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&Agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;un &eacute;levage de 185 truies et leur suite &agrave; Saint-Mayeux dans les C&ocirc;tes-d&rsquo;Armor, Isabelle et Micka&euml;l Belloeil ont investi dans une maternit&eacute; de deux salles de 23 cases mise bas libert&eacute;. Le b&acirc;timent neuf, sous concept Isotek d&rsquo;I-Tek, a &eacute;t&eacute; construit dans le prolongement du bloc verraterie-gestante. Ce dernier a &eacute;t&eacute; &eacute;galement restructur&eacute; pour permettre le passage en verraterie libert&eacute;, avec une lib&eacute;ration des truies en fin de semaine d&rsquo;ins&eacute;mination. Les anciennes salles de maternit&eacute; ont &eacute;t&eacute; transform&eacute;es en places de gestantes en Dac, d&rsquo;infirmerie et de quarantaine.

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/une-maternite-avec-truies-en-cases-mise-bas-liberte-axee-sur-le-confort-de-travail" target="_blank">Une maternit&eacute;&nbsp;libert&eacute;&nbsp;ax&eacute;e sur le confort de travail</a></div>

Pour les &eacute;leveurs, ces &eacute;volutions se traduisent &agrave; la fois par un changement de type de production et de commercialisation. &laquo;&nbsp;Apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; multiplicateurs pendant 20 ans jusqu&rsquo;en 2019, nous voulions nous orienter vers un d&eacute;bouch&eacute; qui am&egrave;ne une plus-value. Apr&egrave;s une phase de commercialisation en porc standard, notre groupement Porc Armor &Eacute;volution nous a propos&eacute; de nous engager dans la d&eacute;marche Collectif de niveau 2 de l&rsquo;abattoir Kermen&eacute;. Gr&acirc;ce &agrave; la rigueur sanitaire impos&eacute;e par la multiplication, nous produisions depuis plusieurs ann&eacute;es des porcs sans antibiotique depuis la naissance. 

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO295_ELEV_PO_PORC_ARMOR_SPP-2.JPG" /><figcaption>La distribution de l&rsquo;air dans les salles se fait par les poteaux Exatop (entr&eacute;e ind&eacute;pendante pour chaque salle). &copy; A. Puybasset</figcaption></figure>Nos cases mise bas &eacute;tant au bout du rouleau, nous avions en t&ecirc;te depuis longtemps de passer aux cases libert&eacute; pour r&eacute;pondre aux attentes soci&eacute;tales.&nbsp;Nous souhaitions aussi passer &agrave; une alimentation automatique des truies allaitantes. Avec la nouvelle maternit&eacute;, on regroupe tout le naissage en un seul bloc, plus fonctionnel.&nbsp;&raquo;

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<h3>58&nbsp;% des porcs sous contrats</h3>

Les &eacute;leveurs b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un contrat sur trois ans dont le prix est index&eacute; sur le co&ucirc;t alimentaire. La part des porcs contractualisables d&eacute;pend des am&eacute;nagements mis en place en faveur du bien-&ecirc;tre animal (voir ci-contre). Chez Isabelle et Micka&euml;l Belloeil, elle est fix&eacute;e &agrave; 58&nbsp;% : 25&nbsp;% pour la verraterie libert&eacute;, auxquels s&rsquo;ajoutent 25&nbsp;% pour les cases mise bas libert&eacute; et 8&nbsp;% pour l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la lumi&egrave;re naturelle sur une partie des b&acirc;timents dont la maternit&eacute;. En revanche, ils n&rsquo;ont pas opt&eacute; pour l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;air libre en engraissement qui p&egrave;se pour 25&nbsp;%. &laquo;&nbsp;On ne d&eacute;cide pas d&rsquo;investir dans des b&acirc;timents pour acc&eacute;der &agrave; la d&eacute;marche Collectif 2, avertit Micka&euml;l Ollivier, commercial du groupement. Cela doit correspondre &agrave; des pratiques d&rsquo;&eacute;levage d&eacute;j&agrave; en place et &agrave; un &eacute;tat d&rsquo;esprit de l&rsquo;&eacute;leveur.&nbsp;&raquo;

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO295_ELEV_PO_PORC_ARMOR_NIV1-2.JPG" /><figcaption>Le b&acirc;timent est &eacute;quip&eacute; d&rsquo;une ventilation centralis&eacute;e. &copy; A. Puybasset</figcaption></figure>
Pour Micka&euml;l Belloeil, &laquo;&nbsp;cette contractualisation apporte une s&eacute;curit&eacute; financi&egrave;re&nbsp;&raquo;. L&rsquo;&eacute;leveur peut choisir chaque ann&eacute;e d&rsquo;atteindre ou pas le plafond de porcs contractualisables auquel il a acc&egrave;s. Au prix du contrat, s&rsquo;ajoute une plus-value li&eacute;e au cahier des charges sans antibiotique d&egrave;s la naissance et sans OGM. Elle est &eacute;galement appliqu&eacute;e aux porcs non contractualis&eacute;s et vendus au prix du MPB.

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Les &eacute;leveurs entreront officiellement dans la d&eacute;marche d&egrave;s l&rsquo;audit final r&eacute;alis&eacute; par l&rsquo;abattoir. Les enl&egrave;vements dans les &eacute;levages Collectif niveau 2 ont toujours lieu sur un jour fixe, &laquo;&nbsp;ce qui facilite par ailleurs l&rsquo;organisation du travail&nbsp;&raquo;, appr&eacute;cient les &eacute;leveurs.
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<h2>Un taux de contractualisation selon quatre crit&egrave;res</h2>

Lanc&eacute;e en 2019 par le distributeur E. Leclerc, la fili&egrave;re Collectif niveau 2 est une d&eacute;marche de progr&egrave;s en faveur du bien-&ecirc;tre animal. Elle permet &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur de contractualiser tout ou partie de sa production de porcs charcutiers en fonction de quatre items mis en place dans l&rsquo;&eacute;levage, chacun donnant acc&egrave;s &agrave; 25&nbsp;% de porcs contractualisables :

1. verraterie libert&eacute; avec lib&eacute;ration des truies au plus tard six jours apr&egrave;s ins&eacute;mination (25&nbsp;%)

2. maternit&eacute; libert&eacute; (25&nbsp;%)

3. lumi&egrave;re naturelle &agrave; tous les stades physiologiques (25&nbsp;%)

4. acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;air libre des porcs en engraissement (25&nbsp;%)

Le socle de base de cette d&eacute;marche repose sur le cahier des charges Le Porc fran&ccedil;ais. Le niveau 1 comprend une alimentation sans OGM, l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; des mat&eacute;riaux manipulables &agrave; tous les stades et l&rsquo;&eacute;levage sans antibiotique &agrave; partir de 42 jours.

L&rsquo;&eacute;leveur se voit attribuer trois niveaux de plus-value, selon qu&rsquo;il int&egrave;gre un cahier des charges porcs sans antibiotique &agrave; 0, 21 jours ou 42 jours.
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<h2>Deux salles de 23 cases Matek de I-Tek</h2>

Concernant les choix d&rsquo;&eacute;quipements de la nouvelle maternit&eacute;, les &eacute;leveurs ont opt&eacute; pour un b&acirc;timent Isotek avec des entr&eacute;es d&rsquo;air par poteaux Exatop du fabricant I-Tek.

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO295_ELEV_PO_PORC_ARMOR_SPP-1.JPG" /><figcaption>Les cases Matek d'I-Tek de 2,5 m&egrave;tres de large sur 2,6 (ou 2,7) m&egrave;tres de long sont &eacute;quip&eacute;es d&rsquo;une niche &agrave; porcelets avec lampe chauffante. &copy; A. Puybasset</figcaption></figure>
&laquo;&nbsp;Nous appr&eacute;cions l&rsquo;effet climatisant du b&acirc;timent, sa clart&eacute; et sa facilit&eacute; &agrave; laver gr&acirc;ce &agrave; ses panneaux en PVC. Les conditions de travail sont agr&eacute;ables&nbsp;&raquo;, justifient&nbsp;Micka&euml;l et Isabelle Belloeil, d&eacute;j&agrave; &eacute;quip&eacute;s de ce concept pour leur b&acirc;timent de post-sevrage et engraissement construit en 2017. Les deux salles, avec un local technique mitoyen, comprennent chacune 23 cases Matek de quatre rang&eacute;es. Les cloisons basses offrent une bonne visibilit&eacute; et facilitent le passage d&rsquo;hommes entre cases.

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Accessible des couloirs, se trouve la niche &agrave; porcelets avec capot relevable, chauff&eacute;e par une lampe r&eacute;gulable manuellement. &laquo;&nbsp;La niche facilite la gestion bi-climat&nbsp;de la salle (21&nbsp;&deg;C en ambiance pour favoriser la consommation des truies et 28&nbsp;&deg;C au niveau des porcelets)&nbsp;&raquo;, explique Claude Cochet d&rsquo;I-Tek.

Les truies seront lib&eacute;r&eacute;es apr&egrave;s les soins, et au plus tard 7 jours apr&egrave;s la mise bas, conform&eacute;ment au cahier des charges.

Les truies peuvent recevoir deux aliments p&eacute;ri-mise bas ou allaitant (une seule cha&icirc;ne). La distribution est g&eacute;r&eacute;e par un doseur volum&eacute;trique individuel (&eacute;quipements Asserva). Seuls les alimentateurs &agrave; sec ont &eacute;t&eacute; r&eacute;cup&eacute;r&eacute;s de l&rsquo;ancienne maternit&eacute;.

Le co&ucirc;t du b&acirc;timent tout compris s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 8 000&nbsp;euros par place.
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Isabelle et Mickaël Belloeil se sont équipés d’une maternité dotée de cases mise bas bien-être. Engagés dans la démarche Collectif 2 de Leclerc/Kermené, ils bénéficient d’une contractualisation sur plus de la moitié des porcs.

Une maternité liberté pour répondre aux attentes sociétales

Les dessins de sa cuv&eacute;e &laquo; Ficelle &raquo; distinguent depuis 1987 ce minuscule vignoble situ&eacute; au Nord du Massif central. En 2022, les vignerons lancent leur SCIC pour faciliter l&rsquo;installation des jeunes.Lors de sa premi&egrave;re visite &agrave; Saint-Pour&ccedil;ain-sur-Sioule, Fr&eacute;d&eacute;ric Germain, fra&icirc;chement nomm&eacute; directeur g&eacute;n&eacute;ral de la coop&eacute;rative viticole, s&rsquo;arr&ecirc;te d&eacute;jeuner dans un restaurant o&ugrave; le serveur d&eacute;clare : &laquo; Il y a du vin d&rsquo;ici, mais je ne vous le conseille pas ! &raquo; En quelques mots, Fr&eacute;d&eacute;ric Germain mesure la diff&eacute;rence avec la Corse, o&ugrave; il travaillait avant : &laquo; J&rsquo;avais v&eacute;cu la m&ecirc;me sc&egrave;ne, mais le serveur m&rsquo;avait alpagu&eacute; : &ldquo; On a du bordeaux et du bourgogne &ndash; mais ici, il faut boire du vin corse ! &rdquo; &raquo; Fr&eacute;d&eacute;ric Germain comprend que, dans ce gros bourg de l&rsquo;Allier, il aurait du grain &agrave; moudre. Autre r&eacute;putation &agrave; d&eacute;construire : saint-pour&ccedil;ain &eacute;voque un fromage, &laquo; or il n&rsquo;y a jamais eu d&rsquo;appellation fromag&egrave;re avec ce nom &raquo;. Sans doute l&rsquo;assonance avec le Boursin, une marque du groupe Bel, et son c&eacute;l&egrave;bre slogan &laquo; Du pain, du vin, du Boursin &raquo;.L&rsquo;Union des vignerons de Saint-Pour&ccedil;ain avait pourtant lanc&eacute; sa &laquo; Ficelle &raquo; en 1987, &agrave; partir d&rsquo;une l&eacute;gende : au Moyen Age, Gaultier le tavernier aurait plong&eacute; une ficelle &agrave; n&oelig;uds dans les pots de terre afin de mesurer la soif de ses clients. L&rsquo;expression est connue : lorsqu&rsquo;un serveur vous propose du vin &laquo; &agrave; la ficelle &raquo;, cela signifie qu&rsquo;il vous comptera le vin selon le volume consomm&eacute;, et non la bouteille enti&egrave;re.Des vins originauxCe joli conte ne doit pas faire oublier la r&eacute;alit&eacute; historique du vignoble de Saint-Pour&ccedil;ain, c&eacute;l&egrave;bre sur les tables des rois de France avant le chemin de fer et le phyllox&eacute;ra, puis concurrenc&eacute; par bourgogne et bordeaux. Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;appellation ne compte que 600 hectares de vignes, dont 380 chez les membres de la coop&eacute;rative, et produit trois millions de bouteilles par an. En rouge, la cuv&eacute;e &laquo; Ficelle &raquo; est orn&eacute;e, non d&rsquo;une &eacute;tiquette, mais d&rsquo;un dessin humoristique original imprim&eacute; en s&eacute;rigraphie, cr&eacute;&eacute; par un artiste diff&eacute;rent, choisi par son pr&eacute;d&eacute;cesseur. La Ficelle arrive chaque ann&eacute;e &agrave; une date fixe, le premier samedi de d&eacute;cembre, un peu plus tard que le beaujolais nouveau qui surgit dans les bistrots chaque troisi&egrave;me jeudi de novembre, mais seulement en rouge. Le saint-pour&ccedil;ain nouveau existe aussi en &laquo; Blanc Premier &raquo;, d&eacute;cor&eacute; de notes de musique et il unit chardonnay et tressallier, un c&eacute;page local original.Ce mill&eacute;sime 2021 fut &eacute;prouvant pour les vignerons : un gel s&eacute;v&egrave;re au printemps, r&eacute;p&eacute;t&eacute; plusieurs nuits fin avril, a an&eacute;anti la moiti&eacute; de la r&eacute;colte. La climatologie instable de l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021 a entra&icirc;n&eacute; des vendanges plus tardives. Heureusement, le travail en vigne et en cave a gard&eacute; des vins d&rsquo;une belle l&eacute;g&egrave;ret&eacute;, fruit&eacute;s et floraux, quoiqu&rsquo;en quantit&eacute; moindre : 20 000 bouteilles de Blanc Premier au lieu des 40 000 habituelles. Le rouge Ficelle assemble gamay et pinot noir et, cette ann&eacute;e, la coop&eacute;rative en a produit 140 000 cols, essentiellement pour restaurateurs et cavistes. Les tarifs restent modestes : 5,90 &euro; au d&eacute;part du chai pour le rouge et 6 &euro; pour le blanc.Une SCIC pour mieux installerL&rsquo;humour de la bouteille va de pair avec le s&eacute;rieux de l&rsquo;anticipation. La coop&eacute;rative compte 18 employ&eacute;s et fait vivre pr&egrave;s de 200 familles. Son pr&eacute;sident Jean-Marc Josselin insiste sur les difficult&eacute;s climatiques :&nbsp;&laquo; Sur les cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, on a fait trois demi-r&eacute;coltes ; il y a mati&egrave;re &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir sur la p&eacute;rennit&eacute; des exploitations. Et comme les surfaces sont devenues importantes, les banques h&eacute;sitent &agrave; accompagner les futurs repreneurs. &raquo; Un r&eacute;sum&eacute; &eacute;loquent de la situation agricole : le plus souvent, les domaines n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; transmis &agrave; l&rsquo;identique, mais d&eacute;mantel&eacute;s et rachet&eacute;s par les voisins. Qui, arrivant &agrave; l&rsquo;&acirc;ge de la retraite, tentent de vendre, &laquo; mais ajouter 20 hectares de vigne &agrave; une exploitation qui en compte d&eacute;j&agrave; 30 n&eacute;cessite de repenser la structure de l&rsquo;entreprise, d&rsquo;embaucher&hellip; &raquo; Jean-Marc Josselin le reconna&icirc;t : &laquo; Si on se projette &agrave; cinq ans, une centaine d&rsquo;hectares pourraient &ecirc;tre lib&eacute;r&eacute;s par les d&eacute;parts en retraite. Ces difficult&eacute;s pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations concernent toutes les fili&egrave;res agricoles en France. &raquo; La transmission familiale est complexe, celle extra-familiale encore plus ardue. Jean-Marc Josselin s&rsquo;indigne :&laquo; On pourrait subvenir &agrave; nos besoins, mais les normes de production, la transmission co&ucirc;tent de plus en plus cher. Donc on recourt &agrave; l&rsquo;importation. &raquo; Fr&eacute;d&eacute;ric Germain rappelle un des objectifs de la coop&eacute;rative :&nbsp;&laquo; Favoriser la richesse et la diversit&eacute; du territoire, pr&eacute;server le paysage viticole et les terroirs, car si demain on installe des centrales photovolta&iuml;ques et des &eacute;oliennes, notre belle montagne bourbonnaise va moins donner envie ! &raquo;Fr&eacute;d&eacute;ric Germain observe que, dans le vin, ce terme &laquo; coop&eacute;rative &raquo; tra&icirc;ne une mauvaise image. &laquo; Pourtant, Nicolas Feuillatte, en Champagne, est une coop&eacute;rative. &raquo; Produire simplement du raisin ferait-il moins r&ecirc;ver les jeunes que de signer son vin d&rsquo;une &eacute;tiquette &agrave; son propre nom ? &laquo; La coop&eacute;ration n&rsquo;est pas mise en avant dans les &eacute;coles sp&eacute;cialis&eacute;es, et c&rsquo;est bien dommage, &raquo; d&eacute;plore le pr&eacute;sident. Pour un membre, les investissements sont moindres, le mat&eacute;riel est mutualis&eacute; et l&rsquo;empreinte carbone moindre. Pour garder son potentiel de production et continuer &agrave; exister dans l&rsquo;&eacute;conomie rurale locale, les vignerons ont donc cr&eacute;&eacute; une Soci&eacute;t&eacute; coop&eacute;rative d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t collectif dont l&rsquo;activit&eacute; d&eacute;bute le 1er janvier 2022. Cette SCIC l&egrave;ve des fonds aupr&egrave;s des clients de la cave coop&eacute;rative, des collectivit&eacute;s, des organismes professionnels, des banques et des assurances. &laquo; On cherche plus d&rsquo;un million d&rsquo;euros. &raquo; Ces fonds seront utilis&eacute;s pour acheter ou louer les terres des viticulteurs qui partent &agrave; la retraite. La structure sera op&eacute;rationnelle d&egrave;s juin 2022.

Petit vignoble du Massif central, le Saint-Pourçain compte quelque 600 hectares de vignes dont les trois quarts chez les membres l’Union des vignerons de Saint-Pourçain. La coopérative s’anime pour remplacer les départs à la retraite et faire perpétuer l’histoire de son vignoble, grâce à la création d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC).

Vignoble de Saint-Pourçain : « Il y a du vin d'ici ! mais je ne vous le conseille pas ! » entre humour et anticipation

Sous la d&eacute;nomination Terremoto 3, le d&eacute;chaumeur &eacute;tait d&eacute;j&agrave; propos&eacute; dans un ch&acirc;ssis &agrave; trois rang&eacute;es de dents et des largeurs comprises entre 3 et 5 m&egrave;tres. Le Terremoto 2 arbore quant &agrave; lui deux rang&eacute;es de dents, ce qui le destine &agrave; des plages de puissances comprises entre 90 et 180 ch, avec en prime la possibilit&eacute; d&rsquo;ajuster l&rsquo;angle d&rsquo;attaque selon deux positions.<h2>S&eacute;curit&eacute; non-stop</h2>Dispos&eacute;es en quinconce, les dents sont dot&eacute;es de pointes de 90mm de large et d&rsquo;ailettes lat&eacute;rales de 470mm de large assurant une profondeur de travail uniforme jusqu'&agrave; 25 cm. La forme incurv&eacute;e du d&eacute;flecteur mont&eacute; sur l&rsquo;&eacute;tan&ccedil;on permet d&rsquo;assurer le m&eacute;lange des r&eacute;sidus de r&eacute;colte et du sol. De s&eacute;rie, le d&eacute;chaumeur est &eacute;quip&eacute;e d&rsquo;un syst&egrave;me de s&eacute;curit&eacute; &agrave; boulon de cisaillement. En option, il peut recevoir une s&eacute;curit&eacute; non-stop &agrave; double ressort, lui ouvrant la voie dans les sols lourds avec cailloux. Le syst&egrave;me s&rsquo;active lorsque la force &agrave; la pointe d&eacute;passe les 500 kg. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/0/3/4323013-1-fre-FR/f94c8d7e8e74-capture-d-e-cran-2022-01-24-a-15-41-32-jpg" alt="La partie centrale de la machine est constitu&eacute;e d&#039;une rang&eacute;e de disques cr&eacute;nel&eacute;s de 520 mm dispos&eacute;s en quinconce et mont&eacute;s sur s&eacute;curit&eacute; par silent-blocs" height="1196" width="2316" /><figcaption>La partie centrale de la machine est constitu&eacute;e d&#039;une rang&eacute;e de disques cr&eacute;nel&eacute;s de 520 mm dispos&eacute;s en quinconce et mont&eacute;s sur s&eacute;curit&eacute; par silent-blocs</figcaption></figure>

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<h2>Disque et rouleau</h2>La partie centrale de la machine est constitu&eacute;e d'une rang&eacute;e de disques cr&eacute;nel&eacute;s de 520 mm dispos&eacute;s en quinconce et mont&eacute;s sur s&eacute;curit&eacute; par silent-blocs. Ils permettent d&rsquo;&eacute;galiser le sol, d&rsquo;enfouir les r&eacute;sidus et de fermer les &eacute;ventuels sillons.La partie arri&egrave;re de la machine est constitu&eacute;e d'un rouleau r&eacute;glable m&eacute;caniquement qui est disponible en quatre versions diff&eacute;rentes : le rouleau anneau, en U, &agrave; cage ou &agrave; double cage.Le rouleau &agrave; double-cage est particuli&egrave;rement efficace pour &eacute;clater les mottes, gr&acirc;ce &agrave; la vitesse de rotation diff&eacute;rente des deux rouleaux en raison de leurs diam&egrave;tres diff&eacute;rents (460 mm et 430 mm). Le syst&egrave;me de pivotement du double-rouleau permet de suivre le sol de mani&egrave;re uniforme pour un meilleur nivellement.

L’appareil aligne deux rangées de dents à sécurité non-stop et inclinaison réglable, travaillant jusqu’à 25 cm de profondeur. Il est proposé en 2,5 m, 3 m et 3,5 m.

Maschio Gaspardo présente le déchaumeur à dents Terremoto 2

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/styles/contenu_tiers_largeur/public/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202022-01-25%20a%CC%80%2019.31.52.png?itok=xRPoygi7" width="200" height="319" alt="Sophie Brilland, v&eacute;t&eacute;rinaire CEVA." typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Sophie Brilland, v&eacute;t&eacute;rinaire CEVA.</div>
 
&copy;
 CEVA

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"Concr&egrave;tement, oui ! L&rsquo;impact le plus visible est sur la croissance, avec un net retard de d&eacute;veloppement du porcelet an&eacute;mi&eacute; compar&eacute; &agrave; ses cong&eacute;n&egrave;res normaux. Une publication a montr&eacute; un &eacute;cart de 500 g &agrave; 21 jours de vie et de 1,47 kg &agrave; 35 jours. Le syst&egrave;me immunitaire d&rsquo;un porcelet carenc&eacute; sera &eacute;galement moins &agrave; m&ecirc;me de se d&eacute;fendre face aux agents pathog&egrave;nes. Nous savons que le porcelet na&icirc;t avec une r&eacute;serve de fer &eacute;quivalente &agrave; 50 mg. Et que, face &agrave; ses besoins en croissance, celle-ci s&rsquo;&eacute;puise rapidement si aucune pr&eacute;vention n&rsquo;est r&eacute;alis&eacute;e. En effet, le nouveau-n&eacute; double son poids en moyenne en une semaine et son volume plasmatique cro&icirc;t de 30 %. Ainsi, jusqu&rsquo;au sevrage, 10 mg de fer par jour lui sont n&eacute;cessaires. Une suppl&eacute;mentation de 200 mg minimum doit donc &ecirc;tre apport&eacute;e pour garantir la couverture de ses besoins individuels. Il est donc imp&eacute;ratif de ma&icirc;triser le 
protocole d&rsquo;administration ! 
Sur le terrain, nous constatons que l&rsquo;&eacute;leveur ne s&rsquo;inqui&egrave;te pas tant qu&rsquo;il ne constate pas &agrave; l&rsquo;oeil les signes cliniques d&rsquo;an&eacute;mie. Or, une &eacute;tude terrain, men&eacute;e en 2018 et bas&eacute;e sur 500 animaux issus de 20 &eacute;levages, a r&eacute;v&eacute;l&eacute; que 55 % des porcelets suivis &eacute;taient carenc&eacute;s malgr&eacute; une suppl&eacute;mentation en fer. Cette an&eacute;mie subclinique non-visible n&rsquo;est pas forc&eacute;ment sans cons&eacute;quence. D&rsquo;o&ugrave; le conseil de r&eacute;aliser des contr&ocirc;les au sevrage en mesurant la concentration en 
h&eacute;moglobine (Hb) &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un analyseur portable HemoCue. L&rsquo;objectif minimum est de 10 g/dl de sang. Nous constatons que selon les formes de suppl&eacute;mentations, les niveaux d&rsquo;h&eacute;moglobin&eacute;mie peuvent varier. Et que pour les formes orales, il est n&eacute;cessaire d&rsquo;&ecirc;tre tr&egrave;s vigilant sur la quantit&eacute; consomm&eacute;e par chaque 
porcelet. Pour preuve, une publication de 2021 par l&rsquo;AFMVP(1) montre que 80 % des &eacute;levages utilisateurs de fer oral pr&eacute;sentent plus de 15 % de porcelets an&eacute;mi&eacute;s."

(1) Association fran&ccedil;aise de m&eacute;decine v&eacute;t&eacute;rinaire porcine.

La réponse de Sophie Brilland, vétérinaire Ceva

L’anémie ferriprive a-t-elle un réel impact sur la croissance du porcelet ?

Quel est le potentiel de cr&eacute;dits carbone susceptibles d&rsquo;&ecirc;tre g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par les diff&eacute;rentes syst&egrave;mes de grandes cultures dans la r&eacute;gion Grand Est&nbsp;? Quel est le co&ucirc;t de revient des pratiques bas-carbone&nbsp;? Quels sont les b&eacute;n&eacute;fices associ&eacute;s&nbsp;? Quelle valorisation escompter et aupr&egrave;s de quels acheteurs&nbsp;? Et pour quelle rentabilit&eacute; finale&nbsp;? Tel est le chantier auquel s&rsquo;att&egrave;le le consortium CarbonThink, r&eacute;unissant cinq partenaires techniques (AgroSolutions, I4CE, INRAE, Planet A, Terreasolis), avec le soutien financier de la r&eacute;gion Grand Est et de l&rsquo;UE.<h2>Un r&eacute;f&eacute;rentiel des pratiques bas-carbone</h2>Le consortium n&rsquo;est pas totalement novice en la mati&egrave;re. L&rsquo;an pass&eacute;, il a r&eacute;alis&eacute; une premi&egrave;re tranche de dix diagnostics carbone. &laquo; Cette premi&egrave;re action nous a permis de tirer des enseignements g&eacute;n&eacute;raux mais la faible repr&eacute;sentativit&eacute; de l&rsquo;&eacute;chantillon s&rsquo;est traduite par une dispersion importante des r&eacute;sultats, d&eacute;clare Etienne Lapierre, charg&eacute; de mission &agrave; Terrasolis. La r&eacute;alisation de 200 diagnostics va nous permettre de cr&eacute;er une base de donn&eacute;es et d&rsquo;analyse beaucoup plus solide et de cr&eacute;er un r&eacute;f&eacute;rentiel en mati&egrave;re de pratiques bas-carbone, &agrave; l&rsquo;image de ceux cr&eacute;&eacute;s en &eacute;levage avec les programmes Carbon Dairy et Carbon Life Beef en &eacute;levage bovin&nbsp;&raquo;. Ces deux programmes sont &agrave; l&rsquo;origine du Label bas carbone (LBC) d&eacute;ploy&eacute; par France Carbon Agri depuis l&rsquo;an pass&eacute;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/2/1/4/4324124-1-fre-FR/abe9f321c73f-capture-d-e-cran-2022-01-25-a-08-31-49-jpg" alt="Etienne Lapierre : &laquo; Le label bas carbone permet de certifier l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone d&rsquo;une exploitation mais il ne certifie pas sa performance intrins&egrave;que &raquo;" height="1264" width="2018" /><figcaption>Etienne Lapierre : &laquo; Le label bas carbone permet de certifier l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone d&rsquo;une exploitation mais il ne certifie pas sa performance intrins&egrave;que &raquo;</figcaption></figure>

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Les diagnostics de CarbonThink seront achev&eacute;s d&rsquo;ici &agrave; la fin de cet hiver. Le consortium en finance 75 sur les 200, le solde &eacute;tant fourni par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-bons-diagnostic-carbone-pour-les-jeunes-installes" target="_blank">les Bons diagnostic carbone r&eacute;serv&eacute;s aux jeunes install&eacute;s de moins de cinq ans dans ce cadre du Plan de relance</a>.<h2>Percer le plafond de verre des 30&euro;/t</h2>Les diagnostics vont permettre d&rsquo;explorer tous les leviers permettant de r&eacute;duire les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et de maximiser la s&eacute;questration de carbone dans les sols. Mais pas seulement. &laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif est de quantifier le potentiel de cr&eacute;dits carbone et de calculer leur prix de revient, poursuit Etienne Lapierre. Ces deux &eacute;l&eacute;ments constitueront la base des discussions dans les n&eacute;gociations avec les futurs acheteurs de cr&eacute;dits carbone&nbsp;&raquo;.Si les dix diagnostics r&eacute;alis&eacute;s en 2021 n&rsquo;&eacute;taient pas repr&eacute;sentatifs, ils avaient n&eacute;anmoins permis de pointer le co&ucirc;t de la transition ou plus exactement le surco&ucirc;t de la transition au regard du prix moyen de la tonne de carbone valoris&eacute;e sur le march&eacute; volontaire. L&rsquo;objectif de CarbonThink est de percer le plafond de verre des 30&euro;/t pay&eacute;s &agrave; l&rsquo;agriculteur, en portant &agrave; la connaissance des acheteurs des &eacute;l&eacute;ments objectifs et en y additionnant les co-b&eacute;n&eacute;fices de la d&eacute;carbonation (&eacute;rosion, qualit&eacute; de l&rsquo;eau, biodiversit&eacute;...).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-miracle-economique-pour-la-decarbonation-des-grandes-cultures" target="_blank" title="">Pas de miracle &eacute;conomique pour la d&eacute;carbonation des grandes cultures ?</a>
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<h2>Qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;une ferme bas-carbone&nbsp;?</h2>Si le Label bas carbone permet de vendre des cr&eacute;dits en dehors du champ de l&rsquo;agriculture, CarbonThink esp&egrave;re aussi sensibiliser les industries agroalimentaires d&eacute;sireuses d&rsquo;am&eacute;liorer leur propre bilan carbone et sur lequel interf&egrave;rent leurs approvisionnements en amont au sein du p&eacute;rim&egrave;tre dit Scope 3. En effet, plus les exploitations seront vertueuses et plus les industries pourront elles-m&ecirc;mes tendre vers la neutralit&eacute; carbone, ce qui m&eacute;riterait au passage une gratification, que CarbonThink imagine sous la forme d&rsquo;une prime de fili&egrave;re. &laquo;&nbsp;Cette approche n&eacute;cessite de d&eacute;finir ce qu&rsquo;est une ferme bas-carbone, explique Etienne Lapierre. Le label bas carbone permet de certifier l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone d&rsquo;une exploitation mais il ne certifie pas sa performance intrins&egrave;que. La r&eacute;alisation des 200 diagnostics contribuera &agrave; esquisser cette qualification de la ferme bas-carbone dans notre r&eacute;gion&nbsp;&raquo;. Outre les fili&egrave;res, CarbonThink a aussi dans son viseur les financements publics, dont ceux des R&eacute;gions &agrave; travers par exemple la Maec forfaitaire &laquo;&nbsp;transition bas carbone&nbsp;&raquo; de la prochaine Pac.Cette d&eacute;finition de la ferme bas-carbone permettrait au passage de surseoir &agrave; deux limites du Label bas carbone que sont d&rsquo;une part sa limitation dans le temps (deux fois cinq ans) et d&rsquo;autre part son principe d&rsquo;additionnalit&eacute; (transition&nbsp;au-del&agrave; des pratiques usuelles et des astreintes r&eacute;glementaires). Mais elle aurait aussi pour effet de pointer les exploitations &laquo;&nbsp;haut-carbone&nbsp;&raquo;.&nbsp;Gare au principe du pollueur-payeur...

Dans le Grand Est, le consortium CarbonThink engage 200 diagnostics carbone destinés à établir un référentiel régional en grandes cultures. Au-delà du rapport coûts/bénéfices de la décarbonation, le projet vise à qualifier une ferme bas-carbone, dans l’optique de capter des financements complétant ceux du Label bas carbone.

Vers une définition de la ferme bas-carbone avec CarbonThink

Les l&eacute;gumineuses et autres prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, tout comme les produits alternatifs aux produits carn&eacute;s et laitiers (cellulaire, fermentation...), ont fait beaucoup parler d&rsquo;eux en 2021. Pour nombre d&rsquo;observateurs, l&rsquo;an pass&eacute; a repr&eacute;sent&eacute; une phase de d&eacute;couverte, de familiarisation et de constitution de gammes de produits en la mati&egrave;re, tant pour la R&amp;D que pour les industriels et les consommateurs.

<h3>Les hommes passent au v&eacute;g&eacute;tal et les flexitariens m&egrave;nent le march&eacute;</h3>

L&rsquo;ann&eacute;e 2022 pourrait s&rsquo;av&eacute;rer &ecirc;tre une p&eacute;riode de confirmation avec des changements majeurs dans l&rsquo;attitude des utilisateurs finaux&nbsp;: d&rsquo;une consommation possible et souhaitable, on pourrait passer &agrave; une consommation pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e, certaines &eacute;tudes montrant m&ecirc;me un basculement de certaines attitudes de consommation. A titre d&rsquo;exemple, aux Etats-Unis, le site d&rsquo;information CleanTechnica et le guide en ligne de recettes saines TheBeet anticipent que les hommes, bien moins convaincus que les femmes sur ce sujet, deviendraient de plus en plus nombreux &agrave; privil&eacute;gier un r&eacute;gime alimentaire &agrave; base de prot&eacute;ine v&eacute;g&eacute;tale. Et de citer de nombreuses campagnes de promotion de ces types d&rsquo;aliments faisant appara&icirc;tre des c&eacute;l&eacute;brit&eacute;s masculines expliquant leur changement de comportement (Arnold Schwarzenegger, Chris Froome&hellip;). FoodIngredientsFirst s&rsquo;est aussi pench&eacute; sur l&rsquo;ann&eacute;e &agrave; venir. Pour d&eacute;gager des fils rouges en 2022, la r&eacute;daction a &eacute;chang&eacute; avec des repr&eacute;sentants de six entreprises : les ingr&eacute;dientistes CP Kelco, Puratos, Kalsec et GNT/Exberry), le g&eacute;ant de l&rsquo;agroalimentaire et des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles ADM mais aussi le Conseil des amandes de Californie. &nbsp;&nbsp;

Plus que jamais, le mode de consommation flexitarien va prendre de l&rsquo;importance dans le d&eacute;veloppement des produits &agrave; base de prot&eacute;ine v&eacute;g&eacute;tale. Ce qui signifie clairement que ce ne sont plus les seuls convaincus, voire militants, des produits v&eacute;g&eacute;taux qui s&rsquo;int&eacute;resseront &agrave; ce march&eacute; mais aussi des consommateurs plus traditionnels, souvent mangeurs de viande, en recherche d&rsquo;alternatives ou de compl&eacute;ments &agrave; leur alimentation de base. Beaucoup d&rsquo;entre eux le feront au nom de la soutenabilit&eacute;, du d&eacute;veloppement durable, du &laquo;&nbsp;bon pour la plan&egrave;te&nbsp;&raquo; dans un contexte de changement climatique ou encore pour des raisons directement li&eacute;es &agrave; la sant&eacute;, &agrave; la nutrition et au bien-&ecirc;tre. Aux Etats-Unis, les consommateurs flexitariens se disent m&ecirc;me majoritairement favorables aux m&eacute;langes des sources de v&eacute;g&eacute;taux pour pouvoir remplacer un produit carn&eacute;.

<h3>Encore des &eacute;tapes &agrave; franchir</h3>

Si la plupart des laboratoires de R&amp;D et des industriels ont travaill&eacute; sur les aspects de stabilisation des prot&eacute;ines dans les formulations de produits, sur les qualit&eacute;s nutritives, sur le go&ucirc;t ou encore sur la ressemblance, il reste encore quelques &eacute;tapes &agrave; franchir sur le volet que les sp&eacute;cialistes d&eacute;nomment &laquo;&nbsp;exp&eacute;rience sensorielle&nbsp;&raquo;&nbsp;: mordre dans l&rsquo;aliment, la sensation d&rsquo;aliment &eacute;pic&eacute;, le froid pour une boisson ou une glace, la m&acirc;che en bouche&hellip; sont encore des &laquo;&nbsp;obstacles&nbsp;&raquo; dans la d&eacute;couverte positive de ces nouveaux aliments par les consommateurs.

D&rsquo;autres innovations et progr&egrave;s seront faits sur le segment de l&rsquo;apparence et la saveur, notamment en ce qui concerne les aspects &eacute;pices et couleurs, tout en respectant l&rsquo;alpha et l&rsquo;om&eacute;ga du c&ocirc;t&eacute; &laquo;&nbsp;clean label&nbsp;&raquo;.

Certains observateurs du march&eacute; pensent &eacute;galement voir se d&eacute;velopper de fa&ccedil;on cons&eacute;quente l&rsquo;utilisation des graines non transform&eacute;es, en particulier dans le domaine du snacking et de la boulangerie-p&acirc;tisserie. Mais le produit qui pourrait &laquo;&nbsp;bouger&nbsp;&raquo; le plus serait des alternatives aux &oelig;ufs, que ce soit en tant que tel ou comme ingr&eacute;dients dans les pr&eacute;parations en tout genre.

Quoi qu&rsquo;il en soit, l&rsquo;essor de ces nouveaux produits est &eacute;troitement li&eacute; aux autres segments de consommation alimentaire classique. Certains pays, dont la France, connaissent un dynamisme limit&eacute; s'agissant de ces nouveaux produits &agrave; base de prot&eacute;ine v&eacute;g&eacute;tale. Il faudra sans doute encore un peu de temps pour voir un r&eacute;el d&eacute;collage de ces innovations. Par ailleurs, plusieurs &eacute;tudes de consommation, aux Etats-Unis notamment, montrent qu&rsquo;au fur et &agrave; mesure que les ventes de produits alternatifs aux produits laitiers progressent, ces derniers continuent aussi de voir leurs volumes de ventes &agrave; la hausse.

Une autre logique a aussi cours dans le secteur&nbsp;: les produits &agrave; base de prot&eacute;ine v&eacute;g&eacute;tale ne viendraient pas se substituer purement et durement aux laits et viandes mais pourraient jouer un r&ocirc;le de diversification de l'offre ou encore trouver leur place dans le d&eacute;veloppement de l&rsquo;offre alimentaire mondiale pour pouvoir nourrir entre 8,5 et 11 milliards de personnes, en fonction des pr&eacute;visions, entre 2030 et 2100.

Deux mots enfin pourraient appara&icirc;tre de fa&ccedil;on notoire dans le vocabulaire de la consommation alimentaire&nbsp;: &laquo;&nbsp;reducetarian&nbsp;&raquo; pour la tendance &agrave; vouloir r&eacute;duire certaines consommations et &laquo;&nbsp;climatarian&nbsp;&raquo;, qui correspondrait au fait de manger en fonction de l&rsquo;impact sur le climat des aliments produits. A suivre&hellip;

Quelques tendances et repères en matière de développement du marché des protéines végétales qui croît régulièrement.

Une belle année 2022 pour les aliments à base de protéine végétale ?

L&rsquo;op&eacute;rateur boursier Euronext a annonc&eacute; le 7 janvier qu&rsquo;il lancera son contrat &laquo;&nbsp;cash settled&nbsp;&raquo; bl&eacute; dur, semblable au contrat &agrave; terme standard, mais qui exclut toute possibilit&eacute; de livraison de marchandise, demain 11 janvier. La date de lancement initial &eacute;tait le 3 janvier.

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<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/lancement-du-contrat-terme-ble-dur-euronext-le-3-janvier-2022" target="_blank">Lire aussi: Lancement du contrat &agrave; terme Bl&eacute; dur Euronext le 3 janvier 2022</a></div>

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<a href="https://live.euronext.com/en/product/commodities-futures/EDW-DPAR" target="_blank">Rappelons les caract&eacute;ristiques dudit contrat&nbsp;: le sous-jacent sera l&rsquo;indice Sedwi </a>(Sitagri European Durum Wheat Index), d&eacute;velopp&eacute; par la soci&eacute;t&eacute; &eacute;ponyme Sitagri (actif depuis juillet&nbsp;2021). L&rsquo;indice est fabriqu&eacute; &agrave; partir des trois grandes r&eacute;f&eacute;rences du march&eacute; physique actuelles en France&nbsp;(Rouen, Port-La-Nouvelle et La Pallice) et en Italie (Bologne, Foggia et Altamura).

Cyril Parienti, dirigeant de Sitagri, d&eacute;clarait fin 2021 que &laquo;&nbsp;la majorit&eacute; des grands op&eacute;rateurs europ&eacute;ens du secteur des P&acirc;tes contribuent &agrave; la construction quotidienne de cet indice&nbsp;&raquo;.

Le contrat fonctionnera de la m&ecirc;me fa&ccedil;on que ses homologues de la plate-forme Euronext, c&rsquo;est-&agrave;-dire les contrats Bl&eacute; (dont il reprendra les &eacute;ch&eacute;ances), Ma&iuml;s ou Colza.

Le lancement du contrat &laquo;&nbsp;cash settled&nbsp;&raquo; bl&eacute; dur intervient dans un contexte de flamb&eacute;e des prix, port&eacute;s essentiellement par la faiblesse de la r&eacute;colte canadienne 2021. Le dernier rapport de StatCan fin 2021 estime <a href="https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/en/tv.action?pid=3210035901" target="_blank">les volumes nationaux &agrave; un peu plus de 2,6 Mt seulement, contre 6,57 Mt en 2020. </a>Cons&eacute;quence, le prix du bl&eacute; dur en rendu Port La Nouvelle s'affiche en livraison rapproch&eacute; &agrave; 470 &euro;/t (sans garanti sur le temps de chute de Hagberg) le 7 janvier 2022, contre... 275 &euro;/t le 8 janvier 2021, pour des lots r&eacute;pondant parfaitement aux normes semouli&egrave;res!

Le sous-jacent du contrat Euronext blé dur de type « cash settled » sera l’indice Sedwi : Sitagri European Durum Wheat Index.

Euronext lance son contrat « cash settled » blé dur le 11 janvier

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&laquo;&nbsp;Notre profession a rarement &eacute;t&eacute; autant &eacute;prouv&eacute;e ces derni&egrave;res ann&eacute;es. En Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, beaucoup de probl&eacute;matiques climatiques nous ont perturb&eacute; et nous ont interrog&eacute; sur le fonctionnement de nos entreprises. Nous avons essay&eacute; de ne laisser personne en bord de chemin et seulement perdu des surfaces dans des r&eacute;ajustements strat&eacute;giques des exploitations&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; R&eacute;gis Aubenas, pr&eacute;sident de l&rsquo;association Fruits Plus bas&eacute;e &agrave; Etoile-sur-Rh&ocirc;ne dans la Dr&ocirc;me, &agrave; l&rsquo;occasion des 9es Rendez-vous de l&rsquo;Arbo en Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, mi-d&eacute;cembre

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/une-recolte-amputee-aux-prix-eleves">Rapha&euml;l Martinez, AOP P&ecirc;ches et Abricots de France : &laquo; Une r&eacute;colte amput&eacute;e aux prix &eacute;l&eacute;v&eacute;s &raquo;</a></div>

Cet &eacute;v&egrave;nement autour du th&egrave;me &laquo;&nbsp;L&rsquo;origine France : une opportunit&eacute; sous conditions ?&nbsp;&raquo; a permis de mettre en avant les principales difficult&eacute;s de la fili&egrave;re arboricole et les d&eacute;fis de demain. &laquo;&nbsp;Il faut arriver &agrave; se projeter pour pouvoir assurer la p&eacute;rennit&eacute; de nos entreprises. Le moment est venu de faire des choix strat&eacute;giques&nbsp;&raquo;, a rappel&eacute; R&eacute;gis Aubenas devant 170 professionnels et acteurs de la fili&egrave;re.

<h3>Des surfaces en d&eacute;clin</h3>

C&ocirc;t&eacute; vergers, en abricot fran&ccedil;ais, les surfaces de production apparaissent en nette diminution (- 20&nbsp;% en 15 ans) pour un total de 12 200 hectares aujourd&rsquo;hui d&rsquo;apr&egrave;s les donn&eacute;es d&rsquo;Agreste. &laquo;&nbsp;La baisse des plantations se poursuit avec seulement 1,1&nbsp;% de renouvellement&nbsp;&agrave; l&rsquo;AOP&nbsp;&raquo;, a rappel&eacute; Muriel Millan, responsable technique et agro&eacute;cologique au sein de l&rsquo;AOP P&ecirc;ches et Abricots de France. La r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes d&eacute;tient le verger principal, avec pr&egrave;s de 6 700&nbsp;ha, soit 51&nbsp;% de la surface nationale.

La majorit&eacute; des surfaces se trouvent dans la Dr&ocirc;me (76&nbsp;%) et en Ard&egrave;che (18&nbsp;%). Un vrai vivier, m&ecirc;me si la majorit&eacute; des vergers de la r&eacute;gion apparaissent vieillissants (20 ans et plus) et surtout ax&eacute;s sur la production de la vari&eacute;t&eacute; Bergeron (plus de 700&nbsp;ha). Pour les p&ecirc;ches, la surface r&eacute;gionale est l&eacute;g&egrave;rement sup&eacute;rieure &agrave; 2 000&nbsp;ha (donn&eacute;es Fredon 2021), soit 22&nbsp;% du verger fran&ccedil;ais qui s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 9 300&nbsp;ha.

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/fruits-d-ete-un-manque-de-gros-calibres-en-peche-nectarines">Fruits d&rsquo;&eacute;t&eacute; : un manque de gros calibres en p&ecirc;ches et nectarines</a></div>

L&agrave; encore, la majorit&eacute; des surfaces r&eacute;gionales se trouvent en Dr&ocirc;me (73&nbsp;%), avec 55&nbsp;% de vergers &acirc;g&eacute;s de moins de 10 ans. &laquo;&nbsp;Il y a eu tr&egrave;s peu de plantations en 2021, 3&nbsp;%, soit 11&nbsp;ha&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; Muriel Millan. En Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, les vergers de p&ecirc;ches ont une dominante nectarines (43&nbsp;%) et une sp&eacute;cificit&eacute; de vari&eacute;t&eacute;s sanguines (21&nbsp;%). Enfin, notons que 48&nbsp;% des vari&eacute;t&eacute;s sont de saison, contre 29&nbsp;% de pr&eacute;coces. Au total, 304 vari&eacute;t&eacute;s ont &eacute;t&eacute; recens&eacute;es en r&eacute;gion.
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Avec des vergers de pêches et abricots vieillissants dans un secteur dominant, la région Auvergne-Rhône-Alpes est à l’heure des choix stratégiques, abordés lors des 9es Rendez-vous de l’Arbo à Portes-lès-Valence.

Auvergne-Rhône-Alpes : la filière pêche-abricot et ses défis

Perspectives Agricoles : D&rsquo;o&ugrave; proviennent les bons r&eacute;sultats de 2021 ? Thomas Joly : Apr&egrave;s deux &eacute;t&eacute;s particuli&egrave;rement chauds et secs, 2021 restera dans les m&eacute;moires comme une ann&eacute;e sans stress majeur. L&rsquo;&eacute;t&eacute; a &eacute;t&eacute; marqu&eacute; par une pluviom&eacute;trie r&eacute;guli&egrave;re de juin &agrave; ao&ucirc;t dans la plupart des bassins de production de ma&iuml;s. Ces pluies ont aliment&eacute; les plantes dans leurs phases les plus sensibles. En l&rsquo;absence de stress hydrique important, l&rsquo;&eacute;laboration du nombre de grains/m&sup2; est essentiellement limit&eacute;e par la structure du peuplement : les plantes sont rest&eacute;es fonctionnelles et vertes longtemps. Les temp&eacute;ratures cl&eacute;mentes et la pluviom&eacute;trie estivale ont assur&eacute; une migration lente et r&eacute;guli&egrave;re des assimilats. Les poids de mille grains sont ainsi globalement satisfaisants sans toutefois &ecirc;tre exceptionnels compte tenu d&rsquo;un nombre de grains m&eacute;dian &eacute;lev&eacute;. Le ma&iuml;s grain atteint en 2021 un record de rendement estim&eacute; &agrave; 110 q/ha, provenant tout autant de l&rsquo;absence de mauvaises parcelles que des situations &laquo; &eacute;lites &raquo;. Les rendements des ma&iuml;s pluviaux sont en effet exceptionnels. Les tr&egrave;s bons r&eacute;sultats du ma&iuml;s fourrage ont entra&icirc;n&eacute; une r&eacute;affectation de parcelles en faveur du grain. Le niveau de transfert pourrait d&eacute;passer cette ann&eacute;e 100 000 ha, soit plus d&rsquo;un million de tonnes de production suppl&eacute;mentaire de ma&iuml;s grain.P. A. : La r&eacute;colte tardive a-t-elle eu des cons&eacute;quences ? T. J. : Les faibles temp&eacute;ratures ont entrain&eacute; un allongement du cycle de la culture. La dessiccation des grains a ainsi &eacute;t&eacute; retard&eacute;e. Du fait de volumes importants et d&rsquo;une humidit&eacute; des grains &eacute;lev&eacute;e, nous pouvions craindre des engorgements aux s&eacute;choirs au moment de la r&eacute;colte. Des pluies auraient &eacute;galement pu stopper les chantiers comme en 2019, mais la m&eacute;t&eacute;o a &eacute;t&eacute; cl&eacute;mente dans son ensemble. Il y a bien eu une tendance &agrave; patienter pour r&eacute;colter plus sec et limiter les frais de s&eacute;chage. Cependant, du fait des prix de vente soutenus, certaines r&eacute;coltes ont &eacute;t&eacute; anticip&eacute;es pour &eacute;taler les travaux et assurer la mise &agrave; l&rsquo;abri du ma&iuml;s afin de pr&eacute;server sa qualit&eacute; sanitaire.P. A. : Dans le contexte actuel, faut-il faire &eacute;voluer les crit&egrave;res de choix des vari&eacute;t&eacute;s ? T. J. : Les strat&eacute;gies de conduite de culture, et le choix des vari&eacute;t&eacute;s qui en d&eacute;coulent, sont li&eacute;es au contexte p&eacute;doclimatique, mais aussi aux attentes de chaque producteur. La dur&eacute;e du cycle correspond &agrave; la dur&eacute;e d&rsquo;&eacute;laboration du rendement, entre le semis et la maturit&eacute; physiologique, pour atteindre 30 &agrave; 32 % d&rsquo;humidit&eacute; du grain. Une vari&eacute;t&eacute; tardive &agrave; cycle plus long aura donc tendance &agrave; produire plus en situation peu limitante en temp&eacute;rature et en eau. En revanche, cet avantage ne s&rsquo;ext&eacute;riorisera pas syst&eacute;matiquement en situation limitante. Compte-tenu des &eacute;volutions r&eacute;centes du climat, il convient de r&eacute;partir les risques, par exemple en &eacute;toffant le choix vari&eacute;tal pour &eacute;taler les dates de floraison. Face aux risques de stress hydrique et thermique, trois grandes strat&eacute;gies, combinables entre elles, peuvent &ecirc;tre mises en &oelig;uvre dans les choix vari&eacute;taux. &laquo; L&rsquo;esquive &raquo; cherche &agrave; &eacute;viter le stress quand la plante y est la plus sensible. Pour cela, il faut semer t&ocirc;t et/ou choisir une vari&eacute;t&eacute; pr&eacute;coce pour ne pas exposer la plante aux conditions s&egrave;ches de l&rsquo;&eacute;t&eacute; pendant la floraison. La strat&eacute;gie de &laquo;&nbsp;l&rsquo;&eacute;vitement &raquo;, quand cela est possible bien s&ucirc;r, vise &agrave; augmenter les ressources, par exemple gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;irrigation en accompagnant la plante pendant les phases de sensibilit&eacute; au stress hydrique. Enfin, &laquo; la tol&eacute;rance &raquo; consiste &agrave; s&eacute;lectionner la plante par rapport &agrave; sa capacit&eacute; &agrave; encaisser les stress. Les am&eacute;liorations vari&eacute;tales de ces derni&egrave;res ann&eacute;es vont notamment dans ce sens.

Face aux évolutions climatiques, l’enjeu consiste à adapter les stratégies culturales. Thomas Joly, animateur de la filière maïs chez Arvalis, revient sur les principaux enseignements de la campagne 2021 et le choix des variétés, première étape de l’itinéraire technique.

Quelles stratégies pour réussir le maïs grain ?

Greenpeace France publie ce 25 janvier un rapport dans lequel l&rsquo;association diss&egrave;que les diff&eacute;rentes pratiques d&rsquo;influence (communication, publicit&eacute;, lobbying) qu&rsquo;elle pr&ecirc;te aux trois interprofessions de la viande que sont l&rsquo;Anvol, Inaporc et Interbev ainsi qu&rsquo;&agrave; la F&eacute;d&eacute;ration des industriels charcutiers traiteurs (FICT). Interbev r&eacute;alise un carton plein sur tous les crit&egrave;res de pouvoirs d&rsquo;influence (lobbying, publicit&eacute;, r&eacute;seaux sociaux, &eacute;coles).L&rsquo;interprofession est en particulier cibl&eacute;e pour son slogan &laquo;&nbsp;Aimez-la viande, mangez-en mieux&nbsp;&raquo;, gr&acirc;ce auquel, selon Greenpeace, &laquo;&nbsp;elle s&rsquo;approprie les pr&eacute;occupations soci&eacute;tales actuelles (climat, biodiversit&eacute;&#769;, bien-&ecirc;tre animal) pour redorer l&rsquo;image de la viande rouge et convaincre les consommateurs et consommatrices qu&rsquo;en mangeant de la viande fran&ccedil;aise, quel que soit le niveau de consommation et le mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;levage dont elle est issue, on contribue a&#768; prendre soin de la plane&#768;te et qu&rsquo;il est inutile d&rsquo;en manger moins&nbsp;&raquo;.<h2>Une influence &laquo;&nbsp;tentaculaire&nbsp;&raquo;, &agrave; tous les &acirc;ges, dans toutes les sph&egrave;res</h2>Greenpeace accuse les interprofessions d&rsquo;infiltrer les diff&eacute;rentes sph&egrave;res de la vie priv&eacute;e et publique, &agrave; commencer par l&rsquo;&eacute;cole, les enfants &eacute;tant d&eacute;crits comme &laquo;&nbsp;la cible pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e&nbsp;&raquo;, d&rsquo;Interbev, usant de kits p&eacute;dagogiques, d&rsquo;animations, de BD, de cahiers d&rsquo;activit&eacute;s, de visites de fermes etc., rentrant jusque dans les cantines et les cabinets des infirmiers et m&eacute;decins&nbsp;scolaires.Inaporc aurait un penchant pour les Millenials, &agrave; travers notamment sa campagne &laquo;&nbsp;Lets&rsquo;l Talk About Pork&nbsp;&raquo;. Il faut dire que Greenpeace n&rsquo;aime pas du tout le Porc Fran&ccedil;ais (le label) &laquo;&nbsp;niant l&rsquo;industrialisation des territoires sur nos territoires&nbsp;&raquo;. Du pain b&eacute;ni et du filet mignon pour Julien Denormandie, qui cite &agrave; l&rsquo;envi &laquo;&nbsp;&nbsp;les immeubles &agrave; cochons&nbsp;de 13 &eacute;tages chinois&nbsp;&raquo;, quand la taille moyenne d&rsquo;un &eacute;levage fran&ccedil;ais est de 170 truies, ou encore les &eacute;levages de poulets ukrainiens et br&eacute;siliens, aux antipodes de nos standards de production. Devant la Commission des affaires &eacute;conomiques de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale le 18 janvier dernier, &agrave; l&rsquo;occasion de la pr&eacute;sentation du bilan agricole du quinquennat, il s&rsquo;est pay&eacute; une tranche de &laquo;&nbsp;viande de paillasse&nbsp;&raquo;, d&eacute;signant ainsi la viande artificielle qui &laquo;&nbsp;consiste &agrave; sp&eacute;cialiser des cellules et &agrave; leur injecter ce que l&rsquo;on a mis des ann&eacute;es &agrave; interdire dans l&rsquo;&eacute;levage tels les hormones et les antibiotiques&nbsp;&raquo;.<h2>Pas anti-sp&eacute;ciste, juste anti-industrie</h2>Toujours selon Greenpeace, le corps m&eacute;dical serait quant &agrave; lui rassasi&eacute; de lettres et de brochures sign&eacute;es des interprofessions, lesquelles participent &laquo;&nbsp;&agrave; de nombreux &eacute;v&eacute;nements m&eacute;dicaux et de nutrition professionnels ou grand public&nbsp;&raquo;.Les interprofessions useraient aussi du &laquo;&nbsp;science-washing&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;l&rsquo;art de d&eacute;tourner, interpr&eacute;ter, diffuser ou noyer des informations scientifiques pour d&eacute;fendre des int&eacute;r&ecirc;ts priv&eacute;s&nbsp;&raquo;, en pratiquant l&rsquo;entrisme au sein &laquo;&nbsp;de nombreux r&eacute;seaux scientifiques&nbsp;&raquo;.A la lumi&egrave;re de son rapport, Greenpeace demande au gouvernement, aux scientifiques et aux professionnels de l&rsquo;&eacute;ducation de prendre leur distance avec les interprofessions de la viande, et notamment d&rsquo;interdire leurs interventions dans les &eacute;coles ou encore de cesser le financement public de campagnes en faveur de la consommation de viande.Greenpeace n&rsquo;est pas antisp&eacute;ciste, l&rsquo;association soutenant &laquo;&nbsp;les &eacute;levages paysans, intensifs en emplois, garants du bien-&ecirc;tre animal et qui pr&eacute;servent les &eacute;cosyst&egrave;mes, le climat et notre sant&eacute;. Le travail des &eacute;leveurs et des &eacute;leveuses &eacute;cologiques contribue &agrave; nourrir la population et &agrave; maintenir certains &eacute;quilibres &eacute;cosyst&eacute;miques : il ne s&rsquo;agit donc pas ici de remettre en cause tout type d&rsquo;&eacute;levage ou de viande, mais bien de d&eacute;noncer un syst&egrave;me qui profite uniquement aux acteurs industriels&nbsp;&raquo;. Reste &agrave; savoir quels &eacute;leveurs se reconnaitront dans ce mod&egrave;le.

L’association écologiste accuse l’Anvol, Inaporc et Interbev d’infiltrer les écoles, les cabinets médicaux, les réseaux sociaux et nos frigos pour nous inciter à consommer toujours plus de viande « industrielle », à coup de publicités « massives » et de « science-washing ». Gare à l’indigestion.

Greenpeace hache menu les « lobbies de la viande »

Perspectives Agricoles : Pourquoi collecter les consentements ? Bruno Lauga&nbsp; : L&rsquo;obligation d&rsquo;obtenir le consentement d&rsquo;utilisation des donn&eacute;es personnelles, qui identifient un individu, est r&eacute;glementaire (hors contrat). En revanche, il existe un vide juridique concernant l&rsquo;usage des autres types de donn&eacute;es, notamment agricoles - vide auquel la profession (FNSEA, JA) a r&eacute;pondu en &eacute;laborant la charte Data Agri qui reconnait un droit de contr&ocirc;le exclusif des agriculteurs sur la collecte, l&rsquo;acc&egrave;s et l&rsquo;usage de leurs donn&eacute;es agricoles. La gestion des consentements(1) renforce la confiance n&eacute;cessaire au partage : l&rsquo;agriculteur ne partagera ses donn&eacute;es que s&rsquo;il accepte et ma&icirc;trise la finalit&eacute; de leur traitement, et s&rsquo;il peut choisir les partenaires avec qui collaborer. Le fournisseur de donn&eacute;es, les b&eacute;n&eacute;ficiaires et ayants droit, le type et l&rsquo;usage de ces donn&eacute;es, ou encore les dates de d&eacute;but et de fin de consentement sont requis ; ils figurent dans un &laquo;&nbsp;message de consentement &raquo;.P. A. : Quel est le r&ocirc;le de MULTIPASS dans ce contexte ? B.L. : L&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me MULTIPASS a &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute; dans le cadre du projet CASDAR du m&ecirc;me nom, en partenariat avec Arvalis, l&rsquo;ACTA, FIEA, l&rsquo;Idele, l&rsquo;INRAE, l&rsquo;op&eacute;rateur Orange et la soci&eacute;t&eacute; SMAG. L&rsquo;id&eacute;e &eacute;tait de &laquo; notariser &raquo; les relations num&eacute;riques avec les producteurs agricoles. Outillant la charte Data Agri, le projet devait d&eacute;montrer l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t et la faisabilit&eacute; d&rsquo;un &eacute;cosyst&egrave;me de gestion des consentements en imaginant les conditions de l&rsquo;interop&eacute;rabilit&eacute;(2) des outils. Cet &eacute;cosyst&egrave;me s&rsquo;articule autour d&rsquo;un routeur, c&rsquo;est-&agrave;-dire un aiguilleur vers les diff&eacute;rents syst&egrave;mes de gestion des consentements (SGC), &agrave; la fois unique (plus besoin d&rsquo;interroger une multitude de SGC), homog&egrave;ne (le syst&egrave;me est interop&eacute;rable avec les diff&eacute;rents SGC) et accessible (sans co&ucirc;t pour l&rsquo;utilisateur final). Le routeur pilote MULTIPASS offre une vue exhaustive des consentements et facilite leur v&eacute;rification avant tout &eacute;change de donn&eacute;es.P. A. : Quelle suite est donn&eacute;e &agrave; ce projet&nbsp;? B. L. : Le projet MULTIPASS s&rsquo;est achev&eacute; au printemps avec la mise au point du routeur pilote et des normes d&rsquo;&eacute;change. Une version industrialis&eacute;e est en phase de finalisation chez Agdatahub, l&rsquo;op&eacute;rateur europ&eacute;en de la plateforme d&rsquo;&eacute;changes de donn&eacute;es agricoles API-AGRO. Nomm&eacute;e Agri-consent, elle s&rsquo;appuie sur un premier SGC compatible qui a vu le jour dans la fili&egrave;re &Eacute;levage (<a href="https://fiea.fr/agata.html" title="">https://fiea.fr/agata.html</a>). L&rsquo;un des objectifs de la gestion des consentements est de favoriser le partage de donn&eacute;es facilitant le quotidien des exploitants. Ils n&rsquo;auront pas &agrave; ressaisir plusieurs fois les m&ecirc;mes donn&eacute;es (par exemple de parcellaire) dans leurs diff&eacute;rents outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision (OAD) si ces donn&eacute;es ont le droit d&rsquo;&ecirc;tre partag&eacute;es entre les diff&eacute;rents OAD. Une gestion plus simple des consentements et des acc&egrave;s aux donn&eacute;es agricoles est aussi une opportunit&eacute; de d&eacute;bloquer le potentiel du big data agricole. Les donn&eacute;es agricoles num&eacute;ris&eacute;es issues des parcellaires, OAD, robots d&rsquo;&eacute;levage, etc., constituent en effet un immense gisement. Si leur gestion est transparente et l&eacute;gitime, ce qui encouragera les agriculteurs &agrave; donner leur consentement, ces donn&eacute;es pourront cr&eacute;er de la connaissance, de nouveaux mod&egrave;les ou services ou encore compl&eacute;ter des donn&eacute;es d&rsquo;exp&eacute;rimentations.(1) Les sp&eacute;cifications d&rsquo;un gestionnaire de consentements sont pr&eacute;cis&eacute;es par Agdatahub sur <a href="http://arvalis.info/29j">http://arvalis.info/29j</a>(2) Un syst&egrave;me interop&eacute;rable est capable de fonctionner - en l&rsquo;occurrence, de communiquer et d&rsquo;&eacute;changer des donn&eacute;es - avec d&rsquo;autres syst&egrave;mes existants ou futurs. Cela implique la d&eacute;finition d&rsquo;un format d&rsquo;&eacute;change commun &agrave; tous les syst&egrave;mes.

L’entrée en phase industrielle des livrables du projet MULTIPASS, un écosystème informatique de gestion des consentements au partage des données agricoles, est l’occasion pour Bruno Lauga, data manager chez Arvalis, de faire un point sur le sujet.

Comment les données agricoles sont-elles gouvernées ?

Perspectives Agricoles : Quels facteurs influencent la pr&eacute;sence des pucerons ? Nathalie Robin : L&rsquo;activit&eacute; des insectes est directement d&eacute;pendante des conditions m&eacute;t&eacute;o. Leur activit&eacute; de vol, qui les conduit dans les parcelles, est stimul&eacute;e par des temp&eacute;ratures sup&eacute;rieures &agrave; 12&deg;C, en l&rsquo;absence de pluie. Puis l&rsquo;intensit&eacute; du d&eacute;veloppement des populations, par parth&eacute;nog&eacute;n&egrave;se, s&rsquo;accroit avec l&rsquo;&eacute;l&eacute;vation de la temp&eacute;rature. Il ne s&rsquo;agit donc pas d&rsquo;intervenir au regard de la campagne pr&eacute;c&eacute;dente mais bien en fonction des conditions de l&rsquo;automne et des infestations r&eacute;ellement pr&eacute;sentes dans les parcelles. La surveillance au champ doit &ecirc;tre assidue &agrave; l&rsquo;automne et prolong&eacute;e jusqu&rsquo;aux premiers gels prononc&eacute;s.P. A. : Quelles sont les mesures de pr&eacute;vention &agrave; mettre en &oelig;uvre ? N.R. : La premi&egrave;re action est de r&eacute;duire la pr&eacute;sence des plantes h&ocirc;tes r&eacute;servoirs &agrave; virus, comme les repousses d&rsquo;orge, de bl&eacute; et les gramin&eacute;es sauvages. L&rsquo;objectif est d&rsquo;abaisser le risque de contamination des jeunes semis par des insectes ayant acquis le virus sur des plantes infect&eacute;es. Il est ensuite fortement conseill&eacute; d&rsquo;&eacute;viter les semis pr&eacute;coces qui augmentent le niveau des infestations et le temps de pr&eacute;sence des insectes sur la culture. Un point important est ainsi de respecter les dates de semis recommand&eacute;es r&eacute;gionalement pour diminuer les risques de forte nuisibilit&eacute; de la JNO. Sur orge d&rsquo;hiver, une autre solution tr&egrave;s efficace est le choix de vari&eacute;t&eacute;s tol&eacute;rantes &agrave; la JNO. Ce choix est &agrave; associer au respect des dates de semis pr&eacute;conis&eacute;es pour ne pas exposer inutilement ces vari&eacute;t&eacute;s et, de plus, &eacute;viter les cicadelles vectrices de la maladie des pieds ch&eacute;tifs. Concernant le bl&eacute;, des diff&eacute;rences de sensibilit&eacute; vari&eacute;tale &agrave; la JNO ont &eacute;t&eacute; mises en &eacute;vidence, mais ces travaux doivent &ecirc;tre approfondis avant de pouvoir utiliser ce levier. Les mesures de pr&eacute;vention sont d&rsquo;autant plus importantes que la surveillance des parcelles est difficile &agrave; r&eacute;aliser, en cas d&rsquo;&eacute;loignement par exemple.P. A. : Lorsqu&rsquo;un traitement est n&eacute;cessaire, comment proc&eacute;der ? N. R. : Les traitements disponibles, &agrave; base de pyr&eacute;thrino&iuml;des, agissent par contact&nbsp;: toute application pr&eacute;ventive est donc inutile. Il s&rsquo;agit d&rsquo;intervenir &agrave; bon escient pour pr&eacute;server l&rsquo;efficacit&eacute; de cette famille chimique et ne pas favoriser l&rsquo;apparition de ph&eacute;nom&egrave;ne de r&eacute;sistance. Au sujet du choix de la date d&rsquo;intervention, la notion de seuil de traitement est particuli&egrave;rement d&eacute;licate car la nuisibilit&eacute; des pucerons varie en fonction de leur charge virale, de leur capacit&eacute; &agrave; transmettre les virus, des caract&eacute;ristiques des virus et de la sensibilit&eacute; de la culture. Except&eacute; les vari&eacute;t&eacute;s d&rsquo;orge tol&eacute;rantes &agrave; la JNO, qui sont prot&eacute;g&eacute;es contre l&rsquo;infection virale et ne n&eacute;cessitent pas de traitement aphicide, nous recommandons d&rsquo;intervenir quand 10 % des plantes portent au moins un puceron, ou quand leur pr&eacute;sence se prolonge pendant plus de dix jours. Lorsque les plantes sont tall&eacute;es, les observations sont plus difficiles&nbsp;: les pucerons sont davantage cach&eacute;s &agrave; la base des plantes mais ne sont pas pour autant d&eacute;pourvus de nuisibilit&eacute;. Une intervention m&ecirc;me un peu tardive par rapport aux recommandations est pr&eacute;f&eacute;rable &agrave; l&rsquo;absence de toute intervention, surtout si la m&eacute;t&eacute;o reste longtemps favorable aux pucerons. Dans cette situation, des essais ont montr&eacute; qu&rsquo;il est possible de traiter, sans perte d&rsquo;efficacit&eacute;, jusqu&rsquo;&agrave; dix jours environ apr&egrave;s l&rsquo;observation de plus de 10 % de plantes avec puceron. Face &agrave; des vols prolong&eacute;s et de nouvelles infestations tardives, une deuxi&egrave;me intervention peut &ecirc;tre n&eacute;cessaire. L&agrave; encore, il s&rsquo;agit de bien observer les plantes avant de traiter et de garder un &oelig;il sur le thermom&egrave;tre : seuls plusieurs jours successifs de gel mettront fin de fa&ccedil;on irr&eacute;m&eacute;diable &agrave; l&rsquo;activit&eacute; des pucerons.

La protection des céréales à paille contre la jaunisse nanisante de l’orge repose sur la lutte préventive puis, si besoin, sur la lutte directe contre les pucerons vecteurs de virus. Nathalie Robin, spécialiste de la protection contre la JNO chez Arvalis, rappelle les mesures à prendre.

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