En cette p&eacute;riode d'&eacute;pid&eacute;mie et de confinement, les producteurs fermiers ont beaucoup de difficult&eacute;s pour &eacute;couler leurs produits. Un casse-t&ecirc;te d'autant plus compliqu&eacute; que tous les produits n'ont pas la capacit&eacute; &agrave; &ecirc;tre stock&eacute;s.&nbsp;La Chambre d'agriculture du Puy-de-D&ocirc;me et l'Association Accueil &agrave; la Ferme ont donc mis en place un drive fermier. Cette op&eacute;ration est simple&nbsp;! Elle permet au consommateur depuis un site internet de commander des produits fermiers 100% locaux aupr&egrave;s de diff&eacute;rents producteurs du d&eacute;partement. Les commandes s'effectuent jusqu'au lundi soir 23h30 et le consommateur r&eacute;cup&egrave;re ses courses le mercredi &agrave; partir de 12h soit &agrave; Riom, soit &agrave; Aubi&egrave;re (voir encadr&eacute;).Op&eacute;rationnel depuis la semaine derni&egrave;re, le drive fermier a remport&eacute; un vif succ&egrave;s aupr&egrave;s des consommateurs et des producteurs.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous avons d&eacute;but&eacute; avec un public restreint afin de roder la d&eacute;marche&nbsp;; pour cette premi&egrave;re fois nous avons eu une trentaine de commandes sur le site d'Aubi&egrave;re et 35 producteurs impliqu&eacute;s dans la d&eacute;marche,&nbsp;explique sabine Tholonait, &eacute;lue chambre d'agriculture en charge de l'op&eacute;ration. Nous avons organis&eacute; le drive sur le parvis de la chambre d'agriculture avec le soutien de salari&eacute;s mais pour que cela fonctionne bien, l'id&eacute;e est que les producteurs deviennent autonomes rapidement. Ce sont eux qui g&egrave;rent leurs commandes, qui assemblent les colis et qui livrent les commandes aux clients. &raquo;Viandes s&eacute;ch&eacute;es, miel, fromages, asperges, bi&egrave;re etc... le panel de produits propos&eacute;s par les producteurs est assez large. &laquo; Si nous ne prenons pas d'autres producteurs sur des produits que nous avons d&eacute;j&agrave;, en revanche nous r&eacute;fl&eacute;chissons &agrave; &eacute;largir notre gamme de produits&nbsp;; il nous manque en effet des fruits et des l&eacute;gumes ainsi que des &oelig;ufs&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Sabine Tholoniat. L'&eacute;lue de la Chambre d'agriculture,&nbsp; elle-m&ecirc;me productrice de fromages, se f&eacute;licite de la d&eacute;marche, &laquo;&nbsp;nous avons eu de tr&egrave;s bons retours de la part des clients&nbsp;; ils se disent tr&egrave;s satisfaits et nous encouragent &agrave; poursuivre la d&eacute;marche. D'ailleurs pour cette deuxi&egrave;me semaine nous avons enregistr&eacute; pr&egrave;s de 140 commandes&nbsp;! c'est inesp&eacute;r&eacute;&nbsp;!&nbsp;&raquo;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Pour commander des produits et les retirer &agrave; Aubi&egrave;re rdv sur : https://prod.drive-fermier.fr/puy-de-dome/aubiere/Pour commander et retirer &agrave; Riom rdv sur : https://prod.drive-fermier.fr/puy-de-dome/riom/2 points de retraits :&bull;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp; A Riom : 8 rue Gr&eacute;goire de Tours - 63200 Riom - Le mercredi de 12h &agrave; 14h30&bull;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp; A Aubi&egrave;re : Si&egrave;ge de la Chambre d&#039;agriculture, 11 All&eacute;e Pierre de Fermat - 63170 Aubi&egrave;re _ Le mercredi de 12h &agrave; 14h30
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Pour soutenir les producteurs fermiers qui ont du mal à écouler leurs produits, la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme et l'Association Accueil à la Ferme ont mis en place un drive fermier.


Drive fermier, lancement réussi!

<h2>Jean, peux-tu te pr&eacute;senter en quelques mots ?</h2>Je travaille dans le secteur agricole aux &Eacute;tats-Unis, actuellement pour l'Alliance de US Farmers and Ranchers. Mes exp&eacute;riences pr&eacute;c&eacute;dentes incluent des missions pour le gouvernement, l'enseignement agricole et la communication agricole. J'habite dans le Texas, juste &agrave; l'est de la ville d'Austin. Je suis l'une des 6 laur&eacute;ates de la bourse Nuffield aux &Eacute;tats-Unis, et lors de mon exp&eacute;rience Nuffield, j'ai explor&eacute; la contribution des laur&eacute;ats Nuffield dans le d&eacute;bat public. En plus de mon exp&eacute;rience professionnelle, j'ai un doctorat en agriculture et vulgarisation de la Penn State University.<h2>Quelles sont les mesures sanitaires mises en place par le gouvernement dans votre pays pour lutter contre l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19 ?</h2>Les &Eacute;tats-Unis ont eu diff&eacute;rents niveaux de r&eacute;ponse, pour plusieurs raisons. Le Pr&eacute;sident et notre gouvernement f&eacute;d&eacute;ral ont renforc&eacute; les recommandations nationales mais peu ont &eacute;t&eacute; prises au niveau sanitaire. Cela est d&ucirc; en partie &agrave; la configuration m&ecirc;me de notre gouvernement f&eacute;d&eacute;ral qui a &eacute;t&eacute; con&ccedil;u pour avoir des actions f&eacute;d&eacute;rales limit&eacute;es et soutenir les droits des &Eacute;tats &agrave; d&eacute;finir leurs propres strat&eacute;gies. Cette organisation est discutable pour faire face &agrave; une pand&eacute;mie mais elle refl&egrave;te la constitution de notre pays qui priorise les actions des &eacute;tats.Au cours des derni&egrave;res semaines, le gouvernement f&eacute;d&eacute;ral a publi&eacute; des directives pour limiter les rassemblements &agrave; moins de 10 personnes ; et la semaine derni&egrave;re, ils ont recommand&eacute; de porter des masques en public. En arri&egrave;re-plan, il y a eu de la coordination (et parfois des disputes !) entre le gouvernement f&eacute;d&eacute;ral et les &Eacute;tats concernant les fournitures dont ils avaient besoin (ventilateurs, respirateurs, masques, etc.).Dans certains &Eacute;tats, les gouverneurs (le plus haut repr&eacute;sentant &eacute;lu de l'&Eacute;tat) ont ordonn&eacute; aux habitants de rester &agrave; la maison. Cela signifie que seules les entreprises essentielles peuvent rester ouvertes. Presque toute la nation fonctionne d&eacute;sormais avec des lieux publics ferm&eacute;s ; de nombreux restaurants locaux ont ferm&eacute; et ceux qui sont encore ouverts ne peuvent recevoir que des commandes &agrave; livrer ou &agrave; emporter - il n'y a donc pratiquement pas de rassemblement en public. Au-del&agrave; de cela, il y a un large &eacute;ventail d'actions mises en place.Comme je l'ai pr&eacute;cis&eacute;, certains gouverneurs ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s proactifs pour d&eacute;cider de la fermeture des &eacute;coles, du maintien des citoyens &agrave; la maison et des mesures de distanciation sociale pour aplanir la courbe. La Pennsylvanie en est un bon exemple et New York a d&eacute;ploy&eacute; des efforts importants pour essayer de g&eacute;rer l'impact l&agrave;-bas, car elle est tr&egrave;s peupl&eacute;e. D'autres &Eacute;tats, comme la Floride, ont &eacute;t&eacute; plus lents &agrave; mettre en place des mesures de confinement en raison des pr&eacute;occupations &eacute;conomiques.Au Texas, notre gouverneur a pris des d&eacute;cisions au niveau de l'&Eacute;tat mais a donn&eacute; aux dirigeants de chaque comt&eacute; le pouvoir de prendre leurs propres d&eacute;cisions locales (nous avons 254 comt&eacute;s dans l'&Eacute;tat). Dans le comt&eacute; dans lequel j'habite, nous sommes maintenant sous le r&eacute;gime du maintien &agrave; domicile. Vous pouvez sortir pour des achats essentiels, pour faire de l'exercice, etc., mais de nombreux magasins sont ferm&eacute;s et les travailleurs des secteurs non essentiels sont pri&eacute;s de rester chez eux. Pour nous, le juge du comt&eacute; (notre &eacute;lu le plus haut grad&eacute;) a rendu la semaine derni&egrave;re le port du masque obligatoire dans la plupart des espaces publics. Il avait pr&eacute;c&eacute;demment ferm&eacute; les b&acirc;timents publics, les parcs et les espaces communs.Aux &Eacute;tats-Unis, l'objectif est d'essayer d'aplanir la courbe / l'impact en faisant en sorte que les gens restent &agrave; la maison et restent &eacute;loign&eacute;s les uns des autres. Vous pouvez deviner la dynamique politique qui entre &eacute;galement en jeu - d'autant plus que c'est une ann&eacute;e d'&eacute;lection pr&eacute;sidentielle pour nous.<h2>De quelle mani&egrave;re cette situation impacte les agriculteurs ?</h2>Alors que la pand&eacute;mie d&eacute;ferle, nous constatons de nombreux effets dominos au niveau des exploitations. La bonne nouvelle est que le syst&egrave;me alimentaire a tenu la plupart du temps. Un des d&eacute;fis r&eacute;side dans le changement extr&ecirc;me de comportement des consommateurs et de leurs achats. Pour une raison quelconque, les gens ici ont accumul&eacute; du papier toilette et des aliments de longue conservation comme les conserves, les p&acirc;tes, la sauce, le riz et les haricots... malgr&eacute; le fait que la nourriture a toujours &eacute;t&eacute; produite et livr&eacute;e. Avec les gens qui ach&egrave;tent davantage dans les &eacute;piceries (car ils ne peuvent plus aller au restaurant autant qu'avant), il a fallu un peu de temps pour refaire des stocks dans les magasins et pour que ce ph&eacute;nom&egrave;ne d'accumulation se calme un peu.Au niveau des fermes, nous avons travaill&eacute; au niveau national et f&eacute;d&eacute;ral pour s'assurer que les fermes/ranchs et les autres entreprises agricoles soient reconnus comme "essentiels" &ndash; c'est &agrave; dire qu'ils peuvent continuer &agrave; travailler et &agrave; circuler selon les besoins de leurs activit&eacute;s professionnelles pendant cette p&eacute;riode de confinement. C'est important car certains agriculteurs ont des parcelles dans plusieurs comt&eacute;s ou Etats&nbsp;; il y a toujours besoin de se d&eacute;placer pour les animaux ou les plantes.G&eacute;rer le travail est une &eacute;norme pr&eacute;occupation pour les agriculteurs en ce moment. A la fois en termes de recrutement de travailleurs agricoles&nbsp;: avec la fermeture des fronti&egrave;res du pays et la fermeture des ambassades/bureaux officiels au public, il a &eacute;t&eacute; difficile de traiter les dossiers pour les ouvriers et les travailleurs agricoles venant d'autres pays. De plus, il y a eu des probl&egrave;mes d'absent&eacute;isme sur certaines exploitations et du c&ocirc;t&eacute; de la transformation en raison d'arr&ecirc;t maladies et de probl&egrave;mes de sant&eacute;. Nous avons quelques ateliers de conditionnement de viande qui ont ferm&eacute; en raison des &eacute;pid&eacute;mies de COVID-19 ; cela nuit aux prix et cr&eacute;&eacute; un probl&egrave;me de transformation car il y a peu d'autres endroits o&ugrave; l'on peut envoyer les bovins, les poulets ou les porcs. Pour les producteurs de volaille, c'est un probl&egrave;me &eacute;norme car il s'agit d'une production &laquo; juste &agrave; temps &raquo; o&ugrave; les bandes se renouvellent toutes les 6 &agrave; 8 semaines. Donc, si un atelier de transformation de volaille n'a pas assez de personnel pour traiter autant de volailles que d'habitude, cela cr&eacute;e un engorgement. Si les poulets ne peuvent pas &ecirc;tre transform&eacute;s, il n'y a nulle part o&ugrave; les mettre &ndash; d'un c&ocirc;t&eacute; parce que l'&eacute;leveur va avoir un autre lot qui va arriver et parce que si vous continuez &agrave; nourrir les poulets, ils seront trop gros pour les lignes de transformation.Avec la fermeture des &eacute;coles et la baisse de la consommation dans les restaurants (parce qu'ils sont partiellement ferm&eacute;s ou plus limit&eacute;s dans ce qu'ils servent) la demande pour de nombreux produits a chut&eacute; et l'offre est tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;e. Cela dresse un tr&egrave;s mauvais sc&eacute;nario pour les agriculteurs dont les produits pourrissent dans les champs (fruits et l&eacute;gumes) et pour les producteurs laitiers qui sont invit&eacute;s par les transformateurs &agrave; jeter leur lait. Cela met en &eacute;vidence certaines faiblesses dans l'organisation des fili&egrave;res et certaines pressions du march&eacute; qui sont support&eacute;es par les producteurs.Les prix du carburant baissent en ce moment, ce qui est un point positif alors que les agriculteurs commencent la saison des semis de printemps. L'endettement des agriculteurs &eacute;tait d&eacute;j&agrave; probl&eacute;matique et la situation actuelle complique beaucoup la t&acirc;che des producteurs. L'inconv&eacute;nient est que la baisse des prix du carburant signifie qu'il n'y a presque pas de march&eacute; pour l'&eacute;thanol &agrave; base de ma&iuml;s ; c'est donc un double coup pour les producteurs de ma&iuml;s qui peut avoir un impact sur les d&eacute;cisions de semis de ma&iuml;s cette ann&eacute;e.Le commerce mondial &eacute;tant actuellement suspendu, certaines fili&egrave;res ont d&eacute;j&agrave; subi des impacts financiers majeurs. Le coton am&eacute;ricain, par exemple, a connu une &eacute;norme baisse des prix en raison de l'arr&ecirc;t des exportations mondiales - ils ne peuvent pas exporter les balles de coton hors du pays ; les prix sont maintenant en baisse de 0,10 $ par balle par rapport au 1er janvier 2020. Cela pourrait &eacute;galement entra&icirc;ner une diminution de la superficie plant&eacute;e en coton pour la prochaine saison.<h2>Comment les agriculteurs s'adaptent-ils &agrave; cette situation sur leurs fermes ?</h2>Nos agriculteurs et &eacute;leveurs brillent en mati&egrave;re d'adaptation et j'esp&egrave;re que le plus grand nombre d'entre eux pourra trouver les moyens de surmonter cette temp&ecirc;te.- Une ferme familiale dans le secteur de la viande au Tennessee a d&eacute;cupl&eacute; ses efforts pour faire de la vente directe aux consommateurs et effectue des livraisons de viande pendant la pand&eacute;mie. Nous constatons &eacute;galement une augmentation des offres de services de livraison de lait et produits laitiers.- Certains producteurs de fruits et l&eacute;gumes lancent des commandes en ligne / par t&eacute;l&eacute;phone, puis ont des points de distribution sur des parkings publics. Ce sont des &eacute;changes sans contact qui garantissent un d&eacute;bouch&eacute; pour l'agriculteur et un acc&egrave;s &agrave; des aliments frais pour le consommateur.- De plus gros producteurs qui doivent faire face &agrave; des probl&egrave;mes de main-d'&oelig;uvre et de transformation mettent en place des "ventes flash" locales o&ugrave; toute personne qui peut s'y rendre peut acheter des produits &agrave; tr&egrave;s bas prix. J'en ai entendu parler pour des pommes de terre, des poulets et certains l&eacute;gumes.- De nombreux agriculteurs trouvent des moyens pour s'adresser directement au consommateur ou de s'associer avec des restaurants locaux pour fournir des produits frais. Pour aider &agrave; fournir de la nourriture aux consommateurs, le gouvernement a accept&eacute; de permettre aux restaurants de vendre des produits alimentaires en vrac comme des &eacute;piceries. Habituellement, il existe des restrictions &agrave; cela, mais nous essayons de maintenir en marche le syst&egrave;me alimentaire par tous les moyens et d'aider tous les citoyens &agrave; avoir acc&egrave;s &agrave; la nourriture.- Certaines cultures pourraient voir leurs surfaces augmenter en raison de leur rentabilit&eacute; et de leur potentiel commercial. Le sorgho semble &ecirc;tre sur le point de cro&icirc;tre en termes d'acres plant&eacute;es.- Le gouvernement et les dirigeants locaux tentent de trouver des moyens d'absorber l'exc&eacute;dent par le syst&egrave;me alimentaire caritatif (banques alimentaires). Tant de personnes sont aujourd'hui au ch&ocirc;mage que le nombre de citoyens qui ont besoin de l'aide pour s'alimenter augmente tr&egrave;s rapidement. Le syst&egrave;me a du mal &agrave; avoir suffisamment de nourriture pour r&eacute;pondre &agrave; la demande et &agrave; avoir &eacute;galement tous les b&eacute;n&eacute;voles sur lesquels il compte g&eacute;n&eacute;ralement pour effectuer les livraisons des produits alimentaires. Notre communaut&eacute; organise des distributions en plein air une fois par semaine, mais les b&eacute;n&eacute;voles qui s'occupent normalement de tout sont (pour la plupart) dans des cat&eacute;gories d'&acirc;ge et de sant&eacute; qui les rendent tr&egrave;s vuln&eacute;rables au Coronavirus. Ainsi, obtenir de la nourriture est &agrave; l'heure actuelle un d&eacute;fi accru, tout comme avoir des gens pour aider &agrave; distribuer la nourriture et distribuer les produits de mani&egrave;re &agrave; assurer la s&eacute;curit&eacute; de tout le monde.C'est vraiment un d&eacute;fi pour les producteurs, avec des impacts particuli&egrave;rement n&eacute;fastes sur le secteur laitier. Il n'y a aucun moyen infaillible d'y rem&eacute;dier, mais les agriculteurs et les &eacute;leveurs du monde entier sont des &eacute;ternels optimistes.Les agriculteurs am&eacute;ricains recherchent des partenariats innovants pour aider &agrave; r&eacute;duire les risques financiers et, en ce moment, nous voyons les producteurs se rapprocher des consommateurs. Cela ne fonctionne pas pour chaque ferme ou type de ferme, mais cela peut aider certaines de nos exploitations &agrave; surmonter cette temp&ecirc;te. &Eacute;tant donn&eacute; que 97% des exploitations agricoles am&eacute;ricaines sont familiales, le soutien de nos exploitations agricoles est important pour nos communaut&eacute;s locales (principalement rurales). Tout cela est exacerb&eacute; par le fait que le ch&ocirc;mage aux &Eacute;tats-Unis est mont&eacute; en fl&egrave;che, de sorte que les achats de nourriture et les habitudes d'achat des consommateurs sont appel&eacute;s &agrave; se modifier consid&eacute;rablement dans les semaines, les mois et peut-&ecirc;tre les ann&eacute;es &agrave; venir.J'esp&egrave;re que cela vous donne une id&eacute;e de ce qui se passe ici aux &Eacute;tats-Unis. Les choses &eacute;voluent rapidement, mais nos agriculteurs et &eacute;leveurs continuent &agrave; travailler dur pour assurer la continuit&eacute; du syst&egrave;me alimentaire qui peut &ecirc;tre perturb&eacute; mais pas bris&eacute;.<h2>La bourse Nuffield comme catalyseur de changements - Qu'est-ce qui rend ce r&eacute;seau sp&eacute;cial ?</h2>Jean Lonie : "Je pourrais passer des heures &agrave; r&eacute;pondre &agrave; cette question ! Ce qui rend l'exp&eacute;rience Nuffield particuli&egrave;re c'est le r&eacute;seau d'amis/pairs/mentors que l'on d&eacute;veloppe. Avec Nuffield vous ne vous contentez pas d'aller voir d'autres pays&nbsp;; vous d&eacute;couvrez ces producteurs incroyables de nourriture, de fibres et d'&eacute;nergie qui vous aident &agrave; mieux comprendre leurs pays et cultures &ndash; et aussi les meilleurs pratiques agricoles qu'ils d&eacute;veloppent et adoptent sur leurs fermes. Cet acc&egrave;s privil&eacute;gi&eacute; &agrave; des personnes innovantes combin&eacute; &agrave; l'opportunit&eacute; de se faire des amis proches &agrave; travers le monde est une chance rare. Je me sens vraiment comme une meilleure membre de ma communaut&eacute; locale ici, gr&acirc;ce &agrave; tout ce que j'ai vu &agrave; l'&eacute;tranger et les contacts que j'ai. La famille Nuffield c'est celle que je contacte quand j'ai besoin d'un conseil, d'un soutien ou d'id&eacute;es &ndash; et celle &agrave; qui je suis heureuse de rendre la pareille quand d'autres laur&eacute;ats ou agriculteurs me contactent."Propos recueillis par courriel par Yol&egrave;ne Pag&egrave;s et David King, membres b&eacute;n&eacute;voles de l'association Nuffield France.La bourse Nuffield existe en France gr&acirc;ce &agrave; l'action de l'association Nuffield France, reconnue d'int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral. C'est une opportunit&eacute; pour les actifs agricoles fran&ccedil;ais de mener une r&eacute;flexion pour am&eacute;liorer leurs pratiques et de s'ouvrir au contexte international par le biais de voyages et de la pratique de la langue anglaise notamment. C'est un outil &agrave; disposition des fili&egrave;res et entreprises agricoles au sens large (&eacute;levage, culture, foresterie, aquaculture, ...) pour promouvoir l'&eacute;mergence d'une agriculture cr&eacute;ative, performante et responsable, sans a priori sur les mod&egrave;les et solutions innovantes.Le r&eacute;seau Nuffield est en constant d&eacute;veloppement et est pr&eacute;sent en Europe (Royaume-Uni, Irlande, Pays-Bas), Am&eacute;rique du Nord (Canada et Etats-Unis), Am&eacute;rique du Sud (Br&eacute;sil, Chili), Afrique (Zimbabwe), Asie (Japon) et Oc&eacute;anie (Australie et Nouvelle-Z&eacute;lande).Nos actions reposent sur le travail de nos membres b&eacute;n&eacute;voles et sur les dons de nos partenaires : Conf&eacute;d&eacute;ration Nationale de l'&Eacute;levage, Cr&eacute;dit Agricole, Actura, Axema, Cultivar et les Chambres d'agricultures.&nbsp;Futurs laur&eacute;ats ou partenaires, rejoignez-nous !nuffieldfrance.fr #NuffieldFrance #NuffieldAgDeveloping people through agriculture, developing agriculture through people


Comment la crise du coronavirus impacte-t-elle les agriculteurs aux quatre coins du globe ? Chaque semaine, retrouvez le témoignage à l’international d’actifs agricoles membres du réseau Nuffield. Ils et elles racontent les mesures mises en place dans leur pays et les adaptations faites sur les exploitations. Cette semaine, nous retrouvons Jean Lonie qui travaille dans le secteur agricole dans le Texas et actuellement pour l'Alliance US Farmers and Ranchers.


[Chronique internationale] Aux États-Unis, les filières agro-alimentaires sont ébranlées par la crise 

Les PSE poursuivent l'objectif d'encourager les pratiques agricoles qui contribuent &agrave; <a href="https://www.cogedis.com/actualites/calculer-son-empreinte-carbone/" target="_blank" title="">lutter activement contre le r&eacute;chauffement climatique</a>, &agrave; prot&eacute;ger l'eau, les milieux, les sols et la biodiversit&eacute;. Concr&egrave;tement, les PSE r&eacute;compensent en les r&eacute;mun&eacute;rant les agriculteurs qui auront mis en oeuvre des efforts vertueux au sein de leur exploitation. Le r&eacute;gime d'aide propos&eacute; par la France ayant r&eacute;cemment re&ccedil;u l'accord de la Commission europ&eacute;enne, l'exp&eacute;rimentation des PSE, conduite par les agences de l'eau, s'appr&ecirc;te &agrave; se d&eacute;ployer sur l'ensemble du territoire.<h2>R&eacute;mun&eacute;rer pour prot&eacute;ger : l'&eacute;mergence d'un concept</h2>Les PSE sont le fruit de la prise de conscience internationale de la perte de la biodiversit&eacute;. Cette prise de conscience s'est, dans les ann&eacute;es 1990, concr&eacute;tis&eacute;e par l'id&eacute;e de mettre en place des m&eacute;canismes pouvant prendre la forme de mesures &eacute;conomiques incitatives pour la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;. Il s'agit alors de r&eacute;orienter le choix des acteurs &eacute;conomiques afin qu'ils adoptent des comportements plus vertueux. Le PSE prend racine dans ce contexte.Publi&eacute; en 2018, le &laquo; Plan biodiversit&eacute; &raquo; du gouvernement proposait d'exp&eacute;rimenter les PSE au sein du monde agricole. Depuis, les Agences de l'eau, en France, ont commenc&eacute; &agrave; exp&eacute;rimenter ce dispositif. Le r&eacute;cent accord de la Commission europ&eacute;enne, qui donne le s&eacute;same pour adresser des aides financi&egrave;res directes aux agriculteurs, ouvre la voie &agrave; un d&eacute;ploiement plus g&eacute;n&eacute;ral du dispositif.<h2>Qu'est-ce qui peut &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme un service environnemental ?</h2>Le concept de &laquo; service environnemental &raquo; fait r&eacute;f&eacute;rence &agrave; toute action humaine qui est favorable &agrave; la nature. La plantation d'arbres ou l'augmentation de ses capacit&eacute;s &agrave; stocker le carbone en sont des exemples. Le maintien des prairies permanentes, b&eacute;n&eacute;fiques &agrave; la biodiversit&eacute;, la r&eacute;duction de l'usage des <a href="https://www.cogedis.com/actualites/vente-conseil-produits-phytosanitaires/" target="_blank" title="">produits phytosanitaires</a> ou l'installation d'infrastructures agro&eacute;cologiques en sont d'autres : implanter des bandes enherb&eacute;es ou des haies, cr&eacute;er des structures paysag&egrave;res ou des mares, limiter l'usage d'engrais min&eacute;raux... de nombreuses actions, pouvant &ecirc;tre men&eacute;es par l'exploitant agricole, sont consid&eacute;r&eacute;es comme des services environnementaux.<h2>R&eacute;mun&eacute;ration : comment &ccedil;a fonctionne ?</h2>Le PSE est une d&eacute;marche volontaire qui s'inscrit dans une logique b&eacute;n&eacute;ficiaire-payeur. Ces paiements incitatifs peuvent &ecirc;tre vers&eacute;s par des acteurs priv&eacute;s tels que des entreprises, des associations, des propri&eacute;taires fonciers ou bien par des acteurs publics tels que les collectivit&eacute;s territoriales ou l'Etat. Depuis le feu vert de la Commission europ&eacute;enne, en faveur du d&eacute;ploiement des PSE au sein du monde agricole, les contours juridiques de la d&eacute;marche seront bient&ocirc;t pr&eacute;cis&eacute;s.Parce qu'ils constituent une source de r&eacute;mun&eacute;ration compl&eacute;mentaires et qu'ils engagent les exploitations dans des d&eacute;marches vertueuses pour l'environnement, on peut conclure que les exploitants agricoles ont sans doute int&eacute;r&ecirc;t &agrave; s'int&eacute;resser de pr&egrave;s au d&eacute;ploiement des PSE. Votre <a href="https://www.cogedis.com/vos-besoins/etre-accompagne-comptabilite-entreprise/expert-comptable-moyen-au-service-du-conseil/" target="_blank" title="">expert-comptable</a>, qui suit ce sujet de tr&egrave;s pr&egrave;s, vous tiendra inform&eacute;.

Que peuvent les paiements pour services environnementaux (PSE) pour la planète et quelles opportunités représentent-ils pour les agriculteurs ?

Paiements pour services environnementaux aux agriculteurs : c’est parti !

Venu rendre hommage &agrave; "la ferme France", symbole de la&nbsp;"deuxi&egrave;me ligne" de la "guerre" contre le coronavirus, Emmanuel Macron s'est rendu le 22 avril en Bretagne sur une exploitation de tomates hors-sol.&nbsp;"Le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique a choisi de valoriser le mod&egrave;le agricole le plus d&eacute;connect&eacute; du monde vivant", regrette la F&eacute;d&eacute;ration nationale d'agriculture biologique (Fnab) dans un communiqu&eacute; de presse. Et de d&eacute;noncer "l'absence totale de vision &eacute;cologique de l'Elys&eacute;e" : "Depuis plus de trois ans, l'agriculture biologique est victime de l'absence totale de vision &eacute;cologique de l'Elys&eacute;e&nbsp;: retards de paiement, suppression des aides au maintien, objectifs de d&eacute;veloppement mensongers", &eacute;crit la Fnab.Dans son communiqu&eacute;, la Fnab "r&eacute;it&egrave;re sa demande que l'Etat ne laisse pas seul le march&eacute; donner le cap de la transition agro-&eacute;cologique. Il serait inacceptable que les plans de relance ne soient pas con&ccedil;us comme des acc&eacute;l&eacute;rateurs de transition &eacute;cologique et sociale".La f&eacute;d&eacute;ration affirme &eacute;galement que dans ses d&eacute;clarations publiques, Emmanuel Macron "d&eacute;nigre les circuits courts", qui sont pourtant&nbsp;"le mode de consommation le plus pl&eacute;biscit&eacute; pendant la crise avec + 73% de vente sur les semaines 12 et 13"."Ce sera s&ucirc;rement la plus grande le&ccedil;on de cette crise&nbsp;: les territoires qui ont les circuits de proximit&eacute; les plus d&eacute;velopp&eacute;s sont aussi les plus autonomes et agiles pour assurer la s&eacute;curit&eacute; alimentaire de leur population", note la Fnab.Et de rappeler que l'Agriculture biologique est aussi pr&eacute;sente sur les fili&egrave;res longues&nbsp;: "Ce qui est plus inqui&eacute;tant encore, d&eacute;nonce Guillaume Riou, pr&eacute;sident de la Fnab, c'est d'affirmer, &agrave; ce niveau de responsabilit&eacute;s, que l'agriculture biologique se limite aux circuits de proximit&eacute;. C'est une m&eacute;connaissance totale de nos pratiques, qui pr&ocirc;nent la diversification y compris des modes de commercialisation pour s&eacute;curiser nos syst&egrave;mes. Nous n'avons pas attendu Emmanuel Macron pour nous organiser aussi en fili&egrave;res longues".


« Emmanuel Macron déclare la guerre à la transition écologique », s’est insurgée la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) suite à la visite du président dans une exploitation de tomates hors-sol en Bretagne le 22 avril. 


Colère de la Fnab après la visite de Macron dans une serre de tomates hors-sol

L'entreprise toulousaine passe la barri&egrave;re des esp&egrave;ces et des fronti&egrave;res et s'offre une incartade hors de ses plates-bandes, en signant un accord de partenariat avec Strube pour explorer les perspectives du d&eacute;sherbage robotis&eacute; en betteraves sucri&egrave;res. Le semencier allemand, qui dispose d'un catalogue de 250 vari&eacute;t&eacute;s (betterave sucri&egrave;re, bl&eacute;, tournesol, pois et ma&iuml;s doux), est depuis 2018 une filiale du groupe fran&ccedil;ais Deleplanque, troisi&egrave;me op&eacute;rateur europ&eacute;en en mati&egrave;re de semences de betteraves sucri&egrave;res.&laquo;&nbsp;Strube, dans sa position de fournisseur responsable de la chai&#770;ne de valeur betterave-sucre, a de&#769;cide&#769; d'e&#770;tre acteur du progre&#768;s non seulement comme se&#769;lectionneur, mais aussi en nouvelles techniques de culture de la betterave&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare dans un communiqu&eacute; son directeur g&eacute;n&eacute;ral Martin Reisige. &laquo; Nous sommes convaincus que l'agriculture de pre&#769;cision et la robotique joueront un ro&#770;le important pour relever les de&#769;fis du futur&nbsp;&raquo;.<h2>Binage inter-rang et inter-plant</h2>Parmi ces d&eacute;fis figure celui de l'affranchissement aux produits phytosanitaires, dont les herbicides. D&eacute;but 2020, Strube et Na&iuml;o avaient d&eacute;j&agrave; entam&eacute; une collaboration en convertissant le robot Dino au monitoring des dynamiques de lev&eacute;e et de d&eacute;veloppement v&eacute;g&eacute;tatif, au moyen de cam&eacute;ras multispectrales, avec g&eacute;or&eacute;f&eacute;rencement des donn&eacute;es collect&eacute;es. L'objectif consiste &agrave; discriminer la vitesse de recouvrement du sol des vari&eacute;t&eacute;s, un facteur influen&ccedil;ant l'emprise des mauvaises herbes et par voie de cons&eacute;quence la strat&eacute;gie de d&eacute;sherbage. Suite au nouvel accord, Dino a rechauss&eacute; ses socs, herses &eacute;trilles et autres doigts Kress pour s'attaquer aux mauvaises herbes, avec une emprise d'1,60 m par passage. Le robot enjambeur est d'autant plus enclin &agrave; d&eacute;sherber qu'il est d&eacute;sormais capable d'aller chercher les adventices sur le rang (en plus de l'inter-rang), gr&acirc;ce &agrave; des lames anim&eacute;es &eacute;lectriquement, coupl&eacute;es &agrave; un syst&egrave;me de d&eacute;tection et d'identification des plants. Les premiers r&eacute;sultats sont attendus pour ce printemps.


Après le maraichage (Oz et Dino) et la vigne (Ted), le constructeur teste son robot enjambeur Dino en betterave sucrière, via un partenariat avec le semencier allemand Strube, filiale du groupe français Deleplanque. 


Naïo s’invite dans le binage des betteraves sucrières

"On estime qu'en Europe, la fermeture de ce canal de distribution important pourrait entra&icirc;ner une r&eacute;duction de 35% du volume des ventes, qui pourrait atteindre plus de 50% de perte en valeur des ventes", a d&eacute;clar&eacute; Pau Roca, directeur g&eacute;n&eacute;ral de l'Organisation internationale du vin (OIV), lors d'une audioconf&eacute;rence le 23 avril.M. Roca a estim&eacute; que l'impact de ces mesures de confinement ne serait pas le m&ecirc;me dans toutes les r&eacute;gions et, par exemple, que les pays m&eacute;diterran&eacute;ens seraient&nbsp;"probablement plus touch&eacute;s que les autres". Il avance deux raisons pour &eacute;tayer cette pr&eacute;vision : "Tout d'abord la plus forte incidence de bars, de restaurants et de caf&eacute;s avec terrasses, et deuxi&egrave;mement, la suppression radicale de l'industrie touristique tr&egrave;s d&eacute;velopp&eacute;e, qui sera fortement limit&eacute;e, m&ecirc;me une fois que le confinement aura pris fin".Les trois premiers producteurs mondiaux de vin en 2019, l'Italie, la France et l'Espagne, repr&eacute;sentaient &agrave; eux seuls 25% de la consommation mondiale de vin l'an dernier, selon les donn&eacute;es d&eacute;voil&eacute;es lors de la conf&eacute;rence de presse. Si l'OIV &eacute;voque une augmentation des ventes dans les &eacute;piceries et supermarch&eacute;s, "ces bonnes nouvelles ne compensent cependant pas toutes les pertes caus&eacute;es" par la r&eacute;duction des ventes dans les h&ocirc;tels, caf&eacute;s et restaurants, souligne M. Roca. Les caract&eacute;ristiques du canal de distribution commerciale de d&eacute;tail "limitent les capacit&eacute;s d'achat", indique-t-il, &eacute;voquant une offre davantage tourn&eacute;e "vers des prix bas et homog&egrave;nes". Il pr&eacute;voit enfin un d&eacute;veloppement de la vente &agrave; distance ou du commerce &eacute;lectronique propos&eacute; par diff&eacute;rents magasins virtuels.&nbsp;"Via ce troisi&egrave;me canal de distribution, les commandes ne pouvaient pas toujours &ecirc;tre garanties" en raison d'une saturation des services de logistique et de livraison, rappelle le dirigeant de l'OIV. "Une fois que ce probl&egrave;me sera r&eacute;solu et que le secteur s'adaptera &agrave; cette nouvelle demande, les ventes directes &agrave; domicile continueront certainement d'augmenter &agrave; l'avenir", ajoute-t-il.<h2></h2>N&eacute;anmoins, "m&ecirc;me si nous assistons &agrave; un transfert spectaculaire entre les canaux de distribution, le bilan global attendu est une r&eacute;duction de la consommation, une r&eacute;duction des prix moyens et par cons&eacute;quent une diminution globale de la valeur totale des ventes du chiffre d'affaires, des marges et en fin de compte de la rentabilit&eacute; des producteurs, des vignobles et en particuliers des PME sont li&eacute;es &agrave; des canaux de distribution traditionnels et qui se trouvent en dehors des r&eacute;seaux de supermarch&eacute;s", estime M. Roca."Apr&egrave;s les taxes de Trump, qui a plant&eacute; une partie des entreprises viticoles, aujourd'hui avec la fermeture des restaurants, la fermeture des salons, la fermeture des caveaux, la fermeture de la vente dans les exploitations, les viticulteurs fran&ccedil;ais sont en train d'&ecirc;tre totalement asphyxi&eacute;s", a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume sur LCI ce m&ecirc;me jour. Alors que l'Europe a propos&eacute; de nouvelles mesures pour d'autres secteurs agricoles en crise, comme le lait et la viande, M. Guillaume esp&egrave;re d&eacute;sormais un geste pour la viticulture de la part de la Commission europ&eacute;enne.Les coop&eacute;ratives viticoles fran&ccedil;aises, italiennes et espagnoles, qui revendiquent au total la moiti&eacute; de la production europ&eacute;enne, ont demand&eacute; le 22 avril &agrave; la Commission "l'ouverture sans d&eacute;lai d'une distillation de crise europ&eacute;enne de 10 millions d'hectolitres dot&eacute;e d'un budget exceptionnel europ&eacute;en de 350 millions d'euros". Une mesure cruciale pour soulager les producteurs, m&ecirc;me si l'an dernier, la production mondiale a recul&eacute; de 12% par rapport &agrave; 2018, mill&eacute;sime record, &agrave; 260 millions d'hectolitres, selon les derniers chiffres de l'OIV.Alors qu'habituellement, plus de quatre bouteilles sur dix franchissent les fronti&egrave;res, "les flux commerciaux sont et continueront d'&ecirc;tre gravement affect&eacute;s", estime M. Roca. Il estime que les deux plus grands march&eacute;s du monde, l'Europe et les &Eacute;tats-Unis, pourraient r&eacute;duire leurs importations, mais esp&egrave;re en revanche que "d'autres r&eacute;gions moins touch&eacute;es par la pand&eacute;mie ou qui pourraient r&eacute;cup&eacute;rer plus rapidement, comme les pays asiatiques", permettront un "soulagement partiel &agrave; court terme".


Les vignobles sont au bord du gouffre : la pandémie de coronavirus et les mesures de confinement qu'elle a entraînées, dont la fermeture des cafés et restaurants, pourraient entraîner une baisse des ventes de plus d'un tiers en volume et même de moitié en valeur.


Les ventes de vin pourraient baisser d'un tiers en Europe

Comment &eacute;volue la situation sur le march&eacute; de la viande bovine ?Guy Hermouet : Apr&egrave;s une baisse pendant les semaines 13 et 14, les abattages sont revenus au niveau d'une ann&eacute;e normale. L'activit&eacute; des abattoirs est quasiment normale sauf dans le grand Est, fortement touch&eacute; par l'&eacute;pid&eacute;mie, o&ugrave; le taux d'absent&eacute;isme est plus &eacute;lev&eacute; que dans les autres r&eacute;gions. La demande est forte en grande distribution, o&ugrave; on constate +14% en produits frais, +35% en steaks hach&eacute;s frais et +55% en surgel&eacute;s.L'export se porte bien, m&ecirc;me si on a constat&eacute; cette semaine quelques difficult&eacute;s vers l'Italie et l'Allemagne, dont on ne conna&icirc;t pas encore la cause. En broutards, les exportations vers l'Italie sont bonnes. Un point sera &agrave; surveiller concernant les jeunes bovins&nbsp;: &eacute;tant donn&eacute; qu'il y a eu plus de naissances en 2018, il faudra regarder de pr&egrave;s le nombre de sorties d'animaux au mois de mai pour &eacute;viter l'encombrement.Comment expliquer la baisse des prix alors que la consommation est dynamique&nbsp;?Guy Hermouet : On ne comprend pas cette baisse et rien ne la justifie&nbsp;: les abattages et la consommation sont l&agrave;. Or depuis le d&eacute;but du confinement, on observe des baisses de 10 &agrave; 14 centimes sur les jeunes bovins et de 7 &agrave; 8 centimes sur les vaches. Certains nous disent que les cuirs se portent mal car les tanneries sont arr&ecirc;t&eacute;es en Chine et en Italie. L'autre explication est la hausse de la demande en steak hach&eacute;s. Mais on n'appr&eacute;cie pas trop&nbsp;cette explication : il faut revaloriser la viande au prix o&ugrave; elle doit l'&ecirc;tre.Il faut que nous travaillions sur la valorisation de la viande hach&eacute;e. Ce n'est pas concevable que dans ce segment de march&eacute;, les prix soient si bas. Aux Etats-Unis, le prix est le double qu'en France&nbsp;! On ne peut pas accepter que nos produits montent en qualit&eacute; mais que les prix ne bougent pas.Certains &eacute;leveurs ont annonc&eacute; leur intention de retenir les animaux en ferme, et c'est le seul moyen de faire pression vis-&agrave;-vis des entreprises. On ne conna&icirc;t pas encore l'ampleur de cette action mais on pourra en mesurer les premiers effets &agrave; partir de la semaine prochaine.Le stockage priv&eacute;, qui a &eacute;t&eacute; autoris&eacute; par la Commission europ&eacute;enne, est-il une solution&nbsp;?Guy Hermouet : Le recours au stockage priv&eacute; pour la viande bovine n'a pas &eacute;t&eacute; une demande d'Interbev. Cela peut avoir un effet b&eacute;n&eacute;fique aujourd'hui, mais aussi un effet n&eacute;gatif quand cette viande ressortira. Nous pr&eacute;f&eacute;rons le d&eacute;gagement de march&eacute;&nbsp;: il y aurait des opportunit&eacute;s sur certains pays comme les pays du Maghreb ou l'Arabie Saoudite par exemple. On ne comprend pas pourquoi Bruxelles n'incite pas dans ce sens-l&agrave;. Le stockage priv&eacute; est en revanche un outil int&eacute;ressant pour certains pays comme l'Irlande, qui exporte 80% de sa production.Quelles actions porte Interbev&nbsp;?Guy Hermouet : Il faut remettre en magasin les labels, faire de la mont&eacute;e en gamme. Nous allons mettre en place d&eacute;but mai des communications &agrave; ce sujet. On se rend compte que la grande distribution a stopp&eacute; ces mises en place et propos&eacute; du bas de gamme en profitant des prix qui &eacute;taient plut&ocirc;t bas. Dans le cadre du plan de fili&egrave;re, il y a eu des accords interprofessionnels pour valoriser le Label Rouge, il faut que ces accords s'appliquent. C'est un sujet que nous devons remettre sur la table au niveau d'Interbev.


Alors que la consommation de viande bovine est dynamique, les cotations sont en net recul. Pour Guy Hermouet, éleveur et président de la section bovine d’Interbev, la hausse de la demande en viande hachée ne doit pas être un prétexte à la baisse des prix observée. Il fait le point pour Pleinchamp sur la situation de la filière après cinq semaines de confinement.


Viande bovine : "On ne peut accepter que nos produits montent en qualité mais que les prix ne bougent pas"

<h2>Des mesures cibl&eacute;es pour les agriculteurs</h2><ul><li>Pause d'&eacute;ch&eacute;ances&nbsp;jusqu'&agrave;&nbsp;6 mois des remboursements de cr&eacute;dits et des &eacute;ch&eacute;ances de cr&eacute;dits-baux (1),</li><li>Mise en place d'un&nbsp;Pr&ecirc;t de tr&eacute;sorerie Garantie par l'Etat, acc&eacute;l&eacute;ration des proc&eacute;dures d'&eacute;tude de cr&eacute;dit ;&nbsp;(1)</li><li>Exon&eacute;ration&nbsp;des frais d'&eacute;ventuels rejets de pr&eacute;l&egrave;vement ;</li><li>Acc&eacute;l&eacute;ration des modalit&eacute;s de prise en charge des demandes d'indemnit&eacute;s des clients assur&eacute;s.</li><li>Equipement de solutions mon&eacute;tiques pour l'encaissement en ligne et &agrave; distance</li></ul><h2>LOOP Market : Lancement d'une place de march&eacute; pour faire le lien entre producteurs et consommateurs</h2>Avec la fermeture des restaurants et des march&eacute;s, les agriculteurs rencontrent des difficult&eacute;s pour vendre leurs produits.Afin de les soutenir face aux nouveaux d&eacute;fis li&eacute;s &agrave; cette p&eacute;riode de confinement, le groupe Cr&eacute;dit Agricole lance LOOP, un march&eacute; en ligne solidaire qui met en relation les agriculteurs et les consommateurs.Une fois inscrit sur LOOP Market, les agriculteurs pourront continuer &agrave; distribuer leurs produits par la simple r&eacute;daction d'une annonce post&eacute;e sur le site. D&eacute;couvrir LOOP Market &gt;<h2>Le Cr&eacute;dit Agricole rappelle les bons conseils </h2><ul><li>Limiter les d&eacute;placements en pr&eacute;f&eacute;rant les outils &agrave; distance en toute autonomie&nbsp;:<ul><li>Site Internet&nbsp;via l'espace s&eacute;curis&eacute; sur https://www.credit-agricole.fr</li><li>Les applications&nbsp;Ma Banque&nbsp;et&nbsp;Ma Carte</li></ul></li><li>Pour les op&eacute;rations urgentes ne pouvant se r&eacute;aliser &agrave; distance : la plupart des&nbsp;agences restent ouverts de 9h30 &agrave; 12h00, et les conseillers restent &agrave; votre disposition.</li><li>Retrouver sur le site internet du cr&eacute;dit agricole les modalit&eacute;s d'accueil des agences. https://www.credit-agricole.fr/ca-centrest/agriculteur/conseils/magazine/tout-un-mag/covid-19-les-demarches-pour-les-agriculteurs.html?wcmmode=disabled.html</li></ul>&nbsp;(1)&nbsp;Sous r&eacute;serve d'&eacute;tude et d'acceptation du dossier par la caisse r&eacute;gionale en sa qualit&eacute; d'&eacute;tablissement de cr&eacute;dit.


Depuis le début de la crise, le Crédit agricole Centre-est se mobilise auprès des entrepreneurs pour faire face à l’épidémie de Coronavirus / Covid 19 qui touche notre territoire et son économie. La priorité de la Caisse Régionale dans cette période de confinement est d’assurer la continuité de ses services auprès des clients et de les accompagner pour la mise en place des solutions adaptées à leur besoin.


Le Crédit agricole Centre-Est pleinement mobilisé pour les agriculteurs

Le chef de l'Etat a d'abord arpent&eacute; les all&eacute;es des vastes serres de tomates de l'exploitation des fr&egrave;res Rou&eacute;, &agrave; Cl&eacute;der. Arriv&eacute; sans masque, il a discut&eacute; avec les exploitants et des salari&eacute;s, &agrave; bonne distance. "Merci &agrave; la ferme France. Elle a tenu. On peut en &ecirc;tre fier. J'esp&egrave;re que nos concitoyens vont &ecirc;tre r&eacute;concili&eacute;s avec ce beau m&eacute;tier qui est celui de nourrir la nation", a-t-il dit en allusion &agrave; l'agribashing."Tout le monde a jou&eacute; le jeu de mani&egrave;re formidable, avec des patrons et des salari&eacute;s courageux qui sont all&eacute;s au travail, parfois ils avaient peur mais ils sont venus, pour continuer de nourrir le pays", a-t-il ajout&eacute;.Thierry et Jean-Marc Rou&eacute;, qui exploitent 4,5 hectares de serres pour une production de quelque 2.500 tonnes, emploient une trentaine de personnes et ont recrut&eacute; via la plateforme "Des bras pour ton assiette", lanc&eacute;e par l'Association nationale des employeurs agricoles et appuy&eacute;e par les pouvoirs publics. "La crise du Covid n'a pas d'impact sur notre march&eacute; jusqu'&agrave; pr&eacute;sent", selon Jean-Marc Rou&eacute;. Les exploitants ont plaid&eacute; pour une mise en valeur de la production fran&ccedil;aise et critiqu&eacute; les distributeurs qui ne jouent pas le jeu."Le citoyen, quand il est consommateur ne doit pas oublier d'&ecirc;tre citoyen. Il faut se poser la question, d'o&ugrave; vient ce qu'on a dans l'assiette", a lanc&eacute; le chef de l'Etat, pour qui la crise va susciter une prise de conscience. "Je ne suis ni nationaliste ni protectionniste, a-t-il dit, mais si on veut retrouver le contr&ocirc;le de nos vies, il faut redonner du sens &agrave; ce qu'on fait collectivement. Cela ne veut pas dire fermer les fronti&egrave;res, mais on a parfois accept&eacute; des choses incoh&eacute;rentes au nom d'une mondialisation acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e", a ajout&eacute; M. Macron qui, depuis le d&eacute;but de la crise, met l'accent sur la n&eacute;cessit&eacute; de retrouver une France et une Europe plus souveraines.<h2></h2>Le chef de l'Etat s'est ensuite rendu dans un Super U de Saint-Pol-de-L&eacute;on, saluant caissi&egrave;res et employ&eacute;es dans les rayons clairsem&eacute;s. "Vous faites preuve d'un formidable sens du devoir", leur a-t-il dit. M. Macron a aussi d&eacute;crit l'apr&egrave;s 11 mai comme "une deuxi&egrave;me &eacute;tape dont on ne sait pas combien de temps elle va durer, qui sera progressive, concert&eacute;e, parfois lente, peut-&ecirc;tre diff&eacute;renci&eacute;e selon les secteurs d'activit&eacute; ou selon les r&eacute;gions plus ou moins impact&eacute;es".


"Merci d'avoir nourri le pays" : Emmanuel Macron a passé l'après-midi du 22 avril dans une serre de tomates puis un supermarché du Finistère, afin de rendre hommage à toute la chaîne de "la ferme France", symbole de la "deuxième ligne" de la "guerre" contre le coronavirus.


Macron dans une exploitation bretonne pour "remercier la ferme France"

Cette sixi&egrave;me semaine de confinement marque pour certains constructeurs fran&ccedil;ais ou implant&eacute;s en France, et notamment les plus importants, la relance des chaines de production. Il en est ainsi pour Manitou &agrave; Ancenis (Loire-Atlantique) et Claas et ses usines de tracteurs au Mans (Sarthe) et de presses &agrave; Woippy (Moselle). Chez Sulky, les trois usines situ&eacute;es &agrave; Chateaubourg (Ille-et-Vilaine), Carvin (Pas-de-Calais, semoirs TCS) et Fontenay-sur-Eure (Eure-et-Loir, &eacute;pandeurs train&eacute;s) ont repris le 14 avril. Chez Kuhn, l'activit&eacute; des sept usines fran&ccedil;aises a red&eacute;marr&eacute; le 1er avril dernier, apr&egrave;s une interruption de neuf jours. John Deere, qui fabrique des moteurs &agrave; Saran (Loiret) et des presses &agrave; Arc-l&egrave;s-Gray (Haute-Sa&ocirc;ne) a relanc&eacute; ses chaines d&eacute;but avril &eacute;galement. A Bierne (Nord), Kubota, qui assemble bon an mal an 1800 tracteurs M6/M7, avait ferm&eacute; son usine d&egrave;s le d&eacute;but du confinement, avant de relancer la machine il y a une dizaine de jours.Faut-il pr&eacute;ciser que dans tous les cas, la mont&eacute;e en charge est progressive et s'op&egrave;re bien &eacute;videmment dans le strict respect des consignes sanitaires et en accord avec les repr&eacute;sentants des personnels.Chez Massey Ferguson en revanche, la reprise n'a pas encore sonn&eacute; au sein de l'usine de Beauvais (Oise), le plus gros site industriel en mati&egrave;re d'agro&eacute;quipement sur notre sol, avec plus de 2500 emplois. Voil&agrave; pour quelques-unes des grosses entreprises du secteur. Mais qu'en est-il pour des TPE et PME&nbsp;?<h2>Arland : "32 salari&eacute;s comme un seul homme pour poursuivre l'activit&eacute;"</h2>Fond&eacute;e en 1994 et bas&eacute;e &agrave; Plo&euml;rmel (Morbihan), Arland (5,2 millions &euro; de chiffre d'affaires, 32 salari&eacute;s, groupe Buisard) fabrique des pulv&eacute;risateurs port&eacute;s et train&eacute;s. &laquo;&nbsp;Le jour de l'annonce du confinement, j'ai rassembl&eacute; tous nos collaborateurs et &agrave; l'unanimit&eacute;, ils ont d&eacute;cid&eacute; de poursuivre le travail&nbsp;&raquo;, explique Landry Jaglin, directeur op&eacute;rationnel.&laquo;&nbsp;Certains d'entre eux avaient connu un &eacute;pisode de ch&ocirc;mage partiel il y a quelques ann&eacute;es et n'avaient pas envie d'y rego&ucirc;ter, d'autant qu'&agrave; 39 heures par semaine, la perte de salaire aurait &eacute;t&eacute; significative. Aujourd'hui, trois salari&eacute;s seulement manquent &agrave; l'appel pour cause de garde d'enfants. L'autre &eacute;l&eacute;ment d&eacute;terminant est li&eacute; &agrave; notre nouvelle usine, inaugur&eacute;e &agrave; l'automne dernier, et qui laisse de larges espaces entre les op&eacute;rateurs. Nous avons par ailleurs mis en place toute une organisation pour l'embauche, les pauses, l'acc&egrave;s &agrave; la cantine et la d&eacute;bauche. Nous avions enfin la chance d'avoir un carnet de commandes bien rempli et je souhaitais &eacute;viter les annulations de commande de notre fait, sachant qu'aucun client n'a d&eacute;command&eacute;. Beaucoup de nos composants venant d'Italie, et aussi d'Allemagne pour l'&eacute;lectronique, j'avais constitu&eacute; des stocks importants avant de risquer d'en manquer. Les livraisons de pulv&eacute;risateurs accusent parfois un peu de retard mais sans trop nous p&eacute;naliser. M&ecirc;me si nos sept commerciaux sont confin&eacute;s, on a vendu quelques machines depuis le d&eacute;but de la crise mais l'activit&eacute; se calme actuellement, les commerciaux des concessionnaires &eacute;tant eux-m&ecirc;mes confin&eacute;s. A ce stade, je n'ai pas d'inqui&eacute;tude particuli&egrave;re pour notre entreprise mais je m'interroge sur l'&eacute;tat de la conjoncture &agrave; la rentr&eacute;e de septembre. Les salons feront office de barom&egrave;tre&nbsp;&raquo;.<h2>Buchet : "la tr&eacute;sorerie, mon anti-stress"</h2>&laquo;&nbsp;Celle-l&agrave;, je ne l'ai pas vue venir&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne Philippe Buchet, g&eacute;rant de l'entreprise &eacute;ponyme (1,3 millions de chiffre d'affaires, 10 salari&eacute;s), fabriquant des &eacute;pandeurs de pr&eacute;cision (certifi&eacute;s Eco-Epandage) et des abris mobiles pour animaux. &laquo;&nbsp;Celle-l&agrave;&nbsp;&raquo; c'est la crise du coronavirus. L'origine de l'entreprise remonte &agrave; 1885. A sa t&ecirc;te depuis 1995, Philippe Buchet avait affront&eacute; auparavant la crise de la vache folle, puis la crise financi&egrave;re de 2008. &laquo; La premi&egrave;re s'est produite alors que je finissais de construire un b&acirc;timent et la seconde alors que je j'inaugurais un atelier de grenaillage&nbsp;&raquo;, poursuit le constructeur.&laquo; Dans les faits, je me pr&eacute;parais &agrave; une autre crise et le meilleur moyen d'y parer selon moi reste la tr&eacute;sorerie, mon v&eacute;ritable anti-stress. La premi&egrave;re semaine du confinement, on a tourn&eacute; &agrave; trois salari&eacute;s, ce qui nous a permis de mettre en place les r&egrave;gles de s&eacute;curit&eacute; et de convaincre les salari&eacute;s de revenir &agrave; leur poste, ce qu'ils ont accept&eacute;. C'est une grosse responsabilit&eacute; car on ne peut &eacute;videmment jamais exclure un risque de contamination. C&ocirc;t&eacute; approvisionnements, j'ai pour habitude de travailler avec du stock en amont et comme je fabrique sur commande, je n'ai pas de stocks en sortie d'usine. Pour le moment, j'ai des commandes d'avance. S'agissant des abris pour animaux, la vente s'op&egrave;re par le biais de mon site internet. Pour les &eacute;pandeurs, je travaille avec des concessionnaires et aussi en direct, notamment avec les Cuma. Sauf qu'en ce moment, pas de r&eacute;union, donc pas de d&eacute;cision. Cette crise, nous n'en sommes qu'au d&eacute;but. Toute la question est de savoir quelle sera son incidence sur les agriculteurs dans les mois &agrave; venir. Si le moral n'y est pas, les commandes ne suivront pas, m&ecirc;me si les &eacute;pandeurs sont des mat&eacute;riels sensibles &agrave; l'usure, contrairement aux remorques&nbsp;&raquo;.<h2>Elatec : "des solutions au manque de main d'&oelig;uvre"</h2>Bas&eacute;e &agrave; Tournecoupe (Gers), Elatec (0,4 millions &euro; de chiffre d'affaires, 6 salari&eacute;s), fabrique depuis 2011 des assistants et tracteurs &eacute;lectriques pour le maraichage et les plantes &agrave; parfum aromatiques et m&eacute;dicinales. Avec un pied dans la robotique, ses chariots d'assistance au travail et &agrave; la r&eacute;colte m&eacute;nagent la p&eacute;nibilit&eacute; et am&eacute;liorent la productivit&eacute;, avec un retour sur investissement flatteur et un pied dans la robotique. Sauf que... &laquo;&nbsp;On a cess&eacute; la production le 23 mars et on est toujours &agrave; l'arr&ecirc;t&nbsp;&raquo;, confie Emmanuel Labriffe, g&eacute;rant de l'entreprise.&laquo;&nbsp;On a cumul&eacute; des difficult&eacute;s &agrave; la fois en mati&egrave;re d'approvisionnement en pi&egrave;ces et de livraison de machines finies. Mais le gros point noir reste notre process de fabrication qui peut voir deux ou trois personnes &eacute;voluer en m&ecirc;me temps sur une surface de 2 m2, incompatible avec le respect des recommandations sanitaires. Du coup, les salari&eacute;s ont fait valoir leur droit de retrait. Et pour red&eacute;marrer l'activit&eacute;, je dois compter sur tous mes salari&eacute;s sous peine d'&ecirc;tre bloqu&eacute; dans la fabrication. Dans le m&ecirc;me temps, j'ai des clients qui ont retard&eacute; voire annul&eacute; leur commande. Je pense notamment &agrave; un producteur de cresson qui a vu son chiffre d'affaire s'effondrer de 50%. Tous les maraichers ne profitent pas de l'&eacute;lan en faveur des achats de proximit&eacute;. A cette heure-ci, le t&eacute;l&eacute;phone ne sonne plus. J'ai le sentiment que les agriculteurs se sont mis en veille c&ocirc;t&eacute; investissement et je redoute que les investissements de fin d'ann&eacute;e, impuls&eacute;s par de bons r&eacute;sultats, ne soient pas au rendez-vous. Si je ne suis pas trop inquiet pour l'entreprise, peu endett&eacute;e, on risque de vivoter quelque temps. Un petit espoir&nbsp;: le blocage aux fronti&egrave;res des travailleurs saisonniers pourrait faire le jeu de nos solutions&nbsp;&raquo;.


Gestion des salariés et des ateliers, approvisionnements en matières premières et composants, livraisons de matériels, impacts économiques à court et moyen termes : comment les constructeurs Arland (pulvérisation), Buchet (épandeurs et abris) et Elatec (maraîchage) traversent-ils l’épidémie de coronavirus ?


Trois (petits) constructeurs face au coronavirus

Un certain nombre de pays avaient r&eacute;clam&eacute; des mesures d'intervention, &agrave; l'image de la France. Le ministre fran&ccedil;ais de l'Agriculture Didier Guillaume &eacute;tait intervenu aupr&egrave;s du commissaire europ&eacute;en en charge pour demander l'activation des m&eacute;canismes de soutien pr&eacute;vus par la PAC.La Commission propose notamment de fournir des aides au stockage priv&eacute; sur le march&eacute; du lait (poudre de lait &eacute;cr&eacute;m&eacute;, beurre, fromage) et de la viande (boeuf, mouton et ch&egrave;vre), afin de retirer des produits du march&eacute; et soutenir les prix. Elle souhaite appliquer ce programme pendant au moins deux &agrave; trois mois, et maximum cinq &agrave; six mois.Elle avance &eacute;galement deux autres mesures. La premi&egrave;re, &agrave; destination principalement des secteurs du vin, des fruits et l&eacute;gumes, de l'huile d'olive et de l'apiculture (des secteurs qui ont des programmes propres), vise &agrave; introduire de la flexibilit&eacute; dans leur organisation pour leur permettre de prendre des mesures de soutien.La derni&egrave;re mesure propos&eacute;e, &agrave; destination des secteurs du lait, de l'horticulture et de la pomme de terre, autoriserait certaines d&eacute;rogations aux r&egrave;gles de concurrence. Cela permettrait par exemple de s'entendre sur la production ou de retirer des produits du march&eacute;.Lors d'une r&eacute;union par visioconf&eacute;rence le 25 mars, les ministres de l'Agriculture s'&eacute;taient d&eacute;j&agrave; inqui&eacute;t&eacute;s de l'activation par la Commission des mesures d'intervention et de crise pr&eacute;vues dans la Politique agricole commune.


La Commission européenne a proposé le 22 avril de nouvelles mesures pour soutenir les marchés agricoles les plus touchés par la crise du coronavirus, en particulier le lait et la viande. L'exécutif européen espère voir ces mesures adoptées avant fin avril, après consultation et vote des Etats-membres.


Bruxelles propose de nouvelles mesures pour les marchés agricoles

La plupart des f o n d s s o n t consomm&eacute;s et nous n'avons pas encore de budget pour 2021 &raquo;, a indiqu&eacute; Janusz Wojciechowski lors d'un &eacute;change avec la commission de l'Agriculture du Parlement europ&eacute;en. En attendant, il rappelle les mesures techniques d&eacute;j&agrave; prises par la Commission et appelle les &Eacute;tats membres qui le peuvent &agrave; avoir recours aux fonds encore disponibles dans les programmes de d&eacute;veloppement rural. Le commissaire europ&eacute;en &agrave; l'agriculture Janusz Wojciechowskia convenu le 15 avril lors d'un &eacute;change avec les eurod&eacute;put&eacute;s de la commission de l'Agriculture que les demandes d'intervention sur le march&eacute; pour aider les secteurs &agrave; faire face aux cons&eacute;quences de l'&eacute;pid&eacute;mie de coronavirus, en particulier pour le stockage priv&eacute; des produits laitiers (poudre, beurre, fromages), &eacute;taient l&eacute;gitimes. Et, a-t-il imm&eacute;diatement pr&eacute;cis&eacute;, &laquo;si la Commission disposait d'argent, elle y puiserait imm&eacute;diatement &raquo;. Seulement, &laquo;notre exp&eacute;rience des crises pass&eacute;es nous apprend que la majeure partie de ces mesures devrait &ecirc;tre financ&eacute;e sur le budget 2021, car les &Eacute;tats membres ont besoin de plusieurs mois pour les mettre en oeuvre &raquo;, a expliqu&eacute; le commissaire. Et de d&eacute;tailler : le probl&egrave;me est que &laquo;nous sommes enfin de p&eacute;riode budg&eacute;taire, la plupart des fonds sont consomm&eacute;s et nous n'avons pas encore de budget pour 2021 &raquo;. Il a &eacute;galement indiqu&eacute; que&laquo; diverses initiatives sont &agrave; l'&eacute;tude pour le secteur de la viande &raquo; lui aussi fortement affect&eacute; par la crise. Mais, a-t-il pr&eacute;venu, &laquo; au cas o&ugrave; il serait n&eacute;cessaire de prendre des mesures de crise dans le cadre de la Pac, nous serions tous confront&eacute;s &agrave; une situation budg&eacute;taire tr&egrave;s difficile &raquo;.Prendre l'argent l&agrave; o&ugrave; il est.Enfin, Janusz Wojciechowski a soulign&eacute; qu'il n'&eacute;tait pas oppos&eacute; au recours &agrave; la r&eacute;serve de crise agricole - de 478 millions EUR qui n'a encore jamais &eacute;t&eacute; activ&eacute;e - mais que cette d&eacute;cision revenait aux &Eacute;tats membres. Et, a-t-il pr&eacute;venu, &laquo;nous&nbsp;ne savons que trop bien que le d&eacute;blocage de cette r&eacute;serve signifie en fin de compte une diminution des paiements directs, c'est-&agrave;-dire de l'argent dont nos agriculteurs d&eacute;pendent &raquo;.Seules solutions financi&egrave;res &agrave; ce stade : les aides d'&Eacute;tat que peuvent d&eacute;bloquer les pays (jusqu'&agrave; 10 000 EUR par exploitation) et les fonds encore non utilis&eacute;s par certains &Eacute;tats membres du second pilier. Selon Bruxelles, environ 6 milliards EUR restent disponibles dans les pays qui n'ont pas utilis&eacute; tous leurs fonds. Cet argent pourrait &ecirc;tre utilis&eacute; selon la Commission pour aider les exploitants les plus durement touch&eacute;s par la crise. Janusz Wojciechowski a rappel&eacute; que les fonds ex&eacute;cut&eacute;s au titre du second pilier s'&eacute;l&egrave;vent, par exemple, &agrave; 82% en France, 86%en Allemagne, ou encore 85%en Espagne. Des enveloppes importantes sont disponibles. &laquo;Il faut prendre l'argent l&agrave; o&ugrave; il est, a-t-il insist&eacute;. &Agrave; mon avis, ces fonds doivent &ecirc;tre utilis&eacute;s dans toute la mesure du possible pour soutenir les agriculteurs pendant la crise. Ce n'est pas le moment de planifier et de programmer de nouveaux investissements de d&eacute;veloppement agricole qui pourront &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s plus tard &raquo;.Mesures techniques insuffisantes.Malgr&eacute; les demandes pressantes de la plupart des eurod&eacute;put&eacute;s qui estiment que Bruxelles n'en fait pas assez pour le secteur agricole, la Commission europ&eacute;enne s'en tient pour le moment aux dispositions techniques qu'elle a d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; : facilitation du transport de denr&eacute;es alimentaires et de la circulation des travailleurs saisonniers, d&eacute;lai pour les demandes d'aides, paiements en avance, simplification des contr&ocirc;les... La Commission europ&eacute;enne a d'ailleurs adopt&eacute; le 16 avril deux mesures, d&eacute;j&agrave; annonc&eacute;es, pour aider le secteur : d'une part l'augmentation de la part des avances sur les paiements directs(de 50% &agrave; 70%) et les paiements au titre du d&eacute;veloppement rural (de&nbsp;75% &agrave; 85%) que les agriculteurs commenceront &agrave; recevoir &agrave; partir de la mi-octobre et d'autre part plus de souplesse pour la r&eacute;alisation des contr&ocirc;les sur place r&eacute;duisant de 5 &agrave; 3% le nombre de contr&ocirc;les physiques sur place pour l'&eacute;ligibilit&eacute; au budget de la Pac.Et apr&egrave;s ?Le commissaire europ&eacute;en voit d&eacute;j&agrave; &agrave; plus long terme : &laquo; Cette crise nous fait prendre conscience de la d&eacute;pendance de notre agriculture et de notre syst&egrave;me de production alimentaire &agrave; l'&eacute;gard des transports. Chaque ann&eacute;e, 3 milliards de tonnes de produits agricoles et alimentaires sont transport&eacute;es par la route &agrave; travers l'UE. Notre production alimentaire s'est concentr&eacute;e, les march&eacute;s locaux s'affaiblissent et disparaissent, et la distance entre la ferme et la fourchette est devenue de plus en plus longue &raquo;. Il esp&egrave;re pouvoir compter sur &laquo; une r&eacute;forme verte de la Pac pour am&eacute;liorer la r&eacute;silience de l'agriculture &raquo;. Et dans cette perspective les deux strat&eacute;gies&laquo; de la fourche &agrave; la fourchette &raquo; et&laquo; biodiversit&eacute; &agrave; l'horizon 2030 &raquo; - dont la pr&eacute;sentation devrait &ecirc;tre retard&eacute;e de plusieurs mois - sont&nbsp;importantes &laquo; il faudra m&ecirc;me les renforcer gr&acirc;ce aux enseignements de cette crise &raquo;. &laquo; Je ferai tout mon possible dans les prochains mois,promet-il, pour convaincre&nbsp;qu'il faut un budget solide &agrave; la Pac pour assurer la s&eacute;curit&eacute; alimentaire de l'UE &raquo;.AGPARIS ET BERLIN MAINTIENNENT LA PRESSIONLe ministre fran&ccedil;ais de l'Agriculture, Didier Guillaume, a appel&eacute; l'UE le 14 avril &agrave; prendre des mesures urgentes pour autoriser le stockage de lait face aux exc&eacute;dents provoqu&eacute;s par la crise du coronavirus. Il demande aussi au commissaire &agrave; l'Agriculture, Janusz Wojciechowski, d'autoriser de congeler le fromage sous AOP, ce qui est interdit aujourd'hui. Outre le d&eacute;clenchement rapide du stockage priv&eacute; d'exc&eacute;dents laitiers, le ministre souhaite que des stockages soient aussi possibles &laquo; dans les secteurs de la viande ovine, caprine et de veaux &raquo;. Didier Guillaume souhaite par ailleurs des aides &laquo; pour le secteur des fruits et l&eacute;gumes &raquo;touch&eacute; par la fermeture des restaurants, cantines et de march&eacute;s de plein air, la profession horticole, ainsi que &laquo; pour la fili&egrave;re viticole pour laquelle les effets de la crise viennent s'ajouter &agrave; ceux induits par la mise en place des droits &agrave; l'importation aux &Eacute;tats-Unis &raquo;. La ministre allemande de l'Agriculture, Julia Kloeckner, a, elle, &eacute;crit le 15 avril &agrave; la Commission pour lui demander de soutenir financi&egrave;rement le stockage de la poudre de lait. Les ministres de l'Agriculture des Vingt-sept pourraient tenir dans les prochaines semaines une r&eacute;union par vid&eacute;oconf&eacute;rence afin de demander une nouvelle fois &agrave; Bruxelles des actions concr&egrave;tes.&nbsp;


Malgré les demandes pressantes des professionnels, de nombreux eurodéputés et des ministres de l'Agriculture de l'UE, le commissaire européen à l'Agriculture, même s'il en reconnaît la nécessité, admet qu'il aura du mal à trouver les fonds pour financer des mesures d'intervention sur les marchés agricoles notamment dans les secteurs du lait et de la viande.


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