V&ecirc;tus de t-shirts ensanglant&eacute;s sur lesquels &eacute;tait inscrit "EGA, la honte",&nbsp;en r&eacute;f&eacute;rence aux "&eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation", les huit militants&nbsp;avaient pris place dans la tribune du public. D&egrave;s le d&eacute;but de leur action, la s&eacute;ance a &eacute;t&eacute; suspendue par la&nbsp;vice-pr&eacute;sidente, Carole Bureau-Bonnard (LREM), tandis que les militants ont&nbsp;&eacute;t&eacute; rapidement expuls&eacute;s par les fonctionnaires de l'Assembl&eacute;e puis les forces&nbsp;de l'ordre, a constat&eacute; une journaliste de l'AFP. A la reprise, le d&eacute;put&eacute; Nouvelle Gauche Fran&ccedil;ois Pupponi a dit esp&eacute;rer&nbsp;"qu'ils ne parlaient pas du syst&egrave;me &eacute;ducatif fran&ccedil;ais", se disant "s&ucirc;r qu'ils&nbsp;parlaient du foie gras" et revendiquant "un trait d'humour". "Je condamne avec la plus grande fermet&eacute; les personnes et groupuscules&nbsp;ayant ce matin compar&eacute; l'&eacute;levage &agrave; l'esclavage en tribune dans l'h&eacute;micycle.&nbsp;Ces propos sont indignes du travail extraordinaire de nos &eacute;leveurs", a ensuite&nbsp;tweet&eacute; l'&eacute;lu LREM d'Ille-et-Vilaine Ga&euml;l Le Bohec, photo de l'intrusion &agrave;&nbsp;l'appui. "La s&eacute;curit&eacute; est-elle garantie dans ce lieu symbolique de la R&eacute;publique?",&nbsp;s'est interrog&eacute; Herv&eacute; Saulignac (Nouvelle Gauche), en publiant une vid&eacute;o prise&nbsp;lors de la suspension de s&eacute;ance.L'intervention des militants a eu lieu alors que le projet de loi issu des&nbsp;&eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation &eacute;tait examin&eacute; par la commission du&nbsp;d&eacute;veloppement durable de l'Assembl&eacute;e. Il arrivera prochainement dans&nbsp;l'h&eacute;micycle. Les militants ont pu entrer soit en b&eacute;n&eacute;ficiant des dix places d&eacute;di&eacute;es aux&nbsp;premi&egrave;res personnes s'inscrivant en ligne trois jours en amont, soit en ayant&nbsp;&eacute;t&eacute; invit&eacute;s par un d&eacute;put&eacute;. Ils ont &eacute;t&eacute; raccompagn&eacute;s &agrave; la sortie par les gendarmes qui ont pris leurs&nbsp;identit&eacute;s et adresses. L'Assembl&eacute;e &eacute;tudie la possibilit&eacute; de porter plainte,&nbsp;a-t-on appris de source parlementaire.&nbsp;&nbsp; <h2>"zoopprim&eacute;s"</h2>L'intrusion a &eacute;t&eacute; revendiqu&eacute;e sur les r&eacute;seaux sociaux par le groupe&nbsp;"Boucherie Abolition" pour qui les EGA "n'ont abouti &agrave; aucune am&eacute;lioration&nbsp;pour la mis&eacute;rable condition animale". Dans une vid&eacute;o, ils ont montr&eacute; leur&nbsp;intervention film&eacute;e sous plusieurs angles, puis des porcs entass&eacute;s dans un&nbsp;&eacute;levage suivi du texte "SOS, pour l'abolition de la production animale". Sur leur page Facebook, ils se posent notamment en d&eacute;fenseurs des&nbsp;"zoopprim&eacute;s", revendiquant "l'abolition universelle de l'&eacute;levage". Dans un communiqu&eacute; titr&eacute; "Antisp&eacute;cistes: o&ugrave; s'arr&ecirc;teront-ils ?", la&nbsp;Coordination rurale, deuxi&egrave;me syndicat agricole, s'est indign&eacute;e de cette&nbsp;op&eacute;ration. "Alors qu'une militante vegan s'&eacute;tait r&eacute;jouie de la mort du boucher" du&nbsp;Super U de Tr&egrave;bes, "voil&agrave; une preuve suppl&eacute;mentaire qui contredit celles et&nbsp;ceux qui voudraient faire passer cette id&eacute;ologie comme une pens&eacute;e pacifiste et&nbsp;tol&eacute;rante", a ajout&eacute; l'organisation. La militante vegan a &eacute;t&eacute; condamn&eacute;e jeudi&nbsp;&agrave; 7 mois de prison avec sursis pour "apologie du terrorisme".


Aux cris de "Elevage, esclavage, abolition",des militants de la cause animale du groupe "Boucherie Abolition" ont brièvement interrompu jeudi les débats dans l'hémicycle de l'Assemblée portant sur une proposition de loi sur les écoles hors contrat.


"Elevage, esclavage!": des vegan perturbent les débats à l'Assemblée

Nous sommes "satisfaits que le ministre exprime de la fermet&eacute; sur le sujet&nbsp;des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation et (de) la loi qui doit aller jusqu'au&nbsp;bout, le r&eacute;&eacute;quilibrage au sein des acteurs de la fili&egrave;re, mais d&eacute;&ccedil;us que sur&nbsp;le sujet de la baisse des charges le ministre n'apporte pas de r&eacute;ponse",&nbsp;a-t-elle expliqu&eacute; ensuite &agrave; la presse &agrave; la fin du Congr&egrave;s annuel de la FNSEA,&nbsp;qui s'est d&eacute;roul&eacute; &agrave; Tours.&nbsp;"Pire m&ecirc;me, puisqu'il propose une assurance ch&ocirc;mage qui va repr&eacute;senter 4&nbsp;points de cotisations pour les agriculteurs, sachant tr&egrave;s bien que l'acc&egrave;s au&nbsp;ch&ocirc;mage pour les agriculteurs n'est pas la solution attendue", a-t-elle ajout&eacute;.&nbsp;&nbsp;<h2>"Qui gouverne?"</h2>Au ministre St&eacute;phane Travert assis &agrave; ses c&ocirc;t&eacute;s, et qui est rest&eacute; coi,&nbsp;Christiane Lambert a notamment fait remarquer: "Vous d&eacute;plorez les d&eacute;lais pour&nbsp;construire les m&eacute;thaniseurs, mais qui gouverne? C'est au gouvernement de&nbsp;desserrer cet &eacute;tau administratif!" "Ce n'est quand m&ecirc;me pas normal que le ministre se lamente comme un&nbsp;syndicaliste que cela n'avance pas assez sur les projets de m&eacute;thanisation, et&nbsp;qu'il ne soit pas l&agrave; pour apporter les r&eacute;ponses", a-t-elle insist&eacute; devant des&nbsp;journalistes quelques minutes plus tard.<h2>Renonciation</h2>Autre d&eacute;ception dont la pr&eacute;sidente de la FNSEA a fait part au ministre: "la&nbsp;renonciation" sur l'assurance climat. "L'Europe a donn&eacute; la possibilit&eacute;&nbsp;d'am&eacute;liorer le dispositif, la France pouvait la saisir et le ministre dit ne&nbsp;pas vouloir le faire, c'est un mauvais signe, y compris pour la prochaine&nbsp;r&eacute;forme", a-t-elle comment&eacute;. Dans son propre discours, M. Travert avait assur&eacute; que l'intervention&nbsp;publique devait permettre d'inciter le plus grand nombre d'agriculteurs &agrave;&nbsp;prendre des assurances r&eacute;colte.Mais il avait ajout&eacute; qu'"en abaissant les seuils (de d&eacute;clenchement de 30% &agrave;&nbsp;20% de d&eacute;g&acirc;ts sur les cultures, NDLR), les contrats seraient certes plus&nbsp;protecteurs, mais &eacute;galement plus co&ucirc;teux pour les agriculteurs et conduiraient&nbsp;&agrave; des effets d'aubaine pour ceux, d&eacute;j&agrave; assur&eacute;s, qui ont actuellement recours &agrave;&nbsp;des extensions de garanties non subventionnables. Pour ces diff&eacute;rentes&nbsp;raisons, je ne donnerai pas suite aux demandes formul&eacute;es dans le cadre de&nbsp;cette p&eacute;riode de programmation".Pour aller plus loin :&nbsp;La FNSEA &laquo; bouge &raquo; &agrave; son congr&egrave;s pour s'adapter aux nouvelles attentes


La présidente de la FNSEA Christiane Lambert a réalisé jeudi, en sa présence, une critique en règle du discours que venait de prononcer le ministre de l'Agriculture en clôture du congrès du syndicat agricole, se disant notamment "très déçue sur le sujet compétitivité".


Christiane Lambert critique en direct le discours de Stéphane Travert

Les initiatives sont nombreuses pour produire une alimentation au plus pr&egrave;s des consommateurs urbains. Pour autant, il est &laquo;&nbsp;impossible d'imaginer l'autonomie alimentaire des villes&nbsp;&raquo;, estime Nicolas Bricas, chercheur au Cirad* et directeur de la chaire Unesco Alimentation du monde. Il est intervenu sur le sujet lors d'un s&eacute;minaire international organis&eacute; par l'Agence bio, le 29 mars.Selon le chercheur, l'agriculture urbaine est &laquo;&nbsp;une illusion&nbsp;&raquo;, compte tenu du niveau de concentration des villes. Pour ne citer qu'un exemple, tout le d&eacute;partement de l'H&eacute;rault ne suffirait pas &agrave; nourrir les habitants de Montpellier. Sans compter que depuis 2008, plus de la moiti&eacute; de l'humanit&eacute; vit en ville.&nbsp;<h2>Retour &agrave; la proximit&eacute;</h2>L'engouement pour une alimentation de proximit&eacute; serait une r&eacute;action &agrave; la distanciation g&eacute;ographique, cognitive, sociale et politique qui s'est instaur&eacute;e entre les pourvoyeurs de produits alimentaires et les consommateurs. Ces derniers comprennent de moins en moins la fa&ccedil;on dont est produit ce qu'ils mangent. Face &agrave; cela, l'agriculture locale appara&icirc;t comme une solution pour rassurer les consommateurs.Le syst&egrave;me alimentaire est &eacute;galement per&ccedil;u comme &eacute;tant &laquo;&nbsp;aux mains d'organisations professionnelles et de technocrates de Bruxelles&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Nicolas Bricas. Les citoyens n'auraient ainsi pas les moyens d'orienter les politiques alimentaires comme ils le souhaitent. Dans un tel contexte, les villes se pr&eacute;occupent de plus en plus de l'alimentation, en acqu&eacute;rant du foncier ou &agrave; travers la restauration collective. En 2015, plus de 100 villes du monde ont ainsi sign&eacute; le Pacte de Milan, en s'engageant notamment &agrave; mettre&nbsp;en place&nbsp;une gouvernance alimentaire locale.<h2>Le local a ses limites</h2>Mais il ne faut pas occulter &laquo;&nbsp;les limites du&nbsp;localisme&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient Nicolas Bricas.&nbsp;&laquo; Il ne suffit pas de re - territorialiser pour r&eacute;gler tous les probl&egrave;mes&nbsp;&raquo;, poursuit-il. &laquo; Toutes les villes se sont toujours nourries par des &eacute;changes lointains&nbsp;&raquo;, rappelle le chercheur. Except&eacute; pour des productions comme les l&eacute;gumes ou les &oelig;ufs, les villes ne peuvent pas atteindre l'autosuffisance alimentaire. Ainsi, s'il reste favorable &agrave; l'id&eacute;e de relocaliser les productions agricoles, Nicolas Bricas appelle &eacute;galement &agrave; &laquo;&nbsp;r&eacute;inventer des formes de solidarit&eacute; entre villes et productions lointaines&nbsp;&raquo;.Ce dernier rappelle que&nbsp;le transport ne repr&eacute;sente qu'une faible part du co&ucirc;t &eacute;nerg&eacute;tique et environnemental des denr&eacute;es alimentaires. Et que la moiti&eacute; du co&ucirc;t du transport correspond au d&eacute;placement des m&eacute;nages jusqu'au supermarch&eacute;. &laquo;&nbsp;La diminution du co&ucirc;t du transport ne r&egrave;glera pas tout&nbsp;&raquo;, conclut-il. Quant aux productions agricoles situ&eacute;es en p&eacute;riph&eacute;rie des villes, elles sont cultiv&eacute;es sur des terres dont la chert&eacute; encourage l'agriculture intensive, qui est gourmande en intrants.<h2>Ne pas oublier le lointain</h2>Enfin, le chercheur craint que la relocalisation de l'alimentation soit&nbsp;le reflet d'un &laquo;&nbsp;repli identitaire&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;N'y a-t-il pas un risque de s'enfermer et d'oublier le lointain&nbsp;?&nbsp;&raquo; questionne-t-il.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les villes ne doivent pas se couper des campagnes. Un nouveau contrat de solidarit&eacute; est &agrave; tisser dans la distance&nbsp;&raquo;, insiste-t-il. Il cite, &agrave; titre d'exemple, les contrats ville &ndash; zone rurale, le commerce &eacute;quitable ou encore l'investissement urbain en zone rurale.* Centre de coop&eacute;ration internationale en recherche agronomique pour le d&eacute;veloppement


Face à l’engouement suscité par l’idée de « manger local », le chercheur Nicolas Bricas appelle à la prudence. Pour ce dernier, les villes ne devraient pas oublier de nouer des liens de solidarité avec les campagnes, même lointaines. 


L’agriculture locale est-elle durable ? 

<h2>Anticiper et &eacute;changer pour un passage de relais r&eacute;ussi</h2>Mardi 27 mars a eu lieu une r&eacute;union anim&eacute;e par Emmanuelle Parou, conseill&egrave;re Ressources Humaines au CERFrance centre Limousin aupr&egrave;s de 10 adh&eacute;rents r&eacute;guliers du Service de Remplacement Creuse. Le th&egrave;me de la journ&eacute;e &eacute;tait&nbsp;: &laquo;&thinsp;&Ecirc;tre adh&eacute;rent de Service de Remplacement&nbsp;: quels r&ocirc;les&thinsp;? Quelles responsabilit&eacute;s dans la gestion d'un salari&eacute;&thinsp;?&thinsp;&raquo; Apr&egrave;s quelques informations et pr&eacute;cisions sur les derni&egrave;res nouveaut&eacute;s du Service de Remplacement par l'&eacute;quipe administrative, la formatrice a expliqu&eacute; le d&eacute;roul&eacute; de la journ&eacute;e. Cette rencontre faisait suite &agrave; une r&eacute;union pr&eacute;c&eacute;demment organis&eacute;e pour les salari&eacute;s de l'association. Cette derni&egrave;re avait mis en avant les attentes des agents, les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es au cours des remplacements et surtout la perception que les salari&eacute;s ont de leur m&eacute;tier. Les adh&eacute;rents eux aussi sont &agrave; la recherche de cl&eacute;s leur permettant l'assurance d'un remplacement r&eacute;ussi. G&eacute;rer un salari&eacute; est une responsabilit&eacute; pas forc&eacute;ment &eacute;vidente. Elle s'apprend pas &agrave; pas. Et parce que chacun a &agrave; apprendre et &agrave; recevoir des autres, la journ&eacute;e a &eacute;t&eacute; riche en &eacute;changes de pratiques entre adh&eacute;rents et en apports de m&eacute;thodes par l'intervenante. Les participants, qui avaient r&eacute;pondu &agrave; une invitation envoy&eacute;e aux adh&eacute;rents utilisateurs du Service de Remplacement, venaient de tout le territoire creusois, et repr&eacute;sentaient les productions principales de notre d&eacute;partement. Les adh&eacute;rents ont travaill&eacute; en groupe, et sont intervenus sur des tableaux o&ugrave; ils devaient par exemple expliquer ce que leur apporte le Service de Remplacement, ce qui s'est bien pass&eacute; lors de missions ou au contraire ce qui a &eacute;t&eacute; plus difficile pour eux. Ils ont pu &eacute;galement sch&eacute;matiquement symboliser leur r&ocirc;le d'adh&eacute;rent aupr&egrave;s des agents de remplacement. Il n'est pas toujours simple de confier son exploitation. Il faut que la confiance soit &eacute;tablie entre l'agent et l'exploitant pour que le premier soit &agrave; l'aise pour r&eacute;aliser la lourde mission qui lui est confi&eacute;e, et le second pour l&acirc;cher prise et profiter sereinement des moments pass&eacute;s hors de son exploitation. Les participants l'ont clairement exprim&eacute; par des exemples concrets, lorsqu'ils quittent leur exploitation pour des cong&eacute;s &agrave; l'&eacute;tranger par exemple, ou encore pour des d&eacute;placements lors de concours nationaux. Certaines situations impr&eacute;vues, comme l'accident, obligent les agents &agrave; avoir une aisance et une agilit&eacute; leur permettant d'intervenir rapidement et efficacement face aux situations d'urgence. Ils ont donc besoin que l'exploitant leur accorde une confiance sans faille. &Agrave; la fin de la journ&eacute;e le constat fut simple&nbsp;: l'anticipation, l'&eacute;change et le dialogue sont les ma&icirc;tres-mots d'une mission r&eacute;ussie. La prise de consignes en amont du remplacement est une &eacute;tape indispensable et incontournable. &Agrave; ce sujet, certains participants ont &eacute;mis le souhait de se revoir, en groupe de travail, afin de r&eacute;aliser une feuille de mission qui pourrait &ecirc;tre remplie en amont du remplacement et conserv&eacute;e en fin de mission par l'adh&eacute;rent remplac&eacute;. Le conseil d'administration et l'&eacute;quipe administrative, tr&egrave;s &agrave; l'&eacute;coute des adh&eacute;rents vont se pencher tr&egrave;s prochainement sur cette suggestion qui ne pourra donner qu'encore plus de qualit&eacute; et de s&eacute;rieux au service.Contact : Service de Remplacement Creuse, 2 rue Martinet, 23000 Gu&eacute;ret. T&eacute;l.&nbsp;05&nbsp;55&nbsp;41&nbsp;71&nbsp;33. Mail&nbsp;: creuse@servicederemplacement.fr. Suivez l'actualit&eacute; du Service de Remplacement Creuse sur www.facebook.com/servicederemplacementcreuse

Anticiper et échanger pour un passage de relais réussi

Ils &eacute;taient pr&egrave;s d'une centaine, &eacute;lus&nbsp;locaux, d&eacute;put&eacute;s, repr&eacute;sentants&nbsp;syndicaux et agriculteurs &agrave; avoir&nbsp;fait le d&eacute;placement pour les &eacute;couter&nbsp;ce samedi 24 mars.&nbsp;Sur l'exploitation d'Annabelle Borot&nbsp;&agrave; Vichel, Annick Brunier, administratrice&nbsp;&agrave; Limagrain, Maryse Trillon,&nbsp;administratrice MSA, Nathalie Gr&eacute;goire,&nbsp;agricultrice et Maire de Grandeyrolles&nbsp;et Ana&euml;lle D'Anna, future&nbsp;agricultrice, se sont saisies des messages&nbsp;port&eacute;s par la profession agricole.&nbsp;L'importance de l'irrigation, la&nbsp;fili&egrave;re Limagrain-Jacquet, l'installation&nbsp;des jeunes ou encore la vie des&nbsp;agriculteurs sur leur territoire, autant&nbsp;de sujets pour lesquels, elles aussi&nbsp;s'engagent.&nbsp;Organis&eacute;e conjointement par la&nbsp;FNSEA 63 et la sous-pr&eacute;fecture d'Issoire,&nbsp;sous l'autorit&eacute; de Tristan&nbsp;Riquelme, dans le cadre du Tour de&nbsp;France de l'Egalit&eacute;, cette matin&eacute;e a&nbsp;permis &agrave; ces femmes de porter la voix&nbsp;de toutes leurs coll&egrave;gues d&eacute;fendant&nbsp;les grands messages de la profession.Dans la plus pure &eacute;galit&eacute;&laquo; Nous aimons l'agriculture. Nous&nbsp;aimons ce m&eacute;tier qui permet de nourrir&nbsp;les Hommes, tout en suivant les saisons&raquo; commence Annabelle Borot.Agricultrice &agrave; Vichel, m&egrave;re de trois&nbsp;enfants, elle s'est install&eacute;e sur l'exploitation&nbsp;familiale en 2002, avec une&nbsp;activit&eacute; d'&eacute;levage et vente directe de&nbsp;volailles. En 2013, elle est rejointe&nbsp;par son &eacute;poux. Aujourd'hui, si elle&nbsp;accueille les visiteurs sur sa ferme,&nbsp;c'est justement pour parler agriculture&nbsp;mais au f&eacute;minin. Mais, l'agricultrice&nbsp;et ses coll&egrave;gues s'attardent&nbsp;peu sur cette question de l'&eacute;galit&eacute;&nbsp;entre hommes et femmes. Elles pr&eacute;f&egrave;rent&nbsp;revenir sur les messages forts&nbsp;port&eacute;s par la profession, sans aucune&nbsp;diff&eacute;rence avec leurs homologues&nbsp;masculins.Au coeur du territoireAnnick Brunier, agricultrice &agrave;&nbsp;Artonne, pr&eacute;sidente de Jacquet-Brossard&nbsp;et administratrice Limagrain&nbsp;poursuit sur les propos de sa coll&egrave;gue.&nbsp;&laquo; Il nous a fallu 15 ans pour construire&nbsp;la fili&egrave;re. 60% des besoins en farine de&nbsp;Jacquet-Brossard sont produits dans la&nbsp;Limagne. Cela permet d'assurer un&nbsp;d&eacute;bouch&eacute; quantitatif et qualitatif aux&nbsp;agriculteurs et de contribuer ainsi &agrave; la&nbsp;durabilit&eacute; de leurs exploitations. &raquo;D'o&ugrave;&nbsp;l'importance de garantir une juste&nbsp;r&eacute;mun&eacute;ration aux producteurs, de&nbsp;prot&eacute;ger leurs terres, r&eacute;duire les&nbsp;contraintes r&eacute;glementaires et d&eacute;velopper&nbsp;l'irrigation. Sur ce dernier&nbsp;point, Annabelle Borot rappelle justement&nbsp;que &laquo;l'ASA du sud Lembron a&nbsp;&eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e en 1985 et permet aujourd'hui&nbsp;&agrave; 38 exploitations d'irriguer 1 500 ha&nbsp;de terre. D&eacute;j&agrave; &agrave; l'&eacute;poque, les agriculteurs&nbsp;ont anticip&eacute; les probl&egrave;mes de pluviom&eacute;trie.&nbsp;Pourtant, aujourd'hui, nous&nbsp;ne pouvons que regarder cette eau&nbsp;nous passer sous le nez en hiver et&nbsp;nous faire d&eacute;faut en &eacute;t&eacute;. &raquo;&nbsp;Ces femmes n'ont pas seulement&nbsp;alert&eacute; les pouvoirs publics. Elles ont&nbsp;aussi montr&eacute; &agrave; travers leurs exp&eacute;riences,&nbsp;qu'avec une bonne dose de&nbsp;d&eacute;termination et de volont&eacute;, il est possible&nbsp;de marier leur profession avec&nbsp;des responsabilit&eacute;s.&nbsp;Maryse Trillon et Nathalie Gr&eacute;goire&nbsp;en sont les t&eacute;moins. La premi&egrave;re est&nbsp;avant tout agricultrice &agrave; Sardon. Elle&nbsp;est aussi administratrice au Cerfrance&nbsp;Puy-de-D&ocirc;me Avenir et &agrave; la MSA&nbsp;Auvergne et premi&egrave;re adjointe au&nbsp;maire de sa commune. &laquo; Guid&eacute;e par&nbsp;sa curiosit&eacute; naturelle &raquo; et d&eacute;sireuse&nbsp;&laquo;d'adapter les services et les aides aux&nbsp;r&eacute;alit&eacute;s agricoles &raquo;, le fait d'&ecirc;tre une&nbsp;femme n'a pas frein&eacute; sa volont&eacute;.&nbsp;A ses c&ocirc;t&eacute;s, Nathalie Gr&eacute;goire est elle&nbsp;aussi engag&eacute;e dans la vie politique.&nbsp;Maire de Grandeyrolles, l'agricultrice&nbsp;m&egrave;ne une &laquo; double vie &raquo;. Toutes deux&nbsp;lancent un message &agrave; leurs coll&egrave;gues&nbsp;agriculteurs et agricultrices. &laquo; Il est&nbsp;important de s'investir dans la vie&nbsp;sociale de son territoire. Il ne faut pas&nbsp;rester isol&eacute;. &raquo; Elles l'affirment, il est&nbsp;possible de s'organiser pour allier&nbsp;agriculture, responsabilit&eacute; et vie de&nbsp;famille.Place &agrave; la jeunesseEnfin Ana&euml;lle d'Anna, la cadette de ce&nbsp;tour de table, s'appr&ecirc;te &agrave; rejoindre&nbsp;les rangs de la profession. Ag&eacute;e d'&agrave;&nbsp;peine 25 ans et m&egrave;re d'une petite-fille&nbsp;de 8 mois, elle sera au mois de mai&nbsp;officiellement agricultrice. Elle&nbsp;rejoindra ses deux fr&egrave;res sur l'exploitation&nbsp;de leurs parents &agrave; Bergonne&nbsp;avec une activit&eacute; de plantes&nbsp;aromatiques, en agriculture biologique.&nbsp;&laquo; J'ai choisi de m'installer sur&nbsp;le tard. Toute ma vie, j'ai vu mes&nbsp;parents trimer pour conserver leurs&nbsp;terres. &Agrave; leur retraite, je ne voulais pas&nbsp;voir leur m&eacute;tier dispara&icirc;tre. &raquo;&nbsp;M&ecirc;me si elle n'a pas &eacute;t&eacute; l'unique&nbsp;d&eacute;bat de cette matin&eacute;e, l'&eacute;galit&eacute;&nbsp;homme-femme ne fait gu&egrave;re de doute en agriculture. Ces cinq femmes l'ont&nbsp;d&eacute;montr&eacute;e en portant haut et fort les&nbsp;messages de leur profession.M&Eacute;LODIE COMTE


Cinq femmes, cinq agricultrices du Puy-de-Dôme ont porté les messages de la professionlors d’une matinée placée sous le signe de l’égalité.


Les agricultrices prennent la parole

&laquo; Cr&eacute;er un maillage territorial unique&nbsp;&raquo; voil&agrave; l'ambition du partenariat entre les deux entreprises.&nbsp;C'est dans une ambiance tr&egrave;s conviviale qu'une cinquantaine de viticulteurs de la r&eacute;gion de Cognac, ont pu d&eacute;couvrir le partenariat nou&eacute; tr&egrave;s r&eacute;cemment entre la startup Sencrop et le leader du web agricole Pleinchamp.&nbsp;Ce premier groupe d'utilisateur aura la primeur d'acc&eacute;der &agrave; des donn&eacute;es agro-m&eacute;t&eacute;o&nbsp;(pluviom&eacute;trie, hygrom&eacute;trie, temp&eacute;rature...) issues de leurs parcelles ainsi que celles de leurs voisins &eacute;quip&eacute;s, favorisant ainsi l'agriculture de pr&eacute;cision.&nbsp;&laquo;&nbsp;Positionn&eacute;es tous les 2 &agrave; 4 kilom&egrave;tres, elles cr&eacute;eront un maillage tr&egrave;s dense qui garantiront des observations de qualit&eacute; sur une zone couvrant Jarnac Sud, Segonzac, Hiersac Sud et Ch&acirc;teauneuf de Cognac&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Laure-Anne Th&eacute;r&eacute;n&eacute;, chef de projet chez Pleinchamp.&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;<h2>Offre innovante&nbsp;&nbsp;</h2>Ce partenariat r&eacute;pond &agrave; 2 probl&eacute;matiques : le risque m&eacute;t&eacute;o et l'optimisation des traitements. Dans le premier exemple, les viticulteurs pourront &ecirc;tre alert&eacute;s des conditions m&eacute;t&eacute;o, gr&acirc;ce aux alertes , notamment gel, programmable sur smartphone.&nbsp;Autre probl&eacute;matique, pour &ecirc;tre efficaces, les traitements phytosanitaires doivent &ecirc;tre effectu&eacute;s sous certaines conditions m&eacute;t&eacute;orologiques. Sencrop permet d'acc&eacute;der &agrave; des donn&eacute;es m&eacute;t&eacute;o fiables et tr&egrave;s pr&eacute;cises accompagnant la d&eacute;cision de d&eacute;clencher les interventions.&nbsp;Les stations m&eacute;t&eacute;o alimentent diff&eacute;rents syst&egrave;mes OAD tels que Movida&reg;, contre le mildiou de la vigne.Gr&acirc;ce &agrave; cette op&eacute;ration, les utilisateurs de Pleinchamp pourront d'ici quelques jours visualiser une partie des observations m&eacute;t&eacute;o des stations connect&eacute;es Sencrop. &laquo;&nbsp;Cette offre innovante&nbsp;&raquo; interviendra en compl&eacute;ment du Service Expert M&eacute;t&eacute;o Locale de Pleinchamp. &laquo;&nbsp;Chaque personne convaincue pourra faire partie de ce r&eacute;seau de stations et b&eacute;n&eacute;ficier d'un tarif pr&eacute;f&eacute;rentiel&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Laure-Anne Th&eacute;r&eacute;n&eacute;. Elle insiste &laquo;&nbsp;restez connect&eacute;s, plus d'informations &agrave; venir&nbsp;!&nbsp;&raquo;

Ce jeudi Pleinchamp et Sencrop ont lancé leur partenariat en équipant de stations météos connectées une cinquantaine de viticulteurs de Cognac. Les deux entreprises ambitionnent de créer un maillage territorial d’observations météo « unique ».

Pleinchamp et Sencrop lancent leur partenariat à Cognac

Malgr&eacute; une chute de production de 20%, la profession a r&eacute;ussi &agrave; contenir la&nbsp;baisse des ventes &agrave; -12,8% en volumes gr&acirc;ce aux stocks existants, a indiqu&eacute; le&nbsp;comit&eacute; interprofessionel des palmip&egrave;des &agrave; foie gras (Cifog), lors d'un point&nbsp;presse. Mais surtout, gr&acirc;ce &agrave; une strat&eacute;gie de mont&eacute;e en gamme, les ventes en&nbsp;valeur sont rest&eacute;es stables en 2017, progressant de 1%. Cette "+premiumisation+ (mont&eacute;e en gamme, ndlr) des grandes marques"&nbsp;r&eacute;sulte, selon Marie-Pierre P&eacute;, directrice g&eacute;n&eacute;rale du Cifog, de la "hausse&nbsp;des co&ucirc;ts de production tout au long de la cha&icirc;ne", due &agrave; la mise en place des&nbsp;mesures de s&eacute;curit&eacute; destin&eacute;es &agrave; endiguer la propagation de maladies.&nbsp;&nbsp;<h2>Plan de fili&egrave;re</h2>En 2016, la profession avait d&eacute;j&agrave; subi une baisse similaire de 20% de la&nbsp;production de palmip&egrave;des &agrave; foie gras. Il s'agit du r&eacute;sultat des attaques de virus H5N8 durant l'hiver 2016-17 et&nbsp;H5N1 en 2015-16 dans les d&eacute;partements du Sud-Ouest. Malgr&eacute; cela, la fili&egrave;re a vu son exc&eacute;dent commercial augmenter de 2% en&nbsp;valeur, &agrave; 22,9 millions d'euros.&nbsp;"On est quand m&ecirc;me encore loin de l'exc&eacute;dent de 57 millions en 2015", a&nbsp;reconnu Marie-Pierre P&eacute;. N&eacute;anmoins, les producteurs de foie gras esp&egrave;rent retrouver ce niveau&nbsp;d'exc&eacute;dent et m&ecirc;me all&egrave;grement le d&eacute;passer dans les prochaines ann&eacute;es, avec un&nbsp;plan de fili&egrave;re &agrave; cinq ans.


Les producteurs de foie gras ont confirmé mercredi avoir bien résisté en 2017, après deux épidémies successives de grippe aviaire, qui ont mis à mal la filière.


Grippe aviaire : Le foie gras français a résisté en 2017

En septembre 2015, la France continentale a connu une r&eacute;surgence du BTV8 suite &agrave; un 1er cas dans l'Allier (b&eacute;lier avec signes cliniques). Du 01/01/2016 au 24/01/2018, 3.507 foyers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s. Fin 2016, en Corse, un 1er foyer de BTV4 a &eacute;t&eacute; identifi&eacute; &agrave; Bonifacio, dans un &eacute;levage mixte ovins-caprins. Au 24/01/2018, 249 foyers de BTV4 &eacute;taient recens&eacute;s en Corse, dont 55 foyers cliniques (52 ovins et 3 caprins). Un foyer de BTV4 a &eacute;t&eacute; confirm&eacute; le 06/11/2017, en Haute-Savoie suite &agrave; un d&eacute;pistage par PCR sur un veau avant d&eacute;part vers l'Espagne. Ainsi, depuis le 01/01/2018, le territoire continental fran&ccedil;ais est zone r&eacute;glement&eacute;e vis &agrave; vis des s&eacute;rotypes BTV4 et BTV8.<h2>Une circulation libre des ruminants en France continentale, une sortie soumise &agrave;&nbsp; des conditions r&egrave;glementaires</h2>La FCO est une maladie r&egrave;glement&eacute;e au niveau international, europ&eacute;en et donc national. La circulation est libre sur le territoire continental et les conditions de mise en mouvement des ruminants sont pr&eacute;cis&eacute;es vers et depuis la Corse, vers les autres Etats membres de l'Union europ&eacute;enne et vers les pays tiers. Les conditions de sortie du territoire m&eacute;tropolitain n&eacute;cessitent le plus souvent le recours &agrave; la vaccination.<h2>Une sortie 60 jours apr&egrave;s la primo-vaccination</h2>La sortie de zone r&eacute;glement&eacute;e est conditionn&eacute;e par une r&eacute;glementation pour chacun des s&eacute;rotypes. Des accords bilat&eacute;raux sont possibles entre &Eacute;tats membres avec des adaptations de mise en mouvement (Italie et Espagne notamment). La vaccination est la principale mesure reconnue pour s&eacute;curiser le mouvement des animaux. Elle est sp&eacute;cifique des s&eacute;rotypes. Les vaccins actuellement disponibles sont monovalents. Un animal est consid&eacute;r&eacute; vaccin&eacute; contre les s&eacute;rotypes 8 et 4 lorsque 60 jours se sont &eacute;coul&eacute;s depuis la derni&egrave;re injection de primo-vaccination (d&eacute;lai r&eacute;duit &agrave; 10 jours pour certains accords bilat&eacute;raux) ou d&egrave;s le jour de l'injection en cas de rappel. Pour le s&eacute;rotype 8, les femelles gestantes doivent &ecirc;tre vaccin&eacute;es avant l'ins&eacute;mination ou la saillie.<h2>Une vaccination BTV8 pour l'Italie, un protocole PCR pour l'Espagne</h2>Des zones r&eacute;glement&eacute;es &eacute;quivalentes peuvent &ecirc;tre reconnues entre Etats membres de l'Union europ&eacute;enne. C'est le cas de l'Italie, la Hongrie et la Slov&eacute;nie avec la totalit&eacute; de leurs territoires r&eacute;glement&eacute;e vis &agrave; vis du s&eacute;rotype 4. Certaines certifications recourent &agrave; une analyse PCR de groupe (vis &agrave; vis de tous les s&eacute;rotypes) dont le r&eacute;sultat n&eacute;gatif permet la certification pour les s&eacute;rotypes 4 et 8. C'est le cas de l'Espagne dont le protocole pr&eacute;voit les &eacute;l&eacute;ments suivants&nbsp;: les animaux ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;munis des attaques de vecteurs avant leur exp&eacute;dition pendant au moins 14 jours et ont &eacute;t&eacute; soumis au moins 14 jours apr&egrave;s le commencement de cette protection contre les vecteurs &agrave; une analyse PCR dont le r&eacute;sultat s'est r&eacute;v&eacute;l&eacute; n&eacute;gatif. Les animaux sont exp&eacute;di&eacute;s d&egrave;s les r&eacute;sultats de la PCR connus et au plus tard 7 jours apr&egrave;s la date du pr&eacute;l&egrave;vement. Vers les autres Etats membres de l'Union europ&eacute;enne et vers les pays tiers, des conditions sp&eacute;cifiques peuvent exister, pour tout renseignement, contactez la DDCSPP.<h2>Des stocks de vaccins mis &agrave; disposition par l'Etat utilis&eacute;s d'ici juin 2018</h2>L'Etat a pris en charge l'achat de doses vaccinales BTV8 puis BTV4. Cette prise en charge ne sera pas renouvel&eacute;e. Au 15/03/2018, il restait en stock autour de 850.000 doses (&eacute;quivalents ovins) de BTV4 et de 2 millions de BTV8. Compte tenu du nombre de doses utilis&eacute;es chaque semaine, la fin de stock est attendue en juin pour le BTV4 et en juillet pour le BTV8. Donc, si vous avez des animaux qui n&eacute;cessiteront une vaccination FCO (BTV8 et/ou BTV4) (&acirc;ge minimum pour la vaccination, 2,5 mois), contactez votre v&eacute;t&eacute;rinaire pour les faire vacciner maintenant pour encore b&eacute;n&eacute;ficier des vaccins mis &agrave; disposition par l'Etat.<h2>Des signes cliniques en &eacute;volution pour le BTV8</h2>Un r&eacute;cent article du bulletin &eacute;pid&eacute;miologique sant&eacute; animale-alimentation de l'ANSES fait le point sur les signes cliniques induits par les virus BTV4 et BTV8 en France m&eacute;tropolitaine. Pour le BTV8, contrairement &agrave; l'&eacute;pizootie de 2007/2009, la plupart des foyers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s dans le cadre de mouvements d'animaux (~ 85 %). 94 foyers cliniques de FCO BTV8 ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s chez des bovins entre le 16/08/2017 et le 24/01/2018. Les signes cliniques les plus fr&eacute;quents &eacute;taient l'abattement (41 %), la chute d'app&eacute;tit (35 %), l'avortement (32 %) les &eacute;rosions du mufle (27 %), la congestion du mufle (24 %), la perte de poids (23 %), la raideur des membres (21 %) et la prostration ou l'incapacit&eacute; &agrave; se lever (20 %). 32 % des foyers cliniques ont donc &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s suite &agrave; des avortements chez des bovins contrairement &agrave; l'&eacute;pisode pr&eacute;c&eacute;dent.<h2>Des signes cliniques chez les ovins et caprins pour le BTV4</h2>Chez des ovins et des caprins infect&eacute;s par le BTV4 en Corse, les signes cliniques observ&eacute;s les plus fr&eacute;quents &eacute;taient l'abattement (78 %), l'&oelig;d&egrave;me de la face ou du mufle (42 %), le jetage nasal, la perte d'app&eacute;tit et l'hyperthermie (33 %), la perte de poids (30 %), la raideur des membres (27 %) et les &eacute;rosions sur le mufle (24 %). Aucun foyer clinique de FCO BTV4 n'a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; en France continentale &agrave; ce jour. Cependant, le faible nombre de foyers d&eacute;tect&eacute;s laisse envisager une possible apparition de foyers cliniques au printemps-&eacute;t&eacute; 2018. L'absence de signes cliniques chez les bovins infect&eacute;s par le BTV4 avait &eacute;galement &eacute;t&eacute; mentionn&eacute;e en Gr&egrave;ce. Cependant, une &eacute;tude plus r&eacute;cente men&eacute;e en Albanie sur des bovins s&eacute;ropositifs pour la FCO BTV4 mentionnait la pr&eacute;sence de signes cliniques chez les bovins, avec comme signes les plus fr&eacute;quemment observ&eacute;s&nbsp;la baisse de la production laiti&egrave;re, l'hyperthermie, les boiteries, les conjonctivites et la perte d'app&eacute;tit. La surveillance &eacute;v&eacute;nementielle est donc fondamentale afin de surveiller les &eacute;volutions possibles de la circulation virale et de l'impact clinique du BTV4. En effet, un taux de mortalit&eacute; de 5,6 &agrave; 39,3 % chez les ovins infect&eacute;s par le BTV4 a &eacute;t&eacute; rapport&eacute; dans les Balkans et en Turquie.<h2>Une demande de modification de la cat&eacute;gorisation de la FCO</h2>La France a demand&eacute; de privil&eacute;gier une approche europ&eacute;enne globale avec une lutte collective contre les s&eacute;rotypes pathog&egrave;nes de FCO et une approche du &laquo;&nbsp;vivre avec&nbsp;&raquo; pour les s&eacute;rotypes peu ou pas pathog&egrave;nes. Nous continuerons de vous tenir inform&eacute;s des &eacute;volutions de ce dossier. N'h&eacute;sitez pas &agrave; contacter votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire, la DDCSPP ou nos services pour tout renseignement compl&eacute;mentaire.


Fièvre catarrhale en France continentale =&gt; Depuis le 01/01/2018, l’ensemble du territoire continental français est réglementé vis à vis des sérotypes BTV4 et BTV8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO). Cet article fait un point de situation.


Fièvre catarrhale BTV8 et BTV4. La fin des stocks de vaccins mis à disposition par l’Etat

CNH (Case New Holland) a d&eacute;cid&eacute; de passer aux travaux pratiques en mati&egrave;re de robotisation. Pour rappel, le groupe avait pr&eacute;sent&eacute; au Sima 2017 un Magnum autonome sans poste de conduite ainsi qu'un T8.410 (410 ch) pilotable &agrave; distance au moyen d'une tablette mais r&eacute;servant encore un poste de conduite pour maximiser la polyvalence (manutention, transport...). Tout sauf des concepts. La preuve&nbsp;: en 2018, le groupe confronte ses innovations &agrave; l'&eacute;preuve du terrain. C'est ainsi que les Quadtrac (articul&eacute;s &agrave; chenilles) et Steiger (articul&eacute;s &agrave; pneus) sont test&eacute;s en Am&eacute;rique du Nord par Bolthouse Farms, l'un des plus gros producteurs de carottes.<h2>Degr&eacute;s d'automatisation</h2>Pour ce qui est des tracteurs sp&eacute;cialis&eacute;s pour vignes et vergers, l'exp&eacute;rimentation a pour cadre les vignobles de E. &amp; J. Gallo Winery. Fond&eacute;e en 1933, l'entreprise exploite 50 domaines dans les Etats de Californie et de Washington sur un total de 9305 ha. Elle commercialise plus de 90 marques (vins tranquilles, effervescents, spiritueux) dans pr&egrave;s d'une centaine de pays. New Holland y teste le concept NH Drive appliqu&eacute; &agrave; un T4.110F, lequel coiffe la s&eacute;rie T4 V/N//F avec son quatre cylindres 3,4 l FPT de 106 ch. Plusieurs degr&eacute;s d'automatisation seront &eacute;valu&eacute;s&nbsp;dont l'assistance du chauffeur pr&eacute;sent en cabine ou encore la supervision de tracteurs autonomes sans chauffeur, &agrave; distance sinon par un op&eacute;rateur pr&eacute;sent sur le terrain.


New Holland décline au vignoble son concept de tracteur autonome avec le NH Drive T4.110F. L’expérimentation en conditions réelles est conduite en partenariat avec E. &amp; J. Gallo Winery, qui exploite près de 10 000 ha de vignes aux États-Unis.


Le NH Drive autonome dans les rangs du vignoble californien

&laquo;&nbsp;Le monde bouge ... bougeons&nbsp;!&nbsp;&raquo; Voici le th&egrave;me choisi par la nouvelle &eacute;quipe, &eacute;lue il y a presque un an, pour son 72&egrave;me congr&egrave;s. En effet, les agriculteurs doivent s'adapter &agrave; une soci&eacute;t&eacute; qui a des attentes qui &eacute;voluent, sans oublier de s'acclimater &agrave; la loi issue des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation (EGA) pour assurer &laquo;&nbsp;la cr&eacute;ation de la valeur et son &eacute;quitable r&eacute;partition.&nbsp;&raquo; Pour Serge Papin, PDG de syst&egrave;me U &laquo;&nbsp;on est &agrave; un moment de bascule&nbsp;&raquo; car &laquo;&nbsp;il y a une prise de conscience.&nbsp;&raquo; Constat partag&eacute; par Patrick B&eacute;n&eacute;zit, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint de la FNSEA, &laquo;&nbsp;il y a une v&eacute;ritable volont&eacute; politique de faire changer les choses&nbsp;&raquo; mais surtout pour l'&eacute;leveur bovin, les consommateurs &laquo;&nbsp;ne supportent plus&nbsp;&raquo; que les agriculteurs ne gagnent pas leur vie.&nbsp;Pour la pr&eacute;sidente de la FNSEA &#65279;&laquo;&nbsp;toutes les plan&egrave;tes sont align&eacute;es&nbsp;&raquo; pour qu'un changement de paradigme s'op&egrave;re.<h2>Prix r&eacute;f&eacute;rents</h2>&laquo;&nbsp;Ca serait quand m&ecirc;me dommage qu'on sorte des EGA, qu'il y ait eu des prises de conscience et que rien ne bouge&nbsp;&raquo; s'inqui&egrave;te Serge Papin regrettant que la signature de la charte en 2017 n'ait rien chang&eacute;. Mais pour amorcer une dynamique et en attendant le travail de calcul des co&ucirc;ts de production par les interprofessions, le PDG de syst&egrave;me U propose la mise en place de &laquo;&nbsp;prix r&eacute;f&eacute;rents&nbsp;&raquo;. Ces derniers constitueraient un prix de base qui pourrait se voir ajouter des compl&eacute;ments en fonction de l'alimentation, du p&acirc;turage et autres diff&eacute;renciations face &agrave; des produits standards.<h2>Monter en gamme</h2>Pour Patrick B&eacute;n&eacute;zit, l'essentiel c'est &laquo;&nbsp;que les co&ucirc;ts de production ne puissent pas &ecirc;tre discut&eacute;s&nbsp;&raquo; par les industriels sans oublier que &laquo;&nbsp;plus c'est vert c'est plus cher&nbsp;!&nbsp;&raquo; Car oui, toute mont&eacute;e en gamme doit se traduire par des prix en magasin. Pour le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint, il faut &ecirc;tre vigilant &agrave; ce que cette &laquo; mont&eacute;e en gamme ne devienne pas le nouveau standard.&nbsp;&raquo; Pour que &ccedil;a fonctionne,&nbsp;&laquo; il faut que &ccedil;a matche entre la d&eacute;marche et la r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs&nbsp;&raquo; insiste Etienne Gangneron agriculteur bio et vice-pr&eacute;sident de la FNSEA. &laquo;&nbsp;Aujourd'hui, il n'y a que l'agriculture biologique qui a r&eacute;ussi.&nbsp;&raquo;<h2>R&eacute;assurance</h2>Pour Magali Sartre, directrice du d&eacute;veloppement durable du Groupe Bel, tous les voyants sont au vert puisque &laquo;&nbsp;les produits qui ont des indications de r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs ont la pr&eacute;f&eacute;rence des consommateurs.&nbsp;&raquo; Apr&egrave;s plusieurs crises sanitaires, &laquo;&nbsp;les consommateurs cherchent des &eacute;l&eacute;ments de r&eacute;assurance.&nbsp;&raquo; Mais selon elle, il faut trouver des mani&egrave;res de valoriser les modes de production et &laquo;&nbsp;chasser en meute.&nbsp;&raquo; Elle insiste &laquo;&nbsp;si chacun reste sur des postures, on n'y arrivera pas.&nbsp;&raquo;<h2>&laquo;&nbsp;que la loi passe&nbsp;!&nbsp;&raquo;</h2>Et les derni&egrave;res postures en date remontent &agrave; peu, puisqu'il s'agit des derni&egrave;res n&eacute;gociations commerciales. Et pour Serge Papin le choix est &eacute;vident, &laquo;&nbsp;il faut sortir des n&eacute;gociations commerciales annuelles&nbsp;&raquo; qui ne sont rien de plus que &laquo;&nbsp;des rounds de n&eacute;gociation&nbsp;&raquo; o&ugrave; il y a un &laquo;&nbsp;rapport de force&nbsp;intenable &raquo; pour faire baisser les prix. L'urgence c'est &laquo;&nbsp;que la loi passe&nbsp;!&nbsp;&raquo; Et d'ajouter &laquo;&nbsp;tant que la loi n'est pas pass&eacute;e, on est sous l'&eacute;gide de la LME (Loi de la modernisation de l'Economie, ndlr)&nbsp;&raquo; qui a pour vocation de faire baisser les prix. Jusque l&agrave; &laquo;&nbsp;mission accomplie&nbsp;&raquo; d'apr&egrave;s Serge Papin, puisque les prix auraient baiss&eacute; de 1,2 milliards depuis 10 ans. La loi issue des Etats G&eacute;n&eacute;raux de l'Alimentation est attendue avant l'&eacute;t&eacute;.


Comme un vent de positivisme souffle sur la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles qui organise à Tours son 72ème congrès. Face aux mutations de la société, la FNSEA qui veut devenir un syndicat de solutions, compte bien riposter et accompagner les agriculteurs, avec dans le viseur : la compétitivité.


La FNSEA « bouge » à son congrès pour s’adapter aux nouvelles attentes

Si le groupe sarthois n'a donn&eacute; aucun d&eacute;tail dans l'imm&eacute;diat sur la teneur&nbsp;de son offre, l'ukrainien a publi&eacute; un communiqu&eacute; mercredi soir confirmant le&nbsp;d&eacute;p&ocirc;t de sa proposition et sa volont&eacute; de d&eacute;velopper un&nbsp;"projet strat&eacute;gique&nbsp;industriel de long terme &agrave; Chateaulin, Quimper et Plouray" en Bretagne. MHC a&nbsp;"d&eacute;pos&eacute; une offre engageante" pour la "reprise partielle" de Doux, a&nbsp;indiqu&eacute; &agrave; l'AFP une porte-parole de MHC. Celle-ci fait notamment miroiter la&nbsp;perspective d'un investissement de "76 millions d'euros" destin&eacute; &agrave; "construire&nbsp;une nouvelle usine" &agrave; Chateaulin dans le Finist&egrave;re "d'ici deux ans" et "&agrave;&nbsp;remettre &agrave; niveau" d'autres installations.&nbsp;&nbsp;La strat&eacute;gie du groupe ukrainien&nbsp;"permettrait la sauvegarde imm&eacute;diate&nbsp;d'environ 285 postes auxquels s'ajouteraient environ 430 postes au d&eacute;marrage&nbsp;de la nouvelle unit&eacute; de production &agrave; Chateaulin" indique le communiqu&eacute;. Les employ&eacute;s de l'usine de Chateaulin qui ne seront pas repris dans&nbsp;l'imm&eacute;diat, b&eacute;n&eacute;ficieraient alors "d'une priorit&eacute; &agrave; l'embauche". "Il s'agit d'un changement complet de strat&eacute;gie", a pr&eacute;cis&eacute; la&nbsp;porte-parole, en "abandonnant la production de certains produits congel&eacute;s&nbsp;destin&eacute;s &agrave; l'export, remplac&eacute;s par des produits frais pour le march&eacute; fran&ccedil;ais"&nbsp;a-t-elle ajout&eacute;.<h2>concurrence br&eacute;silienne</h2>Malgr&eacute; sa reprise en mars 2016 par le deuxi&egrave;me groupe coop&eacute;ratif fran&ccedil;ais&nbsp;Terrena, les d&eacute;boires de Doux se sont accumul&eacute;s: le groupe perd plus de 35&nbsp;millions d'euros par an. "Les Br&eacute;siliens ont inond&eacute; le march&eacute; saoudien", o&ugrave; Doux avait une bonne&nbsp;position, avait ainsi indiqu&eacute; &agrave; l'AFP un d&eacute;l&eacute;gu&eacute; syndical CGT de Doux, Patrick&nbsp;Moigne le 12 mars. "C'est pas qu'on n'a pas de clients, ce sont les prix le&nbsp;probl&egrave;me. A chaque tonne qu'on produit, on perd de l'argent", avait-t-il&nbsp;ajout&eacute;.D&eacute;but mars, Terrena a indiqu&eacute; qu'elle ne pourrait pas soutenir&nbsp;"&eacute;ternellement" le groupe qui emploie quelque 1.200 personnes apr&egrave;s un millier&nbsp;de suppressions de postes en 2012. Terrena esp&egrave;re &eacute;viter d'avoir &agrave; payer une amende pouvant s'&eacute;lever &agrave; 80&nbsp;millions d'euros, &agrave; laquelle Doux pourrait &ecirc;tre expos&eacute; pour avoir vendu des&nbsp;poulets ayant une teneur en eau sup&eacute;rieure aux normes. Un jugement du tribunal administratif de Rennes est attendu le 6 avril,&nbsp;alors que Doux pourrait demander sa mise en liquidation judiciaire d&egrave;s le 3&nbsp;avril. Mais le probl&egrave;me de fonds pour Doux est le manque de comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;internationale. Terrena a estim&eacute; &agrave; 100 millions d'euros les besoins de Doux&nbsp;pour changer de mod&egrave;le &eacute;conomique via des investissements industriels, en&nbsp;marketing, communication, et recherche.Une autre soci&eacute;t&eacute; de volailles bretonne Tilly Sabco International, qui a&nbsp;d&eacute;j&agrave; connu deux plans sociaux depuis 2014, a &eacute;t&eacute; plac&eacute;e mardi en redressement&nbsp;judiciaire par le tribunal de commerce de Brest. La fili&egrave;re n'a pas su s'adapter aux demandes du march&eacute; international qui&nbsp;souhaite de plus en plus de d&eacute;coupes, alors que la France est l'un des rares&nbsp;pays o&ugrave; le consommateur ach&egrave;te encore beaucoup de poulets entiers.<h2>Poulet low cost</h2>"Le poids moyen d'un poulet en France est de 1,9 kilo, or tous nos voisins&nbsp;ont des poulets pesant 2,4 ou 2,5 kg. Ils n'ont pas la m&ecirc;me g&eacute;n&eacute;tique" et une&nbsp;fois que le vif est transform&eacute; en carcasse, et d&eacute;coup&eacute; en pi&egrave;ces (filets,&nbsp;cuisses, pilons), "ce petit d&eacute;calage devient gros car le rendement des filets&nbsp;est meilleur" pour les poulets venant de l'&eacute;tranger, ce qui explique, selon&nbsp;Christian Renault, du bureau d'&eacute;tude AND international, le manque de&nbsp;comp&eacute;titivit&eacute; de la volaille fran&ccedil;aise. Depuis l'arriv&eacute;e de MHP dans le dossier, pilot&eacute; par Bercy, la grande&nbsp;crainte de certains &eacute;lus est que MHP&nbsp;"rach&egrave;te la marque pour faire du poulet&nbsp;low cost en Ukraine", tout en b&eacute;n&eacute;ficiant de l'aura de la marque Doux au&nbsp;Moyen-Orient, a confi&eacute; &agrave; l'AFP une source parlementaire.


Le groupe français LDC qui possède les poulets de Loué et l'agro-industriel ukrainien MHC sont en lice pour reprendre au moins partiellement le volailler en difficulté Doux, victime de son manque de compétitivité à l'international.


Les poulets de Loué et le groupe ukrainien MHC en lice pour reprendre Doux

Cible de l'op&eacute;ration&nbsp;"Trapa&ccedil;a"&nbsp;("triche") men&eacute;e d&eacute;but mars par la police&nbsp;f&eacute;d&eacute;rale br&eacute;silienne, le groupe BRF, premier exportateur mondial de volailles,&nbsp;est accus&eacute; d'avoir falsifi&eacute; des analyses de qualit&eacute; entre 2012 et 2015 pour&nbsp;masquer la pr&eacute;sence de salmonelle dans ses produits.&nbsp;&nbsp; Certains d'entre eux &eacute;taient destin&eacute;s &agrave; des pays de l'Union europ&eacute;enne.&nbsp;&nbsp;&nbsp;"La salmonelle rencontr&eacute;e dans les produits ne pr&eacute;sente aucun risque pour&nbsp;la sant&eacute; &agrave; partir du moment o&ugrave; la viande est cuite ou frite, mais sa pr&eacute;sence&nbsp;est tout de m&ecirc;me interdite par certains pays", admet le secr&eacute;taire d'Etat &agrave;&nbsp;l'Agriculture Luis Rangel lors d'un entretien avec l'AFP. Le minist&egrave;re de l'Agriculture a suspendu les exportations des viandes de&nbsp;volaille de BRF vers l'Union europ&eacute;enne, et une d&eacute;l&eacute;gation br&eacute;silienne s'est&nbsp;rendue la semaine derni&egrave;re &agrave; Bruxelles pour d&eacute;fendre son secteur avicole.<h2>Contr&ocirc;les sanitaires renforc&eacute;s</h2>Cette nouvelle enqu&ecirc;te polici&egrave;re dans l'agroalimentaire br&eacute;silien s'inscrit&nbsp;dans la continuit&eacute; de l'op&eacute;ration&nbsp;"Carne fraca"&nbsp;("viande avari&eacute;e") qui a mis &agrave;&nbsp;jour en mars 2017 un vaste r&eacute;seau de corruption, impliquant des agents de&nbsp;services sanitaires ayant certifi&eacute; conforme de la viande avari&eacute;e.&nbsp;&nbsp; Des dizaines de pays avaient alors temporairement suspendu leurs&nbsp;importations de viande bovine. Deuxi&egrave;me importateur mondial, la Chine avait&nbsp;demand&eacute; des &eacute;claircissements, mais pas mis d'embargo.&nbsp;L'UE a renforc&eacute; ses&nbsp;inspections. Les Etats-Unis et la Russie ont ferm&eacute; leurs portes au boeuf br&eacute;silien. Mais&nbsp;pour l'Association br&eacute;silienne des industries exportatrices de viande (ABIEC),&nbsp;"cela n'a rien &agrave; voir" avec le scandale: "Un abc&egrave;s a &eacute;t&eacute; trouv&eacute; sur un lot de&nbsp;viande envoy&eacute; aux Etats-Unis. Dans le cas russe, le march&eacute; &eacute;tait d&eacute;j&agrave; ferm&eacute;&nbsp;avant l'op&eacute;ration pour des questions tarifaires", affirme l'ABIEC. Et les exportations br&eacute;siliennes de viande bovine ont augment&eacute; de 9% en&nbsp;volume en 2017. Le pays reste le premier exportateur mondial de boeuf. Des quatre usines de transformation de viande ferm&eacute;es au moment du&nbsp;scandale, deux ont repris leurs activit&eacute;s et deux ont perdu leur licence.Le minist&egrave;re de l'Agriculture affirme avoir renforc&eacute; les contr&ocirc;les sur&nbsp;l'ensemble de la cha&icirc;ne de production et "acc&eacute;l&eacute;r&eacute;" la r&eacute;vision de la&nbsp;r&eacute;glementation de la certification sanitaire, selon M. Rangel.&nbsp;"Nous avons r&eacute;duit le nombre d'&eacute;tapes et d'interm&eacute;diaires au sein du&nbsp;syst&egrave;me de contr&ocirc;le sanitaire des entrep&ocirc;ts frigorifiques pour supprimer les&nbsp;risques d'interf&eacute;rences politiques", pr&eacute;cise-t-il.Le minist&egrave;re de l'Agriculture a cr&eacute;&eacute; une certification de&nbsp;"compartimentation". Un concept recommand&eacute; par l'Organisation mondiale de la&nbsp;sant&eacute; (OMS), qui revient &agrave; isoler les diff&eacute;rentes unit&eacute;s de production gr&acirc;ce &agrave;&nbsp;de hauts niveaux de bios&eacute;curit&eacute;, afin de ne pas suspendre toutes les&nbsp;exportations en cas de probl&egrave;me. Dans ce cadre, deux entreprises avicoles ont re&ccedil;u le 14 mars, les premi&egrave;res&nbsp;certifications &eacute;mises.<h2>Rapport europ&eacute;en en avril</h2>L'op&eacute;ration&nbsp;"Trapa&ccedil;a"&nbsp;arrive d'autant plus mal qu'elle s'ajoute aux&nbsp;craintes des &eacute;leveurs fran&ccedil;ais et europ&eacute;ens au sujet de l'accord de&nbsp;libre-&eacute;change en cours de n&eacute;gociation entre l'UE et le Mercosur (Br&eacute;sil,&nbsp;Argentine, Paraguay, Uruguay), qui faciliterait l'exportation de viande&nbsp;sud-am&eacute;ricaine vers l'Europe.&nbsp;Eleveurs et consommateurs europ&eacute;ens craignent l'apparition de produits &agrave; la&nbsp;qualit&eacute; douteuse. Ils d&eacute;noncent aussi l'alimentation du b&eacute;tail avec des OGM,&nbsp;et l'utilisation d'antibiotiques comme activateurs de croissance.&nbsp;"Notre usage des OGM et des antibiotiques se fait dans le respect des&nbsp;r&egrave;gles internationales", assure M. Rangel.&nbsp;"Nous suivons les recommandations&nbsp;de l'OMS de r&eacute;duction des antibiotiques (...) Sur ce point, nous avons&nbsp;beaucoup appris de l'Union europ&eacute;enne et des &Eacute;tats-Unis", ajoute-t-il. &nbsp;La pression de l'UE est&nbsp;"plus grande en raison des n&eacute;gociations", fait&nbsp;valoir Ant&ocirc;nio Jorge Camardelli, pr&eacute;sident de l'ABIEC. "Mais le Br&eacute;sil a&nbsp;toujours &eacute;t&eacute; transparent sur ses m&eacute;thodes de production. Tout pays ayant un&nbsp;accord commercial avec nous peut inspecter nos installations", affirme-t-il.&nbsp;Fin janvier, des inspecteurs europ&eacute;ens ont men&eacute; un audit sur la fili&egrave;re&nbsp;volaille, dont le rapport est attendu en avril. Le pr&eacute;c&eacute;dent audit, en juin,&nbsp;avait constat&eacute; des manquements dans le contr&ocirc;le des &eacute;tablissements br&eacute;siliens&nbsp;et le non-respect des normes sanitaires europ&eacute;ennes. Autre point noir soulev&eacute; par les Europ&eacute;ens, la tra&ccedil;abilit&eacute; du b&eacute;tail qui&nbsp;n'est pas obligatoire au Br&eacute;sil, malgr&eacute; l'existence d'un Syst&egrave;me&nbsp;d'identification et de certification d'origine bovine (SISBOV).


Secoué par une nouvelle enquête ciblant des laboratoires accusés de masquer des salmonelles dans les produits du géant agroalimentaire BRF, le Brésil tente de redorer le blason de sa filière viande, un an après le scandale des viandes avariées.


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