Petits et grands &eacute;taient pr&eacute;sents ce vendredi, &agrave; la ferme familiale du Gaec du Veau d'Or en production de veaux sous la m&egrave;re, au lieu-dit Le Mont sur la commune de Mainsat. C'est la deuxi&egrave;me ann&eacute;e que ce couple d'agriculteur fait d&eacute;couvrir son beau m&eacute;tier. Cette ann&eacute;e la rencontre avait pour th&egrave;me&nbsp;: &laquo;&thinsp;la t&eacute;t&eacute;e des veaux&thinsp;&raquo;, le c&oelig;ur de leur m&eacute;tier. Pour Am&eacute;lie &laquo;&thinsp;il est primordial de faire d&eacute;couvrir notre m&eacute;tier, et d'expliquer notre quotidien&thinsp;&raquo;. Les visiteurs se sont dirig&eacute;s vers le b&acirc;timent de t&eacute;t&eacute;e sous les explications d'Am&eacute;lie et de Pierre-Alexandre. Ce b&acirc;timent de 64 places est am&eacute;nag&eacute; afin d'&ecirc;tre le plus fonctionnel possible &agrave; leur production&nbsp;: les veaux sous la m&egrave;re. La t&eacute;t&eacute;e des veaux a lieu deux fois par jour, matin et soir. Les m&egrave;res, pr&eacute;c&eacute;demment r&eacute;cup&eacute;r&eacute;es au pr&eacute;, sont rentr&eacute;es et attach&eacute;es dans la salle de t&eacute;t&eacute;e. Chaque vache &agrave; sa propre place dans le b&acirc;timent&nbsp;: &laquo;&thinsp;c'est un peu comme nous, pour notre place &agrave; table, on n'en change pas&thinsp;&raquo; explique Am&eacute;lie. Commence ensuite le ballet des veaux, qui sont sortis de leurs cases paill&eacute;es pour se rendre directement sous le pis de leur m&egrave;re pour boire son lait. &laquo;&thinsp;Un veau peut boire jusqu'&agrave; 12 litres de lait&thinsp;&raquo; pr&eacute;cise Am&eacute;lie. Une fois les veaux rassasi&eacute;s, ils retournent dans leur case. Ils ne quittent pas le b&acirc;timent de t&eacute;t&eacute;e. Leurs m&egrave;res, quant &agrave; elles, vont rejoindre leur p&acirc;ture. Carole et Christophe ont fait d&eacute;couvrir leur exploitation&nbsp;: les animaux, le mat&eacute;riel et leurs pratiques agricoles. Mais &ecirc;tre agriculteur ce n'est pas seulement soigner les animaux, &laquo;&thinsp;il y aussi toute la partie administrative qui nous prend un temps fou&thinsp;&raquo; explique Carole. &laquo;&thinsp;Il faut notifier et enregistrer toutes interventions. En cas de contr&ocirc;les tous ces points sont v&eacute;rifi&eacute;s.&thinsp;&raquo; pr&eacute;cise Christophe. Pour cl&ocirc;turer ces visites, Am&eacute;lie et Pierre-Alexandre ainsi que Carole et Christophe ont invit&eacute; les convives &agrave; une d&eacute;gustation de viande. Sous les hangars, tout &eacute;tait pr&ecirc;t pour satisfaire les gourmands&nbsp;: la plancha allum&eacute;e, des livres de recettes propos&eacute;s et des petits cadeaux distribu&eacute;s. L'occasion d'un moment d'&eacute;changes privil&eacute;gi&eacute;s, les discussions s'engagent entre les agriculteurs et leurs invit&eacute;s, curieux d'obtenir des pr&eacute;cisions sur la vie des animaux ou sur le contexte &eacute;conomique actuellement difficile.


Amélie et Pierre-Alexandre du Gaec du Veau d’Or, et Carole et Christophe du Gaec de Moulizoux, adhérents FDSEA, ont ouvert les portes de leurs exploitations lors des 5es Rencontres « Made in viande ». Un événement familial et convivial qui permet de découvrir le quotidien des agriculteurs.


Des visiteurs venus voir de l’intérieur la vie d’une exploitation


Le repli de la production de lait dans les principaux pays exportateurs pourrait bénéficier au marché de l’Union européenne, où la collecte se redresse. Analyse avec Marion Cassagnou, experte chez Agritel, à la veille de la journée mondiale du lait qui se tient le 1erjuin. 


Contexte haussier pour le lait européen

"L'ann&eacute;e 2019 d&eacute;marre de fa&ccedil;on tr&egrave;s positive pour les vins du Beaujolais",&nbsp;estime l'interprofession. Fin f&eacute;vrier, les chiffres des douanes et de&nbsp;l'organisme Business France montrent un bond de 18% des ventes en volume et de&nbsp;12% en valeur par rapport aux deux premiers mois de 2018, cru plut&ocirc;t terne.Le Beaujolais revendique "la plus forte croissance parmi les AOP&nbsp;fran&ccedil;aises", avec un bond de 60% des exportations vers la Belgique, +41% en&nbsp;Chine, +36% au Royaume-Uni, +26% au Japon et +11% aux Etats-Unis.&nbsp;Pour conforter sa place sur le march&eacute; strat&eacute;gique de l'export, Inter&nbsp;Beaujolais a pr&eacute;vu des d&eacute;gustations professionnelles en Am&eacute;rique du Nord en&nbsp;juin et le mois suivant en Chine, suivi le 29 et 30 septembre par la troisi&egrave;me&nbsp;&eacute;dition de Vinexpo Explorer, qui permettra &agrave; quelque 70 grands acheteurs de&nbsp;faire un tour d'horizon des 12 appellations du Beaujolais.Localement, l'interprofession, qui cherche &agrave; renouveler l'image du&nbsp;vignoble, organise le 8 et 9 juin le premier festival "Bienvenue en&nbsp;Beaujonomie", auquel participent une quarantaine de domaines et maisons.


Le vignoble Beaujolais revendique la plus forte croissance parmi les AOP françaises. Ses exportations ont bondi par rapport à l'an dernier. 


Le Beaujolais retrouve la santé à l'export

Il y a vingt&nbsp;ans, Claas pr&eacute;sentait le premier andaineur &agrave; quatre&nbsp;rotors du monde, le Liner&nbsp;3000. L'objectif &eacute;tait de mettre un terme au goulot d'&eacute;tranglement fr&eacute;quemment impos&eacute; par l'andainage et d'exploiter la cha&icirc;ne d'ensilage au maximum de ses capacit&eacute;s. En un seul passage, l'andaineur formait un andain central r&eacute;gulier ratissant jusqu'&agrave; 12,50&nbsp;m de largeur et formant des andains d'une largeur comprise 1,20&nbsp;m et 2,00&nbsp;m. R&eacute;sultat&nbsp;: un gain de productivit&eacute; de l'ensileuse estim&eacute; &agrave; 30%. Dot&eacute;s de boitiers herm&eacute;tiques graiss&eacute;s &agrave; vie, les bras porte-dents des Liner sont dot&eacute;s de la fixation brevet&eacute;e Profix. Les points de flexion pr&eacute;d&eacute;finis sont situ&eacute;s &agrave; l'ext&eacute;rieur du bo&icirc;tier qui est ainsi prot&eacute;g&eacute; en permanence.<h2>Appli de commande sur iPad</h2>La gamme actuelle se compose des Liner 3600 (9,9 m &agrave; 12,5 m) et Liner 4000 (12,2 m &agrave; 15 m). Certifi&eacute;s Isobus, ilS peuvent &ecirc;tre command&eacute;s par diff&eacute;rents moniteurs de la marque (Operator, Communicator&nbsp;II ou S10) sinon toute console Isobus. Un iPad, dot&eacute; de l'appli Easy on Board, peut aussi faire l'affaire, moyennant un support pour tablette et le module Wifi sp&eacute;cifique (Claas Wireless Interface). De nombreux r&eacute;glages peuvent &ecirc;tre m&eacute;moris&eacute;s et automatis&eacute;s, tels que la largeur de travail, la largeur d'andain et la hauteur des rotors. La hauteur de relevage en fourri&egrave;re est &eacute;galement r&eacute;glable, ce qui permet de passer au-dessus des andains, m&ecirc;me les plus volumineux, sans les endommager. L'application Easy on Board est dot&eacute;e depuis peu de fonction de contr&ocirc;leur de t&acirc;ches de base Isobus TC&nbsp;BAS. Elle permet d'importer un fichier de chantier pr&eacute;par&eacute;&nbsp; l'ordinateur de l'exploitation, &agrave; partir du logiciel d'exploitation 365FarmNet, puis d'exporter les donn&eacute;es du chantier achev&eacute;.


L’invention de l’andaineur à quatre rotors a contribué à supprimer le goulot d’étranglement dans les chantiers d’ensilage. Les Liner 3600 et 4000 peuvent être pilotés au moyen d’un iPad et de l’appli Easy on Board.


20 ans et toutes leurs dents pour les andaineurs à quatre rotors Claas 

&Eacute;voqu&eacute;e depuis plusieurs jours dans les m&eacute;dias italiens, l'&eacute;ventualit&eacute; de ce rachat avait soulev&eacute; une lev&eacute;e de boucliers dans le pays, o&ugrave; le ministre de l'Agriculture a promis de "prot&eacute;ger l'agroalimentaire italien de l'assaut des multinationales &eacute;trang&egrave;res".&nbsp;Lactalis Italia a sign&eacute; un accord "pour l'acquisition de la totalit&eacute; du capital de Nuova Castelli, d&eacute;tenu &agrave; 80% par le fonds d'investissement britannique Charterhouse Capital Partner", indique le groupe dans un communiqu&eacute;."Nuova Castelli est une entreprise sp&eacute;cialis&eacute;e dans la production et la distribution de nombreux produits laitiers traditionnels italiens et de fromages AOP, dont le Parmigiano Reggiano, la Mozzarella di Bufala Campana et le Gorgonzola", pr&eacute;cise le communiqu&eacute;.&nbsp;Marque historique italienne, fond&eacute;e en 1892, Nuova Castelli poss&egrave;de 13 sites de production en Italie et trois &agrave; l'&eacute;tranger.En 2018, l'entreprise a r&eacute;alis&eacute; un chiffre d'affaires de 460 millions d'euros, dont environ 70% &agrave; l'export. Les marques les plus connues du portefeuille sont Castelli, Mandara et Alival. "Avec cette op&eacute;ration, le groupe Lactalis renforce son leadership dans la distribution de fromages italiens AOP sur les march&eacute;s internationaux, o&ugrave; il est d&eacute;j&agrave; un acteur majeur avec une pr&eacute;sence commerciale et de distribution dans plus de 140 pays", souligne le groupe fran&ccedil;ais.&nbsp;La Coldiretti, le principal syndicat agricole, a demand&eacute; au gouvernement italien de r&eacute;agir, soulignant la n&eacute;cessit&eacute; de "d&eacute;fendre les marques historiques", en cr&eacute;ant une alliance entre acteurs italiens pour une &eacute;ventuelle reprise.Lactalis a d&eacute;j&agrave; acquis de nombreuses marques italiennes, comme Galbani, Invernizzi, Cadermartori, Vallelata et Parmalat.&nbsp;Pour Parmalat, il en avait pris le contr&ocirc;le en 2011 via une OPA hostile, qui avait d&eacute;j&agrave; suscit&eacute; un vif &eacute;moi en Italie et que Rome avait tout fait pour bloquer.Les Italiens s'agacent r&eacute;guli&egrave;rement de l'h&eacute;g&eacute;monie &eacute;conomique fran&ccedil;aise dans leur pays, o&ugrave; nombre d'entreprises sont tomb&eacute;es dans escarcelle tricolore, notamment dans le luxe (Gucci, Loro Piana, Fendi...) et la banque.


Le géant français Lactalis a annoncé mercredi avoir signé un accord avec le fonds britannique Charterhouse pour le rachat de Nuova Castelli, l'un des principaux exportateurs du Parmigiano Reggiano, le célèbre parmesan italien.


Lactalis pousse ses pions en Italie en rachetant le producteur de parmesan Nuova Castelli

&laquo;&nbsp;Pas de tomates bio en hiver&nbsp;&raquo;&nbsp;! Le 29 mai, une p&eacute;tition port&eacute;e par la F&eacute;d&eacute;ration nationale d'Agriculture biologique (Fnab) et trois associations environnementales &eacute;tait relay&eacute;e par le journal&nbsp;Lib&eacute;ration et cosign&eacute;e par 60 chefs cuisiniers. Elle demande au Ministre de l'Agriculture de &laquo;&nbsp;soutenir un encadrement strict du chauffage des serres en bio afin d'interdire la production de fruits et l&eacute;gumes bio hors saison&nbsp;&raquo;. En portant le d&eacute;bat aupr&egrave;s du grand public, la Fnab entend mobiliser l'opinion sur un sujet qui divise les rangs au sein des producteurs bio.&nbsp;Le m&ecirc;me jour, l'APCA organisait une conf&eacute;rence de presse sur le sujet avec des repr&eacute;sentants de la FNSEA, d'Interfel et de L&eacute;gumes de France. &laquo; Sur 27 000 hectares de l&eacute;gumes bio en France, seuls 50 hectares sont concern&eacute;s par le chauffage des serres&nbsp;&raquo;, a fait savoir Claude Cochonneau, pr&eacute;sident de l'APCA. Et pourtant, le sujet cristallise les d&eacute;bats&nbsp;: il en va de la d&eacute;finition m&ecirc;me de l'Agriculture biologique. Selon la Fnab, des projets de conversion bio de &laquo;&nbsp;serres chauff&eacute;es pour la production hors-saison&nbsp;&raquo; sont en gestation sur le territoire. &laquo;&nbsp;Une aberration gustative, agronomique et environnementale&nbsp;!&nbsp;&raquo;, clame le syndicat dans sa p&eacute;tition.&nbsp;<h2>Des tomates au printemps</h2>&laquo;&nbsp;Produire des tomates bio en plein hiver est de toute fa&ccedil;on agronomiquement&nbsp;difficile : m&ecirc;me en chauffant les serres, le sol ne peut pas suffisamment se r&eacute;chauffer&nbsp;&raquo;, nuance Jean-Luc Roux, producteur de fruits et l&eacute;gumes bio &agrave; Cavaillon, pr&eacute;sent &agrave; la conf&eacute;rence de presse. Pour lui, le chauffage des serres permet de d&eacute;marrer la production plus t&ocirc;t afin de r&eacute;pondre &agrave; la demande des consommateurs &laquo;&nbsp;qui veulent des tomates au printemps&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Si l'on respecte la saisonnalit&eacute;, une tomate de pleine terre est m&ucirc;re &agrave; la mi-juillet, poursuit-il. Or, la majorit&eacute; des enseignes bio proposent des tomates d&egrave;s fin mars, principalement import&eacute;es&nbsp;!&nbsp;&raquo;&nbsp;Face &agrave; la hausse de la consommation bio, la fili&egrave;re des fruits et l&eacute;gumes fran&ccedil;aise craint qu'une &eacute;ventuelle interdiction du chauffage des serres ne p&eacute;nalise la production locale au profit des importations, d&eacute;j&agrave; majoritaires. D'autant que le &laquo;&nbsp;plan ambition bio&nbsp;2022 &raquo; du gouvernement vise &agrave; atteindre 20% de produits bio dans la restauration collective. &laquo;&nbsp;Les producteurs bio n'ont &eacute;videmment pas comme objectif de produire &agrave; contre-saison, mais plut&ocirc;t d'allonger les saisons de production&nbsp;&raquo;, indique Claude Cochonneau.&nbsp;Au niveau europ&eacute;en, le chauffage des serres en bio n'est pas interdit. Cependant, le r&egrave;glement stipule que le cycle naturel des cultures doit &ecirc;tre respect&eacute;, sans plus de pr&eacute;cisions. Pour clarifier cet aspect, l'APCA propose d'ajouter la notion de &laquo;&nbsp;plant&eacute; dans l'ann&eacute;e&nbsp;&raquo; si le d&eacute;bat est amen&eacute; au niveau europ&eacute;en. Cela emp&ecirc;cherait les producteurs de produire en plein hiver, mais leur permettrait tout de m&ecirc;me de r&eacute;colter au printemps.&nbsp;


Face à une demande toujours plus forte des consommateurs pour les fruits et légumes bio, les fédérations de producteurs sont partagés sur le recours au chauffage des serres, permettant de produire sur des périodes plus longues et de diminuer le recours aux importations.


Local, hors-saison ou importé, le dilemme pour les fruits et légumes bio

"Parmi ces six personnes, deux sont d&eacute;c&eacute;d&eacute;es. Tous les autres cas ont&nbsp;&eacute;t&eacute; hospitalis&eacute;s", a indiqu&eacute; l'agence Sant&eacute; publique France&nbsp;(SpF).&nbsp;"Des investigations sont en cours pour d&eacute;terminer si d'autres cas en lien&nbsp;avec la consommation des fromages de la Soci&eacute;t&eacute; Fromag&egrave;re de la Brie ont pu&nbsp;survenir", a pr&eacute;cis&eacute; le Dr Mathieu Tourdjman, m&eacute;decin &eacute;pid&eacute;miologiste &agrave; Sant&eacute;&nbsp;publique France.&nbsp;Une enqu&ecirc;te de police judiciaire est en cours.En fin de semaine derni&egrave;re, les autorit&eacute;s sanitaires avaient confirm&eacute; le&nbsp;d&eacute;c&egrave;s d'une femme dans l'Yonne d'un cas de list&eacute;riose. L'enqu&ecirc;te alimentaire&nbsp;avait identifi&eacute;, entre autres, la consommation d'un fromage de la soci&eacute;t&eacute;&nbsp;Fromag&egrave;re de la Brie. La famille a d&eacute;pos&eacute; plainte.&nbsp;Par ailleurs, une femme enceinte a perdu son b&eacute;b&eacute; in utero dans le&nbsp;Pas-de-Calais, contamin&eacute; &agrave; la list&eacute;riose, a annonc&eacute; le 28 mai l'Agence r&eacute;gionale&nbsp;de sant&eacute; (ARS) des Hauts-de-France.&nbsp;Le 10 avril, les minist&egrave;res de la Sant&eacute; et de l'Agriculture avaient annonc&eacute;&nbsp;le rappel de cr&egrave;mes et fromages au lait cru et au lait pasteuris&eacute; fabriqu&eacute;s&nbsp;par la soci&eacute;t&eacute; fromag&egrave;re sur son site de Saint-Sim&eacute;on (Seine-et-Marne).&nbsp;En 2017, 371 cas de list&eacute;riose ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s en France, dont 359 en&nbsp;m&eacute;tropole.&nbsp;Le nombre de d&eacute;c&egrave;s a atteint 64 dont six formes materno-n&eacute;onatales. Dans&nbsp;79% des cas, il y avait une pathologie sous-jacente (cancer,&nbsp;immunod&eacute;pression...).&nbsp;L'infection se transmet essentiellement par ingestion d'aliments contamin&eacute;s.&nbsp;La list&eacute;riose, rare mais grave, touche pr&eacute;f&eacute;rentiellement les sujets &acirc;g&eacute;s,&nbsp;les femmes enceintes (32 cas/an), les nouveau-n&eacute;s, et les personnes dont le&nbsp;syst&egrave;me immunitaire est alt&eacute;r&eacute;, en particulier les personnes atteintes de&nbsp;cancer, de maladies du foie, celles ayant eu une transplantation et les&nbsp;patients dialys&eacute;s. Plus rarement, des personnes apparemment en bonne sant&eacute;&nbsp;peuvent &ecirc;tre affect&eacute;es.Le risque de d&eacute;velopper une list&eacute;riose peut &ecirc;tre r&eacute;duit par le respect des&nbsp;bonnes pratiques d'hygi&egrave;ne alimentaire, rappelle l'agence sanitaire sur son&nbsp;site.&nbsp;Selon SpF, au cours de la grossesse, la list&eacute;riose peut ne se pr&eacute;senter que&nbsp;par des signes tr&egrave;s discrets comme une fi&egrave;vre isol&eacute;e mod&eacute;r&eacute;e chez la femme&nbsp;enceinte. L'infection pendant le premier semestre de la grossesse peut &ecirc;tre&nbsp;responsable d'avortement spontan&eacute;. En cas d'infection entre le 6e et le 9e&nbsp;mois de grossesse, la list&eacute;riose peut entra&icirc;ner un accouchement pr&eacute;matur&eacute; et&nbsp;parfois une mort foetale in utero. Si l'infection est tardive lors de la&nbsp;grossesse, la m&egrave;re peut ne pr&eacute;senter aucun sympt&ocirc;me, la list&eacute;riose peut se&nbsp;manifester par des signes d'infection chez le nouveau-n&eacute; (fi&egrave;vre, m&eacute;ningite...).


Des fromages produits par la Société fromagère de la Brie, dont les produits ont fait l'objet d'un rappel en avril, sont à l'origine à ce stade en France de six cas de listérioses, dont deux décès, a indiqué le 29 mai l'agence Santé publique France. 


Listériose : deux décès liés à la consommation de fromages 

Suite &agrave; l'adoption de la r&egrave;glementation europ&eacute;enne sur les perturbateurs endocriniens en d&eacute;cembre 2017, l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire (Anses) s'&eacute;tait autosaisie pour &eacute;valuer le caract&egrave;re perturbateur endocrinien de l'&eacute;poxiconazole. A l'issue de ces travaux, l'Agence conclut que la substance &nbsp;est "un perturbateur endocrinien pour l'&ecirc;tre humain et les organismes non cibles, et pr&eacute;sente un niveau de danger pr&eacute;occupant pour l'Homme et l'environnement". Dans un communiqu&eacute; du 28 mai, l'Anses a ainsi notifi&eacute; son intention de retrait du march&eacute; des 76 produits &agrave; base d'&eacute;poxiconazole en France.&nbsp;BASF, qui commercialise la plupart des produits &agrave; base d'&eacute;poxiconazole, avait anticip&eacute; cette interdiction. "Entre 2015 et 2019, les usages ont diminu&eacute; de 80% en France", fait savoir Jean-Marc Petat, directeur agriculture durable pour BASF France division agro, indiquant avoir d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; un arr&ecirc;t des ventes en 2019. L'entreprise conteste d'ailleurs le chiffre mis en avant par l'Anses qui pr&eacute;cise dans son communiqu&eacute; qu'"environ 200 tonnes d'&eacute;poxiconazole sont commercialis&eacute;es chaque ann&eacute;e en France". BASF indique que ce chiffre date de 2015.&nbsp;Compte tenu de ses caract&eacute;ristiques de danger, le fongicide figurait d&eacute;j&agrave; sur la liste des substances candidates &agrave; la substitution au niveau europ&eacute;en. La d&eacute;cision de renouveler ou non son autorisation dans l'UE doit &ecirc;tre prise d'ici avril 2020. L'Anses annonce qu'elle transmettra sa d&eacute;cision "aux autorit&eacute;s comp&eacute;tentes de la Commission europ&eacute;enne et des autres Etats-membres".


L’Anses a ordonné le 28 mai le retrait des autorisations de mise sur le marché en France des produits à base d'époxiconazole, compte tenu de l’effet perturbateur endocrinien de cette substance.


Retrait des fongicides à base d'époxiconazole

Dans le cadre du passage d'un syst&egrave;me d'&eacute;radication vers une &eacute;pid&eacute;miosurveillance, l'Etat a d&eacute;cid&eacute; l'instauration en 2005 d'une visite sanitaire obligatoire dans chaque &eacute;levage bovin pour surveiller et pr&eacute;venir les risques sanitaires.<h2>Les fili&egrave;res bovine, ovine, caprine, porcine, avicole, apicole et &eacute;quine concern&eacute;es</h2>L'arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel du 24/09/2015 fixe les &eacute;l&eacute;ments des visites sanitaires obligatoires. Ces visites sont r&eacute;alis&eacute;es par votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire et sont prises en charge par l'Etat. Elles ont pour but de vous sensibiliser &agrave; la sant&eacute; publique v&eacute;t&eacute;rinaire et aux moyens d'am&eacute;liorer le niveau de ma&icirc;trise des risques sanitaires de votre &eacute;levage. Elles concernent les fili&egrave;res bovine (objet de cet article), caprine et ovine (bonne utilisation des antiparasitaires), porcine (bon usage des antibiotiques), avicole (bios&eacute;curit&eacute;), apicole et &eacute;quine (th&eacute;matiques restant &agrave; d&eacute;finir).<h2>En 2019, le bien-&ecirc;tre animal et le transport des bovins bless&eacute;s</h2>Pour la fili&egrave;re bovine, cette visite sanitaire obligatoire annuelle est &agrave; r&eacute;aliser dans tous les &eacute;levages de 5 bovins ou plus. Apr&egrave;s, les avortements en 2014, la fi&egrave;vre aphteuse en 2015, l'antibior&eacute;sistance en 2016, la bios&eacute;curit&eacute; en 2017 et 2018, la th&eacute;matique abord&eacute;e en 2019 est donc le bien-&ecirc;tre animal et le transport des bovins bless&eacute;s. Le bien-&ecirc;tre animal est devenu un enjeu soci&eacute;tal fort pour l'&eacute;levage. Le plan d'actions prioritaires en faveur du bien-&ecirc;tre animal 2016-2020 a pr&eacute;vu, dans son action 14, de &laquo;&nbsp;faire &eacute;voluer les pratiques pour mieux appliquer la r&eacute;glementation en mati&egrave;re de transport des animaux en recensant lesbonnes pratiques et d&eacute;finir les modalit&eacute;s de mise en &oelig;uvre de l'abattage &agrave; la ferme&nbsp;&raquo;. Dans ce cadre, le minist&egrave;re a publi&eacute;, en juin 2018, deux nouveaux mod&egrave;les de certificat v&eacute;t&eacute;rinaire d'information (CVI) et a favoris&eacute; la r&eacute;&eacute;criture du guide fran&ccedil;ais sur l'aptitude au transport sous l'&eacute;gide d'INTERBEV. Il parait donc utile de rappeler, dans le cadre de la visite sanitaire bovine 2019, les r&egrave;gles de transport issues du r&egrave;glement UE 1-2005.<h2>Un questionnaire articul&eacute; en 4 parties</h2>Cette visite a pour objectifs d'am&eacute;liorer la prise de conscience autour de la gestion de la douleur en &eacute;levage, de faire connaitre la r&eacute;glementation relative &agrave; l'aptitude au transport avec les nouveaux CVI et d'identifier des pistes de corrections &eacute;ventuelles dans l'&eacute;levage. Elle aborde les 5 libert&eacute;s fondamentales du BEA&nbsp;: la prise en charge de la douleur, l'aptitude au transport, les nouveaux CVI et le volet pr&eacute;ventif des circonstances et causes d'accidents en &eacute;levage. Les &eacute;changes se r&eacute;alisent autour d'un questionnaire compos&eacute; de 4 parties.<h2>Partie 1 : Valoriser l'&eacute;leveur dans ses bonnes pratiques, montrer l'int&eacute;r&ecirc;t du BEA en mati&egrave;re de zootechnie</h2>Les crit&egrave;res de bien-&ecirc;tre ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;s &agrave; partir des 5 libert&eacute;s fondamentales (ne pas souffrir de faim et de soif&nbsp;; ne pas souffrir de contrainte physique&nbsp;; &ecirc;tre indemne de douleurs de blessures et de maladies&nbsp;; avoir la libert&eacute; d'exprimer des comportements normaux&nbsp;; &ecirc;tre prot&eacute;g&eacute; de la peur et de la d&eacute;tresse). Votre avis est demand&eacute; sur l'importance de ces 5 libert&eacute;s. Le projet Welfare Quality&reg;, appuy&eacute; sur 12 crit&egrave;res issus de 4 principes directeurs permet de les illustrer (cf. tableau). Est ensuite &eacute;voqu&eacute;e la douleur pour 5 situations&nbsp;: c&eacute;sarienne, boiterie, mammite, &eacute;cornage et castration.<h2>Partie 2 :Faire conna&icirc;tre l'aptitude au transport</h2>Le R&egrave;glement 1-2005 du 22/12/2004 d&eacute;crit les r&egrave;gles de protection animale pendant le transport. Il pr&eacute;cise notamment que les animaux doivent &ecirc;tre aptes au transport. Ne sont pas consid&eacute;r&eacute;s aptes au transport : &laquo; Les animaux bless&eacute;s ou pr&eacute;sentant des faiblesses physiologiques ou un &eacute;tat pathologique (...) incapables de bouger par eux-m&ecirc;mes sans souffrir ou de se d&eacute;placer sans assistance et s'ils pr&eacute;sentent une blessure ouverte grave ou un prolapsus &raquo;. Sont abord&eacute;s la transportabilit&eacute; des animaux malades, des animaux bless&eacute;s, des femelles gestantes, des jeunes animaux...<h2>Partie 3 : Les nouveaux certificats v&eacute;t&eacute;rinaires d'information (CVI)</h2>Deux types de CVI sont disponibles. Le CVI &laquo;&nbsp;animal vivant&nbsp;&raquo; permet le transport &agrave; l'abattoir d'animaux l&eacute;g&egrave;rement accident&eacute;s sous r&eacute;serve qu'ils soient jug&eacute;s propres &agrave; la consommation par un v&eacute;t&eacute;rinaire, que le d&eacute;lai entre l'accident et la possibilit&eacute; d'abattage soit de moins de 48h et que toutes pr&eacute;cautions soient prises pour que l'animal ne souffre pas pendant le transport. Le CVI &laquo;&nbsp;carcasse&nbsp;&raquo; permet le transport d'animaux inaptes au transport, abattus sur leur lieu de d&eacute;tention par une personne agr&eacute;&eacute;e moins de 48h apr&egrave;s l'accident dans des conditions hygi&eacute;niques satisfaisantes et transport&eacute;s apr&egrave;s l'abattage sous r&eacute;serve qu'ils soient jug&eacute;s propres &agrave; la consommation par un v&eacute;t&eacute;rinaire. 4 acteurs (d&eacute;tenteur de l'animal, v&eacute;t&eacute;rinaire traitant, transporteur et abattoir (exploitant-v&eacute;t&eacute;rinaire)) sont impliqu&eacute;s dans la r&eacute;daction du document accompagnant les animaux, chacun dans son r&ocirc;le et sa responsabilit&eacute;.<h2>Partie 4 : La pr&eacute;vention des accidents en &eacute;levage</h2>Il s'agit de recenser les facteurs de risque en &eacute;levage, de vous sensibiliser &agrave; la pr&eacute;vention des accidents et de recueillir des donn&eacute;es sur leur nombre et leurs causes (anonymement). La derni&egrave;re partie du questionnaire permet de recenser le nombre de bovins pouvant &ecirc;tre concern&eacute;s par l'abattage &agrave; la ferme en vue de r&eacute;cup&eacute;rer la carcasse apr&egrave;s passage &agrave; l'abattoir pour les op&eacute;rations de pr&eacute;paration de la carcasse et inspection post-mortem.<h2>Les recommandations du v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire</h2>La derni&egrave;re page du questionnaire synth&eacute;tise les commentaires et les recommandations de votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire sp&eacute;cifiques &agrave; votre &eacute;levage. Comme dans les autres visites, une fiche vous est &eacute;galement laiss&eacute;e pour rappeler les r&egrave;gles d'aptitude au transport des animaux bless&eacute;s. Cette fiche r&eacute;pond aux questions suivantes : Qu'est-ce qu'un animal inapte au transport ? Quels animaux ne faut-il pas transporter ? Comment pr&eacute;venir les accidents ? Qu'est-ce qu'un CVI et quand doit-on l'utiliser ? Devenir de l'animal s'il ne peut pas avoir de CVI ? Qui est responsable aux diff&eacute;rentes &eacute;tapes de la prise en charge d'un animal accident&eacute; ?<h2>Un rendez-vous incontournable de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;</h2>Vous pouvez retrouver l'instruction technique pour la visite sanitaire bovine &agrave; l'adresse suivante&nbsp;: https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2018-862. Articul&eacute;e avec le bilan sanitaire d'&eacute;levage (BSE) annuel n&eacute;cessaire &agrave; la prescription sans examen clinique (cf. article du 24/08/2018), la visite sanitaire bovine annuelle participe au d&eacute;veloppement de l'approche sanitaire globale de votre troupeau, base de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Pour tout renseignement compl&eacute;mentaire, contactez votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire, la DDCSPP ou GDS Creuse.


Visites sanitaires obligatoires =&gt; Des visites sanitaires obligatoires en élevages ont été instituées dans différentes filières. Pour les bovins, en 2019, elle porte sur l’aptitude au transport des bovins blessés au regard du Bien-Etre Animal (BEA). 


Visites sanitaires obligatoires en élevage. En 2019, pour les bovins, bien-être animal et transport


Point de vue de Guillaume Benoit, ingénieur des ponts, des eaux et des forêts (CGAAER). Avec l'augmentation des températures, liée au changement climatique, l'évapotranspiration des plantes augmente et le bilan hydrique des sols se dégrade. Sans prise de conscience de la société sur les enjeux liés à l'eau, l'agriculture risque d'être fortement pénalisée. L'irrigation apparaît donc comme garante de la durabilité économique, environnementale et sociale dans beaucoup de territoires français 


Pour Guillaume Benoit, ingénieur l'irrigation, un enjeu de durabilité pour l’agriculture

"Avec le GeoLoad, nous avons chang&eacute; l'application de nos autochargeuses de la simple r&eacute;colte des fourrages &agrave; une r&eacute;colte avec de nombreuses informations" explique Sebastian Hagemann, responsable produit Smart Farming. "Vous pouvez avec pr&eacute;cision r&eacute;cup&eacute;rer les donn&eacute;es de votre r&eacute;colte et optimiser votre gestion des fourrages et de l'alimentation des animaux&nbsp;&raquo;. Situ&eacute; au-dessus du rotor, le capteur mesure et affiche en continu sur la console le taux d'humidit&eacute; du fourrage, avant d'&eacute;tablir un taux moyen pour le chargement. Le GeoLoad n'a pas que des atouts zootechniques. Il verse aussi dans l'agronomie, en &eacute;tablissant une cartographie de rendement pouvant contribuer &agrave; identifier des carences et facteurs limitants la productivit&eacute;.<h2>Nouvelles Feedex</h2>Le constructeur &eacute;toffe ses gammes d'autochargeuses &agrave; peignes avec trois nouveaux mod&egrave;les, les Feedex 440 (29m3), 650 (37 m3) et 780 (44 m3). Leur certification Isobus les cr&eacute;dite de nombreuses fonctionnalit&eacute;s&nbsp;: chargement / d&eacute;chargement manuel ou automatique, compteur de chargement par client/champ, r&eacute;glage de la vitesse du convoyeur &agrave; cha&icirc;nes et barrettes, allumage / extinction de l'&eacute;clairage de travail, ramassage en haut / en bas, barre d'attelage haut / bas, hayon ferm&eacute; / ouvert, entr&eacute;es / sorties de couteaux (33couteaux, 40 mm). Les Feedex sont dot&eacute;es de l'unit&eacute; d'alimentation RotoControl &agrave; quatre bars oscillants et dents &agrave; doubles doigts.


La combinaison de capteurs d’humidité et de pesée permet d’optimiser la gestion des fourrages et d’établir une cartographie des rendements. Le constructeur présente par ailleurs trois autochargeuses Feedex à contrôle Isobus.


GeoLoad ou la cartographie de rendement sur les autochargeuses Vicon

Le pr&eacute;sident Macron avait vendu la m&egrave;che en mars, l'Office national de la&nbsp;chasse et de la faune sauvage (ONCFS) doit l'officialiser d&eacute;but juin : le&nbsp;nombre de loups a d&eacute;pass&eacute; les 500 adultes en sortie d'hiver. Ce&nbsp;nombre correspond au seuil minimum de viabilit&eacute; du Canis lupus&nbsp;class&eacute;&nbsp;vuln&eacute;rable sur la liste rouge fran&ccedil;aise de l'Union internationale pour la&nbsp;conservation de la nature (UICN) et prot&eacute;g&eacute; au niveau fran&ccedil;ais et europ&eacute;en. Le plan loup actuel du gouvernement pr&eacute;voyait d'atteindre ce seuil en 2023. Face &agrave; l'expansion plus rapide de l'animal, le pr&eacute;fet d'Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes,&nbsp;en charge du dossier, a d&eacute;voil&eacute; le 28 mai de nouvelles mesures.&nbsp;La plus embl&eacute;matique, d&eacute;j&agrave; annonc&eacute;e par Emmanuel Macron en mars, est le&nbsp;rel&egrave;vement du niveau de tirs des loups de 10-12% &agrave; 17-19% de la population. Ce pourcentage a &eacute;t&eacute; fix&eacute; apr&egrave;s consultation de l'ONCFS et du Mus&eacute;um&nbsp;national d'histoire naturelle. "La population de loups a augment&eacute; d'environ&nbsp;13% en 2018, alors qu'on a tir&eacute; plus de 12% de loups", constate Murielle&nbsp;Guinot-Ghestem, de l'ONCFS.L'Etat finance actuellement des dispositifs de protection dans les zones de&nbsp;pr&eacute;dation (parcs &eacute;lectrifi&eacute;s, chiens, gardiennage par des bergers). Il existe&nbsp;deux types de zones, 1 et 2, en fonction de la fr&eacute;quence des attaques.&nbsp;Il est&nbsp;pr&eacute;vu d'en ajouter une troisi&egrave;me, un "cercle 0", correspondant aux foyers de&nbsp;pr&eacute;dation, et d'y permettre un gardiennage permanent en supprimant le plafond&nbsp;des aides. 195 &eacute;leveurs ont concentr&eacute; 50% des dommages de 2015 &agrave; 2017.&nbsp; &nbsp;Les d&eacute;marches administratives des &eacute;leveurs devraient aussi &ecirc;tre&nbsp;simplifi&eacute;es : ils pourraient d&eacute;poser un dossier unique pour demander des&nbsp;mesures de protection et des tirs de d&eacute;fense.<h2>Pour les syndicats, le compte n'y est pas</h2>Pour les f&eacute;d&eacute;rations agricoles et d'&eacute;leveurs, le compte n'y est pas. La FNSEA, les Jeunes agriculteurs (JA), la F&eacute;d&eacute;ration nationale ovine (FNO)&nbsp;et la F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine (FNB) r&eacute;clament "la suppression de tout&nbsp;plafond pour les tirs de d&eacute;fense et de pr&eacute;l&egrave;vement" et refusent que les&nbsp;indemnisations soient conditionn&eacute;es &agrave; la mise en place de mesures de&nbsp;protection.&nbsp;En 2018, 3.674 attaques ont eu lieu contre plus de 12.500 animaux,&nbsp;principalement des ovins. Ces attaques se concentrent dans les Alpes-Maritimes, les&nbsp;Alpes-de-Haute-Provence et en Savoie.&nbsp;"La protection du loup est effective mais celle de l'&eacute;levage n'est pas&nbsp;efficace sur le terrain", fait valoir Claude Font de la FNO.L'Etat a &eacute;galement pr&eacute;vu de&nbsp;d&eacute;limiter une zone difficilement prot&eacute;geable en&nbsp;Aveyron, Tarn, H&eacute;rault et Loz&egrave;re, avec la possibilit&eacute; de tirs de d&eacute;fense, sans&nbsp;mise en place pr&eacute;alable de mesures de protection. "Cela correspond &agrave; la zone&nbsp;Roquefort, avec environ un million de brebis en &eacute;levage traditionnel",&nbsp;explique Claude Font, qui s'&eacute;l&egrave;ve contre cette "gestion diff&eacute;renci&eacute;e" selon&nbsp;les r&eacute;gions."Le gouvernement veut essayer de bloquer la population &agrave; 500 loups", craint&nbsp;pour sa part Patrick Boffy de l'association de protection des grands&nbsp;pr&eacute;dateurs Ferus, pour qui une telle politique serait "ill&eacute;gale". Ce chiffre correspond &agrave; un premier seuil de "viabilit&eacute; d&eacute;mographique",&nbsp;laquelle est d&eacute;finie par l'aptitude de la population, &agrave; moyen terme (100 ans),&nbsp;&agrave; r&eacute;sister au risque d'extinction, face &agrave; des al&eacute;as de survie et de f&eacute;condit&eacute;&nbsp;d'autant plus forts que les effectifs sont restreints. "500 n'est pas du tout un plafond de verre", assure toutefois le&nbsp;gouvernement.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Un loup m&acirc;le, peut-&ecirc;tre responsable de la&nbsp;mort de pr&egrave;s de 360 b&ecirc;tes, aux alentours de N&icirc;mes (Gard), a&nbsp;&eacute;t&eacute; abattu dans la nuit du 25 au 26 mai &nbsp;sur le plateau des Costi&egrave;res, a&nbsp;annonc&eacute; la pr&eacute;fecture du Gard. Ce loup &quot;tr&egrave;s probablement&quot; solitaire a &eacute;t&eacute; tu&eacute; par un lieutenant de&nbsp;louveterie dans le cadre d&#039;un tir de d&eacute;fense autoris&eacute; par arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral,&nbsp;afin de prot&eacute;ger un troupeau d&#039;ovins menac&eacute;, pr&eacute;cise le communiqu&eacute; de la&nbsp;pr&eacute;fecture.
</aside>


La France compte plus de 500 loups. Face à l’expansion plus rapide que prévue de l'animal dans l'hexagone, l'Etat présentait le 28 mai une série de mesures dans le cadre du Plan national loup, insuffisantes aux yeux des éleveurs. 


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