<h6>Une s&eacute;cheresse atypique</h6>Apr&egrave;s un exc&egrave;s d'eau au printemps, la pluviom&eacute;trie a &eacute;t&eacute; insuffisante durant tout l'&eacute;t&eacute; et une grande partie de l'automne. Ce d&eacute;ficit hydrique joint aux temp&eacute;ratures hors normes a accentu&eacute; la s&eacute;cheresse des sols en surface, et a emp&ecirc;ch&eacute; les nappes souterraines de se remplir normalement.&nbsp;Durant l'automne, plus de 60 d&eacute;partements fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;s par des restrictions d'eau, selon le site internet minist&eacute;riel Propluvia. Au 12 novembre, 31 d&eacute;partements &eacute;taient encore concern&eacute;s par des arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux de restriction d'eau, en particulier dans les r&eacute;gions Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comt&eacute;, Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et Hauts de France.<h6>Productions touch&eacute;es</h6>"La s&eacute;cheresse a touch&eacute; tous les secteurs d'activit&eacute; agricole, en particulier l'&eacute;levage et les grandes cultures", explique Jo&euml;l Limouzin, vice-pr&eacute;sident de la FNSEA, qui &eacute;voque notamment 30% de surface en moins sur les cultures de colza, "avec des colzas qui n'ont pas lev&eacute; en raison de la s&eacute;cheresse".&nbsp;Le rendement du ma&iuml;s est estim&eacute; en baisse de 13,3% par rapport &agrave; 2017, indique Agreste, service de la statistique du minist&egrave;re de l'Agriculture, d&eacute;taillant que le rendement du ma&iuml;s irrigu&eacute; a recul&eacute; de 5,3% en 2018, celui du ma&iuml;s non irrigu&eacute; a chut&eacute; de 19,5%. Concernant l'&eacute;levage, "la s&eacute;cheresse a oblig&eacute; les &eacute;leveurs &agrave; puiser dans les stocks d'aliments pr&eacute;vus pour l'hiver prochain et les a incit&eacute;s &agrave; r&eacute;duire le cheptel, a l'ajuster au plus pr&egrave;s pour &eacute;conomiser ces r&eacute;serves fourrag&egrave;res", souligne G&eacute;rard You de l'Institut de l'&eacute;levage (Idele). Le risque selon M. Limouzin, c'est la d&eacute;capitalisation: "il faudra plusieurs ann&eacute;es &agrave; ces exploitations pour remonter un cheptel". De plus, "la production laiti&egrave;re en France montre un net d&eacute;crochage depuis le mois d'ao&ucirc;t. Cette tendance devrait se poursuivre au cours des prochains mois par manque de stock fourrager dans de nombreuses r&eacute;gions", selon Beno&icirc;t Rouyer, &eacute;conomiste au Cniel, l'interprofession laiti&egrave;re.<h6>Fonds des calamit&eacute;s agricoles</h6>Tr&egrave;s peu d'agriculteurs souscrivent &agrave; une assurance r&eacute;colte, les exploitants qui sont confront&eacute;s &agrave; des pertes en raison de la s&eacute;cheresse doivent donc demander l'activation du Fonds National de Gestion des Risques Agricoles (FNGRA) par le biais du r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles afin d'&ecirc;tre indemnis&eacute;s.&nbsp;Le Comit&eacute; national de Gestion des Risques en Agriculture (CNGRA) se r&eacute;unira trois fois (d&eacute;cembre, janvier et f&eacute;vrier) afin que les d&eacute;partements concern&eacute;s soient reconnus au titre des calamit&eacute;s agricoles.&nbsp;Une fois la reconnaissance de s&eacute;cheresse accord&eacute;e territoire par territoire, les agriculteurs des zones concern&eacute;es pourront d&eacute;clarer individuellement leurs pertes et demander des indemnisations. Le minist&egrave;re de l'agriculture a indiqu&eacute; que ceux qui utiliseront la t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration, via le site "telecalam", pourront b&eacute;n&eacute;ficier d'acomptes de 50% au lieu de 30%. Selon le d&eacute;put&eacute; LREM Jean-Baptiste Moreau, les aides vont repr&eacute;senter "entre 5.000 et 7.000 euros par exploitation", mais "elles ne suffiront pas". Il dit craindre "un grand nombre de cessations d'activit&eacute; du Massif Central au Grand Est de la France, en passant par la Bourgogne".&nbsp; Pr&eacute;venirPour l'Institut de l'&eacute;levage, un printemps trop pluvieux suivi d'un &eacute;t&eacute; trop sec et chaud est une situation "identifi&eacute;e comme une des combinaisons &agrave; risques les plus &eacute;tudi&eacute;es" par l'&eacute;tude Climalait, conduite avec des groupes d'&eacute;leveurs dans diff&eacute;rentes zones de France car cette combinaison pourrait devenir de plus en plus fr&eacute;quente. Les &eacute;leveurs travaillent donc sur la mani&egrave;re d'adapter la conduite et l'alimentation des troupeaux. Selon le syndicat majoritaire, "il y a urgence &agrave; mettre en place des outils efficaces de gestion des risques, qu'il s'agisse d'am&eacute;liorer les assurances, de se doter de moyens de pr&eacute;vention ou de d&eacute;velopper une politique ambitieuse de stockage de l'eau". Le gouvernement a pr&eacute;vu dans son projet de loi de finances 2019 un assouplissement du dispositif de d&eacute;duction pour al&eacute;as, qui permet aux agriculteurs de se constituer durant les bonnes ann&eacute;es une &eacute;pargne de pr&eacute;caution.Face au risque d'aridification dans le sud et de "m&eacute;diterran&eacute;isation" des zones comprises entre les Charentes et l'Alsace, un rapport du Conseil G&eacute;n&eacute;ral de l'Alimentation et de l'Agriculture (CGAAER) de juin 2017 plaide pour un assouplissement des politiques publiques autour de l'irrigation. En novembre, le deuxi&egrave;me volet des Assises de l'eau, lanc&eacute;es par le gouvernement, devrait se pencher sur le dossier.


La sécheresse de 2018, qui a touché trois quarts des départements français selon la FNSEA, s'est révélée atypique par rapport aux millésimes 1976, 2003 ou encore 2011 restés dans les mémoires, car elle s'est largement prolongée pendant l'automne.


Sécheresse: 2018, un millésime difficile et atypique

&laquo;&nbsp;La moiti&eacute; du lait &eacute;cr&eacute;m&eacute; en poudre achet&eacute; dans le cadre du stockage public depuis 2015 (190 000 tonnes sur un total de 380 000) a &eacute;t&eacute; remise sur le march&eacute; sans compromettre le fonctionnement de ce dernier ni le redressement du secteur&nbsp;&raquo; a pr&eacute;cis&eacute; la Commission europ&eacute;enne dans un communiqu&eacute; vendredi 9 novembre. La prochaine adjudication aura lieu le 22 novembre.&laquo;Notre approche prudente commence &agrave; porter ses fruits&nbsp;&raquo; s'est f&eacute;licit&eacute; Phil Hogan, commissaire charg&eacute; de l'agriculture et du d&eacute;veloppement rural. Et d'ajouter &laquo;&nbsp;L'&eacute;quilibre du march&eacute; reste notre priorit&eacute;. Il est encourageant de constater un redressement des prix du lait &agrave; la ferme, auquel ont contribu&eacute; les mesures que la Commission a mises en place. Toutefois, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, et il faut continuer de prendre des d&eacute;cisions prudentes en mati&egrave;re de production en tenant compte de la r&eacute;alit&eacute; des conditions du march&eacute;.&raquo;Apr&egrave;s &ecirc;tre descendus &agrave; un niveau de 32 centimes par kilo de lait en mai 2018, les prix ont commenc&eacute; &agrave; se redresser, pour atteindre une moyenne de 35 centimes en septembre 2018 explique la Commission dans son communiqu&eacute;.


D’après un communiqué de presse de la Commission européenne, la moitié du lait écrémé en poudre acheté dans le cadre du stockage public a été remis en marché. Les stocks de poudre s’élèvent maintenant à 190 000 tonnes. 


Poudre de lait écrémé : des stocks d’intervention divisés par deux

"On est aujourd'hui &agrave; pr&egrave;s de 75 d&eacute;partements qui ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s impact&eacute;s par&nbsp;la s&eacute;cheresse", a d&eacute;clar&eacute; lundi &agrave; l'AFP Jo&euml;l Limouzin, vice-pr&eacute;sident de la&nbsp;FNSEA en charge du dossier gestion des risques. Selon lui, une cinquantaine de&nbsp;ces territoires ont d'ores et d&eacute;j&agrave; d&eacute;pos&eacute; un dossier ou sont en passe de le&nbsp;faire d'ici lundi soir, les autres &eacute;tant encore "en cours d'expertise".&nbsp;"Des d&eacute;partements ont d&eacute;j&agrave; demand&eacute;, apr&egrave;s des expertises, la reconnaissance&nbsp;en calamit&eacute; agricole, mais d'autres d&eacute;partements sont encore au travail&nbsp;l&agrave;-dessus pour la bonne et simple raison que la s&eacute;cheresse s'est &eacute;tendue&nbsp;jusque quasiment au 1er novembre", a-t-il expliqu&eacute;."Certains attendaient jusqu'&agrave; la fin octobre pour pouvoir faire ce travail&nbsp;d'expertise terrain", a ajout&eacute; M. Limouzin, &eacute;leveur en Vend&eacute;e.&nbsp;Alors que les premiers d&eacute;partements devraient voir leur cas &ecirc;tre examin&eacute; le&nbsp;12 d&eacute;cembre, en comit&eacute; national de gestion des risques en agriculture (CNGRA),&nbsp;les d&eacute;partements restants, compte tenu de la dur&eacute;e de cette s&eacute;cheresse&nbsp;devraient d&eacute;poser leur dossier d'ici janvier ou f&eacute;vrier, mois durant lesquels&nbsp;se tiendront deux nouveaux CNGRA.&nbsp;Mais, craint M. Limouzin, de nombreux territoires tr&egrave;s durement touch&eacute;s&nbsp;pourraient ne pas b&eacute;n&eacute;ficier de ces indemnisations."Nous avons aujourd'hui des discussions en cours un peu compliqu&eacute;es,&nbsp;notamment sur les crit&egrave;res d'&eacute;ligibilit&eacute; au fonds des calamit&eacute;s agricoles",&nbsp;a-t-il expliqu&eacute; &agrave; l'AFP.&nbsp;"On a une s&eacute;cheresse assez atypique en 2018: on a eu des r&eacute;coltes d'herbe&nbsp;en moyenne &agrave; peu pr&egrave;s satisfaisantes au printemps, mais une s&eacute;cheresse qui a&nbsp;d&eacute;marr&eacute; quasiment d&eacute;but juillet sans discontinuer et notamment sur toute la&nbsp;partie du grand-Est", ainsi que sur l'ensemble du Massif central.&nbsp;Or "on a des d&eacute;partements tr&egrave;s impact&eacute;s, qui risquent d'avoir des&nbsp;difficult&eacute;s &agrave; &ecirc;tre reconnus en calamit&eacute; agricole, par le fait de la r&eacute;colte du&nbsp;printemps", explique M. Limouzin, qui met &eacute;galement en avant la tr&egrave;s grande&nbsp;"h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute;" des situations au sein de certains territoires.&nbsp;"Si on applique les crit&egrave;res tels qu'ils sont aujourd'hui, sur les 75,&nbsp;c'est peut-&ecirc;tre une bonne trentaine de d&eacute;partements qui pourraient &ecirc;tre&nbsp;exclus", affirme M. Limouzin.


Trois quarts des départements français ont été très touchés par la sécheresse mais nombre d'entre eux risquent de ne pas bénéficier d'indemnisations pour leurs agriculteurs, en raison de critères d'éligibilité inadaptés, craint la FNSEA lundi.


Sécheresse: de nombreux départements agricoles pourraient ne pas être reconnus (FNSEA)


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés ; bovins, ovins et porcins et publie des informations de conjoncture. Semaine 44 (du 29 octobre au 04 novembre 2018)


Elevage : Retrouvez la note de conjoncture  des marchés : viande de la semaine 44

La situation devient d&eacute;licate dans les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille. Le&nbsp;contr&ocirc;le des gramin&eacute;es s'av&egrave;re de plus en plus souvent&nbsp;tr&egrave;s difficile voire impossible pour plusieurs raisons&nbsp;:&nbsp;mont&eacute;e des r&eacute;sistances, simplification du travail du sol, etc. Les r&eacute;sultats d'essais montrent sans ambigu&iuml;t&eacute; que les&nbsp;r&eacute;sistances&nbsp;aux inhibiteurs de l'ALS&nbsp;se g&eacute;n&eacute;ralisent. D'ann&eacute;e&nbsp;en ann&eacute;e, les r&eacute;sultats en sortie d'hiver s'amoindrissent sur&nbsp;le&nbsp;vulpin&nbsp;et sur le&nbsp;ray-grass&nbsp;(figure 1).&nbsp;Une strat&eacute;gie de d&eacute;sherbage&nbsp;bas&eacute;e sur la seule sortie d'hiver devient al&eacute;atoire,&nbsp;voire franchement risqu&eacute;e. Le mauvais contr&ocirc;le des gramin&eacute;es&nbsp;engendre le re-salissement des parcelles via un stock&nbsp;semencier en constante augmentation. Il faut s'appuyer en&nbsp;tout premier lieu sur les leviers agronomiques tels que le&nbsp;labour,&nbsp;les&nbsp;faux-semis&nbsp;et la rotation, puis adapter les pratiques&nbsp;chimiques. Une synth&egrave;se d'essais r&eacute;colt&eacute;s montre bien l'impact&nbsp;de la date de d&eacute;sherbage (ou de non d&eacute;sherbage) sur le&nbsp;rendement en bl&eacute;&nbsp;(figure 2).&nbsp;<h2>Privil&eacute;gier le d&eacute;sherbage pr&eacute;coce</h2>Il est donc urgent de r&eacute;investir sur des passages d'automne,&nbsp;autant pour maintenir les parcelles propres que pour limiter&nbsp;les pertes de rendement li&eacute;es &agrave; la&nbsp;concurrence des gramin&eacute;es.&nbsp;Ces pertes sont d'environ 10&nbsp;% pour une application&nbsp;de sortie d'hiver par rapport &agrave; une application d'automne&nbsp;efficace. Sur un potentiel de 70&nbsp;q/ha, cela repr&eacute;sente tout&nbsp;de m&ecirc;me 7 q/ha perdus, ou invisibles au final, du fait de la&nbsp;concurrence pr&eacute;coce des adventices. Il convient donc d'insister&nbsp;&agrave; nouveau sur le&nbsp;d&eacute;sherbage&nbsp;pr&eacute;coce avec une application&nbsp;d'automne. Au regard des trois campagnes d'essais&nbsp;2011, 2012 et 2013, l'excellence technique contre les gramin&eacute;es&nbsp;ne s'atteint qu'avec des programmes (automne PUIS&nbsp;sortie d'hiver) ou bien des applications d'automne, en un ou&nbsp;deux passages&nbsp;(figure 3).Les modalit&eacute;s les plus efficaces sont les plus on&eacute;reuses.&nbsp;L'investissement &laquo;&nbsp;pivot&nbsp;&raquo; se situe aux environs de 80&nbsp;&euro;/ha&nbsp;et les applications de sortie d'hiver seules ne suffisent plus&nbsp;&agrave; garantir l'objectif de 100&nbsp;% d'efficacit&eacute;.&nbsp;Rechercher l'efficacit&eacute; maximumAutre constat, le co&ucirc;t du d&eacute;sherbage devient important avec des niveaux de 90 &agrave; 100&nbsp;&euro;/ha, pour une efficacit&eacute; maximale. Ce rench&eacute;rissement est rendu indispensable par les difficult&eacute;s de contr&ocirc;le des populations de gramin&eacute;es. Si certains se demandent s'il est n&eacute;cessaire de viser &agrave; tout prix 100&nbsp;% d'efficacit&eacute;, la r&eacute;ponse est &laquo;&nbsp;oui, sans conteste&nbsp;&raquo;. Car le gain de rendement, par rapport &agrave; une situation non d&eacute;sherb&eacute;e ou mal d&eacute;sherb&eacute;e, est d'autant plus important que l'efficacit&eacute; finale est importante&nbsp;(figure 4). La comparaison de l'efficacit&eacute; finale obtenue par le d&eacute;sherbage avec l'&eacute;cart de rendement au t&eacute;moin non d&eacute;sherb&eacute; montre qu'un point d'efficacit&eacute; suppl&eacute;mentaire correspond &agrave; un gain de 0,25&nbsp;q/ha. Bien entendu, les variations sont importantes en fonction des essais (type de milieu) et de l'infestation en gramin&eacute;es. Par ailleurs, concernant la&nbsp;gestion des r&eacute;sistances, il est essentiel de viser 100&nbsp;% d'efficacit&eacute; afin d'&eacute;viter la s&eacute;lection de populations &agrave; probl&egrave;me, en particulier les populations r&eacute;sistantes m&eacute;taboliques (d&eacute;toxication), beaucoup plus probl&eacute;matiques que celles pr&eacute;sentant des r&eacute;sistances li&eacute;es &agrave; la cible.Article ARVALIS - Institut du v&eacute;g&eacute;tal - L. BONIN et L. GAUTELIER VIZIOZ


Face à la dérive d’efficacité des applications de sortie d’hiver, le désherbage d’automne répond aux difficultés de maîtrise des graminées en céréales à paille.


Le désherbage d’automne, une étape incontournable

John Deere avait intronis&eacute; cette prime &agrave; la conduite &eacute;conomique &agrave; l'automne 2016. Elle concernait alors le seul 7130R, un 6 cylindres 9 l d&eacute;veloppant une puissance max 340 ch et ne s'appliquait qu'aux usages routiers. Depuis le 1er novembre, le programme Fuel Guarantee s'applique &agrave; l'ensemble des des s&eacute;ries 6R (110-250 ch), 7R (230-310 ch) et 8R (245-400 ch) et pour les travaux aux champs comme sur route. La consommation cumul&eacute;e la premi&egrave;re ann&eacute;e est compar&eacute;e &agrave; une valeur cible fix&eacute;e par le constructeur pour chacun des mod&egrave;les concern&eacute;s. Si elel d&eacute;passe le valeur cible, John deere rembourse l'&eacute;quivalent de la diff&eacute;rence, rapport&eacute;e au prix local du carburant. Si au contraire le tracteur consomme moins que l'objectif fix&eacute;, le propri&eacute;taire du tracteur est &eacute;galement r&eacute;compens&eacute;, en &eacute;tant rembours&eacute; deux fois le prix du litre &eacute;conomis&eacute;. Condition&nbsp;: acqu&eacute;rir, &agrave; compter du 1er novembre 2018, un tracteur neuf de l'une ou l'autre des trois s&eacute;ries concern&eacute;es par l'op&eacute;ration.<h2>Pack agriculture de pr&eacute;cision</h2>Une autre condition, d'ordre technique, suppose d'autoriser le constructeur &agrave; acc&eacute;der aux donn&eacute;es relatives &agrave; l'usage et &agrave; la consommation du tracteur. Une formalit&eacute; qui passe par l'adh&eacute;sion au pack d'agriculture de pr&eacute;cision FarmSight, via le site MyJohnDeere.com, lequel centralise les donn&eacute;es li&eacute;es aux mat&eacute;riels et aux parcelles pr&eacute;-enregistr&eacute;s. le programme Fuel Guarantee int&egrave;gre un programme exclusif d'optimisation des tracteurs. Selon le constructeur, l'exp&eacute;rience a montr&eacute; que m&ecirc;me les conducteurs parfaitement form&eacute;s sont en mesure de r&eacute;duire leur consommation de carburant jusqu'&agrave; 20%.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Membre de l&#039;European Telecommunications Standards Institute (ETSI), cr&eacute;ateur de normes mondiales pour le secteur des Technologies de l&#039;Information et de la Communication, John Deere a pr&eacute;sent&eacute; en octobre dernier le premier tracteur connect&eacute; &agrave; une voiture, pr&eacute;venant celle-ci de sa pr&eacute;sence &agrave; 1 km de distance. En Europe, 400 accidents mortels impliquent chaque ann&eacute;e des v&eacute;hicules agricoles.
</aside>


Le constructeur assortit l’achat d’un six cylindres d’un programme d’économie de carburant pour les usages sur route et au champ, gratifié d’un remboursement ou d’une récompense. En jeu : un delta de 20 % de carburant. 


Une prime à l’économie de carburant pour les 6R, 7R et 8R John Deere 

De dimanche &agrave; mardi &agrave; Paris, ce Forum, o&ugrave; sont attendus plus de 60 chefs&nbsp;d'Etat et de gouvernement, r&eacute;unit dirigeants, d&eacute;cideurs et activistes pour&nbsp;d&eacute;battre de la coop&eacute;ration internationale et de la gouvernance mondiale.&nbsp;M. Houngbo, Premier ministre du Togo de 2008 &agrave; 2012, compte utiliser cette&nbsp;r&eacute;union pour pr&eacute;senter un "plaidoyer en faveur d'une transformation rurale",&nbsp;notamment en Afrique, a-t-il d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP avant le Forum. "L'agriculture est un moyen de mettre fin &agrave; l'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire et la&nbsp;malnutrition qui repartent &agrave; la hausse dans le monde, mais aussi de contribuer&nbsp;positivement &agrave; une r&eacute;duction, sinon &agrave; une &eacute;radication, des migrations forc&eacute;es,&nbsp;&agrave; savoir les migrations &eacute;conomiques", souligne le dirigeant de l'organisme&nbsp;bas&eacute; &agrave; Rome."Cela fait pratiquement trois ans que les chiffres de la faim dans le monde&nbsp;deviennent plus alarmants et que la situation est toujours plus grave dans les&nbsp;zones de conflit: l'agriculture est la solution pour amener les populations&nbsp;concern&eacute;es &agrave; r&eacute;gler la question de l'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire", ajoute-t-il.&nbsp;Pour M. Houngbo, une poign&eacute;e de chiffres suffisent pour illustrer le besoin&nbsp;crucial d'investissements internationaux dans l'agriculture en Afrique: selon&nbsp;les statistiques du Bureau international du travail (BIT), "entre 10 et 12&nbsp;millions de jeunes sont d&eacute;vers&eacute;s chaque ann&eacute;e sur le march&eacute; du travail en&nbsp;Afrique sub-saharienne", dit-il.&nbsp;Or, "la m&ecirc;me Afrique sub-saharienne importe pour 35 milliards de dollars de&nbsp;denr&eacute;es alimentaires chaque ann&eacute;e" alors qu'elle compte "25% des terres&nbsp;arables disponibles de la plan&egrave;te". Et "seulement 5% des terres cultiv&eacute;es en&nbsp;Afrique sont irrigu&eacute;es, contre 41% en Asie", fait valoir M. Houngbo."Si nous trouvons une fa&ccedil;on de rendre l'agriculture plus praticable, moins&nbsp;p&eacute;nible, avec des technologies abordables et disponibles, et d'augmenter la&nbsp;productivit&eacute; et l'acc&egrave;s au march&eacute;, les jeunes vont commencer &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir &agrave;&nbsp;deux fois avant de quitter les zones rurales vers les villes, puis vers les&nbsp;pays &eacute;trangers", dit-il.<h2>Eviter la radicalisation de la jeunesse</h2>"Une des faiblesses des soci&eacute;t&eacute;s d'aujourd'hui est d'avoir tendance &agrave;&nbsp;ouvrir leur portefeuille d&egrave;s qu'il y a une crise humanitaire. Si nous&nbsp;arrivions &agrave; rediriger l'aide dans son ensemble vers l'agriculture, on pourrait&nbsp;&eacute;loigner les jeunes des causes profondes des conflits, c'est-&agrave;-dire la&nbsp;radicalisation, les conflits ethniques &agrave; l'int&eacute;rieur d'un Etat ou entre des&nbsp;Etats, et les migrations", ajoute M. Houngbo.&nbsp;"Quand un jeune a de quoi s'occuper et qu'il arrive &agrave; avoir un revenu&nbsp;d&eacute;cent, il est bien &eacute;vident qu'il va r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; deux fois avant de se laisser&nbsp;convaincre de rejoindre toute cause, qu'elle s'appelle Al Qa&iuml;da ou autre",&nbsp;ajoute-t-il.L'investissement agricole, c'est la sp&eacute;cialit&eacute; du Fida: "nous terminons &agrave;&nbsp;peine un projet au Tchad qui permettra de r&eacute;gler la question de la&nbsp;transhumance entre &eacute;leveurs et agriculteurs, g&eacute;n&eacute;ratrice de multiples&nbsp;conflits", dit-il.&nbsp;Dans ce pays, le Fida finance un projet visant &agrave; organiser une gestion des&nbsp;points d'eau s&eacute;curis&eacute;e, afin de r&eacute;duire de 30% le temps pour l'abreuvement des&nbsp;animaux. Dans certains endroits, on tue pour cela.&nbsp;"En tout et pour tout au Sahel, le Fida a &agrave; peu pr&egrave;s 1 milliard de dollars&nbsp;de projets en cours" dans le seul secteur du d&eacute;veloppement agricole, mais il&nbsp;faut beaucoup plus pour "mettre les projets &agrave; &eacute;chelle", c'est-&agrave;-dire&nbsp;g&eacute;n&eacute;raliser ceux qui ont bien march&eacute;, dit-il.&nbsp;Un sujet d'autant plus crucial qu'il doit s'accompagner de formations aux&nbsp;pratiques agricoles permettant de lutter contre le r&eacute;chauffement climatique&nbsp;dans une zone aride parmi les plus touch&eacute;es.&nbsp;"Si j'ai bonne m&eacute;moire, lorsque j'avais 20 ans, il ne pleuvait pas du tout&nbsp;au Togo en octobre, c'&eacute;tait la saison s&egrave;che, aujourd'hui il pleut en octobre.&nbsp;Le changement climatique, on le vit d&eacute;j&agrave;".


Le président du Fonds international de développement agricole (Fida, agence de l'Onu), le Togolais Gilbert Houngbo, aimerait convaincre les participants du Forum de Paris sur la paix d'investir dans l'agriculture, surtout en Afrique, afin d'enrayer les migrations forcées et les guerres.


Forum sur la paix: investir dans l'agriculture pour éviter des guerres (Fida)

Maintenir la vocation agricole des terres tout en pr&eacute;servant les cultures des effets du changement climatique et, raisin, tomate ou cerise sous le panneau, en produisant de l'&eacute;lectricit&eacute; renouvelable. Autrement dit, conduire (la vigne et les panneaux orientables) et produire (du raisin et de l'&eacute;lectricit&eacute;). Ne plus choisir. Telles sont les vertus de l'agrivolta&iuml;sme, pr&ocirc;n&eacute; par Sun'R, constructeur et exploitant de centrales photovolta&iuml;ques depuis 2007. &laquo;&nbsp;Le photovolta&iuml;sme est un des piliers de la transition &eacute;nerg&eacute;tique mais les d&eacute;fis d&eacute;mographique et alimentaire nous interdisent de sacrifier des terres agricoles&nbsp;&raquo;, explique Antoine Nogier, pr&eacute;sident de Sun'R. &laquo;&nbsp;Les agriculteurs produisent des calories alimentaires, ils peuvent d&eacute;sormais associer la production de calories &eacute;nerg&eacute;tiques&nbsp;&raquo;. Unique au monde, la centrale d'une puissance de 2,2 MWC produira l'&eacute;quivalent de la consommation en &eacute;lectricit&eacute; de 650 foyers tandis que les 26&nbsp;800 plants de Marselan, Chardonnay et Grenache blanc contribueront &agrave; produire les AOC C&ocirc;tes du Roussillon et vins de pays du Domaine de Nidol&egrave;res, &agrave; Tresserre (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), sous la f&eacute;rule de Martine et Pierre Escudi&eacute;, et de leur fils Rapha&euml;l, incarnant la 8&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration &agrave; la t&ecirc;te du vignoble de 35 ha.<h2>Ni conflit d'usage, ni conflit d'int&eacute;r&ecirc;t</h2>Conscient des m&eacute;faits du changement climatique, c'est le vigneron qui a frapp&eacute; &agrave; la porte de Sun'R en 2009. &laquo;&nbsp;Je pressentais que le r&eacute;chauffement climatique allait faire souffrir la vigne&nbsp;et impacter les caract&eacute;ristiques de nos vins &raquo;. Coups de chaleur, stress hydrique, brulures sur feuilles et grappes, sucre, acidit&eacute;&nbsp;: les cons&eacute;quences du r&eacute;chauffement sont loin d'&ecirc;tre neutres pour la vigne et le vin . Presque 10 ans de R&amp;D auront &eacute;t&eacute; n&eacute;cessaires avant de voir pousser des panneaux au-dessus d'une parcelle de 4,5 ha. Baptis&eacute;e Sun'Agri, la premi&egrave;re &eacute;tape a consist&eacute; &agrave; valider, en laboratoire, les b&eacute;n&eacute;fices physiologiques de l'ombrage sur la v&eacute;g&eacute;tation. Sun'Agri 2 s'est concentr&eacute; sur le pilotage des trackers, autrement des panneaux photovolta&iuml;ques orientables, au gr&eacute; des besoins de la vigne et de l'ensoleillement, sur des parcelles exp&eacute;rimentales. Sun'Agri 3, correspondant &agrave; la centrale de Tresserre, est le premier d&eacute;monstrateur en conditions r&eacute;elles d'exploitation. Depuis le d&eacute;part, l'Inra et l'Irstea sont associ&eacute;s au projet, aux c&ocirc;t&eacute;s d'Itk, d&eacute;veloppeur d'outils d'aide &agrave; la d&eacute;cision. La Chambre d'agriculture des Pyr&eacute;n&eacute;es Orientales l'a rejoint dans son ultime phase de d&eacute;veloppement et va s'enqu&eacute;rir de ses performances agronomiques et &oelig;nologiques dans les ann&eacute;es &agrave; venir.&nbsp; &laquo;&nbsp;Le respect de la physiologie de la vigne primera toujours sur l'optimisation &eacute;nerg&eacute;tique de la centrale&nbsp;&raquo;, souligne non sans v&eacute;h&eacute;mence Antoine Nogier. &laquo;&nbsp;Notre philosophie est la suivante&nbsp;: ni conflit d'usage s'agissant des terres, ni conflit d'int&eacute;r&ecirc;t s'agissant de la photosynth&egrave;se et du photovolta&iuml;sme&nbsp;&raquo;. Comprendre&nbsp;: le vin d'abord, l'&eacute;nergie ensuite.<h2>Un investissement rentable</h2>Les capteurs et algorithmes d&eacute;terminent en continu le degr&eacute; d'inclinaison des panneaux en lien avec le degr&eacute; d'ensoleillement et le d&eacute;veloppement v&eacute;g&eacute;tatif de la vigne. A plat, les panneaux ne couvrent que 33 % de la surface du sol. Un taux qui pourrait grimper &agrave; 45 % dans les projets que Sunr'R pilote dans les domaines du maraichage &agrave; Al&eacute;nya (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), de l'arboriculture &agrave; la Pug&egrave;re (Bouches-du-Rh&ocirc;ne), de la grande culture &agrave; Montpellier (H&eacute;rault) ou encore &agrave; Piolenc (Vaucluse), en viticulture &eacute;galement. L'entreprise escompte mener &agrave; bien une dizaine de projets agrivolta&iuml;ques dans les 4 &agrave; 5 ans &agrave; venir. Car c'est &eacute;videmment rentable. &laquo;&nbsp;La primaut&eacute; de la photosynth&egrave;se sur le photovolta&iuml;sme se traduit par une perte de production &eacute;nerg&eacute;tique d'environ 10 %&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Antoine Nogier. &laquo;&nbsp;Les co&ucirc;ts de production de cette &eacute;nergie ne cessent de baisser. Et comparativement aux panneaux en toitures ou en ombri&egrave;res de parking, l'agrivolta&iuml;sme est moins co&ucirc;teux car les infrastructures sont plus l&eacute;g&egrave;res. L'agrivolta&iuml;sme va se d&eacute;velopper et des agriculteurs seront demain porteurs de projet&nbsp;&raquo;. A Tresserre,&nbsp;l'investissement, comprenant les travaux de R&amp;D en amont et le monitoring post-installation, s'est &eacute;tabli &agrave; 4 millions d'euros. Il a &eacute;t&eacute; support&eacute; par l'industriel et ses partenaires, avec le soutien de l'Etat (Fond unique interminist&eacute;riel, Investissements d'avenir). Le vigneron, qui a financ&eacute; la plantation du vignoble, n'est impliqu&eacute; ni dans l'investissement ni dans la revente d'&eacute;lectricit&eacute;.<h2>Feu l'ombre des abricotiers</h2>La premi&egrave;re r&eacute;colte est attendue en 2020. La pr&eacute;sence contig&uuml;e d'une vigne t&eacute;moin de 3 ha, indemne de panneaux, mais irrigu&eacute;e elle aussi, permettra de jauger l'influence de l'installation et de son pilotage sur les caract&eacute;ristiques organoleptiques des vins. A noter au passage que les promoteurs du projet cr&eacute;ditent la technologie d'une &eacute;conomie d'eau de 30 %, du fait de la limitation de l'&eacute;vapotranspiration. La parcelle demeure enti&egrave;rement m&eacute;canisable, vendange comprise, &agrave; l'exception des rangs o&ugrave; sont plant&eacute;s les supports des panneaux. Mais le vigneron aurait pu choisir une autre architecture de peuplement, pr&eacute;cise Sun'R. &laquo;&nbsp;Dans le pass&eacute;, une pratique consistait &agrave; planter des rang&eacute;es d'abricots entre des rangs de vignes&nbsp;&raquo;, explique Pierre Escudi&eacute;. &laquo;&nbsp;C'&eacute;tait le moyen d'engranger deux r&eacute;coltes tout en att&eacute;nuant les risques de br&ucirc;lure des raisins par le soleil&nbsp;c&ocirc;t&eacute; couchant &raquo;. Autre si&egrave;cle, autre contexte.


L’énergéticien français Sun’R met en service à Tressere (66) la première centrale agrivoltaïque dynamique surplombant 4,5 ha de vigne. 3 ha témoins permettront de jauger l’effet de l’ombrage sur les caractéristiques organoleptiques des vins.


Photovoltaïsme ou photosynthèse : ne plus choisir

Magaly et Bruno Bioret ont reçu, la semaine dernière, des menaces verbales. Choqués, les exploitants ne veulent pas vivre dans la peur et souhaitent une prise de conscience sur la pression que subissent les agriculteurs. Témoignage. 

Loire-Atlantique - Le tweet du cœur 

A la veille de la premi&egrave;re guerre mondiale, la France viticole est confront&eacute;e &agrave; des probl&egrave;mes structurels de surproduction. Gr&acirc;ce aux porte-greffes am&eacute;ricains, les viticulteurs commencent &agrave; venir &agrave; bout du phylloxera, qui d&eacute;cime doucement mais s&ucirc;rement le vignoble &agrave; partir de 1863. Et gr&acirc;ce au cuivre et au souffre, ils contiennent les attaques de mildiou et d'o&iuml;dium. La succession de bonnes r&eacute;coltes, l'importation de vin d'Alg&eacute;rie ainsi que la fraude, consistant &agrave; produire du vin sans raisin sinon &agrave; le mouiller ou &agrave; le sucrer exag&eacute;r&eacute;ment, engendrent une chute des prix et une crise profonde. Celle-ci trouve son paroxysme avec la r&eacute;volte du printemps 1907, tournant &agrave; la mutinerie et engendrant la mort de plusieurs civils.<h2>Degr&eacute; d'alcool, degr&eacute; d'horreur</h2>La lutte contre la fraude combin&eacute;e aux al&eacute;as climatiques finira par temp&eacute;rer la production et les esprits jusqu'au d&eacute;clenchement de la guerre en 1914. Pour am&eacute;liorer un tant soit peu le sort des Poilus, les autorit&eacute;s militaires accordent pour la premi&egrave;re fois la distribution quotidienne d'un quart de litre de vin &agrave; chaque soldat, peut-on lire dans &laquo;&nbsp;La consommation d'alcool sur le front 14-18&nbsp;&raquo;, sur le site de la Mission Centenaire 14-18 Mission Centenaire 14-18. Une ration qui sera port&eacute;e &agrave; un demi-litre en 1916 et trois-quarts de litre d&eacute;but 1918, auxquels s'ajoutent 6,25&nbsp;centilitres d'eau-de-vie, t&eacute;moignant en quelque sorte d'une indexation de la dose d'alcool sur le degr&eacute; de souffrance et d'horreur de la guerre. Les viticulteurs ne tireront pas grand profit des canons de vins absorb&eacute;s dans les tranch&eacute;es. D'abord parce qu'une partie de leur r&eacute;colte est r&eacute;quisitionn&eacute;e et faiblement r&eacute;mun&eacute;r&eacute;e. Ensuite parce que les viticulteurs constituent, avec les agriculteurs dans leur ensemble, la chair &agrave; canon du premier conflit mondial. La guerre n'effacera pas plus les ranc&oelig;urs entre bellig&eacute;rants que les crises viticoles r&eacute;currentes tout au long du XX&egrave;me si&egrave;cle.<h2>Esprit de corps</h2>Dans son article &laquo;&nbsp;Boire et d&eacute;boires pendant la Grande Guerre&nbsp;&raquo;, paru dans Le Monde en 2014, l'historien St&eacute;phane le Bras note que &laquo;&nbsp;le quotidien des poilus est incontestablement construit entre&nbsp;1914 et&nbsp;1918 sur des valeurs et des pratiques communes, constitutives d'une identit&eacute; largement diffus&eacute;e au sein de l'arm&eacute;e fran&ccedil;aise autour du partage, de la solidarit&eacute;, de la fraternisation. Si cette identit&eacute;, articul&eacute;e autour de la notion d'esprit de corps, est en partie instrumentalis&eacute;e par le discours officiel, il n'en reste pas moins qu'elle s'inscrit dans des pratiques attest&eacute;es au front ou &agrave; l'arri&egrave;re. Celles-ci conditionnent, structurent et codifient l'adh&eacute;sion au groupe &agrave; partir d'un certain nombre d'activit&eacute;s collectives dont la consommation d'alcool (vin ou spiritueux) fait manifestement partie&nbsp;&raquo;. Les occasions ne manquent pas&nbsp;: mont&eacute;e en premi&egrave;re ligne, redescente le cas &eacute;ch&eacute;ant, bonne nouvelle en provenance de l'arri&egrave;re ou du front, travaux p&eacute;nibles, c&eacute;l&eacute;bration, f&ecirc;te nationale... Les sources ne tarissent pas. &laquo; Les soldats peuvent ainsi se fournir aupr&egrave;s des structures mises en &oelig;uvre par l'arm&eacute;e fran&ccedil;aise au front&nbsp;: camions-bazars &agrave; partir de&nbsp;1915, puis coop&eacute;ratives militaires, dont la g&eacute;n&eacute;ralisation est mise en &oelig;uvre par l'&eacute;tat-major &agrave; partir de l'automne&nbsp;1916&nbsp;&raquo;, indique l'historien. Les estaminets prolif&egrave;rent et les consommations parfois excessives entrainent parfois des d&eacute;rives, contrecarrant la discipline militaire. L'&eacute;tat-major ne tardera pas &agrave; r&eacute;agir, en interdisant tr&egrave;s t&ocirc;t la consommation d'absinthe, puis des ap&eacute;ritifs et alcools forts, avant de r&eacute;glementer l'activit&eacute; des n&eacute;gociants et des d&eacute;bits de boisson. &laquo;&nbsp;Paradoxalement surtout, ces mesures sont prises dans un contexte d'augmentation des rations journali&egrave;res, signe tangible que les autorit&eacute;s militaires sont contraintes d'accepter un compromis entre des mesures prophylactiques g&eacute;n&eacute;rales et des applications sur le terrain plus circonstanci&eacute;es, nuanc&eacute;es et pragmatiques&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve St&eacute;phane le Bras. Des dispositifs de pr&eacute;vention sont mis en &oelig;uvre pour lutter contre l'alcoolisme dans les troupes. C'est apr&egrave;s la guerre de 14-18 que sont apparues les premi&egrave;res campagnes d'information pour lutter contre les m&eacute;faits de l'alcoolisme.<h2>Du Champagne, &agrave; d&eacute;faut d'eau potable ?</h2>Si les soldats sont majoritairement approvisionn&eacute;s en vin rouge, c'est au c&oelig;ur d'un fameux vignoble produisant des vins blancs effervescents que les Poilus m&egrave;nent en partie le combat. Durant les quatre ann&eacute;es de guerre, la ligne de front se d&eacute;placera de part et d'autre du vignoble champenois, au gr&eacute; des attaques alli&eacute;es et ennemies. P&eacute;nalis&eacute;e par les maladies et ravageurs mal combattus, par des difficult&eacute;s d'approvisionnement en tout genre (sucre, bouteilles, bouchons, muselets...) et par une diminution de la main d'&oelig;uvre disponible, la production de Champagne est divis&eacute;e par deux pendant le conflit. &laquo;&nbsp;Entre 1914 et 1918, les superficies en production ont diminu&eacute; de 40&nbsp;% et il ne reste que 6 000 hectares en rapport, dont 2 650 de vignes greff&eacute;es, modeste embryon du futur vignoble reconstitu&eacute;&nbsp;&raquo;, peut-on lire sur le site de l'Union des Maisons de Champagne. Les exp&eacute;ditions sont &eacute;galement rendues d&eacute;licates par les bombardements affectant les transports routiers, ferroviaires et maritimes. "Le champagne a-t-il aid&eacute; les Alli&eacute;s &agrave; gagner la guerre,&nbsp;&raquo; s'interroge l'Union des Maisons de Champagne &nbsp;? &laquo;&nbsp;Il est bien certain qu'il y avait beaucoup de bouteilles vides dans les foss&eacute;s des routes de Champagne. Mais de l&agrave; &agrave; imputer au vin de la province un r&ocirc;le r&eacute;el dans l'issue des op&eacute;rations militaires, il y a un grand pas qu'il serait imprudent de franchir. Ce que l'on peut seulement affirmer, c'est que les Allemands ont r&eacute;quisitionn&eacute; ou, pour employer un terme d'origine militaire, chapard&eacute; du champagne chaque fois que les hasards de la guerre le leur ont permis et que... les soldats fran&ccedil;ais et alli&eacute;s en ont fait tout autant&nbsp;&raquo;.<h2>L'Allemagne, un pays ami, doubl&eacute; d'un bon client en 2018</h2>Il faut dire aussi que l'eau potable faisait grandement d&eacute;faut. L'exposition temporaire &laquo;&nbsp;l'ivresse de la bataille&nbsp;&raquo;, qui se tenait au Mus&eacute;e de la bi&egrave;re de Stenay (Meuse), fait quant &agrave; elle mention de la consommation de limonade par les troupes allemandes, en substitut &agrave; l'eau insalubre et &agrave; l'alcool. Aujourd'hui, selon FranceAgriMer (chiffres 2016), l'Allemagne figure au premier rang des importateurs de vin fran&ccedil;ais en volume (15,5 % du total monde) et troisi&egrave;me en valeur (8,4 % du total monde), derri&egrave;re les &Eacute;tats-Unis et le Royaume-Uni. S'agissant des spiritueux, notre voisin et ami occupe le troisi&egrave;me rang en volume et le cinqui&egrave;me en valeur. Pas de chiffre concernant leur rapport &agrave; la limonade. A voir, peut-&ecirc;tre, du c&ocirc;t&eacute; des limonadiers fran&ccedil;ais. Sans mod&eacute;ration.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les Poilus consomment du &laquo;&nbsp;pinard&nbsp;&raquo; (du c&eacute;page pinot) et de la &laquo;&nbsp;gn&ocirc;le&nbsp;&raquo; (eau-de-vie de fruit) et dans une moindre mesure de la bi&egrave;re car les principales brasseries fran&ccedil;aises se retrouvent dans les territoires occup&eacute;s par les Allemands d&egrave;s 1915. Outre la bi&egrave;re, les soldats allemands disposent de leurs propres eaux-de-vie, le fameux schnapps, &agrave; base de fruits, de bl&eacute; ou encore de geni&egrave;vre. Ils sont aussi de gros consommateurs de vin. Leur mode de production, autorisant les m&eacute;langes et adjonctions de produits chimiques, alimente une autre guerre, sur le terrain de la publicit&eacute; et de la propagande.
</aside>


Interdite en temps de paix, la distribution de vin par les autorités militaires est officialisée au déclenchement de la guerre de 1914. Celle-ci a offert une parenthèse à la crise de la surproduction et un piètre réconfort à l’atrocité du conflit.


11 novembre 1918 : Champagne ?


Alors que la récolte de colza en Europe est la plus faible depuis 6 ans, pourquoi est-ce que le prix n'augmente pas plus ? Quels éléments pourraient quand même faire monter le prix du colza ? Eléments de réponse avec Sébastien Poncelet, Expert chez Agritel.


Point des marchés : le prix du colza peut-il retrouver des sommets ? 

Ag&eacute; de 24 ans, Jonathan Garaud s&rsquo;est install&eacute;&nbsp;au sein du Gaec des Landes du Don, &agrave; Marsac sur Don, il y a deux ans et demi prenant la suite de Gabriel Vicet. Bien que tr&egrave;s jeune, et non issu de milieu agricole, Jonathan avait d&eacute;j&agrave; une bonne exp&eacute;rience du m&eacute;tier. 
Une formation tr&egrave;s pratique 
Habitant &agrave; Marsac, et passionn&eacute; depuis tout petit &ndash;il a commenc&eacute; &agrave; faire des stages d&egrave;s l&rsquo;&acirc;ge de 13 ans&ndash;, il a choisi de faire des &eacute;tudes agricoles par apprentissage. Il d&eacute;croche ainsi un CAP, puis un BP REA, faisant des stages dans de nombreuses exploitations du secteur. 
Au sein du Gaec, Jonathan optimise la conduite du troupeau laitier de 60 Prim&rsquo;Holstein (320 000 l de lait) sur 85 hectares. La pratique du p&acirc;turage dynamique (au fil), presque toute l&rsquo;ann&eacute;e en est un &eacute;l&eacute;ment essentiel, &laquo; mais nous gardons toujours un peu de ma&iuml;s &agrave; l&rsquo;auge &raquo;. 
Tr&egrave;s branch&eacute; autonomie alimentaire et optimisation des cultures, Jonathan a mis en place une culture de luzerne sur 4 ha, sur laquelle il fait quatre coupes (une en ensilage et trois en enrubannage). Sur les prairies de p&acirc;ture comme de fauche, il cherche &agrave; am&eacute;liorer la composition pour r&eacute;duire la d&eacute;pendance au soja. 
Un troupeau en construction 
C&ocirc;t&eacute; g&eacute;n&eacute;tique, il acc&eacute;l&egrave;re le progr&egrave;s en mettant des semences sex&eacute;es sur les meilleures vaches et sur les g&eacute;nisses, lesquelles sont syst&eacute;matiquement g&eacute;notyp&eacute;es. M&ecirc;me s&rsquo;il recherche avant tout des animaux complets, il orientera peut-&ecirc;tre certaines vaches un peu plus sur la morphologie&hellip; en pr&eacute;vision des concours. 
Le prochain d&eacute;partemental Prim&rsquo;Holstein de Derval ne sera que son deuxi&egrave;me de ce niveau, mais il a d&eacute;j&agrave; fait quelques comices. M&ecirc;me s&rsquo;il d&eacute;bute, Jonathan a d&eacute;j&agrave; pris le go&ucirc;t des concours, pour leur convivialit&eacute;, leur caract&egrave;re motivant pour un &eacute;leveur, pour l&rsquo;occasion de comparer les animaux&hellip;&nbsp; Pour ses premiers pas sur les rings, pour choisir et pr&eacute;parer ses animaux, il est guid&eacute; et aid&eacute; par deux de ses amis : Nicolas Martin et Sylvain Paboeuf, qui sont eux, deux grands habitu&eacute;s des comp&eacute;titions ! 
Retrouvez le portrait complet de Jonathan dans notre &eacute;dition du 9 novembre de Loire-Atlantique agricole. 
Plus de renseignements sur le concours sur la page<a href="https://www.facebook.com/Holstein-44-432482593547214/"> facebook Holstein 44.</a> 
 
 
 
&nbsp;

Le concours Prim’Holstein aura lieu le 7 décembre prochain, dans la salle polyvalente du lycée de Derval. Une centaine d’animaux y seront présentés.  Dans ce concours, on trouve des éleveurs expérimentés et d’autres qui débutent.  Jonathan Garaud, 24 ans, est de ceux-là.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (16902)

Les actualités (16870)

L'agenda (13)

Les outils (5)

Les guides (14)