Alors que l'Assembl&eacute;e est en plein examen de la loi sur l'agriculture et&nbsp;l'alimentation, l'ex-ministre PS Delphine Batho a affirm&eacute; que l'UIPP&nbsp;(f&eacute;d&eacute;ration r&eacute;unissant des producteurs de pesticides comme Monsanto, Bayer,&nbsp;etc.) avait eu acc&egrave;s ces derni&egrave;res semaines &agrave; son amendement d'interdiction de&nbsp;l'herbicide controvers&eacute; glyphosate "plus de 90 heures" avant les d&eacute;put&eacute;s.&nbsp;&nbsp; Interpell&eacute; &agrave; ce sujet et sur d'&eacute;ventuels &eacute;changes avec l'UIPP, M. Travert&nbsp;s'est emport&eacute;: "Je ne suis jamais en contact avec l'UIPP. Ca commence &agrave; bien&nbsp;faire (...) Cela fait des semaines et des semaines qu'on m'insulte &agrave; longueur&nbsp;de journ&eacute;e, en disant que je suis aux mains des lobbies. C'est quoi, les&nbsp;lobbies? Est-ce que c'est la FNSEA, est-ce que c'est la Coordination rurale,&nbsp;est-ce que c'est la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, qui sont les organisations&nbsp;syndicales?"&nbsp;&nbsp; "Les petits marquis de l'&eacute;cologie, ceux qui ont mis l'&eacute;cologie politique&nbsp;par terre depuis dix ans, ceux qui ont fait en sorte que rien n'avance dans le&nbsp;domaine de l'&eacute;cologie... (...) Avec Nicolas Hulot, nous avons fait bien plus&nbsp;pour l'&eacute;cologie en un an dans ce gouvernement que celles et ceux qui se&nbsp;r&eacute;pandent sur les plateaux pour dire que nous sommes aux mains des lobbies", a&nbsp;poursuivi le ministre.&nbsp;&nbsp; <h2>"R&eacute;trop&eacute;dalage"</h2>M. Travert, qui a estim&eacute; "curieux de retrouver des amendements comme &ccedil;a&nbsp;dans la nature", a enfonc&eacute; le clou : "je ne suis pas aux mains des lobbies, je&nbsp;ne re&ccedil;ois jamais les lobbies, et lorsque j'&eacute;tais parlementaire, jamais je ne&nbsp;les ai re&ccedil;us parce que je n'ai aucun int&eacute;r&ecirc;t avec eux".&nbsp;Il a indiqu&eacute; qu'il se r&eacute;servait "le droit d'apporter des suites" &agrave; ce type&nbsp;d'accusation. Le retrait d'un amendement inscrivant l'interdiction du glyphosate dans le&nbsp;projet de loi sur l'agriculture et l'alimentation a &eacute;t&eacute; qualifi&eacute; de&nbsp;"r&eacute;trop&eacute;dalage" du gouvernement par les dizaines de milliers de signataires&nbsp;d'une p&eacute;tition r&eacute;clamant une sortie de cet herbicide en France en trois ans.&nbsp;&nbsp; Alors qu'Emmanuel Macron avait demand&eacute; fin novembre au gouvernement de&nbsp;"prendre les dispositions n&eacute;cessaires pour que l'utilisation du glyphosate&nbsp;soit interdite en France d&egrave;s que des alternatives auront &eacute;t&eacute; trouv&eacute;es, et au&nbsp;plus tard dans trois ans", M. Travert a indiqu&eacute; qu'il s'agissait avant tout&nbsp;d'une "mobilisation". Des &eacute;lus de plusieurs groupes, y compris certains d&eacute;put&eacute;s En Marche comme&nbsp;Matthieu Orphelin, proche de Nicolas Hulot, esp&egrave;rent n&eacute;anmoins "de nouvelles&nbsp;avanc&eacute;es", dont une "programmation raisonn&eacute;e de la fin du glyphosate" grav&eacute;e&nbsp;dans la loi.


Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert s'est emporté vendredi contre "les petits marquis de l'écologie" qui l'accuseraient d'être "aux mains des lobbies" de l'industrie agro-chimique, vendredi sur l'antenne de France Info.


Le ministre de l'Agriculture fustige "les petits marquis de l'écologie"

1- <a href="http://www.agri85.fr/V4/meteo-vendee-la-grele-fait-des-degats-dans-le-departement-actualite-numero-12750.php">Meteo - Vend&eacute;e - La gr&ecirc;le fait des d&eacute;g&acirc;ts dans le d&eacute;partement</a> 
2-&nbsp;<a href="http://www.agri85.fr/V4/video-vendee-les-ecoliers-a-la-decouvrir-du-metier-dagriculteurs-actualite-numero-12737.php">VIDEO - Vend&eacute;e - Les &eacute;coliers &agrave;&nbsp; la d&eacute;couvrir du m&eacute;tier d'agriculteurs</a> 
3-&nbsp;<a href="http://www.agri85.fr/V4/carte-des-cours-d-eau-les-reunions-et-expertises-terrain-continuent-actualite-numero-12729.php">Carte des cours d'eau : les r&eacute;unions et expertises terrain continuent</a>

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Retrouvez, chaque vendredi, le palmarès des actualités que vous avez le plus consultées. 

[Palmarès] Les actualités les plus cliquées de la semaine

Cr&eacute;&eacute;e en 2016, la startup toulousaine AgreenCulture d&eacute;veloppe avec Ceol un mini-robot &agrave; chenilles hybride (diesel-&eacute;lectrique), autonome (24 heures), d'une puissance de 9 ch et dot&eacute; d'un g&eacute;o-positionnement RTK centim&eacute;trique. Le robot est d&eacute;di&eacute; au binage et &agrave; la collecte de donn&eacute;es. Associ&eacute;e &agrave; Kuhn, la startup s'est fix&eacute;e le challenge de conduire, jusqu'&agrave; la veille de la r&eacute;colte, 50 ha de ma&iuml;s sans qu'un homme n'y mette ni ses deux pieds, ni les quatre roues d'un tracteur. Le process a d&eacute;marr&eacute; &agrave; l'automne dernier avec l'intervention d'un premier robot analysant l'h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; de la parcelle, situ&eacute;e dans l'Yonne. Men&eacute;e par Precifield, l'op&eacute;ration a pour but de moduler les doses de semis et d'engrais. Dans les zones &agrave; faible potentiel, le fournisseur de semences partenaire (Pioneer) se fixe pour objectif de&nbsp;s&eacute;curiser la margebrute&nbsp;en diminuant les intrants, soit 75 q/ha pour une densit&eacute; de 85 000 pieds/ha. Par contre pour les zones &agrave; plus&nbsp;fort potentiel&nbsp;l'objectif est de&nbsp;d&eacute;plafonner le rendement &agrave; 130 q/ha&nbsp;en semant plus dense, &agrave; 120 000 pieds/ha.<h2>Un concept trentenaire</h2>Au printemps, deux robots ont assur&eacute; la pr&eacute;paration du sillon avant de r&eacute;aliser les semis (8 km/h) tandis qu'un troisi&egrave;me r&eacute;alisait un premier apport d'engrais fourni par un autre partenaire (Compo), suivi d'un second plus tard en saison. Deux robots assureront le d&eacute;sherbage &agrave; raison de deux &agrave; trois passages. Parmi les d&eacute;fis technologiques figurent la s&eacute;curisation du trafic des robots, qui s'inspirera des pratiques en vigueur en a&eacute;ronautique, et la probl&eacute;matique du rechargement en semences et en engrais, confi&eacute;e au conseil en ing&eacute;nierie Ausy. Les objectifs du Challenge Centeol 2018 consistent &agrave; &eacute;valuer, en conditions r&eacute;elles &agrave; et grande &eacute;chelle,&nbsp; le concept d'essaim de robots sous toutes ses dimensions&nbsp;: agronomiques, technologiques, environnementales, &eacute;conomiques, sociales, humaines, comparativement &agrave; un ensemble conventionnels constitu&eacute; d'un tracteur de 100 &agrave; 120 ch et d'un semoir 6 rangs. Au dernier Agritechnica, Fendt avait pr&eacute;sent&eacute; son projet d'essaim Xaver d&eacute;di&eacute;s au semis du ma&iuml;s. Mais c'&eacute;tait sous la forme d'images de synth&egrave;se... Les pr&eacute;mices de la conduite de robots en troupeau ont &eacute;t&eacute; pos&eacute;s par le Cemagref il y a plus de 30 ans sous l'&eacute;gide de Jean Lucas.


Conduit par AgreenCulture et Kuhn, le Challenge Centeol 2018 teste le concept d’essaim de robots pour conduire 50 ha de maïs en automatisation totale (hors récolte). 


50 ha de maïs livrés aux robots Centeol

Le projet de loi agriculture et alimentation pr&eacute;voyait initialement une&nbsp;amende d'un plafond de 75.000 euros aussi bien pour le producteur que&nbsp;l'acheteur qui ne respecterait pas le contrat les liant. Mais si cette somme peut &ecirc;tre "consid&eacute;rable pour un petit exploitant", elle&nbsp;"est n&eacute;gligeable pour "Lactalis, Bigard, Auchan ou Carrefour", a soulign&eacute; le&nbsp;communiste S&eacute;bastien Jumel. Aussi les d&eacute;put&eacute;s ont adopt&eacute; des amendements LREM-Modem (les autres groupes&nbsp;avaient d&eacute;pos&eacute; des amendements proches) fixant un pourcentage du chiffre&nbsp;d'affaires, en l'occurrence 2%, comme plafond de la sanction afin d'appliquer&nbsp;des sanctions beaucoup plus dissuasives pour les centrales d'achat.&nbsp;&nbsp; "A l'inverse, ce pourcentage est de nature &agrave; rassurer les producteurs qui&nbsp;ne pourront pas se voir infliger une sanction disproportionn&eacute;e par rapport &agrave;&nbsp;leur chiffre d'affaires", a expliqu&eacute; Monique Limon (LREM). &nbsp;"2% du chiffre d'affaires, c'est 3.500 euros en moyenne pour un producteur&nbsp;laitier. Mais pour un acheteur, ca peut aller pour une PME de 200.000 euros&nbsp;jusque 47 millions pour les plus gros industriels de la viande ou du lait", a&nbsp;soulign&eacute; le ministre de l'agriculture St&eacute;phane Travert. "Ce n'est pas peanuts", a rench&eacute;ri le pr&eacute;sident de la commission des&nbsp;Affaires &eacute;conomiques Roland Lescure (LREM) alors que le socialiste Dominique&nbsp;Potier relativisait ce pourcentage, refusant de "pleurer sur un g&eacute;ant du lait".&nbsp;&nbsp; <h2>"name and shame"</h2>Dans l'esprit du "name and shame", la publication des sanctions sera&nbsp;syst&eacute;matique en cas de r&eacute;it&eacute;ration du manquement dans un d&eacute;lai de deux mois. Pour Vincent Descoeur (LR), ces sanctions doivent pouvoir permettre que&nbsp;l'inversion du m&eacute;canisme de construction des prix, vot&eacute;e mercredi soir et&nbsp;pierre angulaire du projet de loi "produise r&eacute;ellement des effets". Ce m&eacute;canisme vise, entre autres, &agrave; ce que les co&ucirc;ts de production&nbsp;deviennent la base de la construction du prix. Les amendements vot&eacute;s pr&eacute;voient &eacute;galement que le producteur individuel ne&nbsp;sera sanctionn&eacute; que s'il fait "d&eacute;lib&eacute;r&eacute;ment" &eacute;chouer le contrat, et donc ne&nbsp;sera pas tenu responsable si c'est une organisation de producteurs qui agit en&nbsp;son nom.&nbsp;&nbsp; Dans la suite des d&eacute;bats, il n'y a pas eu d'unanimit&eacute;, loin de l&agrave;, sur&nbsp;l'article consacr&eacute; &agrave; la m&eacute;diation en cas de litige sur la vente de produits&nbsp;agricoles, que le projet de loi entend renforcer. Les LR ont jug&eacute; le m&eacute;diateur "impuissant" et estim&eacute; que les agriculteurs&nbsp;vont "se faire croquer par les puissants". Les socialistes ont d&eacute;nonc&eacute; des&nbsp;mesures "en retrait" par rapport aux promesses, les communistes des&nbsp;"renoncements".&nbsp;&nbsp; Demandant d'arr&ecirc;ter "les faux proc&egrave;s", le ministre a lui jug&eacute; le dispositif&nbsp;"totalement coh&eacute;rent avec l'esprit des &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux" de l'agriculture, et&nbsp;vant&eacute; un m&eacute;diateur devant pouvoir "&ecirc;tre saisi par le plus grand nombre de&nbsp;producteurs qui rencontreraient des difficult&eacute;s". Pendant la m&eacute;diation, le&nbsp;contrat par exemple de fourniture de lait ne sera pas arr&ecirc;t&eacute; et il n'y aura&nbsp;pas de saisine du juge.


Les députés ont adopté jeudi à la quasi-unanimité un durcissement des sanctions contre les acheteurs qui ne respecteraient pas leurs obligations contractuelles vis-à-vis des agriculteurs en portant celles-ci à un plafond de 2% du chiffre d'affaires.


Agriculture: sanctions accrues contre les acheteurs indélicats votées à l'Assemblée

Pour r&eacute;&eacute;quilibrer les relations entre producteurs, industriels et&nbsp;distributeurs, cet article vot&eacute; par 70 voix contre 1 avec 17 abstentions,&nbsp;entend notamment renforcer la place et le r&ocirc;le des agriculteurs dans la&nbsp;n&eacute;gociation du prix de leurs produits, une "r&eacute;volution" selon le gouvernement.&nbsp;&nbsp; L'article, vot&eacute; avec les voix de LREM et du MoDem, ainsi qu'une partie des&nbsp;LR (13 pour et 9 abstentions) avait fait l'objet &agrave; lui seul de plus de 300&nbsp;amendements (sur environ 2.300 sur l'ensemble du texte).&nbsp;&nbsp;Il vise entre autres &agrave; ce que les co&ucirc;ts de production deviennent la base de&nbsp;la construction du prix, avec des indicateurs de prix qui "seront fix&eacute;s &agrave;&nbsp;partir des co&ucirc;ts de production, dans un bassin de production, par l'ensemble&nbsp;des acteurs de la fili&egrave;re, de l'amont &agrave; l'aval", selon les termes du ministre&nbsp;St&eacute;phane Travert.&nbsp;&nbsp; <h2>"Incontestables" et "fiables"</h2>Lors des discussions, des d&eacute;put&eacute;s de droite comme de gauche sont mont&eacute;s au&nbsp;cr&eacute;neau pour "muscler" un texte trop "flou", plaidant notamment pour "des&nbsp;indicateurs de prix incontestables" et "fiables". Plusieurs ont ainsi r&eacute;clam&eacute; en vain que les indicateurs soient fix&eacute;s en&nbsp;fonction des indications de l'Observatoire de la formation des prix et des&nbsp;marges des produits alimentaires (OFPM). Mais le ministre et des &eacute;lus de la majorit&eacute; ont insist&eacute; sur leur volont&eacute; de&nbsp;"responsabiliser les fili&egrave;res" et de ne pas "administrer" le secteur.&nbsp;&nbsp; Contre l'avis du gouvernement, des amendements, port&eacute;s notamment par le&nbsp;LREM Gr&eacute;gory Besson-Moreau et des LR, ont &eacute;t&eacute; adopt&eacute;s pour pr&eacute;voir qu'"&agrave;&nbsp;d&eacute;faut d'indicateurs" fournis par les interprofessions, l'OFPM et&nbsp;FranceAgriMer devront en proposer. Des d&eacute;put&eacute;s, dont des LR ou communistes, ont aussi cherch&eacute; &agrave; introduire&nbsp;davantage de transparence dans la fixation des prix, Andr&eacute; Chassaigne (PCF)&nbsp;reprochant notamment &agrave; la majorit&eacute; de "consid&eacute;rer que la solution &agrave; tout c'est&nbsp;le renard libre dans le poulailler libre".&nbsp;&nbsp; Certains, &agrave; l'instar de Fran&ccedil;ois Ruffin (LFI) ont aussi vainement plaid&eacute;&nbsp;pour la mise en place de "prix planchers", notant que l'id&eacute;e que les&nbsp;agriculteurs se rassemblent au sein d'organisations de producteurs (OP) pour&nbsp;"constituer un rapport de force", est "une perspective relativement&nbsp;illusoire". Une id&eacute;e "pas farfelue" pour S&eacute;bastien Jumel (PCF).&nbsp;&nbsp;&nbsp; <h2>"lier les mains"</h2>Le rapporteur Jean Baptiste Moreau (LREM) a r&eacute;torqu&eacute; que "les prix&nbsp;planchers deviennent vite des prix plafonds", argument &eacute;galement mis en avant&nbsp;par le ministre. Des d&eacute;put&eacute;s de divers bords, notamment LR, ont &eacute;galement fait adopter un&nbsp;amendement pour emp&ecirc;cher &agrave; un acheteur de passer outre la conclusion d'un&nbsp;accord-cadre avec une Organisation de producteurs (OP), malgr&eacute; l'avis&nbsp;d&eacute;favorable du gouvernement pour qui il ne faut pas "lier les mains" des&nbsp;producteurs. "Face aux acheteurs qui sont des loups, les producteurs sont des moutons&nbsp;sans d&eacute;fense", a affirm&eacute; le communiste S&eacute;bastien Jumel, qui d&eacute;fendait un&nbsp;amendement en ce sens.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les d&eacute;put&eacute;s ont aussi adopt&eacute;, avec l'aval du gouvernement, un amendement&nbsp;MoDem visant &agrave; revoir la dur&eacute;e des contrats qui avait &eacute;t&eacute; fix&eacute;e &agrave; trois ans&nbsp;via un amendement en commission, afin de permettre qu'ils soient plus longs ou&nbsp;plus courts. "Nous continuons l'#AgriMarathon pour renverser le rapport de force et&nbsp;redonner de la valeur au travail des agriculteurs!" a tweet&eacute; &agrave; l'issue du vote&nbsp;le rapporteur, alors que quelque 1980 amendements restaient &agrave; examiner.


L'Assemblée nationale a voté dans la nuit de mercredi à jeudi le premier article du projet de loi agriculture et alimentation, instaurant une partie des nouvelles règles dans les relations commerciales dans l'agroalimentaire, avec l'objectif de mettre fin à la"guerre des prix" dans le secteur.


"Guerre des prix" agroalimentaire: l'Assemblée vote de nouvelles règles

Perspectives Agricoles&#8197;: quel est le r&ocirc;le d'un institut&nbsp;technique&#8197;?Jacques Mathieu&#8197;: Un institut technique agricole, ou ITA, est le plus souvent une association, parfois un centre technique industriel, port&eacute; par des organisations professionnelles syndicales, &eacute;conomiques ou du d&eacute;veloppement. Il a pour fonction de mobiliser des moyens de recherche appliqu&eacute;e au service des agriculteurs et des acteurs des fili&egrave;res. Les missions sont donc tr&egrave;s op&eacute;rationnelles avec, comme crit&egrave;re de performance, la capacit&eacute; &agrave; diffuser des r&eacute;f&eacute;rences techniques. Les ITA sont structur&eacute;s par fili&egrave;re. Ils repr&eacute;sentent ainsi la diversit&eacute; des productions. Le lien avec le terrain est donc tr&egrave;s fort, d'autant plus qu'une partie significative du financement provient des cotisations interprofessionnelles pay&eacute;es par les producteurs et les fili&egrave;res.P. A.&#8197;: Les ITA ont-ils un projet commun&#8197;?J. M.&#8197;: Les instituts travaillent en fili&egrave;re, mais les th&eacute;matiques majeures, comme la protection int&eacute;gr&eacute;e, l'agriculture biologique ou encore l'environnement, sont de plus en plus transversales. De nombreux travaux impliquent donc une &eacute;troite collaboration entre les instituts&#8197;; c'est le cas de &laquo;&#8239;Syppre&#8239;&raquo; pour l'&eacute;tude des syst&egrave;mes de culture, de &amp;shy;l'Institut Carnot &laquo;&#8239;Plant2Pro&#8239;&raquo; au service de la comp&eacute;titivit&eacute; durable ou encore du consortium de recherche sur le biocontr&ocirc;le. D'ailleurs, d&egrave;s la cr&eacute;ation des premiers instituts techniques &agrave; la fin des ann&eacute;es 50, une association de coordination, l'ACTA, elle-m&ecirc;me reconnue par les pouvoirs publics, a vu le jour. Elle repr&eacute;sente les ITA dans les instances fran&ccedil;aises ou europ&eacute;ennes et favorise le dialogue entre les instituts afin, entre autres, d'identifier des axes de travail communs.P. A.&#8197;: Quel est aujourd'hui le fonctionnement&nbsp;de la recherche&#8197;?J. M.&#8197;&#8197;: Le sch&eacute;ma historique partant de la recherche fondamentale, se poursuivant par la recherche appliqu&eacute;e pour une diffusion, ensuite, par les organismes de d&eacute;veloppement agricole n'est plus aujourd'hui celui qui pr&eacute;vaut. Les m&eacute;thodes de travail changent. Elles reposent sur la co-construction des projets avec tous les acteurs de la R&amp;D, et en particulier les agriculteurs, gr&acirc;ce notamment aux nouvelles technologies. Il y a une volont&eacute; de valoriser les synergies&#8197;: &agrave; la suite des &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux de l'Alimentation, une cellule de coordination entre l'Inra, les ITA et les Chambres d'agriculture a ainsi &eacute;t&eacute; propos&eacute;e. La recherche de la multiperformance pour les exploitations agricoles, par la cr&eacute;ation de valeur ajout&eacute;e tout en r&eacute;duisant les pesticides de synth&egrave;se, n&eacute;cessite de trouver de nouveaux leviers d'action et de changer d'&eacute;chelle. Les travaux portent ainsi, de plus en plus, sur de grandes parcelles, avec une dimension pluriannuelle.P. A.&#8197;: Comment Arvalis s'inscrit-il dans ce nouveau sch&eacute;ma&#8197;?J. M.&#8197;&#8197;: Depuis toujours, le lien entre Arvalis et les producteurs de grandes cultures est tr&egrave;s marqu&eacute;. Des commissions r&eacute;gionales d'orientation professionnelle, r&eacute;unies deux fois par an, et un symposium annuel rassemblent plusieurs centaines de producteurs qui se positionnent sur les objectifs de l'institut. &Agrave; l'occasion du renouvellement de la qualification d'organisme technique, les experts en charge de l'analyse de la candidature d'Arvalis ont relev&eacute; trois atouts majeurs&#8197;: la r&eacute;flexion prospective de l'institut sur les attentes soci&eacute;tales et l'&eacute;volution des march&eacute;s, son implication dans le domaine du num&eacute;rique et sa dimension partenariale. Il en ressort notamment une forte capacit&eacute; f&eacute;d&eacute;rative de l'institut, tant en France qu'avec des partenaires &eacute;trangers.Pour vous abonner, rendez-vous sur www.perspectives-agricoles.com&nbsp;


En février dernier, le ministère de l’Agriculture a validé la qualification d’« Institut technique agricole » de dix-huit organisations de recherche dont celle d’Arvalis. Pour Jacques Mathieu, directeur délégué de cet institut, la ­co-construction des projets est aujourd’hui incontournable.


Comment les instituts techniques abordent-ils les nouveaux défis agricoles ?

Votre participation est essentielle car la consultation publique repr&eacute;sente maintenant la derni&egrave;re occasion de faire &eacute;voluer les r&egrave;gles . 
 
Pour pourticiper : votre avis doit &ecirc;tre envoy&eacute; au plus tard le 14 juin par e-mail &agrave; l'adresse <a href="mailto:consultation.par-nitrates.dreal-paysdelaloire@developpementdurable.gouv.fr" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">consultation.par-nitrates.dreal-paysdelaloire@developpementdurable.gouv.fr</a>&nbsp; 
 
Une note disponible en bas de page peut servir de mod&egrave;le. Il est important que chacun personnalise et argumente sa contribution car les r&eacute;ponses identiques seront consid&eacute;r&eacute;es comme un seul avis.

Cet été, le programme d'actions nitrates des Pays de la Loire sera modifié et il enterrera en application en septembre 2018. L'administration vient de diffuser le projet d'arrêté et de lancer une consultation publique. 

Nitrates : participez à la consultation publique

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Cet été, le programme d’actions nitrates des Pays de la Loire sera modifié et il enterrera en application en septembre 2018. L’administration vient de diffuser le projet d’arrêté et de lancer une consultation publique. 


Machine de l'ann&eacute;e &agrave; Agritechnica en Allemagne, m&eacute;daille d'or de l'innovation &agrave; Fieragricola en Italie, machine agricole de l'ann&eacute;e &agrave; Agrotech Pologne et enfin meilleur rendement moteur pour un 4 cylindres d&eacute;cern&eacute; par la DLG, la Soci&eacute;t&eacute; allemande d'agriculture&nbsp;: en l'espace de 6 mois, le Maxxum a glan&eacute; plusieurs titres. Le constructeur en profite pour doter certains mod&egrave;les d'un Pack Premium. La gamme Maxxum compte 5 mod&egrave;les d'une puissance nominale comprise entre 116 ch et 145 ch &agrave; 4 ou 6 cylindres. Ils sont propos&eacute;s en 3 versions correspondant &agrave; 3 transmissions distinctes&nbsp;: ActiveDrive 4 (semi-powershift 16 rapports en marche avant et 16 en marche arri&egrave;re) pour les Maxxum, ActiveDrive 8 (8 rapports r&eacute;partis sur 3 gammes offrant 24 rapports sous charge avant / arri&egrave;re) pour le Maxxum Multicontoller et enfin le Maxxum CVX dot&eacute; d'une transmission &agrave; variation continue.<h2>Aigle Old Abe</h2>Le Pack Signature Edition, qui concerne les Maxxum 145 de 160 ch (4 cylindres FPT 4,5 l) et Maxxum 150 de 165 ch (6 cylindres FPT 6,7 l) porte sur le capot la signature exclusive Jerome Increase Case (1819-1891), du nom du fondateur de l'entreprise (1842). Leur volant en cuir arbore l'aigle Old Abe qui fut le premier symbole de la marque originaire du Wisconsin. Des phares a&#768; LED, un tapis de sol, une radio Bluetooth de luxe et une climatisation automatique compl&egrave;tent le pack. Les versions Maxxum h&eacute;ritent d'un sie&#768;ge Grammer Dual Motion et tandis que les mode&#768;les Maxxum Multicontroller et CVX b&eacute;n&eacute;ficient d'un sie&#768;ge en cuir Grammer Maxximo Evo. Les mode&#768;les Signature Edition peuvent e&#770;tre commande&#769;s chez les concessionnaires Case IH jusqu'au 30 juin.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 C&#039;est la consommation sp&eacute;cifique moyenne enregistr&eacute;e par la DLG pour le Maxxum 145 Multicontroller dot&eacute; de la transmission ActiveDrive 8 Semi-Powershift 24F x 24 R a&#768; huit rapports Powershift dans chacune des trois gammes. C&#039;est 9,5 % de moins que le concurrent le plus proche. Les tests de la DLG portent sur 14 cycles de charge, avec un minimum de 230 g/kWh pour une herse rotative fonctionnant a&#768; 100 % de charge et un maximum de 302 g/kWh avec une presse a&#768; balles. Le Maxxum 145 Multicontroller est anime&#769; par un moteur FPT quatre cylindres de 4,5 litres Stage IV. Il be&#769;ne&#769;ficie d&#039;une puissance nominale de 107 kW (145 ch) a&#768; 2200 tr/min et de&#769;livre jusqu&#039;a&#768; 118 kW (160 ch) avec l&#039;EPM. Il de&#769;veloppe une puissance maximale de 114 kW (155 ch) a&#768; 1800 tr/min et de 129 kW (175 ch) avec l&#039;EPM.
</aside>


Fort de quatre distinctions internationales, Case IH gratifie les Maxxum 145 et 150 d’un pack premium comprenant notamment un volant en cuir et des éclairages à LED. Offre valable jusqu’au 30 juin.


Une série limitée pour les Maxxum 145 et 150

L'interdiction de l'herbicide glyphosate dans les cultures "n'a jamais figur&eacute; dans le projet de loi. Il existe un amendement, d&eacute;pos&eacute; par un d&eacute;put&eacute;, qui n'a pas &eacute;t&eacute; adopt&eacute; en Commission", a indiqu&eacute; le ministre St&eacute;phane Travert dans une courte d&eacute;claration &eacute;crite, mise en ligne par le site du minist&egrave;re de l'Agriculture sous l'onglet Alim'Agri.&nbsp;&nbsp; Le retrait de cet amendement a &eacute;t&eacute; qualifi&eacute; de "r&eacute;trop&eacute;dalage" du gouvernement sur la question du glyphosate, par les plus de 43.000 personnes qui avaient sign&eacute; mercredi soir la p&eacute;tition r&eacute;clamant que le principe de pr&eacute;caution soit&nbsp;"respect&eacute;" et que la France "sorte effectivement du glyphosate d&egrave;s que possible, avec un plan d'accompagnement adapt&eacute; pour les agriculteurs".<h2>Pas de surtransposition &nbsp;&nbsp;</h2>Pour le ministre de l'Agriculture, ce que les signataires qualifient "d'engagement" du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique &agrave; interdire le glyphosate au plus tard dans trois ans (avant 2020) n'est qu'une "mobilisation".&nbsp;"La ligne du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique est claire et tient en deux phrases: mobilisation pour se passer du glyphosate d'ici trois ans, mais pas d'interdiction sans solution pour les agriculteurs", a d&eacute;clar&eacute; le ministre dans son texte. Il a rappel&eacute; aussi la position du pr&eacute;sident Emmanuel Macron selon lequel la France&nbsp;"ne ferait pas de surtransposition des d&eacute;cisions europ&eacute;ennes" qui pr&eacute;voient la possibilit&eacute; de quitter le glyphosate dans cinq ans.&nbsp;&nbsp; Mercredi en fin d'apr&egrave;s-midi, au deuxi&egrave;me jour de l'examen de la loi, la p&eacute;tition r&eacute;clamant que le principe de pr&eacute;caution soit "respect&eacute;" et que la France "sorte effectivement du glyphosate d&egrave;s que possible, avec un plan d'accompagnement adapt&eacute; pour les agriculteurs" avait &eacute;t&eacute; sign&eacute;e par 43.721 personnes.&nbsp;&nbsp;<h2>Huit jours</h2>Adress&eacute;e &agrave; Emmanuel Macron, au Premier ministre Edouard Philippe, aux ministres de l'Agriculture St&eacute;phane Travert, de la Transition &eacute;cologique Nicolas Hulot et de la Sant&eacute; Agn&egrave;s Buzyn, ainsi qu'aux rapporteurs du projet de loi, elle a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e par une trentaine d'ONG, syndicats agricoles et associations de consommateurs (G&eacute;n&eacute;rations futures, Union de l'apiculture fran&ccedil;aise, R&eacute;seau Environnement Sant&eacute;, WWF, Bloom, UFC-Que choisir, Ligue contre le cancer, Foodwatch, LPO, Fondation pour la nature et l'homme, etc).&nbsp;&nbsp; Les d&eacute;put&eacute;s ont entam&eacute; mardi huit jours de d&eacute;bats sur cette vaste loi qui doit couvrir aussi bien la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs face aux distributeurs et &agrave; l'agroalimentaire, que les questions de qualit&eacute; de l'alimentation, et de bien-&ecirc;tre animal dans l'&eacute;levage.


L'interdiction du glyphosate n'a "jamais figuré" dans le projet de loi agriculture-alimentation en cours de discussion au Parlement, a répondu mercredi le ministre de l'Agriculture après la publication d'une pétition demandant que la France inscrive dans la loi une sortie du glyphosate en trois ans.


Glyphosate : pas d'interdiction en trois ans inscrite dans la loi

Pour r&eacute;&eacute;quilibrer les relations entre producteurs, industriels et&nbsp;distributeurs, l'article 1er du projet de loi, objet &agrave; lui seul de plus de 300&nbsp;d'amendements (sur environ 2.300), entend renforcer la place des agriculteurs&nbsp;dans la n&eacute;gociation du prix de leurs produits. Il vise entre autres &agrave; ce que les co&ucirc;ts de production des producteurs&nbsp;deviennent la base de la construction du prix, avec des indicateurs de prix&nbsp;qui "seront fix&eacute;s &agrave; partir des co&ucirc;ts de production, dans un bassin de&nbsp;production, par l'ensemble des acteurs de la fili&egrave;re, de l'amont &agrave; l'aval",&nbsp;selon les termes du ministre St&eacute;phane Travert. Des d&eacute;put&eacute;s de divers bords, dont de nombreux &eacute;lus LR, sont mont&eacute;s au&nbsp;cr&eacute;neau pour tenter de "muscler" un texte trop "flou", plaidant notamment pour&nbsp;"des indicateurs de prix incontestables" et "fiables".&nbsp;&nbsp;&nbsp; <h2>"Pas une loi pour rien"</h2>Plusieurs ont ainsi r&eacute;clam&eacute; en vain que les indicateurs soient fix&eacute;s en&nbsp;fonction des indications de l'Observatoire de la formation des prix et des&nbsp;marges des produits alimentaires (OFPM). "Nous ne voulons pas une loi pour rien", a notamment plaid&eacute; Damien Abad&nbsp;(LR) estimant qu'un indicateur public aurait l'avantage d'&ecirc;tre "clair pour&nbsp;l'ensemble des maillons de la cha&icirc;ne", tandis que Philippe Gosselin (LR) a&nbsp;souhait&eacute; sur ce&nbsp;&nbsp;"r&eacute;acteur nucl&eacute;aire" du texte qu'il n'y ait "pas de loup"&nbsp;pour "d&eacute;vorer" les agriculteurs. Mais le ministre a affirm&eacute; que confier les indicateurs au seul Observatoire&nbsp;irait &agrave; l'encontre de l'id&eacute;e de "responsabiliser les fili&egrave;res". Il a plaid&eacute;&nbsp;que l'Observatoire pourrait &ecirc;tre saisi "pour avis".&nbsp;&nbsp; <h2>Coquins</h2>Malgr&eacute; son avis d&eacute;favorable, des amendements, port&eacute;s notamment par le LREM&nbsp;Gr&eacute;gory Besson-Moreau et des LR, ont &eacute;t&eacute; adopt&eacute;s pour pr&eacute;voir qu'"&agrave; d&eacute;faut&nbsp;d'indicateurs" fournis par les interprofessions, l'OFPM et FranceAgriMer&nbsp;devront en proposer. Le MoDem Richard Ramos y a apport&eacute; son appui, car "les&nbsp;coquins de la grande distribution" travaillent d&eacute;j&agrave; &agrave; "imposer des prix &agrave; nos&nbsp;producteurs".


Les nouvelles règles prévues par le projet de loi sur l'agriculture pour stopper "la guerre des prix" dans l'agroalimentaire ont donné lieu mercredi à une bataille d'amendements, une partie des députés réclamant davantage de garde-fous au bénéfice des agriculteurs.


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