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    <figcaption>&laquo; A notre &acirc;ge, on peut pas se d&eacute;cider comme &ccedil;a : je veux &ecirc;tre agriculteur &raquo;</figcaption>
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<p style="text-align:left;">&laquo; <em>Etre &eacute;leveur c&rsquo;est plein de cases &agrave; remplir et dans les r&egrave;gles</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: on est s&eacute;rieux quand on a 17 ans. Originaire de Saint-Just-en-Chevalet (Loire), Vincent Epinat va passer neuf jours au Salon de l&rsquo;agriculture en compagnie de son ma&icirc;tre de stage, &eacute;leveur d&rsquo;Abondance en Haute-Savoie.</p><p>Le futur bachelier envisage de s&rsquo;inscrire en BTS Acse et de suivre une formation compl&eacute;mentaire dans la vente d&rsquo;agrofournitures. Devenir &eacute;leveur&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Faut que les produits soient mieux valoris&eacute;s, que les r&egrave;gles soient plus compr&eacute;hensibles, qu&rsquo;on puisse mieux vivre</em>&nbsp;&raquo;.</p>


[SIA 2022] Originaire de la Loire où ses parents élèvent des bovins, des ovins et des volailles, Vincent Epinat ne se destine pas à devenir éleveur. En tout cas pas à moyen terme. Et pas dans n’importe quelles conditions.

« A notre âge, on peut pas se décider comme ça : je veux être agriculteur »

<p>100 vaches et autant d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves, 165 hectares assurant l&rsquo;autonomie aussi bien en fourrages qu&rsquo;en c&eacute;r&eacute;ales, un lait tr&egrave;s bien valoris&eacute; &agrave; la Coop&eacute;rative laiti&egrave;re sur l&rsquo;Etang &agrave; Groisy (Haute-Savoie) : tous les voyants sont au vert pour le Gaec Le Vedellou, situ&eacute; &agrave; Cernex (Haute-Savoie). Sans compter la participation au Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole de la race abondance. A un d&eacute;tail pr&egrave;s&nbsp;: la commune en question est tr&egrave;s proche de la fronti&egrave;re suisse. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;immobilier sp&eacute;cule affreusement&nbsp;</em>&raquo;, s&rsquo;inqui&egrave;te Xavier Tissot.</p><p style="text-align:left;">Avec 80% des terres en location, l&rsquo;&eacute;leveur redoute qu&rsquo;un jour ou l&rsquo;autre, 10 ou 20 hectares lui soient fauch&eacute;s sous pied au profit de la construction. &laquo;&nbsp;<em>Si la menace devient r&eacute;alit&eacute;, c&rsquo;en est fini de l&rsquo;autonomie et de l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique de l&rsquo;exploitation</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Il faut stopper l&rsquo;urbanisation excessive, l&rsquo;Etat en a les moyens"</span>
</div>
<p style="text-align:left;">Selon l&rsquo;&eacute;leveur, l&rsquo;urbanisation est porteuse d&rsquo;une autre menace au plan sanitaire. &laquo;&nbsp;<em>Les cas de n&eacute;osporose sont de plus en plus fr&eacute;quents&nbsp;</em>&raquo;, explique-t-il. Caus&eacute;e par un parasite unicellulaire de la famille des coccidies, la maladie provoque des avortements chez les bovins et menace la production de lait cru. &laquo;&nbsp;<em>Davantage de maisons, c&rsquo;est davantage de fosses septiques et davantage de chiens h&ocirc;tes du parasite</em> &raquo;.</p><p style="text-align:left;">Xavier Tissot attend de l&rsquo;Etat qu&rsquo;il prot&egrave;ge davantage les terres agricoles. &laquo;&nbsp;<em>Il faut stopper l&rsquo;urbanisation excessive, l&rsquo;Etat en a les moyens. Les anciens ont fait le boulot pour &ecirc;tre en zone abondance et reblochon, perdre 300 euros les mille litres pour passer en lait conventionnel pasteuris&eacute;, c&rsquo;est pas possible</em>&nbsp;&raquo;.</p>


[SIA 2022] Eleveur en Haute-Savoie, Xavier Tissot craint que la spéculation immobilière ampute son exploitation de parcelles vitales. Autre effet collatéral : le risque sanitaire pour le lait cru.

« L’urbanisation, une double menace pour mon lait cru abondance »

<p class="MsoPlainText"><em>"Cette guerre durera"</em> et <em>"il faut nous y pr&eacute;parer"</em>, a pr&eacute;venu avec gravit&eacute; le pr&eacute;sident, les traits tir&eacute;s, &agrave; la fin d'une prise de parole d'une petite demi-heure, juste avant l'ouverture du salon au public, porte de Versailles &agrave; Paris.<em> "Ce que nous sommes en train de vivre ne sera pas sans cons&eacute;quences sur le monde agricole et les fili&egrave;res qui sont les v&ocirc;tres",</em> a averti le chef de l'Etat, alors que les professionnels craignent des mesures de r&eacute;torsion sur les exportations apr&egrave;s les sanctions prises &agrave; l'&eacute;gard de la Russie. <em>"Ce ne sera pas sans cons&eacute;quences sur l'augmentation les co&ucirc;ts de l'&eacute;nergie, ce ne sera pas sans cons&eacute;quences sur l'alimentation du b&eacute;tail, son co&ucirc;t, peut-&ecirc;tre m&ecirc;me la capacit&eacute; &agrave; fournir"</em>, a averti le pr&eacute;sident.</p><h2 class="MsoPlainText">"R&eacute;silience" face aux cons&eacute;quences de la guerre</h2><p class="MsoPlainText"><em>"Nous sommes en train de b&acirc;tir (...) un plan de r&eacute;silience, d'abord pour s&eacute;curiser pour nos fili&egrave;res, nos intrants, ensuite pour essayer au maximum de b&acirc;tir des boucliers en termes de co&ucirc;ts aux niveaux national et europ&eacute;en",</em> a-t-il indiqu&eacute;. Les contours de ce plan devraient &ecirc;tre pr&eacute;cis&eacute;s dans la semaine &agrave; venir, d'apr&egrave;s le gouvernement. Tout &agrave; la joie de cette 58e &eacute;dition apr&egrave;s une ann&eacute;e blanche pour cause de pand&eacute;mie, le monde agricole a donc eu droit &agrave; un message empreint de gravit&eacute;.</p><p class="MsoPlainText">Arriv&eacute; sur place vers 7h30, M. Macron est reparti peu avant 9h, alors qu'il avait pass&eacute; pas moins de douze heures dans les trav&eacute;es du salon lors de sa derni&egrave;re &eacute;dition en 2020. Juste avant son intervention, Emmanuel Macron avait re&ccedil;u un accueil bienveillant des personnes pr&eacute;sentes.<em> "Merci pour ce que vous faites", "bon courage"</em>, pouvait-on entendre.</p><h2 class="MsoPlainText">Flamb&eacute;e des co&ucirc;ts</h2><p class="MsoPlainText">Emmanuel Macron a coup&eacute; le traditionnel ruban d'inauguration sous le regard de Neige, la vache &eacute;g&eacute;rie de l'&eacute;v&eacute;nement, avant que le Premier ministre Jean Castex ne prenne le relais pour faire le tour du salon, et d&eacute;fendre le bilan du quinquennat &agrave; six semaines du scrutin. M. Castex s'est f&eacute;licit&eacute; de venir <em>"c&eacute;l&eacute;brer ce grand moment" </em>de r&eacute;union du monde agricole. Il a go&ucirc;t&eacute; du reblochon produit avec du lait de Neige et commenc&eacute; &agrave; arpenter les all&eacute;es de la foire o&ugrave; les exposants venus des quatre coins du pays s'activaient dans des odeurs de confit de canard et de charcuterie.</p><p class="MsoPlainText">A ses c&ocirc;t&eacute;s, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a estim&eacute; aupr&egrave;s de journalistes que la crise russo-ukrainienne, si grave soit-elle, n'entra&icirc;nait pas un risque <em>"de p&eacute;nurie"</em> alimentaire pour la France, mais plut&ocirc;t une inqui&eacute;tude sur les prix de l'&eacute;nergie (y compris le gaz qui sert &agrave; fabriquer les engrais), des c&eacute;r&eacute;ales et huiles v&eacute;g&eacute;tales qui nourrissent le b&eacute;tail.</p><p class="MsoPlainText">Les co&ucirc;ts de production des agriculteurs, surtout les &eacute;leveurs, avaient d&eacute;j&agrave; flamb&eacute; en 2021. Ce qui rendait d&eacute;j&agrave; difficiles les n&eacute;gociations commerciales en cours entre les supermarch&eacute;s et leurs fournisseurs de l'agroalimentaire, qui d&eacute;terminent le prix des produits mis en rayon pendant l'ann&eacute;e et, in fine, le revenu des agriculteurs.</p><p class="MsoPlainText">Emmanuel Macron a appel&eacute; les acteurs de l'alimentation <em>"&agrave; la responsabilit&eacute;"</em> pour que ces n&eacute;gociations, qui s'ach&egrave;vent le 1er mars, aboutissent &agrave; une <em>"juste r&eacute;mun&eacute;ration"</em> du travail des agriculteurs. <em>"La pression continuera &agrave; &ecirc;tre mise sur les transformateurs et les distributeurs, et jusqu'&agrave; la derni&egrave;re minute nous ne l&acirc;cherons rien"</em>, a-t-il martel&eacute;.</p><h2 class="MsoPlainText">Valse des pr&eacute;tendants &agrave; l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e</h2><p class="MsoPlainText">Plusieurs pr&eacute;tendants &agrave; l'Elys&eacute;e doivent se plier &agrave; la tradition de la visite du salon ouvert jusqu'au dimanche 6 mars, dont le communiste Fabien Roussel, la LR Val&eacute;rie P&eacute;cresse, la socialiste Anne Hidalgo, la candidate RN Marine Le Pen et son rival d'extr&ecirc;me droite Eric Zemmour.</p><p class="MsoPlainText"><em>"C'est un salon particulier parce qu'il y a les &eacute;lections pr&eacute;sidentielles" </em>et <em>"parce qu'on est en crise de vocation"</em> : <em>"On perd en gros 100.000 agriculteurs tous les dix ans et il est bien qu'il y ait un d&eacute;bat sur la vision du m&eacute;tier"</em>, a soulign&eacute; le pr&eacute;sident du salon Jean-Luc Poulain.</p><p class="MsoPlainText">En d&eacute;but de matin&eacute;e, les visiteurs se pressaient d&eacute;j&agrave; devant les guichets, pass vaccinal &agrave; la main et masque sur le nez. Ils &eacute;taient 630.000 en 2019, derni&egrave;re &eacute;dition avant la crise sanitaire.</p>


Il place ce rendez-vous sous le signe de la "souveraineté alimentaire" : mobilisé par l'invasion russe en Ukraine, le président Emmanuel Macron a inauguré le 26 février le Salon de l'agriculture avec une visite écourtée.

Macron vante la "souveraineté" au Salon de l'agriculture en pleine crise russo-ukrainienne

<p>Quoi de plus s&eacute;curisant que de rejoindre un Gaec familial, issu de plusieurs g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;&eacute;leveurs qui, &agrave; force de travail, n&rsquo;ont plus grand chose &agrave; prouver au plan technico-&eacute;conomique sur une exploitation enti&egrave;rement vou&eacute;e &agrave; produire du lait de brebis destin&eacute; &agrave; une AOP fromag&egrave;re on ne peut plus empreinte de notabilit&eacute;, de respectabilit&eacute; et de valeur ajout&eacute;e&nbsp;? On connait des installations un peu plus &laquo;&nbsp;rock and roll&nbsp;&raquo; que Roquefort. Sauf que. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;histoire n&rsquo;est pas tout &agrave; fait celle-l&agrave;</em>, corrige Oph&eacute;lie Aubignac, qui a rejoint le Gaec des Aldiguies en 2017, aux c&ocirc;t&eacute;s de ses parents et de son fr&egrave;re, int&eacute;gr&eacute; en 2011. <em>Mon arriv&eacute;e sur l&rsquo;exploitation &eacute;tait conditionn&eacute;e &agrave; la construction d&rsquo;une nouvelle bergerie. C&rsquo;&eacute;tait un gros risque, la banque &eacute;tait frileuse. Il a fallu d&eacute;montrer par &laquo;&nbsp;a+b&nbsp;&raquo; que l&rsquo;on arriverait &agrave; s&rsquo;en sortir&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/4/2/4/4364240-1-fre-FR/7a0866825493-fre-re-soeur-jpg" alt="Oph&eacute;lie et son fr&egrave;re Charly sont associ&eacute;s avec leurs parents au sein du Gaec des Aldiguies" height="1108" width="1962" /><figcaption>Oph&eacute;lie et son fr&egrave;re Charly sont associ&eacute;s avec leurs parents au sein du Gaec des Aldiguies</figcaption></figure>

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<h2>Une voie lact&eacute;e et trac&eacute;e pas si tranquille</h2><p>Les ann&eacute;es qui ont suivi ont d&eacute;montr&eacute; la capacit&eacute; du Gaec &agrave; tenir ses engagements et &agrave; honorer ses traites, m&ecirc;me si le d&eacute;fi reste quotidien. Il faut aussi pr&eacute;ciser que l&rsquo;ann&eacute;e 2017 correspondait &agrave; l&rsquo;aboutissement d&rsquo;une r&eacute;forme de la fili&egrave;re Roquefort, intronisant un syst&egrave;me de p&eacute;r&eacute;quation destin&eacute; &agrave; compenser le diff&eacute;rentiel de valorisation entre le lait transform&eacute; en Roquefort, &agrave; la production orient&eacute;e &agrave; la baisse, et le lait destin&eacute; aux produits de diversification, moins r&eacute;mun&eacute;rateurs. &laquo;&nbsp;<em>Nous ne sommes pas &agrave; l&rsquo;abri d&rsquo;une &eacute;volution du ratio entre les deux cat&eacute;gories de lait</em> &raquo;, explique la jeune agricultrice.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-en-aveyron-1-3-on-a-atteint-un-point-de-rupture" target="_blank" title="">Installation en Aveyron (1/3)&nbsp;: &laquo;&nbsp;on a atteint un point de rupture&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>Au sein du Gaec, la r&eacute;forme avait &eacute;galement une petite r&eacute;volution au niveau du syst&egrave;me de production. A sa demande, l&rsquo;exploitation a en effet abandonn&eacute; la conduite du double agnelage pr&eacute;coce et tarif, au profit d&rsquo;un seul, en l&rsquo;occurrence le tardif, concentrant les agnelages autour du mois de f&eacute;vrier. &laquo;&nbsp;<em>Ce n&rsquo;&eacute;tait pas possible avant la r&eacute;forme</em>, explique Oph&eacute;lie. <em>Nous avons opt&eacute; pour le tardif qui au plan financier &eacute;tait &eacute;quivalent mais qui nous m&eacute;nageait la possibilit&eacute; de prendre une ou deux semaines de cong&eacute;s en &eacute;t&eacute; </em>&raquo;. Entre-temps, Oph&eacute;lie est aussi devenue maman.</p><h2>&laquo;&nbsp;Une fille dans l&rsquo;agriculture, y a pas grand monde qui prend&nbsp;&raquo;</h2><p>L&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;Oph&eacute;lie dans le Gaec n&rsquo;aurait pas &eacute;t&eacute; possible sans l&rsquo;agrandissement de l&rsquo;exploitation, indispensable pour pouvoir r&eacute;mun&eacute;rer les quatre associ&eacute;s, &agrave; production quasiment constante, petit quota JA mis &agrave; part. L&rsquo;extension a permis au passage de s&eacute;curiser l&rsquo;approvisionnement fourrager, de renforcer l&rsquo;autonomie et de r&eacute;duire ainsi les achats de fourrages ext&eacute;rieurs, confortant le respect du cahier des charges de l&rsquo;appellation.</p><p>Sauf al&eacute;a majeur, le Gaec devrait cheminer ainsi, au moins jusqu&rsquo;au d&eacute;part &agrave; la retraite des parents dans les cinq &agrave; dix ans prochains, ce qui laisse un peu le temps de voir venir. Conjoint(s), salari&eacute;, associ&eacute;, ex-stagiaire&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Toutes les options sont sur la table</em>&nbsp;&raquo;, affirment Oph&eacute;lie et son fr&egrave;re Charly. Oph&eacute;lie regrette que les &eacute;coles orientent syst&eacute;matiquement les coll&eacute;giens vers des fili&egrave;res g&eacute;n&eacute;rales, ass&eacute;chant &agrave; la source le vivier de potentiels candidats au(x) m&eacute;tier(s). Elle jette aussi une pierre dans le jardin de l&rsquo;agriculture. &laquo;&nbsp;<em>Une fille dans l&rsquo;agriculture, y a pas grand monde qui prend</em>&nbsp;&raquo;, dit-elle, &eacute;voquant une exp&eacute;rience personnelle malheureuse en tant que stagiaire, et qui lui a co&ucirc;t&eacute; son BTS. Mais ni sa foi si son projet d'installation.</p>


Ophélie Aubignac a rejoint le Gaec familial produisant du lait pour l’AOP Roquefort. La construction d’une bergerie et les incertitudes sur la quote-part de lait valorisé en AOP laissent poindre quelques nuages sur une voie lactée presque toute tracée.

Installation en Aveyron (2/3) : Une voie lactée et (presque) toute tracée

<p>En mati&egrave;re d&rsquo;installation, on connaissait les hors-cadre familiaux (HCF). Il faut d&eacute;sormais compter avec les NIMA, les Non issus du milieu agricole. On peut ne pas avoir d&rsquo;attache familiale avec une exploitation, trait commun aux HCF et aux NIMA, mais &ecirc;tre familier du monde agricole et de ses arcanes&nbsp;: c&rsquo;est la nuance entre les deux cat&eacute;gories de pr&eacute;tendants au m&eacute;tier. Les NIMA frappant &agrave; la porte des Points accueil installation (PAI) sont d&eacute;sormais majoritaires&nbsp;: 60% si l&rsquo;on en croit les Chambres d&rsquo;agriculture, dont la soixantaine de PAI accueille bon an mal an 20.000 candidats au m&eacute;tier. Un tiers des install&eacute;s aid&eacute;s sont des hors-cadre familiaux (les statistiques ne font pas encore le distinguo). Et combien de NIMA parmi le tiers d&rsquo;install&eacute;s de plus de 40 ans&nbsp;?</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/passerelles-paysannes-un-site-pour-contribuer-a-relever-le-defi-existentiel-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Passerelles paysannes, un site pour contribuer &agrave; relever le d&eacute;fi existentiel de l&rsquo;agriculture</a>
</aside>
<h2>Partage et portage</h2><p>Comment assurer l&rsquo;acc&egrave;s au m&eacute;tier &agrave; des NIMA sur lesquels repose en partie l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise alors qu&rsquo;ils n&rsquo;en poss&egrave;dent pas les codes et qu&rsquo;ils doivent en prime surmonter l&rsquo;autochtonie, autrement dit le r&eacute;flexe de l&rsquo;entre-soi &agrave; la mode agricole ? C&rsquo;est le d&eacute;fi qui va se poser avec toujours plus d&rsquo;acuit&eacute; &agrave; la profession, face au pr&eacute;cipice d&eacute;mographique qui va voir partir au moins 25% de n&eacute;o-retrait&eacute;s dans les 5 &agrave; 10 ans &agrave; venir, et 20% de la SAU changer de main. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-terre-de-liens-attend-d-une-grande-loi-fonciere" target="_blank">Pour l&rsquo;association Terre de liens, qui d&eacute;fend un autre partage des terres et qui pratique le portage foncier sur un mode solidaire</a>, l&rsquo;agrandissement est le premier ennemi de l&rsquo;installation, captant selon elle deux tiers des terres lib&eacute;r&eacute;es. L&rsquo;association r&eacute;clame une refondation des dispositifs de partage et de protection du foncier, qu&rsquo;elle appelle de ses v&oelig;ux dans une &laquo;&nbsp;grande loi fonci&egrave;re&nbsp;&raquo;.</p><h2>Impartialit&eacute; et objectivit&eacute;</h2><p>Cette &laquo;&nbsp;grande loi fonci&egrave;re&nbsp;&raquo; unanimement r&eacute;clam&eacute;e par la profession (mais avec des visions sans doute divergentes) sera l&rsquo;&oelig;uvre du prochain quinquennat. Elle sera vraisemblablement pr&eacute;c&eacute;d&eacute;e d&rsquo;une r&eacute;forme des dispositifs d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation, le minist&egrave;re ayant commandit&eacute; un rapport au CGAAER, dans la perspective concomitante, le 1<sup>er</sup> janvier 2023, de l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance du renouvellement de la labellisation des PAI et du transfert de comp&eacute;tence de l&rsquo;installation de l&rsquo;Etat aux R&eacute;gions. L&agrave; encore, cela risque de frictionner entre acteurs &laquo;&nbsp;institutionnels&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;alternatifs&nbsp;&raquo;, porteurs de projets &laquo;&nbsp;classiques&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;atypiques&nbsp;&raquo;, en caricaturant &agrave; peine.</p><p>L&rsquo;agriculture doit s&rsquo;ouvrir (et s&rsquo;ouvre d&eacute;j&agrave;) &agrave; de nouveaux profils mais c&rsquo;est aussi la mission du parcours &agrave; l&rsquo;installation que de faire atterrir, au sens propre du terme, des porteurs de projets parfois hors-sol (au sens figur&eacute;), avec tous les gages d&rsquo;impartialit&eacute; et d&rsquo;objectivit&eacute;. Si le Salon de l&rsquo;agriculture 2022 est celui des &laquo;&nbsp;retrouvailles&nbsp;&raquo;, la profession va devoir user de &laquo;&nbsp;trouvailles&nbsp;&raquo; pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; d&rsquo;un mod&egrave;le agricole fonci&egrave;rement sous pression.</p>


[Edito] L’avenir de l’agriculture repose en partie sur des candidats à l’installation Non issus du milieu agricole, les NIMA. Mais entre ces OVNI qui n’ont pas les codes et des terriens tendant à verrouiller la clé des champs, gare à la sustentation.

Les NIMA, des OVNI à faire atterrir dans les cours de ferme

<p class="MsoPlainText">3 questions au chercheur fran&ccedil;ais, associ&eacute; &agrave; l'Institut de relations internationales et strat&eacute;giques (Iris) et auteur de l'ouvrage "G&eacute;opolitique du bl&eacute;" (2015).</p><h3 class="MsoPlainText">L'invasion russe en Ukraine peut-elle compromettre la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale ?</h3><p class="MsoPlainText">S&eacute;bastien Abis : Les premiers concern&eacute;s par de l'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire, ce sont les Ukrainiens. Tout th&eacute;&acirc;tre de guerre a des cons&eacute;quences imm&eacute;diates sur les vies quotidiennes.&nbsp;&nbsp; Il est important de rappeler que pour le bl&eacute;, le ma&iuml;s, le tournesol, mais aussi un peu de soja, beaucoup de colza, de l'orge, l'Ukraine est une grande puissance productive. Ses productions nourrissent le march&eacute; mondial parce que l'Ukraine a des besoins int&eacute;rieurs limit&eacute;s et donc des volumes importants qui sortent &agrave; l'export. L'Ukraine, c'est 12% des exportations mondiales de bl&eacute;, en ma&iuml;s quasiment 20%, en colza 20%. En tournesol, c'est la moiti&eacute; de l'exportation mondiale! Forc&eacute;ment, tout cela va ajouter de la nervosit&eacute;, voire beaucoup de nervosit&eacute; sur les march&eacute;s agricoles. Or, nous &eacute;tions d&eacute;j&agrave; avec des prix extr&ecirc;mement &eacute;lev&eacute;s, de la volatilit&eacute; ces derniers mois. Il y aura forc&eacute;ment des impacts sur les prix moyens parce qu'il n'y a pas beaucoup d'alternatives en termes d'origines et donc beaucoup de pays importateurs vont &ecirc;tre fragilis&eacute;s.</p><h3 class="MsoPlainText">Est-ce qu'il faut s'attendre &agrave; des p&eacute;nuries dans certains pays importateurs ?</h3><p class="MsoPlainText">S&eacute;bastien Abis : Est-ce que les volumes ukrainiens qui restaient &agrave; sortir cette ann&eacute;e en ma&iuml;s ou en bl&eacute; vont pouvoir sortir ? En ma&iuml;s, il y avait encore 9 millions de tonnes &agrave; sortir, en bl&eacute; 6 &agrave; 7 millions de tonnes. Si les ports sont d&eacute;truits, si la circulation, le transport logistique ne sont pas permis, on peut avoir de la casse. Tout cela va &eacute;videmment avoir un impact sur la stabilit&eacute; des approvisionnements agricoles mondiaux, les prix. Je n'oublie pas non plus les engrais, parce que la Russie produit beaucoup d'ammoniaque et d'ur&eacute;e, l'Ukraine aussi. Ce n'est pas n&eacute;gligeable, le cours des engrais est d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;. On peut avoir des cons&eacute;quences non n&eacute;gligeables sur les co&ucirc;ts de ces intrants indispensables &agrave; l'activit&eacute; agricole. Le tout, c'est de savoir jusqu'o&ugrave; des pays vont pouvoir payer tr&egrave;s cher une nourriture qui est d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;e. On peut avoir des cons&eacute;quences dans certains pays o&ugrave; l'aspect socio&eacute;conomique est d&eacute;j&agrave; &agrave; fleur de peau concernant le prix de l'alimentation. L'inflation est g&eacute;n&eacute;rale sur la plan&egrave;te enti&egrave;re, sauf en Europe et en France, pour faire court. L'&Eacute;gypte, par exemple, fait venir 90% de son bl&eacute; de Russie et d'Ukraine. Elle regarde &eacute;videmment de pr&egrave;s l'emballement des cours et ce que cela peut signifier pour son march&eacute; int&eacute;rieur.</p><h3 class="MsoPlainText">Des pays comme les &Eacute;tats-Unis ou la France ont-ils des stocks qui permettraient de servir en urgence des pays comme le Liban ou l'Egypte ?</h3><p class="MsoPlainText">S&eacute;bastien Abis : On a toujours des stocks de s&eacute;curit&eacute;, dont les volumes ne sont pas connus. Sur du tr&egrave;s court terme, sans doute que les volumes pourraient le permettre. Sur le bl&eacute;, assur&eacute;ment, encore qu'il faut voir. La France, pas toute seule, c'est certain, donc il faudrait une coalition pour satisfaire les besoins. En revanche, sur des marchandises comme le ma&iuml;s, le tournesol, l&agrave;, il y a un probl&egrave;me. La moiti&eacute; du ma&iuml;s europ&eacute;en import&eacute; vient d'Ukraine. On n'est pas dans des tendances de production haussi&egrave;res de ma&iuml;s en Europe, donc on n'a pas forc&eacute;ment des relais. Si tout cela perdure et s'aggrave, si demain l'Ukraine ne produit pas et ne peut pas exporter, qui la remplace ? La question est ouverte et le temps agricole, c'est le temps long, mais c'est s&ucirc;r qu'il faut commencer &agrave; y penser si l'affaire s'enlise.</p>


Blé, maïs, tournesol : l'invasion russe en Ukraine pourrait compromettre les exportations d'un des principaux vendeurs de céréales de la planète et ainsi fragiliser de nombreux pays importateurs, avertit Sébastien Abis, directeur général du club de réflexion sur l'agriculture Demeter.

Guerre en Ukraine : "Beaucoup de pays importateurs de céréales vont être fragilisés"

<p>Le plan r&eacute;gional de d&eacute;veloppement des circuits courts et de proximit&eacute; a &eacute;t&eacute; vot&eacute; par les &eacute;lus r&eacute;gionaux du Conseil r&eacute;gional Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes lors de la Commission permanente du 20 d&eacute;cembre 2018 en d&eacute;clinaison de la d&eacute;lib&eacute;ration sur l&rsquo;&eacute;conomie circulaire adopt&eacute;e par l&rsquo;Assembl&eacute;e permanente du 15 juin 2018. &laquo; Le Plan pr&eacute;sent&eacute; comprend un ensemble de dispositifs visant, d&rsquo;une part, le d&eacute;veloppement de circuits courts (vente directe ou un interm&eacute;diaire maximum) et d&rsquo;autre part, le d&eacute;veloppement de circuits locaux visant &agrave; augmenter l&rsquo;offre et l&rsquo;acc&egrave;s aux produits locaux. Il est compos&eacute; de trois axes. Il vise &agrave; soutenir les agriculteurs qui investissent dans la transformation et la vente directe, &agrave; soutenir les circuits d&rsquo;approvisionnement en produits locaux et enfin &agrave; soutenir les actions d&rsquo;ing&eacute;nierie et de d&eacute;veloppement &raquo; pr&eacute;cise Emmanuel Ferrand, conseiller r&eacute;gional, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; aux fonds europ&eacute;ens agricoles.<br><br><strong>Un collectif de producteurs et d&rsquo;artisans </strong><br>En 2015, avec un fort soutien de la commune de Theneuille, s&rsquo;est cr&eacute;&eacute;e &laquo; La Ferme Gourmande &raquo;, une association loi 1901 qui a pour but de g&eacute;rer un point de vente collectif. Ce collectif est compos&eacute; uniquement des producteurs et artisans qui vendent leurs produits au sein de ce magasin.<br>Au bout de cinq ans, les producteurs de Theneuille ont d&eacute;cid&eacute; de renouveler l&rsquo;exp&eacute;rience avec un projet plus grand, et de nouveaux producteurs, sur un bassin de population plus important o&ugrave; le concept n&rsquo;existe pas,&nbsp; sur la commune de Cosne d&rsquo;Allier.<br>Pour porter le projet, l&rsquo;association l&rsquo;Echaill&eacute; est cr&eacute;&eacute;e en 2021. Elle est pr&eacute;sid&eacute;e par Sylvain Carr&eacute;, &eacute;leveur de bovins sur Vieure et regroupe une vingtaine de producteurs locaux : &laquo;&nbsp; La commune de Cosne-d&rsquo;Allier et ses environs ne disposent d&rsquo;aucune structure de ce type o&ugrave; les consommateurs retrouvent en un m&ecirc;me lieu une multitude de produits locaux vendus par les producteurs eux-m&ecirc;mes. La place du march&eacute;, au centre du bourg, a &eacute;t&eacute; retenue par les producteurs comme emplacement pour ce magasin afin de b&eacute;n&eacute;ficier du passage et d&rsquo;un stationnement &agrave; proximit&eacute; &raquo;.<br><br><strong>Un projet ambitieux </strong><br>Pour l&rsquo;instant, les jours d&rsquo;ouverture sont les mardis matin, jour de march&eacute;, les vendredis en fin de journ&eacute;e et les samedis matin. Les producteurs tiennent des permanences &agrave; tour de r&ocirc;le.<br>Les produits propos&eacute;s sont vari&eacute;s tels que des fromages (vaches, ch&egrave;vre, brebis), yaourts, glaces, viandes (b&oelig;uf, agneau, porc, bison, frais ou en conserves), &oelig;ufs, l&eacute;gumes (frais, secs), p&acirc;tisseries, confiserie, miel, confitures, tisanes, savons, fleurs s&eacute;ch&eacute;es, bijoux...<br>Sylvain Carr&eacute; compl&egrave;te en indiquant que &laquo; les produits sont issus de l&rsquo;agriculture conventionnelle ou biologique selon les producteurs. Ce point de vente collectif cr&eacute;&eacute; et g&eacute;r&eacute; par des producteurs est quasi unique sur le territoire. Il est le circuit-court le plus simple apr&egrave;s la vente directe avec l&rsquo;avantage de retrouver un maximum de produits locaux au m&ecirc;me endroit pour le client et pour les producteurs de se d&eacute;gager du temps avec le planning de permanences. Chaque producteur ou artisan est identifi&eacute; dans le magasin, ainsi que son mode de production, pour un maximum de transparence et de tra&ccedil;abilit&eacute;. La marque Allier Bourbonnais Produits pourra &eacute;galement &ecirc;tre mise en avant dans ce cadre, pour la promotion des produits du territoire &raquo;.<br><br><strong>Un accompagnement financier de l&rsquo;&Eacute;tat, du D&eacute;partement et de la R&eacute;gion </strong><br>Pour parvenir &agrave; l&rsquo;aboutissement de leur projet, les besoins des producteurs sont port&eacute;s sur l&rsquo;am&eacute;nagement mobilier de la boutique, les &eacute;quipements frigorifiques, la caisse enregistreuse, la cr&eacute;ation d&rsquo;une enseigne et l&rsquo;&eacute;dition de flyers.<br>Le co&ucirc;t du projet s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 27 955 &euro; HT.<br>&laquo; Les &eacute;lus r&eacute;gionaux ont vot&eacute; une subvention de 20 % soit 5 591 &euro; lors de la CP du 26/11/2021, au titre du plan r&eacute;gional en faveur des circuits courts et au soutien des projets collectifs &raquo; compl&egrave;te Emmanuel Ferrand.<br>Le D&eacute;partement de l&rsquo;Allier cofinance &eacute;galement &agrave; hauteur de 20% via son Appel &agrave; Manifestation d&rsquo;Int&eacute;r&ecirc;t &laquo; Allier Bourbonnais Produits Soutien &agrave; la commercialisation en circuit court &raquo;. Le projet<br>a ainsi b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;un accompagnement public &agrave; hauteur de 40 %, le maximum autoris&eacute; par le r&eacute;gime d&rsquo;aide d&rsquo;&Eacute;tat.</p>


Rencontre avec l’association « L’Echaillé » qui a ouvert un magasin aux profits des producteurs locaux.

Un magasin pour les producteurs à Cosne-d’Allier

<p class="accroche"><strong>[Publi&eacute; le 18 f&eacute;vrier 2022 - mis &agrave; jour le 25 f&eacute;vrier 2022 : ajout Revalorisation L&eacute;gumes Verts]</strong></p>

<p><strong>Dans le contexte d&rsquo;inflation &laquo;&nbsp;sans pr&eacute;c&eacute;dent&nbsp;&raquo;</strong> qui frappe la fili&egrave;re ma&iuml;s doux, Bonduelle a annonc&eacute; le 18 f&eacute;vrier avoir conclu un accord de <strong>revalorisation des prix du ma&iuml;s doux avec ses partenaires dans le Sud-Ouest, les coop&eacute;ratives Euralis, Ma&iuml;sadour et Vivadour.</strong></p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Ce nouvel accord permet de r&eacute;affirmer la volont&eacute; du groupe d&rsquo;accompagner ses partenaires agricoles en am&eacute;liorant le revenu &agrave; l&rsquo;hectare et en acc&eacute;l&eacute;rant la transition agro&eacute;cologique, qui demande des investissements humains et financiers tr&egrave;s forts&nbsp;&raquo;</em>, revendique Bonduelle.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/bonduelle-prudent-sur-ses-resultats-2021-2022-dans-un-environnement-hyper-inflationniste-et-sous" target="_blank">Bonduelle prudent sur ses r&eacute;sultats 2021-2022 dans un environnement hyper-inflationniste et sous des campagnes agricoles d&eacute;licates</a></div>

<p>L&rsquo;accord-cadre a &eacute;t&eacute; conclu pour une dur&eacute;e de trois ans (2022-2024) et introduit une garantie de revenus pour les producteurs de ma&iuml;s. Il r&eacute;pond &agrave; l&rsquo;enjeu majeur de s&eacute;curisation des revenus des agriculteurs en lissant l&rsquo;impact de la volatilit&eacute; des cours mondiaux et en leur permettant d&rsquo;avoir une visibilit&eacute; &agrave; moyen terme sur les prix. <strong><em>&laquo;&nbsp;Cet accord aboutit &agrave; une valorisation significative du prix d&rsquo;achat du ma&iuml;s doux pour 2022 &raquo;.</em></strong></p>

<h2><strong>Les l&eacute;gumes verts aussi</strong></h2>

<p>Dans la m&ecirc;me veine, Bonduelle a annonc&eacute; une semaine plus tard, le 25 f&eacute;vrier, avoir sign&eacute; un nouvel accord de revalorisation des prix avec ses <strong>producteurs partenaires de l&eacute;gumes vert</strong>s dans les <strong>Hauts-de-France,</strong> <strong>OPLVERT et OPLINORD</strong>,<strong> pour l&rsquo;ann&eacute;e 2022</strong>, afin, entre autres, de couvrir la hausse significative des charges de production.</p>

<p>Bonduelle a aussi sign&eacute;, avec son partenaire<strong> Euralis Coop dans le Sud-Ouest,</strong> un accord de revalorisation du prix des l&eacute;gumes verts.</p>

<h2><strong>Objectif Agro&eacute;cologie</strong></h2>

<p>En compl&eacute;ment de ces revalorisations, Bonduelle continuera d&rsquo;abonder un fonds de transition agro&eacute;cologique afin de permettre aux producteurs de d&eacute;ployer des pratiques culturales alternatives.</p>

<div class="lireaussi">A lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/virage-strategique-pour-la-marque-cassegrain-qui-se-lance-dans-le-surgele" target="_blank"> Virage strat&eacute;gique pour la marque Cassegrain qui se lance dans le surgel&eacute;</a></div>



Afin de soutenir les producteurs face à l'inflation et dans le développement de l'agroécologie, Bonduelle et ses partenaires dans le Sud-Ouest, les coopératives Euralis, Maïsadour et Vivadour, et dans les Hauts-de-France, les OP OPLVERT et OPLINORD, ont signé un nouvel accord-cadre.

Inflation : Bonduelle revalorise le prix du maïs doux et des légumes verts

<div>
<p>L&rsquo;absence de soif fait partie des cinq&nbsp;piliers du bien-&ecirc;tre animal d&eacute;finis par l&rsquo;organisation mondiale de la sant&eacute; animale. La r&eacute;glementation a d&rsquo;ailleurs introduit ce concept en pr&eacute;cisant que &laquo;<em>&nbsp;tous les porcs &acirc;g&eacute;s de plus de deux semaines doivent avoir un acc&egrave;s permanent &agrave; l&rsquo;eau fra&icirc;che en quantit&eacute; suffisante</em>&nbsp;&raquo;.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/de-leau-en-permanence-pour-tous-les-porcs" target="_blank">De l&rsquo;eau en permanence pour tous les porcs</a></div>

<p>Outre cette r&eacute;glementation, l&rsquo;eau est essentielle pour le d&eacute;veloppement et la croissance de tout organisme vivant, au m&ecirc;me titre que l&rsquo;&eacute;nergie, les min&eacute;raux et les vitamines.&nbsp;Il est alors primordial de porter une attention particuli&egrave;re &agrave; sa quantit&eacute; et sa qualit&eacute;.</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO296_ELEV_BEA_CHENE-VERT_EAU_NIV1_GRAPH.jpg" /></figure><p>&nbsp;</p>

<p>Au niveau de la quantit&eacute;, elle est cens&eacute;e &ecirc;tre mise &agrave; disposition de mani&egrave;re <em>ad libitum</em>, afin que le cochon adapte sa consommation &agrave; ses besoins. Il convient de suivre les recommandations en termes de nombre d&rsquo;abreuvoirs et de d&eacute;bits. Un acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau insuffisant est un important facteur de risque du d&eacute;veloppement de st&eacute;r&eacute;otypies ou de comportements d&eacute;viants, type caudophagie. Au contraire, des d&eacute;bits trop importants au niveau des pipettes peuvent entra&icirc;ner une augmentation du pr&eacute;l&egrave;vement d&rsquo;eau de l&rsquo;ordre de 15 &agrave; 20&nbsp;%.</p>

<p>&nbsp;</p>

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<figure><img alt="" height="400" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO296_ELEV_BEA_CHENE-VERT_EAU_NIV1_03.JPG" width="300" /><figcaption>Les porcelets sous la m&egrave;re doivent disposer d&rsquo;un abreuvoir fonctionnel afin de favoriser leur consommation d&rsquo;aliment sec. &copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure><p>G&eacute;n&eacute;ralement, pour des animaux en croissance, la consommation est estim&eacute;e &agrave; 10&nbsp;% du poids vif. Pour les truies en lactation, la disponibilit&eacute; en eau est capitale, puisqu&rsquo;elle conditionne une production laiti&egrave;re optimale. Dans l&rsquo;un de nos &eacute;levages, tel qu&rsquo;on peut le voir sur le graphique, nous avons constat&eacute; en maternit&eacute; une consommation quotidienne pouvant aller jusque 46 litres par animal.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/un-outil-pour-suivre-les-consommations-deau-et-denergie-dans-les-elevages-de-porcs" target="_blank">Un outil pour suivre les consommations d&rsquo;eau et d&rsquo;&eacute;nergie dans les &eacute;levages de porcs</a></div>

<p>&nbsp;</p>

<h3>Une analyse bact&eacute;riologique tous les&nbsp;ans</h3>

<p>Il convient &eacute;galement d&rsquo;&ecirc;tre attentif &agrave; la qualit&eacute; de l&rsquo;eau. Pour ce qui est de la fr&eacute;quence des analyses, une analyse physico-chimique doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e tous les deux&nbsp;ans alors qu&rsquo;une analyse bact&eacute;riologique doit l&rsquo;&ecirc;tre tous les ans. La premi&egrave;re permet de d&eacute;terminer les caract&eacute;ristiques physiques et chimiques de l&rsquo;eau afin d&rsquo;adapter son traitement. Les principaux param&egrave;tres &agrave; mesurer sont le pH, la duret&eacute;, le fer, le mangan&egrave;se et la conductivit&eacute;. Des param&egrave;tres hors-norme n&eacute;cessiteront un traitement appropri&eacute; (d&eacute;ferrisation, d&eacute;manganisation&hellip;) afin que puisse &ecirc;tre incorpor&eacute; &agrave; l&rsquo;eau un produit de traitement ou un m&eacute;dicament.&nbsp;L&rsquo;analyse bact&eacute;riologique quant &agrave; elle, permet de mettre en &eacute;vidence une &eacute;ventuelle contamination bact&eacute;rienne.</p>

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<figure><img alt="" height="450" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO296_ELEV_BEA_CHENE-VERT_EAU_NIV1_02.JPG" width="300" /><figcaption>La qualit&eacute; de l&rsquo;eau doit &ecirc;tre maitris&eacute;e pour pouvoir administrer un traitement via l&rsquo;eau de boisson. &copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure>
Quatre crit&egrave;res sont &agrave; mesurer : les coliformes totaux, les coliforme f&eacute;caux, les streptocoques f&eacute;caux, et les ana&eacute;robies sulfito-r&eacute;ducteurs (ASR). La norme est simple : z&eacute;ro&nbsp;germe ! Cette analyse est &agrave; r&eacute;aliser annuellement, car tout param&egrave;tre anormal, aura des r&eacute;percussions imm&eacute;diates sur la sant&eacute; des animaux et n&eacute;cessitera donc une correction rapide. Une &eacute;tude interne &agrave; Synth&egrave;se &eacute;levage&nbsp;a mis en &eacute;vidence 56&nbsp;% de non-conformit&eacute;s&nbsp;sur un &eacute;chantillon de 44 eaux trait&eacute;es ! La qualit&eacute; de l&rsquo;eau passe &eacute;galement par l&rsquo;hygi&egrave;ne des canalisations et abreuvoirs. Il est important de penser &agrave; un potentiel encrassement du syst&egrave;me de distribution en cas de mauvaise analyse microbiologique. Diff&eacute;rentes m&eacute;thodes, m&eacute;caniques ou chimiques, existent pour effectuer un nettoyage complet des circuits.

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<div class="avis__wrapper">
<h2>Avis : Ferdinand Launay, v&eacute;t&eacute;rinaire Ch&ecirc;ne vert</h2>

<h2>Attention aux courants vagabonds</h2>

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<figure><img alt="" height="449" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO296_ELEV_BEA_CHENE-VERT_EAU_AVIS.jpg" width="300" /><figcaption>Ferdinand Launay, v&eacute;t&eacute;rinaire Ch&ecirc;ne Vert &copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure>
Si vous constatez subitement une modification de comportement dans une case, pensez notamment &agrave; mesurer ou &agrave; faire mesurer les courants vagabonds de l&rsquo;eau et des abreuvoirs. En cas d&rsquo;anomalie (tension &gt;&nbsp;40&nbsp;mV ou fr&eacute;quence &gt;&nbsp;0&nbsp;Hz) &agrave; ce niveau il faudra r&eacute;aliser une mise &agrave; la terre de l&rsquo;eau (via un tube en inox) et des abreuvoirs.

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On dit souvent que l’eau est le premier aliment du porc. Il convient alors de prendre garde à sa disponibilité et à sa qualité.

L’eau, une composante essentielle du bien-être animal

<div class="rendezvous">
<p>Plus en d&eacute;tail, <strong>les litrages de lait vendus par unit&eacute; de main-d&rsquo;&oelig;uvre exploitant sont multipli&eacute;s par deux</strong>, passant de 156 100 litres par UMO exploitant en 2000 &agrave; 315 200 litres en 2020. &Agrave; r&eacute;sultat quasi constant par exploitant, cela revient &agrave; dire que <strong>le r&eacute;sultat courant par litre de lait a &eacute;t&eacute; divis&eacute; par deux sur cette p&eacute;riode</strong>.</p>

<p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/des-estimations-de-revenus-2020-en-baisse-dans-tous-les-systemes-laitiers-des-reseaux-delevage" target="_blank">Des estimations de revenus 2020 en baisse dans tous les syst&egrave;mes laitiers des r&eacute;seaux d'&eacute;levage</a></p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Avec la fin des quotas, puis plus r&eacute;cemment de nombreuses cessations, les exploitations se sont agrandies, avec beaucoup de succ&egrave;s pour certaines, mais de trop gros investissements pour d&rsquo;autres, parfois sur deux sites, avec des terres &eacute;loign&eacute;es&hellip; Par cons&eacute;quent, en moyenne, <a href="https://www.reussir.fr/lait/gare-aux-deseconomies-dechelle" target="_blank">ces agrandissements se sont r&eacute;alis&eacute;s sans &eacute;conomie d&rsquo;&eacute;chelle</a>. Par ailleurs, <strong>l&rsquo;ensemble des charges ont augment&eacute; quasi continuellement &agrave; la diff&eacute;rence du prix du lait</strong>&nbsp;&raquo;</em>, analyse Pascale Van Belleghem.&nbsp;Le Cerfrance Bretagne indique que <strong>les derniers r&eacute;sultats (cl&ocirc;tures &agrave; juillet&nbsp;2021) ne montrent pas d&rsquo;am&eacute;lioration</strong>.</p>

<h3>De gros &eacute;carts de Tr&eacute;sorerie nette globale</h3>

<p>Ces chiffres sont <strong>des moyennes qui cachent de grands &eacute;carts de revenu</strong>. La <strong>tr&eacute;sorerie nette globale</strong> (dettes court terme - cr&eacute;ances court terme) par 1 000 litres est en moyenne n&eacute;gative ces dix derni&egrave;res ann&eacute;es. Les &eacute;carts entre le <strong>quart sup&eacute;rieur &ndash; TNG toujours sup&eacute;rieure &agrave; +18&nbsp;&euro;/1 000 l</strong> &ndash; et le <strong>quart inf&eacute;rieur &ndash; TNG toujours inf&eacute;rieure &agrave; -53&nbsp;&euro;/1 000 l</strong> &ndash; sont encore plus marqu&eacute;s depuis la campagne 2018-2019. <em>&laquo;&nbsp;Les &eacute;carts de technicit&eacute; ont augment&eacute; entre exploitations. Les plus performantes ont r&eacute;ussi &agrave; augmenter la quantit&eacute; de lait produit par vache tout en conservant un co&ucirc;t alimentaire plus faible. <strong>Les &eacute;carts de revenu qui d&eacute;coulent de l&rsquo;efficacit&eacute; technique se traduisent par des &eacute;carts sur la tr&eacute;sorerie</strong>, malgr&eacute; des pr&eacute;l&egrave;vements priv&eacute;s tr&egrave;s r&eacute;duits dans les exploitations les moins performantes.&nbsp;&raquo;</em></p>
</div>



<em>« En Bretagne, le résultat courant par exploitant fluctue de façon importante depuis 2008, mais si on regarde la tendance sur vingt ans, les revenus n’ont pas augmenté »</em>, décrit Pascale Van Belleghem, du service études et prospectives du Cerfrance Bretagne.

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