<p>Au niveau mondial, &laquo;<em>&nbsp;les stocks sont colossaux sur le papier, mais on est dans une situation de grande d&eacute;pendance. La cl&eacute; du march&eacute; reste la mer Noire</em>&nbsp;&raquo;,&nbsp;a affirm&eacute; Nathan Cordier, chef analyste chez Agritel, lors d'une conf&eacute;rence de presse.&nbsp;D'excellentes r&eacute;coltes s'annoncent en Australie et au Canada, mais les productions de l'Union europ&eacute;enne et des Etats-Unis &laquo;&nbsp;<em>sont &agrave; peine &agrave; leur moyenne quinquennale</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve-t-il.</p><p>En Europe, la situation est tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne, avec des productions inf&eacute;rieures de 19% &agrave; la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es en Espagne ou en Italie, pays qui ont particuli&egrave;rement souffert de la s&eacute;cheresse, tandis&nbsp;qu'elles sont sup&eacute;rieures en Roumanie (+3%) et dans les pays baltes (plus de 20%), selon les estimations du cabinet.</p><p>Les plus importantes marges se trouvent en mer Noire. La moisson s'annonce extraordinaire en Russie, avec une production record estim&eacute;e &agrave; 95 millions de tonnes par Agritel (88 millions de tonnes selon le dernier rapport du minist&egrave;re am&eacute;ricain de l'Agriculture, contre 75 millions en 2021), et des exportations potentielles de 42 millions de tonnes. &laquo;&nbsp;<em>Pour la premi&egrave;re fois de l'histoire, la Russie dispose de plus de 100 millions de tonnes de bl&eacute;, production et stocks confondus&nbsp;</em>&raquo;, rel&egrave;ve Nathan Cordier, qui souligne que les exportateurs de la mer Noire (Russie, Ukraine et Kazakhstan) repr&eacute;sentent &agrave; eux seuls &laquo;&nbsp;<em>40% des stocks&nbsp;</em>&raquo; des principaux exportateurs mondiaux de bl&eacute;.</p><p>La production de bl&eacute; des cinq grands exportateurs hors mer Noire (UE, Canada, Australie, Etats-Unis et Argentine) &laquo;&nbsp;<em>ne leur permettra pas de couvrir une d&eacute;faillance de l'Ukraine ou de la Russie&nbsp;</em>&raquo;, souligne l'analyste.</p><p>Depuis trois mois, le march&eacute; s'est progressivement rassur&eacute;, avec la reprise des exportations ukrainiennes par la route et le rail, puis la mer. Agritel estime que Kiev pourrait exporter cette ann&eacute;e 12 millions de tonnes de bl&eacute;&nbsp;contre plus de 18 millions en moyenne ces cinq derni&egrave;res ann&eacute;es.</p><h2>La pire r&eacute;colte du si&egrave;cle en ma&iuml;s</h2><p>&laquo;&nbsp;<em>On ne manque pas de marchandises dans le monde, on manque de marchandises&nbsp;</em><em>qui bougent</em>&nbsp;&raquo;, a r&eacute;sum&eacute; Michel Portier, directeur g&eacute;n&eacute;ral d'Agritel, qui voit les march&eacute;s rester tr&egrave;s volatils dans les prochains mois, compte tenu de l'incertitude g&eacute;opolitique, des risques climatiques et de la crise &eacute;nerg&eacute;tique.</p><p>Depuis le d&eacute;but de l'&eacute;t&eacute;, la baisse des prix, pratiquement revenus au niveau d'avant-guerre (autour de 330 euros la tonne de bl&eacute; sur Euronext), a relanc&eacute; la demande, avec une prime aux exportations europ&eacute;ennes qui ont&nbsp;b&eacute;n&eacute;fici&eacute; &agrave; la fois de la baisse de l'euro face au dollar et d'un recul des exportations russes (-17% en juillet-ao&ucirc;t par rapport &agrave; 2021).</p><p>Cons&eacute;quence : la France a d&eacute;j&agrave; &eacute;coul&eacute; plus d'un quart de ses exportations annuelles de bl&eacute; hors UE et va devoir ralentir pour maintenir un stock, alors que la r&eacute;colte de cette ann&eacute;e est estim&eacute;e par Agritel &agrave; 33,6 millions de tonnes, en-de&ccedil;&agrave; de la moyenne quinquennale.</p><p>Par ailleurs, Agritel s'attend &agrave; la plus faible r&eacute;colte de ma&iuml;s du 21<sup>&egrave;me</sup> si&egrave;cle en France, avec une production de 10,8 millions de tonnes, et gu&egrave;re meilleure en Europe, avec 53,8 millions de tonnes, au plus bas depuis 15 ans.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Ce manque de ma&iuml;s va limiter le recul de la consommation de bl&eacute; en alimentation du b&eacute;tail, en d&eacute;pit de la crise qui touche l'&eacute;levage fran&ccedil;ais et europ&eacute;en</em>&nbsp;&raquo;, estime le cabinet.</p>


En dépit d'une détente des prix du blé après six mois de guerre en Ukraine, la situation pourrait « basculer de nouveau » sans montée en puissance des exportations de la mer Noire, a indiqué mardi le cabinet d'analyses Agritel.

Le blé de la mer Noire est la « clé de l'équilibre du marché » selon Agritel

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<p><strong>L&rsquo;itin&eacute;raire du bateau Razoni a &eacute;t&eacute; pist&eacute;</strong> quasiment heure par heure, ses changements de cap scrut&eacute;s via des applications radars sp&eacute;cialis&eacute;es sur le web, puis diss&eacute;qu&eacute;s dans des articles de la presse g&eacute;n&eacute;raliste. Le Razoni n&rsquo;est pourtant pas l&rsquo;un de ces destriers des mers engag&eacute;s dans une prestigieuse r&eacute;gate telle que la Route du Rhum (qui partira le 6&nbsp;novembre de Saint-Malo) ou du Vend&eacute;e Globe. Non, le Razoni est le premier cargo charg&eacute; de c&eacute;r&eacute;ales &agrave; avoir quitt&eacute; Odessa depuis la mise &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t des ports ukrainiens provoqu&eacute;e par l&rsquo;agression russe.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/guerre-en-ukraine-quelles-consequences-pour-le-marche-des-grains" target="_blank">Guerre en Ukraine : quelles cons&eacute;quences&nbsp;pour le march&eacute; des grains ?</a></div>

<p><strong>Cet int&eacute;r&ecirc;t du grand public pour le fret maritime</strong> des c&eacute;r&eacute;ales est in&eacute;dit. Apr&egrave;s le Razoni, l&rsquo;attention s&rsquo;est port&eacute;e sur le Brave Commander, premier navire humanitaire emportant des c&eacute;r&eacute;ales ukrainiennes, puis sur le Sormovsky, premier bateau charg&eacute; de bl&eacute; de cette origine. L&rsquo;&eacute;pisode dramatique de la guerre en Ukraine a fait prendre conscience aux non-sp&eacute;cialistes du r&ocirc;le vital de ces grands vraquiers pour la s&eacute;curit&eacute; alimentaire de nombreux pays.</p>

<p><strong>Pour les familiers des march&eacute;s</strong>, les p&eacute;r&eacute;grinations des capesize et autres panamax partis d&rsquo;Ukraine sont surtout un &eacute;l&eacute;ment essentiel pour analyser et tenter de pr&eacute;voir l&rsquo;&eacute;volution des prix des c&eacute;r&eacute;ales. La logistique maritime est en effet un maillon cl&eacute; de l&rsquo;exportation des c&eacute;r&eacute;ales russes et ukrainiennes, elles-m&ecirc;mes indispensables &agrave; l&rsquo;alimentation du march&eacute; mondial.</p>

<p><strong>Et le Razoni dans tout &ccedil;a ?</strong> Son parcours n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; simple et a entretenu le suspense. Refus&eacute; par son acheteur initial, au Liban, au pr&eacute;texte d&rsquo;une d&eacute;gradation qualitative de sa cargaison de ma&iuml;s rest&eacute;e trop longtemps en cale, il a fait escale en Turquie, avant d&rsquo;accoster en Syrie. Des tribulations qui d&eacute;montrent que le thriller &eacute;conomico-g&eacute;opolitique des bateaux de la mer Noire est loin d&rsquo;&ecirc;tre termin&eacute;.</p>
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Avec la guerre en Ukraine, le grand public s'est passionné pour les itinéraires de bateaux transportant des céréales au départ de l'Ukraine. Un coup de projecteur inattendu sur une activité clé pour l'alimentation de la planète.

[Edito] Le fret céréalier défie la Route du Rhum

<p>La combinaison de fortes chaleurs et de la s&eacute;cheresse &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre depuis la fin du moins de juin se fait cruellement ressentir sur le niveau de productivit&eacute; des prairies permanentes. Selon Agreste, en date du 20 ao&ucirc;t, la pousse cumule&#769;e des prairies permanentes est infe&#769;rieure de 31 % a&#768; celle observe&#769;e au niveau national sur la p&eacute;riode 1989-2018. D&rsquo;ordinaire, et toujours en date du 20 ao&ucirc;t, la pousse cumule&#769;e atteint normalement 79% de la pousse annuelle de re&#769;fe&#769;rence. Cette ann&eacute;e, elle n&rsquo;est que de 54%.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/9/7/4667904-1-fre-FR/39ace9d9e326-carte-jpg" alt="Indicateur de rendement des prairies permanentes par r&eacute;gion fourrag&egrave;re au 20 ao&ucirc;t 2022 (Source : Agreste)" height="908" width="910" /><figcaption>Indicateur de rendement des prairies permanentes par r&eacute;gion fourrag&egrave;re au 20 ao&ucirc;t 2022 (Source : Agreste)</figcaption></figure>

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<h2>Nord et quart Sud-Est</h2><p>En cumule&#769;, la pousse de l&rsquo;herbe atteint 40% du niveau normalement atteint en cette pe&#769;riode de l&rsquo;anne&#769;e en Paca et est proche de 60 % en Occitanie, dans les Hauts-de-France et le Grand-Est. Dans les autres re&#769;gions, elle varie entre 66% et 78%.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/9/7/4667907-1-fre-FR/c29ceba0fdab-carte1-jpg" alt="Pousse cumul&eacute;e au 20 ao&ucirc;t, depuis le d&eacute;but de la campagne, en % de la pousse annuelle de r&eacute;f&eacute;rence (Source : Agreste)" height="458" width="1578" /><figcaption>Pousse cumul&eacute;e au 20 ao&ucirc;t, depuis le d&eacute;but de la campagne, en % de la pousse annuelle de r&eacute;f&eacute;rence (Source : Agreste)</figcaption></figure>

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Selon Agreste, la production cumulée des prairies permanentes depuis le début de l’année est inférieure de 31 % par rapport à la moyenne des 20 ans passés.

La pousse d’herbe en chute de 31% au 20 août

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<p>Depuis 2017, l&rsquo;&eacute;pizootie d&rsquo;influenza aviaire r&eacute;v&egrave;le &agrave; chaque fois que les soci&eacute;t&eacute;s d&rsquo;&eacute;quarrissage ne peuvent collecter et traiter autant d&rsquo;animaux dans des d&eacute;lais raisonnables. D&rsquo;o&ugrave; des solutions insatisfaisantes et de fortune comme le stockage temporaire en &eacute;levage ou l&rsquo;enfouissement, comme le stockage temporaire ou d&eacute;finitif dans des sites de transition.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/volailles/pour-david-salas-y-melia-directeur-de-la-recherche-climatique-de-meteo-france-le-climat-de-la" target="_blank">Selon M&eacute;t&eacute;o France, le climat de la France va in&eacute;luctablement se modifier.</a></div>

<h3>Anticiper plut&ocirc;t que subir</h3>

<p>Le 18&nbsp;juillet en Bretagne, la canicule a mis au tapis au moins 1 500 tonnes de volailles dans 130 &eacute;levages, au dire de l&rsquo;&eacute;quarrisseur r&eacute;gional Secanim (groupe Saria). Or, les capacit&eacute;s de traitement des morts de chaud dans la seule usine de Bretagne plafonnent &agrave; 200&nbsp;tonnes par jour. C&rsquo;est l&rsquo;&eacute;quivalent d&rsquo;un &eacute;levage de 5000 m<sup>2</sup> de poulets standards de 2&nbsp;kg&hellip; Des &eacute;leveurs ont attendu une semaine en pleine chaleur. Des autorisations d&rsquo;enfouissement ont &eacute;t&eacute; d&eacute;livr&eacute;es. Des enl&egrave;vements anticip&eacute;s auraient peut-&ecirc;tre limit&eacute; la casse.</p>

<p>Enfin, l&rsquo;<a href="https://www.reussir.fr/volailles/grippe-aviaire-huit-genotypes-de-virus-h5n1-trouves-en-france" target="_blank">Anses </a>rel&egrave;ve dans son analyse de la derni&egrave;re &eacute;pizootie H5N1 que le transport des animaux morts a contamin&eacute; des &eacute;levages &agrave; proximit&eacute; de routes ou de sites de stockage.</p>

<p>Pourtant des alternatives existent en cas de mortalit&eacute; massive, comme enfouir &agrave; la ferme dans des lieux anticip&eacute;s, et pour les morts du quotidien de composter &agrave; la ferme comme d&rsquo;autres pays le font.</p>
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Le service de collecte et de traitements des animaux morts en élevage est-il sous dimensionné et/ou inadapté ? C’est ce que laisse entrevoir deux phénomènes de surmortalité en production avicole qui risquent de s’accroître à l’avenir. Il s’agit des épidémies et des coups de chaleur.

L'équarrissage est-il en surchauffe?

<p>Un peu plus de 2 % des<strong>&nbsp;vignes</strong>&nbsp;ont chang&eacute; de propri&eacute;taires en 2021 soit 17&nbsp;400 hectares, 9&nbsp;410&nbsp;<strong>transactions</strong>&nbsp;pour une valeur de 1,094 milliard d'euros, en hausse de 27,1 % par rapport &agrave; 2020, selon une note de fin mai 2022 de la&nbsp;<strong>FNSafer</strong>.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Le milliard d&rsquo;euros de transactions est d&eacute;pass&eacute; pour la deuxi&egrave;me fois apr&egrave;s le record de 2017 &agrave; 1&nbsp;226 millions d&rsquo;euros&nbsp;&raquo;</em>, notait alors la Safer, l'ann&eacute;e 2021 ayant ainsi plus que r&eacute;sorb&eacute; le recul de 2020.</p><p><strong>Lire aussi&nbsp;:&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/node/25039" target="_blank">Prix des vignes 2021 : les 5 points essentiels</a></strong></p><p>Pour donner une indication sur le prix auquel se sont vendues les vignes dans vos&nbsp;<strong>r&eacute;gions viticoles</strong>, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a publi&eacute; au&nbsp;<a href="https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046151659" target="_blank">journal officiel du 7 ao&ucirc;t</a>&nbsp;un<strong>&nbsp;bar&egrave;me indicatif de la valeur v&eacute;nale moyennes des vignes</strong>&nbsp;pour l&rsquo;ann&eacute;e 2021.</p><p>Pour constituer ces bar&egrave;mes, les prix retenus sont ceux des terres agricoles, parcelles ou exploitations enti&egrave;res, non b&acirc;ties, et destin&eacute;es &agrave; conserver, au moment de la transaction, leur&nbsp;<strong>vocation agricole</strong>.</p><p><strong>Lire aussi&nbsp;:&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/quel-prix-des-terres-agricoles-en-2021-par-departement-retrouvez-le-bareme-indicatif" target="_blank">Quel prix des terres agricoles en 2021 par d&eacute;partement ? Retrouvez le bar&egrave;me indicatif</a></strong></p><p>La&nbsp;<strong>valeur dominante</strong>&nbsp;correspond au prix le plus souvent pratiqu&eacute; tel qu'il a pu &ecirc;tre constat&eacute; ou estim&eacute;. Les valeurs maximum ou minimum correspondent respectivement aux prix pratiqu&eacute;s pour les terres les plus ch&egrave;res et les moins ch&egrave;res, compte tenu des conditions locales du march&eacute;. Les prix de vente retenus s'entendent hors taxes et frais d'acte non compris.</p><p><strong><a href="https://www.reussir.fr/vigne/quel-prix-des-vignes-par-bassins-viticoles-et-aop-en-2021-retrouvez-le-bareme-indicatif" target="_blank">Valeur v&eacute;nale des vignes en 2021&nbsp;(Milliers d'euros courants &agrave; l'hectare) voir le d&eacute;tail</a></strong></p>


Le ministère de l’agriculture vient de publier un barème indicatif pour le prix des vignes en 2021, par bassins viticoles et AOP.

Quel prix des vignes par bassins viticoles et AOP en 2021 ? Retrouvez le barème indicatif

<p>En plein &eacute;pisode de&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/secheresse" target="_blank"><strong>s&eacute;cheresse</strong></a>, le service de statistique du minist&egrave;re de l'Agriculture vient de faire para&icirc;tre, le 9 ao&ucirc;t, sa premi&egrave;re estimation de la&nbsp;<strong>vendange 2022</strong>. Au 1er ao&ucirc;t, la&nbsp;<strong>r&eacute;colte</strong>&nbsp;est attendue entre 42,6 et 45,6 millions d'hectolitres, soit un niveau sup&eacute;rieur (+13% &agrave; +21%) &agrave; la&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/vendanges-2021-un-volume-plus-faible-quespere" target="_blank">faible r&eacute;colte de 2021</a>, marqu&eacute;e par un &eacute;pisode s&eacute;v&egrave;re et &eacute;tendu de&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/gel-28-32-de-pertes-de-recolte-pour-la-viticulture-en-2021-dapres-les-premieres-estimations" target="_blank">gel au printemps</a>. Selon ces premi&egrave;res estimations, la<strong>&nbsp;production viticole 2022</strong>&nbsp;est attendue &laquo;&nbsp;<em>proche de la moyenne quinquennale</em>&nbsp;&raquo; de 2017-2021.</p><p>En 2022, globalement, la&nbsp;<strong>floraison</strong>&nbsp;s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute;e dans des conditions climatiques plus favorables que l&rsquo;an dernier. La hausse sur un an concerne l'ensemble des&nbsp;<strong>bassins viticoles</strong>&nbsp;&agrave; l&rsquo;exception, notamment, de celui des&nbsp;<strong>Charentes</strong>&nbsp;particuli&egrave;rement touch&eacute; par les&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/meteo-le-gel-sera-encore-tres-grave-cette-annee-pour-lagriculture" target="_blank">&eacute;pisodes de&nbsp;<strong>gel</strong>&nbsp;</a>et de&nbsp;<strong>gr&ecirc;le</strong>&nbsp;au printemps. Tr&egrave;s affect&eacute;s &eacute;galement par ces ph&eacute;nom&egrave;nes cette ann&eacute;e, le&nbsp;<strong>Bordelais</strong>&nbsp;et le&nbsp;<strong>Sud-Ouest</strong>&nbsp;n'atteindront pas la moyenne quinquennale.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/2/0/8/4668025-1-fre-FR/eb6cc2c34b8a-reussir-vigne-jpg" alt="" height="587" width="867" /></figure>

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<h2>Incertitudes li&eacute;es &agrave; la s&eacute;cheresse</h2><p>Dans sa note Agreste, le minist&egrave;re pr&eacute;vient qu'il &laquo;&nbsp;<em>s&rsquo;agit d&rsquo;une premi&egrave;re estimation &agrave; affiner au regard de l&rsquo;incertitude entourant l&rsquo;&eacute;volution de la s&eacute;cheresse en cours</em>&nbsp;&raquo;. En effet, si elle se poursuivait, de nombreux bassins risqueraient une diminution de la production, notamment le&nbsp;<strong>Beaujolais</strong>, le&nbsp;<strong>Val de Loire</strong>, le&nbsp;<strong>Sud-Ouest</strong>, le&nbsp;<strong>Languedoc</strong>&nbsp;et&nbsp;<strong>Roussillon</strong>, le&nbsp;<strong>Sud-Est</strong>, et la&nbsp;<strong>Corse</strong>. Les vendanges devraient &ecirc;tre particuli&egrave;rement pr&eacute;coces cette ann&eacute;e et d&eacute;buter fin-ao&ucirc;t,&nbsp;voire mi-ao&ucirc;t. Les maladies sont peu pr&eacute;sentes dans les vignobles.</p><p>En&nbsp;<strong>Champagne</strong>, le vignoble a &eacute;t&eacute; peu touch&eacute; par le gel d&rsquo;avril. La v&eacute;g&eacute;tation compte 12 jours d&rsquo;avance par rapport &agrave; la moyenne d&eacute;cennale. Les vendanges devraient d&eacute;buter fin ao&ucirc;t. Les pluies en juin ont permis une bonne recharge des sols. Le mildiou est discret. Le potentiel de production est donc prometteur et se situe au-dessus du niveau moyen de 2017-2021.</p><h2>En Languedoc-Roussillon, les vendanges ont d&eacute;but&eacute; fin juillet</h2><p>En&nbsp;<strong>Bourgogne</strong>, les estimations au 1<sup>er</sup>&nbsp;ao&ucirc;t sont optimistes&nbsp;: la production serait proche du plein potentiel et sup&eacute;rieure au niveau moyen quinquennal. L&rsquo;&eacute;tat sanitaire est bien pr&eacute;serv&eacute;. Les vendanges sont pr&eacute;vues fin ao&ucirc;t.</p><p>Dans le&nbsp;<strong>Beaujolais</strong>, la floraison s&rsquo;est bien d&eacute;roul&eacute;e. Dans ce vignoble, le potentiel est prometteur &eacute;galement mais celui-ci commence &agrave; &ecirc;tre entam&eacute; par la s&eacute;cheresse.</p><p>En<strong>&nbsp;Alsace</strong>, la pluviom&eacute;trie a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement faible depuis le printemps. Le poids moyen des grappes est inf&eacute;rieur &agrave; la moyenne d&eacute;cennale, notamment pour le c&eacute;page Gewurztraminer. La production devrait se situer en-dessous des niveaux moyens quinquennaux.</p><p>En&nbsp;<strong>Savoie</strong>, 2022 se caract&eacute;rise par une pr&eacute;cocit&eacute; de la v&eacute;g&eacute;tation et une situation saine. La production devrait &ecirc;tre proche de la moyenne quinquennale.</p><p>Dans le&nbsp;<strong>Jura</strong>, la vendange s&rsquo;annonce prometteuse en volume, au-dessus des niveaux moyens quinquennaux apr&egrave;s le gel d&eacute;vastateur de 2021.</p><p>Dans le&nbsp;<strong>Val de Loire</strong>, les vendanges sont aussi pr&eacute;vues en avance. Localement, des vignobles ont &eacute;t&eacute; affect&eacute;s par le gel d&rsquo;avril et la gr&ecirc;le de juin. Mais apr&egrave;s la faible r&eacute;colte de 2021, le potentiel de production devrait &ecirc;tre sup&eacute;rieur &agrave; la moyenne quinquennale. La s&eacute;cheresse pourrait cependant amoindrir le rendement en jus et les volumes. Le d&eacute;marrage des vendanges est attendu d&eacute;but septembre.</p><p>Dans les&nbsp;<strong>Charentes</strong>, le vignoble a &eacute;t&eacute; impact&eacute; par la gr&ecirc;le de juin. D&eacute;but ao&ucirc;t, les pertes &eacute;taient estim&eacute;es &agrave; 15% des surfaces. Dans les parcelles qui n&rsquo;ont pas subi la gr&ecirc;le, le potentiel de production est prometteur mais celui-ci pourrait &ecirc;tre r&eacute;duit par la s&eacute;cheresse. La production est attendue en recul par rapport &agrave; la moyenne de 2021 et &agrave; la moyenne quinquennale.</p><p>&nbsp;Dans le&nbsp;<strong>Bordelais</strong>, le gel d&rsquo;avril et la gr&ecirc;le de juin ont touch&eacute; le vignoble. 10&nbsp;000 ha sont concern&eacute;s &agrave; des degr&eacute;s divers. Les vendanges seront pr&eacute;coces, elles devraient d&eacute;buter &agrave; la mi-ao&ucirc;t. La production est annonc&eacute;e en dessous du niveau moyen quinquennal.</p><p>Dans les autres vignobles du Sud-Ouest, l&rsquo;<strong>Armagnac</strong>, notamment, a &eacute;t&eacute; touch&eacute; par le gel. La gr&ecirc;le a fortement endommag&eacute; certains vignobles. La production ne devrait pas atteindre le niveau moyen quinquennal. Et s&rsquo;il venait &agrave; se prolonger, le d&eacute;ficit hydrique pourrait encore r&eacute;duire les rendements.</p><p>En&nbsp;<strong>Languedoc-Roussillon</strong>, les toutes premi&egrave;res vendanges ont d&eacute;but&eacute; pr&eacute;cocement, fin juillet. Les sorties de grappes ont &eacute;t&eacute; belles mais la production du bassin, qui s&rsquo;annon&ccedil;ait un peu sup&eacute;rieure &agrave; la moyenne quinquennale, pourrait &ecirc;tre revue &agrave; la baisse en raison de la s&eacute;cheresse qui affecte les grains de raisin, surtout en Roussillon et dans le Gard.</p><p>Dans le&nbsp;<strong>Sud-Est</strong>, l&rsquo;&eacute;tat sanitaire est pr&eacute;serv&eacute;. La v&eacute;g&eacute;tation est en avance de 10 jours. Malgr&eacute; la s&eacute;cheresse, le rendement devrait atteindre son niveau moyen quinquennal. Dans le nord de la zone, la floraison a &eacute;t&eacute; abondante. Pourtant, le potentiel initial tr&egrave;s prometteur se r&eacute;duit progressivement avec la s&eacute;cheresse qui se prolonge.</p><p>En<strong>&nbsp;Corse</strong>, le mildiou et l&rsquo;o&iuml;dium sont contenus. A ce stade, la r&eacute;colte s&rsquo;annonce en avance avec un potentiel en hausse par rapport &agrave; 2021 et &agrave; la moyenne quinquennale. Mais sur l&rsquo;Ile de Beaut&eacute; &eacute;galement, la s&eacute;cheresse qui commence &agrave; impacter la vigne pourrait r&eacute;duire finalement les rendements.</p>


Une récolte attendue entre 42,6 et 45,6 millions d'hectolitres, ce sont les prévisions de vendange 2022 diffusées par le service de statistique du ministère de l'Agriculture ce 9 août. Pour l’ensemble du vignoble français, ces premières estimations laissent entrevoir une récolte proche de la moyenne quinquennale 2017-2021. Dans toutes les régions, les vendanges vont se dérouler précocement.

Des vendanges 2022 précoces et autour de 44 millions d’hectolitres

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<p>Le calme avant la temp&ecirc;te&thinsp;? <strong>Depuis d&eacute;but juillet, le cours du bl&eacute; tendre rendu Rouen oscille entre 330 et 350&nbsp;euros la tonne</strong>, bien loin des fortes volatilit&eacute;s enregistr&eacute;es ces derniers mois. Ce faux plat t&eacute;moigne de l&rsquo;attentisme du march&eacute;. Avec une question cruciale pour les producteurs de grandes cultures&thinsp;: le prix peut-il d&eacute;crocher, tandis que les exportations semblent red&eacute;marrer au d&eacute;part de l&rsquo;Ukraine depuis la signature de l&rsquo;accord conclu entre l&rsquo;Ukraine et la Russie&thinsp;?</p>

<p>&laquo;&nbsp;<em>Il y a actuellement une part psychologique tr&egrave;s importante sur le march&eacute;, qui a commenc&eacute; &agrave; vendre les infos sur l&rsquo;annonce d&rsquo;un corridor maritime en Ukraine pour l&rsquo;exportation, puis sa signature, et enfin le d&eacute;part des premiers bateaux</em>, explique Nathan Cordier, analyste chez Agritel. <em>C&rsquo;est une psychologie plut&ocirc;t baissi&egrave;re</em>.&nbsp;&raquo; Pour l&rsquo;expert, <strong>le vrai test sera pour septembre</strong>. &laquo;<em>&nbsp;La logistique ukrainienne reste un vrai d&eacute;fi, notamment la logistique int&eacute;rieure et les voies d&rsquo;export vers l&rsquo;ouest. C&rsquo;est aussi &agrave; ce moment que l&rsquo;on verra le rythme d&rsquo;export que peut tenir la Russie</em>.&nbsp;&raquo;</p>

<h3>Une r&eacute;colte de bl&eacute; russe proche de 100&nbsp;millions de tonnes</h3>

<p>Car, derri&egrave;re l&rsquo;enjeu des exportations ukrainiennes, se cache celui, plus important encore, des exportations russes. &laquo;<em>&nbsp;La situation ukrainienne est d&eacute;j&agrave; en grande partie prise en compte dans les prix. <strong>Le principal &eacute;l&eacute;ment capable d&rsquo;orienter le march&eacute; sera probablement la capacit&eacute; d&rsquo;export de la Russie</strong>, dont la r&eacute;colte record s&rsquo;annonce astronomique</em>&nbsp;&raquo;, explique Andr&eacute;e Defois, sp&eacute;cialiste des march&eacute;s agricoles chez Tallage/Strat&eacute;gie Grains.</p>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img loading="lazy" src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/styles/normal_size/public/_RGC371_actu_web_prix_ble_commoprices.png.webp?itok=fWVCxWoo" width="747" height="368" alt="Apr&egrave;s avoir &eacute;volu&eacute; entre 250 et 440 &euro;/t depuis un an, le bl&eacute; rendu Rouen s'est stabilis&eacute; depuis juillet entre 330 et 350 &euro;/t." typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Apr&egrave;s avoir &eacute;volu&eacute; entre 250 et 440 &euro;/t depuis un an, le bl&eacute; rendu Rouen s'est stabilis&eacute; depuis juillet entre 330 et 350 &euro;/t.</div>
      
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    Commoprices / La D&eacute;p&ecirc;che Petit meunier

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<p>Selon les derni&egrave;res pr&eacute;visions des diff&eacute;rents analystes, la Russie pourrait engranger pr&egrave;s de 100&nbsp;millions de tonnes (Mt) de bl&eacute; tendre. Du jamais vu. De quoi exporter nettement plus de 40 Mt (contre 33 Mt la saison pass&eacute;e), si la logistique et le financement de la cha&icirc;ne export tiennent bon malgr&eacute; les sanctions &eacute;conomiques qui frappent le pays. &laquo;<em>&nbsp;La cl&eacute;, c&rsquo;est&thinsp;: <strong>est-ce que la Russie est capable d&rsquo;exporter 43 ou 45 Mt de bl&eacute;</strong> sur la campagne&thinsp;? Ce serait un rouleau compresseur qui n&rsquo;est pas dans les prix aujourd&rsquo;hui, et qui devrait emp&ecirc;cher les prix europ&eacute;ens de monter malgr&eacute; la tension du march&eacute; de l&rsquo;UE en bl&eacute; et en ma&iuml;s</em>&nbsp;&raquo;, affirme Andr&eacute;e Defois. Pour l&rsquo;experte, sauf nouvel &eacute;pisode dramatique sur le front russo-ukrainien, &laquo;<em>&nbsp;il n&rsquo;y a pas de raison de rester aux niveaux de prix actuels, qui sont d&eacute;connect&eacute;s de la disponibilit&eacute; confortable de bl&eacute; chez les principaux exportateurs mondiaux</em>&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Premier &eacute;l&eacute;ment de r&eacute;ponse&thinsp;: sur la base du rythme d&rsquo;export&nbsp;actuel, la Russie semble bien partie pour exp&eacute;dier pr&egrave;s de 4 Mt sur le mois d&rsquo;ao&ucirc;t, apr&egrave;s un mois de juillet timide. Reste &agrave; voir si cela tiendra sur la dur&eacute;e, et combien de temps mettra le march&eacute; &agrave; prendre cette donn&eacute;e en compte dans les prix.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur |</strong> <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/ble-tendre-demarrage-en-trombe-des-exportations-francaises" target="_blank">Moisson 2022 : les exportations fran&ccedil;aises de bl&eacute; tendre d&eacute;marrent en trombe</a></div>

<p>En attendant, ces interrogations profitent &agrave; la France, qui effectue un d&eacute;marrage en trombe &agrave; l&rsquo;export. Mais <strong>faut-il craindre de voir le prix de la c&eacute;r&eacute;ale redescendre &agrave; 250&nbsp;&euro;/t &agrave; Rouen</strong>, niveau auquel il se situait avant la crise ukrainienne&thinsp;? &laquo;&nbsp;<em>Ce sc&eacute;nario ne me semble pas plausible en raison de la tension actuelle en bl&eacute; et de la situation tr&egrave;s tendue du ma&iuml;s europ&eacute;en, qui va favoriser la consommation de bl&eacute; en alimentation animale</em>, indique Nathan Cordier, chez Agritel. <em>Par ailleurs, les fonds sont en position nette vendeuse et n&rsquo;ont pas de raison d&rsquo;accentuer cette position. Les 310&nbsp;&euro;/t restent une grosse zone de support qui n&rsquo;a pas cass&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<p>Dans un tel contexte, quelle strat&eacute;gie adopter pour vendre ses c&eacute;r&eacute;ales&thinsp;? &laquo;<em>&nbsp;<strong>En ma&iuml;s, pour ceux qui souhaitent vendre avant r&eacute;colte, le niveau actuel &agrave; 330&nbsp;&euro;/t peut &ecirc;tre int&eacute;ressant</strong>, car il faut se rappeler que l&rsquo;on &eacute;tait &agrave; 260&nbsp;&euro;/t en f&eacute;vrier pour la r&eacute;colte 2022</em>, affirme Mika&euml;l Juchet, chef de projet Mes March&eacute;s &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture du Loiret.<em> Il existe encore une prime li&eacute;e &agrave; la situation ukrainienne et &agrave; la m&eacute;t&eacute;o</em>.&nbsp;&raquo; En bl&eacute;, jouer la s&eacute;curit&eacute; en avan&ccedil;ant son engagement est &eacute;galement une solution &agrave; envisager, car le repli des cours est possible, m&ecirc;me si un sc&eacute;nario &agrave; la 2012, qui avait vu le prix du bl&eacute; d&eacute;gringoler, n&rsquo;est pas jug&eacute; le plus probable. N&eacute;anmoins, avec la hausse des charges, &ecirc;tre pris dans un effet ciseau est un risque r&eacute;el. Le seuil de commercialisation du bl&eacute; en 2023 pourrait en effet avoisiner les 250&nbsp;&euro;/t.</p>

<div class="lireaussi"><strong>En pratique |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/commercialisation-des-grains-etablir-un-cadre-de-gestion-pour-securiser-ses-decisions" target="_blank">Commercialisation des grains : &eacute;tablir un cadre de gestion pour s&eacute;curiser ses d&eacute;cisions</a></div>

<p>&laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est une question de psychologie</em>, estime Mika&euml;l Juchet. <em>Soit <strong>on joue la s&eacute;curit&eacute; en avan&ccedil;ant dans sa commercialisation aux prix actuels</strong>, soit on sp&eacute;cule sur une d&eacute;gradation possible de la situation en Ukraine ou &agrave; Ta&iuml;wan</em>.&nbsp;&raquo; Sur un march&eacute; qui reste &agrave; fleur de peau, de mauvaises nouvelles sur le front de la mer Noire pourraient en effet faire repartir les cours &agrave; la hausse, surtout si les conditions m&eacute;t&eacute;o d&eacute;gradent un peu plus les perspectives de r&eacute;colte du ma&iuml;s dans les grandes zones de production de la plan&egrave;te.</p>
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Avec la reprise des exportations de blé en mer Noire, les prix peuvent-ils s’effondrer ? La récolte record annoncée en Russie pourrait engendrer une pression baissière, mais de nombreuses incertitudes demeurent.

Moisson 2022 : les prix du blé français peuvent-ils chuter ?

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<p>&laquo;&nbsp;Nous sommes habitu&eacute;s aux &eacute;pisodes secs, mais bien souvent, il y a toujours un orage qui nous sauve la mise,<em> </em>avance St&eacute;phane Luet, jeune &eacute;leveur install&eacute; sur la ferme familiale dans le Maine-et-Loire. <strong>Mais cet &eacute;t&eacute;, la m&eacute;t&eacute;o a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement s&eacute;v&egrave;re avec nous</strong>, poursuit-il d&eacute;pit&eacute;. <strong>Je n&rsquo;avais jamais connu une s&eacute;cheresse d&rsquo;une telle ampleur ni des temp&eacute;ratures aussi excessives</strong>. L&rsquo;eau nous a cruellement manqu&eacute;, les prairies sont litt&eacute;ralement grill&eacute;es. Bon an mal an, je pense que <strong>nous allons nous en sortir quantitativement</strong>, car nous b&eacute;n&eacute;ficions de stocks de report de l&rsquo;an dernier. <strong>Ce qui m&rsquo;inqui&egrave;te, c&rsquo;est plut&ocirc;t la valeur des fourrages. </strong>En particulier celle du ma&iuml;s qui constitue les deux tiers de la ration hivernale de nos 75 Prim&rsquo;Holstein &agrave; 8&nbsp;500 l, aux c&ocirc;t&eacute;s de l&rsquo;herbe ensil&eacute;e ou enrubann&eacute;e. <strong>Il y a de la tige et du volume, mais une partie des &eacute;pis a mal f&eacute;cond&eacute;</strong>.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/canicule-les-fabrications-de-fromage-aop-salers-sont-suspendues">Avec la canicule, les fabrications de fromage AOP Salers sont suspendues</a></div>

<p>Pourtant, la saison s&rsquo;annon&ccedil;ait bien avec une belle moisson de c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille et une r&eacute;colte d&rsquo;herbe satisfaisante en quantit&eacute; et qualit&eacute;. Les prairies de fauche ont donn&eacute; 7 tMS/ha au printemps. Quant au ma&iuml;s sem&eacute; le 14 avril, il avait tr&egrave;s bien lev&eacute; et semblait prometteur. <strong>Aujourd&rsquo;hui, je me demande vraiment ce que &ccedil;a va donner pour faire du lait&hellip;</strong> J&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;ensiler mi-ao&ucirc;t les parcelles o&ugrave; il n&rsquo;y avait pas de grain. &nbsp;</p>

<p>Les vaches tournent &agrave; 100 % de ration hivernale depuis d&eacute;but juillet. A cette date, d&rsquo;habitude, l&rsquo;herbe p&acirc;tur&eacute;e repr&eacute;sente encore la moiti&eacute; de leur r&eacute;gime. Avec la canicule, elles ont produit 2 &agrave; 3 litres de moins par jour. Par contre les taux se sont maintenus.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/avez-vous-ete-fortement-impacte-par-la-secheresse-et-la-canicule-cet-ete" target="_blank">"Etes-vous fortement impact&eacute;s par la s&eacute;cheresse et la canicule?"</a></div>

<p>La tr&eacute;sorerie tient bon malgr&eacute; l&rsquo;inflation des charges, mais <strong>je crains le retour de b&acirc;ton quand je vais devoir payer les factures d&rsquo;aliments cet hiver</strong>. Il faudra vraiment <strong>calculer si &ccedil;a vaut le coup financi&egrave;rement d&rsquo;acheter au prix fort en fonction du prix du lait</strong>. Peut-&ecirc;tre faudra-t-il r&eacute;duire la voilure... J&rsquo;attends d&rsquo;avoir fini d&rsquo;ensiler le ma&iuml;s (30 ao&ucirc;t) et de compiler les analyses pour engager des achats. Il manquera certainement de l&rsquo;&eacute;nergie dans la ration. <strong>Heureusement que j&rsquo;ai souscris une assurance s&eacute;cheresse pour les fourrages</strong>. Cela devrait permettre de compenser un peu et de passer le cap. J&rsquo;esp&egrave;re que 2022 restera une s&eacute;cheresse historique qui ne renouvellera pas trop souvent&hellip; Au del&agrave; des cons&eacute;quences &agrave; court et moyen terme, cela pose question pour l'avenir. &raquo;</p>
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Installé à Noyant la Gravoyère dans le Maine-et-Loire sur un élevage de 75 Prim'Holstein à 8500 litres, Stéphane Luet n'avait jamais été confronté à une telle sécheresse. Plus que les stocks, c'est la qualité des fourrages qui l'inquiète. Témoignage.

« Je m’attends à un hiver compliqué pour produire du lait »

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<h2>Mireille Ploton, EARL Touche ch&acirc;teau, dans l&rsquo;Indre</h2>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img loading="lazy" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/styles/normal_size/public/_RLA371_DEBAT_SECHERESSE_Mireille_Ploton.jpg.webp?itok=XBqTSPob" width="747" height="768" alt="Mireille Ploton, EARL Touche ch&acirc;teau, dans l&rsquo;Indre" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Mireille Ploton, EARL Touche ch&acirc;teau, dans l&rsquo;Indre</div>
      
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    C. Pruilh

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<strong>OUI</strong>. &laquo; Nous n'avons pas d'irrigation sur l'exploitation et <strong>c&rsquo;est surtout le ma&iuml;s qui m&rsquo;inqui&egrave;te</strong>. <strong>Une partie &eacute;tait d&eacute;j&agrave; compl&egrave;tement dess&eacute;ch&eacute;e le 10 ao&ucirc;t, et il y avait tr&egrave;s peu de grains</strong>. L&rsquo;autre ma&iuml;s, sem&eacute; vers la mi-mai dans une terre plus profonde, a moins souffert, mais il est tout de m&ecirc;me mal f&eacute;cond&eacute;. Le vent a tout dess&eacute;ch&eacute;. &Agrave; l&rsquo;ensilage, il faudra mouiller le silo, bien tasser et mettre un conservateur. Les prairies &agrave; base de RGA diplo&iuml;de et trois tr&egrave;fles, souffrent depuis fin juin, elles sont vraiment grill&eacute;es depuis la mi-juillet. Heureusement, il reste du stock de ma&iuml;s 2021 et j&rsquo;ai beaucoup de stock d&rsquo;herbe&nbsp;: enrubannage et ensilage de ce printemps. Il n&rsquo;y a plus qu&rsquo;&agrave; esp&eacute;rer une m&eacute;t&eacute;o favorable cet automne, et il faudra fertiliser pour bien faire repartir l&rsquo;herbe en 2023.

<p>Mes 70 Prim&rsquo;Holstein et Montb&eacute;liardes ont particuli&egrave;rement souffert des vagues de chaleur, avec <strong>une baisse de la production laiti&egrave;re (-3 l/VL/j) et des taux,</strong> plus une d&eacute;gradation de la reproduction. <strong>Aucune ins&eacute;mination de juillet n&rsquo;a r&eacute;ussi</strong>&nbsp;; elles sont toutes report&eacute;es en ao&ucirc;t. Enfin, j&rsquo;ai remarqu&eacute; qu<strong>&rsquo;il manquait d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;abreuvement pendant ces p&eacute;riodes de forte chaleur.</strong> C&rsquo;est un point &agrave; am&eacute;liorer en pr&eacute;vision des prochains &eacute;t&eacute;s.&nbsp;&raquo;</p>

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<h2>Gilles Haelewyn, Gaec 2000, en bio, dans le Calvados&nbsp;</h2>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img loading="lazy" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/styles/normal_size/public/_RLA371_DEBAT_SECHERESSE_GILLES_HAELEWYN.JPG.webp?itok=N6KzpRjA" width="747" height="996" alt="Gilles Haelewyn, Gaec 2000, dans le Calvados " typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Gilles Haelewyn, Gaec 2000, dans le Calvados </div>
      
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    E. Bignon

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<p><strong>PLUTOT NON</strong>. &laquo;&nbsp;Sur notre exploitation, <strong>nous nous en sortons souvent mieux en ann&eacute;e s&egrave;che qu&rsquo;en ann&eacute;e humide</strong>. Nous tirons mieux notre &eacute;pingle du jeu en c&eacute;r&eacute;ales, la quantit&eacute; et la qualit&eacute; sont au rendez-vous. C&rsquo;est aussi moins de stress pendant la moisson. <strong>Mi-ao&ucirc;t, nos ma&iuml;s fourrage s&rsquo;annon&ccedil;aient plut&ocirc;t corrects. La f&eacute;condation s&rsquo;est bien pass&eacute;e</strong>, les grains sont form&eacute;s. Reste &agrave; voir comment le remplissage va se faire. Ici, que l&rsquo;ann&eacute;e soit s&egrave;che ou humide, l&rsquo;herbe p&acirc;tur&eacute;e ne suffit pas et nous sommes contraints de compl&eacute;menter les vaches en fourrages assez t&ocirc;t. D&eacute;but ao&ucirc;t, les laiti&egrave;res recevaient d&eacute;j&agrave; 18 kg de MS de fourrages conserv&eacute;s et d&rsquo;aliments. Les prairies &agrave; base de f&eacute;tuque, ray-grass, tr&egrave;fle et chicor&eacute;e sont rest&eacute;es un peu vertes, mais ne donnent pas de lait. C&rsquo;est pour &ccedil;a que <strong>la luzerne occupe d&eacute;sormais les deux tiers de notre surface en herbe.</strong> <strong>Les trois premi&egrave;res coupes ont d&eacute;j&agrave; ramen&eacute; 9,7 tMS/ha</strong>. La quatri&egrave;me coupe est programm&eacute;e fin ao&ucirc;t et j&rsquo;en esp&egrave;re une cinqui&egrave;me &agrave; l&rsquo;automne. Non seulement, <strong>la luzerne assure nos stocks fourragers mais c'est aussi une excellente t&ecirc;te de rotation</strong>. &raquo;</p>

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<h2>Fr&eacute;d&eacute;ric Tijs, Gaec de la grosse haie, Meurthe-et-Moselle</h2>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img loading="lazy" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/styles/normal_size/public/_RLA371_DEBAT_SECHERESSE_TIJS.JPG.webp?itok=Q2zLmX4S" width="747" height="1121" alt="Fr&eacute;d&eacute;ric Tijs, Gaec de la grosse haie, Meurthe-et-Moselle" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Fr&eacute;d&eacute;ric Tijs, Gaec de la grosse haie, Meurthe-et-Moselle</div>
      
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    E. Bignon

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<p><strong>OUI</strong>. &laquo; <strong>Nous sommes en tout herbe avec des prairies permanentes</strong> sur 180 hectares dont 110 autour du b&acirc;timent, pour un troupeau d'environ 100 vaches Pie rouge des plaines (4000 l/VL/an). <strong>L'herbe est grill&eacute;e depuis d&eacute;but juillet malgr&eacute; quelques orages. Les coups de chauds de 38&deg;C ont stopp&eacute; toute pousse</strong>. D'habitude, gr&acirc;ce &agrave; nos surfaces, les vaches p&acirc;turent quand m&ecirc;me un peu l'&eacute;t&eacute;, mais l&agrave; il n'y a vraiment pas d'herbe. Nous distribuons l'ensilage d'herbe r&eacute;alis&eacute; ce printemps.</p>

<p><strong>Ce qui est dur, c'est la succession des s&eacute;cheresses.</strong> Sur les cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, seule 2021 a permis de reconstituer des stocks de s&eacute;curit&eacute;. <strong>En juin, nous avons achet&eacute; en pr&eacute;ventif de l'ensilage et du foin de luzerne pour cet hiver.</strong> Notre objectif est d'avoir cinq mois de stocks d'avance.</p>

<p><strong>Nous r&eacute;duisons le nombre d'animaux d'ann&eacute;es en ann&eacute;es &eacute;tant donn&eacute; le manque de fourrage</strong>. Nous sommes pass&eacute;s de 35 jeunes femelles &eacute;lev&eacute;es par an &agrave; 30. Et, de plus de 100 vaches &agrave; un peu moins d'une centaine aujourd'hui. Cette ann&eacute;e, nous les r&eacute;formons &eacute;galement plus rapidement, sans les finir.</p>
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<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/je-mattends-un-hiver-complique-pour-produire-du-lait" target="_blank">Je m'attends &agrave; un hiver compliqu&eacute; pour produire du lait"</a></div>
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Manque de fourrage, baisse de production laitière, repro mise à mal... Le manque de précipitations et les vagues de chaleur ont des conséquences plus ou moins marquées sur vos élevages cet été.

Sécheresse et canicule : trois éleveurs laitiers témoignent

<p>un ma&iuml;s&nbsp;ensil&eacute; &agrave;&nbsp;32-33&nbsp;%&nbsp;de mati&egrave;re s&egrave;che&nbsp;plante enti&egrave;re, pour un rendu silo entre 30 et 35&nbsp;%&nbsp;MS, permet de concilier productivit&eacute;, qualit&eacute; de conservation et valeur alimentaire. Une r&eacute;colte plus tardive ne permet pas d&rsquo;augmenter la quantit&eacute; d&rsquo;UF par hectare r&eacute;ellement valoris&eacute;e par les animaux.</p><h2>Avant 30&nbsp;%&nbsp;MS plante enti&egrave;re</h2><p>R&eacute;colter avant 30&nbsp;%&nbsp;MS engendre un &laquo;&nbsp;manque &agrave; r&eacute;colter&nbsp;&raquo; car &agrave; ce stade le rendement progresse encore. La plante a une forte activit&eacute; photosynth&eacute;tique et transf&egrave;re les sucres sous forme d&rsquo;amidon dans les grains. Par ailleurs, r&eacute;colter t&ocirc;t augmente&nbsp;la perte d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments nutritifs (sucres, prot&eacute;ines, acides organiques et min&eacute;raux) par les jus au silo, et ce d&rsquo;autant plus que le silo est haut et le fourrage hach&eacute; fin.</p><h2>Au-del&agrave; de 35&nbsp;%&nbsp;MS plante enti&egrave;re</h2><p>Par rapport &agrave; une r&eacute;colte &agrave; 32&nbsp;%&nbsp;MS,&nbsp;r&eacute;colter &agrave; 35-38&nbsp;%&nbsp;MS permet, quand les conditions sont favorables, de gagner jusqu&rsquo;&agrave; 0,7&nbsp;t&nbsp;MS/ha. Ce gain n&rsquo;est pas syst&eacute;matique et ce potentiel cache des cons&eacute;quences n&eacute;gatives&nbsp;:<br>- Une baisse de la valeur alimentaire : l&rsquo;amidon devient de plus en plus vitreux et moins digestible pour les ruminants. La digestibilit&eacute; des tiges et des feuilles diminue aussi en raison de la lignification des tissus. Selon la nature de la ration, l&rsquo;exc&egrave;s d&rsquo;amidon d&rsquo;un ma&iuml;s fourrage r&eacute;colt&eacute; tardivement peut obliger &agrave; modifier la ration pour limiter le risque d&rsquo;acidose.<br>- Une conservation plus d&eacute;licate : au silo, le fourrage est plus difficile &agrave; tasser et m&ecirc;me en compactant fortement, la porosit&eacute; reste importante, ce qui retarde l&rsquo;acidification. Lors du d&eacute;silage, des reprises de fermentations engendreront &eacute;chauffements et pertes.</p><p>Tableau 1 :&nbsp;Evolution du rendement, de la composition chimique et de la valeur &eacute;nerg&eacute;tique du ma&iuml;s fourrage plante enti&egrave;re en fonction du stade de v&eacute;g&eacute;tation (%&nbsp;MS)</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/4/6/4666471-1-fre-FR/3f9a76eb483f-arvalis-jpg" alt="" height="400" width="929" /></figure>

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le stade 32-33 % ms plante entière est le meilleur compromis pour récolter du maïs fourrage

Les vrai/faux des fourrages

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<p>Faut-il semer ses colzas ou pas&nbsp;? Difficile de se d&eacute;cider avec souvent des sols tr&egrave;s secs et des pr&eacute;visions de pluies incertaines. En ce d&eacute;but ao&ucirc;t, <a href="https://urlz.fr/iXD7?fbclid=IwAR2YS0gr0okZy0sE5lY3mTd1ZSpIbq-GGceyMx0QxJfQ03k9S9qFMSuA0l0" target="_blank">Terres Inovia donne ses pr&eacute;conisations</a> pour les secteurs concern&eacute;s par les probl&eacute;matiques insectes n&eacute;cessitant une lev&eacute;e pr&eacute;coce des colzas. Les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o annoncent <strong>des pluies &agrave; compter du dimanche 14 ao&ucirc;t</strong> sur une dur&eacute;e de quelques jours. Mais Terres Inovia rel&egrave;ve que &laquo;&nbsp;<em>ces pr&eacute;visions sont h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes au niveau national tant sur l&rsquo;intensit&eacute; des pr&eacute;cipitations (de 6 &agrave; 15 mm) que sur les dates.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi</strong> | <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/pour-limplantation-du-colza-limiter-au-maximum-le-travail-du-sol-pour-maintenir-la-fraicheur">&laquo;&nbsp;Pour l&rsquo;implantation du colza, limiter au maximum le travail du sol pour maintenir la fra&icirc;cheur&nbsp;&raquo;</a></div>

<p>L&rsquo;Acta apporte <a href="https://numerique.acta.asso.fr/prevision-precipitations-secheresse2022/" target="_blank">des pr&eacute;cisions sur ces pr&eacute;visions</a> avec une zone au nord d&rsquo;une diagonale Bordeaux-Besan&ccedil;on o&ugrave; les probabilit&eacute;s de pluie sup&eacute;rieure &agrave; 15 mm seraient un peu inf&eacute;rieures &agrave; la zone au sud de cette ligne.</p>

<p>Ces pluies sont indispensables pour la lev&eacute;e du colza. Mais pas seulement. La pr&eacute;sence de fra&icirc;cheur dans le sol et <strong>l&rsquo;&eacute;tat du lit de semences (motteux ou affin&eacute;) </strong>sont &eacute;galement &agrave; prendre en compte pour d&eacute;cider de d&eacute;clencher le semis. Pour &eacute;valuer la pertinence de d&eacute;clencher le semis, Terres Inovia distingue quatre situations. La plus favorable est celle d&rsquo;un lit de semence affin&eacute; et pr&eacute;sence de fra&icirc;cheur pour laquelle une pluviom&eacute;trie de 10 mm sera suffisante pour assurer la lev&eacute;e et la croissance du colza. A l&rsquo;inverse, la situation la plus d&eacute;favorable est celle d&rsquo;un sol motteux et un profil ass&eacute;ch&eacute; o&ugrave; il vaudra mieux attendre que de bonnes pluies agissent et permettent d&rsquo;affiner le sol avant de d&eacute;clencher un semis.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi</strong> | <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/ravageur-les-petites-altises-ou-altises-des-cruciferes-precurseurs-des-grosses-altises-sur-colza">Ravageur : les petites altises ou altises des crucif&egrave;res, pr&eacute;curseurs des grosses altises sur colza</a></div>

<p>Ing&eacute;nieur Terres Inovia dans le Grand Est, Aurore Baillet prend pour exemple une situation avec un pr&eacute;c&eacute;dent orge d&rsquo;hiver, un lit de semence affin&eacute; et <strong>une humidit&eacute; pr&eacute;serv&eacute;e en ayant limit&eacute; le travail du sol</strong>. La fra&icirc;cheur est bien pr&eacute;sente &agrave; 4 cm. Un semis devait &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;, avec un semoir monograine pour augmenter les chances d&rsquo;une bonne qualit&eacute; de lev&eacute;e.</p>

<p>Agriculteur &agrave; Virey-sous-Bar (Aube), Richard Lacroix tient compte du type de sol dans ses strat&eacute;gies de semis. &laquo;&nbsp;<em>Sur mes terres argilo-calcaires, je vais semer avant les pluies annonc&eacute;es,</em> affirmait-il le 9 ao&ucirc;t<em>. Mais sur mes sols argilo-limoneux de vall&eacute;e sensibles &agrave; la battance, le semis se fera apr&egrave;s la pluie de fa&ccedil;on &agrave; &eacute;viter la croute de battance qui peut g&ecirc;ner la lev&eacute;e du colza.&nbsp;</em>&raquo;</p>

<p><strong>Des agriculteurs ont d&eacute;j&agrave; pris la d&eacute;cision de semer</strong>, comme Nicolas Jadoul, &agrave; Clermont-en-Argonne (Meuse), avec un semis direct le 6 ao&ucirc;t apr&egrave;s une pluie et des colzas qui montraient les premiers cotyl&eacute;dons le 11 ao&ucirc;t. D&rsquo;autres producteurs jouent la prudence et pr&eacute;f&egrave;rent attendre compte tenu de leurs sols tr&egrave;s secs.</p>
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Les pluies annoncées à partir de dimanche seront-elles salvatrices pour la levée du colza ? Terres Inovia apporte des préconisations selon les états des sols pour décider de déclencher ou non les semis.

Colza : faut-il semer avant les pluies annoncées la semaine prochaine ?

<p><strong>Le passage de la r&eacute;gion Bretagne en zone de contr&ocirc;le temporaire</strong> (ZCT), qui avait &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute; jeudi matin en visioconf&eacute;rence aux professionnels bretons, a &eacute;t&eacute; confirm&eacute; ce vendredi 12 aout par des arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux dans chacun des quatre d&eacute;partements.</p>

<p>Cette d&eacute;cision est motiv&eacute;e par l'acc&eacute;l&eacute;ration du nombre de cadavres d'oiseaux marins retrouv&eacute;s morts sur le littoral breton ainsi que dans les terres, <a href="https://www.google.com/maps/d/edit?hl=fr&amp;mid=19IbyY8Rgj1GRN__gIYBlxkUOu2C42Nv-&amp;ll=48.43760161972594%2C-2.4043232255157143&amp;z=8" target="_blank">comme l'indique cette carte interactive</a>.</p>

<p>Ces arr&ecirc;t&eacute;s contiennent les dispositions suivantes&nbsp;:</p>

<h3><strong>Recensement des basses cours en lien avec les mairies&nbsp;</strong></h3>

<h3><strong>Mises &agrave; l&rsquo;abri des volailles et renforcement de la bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;</strong></h3>

<p>La mise &agrave; l&rsquo;abri est r&eacute;alis&eacute;e conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 29 septembre 2021. En oiseaux captifs et non commerciaux, la protection sous filet est accept&eacute;e.</p>

<p>Les &eacute;levages commerciaux claustrent les volailles ou leur donnent acc&egrave;s &agrave; un parcours r&eacute;duit de 500 m2 pour 1000 animaux. Selon nos informations, les op&eacute;rateurs de la production en plein air (palmip&egrave;des &agrave; foie gras, poulettes et pondeuses, volailles bio et label rouge) s&rsquo;orientent vers une position commune, &agrave; savoir le parcours r&eacute;duit pour les oiseaux d&eacute;j&agrave; sortis et la claustration prolong&eacute;e de trois semaines puis parcours r&eacute;duit pour ceux encore &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur.</p>

<h3><strong>Autocontr&ocirc;les dans les &eacute;levages &agrave; risque de plus de 250 oiseaux</strong>&nbsp;</h3>

<p>En compl&eacute;ment du renforcement de la surveillance des mortalit&eacute;s, des autocontr&ocirc;les sont mis en place afin de d&eacute;tecter plus pr&eacute;cocement les &eacute;ventuelles contaminations de cheptels consid&eacute;r&eacute;s comme les plus expos&eacute;s (tous les palmip&egrave;des, volailles plein air, niveau de bios&eacute;curit&eacute; jug&eacute; d&eacute;favorable).</p>

<p>Les pr&eacute;l&egrave;vements seront r&eacute;alis&eacute;s tous les lundi matin sur 5 cadavres (&eacute;couvillon cloacal) et dans l&rsquo;environnement (p&eacute;dichiffonnette du b&acirc;timent) pour rechercher le g&egrave;ne M.</p>

<p>En &eacute;levage autarcique de plus de 250 oiseaux, l&rsquo;&eacute;leveur regroupe la mortalit&eacute; des diff&eacute;rents b&acirc;timents et fait une chiffonnette en changeant de b&acirc;timent chaque semaine.</p>

<h3><strong>Mouvements des animaux et des &oelig;ufs r&eacute;glement&eacute;s</strong></h3>

<p>Certains mouvements d&rsquo;animaux sont conditionn&eacute;s &agrave; la r&eacute;alisation d&rsquo;autocontr&ocirc;les pr&eacute;alables. Il s&rsquo;agit des palmip&egrave;des vers l&rsquo;abattoir (20 &eacute;couvillons cloacaux 2 jours ouvr&eacute;s avant), des transferts d&rsquo;oiseaux entre &eacute;levages (m&ecirc;me protocole). La vente de d&eacute;marr&eacute;s est possible sur les march&eacute;s sans contact avec l&rsquo;avifaune. Les rassemblements de volailles sont interdits.</p>

<p>Les mouvements de poussins ou d&rsquo;&oelig;ufs &agrave; couver issus de couvoir en ZCT sont possibles moyennant une bios&eacute;curit&eacute; renforc&eacute;e. Et pour le commerce intracommunautaire, un v&eacute;t&eacute;rinaire atteste moins de 24 h avant le d&eacute;part de l&rsquo;absence de signes &eacute;vocateurs.</p>

<p>Les &oelig;ufs de consommation et la viande peuvent &ecirc;tres sortis de ZCT moyennant pour les &oelig;ufs des emballages jetables ou d&eacute;contaminables.</p>

<p>Les mouvements de cadavres, liti&egrave;res, fumiers sont possibles sous r&eacute;serve de mesures de bios&eacute;curit&eacute; renforc&eacute;e. &nbsp;En revanche il est interdit d&rsquo;&eacute;pandre des coquilles ou des plumes.</p>

<h3><strong>Surveillance et collecte de cadavres renforc&eacute;e dans l&rsquo;avifaune sauvage </strong></h3>

<h3><strong>Gestion des activit&eacute;s li&eacute;es au gibier</strong></h3>

<p>Le gibier d&rsquo;&eacute;levage destin&eacute; au tir devant &ecirc;tre transport&eacute; et l&acirc;ch&eacute; subit des d&eacute;pistages du g&egrave;ne M (20 &eacute;couvillons cloacaux) &agrave; raison d&rsquo;une analyse hebdomadaire en p&eacute;riode de vente.</p>

<p>Le transport et l&rsquo;utilisation d&rsquo;appelants sont possibles (moins de 30 oiseaux et pas de m&eacute;lange de plusieurs provenances).</p>

<p>&nbsp;</p>

<p><strong>L&rsquo;ensemble des ces mesures doit &ecirc;tre op&eacute;rationnel le plus t&ocirc;t possible</strong> et au plus tard le samedi 20 aout pour les diff&eacute;rents autocontr&ocirc;les.</p>

<p>La lev&eacute;e de la zone de contr&ocirc;le temporaire sera d&eacute;cid&eacute;e en fonction de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;miologie des virus influenza dans l&rsquo;avifaune sauvage.</p>

<p>&nbsp;</p>



La circulation active de virus influenza aviaire au sein de l’ensemble de l’avifaune sauvage résidant en Bretagne a conduit les autorités à ordonner des mesures de protection des élevages commerciaux.

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