Cet accord entre les 800 producteurs laitiers de l'association, un&nbsp;transformateur et un distributeur "est la concr&eacute;tisation d'une d&eacute;marche voulue&nbsp;par les Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation", a indiqu&eacute; Antoine Fi&eacute;vet, le PDG de&nbsp;Bel (Vache qui rit, Babybel, Kiri) &agrave; l'AFP.&nbsp;Le groupe Bel avait renouvel&eacute; d&eacute;but d&eacute;cembre pour 2019 un accord avec ses&nbsp;producteurs de lait en France qui leur garantit un prix du lait sur l'ann&eacute;e,&nbsp;en contrepartie d'engagements sur leurs pratiques de production.&nbsp;Dans cet accord, le prix du lait a &eacute;t&eacute; fix&eacute; pour cette ann&eacute;e &agrave; 371 euros&nbsp;les 1.000 litres, en comptant les primes pour une alimentation sans OGM pour&nbsp;les troupeaux laitiers et la mise en p&acirc;turage au moins 150 jours par an.C'est un prix nettement sup&eacute;rieur au prix moyen du lait standard en France,&nbsp;qui s'&eacute;levait &agrave; 333 euros les 1.000 litres en 2017, selon FranceAgriMer. "La th&eacute;orie du ruissellement ne peut marcher que s'il y a de la&nbsp;transparence", a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP le pr&eacute;sident d'Intermarch&eacute; Thierry Cotillard&nbsp;pour expliquer pourquoi il avait choisi de s'associer &agrave; la d&eacute;marche lanc&eacute;e par&nbsp;le transformateur et ses producteurs.&nbsp;M. Cotillard avait signal&eacute; en novembre qu'il &eacute;tait pr&ecirc;t &agrave; acheter ses&nbsp;produits alimentaires "plus chers" aux entreprises "capables de justifier&nbsp;l'augmentation de la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs" en 2019, et donc une&nbsp;mont&eacute;e en gamme.&nbsp;C'est maintenant au dernier maillon de la fili&egrave;re, le consommateur, de&nbsp;s'associer &agrave; la d&eacute;marche, selon les signataires de cet accord.Toutefois, le patron d'Intermarch&eacute; ne compte pas augmenter les tarifs, mais&nbsp;prend plut&ocirc;t le pari que demain, "ce mod&egrave;le plus vertueux et responsable sera&nbsp;un crit&egrave;re de pr&eacute;f&eacute;rence pour une marque et pour une enseigne".&nbsp;M. Cotillard s'est &eacute;galement dit ouvert &agrave; la signature d'autres accords de&nbsp;ce type, tandis que Bel et l'Association des producteurs APBO ont appel&eacute; les&nbsp;autres distributeurs &agrave; contractualiser avec eux.&nbsp;L'annonce de cet accord intervient le jour de l'adoption par le conseil des&nbsp;ministres de la premi&egrave;re ordonnance de la loi alimentation relevant le seuil&nbsp;de revente &agrave; perte et encadrant les promotions pour d&eacute;fendre les producteurs&nbsp;face &agrave; la distribution.


L'association des producteurs de lait Bel Ouest, les fromageries Bel, et Intermarché ont annoncé mercredi un accord tripartite inédit selon lequel le distributeur s'engage à payer un peu plus cher les produits Bel pour mieux rémunérer les producteurs de lait qui le fournissent.


Loi Alimentation: accord inédit entre Intermarché, Bel et ses producteurs laitiers

Airbus n'est pas un n&eacute;ophyte en mati&egrave;re d'agriculture de pr&eacute;cision. Depuis 2001, ses constellations de satellites constituent une aide au pilotage de la fertilisation azot&eacute;e, formalis&eacute;e dans le service Farmstar, en partenariat avec Arvalis Institut du v&eacute;g&eacute;tal et Terres Inovia. En 2018, 690&nbsp;000 ha ont &eacute;t&eacute; contractualis&eacute;s, aux deux tiers sur bl&eacute; tendre, le solde se r&eacute;partissant entre l'orge, le triticale et le colza. En bl&eacute;, Farmstar fournit un appui sur l&nbsp;'&eacute;tat de d&eacute;veloppement des cultures, la fertilisation (modulation incluse) et la protection (septoriose, rouilles, verse). L'orge et le colza sont concern&eacute;s par des conseils de fertilisation. En 2019, le service va s'&eacute;tendre au ma&iuml;s, grain et fourrage, avec un appui au pilotage de la fertilisation et de l'irrigation.<h2>Tableau de bord dynamique</h2>Le service Live NBalance, con&ccedil;u par Airbus et John Deere, concerne la fertilisation azot&eacute;e du bl&eacute;. Il offre un tableau de bord dynamique dans le temps, confrontant toutes les informations relatives &agrave; l'azote, &agrave; savoir les quantit&eacute;s disponibles en d&eacute;but de cycle, les doses appliqu&eacute;es tant min&eacute;rales qu'organiques, l'&eacute;tat d'absorption par la culture, les quantit&eacute;s d'azote restant disponible dans le sol et enfin la biomasse. Autant d'informations qui permettent d'ajuster et de moduler les doses jusqu'au dernier apport, afin de rationaliser et d'optimiser l'efficience de l'azote. Apr&egrave;s r&eacute;colte, une ultime carte permet de calculer le retour sur investissement vis-a&#768;-vis de l'azote. La visualisation du tableau de bord, constitu&eacute; de cartes et de s&eacute;ries chronologiques, s'op&egrave;re sur la plateforme personnalis&eacute;e MyJohnDeere, v&eacute;ritable tout de contr&ocirc;le du constructeur sur les parcelles et les mat&eacute;riels en parc, ind&eacute;pendamment de leur marque.


Le couplage des informations satellitaires et parcellaires permet de suivre le statut azoté intraparcellaire du blé tout au long du cycle cultural. Médaille d’Argent au Sima 2019.


L’azote sous monitoring avec Live NBalance d’Airbus et John Deere

Dans le&nbsp; bassin versant de l&rsquo;Ognon, la qualit&eacute; de l&rsquo;eau est tr&egrave;s pr&eacute;occupante, particuli&egrave;rement en mati&egrave;re de phosphore et de produits phytosanitaires. Il faut dire que la rivi&egrave;re est fragile, puisque les sols sont tr&egrave;s superficiels, les foss&eacute;s tr&egrave;s larges, et l&rsquo;&eacute;tiage tr&egrave;s s&eacute;v&egrave;re, propice &agrave; la concentration des compos&eacute;s. 
Des solutions propos&eacute;es par les agriculteurs 
En outre, comme l&rsquo;Ognon alimente le lac, le syndicat de Bassin versant de Grand-Lieu a fait de la restauration de la qualit&eacute; de son eau une priorit&eacute;. Il anime donc, avec la chambre d&rsquo;agriculture, le contrat territorial de bassin versant de l&rsquo;Ognon 2017-2020. Pour le pr&eacute;parer, d&egrave;s fin 2016, des r&eacute;unions ont &eacute;t&eacute; organis&eacute;es avec les agriculteurs pour envisager les actions &agrave; mettre en place.&nbsp; La mise en place de dispositifs de limitation de transferts et d&rsquo;&eacute;rosion ont &eacute;t&eacute; propos&eacute;s. Ils ont ensuite &eacute;t&eacute; inscrits dans le catalogue de mesures du contrat, b&eacute;n&eacute;ficiant de subventions de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau. 
Ce sont ces dispositifs, r&eacute;cemment install&eacute;s, qui sont propos&eacute;s &agrave; la visite. Apr&egrave;s celle d&rsquo;une haie sur talus en rupture de pente, le 11 d&eacute;cembre, trois autres visites sont programm&eacute;es : 
- Implantation de lignes d&rsquo;arbres &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de la parcelle sur 8 ha de p&acirc;turage : 13 d&eacute;cembre &agrave; 14h Gaec de la Chantini&egrave;re La Bucheti&egrave;re - La Chevroli&egrave;re 
-Plantation de haies sur talus en rupture de pente : mardi 18 d&eacute;cembre &agrave; 10h30 chez M. Goulet (La M&eacute;nardi&egrave;re) &agrave; La Planche. 
-Remise en &eacute;tat d&rsquo;une mare en vue d&rsquo;am&eacute;liorer la qualit&eacute; de l&rsquo;eau (fonction zone tampon) : mardi 18 d&eacute;cembre &agrave; 14h30, chez M. Piffeteau (L&rsquo;Ouvrouini&egrave;re) &agrave; La Planche. 
Pour ces visites, pr&eacute;voir des bottes, suivre le fl&eacute;chage &agrave; partir des axes principaux. Un plant de ch&ecirc;ne sera offert aux participants. 
 
Plus d'informations &agrave; retrouver dans votre &eacute;dition du 14 d&eacute;cembre de Loire-Atlantique Agricole. 
 
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Le Syndicat de Bassin versant de Grand-Lieu et la chambre d’agriculture proposent de découvrir des aménagements permettant de limiter l’érosion et les transferts de matières polluantes autour de la rivière Ognon.

Loire-Atlantique. Des arbres et des aménagements pour protéger l’eau

Selon le service m&eacute;t&eacute;orologique allemand (DWD), la s&eacute;cheresse de cet &eacute;t&eacute;&nbsp;est la plus longue depuis que les relev&eacute;s ont d&eacute;but&eacute;, il y a 140 ans.&nbsp;Partout, rendements et volumes de l&eacute;gumes, fruits, c&eacute;r&eacute;ales, ou fourrage&nbsp;ont chut&eacute;.&nbsp;Rare exception, la vigne, qui a plut&ocirc;t profit&eacute; de la chaleur. Le mill&eacute;sime&nbsp;s'annonce notamment exceptionnel en Champagne.&nbsp;Mais les frites vont &ecirc;tre ch&egrave;res. La production de pommes de terre de&nbsp;conservation a en effet recul&eacute; "d'au moins 20%" par rapport &agrave; l'an pass&eacute; dans&nbsp;quatre des cinq pays producteurs majeurs en Europe (Allemagne, Belgique,&nbsp;France et Pays-Bas), avec des volumes &agrave; un plus bas historique en Allemagne.&nbsp;La Su&egrave;de a m&ecirc;me produit moins de pommes de terre qu'en 1867, ann&eacute;e de&nbsp;grande famine. Et sa r&eacute;colte de c&eacute;r&eacute;ales a d&eacute;gringol&eacute; de 59% par rapport &agrave;&nbsp;2017, selon l'agence d'Etat pour l'agriculture.<h2>Aides d'urgence</h2>En Autriche, les dommages sont &eacute;valu&eacute;s &agrave; plus de 210 millions d'euros, dont&nbsp;130 pour le seul fourrage. En France, le Grand-Est, la Bourgogne-Franche&nbsp;Comt&eacute;, le Massif Central et les Alpes manquent particuli&egrave;rement de fourrage,&nbsp;et les pertes totales sont estim&eacute;es entre 1,5 et 2 milliards d'euros par la&nbsp;premi&egrave;re organisation agricole FNSEA. "70 d&eacute;partements fran&ccedil;ais (sur 101, NDR) devraient b&eacute;n&eacute;ficier du r&eacute;gime des&nbsp; calamit&eacute;s agricoles, soit une s&eacute;cheresse aussi forte que celle de 2003, d&eacute;j&agrave;&nbsp;class&eacute;e historique", souligne Jo&euml;l Limouzin, un responsable de la FNSEA.&nbsp;La s&eacute;cheresse ayant &eacute;t&eacute; exceptionnelle par sa longueur, les prairies n'ont&nbsp;pas reverdi &agrave; l'automne par manque de pluie. En France, 30% des surfaces&nbsp;sem&eacute;es de colza n'ont pas lev&eacute;.&nbsp;Des aides d'urgence ont &eacute;t&eacute; d&eacute;bloqu&eacute;es: 340 millions d'euros en Allemagne,&nbsp;115 millions en Su&egrave;de, 60 en Autriche... Et le versement des aides europ&eacute;ennes&nbsp;a &eacute;t&eacute; avanc&eacute; dans la plupart des pays concern&eacute;s.&nbsp;<h2>Abattages anticip&eacute;s</h2>Face au manque de fourrage et de paille, qui ne se trouvaient souvent qu'&agrave;&nbsp;des prix exorbitants, des abattages anticip&eacute;s de vaches ont eu lieu.&nbsp;En Haute-Autriche, principale r&eacute;gion d'&eacute;levage bovin du pays, ils ont &eacute;t&eacute;&nbsp;de 7% sup&eacute;rieurs &agrave; la normale, et les prix pay&eacute;s aux &eacute;leveurs ont chut&eacute; de 18%&nbsp;par rapport au printemps.&nbsp;Au Royaume-Uni, les abattages ont augment&eacute; de 30.000 b&ecirc;tes, et le pays&nbsp;compte un million d'agneaux manquants par rapport &agrave; 2017, selon le National&nbsp;Farmers Union (NFU).&nbsp;En France, la "d&eacute;capitalisation" du cheptel laitier a commenc&eacute; avec une&nbsp;hausse de 7,5% des abattages de vaches laiti&egrave;res en octobre par rapport &agrave;&nbsp;octobre 2017, alimentant en retour une chute des cours de la viande.&nbsp;Certaines b&ecirc;tes sont vendues &agrave; 2,80 euros le kilo en d&eacute;cembre, "alors qu'il&nbsp;faudrait 4,50 euros pour couvrir les co&ucirc;ts de production" se d&eacute;sole M.&nbsp;Limouzin, qui craint un "arr&ecirc;t massif" d'exploitations d'&eacute;levage au printemps&nbsp;prochain.<h2>Adapter la nouvelle PAC au climat</h2>Pas d'abattage exceptionnel en Allemagne. Ni aux Pays-Bas, o&ugrave; les &eacute;leveurs&nbsp;disposaient de r&eacute;serves de foin des ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Mais la future&nbsp;Politique agricole commune (PAC) europ&eacute;enne, en cours d'&eacute;laboration pour&nbsp;l'apr&egrave;s 2021, devra "aider les producteurs &agrave; faire face aux effets du&nbsp;changement climatique", avertit Esther de Snoo, de l'organisation agricole&nbsp;n&eacute;erlandaise LTO.&nbsp;Au Royaume-Uni, qui s'appr&ecirc;te &agrave; quitter l'UE, le NFU souhaite aussi des&nbsp;mesures permettant au secteur d'affronter les s&eacute;cheresses &agrave; l'avenir. Il&nbsp;demande que la production de biens alimentaires soit consid&eacute;r&eacute;e prioritaire&nbsp;pour l'approvisionnement en eau, et l'investissement dans des r&eacute;servoirs&nbsp;favoris&eacute;.Face aux enjeux climatiques, les Etats de l'UE devraient pouvoir utiliser&nbsp;une partie des fonds jusqu'&agrave; pr&eacute;sent r&eacute;serv&eacute;s aux aides directes aux&nbsp;agriculteurs, pour l'environnement, a soulign&eacute; la semaine derni&egrave;re &agrave; Bruxelles&nbsp;Aymeric Berling, de la Direction g&eacute;n&eacute;rale agriculture de la Commission, face &agrave;&nbsp;la presse.&nbsp;"Le ma&icirc;tre-mot c'est l'innovation et l'anticipation", estime M. Limouzin,&nbsp;"il faut que la PAC permette aux agriculteurs d'avoir une vraie gestion de&nbsp;risques, et de pr&eacute;vention, par exemple pour permettre le stockage de l'eau, et&nbsp;amplifier le syst&egrave;me assurantiel", y compris pour les prairies, gr&acirc;ce aux&nbsp;cartes satellites de plus en plus pr&eacute;cises.&nbsp;Or, selon une &eacute;tude r&eacute;cente, les mesures agro-environnementales et&nbsp; climatiques (MAEC) destin&eacute;es &agrave; r&eacute;duire les pr&eacute;l&egrave;vements en eau pour&nbsp;l'irrigation, pr&eacute;vues par la PAC 2014-2020, ont &eacute;t&eacute; "globalement peu&nbsp;efficaces" en Gr&egrave;ce, Chypre, Roumanie, Italie et Espagne, car peu souscrites&nbsp;par les agriculteurs.A lire aussi :&nbsp;<h2>S&eacute;cheresse, canicule, gr&ecirc;le : Pacifica dresse le bilan pour ses assurances climatiques</h2>


Forêts parties en fumée en Suède, récolte de pommes de terre au plus bas historique, abattages de troupeaux par manque de fourrage... Les agriculteurs européens ne comptent plus les conséquences de la sécheresse qui a frappé le nord du continent en 2018.


La grande soif de la terre: en 2018, une sécheresse historique en Europe du Nord

Dix-huit mois apr&egrave;s le d&eacute;but des Etats-G&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation lanc&eacute;s&nbsp;par Emmanuel Macron pour redonner du revenu aux agriculteurs, la premi&egrave;re&nbsp;ordonnance pr&eacute;vue dans la loi Alimentation r&eacute;cemment vot&eacute;e, a &eacute;t&eacute; adopt&eacute;e en&nbsp;conseil des ministres mercredi.&nbsp;Elle pr&eacute;voit trois &eacute;tapes: &agrave; partir du 1er janvier, les promotions sur les&nbsp;produits alimentaires ne pourront pas exc&eacute;der 34% du prix de vente au&nbsp;consommateur. De facto, les promotions du type "un achet&eacute;, un gratuit" seront&nbsp;donc interdites au profit des "deux achet&eacute;s, un gratuit".&nbsp;A partir du 1er f&eacute;vrier, avec le rel&egrave;vement du seuil de revente &agrave; perte&nbsp;(SRP), aucun produit alimentaire ne pourra &ecirc;tre revendu &agrave; moins de 10% du prix&nbsp;auquel il a &eacute;t&eacute; achet&eacute;.&nbsp;Et, &agrave; partir du 1er mars, le volume global des promotions sera limit&eacute; &agrave; 25%&nbsp;du chiffre d'affaires ou du volume pr&eacute;visionnel d'achat entre le fournisseur&nbsp;et le distributeur fix&eacute; par contrats. Cette mesure concernera tous "les&nbsp;contrats en cours de n&eacute;gociation depuis le 1er d&eacute;cembre" pr&eacute;cise l'ordonnance.<h2>Le besoin d'un "gendarme"</h2>Du c&ocirc;t&eacute; des producteurs, l'Ania qui repr&eacute;sente les industries&nbsp;agro-alimentaires, a salu&eacute; l'ordonnance, tout en appelant les distributeurs &agrave;&nbsp;la "responsabilit&eacute;" pour "enfin arr&ecirc;ter la guerre des prix".&nbsp;Les n&eacute;gociations annuelles entre producteurs et distributeurs ont d&eacute;but&eacute; le&nbsp;1er d&eacute;cembre dans un climat "de tension", a pr&eacute;cis&eacute; l'Ania.&nbsp;Compos&eacute; d'une myriade de PME, l'agro-alimentaire, qui souffre d&eacute;j&agrave; des&nbsp;blocages logistiques des "gilets jaunes", a aussi appel&eacute; l'Etat &agrave; "s'assurer&nbsp;d'un strict respect de la loi, via contr&ocirc;les et sanctions".&nbsp;Chez les agriculteurs, Christiane Lambert, dirigeante du syndicat&nbsp;majoritaire FNSEA, a pris acte de l'adoption de la premi&egrave;re ordonnance.&nbsp;Mais elle a surtout indiqu&eacute; que la F&eacute;d&eacute;ration restait "vigilante" sur la&nbsp;publication d'une deuxi&egrave;me ordonnance pr&eacute;vue par la loi, qui doit &eacute;tablir le&nbsp;niveau des prix "abusivement bas".&nbsp;"Avec ce nouveau code de la route, s'il n'y a pas de gendarme, il n'y aura&nbsp;pas de changement de comportement", a-t-elle dit &agrave; l'AFP, en souhaitant son&nbsp;adoption d&egrave;s janvier.&nbsp;Les discussions sur ce sujet sont plus que tendues depuis des mois dans&nbsp;plusieurs fili&egrave;res autour d'un indicateur phare, l'indice du co&ucirc;t de revient.&nbsp;Les agriculteurs, dont un tiers vivent largement au dessous du seuil de&nbsp;pauvret&eacute;, souhaitent que leur salaire soient pris en compte, ce que la&nbsp;distribution rechigne &agrave; accepter, habitu&eacute;e &agrave; des produits mondialis&eacute;s &agrave; bas&nbsp;prix.<h2>Projet de loi de finances</h2>Un signe de d&eacute;tente n&eacute;anmoins: mercredi, un premier accord tripartite&nbsp;pr&eacute;voyant un rel&egrave;vement du prix du lait, a &eacute;t&eacute; d&eacute;voil&eacute; entre les fromageries&nbsp;Bel, l'association des producteurs de lait Bel Ouest et Intermarch&eacute;.&nbsp;Sur les autres sujets de m&eacute;contentement des paysans, comme "l'agri-bashing"&nbsp;dont ils estiment faire l'objet, et la hausse de la fiscalit&eacute;, la patronne de&nbsp;la FNSEA a indiqu&eacute; que des actions sont men&eacute;es dans "80 d&eacute;partements" cette&nbsp;semaine.Dans son viseur, le projet de loi de finances, qui devrait relever au 1er&nbsp;janvier la redevance pour pollution diffuse (RPD) de 37 &agrave; 77%. Une hausse&nbsp;jug&eacute;e inacceptable car alourdissant trop les charges.&nbsp;"Quel secteur d'activit&eacute; pourrait supporter une telle hausse?", s'est&nbsp; interrog&eacute;e Mme Lambert en rappelant que les agriculteurs ont, comme les gilets&nbsp;jaunes, "des probl&egrave;mes de pouvoir d'achat".&nbsp;Mercredi dans le Loiret, pour d&eacute;noncer leur "malaise", une centaine&nbsp;d'agriculteurs ont d&eacute;vers&eacute; des pommes de terre et betteraves &agrave; Orl&eacute;ans. A&nbsp;Vend&ocirc;me, dans le Loir et Cher, la Coordination rurale a d&eacute;nonc&eacute; les taxes qui&nbsp;"plombent" les tr&eacute;soreries.A Versailles, tout pr&egrave;s du ch&acirc;teau, une trentaine de tracteurs ont fait&nbsp;hurler leurs klaxons derri&egrave;re une banderole o&ugrave; l'on pouvait lire "Stop aux&nbsp;taxes environnementales".&nbsp;"On va avoir entre 3 et 5.000 euros de charges en plus &agrave; partir du 1e&nbsp;janvier", r&eacute;sume David Vall&eacute;e, qui cultive 200 hectares de c&eacute;r&eacute;ales pr&egrave;s de&nbsp;Rambouillet. "On a du mal &agrave; se verser des salaires (...) Ce qu'on demande,&nbsp;c'est des normes pareilles partout au niveau europ&eacute;en" et "pas des&nbsp;transpositions fran&ccedil;aises", dit-il.&nbsp;


Les producteurs ont remporté une première manche mercredi face à la distribution, avec l'adoption par le gouvernement d'une ordonnance censée freiner la guerre des prix, mais les paysans maintiennent la pression en protestant partout en France contre "l'agri-bashing" et la hausse de la fiscalité.


Loi Alimentation: une ordonnance adoptée, mais les agriculteurs maintiennent la pression

&Eacute;lu en septembre dernier &agrave; la t&ecirc;te de l'Interprofession Saint-nectaire dont il repr&eacute;sente le coll&egrave;ge transformateur, Patrice Viala est le nouveau venu de la fili&egrave;re. Directeur g&eacute;n&eacute;ral des Fromageries Paul Dischamp depuis 2017, sa carri&egrave;re repose sur une longue exp&eacute;rience dans l'industrie des fromages pasteuris&eacute;s &laquo; marquet&eacute;s &raquo;.&nbsp; Le Saint-nectaire, son AOP, sa production si particuli&egrave;re et l'engagement de chaque acteur amont et aval, est &agrave; l'oppos&eacute; de son ancien m&eacute;tier. L'ing&eacute;nieur agroalimentaire a pris le train en marche... Comment avez-vous atterri ici ?&nbsp;J'avais tr&egrave;s envie de d&eacute;couvrir le secteur des AOP fromag&egrave;res. Les appellations sont inscrites dans la tendance actuelle et qui plus est, les AOP d'Auvergne sont tr&egrave;s bien arm&eacute;es pour r&eacute;pondre aux demandes actuelles des consommateurs. Ces derniers ont moins confiance dans les grandes marques. Ils ont envie de se rapprocher d'un syst&egrave;me de production territorial, garanti par un cahier des charges. Je connaissais le Saint-nectaire en tant que consommateur. &Agrave; mon arriv&eacute;e, j'ai &eacute;t&eacute; agr&eacute;ablement surpris de voir &agrave; quel point la fili&egrave;re est structur&eacute;e. L'ISN et l'ensemble de ses acteurs ont cette force incroyable, d'avoir la volont&eacute; d'avancer dans le m&ecirc;me sens. Il faut continuer dans cette voie.&nbsp; Justement, quel chemin souhaite se tracer l'AOP Saint-nectaire pour les ann&eacute;es &agrave; venir ?Un plan strat&eacute;gique, reposant sur cinq points cl&eacute;s, a &eacute;t&eacute; &eacute;tabli par le conseil d'administration, jusqu'en 2025. D'ailleurs, tous les op&eacute;rateurs habilit&eacute;s Saint-nectaire, les acteurs de la fili&egrave;re et les &eacute;lus locaux recevront mi-janvier un guide dans lequel sont d&eacute;taill&eacute;es toutes les orientations de l'AOP.&nbsp; Le premier axe, et le plus important &agrave; mon sens, concerne le renouvellement des producteurs. Depuis 10 ans, le nombre de producteurs laitiers, et donc le volume collect&eacute;, ne cesse de diminuer. Nous avons un besoin urgent de p&eacute;renniser la production laiti&egrave;re. N'oublions pas qu'il existe un &eacute;quilibre dans la fili&egrave;re, entre Saint-nectaire fermier et Saint-nectaire laitier. L'un ne peut exister sans l'autre. Les laiteries ont besoin d'un certain volume pour maintenir leur activit&eacute;. Tous les producteurs n'ont pas la volont&eacute; et/ou les moyens &eacute;conomiques, humains et structurels de fabriquer leurs fromages. Seulement, il semblerait que le prix du lait pay&eacute; aux producteurs de la zone Saint-nectaire fasse d&eacute;faut malgr&eacute; les r&eacute;centes am&eacute;liorations...Il est certain que pour installer des jeunes nous devons leur donner une vision &eacute;conomique claire, un &eacute;quilibre financier et rendre accessible le foncier. Oui, il faudrait l'augmenter mais pour faire cela, sans mettre en danger quel acteur que ce soit, il faut avant tout une revalorisation du produit en lui-m&ecirc;me. Le Saint-nectaire est la troisi&egrave;me AOP au lait de vache de France. Pourtant, en termes de valorisation, nous sommes bien en dessous du Comt&eacute; et autres fromages de Savoie ! Quelle strat&eacute;gie adopte l'ISN pour combler ce retard de valorisation ?Un tr&egrave;s gros travail de communication sur les sp&eacute;cificit&eacute;s de l'AOP a &eacute;t&eacute; entam&eacute;. Nous devons amener les consommateurs &agrave; prendre conscience de la naturalit&eacute;, de l'authenticit&eacute; et du savoir-faire qui se cachent au c&oelig;ur du Saint-nectaire. Nous devons &eacute;galement leur expliquer qu'entre un Saint-nectaire fermier et laitier, la production de lait repose sur le m&ecirc;me cahier des charges. Seules les &eacute;tapes de transformation diff&egrave;rent ! Nous avons tellement de choses &agrave; leur faire d&eacute;couvrir. Le Saint-nectaire a la force du Bio mais, comme toutes les AOP, il repose sur de nombreux fondements parfois difficiles &agrave; expliquer au grand public. Notre strat&eacute;gie de communication est donc simple : marquer les esprits. Notre pr&eacute;sence au Salon International de l'Agriculture, le Saint'Nec Truck... sont autant d'outils dont nous devons user et abuser.Propos recueillis par M&eacute;lodie Comte


Patrice Viala, directeur général des fromageries Paul Dischamp et nouveau président de l’Interprofession Saint-nectaire, fait de la promotion de l’AOP une priorité.


« Le Saint-nectaire est très bien armé face aux demandes sociétales »

Cet accord, approuv&eacute; par 474 voix pour, 152 contre et 40 absentions, doit&nbsp;entrer en vigueur le 1er f&eacute;vrier 2019.&nbsp;C'est "un symbole, un signal", s'est f&eacute;licit&eacute;e aupr&egrave;s de l'AFP la&nbsp;commissaire europ&eacute;enne au Commerce, Cecilia Malmstr&ouml;m. "On montre que nous, on&nbsp;est en faveur d'un commerce ouvert, mais r&eacute;gul&eacute;".&nbsp;La conclusion de cet accord permet &agrave; l'UE d'affirmer son r&ocirc;le de&nbsp;porte-drapeau du libre-&eacute;change, au moment o&ugrave; le multilat&eacute;ralisme est plus que&nbsp;jamais remis en cause par les Etats-Unis.Cet accord pourrait servir de base &agrave; un &eacute;ventuel trait&eacute; commercial avec le&nbsp;Royaume-Uni apr&egrave;s le Brexit.&nbsp;"Tout est un peu dans l'incertitude avec le Royaume-Uni pour l'instant.&nbsp;Mais un jour ou l'autre, il faudra qu'on n&eacute;gocie quelque chose", qui ira "plus&nbsp;loin encore" que ce qui a &eacute;t&eacute; conclu avec le Japon, estime Mme Malmstr&ouml;m.&nbsp;Ce texte n&eacute;goci&eacute; depuis 2013 est le plus vaste jamais conclu: il concerne&nbsp;plus de 630 millions de personnes et pr&egrave;s d'un tiers du PIB mondial.Il couvrira, d&egrave;s son entr&eacute;e en vigueur pr&eacute;vue le 1er f&eacute;vrier, la&nbsp;quasi-totalit&eacute; des &eacute;changes entre Bruxelles et Tokyo et profitera en&nbsp;particulier, selon Mme Malmstr&ouml;m, &agrave; l'agriculture europ&eacute;enne.&nbsp;A terme, 85% des produits agroalimentaires de l'UE pourront entrer au Japon&nbsp;sans droits de douane, mais parfois &agrave; l'issue de p&eacute;riodes de transition.<h2>"Indiff&eacute;rence g&eacute;n&eacute;rale"</h2>D'autres, comme le boeuf, verront les taxes impos&eacute;es r&eacute;duites&nbsp;progressivement. Le riz, un produit hautement symbolique pour les Japonais,&nbsp;est en revanche exclu de l'accord.&nbsp;Tokyo s'engage aussi &agrave; reconna&icirc;tre plus de 200 indications g&eacute;ographiques&nbsp;comme le Roquefort, le Tiroler Speck autrichien, le Jambon d'Ardenne belge ou&nbsp;la Polska W&oacute;dka (vodka polonaise), qui b&eacute;n&eacute;ficieront "du m&ecirc;me niveau de&nbsp;protection qu'en Europe".&nbsp;Les n&eacute;gociations ont &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement complexes sur les produits&nbsp;laitiers. L'accord &eacute;liminera les droits de douanes tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s sur plusieurs&nbsp;fromages, avec une p&eacute;riode de transition pouvant atteindre 15 ans.&nbsp;Les Japonais obtiennent de leur c&ocirc;t&eacute; un libre acc&egrave;s au march&eacute; europ&eacute;en pour&nbsp;leur industrie automobile, mais seulement &agrave; l'issue d'une p&eacute;riode transitoire&nbsp;de plusieurs ann&eacute;es.&nbsp;Cet accord comprendra aussi un chapitre sur le d&eacute;veloppement durable et une&nbsp;r&eacute;f&eacute;rence explicite &agrave; l'accord de Paris de 2015 sur le climat.&nbsp;Mais ces dispositions n'ont pas suffi &agrave; convaincre les ONG, qui ne cessent&nbsp;de mettre en cause la politique commerciale de Bruxelles depuis le trait&eacute;&nbsp;conclu avec le Canada, le CETA, objet d'une vive contestation en 2016.&nbsp;Le trait&eacute; avec le Japon "confirme que la politique commerciale europ&eacute;enne&nbsp;reste aveugle et sourde aux d&eacute;sordres sociaux et environnementaux qu'elle&nbsp;engendre", soulignent dans un communiqu&eacute; commun la Fondation pour la nature et&nbsp;l'Homme (FNH, ex-Fondation Hulot), l'Institut Veblen et Foodwatch."N&eacute;goci&eacute; dans la plus grande opacit&eacute;" et ratifi&eacute; "dans l'indiff&eacute;rence&nbsp;g&eacute;n&eacute;rale, "cet accord "menace les droits sociaux, l'agriculture,&nbsp;l'alimentation, l'environnement, le climat et m&ecirc;me nos principes&nbsp;d&eacute;mocratiques", insistent les trois organisations.&nbsp;"Au final, ce sont les consommateurs qui d&eacute;cident. Beaucoup d'entre eux,&nbsp;surtout les jeunes, pr&eacute;f&egrave;rent acheter des produits locaux. Mais en Europe, il&nbsp;y a des produits qu'on ne peut pas acheter, comme les kiwis", a estim&eacute; Mme&nbsp;Malmstr&ouml;m, promettant que l'UE travaillera avec le Japon "pour respecter les&nbsp;crit&egrave;res de l'accord de Paris et pour que les transports soient plus propres".


Le Parlement européen a approuvé mercredi un vaste accord commercial entre l'UE et le Japon, le plus important jamais conclu, présenté comme "un symbole" face au protectionnisme de Donald Trump et la crise politique qui entoure le Brexit.


Commerce: le Parlement européen approuve l'accord UE/Japon, le plus important jamais négocié

Quel monde vit-on ?&#8200;Comment cela se traduit sur la production laiti&egrave;re ?&#8200;Et qu'est-ce qui change dans les m&eacute;tiers du conseil ?&#8200;Voil&agrave; les questions qui ont servi de trame &agrave; Jean-Marie S&eacute;ronie pour articuler son propos. L'agro-&eacute;conomiste ind&eacute;pendant intervenait jeudi 6&#8200;d&eacute;cembre face aux salari&eacute;s et adh&eacute;rents de Cantal conseil &eacute;levage, r&eacute;unis en assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale. En introduction, il pr&eacute;cise avoir relev&eacute; quatre "r&eacute;volutions". La premi&egrave;re est &eacute;conomique avec les quotas qui appartiennent au pass&eacute; et des prix capables de passer du jour au lendemain -&#8200;ou presque&#8200;- du simple au double, comme fin 2017 sur le beurre, g&eacute;n&eacute;rant une "soi-disant p&eacute;nurie orchestr&eacute;e par les transformateurs qui pr&eacute;f&eacute;raient vendre &agrave; l'export". Un autre bouleversement serait li&eacute; au r&eacute;chauffement climatique et &agrave; la protection de l'environnement qui imposent une nouvelle approche technique, moins chimique et beaucoup plus syst&eacute;mique.&#8200;<h2>Accepter une &eacute;conomie de march&eacute;</h2>S'ajoutent la r&eacute;volution num&eacute;rique et le d&eacute;ploiement de nouveaux outils qui appara&icirc;t comme une &eacute;vidence. "Mais c'est la r&eacute;volution commerciale qui est sans doute la plus importante", pr&eacute;vient Jean-Marie S&eacute;ronie.&#8200;Il pense n&eacute;cessaire de bannir l'expression "de la fourche &agrave; fourchette", pour s'emparer de...&#8200;"la fourchette &agrave; la fourche". En clair, produire pour une demande.&#8200;Dans un langage sans langue de bois, le sp&eacute;cialiste pointe du doigt le manque de lien entre la brique de lait et le travail du producteur. Surtout dans un contexte o&ugrave;, parfois de mani&egrave;re irrationnelle, priment le rapport &agrave; la sant&eacute; (sans gluten, sans lactose, etc., alors que tr&egrave;s peu sont intol&eacute;rants) et l'envie de consommer local. "Si parce qu'il &eacute;crit sur l'emballage le nom d'un d&eacute;partement ou d'une r&eacute;gion et que le consommateur est pr&ecirc;t &agrave; payer plus cher, il ne faut pas s'en priver.&#8200;Sans compter qu'avec vos AOP, vous avez plein de belles histoires &agrave; raconter aux consommateurs..." Voil&agrave; d&eacute;j&agrave; quelques pistes pour s'adapter dans un contexte de mutation des politiques publiques&#8200;: r&eacute;forme de la Pac, politiques territoriales, etc.&#8200;"Car m&ecirc;me si on du mal &agrave; l'accepter, c'est la fin de la gestion publique des march&eacute;s.&#8200;Avant, avec les taxes ou aides &agrave; l'import/export, la puissance publique g&eacute;rait les march&eacute;s. Le fameux slogan syndical "des prix pas des primes" se traduit par faire payer davantage le consommateur que le contribuable.&#8200;La logique du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique est celle-l&agrave;."&#8200;<h2>Produire mieux</h2>Mais&#8200;l'agro-&eacute;conomiste sort un lapin du chapeau&#8200;: "Et pourquoi pas une r&eacute;gulation priv&eacute;e ?&#8200;Comme pour le roquefort ou le beaufort...&#8200;En contingentant leur production, ils organisent la raret&eacute;." De m&ecirc;me, Jean-Marie S&eacute;ronie est convaincu que la demande de produits locaux est durable. Et pour s'en sortir, dans tous les cas, il faut communiquer. R&eacute;pondant &agrave; une question de la salle, l'intervenant pr&eacute;cise que cela ne co&ucirc;te pas forc&eacute;ment cher. "On n'est pas oblig&eacute; d'acheter des minutes de t&eacute;l&eacute;vision pendant des mois. Regardez le succ&egrave;s des youtubeurs dont tout le monde parle alors que les vid&eacute;os ne co&ucirc;tent quasiment rien &agrave; r&eacute;aliser." Cependant, le sp&eacute;cialiste convient qu'il faut toujours "produire mieux". Et c'est dans ce cadre que le conseil s'av&egrave;re primordial.&#8200; "Est-ce que je produis suffisamment de valeur&#8200;?" Voil&agrave; la bonne question &agrave; se poser en profitant des leviers qu'offrent la g&eacute;n&eacute;tique, les nouveaux outils de contr&ocirc;le, de mesures...&#8200;"Un outil num&eacute;rique, c'est un tableau de bord dont il ne faut pas &ecirc;tre esclave. Il doit aider &agrave; objectiver, mais ne remplace pas votre d&eacute;cision qui d&eacute;pend de votre savoir-faire, de votre exp&eacute;rience et de vos objectifs. Sans quoi on s'expose au danger de ne plus savoir reconna&icirc;tre une vache qui va bien d'une vache qui va mal", l&acirc;che Jean-Marie S&eacute;ronie aux producteurs. De fait, le conseil &agrave; l'&eacute;leveur m&eacute;rite d'&ecirc;tre personnalis&eacute; et donc particuli&egrave;rement pointu, sp&eacute;cialis&eacute;. Une vraie difficult&eacute; &agrave; l'heure o&ugrave; ce qui le r&eacute;mun&egrave;re est en train de se tarir, les prestations de conseil &eacute;tant toujours tarif&eacute;es en dessous du prix de revient.&#8200;&#8200;<h2>Principe du flux invers&eacute; </h2>D'o&ugrave; des alliances &agrave; venir et des concurrences nouvelles, comme le pr&eacute;dit l'intervenant en citant Agrifind, une plate-forme d'&eacute;changes et de conseils entre agriculteurs pour progresser en fonction de l'exp&eacute;rience d'un autre dont le syst&egrave;me est proche du sien.&#8200;"La difficult&eacute; aujour-d'hui, c'est qu'on est tr&egrave;s territorialis&eacute;. Alors que l'internet ne conna&icirc;t pas de fronti&egrave;re.&#8200;Il est donc possible de se faire conseiller depuis une autre zone par "le"&#8200;sp&eacute;cialiste du probl&egrave;me auquel on est confront&eacute;." Voil&agrave; la principale &eacute;volution &agrave; venir du m&eacute;tier de conseiller, selon l'invit&eacute; de Cantal conseil &eacute;levage. "Plus besoin de transf&eacute;rer de l'information, l'agriculteur sait lire les informations dont il dispose en temps r&eacute;el et m&ecirc;me avant le contr&ocirc;leur&#8200;: c'est le principe du flux invers&eacute;. Au conseiller de se recentrer sur la vraie valeur au c&oelig;ur de son m&eacute;tier, le conseil pour construire ensemble", lance-t-il.&#8200; Tout cela n&eacute;cessite d'&ecirc;tre assez &agrave; l'aise avec l'outil informatique, ce qui n'est pas encore forc&eacute;ment le cas de tout le monde.&#8200;Toujours dans un langage sans d&eacute;tour, Jean-Marie S&eacute;ronie souligne "qu'il n'y a plus de tailleurs de silex". Il rappelle combien il est difficile depuis longtemps de se passer de t&eacute;l&eacute;phone, et qu'il devient de plus en plus indispensable d'&ecirc;tre connect&eacute;. "Aux plus r&eacute;fractaires d'accepter un monde qui bouge", assure l'agro-&eacute;conomiste, en illustrant son propos d'un dessin o&ugrave; se tuent &agrave; la t&acirc;che deux hommes qui tirent une charrette &agrave; roues carr&eacute;es et qui lancent &agrave; celui qui conseille des roues bien rondes "qu'ils ont l'habitude, qu'ils ont toujours fait comme &ccedil;a"...


Gérer à la fois une gestion entrepreneuriale et la transition d’un système s’avère d’une rare complexité pour les producteurs de lait, comme l’a souligné l’invité de Cantal conseil élevage


Savoir lire le tableau de bord ne suffit plus, il faut élaborer des stratégies

<h2>Quel est le bilan de campagne 2018 dress&eacute; par Pacifica ?</h2>Jean-Michel Geeraert :&nbsp;&laquo;&nbsp;pour les grandes cultures, vignes et fruits, les sinistres que nous enregistrons en assurance r&eacute;coltes en 2018 se r&eacute;partissent comme suit : la gr&ecirc;le pour 43%, la s&eacute;cheresse et la canicule pour 25% et le solde pour les autres &eacute;v&egrave;nements climatiques comme par exemple l'exc&egrave;s d'eau.&nbsp;L'essentiel des dommages dus &agrave; la s&eacute;cheresse se sont r&eacute;alis&eacute;s &agrave; l'automne 2017. Elle a impact&eacute; n&eacute;gativement les lev&eacute;es de colza et d'orge dans certaines r&eacute;gions. Pour l'ann&eacute;e 2018, &agrave; l'&eacute;t&eacute; et &agrave; l'automne, la s&eacute;cheresse a provoqu&eacute; de mauvais rendements en ma&iuml;s ensilage, ma&iuml;s grain, bl&eacute; dur, tournesol...&nbsp;&raquo;<h2>Quelle a &eacute;t&eacute; l'ampleur de la s&eacute;cheresse 2018 ?</h2>J-M.G.&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;L'ann&eacute;e 2018 est tr&egrave;s particuli&egrave;re. Apr&egrave;s avoir indemnis&eacute; les &eacute;leveurs qui se trouvaient dans l'incapacit&eacute; de r&eacute;colter leur herbe et/ou de faire p&acirc;turer les animaux du fait des exc&egrave;s d'eau en ce d&eacute;but de printemps 2018, nous enregistrons des pertes tr&egrave;s importantes de production de prairies sur bon nombre de d&eacute;partements. L'assurance des prairies a massivement d&eacute;clench&eacute; : 8 &eacute;leveurs sur 10 assur&eacute;s chez Pacifica ont per&ccedil;u une indemnit&eacute;. Les paiements, de 9 000 &euro; en moyenne soit 110 &euro;/ha ont d&eacute;j&agrave; tous &eacute;t&eacute; effectu&eacute;s, &agrave; la grande satisfaction de nos clients assur&eacute;s.Les pertes les plus importantes se trouvent sur le croissant qui d&eacute;marre en Lorraine, traverse la Bourgogne et le haut du Massif-central pour enfin terminer son empreinte vers l'Atlantique (cf. https://www.pleinchamp.com/ipf/home). Les pertes enregistr&eacute;es en 2018 sont presque de m&ecirc;me ampleur que celles de 2005.&nbsp;&raquo;<h2>Comment voyez-vous &eacute;voluer les exploitations face &agrave; la r&eacute;p&eacute;tition des &eacute;v&eacute;nements climatiques ?</h2>J-M.G.&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;Apr&egrave;s 2016 en grandes cultures et 2017 en viticulture, en 2018 ce sont les prairies qui subissent les affres du climat. Cette ann&eacute;e encore, les contrats d'assurance climatique ont d&eacute;montr&eacute; leur utilit&eacute; pour une bien meilleure s&eacute;curisation de l'agriculture.Face &agrave; une fr&eacute;quence et une intensit&eacute; des &eacute;v&egrave;nements climatiques qui augmentent, l'assurance est une n&eacute;cessit&eacute;. La non-assurance ou la mauvaise protection engendrent des co&ucirc;ts importants et des contraintes de gestion non pr&eacute;vus pour l'exploitant : vente pr&eacute;matur&eacute;e d'animaux, achat d'aliments de substitution, report de projets, etc.Apr&egrave;s les tr&egrave;s importants &eacute;v&egrave;nements climatiques de 2016 et de 2017, les souscriptions de contrat d'assurances par les agriculteurs puis par les viticulteurs ont largement progress&eacute; chez Pacifica. On peut imaginer qu'il en sera de m&ecirc;me pour les &eacute;leveurs cette ann&eacute;e.&nbsp;&raquo;


Les aléas climatiques sont de plus en plus présents et 2018 ne fait pas exception. Sécheresse, canicule et grêle ont lourdement frappé cette année. Jean-Michel Geeraert, directeur du marché de l’agriculture chez Pacifica, dresse le bilan assurantiel d’une année 2018 « très particulière ».


Sécheresse, canicule, grêle : Pacifica dresse le bilan pour ses assurés

Dans le box &laquo; &eacute;tat de sant&eacute; des brebis &raquo;, Simon Augier, &eacute;tudiant en deuxi&egrave;me ann&eacute;e de BTS ACSE (Analyse et conduite de syst&egrave;mes d'exploitation) au lyc&eacute;e agricole de Neuvy attrape une brebis et commence une minutieuse inspection : les dents pour &eacute;valuer l'&acirc;ge de l'animal, les yeux : &laquo; ils sont roses, donc pas d'infection &raquo;,&nbsp;la temp&eacute;rature&nbsp; :&nbsp; &laquo; 39,5&deg;C , c'est un peu &eacute;lev&eacute;, sans doute l'excitation de la matin&eacute;e et &agrave; l'allaitement de ses petits &raquo;,&nbsp;les mamelles : &laquo; RAS, pas de mammite &raquo;, etc. En face de lui, Pauline Pernollet, enseignante en production animale et Christophe Guillaumin, agriculteur l'&eacute;coutent avec attention.&nbsp;<h2>Un concours comme &agrave; la Top Chef</h2>Les Ovinpiades des Jeunes Bergers, c'est un peu comme le concours Top Chef pour les &eacute;tudiants en &eacute;levage ovin :&nbsp;toute la matin&eacute;e de mardi, 32 candidats s&eacute;lectionn&eacute;s via plusieurs concours d&eacute;partementaux dans tous les &eacute;tablissement agricoles d'Auvergne se sont affront&eacute;s sur des &eacute;preuves techniques pour tenter de d&eacute;crocher le ticket supr&ecirc;me : celui qui leur ouvrira les portes de la finale du Meilleur Jeune Berger de France 2019 au Salon de l'agriculture ! Parmi les &eacute;preuves pratiques, le tri des brebis avec un lecteur &eacute;lectronique, la manipulation et l'&eacute;valuation de l'&eacute;tat corporel, l'appr&eacute;ciation de la sant&eacute; d'une brebis, l'&eacute;valuation de l'&eacute;tat d'engraissement des animaux, le choix d'un b&eacute;lier, mais &eacute;galement un quizz de reconnaissance des races, une &eacute;preuve de parage des animaux, tout le quotidien des &eacute;leveurs !&nbsp;<h2>Un jury de professionnels</h2>Pour les &eacute;valuer sur ces &eacute;preuves, des techniciens, des &eacute;leveurs et des enseignants ont r&eacute;pondu pr&eacute;sents, les meilleurs professionnels du m&eacute;tier en somme, r&eacute;unis par la section Interbev ovin avec en ligne de mire la promotion de cette fili&egrave;re qui recrute. &laquo; Nous &eacute;valuons surtout leur capacit&eacute; d'interpr&eacute;tation &raquo;, explique Bernard Pelin. Eleveur tout juste retrait&eacute; en Val de Besbre, il fait partie des grandes pointures de la s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique dans le d&eacute;partement. &laquo; Les &eacute;l&egrave;ves de l'Allier ont un avantage concurrentiel notamment sur l'&eacute;preuve de reconnaissance des reproducteurs, souligne t-il, car nous avons la chance d'&ecirc;tre un d&eacute;partement de s&eacute;lectionneurs. Il y a eu un vrai travail sur la promotion de cette activit&eacute;, notamment via le catalogue des s&eacute;lectionneurs &eacute;dit&eacute; par la Chambre d'agriculture de l'Allier &raquo;.&nbsp;L'an pass&eacute;, un Bourbonnais figurait d&eacute;j&agrave; parmi les finalistes. En f&eacute;vrier 2018, Mathieu Olivier est mont&eacute; &agrave; Paris pour d&eacute;fendre les couleurs du d&eacute;partement. Il a d&eacute;croch&eacute; la 10&egrave;me place. &laquo; C'est une grande fiert&eacute; que d'&ecirc;tre class&eacute; parmi les 15 meilleurs dans un concours d'excellence comme celui-ci &raquo;, raconte t-il. Pour ce passionn&eacute; de moutons Charollais, l'&eacute;levage &eacute;tait une &eacute;vidence : &laquo; mon grand-p&egrave;re Guy a &eacute;t&eacute; de ceux qui ont d&eacute;fendu la reconnaissance de cette race. Pour nous, c'est une histoire de famille. &raquo;&nbsp;&Agrave; travers lui et l'ensemble des candidats issus de plusieurs niveaux (de la Seconde au BTS), on sent la m&ecirc;me d&eacute;termination. &laquo; Les niveaux sont tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;roclites : Interbev mise clairement sur ce concours pour faire la promotion de l'enseignement ovin dans les &eacute;tablissements scolaires, mais certains jeunes sont clairement l&agrave; pour gagner &raquo;, analyse un enseignant. &laquo; Je sais que je n'ai pas forc&eacute;ment le niveau cette ann&eacute;e pour r&eacute;ussir, conclut Camille, mais j'ai d&eacute;j&agrave; la fiert&eacute; d'avoir &eacute;t&eacute; s&eacute;lectionn&eacute;e au niveau d&eacute;partemental et de pouvoir &eacute;changer avec des professionnels &raquo;. Redonner de la fiert&eacute;, en voil&agrave; une bonne recette.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Dylan Charrade et Henry Ferret (Haute-Loire) sont les deux candidats arriv&eacute;s en t&ecirc;te du classement de la finale. Ils auront la chance de conqu&eacute;rir le titre de Meilleur Jeune Berger de France 2019, et repr&eacute;senteront avec fiert&eacute; leur territoire, face &agrave; 36 autres candidats. La finale nationale se d&eacute;roulera, le samedi 23 f&eacute;vrier 2019, au Salon International de l&#039;Agriculture &agrave; Paris, sur le grand ring dans le Hall 1.
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Organisée sur la ferme du lycée agricole de Neuvy, la 14e finale territoriale d’Auvergne a opposé les meilleurs élèves de la région en filière ovine. Les finalistes iront représenter la région à Paris à l’occasion du salon de l’agriculture. 


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