<p>I ls y sont - malheureusement - habitu&eacute;s : les &eacute;leveurs de porcs doivent composer avec des effets cycliques sur les cours. Mais cette fois-ci, Beno&icirc;t Julhes, pr&eacute;sident de la Coop&eacute;rative agricole des producteurs de porcs (Capp), admet qu&rsquo;on atteint un triste record. Une ann&eacute;e moyenne, la r&eacute;mun&eacute;ration de l&rsquo;&eacute;leveur tourne autour de 10 centimes par kilo produit ; or cette fois, le co&ucirc;t de production a augment&eacute; de 20 cts/kg alors que dans le m&ecirc;me temps, on enregistre une baisse des cours de - 30 cts. Un effet ciseau d&rsquo;une ampleur in&eacute;dite. Cette mauvaise passe est cons&eacute;cutive &agrave; un contexte mondial qui d&eacute;cide de la valeur du porc.<br><strong>Difficult&eacute;s et solutions</strong><br>D&rsquo;abord la Chine, victime d&rsquo;une vaste &eacute;pid&eacute;mie de peste porcine africaine, a vivement fait remonter les cours europ&eacute;ens. M&ecirc;me l&rsquo;Allemagne, deuxi&egrave;me producteur en Europe, a connu quelques d&eacute;faillances, mais dans les deux cas,<br>&ldquo;le souffl&eacute; est retomb&eacute;&rdquo;, explique la Capp. Lors de son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale, le 16 f&eacute;vrier &agrave; Vic-sur-C&egrave;re, la coop&eacute;rative s&rsquo;est concentr&eacute;e sur les difficult&eacute;s locales rencontr&eacute;es, mais aussi - et surtout - sur les solutions de compensations d&eacute;j&agrave; mises en &oelig;uvre et celles qui restent &agrave; inventer.<br>Localement, la crise sanitaire Covid apparue en 2020 a eu un impact fort sur la consommation de porc. En temps normal, la Capp peut compter sur un tiers du volume de l&rsquo;animal distribu&eacute; en GMS, un tiers en boucherie traditionnelle et un tiers r&eacute;serv&eacute; par la restauration hors foyer (RHF).<br>Ce dernier point a p&acirc;ti de la fermeture des restaurants et des cantines des &eacute;tablissements scolaires, remettant en cause l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;tabli. &ldquo;Il nous a fallu trouver de nouvelles niches de d&eacute;bouch&eacute;s. Et depuis, m&ecirc;me apr&egrave;s la reprise d&rsquo;activit&eacute; de la RHF, nous avons conserv&eacute; ce pool de diversification&rdquo;, assure le pr&eacute;sident Julhes. Jean-Luc Doneys, directeur, donne un exemple : &ldquo;Durant cette p&eacute;riode, nous avons propos&eacute; de la vente directe aux 500 collaborateurs et 2 000 adh&eacute;rents du groupe Altitude (NDLR auquel la Capp appartient) et dans les rayons de nos magasins Saveurs d&rsquo;altitude. C&rsquo;est toujours d&rsquo;actualit&eacute;.&rdquo;<br><strong>La qualit&eacute; fait le prix</strong><br>Mais la principale strat&eacute;gie de valorisation aux producteurs, c&rsquo;est l&rsquo;incitation &agrave; entrer dans des d&eacute;marches qualit&eacute;. Actuellement, le cadran affiche 1,25 &euro;/kg. Les 40 adh&eacute;rents de la Capp(1) b&eacute;n&eacute;ficient de 22 cts de plus par kilo de porc &ldquo;cantalou montagne&rdquo; et&nbsp; + 35 cts pour le &ldquo;capelin&rdquo; &eacute;lev&eacute; sur paille. Soit respectivement 1,47 &euro; et 1,60 &euro; le kilo produit ; &ldquo;ce qui reste insuffisant&rdquo; conc&egrave;de Beno&icirc;t Julhes. C&rsquo;est pourquoi il a engag&eacute; sa coop&eacute;rative &agrave; conforter cet axe de d&eacute;veloppement de fili&egrave;res diff&eacute;renci&eacute;es et qui, de surcro&icirc;t,&nbsp; r&eacute;pondent &agrave; des attentes soci&eacute;tales : haute valeur environnementale (HVE), circuits courts (avec l&rsquo;outil aurillacois Cantal Salaisons qui commercialise 85 % de la production Capp)... S&rsquo;ajoutent, depuis peu, quatre &eacute;levages du groupement en d&eacute;marche bio. L&agrave; encore avec une r&eacute;ponse &agrave; la valorisation, gr&acirc;ce &agrave; Biovie, la branche du groupe Altitude qui abat &agrave; Aurillac les productions certifi&eacute;es bio (bovins, ovins, porcs, etc.). Enfin, le pr&eacute;sident &ldquo;fonde de grands espoirs&rdquo; pour les &eacute;leveurs de porcs sur la loi &Eacute;galim 2 qui indexe le prix de vente sur le co&ucirc;t de production.<br><strong>&Eacute;galim</strong><br>&ldquo;C&rsquo;est l&rsquo;orientation que souhaite prendre notre groupe coop&eacute;ratif Altitude, au sens large. On va s&rsquo;inscrire dans la d&eacute;marche. La Capp et Cantal Salaisons travaillent&nbsp; actuellement &agrave; sa mise en place&rdquo;, confirme Beno&icirc;t Julhes. Sa seule inqui&eacute;tude ne rel&egrave;ve pas de sa structure. &ldquo;Je n&rsquo;ai pas de boule de cristal. Est-ce que le client final dira banco ?&rdquo; Se conformer &agrave; la loi est acquis, mais utiliser une strat&eacute;gie de diff&eacute;renciation semble plus s&ucirc;r encore.<br><br>(1) Tous en zone de montagne, dont une trentaine sont Cantaliens, produisent 40 000 porcs charcutiers par an, un<br>volume stable.</p>


La coopérative Capp du groupe Altitude a présenté à ses adhérents sa stratégie de différenciation pour pallier des cours qui, une nouvelle fois, ont joué au yoyo ces derniers mois.

La Capp de bonne espérance

<p>Install&eacute; depuis 2010, apr&egrave;s avoir obtenu un CAP et un BPREA au lyc&eacute;e agricole du Bourbonnais, &agrave; Neuvy, Julien Boutonnat a compl&eacute;t&eacute; son parcours par un an de m&eacute;canique agricole au lyc&eacute;e agricole de Marmilhat, dans le d&eacute;partement voisin du Puy-de-D&ocirc;me. Une v&eacute;ritable passion pour le jeune homme : &laquo; Mon grand-p&egrave;re &eacute;levait des vaches charolaises. Mon p&egrave;re est employ&eacute; communal &agrave; Varennes-sur-T&egrave;che et &eacute;l&egrave;ve, lui aussi, quelques moutons. Depuis mon plus jeune &acirc;ge, j&rsquo;aime &ecirc;tre au contact des animaux. Pour moi, j&rsquo;&eacute;tais fait pour ce m&eacute;tier ! &raquo;.<br><br><strong>Une reprise d&rsquo;exploitation </strong><br>Lors de son parcours scolaire, Julien a effectu&eacute; deux stages en apprentissage. Le premier chez Christian Jallet et, le second, chez Patrice Bonnin, &eacute;leveur sur la commune de Molles. Des stages formateurs pour le futur exploitant, notamment lors du premier puisque Julien finira par reprendre l&rsquo;exploitation de Christian Jallet.<br>Une transition en douceur entre le c&eacute;dant et le repreneur comme l&rsquo;explique Julien : &laquo; pendant les deux premi&egrave;res ann&eacute;es, Christian et moi nous &eacute;tions associ&eacute;s en Earl. En 2012, Christian a fait valoir ses droits &agrave; la retraite tout en restant associ&eacute; non exploitant. Et, enfin, c&rsquo;est en 2021, qu&rsquo;il m&rsquo;a laiss&eacute; les r&ecirc;nes de l&rsquo;exploitation &raquo;. Christian donnant toujours r&eacute;guli&egrave;rement, &agrave; titre amical, un coup de main &agrave; Julien.<br>C&rsquo;est donc au domaine de Hauteville, sur la commune de Varennes-sur-T&egrave;che, qu&rsquo;il a d&eacute;cid&eacute; de se lancer dans l&rsquo;&eacute;levage. Une commune qu&rsquo;il connait bien puisque toute sa famille y vit depuis plusieurs g&eacute;n&eacute;rations.<br>L&rsquo;exploitation s&rsquo;&eacute;tend sur 153 hectares et sur les communes de Varennes-sur-T&egrave;che, Trezelles, Sorbier et Cindr&eacute;.&nbsp; Principalement en prairies, l&rsquo;exploitation poss&egrave;de &eacute;galement une trentaine d&rsquo;hectares de c&eacute;r&eacute;ales pour les besoins de l&rsquo;exploitation (orge, &eacute;peautre, avoine) mais aussi pour la vente (bl&eacute;).<br><br><strong>La cr&eacute;ation d&rsquo;une troupe ovine </strong><br>&Agrave; son arriv&eacute;e, l&rsquo;exploitation &eacute;tait d&eacute;di&eacute;e avant toute chose &agrave; l&rsquo;&eacute;levage de 70 vaches charolaises et un peu de culture de c&eacute;r&eacute;ales. &Agrave; son installation, Julien a poursuivi l&rsquo;am&eacute;lioration g&eacute;n&eacute;tique du cheptel tout en cr&eacute;ant une troupe ovine constitu&eacute;e aujourd&rsquo;hui de 80 brebis charolaises dont 50 inscrites &agrave; l&rsquo;OS Mouton Charollais. Les autres &eacute;tant destin&eacute;es &agrave; la boucherie, via le Gapac. La commercialisation des ovins se fait aupr&egrave;s d&rsquo;autres &eacute;leveurs qui souhaitent acqu&eacute;rir des reproducteurs. Julien pr&eacute;cisant : &laquo;j&rsquo;ai commenc&eacute; &agrave; constituer une petite troupe avec mon p&egrave;re, pendant mes &eacute;tudes. Gr&acirc;ce &agrave; la r&eacute;mun&eacute;ration de mon apprentissage, j&rsquo;ai pu acqu&eacute;rir mes six premi&egrave;res agnelles ainsi qu&rsquo;un b&eacute;lier. Lorsque je me suis install&eacute;, mon p&egrave;re m&rsquo;a fait don de dix brebis. Voil&agrave; avec quoi j&rsquo;ai commenc&eacute; &raquo;.<br><br><strong>Deux b&eacute;liers pr&eacute;sent&eacute;s </strong><br>Julien Boutonnat se rend depuis plusieurs ann&eacute;es au Salon de l&rsquo;Agriculture &agrave; Paris. Cette ann&eacute;e encore il pr&eacute;sentera deux b&eacute;liers : &laquo; il s&rsquo;agit de deux moutons. L&rsquo;un a &eacute;t&eacute; achet&eacute; en station de contr&ocirc;le en 2019 et l&rsquo;autre, en 2021, est en copropri&eacute;t&eacute; avec Vincent Demeule, un jeune &eacute;leveur de moutons charollais qui vient de s&rsquo;installer sur la commune de Saint-Yan, en Sa&ocirc;ne-et-Loire. Il cherchait un b&eacute;lier. Nous l&rsquo;avons trouv&eacute; mais il &eacute;tait trop cher pour lui. Nous avons donc d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;investir ensemble &raquo;.<br>Une s&eacute;lection des animaux qui se pr&eacute;pare bien en amont comme l&rsquo;explique Julien : &laquo; En fait, j&rsquo;ai pr&eacute;par&eacute; un antenais, deux agnelles et ces deux b&eacute;liers pour les faire concourir &agrave; Palinges, en Sa&ocirc;ne-et-Loire, o&ugrave; se d&eacute;roule la pr&eacute;s&eacute;lection au Salon Internationale de l&rsquo;Agriculture pour la race. Sur place, 97 moutons charollais, issus des meilleurs &eacute;levages fran&ccedil;ais, &eacute;taient pr&eacute;sents. Seulement 67 animaux ont &eacute;t&eacute; retenus. Parmi eux, mes deux b&eacute;liers ! &raquo;.<br>Des heureux s&eacute;lectionn&eacute;s qui sont bichonn&eacute;s depuis des mois qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de leur alimentation ou des soins apport&eacute;s : &laquo; avec ma compagne, nous les habituons au lavage, &agrave; la toilette et &agrave; la taille des ongles de pieds &raquo;.<br>Des animaux qui rejoindront les all&eacute;es du Salon le 25 f&eacute;vrier prochain via un transporteur depuis Palinges. Sur place, des membres du personnel de l&rsquo;OS mouton charollais les r&eacute;ceptionnent et les installent. Julien et sa compagne seront sur place du mercredi 2 au jeudi 3 mars et ainsi pourront participer au concours de la race le jeudi matin dans les meilleures conditions.<br><br><strong>Une vitrine de l&rsquo;&eacute;levage fran&ccedil;ais </strong><br>Participer au Salon de l&rsquo;Agriculture et au concours est bien s&ucirc;r un honneur pour Julien mais c&rsquo;est aussi &laquo; une reconnaissance pour mon &eacute;levage consid&eacute;r&eacute;, de fait, parmi les meilleurs de France &raquo;. Julien a particip&eacute; pour la premi&egrave;re fois au Salon en 2017 au titre de membre du jury. Depuis 2018, chaque ann&eacute;e, c&rsquo;est en tant qu&rsquo;&eacute;leveur qu&rsquo;il y va : &laquo; Lors de l&rsquo;&eacute;dition 2019, j&rsquo;ai obtenu le 1er prix troph&eacute;e viande. Une r&eacute;compense qui apporte une v&eacute;ritable publicit&eacute; pour les &eacute;levages bien s&ucirc;r mais c&rsquo;est aussi l&rsquo;occasion de rencontrer des d&eacute;l&eacute;gations &eacute;trang&egrave;res et de nouer ainsi des contrats int&eacute;ressants &raquo; tout en ajoutant qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo; &laquo; une v&eacute;ritable organisation financi&egrave;re et logistique. Pour ma part, c&rsquo;est mon ancien associ&eacute; et mon p&egrave;re qui s&rsquo;occupent de la ferme quand nous ne sommes pas l&agrave;. J&rsquo;en profite d&rsquo;ailleurs pour les remercier. J&rsquo;insiste aussi sur le fait&nbsp; que, sur place, il y a une v&eacute;ritable solidarit&eacute; entre jeunes &eacute;leveurs pour se donner un coup de mains et g&eacute;rer les animaux et la participation au concours &raquo;.<br>En plus de participer au SIA 2022, Julien sera &eacute;galement pr&eacute;sent avec ses animaux lors du 60&egrave;me&nbsp; anniversaire du Concours National du Mouton Charollais qui se d&eacute;roulera du 4 au 6 ao&ucirc;t 2022 &agrave; Charolles, en Sa&ocirc;ne-et-Loire.<br><br>&#10140; Plus d&rsquo;infos :<br>Site internet : mouton-charollais.com<br>Facebook : OS Mouton Charollais</p>


Trois sélectionneurs bourbonnais de moutons charollais seront présents au Salon International de l’Agriculture, à Paris. Rencontre avec l’un d’eux, Julien Boutonnat.

Julien Boutonnat : « Participer au Salon, c’est avant tout une reconnaissance »

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            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>Webinaire 2021 lin fibre #1 &laquo; Contexte climatique et &eacute;valuation vari&eacute;tale &raquo;</figcaption>
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<p><em>Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS-Institut du v&eacute;g&eacute;tal sur </em><a href="http://www.youtube.com/"><em>http://www.youtube.com/</em></a></p><p>&nbsp;</p>


La campagne 2021 de lin a permis aux variétés d’exprimer leur potentiel de rendement grâce à une croissance lente en début de cycle qui a fixé le nombre de fibres totales dans la tige. Retour sur les points essentiels à retenir.

Lin fibre : retour sur la campagne 2021 et les résultats variétés associés

<p>Une s&eacute;lection au Salon International de l'Agriculture &agrave; Paris est un &eacute;v&eacute;nement marquant dans l'histoire d'un &eacute;levage. Moins professionnel que le Sommet de l'&eacute;levage, le rendez-vous parisien brille dans les yeux des &eacute;leveurs par son prestige.&nbsp; Cette ann&eacute;e, quatre animaux puyd&ocirc;mois prennent la route direction la capitale pour tenter de rentrer dans l'histoire agricole fran&ccedil;aise. Parmi eux, deux taureaux Charolais, deux fils d'Invictus, deux reproducteurs 100% GIE Charolais Leader, deux voisins de la m&ecirc;me commune mais &eacute;lev&eacute;s dans deux &eacute;levages bien diff&eacute;rents, vont fouler l'ar&egrave;ne.<br><strong>Parthenon du Gaec Garde - Mazet - Chaffreix</strong><br>Prendre la route vers la capitale est presque devenu une habitude au Gaec Garde-Mazet-Chaffreix (Condat-en-Combraille). Ce sera leur troisi&egrave;me participation cette ann&eacute;e avec Parthenon, un taureau de 30 mois, fils d'Invictus. Ce beau jeune homme de 1 450 Kg est n&eacute; dans le Puy-de-D&ocirc;me &agrave; Sainte-Christine au Gaec Boilleau. Il compte d'ores et d&eacute;j&agrave; &agrave; son palmar&egrave;s, une premi&egrave;re place de section au Sommet de l'&eacute;levage, une deuxi&egrave;me place au concours National et un prix de Grand Champion au concours de Saint-Gervais-d&rsquo;Auvergne. "Un pur produit puyd&ocirc;mois du GIE Charolais Leader" explique l'un de ses &eacute;leveurs, Cl&eacute;ment Mazet. La s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique et les concours sont dans l&rsquo;ADN de l&rsquo;&eacute;levage depuis 1975. Les &eacute;leveurs d'alors ont &eacute;t&eacute; dans les premiers &agrave; rejoindre le GIE Charolais Leader. Le Gaec compte aujourd'hui environ 110 m&egrave;res Charolaises qui permettent aux trois associ&eacute;s de vendre entre 15 et 20 m&acirc;les reproducteurs par an ainsi qu&rsquo;une dizaine de femelles. Cette passion de la s&eacute;lection, Cl&eacute;ment Mazet la partage avec ses associ&eacute;s Mathieu et Martine. En 2019, ils ont d&eacute;j&agrave; pris la route du concours g&eacute;n&eacute;ral agricole avec Onyva, un jeune taureau de deux ans. &laquo;&nbsp;Le SIA apporte une notori&eacute;t&eacute; et une certaine image. Une participation a un impact &eacute;norme sur la vente de reproducteurs." Avant tout, gravir les plus hautes marches de l'&eacute;lite Charolaise fran&ccedil;aise est un signe de reconnaissance et l&agrave;-dessus, Cl&eacute;ment Mazet n'a pas l'intention de tirer la couverture &agrave; lui seul : "c'est le fruit d'un travail de longue haleine(...) sans le GIE, les &eacute;levages puyd&ocirc;mois n'auraient jamais progress&eacute; aussi vite et aussi bien".<br><strong>Olympic, Gaec Bonnabry</strong><br>&Agrave; 5 Km de l&agrave;, toujours sur la commune de Condat-en-Combraille, le Gaec Bonnabry va participer pour la premi&egrave;re fois. Dans cet &eacute;levage p&egrave;re-fils, la Charolaise occupe une place centrale depuis plus de 30 ans. &Eacute;galement adh&eacute;rents au GIE Charolais Leader, c'est tout naturellement qu'ils conduiront &agrave; Paris, Olympic un taureau de 4 ans et in&eacute;vitablement, fils d'Invictus. Du haut de ses 1 550 Kg, le Don Juan des prairies compte dans ses exploits deux prix familles &agrave; Saint-Gervais-d&rsquo;Auvergne et Moulins, un 1<sup>er</sup> prix au Sommet de l'&eacute;levage et un titre de Champion S&eacute;nior &agrave; Saint-Gervais-d&rsquo;Auvergne. Au Gaec Bonnabry "le prestige" d'un tel concours fait briller les yeux des &eacute;leveurs.<br>Ces deux beaux taureaux Charolais vont repr&eacute;senter le travail et la ferveur de tout un groupe d'&eacute;leveurs et porter la fiert&eacute; de toute une commune.&nbsp;&nbsp;</p>


Dans quelques jours, le Salon International de Paris rouvrira ses portes pour présenter les plus beaux animaux français et parmi eux plusieurs puydômois.

Deux taureaux Charolais de la même commune à Paris

<p>En 2020, ann&eacute;e de tous les confinements et de fermetures r&eacute;p&eacute;t&eacute;es des restaurants commerciaux et collectifs, les importations de volaille avaient reflu&eacute; de 3%, pour s&rsquo;&eacute;tablir tout de m&ecirc;me &agrave; 34% de la consommation nationale. En 2021, ann&eacute;e marqu&eacute;e par la fin des restrictions impactant nos modes de consommation, les importations sont reparties &agrave; la hausse, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 38%, selon l&rsquo;Anvol, l&rsquo;interprofession volaille de chair.</p><div class="citation">
    <span>"La fili&egrave;re fran&ccedil;aise des volailles de chair est d&eacute;sormais en danger"</span>
</div>
<p>Cette tendance est tir&eacute;e par le poulet qui, en 2021, repr&eacute;sente 75% de la consommation de viande volaille en France, et dont le taux d&rsquo;importation est pass&eacute; de 41% &agrave; 45% entre 2020 et 2021.&nbsp;En 2000, le taux d&rsquo;importation &eacute;tait de 25%. La situation est d&rsquo;autant plus probl&eacute;matique que la consommation de volaille est en hausse&nbsp;: +1,9% en 2021. &laquo;&nbsp;<em>La fili&egrave;re fran&ccedil;aise des volailles de chair est d&eacute;sormais en danger</em>&nbsp;&raquo;, alerte Jean-Michel Schaeffer, pr&eacute;sident de l&rsquo;Anvol.</p><h2>En attendant l&rsquo;impact de l&rsquo;&eacute;tiquetage</h2><p>La lutte contre les importations, priorit&eacute; num&eacute;ro un de la fili&egrave;re,&nbsp;devrait b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;&eacute;tiquetage de l&rsquo;origine des viandes servies en restauration hors domicile (RHD), qui s&rsquo;appliquera &agrave; la volaille &agrave; compter du 1<sup>er</sup> mars prochain. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-instaure-une-mesure-miroir-sur-les-antibiotiques-de-croissance" target="_blank">Le minist&egrave;re vient en prime de d&eacute;cr&eacute;ter l&rsquo;interdiction d&rsquo;importer des volailles (et autres viandes) ayant re&ccedil;u des antibiotiques activateurs de croissance en provenance des pays tiers</a>. Le tout devrait inciter la RHD, principal pourvoyeur de volailles extra-europ&eacute;ennes, &agrave; r&eacute;orienter ses sources d&rsquo;approvisionnement.</p><p>L&rsquo;Anvol se garde de tout pronostic et attend du minist&egrave;re qu&rsquo;il &eacute;largisse l&rsquo;obligation d&rsquo;&eacute;tiquetage aux viandes &eacute;labor&eacute;es et pas seulement crues. Et &agrave; propos des antibiotiques activateurs de croissance, l&rsquo;interprofession regrette que la mesure rel&egrave;ve des proc&eacute;dures des entreprises, et non de contr&ocirc;les aux fronti&egrave;res d&ucirc;ment r&eacute;alis&eacute;s par les autorit&eacute;s.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etiquetage-de-l-origine-generalise-a-toutes-les-viandes-servies-dans-les-cantines-et-restaurants" target="_blank" title="">L&rsquo;&eacute;tiquetage de l&rsquo;origine g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; &agrave; toutes les viandes servies dans les cantines et restaurants</a>
</aside>
<h2>En butte au vouloir et au pouvoir d&rsquo;achat</h2><p>Mais il ne faut pas confondre obligation d&rsquo;&eacute;tiquetage, dans les restaurants collectifs et commerciaux, avec obligation d&rsquo;acheter fran&ccedil;ais. Et &agrave; cet &eacute;gard, la fili&egrave;re volailles de chair, comme d&rsquo;autres, fait l&rsquo;amer constat que les bonnes volont&eacute;s affich&eacute;es dans les enqu&ecirc;tes d&rsquo;opinion sont percut&eacute;es par la r&eacute;alit&eacute; du porte-monnaie. Avant la Covid-19, pr&egrave;s de 9 Fran&ccedil;ais sur 10 (89 %) disaient pr&eacute;f&eacute;rer consommer de la volaille fran&ccedil;aise plut&ocirc;t qu&rsquo;&eacute;trang&egrave;re, dans une enqu&ecirc;te de 2019 (Association de promotion de la volaille fran&ccedil;aise / OpinionWay). &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;attente s&rsquo;est renforc&eacute;e apr&egrave;s la crise, mais en consacrant 7 &agrave; 9 euros par jour et par personne &agrave; l&rsquo;alimentation, c&rsquo;est compliqu&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, juge Gilles Huttepain, vice-pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration des industries avicoles (FIA).&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/citoyen-de-bon-matin-consommateur-passe-le-quart-d-heure" target="_blank">&laquo; Citoyen de bon matin, consommateur pass&eacute; le quart d&rsquo;heure &raquo;</a>, comme dirait le ministre de l&rsquo;Agriculture</p><p>L&rsquo;Anvol a fait ses comptes&nbsp;: le filet de poulet s&rsquo;affiche &agrave; 5,80 &euro;/kg en France contre 4,20 &euro;/kg en Pologne et 3,10 &euro;/kg en Ukraine. L&rsquo;&eacute;cart s&rsquo;explique par le diff&eacute;rentiel de charges et le mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;levage. Mais pas seulement. &laquo;&nbsp;<em>Dans le cadre de sa politique de soutien aux pays en retard de d&eacute;veloppement, l&rsquo;Europe attribue des aides &agrave; l&rsquo;investissement dans la production et dans la transformation au sein de certains pays tiers</em>, d&eacute;nonce Jean-Michel Schaeffer. <em>C&rsquo;est autant de perte de comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;</em>&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"La hausse du co&ucirc;t de l&rsquo;aliment, &agrave; des niveaux que je n&rsquo;ai jamais vus, menace la contractualisation, qui caract&eacute;rise 100% de notre fili&egrave;re depuis des d&eacute;cennies"</span>
</div>
<p>L&rsquo;Anvol ne perd pas espoir de reconqu&eacute;rir le march&eacute; national et les consommateurs fran&ccedil;ais, m&ecirc;me si l&rsquo;explosion du prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, qui repr&eacute;sentant 60 &agrave; 65% du co&ucirc;t de production des volailles, va peser de plus en plus sur le pouvoir d&rsquo;achat. Du moins tant qu&rsquo;ils sont r&eacute;percut&eacute;s sur le prix final. &laquo;&nbsp;<em>La hausse du co&ucirc;t de l&rsquo;aliment, &agrave; des niveaux que je n&rsquo;ai jamais vus, menace la contractualisation, qui caract&eacute;rise 100% de notre fili&egrave;re depuis des d&eacute;cennies</em>&nbsp;&raquo;, s&rsquo;inqui&egrave;te Gille Huttepain. Un comble l&rsquo;heure d&rsquo;Egalim 2.</p><h2>Campagne, campagne...</h2><p>Pour d&eacute;montrer les gages de qualit&eacute; de la fili&egrave;re fran&ccedil;aise, l&rsquo;Anvol s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; lancer une campagne de communication, avec notamment la r&eacute;alisation d&rsquo;un film donnant &agrave; voir la r&eacute;alit&eacute; de l&rsquo;&eacute;levage fran&ccedil;ais (et accepter la&nbsp;construction de poulaillers de taille familiale) ou encore un blog pour tout savoir sur les volailles de chair. Et pour les candidats en campagne pr&eacute;sidentielle, l&rsquo;interprofession a aussi dress&eacute; sa liste de dol&eacute;ances. On retiendra celles consistant &agrave; soutenir l&rsquo;investissement dans l&rsquo;installation et la r&eacute;novation de poulaillers ou encore le renforcement de l&rsquo;attractivit&eacute; des m&eacute;tiers. Car sans &eacute;levages, sans &eacute;leveurs et sans forces vives, en pr&eacute;sence d'une&nbsp;consommation en hausse, l'&eacute;quation va devenir sacr&eacute;ment complexe.</p><p>&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3><strong>Des interrogations sur la vaccination des pa</strong><strong>lmip&egrave;des</strong></h3><p>Sur le front de l&rsquo;influenza aviaire, l&rsquo;Anvol s&rsquo;interroge, moins sur le fond que sur la forme, du dispositif exp&eacute;rimental de vaccination des palmip&egrave;des, dont le d&eacute;marrage est imminent. &laquo;&nbsp;<em>Nous soutenons l&rsquo;exp&eacute;rimentation mais il est tr&egrave;s risqu&eacute; d&rsquo;annoncer le lancement d&rsquo;une &eacute;tude exp&eacute;rimentale en France avant d&rsquo;avoir convaincu nos partenaires europ&eacute;ens, voire nos clients internationaux, de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t scientifique de cette d&eacute;marche</em>, d&eacute;clare Paul Lopez, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration des industries avicoles (FIA). <em>En g&eacute;n&eacute;tique comme en viande, c&rsquo;est un terrain particuli&egrave;rement fertile pour nos pays concurrents qui se servent de ces d&eacute;clarations pour dire que la France n&rsquo;est plus un pays dans lequel on ne peut plus avoir confiance sur le plan sanitaire, ce qui est une h&eacute;r&eacute;sie. Suite aux premi&egrave;res d&eacute;clarations, certaines entreprises de g&eacute;n&eacute;tique ne comprennent pas que la France, ayant &eacute;t&eacute; le berceau des souches pour la diversification des volailles, prenne cette orientation. Ces entreprises ne vont plus investir en France et pourraient m&ecirc;me quitter le territoire</em>&nbsp;&raquo;.</p></td></tr></tbody></table>


Le redémarrage de la restauration hors foyer suite au Covid a de nouveau fait le jeu des importations. Si l’Etat a réglé la question de l’étiquetage de l’origine et des antibiotiques activateurs de croissance, la filière reste sous le coup des injonctions contradictoires des consommateurs, le tout sur fond d’explosion du prix de l’aliment.

Les importations de poulet repartent à la hausse

<p><strong>&laquo;&nbsp;Attention aux contr&ocirc;les. Vous, &eacute;leveurs, devez pouvoir prouver que vous avez propos&eacute; un contrat &agrave; votre premier acheteur pour 100&nbsp;% des JB, g&eacute;nisses, vaches de races &agrave; viande et tous les bovins sous signe officiel de qualit&eacute;.&nbsp;&raquo;</strong> Voil&agrave; le message que Sylvain Chardon, pr&eacute;sident d&rsquo;Elvea Normandie, veut faire passer &agrave; ses adh&eacute;rents. <a href="https://www.agriculteur-normand.com/cest-nous-qui-elevons-les-animaux-cest-nous-qui-les-vendons" target="_blank">La loi Besson-Moreau sur la contractualisation obligatoire de la viande bovine entre le producteur et son premier acheteur</a> s&rsquo;applique depuis le 1er&nbsp;janvier 2022. <strong>&laquo;&nbsp;Les organisations agricoles ont obtenu un d&eacute;lai de trois mois, le temps que la profession soit mise au courant.&nbsp;&raquo;</strong> C&rsquo;est donc dans cette optique que l&rsquo;organisation de producteurs non commerciale (OPNC) reconnue dans les d&eacute;partements de l&rsquo;Eure, de l&rsquo;Orne et du Calvados, a organis&eacute; deux r&eacute;unions pour ses adh&eacute;rents : lundi 14&nbsp;f&eacute;vrier 2022 au Neubourg et jeudi&nbsp;17&nbsp;f&eacute;vrier 2022 &agrave; La F&eacute;rri&egrave;re-aux-Etangs. <strong>&laquo;&nbsp;Les &eacute;leveurs qui ne seront pas en mesure de prouver qu&rsquo;ils n&rsquo;auront pas propos&eacute; de contrat &agrave; leur premier acheteur s&rsquo;exposent &agrave; une amende de 2&nbsp;% du montant de leur chiffre d&rsquo;affaires ou jusqu&rsquo;&agrave; 75&nbsp;000&nbsp;euros. Si le premier acheteur refuse les contrats, il pourra &ecirc;tre soumis &agrave; une amende &eacute;quivalente &agrave; 2&nbsp;% de son chiffre d&rsquo;affaires&nbsp;&raquo;, </strong>cadre Sylvain Chardon. Pour preuve, en cas de contr&ocirc;le, deux options&nbsp;: les &eacute;leveurs pr&eacute;sentent une attestation de remise en mains propres du contrat ou bien un accus&eacute; de r&eacute;ception de l&rsquo;envoi du contrat. <strong>&laquo;&nbsp;Que l&rsquo;acheteur accepte ou non votre proposition, vous serez couverts aux yeux de la loi&nbsp;&raquo;, </strong>insiste Dominique Bayer de la FDSEA 61.</p>

<h3>La loi Besson-Moreau vise une r&eacute;mun&eacute;ration des &eacute;leveurs sur la base de 2 Smic</h3>

<p>Elvea Normandie d&eacute;crit les deux formules de prix dont disposent les producteurs. Et plaide pour celle du prix d&eacute;terminable&nbsp;: elle int&egrave;gre le co&ucirc;t de production (grille Interbev) et la cotation France AgriMer, dont les parts varient. Les co&ucirc;ts de production sont actualis&eacute;s tous les six mois et int&egrave;grent une r&eacute;mun&eacute;ration de deux Smic. <strong>&laquo;&nbsp;La m&eacute;thode a &eacute;t&eacute; sign&eacute;e par l&rsquo;interprofession&nbsp;: &eacute;leveurs, n&eacute;gociants, coops, abattoirs, distributeurs, consommateurs&nbsp;&raquo;, </strong>rappelle Sylvain Chardon. Le contrat type pr&eacute;voit une p&eacute;riode de livraison (hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle), un tunnel de prix (mini et maxi). <strong>&laquo;&nbsp;Vous proposez un contrat. Votre n&eacute;gociant va voir son acheteur. Il va revenir vers vous. Vous avez la main pour n&eacute;gocier. Je vous conseille de mettre un fort pourcentage de co&ucirc;t de production (70&nbsp;%) et des d&eacute;parts tous les trois mois. En fonction du retour de votre acheteur, vous pourrez l&acirc;cher un peu sur la r&eacute;gularit&eacute; de l&rsquo;enl&egrave;vement et augmenter la part des co&ucirc;ts de production. Ou inversement. Mais c&rsquo;est bien vous qui devez &ecirc;tre &agrave; l&rsquo;origine du contrat.&nbsp;&raquo;</strong></p>

<h3>Des contrats pour aide au renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</h3>

<p>Dans la salle, la vingtaine d&rsquo;&eacute;leveurs s&rsquo;inqui&egrave;te du poids des abatteurs, du non-respect des contrats, de la lourdeur administrative, de la perte de libert&eacute;. <strong>&laquo;&nbsp;Ne vous tracassez pas pour les n&eacute;gociants, personne ne l&rsquo;a fait pour nous ces derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;&raquo;,</strong> l&acirc;che un responsable syndical. Sylvain Chardon se veut rassurant. Il rappelle que les abattoirs sont en demande&nbsp; d&rsquo;approvisionnement r&eacute;gulier, dans un contexte de d&eacute;capitalisation du cheptel. <strong>&laquo;&nbsp;Ils ont int&eacute;r&ecirc;t &agrave; faire tourner leurs outils. Ils attendent les contrats.&nbsp;&raquo; </strong>Dominique Bayer, qui &eacute;tait au congr&egrave;s de la FNB avec Thierry Thomas, compl&egrave;te&nbsp;:&nbsp;<strong>&laquo;&nbsp;la fili&egrave;re est inqui&egrave;te, c&rsquo;est la course aux animaux. Nous sommes &agrave; un tournant&nbsp;&raquo; </strong>&agrave; l&rsquo;avantage des &eacute;leveurs. Thierry Thomas ajoute&nbsp;:<strong>&nbsp;&laquo;&nbsp;le contrat ne s&rsquo;&eacute;tablit pas &agrave; l&rsquo;animal, il reste souple. Et vous connaissez le fonctionnement global de votre ferme, le nombre de r&eacute;formes &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e. La contractualisation obligatoire est une s&eacute;curit&eacute; pour la fili&egrave;re. Elle va permettre &agrave; des jeunes de rassurer les banques au moment d&rsquo;emprunter pour reprendre une exploitation, car ils auront de la visibilit&eacute; sur leurs prix de vente&nbsp;&raquo;.</strong></p>

<h3>La suite d'application du calendrier d'Egalim2</h3>

<p>La suite du calendrier d&rsquo;application de la contractualisation&nbsp;:&nbsp;1er&nbsp;juillet 2022 pour les bovins maigres de race &agrave; viande (broutards)&nbsp;; au plus tard le 1er&nbsp;janvier 2023 pour les autres cat&eacute;gories de bovins (JB laitiers/mixtes, b&oelig;ufs, r&eacute;formes laiti&egrave;res, bovins finis de moins de 12 mois, petits veaux). Sont exclus de la contractualisation&nbsp;: la vente directe, les march&eacute;s aux cadrans, les &eacute;leveurs dont le chiffre d'affaires est inf&eacute;rieur &agrave; 10&nbsp;000 euros, les acheteurs dont le chiffre d'affaires est inf&eacute;rieur &agrave; 100&nbsp;000 euros. <strong>&laquo;&nbsp;Nous sommes l&agrave; pour vous aider&nbsp;&raquo;,</strong> conclut l&rsquo;OP.</p>

<p>&nbsp;</p>

<div class="encadre"><strong>Contact : </strong>Aurore Clavel, Elvea Normandie : 02 43 28 31 61 ; elvea-normandie@elveafrance.fr</div>

<p>&nbsp;</p>



L’organisation de producteurs non commerciale a organisé des réunions, au Neubourg (27) lundi 14 février 2022 et à La Férrière-aux-Etangs (61) jeudi 17 février 2022. Elle alerte les éleveurs de bovins sur les contrôles dont ils pourront faire l’objet dès le mois de mars 2022.

Elvea Normandie alerte les éleveurs de bovins sur l’urgence de proposer des contrats

<p>Avec le repli des naissances entam&eacute; en mars 2021, les effectifs de veaux &acirc;g&eacute;s de moins de six mois &eacute;taient inf&eacute;rieurs de 3 % au 1er janvier 2022 par rapport &agrave; la m&ecirc;me date il y a un an, signale l'Institut de l'Elevage dans sa lettre de conjoncture mensuelle <a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/viande-bovine/?numero=336" target="_blank">Tendances</a>.</p>

<p><em>"Depuis d&eacute;but 2022, les effectifs de broutards plus &acirc;g&eacute;s sont &agrave; leur tour touch&eacute;s par ce recul"</em>. Au 1er janvier 2022, les m&acirc;les de m&egrave;re allaitante &acirc;g&eacute;s de six &agrave; douze mois &eacute;taient eux aussi<strong> 3 % de moins que l'an dernier</strong>.</p>

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<div class="align-center">
  
  
            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/styles/normal_size/public/RBV301_effbroutards.JPG.webp?itok=HX6KCJa3" width="747" height="371" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
      
&copy;
    Institut de l'Elevage

</div>
<p>&nbsp;</p>

<p><strong>1 143 000 broutards export&eacute;s en 2021</strong></p>

<p>Sur l'ann&eacute;e 2021, le compteur s'affiche &agrave; 1 143 000 broutards export&eacute;s dont 34 % de femelles<em>. "Un chiffre stable par rapport &agrave; 2020 mais en recul de 2 % par rapport &agrave; 2019"</em> situe l'Institut de l'Elevage.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi </strong>:<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/la-production-de-viande-bovine-poursuivra-sa-baisse-en-2022" target="_blank"> La production de viande bovine poursuivra sa baisse en 2022 </a></div>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/lalgerie-rouvre-ses-portes-aux-broutards" target="_blank">L'Alg&eacute;rie rouvre ses portes aux broutards</a></div>



L'offre en broutards devrait rester limitée dans les prochains mois, d'après les prévisions de l'Institut de l'Elevage.

Moins d'offre en broutards dans les prochains mois

<div class="rendezvous">
<p><strong>Les op&eacute;rateurs de la fili&egrave;re laiti&egrave;re s&rsquo;interrogent sur le niveau des achats</strong> de produits laitiers de la <a href="https://www.reussir.fr/lait/chine">Chine</a> pour 2022. Il faut dire que la Chine absorbe le quart des &eacute;changes internationaux, avec 22&nbsp;millions de tonnes &eacute;quivalent lait (TEL) sur les 88&nbsp;millions de TEL estim&eacute;es par la FAO.</p>

<p>La question aujourd&rsquo;hui est de savoir quelle est la part de <a href="https://www.reussir.fr/lait/importation" target="_blank">produits import&eacute;s</a> en 2021 qui a &eacute;t&eacute; consomm&eacute;e, et quelle est la part qui a &eacute;t&eacute; stock&eacute;e ? <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est quasiment impossible &agrave; &eacute;valuer&nbsp;&raquo;</em>, estime Marion Cassagnou, de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, <strong>les tendances de consommation restent globalement en hausse</strong>, surtout en mati&egrave;re grasse. Avec la Covid-19, de nombreuses publicit&eacute;s vantant les atouts des produits laitiers ont &eacute;t&eacute; diffus&eacute;es afin d&rsquo;encourager leur consommation.</p>

<p>D&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, il est aussi <strong>probable que des stocks de pr&eacute;caution ont &eacute;t&eacute; faits</strong>, par rapport aux incertitudes g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par les probl&egrave;mes logistiques. Dans ce cas, vu les prix mondiaux particuli&egrave;rement &eacute;lev&eacute;s actuellement, la Chine pourrait &ecirc;tre moins pr&eacute;sente aux achats durant l&rsquo;ann&eacute;e 2022, dans une certaine mesure.</p>

<h3>Des importations en forte hausse en 2021</h3>

<p>Car la Chine a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement gourmande en 2021. Ses achats ont encore progress&eacute;, pointe le service &eacute;conomique Abcis<sup>(1)</sup>. C&rsquo;est vrai pour toutes les cat&eacute;gories de produits laitiers, <a href="https://www.reussir.fr/lait/en-chine-la-production-laitiere-repart" target="_blank">sauf pour la <strong>poudre de lait infantile</strong></a><strong> qui a recul&eacute; de 22&nbsp;% en 2021 par rapport &agrave; 2020</strong>, apr&egrave;s une relative stabilit&eacute; de 2018 &agrave; 2020. Pour les autres cat&eacute;gories, les importations chinoises ont <strong>augment&eacute; de pr&egrave;s de 41&nbsp;% en cr&egrave;me, +13&nbsp;% en beurre</strong>, +27&nbsp;% en poudre maigre et +32&nbsp;% en poudre grasse. Les importations de lait liquide sont encore en augmentation (+18&nbsp;%), apr&egrave;s deux ann&eacute;es de hausse. <strong>Le fromage affiche sa plus forte progression (+36&nbsp;%)</strong>, apr&egrave;s deux ans de croissance tr&egrave;s timide. Les volumes import&eacute;s restent r&eacute;duits, pour une consommation de l&rsquo;ordre de 0,2&nbsp;kg/an/habitant selon l&rsquo;USDA. Ce sont surtout les fromages ingr&eacute;dients (mozzarella, fondu&hellip;) qui gagnent du terrain.</p>

<div class="note">(1) Cr&eacute;&eacute; par l'Institut de l&rsquo;&eacute;levage, l'Itavi et l'Ifip.</div>

<div class="note">&nbsp;</div>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/le-top-20-des-laiteries-dans-le-monde-en-2020">Le top 20 des laiteries dans le monde en 2020</a></div>
</div>



Il est quasi impossible d’évaluer le niveau des stocks chinois pour anticiper ce que pourraient être ses achats cette année.

Incertitudes sur les importations laitières chinoises en 2022

<p>L&rsquo; Europrofi Combiline est une remorque multifonctionnelle, disponible avec ou sans rouleaux doseurs. Les 35 couteaux assurent pour tous les mod&egrave;les une longueur de coupe th&eacute;orique de 39 mm. Gr&acirc;ce &agrave; la g&eacute;om&eacute;trie enti&egrave;rement revue de la paroi frontale, le r&eacute;glage du volet de compression du fourrage s'adapte &agrave; pr&eacute;sent encore mieux au type de fourrage. Le volet pr&eacute;contraint par des ressorts et muni d&rsquo;un capteur assure la commande des automatismes de chargement. Avec une largeur de 2 000 mm, il assure un remplissage homog&egrave;ne de la caisse de la remorque, y compris sur les c&ocirc;t&eacute;s. </p><p>Deux positions de base sont r&eacute;glables manuellement de s&eacute;rie. En option, l'inclinaison se r&egrave;gle hydrauliquement en continu. Ainsi, il est possible de pivoter compl&eacute;tement le volet le long de la paroi frontale pour une utilisation optimale de l'ensemble du volume disponible pour le transport d'ensilage. Les cordages disponibles en option peuvent &ecirc;tre retir&eacute;s confortablement.</p><h2>Maximiser le remplissage, respecter le&nbsp;fourrage</h2><p>Pour une pr&eacute;servation maximale du fourrage, un capteur disponible en option enregistre le couple du chargement au rotor. C'est particuli&egrave;rement important pour les fourrages lourds et humides, car ceux-ci n'atteignent que difficilement le volet de compression. Dans ce cas, le chargement automatique et par cons&eacute;quent le fond mouvant sont directement command&eacute;s en fonction du couple de chargement. De cette mani&egrave;re, m&ecirc;me dans les conditions les plus difficiles, il est possible de remplir la remorque tout en conservant la meilleure structure de fourrage possible. Selon les besoins de l'utilisateur, il est possible de s&eacute;lectionner la strat&eacute;gie de chargement correspondante, depuis la cabine du tracteur. </p>


Les remorques autochargeuses multifonctions à rotor Europrofi Combiline bénéficient d’une nouvelle paroi ménageant plusieurs stratégies de chargement.

Les remorques autochargeuses Europrofi de Pöttinger toujours plus polyvalentes

<p><strong>Un exemple d'accompagnement</strong></p><p>Retrouvez ci-dessous le r&eacute;cit d'exp&eacute;rience de la cuma Des Bosquets (Pruill&eacute; le Ch&eacute;tif - 72), accompagn&eacute;e sur le renouvellement de leurs responsables suite au d&eacute;part en retraite de plusieurs membres.&nbsp;<br>Pour permettre aux jeunes adh&eacute;rents de mieux se conna&icirc;tre et &agrave; l'ensemble du groupe de relancer la dynamique, un accompagnement original a &eacute;t&eacute; propos&eacute; : une approche territoriale des charges de m&eacute;canisation.<br><br>Plus pr&eacute;cis&eacute;ment, des diagnostics individuels ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s. Les r&eacute;sultats ont ensuite &eacute;t&eacute; pr&eacute;s&eacute;nt&eacute;s et mis en discussion lors de r&eacute;unions collectives. L'objectif : identifier les besoins communs et construire un projet collectif pour y r&eacute;pondre.<br><br><strong>Pari r&eacute;ussi pour le groupe</strong> : des jeunes adh&eacute;rents impliqu&eacute;s dans la gestion de la coop&eacute;rative, relance de la dynamique avec de nouvelles activit&eacute;s - marqu&eacute;e par l'acquisition d'une premier tracteur de 150 ch , optimisation des charges de m&eacute;canisation, nouvelles r&eacute;flexions sur les techniques sans labours...<br><br><strong>sans oubli&eacute; les b&eacute;n&eacute;fices "humains"</strong> avec des adh&eacute;rents plus soud&eacute;s, la facilitation de l'installation de deux jeunes sur la commune et des liens tiss&eacute;s avec une cuma voisine.</p><p>Toutes les explications ici : <a href="http://www.ouest.cuma.fr/actualites/exemple-daccompagnement-approche-territoriale-des-charges-de-mecanisation">http://www.ouest.cuma.fr/actualites/exemple-daccompagnement-approche-territoriale-des-charges-de-mecanisation</a></p>


Les charges de mécanisation constituent une part conséquente de l'ensemble des charges de l'exploitation. Cependant, l'utilisation du matériel n'est pas toujours optimisée et des économies d'échelles sont possibles. Comment aborder ce thème et quelles solutions collectives existent ? Réponses ici.

Approche territoriale des charges de mécanisation : exemple d'accompagnement

<p>MyEasyFarm, une des premi&egrave;res start up accompagn&eacute;es par le Village by CA Bezannes,&nbsp;encore aujourd&rsquo;hui h&eacute;berg&eacute;e dans l&rsquo;h&ocirc;tel d&rsquo;entreprises du Village, fait partie des 11 start up s&eacute;lectionn&eacute;es pour int&eacute;grer&nbsp;HECTAR&nbsp;; 11 start up retenues parmi 135 candidatures.</p><p>Aux portes de Paris, sur plus de 600 hectares, HECTAR rassemble un campus de formation, un acc&eacute;l&eacute;rateur de start up et d'innovations en partenariat avec HEC Paris, une ferme pilote en agriculture r&eacute;g&eacute;n&eacute;ratrice ainsi que des espaces de coworking et de s&eacute;minaires.</p><p>Il s&rsquo;agit d&rsquo;une nouvelle &eacute;tape dans le d&eacute;veloppement de MyEasyFarm qui con&ccedil;oit des solutions connect&eacute;es pour l'agriculture et la viticulture.</p><p>Les solutions de MyEasyFarm permettent de collecter et d&rsquo;analyser les donn&eacute;es pour des pratiques culturales plus respectueuses de l&rsquo;environnement.</p><p>Apr&egrave;s 4 ans d&rsquo;existence, MyEasyFarm compte d&eacute;j&agrave; parmi ses clients d&rsquo;importants constructeurs de machines agricoles et de grandes coop&eacute;ratives agricoles.</p><p>Le succ&egrave;s de MyEasyFarm d&eacute;montre l&rsquo;utilit&eacute; des Village by CA quant &agrave; l&rsquo;essor de nouvelles entreprises qui r&eacute;pondent aux enjeux &eacute;conomiques, environnementaux et soci&eacute;taux.</p><p>Pour le Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est, c&rsquo;est aussi une grande fiert&eacute; d&rsquo;avoir accompagn&eacute; une entreprise qui travaille pour deux secteurs cl&eacute;s de son territoire, l&rsquo;agriculture et la viticulture.</p><p>Durant le Salon de l&rsquo;Agriculture, du 26 f&eacute;vrier au 6 mars, MyEasyFarm sera sur le stand de <a href="https://www.lafermedigitale.fr/">La Ferme Digitale</a>.</p>


MyEasyFarm, une des 1ère start up hébergées au Village by CA de Bezannes poursuit sa success story

        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/5/7/4347533-1-fre-FR/dd79bc7512e9-blefe-vrier2022-png" alt="" height="1957" width="3382" /><figcaption>Prix mondiaux des bl&eacute;s en US $ la tonne</figcaption></figure>

</div>
<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>Les tensions en mer Noire soutiennent les prix &agrave; court terme</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>Baisse &agrave; moyen terme si les conditions climatiques restent propices aux cultures en Europe, mais mod&eacute;r&eacute;e car la r&eacute;duction des surfaces sur la prochaine campagne est significative et la demande de l&rsquo;Afrique du Nord devrait cro&icirc;tre</td> </tr> </table> </div> 
<h2><strong>Les tensions en mer Noire au c&oelig;ur de l&rsquo;actualit&eacute;</strong></h2><p>Le bl&eacute; meunier rendu Rouen &eacute;tait cot&eacute; &agrave; 272 &euro;/t (en base juillet) le 21 f&eacute;vrier, contre 275 &euro;/t le 21 janvier dernier. Les prix fran&ccedil;ais ont poursuivi la tendance baissi&egrave;re entam&eacute;e depuis d&eacute;cembre mais le mouvement de baisse a &eacute;t&eacute; malmen&eacute; par les tensions militaires entre la Russie d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; et l&rsquo;Ukraine et ses alli&eacute;s de l&rsquo;OTAN de l&rsquo;autre. Le conflit, qui tient les march&eacute;s en haleine depuis un mois, a en effet entra&icirc;n&eacute; un net rebond des prix &agrave; la toute fin janvier puis l&rsquo;espoir d&rsquo;un apaisement les a fait redescendre d&eacute;but f&eacute;vrier avant une nette remont&eacute;e ces derniers jours. Les cours sont f&eacute;briles et r&eacute;agissent &agrave; chaque nouvelle annonce d&rsquo;un camp ou de l&rsquo;autre. Au cours de la troisi&egrave;me semaine de f&eacute;vrier, Vladimir Poutine avait organis&eacute; des exercices militaires en mer Noire qui ont l&eacute;g&egrave;rement perturb&eacute; le trafic des navires dans la zone sans pour autant emp&ecirc;cher significativement les chargements. Depuis, la situation se d&eacute;grade et les op&eacute;rateurs essaient maintenant d&rsquo;&eacute;viter la zone de la mer Noire. Ces &eacute;v&eacute;nements soutiennent les prix europ&eacute;ens mais ils ont conduit aussi &agrave; une baisse significative des prix de la mer Noire, par rapport aux prix fran&ccedil;ais. Les prix russes et ukrainiens ont perdu entre 16 et 18 $/t entre le 21 janvier et le 21 f&eacute;vrier.</p><p>Les exportations fran&ccedil;aises vers les pays tiers ont &eacute;t&eacute; revues en l&eacute;g&egrave;re baisse &agrave; destination de l&rsquo;Afrique sub-saharienne (Cameroun, S&eacute;n&eacute;gal, C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire), de l&rsquo;Alg&eacute;rie et l&rsquo;&Eacute;gypte. Entre Paris et Alger, les relations diplomatiques ont &eacute;t&eacute; tumultueuses ces derniers mois et ont affect&eacute; les achats alg&eacute;riens de bl&eacute;s fran&ccedil;ais. Depuis d&eacute;but janvier, l&rsquo;office alg&eacute;rien des c&eacute;r&eacute;ales a effectu&eacute; trois achats. L&rsquo;origine fran&ccedil;aise a &eacute;t&eacute; grandement p&eacute;nalis&eacute;e sur les deux premiers achats au profit des bl&eacute;s de la mer Noire. Pour le troisi&egrave;me achat, il semble que l&rsquo;origine fran&ccedil;aise ait &eacute;t&eacute; retenue en partie. Les relations semblent s&rsquo;apaiser, mais le bl&eacute; meunier fran&ccedil;ais cette ann&eacute;e souffre de sa mauvaise qualit&eacute;. La question qualitative p&eacute;nalise aussi les flux fran&ccedil;ais vers l&rsquo;&Eacute;gypte, mais la chute des achats &eacute;gyptiens contribue aussi &agrave; la moindre performance fran&ccedil;aise. Les prix &eacute;lev&eacute;s de la campagne en cours conduisent l&rsquo;&eacute;tat &eacute;gyptien &agrave; rationner ses achats (m&ecirc;me si les acheteurs priv&eacute;s ont &eacute;t&eacute; plus actifs que le GASC, l&rsquo;office &eacute;tatique).</p><p>Depuis le d&eacute;but f&eacute;vrier, les ports fran&ccedil;ais ont charg&eacute; 240&nbsp;000 tonnes de bl&eacute; vers la Chine, ce qui correspond &agrave; une partie de la vague d&rsquo;achats chinois de d&eacute;cembre. Les exportations sont &eacute;galement dynamiques vers le Maroc, avec des chargements en cours (122&nbsp;000 tonnes charg&eacute;es uniquement sur la quatri&egrave;me semaine de f&eacute;vrier).</p><h2><strong>Premiers caprices m&eacute;t&eacute;orologiques</strong></h2><p>Les flux vers le Maroc sont actifs et pourraient s&rsquo;intensifier en cours des prochaines semaines, si les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques ne s&rsquo;am&eacute;liorent pas dans le pays. Depuis l&rsquo;automne dernier, le Maroc fait face &agrave; un manque de pluies persistant, qui a dans un premier temps retard&eacute; les semis, mais qui pourrait avoir &eacute;galement d&eacute;courag&eacute; certains agriculteurs de semer. Depuis, la situation ne s&rsquo;est pas am&eacute;lior&eacute;e et la s&eacute;cheresse est actuellement la plus s&eacute;v&egrave;re depuis trois d&eacute;cennies. D&rsquo;ailleurs le gouvernement marocain vient d&rsquo;annoncer un programme de subventions de la farine de bl&eacute; tendre de plus de 400 millions de dollars (pr&egrave;s de trois fois le budget moyen allou&eacute; durant ces derni&egrave;res ann&eacute;es). Les importations marocaines devraient augmenter significativement en 2022, et cette demande additionnelle pourrait profiter &agrave; l&rsquo;origine fran&ccedil;aise, entre autres. En Alg&eacute;rie, la situation n&rsquo;est gu&egrave;re enviable, m&ecirc;me si l&rsquo;extr&ecirc;me Est du pays est moins s&eacute;v&egrave;rement p&eacute;nalis&eacute; que le reste du pays. Les besoins d&rsquo;importations de l&rsquo;Afrique du Nord seront donc plus importants en 2022 qu&rsquo;en 2021.</p><p>Aux USA, la situation des bl&eacute;s d&rsquo;hiver est pr&eacute;occupante puisque que le manque d&rsquo;eau demeure une inqui&eacute;tude depuis maintenant plusieurs semaines. Quelques pluies ont fait leur apparition sans lever les incertitudes, notamment dans le Kansas. Les prix US ont d&rsquo;ailleurs enregistr&eacute; une hausse marqu&eacute;e ces derni&egrave;res semaines, contrastant avec les mouvements de prix observ&eacute;s en mer Noire et en Europe.&nbsp;</p><h2><strong>Un surplus persistant en France pour la campagne en cours</strong></h2><p>En France, la demande animale en bl&eacute; a &eacute;t&eacute; revue en hausse &agrave; la suite d&rsquo;un regain de comp&eacute;titivit&eacute; des c&eacute;r&eacute;ales par rapport aux tourteaux et du bl&eacute; par rapport aux autres c&eacute;r&eacute;ales. Cela a entra&icirc;n&eacute; une petite r&eacute;vision en baisse du stock fran&ccedil;ais pr&eacute;visionnel &agrave; la fin juin 2022 par rapport au niveau pr&eacute;alablement pr&eacute;vu. N&eacute;anmoins, le bilan fran&ccedil;ais reste confortable, ce qui contraste avec ceux de ses voisins europ&eacute;ens ou de ses concurrents de la mer Noire. Dans un tel contexte, les prix des bl&eacute;s fran&ccedil;ais conservent un potentiel de baisse d&rsquo;ici la fin de campagne, au risque, pour le bl&eacute; fran&ccedil;ais, de perdre des parts de march&eacute; &agrave; l&rsquo;exportation et de voir son bilan s&rsquo;alourdir. De plus, la baisse des prix pourrait &ecirc;tre encourag&eacute;e par les bonnes perspectives de production en Europe (&agrave; l&rsquo;exception de l&rsquo;Espagne), m&ecirc;me si le chemin est encore long. C&eacute;r&eacute;&rsquo;Obs a publi&eacute; la semaine derni&egrave;re ses premi&egrave;res notations de conditions de culture de l&rsquo;ann&eacute;e, qui indiquent que 94 % des bl&eacute;s d&rsquo;hiver dans l&rsquo;Hexagone se situent dans un &eacute;tat bon &agrave; tr&egrave;s bon (contre 83 % l&rsquo;an dernier &agrave; la m&ecirc;me date).</p><p>Cependant, le minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture a publi&eacute; une estimation de surface de bl&eacute; d&rsquo;hiver &agrave; 4,7 millions d&rsquo;hectares en France, soit une baisse de 4,3 % sur un an. Cette annonce a surpris au regard des hauts niveaux de prix cette ann&eacute;e, mais la baisse pourrait constituer une r&eacute;ponse aux prix tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s des fertilisants qui ont plut&ocirc;t orient&eacute; les agriculteurs vers d&rsquo;autres cultures moins gourmandes en intrants.</p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;font-size:1.6em;"> <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> <strong> L'avis de Tallage</strong></p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;"><strong> Les prix fran&ccedil;ais de bl&eacute; disposent d&rsquo;un potentiel de baisse d&rsquo;ici la fin juin en raison des disponibilit&eacute;s non n&eacute;gligeables attendues en fin de campagne et d&rsquo;une situation mondiale confortable, alourdie par les tr&egrave;s larges disponibilit&eacute;s de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Sud. N&eacute;anmoins, les tensions en mer Noire viennent rebattre les cartes et pourraient accro&icirc;tre la demande adress&eacute;e &agrave; l&rsquo;UE ; elles soutiennent momentan&eacute;ment les prix sans que l&rsquo;on sache exactement combien de temps cela peut durer. Dans cette p&eacute;riode d&rsquo;incertitude diplomatique et tr&egrave;s troubl&eacute;e pour les deux grands exportateurs mondiaux que sont la Russie et l&rsquo;Ukraine, la f&eacute;brilit&eacute; des prix est exacerb&eacute;e. </strong> </p>



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