
<p style="text-align:justify;">Les agriculteurs sont plus que jamais connect&eacute;s. D'apr&egrave;s l'&eacute;tude Agrinautes-Agrisufeurs r&eacute;alis&eacute;e en 2016, 81 % d'entre eux utilisent Internet au moins une fois par jour pour leur travail. Parmi ceux qui ont un smartphone (44 %), plus de la moiti&eacute; passe au moins 30 minutes par jour sur le web. Et la place des r&eacute;seaux sociaux dans tout &ccedil;a ? Contrairement &agrave; ce que l'on pourrait croire, ils ne sont pas r&eacute;serv&eacute;s &agrave; la sph&egrave;re priv&eacute;e. D'apr&egrave;s la m&ecirc;me enqu&ecirc;te,&nbsp;33 % des agriculteurs utilisent au moins un r&eacute;seau social pour le travail, avec une pr&eacute;f&eacute;rence pour Facebook, talonn&eacute; de pr&egrave;s par YouTube, Google + et Twitter. Et on observe une app&eacute;tence particuli&egrave;re pour la vid&eacute;o... pour 82 % d'entre eux !</p><h2>Promouvoir l'agriculture</h2><p style="text-align:justify;">La vid&eacute;o, un format dont &Eacute;tienne Fourmont s'est empar&eacute; pour communiquer sur son m&eacute;tier d'&eacute;leveur laitier. En septembre 2017, ce jeune agriculteur &eacute;tabli dans la Sarthe cr&eacute;e sa cha&icirc;ne YouTube, &laquo; &Eacute;tienne agri youtubeurre &raquo;, qui compte d&eacute;j&agrave; pr&egrave;s de 1 000 abonn&eacute;s. &laquo; Le but c'est de parler de tout, de ne rien cacher, d'&ecirc;tre transparent &agrave; 100 % &raquo;, explique &Eacute;tienne. &Eacute;quip&eacute; d'un smartphone et d'une perche &agrave; selfie, il r&eacute;alise de courtes vid&eacute;os dans lesquelles il se met en sc&egrave;ne pour expliquer ce qu'est une g&eacute;nisse ou encore comment se passe une ins&eacute;mination. &laquo; Je choisis les th&egrave;mes en fonction du travail qu'il y a sur la ferme. L&agrave;, par exemple, je vais poster une vid&eacute;o sur le parage &ndash; l'entretien des sabots des vaches &ndash; parce que j'en ai fait la semaine derni&egrave;re. &raquo; Le jeune &eacute;leveur veut toucher le grand public en utilisant des mots simples et en jouant la carte de l'humour &laquo; pour que le message passe&nbsp;mieux&raquo;. Mais il cherche surtout &agrave; d&eacute;fendre l'&eacute;levage. &laquo; Nous sommes beaucoup attaqu&eacute;s en ce moment (...) par les anti-&eacute;levage, alors que notre activit&eacute; est indispensable pour notre soci&eacute;t&eacute;. En plus, on a sans doute l'une des meilleures agricultures au monde en termes de qualit&eacute; et de respect de l'environnement, donc il faut le montrer. &raquo;</p><h2>Cr&eacute;er du lien social</h2><p style="text-align:justify;">Communiquer sur l'agriculture, c'est aussi la raison d'&ecirc;tre du compte Twitter France Agri Twittos. Un compte cr&eacute;&eacute; en juin dernier par Cyrille Champenois, c&eacute;r&eacute;alier dans les Ardennes : Articles d'actualit&eacute;, annonces d'&eacute;v&eacute;nements, photos, vid&eacute;os, GIFs et m&ecirc;me jeux-d&eacute;fi s sont partag&eacute;s par les plus de 2 900 followers, puis relay&eacute;s dans leurs propres cercles. Cyrille Champenois a ouvert ce compte pour tisser du lien entre les agriculteurs pr&eacute;sents sur la toile, en organisant par exemple des tweet-ap&eacute;ros. &laquo; On se donne rendez-vous dans un stand qui nous h&eacute;berge, en g&eacute;n&eacute;ral sur un salon, et on prend l'ap&eacute;ro tous ensemble, explique Cyrille. C'est une mani&egrave;re de se rapprocher. &raquo; Mais les membres de France Agri Twittos &eacute;changent aussi en interne, dans des groupes priv&eacute;s de discussion. Des groupes compos&eacute;s &agrave; la fois d'agriculteurs et d'acteurs des diff&eacute;rentes fili&egrave;res. &laquo; C'est du 50/50 &raquo;, pr&eacute;cise-t-il. Ces espaces de discussion permettent &agrave; la communaut&eacute; de &laquo; mieux se comprendre &raquo; et d'avoir des discussions techniques et constructives. &laquo; Derni&egrave;rement, une personne [du groupe] a demand&eacute; aux membres agriculteurs leur avis pour am&eacute;liorer une carte d'&eacute;pandage localis&eacute; &raquo;, se f&eacute;licite M. Champenois.</p><h2>Partager le savoir-faire</h2><p style="text-align:justify;">Pour les conseils pratiques et les retours d'exp&eacute;rience, d'autres pr&eacute;f&egrave;rent Facebook. Comme Ga&euml;tan Bouchot, c&eacute;r&eacute;alier en Haute-Marne, qui s'est lanc&eacute; dans l'agriculture de conservation il y a trois ans pour r&eacute;soudre un probl&egrave;me de fertilit&eacute; du sol. Vu le peu d'informations disponibles en la mati&egrave;re, il se tourne vers les r&eacute;seaux sociaux et notamment vers le groupe Facebook &laquo; L'Agriculture de conservation : le semis direct, les TCS, les couverts...&raquo; qui compte plus de 28&nbsp;000 membres. &laquo; Ce que j'aime dans ce groupe, c'est que les gens sont ouverts. Ils parlent de ce qu'ils font et de ce qu'ils ne font pas &raquo;, raconte Ga&euml;tan. &laquo; &Ccedil;a me permet de savoir ce qui se fait dans d'autres r&eacute;gions, de comparer, de voir si on peut adapter certaines pratiques selon la terre et le climat. &raquo; Ga&euml;tan Bouchot a ainsi appris qu'il est possible de cultiver du ma&iuml;s en semis direct. Il a depuis tent&eacute; l'exp&eacute;rience, avec succ&egrave;s. &laquo; &Ccedil;a apporte de la confiance car on va parfois dans l'inconnu ! &raquo;</p><p style="text-align:justify;"></p><h2>POINT DE VUE</h2><h2>&laquo; Nous, agriculteurs, nous sommes l&eacute;gitimes et cr&eacute;dibles &raquo;</h2><p><strong>Comment utilisez-vous les r&eacute;seaux sociaux ?</strong> Dans mon travail au quotidien, j'utilise surtout Instagram et Twitter. Sur Instagram, je poste des photos pour partager des moments "coups de c&oelig;ur" : des travaux, un paysage ou quelque chose qui me pla&icirc;t. En g&eacute;n&eacute;ral, je prends une photo et, si elle rend bien, je la mets sur Instagram. Je poste une fois par mois environ. En revanche, je consulte Twitter tous les jours, quatre &agrave; cinq fois par jour. Je tweete &agrave; l'occasion d'un moment particulier, pour r&eacute;agir &agrave; d'autres tweets ou pour &eacute;changer en priv&eacute; avec d'autres agriculteurs.</p><p><strong>Quels sont les avantages d'&ecirc;tre sur les r&eacute;seaux sociaux ?</strong> Cela donne une ouverture sur d'autres fa&ccedil;ons de travailler, en France et m&ecirc;me &agrave; l'&eacute;tranger si vous parlez un petit peu anglais, car les Anglo-saxons sont tr&egrave;s pr&eacute;sents sur Twitter. Cela permet par exemple de d&eacute;couvrir des productions qui ne se font pas chez nous, et on peut poser des questions. Les r&eacute;seaux sociaux nous permettent aussi d'&eacute;changer entre nous, agriculteurs, et de communiquer avec le monde ext&eacute;rieur sur notre m&eacute;tier. Enfin, tous les m&eacute;dias sont sur Twitter. Alors quand un m&eacute;dia dit quelque chose d'erron&eacute;, on peut r&eacute;pondre, montrer comment &ccedil;a se passe chez nous, r&eacute;agir en cas de pol&eacute;mique.</p><p><strong>Et les inconv&eacute;nients ?</strong> &Ccedil;a prend beaucoup de temps ! Mais de toute fa&ccedil;on, les vaches, elles, n'attendent pas !</p><p><strong>Comment faire pour &eacute;viter les trolls ?</strong> Nous n'avons pas trop affaire aux trolls. Ce sont plut&ocirc;t les vegans qui parfois s'excitent un peu. Il faut se dire que de toute fa&ccedil;on, ce sont des gens qu'on n'arrivera pas &agrave; faire changer d'avis. L'important, c'est d'expliquer notre m&eacute;tier aux gens qui ne sont pas vegans, mais qui se posent des questions. Car c'est l&eacute;gitime de se poser des questions ! Il faut juste montrer ce qu'on fait au grand public, qui n'a pas acc&egrave;s &agrave; nos fermes. Car nous, agriculteurs, nous sommes l&eacute;gitimes et cr&eacute;dibles.</p><p style="text-align:right;">JAMAG n&deg; 746/2018</p>



Les réseaux sociaux sont multiples et omniprésents dans la société, y compris chez les agriculteurs. Lesquels utilisent-ils, comment et pourquoi ?Et comment faire pour bien gérer son temps sur ces nouvelles plateformes ?


Quel usage des réseaux sociaux ? 


<p>Mont&eacute;e en gamme&nbsp;: l'expression a &eacute;t&eacute; largement usit&eacute;e par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique dans les hangars de Rungis le 11 octobre 2017, &agrave; l'occasion de la cl&ocirc;ture du premier chantier des &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, consacr&eacute; &agrave; la cr&eacute;ation et &agrave; la r&eacute;partition de valeur. Si la loi Alimentation se fait toujours attendre, il y a bien longtemps que Sev&eacute;pi a, dans son domaine, s&eacute;par&eacute; l'ivraie du bon grain, incitant ses adh&eacute;rents &agrave; cultiver et &agrave; livrer des grains sortant des standards. &laquo;&nbsp;Cette orientation, qui remonte &agrave; plusieurs d&eacute;cennies en arri&egrave;re, n'est toujours pas pr&eacute;empt&eacute;e pas nos concurrents &raquo;, se r&eacute;jouit son directeur Jean-Baptiste Hue. Bas&eacute;e &agrave; Douains (Eure) et rayonnant aux confins de l'Eure, des Yvelines et du Val d'Oise, la coop&eacute;rative compte environ 1200 adh&eacute;rents et collecte bon an mal an 500&nbsp;000 t de grains, dont les deux tiers en bl&eacute; tendre.</p><h2>Label Rouge, la belle fiert&eacute;</h2><p>Des bl&eacute;s am&eacute;liorants, des containers d'orge de brasserie en partance pour la Chine, du colza &eacute;rucique pour la chimie verte, du tournesol pour l'oisellerie, du pois prot&eacute;agineux pour la fili&egrave;re sans gluten&nbsp;: tels sont les produits de gamme de Sev&eacute;pi. Derni&egrave;re orientation en date&nbsp;: du bl&eacute; tendre destin&eacute; &agrave; la production de farine Fili&egrave;re Label Rouge. Initi&eacute;e en 2017, elle a mobilis&eacute; cette ann&eacute;e 250 adh&eacute;rents pour une production de 25&nbsp;000 t. Pourquoi le Label Rouge&nbsp;? &laquo;&nbsp;Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, les c&eacute;r&eacute;aliers avaient tendance &agrave; pousser leurs propres marques aupr&egrave;s des industriels&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond le dirigeant. &laquo;&nbsp;Je pense aux r&eacute;f&eacute;rentiels CRC ou IRTAC. Le probl&egrave;me, c'est que dans un supermarch&eacute;, le concept d'agriculture raisonn&eacute;e ne parle pas au consommateur, qui distingue en revanche le bio du non bio, le sans OGM, le sans antibiotique etc.&nbsp;&raquo;. Et le Label Rouge. Contraintes&nbsp;? Tra&ccedil;abilit&eacute; sans faille, 11,5 % de prot&eacute;ine minimum sans d&eacute;rogation possible, z&eacute;ro insecticide au stockage. Pas de correcteur chez le meunier, panification traditionnelle chez le boulanger. Plus-value&nbsp;? &laquo;&nbsp;Les trois parties y trouvent leur compte&nbsp;&raquo;, assure Jean-Baptiste Hue. &laquo;&nbsp;Mais l'argent n'est pas tout. Un adh&eacute;rent qui cultive 4 ha de bl&eacute; Label Rouge sur une sole totale de 250 ha ne vous parlera que du Label Rouge. Il ne faut pas sous-estimer la force de levier de la fiert&eacute;&nbsp;&raquo;.</p><h2>Le tout-venant aussi</h2><p>Tous grains confondus, les produits de gamme repr&eacute;sentent aujourd'hui entre 40 et 50 % de la collecte de Sev&eacute;pi. La coop&eacute;rative, pr&eacute;sente &eacute;galement sur le segment du bio (voir encadr&eacute;), estime disposer d'une marge de progression, qui pourrait d&eacute;boucher &agrave; moyen terme sur un ratio deux tiers / un tiers. Tous les adh&eacute;rents ne sont pas dispos&eacute;s &agrave; multiplier les cahiers des charges comme des petits pains. Il faut aussi composer avec les contrari&eacute;t&eacute;s des al&eacute;as. Sans oublier la typologie des march&eacute;s. Il y a enfin le tropisme de Rouen, &agrave; quelques encablures. &laquo;&nbsp;Si c'est du bon, c'est pour Sev&eacute;pi, entend-on dans la campagne&nbsp;&raquo;, relate le directeur. &laquo;&nbsp;C'est tr&egrave;s satisfaisant mais je ne voudrais pas faire passer l'id&eacute;e que la coop&eacute;rative ne prend pas le tout-venant&nbsp;&raquo;. Une pr&eacute;cision un brin saugrenue mais qui s'explique. Sev&eacute;pi est une coop&eacute;rative 100 % c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re qui, avec z&eacute;ro diversification et z&eacute;ro filiale, ne peut compter que sur ses grains et sur sa saine gestion pour &eacute;quilibrer ses comptes. Elle mise aussi sur les partenariats (Union Terres de France, Yvelines C&eacute;r&eacute;ales, Val'Epi...) pour optimiser ses charges et recettes. Et sait aller chercher 9,2 &euro;/t d'&eacute;conomies quand survient une disette in&eacute;dite comme &agrave; l'&eacute;t&eacute; 2016 (- 31 % de collecte).</p><h2>La coop, pas obsol&egrave;te</h2><p>Appro, collecte, conseil&nbsp;: Sev&eacute;pi assume et cultive son statut de coop&eacute;rative de base et ses principes, consistant par exemple &agrave; ne pas collecter loin de ses silos. Ses adh&eacute;rents le lui rendent bien&nbsp;: 90 % de la collecte est engag&eacute;e au 30 novembre et 8 adh&eacute;rents sur 10 adoptent les services (conseil) propos&eacute;s par la coop. Engagement, fid&eacute;lit&eacute;, coop&eacute;ration&nbsp;: autant de totems qui ne craignent pas l'obsolescence. &laquo;&nbsp;On n'entend pas les d&eacute;fenseurs du mod&egrave;le, ce n'est pas propre &agrave; la coop&eacute;ration&nbsp;&raquo;, analyse Jean-Baptiste Hue. &laquo;&nbsp;Si vous &ecirc;tes performant, il n'y a aucune raison de voir s'&eacute;chapper des agriculteurs, qui fondamentalement sont attach&eacute;s &agrave; la notion du collectif&nbsp;&raquo;. La moiti&eacute; des membres du conseil d'administration de Sev&eacute;pi a moins de 40 ans. La s&egrave;ve est dans l'&eacute;pi.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Outre ses fili&egrave;res qualit&eacute;, Sev&eacute;pi est engag&eacute;e dans la production de c&eacute;r&eacute;ales bio depuis 20 ans. Un engagement pr&eacute;coce, encore modeste (5&nbsp;000 t soit 1 % de la collecte) mais qui double tous les deux ans. &laquo;&nbsp;La politique de Sev&eacute;pi est de respecter tous les modes de production et de proposer &agrave; chacun une valorisation en cons&eacute;quence &raquo;, indique Jean-Baptiste Hue. Le directeur estime que les attentes soci&eacute;tales en la mati&egrave;re touchent plusieurs cordes que sont la sant&eacute;, la proximit&eacute; ou encore l&#039;&eacute;conomie solidaire.</p>
</aside>




Axée sur la montée en gamme de ses céréales, oléagineux et protéagineux, la coopérative a depuis bien longtemps séparé l’ivraie du bon grain. Sevépi, une petite coopérative de base mais qui ne fait pas dans le basique.


Sevépi (27) : livrer du bon grain


<h2>Dernier abattoir &agrave; fa&ccedil;on</h2><p>R&eacute;unie au sein de l'Association d'Abattage de Volailles de Fermes d'Auvergne, une poign&eacute;e d'&eacute;leveurs de l'Allier et du Puy-de-D&ocirc;me ont r&eacute;ussi le pari fou de reprendre leur abattoir. Sauv&eacute; in-extremis d'une fermeture certaine, suite au d&eacute;part &agrave; la retraite de ses gestionnaires, les fr&egrave;res Pouzadoux, l'outil fonctionne depuis ao&ucirc;t 2017, gr&acirc;ce &agrave; la seule volont&eacute; des &eacute;leveurs. Chaque semaine, ils abattent, d&eacute;coupent et conditionnent eux-m&ecirc;mes environ 1&nbsp;000 volailles issues de leurs &eacute;levages et de la basse-cour des particuliers. &laquo;&nbsp;<em>C'est le dernier abattoir &agrave; fa&ccedil;on du secteur</em>&nbsp;&raquo; explique fi&egrave;rement Julien Rieuf, pr&eacute;sident de l'association.&nbsp;<br>En effet, il n'est pas n&eacute;cessaire d'avoir un nombre minimal d'animaux &agrave; tuer pour pr&eacute;tendre au service. Les &eacute;leveurs apportent les volailles qui leur conviennent et/ou dont ils ont besoin. C'est d'ailleurs cette particularit&eacute; de fonctionnement, existante du temps des Fr&egrave;res Pouzadoux, qui a encourag&eacute; les membres de l'association &agrave; sauvegarder l'outil. &laquo;&nbsp;<em>Nous sommes tous en vente directe. Reprendre l'abattoir &eacute;tait la solution pour ne pas avoir &agrave; investir dans des tueries individuelles. Et puis, nous avions envie que notre outil perdure. Il date peut-&ecirc;tre des ann&eacute;es 1990 mais les machines r&eacute;pondent enti&egrave;rement aux normes en vigueur. Cela aurait &eacute;t&eacute; dommage de tout d&eacute;monter&nbsp;!</em>&nbsp;&raquo; Depuis, les &eacute;leveurs-abatteurs louent les locaux &agrave; la famille Pouzadoux.</p><h2>Trois m&eacute;tiers en un</h2><p>Bien que cette aventure se d&eacute;roule aujourd'hui sous les meilleurs auspices, parvenir &agrave; instaurer un &eacute;quilibre et une organisation autour de l'abattoir n'a pas &eacute;t&eacute; simple. Les &eacute;leveurs ont d'abord d&ucirc; construire leur association, revoir et acqu&eacute;rir les proc&eacute;dures sanitaires, administratives et de tra&ccedil;abilit&eacute; et bien s&ucirc;r, suivre plusieurs jours de formations sur l'abattage et la d&eacute;coupe des volailles. &laquo;&nbsp;<em>La mobilisation des &eacute;leveurs a &eacute;t&eacute; difficile. Du temps des fr&egrave;res Pouzadoux, l'abattage de nos volailles demandait deux heures par semaine. Maintenant, nous sommes &agrave; une journ&eacute;e&nbsp;! Nous prenons le temps de nous en occuper sinon nous ne pourrions pas vendre notre production !</em>&raquo;<br>Malgr&eacute; ces difficult&eacute;s, ils sont parvenus &agrave; reprendre l'abattoir &laquo;&nbsp;<em>sans d&eacute;bourser un seul euro de leur poche</em>&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Julien Rieuf. Chaque &eacute;leveur paie une cotisation d'entr&eacute;e dans l'association et le service d'abattage est factur&eacute;, comme aux particuliers, &agrave; hauteur de 3,70EUR TTC/poulet et pintade et 5,80EUR TTC/canard.<br>Quant au temps pass&eacute; lors de la tuerie hebdomadaire du mardi, les &eacute;leveurs sont r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s comme tout salari&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Nous pensons que pour faire fonctionner un tel outil, il faut instaurer un cercle vertueux et &eacute;viter les conflits d'int&eacute;r&ecirc;ts. Chaque &eacute;leveur met la main &agrave; la p&acirc;te pour faire fonctionner l'abattoir et il est r&eacute;mun&eacute;r&eacute; &agrave; juste titre. Bien s&ucirc;r si l'un d'entre nous &agrave; un emp&ecirc;chement de derni&egrave;re minute (malade...) on ne lui jette pas la pierre et on compl&egrave;te son poste.</em>&nbsp;&raquo;<br>D&eacute;sormais, l'objectif de l'Association d'Abattage de Volailles de Fermes d'Auvergne et de ses adh&eacute;rents est d'atteindre les 50&nbsp;000 volailles abattues/an.</p>



L'abattoir de volailles Pouzadoux à Monteignet-sur-l'Andelot (Allier) aurait pu rejoindre la longue liste des outils aux portes définitivement closes. Une dizaine d'éleveurs de volailles de l'Allier et du Puy-de-Dôme a pourtant réussi à contrer ce funeste destin et à écrire une nouvelle page.


Les éleveurs de volailles se font abatteurs


<p>Dix ann&eacute;es d&eacute;j&agrave; au fil desquelles les agricultrices de l'Allier ont su cr&eacute;er un r&eacute;seau social "<em>de terrain</em>", un lieu d'&eacute;coute, d'ouverture et de partage o&ugrave; chacune se ressource, s'&eacute;panouit, un collectif o&ugrave; la parole se lib&egrave;re sans jugement. Disruptives, les agricultrices cassent codes et clich&eacute;s. Elles sont l&agrave; o&ugrave; on ne les attend pas, s'engagent au quotidien pour sortir les femmes rurales de l'isolement, les former, les informer. Des convictions, un besoin d'agir, plus d'exigence, plus de sensibilit&eacute; aux attentes soci&eacute;tales, moins de tabous pour ext&eacute;rioriser les ressentis, pour tirer des sonnettes d'alarme : les femmes voient l'agriculture sous un angle plus humain. Dfam 03 brise donc les tabous, avec par exemple le livret-clip Mal de Terre, qui sensibilise les agriculteurs aux risques psychosociaux pour lutter contre la spirale des suicides. Dfam s'investit aussi contre les violences faites aux femmes, les st&eacute;r&eacute;otypes de genre et milite pour l'&eacute;galit&eacute; des droits dans le respect et la compl&eacute;mentarit&eacute;. Pourtant, en agriculture, plus encore qu'ailleurs, les in&eacute;galit&eacute;s perdurent. L'&eacute;volution et la visibilit&eacute; des agricultrices restent un combat incessant. Bien s&ucirc;r, &ecirc;tre agricultrice en 2017, c'est un vrai choix. On le crie haut et fort, ce n'est plus &ecirc;tre d&eacute;positaire d'un h&eacute;ritage plus ou moins voulu, voire subi.</p><p>Les femmes repr&eacute;sentent un quart des chefs d'exploitation. Mais il est important de souligner qu'une grosse proportion souhaite am&eacute;liorer le montant de sa retraite ou assure en fait la transition entre la retraite de leur mari et la future reprise de l'exploitation par un enfant ou un tiers. La femme s'efface, fabrique le successeur &ndash; un fils de pr&eacute;f&eacute;rence &ndash; assure le relais, encore et toujours avec l'objectif principal d'assurer la transmission du patrimoine. 9 conjoints collaborateurs sur 10 sont des femmes ! 2 000 &agrave; 5 000 femmes exercent encore sans statut juridique, sans droits pour la retraite, avec de gros soucis en cas de divorce ou de d&eacute;c&egrave;s du conjoint.</p><p>Les rapports de genre r&eacute;sistent ! Trop de femmes &ndash; l'enqu&ecirc;te et le symposium organis&eacute; sur la "famille agricole" le mettent en exergue &ndash; ont en quelque sorte int&eacute;rioris&eacute; un discours patriarcal trop longtemps tenu dans la culture paysanne. Manque de reconnaissance, besoin de faire ses preuves, pr&eacute;jug&eacute;s, tracasseries administratives, difficult&eacute;s d'acc&egrave;s &agrave; la terre ou aux pr&ecirc;ts bancaires sont le lot de bon nombre de femmes. Polyvalence, disponibilit&eacute;, capacit&eacute; &agrave; anticiper, &agrave; innover pour d&eacute;velopper de nouvelles activit&eacute;s, les agricultrices disent &laquo; <em>oui !</em> &raquo; Mais trop encore pour faciliter le travail du conjoint au d&eacute;triment d'un difficile &eacute;quilibre entre vie priv&eacute;e, familiale et professionnelle. Dfam invite les agricultrices &agrave; relever de nouveaux d&eacute;fis : faire partager la passion et la fiert&eacute; d'une profession malmen&eacute;e, expliquer de mani&egrave;re p&eacute;dagogique et positive les pratiques, les valeurs et l'identit&eacute; agricole pour remettre de la l&eacute;gitimit&eacute;, de la dignit&eacute; et du sens dans le m&eacute;tier de paysan. Endosser le r&ocirc;le de m&eacute;diatrice bienveillante, communiquer pour se respecter dans une connivence entre un monde agricole qui &eacute;volue et les attentes des consommateurs. Nous devons encourager la prise de responsabilit&eacute; des femmes dans les organisations professionnelles et instances politiques, faire entendre leur voix et &ecirc;tre force motrice de propositions de par leur libert&eacute; de parole et leur ancrage dans le territoire pour que notre ruralit&eacute;, notre agriculture soient l'&eacute;nergie de demain.</p><p style="text-align:right;">JAMAG n&deg; 745/2018</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Originaire du Bourbonnais, Elle a suivi un parcours atypique : apr&egrave;s un cursus litt&eacute;raire et une licence d&#039;allemand, elle reprend en 1993 l&#039;exploitation de ses beaux-parents et &eacute;l&egrave;ve avec son mari des bovins charolais (syst&egrave;me naisseur engraisseur) sur 140 ha.&nbsp;&nbsp;Elle s&#039;investit rapidement dans les Groupes f&eacute;minins&nbsp;de d&eacute;veloppement agricole pour s&#039;approprier ce nouveau choix de vie. En 2009, elle devient pr&eacute;sidente de la F&eacute;d&eacute;ration d&eacute;partementale de l&#039;Allier (Dfam 03, fdgeda03allier.canalblog.com). Elle conjugue sa passion de l&#039;&eacute;criture &agrave; celle de la terre pour porter haut les couleurs f&eacute;minines et les valeurs du monde rural et de l&#039;agriculture.</p>
</aside>




Dix années bientôt que l’association Dfam 03 (Développement féminin agricole moderne de l’Allier) a vu le jour. Notre mission ? Valoriser le rôle et la place de la femme en agriculture, dans son exploitation, dans la profession, mais également au sein de la société. 


Des femmes « premières de cordée » à leur manière


<p>Le r&egrave;glement 167/2013, baptis&eacute; aussi Mother Regulation, est entr&eacute; en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 2018. Il red&eacute;finit les normes de freinage des v&eacute;hicules agricoles (tracteurs, remorques agricoles, semi-remorques agricoles, machines et instruments agricoles remorqu&eacute;s). Il est la cons&eacute;quence lointaine du passage de 25 km/h &agrave; 40 km/h institu&eacute; pour les tracteurs en 1998 et pour les remorques en 2006. L'objectif du nouveau r&egrave;glement est bien &eacute;videmment de renforcer la s&eacute;curit&eacute; des utilisateurs. Le principe consiste, en sch&eacute;matisant, &agrave; introduire sur les v&eacute;hicules remorqu&eacute;s une sorte de frein de secours en cas de dysfonctionnement du frein principal. Il est qualifi&eacute; de freinage double ligne par opposition au freinage simple ligne en vigueur jusqu'&agrave; pr&eacute;sent sur &nbsp;syst&egrave;mes &agrave; freinage hydraulique, autrement dit sur la tr&egrave;s grande majorit&eacute; des ensembles tracteur-remorque en parc. Cet &eacute;l&eacute;ment de s&eacute;curit&eacute; &eacute;tait en revanche int&eacute;gr&eacute; sur les ensembles tracteur-remorques &agrave; freinage pneumatique. Ceux-l&agrave; sont d'ores-et-d&eacute;j&agrave; conformes au r&egrave;glement 167/2013. Probl&egrave;me&nbsp;: cette technologie, plus co&ucirc;teuse que l'hydraulique, et qui suppose la pr&eacute;sence d'un compresseur, est loin d'&ecirc;tre d&eacute;mocratis&eacute;e, du moins en France. Elle reste l'apanage des tracteurs plut&ocirc;t puissants et plut&ocirc;t affect&eacute;s au transport routier (&eacute;pandages...).</p><h2>Incompatibilit&eacute;s</h2><p>Le freinage double ligne hydraulique constitue une solution plus &eacute;conomique et elle aussi conforme au nouveau r&egrave;glement europ&eacute;en. Probl&egrave;me&nbsp;: simple et double ligne ne font pas bon m&eacute;nage et vont faire na&icirc;tre des incompatibilit&eacute;s entre des attelages tracteur-remorque combinant des mat&eacute;riels en parc r&eacute;pondant pour l'un (tracteur ou remorque) &agrave; l'ancienne norme, pour l'autre &agrave; la nouvelle norme. Il ne fallait pas trop d'une fiche technique et synth&eacute;tique (ou voir pi&egrave;ce jointe) pour y voir un peu plus clair, ce &agrave; quoi se sont attel&eacute;s AXEMA, les Chambres d'agriculture, la FNCUMA, la FNEDT, la MSA et le SEDIMA. Sans, &eacute;videmment, influer sur la probl&eacute;matique de fond, sauf &agrave; ne pas connecter les mat&eacute;riels, ce qui serait contre-productif et surtout inconscient.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le r&egrave;glement europ&eacute;en 167/2013 met fin au bridage des tracteurs &agrave; 40 km/h. Mais le respect du Code de la route prime avant tout, ce qui contraint, en France, les chauffeurs &agrave; maintenir la bride sous les 40 km/h, voire 25 km/h pour les v&eacute;hicules remorqu&eacute;s homologu&eacute;s &agrave; cette vitesse. L&#039;abandon du 40 km/h dans le Code de la route s&#039;affranchirait difficilement de deux remises en question, &agrave; savoir la d&eacute;fiscalisation du GNR et le permis de conduire des tracteurs.</p>
</aside>




Le règlement européen 167/2013 impose de nouvelles normes de freinage d’ici à 2022 pour les véhicules remorqués neufs et 2025 pour les tracteurs neufs. La coexistence de plusieurs technologies incompatibles mérite réflexion au niveau des attelages futurs entre tracteur et véhicules remorqués.


Freinage : le pense-bête à coller sur le pare-brise


<p>Un cap record, 200 millions de bouteilles exp&eacute;di&eacute;es, a &eacute;t&eacute; franchi lors de&nbsp;la campagne (205,9 millions de bouteilles), pour 3,2 milliards d'euros de&nbsp;chiffre d'affaires, selon les chiffres communiqu&eacute;s mardi par le Bureau&nbsp;national interprofessionnel du cognac (BNIC) qui parle d'une campagne&nbsp;<em>"historique en valeur et en volume</em>" pour l'eau-de-vie charentaise.&nbsp;La zone nord-am&eacute;ricaine couverte par l'ALENA (Accord de libre-&eacute;change liant&nbsp;Etats-Unis, Canada et Mexique) continue de renforcer sa position de march&eacute;&nbsp;leader, avec 89,8 millions de bouteilles, soit une progression de +9,4% en&nbsp;volume sur un an, mais de +0,2% seulement en valeur, en lien avec l'&eacute;volution&nbsp;du taux de change euro-dollar, pr&eacute;cise le BNIC dans un communiqu&eacute;.</p><p>Sur cette zone, les Etats-Unis se taillent toujours la part du lion (86,5&nbsp;millions de bouteilles), une 9&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive de croissance dans ce&nbsp;pays, li&eacute;e &agrave; la fois <em>"&agrave; la pr&eacute;sence historique du cognac et (aux)&nbsp;investissements constants des maisons de cognac sur ce march&eacute;"</em>, a expliqu&eacute;&nbsp;Patrick Raguenaud, pr&eacute;sident du BNIC.&nbsp;L'Extr&ecirc;me-Orient, deuxi&egrave;me march&eacute; en importance pour le cognac avec 60,9&nbsp;millions de bouteilles exp&eacute;di&eacute;es, a affich&eacute; une progression plus forte encore, avec +13,5% en volume, soit 2 points de plus que l'ann&eacute;e derni&egrave;re, et +12,4%&nbsp;en valeur.&nbsp;Singapour (26,6 millions de bouteilles) et la Chine (26,2) portent ce&nbsp;march&eacute; asiatique, m&ecirc;me si s'agissant de la Chine, <em>"nous restons dans un&nbsp;contexte de normalisation du march&eacute;"</em>, apr&egrave;s quelques ann&eacute;es de croissance&nbsp;record suivies d'un abrupt coup d'arr&ecirc;t (- 20%), en 2013-2014.</p><p>En Europe, les ventes restent &agrave; peu pr&egrave;s stables &agrave; 41,3 millions de&nbsp;bouteilles, soit -2% en volume et + 3% en valeur. Et des exportations en&nbsp;croissance continue vers Russie et Lettonie, mais en l&eacute;g&egrave;re baisse sur&nbsp;l'Europe de l'Ouest et du Nord.&nbsp;Vers le Royaume-Uni, 4e destination du cognac &agrave; l'export et premier march&eacute;&nbsp;en Europe les exp&eacute;ditions <em>"restent stables, ce malgr&eacute; le contexte du Brexit",&nbsp;</em>rel&egrave;ve l'interprofession.&nbsp;Le reste du monde, avec des<em> "zones &agrave; fort potentiel"</em> (Afrique du Sud,&nbsp;Vietnam, Oc&eacute;anie, Cara&iuml;bes) confirme sa croissance (+12,2 en volume, +5,3 en&nbsp;valeur).</p>



Les ventes de cognac, exporté à 98%, ont connu pour la campagne 2017-2018 (1er août-31 juillet une quatrième année consécutive de croissance, avec + 8,2% en volume et 5,4% en valeur, toujours tirée par le marché nord-américain, avec l'Asie en zone à plus forte progression. 


Cognac: 4e année de progression des exportations, cap des 200 millions de  bouteilles franchi


<p>&laquo;&nbsp;Bayer est convaincu que le glyphosate ne repr&eacute;sente pas de danger pour la s&eacute;curit&eacute; humaine quand il est utilis&eacute; conform&eacute;ment aux recommandations d'usage et c'est le cas pour les millions d'agriculteurs, en Europe et en particulier en France, qui reconnaissent sa grande utilit&eacute; pour la protection des cultures&nbsp;&raquo; a d&eacute;clar&eacute; Frank Garnier sur l'antenne de BFMTV dimanche 12 ao&ucirc;t. Le pr&eacute;sident de Bayer France r&eacute;it&eacute;rait ainsi les affirmations du groupe allemand apr&egrave;s l'annonce de la condamnation de Monsanto par un tribunal californien. Propri&eacute;t&eacute; de Bayer depuis le 7 juin dernier, Monsanto a &eacute;t&eacute; condamn&eacute; &agrave; verser pr&egrave;s de 290 millions de dollars de dollars et int&eacute;r&ecirc;ts &agrave; un jardinier am&eacute;ricain, dont le cancer du syst&egrave;me lymphatique a &eacute;t&eacute; attribu&eacute; &agrave; l'usage du Roundup entre 2012 et 2014.</p><h2>R&eacute;sum&eacute; des &eacute;tudes en ligne</h2><p>Quelques heures plus tard, le PDG de Bayer France est intervenu sur les ondes d'Europe 1, en mettant l'accent sur le processus d'homologation des substances actives telles que le glyphosate. &laquo;&nbsp;Il y a beaucoup d'&eacute;tudes qui ont &eacute;t&eacute; faites et qui sont largement examin&eacute;es par les autorit&eacute;s r&egrave;glementaires, dans tous les pays du monde, en Europe ou en France&nbsp;&raquo;, s'est-il exprim&eacute;. &laquo; Ces autorit&eacute;s r&eacute;glementaires qui sont en charge d'&eacute;valuer et de donner des autorisations aux produits, en l'occurrence le glyphosate, font leur travail de la fa&ccedil;on la plus stricte possible et r&eacute;cemment, les autorit&eacute;s europ&eacute;ennes ont confirm&eacute; l'utilisation possible du glyphosate pour une dur&eacute;e de cinq ans. Donc il n'est s&ucirc;rement pas besoin d'opposer les agriculteurs &agrave; la sant&eacute; publique&nbsp;&raquo;. Dans un souci de transparence, le PDG de Bayer France a indiqu&eacute; que les r&eacute;sum&eacute;s des &eacute;tudes des autorit&eacute;s r&eacute;glementaires seraient prochainement mises &agrave; la disposition du public, sur un site d&eacute;di&eacute; de la firme.</p><h2>Vers le biocontr&ocirc;le</h2><p>Le pr&eacute;sident de Bayer France a &eacute;galement r&eacute;agi aux propos de Nicolas Hulot qui, sur le site de Lib&eacute;ration en date du 12 ao&ucirc;t, assimilait la d&eacute;cision de la France d'interdire les principaux usages du glyphosate d'ici &agrave; 2021 &laquo;&nbsp;au d&eacute;but d'une guerre que nous devons mener tous ensemble pour r&eacute;duire massivement les mol&eacute;cules les plus dangereuses&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Nous travaillons en partenariat avec des fili&egrave;res agricoles pour d&eacute;velopper des nouveaux produits et r&eacute;pondre &agrave; leur attentes&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Frank Garnier. &laquo;&nbsp;Notre engagement, depuis d&eacute;j&agrave; quelques ann&eacute;es, c'est d'aller de plus en plus loin vers des solutions alternatives, notamment des substances naturelles qui vont pouvoir se substituer &agrave; des produits phytosanitaires classiques et qui vont &ecirc;tre aussi utilisables en agriculture biologique. Ces solutions alternatives, nous y travaillons intens&eacute;ment et donc nous faisons bien partie de la solution&nbsp;&raquo;.</p><p>Selon IBMA France, l'association fran&ccedil;aise des producteurs de produits de biocontr&ocirc;le, les solutions de biocontr&ocirc;le repr&eacute;sentaient 5 % du march&eacute; des produits phytosanitaires en France en 2017.</p>



Le président de Bayer France a réagi sur les antennes d’Europe 1 et de BFMTV à la condamnation de Monsanto par un tribunal californien. La firme s’appuie sur les études des autorités réglementaires, dont elle va publier les résumés sur un site dédié. Et vante sa recherche dans le biocontrôle.


Frank Garnier : « un bon usage du glyphosate n’est pas porteur de menaces pour la santé »


<p>&nbsp;- Florence Portelli (LR), secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de Libres!, le mouvement de Val&eacute;rie P&eacute;cresse : <em>"Je suis particuli&egrave;rement inqui&egrave;te de l'ind&eacute;cision du gouvernement sur le sujet. (...) On a un ministre de l'&eacute;cologie qui pour le moment a plut&ocirc;t subi que d&eacute;cid&eacute;. Moi j'attends un d'Artagnan plut&ocirc;t qu'un Don Quichotte de l'environnement et je n'aimerais pas que le glyphosate soit le chlord&eacute;cone connu dans les Antilles. (...) Il faut vraiment un calendrier qui soit extr&ecirc;mement ferme (...) et aussi qu'on porte notre voix &agrave; l'&eacute;chelle europ&eacute;enne"</em> (sur LCI).</p><p>&nbsp;- Fran&ccedil;ois de Rugy, pr&eacute;sident LREM de l'Assembl&eacute;e nationale: <em>"La bonne d&eacute;marche pour se d&eacute;barrasser d&eacute;finitivement de ces produits dangereux : travailler avec les agriculteurs sur les solutions alternatives et fixer une date butoir. Comme cela a &eacute;t&eacute; fait pour les n&eacute;onicotino&iuml;des</em>" (tweet).</p><p>- Sylvain Maillard, d&eacute;put&eacute; LREM de Paris : <em>"Nous avons mobilis&eacute; beaucoup de cr&eacute;dits pour que les instituts de recherche priv&eacute;s et publics puissent trouver des alternatives. Il n'y a pas de solution g&eacute;n&eacute;rale. On ne va pas remplacer une mol&eacute;cule par une autre (...) Il faut qu'on travaille usage par usage (...) St&eacute;phane Travert et Nicolas Hulot travaillent ensemble. C'est une vraie &eacute;quipe, un tandem.</em>" (Europe 1).</p><p>- Florian Philippot, pr&eacute;sident du parti Les Patriotes : <em>"Nicolas Hulot ressort affaibli, on voit bien l'&eacute;tendue de son inaction. (...) Il a montr&eacute; depuis le d&eacute;but qu'il trahissait ceux qui avaient mis leur confiance en lui. &nbsp;(...) Pour retrouver notre souverainet&eacute; alimentaire et notre ind&eacute;pendance agricole, nous devons sortir de l'union europ&eacute;enne"</em>. (France Inter)</p><p>- Karima Delli, eurod&eacute;put&eacute;e Europe Ecologie - Les Verts : <em>"Nicolas Hulot est un ministre dont on a besoin : il est convaincu par la question de la sant&eacute; et de l'environnement. (...) Il est temps pour lui de taper du poing sur la table et dire &agrave; ses voisins europ&eacute;ens de prendre acte de ce jugement. (...) Le probl&egrave;me est que l'on a entra&icirc;n&eacute; nos agriculteurs dans un syst&egrave;me qui d&eacute;pend du glyphosate depuis une trentaine d'ann&eacute;es (...) Il faut arr&ecirc;ter la langue de bois. Il y a la FNSEA qui fait un lobby d'enfer pour notamment ne pas arr&ecirc;ter le glyphosate. Ce syndicat doit comprendre que la majorit&eacute; des victimes sont des agriculteurs"</em>. (France Inter).</p><p>&nbsp;- Nicolas Bay, eurod&eacute;put&eacute; Rassemblement national : <em>"je crois qu'il faut essayer d'aller tr&egrave;s vite sur ce sujet. (...) Il faut &eacute;videmment cr&eacute;er les conditions pour qu'on puisse interdire le glyphosate, mais ce n'est pas simple parce qu'il faut d'abord trouver un vrai substitut, faire en sorte que nos agriculteurs, qui ne doivent pas &ecirc;tre culpabilis&eacute;s dans cette affaire, puissent avoir un produit qui soit &eacute;quivalent, en efficacit&eacute;, au glyphosate. Et ce produit, &agrave; ma connaissance, il n'a pas encore &eacute;t&eacute; trouv&eacute;"</em>. (sur franceinfo)</p>



Voici des réactions politiques lundi après la condamnation du géant agrochimique américain Monsanto, vendredi aux Etats-Unis, pour ne pas avoir informé de la dangerosité du Roundup, dont le principe actif est le glyphosate, produit chimique très critiqué, notamment en Europe, mais toujours utilisé par les agriculteurs.


 Glyphosate: réactions politiques après la condamnation de Monsanto aux Etats-Unis


<p>Les solutions d&eacute;di&eacute;es &agrave; l'agriculture de pr&eacute;cision (AFS) de Case IH s'enrichissent d'une nouvelle composante, consistant &agrave; analyser en temps r&eacute;el la structure de sol, son niveau de compaction et son degr&eacute; de saturation en eau. Cette solution est issue d'un partenariat conclu entre le constructeur et l'entreprise autrichienne Geoprospectors, laquelle avait obtenu &agrave; l'Agritechnica 2015 une m&eacute;daille d'argent pour le TopSoil Mapper, d&eacute;sormais distribu&eacute; par le r&eacute;seau Case IH dans plusieurs pays europ&eacute;ens, dont la France.</p><h2>Travail du sol</h2><p>Fix&eacute; sur le relevage avant du tracteur, associ&eacute; ou non &agrave; des masses, le Topsoil Mapper est un capteur bas&eacute; sur l'induction &eacute;lectromagn&eacute;tique. Il a pour objet de cartographier l'h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; physique des sols et d'interagir en temps r&eacute;el sur l'outil attel&eacute;, via une connectivit&eacute; Isobus. Le constructeur met en avant la simplicit&eacute; du param&eacute;trage et l'existence de programmes standards pour le travail du sol superficiel et profond, ainsi que pour le sous-solage. Les mesures g&eacute;olocalis&eacute;es et exportables sous diff&eacute;rentes formes (IsoXML, Shape Files) peuvent par ailleurs servir le pilotage des doses de semences, d'engrais ou encore de l'irrigation. Le Topsoil Mapper peut &ecirc;tre utilis&eacute; dans toutes les conditions de v&eacute;g&eacute;tation, de sol et de climat.</p>



Installé sur le relevage avant, le Topsoil Mapper interagit avec les outils attelés et ouvre la voie à une gestion intraparcellaire des profondeurs de travail et de semis.


Case IH intègre le capteur de sol Topsoil dans ses solutions AFS


<p>Apr&egrave;s plus d'un mois de d&eacute;bats, un tribunal de San Francisco a condamn&eacute; Monsanto, vendredi 10 ao&ucirc;t, &agrave; payer 289,2 millions de dollars de dommages et int&eacute;r&ecirc;ts au jardiner am&eacute;ricain Dewayne Johnson. Les jur&eacute;s ont d&eacute;termin&eacute; que Monsanto avait agi avec "malveillance" et que&nbsp;son herbicide Roundup, ainsi que sa version professionnelle RangerPro, avaient&nbsp;"consid&eacute;rablement" contribu&eacute; &agrave; la maladie du plaignant, dans le&nbsp;cadre de son travail de jardinier, entre 2012 et 2014. &Acirc;g&eacute; de 46 ans, Dewayne Johnson a &eacute;t&eacute; diagnostiqu&eacute; en 2014 d'un lymphome non&nbsp;hodgkinien, un cancer incurable du syst&egrave;me lymphatique. Les m&eacute;decins lui&nbsp;donnent moins de deux ans &agrave; vivre.</p><h2>Appel de Bayer</h2><p>Bayer, propri&eacute;taire de Monsanto depuis son rachat le 7 juin dernier pour 63 milliards de dollars, a aussit&ocirc;t annonc&eacute; son intention de faire appel, affirmant que le glyphosate, principe actif du Roundup, est &laquo;&nbsp;s&ucirc;r et non canc&eacute;rog&egrave;ne&nbsp;&raquo; et qu'il n'est pas responsable de la maladie du plaignant. &laquo;&nbsp;Nous exprimons notre sympathie &agrave; M. Johnson et &agrave; sa famille&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; le groupe allemand. &laquo;&nbsp;La d&eacute;cision&nbsp;d'aujourd'hui [vendredi 10 ao&ucirc;t NDLR] ne change pas le fait que 800 &eacute;tudes scientifiques et les&nbsp;conclusions de l'agence am&eacute;ricaine de la protection de l'environnement (EPA),&nbsp;des instituts nationaux pour la sant&eacute; et des autres autorit&eacute;s de r&eacute;gulation &agrave;&nbsp;travers le monde soutiennent que le glyphosate ne cause pas de cancer et n'a&nbsp;pas caus&eacute; le cancer de M. Johnson", a affirm&eacute; le groupe allemand.</p><p>Le proc&egrave;s de San Francisco est consid&eacute;r&eacute; comme historique dans le sens o&ugrave; il est le premier &agrave; concerner le caract&egrave;re&nbsp;possiblement canc&eacute;rig&egrave;ne du glyphosate, commercialis&eacute; par Monsanto &agrave; partir de 1974, tomb&eacute; dans le domaine public en 2000. A raison de 800&nbsp;000 t/an, le glyphosate est le pesticide le plus utilis&eacute; au monde.</p><p>Bayer a l'intention d'abandonner le marque Monsanto mais pas le glyphosate, en d&eacute;pit de la jurisprudence que ce proc&egrave;s serait susceptible d'engendrer. Selon des m&eacute;dias am&eacute;ricains, il existe des milliers de proc&eacute;dures en cours&nbsp;contre Monsanto aux &Eacute;tats-Unis, &agrave; divers degr&eacute;s d'avancement. &laquo;&nbsp;D'autres affaires peuvent &ecirc;tre port&eacute;es devant d'autres&nbsp;tribunaux et d'autres jurys, qui peuvent aboutir &agrave; des conclusions&nbsp;diff&eacute;rentes&nbsp;&raquo;, a fait savoir Bayer.</p><h2>R&eacute;actions fran&ccedil;aises</h2><p>En France, le ministre de la Transition &eacute;cologique a salu&eacute; la d&eacute;cision du tribunal californien. &laquo;&nbsp;Nous avons pris une premi&egrave;re d&eacute;cision en France mais ce ne doit &ecirc;tre que&nbsp;le d&eacute;but d'une guerre que nous devons mener tous ensemble pour r&eacute;duire&nbsp;massivement les mol&eacute;cules les plus dangereuses&nbsp;&raquo;, a affirm&eacute; Nicolas Hulot &agrave; BFMTV. Le ministre se r&eacute;f&eacute;rait &agrave; un engagement du pr&eacute;sident Emmanuel Macron de bannir, d'ici &agrave; 2023 et en deux temps (voir encadr&eacute;), l'usage du glyphosate en France. &laquo;&nbsp;J'aimerais bien que nos voisins europ&eacute;ens, sans oublier nos amis&nbsp;outre-atlantiques, prennent des d&eacute;cisions aussi rapides et d&eacute;termin&eacute;es que&nbsp;nous le faisons en France&nbsp;&raquo;, a plaid&eacute; le ministre. Qualifiant l'affaire Monsanto de &laquo;&nbsp;cas d'&eacute;cole du principe de pr&eacute;caution&nbsp;&raquo;,&nbsp;il a rappel&eacute; qu'il ne s'agissait pas d'un combat contre les agriculteurs et&nbsp;les agricultrices mais pour eux.</p><p>Europe-&Eacute;cologie-Les Verts a jug&eacute; que la condamnation de Monsanto &eacute;tait&nbsp;&laquo;&nbsp;historique&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Les &eacute;cologistes demandent solennellement au gouvernement de&nbsp;cesser de tergiverser sur le glyphosate et les pesticides qui d&eacute;truisent notre&nbsp;sant&eacute; et la biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;, a &eacute;crit EELV. &laquo;&nbsp;Plut&ocirc;t que de gagner du temps pour les int&eacute;r&ecirc;ts de quelques-uns, la France&nbsp;doit appliquer le principe de pr&eacute;caution sans tarder, et d&eacute;bloquer&nbsp;imm&eacute;diatement les fonds n&eacute;cessaires pour aider les agriculteurs &agrave; se passer de&nbsp;ces produits dangereux&nbsp;&raquo;, a ajout&eacute; le parti.</p><p>La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne a r&eacute;agi par la voix de son porte-parole. &laquo;&nbsp;Ce jugement, c'est une nouvelle fois la preuve que les pesticides sont&nbsp;dangereux pour la sant&eacute;, des utilisateurs en premier lieu - et donc des&nbsp;paysans et des paysannes -, et puis par ricochet, aussi de ceux qui consomment&nbsp;les produits&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; Laurent Pinatel. &laquo; Il faut absolument se donner les moyens de sortir des pesticides, de cette&nbsp;d&eacute;pendance. Il faut pour cela&nbsp;des moyens techniques, avec la recherche, et puis des moyens &eacute;conomiques&nbsp;aussi, car les pesticides, c'est un outil de comp&eacute;titivit&eacute; dans la guerre&nbsp;&eacute;conomique&nbsp;&raquo;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>En mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence intergouvernementale de l&#039;OMS, a class&eacute; le glyphosate comme canc&eacute;rig&egrave;ne probable. Ce classement est venu contredire ceux de l&#039;Agence de protection de l&#039;environnement am&eacute;ricaine (EPA), de l&#039;Agence europ&eacute;enne des produits chimiques (ECHA) et de l&#039;Autorit&eacute; europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; des aliments (EFSA). L&#039;ind&eacute;pendance de cette derni&egrave;re a &eacute;t&eacute; mise en doute par les r&eacute;v&eacute;lations des &laquo;&nbsp;Monsanto papers&nbsp;&raquo; par le journal Le Monde en juin 2017. &nbsp;Fin 2017, la Commission europ&eacute;enne a renouvel&eacute; pour 5 ans la licence du glyphosate. La France s&#039;est de son c&ocirc;t&eacute; engag&eacute;e &agrave; l&#039;interdire dans ses principaux usages d&#039;ici &agrave; 2021 et pour tous les usages d&#039;ici &agrave; 2023.</p>
</aside>




Un tribunal de San Francisco a condamné Monsanto à payer près de 290 millions de dollars de dommages et intérêts à un jardinier américain pour ne pas l’avoir informé de la dangerosité de l’herbicide. Bayer en défend l’innocuité et fait appel. Nicolas Hulot invite l’UE à suivre la voie de la France.


Monsanto reconnu coupable dans le procès californien du Roundup


<p>Mont&eacute;e en puissance&nbsp;: c'est ainsi que le minist&egrave;re de l'Agriculture qualifie le premier bilan des CEPP, un dispositif instaur&eacute; en juin 2016. Le bilan distingue le second semestre 2016 de la premi&egrave;re ann&eacute;e pleine 2017, au cours de laquelle 34 % des distributeurs ont d&eacute;croch&eacute; des certificats, contre 7,7 % en 2016. En 2017, 1,8 million de certificats ont ainsi &eacute;t&eacute; d&eacute;livr&eacute;s, ce qui repr&eacute;sente 11 % des 16,6 millions de CEPP fix&eacute;s &agrave; l'horizon 2021. Le minist&egrave;re de l'Agriculture rel&egrave;ve que 80 % des 50 entreprises ayant le plus d'obligations &agrave; atteindre en 2021 ont d'ores et d&eacute;j&agrave; pris part au dispositif. Ces 50 distributeurs majeurs cumulent un objectif de 8,6 millions de CEPP &agrave; l'horizon 2021, soit 52 % du total, contre 30 % pour les 150 distributeurs suivants et 18 % pour les plus petites entreprises. En 2017, 60 % des entreprises moyennes ont pris part au dispositif contre 26 % pour les plus petites entreprises. Au total, 1157 distributeurs sont aujourd'hui identifi&eacute;s et vis&eacute;s par les CEPP. Les entreprises titulaires d'un agr&eacute;ment de conseil ind&eacute;pendant de la vente peuvent adh&eacute;rer au dispositif mais aucune n'est identifi&eacute;e comme telle &agrave; ce jour.</p><h2>Le biocontr&ocirc;le en t&ecirc;te</h2><p>Un Certificat &eacute;quivaut &agrave; une action de r&eacute;duction d'emploi de produit phytosanitaire (voir encadr&eacute;). Sur les 36 actions standardis&eacute;es disponibles pour la campagne 2017, 29 ont &eacute;t&eacute; sollicit&eacute;es avec obtention de CEPP. 63 % des certificats d&eacute;livr&eacute;s sont relatifs &agrave; la mise en &oelig;uvre de m&eacute;thodes alternatives telles que les &eacute;quipements et produits de biocontrole. L'utilisation de vari&eacute;t&eacute;s tol&eacute;rantes ou r&eacute;sistantes &agrave; quant &agrave; elle g&eacute;n&eacute;r&eacute; 22 % des CEPP d&eacute;livr&eacute;s en 2017. Le solde se r&eacute;partit entre les nouvelles pratiques agronomiques (7 %), les &eacute;quipements permettant de r&eacute;duire les doses (4 %) et l'abonnement &agrave; des outils d'aide &agrave; la d&eacute;cision (4 %).</p><h2>80 % des CEPP en 5 actions</h2><p>En 2017, cinq actions standardis&eacute;es ayant permis d'obtenir le plus de CEPP ont repr&eacute;sent&eacute; pr&egrave;s de 80&nbsp;% du nombre total de CEPP. Arrivent en t&ecirc;te la lutte contre l'o&iuml;dium au moyen d'un produit de biocontr&ocirc;le &agrave; base de soufre (31 %). Elle devance l'utilisation de vari&eacute;t&eacute;s de bl&eacute; tendre assez r&eacute;sistantes aux bioagresseurs &agrave; la verse (22 %), la substitution de produits anti-limaces &agrave; base de m&eacute;tald&eacute;hyde par des produits molluscicides d'origine naturelle (13 %), l'association de deux vari&eacute;t&eacute;s de colza dont une &agrave; floraison pr&eacute;coce pour &eacute;viter le recours &agrave; un insecticide anti m&eacute;lig&egrave;thes (7 %), la lutte contre les maladies fongiques au moyen d'un stimulateur de d&eacute;fense des plantes (5 %). La mont&eacute;e en puissance des CEPP devrait &ecirc;tre favoriser par la publication de nouvelles fiches-actions, elles-m&ecirc;mes porteuses de nouvelles r&eacute;f&eacute;rences. Entre 2016 et 2017, le nombre de fiches-actions est pass&eacute; de 20 &agrave; 36 tandis que le catalogue de solutions passait de 185 &agrave; 553. Le prochain bilan des CEPP sera publi&eacute; en juillet 2019.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Un Certificat &eacute;quivaut &agrave; une action de r&eacute;duction d&#039;emploi de produit phytosanitaire. Par action, on entend un produit de biocontr&ocirc;le, des produits de biocontr&ocirc;le, des vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes ou tol&eacute;rantes aux organismes nuisibles, des cultures &eacute;conomes ou encore des outils permettant de r&eacute;duire les quantit&eacute;s de produits utilis&eacute;es. La valeur en certificats de chaque action standardis&eacute;e de r&eacute;duction d&#039;emploi de produit phytosanitaire prend en compte son potentiel de r&eacute;duction de l&#039;usage et de l&#039;impact des produits phytopharmaceutiques, sa facilit&eacute; de mise en &oelig;uvre, son bilan &eacute;conomique et son potentiel de d&eacute;ploiement. Ces actions standardis&eacute;es sont converties en CEPP. Elles sont arr&ecirc;t&eacute;es par le minist&egrave;re de l&#039;Agriculture, suite &agrave; des propositions &eacute;mises par les acteurs du monde agricole, puis &eacute;valu&eacute;e par une commission ind&eacute;pendante d&#039;experts. On en recense actuellement 36.</p>
</aside>




Les distributeurs de produits phytosanitaires ont l’obligation de mettre en avant des solutions alternatives à l’usage des produits phytosanitaires. Expérimental, le dispositif des Certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP) sera évalué en 2021. L’objectif à cette date est de réduire de 20 % de l’usage des produits phytosanitaires, comparativement à la période 2011-2015.


Un distributeur sur trois s’est engagé dans les CEPP


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés ; bovins, ovins et porcins et publie des informations de conjoncture. Semaine 31 (du 30 juillet au 05 août 2018)


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