La mauvaise <a href="https://www.cogedis.com/actualites/ammoniac-agriculture/" target="_blank">qualit&eacute; de l&rsquo;air</a> entra&icirc;ne &agrave; la fois des probl&egrave;mes environnementaux (diminution des rendements des cultures, perte de biodiversit&eacute; li&eacute;e &agrave; un surplus d&rsquo;azote&hellip;) et de sant&eacute; (infections respiratoires, d&eacute;c&egrave;s pr&eacute;matur&eacute;s&hellip;). Au sein des particules fines responsables de cette d&eacute;gradation de la qualit&eacute; de l&rsquo;air, l&rsquo;ammoniac (NH3) arrive en t&ecirc;te. Le secteur agricole repr&eacute;sente un haut lieu d&rsquo;&eacute;missions d&rsquo;ammoniac, et les agriculteurs s&rsquo;en retrouvent directement impact&eacute;s.<h2>Les &eacute;missions d&rsquo;origine animale</h2>L&rsquo;&eacute;levage est la plus grande source d&rsquo;&eacute;missions d&rsquo;ammoniac dans l&rsquo;atmosph&egrave;re. En fonction du type de production, de l&rsquo;alimentation ou encore des b&acirc;timents et du temps pass&eacute; des animaux &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur, les &eacute;missions de particules varient. Notons que le stockage des effluents d&rsquo;&eacute;levage en b&acirc;timent et les pertes par &eacute;pandage repr&eacute;sentent chacun 19% des &eacute;missions d&rsquo;ammoniac.D&rsquo;autres pratiques g&eacute;n&egrave;rent des &eacute;missions d&rsquo;ammoniac, telle que, dans le cas de l&rsquo;&eacute;levage bovin, l&rsquo;association de la paille dans les liti&egrave;res. Pour ce qui concerne les volailles, les &eacute;missions sont tr&egrave;s li&eacute;es aux syst&egrave;mes de batterie avec stockage des fientes en fosse profonde ouverte sous les cages ou aux salles d&rsquo;&eacute;levage avec liti&egrave;re pour les poulets de chair.<h2>Les &eacute;missions li&eacute;es aux pratiques sur le champ</h2>Les pratiques li&eacute;es &agrave; la fertilisation des terres sont &eacute;mettrices d&rsquo;ammoniac, en premier lieu car 10 &agrave; 20% de l&rsquo;azote &eacute;pandu en surface est perdu par volatilisation, surtout dans les heures qui suivent l&rsquo;&eacute;pandage. Cette volatilisation de l&rsquo;ammoniac est par ailleurs plus prononc&eacute;e lorsque l&rsquo;&eacute;pandage de fumier ou de lisier est r&eacute;alis&eacute; sur des r&eacute;sidus de paille. Enfin, notons que certains r&eacute;sidus de culture vont davantage faire barri&egrave;re que d&rsquo;autres et emp&ecirc;cher les fertilisants azot&eacute;s d&rsquo;atteindre le sol. En cons&eacute;quence, ils favorisent la volatilisation dans l&rsquo;air.En dehors de ces pratiques, li&eacute;es &agrave; l&rsquo;activit&eacute;, il faut &eacute;galement prendre en compte certains facteurs environnementaux. Les caract&eacute;ristique du sol (sec et/ou sablonneux), ou encore les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques comme la s&eacute;cheresse p&egrave;sent aussi dans les &eacute;missions d&rsquo;ammoniac. Les leviers d&rsquo;actions portent principalement sur l&rsquo;alimentation et la gestion des effluents. Il est par exemple recommand&eacute; d&rsquo;augmenter le temps de p&acirc;turage, de limiter le temps de pr&eacute;sence des effluents en b&acirc;timents, de couvrir les fosses, d&rsquo;utiliser un mat&eacute;riel d&rsquo;&eacute;pandage peu &eacute;missif (ex : pendillard)&hellip;Le conseil est de rester vigilant quant &agrave; la nature des futurs investissements sur l&rsquo;exploitation pour diminuer les &eacute;missions d&rsquo;ammoniac tout en mettant en &oelig;uvre les bonnes pratiques qui sont nombreuses.

Au travers du Plan national de réduction des Emissions de Polluants Atmosphérique, dont l’ammoniac fait partie, la France prévoit de réduire ses émissions de 13% d’ici 2030. Le secteur agricole, et particulièrement l’élevage, est concerné.

Améliorer la qualité de l’air et réduire les émissions d’ammoniac : comment faire ?

&laquo;&nbsp;Il &eacute;tait demand&eacute;&nbsp;aux &eacute;leveurs d&rsquo;analyser au moins 30 % des colostrums avec un r&eacute;fractom&egrave;tre optique ou digital&nbsp;&raquo; explique Marl&egrave;ne Lacreusette de Virbac. Cette &eacute;tude a &eacute;t&eacute; publi&eacute;e dans le recueil des <a href="https://www.sngtv.org/4DACTION/NS2013_INDEX/2/V1017" target="_blank">journ&eacute;es techniques v&eacute;t&eacute;rinaires (GTV)</a> 2020.

Dans cette &eacute;tude, un tiers des colostrums pr&eacute;sentaient une concentration en immunoglobulines G inf&eacute;rieure &agrave; 80 g/l, et &eacute;taient alors consid&eacute;r&eacute;s comme non satisfaisants pour une production allaitante. Les valeurs variaient de 4,9 g/l &agrave; 257 g/l d&rsquo;IgG, avec une moyenne &agrave; 100,3 g/l.

Ici, les primipares avaient des colostrums de qualit&eacute; au moins &eacute;quivalente &agrave; ceux de multipares. &laquo;&nbsp;Il ne faut donc pas syst&eacute;matiquement penser qu&rsquo;ils seront moins bons, mais plut&ocirc;t s&rsquo;appuyer sur des donn&eacute;es propres &agrave; l&rsquo;&eacute;levage.&nbsp;&raquo;&nbsp;

Connaitre la qualit&eacute; du colostrum renseigne sur le niveau de protection du veau nouveau-n&eacute;, s'il est bu rapidement et en quantit&eacute; suffisante. "C'est le concept des 3Q : Quality, Quantity, Quickly." A l&rsquo;&eacute;chelle du troupeau, c'est un &eacute;l&eacute;ment qui permet de raisonner les pratiques de pr&eacute;paration au v&ecirc;lage des vaches (alimentation, vaccination en pr&eacute;vention des diarrh&eacute;es n&eacute;onatales du veau, traitement antiparasitaire d&rsquo;avant v&ecirc;lage,&hellip;). Dans cette &eacute;tude, le suivi colostral a permis de mettre en &eacute;vidence dans un des &eacute;levages le vol du colostrum avant v&ecirc;lage par des veaux de la m&ecirc;me case.

Un r&eacute;fractom&egrave;tre se trouve aux environs de 50 euros

Pour extrapoler la concentration en immunoglobulines G (IgG) &agrave; partir de la mesure en %brix, on utilise l&rsquo;&eacute;quation&nbsp;:

Concentration (en g/l)&nbsp; = (%brix &ndash; 17,546) / 0,0932

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Pour se servir d&rsquo;un r&eacute;fractom&egrave;tre&nbsp;:

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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/tnwegYk92d4" width="560"></iframe>

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Un suivi des qualités du colostrum a été réalisé en 2018 et 2019 dans trois élevages de race Aubrac aux pratiques très différentes.

[Vidéo] Evaluer la qualité du colostrum des vaches avec un réfractomètre

Pourquoi avez-vous fait le choix du v&ecirc;lage pr&eacute;coce ? 

Auparavant nous &eacute;tions dans un syst&egrave;me traditionnel, o&ugrave; nous faisions v&ecirc;ler les animaux entre 33 et 36 mois. Mais, apr&egrave;s r&eacute;flexion nous nous sommes rendu compte que les pratiques d&rsquo;&eacute;levage et le syst&egrave;me de l&rsquo;exploitation permettaient une croissance optimis&eacute;e des g&eacute;nisses. Les suivis r&eacute;alis&eacute;s lors des travaux pratiques, avec les &eacute;l&egrave;ves ont d&rsquo;ailleurs confirm&eacute; que nos g&eacute;nisses avaient des croissances pr&eacute;coces.

Nous avions &eacute;galement un probl&egrave;me de manque de places dans les b&acirc;timents. Beaucoup d&rsquo;animaux &eacute;taient mis en pension. C&rsquo;&eacute;tait contraignant et co&ucirc;teux. Nous devions donc trouver une solution pour lib&eacute;rer de la place pour les g&eacute;nisses. Avancer l&rsquo;&acirc;ge du v&ecirc;lage en &eacute;tait une. Le fait de gagner six mois de production sur les premiers veaux, nous a permis de r&eacute;duire consid&eacute;rablement le co&ucirc;t d&rsquo;&eacute;levage des g&eacute;nisses.

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<div alt="thierry castellani v&ecirc;lage 30 mois" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="fe59f52d-af53-4a7f-b8ae-de4806359dca" title="thierry castellani v&ecirc;lage 30 mois" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/Miracul%C3%A9e%20avec%20H%C3%A9lo%C3%AFse%20et%20Thierry.jpeg" alt="thierry castellani v&ecirc;lage 30 mois" typeof="foaf:Image" /></div>
Miracul&eacute;e, prix de Meilleure Mamelle Jeune au Sommet de l&rsquo;Elevage 2019, v&ecirc;lage 29 mois - Cr&eacute;dit Photo : Cap'Tarentaise

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Quel &eacute;tait votre ressenti en amont de ce changement&nbsp;? 

Au d&eacute;part je dois avouer que j&rsquo;&eacute;tais plut&ocirc;t septique, avec la crainte d&rsquo;arr&ecirc;ter les croissances, d&rsquo;avoir des vaches trop petites et par cons&eacute;quent des productions fortement impact&eacute;es.

En 2015, nous avons fait v&ecirc;ler pour la premi&egrave;re fois cinq g&eacute;nisses &agrave; 30 mois afin de voir ce que cela pouvait donner. Suite &agrave; cela mes doutes ont &eacute;t&eacute; lev&eacute;s. Fin 2016, nous avons commenc&eacute; sur un lot d'une quinzaine de g&eacute;nisses sur un total de 30.

Quelles ont &eacute;t&eacute; les principales difficult&eacute;s ? 

Durant l&rsquo;automne 2017, la principale contrainte a &eacute;t&eacute; de mettre en place des suivis de croissance r&eacute;guliers par pes&eacute;es et l&rsquo;utilisation d&rsquo;un ruban pour &eacute;valuer le tour de poitrine. Bien que nous le fassions d&eacute;j&agrave; avec les &eacute;l&egrave;ves, nous l&rsquo;avons renforc&eacute;, car il a &eacute;t&eacute; surtout difficile de trouver une alimentation adapt&eacute;e, favorisant la croissance et le d&eacute;veloppement des animaux, tout en &eacute;vitant l&rsquo;engraissement. Il faut &eacute;galement avoir conscience que lors de l&rsquo;ann&eacute;e de transition, vous avez un lot de g&eacute;nisses plus cons&eacute;quent &agrave; v&ecirc;ler.

Aujourd&rsquo;hui avec le recul, quel est votre ressenti ? 

Aujourd&rsquo;hui, les animaux qui v&ecirc;lent jeunes ont un gabarit un peu plus petit que des animaux plus vieux. Mais la Tarine grandissant jusqu&rsquo;&agrave; ses 5 ans, ces m&ecirc;mes animaux en 2&egrave;me, 3&egrave;me veau ont finalement un gabarit &eacute;quivalent. Avec le recul, on se rend compte que les premi&egrave;res vaches ayant v&ecirc;l&eacute; jeune ont plus de huit ans et elles ne d&eacute;pareillent pas dans le troupeau aussi bien au niveau des gabarits que des productions, tout en restant des animaux solides.&nbsp; Cela n&eacute;cessite une alimentation ma&icirc;tris&eacute;e et adapt&eacute;e.

&nbsp;Quels sont les atouts du v&ecirc;lage pr&eacute;coce en race tarine&nbsp;?

Les principaux atouts du v&ecirc;lage pr&eacute;coce sont que les animaux sont productifs plus rapidement. On constate une r&eacute;elle am&eacute;lioration du syst&egrave;me mammaire, avec des mamelles moins grasses, moins volumineuses et plus solides, favorisant une bonne sant&eacute; mamelle.

Le v&ecirc;lage pr&eacute;coce favorise &eacute;galement la carri&egrave;re de l&rsquo;animal. On optimise la quantit&eacute; de lait par jour de vie, ce qui est valorisant &agrave; la fois techniquement et &eacute;conomiquement.

Aujourd&rsquo;hui feriez-vous un retour en arri&egrave;re&nbsp;? 

Pour rien au monde, je ne reviendrais en arri&egrave;re, et pour moi &agrave; partir du moment o&ugrave; l&rsquo;animal a eu une bonne croissance il peut m&ecirc;me v&ecirc;ler encore plus jeune. D&rsquo;ailleurs, aujourd&rsquo;hui notre moyenne d&rsquo;&acirc;ge au premier v&ecirc;lage est de 28 mois.

Quels conseils donneriez-vous aux &eacute;leveurs souhaitant se lancer dans le v&ecirc;lage pr&eacute;coce&nbsp;? 

Si j&rsquo;avais un conseil &agrave; donner aux &eacute;leveurs souhaitant se lancer, c&rsquo;est de ne pas h&eacute;siter&nbsp;! Mais d&rsquo;avoir conscience que pour une croissance adapt&eacute;e &agrave; ce choix, le point primordial pour r&eacute;ussir, est l&rsquo;alimentation des g&eacute;nisses et ce d&egrave;s les premiers jours d&rsquo;&eacute;levage.

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/genetique-abondance-et-tarentaise-des-reperes-de-mensuration-pour-du-velage-30-mois" title="https://www.reussir.fr/lait/genetique-abondance-et-tarentaise-des-reperes-de-mensuration-pour-du-velage-30-mois">Des rep&egrave;res de mensuration pour du v&ecirc;lage 30 mois</a>

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"Une acc&eacute;l&eacute;ration du progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tique "

<div alt="tarentaise v&ecirc;lage 30 mois " data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="e82401e3-394a-4455-9642-35017dac0498" title="tarentaise v&ecirc;lage 30 mois " class="align-left embedded-entity" data-langcode="fr"> <img src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/IMG_20201115_075404.jpg" alt="tarentaise v&ecirc;lage 30 mois " typeof="foaf:Image" /></div>
Au niveau g&eacute;n&eacute;tique, l&rsquo;&eacute;volution la plus flagrante est que nous avons gagn&eacute; quasiment une campagne sur l&rsquo;utilisation des nouveaux taureaux g&eacute;nomiques. Alors que la plupart des &eacute;leveurs en syst&egrave;me traditionnel, ins&eacute;minent avec les g&eacute;nisses issues des premiers jeunes taureaux, chez nous elles v&ecirc;lent. G&eacute;n&eacute;tiquement nous avan&ccedil;ons donc plus rapidement.

Ceci permet &eacute;galement de trier les animaux ne correspondant pas &agrave; nos objectifs de s&eacute;lection plus t&ocirc;t. Cela repr&eacute;sente un gain de temps et d&rsquo;argent dans le choix de renouvellement du troupeau. Le plus gratifiant est aussi de se retrouver avec plus de trois g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;une m&ecirc;me souche. On peut ainsi observer les qualit&eacute;s transmises d&rsquo;une g&eacute;n&eacute;ration &agrave; une autre.

Cr&eacute;dit photo : LA de la Motte Servolex

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Thierry Castellani, est responsable du troupeau du lycée agricole de la Motte Servolex en Savoie : 73 Tarines à 5894 litres 32g/l de TP et 37 g/l de TB. Une trentaine de génisses sont élevées chaque année.

[Tarentaise] Au lycée de la Motte Servolex, les génisses vêlent à 28 mois

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Ce fut par le pass&eacute; un grand entrep&ocirc;t de 5&thinsp;000 m&sup2; couverts. C&rsquo;est devenu en septembre&nbsp;2014, &agrave; Brumath au nord de Strasbourg, le c&oelig;ur de la Cuma Alsa Pomme. A l&rsquo;&eacute;poque, dix producteurs y investissent 2,8&nbsp;M&euro; pour lui permettre d&rsquo;accueillir une ligne de calibrage pour leurs 85&nbsp;ha de pommiers. L&rsquo;outil, certifi&eacute; Global Gap comme les producteurs, traite 2&thinsp;500&nbsp;t en 2015 et 3&thinsp;500&nbsp;t en 2018. &laquo;&nbsp;En restant chacun tout seul, nous n&rsquo;aurions pas eu les moyens de nous &eacute;quiper avec du mat&eacute;riel aussi performant&nbsp;&raquo;, remarque Patrick Vogel, pr&eacute;sident d&rsquo;Alsa Pomme depuis deux ans. En 2019, quatre coll&egrave;gues rejoignent le noyau fondateur. La surface cumul&eacute;e de pommiers d&eacute;passe les 100&nbsp;ha. Les 230 premi&egrave;res tonnes de Natti&nbsp;sont trait&eacute;es sur le site. Les producteurs misent sur cette vari&eacute;t&eacute; pour faire monter encore davantage les volumes passant par l&rsquo;unit&eacute;. &laquo;&nbsp;Nous atteindrons peut-&ecirc;tre les 4&thinsp;500&nbsp;t en 2020 et les 5&thinsp;000&nbsp;t d&rsquo;ici trois &agrave; quatre ans. Cela permettra de diluer encore un peu plus les charges fixes&nbsp;&raquo;, calcule Patrick Vogel.

<h3>Rajouter du stockage</h3>

La Cuma qui fait travailler hors saisonniers 20 salari&eacute;s permanents, modernise progressivement ses installations. Depuis 2020, elle utilise le tri optique en routine. Chaque pomme est pes&eacute;e et photographi&eacute;e sous douze angles diff&eacute;rents. En 2019, la Cuma avait d&eacute;pens&eacute; 450&thinsp;000&nbsp;&euro; pour remplacer ses remplisseurs &agrave; sec par des mod&egrave;les &agrave; eau indispensables pour pr&eacute;server la qualit&eacute;. &laquo;&nbsp;En fonction de la vari&eacute;t&eacute;, la part des fruits caboss&eacute;s est revenue de 17 &agrave; 4,5&nbsp;%. La ligne traite entre 5 et 6&nbsp;t/h&nbsp;&raquo;, signale Patrick Vogel. Les fruits sont ensuite repris automatiquement par aspiration et mis en pallox de 300&nbsp;kg. La Cuma dispose d&rsquo;une capacit&eacute; de stockage de 600&nbsp;t en froid normal (1 &agrave; 3&deg;). S&rsquo;y ajoutent 1&thinsp;400&nbsp;t en ULO (Ultra low oxygen). &laquo;&nbsp;Nous comptons encore rajouter 1&thinsp;300&nbsp;t de stockage dans les deux &agrave; trois ans &agrave; venir&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Patrick Vogel. &laquo;&nbsp;Entre le terrain, le b&acirc;timent, les &eacute;quipements et les frigos, les investissements consentis depuis la cr&eacute;ation atteignent 5,8 M&euro;, dont une partie de subventions vers&eacute;es par l&rsquo;Union europ&eacute;enne et la R&eacute;gion&nbsp;&raquo;. Reste pour les adh&eacute;rents &agrave; r&eacute;gler la prestation. Le calibrage leur revient &agrave; 12 centimes du kilo, amortissement inclus. Le stockage co&ucirc;te entre 5 et 8 centimes/kg selon la technique, froid simple ou ULO. Ils jugent le co&ucirc;t factur&eacute; &laquo;&nbsp;correct&nbsp;&raquo;. Le site de la Cuma compte &eacute;galement une locataire, la SARL Alsace Fruits, fond&eacute;e en 2013 par l&rsquo;arboriculteur Rudy Hecky. L&rsquo;entreprise y emballe les fruits. Elle &eacute;coule essentiellement dans les grandes enseignes de la r&eacute;gion l&rsquo;&eacute;quivalent de la production de 100&nbsp;ha de pommes, 15 de poires, 12 de prunes et quetsches, et 5 de mirabelles. &laquo;&nbsp;La production locale fait l&rsquo;objet d&rsquo;un boom de la demande depuis cinq ans maintenant. Elle couvre environ un tiers des achats des consommateurs&nbsp;&raquo;, constate Rudy Hecky. Pour Andr&eacute; Muckensturm, l&rsquo;un des adh&eacute;rents, cela serait impossible sans le maillon de la Cuma. &laquo;&nbsp;Elle donne aux producteurs plus d&rsquo;impact sur le march&eacute;. Elle garantit &agrave; la distribution de disposer toute l&rsquo;ann&eacute;e de pommes de toutes les vari&eacute;t&eacute;s&nbsp;&raquo;.
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A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/cuma-les-agriculteurs-peuvent-disposer-dune-large-gamme-de-materiels-a-moindre-cout">Cuma : &laquo;&nbsp;les agriculteurs peuvent disposer d&rsquo;une large gamme de mat&eacute;riels &agrave; moindre co&ucirc;t&nbsp;&raquo;</a>

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<h2>&laquo;&nbsp;La calibreuse compte le plus&nbsp;&raquo;</h2>

A la t&ecirc;te de l&rsquo;Earl des Pommiers, &agrave; Rottelsheim, Andr&eacute; Muckensturm cultive 1&nbsp;ha de mara&icirc;chage et 9&nbsp;ha de vergers. Il est sp&eacute;cialis&eacute; dans la pomme dont il produit des vari&eacute;t&eacute;s comme Golden, Gala, Jonagored, Braeburn, Boskop, Rubinette et Natti. Il conditionne chez lui &agrave; la ferme, mais a &eacute;galement recours aux installations de la Cuma Alsa Pomme. &laquo;&nbsp;La calibreuse compte le plus &agrave; mes yeux. Celle-ci peut passer des volumes&nbsp;&raquo;, juge-t-il. Il s&rsquo;est &eacute;galement engag&eacute; pour 100&nbsp;t de stockage. Il vend un peu &agrave; la ferme et sur trois march&eacute;s hebdomadaires &agrave; Strasbourg. Mais il c&egrave;de 90&nbsp;% de sa production &agrave; Alsace fruits. Cette soci&eacute;t&eacute; commerciale le r&egrave;gle entre 50 et 70 jours en fonction de la vari&eacute;t&eacute;, de la couleur et du calibre des fruits. Pour Andr&eacute; Muckensturm, la rentabilit&eacute; de la Natti est sup&eacute;rieure d&rsquo;environ 10&nbsp;% &agrave; une vari&eacute;t&eacute; habituelle. &laquo;&nbsp;Mais elle r&eacute;clame un meilleur suivi dans la mesure o&ugrave; nous utilisons en priorit&eacute; des produits de biocontr&ocirc;le pour la prot&eacute;ger. Les mati&egrave;res actives classiques ne sont pas interdites, mais nous ne les pulv&eacute;risons qu&rsquo;en dernier recours. C&rsquo;est notre r&eacute;ponse &agrave; la demande croissante de nos acheteurs de respecter de mieux en mieux l&rsquo;environnement&nbsp;&raquo;.
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La Cuma Alsa Pomme, mutualise les outils de calibrage et de stockage au froid de quatorze arboriculteurs alsaciens. En 2020, cette unité espère traiter 4 500 t de fruits.

Alsace : une Cuma pour mutualiser le conditionnement des fruits

En 2019, Kubota lan&ccedil;ait son Centre d'innovation, une nouvelle division orient&eacute;e sur le smart farming, visant &agrave; am&eacute;liorer l&rsquo;efficience des pratiques agricoles et au passage la durabilit&eacute; et la rentabilit&eacute; des exploitations. En moins de deux ans, le constructeur a jet&eacute; son d&eacute;volu sur Advanced Farm Technologies (r&eacute;colte robotis&eacute;e des fraises), Abundant Robotics (r&eacute;colte robotis&eacute;e des pommes) et Farm(x), une start-up sp&eacute;cialis&eacute;e dans le &nbsp;pilotage automatis&eacute; de l&rsquo;alimentation hydrique et fertilisante des vignes et vergers.<h1>SeeTree, des drones en arboriculture</h1>SeeTree est une entreprise isra&eacute;lienne fond&eacute;e en 2017 au sein de laquelle Kubota a investi 30 millions de dollars. Elle offre un service de surveillance et de gestion de la sante&#769; des arbres fruitiers a&#768; partir d'images prises par des drones et des capteurs sur le terrain. Son syste&#768;me d'intelligence optimise les processus de&#769;cisionnels des producteurs en rassemblant et en fournissant aux agriculteurs des informations pre&#769;cises, a&#768; plusieurs niveaux et accessibles, au niveau de chaque arbre, avec l&rsquo;objectif de produire plus et mieux tout en &eacute;conomisant les ressources et les impacts sur l&rsquo;environnement.<h1>TrapView, des pi&egrave;ges &eacute;lectroniques</h1>TrapView est une solution mise au point par l&rsquo;entreprise slov&egrave;ne Efos, cr&eacute;&eacute;e en 2007 et dans laquelle Kubota a investi 3,7 millions d&rsquo;euros. TrapView est une plateforme de surveillance et de pre&#769;vision des insectes nuisibles. Le traitement avance&#769;, des donne&#769;es des pie&#768;ges, base&#769; sur l'intelligence artificielle, permet de suivre en temps re&#769;el de la dynamique des populations de parasites ainsi que des pre&#769;visions sur leurs stades de de&#769;veloppement. La solution, optimis&eacute;e pour plus de 40 ravageurs, est d&eacute;ploy&eacute;e dans plus de 40 pays &agrave; travers le monde. L&agrave; encore, l&rsquo;objectif est de maximiser la production en r&eacute;duisant au maximum le recours &agrave; des insecticides. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/3/9/5/2/3612593-1-fre-FR/bb3f2bc3f913-trapview-jpg" alt="TrapView est une plateforme de surveillance et de pre&#769;vision des insectes nuisibles de&#769;veloppe&#769;e par la socie&#769;te&#769; slove&#768;ne Efos" height="920" width="1384" /><figcaption>TrapView est une plateforme de surveillance et de pre&#769;vision des insectes nuisibles de&#769;veloppe&#769;e par la socie&#769;te&#769; slove&#768;ne Efos</figcaption></figure>

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Le constructeur est investi dans SeeTree, une entreprise qui optimise la production fruitière au moyen de capteurs terrestres et aériens, ainsi que dans TrapView, qui conçoit des pièges électroniques automatisés permettant de surveiller les ravageurs.

Kubota poursuit ses emplettes dans l’AgTech

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Premier producteur europ&eacute;en de pommes, la Pologne en a export&eacute; pr&egrave;s de 1&nbsp;million de tonnes en 2019. En 2015, ce chiffre &eacute;tait de 871&thinsp;000&nbsp;t. La pomme est de tr&egrave;s loin le fruit polonais le plus produit et le plus export&eacute;. L&rsquo;exportation des petits fruits atteint 58&thinsp;000&nbsp;t en 2019 et celle des fruits &agrave; noyau 41&thinsp;500&nbsp;t. La Pologne est aussi un r&eacute;exportateur majeur de fruits. Banane (66&thinsp;000&nbsp;t), ananas, avocat et mangue sont ainsi bien plac&eacute;s dans le classement des exportations de fruits frais. Celles des fruits surgel&eacute;s ont repr&eacute;sent&eacute; 358&thinsp;000&nbsp;t en 2019. Les principales destinations des exportations polonaises de fruits sont l&rsquo;Allemagne (230&nbsp;millions d&rsquo;euros), la Bi&eacute;lorussie (110&nbsp;millions d&rsquo;euros), les Pays-Bas (72&nbsp;millions d&rsquo;euros), le Royaume-Uni (69&nbsp;millions d&rsquo;euros) et l&rsquo;Ukraine (52&nbsp;millions d&rsquo;euros). C&ocirc;t&eacute; l&eacute;gumes, la Pologne est pass&eacute;e de 643&thinsp;000&nbsp;t export&eacute;es en 2015 (541&nbsp;millions d&rsquo;euros), &agrave; 727&thinsp;000&nbsp;t en 2019 (762&nbsp;millions d&rsquo;euros). Les champignons constituent la premi&egrave;re cat&eacute;gorie d&rsquo;exportation (238&thinsp;000&nbsp;t en 2019), y compris des produits sp&eacute;cialis&eacute;s comme les pleurotes et les shiitak&eacute;s, principalement exp&eacute;di&eacute;s vers l&rsquo;Europe occidentale. Viennent ensuite l&rsquo;oignon (143&thinsp;000&nbsp;t), le chou (75&thinsp;000&nbsp;t) et la tomate (72&thinsp;550&nbsp;t). Les exportations de l&eacute;gumes surgel&eacute;s ont totalis&eacute; 446&thinsp;000&nbsp;t en 2019 et valaient 315&nbsp;millions d&rsquo;euros. Les principaux march&eacute;s des l&eacute;gumes polonais en termes de valeur sont l&rsquo;Allemagne (267&nbsp;millions d&rsquo;euros), le Royaume-Uni (182&nbsp;millions d&rsquo;euros) et la France (105&nbsp;millions d&rsquo;euros).

<h3>Les importations de l&eacute;gumes ont doubl&eacute; en valeur</h3>

Les importations de fruits ont d&eacute;pass&eacute; 1,47&nbsp;million de tonnes et valaient 1,6&nbsp;milliard d&rsquo;euros en 2019. En volumes, le principal fruit import&eacute; est la banane (458&thinsp;000&nbsp;t), suivie des agrumes (212&thinsp;000&nbsp;t), des fruits &agrave; noyau (150&thinsp;000&nbsp;t). Les importations de petits fruits, de kiwi et de fruits exotiques sont &eacute;galement importantes. Les importations de l&eacute;gumes ont presque doubl&eacute; en valeur entre&nbsp;2015 et&nbsp;2019, passant de 606&nbsp;millions d&rsquo;euros (721&thinsp;000&nbsp;tonnes) &agrave; environ 1&nbsp;milliard d&rsquo;euros (1,26&nbsp;million de tonnes). Les principales importations sont la pomme de terre (274&thinsp;000&nbsp;t), l&rsquo;oignon et l&rsquo;ail (237&thinsp;000&nbsp;t), la tomate (159&thinsp;000&nbsp;t). La Pologne s&rsquo;approvisionne principalement en fruits et l&eacute;gumes frais d&rsquo;Espagne, des Pays-Bas, d&rsquo;Allemagne, d&rsquo;Italie et d&rsquo;Am&eacute;rique latine.
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A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/la-production-de-cassis-en-pologne-doit-etre-planifiee">&laquo; La production de cassis en Pologne doit &ecirc;tre planifi&eacute;e &raquo;</a>

La Pologne est un producteur et exportateur majeur de fruits et légumes en Europe. La pomme, les petits fruits et les champignons sont ses produits les plus emblématiques.

Près d’un million de tonnes de pommes polonaises exportées

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Dans le cadre de sa politique RSE, InVivo Retail pr&eacute;sente, en cette fin d&rsquo;ann&eacute;e, le premier volet de ses engagements et ambitions, consacr&eacute; &agrave; la fili&egrave;re v&eacute;g&eacute;tale et aux producteurs fran&ccedil;ais. Selon un communiqu&eacute; du 11&nbsp;d&eacute;cembre, InVivo entend g&eacute;n&eacute;raliser l&rsquo;offre v&eacute;g&eacute;tale fran&ccedil;aise origine France, mettre en place des relations commerciales durables et lance une initiative avec la plate-forme de financement participatif MiiMOSA pour soutenir l&rsquo;installation de jeunes horticulteurs.

Concr&egrave;tement, alors qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui 66&nbsp;% de l&rsquo;approvisionnement v&eacute;g&eacute;tal dans ses r&eacute;seaux est d&rsquo;origine fran&ccedil;aise, l&rsquo;ambition est de monter &agrave; 90&nbsp;% d&egrave;s 2025. &laquo;&nbsp;Cela pourra se traduire par le soutien &agrave; la relocalisation de certaines fili&egrave;res, notamment dans le domaine de la serre chaude. Il s&rsquo;accompagnera &eacute;galement d&rsquo;un d&eacute;veloppement strat&eacute;gique de [l&rsquo;offre pour] l&rsquo;autoproduction dans les enseignes d&rsquo;InVivo Retail.&nbsp;&raquo;

Pour des relations commerciales durables, Guy Boulnois a &eacute;t&eacute; nomm&eacute; par InVivo Retail m&eacute;diateur pour la fili&egrave;re de producteurs de v&eacute;g&eacute;taux fran&ccedil;ais le 1er&nbsp;octobre. Et d&egrave;s 2025, 50&nbsp;% des achats de v&eacute;g&eacute;tal fran&ccedil;ais d&rsquo;InVivo Retail seront issus d&rsquo;engagements contractualis&eacute;s avec la fili&egrave;re et ses producteurs (contrats d&rsquo;approvisionnement de culture ou contrats pluriannuels pour des producteurs partenaires align&eacute;s de fa&ccedil;on durable avec la strat&eacute;gie d&rsquo;offre du groupe).
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Dans le cadre de sa politique RSE, InVivo Retail présente, en cette fin d’année, le premier volet de ses engagements et ambitions, consacré à la filière végétale et aux producteurs français.

InVivo Retail s’engage pour des relations commerciales durables et des achats français

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&laquo;&nbsp;La dermatite digitale, je l&rsquo;ai achet&eacute;e &agrave; l&rsquo;hiver 2016 avec l&rsquo;acquisition d&rsquo;un taureau de station&nbsp;&raquo;, commence Marc Braidy, &agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;une exploitation de polyculture-&eacute;levage &agrave; Vervins dans l&rsquo;Aisne. Hormis les m&acirc;les reproducteurs, aucun autre animal n&rsquo;entre sur l&rsquo;exploitation naisseur-engraisseur de 100 m&egrave;res charolaises. &laquo;&nbsp;Au cours de l&rsquo;hiver suivant, j&rsquo;ai observ&eacute; des boiteries et des pieds gonfl&eacute;s. Lever les pieds n&rsquo;&eacute;tant pas une habitude en &eacute;levage&nbsp;allaitant, j&rsquo;ai commenc&eacute; par traiter &agrave; l&rsquo;aveugle. En six mois, la situation s&rsquo;est d&eacute;grad&eacute;e. Sans le bon interlocuteur, je me suis rapidement trouv&eacute; d&eacute;sempar&eacute;. Puis&nbsp;l&rsquo;&eacute;leveur avec qui j&rsquo;ai achet&eacute; en commun le taureau a connu la m&ecirc;me situation. Lui avait entendu parler d&rsquo;un groupe de travail dont on s&rsquo;est rapproch&eacute;s. On a vite compris l&rsquo;origine du probl&egrave;me&thinsp;: la dermatite digitale. Ce fut un v&eacute;ritable coup de massue. La question &eacute;tait d&egrave;s lors de savoir comment g&eacute;rer cela. C&rsquo;est une v&eacute;ritable course contre la montre qui ne s&rsquo;arr&ecirc;te jamais&thinsp;! Car une fois introduite, c&rsquo;est d&eacute;finitif. Il ne reste plus qu&rsquo;&agrave; apprendre &agrave; g&eacute;rer la maladie de mani&egrave;re acceptable sur les plans finances et charges de travail dans l&rsquo;espoir d&rsquo;un r&eacute;sultat lui aussi acceptable.&nbsp;&raquo;

<h3>Apprendre &agrave; vivre avec</h3>

&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai test&eacute; d&rsquo;abord poudres et ass&eacute;chants pour liti&egrave;res, sans grands r&eacute;sultats.&nbsp;&raquo; Depuis, le parage syst&eacute;matique a &eacute;t&eacute; mis en place deux fois par an d&rsquo;abord pour les m&egrave;res, puis pour les g&eacute;nisses de deux ans et bient&ocirc;t pour les g&eacute;nisses d&rsquo;un an. Une premi&egrave;re fois en mars pour mettre le troupeau dans les meilleures dispositions pour le p&acirc;turage. Une seconde en septembre pour un retour plus sain en b&acirc;timent. Au moment du parage, l&rsquo;&eacute;leveur note tout. Les b&ecirc;tes qui ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de pansements&nbsp;sont revues trois ou cinq jours apr&egrave;s, jusqu&rsquo;&agrave; extinction de la plaie. Ce printemps, certaines ont &eacute;t&eacute; rattrap&eacute;es jusqu&rsquo;&agrave; neuf fois. &laquo;&nbsp;Je ne laisse pas une vache tant que le traitement n&rsquo;est pas fini, pour &eacute;viter une nouvelle transmission.&nbsp;&raquo;

Certes, cela a un co&ucirc;t en temps et en argent, 7&thinsp;500&nbsp;&euro; de parage annuels. &laquo;&nbsp;Mais sans cela, la perte &eacute;conomique serait plus importante et s&rsquo;intensifierait progressivement dans le temps, par une perte due &agrave; une vente d&rsquo;animaux trop pr&eacute;coce, avant finition compl&egrave;te, entra&icirc;nant un poids et un prix plus faibles.&nbsp;&raquo;

L&rsquo;&eacute;leveur cr&eacute;e sa propre base de donn&eacute;es, fait ses exp&eacute;rimentations. &laquo;&nbsp;Toujours une &agrave; la fois, pour &ecirc;tre certain de ce qui s&rsquo;am&eacute;liore ou non.&nbsp;&raquo; Il a fait &eacute;voluer sa ration alimentaire, rempla&ccedil;ant la pulpe de betterave par du ma&iuml;s ensilage. &laquo;&nbsp;Je pense que le c&ocirc;t&eacute; acidog&egrave;ne d&rsquo;une ration est un facteur aggravant. Par ailleurs, la liti&egrave;re est moins humide, plus saine.&nbsp;&raquo;

<h3>&laquo;&nbsp;Il n&rsquo;y a pas de formule miracle&nbsp;&raquo;</h3>

Au printemps 2020, l&rsquo;&eacute;leveur a essay&eacute; sur un lot de vaches le nettoyage au jet doux puis la pulv&eacute;risation d&rsquo;un traitement et ce, trois jours de suite. Le manque de temps ne lui a pas permis de renouveler l&rsquo;op&eacute;ration cet &eacute;t&eacute;. Cette ann&eacute;e, l&rsquo;&eacute;leveur souhaite r&eacute;aliser deux fois cette op&eacute;ration.

&Agrave; la sortie du b&acirc;timent, le pourcentage d&rsquo;animaux affect&eacute;s est toujours sup&eacute;rieur &agrave; celui d&rsquo;apr&egrave;s p&acirc;turage. Ainsi, au printemps 2019, 60&nbsp;% des m&egrave;res &eacute;taient concern&eacute;es contre 36&nbsp;% &agrave; l&rsquo;automne. Au printemps 2020, 42&nbsp;% des m&egrave;res &eacute;taient atteintes avec des formes moins graves, cette pr&eacute;valence est descendue &agrave; 21&nbsp;% en septembre avec aucune vache boiteuse. &laquo;&nbsp;La pression a v&eacute;ritablement diminu&eacute;.&nbsp;&raquo;

&laquo;&nbsp;Je ne sais pas si j&rsquo;ai la bonne m&eacute;thode. Il n&rsquo;y a pas de formule miracle mais une addition de petites am&eacute;liorations et une soustraction de facteurs d&eacute;gradants. Je continue d&rsquo;investir dans du mat&eacute;riel pour me faciliter la t&acirc;che. Il ne faut pas mettre plus de 10 minutes pour rentrer et lever le pied d&rsquo;une b&ecirc;te, sinon on ne le fait pas. J&rsquo;esp&egrave;re diminuer le co&ucirc;t du parage, en parall&egrave;le du niveau d&rsquo;infestation. Je ne veux pas laisser gagner la maladie. Sa gestion repose sur un travail collectif &eacute;leveur-pareur-v&eacute;t&eacute;rinaire&nbsp;&raquo;, insiste l&rsquo;&eacute;leveur.
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<div class="encadre">
<h2>Une gestion difficile en taurillons</h2>

Si, sur son cheptel de m&egrave;res, l&rsquo;&eacute;leveur esp&egrave;re arriver &agrave; ma&icirc;triser la maladie, sur les taurillons, la situation est tout autre. L&rsquo;&eacute;t&eacute; 2020 tr&egrave;s chaud a fait exploser la pr&eacute;valence, passant de 43&nbsp;% en septembre&nbsp;2019 &agrave; 67&nbsp;% cette ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;La gestion est plus compliqu&eacute;e. On cumule les facteurs de risques. En plus du parage en septembre des broutards sevr&eacute;s au 15&nbsp;juillet, j&rsquo;ai mis en place cette ann&eacute;e le nettoyage au jet doux et la pulv&eacute;risation une fois par mois des pieds et un nettoyage plus r&eacute;gulier de la liti&egrave;re dont je prends la temp&eacute;rature une fois par mois.&nbsp;&raquo;
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Suite à l’achat d’un animal infecté, Marc Braidy, naisseur-engraisseur à Vervins dans l’Aisne a introduit la dermatite digitale dans son troupeau en 2016. Depuis, il gère la maladie avec beaucoup de détermination.

Dermatite digitale des bovins « une maladie sournoise et accablante »

&laquo; Quand on a repris la ferme, t&eacute;moigne Thomas Graindorge, &eacute;leveur &agrave; Tanques dans l&rsquo;Orne, il fallait qu&rsquo;on ne change ni le nom de la cr&egrave;me Sineux ni celui de la Ferme de la No&euml; pour ne pas brusquer le consommateur. &raquo; Le fameux pot &agrave; l&rsquo;&eacute;criture verte est reconnu. Aussi, il d&eacute;cide de faire &eacute;voluer le packaging &laquo; progressivement &raquo;. Ancien informaticien, il sollicite un ex-coll&egrave;gue de Isagri pour la r&eacute;alisation d&rsquo;un nouveau logo, puis dessine les maquettes de ses nouveaux pots lui-m&ecirc;me en vue de faciliter le conditionnement. Ils restent blanc et vert, mais le carton &eacute;volue avec le nouveau logo et la photo des nouveaux propri&eacute;taires de la ferme. &laquo; On n&rsquo;a pas perdu de clients &raquo;, retrace Thomas Graindorge, m&ecirc;me si &laquo; on a eu quelques remarques parce que &ccedil;a change les habitudes &raquo;.

<h3>Marque collective</h3>

A une trentaine de kilom&egrave;tres au sud, la ferme de la Tr&eacute;bisi&egrave;re s&rsquo;est affranchie de la question en adh&eacute;rant &agrave; Invitation &agrave; la ferme. Les paquets de yaourts des 41 fermes arborent les m&ecirc;mes couleurs violettes et le nom du r&eacute;seau. Seule personnalisation, la photo de l&rsquo;&eacute;leveur et le nom de la ferme sur le carton. &laquo; Le pack n&rsquo;est pas individuel, conc&egrave;de Antoine Garreau, associ&eacute; du Gaec laitier &agrave; Magny-le-D&eacute;sert, mais pour moi, c&rsquo;est juste un truc d&rsquo;ego &raquo;. 
Le b&eacute;n&eacute;fice de la notori&eacute;t&eacute; du r&eacute;seau lui importe plus. L&rsquo;abandon de sa propre marque est parfois difficile pour certains &eacute;leveurs, comme le rapporte Corinne 
Charote, responsable marketing et communication Invitation &agrave; la ferme : &laquo; ceux qui avaient une mascotte, c&rsquo;est plus dur parce qu&rsquo;ils l&rsquo;avaient faite eux-m&ecirc;mes, c&rsquo;&eacute;tait leur b&eacute;b&eacute; &raquo;.

<h3>De 6 000 &agrave; 15 000 euros</h3>

Pour Paul Vittecoq, le p&egrave;re de la bi&egrave;re La Mont sauvage brass&eacute;e &agrave; Moon-sur-Elle dans la Manche, &laquo;&nbsp;c&rsquo;est important que ce soit professionnel &raquo;. Et de citer les marques non identifiables avec des &eacute;tiquettes disparates, &laquo; on ne sait pas qui fait la bi&egrave;re &raquo;. Lui-m&ecirc;me a choisi un nom unique, la Mont sauvage et un visuel qu&rsquo;il d&eacute;cline en diff&eacute;rentes couleurs, en fonction des produits. Outre la possibilit&eacute; de faire soi-m&ecirc;me ou de solliciter une connaissance, Paul Vittecoq recommande de faire appel &agrave; un.e graphiste professionnel.le, comme il l&rsquo;a fait en passant par son r&eacute;seau de connaissances. &laquo; La cr&eacute;ation prend beaucoup de temps, pr&eacute;vient Caroline Charote, il faut conna&icirc;tre les bonnes agences avec qui on peut travailler. Le tarif peut varier de 15 000 euros, si on s&rsquo;adresse &agrave; une grosse agence parisienne &agrave; 6 ou 7 000 euros en s&rsquo;adressant &agrave; quelqu&rsquo;un que l&rsquo;on conna&icirc;t bien et avec un projet bien d&eacute;fini &raquo;. La Chambre d&rsquo;agriculture peut &eacute;ventuellement orienter sur certains professionnels reconnus localement.

<div class="encadre">Les mentions obligatoires 
Outre l&rsquo;aspect esth&eacute;tique, l&rsquo;&eacute;tiquette doit contenir un certain nombre d&rsquo;informations l&eacute;gales : la d&eacute;nomination de vente, la liste des ingr&eacute;dients, des allerg&egrave;nes, les coordonn&eacute;es du responsable de mise sur le march&eacute;, le poids net ou volume, la date limite de consommation. Sans oublier la temp&eacute;rature de conservation, le num&eacute;ro de lot et la date de cr&eacute;ation. Pour certains cas particuliers, la viande ou le lait, il est n&eacute;cessaire d&rsquo;ajouter l&rsquo;origine des produits. &laquo; Il faut inscrire les mentions nutritionnelles, ajoute Anne Manach, conseill&egrave;re circuits courts &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de Normandie, &eacute;nergie et mati&egrave;res grasses, sauf pour les petites entreprises de moins de 10 salari&eacute;s et d&rsquo;un CA inf&eacute;rieur &agrave; 2 millions d&rsquo;euros et si la vente est r&eacute;alis&eacute;e &agrave; moins de 100 km du lieu de fabrication.&raquo; 
L&rsquo;&eacute;criture doit r&eacute;pondre &agrave; des normes de taille : 1,2 mm de hauteur. Si la surface la plus grande est &eacute;gale &agrave; 0,8 cm2, elle peut mesurer 0,9 mm. Autant dire qu&rsquo;il faut se renseigner et ma&icirc;triser les outils graphiques.La Chambre d&rsquo;agriculture a list&eacute; quelques entreprises en local susceptibles de r&eacute;aliser des graphismes, &laquo; c&rsquo;est important que ce soit propre et professionnel, appuie la conseill&egrave;re, m&ecirc;me si c&rsquo;est fait maison et artisanal. Il faut que ce soit coh&eacute;rent avec la communication globale de l&rsquo;exploitation &raquo;.</div>

Au moment de la création d’un produit, yaourt, crème, bière ou pâté fait maison, la question du packaging se pose à l’agriculteur-transformateur. Faut-il faire soi-même ? Quel budget y consacrer ? Témoignages.

Etiquettes : y mettre sa touche personnelle

Chaque ann&eacute;e, l&rsquo;Association Fran&ccedil;aise d&rsquo;Agroforesterie mobilise entre 1,5 et 2 millions d&rsquo;euros, qu&rsquo;elle reverse aux agriculteurs porteurs de projets agroforestiers. En 2021, via le fonds de financement <a href="https://after.agroforesterie.fr/" target="_blank">AF&bull;TER </a>&nbsp;(Agroforesterie et Territoire) qu&rsquo;elle vient de lancer, l&rsquo;association souhaite monter en puissance en soutenant symboliquement 365 projets. &laquo;&nbsp;A raison d&rsquo;un budget moyen de 7.000 &agrave; 8.000 euros par projet, il nous faudrait collecter environ 3 millions d&rsquo;euros&nbsp;&raquo;, estime Fabien Balaguer, directeur de l&rsquo;AFAF. L&rsquo;appel aux dons cible les entreprises (par la voie du m&eacute;c&eacute;nat ou de la RSE), les collectivit&eacute;s et les particuliers. Les porteurs de projet ne manquent pas &agrave; l&rsquo;appel car ils sont entre 800 et 900 &agrave; se faire conna&icirc;tre chaque ann&eacute;e aupr&egrave;s de l&rsquo;association, qui se charge d&rsquo;&eacute;tudier les dossiers. Les contributeurs peuvent alors d&eacute;cider d&rsquo;associer leur don &agrave; tel ou tel projet agricole, en fonction de leur situation g&eacute;ographique et de leurs affinit&eacute;s propres.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-4-4-l-agroforesterie-sort-du-bois" target="_blank" title="">D&eacute;carbonation (4/4)&nbsp;: l&rsquo;agroforesterie sort du bois</a>
</aside>
<h1 style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;On ne compte pas les arbres&nbsp;&raquo;</h1>Les projets soutenus dans le cadre de l&rsquo;initiative AF&bull;TER ne sont pas assimilables &agrave; des op&eacute;rations de &laquo;&nbsp;greenwashing&nbsp;&raquo;, faisant valoir un nombre maximum d&rsquo;arbres plant&eacute;s. &laquo;&nbsp;Un projet agroforestier ne s&rsquo;&eacute;value pas en nombre d&rsquo;arbres plant&eacute;s&nbsp;&raquo;, poursuit Fabien Balaguer. &laquo;&nbsp;Notre sujet, c&rsquo;est la mise en mouvement de territoires peupl&eacute;s d&rsquo;agriculteurs et d&rsquo;autres acteurs, qui reprennent en main collectivement leur destin. C&rsquo;est le d&eacute;veloppement durable des territoires ruraux avec l&rsquo;agriculteur au centre du jeu&nbsp;&raquo;. Pour chaque projet soutenu, 70 % de la contribution sont de&#769;die&#769;s a&#768; la plantation des arbres et 30 % sont consacre&#769;s a&#768; des actions de sensibilisation aupr&egrave;s du grand public. Au-dela&#768; du financement alloue&#769; au chantier de plantation, les contributions permettront d&rsquo;accompagner chaque agriculteur gr&acirc;ce &agrave; un soutien technique personnalis&eacute;, un programme de formation et la mise en r&eacute;seau avec des praticiens partout en France.Cr&eacute;&eacute;e en 2007, l'Association Fran&ccedil;aise d&rsquo;Agroforesterie est une plateforme d'&eacute;changes et de partenariat entre les agriculteurs, la sph&egrave;re technique agricole et foresti&egrave;re, la recherche, l'enseignement, les collectivit&eacute;s, le grand public... Force de proposition au niveau national comme international, elle travaille avec plus de 130 partenaires &agrave; toutes les &eacute;chelles de territoire.

L’Association Française d’Agroforesterie (AFAF) lance un fonds de financement visant à accompagner des projets de transition agro-écologique d’exploitations agricoles partout en France. Outre un soutien à l’achat des plants, les projets sélectionnés bénéficieront d’un accompagnement technique de trois ans.

1 jour, 1 agriculteur, 1 territoire : 365 projets agroforestiers

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 <figcaption>[Le point des march&eacute;s] Chine, Russie, pand&eacute;mie : les faits marquants du march&eacute; des grains en 2020</figcaption>
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L&rsquo;ann&eacute;e 2020 aura &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par une tr&egrave;s forte volatilit&eacute; sur l&rsquo;ensemble des march&eacute;s des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles. Selon Michel Portier, directeur d&rsquo;Agritel, l&rsquo;ann&eacute;e peut &ecirc;tre d&eacute;crite en trois phases : &ldquo;une premi&egrave;re, de janvier &agrave; mi-mars, o&ugrave; les cours de l&rsquo;ensemble des c&eacute;r&eacute;ales se sont effrit&eacute;s en cons&eacute;quence de la crise sanitaire'', explique-t-il. Puis, &agrave; partir du mois de mars, les cours sont remont&eacute;s l&eacute;g&egrave;rement, avant de redescendre comme habituellement sous la &ldquo;pression r&eacute;colte&rdquo;.&ldquo;Mais c&rsquo;&eacute;tait sans compter sur le bassin Mer Noire, poursuit Michel Portier. Malgr&eacute; une r&eacute;colte record de bl&eacute; en Russie (estim&eacute;e &agrave; plus de 85 millions de tonnes), les cours russes et mondiaux se sont envol&eacute;s. Principale raison de ce ph&eacute;nom&egrave;ne : l&rsquo;effondrement du rouble face au dollar, cons&eacute;quence de la chute du p&eacute;trole. Les agriculteurs russes ont fait de la r&eacute;tention, ass&eacute;chant ainsi un peu le march&eacute; et permettant aux cours de remonter&rdquo;.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/5/0/2/3612050-1-fre-FR/af4bb2e29e18-euronext-bt-jpg" alt="" height="601" width="1510" /><figcaption>Evolution de la cotation du bl&eacute; tendre &eacute;ch&eacute;ance mars 2021 sur Euronext</figcaption></figure>

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A ce jour, les prix du bl&eacute; sont sur des niveaux les plus hauts de l&rsquo;ann&eacute;e. La Russie n&rsquo;est pas la seule raison de cette hausse : c&rsquo;est la Chine qui a &eacute;t&eacute; la grande surprise de 2020. &ldquo;Au mois de mars, on s&rsquo;attendait &agrave; ce que la Chine importe environ 7 millions de tonnes de ma&iuml;s, analyse Michel Portier. Aujourd&rsquo;hui, on est sur des niveaux d&rsquo;importation de 25 &agrave; 30 millions de tonnes !&rdquo;. Le pays reconstitue ses stocks et son cheptel porcin.&nbsp;Au regard de ce contexte international, que peut-on pr&eacute;dire pour les prochains mois ? &ldquo;On constate de nouveau un int&eacute;r&ecirc;t de la part des investisseurs sur le secteur des commodities agricoles, indique Michel Portier. Apr&egrave;s 4 ou 5 ans o&ugrave; les cours se sont effrit&eacute;s sur l&rsquo;ensemble des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles, on peut esp&eacute;rer que les prochaines ann&eacute;es seront bien plus fastes&rdquo;.&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/grandes-cultures" target="_blank" title="">Consultez vos cours et march&eacute;s en d&eacute;tail</a>
</aside>

L'année 2020 a vu les prix des matières premières agricoles faire le yo-yo. Depuis l'effondrement des cours au mois de mars jusqu'aux niveaux les plus hauts observés ces dernières semaines, Michel Portier, directeur d'Agritel, dresse le bilan de l'évolution du marché des grains cette année, ainsi que les tendances pour les mois à venir.

[Le point des marchés] Chine, Russie, pandémie : les faits marquants du marché des grains en 2020

&nbsp;&nbsp; Avec 12.5 milliards d'euros de solde entre les importations et les exportations en 2019 selon les douanes hexagonales, la France est le pays de l'Union europ&eacute;enne qui affiche le plus important exc&eacute;dent bilat&eacute;ral avec le Royaume-Uni. L'an dernier, l'Hexagone y a ainsi exp&eacute;di&eacute; pour 33,7 Md&euro; de marchandises (tout produit confondu) et a import&eacute; pour 21,2 Md&euro; de produits britanniques.

Malgr&eacute; <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/brexit-0" target="_blank" title="Brexit : que contient l&amp;#039;accord commercial entre l&amp;#039;UE et le Royaume-Uni en mati&egrave;re agricole ?">l'accord commercial intervenu le 24 d&eacute;cembre</a>, le d&eacute;part du RU de l'Union europ&eacute;enne devrait co&ucirc;ter 0,1 point de PIB &agrave; l'&eacute;conomie hexagonale. Les 150 000 entreprises fran&ccedil;aises commer&ccedil;ant jusqu'ici avec le Royaume-Uni seront d'une mani&egrave;re ou d'une autre impact&eacute;es par le Brexit, ne serait-ce qu'au regard du retour des contr&ocirc;les de marchandises traversant la Manche.

<h3 class="MsoPlainText">La France, premi&egrave;re porte d'entr&eacute;e du Royaume-Uni sur le continent europ&eacute;en</h3>

&nbsp;Avec 80% des flux routiers le traversant, l'Hexagone est la principale voix d'acc&egrave;s &agrave; l'Europe pour le Royaume-Uni. Pr&egrave;s de 30 millions de voyageurs par an passent la fronti&egrave;re franco-britannique, avec "5 millions de poids-lourds et autant de v&eacute;hicules l&eacute;gers", selon les douanes, qui ont embauch&eacute; 700 nouveaux agents &agrave; l'horizon du r&eacute;tablissement de la fronti&egrave;re le 1er janvier.

&nbsp; En 2019, 1,6 million de camions ont travers&eacute; le tunnel sous la Manche, et 1,8 million ont embarqu&eacute; sur un ferry au d&eacute;part de Calais. Un train empreinte le tunnel toutes les 3 minutes, tandis qu'une moyenne de 50 rotations de ferries par jour est d&eacute;nombr&eacute;e &agrave; Calais.

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