<figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/FHWsIB3fvos?autoplay=0"
 frameborder="0"></iframe>
 <figcaption>Pourquoi les cours du ma&iuml;s font-ils le yo-yo ?</figcaption>
</figure>
&gt;&gt; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/grandes-cultures">Consultez les cotations et les analyses de march&eacute; sur Pleinchamp</a>

[Le point des marchés] VIDEO - Le marché du maïs est au centre des attentions depuis plusieurs semaines. Au mois de juin, le cours du maïs a successivement gagné puis perdu 20% aux Etats-Unis. Pourquoi ce yo-yo ? Le point avec Arthur Portier, consultant chez Agritel.

Pourquoi les cours du maïs font-ils le yo-yo ?

Le poids sp&eacute;cifique est une mesure physique de la masse volumique apparente des grains, exprim&eacute;e en kilogramme par hectolitre. Cette mesure d&eacute;pend de la densit&eacute; des grains et de leur agencement entre eux (donc de l&rsquo;espace entre les grains lors de la mesure). La valeur du PS d&eacute;pendra en partie de leur forme, de leur dimension et de leur &eacute;tat de surface, qui peut &ecirc;tre plus ou moins lisse ou granuleuse. Les orges, avec des grains v&ecirc;tus, ont un PS inf&eacute;rieur &agrave; celui du bl&eacute; tendre, lui-m&ecirc;me inf&eacute;rieur en g&eacute;n&eacute;ral &agrave; celui du bl&eacute; dur (gros grains denses).<h2>Un seuil commercial fix&eacute; &agrave; 76&nbsp;kg/hl pour le bl&eacute; tendre</h2>La m&eacute;thode de mesure usuelle du PS, cit&eacute;e dans les contrats commerciaux, est la norme NF EN ISO 7971-3, parue en octobre&#8239;2009. Elle a recours &agrave; des appareils en service devant &ecirc;tre raccord&eacute;s &agrave; un &eacute;talon international. Une &eacute;quation unique a &eacute;t&eacute; &eacute;tablie pour le bl&eacute; dur, le bl&eacute; tendre et l&rsquo;orge. Elle permet de corriger les valeurs obtenues avec les appareils manuels de 1 litre de type Nil&eacute;ma-litre&nbsp;: PS&nbsp;=&nbsp;0,9078x PSlu + 6,6025. La mesure du PS est la seule &agrave; donner rapidement une information sur le volume d&rsquo;un lot de c&eacute;r&eacute;ales, un point crucial pour g&eacute;rer la logistique. Les contrats commerciaux du bl&eacute; tendre exigent classiquement un poids sp&eacute;cifique d&rsquo;au moins 76&nbsp;kg/hl.&nbsp;<h2>Pas de relation directe entre le PS et la qualit&eacute; d&rsquo;un lot</h2>C&ocirc;t&eacute; qualit&eacute;, dans des gammes normales de PS pour le bl&eacute; tendre, il n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; trouv&eacute; de relation significative entre le PS d&rsquo;un bl&eacute; et sa valeur meuni&egrave;re, boulang&egrave;re et nutritionnelle pour l&rsquo;alimentation du b&eacute;tail. Toutefois, lorsque les niveaux de PS sont tr&egrave;s faibles (&lt;&nbsp;70-72&nbsp;kg/hl), comme cela a pu &ecirc;tre observ&eacute; en 2016, des modifications du profil chimique du bl&eacute; (amidon, fibres&hellip;) pourraient &ecirc;tre suffisamment importantes pour d&eacute;grader la valeur nutritionnelle en alimentation animale chez les monogastriques. Les tr&egrave;s faibles PS peuvent &eacute;galement affect&eacute;s le taux d&rsquo;extraction en farine.<h2>Un crit&egrave;re li&eacute; &agrave; la vari&eacute;t&eacute;</h2>Lors de l&rsquo;&eacute;tude d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute; dans les essais d&rsquo;inscription et de post inscription, une note PS lui est attribu&eacute;e. L&rsquo;&eacute;chelle de notation va de 1 (faible) &agrave; 9 (&eacute;lev&eacute;). Une augmentation de 1&nbsp;point de la note correspond &agrave; un gain de PS de 1,25&nbsp;kg/hl.Tableau 1 : Exemples de note PS en bl&eacute; tendre&nbsp; &nbsp; (voir : lire l'article en entier) Les vari&eacute;t&eacute;s actuellement cultiv&eacute;es pr&eacute;sentent des notes PS entre 5 et 9. Plusieurs vari&eacute;t&eacute;s connues comme Rubisko ou Chevignon sont not&eacute;e 5, ce qui correspond &agrave; un PS moyen. Les PS les plus &eacute;lev&eacute;s caract&eacute;risent souvent les bl&eacute;s am&eacute;liorants.<h2>Une mise en place &agrave; partir du remplissage des grains</h2>Le PS est impact&eacute; par les conditions de remplissage (capacit&eacute; &agrave; former initialement des gros grains denses) et de dessiccation (d&eacute;formation des grains qui alt&egrave;rent leur capacit&eacute; &agrave; se &laquo;&nbsp;ranger&nbsp;&raquo; les uns par rapport aux autres. Il se met en place en d&eacute;but du remplissage du grain avec une incidence, par exemple, du rayonnement re&ccedil;u par la culture. Puis, il se d&eacute;grade progressivement suivant les cumuls de pluie entre le stade &laquo;&nbsp;grain laiteux&nbsp;&raquo; et la r&eacute;colte. Il perd environ 0,5&nbsp;point pour 10&nbsp;mm de pluie, avec cependant des effets vari&eacute;taux mal caract&eacute;ris&eacute;s.<h2>Des variations possibles en cours de stockage</h2>Enfin, le PS d&eacute;pend de la propret&eacute; du lot.&nbsp;Les impuret&eacute;s, souvent l&eacute;g&egrave;res (fragments d&rsquo;&eacute;pis, f&eacute;tus de paille, grains d&rsquo;adventices, poussi&egrave;res), g&eacute;n&egrave;rent du volume suppl&eacute;mentaire et alt&egrave;rent la densit&eacute; du lot. Par cons&eacute;quence, il arrive fr&eacute;quemment que la valeur de PS remonte l&eacute;g&egrave;rement lors des op&eacute;rations de nettoyage et de manipulations du grain (s&eacute;paration, transilage).&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/tout-savoir-sur-le-poids-specifique" target="_blank" title="">LIRE L'ARTICLE EN ENTIER</a>

En parallèle des caractéristiques agronomiques, les variétés de blé tendre doivent répondre à des critères technologiques pour trouver leurs débouchés.  Parmi eux, le poids spécifique (PS) est incontournable dans les contrats commerciaux. Mais savez-vous vraiment à quoi il correspond ?

Le poids spécifique, un critère important en céréales

Pas ou peu d&rsquo;eau, pas ou peu d&rsquo;&eacute;nergie, pas ou peu d&rsquo;espace, pas ou peu de main d&rsquo;&oelig;uvre et pas de temps &agrave; perdre&nbsp;: difficile de faire plus extr&ecirc;me pour tenter, malgr&eacute; tout, de cultiver son jardin. C&rsquo;est en tout cas le d&eacute;fi que Timac Agro et le Centre national d&rsquo;&eacute;tudes spatiales (CNRS) vont tenter de relever dans les cinq prochaines ann&eacute;es, sous la houlette de l&rsquo;Agence spatiale europ&eacute;enne (ESA). Baptis&eacute; Vroom (Vegetables and ROOts on Moon), le projet est destin&eacute; &agrave; &eacute;tablir les conditions de l&rsquo;autonomie alimentaire de spationautes, en partance puis en r&eacute;sidence sur la Lune, &agrave; compter de 2035, puis sur Mars, &agrave; compter de 2045.<h2>Un support de culture de type lunaire</h2>&Agrave; l&rsquo;heure actuelle, l&rsquo;alimentation des spationautes est essentiellement constitu&eacute;e de repas lyophilis&eacute;s et plats r&eacute;chauff&eacute;s apport&eacute;s par cargo depuis la Terre, ce qui sera plus compliqu&eacute; dans le cadre de missions lointaines. Cultiver des aliments devient donc indispensable &agrave; la poursuite de l&rsquo;exploration spatiale. Probl&egrave;me&nbsp;: jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, les exp&eacute;rimentations de cultures d&rsquo;aliments n&rsquo;ont pas permis d&rsquo;assurer la ration calorique n&eacute;cessaire des spationautes. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/1/4/7/5657416-1-fre-FR/42ae51747529-couv-jpg" alt="Timac Agro a d&eacute;velopp&eacute; un support de culture en forme de spirale, compos&eacute; de mat&eacute;riaux biosourc&eacute;s et de r&eacute;golithe, de la &laquo; poussi&egrave;re de Lune &raquo; renfermant la plupart des min&eacute;raux essentiels &agrave; la croissance des v&eacute;g&eacute;taux" height="1468" width="2636" /><figcaption>Timac Agro a d&eacute;velopp&eacute; un support de culture en forme de spirale, compos&eacute; de mat&eacute;riaux biosourc&eacute;s et de r&eacute;golithe, de la &laquo; poussi&egrave;re de Lune &raquo; renfermant la plupart des min&eacute;raux essentiels &agrave; la croissance des v&eacute;g&eacute;taux</figcaption></figure>

</div>
Timac Agro a d&eacute;velopp&eacute; un support de culture en forme de spirale, compos&eacute; de mat&eacute;riaux biosourc&eacute;s et de r&eacute;golithe, de la &laquo;&nbsp;poussi&egrave;re de Lune&nbsp;&raquo; renfermant la plupart des min&eacute;raux essentiels &agrave; la croissance des v&eacute;g&eacute;taux, le tout imprim&eacute; en 3D et r&eacute;pondant aux imp&eacute;ratifs de sobri&eacute;t&eacute; pr&eacute;cit&eacute;s. Les premiers tests ont d&eacute;montr&eacute; la capacit&eacute; de contenir l&rsquo;ensemble du r&eacute;seau racinaire d&rsquo;un ma&iuml;s mature de 2,55m dans une spire de 10 cm de haut par 10 cm de circonf&eacute;rence.Au-del&agrave; des ressources limit&eacute;es, la culture des plantes sur la Lune doit aussi composer avec l&rsquo;absence d&rsquo;atmosph&egrave;re et de lumi&egrave;re et une gravit&eacute; diff&eacute;rente, ce qui cr&eacute;e des conditions de stress in&eacute;dites pour les plantes. La filiale du Groupe Roullier compte bien aussi relever ce d&eacute;fi en mettant &agrave; profit son expertise en biostimulation. Valid&eacute; par le CNES, le prototype de spire va int&eacute;grer un d&eacute;monstrateur grandeur pour des exp&eacute;rimentations programm&eacute;es en 2024.<h2>Des l&eacute;gumineuses prioritairement</h2>En ce qui concerne les esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales, le CNES et Timac Agro France ont fait le choix de se concentrer sur les l&eacute;gumineuses. Source d&rsquo;apport prot&eacute;ique indispensable pour la survie, riches en glucides et en fibres, et favorisant la sati&eacute;t&eacute; dans le temps, elles constitueront la base de l&rsquo;assiette des participants au programme. La diversit&eacute; des cultures possibles (f&egrave;ves, pois, haricots, lentilles) permettra de varier les repas. Selon les esp&egrave;ces cultiv&eacute;es, la consommation de 300 &agrave; 500g de l&eacute;gumineuses par jour permettrait de couvrir 100% des apports en prot&eacute;ines, lipides et glucides. Elles seront accompagn&eacute;es d&rsquo;autres v&eacute;g&eacute;taux tourn&eacute;s vers le plaisir tels que des l&eacute;gumes, salades et tomates, plantes aromatiques qui permettront de compl&eacute;menter l&rsquo;apport en vitamines, min&eacute;raux (oligo-&eacute;l&eacute;ments) et fibres. &laquo;&nbsp;Au-del&agrave; de la conqu&ecirc;te de l&rsquo;espace, les applications technologiques li&eacute;es au projet Vroom b&eacute;n&eacute;ficieront &agrave; l&rsquo;agriculture sur Terre qui doit, dans un contexte de changement climatique acc&eacute;l&eacute;r&eacute;, s&rsquo;orienter vers l&rsquo;ultra-sobri&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;, pr&eacute;dit Timac Agro.

Timac Agro et le CNES se lancent dans le programme de recherche Vroom, destiné à assurer l’autonomie alimentaire de spationautes en missions longues et lointaines vers la Lune voire sur Mars. Le spécialiste de la nutrition et de la biostimulation végétales escompte bien en tirer des enseignements pour cheminer vers une agriculture terrienne plus sobre.

Vroom ou la quête d’une agriculture ultra-sobre en passant par la Lune

La Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la Nation (CCAN) s&rsquo;est tenue ce jeudi 6 juillet 2023 au Minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture et de la souverainet&eacute; alimentaire. Les comptes provisoires de l&rsquo;agriculture ont &eacute;t&eacute; annonc&eacute;s en hausse par rapport &agrave;l&rsquo;ann&eacute;e 2021. Ils ont toutefois subi une correction comparativement aux comptes pr&eacute;visionnels publi&eacute;s en d&eacute;cembre 2022.La&nbsp;production agricole enregistre une progression de + 16,6%&nbsp;(+17,4% pour les productions v&eacute;g&eacute;tales et +17,5% pour les productions animales). Cela s&rsquo;explique par une forte progression des prix, bien sup&eacute;rieure &agrave; celle des volumes. C&rsquo;est notamment le cas en&nbsp;productions animales, dont les volumes se replient de &ndash; 4,7%&nbsp;g&eacute;n&eacute;rant des importations et une perte de souverainet&eacute; alimentaire.Du c&ocirc;t&eacute; des consommations interm&eacute;diaires&nbsp;de la branche agricole, elles augmentent fortement (+15,7%), du fait de la hausse des prix des intrants, et plus sp&eacute;cifiquement des postes engrais (+79,7%), &eacute;nergie (+40,6%) et alimentation animale (+16,4%).Il en r&eacute;sulte en 2022 une progression de la valeur ajout&eacute;e brute de +17,3%, succ&eacute;dant &agrave; une ann&eacute;e 2021 d&eacute;j&agrave; positive (+14,4%). En tenant compte des subventions d&rsquo;exploitations et des imp&ocirc;ts &agrave; la production,&nbsp;la valeur ajout&eacute;e brute au co&ucirc;t des facteurs progresse de +12,3%. Par actif, cet indicateur cro&icirc;t de +12,8%, du fait d&rsquo;une poursuite de la diminution de l&rsquo;emploi agricole (&ndash; 0,5% en 2022).En d&eacute;pit des ajustements effectu&eacute;s entre d&eacute;cembre 2022 et juillet 2023, qui s&rsquo;expliquent par la dynamique des prix depuis un an, la tendance positive des r&eacute;sultats de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise se confirme.La particularit&eacute; des r&eacute;sultats agricoles 2022 r&eacute;side dans l&rsquo;approche r&eacute;gionale. Le Grand-Est et les Hauts-de-France sont les r&eacute;gions qui ont le plus progress&eacute; en termes de production agricole. La r&eacute;gion Grand-Est est ainsi devenue la premi&egrave;re r&eacute;gion agricole du pays entre 2021 et 2022Chambres d&rsquo;agriculture France salue ces bons r&eacute;sultats. Cependant, du fait de la d&eacute;capitalisation du cheptel fran&ccedil;ais, les productions animales doivent faire l'objet d'une attention particuli&egrave;re. Le contexte de volatilit&eacute; des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, constat&eacute; depuis plusieurs ann&eacute;es, rend plus complexe la capacit&eacute; des agriculteurs &agrave; se projeter dans l&rsquo;avenir pour p&eacute;renniser et d&eacute;velopper leur exploitation.

La progression des résultats de l’agriculture française en 2022 est confirmée : +12,3%

<h3>Carte d'identit&eacute; :</h3>Exploitation&nbsp;:&nbsp;EARL Bois d&rsquo;Arry.&nbsp; -&nbsp;Localisation&nbsp;:&nbsp;Val d&rsquo;Arry, Calvados (14).&nbsp; -&nbsp;&nbsp;Date d&rsquo;installation&nbsp;: 1994 pour Fran&ccedil;ois Roulland&nbsp; et&nbsp;2018 pour Arnaud Harel.UTH&nbsp;: 2 associ&eacute;s, 2 salari&eacute;s.&nbsp; -&nbsp;&nbsp;SAU&nbsp;: 160 hectares.&nbsp; -&nbsp;&nbsp;Production&nbsp;: 140 vaches laiti&egrave;res et leur suite, prairies (130 ha), c&eacute;r&eacute;ales pour autoconsommation (25 ha).Cahier des charges&nbsp;:&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Agriculture_Biologique" target="_blank" title="Agriculture Biologique">Agriculture Biologique</a>.&nbsp; &nbsp;-&nbsp;&nbsp;Commercialisation&nbsp;:&nbsp;<a href="https://www.danone.com/fr/stories/articles-list/presrientbio-fairforlife.html" target="_blank">Les Pr&eacute;s Rient Bio</a><figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/1wB-AcUVgyQ?autoplay=0"
 frameborder="0"></iframe>
 <figcaption>tripleperformance</figcaption>
</figure>
<h2>Contexte de la mise en &oelig;uvre</h2>Apr&egrave;s avoir repris la ferme de ses beaux-parents dans les ann&eacute;es 2000, Fran&ccedil;ois Roulland d&eacute;cide de convertir sa ferme en Agriculture Biologique en r&eacute;action &agrave; une opportunit&eacute; de vente &agrave; proximit&eacute;&nbsp;: "la laiterie pour laquelle je travaillais avait une fili&egrave;re bio".Aujourd'hui, il confie un regret&nbsp;: celui de ne pas avoir pris cette d&eacute;cision plus t&ocirc;t. "Dans les ann&eacute;es 2000,&nbsp;j&rsquo;ai commenc&eacute; &agrave; ressentir un d&eacute;go&ucirc;t pour l&rsquo;agriculture conventionnelle, l&rsquo;utilisation des produits phytosanitaires, des antibiotiques et aussi l&rsquo;&eacute;pisode de la vache folle. Je me suis dit qu&rsquo;au niveau environnemental aussi, il &eacute;tait grand temps de changer les choses", raconte-t-il.Trois ans avant sa conversion, il int&egrave;gre le&nbsp;<a href="https://bio-normandie.org/" target="_blank">Groupement des agriculteurs bio du Calvados</a>. Il d&eacute;couvre alors les pratiques d&rsquo;autres agriculteurs et participe&nbsp;&agrave; de nombreuses formations&nbsp;qui le convainquent. La conversion s'est faite entre le 15 mai 2010 et 2012.L'exploitation poss&egrave;de une large surface p&acirc;turable de&nbsp;130 ha pour un cheptel de 140 vaches laiti&egrave;res, 25 ha sont destin&eacute;s &agrave; la production de c&eacute;r&eacute;ales pour l'alimentation du cheptel.Avec son associ&eacute; Arnaud Harel, install&eacute; en 2018 et ses deux employ&eacute;s, Fran&ccedil;ois Roulland travaille sur&nbsp;du&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/P%C3%A2turage_tournant" target="_blank" title="P&acirc;turage tournant">p&acirc;turage tournant rationnel</a>.Mise en place<ul><li>Sa seule crainte avec le bio&nbsp;: &nbsp;le p&acirc;turage. Il a pu &ecirc;tre accompagn&eacute; par un technicien priv&eacute; de CORP "tout s&rsquo;est parfaitement d&eacute;roul&eacute;, indique l&rsquo;&eacute;leveur.&nbsp;Avant, mes vaches sortaient deux mois dans l&rsquo;ann&eacute;e, maintenant c&rsquo;est l&rsquo;inverse."</li></ul><ul><li>L'objectif avec le p&acirc;turage tournant rationnel&nbsp;est de&nbsp;proposer une ration 100&nbsp;% herbe fra&icirc;che, au moins jusqu&rsquo;&agrave; la mi-juillet, si les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques le permettent. D&egrave;s que l&rsquo;herbe commence &agrave; se faire rare,&nbsp;il compl&eacute;mente ses vaches avec de l&rsquo;enrubannage d&rsquo;exc&eacute;dent de prairie, du foin, de la luzerne et des c&eacute;r&eacute;ales produites sur l&rsquo;exploitation,&nbsp;la part annuelle de fourrage distribu&eacute; en dehors des p&acirc;turages est de 45&nbsp;%.</li></ul><ul><li>Afin de lib&eacute;rer plus de surfaces de p&acirc;turage,&nbsp;le&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/D%C3%A9finir_une_strat%C3%A9gie_de_renouvellement_en_%C3%A9levage_laitier" target="_blank" title="D&eacute;finir une strat&eacute;gie de renouvellement en &eacute;levage laitier">taux de renouvellement</a>&nbsp;du troupeau a &eacute;t&eacute; abaiss&eacute; en dessous des 15&nbsp;%.</li></ul><ul><li>Afin de maintenir une&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Affiner_la_nutrition_%C3%A0_partir_du_profil_acide_gras" target="_blank" title="Affiner la nutrition &agrave; partir du profil acide gras">bonne composition du lait produit</a>, l'&eacute;leveur a &eacute;galement mis&eacute; sur le&nbsp;croisement trois voies, ce qui a &eacute;t&eacute; avantageux sur plusieurs plans&nbsp;: "Pour mettre toutes les chances de mon c&ocirc;t&eacute;,&nbsp;je suis parti d&rsquo;une situation saine avec la mise en place de croisements trois voies, Prim'holstein, Jersiaise et Rouge norv&eacute;gienne. J&rsquo;ai choisi ces races pour assurer le taux de cellules et pour leur c&ocirc;t&eacute; fonctionnel surtout au niveau des pattes et de la sant&eacute; plus globalement.&nbsp;Mon taux de cellule n&rsquo;a pas d&eacute;rap&eacute; et se situe entre 50 000 et 100 000.&nbsp;&raquo;</li></ul><ul><li>Le lait est collect&eacute; par les Pr&eacute;s Rient Bio, une filiale du groupe Danone. Il est transform&eacute; en yaourts commercialis&eacute;s sous la marque "Les 2 Vaches". Une marque pour laquelle Fran&ccedil;ois Roulland s&rsquo;investit&nbsp;: "Depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es, je fais partie du projet&nbsp;"Reine Mathilde", un programme visant le d&eacute;veloppement de la production laiti&egrave;re biologique en Normandie."</li></ul><h2>R&eacute;sultats</h2>Aujourd&rsquo;hui avec ce syst&egrave;me,&nbsp;les 140 vaches de l&rsquo;EARL Bois d&rsquo;Arry produisent 730 000 l de lait avec une moyenne de 5 500 l par animal.&nbsp;Si certains &eacute;leveurs craignent de voir la qualit&eacute; du lait et l&rsquo;&eacute;tat des animaux se d&eacute;grader avec le passage en bio, ce n&rsquo;est pas le cas de Fran&ccedil;ois.<h2>Bilan</h2>Leur ferme est r&eacute;f&eacute;renc&eacute;e comme&nbsp;ferme satellite sur la th&eacute;matique du p&acirc;turage. Par cons&eacute;quent, ils organisent chaque ann&eacute;e&nbsp;une journ&eacute;e portes ouvertes&nbsp;destin&eacute;e aux &eacute;leveurs laitiers avec comme objectif de les amener &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; l&rsquo;Agriculture Biologique en syst&egrave;me p&acirc;turant.Malgr&eacute; les difficult&eacute;s et les critiques rencontr&eacute;es, Fran&ccedil;ois Roulland encourage n'importe quel agriculteur voulant se convertir en bio &agrave; se lancer&nbsp;: "Aujourd'hui&nbsp;il n'y a plus de freins, il suffit de s'entourer des gens qu'il faut, de&nbsp;se former aussi&nbsp;et puis d'aller voir des gens comme nous, comme moi je suis all&eacute; voir d'autres personnes quand j'ai d&eacute;marr&eacute;. Mais aujourd'hui, il y a suffisamment de gens qui apportent la preuve que se lancer en agriculture biologique c'est serein pour l'avenir."<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Croisement_trois_voies_de_vaches_laiti%C3%A8res_en_AB_et_p%C3%A2turage_10_mois_par_an" target="_blank" title="">Voir l'article en entier</a>&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/" target="_blank">https://wiki.tripleperformance.fr/</a>

Il y a dix ans, François Roulland se lançait dans la production de lait bio dans le Calvados. Pour anticiper ce changement, l’éleveur a travaillé sur l'alimentation et la génétique, notamment sur le croisement trois voies. Aujourd’hui, les 140 vaches de l’élevage produisent en moyenne 730 000 litres de lait par an.

Croisement trois voies de vaches laitières en AB et pâturage 10 mois par an

Les march&eacute;s du porc vivant abordent le mois de juillet en affichant des prix stables pour la plupart des grands bassins de production, dans un contexte &eacute;quilibr&eacute; entre des offres faibles et un commerce p&eacute;nalis&eacute; par l&rsquo;inflation et une demande pays tiers en berne.C&rsquo;est ainsi que la r&eacute;f&eacute;rence allemande a &eacute;t&eacute; reconduite malgr&eacute; une offre qui suffit &agrave; peine aux besoins des abattoirs qui se livrent de ce fait une v&eacute;ritable concurrence pour s&rsquo;approvisionner en porcs ; mais d&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, le march&eacute; de la viande rencontre des difficult&eacute;s &agrave; r&eacute;percuter les hausses sur les tarifs des pi&egrave;ces et la demande est &agrave; pr&eacute;sent plus calme avec les diff&eacute;rentes r&eacute;gions qui d&eacute;butent peu &agrave; peu les cong&eacute;s scolaires.En Belgique, apr&egrave;s les r&eacute;centes hausses sur le march&eacute; du porc, des revalorisations ont pu &ecirc;tre enregistr&eacute;es sur certaines pi&egrave;ces mais &agrave; pr&eacute;sent la demande se calme aussi pour les entreprises belges et les offres bien que faibles s&rsquo;&eacute;quilibrent avec les besoins.En Espagne, Mercolleida a reconduit pour la 14&egrave;me semaine cons&eacute;cutive son prix au kilo vif qui se maintient en t&ecirc;te des r&eacute;f&eacute;rences europ&eacute;ennes, juste devant les r&eacute;f&eacute;rences allemande et fran&ccedil;aise. La situation de march&eacute; est immuable depuis toutes ces semaines avec des offres inf&eacute;rieures aux grandes capacit&eacute;s des abattoirs. Mais comme ailleurs, la grande difficult&eacute; se situe sur le march&eacute; de la viande o&ugrave; les entreprises se trouvent contraintes de payer au prix fort des porcs dont la viande est revendue parfois &agrave; perte sur un march&eacute; tr&egrave;s concurrenc&eacute; avec aussi l&rsquo;obligation de privil&eacute;gier la viande fra&icirc;che en raison des co&ucirc;ts &eacute;lev&eacute;s de la cong&eacute;lation, faute de ventes suffisantes vers les pays tiers. La chute des poids se poursuit avec la mont&eacute;e des temp&eacute;ratures : apr&egrave;s le repli de 960 grammes la derni&egrave;re semaine de juin, c&rsquo;est une nouvelle baisse de 810 g qui m&egrave;ne les poids &agrave; 90 kilos, plus de 4 kilos sup&eacute;rieurs &agrave; ceux de la m&ecirc;me semaine 2022.En Italie, le contexte de march&eacute; est identique aux semaines pr&eacute;c&eacute;dentes &agrave; savoir des offres particuli&egrave;rement basses, dont le niveau va continuer &agrave; baisser avec la mont&eacute;e des temp&eacute;ratures. La p&eacute;nurie de porcs attise la concurrence entre les abattoirs et profite &agrave; la revalorisation du prix du porc mais impacte aussi la rentabilit&eacute; des outils d&rsquo;abattage qui sont parfois contraints de r&eacute;duire leur activit&eacute; sur 4 jours par semaine.Aux Etats-Unis, le prix du porc continue son ascension de m&ecirc;me que la valeur de la carcasse dans un contexte d&rsquo;offre saisonni&egrave;re en baisse. Le r&eacute;sultat du cheptel porcin du mois de juin laisse apparaitre une relative stabilit&eacute; du nombre total de porcs ainsi que du cheptel reproducteur par rapport &agrave; l&rsquo;an pass&eacute;. Par contre, selon les &eacute;leveurs recens&eacute;s, les intentions de mises bas dans les mois &agrave; venir devraient diminuer mais pourraient &ecirc;tre compens&eacute;es par une augmentation du nombre de porcelets sevr&eacute;s par truie.En Chine, le prix du porc continue d&rsquo;&eacute;voluer sur les m&ecirc;mes bases : au 6 juillet, il s&rsquo;affiche &agrave; 14,07 CNY (1,78 euro). Dans un article du PigSite, le Pr&eacute;sident de Genesus rapporte que la fi&egrave;vre porcine africaine pourrait s&rsquo;&ecirc;tre introduite &laquo; dans un &eacute;norme site &agrave; plusieurs &eacute;tages &raquo;. Cette situation pr&eacute;cipiterait les mises en march&eacute; des porcs, cons&eacute;quences des prix bas. Selon Jim Long : &laquo; Les pertes financi&egrave;res des m&eacute;ga-producteurs chinois sont majeures avec leurs valeurs boursi&egrave;res proches des plus bas historiques. Nous estimons que les producteurs de porc chinois perdent 50 $ par t&ecirc;te multipli&eacute;s par 12 millions de porcs (production nationale) par semaine = -600 millions de dollars par semaine. Des pertes comme celles-ci poussent &agrave; la liquidation &raquo;. PigSiteMPB : hausse de 0,6 cent lundi 3 juillet, cours stable jeudiAu March&eacute; du Porc Breton, le cours du porc s&rsquo;est stabilis&eacute; &agrave; 2,350 euros &agrave; la veille d&rsquo;une semaine &agrave; 4 jours d&rsquo;activit&eacute; en raison du vendredi 14 juillet. Les abattages &agrave; 340 982 porcs traduisent toujours la faiblesse de l&rsquo;offre amplifi&eacute;e par un ph&eacute;nom&egrave;ne de r&eacute;tention.A cela, il convient de pr&eacute;ciser que certains abattoirs ont r&eacute;duit leur activit&eacute; &agrave; 4 jours par semaine. Malgr&eacute; tout, les poids enregistrent une nouvelle baisse de 86 grammes et s&rsquo;&eacute;tablissent &agrave; 94,84 kilos contre 93,96 kilos la m&ecirc;me semaine 2022, soit 880 grammes de plus en 2023.&nbsp;<a href="https://www.marche-porc-breton.com/extranet/extranetMPB/function/afficher_note.php?nom_fichier=nth2723.pdf" target="_blank" title="">VOIR LA NOTE EN ENTIER</a>

Note hebdomadaire de la semaine - 27 / 2023

[Porcs] Stabilité des cours pour des marchés équilibrés à de faibles niveaux

Combinant les connaissances approfondies de Michelin dans le secteur des pneumatiques agricoles et celles de l'Universit&eacute; de Berne dans le domaine des sols, cet outil digital gratuit permettra aux agriculteurs, aux ETA, aux revendeurs de pneus et aux concessionnaires de machines d'obtenir les pressions de travail appropri&eacute;es pour leurs pneus, en fonction de la marque et du mod&egrave;le de tracteur, des outils et du sol, ainsi que de la charge subs&eacute;quente support&eacute;e par les pneus. Cet outil leur permettra d'obtenir les meilleurs r&eacute;sultats en termes d'efficacit&eacute; op&eacute;rationnelle, de rendement des cultures, de respect des sols et de s&eacute;curit&eacute;.<h2>Mod&egrave;le de pr&eacute;diction de compactage</h2>Rempla&ccedil;ant l'application &laquo; Michelin Calculateur de pression &raquo;, l&rsquo;outil sera disponible sur le site web pro.michelin.com ainsi que sous la forme d'une application smartphone (disponible sur iOS et Andro&iuml;d) pour un acc&egrave;s facile en situation de travail. L'interconnexion entre les deux plateformes permet aux utilisateurs de retrouver leurs diff&eacute;rentes configurations quels que soient les appareils utilis&eacute;s. L&rsquo;application permet de r&eacute;aliser une simulation du risque de compaction des sols avec le mod&egrave;le de pr&eacute;diction Terranimo d&eacute;velopp&eacute; par l'Universit&eacute; de Berne. Les utilisateurs peuvent visualiser sur une carte l'impact du passage des engins agricoles selon le type de sol et son degr&eacute; d&rsquo;humidit&eacute;.

Grâce au simulateur de charges, ainsi qu’à une base de données de plus de 9000 modèles de tracteurs et d’une liste d’outils complète, les agriculteurs peuvent accéder à tout moment à des conseils pression personnalisés afin de gérer l'ensemble de leurs ensembles tracteur-outil.

Michelin Agropressure, l’application de conseil pression pour pneus agricoles

Concernant les temp&eacute;ratures, l'exc&eacute;dent d&eacute;finitif atteint 2,5 degr&eacute;s par rapport &agrave; la normale 1991-2020. C&rsquo;est le deuxi&egrave;me mois de juin le plus chaud depuis 1900, tr&egrave;s loin derri&egrave;re juin 2003 (+3,5 degr&eacute;s), mais assez nettement devant juin 2022 et juin 2017 (+2,3 degr&eacute;s).Ce qui est tr&egrave;s remarquable, c&rsquo;est que nous n&rsquo;avons pas subi de p&eacute;riodes dites &laquo;&nbsp;caniculaires&nbsp;&raquo; ni m&ecirc;me de vague de chaleur contrairement &agrave; juin 2022, et pourtant juin 2023 fut plus chaud que juin 2022. Ce constat s&rsquo;explique par un mois de juin 2023 qui fut chaud de fa&ccedil;on constante. Les temp&eacute;ratures moyennes se sont maintenues 2 &agrave; 4 degr&eacute;s au-dessus des normales climatiques du 1er au 29 juin. En effet, seul le vendredi 30 juin fut une journ&eacute;e plus fra&icirc;ches que la normale. C'est d'autant plus remarquable que nous avons connu tout au long du mois des configurations m&eacute;t&eacute;orologiques banales, peu propices aux fortes chaleurs... Le potentiel caniculaire &eacute;tait donc tr&egrave;s important, mais nous y avons &eacute;chapp&eacute;.C&rsquo;est la moiti&eacute; nord du pays qui a connu les plus forts exc&eacute;dents et il s&rsquo;agit m&ecirc;me du mois de juin le plus chaud de l&rsquo;Histoire m&eacute;t&eacute;orologique &agrave; Lille (+3,8 degr&eacute;s), au Mans (3,7 degr&eacute;s et Paris (3,6 degr&eacute;s). En effet, sur les r&eacute;gions m&eacute;ridionales, les exc&eacute;dents thermiques sont nettement moins importants avec, par exemple, +1,7 degr&eacute;s &agrave; Marseille, +1,6&deg;C &agrave; Bourg-Saint-Maurice et +1,2 degr&eacute;s &agrave; Bastia.<div class="citation">
 "Le 2e mois de juin le plus foudroy&eacute;"
</div>
Du c&ocirc;t&eacute; des pr&eacute;cipitations, le constat est beaucoup plus h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne, avec de forts exc&eacute;dents sur bon nombre de r&eacute;gions m&eacute;ridionales, notamment sur une diagonale allant du sud-ouest aux Rh&ocirc;ne-Alpes et &agrave; l'arri&egrave;re-pays proven&ccedil;al o&ugrave; les orages ont &eacute;t&eacute; quasiment quotidiens. D'ailleurs, ce mois de juin est le deuxi&egrave;me plus foudroy&eacute; depuis 1989 avec plus de 200 000 impacts de foudre, juste derri&egrave;re 2022. Au nord, le temps est rest&eacute; sec dans un premier temps, et les orages de la deuxi&egrave;me quinzaine n'ont pas suffi &agrave; &eacute;quilibrer la situation pluviom&eacute;trique, tandis que le Roussillon fut une nouvelle fois &eacute;t&eacute; soigneusement &eacute;vit&eacute;... ce qui aggrave encore la s&eacute;cheresse sur cette r&eacute;gion de France. A l'&eacute;chelle du pays, on note un exc&eacute;dent pluviom&eacute;trique de 10% par rapport &agrave; la moyenne 1991-2020.Les plus importants exc&eacute;dents pluviom&eacute;triques ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;s au sud comme &agrave; Toulouse, avec 105%, &agrave; Pau, avec 97% ou encore Clermont-Ferrand, avec 92%. Au nord, les pr&eacute;cipitations ont &eacute;t&eacute; nettement moins abondantes avec un d&eacute;ficit de 62% &agrave; Strasbourg et jusqu&rsquo;&agrave; 70% du c&ocirc;t&eacute; de Nancy et Lille.<div class="citation">
 "Records d&#039;ensoleillement"
</div>
Terminons enfin avec l'ensoleillement qui a &eacute;t&eacute; excellent, car nous n'avons jamais connu de v&eacute;ritables perturbations oc&eacute;aniques, mais uniquement des orages d'&eacute;volution diurne. Sur un tiers nord-est, nous avons m&ecirc;me battu des records absolus pour un mois de juin, avec par exemple 358 heures de soleil &agrave; Strasbourg (+58%) ou 357 heures &agrave; Nancy (+60%), soit bien plus qu'&agrave; Bordeaux, Montpellier, Marseille ou Bastia ! C'est d'ailleurs sur les r&eacute;gions m&eacute;ridionales que les seuls l&eacute;gers d&eacute;ficits sont observ&eacute;s, avec -11% &agrave; Nice et -9&deg;C &agrave; Agen et Marseille. A l&rsquo;&eacute;chelle du pays, nous avons relev&eacute; un exc&eacute;dent de +21%.<h2 class="MsoNoSpacing">Quelle est l&rsquo;&eacute;volution de la s&eacute;cheresse en France&nbsp;?</h2>Gr&acirc;ce aux pr&eacute;cipitations tomb&eacute;es au cours des mois de mars et d&rsquo;avril, sur l&rsquo;ensemble du pays, et lors de ce mois de juin, sur les r&eacute;gions m&eacute;ridionales principalement, la s&eacute;cheresse des nappes phr&eacute;atiques ne s&rsquo;est pas particuli&egrave;rement accentu&eacute;e. Nous pouvons m&ecirc;me observer des am&eacute;liorations dans certaines r&eacute;gions comme en Aquitaine et en Midi-Pyr&eacute;n&eacute;es notamment. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/0/0/5650012-1-fre-FR/c032178ff3c6-nappes-juin-png" alt="" height="570" width="1315" /><figcaption>Comparaison de l&rsquo;&eacute;tat des nappes phr&eacute;atiques entre mars et juillet 2023. Source : https://info-secheresse.fr</figcaption></figure>

</div>
Cette situation de non-aggravation de la s&eacute;cheresse dans certaines r&eacute;gions s&rsquo;explique ainsi par les pr&eacute;cipitations tomb&eacute;es au cours de ces derniers mois sur un large quart sud-ouest o&ugrave; le contexte pluviom&eacute;trique est d&eacute;sormais normal. N&eacute;anmoins, nous constatons que la situation s&rsquo;est consid&eacute;rablement compliqu&eacute;e et devient m&ecirc;me assez critique de l&rsquo;Alsace au Val de Sa&ocirc;ne &agrave; la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne jusqu&rsquo;au Roussillon. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/1/0/0/5650015-1-fre-FR/200e138f6197-pluviometrie-juin-png" alt="" height="737" width="705" /><figcaption>Source : https://info-secheresse.fr</figcaption></figure>

</div>
Enfin, la liste des arr&ecirc;t&eacute;s de limitation des usages de l&rsquo;eau s&rsquo;allonge de semaine en semaine avec de tr&egrave;s nombreux d&eacute;partements concern&eacute;s et notamment ceux du sud-est mais aussi des Pays de la Loire au bassin parisien &agrave; la Bourgogne et &agrave; la Lorraine. L&rsquo;ouest de la Bretagne, le sud du Massif-Central et la plupart des d&eacute;partements du sud-ouest s&rsquo;en sortent mieux pour le moment. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/0/0/5650018-1-fre-FR/b75f50b28f36-arretes-juin-png" alt="" height="949" width="1361" /><figcaption>Source : http://propluvia.developpement-durable.gouv.fr</figcaption></figure>

</div>
<h2 class="MsoNoSpacing">Quelles sont les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques en France pour les 10 prochains jours ? </h2>Apr&egrave;s une premi&egrave;re semaine de juillet o&ugrave; les temp&eacute;ratures ont rejoint les valeurs de saison sous l&rsquo;influence d&rsquo;un flux oc&eacute;anique dans lequel ont circul&eacute; d&rsquo;assez nombreuses perturbations plus ou moins pluvieuses, nous avons v&eacute;cu de nouveau un temps nettement plus chaud mais aussi orageux depuis le vendredi 7 juillet. Il est &agrave; noter que les premi&egrave;res vigilances canicules ont &eacute;t&eacute; mises en place depuis hier dimanche sur le centre-est du pays.N&eacute;anmoins, aujourd&rsquo;hui lundi 10 juillet, les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques se calment nettement avec la hausse temporaire des pressions atmosph&eacute;riques. D&egrave;s demain, et pour au moins les 8 prochains jours, la France verra le retour d&rsquo;un flux de secteur sud-ouest &agrave; ouest. Les cons&eacute;quences seront nombreuses puisque les temp&eacute;ratures vont baisser et rapprocheront des normales climatiques pour une mi-juillet (petit d&eacute;ficit sur l&rsquo;ouest et net exc&eacute;dent dans le sud-est), les r&eacute;gions du nord et surtout du nord-ouest verront passer des zones perturb&eacute;es pluvieuses et nous n&rsquo;aurons plus de d&eacute;gradations orageuses marqu&eacute;es. En revanche, dans cette configuration, la s&eacute;cheresse va s&rsquo;aggraver dans le sud-est du fait de l&rsquo;installation durable d&rsquo;un r&eacute;gime de Mistral et de Tramontane. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/0/0/5650021-1-fre-FR/6d193de5998b-previsions-juillet-png" alt="" height="494" width="1532" /><figcaption>Anomalies des temp&eacute;ratures et des pr&eacute;cipitations pr&eacute;vues par le mod&egrave;le europ&eacute;en (ECMWF) entre 10 et le 17 juillet 2023. Source : https://www.ecmwf.int/</figcaption></figure>

</div>
&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/meteo/15-jours" target="_blank" title="">&gt;&gt; Consultez les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o &agrave; 15 jours sur Pleinchamp</a>

Le mois de juin 2023 a été un mois excessif, pour tous les paramètres météorologiques. Les premières vigilances canicule font désormais leur apparition, et la sécheresse risque de s’aggraver dans le Sud-Est.

Après un mois de juin historiquement chaud, quelles sont les prévisions météo pour juillet 2023 ?

Le semis &agrave; la vol&eacute;e de couverts ou de prairies dans les c&eacute;r&eacute;ales est connu depuis de nombreuses d&eacute;cennies. Des mat&eacute;riels de semis sous la coupe de la moissonneuse-batteuse ont &eacute;t&eacute; mis au point il y a plus de 30 ans. Les premiers essais r&eacute;alis&eacute;s par ARVALIS datent du d&eacute;but des ann&eacute;es 90 dans l&rsquo;optique d&rsquo;implanter des jach&egrave;res. Plus r&eacute;cemment, depuis l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2019, des essais ont compar&eacute; le semis &agrave; la vol&eacute;e avant la moisson d&rsquo;un bl&eacute; avec une technique de r&eacute;f&eacute;rence juste apr&egrave;s moisson (0 &agrave; 9 jours apr&egrave;s, en semis direct ou sur d&eacute;chaumage). Sur 19 essais, nous avons distingu&eacute; le semis &agrave; la vol&eacute;e juste avant moisson (0 &agrave; 10 jours avant) du semis &agrave; la vol&eacute;e &laquo;&nbsp;anticip&eacute;&nbsp;&raquo; (18 &agrave; 80 jours avant moisson).<h2>Des lev&eacute;es &eacute;quivalentes pour des semis &agrave; la vol&eacute;e juste avant moisson</h2>Compar&eacute; &agrave; la r&eacute;f&eacute;rence, le semis &agrave; la vol&eacute;e juste avant moisson a donn&eacute; des lev&eacute;es en moyenne &eacute;quivalentes. Il y a des nuances selon la gestion des pailles et les esp&egrave;ces de couvert. Lorsque les pailles sont export&eacute;es, les r&eacute;sultats obtenus sont moins bons, en lien avec un mulch moins abondant pour recouvrir les semences. Certaines esp&egrave;ces ont des lev&eacute;es en moyenne &eacute;quivalentes au semis apr&egrave;s r&eacute;colte, &agrave; l&rsquo;instar du sorgho ou du tr&egrave;fle incarnat (tableau 1). Pour le radis, le lin et la phac&eacute;lie, les lev&eacute;es sont m&ecirc;me meilleures &agrave; la vol&eacute;e qu&rsquo;en semis post-moisson.Tableau&nbsp;1 : Adaptation des esp&egrave;ces de couverts au semis &agrave; la vol&eacute;e juste avant moisson (r&eacute;sultats obtenus pour la lev&eacute;e en comparaison &agrave; un semis peu de temps apr&egrave;s moisson, en semis direct ou sur sol d&eacute;chaum&eacute;)&nbsp; (voir l'article en entier) Semer &agrave; la vol&eacute;e bien avant moisson&nbsp;: une pratique plus risqu&eacute;eLes semis &agrave; la vol&eacute;e anticip&eacute;s ont connu des fortunes plus diverses que ceux r&eacute;alis&eacute;s juste avant moisson. En cas de semis sur sol sec sans pluie les jours suivants, les semences se sont bien conserv&eacute;es et ont abouti &agrave; des lev&eacute;es en ao&ucirc;t de bon niveau. Lorsque ces semis anticip&eacute;s ont pu &ecirc;tre faits sur des sols humides apr&egrave;s des pluies significatives, cela a permis la germination pr&eacute;coce des couverts. Les plantules ont cependant pu dispara&icirc;tre ult&eacute;rieurement lors d&rsquo;une p&eacute;riode chaude et s&egrave;che en juin ou juillet. Trois types de probl&egrave;mes ont pu &ecirc;tre observ&eacute;s&nbsp;:<ul><li>Le germe se dess&egrave;che avant qu&rsquo;il n&rsquo;ait pu p&eacute;n&eacute;trer dans le sol (semence pos&eacute;e sur le sol et non recouverte), en cas de temps tr&egrave;s s&eacute;chant pendant la phase de germination&nbsp;;</li><li>La plantule se d&eacute;veloppe correctement avant de mourir de dess&egrave;chement car le sol perd la plus grande partie de son eau &agrave; cause d&rsquo;un bl&eacute; encore vert transpirant &eacute;norm&eacute;ment&nbsp;;</li><li>En cas de semis tr&egrave;s pr&eacute;coce (mars &agrave; mai), les plantules peuvent dispara&icirc;tre par manque de lumi&egrave;re sous la c&eacute;r&eacute;ale (&eacute;tiolement).</li></ul>Des simulations avec le mod&egrave;le CHN ont confirm&eacute; que le risque de dess&egrave;chement du sol sur l&rsquo;horizon 0-10&nbsp;cm est plus &eacute;lev&eacute; en mai ou juin sous un bl&eacute; qu&rsquo;apr&egrave;s la moisson. La transpiration de l&rsquo;eau du sol par une c&eacute;r&eacute;ale est tellement &eacute;lev&eacute;e qu&rsquo;elle fait courir de grands risques &agrave; de jeunes couverts sem&eacute;s bien avant la moisson.<h2>Les mesures de biomasse confirment les observations &agrave; la lev&eacute;e</h2>Pour compl&eacute;ter l&rsquo;analyse, la biomasse des couverts a &eacute;t&eacute; mesur&eacute;e pour diff&eacute;rentes dates et techniques de semis, sachant que les esp&egrave;ces utilis&eacute;es &eacute;taient adapt&eacute;es en fonction de leur p&eacute;riode d&rsquo;implantation (figure 1). Les &eacute;carts observ&eacute;s entre techniques sont rarement significatifs, sauf entre le semis tardif de septembre et les meilleures techniques (semis &agrave; la vol&eacute;e avant moisson et semis direct en ao&ucirc;t). On peut noter que le semis &agrave; la vol&eacute;e anticip&eacute; aboutit &agrave; des biomasses plus variables que celles obtenues pour un semis juste avant moisson. Cela r&eacute;sulte de plus forts al&eacute;as &agrave; la lev&eacute;e. On peut &eacute;galement noter que les semis juste apr&egrave;s moisson ne donnent pas n&eacute;cessairement les meilleurs r&eacute;sultats. S&rsquo;ils b&eacute;n&eacute;ficient de plus grandes sommes de temp&eacute;rature que des semis d&rsquo;ao&ucirc;t, ils peuvent &ecirc;tre davantage expos&eacute;s &agrave; des conditions stressantes en juillet et ao&ucirc;t.Figure&nbsp;1 : Biomasse obtenue pour diff&eacute;rentes dates et techniques de semis - Mod&egrave;le lin&eacute;aire mixte utilis&eacute; sur 29 essais, dont 19 &eacute;tudiant le semis &agrave; la vol&eacute;e&nbsp; (voir l'article en entier) &nbsp;<h2>Une pratique &agrave; &eacute;viter en pr&eacute;sence d&rsquo;adventices difficiles &agrave; contr&ocirc;ler</h2>Le nombre d&rsquo;adventices et repousses par m&egrave;tre carr&eacute; n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; impact&eacute; par les diff&eacute;rentes techniques de semis (&agrave; la vol&eacute;e anticip&eacute;e, &agrave; la vol&eacute;e avant moisson, apr&egrave;s moisson), lorsque la mesure a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e en entr&eacute;e ou sortie d&rsquo;hiver. La non-perturbation du sol a parfois un impact sur les lev&eacute;es mais il est variable selon les conditions et s&rsquo;estompe avec le temps. Certains essais ont montr&eacute; que le semis &agrave; la vol&eacute;e avant moisson n&rsquo;&eacute;tait pas adapt&eacute; &agrave; certaines parcelles sales, en pr&eacute;sence significative de vivaces ou de jeunes adventices qui auraient lev&eacute; en fin de printemps dans la c&eacute;r&eacute;ale (ch&eacute;nopodes, renou&eacute;es, panics&hellip;) et pourraient atteindre la grenaison en ao&ucirc;t si elles ne sont pas d&eacute;truites. L&rsquo;absence de travail du sol impos&eacute;e par le semis avant moisson ne permet pas la destruction de ces adventices.<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/couvert-seme-la-volee-avant-moisson-une-technique-qui-revient-au-gout-du-jour" target="_blank" title="">VOIR L'ARTICLE EN ENTIER</a>

Semer les couverts à la volée avant ou pendant la récolte d’une céréale à paille a pour objectif d’implanter le couvert précocement et, si possible, avant la période estivale souvent sèche. Des essais récents montrent que cette technique est bien adaptée à de nombreuses espèces de couverts d’interculture aux semences petites à moyennes, dès lors qu’elle est effectuée juste avant la moisson. Anticipé plus de 15 jours avant la récolte, le semis à la volée donne des résultats beaucoup plus variables.

Couvert semé à la volée avant moisson : une technique qui revient au goût du jour

Selon l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, entre d&eacute;cembre 2016 &agrave; d&eacute;cembre 2022, le cheptel bovin fran&ccedil;ais a perdu 9,5% de ses effectifs, soit 837.000 vaches, r&eacute;parties entre 494.000 vaches allaitantes (-11,4%) et 443.000 vaches de races laiti&egrave;res et mixtes (-7,7%). Entre 2021 et 2022, le rythme annuel de baisse est pass&eacute; de 2,8% &agrave; 3,0% et le chiffre 2023 devrait &ecirc;tre dans la lign&eacute;e de 2022. En ce qui concerne la production de viande bovine, apr&egrave;s une baisse de 4,6% en 2022, la production nette de bovins finis est annonc&eacute;e en baisse de 1,6% en 2023, &agrave; 1,337 million de tonnes &eacute;quivalent carcasse. Et pour finir, les projections de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage &agrave; l&rsquo;horizon 2030 font &eacute;tat d&rsquo;une perte de 10% du nombre de vaches. Bref, le &laquo;&nbsp;moule &agrave; veaux&nbsp;&raquo; qu&rsquo;est, ou qu&rsquo;&eacute;tait la France, se fissure all&egrave;grement. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decapitalisation-bovine-et-ca-continue-encore-et-encore" target="_blank" title="">D&eacute;capitalisation bovine&nbsp;: et &ccedil;a continue, encore et encore</a>
</aside>
Outre l&rsquo;impact sur la balance commerciale, d&eacute;ficitaire de 150.000 tonnes &eacute;quivalent carcasse en 2022, la baisse de production bovine hypoth&egrave;que la rentabilit&eacute; des outils d&rsquo;abattage qui pourrait alimenter elle-m&ecirc;me la d&eacute;capitalisation.Ni le constat ni la prise de conscience ne sont nouveaux. A l&rsquo;automne 2020, dans le cadre du Plan de relance, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-agricole-2-4-moderniser-les-elevages-et-les-abattoirs" target="_blank">le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture fl&eacute;chait 250 millions d&rsquo;euros pour moderniser les &eacute;levages et les abattoirs</a>, ces derniers h&eacute;ritant d&rsquo;une manne de 115 millions d&rsquo;euros. &laquo;&nbsp;Le contexte actuel des fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage est marqu&eacute; par une d&eacute;capitalisation plus marqu&eacute;e ces derniers mois, combin&eacute;e &agrave; une augmentation du co&ucirc;t de l&rsquo;&eacute;nergie et &agrave; l&rsquo;inflation, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans un communiqu&eacute; dat&eacute; du 7 juillet. Cette conjoncture est susceptible de menacer la p&eacute;rennit&eacute; des abattoirs de boucherie les plus fragiles. Ce contexte appelle &agrave; r&eacute;agir en anticipation pour pr&eacute;server le maillage pertinent au niveau de chaque territoire et ainsi garantir la p&eacute;rennit&eacute; de nos fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;.<h2>Les 4 axes du plan</h2>La France compte actuellement 233 abattoirs de boucherie r&eacute;partis sur tout le territoire. Pour assurer leur p&eacute;rennit&eacute;, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture lance un plan d&rsquo;action &eacute;labor&eacute;&nbsp;en collaboration avec les fili&egrave;res professionnelles et les collectivit&eacute;s territoriales&nbsp;en quatre axes. Le premier consiste &agrave; interroger dans chaque r&eacute;gion l&rsquo;ad&eacute;quation entre le besoin et l&rsquo;offre en mati&egrave;re d&rsquo;outils d&rsquo;abattage, tant sur le court terme que le moyen et long terme, pour ensuite identifier les axes d&rsquo;am&eacute;lioration et d&rsquo;adaptation pertinents par bassins. &nbsp;Le deuxi&egrave;me axe vise &agrave; d&eacute;velopper une m&eacute;thodologie harmonis&eacute;e permettant d&rsquo;&eacute;valuer les forces et les faiblesses d&rsquo;un abattoir de boucherie. Les probl&eacute;matiques susceptibles d&rsquo;impacter la viabilit&eacute; d&rsquo;un abattoir sont, en effet, de diverses natures : enjeux sanitaires, enjeux de protection animale, &eacute;quilibre financier, gouvernance et direction de l&rsquo;abattoir, strat&eacute;gie d&rsquo;entreprise, etc. Le troisi&egrave;me axe vise au recensement dans un document unique des outils mobilisables par les diff&eacute;rents acteurs pour accompagner les &eacute;tablissements en difficult&eacute;s sur les plans &eacute;conomique et sanitaire. Le dernier axe consiste &agrave; am&eacute;liorer la synergie existante entre les diff&eacute;rents services de l&rsquo;&Eacute;tat au b&eacute;n&eacute;fice de l&rsquo;accompagnement des abattoirs.

Le plan ministériel élaboré en concertation avec les filières et les collectivités territoriales s’inscrit dans un contexte de décapitalisation du cheptel, sur fond d’inflation des coûts d’exploitation des abattoirs.

Un plan d’action pour consolider le maillage d’abattoirs

Pour assurer son remplacement, l&rsquo;exploitant peut embaucher directement un salari&eacute;. Il doit alors r&eacute;aliser un contrat de travail &agrave; dur&eacute;e d&eacute;termin&eacute;e pr&eacute;cisant notamment la dur&eacute;e de la mission, le salaire horaire, la fonction etc. Ce CDD peut &ecirc;tre renouvel&eacute;. S&rsquo;il est conclu sans terme pr&eacute;cis, le contrat doit alors comporter une dur&eacute;e minimale. Dans le cas o&ugrave; l&rsquo;exploitant fait appel &agrave; des personnes mises &agrave; disposition par un tiers, la prestation de service doit clairement sp&eacute;cifier le remplacement, la dur&eacute;e ainsi que le co&ucirc;t horaire du salari&eacute;.<h2>Montant du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t en 2023</h2>Le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t est accord&eacute; au titre de l&rsquo;ann&eacute;e au cours de laquelle les d&eacute;penses ont &eacute;t&eacute; engag&eacute;es. Dans la limite de 14 jours par an, il s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 50% des d&eacute;penses engag&eacute;es ayant permis de prendre en charge le remplacement pour cong&eacute;. Pour effectuer son calcul, il convient de prendre en compte les r&eacute;mun&eacute;rations, leurs accessoires et les cotisations sociales obligatoires. En 2023, le montant de ce cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t est plafonn&eacute; &agrave; 1 178,94 &euro;. Le co&ucirc;t de r&eacute;f&eacute;rence pris en compte est plafonn&eacute; &agrave; 2 357,88 &euro; et le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 50% des d&eacute;penses engag&eacute;es et effectivement support&eacute;es pour assurer le remplacement.Lorsque l'activit&eacute; est exerc&eacute;e par un groupement agricole d'exploitation en commun (<a href="https://www.cogedis.com/actualites/statut-gaec/" target="_blank">Gaec)</a>, le plafond est multipli&eacute; par le nombre d&rsquo;associ&eacute;s, dans la limite de 4. Toutefois, le plafond dont b&eacute;n&eacute;ficie un associ&eacute; de Gaec ne peut pas d&eacute;passer celui d'un exploitant individuel. Depuis le 1er janvier 2022, <a href="https://www.cogedis.com/actualites/exploitant-agricole-le-point-sur-les-modalites-de-remplacement/" target="_blank">lorsque le chef d&rsquo;exploitation est remplac&eacute;</a> en raison d&rsquo;une maladie ou d&rsquo;un accident du travail, le taux du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t est port&eacute; &agrave; 60% au titre des d&eacute;penses engag&eacute;es pour assurer ce remplacement.<h2>Embauche d&rsquo;un mineur</h2>Avant d'embaucher un jeune &acirc;g&eacute; de 14 &agrave; 16 ans, l'employeur doit obtenir une autorisation de l'inspecteur du travail ainsi qu&rsquo;un accord du repr&eacute;sentant l&eacute;gal. Ces jeunes ne peuvent en principe travailler que pendant leurs vacances scolaires et selon certaines limites. C&ocirc;t&eacute; r&eacute;mun&eacute;ration, il est possible de proc&eacute;der &agrave; des abattements si le salari&eacute; est mineur et qu&rsquo;il a moins de six mois d&rsquo;exp&eacute;rience dans la branche d&rsquo;activit&eacute;. Le Smic peut &ecirc;tre minor&eacute; de 10 % entre 17 et 18 ans et de 20 % avant 17 ans. En fin de contrat, le jeune a droit &agrave; une indemnit&eacute; compensatrice de cong&eacute;s pay&eacute;s. En revanche, quel que soit le motif du CDD, l&rsquo;indemnit&eacute; de pr&eacute;carit&eacute; n&rsquo;est pas due pour un job d&rsquo;&eacute;t&eacute; lorsque le contrat est bien ex&eacute;cut&eacute; pendant les vacances scolaires.

Pour assurer le remplacement de l’exploitant, la loi prévoit, via le crédit d’impôt, un coup de pouce fiscal. Son montant est plus élevé en cas de remplacement pour maladie ou accident du travail.

Remplacement de l’exploitant : point sur le crédit d’impôt 2023

&laquo;&nbsp;Lorsque j&rsquo;&eacute;tais jeune, il n&rsquo;y avait aucun agriculteur qui ne faisait pas partie d&rsquo;un groupe d&rsquo;entraide. C&rsquo;&eacute;tait inconcevable sans, pour les ensilages mais aussi pour les campagnes de paille, l&rsquo;enl&egrave;vement des volailles&hellip; Il y avait une banque avec un prix d&eacute;fini pour chaque mat&eacute;riel, toujours en de&ccedil;&agrave; du prix r&eacute;el, et les heures d&rsquo;hommes &eacute;taient compt&eacute;es au Smic&hellip;&nbsp;&raquo;, se souvient Philippe, &eacute;leveur en Loire-Atlantique.Aujourd&rsquo;hui, une trentaine d&rsquo;ann&eacute;es plus tard, le groupe auquel appartenait la ferme familiale s&rsquo;est disloqu&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Les gars ont, soit pris leur retraite, soit arr&ecirc;t&eacute; pour des causes diverses. Il existe toujours des groupes d&rsquo;entraide, mais ils ne comptent gu&egrave;re que trois ou quatre fermes&hellip; L&rsquo;entraide se perd, je me suis retrouv&eacute; isol&eacute; dans mon fond de commune, n&rsquo;ayant plus la possibilit&eacute; de rendre du temps chez les autres comme par le pass&eacute;, car je suis d&eacute;bord&eacute; dans la ferme. J&rsquo;ai donc fait appel de plus en plus &agrave; la Cuma&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">La Cuma a pris la place vacante</h2>Philippe partage une opinion majoritaire aujourd&rsquo;hui dans le monde agricole&nbsp;: l&rsquo;entraide, au sens strict de l&rsquo;&eacute;change de services &agrave; titre gratuit entre agriculteurs, a tendance &agrave; se perdre. Mais la notion d&rsquo;entraide au sens large n&rsquo;a pas disparu de son univers, puisque Philippe fait appel &agrave; sa Cuma, qui est une forme d&rsquo;entraide : &laquo;&nbsp;Dans le m&ecirc;me temps, je l&rsquo;ai vu &eacute;toffer sa gamme de services &agrave; l&rsquo;infini&nbsp;&raquo;.Cette entraide agricole, Victor Lecomte, doctorant en sociologie, en a fait le sujet de son m&eacute;moire de Master 1, en 2019. Fils de paysans, il a r&eacute;alis&eacute; une enqu&ecirc;te sur les agriculteurs de son d&eacute;partement, la Mayenne. Selon lui, &laquo;&nbsp;d'une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, l'entraide se perd, notamment parce que les agriculteurs sont de moins en moins nombreux et parce que les gens ne peuvent plus rendre les coups de main&nbsp;: il y a &laquo;&nbsp;trop&nbsp;&raquo; de travail dans une m&ecirc;me entreprise&nbsp;&raquo;. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/9/5/5645901-1-fre-FR/cc5f161b3a7c-victor-jpg" alt="Victor Lecomte, doctorant en sociologie, et fils de paysans en Mayenne, a fait de l&rsquo;entraide le sujet de son m&eacute;moire de Master 1, en 2019" height="1512" width="2688" /><figcaption>Victor Lecomte, doctorant en sociologie, et fils de paysans en Mayenne, a fait de l&rsquo;entraide le sujet de son m&eacute;moire de Master 1, en 2019</figcaption></figure>

</div>
Victor Lecomte estime que la place de l&rsquo;entraide agricole a &eacute;t&eacute; prise par des liens marchands (sous-traitance), par d'autres relations dans des structures de type agriculture de groupe, voire par des investissements technologiques. &laquo;&nbsp;Finalement, la perte de l'entraide est une cons&eacute;quence logique des grandes tendances des mondes agricoles : diminution des actifs agricoles, agrandissement des exploitations et leur intensification &raquo;. Toutefois, Victor Lecomte relativise&nbsp;: &laquo;&nbsp;On ne peut pas pr&eacute;dire que l'entraide dispara&icirc;tra totalement, car c'est un geste social &eacute;l&eacute;mentaire&hellip; Il y a 60 ans, on pr&eacute;disait la "fin des paysans"&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">Une entraide sous les radars</h2>La fin des paysans, et m&ecirc;me la fin de l&rsquo;entraide, V&eacute;ronique Lucas, sociologue rurale &agrave; l&rsquo;Inrae, n&rsquo;y croit pas vraiment. Selon elle, l&rsquo;entraide aujourd&rsquo;hui, dans son acception la plus large, est impossible &agrave; quantifier, car elle &laquo;&nbsp;reste sous les radars&nbsp;&raquo;, mais cela ne veut pas dire qu&rsquo;elle n&rsquo;existe pas. &laquo;&nbsp;La mesure de cette entraide n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; jug&eacute;e digne d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t par les politiques publiques. Certes, dans le RGA 2020, il y a bien eu une question sur les &laquo;&nbsp;&eacute;changes de travail et de services&nbsp;&raquo;, mais elle n'a pas encore &eacute;t&eacute; d&eacute;pouill&eacute;e&nbsp;!&nbsp;&raquo;, regrette-t-elle. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/3/0/4/5644031-1-fre-FR/760d29eb8ab4-pcentraide11-jpg" alt="V&eacute;ronique Lucas, sociologue rurale &agrave; l&rsquo;Inrae, sp&eacute;cialiste des processus d&rsquo;entraide, regrette que la question relative aux &laquo; &eacute;changes de travail et de services &raquo; pr&eacute;sente dans le RGA 2020 n&rsquo;ait pas encore &eacute;t&eacute; d&eacute;pouill&eacute;e par les services de la statistique agricole (Cr&eacute;dit photo : Am&eacute;lie Turlot)" height="1929" width="1289" /><figcaption>V&eacute;ronique Lucas, sociologue rurale &agrave; l&rsquo;Inrae, sp&eacute;cialiste des processus d&rsquo;entraide, regrette que la question relative aux &laquo; &eacute;changes de travail et de services &raquo; pr&eacute;sente dans le RGA 2020 n&rsquo;ait pas encore &eacute;t&eacute; d&eacute;pouill&eacute;e par les services de la statistique agricole (Cr&eacute;dit photo : Am&eacute;lie Turlot)</figcaption></figure>

</div>
Faute de mesures objectives, V&eacute;ronique Lucas s&rsquo;en remet &agrave; des observations qualitatives de terrain, qu&rsquo;elle a pas mal parcouru pour &eacute;tudier les syst&egrave;mes de coop&eacute;ration agricole. Elle constate d&rsquo;ailleurs que les agriculteurs eux-m&ecirc;mes ne comptabilisent pas forc&eacute;ment, non plus, l&rsquo;entraide. &laquo;&nbsp;R&eacute;cemment, j&rsquo;ai observ&eacute; un &eacute;change de services qui me semblait d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute;, en faveur d&rsquo;un agriculteur&nbsp;: il b&eacute;n&eacute;ficiait de plus d&rsquo;heures que les autres. Mais je me suis rendu compte que ses coll&egrave;gues trouvaient un int&eacute;r&ecirc;t &agrave; venir travailler chez lui pour b&eacute;n&eacute;ficier de son savoir sur le semis direct&nbsp;!&raquo;. &laquo; Autrefois, c&rsquo;&eacute;tait davantage de l&rsquo;entraide entre voisins. Aujourd&rsquo;hui, de nouveaux besoins techniques ou m&eacute;caniques poussent &agrave; organiser de l&rsquo;entraide&nbsp;: Le semis direct, les obligations de couverture des sols, par exemple, c&rsquo;est complexe, cela n&eacute;cessite des connaissances, du mat&eacute;riel et des semences &agrave; produire. Cela a redynamis&eacute; certains groupes&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">&laquo;&nbsp;C&rsquo;&eacute;tait mieux avant&nbsp;&raquo;, pour qui&nbsp;?</h2>Le &laquo;&nbsp;c&rsquo;&eacute;tait mieux avant&nbsp;&raquo;, V&eacute;ronique Lucas n&rsquo;y souscrit pas compl&egrave;tement non plus. &laquo;&nbsp;C'est une phrase que l'on entend de tout temps, sous toutes les latitudes, c'est tr&egrave;s humain. Une sorte d'id&eacute;alisation d'un &acirc;ge d'or. Les gens regrettent une &eacute;poque pass&eacute;e qu&rsquo;ils tendent &agrave; enjoliver &raquo;. Mais, selon cette sociologue, cette &laquo;&nbsp;entraide soi-disant sympa du pass&eacute;&nbsp;&raquo; prenait place dans une soci&eacute;t&eacute; paysanne, qui avait sa hi&eacute;rarchie, ses classes dominantes, voire des rapports humiliants pour les plus pauvres. &laquo;&nbsp;Avait-on le choix de ne pas faire d&rsquo;entraide&nbsp;?&nbsp;&raquo;. Et de poursuivre aussi sur la place des femmes dans ce syst&egrave;me, qui n&rsquo;&eacute;tait pas forc&eacute;ment &laquo;&nbsp;sympa&nbsp;&raquo; non plus. &laquo;&nbsp;Quand les hommes &eacute;taient mobilis&eacute;s pour des chantiers, parfois plusieurs semaines pour les battages, elles devaient assurer tout le travail de la ferme&nbsp;&raquo;.Certes, V&eacute;ronique Lucas ne nie pas que l&rsquo;entraide &eacute;volue, et qu&rsquo;il y a des fili&egrave;res dont certains fonctionnements viennent entraver les processus d&rsquo;entraide, comme la production porcine, o&ugrave; les enjeux sanitaires emp&ecirc;chent le travail en commun au niveau de l&rsquo;&eacute;levage, m&ecirc;me si elle peut subsister sur les cultures . La sociologue constate que l&rsquo;entraide persiste encore assez bien en &eacute;levage bovin &laquo; o&ugrave; les ensilages ont pris la place de la moisson&nbsp;&raquo;. Le travail de r&eacute;colte est fait par une Cuma ou une ETA, &laquo;&nbsp;mais il y a un int&eacute;r&ecirc;t commun &agrave; constituer des &eacute;quipes, &agrave; faire que la machine marche en continu et plus vite, pour qu&rsquo;elle soit rapidement chez les uns ou chez les autres&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">Des formes tr&egrave;s vari&eacute;es, peu institutionnalis&eacute;es</h2>&laquo;&nbsp;On retrouve aussi pas mal d&rsquo;entraide dans les coop&eacute;ratives fruiti&egrave;res de l&rsquo;Est, par exemple, pour sortir le fumier. Mais m&ecirc;me dans des r&eacute;gions o&ugrave; l&rsquo;&eacute;levage est en d&eacute;prise, on peut garder de l&rsquo;entraide entre &eacute;leveurs et n&eacute;o-c&eacute;r&eacute;aliers, qui sont parfois d&rsquo;anciens &eacute;leveurs. Dans l&rsquo;Aube, par exemple, des c&eacute;r&eacute;aliers collaborent avec des &eacute;leveurs pour faire p&acirc;turer les couverts&nbsp;&raquo;.L&rsquo;&eacute;levage n&rsquo;est pas la seule fili&egrave;re o&ugrave; persiste de l&rsquo;entraide, &laquo;&nbsp;c&rsquo;est tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne&nbsp;&raquo;, constate V&eacute;ronique Lucas. Et de citer des exemples autour de la production de ma&iuml;s semences dans le Sud-Ouest, ou des copropri&eacute;t&eacute;s d&rsquo;&eacute;quipements de vinification entre vignerons du Languedoc, o&ugrave; l&rsquo;ancien r&eacute;seau coop&eacute;ratif a laiss&eacute; une empreinte forte. &laquo;&nbsp;Dans le Vaucluse aussi, on voit de l'entraide pour de l&rsquo;auto-construction de b&acirc;timents dans le cadre d&rsquo;installations hors cadre familial. Il y a un c&ocirc;t&eacute; tr&egrave;s &laquo;&nbsp;&eacute;conome&nbsp;&raquo;&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Ce sont des pratiques faiblement institutionnalis&eacute;es&nbsp;&raquo;, remarque la sociologue. Les structures sur lesquelles l&rsquo;entraide peut s&rsquo;appuyer pour avoir des conseils et des r&eacute;f&eacute;rences, sont &eacute;videmment, en premier lieu, le r&eacute;seau Cuma, mais parfois aussi les chambres d&rsquo;agriculture, les syndicats, les Ceta, les r&eacute;seaux de formation&hellip; Et m&ecirc;me quand il n&rsquo;y a plus rien, les agriculteurs trouvent quand m&ecirc;me le moyen de s&rsquo;entraider. &laquo;&nbsp;Par exemple, dans le Bassin Parisien, o&ugrave; des chambres d&rsquo;agriculture se sont d&eacute;sinvesties de l&rsquo;animation de collectifs, certains groupes sont rest&eacute;s ensemble, m&ecirc;me sans animateur. Ils continuent &agrave; se voir, ils font parfois des achats group&eacute;s, voire peuvent monter eux-m&ecirc;mes des formations collectives&nbsp;&raquo;.

En 2023, où en est l’entraide agricole ? Beaucoup d’agriculteurs estiment qu’elle se perd et que le monde agricole est de plus en plus individualiste. En réalité, on ne sait pas grand-chose sur l’entraide, car cette activité n’est ni mesurée, ni même mesurable, surtout lorsqu’elle dépasse le sens juridique strict de l’entraide. L’entraide est peut-être toujours bien là, sous des formes nouvelles et variées.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (16756)

Les actualités (16720)

L'agenda (17)

Les outils (5)

Les guides (14)