Pour les producteurs fran&ccedil;ais de viande bovine, l&rsquo;impact &eacute;conomique de la guerre en Ukraine est d&rsquo;abord li&eacute; &agrave; l&rsquo;explosion des co&ucirc;ts de production (<a href="https://www.reussir.fr/machinisme/guerre-russie-ukraine-le-gnr-bientot-150-euro">Gasoil Non Routier</a>, engrais, <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/guerre-en-ukraine-la-rarete-des-proteines-non-ogm-met-mal-les-filieres-animales-francaises">aliment du b&eacute;tail</a>&hellip;). Au moins pour l&rsquo;instant, la guerre n&rsquo;a aucun impact sur le prix des produits issus des &eacute;levages fran&ccedil;ais dans la mesure ou depuis d&eacute;j&agrave; plusieurs ann&eacute;e notre pays n&rsquo;exporte pratiquement plus de viande ou d'animaux vivants en Ukraine ou en Russie. &laquo;&nbsp;Les importations russes et ukrainiennes de viande bovine &eacute;taient &agrave; l&rsquo;&eacute;tiage avant le d&eacute;but du conflit.&nbsp;&raquo; explique l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage dans une note de conjoncture sur les impacts de la guerre en Ukraine. L&rsquo;an dernier les Russes ont certes import&eacute;s un peu plus de 300&nbsp;000 tec de viande bovine mais leurs trois premiers fournisseurs &eacute;taient dans l&rsquo;ordre la Bi&eacute;lorussie, le Paraguay et le Br&eacute;sil. Depuis 2015, l&rsquo;UE &agrave; 27 n&rsquo;exporte plus de viande bovine vers ce Pays. L&rsquo;Ukraine est de son c&ocirc;t&eacute; un tr&egrave;s modeste importateur. En 2020 ce pays avait import&eacute; gu&egrave;re plus de 2 500 tec, lesquels provenaient essentiellement de pays situ&eacute;s sur la bordure Est de l&rsquo;Union Europ&eacute;enne (Lituanie, Autriche, Pologne&hellip;).

Pas de bouleversement du march&eacute; mondial

La r&eacute;orientation des flux de viande jusque l&agrave; destin&eacute;s &agrave; la Russie ne devrait pas non plus se traduire par de profond bouleversement du march&eacute; mondial. &laquo;&nbsp;Les flux &eacute;tant &agrave; l&rsquo;&eacute;tiage, les r&eacute;orientations devraient rester limit&eacute;es et ce d&rsquo;autant que les disponibilit&eacute;s sont d&eacute;sormais plus limit&eacute;es du c&ocirc;t&eacute; du Mercosur et plus particuli&egrave;rement du Br&eacute;sil.&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. &laquo; En 2021, la Russie avait d&eacute;clar&eacute; importer 77 000 t&eacute;c depuis le Paraguay (-22% /2020) et seulement 9 300 t&eacute;c depuis la Colombie (+23%). Les exportations de viande bovine vers l&rsquo;Ukraine et surtout la Russie repr&eacute;sentant d&eacute;sormais moins de 5% des envois totaux depuis le Mercosur.&nbsp;&raquo;

G&eacute;n&eacute;tique et cuirs

C&ocirc;t&eacute; europ&eacute;en, les principaux risques concerneront davantage les exportations de g&eacute;n&eacute;tique (animaux reproducteurs et semences) et certains coproduits comme les abats frais et congel&eacute;s et les cuirs dont les flux vers l&rsquo;Ukraine n&rsquo;avaient cess&eacute; de progresser au cours de la derni&egrave;re d&eacute;cennie. &laquo; Entre 2018 et 2020,&nbsp;les exportations par l&rsquo;UE &agrave; 27 de bovins reproducteurs vers la Russie repr&eacute;sentaient 20% du total des volumes exp&eacute;di&eacute;s. Pour les abats comme pour les cuirs, les parts de march&eacute; de l&rsquo;Ukraine repr&eacute;sentaient 5% de la valeur des exp&eacute;ditions totales de l&rsquo;UE-27 sur la m&ecirc;me p&eacute;riode.&nbsp;&raquo; Pour les &eacute;leveurs fran&ccedil;ais, l&rsquo;impact de l&rsquo;arr&ecirc;t de ces d&eacute;bouch&eacute;s sera donc bien &eacute;videmment tr&egrave;s limit&eacute; si on le compare &agrave; l&rsquo;explosion du prix des &eacute;nergies, des fertilisants et de l&rsquo;alimentation des animaux&hellip;&nbsp;

D&eacute;j&agrave; en d&eacute;cembre 2021, l&rsquo;IPAMPA viande bovine (indice des prix d&rsquo;achat des moyens de production agricoles) se situait au niveau record de 121,2 (+15% /2020 et +14% /2019). L&rsquo;indice des aliments achet&eacute;s &eacute;tait &agrave; +13% /2020 et +19% /2019 et celui des &eacute;nergies et lubrifiants &agrave; +38% /2020 et +11% /2019. Lorsque cet indice aura &eacute;t&eacute; r&eacute;actualis&eacute; pour les premi&egrave;res semaines de 2022, ses valeurs vont forc&eacute;ment une nouvelle fois exploser.

Ces dernières années, la France exportait en Ukraine et en Russie quasiment aucun produit issu de ses élevages bovin. Dans l’actuel contexte de décapitalisation du cheptel, le conflit n’a donc pas d’impact sur le prix des animaux mais se traduit pour les éleveurs par l’explosion de leurs coûts de production.

[Guerre en Ukraine] Impact quasi nul sur les exportations Françaises de viande bovine et de bovins vivants

Bas&eacute;e &agrave; Bourguenais (Loire-Atlantique) et sp&eacute;cialis&eacute;e dans les bancs d&rsquo;essais automobiles et ferroviaires, la PME Sitia s&rsquo;est lanc&eacute;e le d&eacute;fi suivant : concevoir un robot hybride (batteries recharg&eacute;es par moteur diesel), polyvalent (vigne, arbo, maraichage), capable de valoriser les outils en parc, rentable et op&eacute;rable par tout un chacun. Apr&egrave;s sept ans de recherche et d&eacute;veloppement, le d&eacute;fi est relev&eacute;. &laquo;&nbsp;Le Sival consacre le d&eacute;but de la commercialisation du Trektor &raquo;, annonce son directeur Fabien&nbsp;Arignon. Le constructeur propose une formule d&rsquo;acquisition &eacute;tal&eacute;e sur 5 &agrave; 7 ans, au tarif compris entre 3500 et 4500 euros mensuels en fonction des services associ&eacute;s au robot. &laquo;&nbsp;En maraichage, le retour sur investissement est inf&eacute;rieur &agrave; deux ans&nbsp;&raquo;, assure le dirigeant.<div class="citation">
 "Face aux difficult&eacute;s de recrutement, certains de nos clients songent s&eacute;rieusement &agrave; r&eacute;duire leurs surfaces d&rsquo;exploitation"
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Distribu&eacute; au sein du r&eacute;seau Promodis, le Trektor a convaincu Vincent Jarny, pr&eacute;sident de Jarny MVS, distributeur de mat&eacute;riel agricole dans les Pays de la Loire. &laquo;&nbsp;Les restrictions d&rsquo;usage du glyphosate engendrent davantage de passages et d&rsquo;heures de tracteurs, explique-t-il. Face aux difficult&eacute;s de recrutement, certains de nos clients songent s&eacute;rieusement &agrave; r&eacute;duire leurs surfaces d&rsquo;exploitation&nbsp;&raquo;. Assur&eacute;ment pas le moyen de soutenir notre qu&ecirc;te d&rsquo;autonomie. En fruits et l&eacute;gumes, notre d&eacute;ficit commercial s&rsquo;&eacute;tablissait &agrave; 2,1 milliards d&rsquo;euros en 2019, selon FranceAgriMer, la situation empirant d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 650 millions d&rsquo;euros&nbsp;: c&rsquo;est le d&eacute;ficit cumul&eacute; des l&eacute;gumes qui composent une ratatouille, selon un rapport publi&eacute; en d&eacute;cembre dernier par le Haut-Commissariat au Plan et intitul&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;reconqu&ecirc;te de l&rsquo;appareil productif&nbsp;: la bataille du commerce ext&eacute;rieur&nbsp;&raquo;. L&rsquo;institution y diss&egrave;que la perte de comp&eacute;titivit&eacute; de notre agriculture et de toutes les fili&egrave;res industrielles.&nbsp; Et s&rsquo;agissant de la ratatouille, les cinq l&eacute;gumes qui la constituent sont dans le rouge, &agrave; commencer par la tomate (-239,4 millions d&rsquo;euros), suivie des poivrons (ou piments doux), des courgettes, des aubergines et des oignons. On pourrait y ajouter les 368 millions d&rsquo;euros de d&eacute;ficit commercial de l&rsquo;huile d&rsquo;olive (2019).
</aside>
Avec un robot susceptible de travailler 24 heures sur 24, &laquo;&nbsp;y compris la nuit et sans incommoder les riverains gr&acirc;ce au relais des batteries&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fabien Arignon, le Trektor peut apporter sa pierre &agrave; la pr&eacute;servation, sinon &agrave; la relocalisation de certaines productions.<div class="citation">
 "Il y a des tracteurs sous les hangars, mais le probl&egrave;me, c&#039;est qu&#039;il y a de moins en moins de chauffeurs"
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En partenariat avec les Chambres d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire, Sitia vient d&rsquo;apporter la preuve que son robot &eacute;tait capable d&rsquo;assurer l&rsquo;itin&eacute;raire cultural de planches d&rsquo;&eacute;pinard sous abri de A &agrave; Z, hors r&eacute;colte.&nbsp;&laquo;&nbsp;Dans l&rsquo;esprit des agriculteurs, la question n&rsquo;est plus de croire ou de ne pas croire dans le robot&nbsp;: c&rsquo;est de savoir lequel choisir&nbsp;&raquo;, assure le dirigeant.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il y a des tracteurs sous les hangars, mais le probl&egrave;me, c'est qu'il y a de moins en moins de chauffeurs&nbsp;&raquo;. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/5/9/1/4381952-1-fre-FR/41d85f594acb-capture-d-e-cran-2022-03-15-a-16-19-11-jpg" alt="Sitia r&eacute;alise syst&eacute;matiquement un audit des outils pr&eacute;sents sur l&rsquo;exploitation pour jauger leur adaptation au Trektor" height="1224" width="2296" /><figcaption>Sitia r&eacute;alise syst&eacute;matiquement un audit des outils pr&eacute;sents sur l&rsquo;exploitation pour jauger leur adaptation au Trektor</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">De l&rsquo;usine au champ&nbsp;: attirer les jeunes (femmes)</h2>Avec la comp&eacute;titivit&eacute;, l&rsquo;attractivit&eacute; est l&rsquo;autre b&eacute;quille de la robotisation, dans les exploitations, avec la promesse de t&acirc;ches &agrave; la fois moins rudes et plus gratifiantes, mais aussi au sein des entreprises en amont. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est beaucoup plus facile d&rsquo;attirer des jeunes talents quand l&rsquo;entreprise s&rsquo;inscrit dans une trajectoire de r&eacute;duction des impacts&nbsp;environnementaux &raquo;, rel&egrave;ve Vincent Jarny. &laquo;&nbsp;On s&rsquo;est aper&ccedil;u que la robotisation participait &agrave; f&eacute;miniser davantage nos m&eacute;tiers&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit Fabien Arignon.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le d&eacute;fi de l&rsquo;industrialisation (made in France)</h2>D&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, le Trektor recevra toutes les certifications pour pouvoir travailler hors du champ visuel d&rsquo;un superviseur, parachevant l&rsquo;autonomie et la rentabilit&eacute;. Le Trektor devrait aussi int&eacute;grer au fil du temps des capteurs servant l&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision en mati&egrave;re de conduite culturale. Sitia peut d&eacute;sormais se focaliser sur les enjeux industriels et commerciaux, un d&eacute;fi que l&rsquo;entreprise ne se sent pas d&rsquo;assumer seule. &laquo;&nbsp;Nous sommes en qu&ecirc;te d&rsquo;un partenaire industriel pour assurer notre d&eacute;veloppement&nbsp;&raquo;, lance Fabien Arignon. Puisse-t-il &ecirc;tre fran&ccedil;ais, dans une logique de relocalisation industrielle, agricole et alimentaire.

Pour le fabricant du robot hybride et polyvalent Trektor, la robotique est un levier de compétitivité et d’attractivité des métiers. L’entreprise est en quête d’un partenaire pour assurer sa montée en charge industrielle et commerciale. Sera-t-il français ?

« La robotique peut contribuer à relocaliser la production de légumes » (Fabien Arignon, Sitia)

"Vous avez une strat&eacute;gie d'influence men&eacute;e par la Russie depuis plus de vingt ans pour mettre plus d'emprise sur ces pays - le Liban, l'&Eacute;gypte, le Maroc - vis-&agrave;-vis du bl&eacute;", a d&eacute;clar&eacute; Julien Denormandie sur la radio France Inter le 15 mars. "Il faut absolument que l'Europe se remette dans une d&eacute;marche de se repositionner sur ces pays-l&agrave;. &Ccedil;a veut dire accro&icirc;tre nos productions (...) et regagner ces relations avec ces pays sur un sujet fondamental qui est le sujet alimentaire", a-t-il poursuivi. "Il faut que l'Europe assume sa mission nourrici&egrave;re. Il ne faut pas laisser cette guerre du bl&eacute; ou cette g&eacute;opolitique du bl&eacute;, cette strat&eacute;gie d'influence du bl&eacute; dans les mains des Russes vis-&agrave;-vis de nos partenaires alli&eacute;s", a-t-il insist&eacute;. Depuis des ann&eacute;es, les c&eacute;r&eacute;aliers fran&ccedil;ais et europ&eacute;ens tentent de maintenir leur place en M&eacute;diterran&eacute;e face &agrave; la Russie, devenue en 2019 le premier exportateur mondial de bl&eacute;. Quelque 45% du bl&eacute; import&eacute; par l'&Eacute;gypte en 2021 venait de Russie, comme environ 13% pour le Liban (beaucoup plus d&eacute;pendant du bl&eacute; ukrainien qui ne sort plus du pays en raison de la guerre) et moins de 5% pour le Maroc, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). &Agrave; l'&eacute;chelle europ&eacute;enne, le ministre fran&ccedil;ais est favorable &agrave; la mise en culture "pendant une p&eacute;riode donn&eacute;e" de terres laiss&eacute;es en jach&egrave;re au nom de la pr&eacute;servation des sols et de la biodiversit&eacute;, afin de produire davantage de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales (soja, pois, f&eacute;veroles...). "On maintient notre ambition environnementale (...) il faut adjoindre une ambition de production", a-t-il d&eacute;fendu.&nbsp;"In&eacute;vitablement, il y aura une augmentation des prix" de l'alimentation, "il faut &ecirc;tre lucide", a par ailleurs d&eacute;clar&eacute; M. Denormandie, "incroyablement inquiet" en raison du "risque de famine que nous avons &agrave; l'international".En raison du blocage de productions agricoles en Ukraine et en Russie, et de la flamb&eacute;e des prix, le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'ONU, Antonio Guterres, a estim&eacute; le 14 mars que la guerre russe en Ukraine portait les germes d'"un ouragan de famines" dans de nombreux pays.

L'Europe doit accroître sa production agricole et reconquérir les marchés égyptiens, marocains et libanais, sur lesquels la Russie a accentué son "emprise" via ses exportations de blé, plaide le ministre français de l'Agriculture.

Denormandie : il faut réduire l'"emprise" de la Russie sur le marché du blé

&laquo;&nbsp;Sur c&eacute;r&eacute;ales, le pilotage de la fertilisation azot&eacute;e concerne moins de 15% des surfaces, ce qui prive les agriculteurs concern&eacute;s d&rsquo;une &eacute;conomie moyenne de 10% de la dose&nbsp;&raquo;. Cette affirmation, elle est formul&eacute;e par Nicolas Broutin, pr&eacute;sident de Yara France, que l&rsquo;on peut difficilement suspecter d&rsquo;&ecirc;tre un adepte de la d&eacute;croissance. La firme norv&eacute;gienne commercialise en France bon an mal an 1,2 million de tonnes d&rsquo;ammonitrates, dont les deux tiers provenant de ses usines de Gironde et de Loire-Atlantique. Les ammonitrates, justement, c&rsquo;est selon Yara, la forme d&rsquo;engrais &agrave; privil&eacute;gier. &laquo;&nbsp;Leur efficience est sup&eacute;rieure de 8% &agrave; celle de la solution azot&eacute;e et de 15% par rapport &agrave; l&rsquo;ur&eacute;e&nbsp;&raquo;, poursuit Nicolas Broutin. La diff&eacute;rence d&rsquo;efficience est li&eacute;e &agrave; la volatilisation de l&rsquo;ammoniac lors de l&rsquo;&eacute;pandage.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ammoniac-l-autre-nuage-d-emissions-problematiques" target="_blank" title="">L&rsquo;ammoniac, l&rsquo;autre nuage d&rsquo;&eacute;missions probl&eacute;matiques</a>
</aside>
<h2>Modulation intraparcellaire</h2>Pilotage de la fertilisation et choix de la forme d'azote : voil&agrave; en tout cas deux leviers susceptibles d&rsquo;&ecirc;tre actionn&eacute;s rapidement et &agrave; peu de frais. Le troisi&egrave;me levier, consistant &agrave; moduler les apports en intraparcellaire, n&rsquo;a pas la m&ecirc;me imm&eacute;diatet&eacute;. Il a pour pr&eacute;alable la r&eacute;alisation d&rsquo;analyses de sol destin&eacute;es &agrave; caract&eacute;riser l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; de la fertilit&eacute;. C&rsquo;est ce que r&eacute;alise notamment Be Api, l&rsquo;entit&eacute; de Bioline sp&eacute;cialis&eacute;e dans l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision. &laquo;&nbsp;Sur bl&eacute;, la modulation de l&rsquo;azote g&eacute;n&egrave;re une &eacute;conomie comprise entre 20 et 40 unit&eacute;s, d&eacute;clare Thierry Darbin, directeur de Be Api. Le retour sur investissement de la fertilisation de pr&eacute;cision est compris entre trois et cinq ans&nbsp;&raquo;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-ble-valorise-la-modulation-des-applications-fongicides" target="_blank">La modulation intraparcellaire a aussi des atouts &agrave; faire valoir en mati&egrave;re de protection fongicide</a>. Par l&rsquo;entremise des coop&eacute;ratives distribuant ses solutions, Be Api propose aux agriculteurs de moins de 40 ans et install&eacute;s de moins de cinq ans l&rsquo;&eacute;talement sur cinq ans de l'investissement dans les analyses et cartographies de fertilit&eacute; intraparcellaire.<h2>15 mm de pluie, 15 jours de d&eacute;lais</h2>Plus al&eacute;atoire car d&eacute;pendant de la m&eacute;t&eacute;o, un dernier facteur r&eacute;side dans la survenue de pluie apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;pandage. Selon Arvalis, apr&egrave;s apport d&rsquo;un engrais azot&eacute;, 15 mm suffisent pour mettre l&rsquo;azote &agrave; disposition des racines. Un d&eacute;lai de 15 jours suffit pour permettre une utilisation correcte de l&rsquo;engrais et satisfaire &agrave; temps les besoins des plantes. L&rsquo;humidit&eacute; du sol en surface le jour de l&rsquo;apport influence peu l&rsquo;efficacit&eacute; de l&rsquo;engrais s'il n'y a pas de pluie apr&egrave;s l'&eacute;pandage.

La forme d’azote, le pilotage des applications et la modulation intraparcellaire constituent autant de sources d’optimisation de la fertilisation azotée. Sans oublier les 15 mm de pluie post-apport.

Fertilisation azotée : quatre leviers pour en renforcer l’efficience

L&rsquo;association nationale des exp&eacute;diteurs-exportateurs de fruits et l&eacute;gumes a tenu son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale les 10 et 11 mars dernier &agrave; Lille, dans le cadre prestigieux de l&rsquo;Hermitage Gantois. Le lieu a &eacute;t&eacute; propice pour les participants &agrave; la r&eacute;flexion sur l&rsquo;avenir de la profession

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Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/bernard-gerin-president-de-l-aneefel-nous-sommes-de-vrais-acteurs-des-terroirs-au-coeur-des-bassins" target="_blank">Bernard G&eacute;rin, pr&eacute;sident de l&rsquo;Aneefel : &laquo; nous sommes de vrais acteurs des terroirs, au c&oelig;ur des bassins de production &raquo;</a>

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<h2>L&rsquo;impact de la r&eacute;duction des GES</h2>

La mise en &oelig;uvre de certaines lois a fait l&rsquo;objet de pr&eacute;sentations sur les impacts probables. Comme l&lsquo;a soulign&eacute; Olivier Messager, d&rsquo;O2M, cabinet conseil en RSE&nbsp;: &laquo; la loi Climat &amp; R&eacute;silience pr&eacute;voit une r&eacute;duction de l&rsquo;&eacute;mission de gaz &agrave; effet de serre du transport de 28% en 2030, et celle de l&rsquo;agriculture, de 19%. La question qui se pose&nbsp;est quels sont les investissement &agrave; privil&eacute;gier dans les dix prochaines ann&eacute;es&nbsp;?&nbsp;&raquo;.

Selon lui, trois cas de figure se pr&eacute;sentent pour les exp&eacute;diteurs-exportateurs&nbsp;: soit se faire imposer la march&eacute; &agrave; suivre par une autre fili&egrave;re, soit &eacute;valuer une valeur g&eacute;n&eacute;rique au produit et l&rsquo;appliquer, soit encore int&eacute;grer des &eacute;l&eacute;ments comme l&rsquo;impact du co&ucirc;t de l&rsquo;&eacute;nergie comme &eacute;l&eacute;ments constitutifs de la comp&eacute;titivit&eacute; des entreprises. &nbsp;A cela doit s&rsquo;ajouter aussi le d&eacute;veloppement de la data qui va demander d&rsquo;anticiper l&rsquo;&eacute;volution des syst&egrave;mes d&rsquo;informations.

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/IMG_8756.JPG?itok=hkT30f9l" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">La r&eacute;duction des gaz &agrave; effet de serre dans l&rsquo;agriculture et le transport va demander une &eacute;volution des pratiques qui aura un impact financier.</div>
 
&copy;
 Philippe Gautier - FLD

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<h2>Des projets sur le &laquo;&nbsp;premier kilom&egrave;tre&nbsp;&raquo;</h2>

Bernard G&eacute;rin, pr&eacute;sident de l&rsquo;Aneefel, l&rsquo;a bien soulign&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;De nombreux travaux sont en cours sur la distribution finale sur les centres-villes mais un peu moins sur l&rsquo;amont de la fili&egrave;re, sur les circuits de ramasse chez les producteurs &raquo;. Sur ce sujet, les professionnels sont tr&egrave;s actifs. Ainsi, en avril dernier, sous l&rsquo;impulsion du Grand March&eacute; de Provence, un service de ramasse des fruits et l&eacute;gumes a &eacute;t&eacute; test&eacute; entre le MIN de Ch&acirc;teaurenard et le march&eacute;-gare de Carpentras.

Ce test semble avoir donn&eacute; satisfaction et d&eacute;sormais le projet va passer &agrave; un stade sup&eacute;rieur pour 2022 et 2023. En premier lieu, les rotations de navettes entre le hub de Carpentras, Chateaurenard et Cavaillon vont &ecirc;tre d&eacute;velopp&eacute;es. De plus, &nbsp;il est pr&eacute;vu la mise en &oelig;uvre d&rsquo;une navette de ramasse et de livraison sur le pays d&rsquo;Arles et d&rsquo;une rotation vers Uzes, Ales et N&icirc;mes au d&eacute;part de Carpentras. L&rsquo;exp&eacute;rience devrait aussi &ecirc;tre &eacute;tendue&nbsp;: ainsi, un test pilote de livraison va &ecirc;tre men&eacute; entre le march&eacute; de Chateaurenard et le Min Aix-Marseille-Provence dans la cit&eacute; phoc&eacute;enne. Enfin, une navette devrait &ecirc;tre cr&eacute;&eacute;e avec le Min d&rsquo;Azur de Nice.

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Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/bouches-du-rhonevaucluse-une-navette-entre-les-min-de-chateaurenard-et-de-carpentras" target="_blank">Bouches-du-Rh&ocirc;ne/Vaucluse : une navette entre les MIN de Ch&acirc;teaurenard et de Carpentras</a>

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<h2>International : l&rsquo;ombre de la guerre en Ukraine</h2>

Eric Guasch, vice-pr&eacute;sident de l&rsquo;Aneefel et par ailleurs pr&eacute;sident de la commission International d&rsquo;Interfel, s&rsquo;est pr&ecirc;t&eacute; &agrave; un exercice difficile : faire le point sur les r&eacute;percussions des &eacute;v&eacute;nements en Ukraine concernant les flux de fruits et l&eacute;gumes, dans un contexte extr&ecirc;mement &eacute;volutif : &laquo; La Russie importe en moyenne 6,5 Mt de fruits et l&eacute;gumes qui vont &ecirc;tre redirig&eacute;es vers d&rsquo;autres march&eacute;s. M&ecirc;me si la qualit&eacute; des fruits ne rencontre pas les standards des march&eacute;s de l&rsquo;Union europ&eacute;enne, on peut s&rsquo;interroger sur la part qui viendront effectivement sur nos march&eacute;s. A cela, il faut aussi ajouter que la messagerie Swift (NDLR : r&eacute;seau reliant plus de 11 000 institutions financi&egrave;res dans plus de 200 pays)&nbsp; bloqu&eacute;e pour les banques russes, cr&eacute;e un probl&egrave;me pour les &eacute;changes financiers &raquo; a-t-il expliqu&eacute;. Au chapitre des nouvelles moins sombres, l&rsquo;Aneefel a conduit dans le cadre de l&rsquo;interprofession, un travail sur la mise en place d&rsquo;un guide de recommandations aux op&eacute;rateurs d&eacute;sirant exporter des poireaux sur le Canada, et cela suite &agrave; la demande des autorit&eacute;s canadiennes.

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Contexte international, enjeux de la ramasse et de la livraison, impact des réglementations : les expéditeurs et exportateurs ont fait le point en terres nordistes pour leur assemblée générale.

L’Aneefel se place au cœur des enjeux de la filière fruits et légumes 

"A minima", le PIB ukrainien va se contracter d'environ 10% en 2022 en prenant l'hypoth&egrave;se d'une "r&eacute;solution rapide" du conflit et gr&acirc;ce &agrave; l'aide internationale "substantielle", selon une premi&egrave;re estimation du Fonds mon&eacute;taire international, qui fait &eacute;tat d'une "&eacute;norme" incertitude entourant ces projections. Si le conflit s'enlisait, sur la base de l'historique des guerres au Liban, en Irak, en Syrie ou au Y&eacute;men, il pourrait plonger de 25% &agrave; 35%.L'an pass&eacute;, la croissance ukrainienne s'&eacute;tait pourtant &eacute;lev&eacute;e &agrave; 3,2%, port&eacute;e par la demande domestique et les exportations. Mais depuis l'invasion du pays par l'arm&eacute;e russe le 24 f&eacute;vrier, "l'&eacute;conomie ukrainienne a radicalement chang&eacute;", a soulign&eacute; Vladyslav Rashkovan, le directeur ex&eacute;cutif du FMI repr&eacute;sentant l'Ukraine dans une d&eacute;claration au FMI dat&eacute;e du 9 mars et publi&eacute;e le 14 mars."Au 6 mars, 202 &eacute;coles, 34 h&ocirc;pitaux, plus de 1.500 habitations dont des immeubles, des dizaines de kilom&egrave;tres de routes et d'innombrables infrastructures critiques dans plusieurs villes ukrainiennes ont &eacute;t&eacute; enti&egrave;rement ou partiellement d&eacute;truits par les troupes russes", d&eacute;crit-il sur la base des informations communiqu&eacute;es par le gouvernement ukrainien. Les a&eacute;roports et les ports maritimes ont &eacute;t&eacute; ferm&eacute;s en raison de "destructions massives". Et depuis, bien d'autres d&eacute;g&acirc;ts sont &agrave; d&eacute;plorer. Le 10 mars, le conseiller &eacute;conomique du pr&eacute;sident ukrainien avait donn&eacute; une premi&egrave;re estimation des d&eacute;g&acirc;ts: 100 milliards de dollars.<h2 class="MsoPlainText">"La guerre en Ukraine, la faim en Afrique"</h2>Malgr&eacute; les dommages importants, le gouvernement et le pays ont jusqu'alors continu&eacute; &agrave; fonctionner. "Les banques sont ouvertes, fonctionnant m&ecirc;me le week-end", notait ainsi le 9 mars Vladyslav Rashkovan. A court terme, la viabilit&eacute; de la dette "ne semble pas menac&eacute;e", estime par ailleurs le Fonds. "Les donn&eacute;es pr&eacute;liminaires ont montr&eacute; qu'au 1er mars 2022, les r&eacute;serves internationales de l'Ukraine s'&eacute;levaient &agrave; 27,5 milliards de dollars, couvrant 3,8 mois d'importations actuelles, un montant suffisant pour que l'Ukraine respecte ses engagements", a d&eacute;taill&eacute; M. Rashkovan.Le FMI s'inqui&egrave;te aussi des retomb&eacute;es dans le monde entier. Les prix de l'&eacute;nergie, des mati&egrave;res premi&egrave;res et agricoles, ont d&eacute;j&agrave; flamb&eacute;. Pour une denr&eacute;e comme le bl&eacute;, les effets pourraient &ecirc;tre encore plus dramatiques : "les perturbations de la saison agricole de printemps pourraient freiner les exportations, ainsi que la croissance et mettre en p&eacute;ril la s&eacute;curit&eacute; alimentaire" mondiale, notent les auteurs du rapport.L'Ukraine, "grenier de l'Europe", et la Russie, font partie des plus grands exportateurs de bl&eacute; au monde. A elles deux, elles d&eacute;tiennent environ un tiers du commerce mondial. La majeure partie du bl&eacute; ukrainien est export&eacute; en &eacute;t&eacute; et en automne. Plus la guerre dure, plus les exportations vont &ecirc;tre compromises, avec un impact pour les r&eacute;serves actuelles et futures. Ces perturbations "ont des effets imm&eacute;diats pour des pays comme l'&Eacute;gypte, qui d&eacute;pendent fortement des importations de c&eacute;r&eacute;ales en provenance de Russie et d'Ukraine", a soulign&eacute; le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un rapport publi&eacute; le 11 mars.Au-del&agrave;, les pays "d&eacute;pendant plus largement des importations de c&eacute;r&eacute;ales sont en premi&egrave;re ligne", car les prix alimentaires y grimpent, cons&eacute;quence de la hausse des prix sur les march&eacute;s mondiaux des c&eacute;r&eacute;ales, ajoute l'organisme d'aide alimentaire des Nations Unies. L'impact va &ecirc;tre fort en Afghanistan, &Eacute;thiopie, Syrie, au Y&eacute;men, des pays d&eacute;pendants du bl&eacute;, pr&eacute;vient-il."La guerre en Ukraine signifie la faim en Afrique", a d&eacute;plor&eacute; Kristalina Georgieva, directrice g&eacute;n&eacute;rale du FMI.<h2 class="MsoPlainText">"Ouragan de famines"</h2>Le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'ONU, Antonio Guterres, a aussi alert&eacute; sur les risques d'"un ouragan de famines et un effondrement du syst&egrave;me alimentaire mondial". Le pr&eacute;sident de la Banque Mondiale David Malpass a exhort&eacute; les consommateurs &agrave; &eacute;viter de stocker farine et essence. Il a estim&eacute;, dans une interview vid&eacute;o au Washington Post, que les &eacute;conomies avanc&eacute;es comme les &Eacute;tats-Unis et le Canada avaient "de quoi potentiellement augmenter de fa&ccedil;on importante" l'offre pour "att&eacute;nuer cette chute" de la production.La Banque mondiale a annonc&eacute; le 14 mars une aide de 200 millions de dollars pour l'Ukraine, s'ajoutant aux 723 millions d&eacute;j&agrave; approuv&eacute;s. Le conflit compromet "la capacit&eacute; des personnes vuln&eacute;rables en Ukraine &agrave; r&eacute;pondre &agrave; leurs besoins fondamentaux", a pr&eacute;cis&eacute; David Malpass dans un communiqu&eacute;. "Ce soutien rapide aidera &agrave; combler ces lacunes (...) alors que nous travaillons sur un soutien plus large pour l'Ukraine et la r&eacute;gion." Il a fait &eacute;tat d'"un ensemble concret de projets qui totalisent 3 milliards de dollars", et pourraient &ecirc;tre pr&ecirc;ts dans les "six &agrave; huit prochaines semaines".

Le gouvernement ukrainien reste fonctionnel, le système bancaire stable et la dette viable à court terme, mais la guerre provoquée par la Russie plonge l'Ukraine dans une récession sans précédent. Le conflit met aussi en péril la sécurité alimentaire mondiale.

L'économie ukrainienne s'effondre, la sécurité alimentaire mondiale en danger, alerte le FMI

Comment r&eacute;agir &agrave; l&rsquo;agribashing&nbsp;? &Agrave; ce sentiment d&rsquo;un acharnement &agrave; l&rsquo;encontre de l&rsquo;agriculture et de ceux qui nourrissent leurs concitoyens&nbsp;? &Agrave; ces critiques syst&eacute;matiques qui semblent d&eacute;ferler dans les m&eacute;dias et sur les r&eacute;seaux sociaux fustigeant les pratiques de la ferme France&nbsp;? La premi&egrave;re pr&eacute;conisation d&rsquo;Eddy Fougier aux &eacute;leveurs cantaliens est d&rsquo;imiter iguanes et serpents&nbsp;: des animaux... &agrave; sang froid. &ldquo;Il faut analyser &agrave; froid la situation, prendre du recul&nbsp;; ne pas &ecirc;tre dans la r&eacute;action &eacute;motionnelle, plaide le politologue et consultant qui intervenait hier &agrave; l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de la f&eacute;d&eacute;ration cantalienne de Groupama d&rsquo;Oc. Il est important de remettre l&rsquo;&eacute;glise au milieu du village, de faire un travail de fact checking (v&eacute;rification des faits, ndlr) sur les chiffres avanc&eacute;s par les d&eacute;tracteurs, pour essayer de lutter contre les contre-v&eacute;rit&eacute;s.&rdquo; &Eacute;viter la contagion Une mission qui incombe selon lui aux instances agricoles, aux journalistes sp&eacute;cialis&eacute;s, aux scientifiques et autres tiers de confiance. Deuxi&egrave;me conseil&nbsp;: tourner le dos &agrave; la tentation de croiser le fer sur les r&eacute;seaux sociaux ou par invectives m&eacute;diatiques interpos&eacute;es&nbsp;: &ldquo;On confond les objectifs et les moyens, explique l&rsquo;intervenant L&rsquo;objectif, ce n&rsquo;est pas de convaincre un vegan de manger de la viande ou Jean-Luc M&eacute;lenchon de prendre sa carte &agrave; la FNSEA&nbsp;! Ce n&rsquo;est pas de faire taire les critiques, elles existeront toujours, mais de faire en sorte qu&rsquo;elles ne deviennent pas contagieuses aupr&egrave;s du grand public.&rdquo; C&rsquo;est donc l&agrave; tout l&rsquo;enjeu et chacun depuis son &eacute;table ou au milieu de ses prairies a son r&ocirc;le &agrave; jouer dans cette partition pour faire vibrer &agrave; l&rsquo;unisson agriculteurs et citoyens. Comment&nbsp;? Si Twitter permettra de toucher la sph&egrave;re VIP (journalistes, politiques...), les comptes d&rsquo;agriculteurs/trices restent - sauf &agrave; de tr&egrave;s rares exceptions - une nanoparticule dans l&rsquo;oc&eacute;an de la toile. Youtube&nbsp;? L&rsquo;audience d&rsquo;une video sera plus importante mais l&rsquo;exp&eacute;rience montre que la majorit&eacute; des abonn&eacute;s de ces images agricoles viennent eux-m&ecirc;mes du monde agricole. Rien de tel que des fermes ouvertes La parade&nbsp;? Revenir au bon vieux pr&eacute;sentiel, assure Eddy Fougier&nbsp;: magasins de producteurs, agritourisme, portes ouvertes sur les fermes...&nbsp;: une communication directe entre l&rsquo;agriculteur, ses voisins, les touristes, les &eacute;coliers... &ldquo;Pour moi c&rsquo;est la cl&eacute;&nbsp;!&rdquo;, avance le consultant. &ldquo;Une visite de ferme, c&rsquo;est le plus efficace&nbsp;: montrer la r&eacute;alit&eacute;, en particulier en &eacute;levage, permet de d&eacute;passer tous les pr&eacute;jug&eacute;s.&rdquo;&nbsp; D&rsquo;autant qu&rsquo;il l&rsquo;assure&nbsp;: les a priori des Fran&ccedil;ais sont tout sauf dogmatiques, ils d&eacute;coulent d&rsquo;une m&eacute;connaissance(1). Et c&rsquo;est l&agrave; le second grand enseignement d&rsquo;Eddy Fougier&nbsp;: les Fran&ccedil;ais font confiance aux agriculteurs. Et cela ne date pas de l&rsquo;apr&egrave;s-confinement. &ldquo;L&rsquo;enqu&ecirc;te annuelle men&eacute;e par l&rsquo;Ifop depuis 1999 r&eacute;v&egrave;le qu&rsquo;en moyenne, 74 % des Fran&ccedil;ais font confiance aux agriculteurs, c&rsquo;est un peu descendu au moment du scandale des lasagnes &agrave; la viande de cheval mais c&rsquo;est remont&eacute; depuis&rdquo;, relate le politologue. R&eacute;agir... &agrave; froid Ce dernier invite ainsi &agrave; bien distinguer d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; le battage m&eacute;diatique anti-viande, anti-phytos, anti-agriculture conventionnelle, anti-bassines... aliment&eacute; par des associations militantes environnementalistes (G&eacute;n&eacute;rations Futures, Greenpeace...) et/ou antisp&eacute;cistes (L214...) et relay&eacute; par des &eacute;ditorialistes, journalistes (au premier rang desquels &Eacute;lise Lucet), artistes, candidats &agrave; la Pr&eacute;sidentielle... Et d&rsquo;autre part l&rsquo;opinion de la soci&eacute;t&eacute;. Si cette derni&egrave;re continue de poser un regard bienveillant sur les agriculteurs, elle ne s&rsquo;interroge pas moins sur leurs pratiques, l&rsquo;impact sur la sant&eacute; de la consommation de viande, de l&rsquo;usage du glyphosate... &ldquo;Vu de l&rsquo;ext&eacute;rieur, les agriculteurs ont l&rsquo;impression que ce que dit L214 correspond &agrave; ce que pensent les gens, &ccedil;a n&rsquo;a rien &agrave; voir. Il faut arr&ecirc;ter de focaliser sur cette association&rdquo;, milite le consultant. Prendre du recul vis-&agrave;-vis de ces critiques &agrave; r&eacute;p&eacute;tition mais apporter des r&eacute;ponses aux questionnements des citoyens et consommateurs en &eacute;tant habile : &ldquo;Il s&rsquo;agit de r&eacute;pondre au consommateur et mangeur, sans f&acirc;cher le citoyen&rdquo;, affirme le consultant, relayant le dilemme que chacun de nous h&eacute;berge : le consommateur en nous revendique de la praticit&eacute; avec une barquette de viande de la bonne taille, facile &agrave; cuisiner, le client aimerait qu&rsquo;elle ne soit pas trop ch&egrave;re, le mangeur qu&rsquo;elle soit go&ucirc;teuse et le citoyen... que son mode d&rsquo;&eacute;levage respecte le bien-&ecirc;tre animal et la plan&egrave;te ! &nbsp; (1) Ainsi si seuls 17 % des Fran&ccedil;ais peuvent d&eacute;finir clairement ce qu&rsquo;est l&rsquo;agro&eacute;cologie, plus de 80 % jugent que c&rsquo;est ce vers quoi il faut tendre...

Agribashing - Invité hier de la fédération Cantal de Groupama d’Oc, le politologue Eddy Fougier a livré son analyse sur ce courant de dénigrement de l’agriculture et les parades à y apporter.

“L’objectif n’est pas de convaincre un vegan de manger de la viande”

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&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai sign&eacute; un contrat en novembre&nbsp;2020 avec Soil Capital. Je pratique le semis direct sous couverture v&eacute;g&eacute;tale depuis plusieurs ann&eacute;es, ce qui am&eacute;liore mes sols avec le stockage de mati&egrave;re organique. Avec la vente de cr&eacute;dits carbone, j&rsquo;esp&egrave;re un retour sur investissement de ces efforts, d&rsquo;autant plus que je recherche du revenu. Dans notre r&eacute;gion, nous avons connu des r&eacute;sultats catastrophiques en rendement dans un pass&eacute; r&eacute;cent.

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/agriculture-bas-carbone-adoptez-les-bonnes-pratiques-pour-stocker-du-carbone">Agriculture bas carbone : adoptez les bonnes pratiques pour stocker du carbone !</a></div>

En 2021, j&rsquo;ai r&eacute;alis&eacute; un m&eacute;lange de plusieurs esp&egrave;ces &agrave; dominante l&eacute;gumineuses et crucif&egrave;res en couvert d&rsquo;interculture avant le semis d&rsquo;une orge de printemps. Avec le semis direct, ma consommation de fioul est moins importante qu&rsquo;avec un travail du sol. C&rsquo;est pris en compte dans le calcul de r&eacute;duction des gaz &agrave; effet de serre. Les pailles sont laiss&eacute;es au sol. Le colza est sem&eacute; avec des plantes compagnes (l&eacute;gumineuses).

Je compte augmenter la part de l&eacute;gumineuses, d&eacute;j&agrave; importante, avec du fenugrec en production de semences. L&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021, j&rsquo;ai apport&eacute; du compost enrichi en P et K pour corriger une carence en phosphore, &agrave; raison d&rsquo;1,5&nbsp;t/ha (70 &agrave; 100&nbsp;&euro;/t). Cela fournira en plus de l&rsquo;azote organique. Je ferai de plus en plus ce type d&rsquo;apport pour stocker le carbone et am&eacute;liorer la r&eacute;serve utile des sols. Ces pratiques r&eacute;duisent aussi le recours aux engrais min&eacute;raux. Je diminue les phytos, ce qui participe &agrave; la baisse des GES.

<div class="lireaussi">T&eacute;moignage | <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/charles-lemarie-le-diagnostic-carbone-est-une-bonne-occasion-de-faire-le-point-sur-mes-pratiques">&laquo;&nbsp;Le diagnostic carbone est une bonne occasion de faire le point sur mes pratiques&nbsp;&raquo;</a></div>

Selon le diagnostic r&eacute;alis&eacute; sur ma premi&egrave;re ann&eacute;e d&rsquo;engagement (2021), j&rsquo;ai stock&eacute; 1,04&nbsp;t/ha de carbone sur mon exploitation. La r&eacute;f&eacute;rence r&eacute;gionale en grandes cultures retenue par Soil Capital est de 0,25&nbsp;t/ha de carbone d&eacute;stock&eacute;. Mon bilan est donc d&rsquo;1,29&nbsp;t/ha de carbone stock&eacute; sur 122 hectares. En mai, je toucherai un minimum de 27,50&nbsp;euros par cr&eacute;dit carbone sur 80&nbsp;% de mes cr&eacute;dits, conform&eacute;ment au contrat. J&rsquo;esp&egrave;re au moins 45 &agrave; 50&nbsp;euros compte tenu de cours &eacute;lev&eacute;s sur le march&eacute; du carbone. Il n&rsquo;y a pas de garantie formelle de r&eacute;mun&eacute;ration de tous les cr&eacute;dits carbone g&eacute;n&eacute;r&eacute;s mais je suis confiant, de gros op&eacute;rateurs se sont engag&eacute;s sur les achats.&nbsp;&raquo;

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/_RGC366_DOSS_BONNESPRATIQUES_AVIS_TrefleIncarnat.jpg" /><figcaption>En tant que l&eacute;gumineuse, le tr&egrave;fle incarnat porte-graines participe &agrave; la r&eacute;duction des gaz &agrave; effet de serre. &copy; L. Jacquet</figcaption></figure>&nbsp;
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Agriculteur à Fouronnes (Yonne), Luc Jacquet est, depuis plusieurs années,  dans une démarche d'agriculture avec stockage de carbone qu'il entend améliorer encore avec une rémunération à la clé de ses crédits carbone.

Crédits carbone : « J’augmente la part de légumineuses et les apports de compost »

Apr&egrave;s avoir install&eacute; sa propre ferme pilote dans les Yvelines en juin 2021, 1,5 ha au total &agrave; Saint-Nom-la-Bret&egrave;che, la start-up NeoFArm essaime le concept et deux fermes partenaires sont en installation, a-t-elle expliqu&eacute; &agrave; FLD lors du Salon de l&rsquo;Agriculture sur lequel elle exposait dans l&rsquo;espace de la Ferme Digitale.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/neofarm-la-revolution-agricole-en-marche-dans-l-eure-et-loir" target="_blank">NeoFarm, la r&eacute;volution agricole en marche dans l&rsquo;Eure-et-Loir</a></div>

NeoFarm est un installateur de micro-fermes agro&eacute;cologiques cl&eacute; en main. Le principe&nbsp;? NeoFarm propose de se charger de la mise en place de la structure de la ferme et de sa technologie puis d&rsquo;en g&eacute;rer l&rsquo;activit&eacute; commerciale mara&icirc;ch&egrave;re (une trentaine de vari&eacute;t&eacute;s de l&eacute;gumes au catalogue). Les agriculteurs restent toutefois ma&icirc;tres des d&eacute;cisions qui concernent leur ferme. Le cr&eacute;do de la start-up&nbsp;? &laquo;&nbsp;Exploiter au mieux la technologie sans remplacer l&rsquo;humain. &raquo;

<h2>Des projets objectif bio</h2>

Le premier projet concerne un couple d&rsquo;agriculteurs qui prennent la suite de la ferme familiale, dans l&rsquo;Eure-et-Loir, avec un objectif de ferme bio. Le deuxi&egrave;me projet est conduit par une commune du Nord de l&rsquo;&Icirc;le-de-France sur 1,5 ha. Les entr&eacute;es en production sont attendues pour la fin 2022. La commercialisation sera &laquo;&nbsp;suivie par Neofarm, pour valoriser au mieux la production&nbsp;&raquo;, explique Constance Chanard, commerciale.

&laquo;&nbsp;Vente &agrave; la ferme, distributeurs automatiques sur le site, paniers&hellip; On r&eacute;fl&eacute;chit. Puis vente aux magasins bio aussi.&nbsp;&raquo; On peut penser aussi &agrave; l&rsquo;approvisionnement des cantines dans le cadre du projet g&eacute;r&eacute; par la commune dans le Nord de l&rsquo;&Icirc;le-de-France.

Chaque projet de nouvelle ferme fait l&rsquo;objet d&rsquo;une cr&eacute;ation d&rsquo;entreprise sp&eacute;cifique, entre NeoFarm et le producteur qui reste investisseur majoritaire. C&rsquo;est cette entreprise qui a le statut de metteur en march&eacute;.

<h2>Des projets de formation sur la ferme pilote</h2>

La ferme pilote est une vitrine et un centre de R&amp;D. Elle est 100 % bio et les l&eacute;gumes sont vendus &agrave; des magasins Biocoop, Al&rsquo;ancienne, La Ruche qui dit Oui&hellip; Elle va aussi devenir un centre de formations.

L&rsquo;objectif imm&eacute;diat de NeoFarm&nbsp;: &laquo;&nbsp;D&eacute;ployer le plus possible le concept sur le territoire fran&ccedil;ais.&nbsp;&raquo;

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/yvelines-neofarm-inaugure-sa-premiere-ferme-technologique" target="_blank">Yvelines&nbsp;: NeoFarm inaugure sa premi&egrave;re ferme technologique</a></div>

Deux acteurs se sont lancés dans l’aventure Neofarm, a annoncé la start-up sur le Salon de l’Agriculture : un couple d’agriculteurs, et une commune. Une entreprise détenue moitié moitié va être créer pour chaque projet et se chargera de la commercialisation des légumes.

[Salon de l’Agriculture 2022] NeoFarm lance deux nouvelles fermes agroécologiques

Le sp&eacute;cialiste de la tra&ccedil;abilit&eacute; blockchain exposait au Salon de l&rsquo;Agriculture dans l&rsquo;espace de la Ferme Digitale. La start-up y pr&eacute;sentait notamment son dernier n&eacute;, le module Fresh Origin&rsquo;s, cr&eacute;&eacute; en partenariat avec NeoFarm (concepteur de fermes agro&eacute;cologiques).

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/salon-de-l-agriculture-2022-neofarm-lance-deux-nouvelles-fermes-agroecologiques" target="_blank">[Salon de l&rsquo;Agriculture 2022] NeoFarm lance deux nouvelles fermes agro&eacute;cologiques</a></div>

Fresh Origin&rsquo;s, c&rsquo;est une solution digitale d&rsquo;&eacute;tiquetage pour des produits vracs&nbsp;: le consommateur scanne le QR Code en rayon et obtient via son smartphone les informations que le distributeur aura d&eacute;cid&eacute; de livrer&nbsp;: le producteur, la date de livraison, la date de r&eacute;colte, le type de livraison, le bilan carbone. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est surtout l&rsquo;origine que les distributeurs souhaitent mettre en avant&nbsp;&raquo;, confirme Maxine Roper, co-fondatrice de Connecting Food.

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/connecting%20food.jpg?itok=r5wr9iRs" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Maxine Roper, co-fondatrice de Connecting Food, montre le fonctionnement du nouveau module Fresh Origin's.</div>
 
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 Julia Commandeur - FLD

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<h2>&nbsp;</h2>

<h2>Un fort besoin de solutions d&rsquo;&eacute;tiquetage dans les rayons vrac</h2>

&laquo;&nbsp;Pour une cha&icirc;ne de distribution, il faut g&eacute;rer l&rsquo;&eacute;tiquetage et c&rsquo;est compliqu&eacute;, r&eacute;v&egrave;le Maxine Roper. Notre module apporte une facilit&eacute; de gestion en magasin. On pense que tout supermarch&eacute; peut avoir un retour sur investissement tr&egrave;s rapide.&nbsp;Et c&rsquo;est sous technologie blockchain, ce qui r&eacute;pond aux attentes de tra&ccedil;abilit&eacute; et d&rsquo;appartenance des donn&eacute;es. Pour le consommateur, il y a en outre un c&ocirc;t&eacute; ludique. &raquo;

Le module est pr&ecirc;t. La start-up veut d&eacute;marrer sur le march&eacute; fran&ccedil;ais, sur tout type de distribution, &laquo;&nbsp;m&ecirc;me si on pense que c&rsquo;est au niveau de la GMS qu&rsquo;il y a le plus de besoin&nbsp;&raquo;. Conecting Food lance le concept pour les fruits et l&eacute;gumes &laquo;&nbsp;mais il est facilement adaptable pour d&rsquo;autres rayons&nbsp;: le rayon vrac des fruits secs et c&eacute;r&eacute;ales, mais aussi les boulangeries et les rayons boulangeries des GMS pour tracer la farine utilis&eacute;e dans le pain.&nbsp;&raquo;&nbsp;

Face au fort besoin de solutions d’étiquetage dans les rayons vrac, Connecting Food lance Fresh Origin’s., sous technologie blockchain. Le module est prêt, Connecting Food veut le commercialiser auprès de la grande distribution française pour les fruits et légumes pour commencer.

[Salon de l’Agriculture 2022] Connecting Food lance son module de traçabilité-étiquetage pour les fruits et légumes en vrac

En mati&egrave;re d&rsquo;andaineurs &agrave; tapis, Kuhn disposait jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent de trois r&eacute;f&eacute;rences avec les Merge Maxx 760, 950 et 1090, d&eacute;veloppant des largeurs de ramassage comprises entre 5,50 m et 10,95 m, attel&eacute;s &agrave; l&rsquo;arri&egrave;re. Le constructeur compl&egrave;te son catalogue avec une unit&eacute; frontale, pouvant travailler seul, en combinaison avec l&rsquo;un des mod&egrave;les arri&egrave;re ou encore un andaineur a&#768; rotors. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/0/1/4381071-1-fre-FR/592708eed7b8-capture-d-e-cran-2022-03-12-a-10-20-15-jpg" alt="Avec un andaineur &agrave; tapis, le fourrage est soulev&eacute; par les pick-ups est d&eacute;pos&eacute; en douceur pour moins de pertes par effritement des feuilles et potentiellement moins d&#039;impuret&eacute;s et de pierres dans le fourrage" height="1418" width="2256" /><figcaption>Avec un andaineur &agrave; tapis, le fourrage est soulev&eacute; par les pick-ups est d&eacute;pos&eacute; en douceur pour moins de pertes par effritement des feuilles et potentiellement moins d&#039;impuret&eacute;s et de pierres dans le fourrage</figcaption></figure>

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<h2>D&eacute;pose sur un ou deux c&ocirc;t&eacute;s</h2>Le Merge Maxx 440 F est dot&eacute; d&rsquo;un pick-up de petit diame&#768;tre et du rabatteur &agrave; rouleau Windguard, qui s&rsquo;auto-re&#768;gle en montant / descendant pour obtenir le meilleur flux de fourrage vers les tapis. Deux larges patins rotatifs, r&eacute;glables en hauteur, guident la machine pour e&#769;viter de gratter le sol et prote&#769;ger le tapis ve&#769;ge&#769;tal lors des mouvements late&#769;raux du tracteur en virages. Le de&#769;battement pendulaire de +/- 10&deg; monte&#769; sur rotules permet a&#768; la machine de suivre les ale&#769;as du terrain. Une bascule verrouille automatiquement le dispositif lors du relevage de la machine. Sa largeur de ramassage 3 m permet d&rsquo;andainer sur environ 1,40 m. La de&#769;pose peut se faire au choix sur un ou deux&nbsp;co&#770;te&#769;s, permettant au choix de s&eacute;parer les andains trop volumineux en vue de faciliter le se&#769;chage ou d&rsquo;optimiser la formation de l&rsquo;andain arrie&#768;re.<h2>Confort de travail</h2>Le mode de travail, la vitesse des tapis et la formation de l&rsquo;andain sont re&#769;glables directement depuis la cabine du tracteur, sans que le chauffeur ait a&#768; descendre. Un manome&#768;tre de pression de fonctionnement est place&#769; dans le champ de vision du chauffeur afin de l&rsquo;alerter en cas de monte&#769;e en pression anormale de la machine. Le capotage arrie&#768;re du canal d&rsquo;e&#769;vacuation de fourrage est re&#769;alise&#769; avec un mate&#769;riau translucide et assure e&#769;galement une visibilite&#769; sur les flux de fourrages durant le travail. Des e&#769;quipements facultatifs sont par ailleurs disponibles tels qu&rsquo;un filet de re&#769;tention limitant la diffusion de de&#769;bris ve&#769;ge&#769;taux qui pourraient remplir la calandre du tracteur, ou encore un jeu de deux&nbsp;re&#769;troviseurs pour ame&#769;liorer la visibilite&#769; late&#769;rale du chauffeur.

L’unité frontale d’une largeur de ramassage de 3 m peut andainer en solo et en combiné avec l’un des trois modèles arrière, sinon avec un andaineur à rotors.

Kuhn complète son offre d’andaineurs à tapis avec le Merge Maxx 440 F

La flamb&eacute;e du prix de l&rsquo;&eacute;nergie et des mati&egrave;res agricoles provoqu&eacute;e par la guerre en Ukraine est porteuse d&rsquo;une double menace. Elle hypoth&egrave;que la capacit&eacute; de certaines nations sous-dot&eacute;es &agrave; satisfaire leurs besoins alimentaires tandis qu&rsquo;elle p&eacute;nalise certains pays sur-dot&eacute;s, mais n&eacute;anmoins d&eacute;pendants pour certains du p&eacute;trole et du gaz pour satisfaire leurs besoins en &eacute;nergie et en engrais de synth&egrave;se. La France est confront&eacute;e au second cas de figure. Encore que. &laquo;&nbsp;Cette situation met en exergue ce que la FNSEA d&eacute;nonce fortement depuis son manifeste de mai 2020, le d&eacute;ficit de souverainet&eacute;&nbsp;alimentaire de l&rsquo;Union europ&eacute;enne et de la France, souligne le syndicat majoritaire. La logique de d&eacute;croissance souhait&eacute;e par la strat&eacute;gie europ&eacute;enne "Farm to fork" doit e&#770;tre profond&eacute;ment remise en question. Il faut au contraire produire plus sur notre territoire, produire durablement mais produire&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-excedent-agroalimentaire-francais-en-2021-une-reprise-en-trompe-l-aeil" target="_blank" title="">L&rsquo;exc&eacute;dent agroalimentaire fran&ccedil;ais en 2021, une reprise en trompe l&rsquo;&oelig;il</a>
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<h2>Productivisme versus d&eacute;croissance</h2>M&ecirc;me son de cloche du c&ocirc;t&eacute; de la Coordination rurale. &laquo;&nbsp;D&egrave;s le d&eacute;but, notre syndicat avait alert&eacute; sur les cons&eacute;quences de la strat&eacute;gie Farm to Fork, qu&rsquo;il avait alors requalifi&eacute;e de &laquo; Fly to famine &raquo;, sur les suppressions de mol&eacute;cules sans alternatives, la hausse des surfaces non productives dans la nouvelle Pac, l&rsquo;ambition des surfaces en bio sans d&eacute;bouch&eacute;s mais avec une production moindre&nbsp;&raquo;, fait savoir le syndicat.La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne est aux antipodes. &laquo;&nbsp;La ritournelle autour du "produire plus" est un opportunisme malsain, dissimulant la volont&eacute; de faire financer les d&eacute;faillances d&rsquo;un mod&egrave;le en faillite et sous perfusion depuis des ann&eacute;es&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare son porte-parole Nicolas Girod.De son c&ocirc;t&eacute;, le Modef d&eacute;fend un interventionnisme &eacute;tatique, souhaitant que &laquo;&nbsp;le gouvernement prenne des d&eacute;cisions pour assurer une s&eacute;curit&eacute; des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res et de l&rsquo;alimentation du b&eacute;tail. Il est important de garantir notre s&eacute;curit&eacute; alimentaire en renfor&ccedil;ant la souverainet&eacute; alimentaire de notre pays, en r&eacute;gulant le march&eacute; public et en assurant des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs et garantis par l&rsquo;&Eacute;tat&nbsp;&raquo;.Sans surprise, le conflit en Ukraine r&eacute;active la gu&eacute;guerre, id&eacute;ologique et s&eacute;mantique celle-l&agrave;, entre deux parties s&rsquo;auto-accusant de &laquo;&nbsp;productivisme&nbsp;&raquo; et de &laquo;&nbsp;d&eacute;croissance&nbsp;&raquo;, laquelle a anim&eacute; les n&eacute;gociations de la Pac les deux ann&eacute;es pass&eacute;es, pr&eacute;c&eacute;dant la conclusion et l&rsquo;envoi &agrave; Bruxelles du Plan strat&eacute;gique national (PSN) en d&eacute;cembre dernier.<h2>Le symbole des jach&egrave;res</h2>A propos de la Pac, les jach&egrave;res focalisent une partie des joutes. Pour la FNSEA, &laquo;&nbsp;l&rsquo;obligation dans la future Pac de consacrer 4% a&#768; des surfaces dites "non productives" doit imm&eacute;diatement e&#770;tre remise en question&nbsp;&raquo;. La Coordination rurale demande elle aussi la remise en culture des jach&egrave;res et la suppression des ZNT riverains, ainsi qu&rsquo;une &eacute;valuation imm&eacute;diate de l&rsquo;&eacute;tude d&rsquo;impact de la strat&eacute;gie Farm to fork, que la Commission europ&eacute;enne &agrave; programm&eacute;e pour mi-2023.Pour la Conf&rsquo;, la question des jach&egrave;res est hors-sujet. &laquo;&nbsp;Les terres en jach&egrave;re, qui repr&eacute;sentent 2% de la SAU en France, sont les moins productives, d&eacute;clare Laurence Marandola, secr&eacute;taire nationale de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Les remettre en culture ne changera pas la donne. Et dans la prochaine Pac, il y a deux voies possibles avec un taux de 4% de surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t agro&eacute;cologique ou 7% dissociant 3% d&rsquo;infrastructures agro&eacute;cologiques et 4% de cultures fixatrices d&rsquo;azote. Parmi les infrastructures agro&eacute;cologiques, il y a de la jach&egrave;re mais aussi des haies, des bosquets ou des mares, autant d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments favorables aux pollinisateurs et &agrave; la biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;.Pour la Conf&rsquo;, s&rsquo;il y avait un curseur du PSN &agrave; bouger, ce serait celui par exemple du paiement redistributif aux 52 premiers hectares, le syndicat s&rsquo;opposant au principe des aides surfaciques. Les surfaces d&eacute;di&eacute;es aux m&eacute;thaniseurs et aux agro-carburants, qu&rsquo;elle &eacute;value entre 3% et 5% de la SAU, sont aussi dans son viseur.&nbsp;Le syndicat estime qu&rsquo;il suffirait de relocaliser 150 000 ha de fruits et l&eacute;gumes pour retrouver l&rsquo;autonomie dans ce secteur.<h2>Toujours plus de c&eacute;r&eacute;alisation&nbsp;?</h2>La Conf&rsquo; s&rsquo;inqui&egrave;te aussi du devenir des prairies et du risque de voir la c&eacute;r&eacute;aliculture marquer encore davantage de points. &laquo;&nbsp;Les solutions r&eacute;sident dans l&rsquo;agriculture paysanne, dans la polyculture-&eacute;levage, dans l&rsquo;autonomie, dans la d&eacute;sp&eacute;cialisation, dans la sobri&eacute;t&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique, dans l&rsquo;affranchissement des engrais de synth&egrave;se, dans la r&eacute;gulation des march&eacute;s, dans la protection des terres agricoles et dans la protection &eacute;conomique des paysans et des paysannes&nbsp;&raquo;, jure Nicolas Girod.<div class="citation">
 "Il faut faire l&rsquo;Europe de la 2G en agriculture, c&rsquo;est &agrave; dire combiner Green deal et g&eacute;opolitique"
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Au salon de l&rsquo;agriculture, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence organis&eacute;e par Bioline consacr&eacute;e &agrave; la r&eacute;silience des exploitations, S&eacute;bastien Abis, chercheur associ&eacute; &agrave; l&rsquo;Institut de relations internationales et strat&eacute;giques (Iris), directeur g&eacute;n&eacute;ral du Club Demeter, a &eacute;vacu&eacute; l&rsquo;id&eacute;e de mettre en parenth&egrave;se les objectifs de soutenabilit&eacute; et de sant&eacute;, inh&eacute;rents aux politiques agricoles publiques, au profit de la seule s&eacute;curit&eacute; alimentaire. &laquo;&nbsp;Il faut faire l&rsquo;Europe de la 2G en agriculture, c&rsquo;est-&agrave;-dire combiner Green deal et g&eacute;opolitique, indiquait-il. Cela fait trois ans que je le mart&egrave;le, en me plaignant que cette dimension g&eacute;opolitique de l&rsquo;agriculture ait &eacute;t&eacute; un peu laiss&eacute;e de c&ocirc;t&eacute; ou moins consid&eacute;r&eacute;e. Dans la sph&egrave;re agricole, qui est de plus en plus teint&eacute;e d&rsquo;environnement, toutes les consid&eacute;rations politiques et strat&eacute;giques &eacute;taient quasiment absentes. Il ne faut pas que l&rsquo;actualit&eacute; chaude et l&rsquo;&eacute;motion nous fassent perdre la vision des choses. Dans cette complexit&eacute; agricole et du monde, ce n&rsquo;est pas le combat du climat versus le combat nourricier &eacute;conomique ou g&eacute;opolitique. C&rsquo;est tr&egrave;s compliqu&eacute; mais les deux doivent &ecirc;tre maintenues. J&rsquo;ai pass&eacute; la semaine au salon &agrave; tenter de contredire l&rsquo;id&eacute;e que le climat n&rsquo;&eacute;tait plus un sujet, faute de quoi dans l&rsquo;attractivit&eacute; des nouvelles g&eacute;n&eacute;rations ou des regards des politiques, des m&eacute;dias et de la soci&eacute;t&eacute;, ce coup de balancier ne serait pas compris. Par contre, tout le monde constate qu&rsquo;il y a peut-&ecirc;tre un peu de correction &agrave; faire du c&ocirc;t&eacute; de la strat&eacute;gie Farm to fork, sans la remettre en cause mais en disant&nbsp;: on veut la faire, il faut &ecirc;tre solides sur les&nbsp;fondamentaux. Le coup de balancier qui se joue en ce moment, c&rsquo;est peut-&ecirc;tre de reprendre conscience des &eacute;vidences et surtout pas opposer&nbsp;&raquo;.&nbsp;&nbsp;

Alors que le gouvernement s’apprête à lancer un plan de résilience, le conflit ravive les clivages entre les tenants du productivisme et les partisans de la démondialisation, avec dans la balance, notamment, la question des transitions écologique et climatique.

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