Julien Luro sait que la "lutte est sans appel". Sur les coteaux de l'Entre-Deux-Mers, des petites baies de merlot d'un vert &eacute;clatant virent inexorablement au brun-rouge, signe de la pr&eacute;sence du mildiou, dont la virulence cet &eacute;t&eacute; menace le vignoble bordelais, en plein marasme.Ce producteur de vins rouges d'appellation Bordeaux et Bordeaux sup&eacute;rieur, certifi&eacute; Haute valeur environnementale (HVE), a perdu "100% de certaines parcelles" et redoute de perdre la "moiti&eacute;" de sa r&eacute;colte. La faute au rot brun, un mildiou tardif et destructeur qui s'attaque &agrave; tous les organes en croissance des plants de vigne.&nbsp;Sous l'effet de ce parasite mi-algue mi-champignon, les feuilles se couvrent de t&acirc;ches et fl&eacute;trissent, les grappes se dess&egrave;chent jusqu'&agrave; se momifier et tomber au sol.Et malgr&eacute; 50.000 euros d&eacute;pens&eacute;s pour effectuer onze traitements depuis mi-avril sur les premi&egrave;res feuilles - contre six l'an dernier, &agrave; commencer par le cuivre et le souffre - rien n'y fait. Le mildiou b&eacute;n&eacute;ficie depuis plusieurs semaines d'un cocktail explosif : orages, synonymes de "bombes d'eau" sur les vignes, et temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es.&nbsp;"Une atmosph&egrave;re tropicale propice au d&eacute;veloppement de la maladie, avec de la ros&eacute;e presque tous les matins et de la chaleur", explique Laurent Bernos, directeur du service vigne et vin &agrave; la chambre d'agriculture de la Gironde.Selon les premi&egrave;res donn&eacute;es r&eacute;colt&eacute;es en Nouvelle-Aquitaine sur 86 parcelles de r&eacute;f&eacute;rence, "90% des vignes sont touch&eacute;es, &agrave; plus ou moins grande &eacute;chelle", indique la Chambre d'agriculture de Gironde.&nbsp;"Et sur ces parcelles atteintes, on a 50% de destruction des grappes", ajoute l'ing&eacute;nieur, et particuli&egrave;rement celles de merlot, un c&eacute;page "extr&ecirc;mement touch&eacute;" qui repr&eacute;sente "deux tiers de la surface de vignes du d&eacute;partement".<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/resister-a-la-secheresse-ou-au-mildiou-la-vigne-devra-choisir" target="_blank" title="">R&eacute;sister &agrave; la s&eacute;cheresse ou au mildiou : la vigne devra choisir</a>
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<h2 class="MsoPlainText">"Du jamais vu"</h2>Outre le Bordelais, les vignobles du Juran&ccedil;on, d'Irouleguy et du Bergeracois, ont &eacute;galement subi les attaques virulentes du parasite, selon Marc Raynal de l'Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin (IFV) qui scrute aussi le mildiou dans la r&eacute;gion.&nbsp;Seul le vignoble du Cognac semble jusqu'ici relativement &eacute;pargn&eacute;, ainsi que le nord du M&eacute;doc et du Blayais.En Gironde, l'&eacute;pid&eacute;mie d&eacute;passe les &eacute;pisodes de 2018 et 2021, selon certains. "De m&eacute;moire d'anciens, une telle ampleur, c'est du jamais vu ici", assure Julien Luro qui a repris en 2006 l'exploitation familiale de 50 hectares, une fois son bac pro en poche.Les viticulteurs qui utilisent des produits de contact, lessivables, sont les plus durement touch&eacute;s, notamment en bio.C'est un nouveau coup dur pour le plus grand vignoble AOC de France -110.000 hectares cultiv&eacute;s -, qui souffre d&eacute;j&agrave; de l'effondrement des prix, de la fermeture de march&eacute;s &agrave; l'export et de la surproduction &eacute;valu&eacute;e &agrave; un million d'hectolitres. Sans oublier la d&eacute;consommation.&nbsp;"Chez les viticulteurs, il y a un d&eacute;sespoir terrible. On ne peut rien faire pour stopper l'h&eacute;morragie, il n'y a aucun moyen d'intervenir", d&eacute;plore M. Bernos.&nbsp;Face &agrave; cette situation, la MSA girondine a mis en place un dispositif d'accompagnement, passant notamment par la cr&eacute;ation d'un num&eacute;ro vert.<h2 class="MsoPlainText">Friches</h2>Trois d&eacute;put&eacute;s girondins ont par ailleurs r&eacute;clam&eacute; &agrave; l'Etat d'anticiper la demande de reconnaissance de "calamit&eacute; agricole pour perte de fonds d'origine climatique" que doit d&eacute;poser la fili&egrave;re."Ecoeur&eacute;", Julien Luro pr&ocirc;ne, lui, un arrachage massif des vignes abandonn&eacute;es, v&eacute;ritables "nids &agrave; maladies" - mildiou et flavescence dor&eacute;e en t&ecirc;te -, qui n'ont cess&eacute; de s'accro&icirc;tre ces derniers ann&eacute;es.&nbsp;Pour preuve, il pointe ses rangs les plus contamin&eacute;s jouxtant 17 hectares ensauvag&eacute;s du vallon voisin.&nbsp;"On se bat, on essaie de tout bien faire pour l'environnement en limitant les traitements mais quand on a un mauvais &eacute;l&egrave;ve &agrave; c&ocirc;t&eacute;, c'est peine perdue", grince le viticulteur qui voudrait sanctionner financi&egrave;rement les propri&eacute;taires de vignes abandonn&eacute;es.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/arrachages-a-bordeaux-la-plateforme-de-pre-candidature-est-ouverte" target="_blank" title="">Arrachages &agrave; Bordeaux : la plateforme de pr&eacute;-candidature est ouverte</a>
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Car le plan massif d'arrachage "sanitaire" visant 9.500 hectares en Gironde, dont la phase de pr&eacute;candidatures se cl&ocirc;t ce lundi, ne r&eacute;glera pas totalement la situation : seules les vignes "en capacit&eacute; de produire les cinq derni&egrave;res ann&eacute;es jusqu'en 2022" sont concern&eacute;es.M&ecirc;me avec une r&eacute;colte amput&eacute;e, Julien Luro va devoir continuer &agrave; traiter le feuillage de ses vignes matraqu&eacute;es, pour prot&eacute;ger ses rameaux et pr&eacute;server de futures vendanges.

La récolte s'annonce mauvaise dans le vignoble bordelais, fortement touché par le mildiou : selon les premières données récoltées en Nouvelle-Aquitaine sur 86 parcelles de référence, 90% des vignes sont touchées, à plus ou moins grande échelle.

Dans le vignoble bordelais, la lutte désespérée face au mildiou

Parmi les jobs d&rsquo;&eacute;t&eacute;, il y a des jeunes &eacute;tudiants qui optent pour le service en restauration, &ecirc;tre petites mains &agrave; l&rsquo;usine... D&rsquo;autres postulent pour &ecirc;tre chauffeur lors des moissons, voire agents de silo. C&rsquo;est ce dernier emploi qu&rsquo;ont choisi Alice, Eva et Roman.<h3>Agent de silo, poste polyvalent</h3>Les c&eacute;r&eacute;aliers du secteur de Vatan ont &agrave; faire &agrave; eux sur le site depuis la mi-juin. &laquo;&nbsp;Nous sommes polyvalents. Nos missions principales sont d&rsquo;accueillir les apporteurs, r&eacute;aliser les bons de pes&eacute;e, pr&eacute;lever les &eacute;chantillons pour les analyser et effectuer le chargement des camions aux boisseaux ou avec le manitou, et probablement le nettoyage du silo en fin de saison&nbsp;&raquo;, &eacute;num&egrave;re Eva. Elle a 20 ans et est &eacute;tudiante en licence &Eacute;tudes th&eacute;&acirc;trales et anglais &agrave; la Sorbonne nouvelle, &agrave; Paris.Cette saison est sa premi&egrave;re au silo et elle a rejoint l&rsquo;&eacute;quipe le 13 juin. Apr&egrave;s avoir re&ccedil;u une formation sur la conduite de chariot de manutention pour manipuler le manitou, elle a &eacute;t&eacute; familiaris&eacute;e aux outils informatiques (gestion des pes&eacute;es, r&eacute;partitions des cellules et boisseaux, analyses d&rsquo;&eacute;chantillons) par les agents titulaires. Eva peut &eacute;galement compter sur les connaissances d&rsquo;Alice, 20 ans, elle aussi saisonni&egrave;re. Cette &eacute;tudiante en commerce, &agrave; Issoudun, travaille au silo pour la seconde ann&eacute;e cons&eacute;cutive.<div class="citation">
 "&laquo; Le contact avec les c&eacute;r&eacute;aliers est plaisant, c&rsquo;est d&rsquo;ailleurs ce que je pr&eacute;f&egrave;re&nbsp;! &raquo;, glisse-t-elle."
</div>
Pour compl&eacute;ter le trio, Roman, 18 ans, &eacute;tudiant &agrave; Ch&acirc;teauroux en g&eacute;nie &eacute;lectrique et industriel, est arriv&eacute; sur le site en plein rush, le 24 juin. &laquo; J&rsquo;ai &eacute;t&eacute; form&eacute; sur le tas. Ce n&rsquo;est pas un mauvais apprentissage car tu es oblig&eacute; de vite prendre le pli, les r&eacute;flexes. Je n&rsquo;ai juste pas eu le temps de r&eacute;aliser la formation manitou avant mon arriv&eacute;e pour de raison de planning estudiantin, ni apr&egrave;s car on &eacute;tait en plein boom. &#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;Il n&rsquo;&eacute;tait pas coh&eacute;rent d&rsquo;enlever un salari&eacute; 48 h, &agrave; ce moment-l&agrave;, pour une formation. Ce n&rsquo;est que partie remise &raquo;, d&eacute;veloppe-t-il<h3>Anticiper sa candidature</h3>Alice et Eva sont filles de c&eacute;r&eacute;aliers adh&eacute;rents &agrave; la coop&eacute;rative, &laquo;&nbsp;mais ce n&rsquo;est pas pour autant que nous avons eu un passe-droit pour avoir cet emploi saisonnier&nbsp;&raquo; pr&eacute;cisent-elles. Pour sa part, Roman n&rsquo;a aucune attache agricole dans son entourage, &laquo;&nbsp;j&rsquo;ai des copains, fils d&rsquo;agriculteurs, qui m&rsquo;ont parl&eacute; des jobs saisonniers chez Ax&eacute;r&eacute;al. Je me suis dit pourquoi pas&nbsp;?&nbsp;&raquo;. Mais pour d&eacute;crocher cet emploi, et d&rsquo;autant plus sur un silo pr&eacute;cis, il est pr&eacute;conis&eacute; de s&rsquo;y prendre t&ocirc;t.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Pour rappel, la coop&eacute;rative est pourvoyeuse de pr&egrave;s de 900 emplois saisonniers sur l&rsquo;ensemble du pays.
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Alice avait d&eacute;pos&eacute; sa candidature en octobre 2021 pour la campagne 2022 et Eva et Roman en f&eacute;vrier-mars de cette ann&eacute;e.&nbsp; &laquo; Il est possible de candidater plus tard dans l&rsquo;ann&eacute;e, &agrave; l&rsquo;approche de la r&eacute;colte, si le jeune n&rsquo;a pas de souhait de site pr&eacute;cis et qu&rsquo;il est mobile, car il peut &ecirc;tre d&eacute;ploy&eacute; sur un silo partout sur le territoire de la coop&eacute;rative&nbsp;&raquo;, ajoute Fr&eacute;d&eacute;ric, l&rsquo;agent de silo titulaire qui encadre, avec son coll&egrave;gue R&eacute;mi, les saisonniers.Sur site, les jeunes saisonniers sont toujours accompagn&eacute;s d&rsquo;un titulaire, &laquo; pour s&rsquo;assurer du bon respect de consignes, pour g&eacute;rer les cas de figures un peu complexes et poursuivre nos missions de gestion de site, du roulement dans les cellules, etc., explique l&rsquo;agent titulaire.<div class="citation">
 "Nous faisons en sorte de conserver un esprit convivial au travail, sans pour autant rechigner sur les t&acirc;ches &agrave; faire et la rigueur mise &agrave; l&rsquo;ouvrage. Le boulot doit &ecirc;tre fait&nbsp;&raquo;."
</div>
Pr&eacute;sents pour un mois, les jeunes avouent &laquo;&nbsp;qu&rsquo;il faut &ecirc;tre motiv&eacute; pour travailler au silo, du fait de l&rsquo;amplitude horaire et des coups de rush, selon les jours. Mais dans l&rsquo;ensemble, c&rsquo;est un super boulot.&nbsp;&raquo; Leur pr&eacute;sence au silo pour la campagne 2024 d&eacute;pendra &laquo;&nbsp;de nos &eacute;tudes sup&eacute;rieures et des contraintes de stages ou d&rsquo;alternance&nbsp;&raquo;. De son c&ocirc;t&eacute;, Fr&eacute;d&eacute;ric ne s&rsquo;inqui&egrave;te pas car &laquo;&nbsp;le bouche-&agrave;-oreille marche tr&egrave;s bien. Un jeune saisonnier ravi de sa saison peut convaincre ses amis de se lancer dans l&rsquo;aventure l&rsquo;ann&eacute;e suivante&nbsp;&raquo;.

"Dans dans l’ensemble, c’est un super boulot" : à proximité de Vatan, rencontre avec les jeunes étudiants Eva, Alice et Roman. Tous les trois sont en quête d’expérience professionnelle.

[Témoignage] Ils ont 18 et 20 ans et passent leur campagne céréalière au cœur d’un silo

Pour r&eacute;duire la hausse des pr&eacute;l&egrave;vements obligatoires, <a href="https://www.cogedis.com/actualites/dep-deduction-pour-epargne-de-precaution-2020/" target="_blank">la d&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution (DEP)</a> est un outil pertinent qui permet notamment de faire face &agrave; la volatilit&eacute; des revenus agricoles. C&rsquo;est un dispositif qui est destin&eacute; aux exploitants en individuel, en soci&eacute;t&eacute; au r&eacute;el ainsi qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu. La DEP va permettre de lisser les r&eacute;sultats qui sont soumis &agrave; l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu et &agrave; l&rsquo;assiette de cotisations sociales pour ce qui concerne les charges sociales.<h2>La DEP : un levier souple et efficace</h2>La DEP est soumise &agrave; un plafonnement du montant des &eacute;pargnes possibles qui sera calcul&eacute; en fonction du r&eacute;sultat imposable r&eacute;alis&eacute;. Jusqu&rsquo;&agrave; 27 000 &euro;, la d&eacute;duction est libre. Au-del&agrave; de ce montant (et jusqu&rsquo;&agrave; 100 000 &euro;), la d&eacute;duction est proportionnelle et d&eacute;gressive dans la limite du b&eacute;n&eacute;fice. Pour les exploitations qui sont en GAEC, les plafonds sont multipli&eacute;s selon le nombre d&rsquo;associ&eacute;s, dans la limite de 4.<h2>Conditions</h2>Il convient de noter que la p&eacute;riode limite de r&eacute;int&eacute;gration est de 10 ann&eacute;es. Autrement dit, l&rsquo;exploitant dispose de 10 exercices comptables pour r&eacute;int&eacute;grer fiscalement la totalit&eacute; des montants d&eacute;duits. Il est &eacute;galement possible de transformer cette &eacute;pargne en stock &agrave; rotation lente (une solution particuli&egrave;rement int&eacute;ressante pour les &eacute;leveurs et les viticulteurs). Sans avoir &agrave; justifier l&rsquo;emploi des sommes r&eacute;affect&eacute;es, la DEP doit permettre de faire face &agrave; des d&eacute;penses li&eacute;es &agrave; l&rsquo;activit&eacute;. Notons que cette &eacute;pargne ne peut pas servir &agrave; de l&rsquo;investissement.Si une difficult&eacute; survient, l&rsquo;exploitant agricole dispose de la possibilit&eacute; d&rsquo;am&eacute;liorer sa tr&eacute;sorerie en r&eacute;int&eacute;grant la DEP, en partie ou bien en totalit&eacute;. Inversement, lors des bonnes ann&eacute;es, il a la possibilit&eacute; de d&eacute;duire la fraction de son b&eacute;n&eacute;fice imposable.<h2>D&eacute;finir sa strat&eacute;gie</h2>Pour activer les leviers qui ouvriront la voie aux r&eacute;ductions des pr&eacute;l&egrave;vements, il convient au pr&eacute;alable de bien &eacute;tudier la situation de son exploitation et de d&eacute;finir sa strat&eacute;gie d&rsquo;optimisation fiscale et sociale. Cette strat&eacute;gie doit notamment se baser sur l&rsquo;identification des objectifs personnels et professionnels, les projets d&rsquo;investissements ou encore les pr&eacute;visions de revenus. Ensuite, il est important de passer du temps sur le r&eacute;sultat fiscal obligatoire de l&rsquo;exploitation. En effet, ce r&eacute;sultat permettra d&rsquo;appr&eacute;cier les diff&eacute;rents leviers fiscaux qui sont accessibles.&nbsp;&nbsp;

Les prélèvements sociaux et fiscaux représentent une part non négligeable des revenus agricoles. Des solutions existent pour alléger la facture. Il faut connaître certains dispositifs, dont la DEP. Décryptage.

Diminuer ses prélèvements : des leviers fiscaux et sociaux existent !

La fili&egrave;re de la pomme de terre f&eacute;culi&egrave;re connait des difficult&eacute;s depuis la crise covid-19. La situation des producteurs s&rsquo;est aggrav&eacute;e en 2022 du fait, d&rsquo;une part, d&rsquo;une s&eacute;cheresse qui a tr&egrave;s fortement impact&eacute; les rendements et, d&rsquo;autre part, des cons&eacute;quences de l&rsquo;agression de l&rsquo;Ukraine par la Russie qui a entra&icirc;n&eacute; une augmentation tr&egrave;s importante des co&ucirc;ts de production de cette culture, et notamment des engrais et des carburants.Ce sont donc 5 millions d'euros qui sont allou&eacute;s par l'Etat pour soutenir les producteurs de pommes de terre f&eacute;culi&egrave;res.<h3>Comment obtenir l'aide pomme de terre de f&eacute;cule ?</h3>Cette aide est destin&eacute;e aux exploitations agricoles qui ont cultiv&eacute; des pommes de terre f&eacute;culi&egrave;res en 2022, et qui ont renouvel&eacute; leur engagement en 2023 pour cette culture en int&eacute;grant des pommes de terre f&eacute;culi&egrave;res dans leur assolement.L'aide ne d&eacute;passera pas&nbsp;250 000 &euro;par entreprise&nbsp;et sera octroy&eacute;e au plus tard le 31 d&eacute;cembre 2023.Les dossiers de demande d&rsquo;aide devront &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;s sur la plate-forme de t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration ouverte &agrave; cet effet par<a href="https://www.franceagrimer.fr/" target="_blank" title="Vers Franceagrimer">&nbsp;FranceAgriMer</a>&agrave; partir du 1er ao&ucirc;t 2023 pour une dur&eacute;e de six semaines.Le r&eacute;gime d&rsquo;aide d&rsquo;&Eacute;tat propos&eacute; par le gouvernement fran&ccedil;ais vise &agrave; compenser &agrave; hauteur de 80 % le surco&ucirc;t forfaitaire de production &agrave; l&rsquo;hectare subi par les producteurs de pommes de terre f&eacute;culi&egrave;res au cours de la campagne de production de 2022 comparativement &agrave; la campagne de production de 2021.

Dès le 1er août 2023, les producteurs de pomme de terre féculière pourront réaliser les démarches en ligne via la plateforme de télédéclaration de FranceAgriMer, pendant 6 semaines. L'objectif : compenser à hauteur de 80 % le surcoût forfaitaire de production à l'hectare subi par les producteurs en 2022.

Pomme de terre de fécule : une aide exceptionnelle pour les producteurs

Il occupe d&eacute;j&agrave; les postes de tr&eacute;sorier adjoint et vice-pr&eacute;sident de la f&eacute;d&eacute;ration de proximit&eacute; des Cuma Gironde Lot-et-Garonne depuis 2021, ainsi que celui de pr&eacute;sident de la Cuma des C&ocirc;teaux de l'Isle (33) depuis 2018.Stefaan Massart est vigneron en agriculture biologique dans la vall&eacute;e de l'Isle, dans le nord-est du Libournais. Install&eacute; depuis 1993 il est adh&eacute;rent de Cuma depuis 1984. Sa propri&eacute;t&eacute; familiale comprend 18 hectares de vignes en appellation Bordeaux et Bordeaux Sup&eacute;rieur, produisant du vin rouge, blanc, ros&eacute; et du cr&eacute;mant.Dans son discours d'&eacute;lection, Stefaan Massart a exprim&eacute; sa volont&eacute; de renforcer la collaboration entre les f&eacute;d&eacute;rations pour acc&eacute;l&eacute;rer le d&eacute;veloppement des Cuma. Il a soulign&eacute; les d&eacute;fis auxquels l'agriculture est confront&eacute;e, tels que le changement climatique, l'environnement et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, et a affirm&eacute; que les Cuma sont l'interlocuteur privil&eacute;gi&eacute; pour accompagner les collectifs sur les territoires.Stefaan Massart a &eacute;galement soulign&eacute; l'importance du r&eacute;seau des Cuma en tant qu'experts dans le domaine agricole. Il a encourag&eacute; le partage d'id&eacute;es et d'exp&eacute;riences, ainsi que le renforcement du lien entre les membres du r&eacute;seau. Il a rappel&eacute; les ressources pr&eacute;cieuses disponibles au sein du r&eacute;seau et a encourag&eacute; &agrave; puiser dans les comp&eacute;tences internes du r&eacute;seau pour avancer ensemble.En tant que nouveau pr&eacute;sident de la FR NA, Stefaan Massart est d&eacute;termin&eacute; &agrave; promouvoir la collaboration, l'innovation et l'entraide au sein du r&eacute;seau des Cuma pour relever les d&eacute;fis actuels de l'agriculture et construire un avenir solide.

Stefaan MASSART a été élu nouveau président de la Fédération Régionale des Cuma de Nouvelle-Aquitaine.

Un nouveau Président pour la FRCuma NA

Le texte vise &agrave; imposer aux Etats des objectifs contraignants en mati&egrave;re de restauration des terres et des espaces marins ab&icirc;m&eacute;s par la pollution ou l'exploitation intensive, pour pr&eacute;server la biodiversit&eacute;. Il vise une restauration de 20% des terres et mers d&eacute;grad&eacute;es d&rsquo;ici 2030, puis de l&rsquo;ensemble des zones qui le n&eacute;cessitent d&rsquo;ici 2050. Chaque pays devra &eacute;tablir son plan national de restauration en fonction des circonstances nationales. La FNSEA manifestait la veille du vote &agrave; Strasbourg contre une loi jug&eacute;e anti-productiviste, &agrave; l&rsquo;initiative du Copa, le Comit&eacute; des organisations professionnelles agricoles europ&eacute;ennes. Celui-ci consid&egrave;re que l'approche de la Commission europ&eacute;enne est &laquo;&nbsp;punitive et id&eacute;ologique&nbsp;&raquo;.Au final, le texte vot&eacute; est une version tr&egrave;s &eacute;dulcor&eacute;e du texte initial, mais cela n&rsquo;en reste pas moins une victoire pour ses partisans. Car contrairement aux accords conclus lors des COP, il s&rsquo;agit l&agrave; du premier texte juridiquement contraignant pour restaurer les &eacute;cosyst&egrave;mes d&eacute;grad&eacute;s. Aujourd&rsquo;hui, une esp&egrave;ce d&rsquo;abeille et de papillon sur dix est au bord de l&rsquo;extinction, 70% des sols de l&rsquo;Union europ&eacute;enne sont en mauvaise sant&eacute; et 80% des habitats sont dans un &eacute;tat de conservation mauvais ou m&eacute;diocre, les tourbi&egrave;res, les prairies et les dunes &eacute;tant les plus touch&eacute;es. Restaurer la biodiversit&eacute; et am&eacute;liorer la fertilit&eacute; des sols, loin d&rsquo;&ecirc;tre des facteurs de perte de productivit&eacute; pour l&rsquo;agriculture, sont au contraire des moyens pour les exploitations agricoles d&rsquo;&ecirc;tre plus r&eacute;silientes face au changement climatique, et de contribuer pleinement au stockage du carbone. Principal opposant au texte, le leader du parti europ&eacute;en PPE Manfred Weber a plaid&eacute; pour une pause dans les r&eacute;glementations environnementales, des propos qui font &eacute;cho &agrave; ceux prof&eacute;r&eacute;s par Emmanuel Macron il y a quelques semaines. Le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais a appel&eacute; &agrave; une &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; dans la cr&eacute;ation de r&egrave;gles environnementales europ&eacute;ennes, arguant que l&rsquo;UE a d&eacute;j&agrave; une r&eacute;glementation plus exigeante que &laquo;&nbsp;les Am&eacute;ricains, les Chinois, ou toute autre puissance au monde&nbsp;&raquo;. Il va sans dire que des d&eacute;bats doivent &ecirc;tre men&eacute;s autour de la r&eacute;ciprocit&eacute; des normes, l&rsquo;homog&eacute;n&eacute;isation des r&egrave;gles au sein de l&rsquo;UE ou encore la surtransposition des r&egrave;gles en France. Mais le climat, lui, ne fait pas de pause&nbsp;: le mois de juin 2023 a &eacute;t&eacute; le plus chaud jamais enregistr&eacute; dans le monde.

[Edito] Accroître la biodiversité des terres agricoles, restaurer les tourbières asséchées, améliorer l’état de conservation des forêts et des cours d’eau : sur le papier, ces objectifs devraient faire largement consensus. Et pourtant, le projet de loi de restauration des écosystèmes, texte phare du Pacte vert de l’Union européenne, a été largement controversé avant son adoption par les eurodéputés mercredi 12 juillet à Strasbourg, à une courte majorité.

Règles environnementales : stop ou encore ?

Ovins &ndash;&nbsp;L&rsquo;activit&eacute; commerciale retrouve un certain &eacute;quilibre, avec un commerce estival qui se remet en place sur les zones de vill&eacute;giature. Les agneaux d&rsquo;herbe de moyenne conformation sont d&eacute;laiss&eacute;s au profit des agneaux de qualit&eacute;. Le rapport offre/demande dans les bons agneaux de pays ou sous signe de qualit&eacute; permet de tenir les prix. En brebis, la demande est suivie sans plus dans les bonnes brebis lourdes &agrave; destination de l&rsquo;Italie avec des tarifs stables. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: La demande devrait &ecirc;tre mieux orient&eacute;e dans les bons agneaux pour une demande sur les zones de vill&eacute;giatures. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – Marché équilibré dans les bons agneaux.

Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les retards de sorties n&rsquo;impactent pas les mises en place face &agrave; des volumes qui restent en ad&eacute;quation avec les besoins. La tension commence n&eacute;anmoins &agrave; monter avec des acheteurs qui pratiquent un tri plus sensible dans les lots. La baisse est amorc&eacute;e dans la r&eacute;gion Rh&ocirc;ne-Alpes, mais les tarifs des veaux laitiers se maintiennent sur le grand Ouest. Pour la semaine prochaine, les int&eacute;grateurs vont r&eacute;duire leurs mises en place pour les vacances de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Les tarifs sont plus discut&eacute;s dans les Montb&eacute;liards pour l&rsquo;engraissement, mais les bons veaux exports sont stables. &nbsp;Les crois&eacute;s laitiers ou mixtes R de conformation pour l&rsquo;engraissement ou l&rsquo;&eacute;levage se maintiennent. Les tarifs plafonnent dans les bons veaux U de conformation. Veaux de boucherie &ndash; La chaleur plombe la vente de viande de veau. Malgr&eacute; des mises en place mesur&eacute;e, les int&eacute;grateurs peinent &agrave; &eacute;couler la marchandise avec des stocks sur pied qui se reconstitue. Le march&eacute; est sous tension avec des op&eacute;rateurs qui se battent pour placer leurs animaux. Les tarifs restent orient&eacute;s &agrave; la baisse. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Les int&eacute;grateurs vont commencer &agrave; faire pression sur les prix, pour les sorties de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Veaux de boucherie&nbsp;: Le commerce restera compliqu&eacute;, avec des volumes qui passeront en priorit&eacute; sur le prix. &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Le tri est plus sensible dans les petits veaux.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; L&rsquo;animation commerciale reste tr&egrave;s convenable avec des sorties qui ne sont pas impact&eacute;es par la s&eacute;cheresse comme les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Les animaux proches de la finition se valorisent sur les bases du prix de la viande. Les tarifs restent attractifs dans les bonnes Limousines ou Charolaises d&rsquo;embouche. Les transactions restent &eacute;galement assez r&eacute;guli&egrave;res dans le b&eacute;tail plus commun &agrave; sortir sur l&rsquo;automne, mais avec des tarifs qui sont impact&eacute;s par la baisse actuelle du prix de la viande.Broutards &ndash; L&rsquo;activit&eacute; commerciale est r&eacute;duite avec des march&eacute;s ferm&eacute;s ou avec de faibles effectifs pour cette semaine du 14 juillet. L&rsquo;activit&eacute; export est fortement perturb&eacute;e, et de nombreuses entreprises profitent de cette semaine pour mettre leur personnel en cong&eacute;. Le commerce de la semaine est peu repr&eacute;sentatif dans un contexte toujours tr&egrave;s tendu dans les m&acirc;les. &nbsp;Dans les femelles, la situation est plus favorable, mais peu d&rsquo;&eacute;changes pour cette semaine.&nbsp; &nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: La d&eacute;gradation du prix de la viande aura in&eacute;vitablement un impact n&eacute;gatif sur le prix du maigre a plus ou moins longue &eacute;ch&eacute;ance. &nbsp;&nbsp; Broutards&nbsp;: La reprise des march&eacute;s exports devrait permettre un &eacute;coulement plus r&eacute;gulier dans les bons broutards, m&ecirc;me si les acheteurs vont encore cherch&eacute;s &agrave; maintenir la pression sur les prix. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Semaine perturbée avec peu de volumes.

Bovins de boucherie &ndash; L'activit&eacute; commerciale est tr&egrave;s calme, m&ecirc;me si les cotations font appara&icirc;tre une relative stabilit&eacute; des prix dans les bonnes femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re qui subissent un tr&egrave;s net repli de la demande pour Paris et les grandes m&eacute;tropoles avec le d&eacute;but des vacances. La boucherie traditionnelle et les rayons &agrave; la d&eacute;coupe dans les magasins ont enregistr&eacute; un repli des ventes ces derni&egrave;res semaines. Les animaux pr&ecirc;ts &agrave; l&rsquo;abattage sont repouss&eacute;s, ce qui engendre un plafonnement des prix dans le domaine des femelles haut de gamme. C&rsquo;est notamment le cas pour les Parthenaises ou les Blondes d&rsquo;Aquitaine. Une tension est &eacute;galement observ&eacute;e dans les bonnes g&eacute;nisses et jeunes vaches Charolaises avec une lente reprise des commandes pour les zones de vill&eacute;giature. La demande d'une grande partie des acheteurs reste cibl&eacute;e sur les vaches R avec de l'entr&eacute;e de gamme dont les arri&egrave;res partent pour les barquettes dans les rayons libre-service des GMS et les avants pour le minerai. Mais ces gammes de marchandise sont impact&eacute;es par la d&eacute;gradation du prix des laiti&egrave;res et des jeunes bovins. Dans les rayons LS (libre-service) des magasins, ce sont souvent ces gammes qui sont mises en avant sous barquettes &eacute;toil&eacute;es. &nbsp;R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les abatteurs font face &agrave; une forte r&eacute;duction de l&rsquo;offre avec les moissons qui remontent sur la Bretagne ou la Normandie, mais avec une semaine &eacute;court&eacute;e par le 14 juillet, leurs besoins sont couverts. Les industriels restent dans une position contrainte de r&eacute;duction des &eacute;carts de prix avec nos voisins europ&eacute;ens (les vaches O Allemandes se tassent &agrave; 3,95&euro; cette semaine). La tendance reste baissi&egrave;re dans les bonnes vaches, Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes. Le tri est s&eacute;v&egrave;re dans les vaches maigres. Les taureaux de r&eacute;formes fl&eacute;chissent l&eacute;g&egrave;rement. Jeunes bovins &ndash; Pas de changement d&rsquo;orientation avec un march&eacute; toujours impact&eacute; par la faiblesse des tarifs polonais et allemands sur le march&eacute; italien. La canicule qui s&eacute;vit actuellement en Italie est &eacute;galement un frein s&eacute;rieux &agrave; la consommation. Nos exportations sont s&eacute;rieusement ralenties, avec des commandes cibl&eacute;es sur du cat&eacute;goriel, ce qui laisse une large partie des carcasses &agrave; valoriser sur la France, notamment les avants. Les tarifs se d&eacute;gradent dans les JB Charolais, Limousins ou Blonds d&rsquo;Aquitaine, ce qui pose de gros soucis de rentabilit&eacute; aux &eacute;leveurs qui n&rsquo;ont pas contractualis&eacute;s. Bovins de races &agrave; viande&nbsp;: La demande va se r&eacute;tracter dans les tr&egrave;s bonnes femelles bouch&egrave;res avec un commerce qui va se reporter sur les zones de vill&eacute;giature. La pression va s&rsquo;accentuer sur le b&eacute;tail d&rsquo;entr&eacute;e de gamme.&nbsp; Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: Les abatteurs vont maintenir la pression malgr&eacute; la faiblesse de l&rsquo;offre. &nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: Sans d&eacute;bouch&eacute; &agrave; l&rsquo;export, la tendance restera baissi&egrave;re sous la pression des abatteurs. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – Les abatteurs ont peu de besoins.

Conjoncture &ndash; Si la saison estivale est bien lanc&eacute;e, on ne peut pas dire que les temp&eacute;ratures soient tr&egrave;s favorables &agrave; la consommation. Dans le sud-ouest, la sortie des barbecues est peu appr&eacute;ci&eacute;e sous les fortes chaleurs et les ventes de produits &agrave; griller en souffrent. Sur les autres r&eacute;gions, la situation est plus conforme &agrave; une m&eacute;t&eacute;o estivale, mais les industriels n&rsquo;observent pas de rebond significatif des commandes pour le d&eacute;but de la saison estivale. Les ventes pour le 14 juillet ne sont pas tr&egrave;s dynamiques et les abattoirs ne souffriront pas de l&rsquo;amputation d&rsquo;une journ&eacute;e d&rsquo;activit&eacute;. Le minerai pour le steak hach&eacute; est moins demand&eacute;, et doit &ecirc;tre mis en cong&eacute;lation pour la rentr&eacute;e. Les stocks de cat&eacute;goriels sous vide comme les rumsteaks ou les tendes de tranche de race &agrave; viande gonflent. Il ne faut pas oublier qu&rsquo;une large partie de la consommation de viande passe par la restauration hors domicile o&ugrave; les viandes d&rsquo;importation se sont taill&eacute;es &laquo;&nbsp;la par du lion&nbsp;&raquo;. Trouver un restaurant en VBF, va devenir un challenge, m&ecirc;me s&rsquo;il existe toujours des passionn&eacute;s qui mettent en avant les produits du terroir. Le maillage local est important pour les &eacute;leveurs qui ont gard&eacute; cette proximit&eacute;, sauf qu&rsquo;un restaurant ne valorisera jamais l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; d&rsquo;une carcasse. Ils passent le plus souvent par le flux d&rsquo;un artisan boucher, qui a cette capacit&eacute; &agrave; travailler toutes les pi&egrave;ces de l&rsquo;animal. Le rench&eacute;rissement du prix de la viande sur les &eacute;tals des bouchers est un frein s&eacute;rieux &agrave; la vente, mais ces derniers profitent de la saison estivale pour mettre en avant de succulentes marinades, et une part significative de produits traiteurs. Cette &eacute;volution est &eacute;galement marqu&eacute;e dans les GMS. Les Fran&ccedil;ais restent tr&egrave;s largement attach&eacute;s &agrave; l&rsquo;agriculture et &agrave; l&rsquo;&eacute;levage avec comme principal motif&nbsp;: la sant&eacute; (ce qui d&eacute;montre la confiance qu&rsquo;ils ont en nos produits), la souverainet&eacute; alimentaire (avec une prise de conscience post-covid) et l&rsquo;&eacute;conomie des territoires. Il pr&eacute;f&egrave;rerait de la viande fran&ccedil;aise dans leur assiette, mais force est de constater que la r&eacute;alit&eacute; &eacute;conomique impose des choix en faveur de produits UE dans de nombreuses circonstances et pas seulement dans la viande. Du c&ocirc;t&eacute; de la production, l'offre reste modeste avec des &eacute;leveurs accapar&eacute;s par les moissons et le ramassage de la paille. On note &eacute;galement des sorties pr&eacute;matur&eacute;es, du c&ocirc;t&eacute; des herbagers ou des engraisseurs face &agrave; la d&eacute;gradation marqu&eacute;e des prix. Avec le f&eacute;ri&eacute; du 14 juillet, les besoins des industriels sont tr&egrave;s facilement couverts que ce soit dans le domaine des races &agrave; viande, des r&eacute;formes laiti&egrave;res, des b&oelig;ufs ou des jeunes bovins. Mais ce qui est le plus marquant, c&rsquo;est la volont&eacute; des industriels (impos&eacute;e par le march&eacute;), de r&eacute;duire les &eacute;carts de valorisation avec nos voisins europ&eacute;ens. Avec pr&egrave;s de 30% d&rsquo;import, ce sont les prix UE qui dirigent le march&eacute;. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Ils préfèreraient de la viande française dans leur assiette, mais force est de constater que la réalité économique impose des choix en faveur de produits UE dans de nombreuses circonstances et pas seulement dans la viande.

Les Français restent très largement attachés à l’agriculture et à l’élevage

Au sein d&rsquo;un groupe d&rsquo;entraide traditionnel, les possibilit&eacute;s d&rsquo;&eacute;changes de travaux &agrave; titre gratuit sont limit&eacute;es &agrave; ce qui peut &ecirc;tre donn&eacute; et rendu au sein du groupe, de mani&egrave;re &agrave; peu pr&egrave;s &eacute;quilibr&eacute;e. La diminution du nombre d&rsquo;agriculteurs, l&rsquo;agrandissement de certaines fermes, et les charges de travail importantes de certains exploitants limitent encore davantage ces possibilit&eacute;s d&rsquo;&eacute;changes. Au point que de nombreux groupes d&rsquo;entraide locaux ont disparu du paysage ces trente derni&egrave;res ann&eacute;es.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-1-4-l-entraide-est-elle-morte" target="_blank">L&rsquo;agriculture &eacute;volue, l&rsquo;entraide aussi (1/4) : L&rsquo;entraide est-elle morte ?</a>
</aside>
C&rsquo;est ce qui est arriv&eacute; &agrave; Jean-Michel Rabiet, agriculteur Haut-Marnais : le cercle d&rsquo;entraide auquel appartenait la ferme familiale a disparu quelques ann&eacute;es apr&egrave;s son installation, en 1986. Une d&eacute;ception pour ce c&eacute;r&eacute;alier, convaincu, alors, que l&rsquo;entraide autour du mat&eacute;riel constituait un moyen pertinent d&rsquo;am&eacute;liorer l&rsquo;efficacit&eacute; &eacute;conomique des exploitations agricoles.<h2 class="Standard">Multiplier les possibilit&eacute;s gr&acirc;ce au num&eacute;rique</h2>Si l&rsquo;agriculteur s&rsquo;est ensuite tourn&eacute; vers d&rsquo;autres formes d&rsquo;entraide, notamment les Cuma, l&rsquo;id&eacute;e du groupe d&rsquo;entraide ne l&rsquo;a pas vraiment quitt&eacute;. Et c&rsquo;est avec la mont&eacute;e rapide de l&rsquo;utilisation d&rsquo;Internet dans le milieu agricole que l&rsquo;id&eacute;e lui est venue de recr&eacute;er une nouvelle forme d&rsquo;entraide&nbsp;: une entraide qui ne se limiterait pas &agrave; un groupe fini, mais qui fonctionnerait en r&eacute;seau, d&eacute;multipliant ainsi les possibilit&eacute;s d&rsquo;&eacute;changes entre agriculteurs.&laquo;&nbsp;La plate-forme <a id="_Hlk140078046"></a>&Eacute;change a d&eacute;marr&eacute; en 2017&nbsp;&raquo;, rapporte Catherine Rabiet, la s&oelig;ur de Jean-Michel, avec qui elle s&rsquo;est associ&eacute;e pour d&eacute;velopper et diriger l&rsquo;entreprise, Jean-Michel en &eacute;tant le pr&eacute;sident.&nbsp;&laquo;&nbsp;Agri-&Eacute;change, c&rsquo;est clairement de l&rsquo;entraide&nbsp;&raquo;, assure-t-elle, tant dans l&rsquo;esprit - Jean-Michel ne cache pas son c&ocirc;t&eacute; &laquo;&nbsp;militant&nbsp;&raquo; -, que sur le plan de la r&eacute;glementation&nbsp;: &laquo; On n&rsquo;&eacute;change que ce qui est autoris&eacute; dans le cadre l&eacute;gal de l&rsquo;entraide&nbsp;: du travail, des services, &eacute;ventuellement des mati&egrave;res premi&egrave;res&hellip; &raquo;.Chaque agriculteur inscrit sur la plate-forme dispose d&rsquo;un compte d&rsquo;argent &laquo;&nbsp;fictif&nbsp;&raquo;, qui est cr&eacute;dit&eacute; lorsqu&rsquo;il r&eacute;alise de l&rsquo;entraide (apr&egrave;s accord avec son interlocuteur sur le tarif, qui est g&eacute;n&eacute;ralement le bar&egrave;me d&rsquo;entraide local) et qui est d&eacute;bit&eacute; lorsqu&rsquo;il en re&ccedil;oit. &laquo;&nbsp;Il y a une trace exacte de tous les &eacute;changes&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit Catherine Rabiet, &laquo;&nbsp;mais il n&rsquo;y aucune sortie de tr&eacute;sorerie, pas m&ecirc;me pour le paiement d&rsquo;une soulte en fin d&rsquo;ann&eacute;e &raquo;. Plus besoin de tenir &agrave; jour un carnet d&rsquo;entraide, ou un tableau Excel&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculteur est d&eacute;charg&eacute; de tout le suivi administratif&nbsp;&raquo;. <h2 class="Standard">Les bons comptes font les bons amis&nbsp;</h2>Cet all&egrave;gement n&rsquo;est pas qu&rsquo;administratif. Il est aussi moral&nbsp;: &laquo;&nbsp;Bien souvent, les agriculteurs limitent d&rsquo;eux-m&ecirc;mes leurs demandes d&rsquo;entraide par crainte de ne pas pouvoir rendre &agrave; hauteur de ce qu&rsquo;ils ont re&ccedil;u. Avec notre syst&egrave;me, il n&rsquo;y a plus ce souci de &laquo;&nbsp;rendre&nbsp;&raquo; &agrave; qui nous a donn&eacute;. Si on n&rsquo;a pas de temps, on pourra rendre l&rsquo;entraide sous forme de pr&ecirc;t de mat&eacute;riel, de semences, de paille ou de fumier... Les agriculteurs osent davantage demander de l&rsquo;entraide. Il n&rsquo;y a plus de freins&nbsp;&raquo;. Sans oublier que les rapports sont plus transparents, plus sereins&nbsp;: &laquo;&nbsp;<a id="_Hlk140085237"></a>&raquo;.Moins de limites pour demander de l&rsquo;entraide, mais aussi moins de limites g&eacute;ographiques&nbsp;: bien s&ucirc;r, il est peu probable qu&rsquo;un &eacute;change de mat&eacute;riel puisse se faire au-del&agrave; d&rsquo;une vingtaine de kilom&egrave;tres, mais des &eacute;changes de mati&egrave;res peuvent s&rsquo;organiser sur de plus grandes distances, et &agrave; plus grande &eacute;chelle.Catherine Rabiet estime que la plate-forme est plus compl&eacute;mentaire que concurrente du r&eacute;seau Cuma, dont l&rsquo;instance r&eacute;gionale Grand-Est a d&rsquo;ailleurs toujours &eacute;t&eacute; inform&eacute;e du projet et de son &eacute;volution. &laquo;&nbsp;Une Cuma n&rsquo;a pas tous les mat&eacute;riels disponibles, ou tous les chauffeurs pour les conduire. Les agriculteurs membres de la Cuma peuvent s&rsquo;abonner chez nous, par exemple, pour tester de nouveaux mat&eacute;riels. Nous trouvons aussi sur notre plate-forme des offres de &laquo;&nbsp;petits mat&eacute;riels&nbsp;&raquo;, comme des lamiers, du mat&eacute;riel d&rsquo;&eacute;lagage, qui ne sont g&eacute;n&eacute;ralement pas en Cuma&nbsp;&raquo;. La plate-forme peut aussi &ecirc;tre tr&egrave;s utile pour de jeunes install&eacute;s, qui peuvent ainsi avoir acc&egrave;s facilement &agrave; un nombre important de mat&eacute;riels sans avoir &agrave; r&eacute;aliser de lourds investissements. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/2/0/8/5668027-1-fre-FR/1e2a8796e79e-pcentraide21bis-jpeg" alt="" height="650" width="759" /><figcaption>Sur la plate-forme, on peut trouver en offre de pr&ecirc;ts des mat&eacute;riels qui ne se trouvent que rarement en Cuma : par exemple, des lamiers pour l&rsquo;entretien des haies (photo : Agri-&Eacute;change).</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard">Un abonnement vite rentabilis&eacute;</h2>Le mod&egrave;le &eacute;conomique d&rsquo;Agri-&Eacute;change est celui d&rsquo;un abonnement annuel, qu&rsquo;il faut activer si l&rsquo;on veut r&eacute;aliser un &eacute;change. Mais l&rsquo;inscription est gratuite, ce qui permet &agrave; tous les agriculteurs de rep&eacute;rer les offres et les besoins dans leur voisinage. A ce jour, la plate-forme compte 1700 inscrits et 250 abonn&eacute;s. &laquo;&nbsp;Un abonnement peut se rentabiliser en un seul &eacute;change&nbsp;&raquo;, note Catherine Rabiet.C&ocirc;t&eacute; &eacute;quipe, en plus de sa directrice, Agri-&Eacute;change compte deux salari&eacute;s, un alternant, deux stagiaires et fait appel &agrave; des prestataires r&eacute;guliers, notamment pour la partie d&eacute;veloppement informatique. D&rsquo;ailleurs, apr&egrave;s son site Internet, Agri-&Eacute;change a sorti son application pour t&eacute;l&eacute;phones et va bient&ocirc;t aussi proposer un outil d&rsquo;aide &agrave; d&eacute;cision&nbsp;: en se basant sur les donn&eacute;es d&rsquo;offre et de demande locales, il pourra aider &agrave; d&eacute;terminer si un investissement pourra &ecirc;tre plus ou moins rentabilis&eacute; par des &eacute;changes.Mais Agri-&Eacute;change est loin de se limiter &agrave; des outils informatiques. &laquo;&nbsp;Nous sommes tr&egrave;s pr&eacute;sents sur le terrain&nbsp;&raquo;. Ses salari&eacute;s sont en effet r&eacute;guli&egrave;rement sur les salons pour pr&eacute;senter la plate-forme, ils se rendent chez les agriculteurs et l&rsquo;entreprise compte aussi des agriculteurs ambassadeurs dans plusieurs r&eacute;gions. Des &laquo;&nbsp;cultivateurs d&rsquo;entraide&nbsp;&raquo;, comme elle les nomme, sont charg&eacute;s de faire conna&icirc;tre le r&eacute;seau, de rep&eacute;rer les besoins et les demandes locales, mais aussi d&rsquo;animer des tabl&eacute;es gourmandes autour de l&rsquo;entraide.

Créée il y a 5 ans « par un agriculteur, pour les agriculteurs », la plate-forme Agri-Échange élargit le champ de l’entraide agricole grâce à un réseau en ligne, qui démultiplie les possibilités, facilite et clarifie les calculs des valeurs, et, même, contribue à redynamiser les territoires.

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