Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les exp&eacute;ditions vers le march&eacute; ib&eacute;rique sont soutenues, et la demande fran&ccedil;aise est plus pr&eacute;sente. L&rsquo;animation commerciale sur les march&eacute;s montre un commerce plus fluide avec un tri souvent moins s&eacute;v&egrave;re. Cela se concr&eacute;tise par une revalorisation des veaux, Prim&lsquo;Holsteins, Normands, Abondances ou Montb&eacute;liards convenables. Les gros veaux d&eacute;pist&eacute;s n&eacute;gatifs sont bien valoris&eacute;s &agrave; l&rsquo;export. Les positifs trouvent un placement plus r&eacute;gulier m&ecirc;me s&rsquo;ils subissent encore quelques moins-values pour un replacement sur le march&eacute; int&eacute;rieur. Le commerce est &eacute;galement plus r&eacute;gulier avec des cours qui se redressent dans les crois&eacute;s (taupe, gris ou Blanc Bleus) de moyenne conformation. Les veaux viand&eacute;s de bonne conformation et les bons Limousins restent bien valoris&eacute;s.Veaux de boucherie &ndash; Le climat commercial reste porteur, m&ecirc;me si d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e la viande de veau perd des parts de march&eacute; sur la consommation. Les mises en place chez les int&eacute;grateurs sont &agrave; la baisse et suivent la r&eacute;duction de l&rsquo;offre li&eacute;e &agrave; la d&eacute;cheptellisation, mais &eacute;galement &agrave; la concurrence de l&rsquo;&eacute;levage (JB) que ce soit en France ou en Espagne. Les int&eacute;grateurs ont de l&rsquo;avance dans les sorties avec des poids plus l&eacute;gers. La tendance tarifaire reste positive.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: La d&eacute;tente devrait se confirm&eacute;e en fonction de l&rsquo;&eacute;volution de nombre de veaux.&nbsp; Veaux de boucherie&nbsp;: Le commerce restera fluide avec des tarifs tr&egrave;s int&eacute;ressant pour les int&eacute;grateurs. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Commerce plus fluide.

Agneaux &ndash; Les disponibilit&eacute;s sont plus en accord avec la demande des abatteurs pour cette semaine amput&eacute;e d&rsquo;un jour d&rsquo;activit&eacute;. Les abatteurs sont confront&eacute;s comme dans la viande bovine &agrave; un s&eacute;rieux recul des ventes sur cette fin de mois. Le commerce reste n&eacute;anmoins assez fluide avec des tarifs toujours attractifs dans les bons agneaux. Les agneaux &eacute;carts (lourds, gras ou l&eacute;gers et maigres) sont peu demand&eacute;s. En brebis, le commerce est fluide. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: La faiblesse saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre sera favorable &agrave; la fermet&eacute; des prix des agneaux. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – Les tarifs progressent nettement.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; L&rsquo;animation commerciale reste tr&egrave;s convenable dans le b&eacute;tail maigre. M&ecirc;me si les rotations sont ralenties aupr&egrave;s des abatteurs, les engraisseurs n&rsquo;ont aucune possibilit&eacute; de peser sur les prix dans les bonnes femelles Charolaises, Limousines, Blondes d&rsquo;Aquitaine, Aubrac ou Salers avec du gabarit et du poids. Le travail se fait un peu mieux dans le b&eacute;tail ordinaire, mais sans grosse d&eacute;pr&eacute;ciation comme souvent constat&eacute;e &agrave; la saison. Les herbagers qui ont les structures adapt&eacute;es cherchent des animaux &agrave; hiverner pour le printemps.Broutards &ndash; Le commerce du broutard est d&eacute;compos&eacute; en fonction du type de produit, de la destination et du statut sanitaire vis-&agrave;-vis de la FCO ou de la MHE. Les &eacute;leveurs, qui ont vaccin&eacute; leurs cheptels, b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un march&eacute; export toujours tr&egrave;s porteur que ce soit sur l&rsquo;Italie ou l&rsquo;Espagne. Les animaux d&eacute;pist&eacute;s n&eacute;gatifs sont &eacute;galement bien valoris&eacute;s sur le march&eacute; italien. Pour les sujets non d&eacute;pist&eacute;s, les bons sujets b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une bonne demande pour la repousse, mais avec des tarifs un peu en de&ccedil;&agrave; de l&rsquo;export, les repousseurs devront supporter les frais et les risques li&eacute;s aux PCR. Sur le grand Ouest o&ugrave; le commerce est essentiellement r&eacute;gional, le commerce se durcit face &agrave; une demande qui se retrouve amoindrie par les travaux de saison, mais &eacute;galement par un nombre de places disponibles en retrait face &agrave; la r&eacute;tention de JB dans les ateliers. L&rsquo;animation commerciale de la semaine est plus calme, avec des tarifs difficilement reconduits.&nbsp; Des difficult&eacute;s d&rsquo;&eacute;coulement pour les animaux l&eacute;gers ou de moindre conformation sont observ&eacute;es, avec des acheteurs plus r&eacute;ticents dans ces gammes de marchandise plus fragile &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e.&nbsp; Dans les femelles, l&rsquo;offre reste largement insuffisante pour couvrir la demande export dans les bonnes Charolaises ou Limousines vaccin&eacute;es ou d&eacute;pist&eacute;es. Les tarifs pratiqu&eacute;s sont tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s. Cette fermet&eacute; b&eacute;n&eacute;ficie &eacute;galement aux femelles plus ordinaires.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Le commerce sera quelque peu perturb&eacute; par le f&eacute;ri&eacute; du 11 novembre. Les prix seront stables. Broutards&nbsp;: Les tarifs vont se maintenir faute d&rsquo;offre suffisante en broutards vaccin&eacute;s pour l&rsquo;export, mais la demande int&eacute;rieure restera peu soutenue pendant les travaux de saison. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Les femelles sont très bien valorisées.

Bovins de boucherie - Alors que l&rsquo;ensemble des acteurs de la fili&egrave;re s&rsquo;alarme du recul permanent de l&rsquo;&eacute;levage, le troupeau allaitant fran&ccedil;ais &agrave; la particularit&eacute; de valoriser l&rsquo;herbe et les fourrages fibreux pour les transformer en lait et en viande. Les &eacute;levages fran&ccedil;ais sont tr&egrave;s autonomes et produisent en moyenne 90&nbsp;% de l&rsquo;alimentation du troupeau. Ce chiffre est &agrave; moduler en fonction des r&eacute;gions et de l&rsquo;impact climatique. L&rsquo;herbe constitue 65&nbsp;% de la ration et peut aller jusqu&rsquo;&agrave; 90&nbsp;%, dans les syst&egrave;mes allaitants tr&egrave;s herbagers. Alors que certaines personnes pointent toujours l&rsquo;impact des activit&eacute;s humaines sur le r&eacute;chauffement de la plan&egrave;te et que les ruminants sont montr&eacute;s du doigt pour leurs &eacute;missions de m&eacute;thane, il est bon de rappeler que les prairies, associ&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;levage, sont reconnues pour leur r&ocirc;le essentiel de r&eacute;gulation &eacute;cologique. Les prairies permanentes repr&eacute;sentent environ 1/3 de la surface agricole utile (SAU) fran&ccedil;aise. Avec les surfaces fourrag&egrave;res, elles occupent pr&egrave;s de 50&nbsp;% de la SAU. Si les ruminants &eacute;mettent des gaz &agrave; effet de serre, la prairie stocke 700kg de carbone par hectare et par an, et compense une large partie des &eacute;missions de m&eacute;thane. La prairie p&acirc;tur&eacute;e permet de valoriser les surfaces les moins faciles &agrave; cultiver, et joue un r&ocirc;le essentiel dans la ressource en eau. Associ&eacute;e aux haies, elle entretient la biodiversit&eacute; et contribue &agrave; la qualit&eacute; des paysages. La valorisation de l&rsquo;herbe est d&rsquo;autant plus int&eacute;ressante qu&rsquo;elle amoindrit les co&ucirc;ts de production, 2023 et 2024 ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s favorables dans ce sens.Sur le march&eacute; de la viande, l&rsquo;animation commerciale est tr&egrave;s calme, avec une semaine &eacute;court&eacute;e de la Toussaint qui a g&eacute;n&eacute;r&eacute; quelques reports de livraison dans les abattoirs. Faute de dynamisme commercial, des ventes promotionnelles dans les GMS sont r&eacute;alis&eacute;es pour relancer les ventes des pi&egrave;ces les plus difficiles &agrave; &eacute;couler &agrave; la saison (viande &agrave; griller). Le rafra&icirc;chissement des temp&eacute;ratures devrait en revanche &ecirc;tre plus favorable aux viandes &agrave; mijoter (Bourguignon, daube, pot-au-feu&hellip;). Sur les march&eacute;s et en livraison directe en abattoirs, les volumes disponibles sont amoindris par la fin des ensilages de ma&iuml;s et par les semis d&rsquo;automne. Les tarifs se maintiennent dans les femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Parthenaises, Limousines, Aubracs ou Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re. La tendance est &eacute;galement au maintien des prix dans les Charolaises R et l&rsquo;ensemble des animaux de milieux de gamme. Les industrielles maintiennent la pression sur les mauvaises vaches allaitantes, m&ecirc;me si ces derni&egrave;res servent &agrave; produire du steak hach&eacute; de race &agrave; viande, pl&eacute;biscit&eacute; par les consommateurs.R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Le commerce des r&eacute;formes laiti&egrave;res profite d&rsquo;une fen&ecirc;tre o&ugrave; l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande est mieux respect&eacute;. Les abatteurs ont des besoins r&eacute;guliers, mais avec une activit&eacute; perturb&eacute;e par les deux f&eacute;ri&eacute;s de ce d&eacute;but de mois. De son c&ocirc;t&eacute; les &eacute;leveurs restent accapar&eacute;s par la fin des ensilages de ma&iuml;s et par les semis de bl&eacute;. Cet &eacute;quilibre permet une stabilisation des prix des vaches Prim&rsquo;Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes apr&egrave;s 10&nbsp;semaines de baisse cons&eacute;cutive. Le tri reste marqu&eacute; dans les vaches en manque de viande et de finition. Les taureaux de r&eacute;formes se stabilisent.Jeunes bovins &ndash; Avec des &eacute;leveurs qui font de la r&eacute;tention pour profiter au mieux de l&rsquo;accroissement significatif de prix, l&rsquo;offre peine &agrave; couvrir les besoins des march&eacute;s fran&ccedil;ais ou allemands. La demande halal est toujours plus soutenue en d&eacute;but de mois. Le placement &agrave; l&rsquo;export sur l&rsquo;Italie et la Gr&egrave;ce reste tr&egrave;s actif avec un march&eacute; fran&ccedil;ais qui comble assez rapidement son retard sur la valorisation pratiqu&eacute;e chez nos voisins europ&eacute;ens.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races &agrave; viande&nbsp;: Les abatteurs auront suffisamment de marchandise pour une semaine &eacute;court&eacute;e par le f&eacute;ri&eacute; du 11 novembre. Les prix seront stables. &nbsp;&nbsp; Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: Avec les semis de bl&eacute; qui se poursuivent, le march&eacute; devrait &ecirc;tre &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre avec des cours stables.&nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: La fermet&eacute; des prix va se poursuivre encore quelques semaines. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins viande – Stabilisation des prix pour les laitières.

Apr&egrave;s avoir relev&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-le-niveau-de-risque-releve-de-negligeable-a-modere" target="_blank">le niveau de risque de &laquo;&nbsp;n&eacute;gligeable&nbsp;&raquo; &agrave; &laquo;&nbsp;mod&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo; le 15 octobre dernier</a>, et &laquo;&nbsp;suite &agrave; la confirmation d'une dynamique forte d'infection dans l'avifaune sauvage migratrice dans les pays voisins&nbsp;&raquo;, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;&eacute;lever &agrave; son maximum le niveau de risque &eacute;pizootique vis-&agrave;-vis de l&rsquo;influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP) &agrave; compter de ce 9 novembre. Depuis d&eacute;but ao&ucirc;t, une dizaine de foyers a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;e, principalement en Bretagne. <h2>Les incidences sur la pr&eacute;vention</h2>Conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 25 septembre 2023 relatif aux mesures de surveillance, de pr&eacute;vention, de lutte et de vaccination contre l&rsquo;IAHP, le niveau de risque &laquo;&nbsp;&eacute;lev&eacute;&nbsp;&raquo; induit la claustration ou protection par des filets des oiseaux d&eacute;tenus dans des &eacute;tablissements de moins de 50 volailles ou des oiseaux captifs (basses-cours, zoos) et la mise &agrave; l&rsquo;abri et protection de l&rsquo;alimentation et de l&rsquo;abreuvement des oiseaux dans les &eacute;tablissements d&eacute;tenant plus de 50 volailles. Les v&eacute;hicules destin&eacute;s au transport de palmip&egrave;des de plus de trois jours doivent &ecirc;tre couverts de b&acirc;ches ou &eacute;quivalents emp&ecirc;chant toute perte significative de plumes et duvets, &agrave; plein comme &agrave; vide. Dans les zones &agrave; risque de diffusion (ZRD), le d&eacute;pistage virologique IAHP lors de mouvements de lots de palmip&egrave;des pr&ecirc;ts &agrave; engraisser entre deux &eacute;levages devient obligatoire, compl&eacute;tant ainsi la surveillance d&eacute;j&agrave; mise en place dans le cadre de la deuxi&egrave;me campagne de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-700-foyers-evites-grace-a-la-vaccination-la-2eme-campagne-lancee">vaccination</a>, d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e le 1er octobre dernier.<h2>La Conf&rsquo; et le Modef vent debout</h2>La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et le Modef ont d&eacute;nonc&eacute; une d&eacute;cision inique, attendu qu&rsquo;une &laquo;&nbsp;que seule une poign&eacute;e de d&eacute;partements affiche des cas de grippe aviaire en &eacute;levage et qu&rsquo;une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biosecurite-144-elevages-avicoles-et-porcins-de-plein-air-sur-le-grill" target="_blank">exp&eacute;rimentation sur la bios&eacute;curit&eacute; dans les &eacute;levages plein air est en cours&nbsp;</a>&raquo;. Selon ces deux syndicats, l'obligation de claustrer toutes les volailles revient &agrave; interdire de facto de l'&eacute;levage plein air, alors que les &eacute;levages touch&eacute;s &eacute;taient &laquo;&nbsp;majoritairement d&eacute;j&agrave; claustr&eacute;s et pour certains vaccin&eacute;s (&hellip;) La vaccination des canards entam&eacute;e l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re aurait pu &ecirc;tre une occasion de revoir le fonctionnement des fili&egrave;res. Mais celles-ci ont repris leurs vieilles habitudes : densit&eacute;s &eacute;lev&eacute;es, transports incessants d'animaux et de personnel, &eacute;changes de mat&eacute;riel&nbsp;&raquo;. Les syndicats devraient repartir&nbsp; la charge &agrave; l&rsquo;occasion des futures &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/epizooties-des-assises-du-sanitaire-en-janvier-2025" target="_blank">assises du sanitaire&nbsp;</a>&raquo; que la&nbsp;ministre de l&rsquo;agriculture a annonc&eacute;es pour janvier prochain, en lien avec les menaces dont sont porteuses la FCO, la MHE ou encore la peste porcine africaine.

Le ministère de l’Agriculture a réévalué le niveau de risque épizootique d'IAHP a « élevé » sur l'ensemble du territoire métropolitain, au grand dam de la Confédération paysanne et du Modef, pour qui la décision revient à « interdire » l’élevage de plein air. Face à la multiplication des épizooties, le ministère a programmé des « assises du sanitaire » en janvier 2025.

Influenza aviaire : le risque « élevé », les volailles confinées

Le 13 novembre prochain se cl&ocirc;turera <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/arrachage-definitif-de-vignes-l-essentiel-du-dispositif" target="_blank">le dispositif d&rsquo;arrachage d&eacute;finitif</a> n&eacute;goci&eacute; par la France aupr&egrave;s de la Commission europ&eacute;enne, allouant au mieux 4000&euro;/ha, dans la limite de 120 millions d&rsquo;euros. Selon <a href="http://-" target="_blank">les premi&egrave;res donn&eacute;es interm&eacute;diaires de FranceAgriMer</a>, le Languedoc-Roussillon et ses quatre d&eacute;partements viticoles, qui repr&eacute;sentent environ un quart du vignoble national, concentrent plus de la moiti&eacute; des demandes. Et pour cause. Dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, &agrave; sec depuis 30 mois, des parcelles n&rsquo;ont pas donn&eacute; plus de 500kg/ha de raisin, l&rsquo;&eacute;quivalent de 3 &agrave; 4 hectolitres de vin, &agrave; telle enseigne qu&rsquo;ici ou l&agrave;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-dans-les-pyrenees-orientales-sur-cette-syrah-on-a-perdu-de-l-argent-en-la-vendangeant" target="_blank">la r&eacute;colte n'a pas pay&eacute; le simple passage de la machine &agrave; vendanger</a>.<h2>L&rsquo;aridit&eacute; de la prime d&rsquo;arrachage</h2>Dans ce d&eacute;partement, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-occitanie-2-5-des-terres-agricoles-sont-en-friche" target="_blank">la friche</a> est en passe de devenir, apr&egrave;s les prairies, la culture n&deg;1 de la SAU. Les plus pessimistes craignent que l&rsquo;aride prime d&rsquo;arrachage incite les viticulteurs &agrave; &eacute;riger des amas de souches, de piquets et de fils de fer en bout de parcelle, balafrant le paysage.&nbsp;Dans un d&eacute;partement o&ugrave; un agriculteur sur trois a plus de 60 ans et o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-terrats-66-la-cave-coop-suspendue-au-pas-du-lezard-ocelle-et-au-vol-de-la-pie-grieche" target="_blank">les difficult&eacute;s d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la ressource en eau</a> ass&egrave;chent tout espoir de diversification, il n&rsquo;est pas s&ucirc;r que les mesures d&rsquo;arrachage, d&eacute;finitif ou temporaire, r&eacute;clam&eacute;es par une partie de la profession, fassent office de pare-feu, au sens figur&eacute; et au sens propre, le risque incendie &eacute;tant de plus en plus pr&eacute;gnant. Ce qui est plus s&ucirc;r, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; le changement climatique ne cesse de d&eacute;cuver, c&rsquo;est que les exploitations exsangues fassent l&rsquo;impasse sur les outils assurantiels.<h2>Le prix du vin, le grand abstinent</h2>Certes, le Midi n&rsquo;est pas la France viticole. Mais quand la France br&ucirc;le (distille) 10% de sa vendange 2023, quand <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-production-viticole-2024-chute-de-22-a-37-5-millions-d-hectolitres" target="_blank" title="">les intemp&eacute;ries g&eacute;n&egrave;rent plus de dommages que le gel de 2021</a>, quand <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vignoble-bordelais-pres-de-8000-hectares-vont-etre-arraches" target="_blank">Bordeaux efface 8000ha de vignes</a>, quand les exp&eacute;ditions de champagne se r&eacute;tractent de 15% au premier semestre, quand la profession anticipe une baisse de 20% de la consommation int&eacute;rieure de vin dans la d&eacute;cennie &agrave; venir (laquelle assure 50% des d&eacute;bouch&eacute;s), quand <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pekin-punit-les-brandys-europeens-et-electrise-la-filiere-cognac" target="_blank">le cognac est sous le coup de mesures de r&eacute;torsion chinoises</a>, et tout se gardant de faire un proc&egrave;s d&rsquo;intention &agrave; la future administration Trump 2, la Trump 1 restant dans les m&eacute;moires,&nbsp;difficile de ne pas voir la bouteille aux trois-quarts vide. &laquo;&nbsp;Le contenant est devenu plus cher que le contenu&nbsp;&raquo;, a r&eacute;sum&eacute; Guilhem Vigroux, viticulteur &agrave; Villeveyrac (H&eacute;rault) et secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;H&eacute;rault, lors d&rsquo;une table ronde &agrave; Dionysud. Climat, d&eacute;consommation, g&eacute;opolitique&hellip;&nbsp;: le prix du vin&nbsp;est paradoxalement le grand absent, pour ne pas dire le grand abstinent, des d&eacute;bats en cours. Et pourtant, aux dires des professionnels, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-prix-le-grand-abstinent-de-la-filiere-viticole">il suffirait d&rsquo;une dizaine de centimes de plus au verre</a>, et int&eacute;gralement revers&eacute;e aux producteurs, pour sortir du marasme. Autrement dit une larme, pour s&rsquo;&eacute;viter la saign&eacute;e.

[Edito] Après avoir distillé des millions d’hectolitres et en attendant l’arrachage de dizaines de milliers d’hectares, la filière viticole butte sur la création de valeur alors qu’une « larme » de 10 centimes du verre pourrait éviter la saignée.

Climat, déconsommation, géopolitique… : rien ne « vin » plus

La FDSEA de la Creuse a organis&eacute; une visite du Gaec Binette, &agrave; Saint-Pierre-Bellevue, en pr&eacute;sence de Madame la Pr&eacute;f&egrave;te, Madame la directrice de la Direction D&eacute;partementale des Territoires, Madame la pr&eacute;sidente de la F&eacute;d&eacute;ration des chasseurs, ainsi que les JA, la Chambre d&rsquo;agriculture et &eacute;galement les habitants et agriculteurs de la commune. Cette visite &eacute;tait destin&eacute;e &agrave; constater les d&eacute;g&acirc;ts caus&eacute;s par les gibiers sur les parcelles agricoles ainsi que dans les jardins des particuliers. En effet, la prolif&eacute;ration des sangliers engendre de nombreuses cons&eacute;quences sur ces terres, notamment la destruction de c&eacute;r&eacute;ales et de prairies. &laquo;&thinsp;Nous sommes face &agrave; une situation catastrophique&thinsp;&raquo; d&eacute;plore Christian Arvis, pr&eacute;sident de la FDSEA de la Creuse. Il faut, selon lui, agir de mani&egrave;re rapide et efficace afin de trouver des solutions main dans la main avec les agriculteurs locaux et les chasseurs.&nbsp; Le pr&eacute;sident de l&rsquo;ACCA, &eacute;galement maire de la commune de Saint-Pierre-Bellevue, Pierre-Marie Nourrisseau, a indiqu&eacute; qu&rsquo;une forte pression de chasse a &eacute;t&eacute; mise en place il y a quelque temps sur le territoire mais que de gros d&eacute;g&acirc;ts ont malgr&eacute; tout eu lieu, en particulier sur les prairies des agriculteurs.<h2>Conditions climatiques et&nbsp;cons&eacute;quences</h2>Les changements climatiques r&eacute;cents ont apport&eacute; aux sangliers de bien meilleures conditions de vie, entra&icirc;nant ainsi une plus forte reproduction et une meilleure survie des marcassins. En effet, ces changements climatiques ont eu un impact important sur la pousse des arbres et ainsi, engendr&eacute; de fortes gland&eacute;es procurant aux sangliers un apport nutritionnel suffisamment cons&eacute;quent. Comme l&rsquo;explique Claire Thieriot, pr&eacute;sidente de la F&eacute;d&eacute;ration de chasseurs de Creuse, afin de combler le manque de prot&eacute;ines, les sangliers sont amen&eacute;s &agrave; retourner la terre dans le but de trouver des vers. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne a donc de plus en plus de r&eacute;percussions sur les terres agricoles et doit &ecirc;tre ma&icirc;tris&eacute; le plus rapidement possible. Par cons&eacute;quent, &laquo;&thinsp;il est indispensable de favoriser les actions de chasse avant de prendre d&rsquo;autres mesures&nbsp;si n&eacute;cessaire&thinsp;&raquo;&nbsp;affirme Claire Thieriot. Malgr&eacute; une baisse du nombre de chasseurs depuis quelques ann&eacute;es, 5&thinsp;600 sangliers ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;lev&eacute;s &agrave; la derni&egrave;re saison de chasse, soit environ 1&thinsp;000 de plus que la saison pr&eacute;c&eacute;dente.&nbsp; L&rsquo;agrainage pose &eacute;galement quelques questionnements. En effet, s&rsquo;il est r&eacute;alis&eacute; dans un but dissuasif il peut &ecirc;tre tr&egrave;s efficace. En revanche, cela peut devenir tr&egrave;s probl&eacute;matique s&rsquo;il n&rsquo;est pas utilis&eacute; &agrave; bon escient. Afin de rem&eacute;dier &agrave; certains abus en mati&egrave;re d&rsquo;agrainage, la F&eacute;d&eacute;ration des chasseurs va mettre en place une sensibilisation aupr&egrave;s des associations communales de chasse locales afin de leur rappeler les modalit&eacute;s pratiques.&nbsp;<h2>Solutions envisag&eacute;es&nbsp;</h2>Par cons&eacute;quent, apr&egrave;s de nombreux &eacute;changes, il a &eacute;t&eacute; convenu que des tirs de nuit allaient &ecirc;tre mis en place durant les quinze prochains jours sur le territoire concern&eacute;, avec l&rsquo;appui de la F&eacute;d&eacute;ration des chasseurs, des lieutenants de louveterie et en collaboration avec les agriculteurs des territoires concern&eacute;s. N&eacute;anmoins, si ces tirs ne permettent pas une am&eacute;lioration, d&rsquo;autres mesures pourraient &ecirc;tre prises, avec notamment la mise en place d&rsquo;une battue administrative.&nbsp; Les battues administratives sont des op&eacute;rations collectives de r&eacute;gulation dirig&eacute;es par des lieutenants de louveterie. Elles n&eacute;cessitent la r&eacute;union d&rsquo;un certain nombre de tireurs dispos&eacute;s aux endroits strat&eacute;giques du territoire o&ugrave; les animaux, dont la destruction appara&icirc;t n&eacute;cessaire dans l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t public, sont rassembl&eacute;s. D&rsquo;autres solutions peuvent &ecirc;tre envisag&eacute;es si les pr&eacute;c&eacute;dentes ne sont pas suffisamment efficaces et que les d&eacute;g&acirc;ts perdurent en masse. Ainsi, une op&eacute;ration de pi&eacute;geage pourrait &ecirc;tre mise en place. Si toutes ces solutions propos&eacute;es ne prouvaient pas leur efficacit&eacute;, alors la question du classement du sanglier dans la liste des esp&egrave;ces susceptibles d&rsquo;occasionner des d&eacute;g&acirc;ts pourrait &ecirc;tre envisag&eacute;e afin de le consid&eacute;rer comme une esp&egrave;ce nuisible et de pouvoir agir en cons&eacute;quence.&nbsp; Madame la Pr&eacute;f&egrave;te a conclu la visite en rappelant que &laquo;&thinsp;nous sommes ici pour trouver des solutions tous ensemble dans l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t commun, mais n&rsquo;oublions qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;un loisir et que nous ne pouvons pas imposer aux chasseurs de passer tout leur temps libre &agrave; chasser&thinsp;&raquo;.

La FDSEA de la Creuse a organisé une visite de terrain sur la commune de Saint-Pierre-Bellevue avec Madame la Préfète et les services de l'État ainsi que la Fédération des chasseurs, les JA et la Chambre d'agriculture afin de trouver des solutions concernant les dégâts de gibier dans les parcelles agricoles.

Les dégâts de gibiers à  la loupe

&laquo;&nbsp;Le CO2 biog&eacute;nique est une brique suppl&eacute;mentaire dans l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique de nos m&eacute;thaniseurs&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne Herv&eacute; Colas, pr&eacute;sident de Oudon M&eacute;thanisation. Cette installation, qui regroupe 70 exploitations en Mayenne, pr&eacute;voit de lancer la production de CO2 biog&eacute;nique d&rsquo;ici un an.<h2>Valorisation du CO2 issu de la m&eacute;thanisation</h2>Si ce nouveau d&eacute;bouch&eacute; peut para&icirc;tre prometteur, de quoi est-il question concr&egrave;tement ? Ce gaz pourrait &ecirc;tre qualifi&eacute; de &laquo; co-produit &raquo; de la m&eacute;thanisation, au m&ecirc;me titre que le digestat. En effet lors de la production de m&eacute;thane, 40% du gaz produit est du CO2. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, il &eacute;tait rel&acirc;ch&eacute; dans l&rsquo;air apr&egrave;s purification du m&eacute;thane. Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;installation d&rsquo;un liqu&eacute;facteur, les agriculteurs-m&eacute;thaniseurs sont aujourd&rsquo;hui capables de collecter ce CO2, de le stocker et de le commercialiser. Il est majoritairement utilis&eacute; dans les proc&eacute;d&eacute;s agroalimentaires, mais aussi pour endormir les volailles dans les abattoirs. Il peut avoir d&rsquo;autres utilisations comme la production de glace carbonique pour le nettoyage de tous types d&rsquo;outils industriels, ou encore le remplissage d&rsquo;extincteurs ou de bouteilles de gaz pour le service de la bi&egrave;re.<h2>Une production de carbone biog&eacute;nique encore discr&egrave;te</h2>En France, peu de m&eacute;thaniseurs agricoles sont aujourd&rsquo;hui &eacute;quip&eacute;s de ce fameux liqu&eacute;facteur pour produire le CO2 biog&eacute;nique. &laquo;&nbsp;Moins d&rsquo;une dizaine&nbsp;&raquo;, estime Herv&eacute; Colas. L&rsquo;entreprise Capcoo, un collectif d&rsquo;agriculteurs producteurs de ce fameux CO2, recense actuellement deux installations en production dans l&rsquo;Est et une vingtaine d&rsquo;adh&eacute;rents en finalisation de projet, dont Oudon M&eacute;thanisation. &laquo;&nbsp;Nous avons &eacute;galement une liste d&rsquo;attente de producteurs pr&ecirc;ts &agrave; franchir le pas&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Claire Sassias, responsable marketing et communication de l&rsquo;entreprise Keon, l&rsquo;un des trois actionnaires de Capcoo. L&rsquo;approche collective propos&eacute;e par l&rsquo;entreprise doit permettre de mutualiser la commercialisation avec un salari&eacute; d&eacute;di&eacute; et d&rsquo;assurer un approvisionnement constant au client, m&ecirc;me si l&rsquo;un des producteurs adh&eacute;rents fait face &agrave; un d&eacute;faut de production.En Vend&eacute;e, l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation Agribiom&eacute;thane, port&eacute;e par quatre exploitations agricoles, s&rsquo;appuie &eacute;galement sur une entreprise sp&eacute;cialiste du secteur, tout en choisissant une approche plus individuelle. &laquo;&nbsp;Nous avons cr&eacute;&eacute; l&rsquo;entreprise AgribioCO2, avec notre partenaire Verdemobil, qui se chargera de commercialiser le gaz&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Damien Roy, pr&eacute;sident d&rsquo;Agribiom&eacute;thane. Conscient des attentes des clients en termes de logistique, de livraison et de location de cuve, il &eacute;voque un m&eacute;tier trop loin de celui d&rsquo;exploitants agricoles pour en prendre la responsabilit&eacute; sans aide ext&eacute;rieure.<h2>Un co&ucirc;t sup&eacute;rieur au CO2 fossile</h2>Pour Damien Roy, la production de CO2 biog&eacute;nique s&rsquo;adresse en priorit&eacute; aux grosses structures. &laquo;&nbsp;Dans notre cas, nous sommes &agrave; la limite, avec une production de 130 Nm3/h&nbsp;&raquo;, analyse-t-il. Pour Claire Sassias, &agrave; partir de 200 Nm3, le business plan est r&eacute;alisable.&nbsp;La rentabilit&eacute; est un sujet primordial pour cette fili&egrave;re naissante. Actuellement, le prix du CO2 biog&eacute;nique est sup&eacute;rieur &agrave; celui du CO2 produit &agrave; partir d&rsquo;&eacute;nergie fossile. &laquo; 25&nbsp;% plus cher&nbsp;&raquo;, &eacute;voque Damien Dest&eacute;, dirigeant de l&rsquo;entreprise Cryonomic, qui produit de la glace carbonique.Pour autant, il a d&eacute;j&agrave; mis un pied dans le CO2 biog&eacute;nique, notamment en investissant dans une cuve de stockage d&eacute;di&eacute;e. Damien Dest&eacute; souligne l&rsquo;importance de cette source locale de CO2 d&eacute;connect&eacute;e des march&eacute;s mondiaux. &laquo;&nbsp;En cas de p&eacute;nurie, les grands gaziers arr&ecirc;tent de nous livrer&nbsp;&raquo;, assure-t-il. Un probl&egrave;me qui ne devrait pas se poser avec le CO2 issu de la m&eacute;thanisation. Pour lui, le CO2 biog&eacute;nique a un avenir dans une utilisation locale. &laquo;&nbsp;Il n&rsquo;int&eacute;ressera pas les gros utilisateurs qui ont besoin de volume. Mais il peut trouver un d&eacute;bouch&eacute; chez les clients qui ont besoin de petits volumes r&eacute;guliers avec l&rsquo;assurance d&rsquo;&ecirc;tre livr&eacute;s&nbsp;&raquo;, compl&egrave;te-t-il. &Agrave; titre personnel, il imagine des unit&eacute;s de production de glace carbonique accol&eacute;es &agrave; des unit&eacute;s de m&eacute;thanisation pour des besoins ultra locaux.

En pleine structuration, la production de CO2 biogénique commence à se faire connaître. Les méthaniseurs agricoles sont en première ligne pour valoriser ce gaz dit « décarboné ». Quelques fermes se sont déjà lancées.

CO2 biogénique : la seconde vie du carbone issu de la méthanisation agricole

Conjoncture &ndash; A quelques jours d&rsquo;une mont&eacute;e en puissance du monde syndical, le monde agricole va de nouveau envahir l&rsquo;espace m&eacute;diatique. Ce sera une nouvelle fois l&rsquo;occasion de questionner chaque citoyen sur sa vision de l&rsquo;agriculture. M&ecirc;me s&rsquo;ils sont parfois &eacute;loign&eacute;s de ce monde et assez ignorants du quotidien et des contraintes impos&eacute;es, tout le monde &agrave; un avis sur l&rsquo;agriculture avec une vision souvent id&eacute;aliste en ramenant le d&eacute;bat a ce qui se retrouve dans leur assiette.Il y a peu de fili&egrave;res industrielle ou tertiaire, autant soumises &agrave; la r&eacute;flexion et l&rsquo;attention du grand public. La relation &agrave; la terre reste forte, m&ecirc;me pour des populations qui ont perdu leur racine.Les difficult&eacute;s du monde de l&rsquo;&eacute;levage sont r&eacute;elles et fortes apr&egrave;s une ann&eacute;e catastrophique pour les r&eacute;coltes et tout aussi d&eacute;vastatrice sur le plan sanitaire. Il y a un an, des manifestations monstres avaient bloqu&eacute; le pays, obligeant les instances politiques &agrave; regarder et respecter ceux qui nourrissent la France. Des mesures ont &eacute;t&eacute; annonc&eacute;es et mises en place, d&rsquo;autres ont &eacute;t&eacute; retard&eacute;es par la dissolution de l&rsquo;assembl&eacute;e. La reprise en main par la nouvelle ministre se veut pragmatique, pour r&eacute;pondre aux attentes des &eacute;leveurs et att&eacute;nuer la pression impos&eacute;e par des syndicats qui ont &eacute;galement dans leur viseur, les &eacute;lections des repr&eacute;sentants dans les chambres d&rsquo;agriculture dans quelques semaines.La mobilisation annonc&eacute;e pour le 15&nbsp;novembre sera tr&egrave;s forte, avec des &eacute;leveurs, c&eacute;r&eacute;aliers, arboriculteurs ou viticulteurs qui vont monter au front avec de tr&egrave;s nombreuses revendications. Celle qui revient sans cesse en t&ecirc;te de liste et commune &agrave; toutes les fili&egrave;res est l&rsquo;accumulation d&rsquo;un mille-feuille de normes (environnemental, sanitaire&hellip;) et des contraintes administratives qui les accompagnent. Qu&rsquo;elle soit europ&eacute;enne, retranspos&eacute;e en droit fran&ccedil;ais ou simplement issu de nos propres instances, elle engendre une surcharge de travail, un stress de louper quelque chose et des changements de pratiques parfois lourdes de cons&eacute;quences si l&rsquo;objectif est mal cibl&eacute;.Le point sur les contr&ocirc;les excessif a &eacute;t&eacute; r&eacute;gl&eacute; par la ministre de l&rsquo;Agriculture, Annie Genevard, &agrave; la grande satisfaction des &eacute;leveurs.Le revenu des agriculteurs sera &eacute;galement une tr&egrave;s forte revendication, avec des tr&eacute;soreries souvent exsangues. Si les prix de vente des produits restent au c&oelig;ur des discussions, le niveau des charges, des taxes et la modification de la PAC en d&eacute;faveur de certaines fili&egrave;res (comme l&rsquo;&eacute;levage allaitant) le seront tout autant.Tout ne passe pas par le prix, car l&rsquo;&eacute;rosion des niveaux de consommation reste une pr&eacute;occupation importante. La modification du paysage de la consommation r&eacute;affirme la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;adapter la production aux besoins du march&eacute;, mais cela est souvent plus facile &agrave; dire qu&rsquo;&agrave; faire avec des structures ou des orientations de production difficile &agrave; faire &eacute;voluer. Par exemple&nbsp;: Les abatteurs demandent des carcasses plus petites, mais les &eacute;leveurs de Charolaises qui ont orient&eacute; leur production vers du broutard exports ont besoin de grosse vache pour produire des m&acirc;les lourds pour le march&eacute; italien.L&rsquo;adaptation du produit au besoin d&rsquo;un march&eacute; est pourtant une r&egrave;gle qui r&eacute;git une grande majorit&eacute; du commerce non agricole.

Même s’ils sont parfois éloignés du monde agricole et assez ignorants du quotidien et des contraintes imposées au producteur, tous les Français ont un avis sur l’agriculture.

Conjoncture : Tout le monde à un avis sur l’agriculture

Conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 4 mai 2017 relatif &agrave; la mise sur le march&eacute; et &agrave; l'utilisation des produits vis&eacute;s &agrave; l'article L.253-1 du code rural modifi&eacute; par l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 27 d&eacute;cembre 2019, les pulv&eacute;risateurs &eacute;quip&eacute;s d&rsquo;une technique r&eacute;ductrice de d&eacute;rive permettent de r&eacute;duire la largeur des zones non trait&eacute;es &agrave; proximit&eacute; des milieux aquatiques ainsi que certaines distances de s&eacute;curit&eacute; &agrave; proximit&eacute; des zones habit&eacute;es. Ces moyens figurent dans <a href="https://info.agriculture.gouv.fr/boagri/instruction-2024-605" target="_blank">une instruction publi&eacute;e par la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;alimentation (DGAL)</a>, r&eacute;guli&egrave;rement r&eacute;actualis&eacute;e pour int&eacute;grer les innovations des constructeurs, telles que les descentes Bliss Ecospray qui viennent d&rsquo;int&eacute;grer la liste officielle, au motif qu&rsquo;elles permettent de r&eacute;duire la d&eacute;rive de 95% en face par face avec des buses &agrave; induction d&rsquo;air et de 66% avec des buses &agrave; induction d&rsquo;air et pr&eacute;-orifice en application uniface.<h2>Le cadre r&eacute;glementaire</h2>- produits utilisables en AB, produits de biocontr&ocirc;le, substances de base sans Autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM)&nbsp;: aucune ZNT et distance de s&eacute;curit&eacute;- produits contenant une substance pr&eacute;occupante :&nbsp;20 m&egrave;tres incompressibles- produits class&eacute;s CMR2&nbsp;: 10 m&egrave;tres incompressibles en l'absence de distance de s&eacute;curit&eacute; sp&eacute;cifique fix&eacute;e par l'autorisation de mise sur le march&eacute; du produit concern&eacute;- autres produits&nbsp;: ZNT et distances de s&eacute;curit&eacute; de 10 m&egrave;tres&nbsp;pour l&rsquo;arboriculture, la viticulture, les arbres et arbustes, la for&ecirc;t, les petits fruits et cultures ornementales de plus de 50 centim&egrave;tres de hauteur, les bananiers et le houblon et de 5 m&egrave;tres&nbsp;pour les autres cultures- hors viticulture&nbsp;: r&eacute;duction de la ZNT de 10 &agrave; 5 m&egrave;tres et de 5 &agrave; 3 m&egrave;tres lorsque sont mis en &oelig;uvre des techniques et moyens permettant de r&eacute;duire la d&eacute;rive ou l&rsquo;exposition &agrave; la d&eacute;rive d&rsquo;au moins 66%- viticulture&nbsp;: r&eacute;duction de de la ZNT de 10 &agrave; 3 m&egrave;tres lorsque sont mis en &oelig;uvre des techniques et moyens permettant de r&eacute;duire la d&eacute;rive ou l&rsquo;exposition &agrave; la d&eacute;rive d&rsquo;au moins 90%- toutes cultures et &agrave; proximit&eacute; des habitations et des lieux de travail, hors produits contenant une substance pr&eacute;occupante et CMR2 : r&eacute;duction possible des distances de s&eacute;curit&eacute; moyennant l&rsquo;adoption de techniques anti-d&eacute;rive et l&rsquo;approbation d&rsquo;une charte d&rsquo;engagements d&eacute;partementale.

Buses, manches à assistance d’air, panneaux récupérateurs, nouveaux concepts de pulvérisateurs viticoles... : certains équipements permettent de réduire significativement la dérive et avec elle les ZNT « points d’eau » et « riverains ».

Quels pulvérisateurs, buses et autres dispositifs pour réduire la dérive ?

Pour bien comprendre d’où provient cette dynamique sur le marché de la graine de tournesol, il faut prendre en compte : la rareté de cette graine, l’évolution du prix de son huile et les perspectives sur le marché des tourteaux.

Cours du tournesol : +28% en cinq semaines

Didier Gadea, viticulteur &agrave; Montagnac&nbsp;et pr&eacute;sident du Modef de l&rsquo;H&eacute;rault : &laquo;&nbsp;En 1998, on me payait le merlot 84&euro;/hl avec 6&euro;/hl de frais de vinification. Aujourd&rsquo;hui on me le paie 70&euro;/hl avec 18&euro;/hl de frais de vinification&nbsp;&raquo;. Pascal Mari&eacute;, vigneron &agrave; Puilacher et tr&eacute;sorier de la Coordination rurale de l&rsquo;H&eacute;rault. &laquo;&nbsp;Sur les 10 ans pass&eacute;s, le prix moyen des IGP du Languedoc a baiss&eacute; de 15% alors que les charges ont augment&eacute; de 35 &agrave; 40% et le point mort, qui &eacute;tait &agrave; 50hl/ha, il est d&eacute;sormais de 70hl/ha, le tout dans le contexte climatique que l&rsquo;on connait&nbsp;&raquo;.<h3>&laquo;&nbsp;Le contenant est devenu plus cher que le contenu&nbsp;&raquo;</h3>Thierry Arcier, vigneron &agrave; Saint-Pargoire (H&eacute;rault), et co-porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne de l'H&eacute;rault. &laquo;&nbsp;Ce que l&rsquo;on traverse, ce n&rsquo;est pas une crise puisque &ccedil;a se casse la figure depuis 50 ans&nbsp;&raquo;. Guilhem Vigroux, viticulteur &agrave; Villeveyrac (H&eacute;rault) et secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral (FDSEA) de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;H&eacute;rault. &laquo;&nbsp;Le contenant est devenu plus cher que le contenu&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/5/5/2/6392550-1-fre-FR/a3d75861258a-interieur-jpg" alt="Au salon Dionysud &agrave; B&eacute;ziers (H&eacute;rault), des responsables professionnels du d&eacute;partement ont d&eacute;battu de la crise viticole qui s&eacute;vit, dans le Midi, et bien au-del&agrave;" height="1284" width="2400" /><figcaption>Au salon Dionysud &agrave; B&eacute;ziers (H&eacute;rault), des responsables professionnels du d&eacute;partement ont d&eacute;battu de la crise viticole qui s&eacute;vit, dans le Midi, et bien au-del&agrave;</figcaption></figure>

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A l&rsquo;occasion d&rsquo;un d&eacute;bat impromptu organis&eacute; au salon Dionysud &agrave; B&eacute;ziers (H&eacute;rault), des responsables professionnels du d&eacute;partement ont d&eacute;battu de la crise viticole qui s&eacute;vit, dans le Midi, et bien au-del&agrave;. Pour s&rsquo;en convaincre, il n&rsquo;est que de rappeler les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/distillation-de-crise-l-enveloppe-portee-a-200-millions-d-euros" target="_blank">200 millions d&rsquo;euros allou&eacute;s en 2023 &agrave; la distillation</a> pour soulager les cuves et les cours, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/arrachages-a-bordeaux-la-plateforme-de-pre-candidature-est-ouverte" target="_blank">les 38 millions d&rsquo;euros allou&eacute;s &agrave; l&rsquo;arrachage dans le bordelais</a>, les 40 millions d&rsquo;euros d&rsquo;indemnisation des impacts de la gr&ecirc;le en plus de l&rsquo;indemnit&eacute; de solidarit&eacute; nationale et enfin les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/arrachage-definitif-de-vignes-l-essentiel-du-dispositif" target="_blank">120 millions d&rsquo;euros n&eacute;goci&eacute;s par la France &agrave; Bruxelles pour r&eacute;duire le potentiel viticole</a>, moyennant une aide maximale de 4000&euro;/ha.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-dans-les-po-sur-cette-syrah-on-a-perdu-de-l-argent-en-la-vendangeant" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse&nbsp;dans les PO : &laquo;&nbsp;Sur cette syrah, on a perdu de l&rsquo;argent en la vendangeant &raquo;</a>
</aside>
Dans les quatre d&eacute;partements du Languedoc-Roussillon, qui concentrent environ un quart du vignoble national, on redoute la casse du si&egrave;cle. Et pour cause. &laquo;&nbsp;On a des viticulteurs qui produisent et qui n&rsquo;arrivent pas &agrave; vendre mais il y a ceux qui ne produisent plus comme cette ann&eacute;e dans l&rsquo;Aude et les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales avec des r&eacute;coltes de 500 kilos par hectare&nbsp;&raquo;, souligne Guilhem Vigroux.<h2>Prix garantis, prix de r&eacute;f&eacute;rence, Egalim &agrave; la mode viti&nbsp;?</h2>Pour la Conf&rsquo;, &laquo;&nbsp;quand les producteurs ne sont pas ma&icirc;tres des prix, ce sont les metteurs en march&eacute; qui dirigent et qui paient 10 centimes le verre de vin aux producteurs, sans tenir compte des co&ucirc;ts de production. Il faut des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs garantis par l&rsquo;Etat et des quotas de production par actif&nbsp;&raquo;.<h3>&laquo;&nbsp;Si tu travailles pour 7 centimes le verre, tu peux faire tout ce que tu veux, tu cr&egrave;veras sur ton exploitation &raquo;</h3>M&ecirc;me son de cloche au Modef, qui veut r&eacute;&eacute;crire et inscrire dans l&rsquo;article 632-1 du Code rural, relatif aux interprofessions, la notion de prix minimum garantis ou de prix de r&eacute;f&eacute;rence. &laquo;&nbsp;Il ne faut pas se demander si c&rsquo;est possible ou pas, c&rsquo;est comme si on demandait au pendu de s&rsquo;adapter &agrave; la corde. Les prix garantis par l&rsquo;Etat, la premi&egrave;re d&eacute;mocratie &agrave; les avoir mis en place, c&rsquo;est les Etats-Unis apr&egrave;s la crise de 1929. Si tu travailles pour 7 centimes le verre, tu peux faire tout ce que tu veux, tu cr&egrave;veras sur ton exploitation &raquo;.<h3>&laquo;&nbsp;On peut d&eacute;cr&eacute;ter que le vin sans IG vaut 100&euro;/hl mais on fait quoi du reste&nbsp;? &raquo;</h3>C&ocirc;t&eacute; FDSEA, on est davantage perplexe. &laquo;&nbsp;On peut d&eacute;cr&eacute;ter que le vin sans IG vaut 100&euro;/hl, &eacute;nonce Guilhem Vigroux. Mais on fait quoi du reste&nbsp;? Et on interdit aux metteurs en march&eacute; de s&rsquo;approvisionner en Espagne&nbsp;en vin sans IG que l&rsquo;on ne trouve pas en France mais que l&rsquo;on est capable de produire&nbsp;?&nbsp;Sauf qu&rsquo;en France, on fait d&rsquo;abord le plein des AOP, puis des IGP et s&rsquo;il en reste on fait des vins sans IG &raquo;. Pour la FDSEA, une partie de la r&eacute;ponde se situe dans la segmentation et la contractualisation &agrave; long terme avec le n&eacute;goce.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-viticole-il-suffirait-de-payer-la-bouteille-20-centimes-de-plus-pour-sauver-la-viticulture" target="_blank" title="">Crise viticole&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il suffirait de payer la bouteille 20 centimes de plus pour sauver la viticulture&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
Egalim &agrave; la mode viti&nbsp;? Pas question pour la CR pour laquelle &laquo; c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; compliqu&eacute; en &eacute;levage alors en viticulture&hellip;&nbsp;&raquo;, qui pr&eacute;f&egrave;rerait une abrogation de la loi Evin. &laquo;&nbsp;Avec cette loi, est impossible de communiquer correctement et de cr&eacute;er un climat favorable &agrave; la consommation d&rsquo;un produit naturel, agricole, qu&rsquo;est le vin, assimil&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; une drogue&nbsp;&raquo;, plaide Pascal Mari&eacute;, qui veut aussi en finir avec les trait&eacute;s de libre-&eacute;change multilat&eacute;raux &laquo;&nbsp;car &agrave; chaque fois c&rsquo;est l&rsquo;agriculture qui en fait les frais&nbsp;&raquo;, au profit de trait&eacute;s bilat&eacute;raux.&nbsp;La CR34 en attend &eacute;galement plus de l&rsquo;Etat contre &laquo;&nbsp;l&rsquo;oligopole&nbsp;&raquo; des centrales d&rsquo;achat. &laquo;&nbsp;Quand on nous dit, "la bouteille &agrave;2,99 euros, je ne peux pas la mettre &agrave; 3,50 euros sinon mon lin&eacute;aire ne tourne pas", c&rsquo;est faux&nbsp;&raquo;.<h2>L&rsquo;arrachage rime avec clivage</h2>L&rsquo;arrachage ne fait pas davantage l&rsquo;unanimit&eacute;. A la FDSEA, on regrette que la mesure d&rsquo;arrachage d&eacute;finitif ait pr&eacute;c&eacute;d&eacute; la mesure, encore hypoth&eacute;tique, d&rsquo;arrachage temporaire pour pr&eacute;serve le potentiel viticole, en attendant, le retour, pas moins hypoth&eacute;tique, d&rsquo;une conjoncture propice. A la CR, on r&eacute;clame non pas 120 millions d&rsquo;euros mais un milliard d&rsquo;euros. &laquo;&nbsp;On r&eacute;clame un arrachage massif de 100.000ha &agrave; 10.000&euro;/ha, soit un milliard d&rsquo;euros. On l&rsquo;a bien mis pour que quelques personnes puissent se baigner dans la Seine. L&agrave;, on parle de sauver un secteur d&rsquo;activit&eacute;&nbsp;&raquo;. Pour le Modef, l&rsquo;arrachage ne r&eacute;glera rien. &laquo;&nbsp;On nous propose des arrachages, comme si on n&rsquo;avait jamais fait &ccedil;a, mais on a toujours fait &ccedil;a et &ccedil;a n&rsquo;a rien r&eacute;gl&eacute;. Entre 2004 et 2024 on a perdu 20Mhl&nbsp;&raquo;.<h3>&laquo;&nbsp;Avant les gens avaient deux r&eacute;coltes d&rsquo;avance derri&egrave;re eux, aujourd&rsquo;hui, ils ont deux r&eacute;coltes en dette au banquier&nbsp;&raquo;</h3>La Conf&rsquo; est sur la m&ecirc;me ligne. &laquo;&nbsp;Ce n&rsquo;est pas en arrachant 50.000 ou 60.000 ha que l&rsquo;on va changer quelque chose car on continue &agrave; subventionner les plantations. On nous explique que les prix baissent &agrave; cause de la surproduction mais c&rsquo;est totalement faux, il n&rsquo;y a pas de surproduction au plan mondial. Avant les gens avaient deux r&eacute;coltes d&rsquo;avance derri&egrave;re eux, aujourd&rsquo;hui, ils ont deux r&eacute;coltes en dette au banquier. Doubler le prix pay&eacute; au producteur, c&rsquo;est 40 centimes sur la bouteille, donc ce n&rsquo;est pas doubler le prix de la bouteille. Malheureusement, certains doublent leur marge &agrave; chaque fois. On a la viticulture la plus comp&eacute;titive avec les vins les moins chers de France&nbsp;&raquo;. Et de regretter que Castel Fr&egrave;res, &laquo;&nbsp;num&eacute;ro un ou deux mondial&nbsp;&raquo;, pr&eacute;sent &agrave; B&eacute;ziers, n&rsquo;ait pas&nbsp;envoy&eacute; &agrave; Dionysud &laquo;&nbsp;un cariste pour dire comment il fixe le prix et dans quel but&nbsp;&raquo;.

Au-delà des enjeux climatiques et sociologiques, qui pèsent sur la production et sur la consommation, la filière viticole butte sur la création de valeur alors qu’une larme de 10 centimes au verre pourrait éviter une hémorragie du vignoble, selon des représentants professionnels de l’Hérault, réunis à Dionysud.

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