Quel sont les engagements financiers de la R&eacute;gion en faveur de la bio&nbsp;?Laurent Wauquiez&nbsp;: la R&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, c'est 6000 exploitations en bio, une des trois R&eacute;gions les plus importantes en France. La R&eacute;gion consacre 8 millions d'euros par an &agrave; l'agriculture biologique avec un plan sur lequel on a pris un engagement de 31 millions d'euros pour donner de la visibilit&eacute;. La bio, ce n'est pas un domaine o&ugrave; vous le faites un an et apr&egrave;s, vous tirez la couverture, il faut que ce soit fait sur la dur&eacute;e, c'est tr&egrave;s important, donc on essaie de donner de la visibilit&eacute;.La R&eacute;gion peut-elle viser l'autosuffisance en produits bio&nbsp;?L.W.&nbsp;: la question est tr&egrave;s difficile, car on a une consommation qui augmente au fur &agrave; mesure mais en m&ecirc;me temps, j'ai envie de vous dire que la R&eacute;gion doit &ecirc;tre plus ambitieuse que cela. On est Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes&nbsp;! L'objectif n'est pas seulement de r&eacute;pondre &agrave; une consommation locale, c'est d'avoir une image internationale, c'est &ccedil;a qui nous int&eacute;resse.La croissance ne risque-t-elle de banaliser la bio et de tirer les prix vers le bas&nbsp;?L.W.&nbsp;: il y a un immense risque de compression des prix, moi ma crainte c'est que l'on pousse tout le monde &agrave; partir sur du bio et qu'ensuite, on les l&acirc;che, avec des prix tir&eacute;s vers le bas. Il ne faut pas envoyer les gens au massacre. L'objectif, ce n'est pas de faire du chiffre pour faire du chiffre, se vanter de multiplier par trois le nombre d'exploitations bio, si derri&egrave;re il y a des agriculteurs qui se cassent la figure, cela ne m'int&eacute;resse pas. Il faut que l'agriculteur soit techniquement accompagn&eacute;, qu'on l'aide sur la dur&eacute;e. Dans un autre registre, on voit parfois des politiques se vanter de mettre du bio dans les cantines. Sauf que le bio en question, ce n'est pas toujours du bio qui est fait avec les m&ecirc;mes r&egrave;gles et les m&ecirc;mes normes que les n&ocirc;tres. Les normes, y compris &agrave; l'int&eacute;rieur de l'Europe, ne sont pas harmonis&eacute;es sur la bio.&nbsp;Comment pr&eacute;venir le risque de banalisation&nbsp;?L.W.&nbsp;: il faut faire un travail sur la structuration de la fili&egrave;re en aval. Il faut que l'on ait des fili&egrave;res de transformation derri&egrave;re pour valoriser les produits. Il nous faut des abattoirs locaux, qui nous permettent de donner de la tra&ccedil;abilit&eacute;. Il faut accompagner toutes les initiatives valorisant les produits de l'agriculture, c'est fondamental en bio. La R&eacute;gion s'y emploie.


Dans les allées du salon Tech &amp; Bio, à Valence, le Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes réaffirme son soutien à l’agriculture biologique tout en émettant des réserves quant aux risques commerciaux en aval. 


Laurent Wauquiez : "En bio, ne pas faire du chiffre pour du chiffre"

Ils s'appellent Chariot de r&eacute;colte courgettes (CRC) chez Elatec, Poncho du nom du constructeur &eacute;ponyme ou encore Toutilo chez Touti Terre. Port&eacute;s par quatre roues, ce sont des ch&acirc;ssis aptes &agrave; enjamber les planches maraich&egrave;res tout au long des cycles de production, pour successivement travailler m&eacute;caniquement le sol, planter, d&eacute;sherber et r&eacute;colter, en autant de fois que l'exigent la pousse des adventices et l'arriv&eacute;e &agrave; maturit&eacute; des l&eacute;gumes. Leur concept tout en modularit&eacute; s'applique aussi bien aux op&eacute;rateurs, pouvant adopter une station assise (adaptable en hauteur) ou allong&eacute;e sur le ventre, qu'aux outils susceptibles d'appareiller le ch&acirc;ssis (&agrave; voie variable pour certains) sur des barres transversales frontales ou arri&egrave;re, un attelage trois points pouvant compl&eacute;ter la panoplie.Il reste de la place et de la capacit&eacute; de charge pour embarquer les caissettes de mottes et les cagettes (pleines) de l&eacute;gumes et diminuer d'autant la p&eacute;nibilit&eacute; li&eacute;e &agrave; la marche et au port de charges. Le tout sur des bases m&eacute;cano-soud&eacute;es rudimentaires, batterie et moteurs &eacute;lectriques log&eacute;s dans les deux ou quatre roues motrices (ni bruit ni gaz), t&eacute;l&eacute;commande et joystick pour agir de temps &agrave; autre sur la cadence et la direction. Prise en main&nbsp;par tout un chacun en dix minutes. Aussi &agrave; l'aise sous abri qu'en plein champ.<h2>Toutilo de Touti Terre </h2>Ces nouveaux assistants agissent l&agrave; o&ugrave;, dans les syst&egrave;mes maraichers diversifi&eacute;s sur des surfaces comprises entre 1 et 10 hectares, le travail peut s'apparenter &agrave; une double peine, avec des charges horaires pesant sur la p&eacute;rennit&eacute; des exploitations et des astreintes physiques compromettant &agrave; moyen et long terme la durabilit&eacute; et la vivabilit&eacute; des exploitations, de leurs responsables comme de leurs salari&eacute;s. &laquo;&nbsp;Apr&egrave;s s'&ecirc;tre focalis&eacute;s sur les intrants, les maraichers sont aujourd'hui en qu&ecirc;te de solutions permettant d'augmenter la productivit&eacute; du travail tout en diminuant sa p&eacute;nibilit&eacute;&nbsp;&raquo;, souligne Flore Lacrouts-Cazenave, pr&eacute;sidente de Touti Terre (Haute-Savoie). &laquo;&nbsp;On est parti du principe que la main de l'homme demeure un outil tr&egrave;s perfectionn&eacute; et tr&egrave;s pragmatique pour les multiples t&acirc;ches qui caract&eacute;risent le maraichage. On a imagin&eacute; avec Toutilo une plateforme qui positionne les op&eacute;rateurs dans les meilleures conditions, en terme de posture, de r&eacute;duction d'all&eacute;es et venues et de port de charge. Notre solution r&eacute;duit la p&eacute;nibilit&eacute; du travail et pr&eacute;vient l'apparition de pathologies. Elle facilite ainsi le recrutement de salari&eacute;s tout en offrant aux maraichers des gains de productivit&eacute; de l'ordre de 20 %&nbsp;&raquo;.<h2>CRC d'Elatec</h2>Un chiffre que ne renie pas Emmanuel Labriffe, g&eacute;rant d'Elatec (Gers), constructeur du CRC d&eacute;di&eacute; &agrave; la r&eacute;colte des courgette, entre autres mat&eacute;riels. &laquo;&nbsp;D&egrave;s le premier jour, le d&eacute;bit de chantier fait un bond de 20% tandis que la p&eacute;nibilit&eacute; est bien r&eacute;duite&nbsp;&raquo;, &eacute;nonce-t-il. &laquo;&nbsp;Notre appareil peut recevoir des lits de d&eacute;sherbage mais cette option est &agrave; ce jour peu pris&eacute;e par nos clients&nbsp;&raquo;. Le CRC, qui &eacute;volue entre 0 et 2 km/h, avec une autonomie de base de 4 heures et commande au pied, re&ccedil;oit deux op&eacute;rateurs sur des si&egrave;ges &agrave; basculement lat&eacute;ral ainsi que des supports de caisses. Son prix d&eacute;marre &agrave; 7500 &euro;. Chez Touti Terre, Toutilo est propos&eacute; en trois versions&nbsp;pour un op&eacute;rateur (int&eacute;rieur roue de 106 cm) ou deux (146 cm et 166 cm). Son prix varie entre 15&nbsp;000 &euro; et 23&nbsp;000 &euro; selon le mod&egrave;le et les options.<h2>Ponchon... de Ponchon</h2>Dernier venu sur ce cr&eacute;neau des assistants au travail (du sol et des op&eacute;rateurs), Ponchon entend apporter lui aussi sa contribution &agrave; la m&eacute;canisation rampante (de 4 m/h &agrave; 9 km/h) des exploitations maraich&egrave;res. &laquo;&nbsp;On propose aujourd'hui un outil multifonctionnel, permettant de travailler sans bruit et sans odeur en plein champ comme sous serre, jusqu'&agrave; 95 cm au-dessus des cultures, avec la puissance requise pour animer des outils et porter des charges jusqu'&agrave; 400 kg&nbsp;&raquo;, expliquent ses cr&eacute;ateurs Julien Poncet et Fabien Milachon. &laquo;&nbsp;Qui plus est, avec des moteurs &eacute;lectriques sans contact et des batteries au lithium autonomes 10 heures et supportant 5000 charges, le Ponchon est par&eacute; pour travailler de longues ann&eacute;es avec une maintenance r&eacute;duite au strict minimum". Le Ponchon est propos&eacute; &agrave; partir de 23.000 &euro;.&nbsp;Au salon Tech &amp; Bio, le constructeur en pr&eacute;sente une &eacute;volution avec le Delta, un bras robotis&eacute; d&eacute;di&eacute; au d&eacute;sherbage.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Sam pour Si&egrave;ge automoteur maraicher&nbsp;: c&#039;est la derni&egrave;re cr&eacute;ation d&#039;Elatec (Gers). Il s&#039;agit d&#039;un assistant au travail sur planches maraich&egrave;res, r&eacute;duisant la p&eacute;nibilit&eacute; et les risques de TMS. D&#039;une conception et d&#039;un usage simples, r&eacute;glable en largeur, d&eacute;montable, facile &agrave; mouvoir dans les planches comme en dehors gr&acirc;ce &agrave; sa roue libre, le Sam est propos&eacute; &agrave; moins de 3.000 euros. Son autonomie est de 3 heures (batterie au plomb). Elatec pr&eacute;sente par ailleurs &agrave; Tech &amp; Bio son tracteur &eacute;lectrique Tract&#039;Elec, nomin&eacute; aux Technovations.
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Polyvalentes et modulaires, les plateformes enjambeuses réservant un ou deux postes de travail, libérées de la conduite et d’une grande part de la pénibilité, constituent une alternative aux porte-outils et robots mono-tâche.


Porteurs maraîchers : la mécanisation ventre à terre


Le concepteur de stations météo connectées Sencrop a développé avec Leafcrop un capteur capable d’évaluer la quantité d’eau sur une feuille, et plus seulement sa simple présence. Il retranscrit ainsi à l’identique les cycles d’humectation des feuilles, ce qui renforce le suivi épidémiologique des maladies. Leafcreop est couplé à des capteurs d’hygrométrie et de température, disposés à trois étages de végétation différents (soit 2X3 capteurs) avec système de maintenance prédictive, le tout au service de la fiabilité des données intégrant la mise en œuvre d’algorithmes.


Leafcrop de Sencrop : un capteur d’humectation mimant les feuilles


Aux technologies de haut débit sont souvent associés le phénotypage et le génotypage. Mais que se cache-t-il derrière ces termes scientifiques et à quoi cela sert-il ?


Accélérer la sélection variétale grâce aux technologies haut débit

Quatre &agrave; quatre et pas par quatre chemins&nbsp;: en l'espace de quelques ann&eacute;es, le jeune &eacute;leveur (28 ans) n'a pas vraiment d&eacute;m&eacute;rit&eacute;. A la v&eacute;rit&eacute;, L&eacute;o Girard&nbsp;s'est install&eacute; d&eacute;but 2013, &agrave; Baume-Cornillane (Dr&ocirc;me), il y a donc un peu plus de six ans. Mais au d&eacute;part, il n'a &laquo;&nbsp;que&nbsp;&raquo;&nbsp; les brebis laiti&egrave;res, au nombre d'une centaine, des Lacaune choisies &agrave; dessein pour leur rusticit&eacute;. Mais il y a un truc qui cloche chez les brebis, c'est les refus de foin qui finissent sur le tas de fumier. &laquo;&nbsp;Le fourrage est trop co&ucirc;teux et trop pr&eacute;cieux pour en gaspiller le moindre gramme&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare L&eacute;o Girard. La faute aux brebis, mais aussi au foin, d'une qualit&eacute; al&eacute;atoire comme c'est d'ordinaire pour le foin, sujet aux al&eacute;as.<h2>Rien ne se perd, tout se transforme</h2>Ce double constat va d&eacute;clencher une double r&eacute;action&nbsp;: le foin, essentiellement de luzerne pour viser l'autonomie prot&eacute;ique, sera s&eacute;ch&eacute; en grange pour s&eacute;curiser et optimiser sa qualit&eacute;. Et s'il y a encore des refus, un petit troupeau d'Aubrac, d'une trentaine de b&ecirc;tes en comptant les m&egrave;res, g&eacute;nisses, veaux, broutards et taureaux, ne feront pas la fine gueule.Et tant qu'il est question de d&eacute;chets sinon de coproduits, quoi de mieux que les cochons pour valoriser le lactos&eacute;rum et le petit lait issus de la production fromag&egrave;re, tout en faisant l'&eacute;conomie d'un co&ucirc;teux syst&egrave;me de traitement. Nous voil&agrave; rendus aux quatre ateliers en quatre ans grosso modo, si l'on ajoute l'int&eacute;gration de... &nbsp;4 ha d'ail semences dans le syst&egrave;me d&eacute;sormais 100% bio, avec les premiers cochons d&ucirc;ment estampill&eacute;s depuis ce mois de septembre. &laquo;&nbsp;L'ail, c'est pour le c&ocirc;t&eacute; &eacute;conomique mais c'est aussi tr&egrave;s stimulant au plan technique&nbsp;&raquo;, souligne le producteur. C'est la seule production qui ne part pas en vente directe, ou si peu, l'essentiel &eacute;tant &eacute;coul&eacute; aupr&egrave;s de grossistes. L'ail est produit sur des terres lou&eacute;es non comptabilis&eacute;es dans les 26 ha de l'exploitation.<h2>La qu&ecirc;te de valeur(s)</h2>Depuis l'origine, l'exploitation n'a pas d&eacute;rog&eacute; &agrave; deux grandes lignes directrices que sont la bio, une sensibilit&eacute; filiale, et la vente directe, mue par la qu&ecirc;te de valeur(s). &laquo;&nbsp;La vente directe, c'est l'occasion d'expliquer ce que l'on fait, d'afficher une transparence totale sur notre syst&egrave;me de production, notamment via la vente &agrave; la ferme o&ugrave; nos clients peuvent tout voir et tout questionner&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne l'agriculteur, qui vend aussi son ail, ses fromages, yaourts, caissettes de veau, de broutard, de porc et d'agnelet sur les march&eacute;s, dans des magasins de producteurs et depuis peu en ligne. &laquo;&nbsp;C'est aussi un bon moyen d'avoir des retours sur la qualit&eacute; de nos produits et d'apporter des am&eacute;liorations le cas &eacute;ch&eacute;ant. Enfin, c'est l'occasion de mettre en avant des produits peu connus comme l'agnelet ou encore le broutard, que j'ai tendance &agrave; pousser au d&eacute;triment de veaux de huit mois &agrave; peine pr&ecirc;ts dans mon syst&egrave;me, car tout le temps dehors et sans profusion de fourrage&nbsp;&raquo;.&nbsp;Malgr&eacute; une offre croissante &laquo;&nbsp;dont celle de coll&egrave;gues en conventionnel qui font d'excellents produits&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve L&eacute;o Girard, le d&eacute;bouch&eacute; en vente directe ne semble pas &agrave; la veille de se tarir, &laquo;&nbsp;m&ecirc;me si les clients ne sont jamais acquis. Je fais un peu de pub car j'ai appris que c'est quand &ccedil;a marche qu'il faut en faire &raquo;. Les prix sont ajust&eacute;s en fonction des co&ucirc;ts de production et des prix alentour, soit 13,90 &euro;/kg de porc, 15 &euro;/kg de veau et 17 &euro;/kg de broutard.<h2>La luzerne bio des voisins</h2>Le point de fragilit&eacute; de l'exploitation, c'est tr&egrave;s clairement son d&eacute;faut d'autonomie fourrag&egrave;re. Outre la production d'orge sur 5 ha, autoconsomm&eacute;e, l'exploitation, qui compte 10 ha de parcours, produit environ 60 t/an de fourrages, soit environ 25% de ses besoins. Environ 30 t d'orge sont achet&eacute;es &agrave; l'ext&eacute;rieur ainsi que 200 t de luzerne. &laquo;&nbsp;J'ai la chance d'avoir des c&eacute;r&eacute;aliers bio autour de chez moi qui cultivent de la luzerne et que je leur ach&egrave;te sur pied&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare l'&eacute;leveur. &laquo;&nbsp;J'en ma&icirc;trise ainsi totalement la conduite&nbsp;&raquo;. 40 ha sont concern&eacute;s.A cet &eacute;gard, le s&eacute;chage en grange a une autre vertu que la valeur nutritive. Insensible ou presque aux conditions m&eacute;t&eacute;o, il autorise L&eacute;o Girard &agrave; r&eacute;aliser assez t&ocirc;t (avril) la premi&egrave;re coupe et &agrave; maximiser ainsi le nombre de coupes, donc le rendement global (7 t/ha &agrave; 10 t/ha en sec / irrigu&eacute;) et au passage la r&eacute;mun&eacute;ration offerte aux propri&eacute;taires des terres, pay&eacute;s au tonnage, soit entre 50 &euro;/t et 60 &euro;/t. La formule permet aussi d'appr&eacute;hender les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse, sans &ecirc;tre totalement imparable certaines ann&eacute;es.Avec le s&eacute;chage en grange, l'exploitation soigne au passage son bilan carbone, avec moins de passages &agrave; la fenaison. La consommation de carburant a &eacute;t&eacute; quasiment divis&eacute;e par deux. Le syst&egrave;me de r&eacute;cup&eacute;ration de chaleur sous le toit puis ventil&eacute;e sous les deux cellules s'av&egrave;re pour sa part sobre. Des panneaux photovolta&iuml;ques sont aussi pr&eacute;sents, d'autres s'appr&ecirc;tent &agrave; couvrir d'autres toitures. L'exploitation compte... 4 b&acirc;timents.<h2>Moins d&eacute;pendant des aides que du personnel</h2>Une moindre d&eacute;pendance aux fourrages passerait par la location de nouvelles terres, un sc&eacute;nario tr&egrave;s hypoth&eacute;tique dans un contexte foncier tendu, m&ecirc;me si l'&eacute;leveur a aujourd'hui son exp&eacute;rience &agrave; faire valoir aupr&egrave;s de propri&eacute;taires, ce qui &eacute;tait moins &eacute;vident &agrave; son tout d&eacute;but. A 13.000 &euro;/ha sans acc&egrave;s &agrave; l'eau, L&eacute;o Girard ne songe pas &agrave; acheter, d'autant qu'il a beaucoup investi depuis son installation&nbsp;: environ 800.000 euros en b&acirc;timents (avec une bonne dose d'autoconstruction), fromagerie, s&eacute;chage en grange, panneaux photovolta&iuml;ques, chaudi&egrave;re &agrave; granules, v&eacute;hicules et mat&eacute;riels d&eacute;di&eacute;s&nbsp; &agrave; la vente directe &agrave; la ferme et sur les march&eacute;s.Les r&eacute;sultats sont bons et en constante progression, m&ecirc;me si l'agriculteur pr&eacute;l&egrave;ve peu de revenu, loge chez ses parents, ne dispose pas de v&eacute;hicule personnel. L'air de rien, le jeune agriculteur a cr&eacute;&eacute; et p&eacute;rennis&eacute; quatre emplois en l'espace de quelques ann&eacute;es. Ses quatre ateliers permettent d'&eacute;taler et de g&eacute;n&eacute;rer du travail (et des recettes) tout au long de l'ann&eacute;e. L'agriculteur attache une attention particuli&egrave;re &agrave; son &eacute;quipe, en s'enqu&eacute;rant r&eacute;guli&egrave;rement de leur bien-&ecirc;tre dans l'exploitation. &laquo;&nbsp;Je n'ai pas &eacute;t&eacute; form&eacute; au management, c'est une lacune&nbsp;que j'essaie de combler &raquo; reconna&icirc;t-il. L'int&eacute;gration d'un apprenti y a indirectement particip&eacute;. La main d'oeuvre est bien &eacute;videmment un point de vigilance de l'exploitant, davantage que la contribution des aides bio aux produits de l'exploitation, de l'ordre de 4% actuellement, et qui va s'amenuiser au fil des ans. &laquo;&nbsp;Peu de surfaces, c'est peu d'aides&nbsp;mais je m'en satisfais&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 A chaque &eacute;dition, le salon Tech &amp; Bio distingue des exploitations particuli&egrave;rement innovantes dans l&#039;univers de la production biologique. Cette ann&eacute;e, ils sont 15 Talents &agrave; s&#039;&ecirc;tre d&eacute;marqu&eacute;s pour leur qu&ecirc;te d&#039;autonomie fourrag&egrave;re, de valeur ajout&eacute;e, de lien social, la diversification des assolements, le d&eacute;veloppement de la transformation, la vulgarisation de bonnes pratiques, la communication envers le grand public, la maximisation de la biodiversit&eacute; etc. Ils sont rep&eacute;r&eacute;s au plan national par les Chambres d&#039;agriculture, Coop de France, les interprofessions, les instituts techniques&nbsp;ou encore les enseignants sp&eacute;cialis&eacute;s.
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En l’espace de quelques années, Léo Girard a créé de toutes pièces et sur 26 hectares une exploitation produisant des fromages de brebis, de la viande bovine et porcine, 100% bio, 100% en vente directe, en plus d’un atelier d’ail semences sur 4 hectares, en bio évidemment. Un système un peu fragile côté affouragement mais néanmoins bien pensé. Sa ferme « dessine-moi une brebis » est un des quinze Talents Bio de Tech &amp; Bio 2019.


4 ans, 4 ateliers, 4 salariés, 4% d’aides bio

Une soixantaine d'agriculteurs se&nbsp;sont rassembl&eacute;s le 17 septembre &agrave; Normandel (Orne) devant les b&acirc;timents incendi&eacute;s d'un&nbsp;&eacute;levage de poulets, sur lesquels avaient &eacute;t&eacute; tagu&eacute;s "assassins" et "camp de la&nbsp;mort".&nbsp;La pr&eacute;f&egrave;te de l'Orne, plusieurs parlementaires et &eacute;lus locaux se sont&nbsp;&eacute;galement joints &agrave; ce rassemblement de soutien.&nbsp;L'incendie s'est d&eacute;clench&eacute; dans la nuit du 16 au 17 septembre dans trois b&acirc;timents vides,&nbsp;en attente de poussins. "J'ai &eacute;t&eacute; r&eacute;veill&eacute; par les aboiements de mon chien&nbsp;(...) j'ai aper&ccedil;u tout en feu. J'ai appel&eacute; les pompiers aussit&ocirc;t mais il n'y avait&nbsp;plus rien &agrave; faire", a racont&eacute; l'&eacute;leveur Emmanuel Pr&eacute;vost, se disant "an&eacute;anti"&nbsp;d'avoir "tout perdu en une nuit".&nbsp;&nbsp;&nbsp;"Malgr&eacute; les bonnes pratiques qu'on peut mettre en place dans nos &eacute;levages,&nbsp;on est toujours la cible de mouvements anti-sp&eacute;cistes", a regrett&eacute; Alexis&nbsp;Graindorge, pr&eacute;sident des Jeunes Agriculteurs (JA) de l'Orne.&nbsp;"Ce n'est pas la premi&egrave;re fois que des gens s'introduisent dans des &eacute;levages&nbsp;mais c'est la premi&egrave;re fois qu'ils vont aussi loin", a-t-il ajout&eacute;. "Ce qui&nbsp;peut se passer apr&egrave;s, je n'en ai aucune id&eacute;e mais &ccedil;a m'inqui&egrave;te beaucoup."&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet">Trois poulaillers ont &eacute;t&eacute; incendi&eacute;s dans l'Orne cette nuit. Les militants anti-&eacute;levage sont point&eacute;s du doigt. Apr&egrave;s les boucheries, ils s'en prennent aux agriculteurs. J'esp&egrave;re que ces actes seront condamn&eacute;s s&eacute;v&egrave;rement. <a href="https://t.co/8JYldd8EhG">pic.twitter.com/8JYldd8EhG</a>&mdash; Segouin Vincent (@SegouinV) <a href="https://twitter.com/SegouinV/status/1174034161985830915?ref_src=twsrc%5Etfw">September 17, 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
"Cet acte d'une extr&ecirc;me violence est rendu encore plus insupportable par&nbsp;des signes &eacute;vidents d'une pr&eacute;m&eacute;ditation m&eacute;ticuleuse, ce qui accentue la&nbsp;d&eacute;tresse de l'&eacute;leveur et le sentiment d'angoisse de l'ensemble de la&nbsp;profession", d&eacute;noncent les JA et la FNSEA dans un communiqu&eacute;.&nbsp;"Le sentiment d'impunit&eacute; n'a que trop dur&eacute;. Nous demandons que la justice&nbsp;condamne ces actes et prononce des sanctions suffisamment dissuasives.&nbsp;L'impact &eacute;conomique et humain menace une profession tout enti&egrave;re ! Mais nous&nbsp;refusons de c&eacute;der au climat de terreur que certains veulent imposer",&nbsp;ajoutent-ils.


Trois poulaillers vides ont été incendiés dans la nuit du 16 au 17 septembre chez un éleveur de l’Orne. Les mots "assassins" et "camp de la mort" ont été tagués sur les bâtiments. La FNSEA appelle à des sanctions "dissuasives".


Orne : rassemblement de soutien après l'incendie de trois poulaillers

Le secteur du bio en France affiche une croissance de 15 % en 2018 par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. Partout en France, ce march&eacute; bouge.

La r&eacute;gion des Pays de la Loire participe &agrave; cet &eacute;lan. Pour la troisi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, sa campagne d&rsquo;information Innov&rsquo;en Bio va faire d&eacute;couvrir des initiatives r&eacute;gionales qui boostent le secteur.

Un panorama de tous les projets est disponible dans le <a href="https://www.relations-publiques.pro/wp-content/uploads/pros/20190902071619-p3-document-mawz.pdf" target="_blank" rel="nofollow noopener">&laquo;&nbsp;Recueil des innovations bio en Pays de la Loire&nbsp;&raquo;</a>. Les innovations peuvent concerner les techniques et les produits. Il peut &eacute;galement s&rsquo;agir de d&eacute;marches tourn&eacute;es vers les jeunes, citoyens et consommateurs, ou encore de d&eacute;marches d&rsquo;organisation de fili&egrave;res et d&rsquo;&eacute;changes.

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L&rsquo;op&eacute;ration orchestr&eacute;e par l&rsquo;association professionnelle Inter Bio propose aussi 7 rendez-vous au public. Un programme vari&eacute; qui se d&eacute;roulera entre Loire-Atlantique et Maine-et-Loire, du 20 septembre au 13 octobre.

- Entre le 20 et le 29 septembre :&nbsp;Sensibilisation &agrave; la multiplication des semences potag&egrave;res.&nbsp;D&eacute;gustations de l&eacute;gumes et information dans les 4 magasins Biocoop d'Angers. 
- Le 21 ou le 22 sept. (date &agrave; d&eacute;finir) : Pr&eacute;sentation officielle de la nouvelle activit&eacute; mara&icirc;chage bio ESNOV sur l'&icirc;le lors des Journ&eacute;es Europ&eacute;enne du Patrimoine. Rendez-vous au jardin m&eacute;di&eacute;val, route du Gois, &agrave; Barb&acirc;tre. Au programme : visite du jardin et nombreuses animations m&eacute;di&eacute;vales, spectacle&nbsp;jeune public... Programme complet sur Facebook : 100-Bio-Cantines-&agrave;-Noirmoutier. 
- Jeudi 3 octobre : Rencontre avec C'est Bio l'Anjou.&nbsp;Cet &eacute;v&eacute;nement se d&eacute;roulera au cours de la Journ&eacute;e de l'&eacute;conomie circulaire &agrave; Rochefort-sur-Loire. En partenariat avec la CRESS et l'IRESA, sous le chapiteau &agrave; Rochefort-sur-Loire, de 8h &agrave; 17h. 
- Les 4 octobre (&agrave; Nantes) et 5 octobre (&agrave; Angers) : En avant-premi&egrave;re, d&eacute;dicace du livre de Bio Loire Oc&eacute;an sur les fruits et l&eacute;gumes bio, de la production aux techniques culinaires. Les lieux sont pr&eacute;cis&eacute;s sur <a href="http://www.bioloireocean.bio" rel="nofollow noopener">http://www.bioloireocean.bio</a>. 
- Vendredi&nbsp;4 octobre apr&egrave;s-midi : Nouvelle exposition &laquo; Bio et Climat &raquo;, &agrave; d&eacute;couvrir au &laquo; Jardins d'Avenir &raquo;, &agrave; Lign&eacute; (44). 
- Les 5 et 6 octobre : Portes ouvertes du GAEC Le Champ des Treuls lors des journ&eacute;es festives &laquo; Th&eacute;&acirc;tre et Potiron &raquo; &agrave; Chatelais. March&eacute; de producteurs, visite de la ferme, buvette, atelier sur le th&egrave;me du ciel. 
- Du 7 au 13 octobre :&nbsp;Diff&eacute;rents rendez-vous autour de l'alimentation auront lieu sur le territoire du saumurois avec les structures partenaires du projet durant la Semaine du go&ucirc;t. Plus d'infos sur <a href="http://www.gabbanjou.com" rel="nofollow noopener">http://www.gabbanjou.com</a>.

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La région Pays de la Loire se veut être un acteur dynamique de la filière bio. Pour sa troisième édition, la campagne d'information Innov'en Bio va présenter l'ensemble des innovations bio régionales. L'opération va permettre également des contacts directs avec le public au travers de 7 rendez-vous, du 20 septembre au 13 octobre.

Innov'en Bio, reflet du dynamisme de l'agriculture biologique des Pays de la Loire

Terre de vins lance avec Atout France* et en partenariat avec le Cr&eacute;dit Agricole, la seconde &eacute;dition des Troph&eacute;es de l'Oenotourisme.&nbsp;Ces Troph&eacute;es ont pour ambition de mettre en lumi&egrave;re, valoriser et encourager les domaines et ch&acirc;teaux viticoles qui se mobilisent au quotidien pour mettre en place des propositions oenotouristiques fortes et adapt&eacute;es aux demandes de la client&egrave;le hexagonale et internationale. R&eacute;compenser celles et ceux qui en sont &agrave; l'origine, valoriser les r&eacute;gions viticoles ainsi que les produits oenotouristiques... tels sont les principaux objectifs que se sont fi&shy;x&eacute;s les organisateurs de cette deuxi&egrave;me &eacute;dition des Troph&eacute;es de l'Oenotourisme.&nbsp;Chaque ann&eacute;e, l'oenotourisme en France concerne plus de 10 millions de personnes dont 4,2 millions de visiteurs &eacute;trangers. Les visiteurs belges et britanniques constituent les principaux adeptes de l'oenotourisme en France (pr&egrave;s de la moiti&eacute; des visiteurs internationaux) mais de nouvelles client&egrave;les, venues de march&eacute;s plus lointains, notamment asiatiques, manifestent un int&eacute;r&ecirc;t croissant pour cette activit&eacute; et viennent conforter ce secteur en plein d&eacute;veloppement.Les retomb&eacute;es &eacute;conomiques sont loin d'&ecirc;tre n&eacute;gligeables puisque 1 256 &euro; sont en moyenne d&eacute;pens&eacute;s pour un s&eacute;jour oenotouristique, dont 240 &euro; sont consacr&eacute;s uniquement &agrave; l'achat de vin sur place, command&eacute; voire consomm&eacute; in situ et aux d&eacute;penses dites p&eacute;riph&eacute;riques (visites, d&eacute;gustation, etc.). 5,2 Mds &euro;, tel est le montant global estimatif de la d&eacute;pense des oenotouristes en France (source Atout France 2016). A l'heure o&ugrave; les ventes de vin en GMS ont tendance &agrave; s'essouffler, ce relais de croissance est primordial pour la fili&egrave;re.&nbsp;Les Troph&eacute;es de l'Oenotourisme r&eacute;compensent les propri&eacute;t&eacute;s situ&eacute;es au sein des 14 r&eacute;gions viticoles fran&ccedil;aises selon 9 cat&eacute;gories : Architecture &amp; paysages, Art &amp; culture, Initiatives cr&eacute;atives et originalit&eacute;s, Le vignoble en famille, Oenotourisme d'affaires &amp; &eacute;v&eacute;nements priv&eacute;s, P&eacute;dagogie et valorisation de l'environnement, Restauration dans le vignoble, S&eacute;jours &agrave; la propri&eacute;t&eacute;, Valorisation des appellations &amp; institutions.&nbsp;Le dossier doit &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute; directement en ligne sur le site&nbsp;www.trophees-oenotourisme.fr. Une premi&egrave;re s&eacute;lection permettra de s&eacute;lectionner les&nbsp;100 finalistes dont la liste sera d&eacute;voil&eacute;e en exclusivit&eacute;&nbsp;sur&nbsp;terredevins.com au mois de janvier 2020.&nbsp;Les laur&eacute;ats (trois par cat&eacute;gories) seront officialis&eacute;s lors d'une c&eacute;r&eacute;monie de remise de prix en mars 2020.*Atout France, l'Agence de d&eacute;veloppement touristique de la France, est charg&eacute;e de renforcer le positionnement de la destination France &agrave; l'international.&nbsp;


Cette compétition annuelle couronne les propriétés dans chaque région viticole française pour l’excellence de leurs services œnotouristiques. Les professionnels peuvent candidater en ligne pour la sélection 2020. 


Trophées de l’Oenotourisme : un concours pour valoriser les régions viticoles

Tous les voyants sont quasiment au vert pour l'agriculture biologique&nbsp;: la demande ne se d&eacute;ment pas, les prix restent globalement plus r&eacute;mun&eacute;rateurs que les produits &eacute;quivalents produits en conventionnel, la conversion enregistre des taux de croissance &agrave; deux chiffres depuis plusieurs ann&eacute;es. Un indice&nbsp;? Le salon Tech &amp; Bio, qui attend 20.000 visiteurs &agrave; Valence (Dr&ocirc;me) les 18 et 19 septembre, re&ccedil;oit autant de producteurs bio que de producteurs conventionnels.L'&Eacute;tat est &agrave; la man&oelig;uvre pour soutenir la croissance, en d&eacute;pit de signaux parfois contradictoires. On se souvient que le pr&eacute;c&eacute;dent ministre de l'Agriculture, St&eacute;phane Travert, n'avait pas trouv&eacute; mieux que Tech &amp; Bio, l'antre de l'agriculture bio, pour annoncer &agrave; l'automne 2017 que l'&Eacute;tat allait mettre un terme aux aides au maintien pour concentrer son soutien aux aides &agrave; la conversion.&nbsp;Si l'&Eacute;tat amorce un atterrissage dans son soutien &agrave; l'offre, il agit par contre sur la demande, avec par exemple l'obligation, pour les cantines de la restauration collective publique, d'int&eacute;grer 20% de produits bio &agrave; compter du 1er janvier 2022. Une disposition de la loi EGAlim vot&eacute;e &agrave; l'automne 2018.<h2>Un taux de couverture de 69%</h2>En 2018, le nombre d'exploitations certifi&eacute;es bio a augment&eacute; de 13% pour s'&eacute;tablir &agrave; 41 623. Pr&egrave;s d'une exploitation sur dix (9,5%) est d&eacute;sormais engag&eacute;e bio. Le taux de d&eacute;-certification s'est &eacute;tabli &agrave; 3%. La surface agricole utile (SAU) certifi&eacute;e bio a pass&eacute; le cap des 2 millions d'hectares, en hausse de 17% par rapport &agrave; 2017, se r&eacute;partissant dans un ratio &agrave; 74% de surfaces certifi&eacute;es et de 26% de surfaces en conversion. La sole bio repr&eacute;sente 7,5% de la SAU totale, contre 6,5% en 2017. La bio g&eacute;n&egrave;re 14,3% de l'emploi agricole.La mont&eacute;e en puissance de la production nationale permet de contenir les importations et maintenir un taux de couverture global de 69%. Selon l'Agence bio, il s'&eacute;tablit m&ecirc;me &agrave; 82% si l'on exclut les produits exotiques. Il d&eacute;passe les 90% pour les boissons alcoolis&eacute;es, les &oelig;ufs, le lait, les produits laitiers, les viandes fraiches et transform&eacute;es. Les taux les plus faibles sont enregistr&eacute;s en produits de la mer, saurisserie et fumaison (23%), &eacute;picerie et boissons non alcoolis&eacute;es (38%) et fruits (42%).<h2>Industrialisation, le gros mot</h2>Le Plan Ambition Bio vise 15% de SAU en 2022, soit deux fois plus qu'en 2018. L'Agence Bio anticipe une conversion de l'ordre de 250 000 &agrave; 300 000 ha/an dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Les d&eacute;fis agronomiques sont nombreux et leur appropriation par les producteurs non d&eacute;nu&eacute;e de risques. On pense &agrave; la ma&icirc;trise des mauvaises herbes, des maladies et ravageurs. La fertilisation est un autre dossier &eacute;pineux, aux plans technique (assimilabilit&eacute;) et &eacute;conomique. A compter du 1er janvier 2020, l'utilisation d'effluents d'&eacute;levage industriels sera proscrite. Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, la bio a pu miser sur une d&eacute;finition l&acirc;che de ce gisement, qui va se tarir et risquer de rench&eacute;rir la fertilisation. Toutefois, il n'y aura pas d'obligation pour les terres conduites en bio d'&ecirc;tre exclusivement amend&eacute;es avec des effluents bio...Cela fait partie, avec les d&eacute;rogations diverses et vari&eacute;es, des accommodements que la bio se m&eacute;nage, ce qui n'est pas sans provoquer quelques sarcasmes chez les conventionnels et des d&eacute;bats parfois houleux chez les bios eux-m&ecirc;mes, un peu coutumiers du fait. Au cours de l'&eacute;t&eacute;, c'est la question du chauffage des serres qui a provoqu&eacute; une crise d'urticaire.En agriculture biologique, les probl&eacute;matiques agronomiques se disputent souvent aux consid&eacute;rations &eacute;thiques, lesquelles se r&eacute;sument en une interrogation : le changement d'&eacute;chelle induit par la demande ne confine-t-il pas &agrave; l'industrialisation&nbsp;et au d&eacute;voiement de ce qui &eacute;tait au d&eacute;part un engagement&nbsp;quasi philosophique sinon militant ? Sujet sensible, qu'il va falloir d&eacute;passer. Le nouveau r&egrave;glement bio europ&eacute;en programm&eacute; pour le 1er janvier 2021, y contribuera peut-&ecirc;tre. Ou pas. Qu'en sera-t-il du lien au sol, de l'&eacute;levage sur paille en porcin, de l'attache des animaux&nbsp;? Les premi&egrave;res orientations sont attendues pour la mi-2020.<h2>La grande distribution accro</h2>Au-del&agrave; de l'agronomie et de l'&eacute;thique, il y a bien entendu la question de la rentabilit&eacute;, sujette elle aussi &agrave; bien des interrogations, dont une centrale&nbsp;: le march&eacute; va-t-il suppl&eacute;er, dans la dur&eacute;e, la dilution de la manne publique, induite par le changement d'&eacute;chelle de la bio ? On passe sur les versements erratiques et toujours en souffrance des ann&eacute;es pass&eacute;es et on attendra la r&eacute;forme de la Pac pour jauger les intentions europ&eacute;ennes.C&ocirc;t&eacute; march&eacute;, la grande distribution, dont le mod&egrave;le est chahut&eacute; par les g&eacute;ants du net et par les nouvelles tendances de consommation telles que la restauration hors foyer, ne veut pas manquer le virage. Elle progresse plus vite que le march&eacute; (+22,6 contre +15,7%) et voit ainsi sa part de march&eacute; cro&icirc;tre pour s'&eacute;tablir &agrave; 49% en 2018 contre 46,1% en 2017. Les enseignes sp&eacute;cialis&eacute;es en font les frais (34% de part de march&eacute;) tandis que la vente directe r&eacute;siste (12%).<h2>Inconnues &eacute;conomiques</h2>Dans les ann&eacute;es &agrave; venir, comparativement aux pr&eacute;occupations agronomiques et &eacute;thiques, la question &eacute;conomique devrait devenir pr&eacute;&eacute;minente. Au niveau international, plusieurs &eacute;tudes accr&eacute;ditent la th&egrave;se d'une conversion totale de l'agriculture mondiale &agrave; l'horizon 2050, au moins au plan agronomique, moyennant notamment la chasse au gaspillage et l'inversion des rations de prot&eacute;ines animales et v&eacute;g&eacute;tales dans notre r&eacute;gime alimentaire occidental.En France, le sc&eacute;nario Afterres 2050, &eacute;tabli par l'association Solagro en 2016, concluait qu'une agriculture 50&nbsp;% biologique pourrait nourrir 72&nbsp;millions de Fran&ccedil;ais en&nbsp;2050 sans augmenter la quantit&eacute; de terres arables, tout en divisant par deux les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre, la consommation d'&eacute;nergie et celle d'eau l'&eacute;t&eacute;, et par trois les pesticides. A quel prix pour les agriculteurs&nbsp;? A quel prix pour les consommateurs&nbsp;? Avec quelles politiques publiques&nbsp;? Avec quel impact sur l'emploi en agriculture et dans l'agroalimentaire&nbsp;? Avec quels filets de s&eacute;curit&eacute;&nbsp;? Myst&egrave;res. L'avenir de la bio au plan &eacute;conomique reste &agrave; &eacute;crire.


Les surfaces bio ont progressé de 17 % en 2018 en France pour atteindre 7,5% de la SAU. Le Plan Ambition Bio vise 15% en 2022. Sur le papier, une France bio en 2050 n’est pas utopique au plan agronomique mais l’équation économique n’a que des inconnues.


Tout le monde il est bio

Les ouvertures de places aux concours se feront avec notamment "un effort particulier sur les recrutements post-bac" et "apprentissage", afin de&nbsp;permettre "&agrave; plus de jeunes, issus de tous les territoires, avec des parcours scolaires diversifi&eacute;s de devenir v&eacute;t&eacute;rinaires ou ing&eacute;nieur&nbsp;&nbsp;agronomes/agroalimentaire", pr&eacute;cise le communiqu&eacute;.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;En p&eacute;riode de rentr&eacute;e scolaire et par voie de presse, un fait inhabituel,&nbsp;les &eacute;coles nationales d'agronomie et les &eacute;coles nationales v&eacute;t&eacute;rinaires font&nbsp;ensuite une s&eacute;rie de recommandations aux lyc&eacute;ens envisageant de poursuivre&nbsp;leurs &eacute;tudes dans ces &eacute;tablissements, sur leurs choix d'option.&nbsp;Pour la classe de premi&egrave;re, le choix de la sp&eacute;cialit&eacute; SVT ou biologie-&eacute;cologie (lyc&eacute;es agricoles) est ainsi jug&eacute; "indispensable" pour conna&icirc;tre les bases de la biologie. Il "sera compl&eacute;t&eacute; par les choix des&nbsp;math&eacute;matiques et de la physique-chimie" pr&eacute;cise le communiqu&eacute;.&nbsp;Pour la classe de terminale, le choix de la sp&eacute;cialit&eacute; SVT ou&nbsp;"biologie-ecologie" a vocation &agrave; "&ecirc;tre maintenu", mais des lyc&eacute;ens qui&nbsp;n'auraient pas fait ce choix doivent pouvoir aussi "&ecirc;tre en capacit&eacute; de pr&eacute;parer les concours d'acc&egrave;s aux &eacute;coles nationales d'agronomie et aux &eacute;coles&nbsp;nationales v&eacute;t&eacute;rinaires".&nbsp;Si les maths ne sont pas choisies en sp&eacute;cialit&eacute;, l'option math&eacute;matiques&nbsp;compl&eacute;mentaires "est vivement conseill&eacute;e" ajoute le communiqu&eacute;, sign&eacute;&nbsp;d'Emmanuelle Soubeyran, pr&eacute;sidente du bureau de la Conf&eacute;rence des directeurs&nbsp;des &eacute;tablissements d'enseignement sup&eacute;rieur agronomique et v&eacute;t&eacute;rinaire (CDESA) qui compte une dizaine d'&eacute;tablissements prestigieux dont&nbsp;AgroParisTech,&nbsp;AgroSup Dijon, Bordeaux Science Agro, Montpellier Sup Agro, VetAgroSup, etc.


Quelque 1 700 places supplémentaires aux concours d'accès aux écoles nationales d'agronomie et vétérinaires seront ouvertes d'ici à 2024, soit une augmentation de 20%, selon la conférence des directeurs des établissements d'enseignement supérieur agronomique et vétérinaire.


Agronomes, vétérinaires : augmentation de 20% des places aux concours d'ici à 2024

Cinq porcs ont &eacute;t&eacute; retrouv&eacute;s morts apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; infect&eacute;s par le virus,&nbsp;dans une exploitation de Paju, une ville situ&eacute;e &agrave; la fronti&egrave;re inter-cor&eacute;enne,&nbsp;a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP un responsable du minist&egrave;re sud-cor&eacute;en de l'Agriculture.&nbsp;"Pour le moment, il est trop t&ocirc;t pour dire que cela vient (de la Cor&eacute;e) du&nbsp;&nbsp;nord", a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;Le ministre de l'Agriculture sud-cor&eacute;en, Kim Hyun-soo, a annonc&eacute; que 3.950&nbsp;&nbsp;porcs provenant de trois fermes de Paju seront abattus.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;La Cor&eacute;e du sud a relev&eacute; au maximum son niveau d'alerte aux maladies&nbsp;animales et interdit toute circulation de porcs pendant 48 heures.&nbsp;Le virus, particuli&egrave;rement virulent et pour lequel il n'existe aucun traitement, entra&icirc;ne des h&eacute;morragies mortelles pour les cochons et les&nbsp;&nbsp;sangliers, qui peuvent &ecirc;tre fatales en quelques jours.&nbsp;L'abattage du b&eacute;tail contamin&eacute; est le seul moyen de pr&eacute;venir la propagation de l'&eacute;pizootie.&nbsp;La confirmation d'un premier foyer de grippe porcine en Cor&eacute;e du Sud&nbsp;intervient trois mois apr&egrave;s que la Cor&eacute;e du Nord a d&eacute;clar&eacute; le d&eacute;c&egrave;s de dizaines de porcs, en raison de cette maladie, dans une ferme situ&eacute;e pr&egrave;s de&nbsp;la fronti&egrave;re chinoise.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;En juin, S&eacute;oul avait indiqu&eacute; que le virus allait "tr&egrave;s probablement" se&nbsp;propager &agrave; travers le pays par le nord. Des cl&ocirc;tures avaient &eacute;t&eacute; &eacute;rig&eacute;es dans&nbsp;&nbsp;les fermes situ&eacute;es le long de la fronti&egrave;re afin d'emp&ecirc;cher tout contact entre&nbsp;les porcs et les sangliers.&nbsp;La Cor&eacute;e du Sud compte quelque 6.700 exploitations porcines, repr&eacute;sentant&nbsp;environ 40% du secteur de l'&eacute;levage.&nbsp;Le 9 septembre, c'&eacute;tait au tour des Philippines, huiti&egrave;me producteur de porc au monde en volume, de faire &eacute;tat des premiers cas de PPA dans l'archipel. Les autorit&eacute;s avaient&nbsp;ordonn&eacute; l'abattage&nbsp;de milliers de b&ecirc;tes.La peste porcine africaine, qui a fait son apparition pour la premi&egrave;re fois&nbsp;en Asie en ao&ucirc;t 2018, est d&eacute;sormais pr&eacute;sente au Cambodge, aux Philippines, en&nbsp;Chine, en Cor&eacute;e du Nord, au Laos, en Mongolie, au Vietnam, en Birmanie et en&nbsp;Cor&eacute;e du Sud.&nbsp;En Chine, l'&eacute;pid&eacute;mie a fait flamber les prix du porc, la viande la plus&nbsp;&nbsp;consomm&eacute;e dans le pays, de 46,7% sur un an.&nbsp;L'Agence des Nations unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO) a&nbsp;appel&eacute; d&eacute;but ao&ucirc;t &agrave; un renforcement de la surveillance des fronti&egrave;res pour&nbsp;endiguer la propagation de cette maladie.


La Corée du Sud a annoncé le 17 septembre être touchée par l'épidémie de peste porcine africaine (PPA), qui a déjà décimé de nombreux cheptels, notamment en Chine et en Corée du Nord, et entraîné une hausse des prix du porc à travers le monde. 


La peste porcine continue de s'étendre en Asie

Dans la s&eacute;rie 6, John distinguait jusqu'&agrave; pr&eacute;sent des sous-s&eacute;ries 6M, 6MC et 6RC. Le constructeur a simplifi&eacute; son offre et l'a r&eacute;duite aux 6M, lesquels comptent d&eacute;sormais 10 mod&egrave;les d'une puissance maxi comprise entre 100 ch et 216 ch. Dans le d&eacute;tail, 4 mod&egrave;les (du 6090M au 6120M) re&ccedil;oivent un bloc 4 cylindres 4,5 l PowerTech EWL pour un empattement de 2,4 m et un PTAC de 10,45 t, soit une charge utile de 4,7 t pour un rayon de braquage de 4,35 m.Les trois autres mod&egrave;les 4 cylindres (6130M, 6140M et 6145M) sont &eacute;quip&eacute;s du moteur John Deere PowerTech PSS de 4,5 l. Leur empattement est de 2,58 m pour les 6130M et 6140M contre 2,765 m pour le 6145M, leur PTAC &eacute;tant de 10,45 t.Les trois mod&egrave;les sup&eacute;rieurs (du 6155M au 6195M) re&ccedil;oivent un bloc 6 cylindres 6,8 l PVS. L'empattement et le PTAC du 6155M s'&eacute;tablissent respectivement &agrave; 2,765 m et 11 t contre 2,8 m et 12,3 t pour les 6175M et 6195M.Tous les tracteurs de la s&eacute;rie 6M sont &eacute;quip&eacute;s du syst&egrave;me de gestion intelligente de la puissance (IPM), ce qui augmente les performances de 20 ch pour le travail en prise de force et le transport<h2>Trois transmissions</h2>L'offre de transmissions compte les deux semi-PowerShift PowrQuad et AutoQuad &agrave; quatre rapports sous charge, tandis que la version CommandQuad Plus propose un changement de vitesse et de gamme enti&egrave;rement automatique sans embrayage. Cette version peut recevoir en option l'accoudoir CommandARM&trade; compact.La technologie EcoShift permet d'atteindre la vitesse maximale de 40&nbsp;km/h avec un r&eacute;gime moteur r&eacute;duit &agrave; 1&nbsp;590&nbsp;tr/min. L'embrayage automatique AutoClutch permet &agrave; l'op&eacute;rateur d'arr&ecirc;ter et de red&eacute;marrer facilement le tracteur en utilisant simplement la p&eacute;dale de frein.Jusqu'&agrave; quatre distributeurs auxiliaires m&eacute;caniques ou &eacute;lectriques, une premi&egrave;re sur les 6M, sont disponibles. Les contacteurs du joystick &eacute;lectrohydraulique sont enti&egrave;rement programmables et le sens de la marche peut &ecirc;tre modifi&eacute; &agrave; la fois sur celui-ci et sur le joystick m&eacute;canique via un bouton-poussoir.<h2>Services connect&eacute;s</h2>Les nouveaux 6M sont dot&eacute;s d'une cabine plus lumineuse et plus silencieuse, avec un niveau sonore de 70 dB.Le confort du conducteur est &eacute;galement am&eacute;lior&eacute; par la suspension m&eacute;canique de la cabine et l'essieu avant TLS (suspension &agrave; triple bras), tandis que l'&eacute;clairage LED &agrave; 360&deg; est disponible en option.Les solutions d'agriculture de pr&eacute;cision (AMS), les services connect&eacute;es (FarmSight) et la t&eacute;l&eacute;matique (JDLink) peuvent &ecirc;tre command&eacute;es en sortie d'usine avec un abonnement gratuit de cinq ans. Tous les tracteurs peuvent &ecirc;tre &eacute;quip&eacute;s d'un r&eacute;cepteur satellite StarFire 6000 et de consoles GreenSta 4240 ou 4640. Selon le niveau de pr&eacute;cision requis lors de l'utilisation de la direction automatique AutoTrac, les signaux SF3 et RTK ainsi que l'option gratuite SF1 sont disponibles.&nbsp;Commandes possibles &agrave; partir de la fin septembre.


La série compte 10 modèles à moteur John Deere 4 ou 6 cylindres d’une puissance maxi comprise entre 100 ch et 216 ch, sans compter 20 ch supplémentaires fournis par la gestion moteur. Trois transmissions sont proposées. La série peut être livrée d’usine avec les services connectés FarmSight.


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