31,3 millions de tonnes (Mt), la r&eacute;colte fran&ccedil;aise atteindrait son niveau le plus bas depuis 2007 apr&egrave;s la r&eacute;colte catastrophique de 2016. Cette contre-performance s'explique par des surfaces en forte baisse en raison des conditions de semis &agrave; l'automne et de la m&eacute;t&eacute;o du printemps qui a p&eacute;nalis&eacute; le peuplement. La production &eacute;tait de 27,6 Mt en 2016, et de 30,7 Mt en 2007. Le rendement pr&eacute;visionnel retenu par les services officiels du gouvernement est de 7,1 t/ha (7,9 Mt en 2019) pour une surface de 4,4 millions d'hectares (5 millions d'hectares en 2019)
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Lors de la r&eacute;union pr&eacute;paratoire des bilans FranceAgriMer, qui s&rsquo;est tenue le 7&nbsp;juillet, &laquo;&nbsp;les op&eacute;rateurs autour de la table ont &eacute;t&eacute; surpris par les chiffres du SSP, mais en prenant en compte ces derni&egrave;res estimations de surfaces, il y avait un certain consensus de leur part sur une r&eacute;colte entre 31 et 32 Mt&nbsp;&raquo;, a rapport&eacute; Marion Duval, adjointe au chef de l&rsquo;unit&eacute; Grains &amp; Sucre chez FranceAgriMer. En clair&thinsp;: les acteurs de la fili&egrave;re ne remettent pas en cause la pr&eacute;vision de rendement national du minist&egrave;re, et si les surfaces affich&eacute;es par celui-ci sont correctes, alors la r&eacute;colte ne franchira pas les 32 Mt (contre 39,6 Mt en 2019).

<h3>Surfaces en baisse de 12&nbsp;% sur un an</h3>

Le chiffre de surfaces retenu par le SSP, de 4,4&nbsp;millions d&rsquo;hectares, correspond &agrave; une baisse de 12&nbsp;% sur un an, en raison de<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/en-grandes-cultures-les-exces-de-pluies-hivernales-bousculent-les-assolements"> conditions de semis tr&egrave;s compliqu&eacute;es &agrave; l&rsquo;automne</a>. Cette estimation, qui s&rsquo;appuie sur les d&eacute;clarations PAC, est encore susceptible de bouger, mais a priori seulement &agrave; la marge.

Reste l&rsquo;incertitude sur le rendement. La densit&eacute; de peuplement a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s affect&eacute;e par la m&eacute;t&eacute;o pendant l&rsquo;hiver et le printemps, mais les conditions de remplissage ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s variables d&rsquo;une r&eacute;gion &agrave; l&rsquo;autre. Certains acteurs veulent encore croire que la production fran&ccedil;aise d&eacute;passera 32 Mt. Quand bien m&ecirc;me,<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/les-exportations-francaises-de-ble-tendre-attendues-en-chute-libre-en-2020-2021"> la physionomie du bilan tricolore sera bien diff&eacute;rente de celle de la campagne 2019-2020</a>, qui avait vu la France atteindre un nouveau record &agrave; l&rsquo;export vers pays tiers, &agrave; plus de 13,6 Mt. Celles-ci pourraient d&eacute;visser en dessous de 8 Mt.
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Sur la base des estimations de surfaces officielles publiées début juillet, la récolte de blé tendre français pourrait s’établir en dessous de 32 millions de tonnes, en recul de près de 8 Mt sur un an.

Moisson : les surfaces officielles de blé tendre plombent (un peu plus) la prévision de récolte française

&laquo;&nbsp;Au fil des semaines, la plaine betteravi&egrave;re jaunit et les inqui&eacute;tudes se confirment : les betteraviers fran&ccedil;ais sont confront&eacute;s &agrave; une impasse technique pour prot&eacute;ger leurs betteraves des attaques de pucerons, vecteurs de la jaunisse virale&nbsp;&raquo;, indique-t-on &agrave; la Conf&eacute;d&eacute;ration g&eacute;n&eacute;rale de planteurs de betterave (CGB).Malgr&eacute; le recours &agrave; plusieurs traitements en pulv&eacute;risation, certaines situations sont &laquo;&nbsp;dramatiques&nbsp;&raquo;, alerte la CGB, face &agrave; ce qu'elle qualifie de &laquo;&nbsp;non-sens &eacute;conomique et environnemental&nbsp;&raquo;.Le Pr&eacute;sident de la CGB, Franck Sander, appelle le ministre de l'Agriculture nouvellement nomm&eacute;, Julien Denormandie, &agrave; &laquo;&nbsp;prendre la mesure de cette crise&nbsp;&raquo; en identifiant&nbsp;&laquo;&nbsp;des solutions financi&egrave;res pour soutenir les agriculteurs les plus touch&eacute;s&nbsp;&raquo;. Il rappelle la volont&eacute; d'Emmanuel Macron d'&eacute;viter les impasses techniques et affirme qu'il faut &laquo;&nbsp;donner les moyens techniques aux agriculteurs de prot&eacute;ger leurs betteraves contre les ravages mortif&egrave;res de ce virus&nbsp;&raquo;.<h2></h2>A deux mois de la r&eacute;colte, la CGB indique que les premi&egrave;res pr&eacute;visions de rendements en France sont d&eacute;j&agrave; inf&eacute;rieures &agrave; 80 tonnes &agrave; 16&deg; S par hectare, &laquo;&nbsp;niveau le plus bas depuis plus de 15 ans (contre 87 tonnes/ha pour la moyenne 5 ans)&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Dans les r&eacute;gions les plus touch&eacute;es (Centre Val de Loire, Ile-de-France &agrave; ce jour), les pertes de r&eacute;coltes atteignent d&eacute;j&agrave; 30% et seront les plus &eacute;lev&eacute;es de m&eacute;moire de betteravier&nbsp;&raquo;.La CGB estime &laquo;&nbsp;qu'&agrave; date les pertes de rendements vont se chiffrer &agrave; 100 millions d'euros minimum pour les betteraviers, avec plus de 1 000 euros de pertes &agrave; l'hectare dans les cas les plus alarmants&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Au-del&agrave; de la r&eacute;colte en cours, cette situation d&eacute;courage les betteraviers et pourrait entrainer une baisse drastique des surfaces pour les semis 2021 si aucune r&eacute;ponse n'est apport&eacute;e&nbsp;&raquo;, estime le syndicat.&nbsp;Les surfaces de betteraves &eacute;taient d&eacute;j&agrave; en baisse par rapport &agrave; l'an dernier, &agrave; 425&nbsp;000 hectares contre 447&nbsp;000 hectares en 2018-2019.


En raison du virus de la jaunisse qui fait des ravages dans les parcelles de betteraves, la CGB estime le manque à gagner pour les betteraviers à 100 millions d’euros minimum. Face à cette « crise sanitaire sans précédent », elle appelle le ministre de l’Agriculture à une mobilisation forte pour accompagner la filière betterave-sucre-bioénergie dans la mise en œuvre de solutions techniques et financières.


La jaunisse de la betterave, « une crise sanitaire sans précédent »

Les ventes de produits bio ont connu en 2019 une nouvelle forte progression en France, atteignant pr&egrave;s de 12 milliards d'euros (+1,4 milliard par rapport &agrave; 2018) et hissant l'Hexagone au m&ecirc;me niveau que l'Allemagne, jusqu'alors seul leader europ&eacute;en."La consommation tire la production", s'est r&eacute;joui Philippe Henry, pr&eacute;sident de l'Agence Bio, lors de la pr&eacute;sentation &agrave; la presse le 9 juillet des chiffres de la bio pour l'ann&eacute;e 2019. Parmi les produits qui ont tir&eacute; le march&eacute;, "un tiers des oeufs coquille vendus en France est un oeuf bio", a indiqu&eacute; Philippe Henry.D'une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, les produits qui connaissent les plus fortes progressions, sup&eacute;rieures &agrave; 15%, "sont principalement des produits transform&eacute;s", a pr&eacute;cis&eacute; l'Agence Bio dans son rapport annuel. Il en va ainsi des produits surgel&eacute;s (+31%), notamment glaces, sorbets, pizzas et l&eacute;gumes, des bi&egrave;res (+24%), des produits laitiers (+18%, hors lait liquide), de l'&eacute;picerie (+16%) et des jus et boissons sans alcool (+16%).Du c&ocirc;t&eacute; des importations, les chiffres sont stables par rapport &agrave; l'an dernier (33%). Ce qui signifie que&nbsp;"la production suit", se r&eacute;jouit Philippe Henry.<h2></h2>Afin de r&eacute;pondre &agrave; cette demande galopante, les surfaces agricoles cultiv&eacute;es en bio ont poursuivi leur progression, atteignant 2,3 millions d'hectares (+300 000 hectares). Au premier rang des productions agricoles fran&ccedil;aises dont la part de bio se d&eacute;veloppe,&nbsp;"on a quatre secteurs qui sont int&eacute;ressants en conversion", a soulign&eacute; Philippe Henry. "On a les grandes cultures qui continuent de progresser comme l'ann&eacute;e derni&egrave;re, - encore +100 000 hectares qui arrivent en bio -, on a l'arboriculture, 25% du verger est en bio ou en conversion, la viticulture, c'est pareil, on est &agrave; 14% de vignes qui sont en bio, et je peux citer &eacute;galement les l&eacute;gumes", a-t-il d&eacute;clar&eacute;.Philippe Henry a rappel&eacute; par ailleurs le lancement il y a quelques mois d'une banane bio, baptis&eacute;e "pointe d'or" : "&ccedil;a veut dire que du c&ocirc;t&eacute; des outremers aussi, il y a une conscience du bio qui commence &agrave; prendre."En tout, fin 2019, les surfaces cultiv&eacute;es en bio repr&eacute;sentaient 8,5% de la surface agricole utile (SAU), soit un doublement des surfaces bio en cinq ans. Le pr&eacute;sident de l'Agence Bio a n&eacute;anmoins reconnu qu'il serait "difficile" d'atteindre les 15% de SAU en bio d'ici 2022, objectif du gouvernement pour la fin du quinquennat Macron. "Il faudrait quasiment doubler les conversions dans les deux prochaines ann&eacute;es", a not&eacute; Philippe Henry.<h2></h2>Parmi les facteurs susceptibles de susciter de nouvelles conversions, la demande pourrait conna&icirc;tre une acc&eacute;l&eacute;ration en 2020 : elle a d&eacute;j&agrave; connu un "petit coup d'acc&eacute;l&eacute;rateur" durant le confinement, avec "8% de consommateurs en plus en l'espace de deux mois", a indiqu&eacute;&nbsp;Philippe Henry. Autre bonne nouvelle, selon lui, le rattrapage des retards de versement des aides PAC pour la bio, dont le minist&egrave;re de l'Agriculture a annonc&eacute; d&eacute;but juillet que le calendrier de paiement &eacute;tait "totalement r&eacute;tabli".Seule ombre au tableau, la pression sur les prix exerc&eacute;e par certains acteurs de la grande distribution. Le mod&egrave;le des magasins sp&eacute;cialis&eacute;s progresse mais "la grande distribution prend des parts plus importantes, parce qu'ils ont effectivement compris que la bio &eacute;tait un axe de croissance", a r&eacute;sum&eacute; Christian Weinsberg, administrateur de la coop&eacute;rative Biocoop, lors de la conf&eacute;rence de presse le 9 juillet.La grande distribution, qui repr&eacute;sentait auparavant moins de la moiti&eacute; des ventes, d&eacute;tenait 55% du march&eacute; en 2019. Une tendance qui pourrait &ecirc;tre confort&eacute;e par les g&eacute;ants de l'agroalimentaire : "des groupes comme Danone, Nestl&eacute;, travaillent beaucoup sur ces questions aujourd'hui et vont lancer des gammes bio sur tous leurs produits", a ajout&eacute; M. Weinsberg."La grande distribution a tout &agrave; fait sa place, mais il faut un &eacute;quilibre entre elle, les magasins sp&eacute;cialis&eacute;s et tout ce qui est vente directe", a plaid&eacute; Philippe Henry, qui souhaite &eacute;galement voir se d&eacute;velopper la contractualisation, avec des "engagements &agrave; long terme sur les prix et les volumes".


Tirée par la consommation, la production française d'agriculture biologique poursuit sa progression dans tous les secteurs. Les surfaces bio représentent désormais 8,5% de la SAU et les produits bio représentent en moyenne 6% des achats alimentaires des ménages français. 


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