<p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: Sur les march&eacute;s, l&rsquo;offre est peu garnie avec une remise en marche des entreprises ferm&eacute;e pendant les f&ecirc;tes. Les besoins de r&eacute;approvisionnement sont pr&eacute;sents, mais le commerce des pi&egrave;ces nobles sera de nouveau un souci quand elles ne passeront pas par les professionnels de la boucherie. Le commerce est assez r&eacute;gulier pour cette rentr&eacute;e avec des tarifs qui se maintiennent pour les femelles haut de gamme, les Aubracs, les Parthenaises, les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine ou les Limousines, de qualit&eacute; bouch&egrave;re.&nbsp; Les transactions sont un peu plus r&eacute;guli&egrave;res dans les Charolaises et les allaitantes de choix secondaire avec des tarifs qui se maintiennent et un tri moins s&eacute;v&egrave;re sur la finition et l&rsquo;&acirc;ge des animaux. Le b&eacute;tail d&rsquo;entr&eacute;e de gamme (O) est stable.</p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong> Les sorties sont en accord avec les besoins exprim&eacute;s pour ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. L&rsquo;activit&eacute; est assez r&eacute;guli&egrave;re du c&ocirc;t&eacute; des viandes hach&eacute;es et des produits transform&eacute;s, mais le probl&egrave;me des pi&egrave;ces nobles va rapidement revenir sur le devant de la sc&egrave;ne faute de vente vers la restauration. Les tarifs sont stables dans les vaches Frisonnes, Normandes ou Montb&eacute;liardes correctement finies. Les animaux maigres et en manque de viande demeurent faiblement valoris&eacute;s.</p><p><strong>Jeunes bovins &ndash;</strong> La demande int&eacute;rieure est en repli faute de d&eacute;bouch&eacute; vers la RHF et les march&eacute;s export sont peu dynamiques.&nbsp; Le commerce est calme, mais il n&rsquo;y a plus de retard ce qui permet un maintien des prix dans les Charolais, Limousins ou Blonds d&rsquo;Aquitaine. Cette production tend de plus en plus &agrave; &ecirc;tre contractualis&eacute;e, avec les industriels pour p&eacute;renniser leur approvisionnement, mais &eacute;galement pour rassurer les banquiers. </p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: La demande en direct abattoir sera plus modeste mais les tarifs devraient se maintenir&nbsp; &nbsp;</p><p><strong>Bovins races laiti&egrave;res</strong>&nbsp;: les tarifs vont se maintenir, mais une tension n&rsquo;est pas &agrave; exclure pour les semaines &agrave; venir. &nbsp;</p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: La faiblesse de la demande ne sera pas favorable &agrave; une remont&eacute;e des prix &nbsp;</p>


Commerce régulier pour cette reprise

Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 01-2021

<p>&nbsp;Des virus encore des virus si celui de la grippe est en replis pour cette ann&eacute;e, de nombreux agents infectieux sont sur le devant de la sc&egrave;ne avec le plus m&eacute;diatique du moment la Covid 19 et ces variants. Le monde animal en conna&icirc;t bien d&rsquo;autres H5N1, H5N8, FCO, peste porcine pour les plus connues. En quelques ann&eacute;es, ces micro-organismes se sont d&eacute;velopp&eacute;s &agrave; la faveur du r&eacute;chauffement climatique, et ont boulevers&eacute; nos fa&ccedil;ons de vivre. L&rsquo;homme a toujours un wagon de retard, m&ecirc;me si la r&eacute;action peut &ecirc;tre rapide en fonction des milliards inject&eacute;s dans les groupes pharmaceutiques. Tout le monde n&rsquo;est pas perdant, il y a ceux qui perdent la vie ou qui payent un lourd tribu aux bouleversements &eacute;conomiques et&nbsp; ceux qui en profitent et s&rsquo;enrichissent.&nbsp;&nbsp; </p><h2>Dans ce climat sanitaire tr&egrave;s tendu, o&ugrave; tout doit &ecirc;tre codifi&eacute;, les fran&ccedil;ais ont retrouv&eacute; le temps de cuisiner, avec une demande de plus en plus ax&eacute;e sur les produits nationaux et le local. La vente directe a pris son essor en 2020, et les g&eacute;ants de la distribution ont emboit&eacute; le pas. La viande est un produit noble, qui revient &agrave; des tarifs tr&egrave;s convenables si on prend le temps de la cuisiner, m&ecirc;me pour les familles modestes. Une tr&egrave;s grande partie du b&eacute;tail allaitant fran&ccedil;ais est nourri &agrave; l&rsquo;herbe et engraiss&eacute; avec les c&eacute;r&eacute;ales de l&rsquo;exploitation ou produit en France. On est encore tr&egrave;s loin de ces prot&eacute;ines synth&eacute;tiques que certains veulent appeler viande. Les professionnels de la viande cherchent une mont&eacute;e en gamme avec le Label Rouge qui est de plus en plus appr&eacute;ci&eacute; comme un signe de qualit&eacute; par les consommateurs.&nbsp; Les groupes Auchan, Bigard et Cevinor ont sign&eacute; le 18&nbsp;d&eacute;cembre dernier un contrat tripartite portant sur une fili&egrave;re contractualis&eacute;e de &laquo;&nbsp;gros bovins&nbsp;de boucherie&nbsp;&raquo; sous label rouge dans le d&eacute;partement du Nord (premi&egrave;re &eacute;tape d&rsquo;une g&eacute;n&eacute;ralisation sur le territoire national). </h2><p>&nbsp;</p><p>Globalement, la consommation de viande a &eacute;t&eacute; assez soutenue pendant les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e, ce qui a permis de d&eacute;sengorger les stocks des abattoirs. Les viandes rouges festives se sont bien vendues et ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;es sur beaucoup de tables du r&eacute;veillon au d&eacute;triment des grosses volailles qui sont rest&eacute;es dans les frigos. L&rsquo;ann&eacute;e 2021 d&eacute;bute avec une certaine stabilit&eacute; dans les &eacute;changes. Les industriels restent n&eacute;anmoins tr&egrave;s prudents, car apr&egrave;s la mi-janvier la vente est traditionnellement plus compliqu&eacute;e. Le budget des m&eacute;nages est plus compliqu&eacute; &agrave; boucler, et sera sollicit&eacute; par les promotions sur la viande porcine, la volaille et les soldes. &nbsp;</p>


Les virus nous compliquent la vie

Bovin : conjoncture sem 01-2021

<p>Le <strong>P&acirc;tur'agenda&reg;</strong> est un v&eacute;ritable outil de poche pour g&eacute;rer son p&acirc;turage toute l'ann&eacute;e<strong> </strong>(conseils au fil des mois, rep&egrave;res de saisons pour maximiser le p&acirc;turage, enregistrement...).</p><p>Il comporte :</p><ul><li>Une page par semaine. toutes les deux semaines environ, un rep&egrave;re technique</li><li>Des espaces pour vos notes, vos m&eacute;mos et vos contacts</li><li>Une double page &laquo; rep&egrave;res de saison &raquo; toutes les 6 semaines avec les grandes t&acirc;ches &agrave; r&eacute;aliser et des cl&eacute;s pour les mener au mieux</li><li>En fin d&rsquo;agenda, 7 doubles-pages de &laquo; rep&egrave;res &raquo; non saisonniers sur la construction et la gestion d&rsquo;un syst&egrave;me reposant davantage sur l&rsquo;herbe et la p&acirc;turage.</li></ul><p>Le <strong>planning de p&acirc;turage</strong> permet de suivre<em> </em>28 paddocks (30 cm de haut &nbsp;x &nbsp;105 cm de large) pendant toute l'ann&eacute;e.<br>Il permet de noter et visualiser au jour le jour sa surface de p&acirc;turage, son tour d'herbe, l'avanc&eacute;e du troupeau, les compl&eacute;ments apport&eacute;s...</p><p>Ils sont disponibles au prix de 9,5 &euro; port compris aupr&egrave;s de R&eacute;seau Civam - CS 37725 - 35 577 CESSON-SEVIGNE c&eacute;dex<br>ou dans l'espace ressources Civam : <a href="https://www.civam.org/ressources/type-de-document/outil/pack-paturagenda-planning-2021/" class="moz-txt-link-freetext">https://www.civam.org/ressources/type-de-document/outil/pack-paturagenda-planning-2021/</a></p>


Le Pâtur'agenda® 2021 et le planning de pâturage 2021 édités par Réseau Civam viennent de paraître.

Planning de pâturage et Pâtur'agenda 2021

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<p>Comme en volaille, les ventes d&rsquo;&oelig;ufs au d&eacute;tail se sont envol&eacute;es au d&eacute;but du premier confinement, avec des pointes de +&nbsp;35&nbsp;% &agrave; +&nbsp;50&nbsp;% du chiffre d&rsquo;affaires du rayon &oelig;uf, avant de revenir &agrave; une activit&eacute; plus normale durant l&rsquo;&eacute;t&eacute;. De mi-mars &agrave; mi-mai, les ventes d&rsquo;&oelig;uf conventionnel (code 3) ont fortement augment&eacute; en grande distribution, mais les ventes d&rsquo;&oelig;uf alternatif ont progress&eacute; davantage. La Covid-19 n&rsquo;a donc pas stopp&eacute; la transition de la demande des principales enseignes de distribution se tournant vers une offre en &oelig;uf alternatif (ponte au sol, plein-air, label rouge et biologique).</p>

<h3>Exportations massives</h3>

<p>Dans le m&ecirc;me temps, la forte r&eacute;duction de l&rsquo;activit&eacute; en restauration a entra&icirc;n&eacute; un recul global de 15&nbsp;% &agrave; 20&nbsp;% de la demande en ovoproduits au premier semestre (-&nbsp;60&nbsp;% en RHD au mois d&rsquo;avril). La baisse d&rsquo;activit&eacute; dans les ovoproduits a eu pour cons&eacute;quence une baisse significative des importations d&rsquo;&oelig;uf coquille (-&nbsp;8&nbsp;%), notamment d&rsquo;Espagne et une hausse des exportations d&rsquo;&oelig;uf coquille de 36 % entre janvier et septembre, malgr&eacute; la demande soutenue du commerce de d&eacute;tail fran&ccedil;ais. Ce paradoxe est du &agrave; un d&eacute;s&eacute;quilibre entre segments de march&eacute;s. Les fabricants d&rsquo;ovoproduits utilisent habituellement des &oelig;ufs ne trouvant pas leur place dans les lin&eacute;aires (calibre, couleur de coquille). De plus, la restauration est encore significativement utilisatrice d&rsquo;&oelig;uf conventionnel (sous forme coquille et d&rsquo;ovoproduits).</p>
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Pour la filière des œufs, l’année 2020 a été contrastée selon les segments de marché concernés.

La transition vers l’œuf alternatif se poursuit

<p>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est de la flotte&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Qui n&rsquo;a jamais port&eacute; un tel jugement sur une tomate peu savoureuse&nbsp;? Derri&egrave;re ce jugement gustatif et un brin subjectif se cache une r&eacute;alit&eacute; &agrave; la fois physique et comptable. La France importe, via ses denr&eacute;es alimentaires, environ 4,6 milliards de m3 d&rsquo;eau par an tandis qu&rsquo;elle en exporte 1,4 milliards de m3, soit un solde n&eacute;gatif de 3,2 milliards de m3. C&rsquo;est l&rsquo;un des (innombrables) enseignements de la mission &laquo; climat, eau et agriculture &agrave; l&rsquo;horizon 2050 &raquo; des conseils g&eacute;n&eacute;raux de l'agriculture (CGAAER) et de l'environnement (CGEDD), consacr&eacute;e aux enjeux et aux d&eacute;fis de la transition climatique pour l&rsquo;agriculture vis-&agrave;-vis de la ressource en eau &agrave; l&rsquo;horizon 2050.</p><p>Ce solde correspond peu ou prou aux volumes annuels allou&eacute;s &agrave; l&rsquo;irrigation en France (3,1 milliards de m3 par an). Match nul. Mais gare aux arbitrages entre produire ou faire produire. Qualifi&eacute;e de &laquo;&nbsp;virtuelle&nbsp;&raquo;, cette eau import&eacute;e transite principalement dans les fruits et l&eacute;gumes, deux fili&egrave;res o&ugrave; la France est tr&egrave;s d&eacute;pendante des importations. Selon un rapport de la commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat, publi&eacute; en 2019, la France importait 32% de ses l&eacute;gumes en 2016 (contre 19% en 2000) et 71% de ses fruits (contre 56% en 2000).</p><h1>Bient&ocirc;t un nouvel oc&eacute;an</h1><p>A l&rsquo;occasion de ses v&oelig;ux &agrave; la presse, la pr&eacute;sidente de la FNSEA a rappel&eacute; que la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes s&rsquo;&eacute;tait fix&eacute;e des objectifs de reconqu&ecirc;te &agrave; l&rsquo;horizon 2025. Elle a aussi interpel&eacute; les pouvoirs publics au sujet de la cr&eacute;ation de retenues d&rsquo;eau, dont le syndicat attend la concr&eacute;tisation d&rsquo;une cinquantaine de projets d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. Autant dire un oc&eacute;an, au rythme des proc&eacute;dures et des recours jusqu&rsquo;alors enregistr&eacute;s.</p><p>Importer l&rsquo;eau par camion frigo ou stocker celle qui tombe &agrave; nos pieds : les missionn&eacute;s du CGAAER et du CGEDD n&rsquo;ont pas fait dans le simplisme. S&rsquo;ils n&rsquo;ont pas exclu la cr&eacute;ation de nouvelles ressources et le recours &agrave; une irrigation dite de &laquo;&nbsp;r&eacute;silience&nbsp;&raquo;, ils ont dress&eacute; des digues, et noy&eacute; un tant soit peu le poisson en privil&eacute;giant, non sans arguments, la refonte des syst&egrave;mes agricoles (assolements et fili&egrave;res) et la gestion des sols, adressant au passage des dithyrambes &agrave; l&rsquo;agriculture de conservation des sols, ces derniers &eacute;tant consid&eacute;r&eacute;s comme les premiers r&eacute;servoirs de r&eacute;tention d&rsquo;eau.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage">A l&rsquo;eau 2050 (2/10) : Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a>
</aside>
<h1>Des l&eacute;gumes secs sur des zones de captage</h1><p>A l&rsquo;occasion l&agrave; encore des v&oelig;ux &agrave; la presse, S&eacute;bastien Windsor, le pr&eacute;sident de l&rsquo;Assembl&eacute;e permanente des chambres d&rsquo;agriculture (APCA), a t&eacute;moign&eacute; du fait que les agriculteurs et leurs conseillers avaient largement pris le chemin de la transition agro&eacute;cologique. Il a notamment &eacute;voqu&eacute; l&rsquo;initiative des Chambres d'agriculture de Lorraine, engag&eacute;es dans un projet de production de lentilles, bient&ocirc;t de pois chiches, alimentant la restauration collective locale et participant &agrave; restaurer des zones de captage d&eacute;grad&eacute;es.</p><p>En r&eacute;sum&eacute;&nbsp;: des l&eacute;gumes secs en sec, riches en prot&eacute;ines et pr&eacute;servant quantitativement et qualitativement la ressource en eau de Meurthe-et-Moselle, et indirectement celle du Canada, premier producteur et exportateur mondial de lentilles. Puisse le Canada toujours nous acheter des vins et spiritueux, sans lesquels notre balance commerciale agroalimentaire serait largement d&eacute;ficitaire (surtout avec l&rsquo;aide de leurs voisins am&eacute;ricains). Notre fili&egrave;re vins et spiritueux est du reste d&rsquo;une efficience agronomique (2% de la SAU), &eacute;conomique et hydrologique redoutable, nos exportations &eacute;quivalant &agrave; la &laquo;&nbsp;fuite&nbsp;&raquo; de seulement 1,8 million de m3 de liquide.</p>


[Edito] En dépit de sa balance commerciale excédentaire, la France importe davantage d’eau "virtuelle" qu’elle en exporte. C’est simple : on importe autant d’eau que l’on en consomme pour l’irrigation. L’eau est la passagère clandestine des fruits et légumes importés, dont les bienfaits nutritionnels et sanitaires ne manqueront pas d’être rappelés en cette année internationale que la FAO leur consacre. Faudra-t-il passer aux fruits et légumes... secs ?

Importer l’eau par camion ou stocker celle qui tombe à nos pieds ?

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<p>Alors que l&rsquo;objectif de r&eacute;duction de 25&nbsp;% des usages d&rsquo;antibiotiques du premier plan Ecoantibio 2012-2016 a &eacute;t&eacute; largement atteint, tout laisse penser que le second plan 2017-2021, visant notamment la poursuite des efforts, sera tout autant un succ&egrave;s. Le <a href="https://www.anses.fr/fr/system/files/ANMV-Ra-Antibiotiques2019.pdf" target="_blank">rapport annuel de l&rsquo;Anses sur le suivi des ventes d&rsquo;antibiotiques </a>r&eacute;alis&eacute; par&nbsp;l&rsquo;Agence nationale du m&eacute;dicament v&eacute;t&eacute;rinaire (ANMV) et publi&eacute; le 18&nbsp;novembre 2020 le montre clairement. Les volumes totaux d&rsquo;antibiotiques se sont &eacute;lev&eacute;s &agrave; 422 tonnes en 2019, en baisse de 10,5&nbsp;% par rapport &agrave; 2018 et de 53,3&nbsp;% depuis l&rsquo;ann&eacute;e de r&eacute;f&eacute;rence de 2011.</p>

<p>Toutes esp&egrave;ces confondues, l&rsquo;indicateur Alea, qui mesure le niveau d&rsquo;exposition aux antibiotiques, a diminu&eacute; de 10,9&nbsp;% l&rsquo;an dernier, en recul de 45,3&nbsp;% depuis 2011.&nbsp;L&rsquo;al&eacute;a a de nouveau baiss&eacute; en volaille (-12,8&nbsp;% depuis 2018), en porc (-16,4&nbsp;%) et en bovins (-9,9&nbsp;%) et il augmente l&eacute;g&egrave;rement pour d&rsquo;autres esp&egrave;ces (arriv&eacute;es &agrave; un&nbsp;plateau)&thinsp;: +1,5&nbsp;% en lapin et +2,1&nbsp;% en chien et&nbsp;chat. Entre&nbsp;2011 et&nbsp;2019, l&rsquo;exposition des volailles a diminu&eacute; de 60,5&nbsp;%.</p>

<p>L&rsquo;exposition aux mol&eacute;cules d&rsquo;importance critique pour l&rsquo;homme poursuit &eacute;galement sa d&eacute;croissance, notamment celle aux fluoroquinolones qui a &eacute;t&eacute; r&eacute;duite des deux tiers en volailles depuis 2013 (-1,7&nbsp;% depuis 2018). L&rsquo;objectif de r&eacute;duction de 50&nbsp;% en cinq ans de l&rsquo;usage de colistine, d&eacute;cid&eacute; suite &agrave; la <a href="https://www.reussir.fr/volailles/lusage-de-la-colistine-en-question" target="_blank">d&eacute;couverte de g&egrave;nes de r&eacute;sistance transmissibles par plasmide</a>, a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; atteint. Depuis l&rsquo;ann&eacute;e de r&eacute;f&eacute;rence 2014-2015, il a baiss&eacute; de pr&egrave;s de 58&nbsp;% en volaille. Cette esp&egrave;ce repr&eacute;sente&nbsp;la moiti&eacute; du poids vif trait&eacute; &agrave; la colistine, devant le porc (30&nbsp;%) puis le bovin (16&nbsp;%).</p>

<h3>Des signaux positifs sur l&rsquo;antibior&eacute;sistance</h3>

<p>Le suivi de la r&eacute;sistance aux antibiotiques publi&eacute; dans le <a href="https://www.anses.fr/fr/system/files/LABO-Ra-Resapath2019.pdf" target="_blank">dernier rapport Anses-R&eacute;sapath</a> montre la m&ecirc;me tendance &agrave; la diminution sur toutes les esp&egrave;ces. Pour ce qui concerne la bact&eacute;rie <em>E. Coli</em> qui repr&eacute;sente la majeure partie des antibiogrammes en volailles (76&nbsp;%), toutes pathologies confondues, le rapport indique une r&eacute;sistance aux c&eacute;phalosporines C3G/G4C inf&eacute;rieure &agrave; 1&nbsp;% chez les poule/poulet et dinde. Pour les fluoroquinolones, elle approche 3&nbsp;% en dinde et moins de 5&nbsp;% en poule/poulet (contre 12 &agrave; 14&nbsp;% au pic de 2010). La r&eacute;sistance vis-&agrave;-vis de la colistine tend aussi &agrave; diminuer ainsi que pour les autres familles d&rsquo;antibiotiques, en particulier pour la t&eacute;tracycline.</p>
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L’exposition des volailles aux antibiotiques s’est réduite de 12,8 % en un an. En parallèle, l’antibiorésistance suit la même tendance à la baisse.

Les usages d’antibiotiques en volailles baissent à nouveau en 2019

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<p><strong>Une nouvelle &egrave;re commence pour le g&eacute;ant sucrier Tereos</strong>. &Agrave; l&rsquo;issue de trois ann&eacute;es de conflit entre la direction et certains planteurs qui contestaient les orientations strat&eacute;giques du groupe, ces derniers ont eu le dernier mot. Lors du conseil de surveillance du 18&nbsp;d&eacute;cembre, G&eacute;rard Clay a &eacute;t&eacute; &eacute;lu pr&eacute;sident, poussant vers la sortie Jean-Charles Lefebvre. G&eacute;rard Clay fait partie des trois principaux opposants qui ont men&eacute; la contestation, aux c&ocirc;t&eacute;s de Xavier Laude et Gilles Boll&eacute;.</p>

<p>Le pr&eacute;sident du directoire, <strong>Alexis Duval, s&rsquo;est lui aussi retrouv&eacute; dans la charrette</strong>. Le petit-fils du fondateur du groupe coop&eacute;ratif, qui a succ&eacute;d&eacute; &agrave; son p&egrave;re, a &eacute;t&eacute; d&eacute;mis de ses fonctions et remplac&eacute; par Philippe de Raynal, directeur de la coop&eacute;rative Ax&eacute;r&eacute;al entre&nbsp;2011 et&nbsp;2017.</p>

<div class="sequence">Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/surfaces-prix-la-filiere-betterave-retient-son-souffle">Surfaces, prix&hellip; la fili&egrave;re betterave retient son souffle</a></div>

<h3>&laquo;&nbsp;Gouvernance d&eacute;faillante&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;manque de transparence&nbsp;&raquo;</h3>

<p>Signe de la tension qui r&egrave;gne, les protagonistes n&rsquo;ont pas souhait&eacute; r&eacute;pondre &agrave; nos questions. &laquo;<em>&nbsp;Nous ne r&eacute;pondrons &agrave; aucune question de la presse, qui nous a trop cass&eacute;s. Nous r&eacute;servons la primeur de nos d&eacute;clarations aux planteurs</em>&nbsp;&raquo;, a expliqu&eacute; l&rsquo;un des trois leaders de la contestation. <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/gerard-clay-president-de-tereos-une-nouvelle-page-se-tourne">Le nouveau pr&eacute;sident s'est d'ailleurs adress&eacute; aux adh&eacute;rents de la coop&eacute;rative</a> dans un courrier dat&eacute; du 19 d&eacute;cembre.</p>

<p>Il faut dire que le feuilleton a &eacute;t&eacute; violent. <strong>La hache de guerre a &eacute;t&eacute; d&eacute;terr&eacute;e en 2017</strong>. En d&eacute;cembre de cette ann&eacute;e, Francis Leroux est &eacute;lu &agrave; la t&ecirc;te du conseil de surveillance avec onze voix contre dix pour G&eacute;rard Clay. Les mois suivants, ce dernier, Xavier Laude et Gilles Boll&eacute; remettent ouvertement en cause la gestion de la direction, qui avait pari&eacute; sur l&rsquo;internationalisation (notamment au Br&eacute;sil)<a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/tereos-se-redresse-depuis-juin" target="_blank"> au prix d&rsquo;un endettement important</a>. Pour les trois opposants, cette strat&eacute;gie ne s&rsquo;est pas faite au service des planteurs. Ils d&eacute;noncent alors publiquement une gouvernance jug&eacute;e &laquo;&nbsp;d&eacute;faillante&nbsp;&raquo; et le &laquo;&nbsp;manque de transparence&nbsp;&raquo;. En 2018, le conflit s&rsquo;enracine avec <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/la-gouvernance-de-tereos-dans-la-tourmente">la d&eacute;mission de nombreux administrateurs</a>.</p>

<div class="sequence">Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/revenu-betteravier-des-pertes-importantes-que-ne-compenseront-pas-les-aides">en betteraves, des pertes importantes que ne compenseront pas les aides</a></div>

<h3>Exclusions et proc&eacute;dures judiciaires &agrave; r&eacute;p&eacute;tition</h3>

<p>La guerre des tranch&eacute;es s&rsquo;installe entre les deux camps. <strong>En ao&ucirc;t&nbsp;2018, la direction veut exclure les trois planteurs</strong> &laquo;<em>&nbsp;pour avoir men&eacute; une campagne de diffusion d&rsquo;informations fausses ou mensong&egrave;res, syst&eacute;matique et publique</em>&nbsp;&raquo;. Une proc&eacute;dure que &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;plore&nbsp;</em>&raquo; aussit&ocirc;t la CGB. Le syndicat s&rsquo;oppose &agrave; cette d&eacute;marche susceptible de &laquo;&nbsp;<em>mettre en p&eacute;ril les conditions de dialogue et le pluralisme des opinions au sein de la fili&egrave;re</em>&nbsp;&raquo;.</p>

<p><strong>Les trois leaders de l&rsquo;opposition seront finalement r&eacute;int&eacute;gr&eacute;s, mais la tension ne retombe pas</strong>. Plusieurs adh&eacute;rents de la coop&eacute;rative d&eacute;posent une plainte contre X en 2019 pour &laquo;&nbsp;<em>acte de terrorisme</em>&nbsp;&raquo;. Des sacs de sorbitol estampill&eacute;s Tereos ont en effet &eacute;t&eacute; retrouv&eacute;s en 2016 dans des entrep&ocirc;ts du groupe terroriste &Eacute;tat islamique. <a href="https://www.reussir.fr/plainte-pour-terrorisme-classee-sans-suite-mais-tereos-porte-plainte-pour-denonciation-calomnieuse">Les plaignants accusent la direction du groupe sucrier d&rsquo;avoir continu&eacute; &agrave; livrer en Syrie</a> ce produit qui peut servir &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;explosifs.</p>

<h3>Une ultime tentative de suspension d&eacute;bout&eacute;e par la justice</h3>

<p>La plainte a &eacute;t&eacute; rapidement class&eacute;e sans suite. Pour la direction, il s&rsquo;agit d&rsquo;une &laquo;&nbsp;<em>tentative de d&eacute;stabilisation</em>&nbsp;&raquo;. Elle attaque &agrave; son tour les huit plaignants pour &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;nonciation calomnieuse&nbsp;</em>&raquo;. <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/huit-cooperateurs-de-tereos-condamnes-pour-calomnie" target="_blank">Fin novembre, les huit planteurs sont finalement condamn&eacute;s</a>.</p>

<p>Parmi ceux-ci se trouvaient Xavier Laude, J&eacute;r&ocirc;me Hary et G&eacute;rard Clay. Tereos a tent&eacute; d&rsquo;obtenir la suspension de ces trois betteraviers. L&rsquo;enjeu pour la direction en place est de conserver la majorit&eacute; du conseil de surveillance. Lors de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du 30&nbsp;novembre, 14 &eacute;lus sur les 25 du nouveau conseil de surveillance se sont en effet prononc&eacute;s en faveur d&rsquo;un changement de direction. Peine perdue pour les d&eacute;sormais anciens dirigeants&thinsp;: la demande de suspension a &eacute;t&eacute; d&eacute;bout&eacute;e par le tribunal de Senlis, ouvrant la voie &agrave; un changement d&rsquo;&eacute;poque pour le deuxi&egrave;me sucrier mondial.</p>
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C’est l’épilogue d’un conflit commencé en 2017 : les opposants, qui reprochaient à la direction de Tereos une gouvernance défaillante sur fond d’endettement excessif, ont empoché la majorité au sein du conseil de surveillance de la coopérative. Gérard Clay devient président, le président du directoire Alexis Duval a été démis de ses fonctions.

Tereos : les opposants prennent le pouvoir au sein du géant sucrier

        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/9/9/9/3619991-1-fre-FR/455a325b061b-colzajanvier2021-png" alt="" height="595" width="941" /><figcaption>Production colza en France - graphique janvier 2021</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>Stabilisation sauf en cas de s&eacute;cheresse prolong&eacute;e en Am&eacute;rique du Sud</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>Au printemps, baisse tr&egrave;s mod&eacute;r&eacute;e avec les r&eacute;coltes de soja </td> </tr> </table> </div> 
<h2><strong>Les prix du colza fran&ccedil;ais montent de 25 &euro;/t en un mois</strong></h2><p>Au cours du mois de d&eacute;cembre, la d&eacute;gradation de la situation sanitaire avec une augmentation des cas de Covid-19 entrainait la remise en place de mesures limitant les d&eacute;placements et cela a entrain&eacute; un ralentissement de la demande en biodiesel&nbsp;; en cons&eacute;quence, le prix du biodiesel et de l&rsquo;huile de colza ont plut&ocirc;t diminu&eacute;. L&rsquo;huile de colza a vu son prix c&eacute;der 35 $/t &agrave; Rotterdam entre le 4 d&eacute;cembre et le 29 d&eacute;cembre. Dans le m&ecirc;me temps, pourtant, entre le 4 d&eacute;cembre et le 29 d&eacute;cembre, le cours du colza en France grimpait de 11,5 &euro;/t &agrave; Rouen et de 10,5 &euro;/t en Fob Moselle. Cette hausse a r&eacute;sult&eacute; de la <strong>forte tension sur le march&eacute; du soja. </strong>D&rsquo;une part les disponibilit&eacute;s br&eacute;siliennes sont arriv&eacute;es &agrave; &eacute;puisement. D&rsquo;autre part, le temps sec a emp&ecirc;ch&eacute; un bon d&eacute;roulement des semis en Argentine&nbsp;; enfin, une gr&egrave;ve de 3 semaines des employ&eacute;s des usines de trituration et de l&rsquo;inspection portuaire a bloqu&eacute; les march&eacute;s mondiaux du soja, de l&rsquo;huile et du tourteau de soja.</p><p>Toutefois, la forte hausse des prix des autres huiles, notamment de l&rsquo;huile de soja et de palme, a fait ensuite remonter l&rsquo;huile de colza de 60 $/t sur les 7 derniers jours alors que rien n&rsquo;indique une reprise de la demande en biodiesel. C&rsquo;est en effet un report de demande alimentaire dont b&eacute;n&eacute;ficie actuellement l&rsquo;huile de colza, d&ucirc; &agrave; une perte d&rsquo;attractivit&eacute; de ses concurrentes. L&rsquo;huile de soja a flamb&eacute; &agrave; la suite des cours du soja, la situation climatique s&rsquo;annon&ccedil;ant tr&egrave;s s&egrave;che pour l&rsquo;ensemble du mois de janvier en Argentine. L&rsquo;huile de palme, elle, reste soutenue par une production tr&egrave;s ralentie en Malaisie, o&ugrave; les difficult&eacute;s de recrutement de travailleurs &eacute;trangers restent importantes, et p&eacute;nalisent les rendements. Par ailleurs, la forte hausse du cours du p&eacute;trole, suite &agrave; l&rsquo;annonce de l&rsquo;Arabie Saoudite d&rsquo;une r&eacute;duction de sa production, a soutenu les cours de toutes les huiles. Ainsi, le colza en France a augment&eacute; de 14 &euro;/t entre le 29 d&eacute;cembre et le 7 janvier, la hausse mensuelle atteignant 25,5 &euro;/t &agrave; Rouen et 24,5 &euro;/t en Fob Moselle.&nbsp;&nbsp;</p><h2><strong>Les prix pourraient rester &eacute;lev&eacute;s sur les prochains mois</strong></h2><p>Dans l&rsquo;UE, malgr&eacute; une baisse de la production par rapport &agrave; 2019/20, la trituration europ&eacute;enne de colza pourrait augmenter l&eacute;g&egrave;rement en 2020/21. Cela sera permit par une progression des importations, notamment depuis l&rsquo;Australie o&ugrave; la r&eacute;colte (engrang&eacute;e entre novembre et d&eacute;cembre 2020) s&rsquo;est av&eacute;r&eacute;e exceptionnelle. L&rsquo;UE (incluant le Royaume-Uni) pourrait ainsi importer pr&egrave;s de 2 millions de tonnes depuis l&rsquo;Australie (le double de l&rsquo;an pass&eacute;), autant depuis le Canada, et 2,4 millions de tonnes depuis l&rsquo;Ukraine et les Balkans. Cette hausse de la trituration s&rsquo;accompagne d&rsquo;une augmentation de la qualit&eacute; de l&rsquo;huile, avec une hausse du taux moyen extrait des graines des principaux producteurs (Pologne, Allemagne, France). Ainsi, le march&eacute; europ&eacute;en devrait &ecirc;tre bien approvisionn&eacute; en huile de colza. Cette derni&egrave;re devrait &ecirc;tre largement sollicit&eacute;e dans les mois &agrave; venir par les secteurs industriels (dont le biodiesel) mais aussi agro-alimentaires, en raison de sa forte attractivit&eacute;. Elle appara&icirc;t en effet moins ch&egrave;re que ses concurrentes &agrave; l&rsquo;heure actuelle. Cela pourrait maintenir les prix de l&rsquo;huile de colza, et de la graine par ricochet, &agrave; un niveau &eacute;lev&eacute;. Et cela sera renforc&eacute; par la baisse des stocks europ&eacute;ens de colza &agrave; la fin de la campagne. A fin juin 2021, ils pourraient en effet &ecirc;tre bien inf&eacute;rieurs &agrave; ceux de l&rsquo;an pass&eacute;, ce qui rajouterait du soutien aux prix.</p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;font-size:1.6em;"> <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> <strong> L'avis de Tallage</strong></p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;"><strong> Les cours du colza pourraient se stabiliser &agrave; un niveau &eacute;lev&eacute;, en raison de la tension sur les march&eacute;s ol&eacute;agineux concurrents (soja et tournesol) mais aussi sur le march&eacute; mondial des huiles (huile de palme et huile de soja, en raison d&rsquo;une production inf&eacute;rieure aux attentes en Malaisie pour le premier et en Am&eacute;rique du sud pour le second). Le march&eacute; europ&eacute;en du colza devrait &ecirc;tre en d&eacute;ficit en fin de campagne, ce qui soutiendra aussi les prix. Une longue p&eacute;riode de s&eacute;cheresse en Am&eacute;rique du Sud sur janvier-avril serait de nature &agrave; faire une nouvelle fois monter les prix du colza. N&eacute;anmoins, un rebond de la production d&rsquo;huile de palme si la situation sanitaire s&rsquo;am&eacute;liorait en Malaisie, ou une production de soja sud-am&eacute;ricaine meilleure que pr&eacute;vu pourrait faire diminuer les prix momentan&eacute;ment. Au printemps les prix devraient reculer avec la fin des r&eacute;coltes de soja et l&rsquo;approche des nouvelles r&eacute;coltes de colza. Les prix ne devraient toutefois pas beaucoup baisser avant que les moissons de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Nord en colza et soja ne soient assur&eacute;es. </strong> </p>



Les conditions climatiques sèches en Amérique du Sud entrainent les prix du soja et du colza à un niveau très élevé, malgré un ralentissement de la demande UE en biodiesel. Si cela perdure, les prix européens du colza pourraient rester au sommet.

[Tallage - Analyse Moyen Terme] La tension sur le marché du soja fait grimper le cours du colza

<div><p>Du 1<sup>er</sup> juin au 31 juillet 2020, la marque de produits laitiers bio <a href="https://www.vrai.fr/" target="_blank">Vrai</a> a ouvert une consultation sur la plate-forme web <a href="https://www.lesvraiesquestions.com/" target="_blank">Lesvraiesquestions.com</a>. Consommateurs, producteurs et salari&eacute;s &eacute;taient invit&eacute;s &agrave; poser leurs questions sur les produits Vrai (ultra-frais vache, brebis, ch&egrave;vre, fromages, cr&egrave;me fra&icirc;che). &laquo; <em>Triballat Noyal est pionnier des produits laitiers biologiques</em>, rappelle Sonia Jolly, chef de groupe Bio chez <a href="https://www.triballat-noyal.com/" target="_blank">Triballat Noyal</a>. <em>Mais les attentes des consommateurs &eacute;voluent et la concurrence sur le bio est de plus en plus forte. Nous avons voulu avoir une approche collaborative pour coconstruire le futur de la marque et r&eacute;pondre aux nouvelles attentes soci&eacute;tales.&nbsp;</em>&raquo; En deux mois, la plate-forme a recueilli 200 questions et 1 300 contributions. Les th&egrave;mes les plus abord&eacute;s &eacute;taient les emballages (formats, plastique...), le bien-&ecirc;tre animal (mode d&rsquo;&eacute;levage, devenir des m&acirc;les&hellip;), les garanties de la bio (origine du lait, ingr&eacute;dients, additifs&hellip;), l&rsquo;impact environnemental et la r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs. La marque r&eacute;pondait aux questions les plus pl&eacute;biscit&eacute;es. &laquo; <em>Sur la r&eacute;mun&eacute;ration, nous avons expliqu&eacute; les m&eacute;canismes de fixation des prix selon les co&ucirc;ts de production, la saisonnalit&eacute;, le march&eacute;&hellip;</em>, pr&eacute;cise Arnaud M&eacute;nard, responsable amont chez Triballat Noyal. <em>Nous avons aussi rappel&eacute; ce que nous faisons mais ne disions pas forc&eacute;ment, comme le travail avec les OP, le sourcing fran&ccedil;ais, les chartes de bien-&ecirc;tre animal, l&rsquo;accompagnement des producteurs...</em>&raquo;.</p><h3>Des engagements pour rajeunir la marque</h3><p>L&rsquo;objectif pour la suite est de coconstruire de nouveaux engagements. Des ateliers seront organis&eacute;s avec les producteurs, salari&eacute;s et consommateurs pour parler du positionnement de la marque et des moyens de la rajeunir. Des &eacute;volutions devraient aussi &ecirc;tre apport&eacute;es sur les produits, pour r&eacute;pondre notamment &agrave; une attente de gros conditionnements. Quatre millions de litres&nbsp;de lait de ch&egrave;vre sont collect&eacute;s par Triballat Noyal en Ille-et-Vilaine et dans les d&eacute;partements limitrophes. &laquo; <em>Les producteurs sont associ&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;volution de la marque</em>, souligne Arnaud M&eacute;nard. <em>Nous travaillons ensemble sur un cahier des charges privil&eacute;giant une alimentation fran&ccedil;aise, le p&acirc;turage, le bien-&ecirc;tre animal&hellip; mais qui reste dans une approche &eacute;conomique raisonnable.&nbsp;</em>&raquo; Les contrats pourraient aussi &eacute;voluer selon la saisonnalit&eacute;. Quatre&nbsp;installations ont eu lieu en 2020 et d&rsquo;autres sont pr&eacute;vues en 2021 et 2022. &laquo; <em>Nous recherchons toujours du lait de ch&egrave;vre</em>, indique Arnaud M&eacute;nard. L<em>a croissance du march&eacute; des produits laitiers bio de petits ruminants est toutefois moins soutenue qu&rsquo;elle n&rsquo;a &eacute;t&eacute;, notamment depuis le Covid qui a amen&eacute; des consommateurs &agrave; privil&eacute;gier les produits basiques.&nbsp;</em>&raquo;</p></div>



Pour repositionner sa marque bio Vrai, Triballat Noyal a organisé une consultation pour répondre « aux vraies questions » des consommateurs et des producteurs.

La marque Vrai interroge les consommateurs et les producteurs

<p>&laquo;&nbsp;<em>La mise en place de retenues de substitution, construites en dehors et d&eacute;connect&eacute;es du lit mineur des cours d&rsquo;eau et substituant des pr&eacute;l&egrave;vements en &eacute;tiage par des pr&eacute;l&egrave;vements de remplissage hors &eacute;tiage, est &agrave; d&eacute;velopper de mani&egrave;re privil&eacute;gi&eacute;e, dans le respect du bon &eacute;tat de milieux</em>&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est l&rsquo;une des sept recommandations de la mission &laquo; climat, eau et agriculture &agrave; l&rsquo;horizon 2050 &raquo; des conseils g&eacute;n&eacute;raux de l'agriculture (CGAAER) et de l'environnement (CGEDD). Cette recommandation, il faut la relire au moins deux fois, en s&rsquo;attardant sur les mots &laquo;&nbsp;substitution&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;&eacute;tiage&nbsp;&raquo; pour bien comprendre qu&rsquo;il ne s&rsquo;agit en aucun cas d&rsquo;une ouverture des vannes pour l&rsquo;irrigation, via la cr&eacute;ation de retenues.</p><p>Pour le dire autrement, la mission est favorable &agrave; la cr&eacute;ation de retenues aliment&eacute;es par la pluie et/ou des pompages hors p&eacute;riodes d&rsquo;&eacute;tiage, moyennant l&rsquo;interdiction de recourir &agrave; d&rsquo;autres ressources que celles contenues dans les retenues en p&eacute;riode d&rsquo;&eacute;tiage, c&rsquo;est &agrave; dire pendant la p&eacute;riode d&rsquo;irrigation. <strong>En r&eacute;sum&eacute;, on capte le trop-plein, en s&rsquo;assurant de n&rsquo;impacter ni les cours d&rsquo;eau ni les nappes et on irrigue &agrave; partir du trop-plein et seulement du trop-plein</strong>.</p><p>A aucun moment du reste, la mission ne pose pour postulat le d&eacute;veloppement de l&rsquo;irrigation. La philosophie g&eacute;n&eacute;rale est plut&ocirc;t celle d&rsquo;une pr&eacute;servation de l&rsquo;existant. Cependant, il n&rsquo;est pas interdit de penser que la cr&eacute;ation de retenues de substitution sur certains territoires, avec toutes les garanties vis-&agrave;-vis du milieu, ouvrirait la voie, de fa&ccedil;on circonstanci&eacute;e, &agrave; une meilleure gestion quantitative de l&rsquo;eau.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (1/10)&nbsp;: vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a>
</aside>
<h1>Le mod&egrave;le du PTGE des bassines des Deux-S&egrave;vres</h1><p>C&rsquo;est par exemple ce qui a &eacute;t&eacute; observ&eacute; dans le cas du projet de cr&eacute;ation de 12 bassines dans les Deux-S&egrave;vres dans le cadre d&rsquo;un Projet de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau (PTGE). Un projet doublement embl&eacute;matique pour la mission, du point de vue de la gestion de l&rsquo;eau d&rsquo;une part et de son acceptation sociale d&rsquo;autre part. Un terrain d&rsquo;entente a en effet &eacute;t&eacute; trouv&eacute; entre les acteurs associatifs et les agriculteurs. Les premiers n&rsquo;&eacute;taient pas, dans la leur grande majorit&eacute;, oppos&eacute;s par principe &agrave; la cr&eacute;ation de retenues de substitution, moyennant des garanties sur le milieu et le mode d&rsquo;agriculture. Les agriculteurs &eacute;taient, quant a&#768; eux, ouverts a&#768; une &eacute;volution de leurs pratiques, d&eacute;j&agrave; partiellement engag&eacute;e, <strong>vers le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique, la r&eacute;duction d&rsquo;intrants, le r&eacute;tablissement de haies et autres infrastructures paysag&egrave;res</strong>.</p><p>Le protocole d&rsquo;accord repose sur des engagements a&#768; la fois collectifs et individuels de la part des irrigants, assortis d&rsquo;une r&eacute;duction des quotas de volumes d&rsquo;eau d&rsquo;irrigation allou&eacute;s aux irrigants qui ne respecteraient pas les engagements. Une r&eacute;ussite que la mission attribue &agrave; la maturit&eacute; des acteurs, tant agricoles qu&rsquo;associatifs, &agrave; la sollicitation d&rsquo;une expertise externe (CGEDD-CGAAER) et au pilotage fort du comite&#769; d&rsquo;&eacute;laboration par la pre&#769;fe&#768;te du d&eacute;partement. Le statut d&rsquo;e&#769;tablissement public du Marais poitevin, faisant office d&rsquo;Organisme unique de gestion collective (OUGC) y a aussi contribu&eacute;. Selon la mission, <strong>l&rsquo;exemple des bassines des Deux-S&egrave;vres pourrait servir de mod&egrave;le &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;une cinquantaine de PTGE d&rsquo;ici &agrave; 2022 et d&rsquo;une centaine a&#768; l&rsquo;horizon 2027.</strong></p><h1>Les retenues individuelles &agrave; l&rsquo;index</h1><p>Outre les retenues de substitution, la mission s&rsquo;est aussi pench&eacute;e sur le cas des retenues individuelles collinaires qui s&rsquo;en distinguent par le fait que les pr&eacute;l&egrave;vements ne substituent pas aux pr&eacute;l&egrave;vements estivaux exog&egrave;nes, en plus de relever du r&eacute;gime de la simple d&eacute;claration au titre de la Loi sur l&rsquo;eau.</p><div class="citation">
    <span>"Certains irrigants ont du mal &agrave; assumer la charge financi&egrave;re de leur retenue."</span>
</div>
<p>Ces retenues ne font pas consensus entre le CGAAER (Agriculture) et le CGEDD (Transition &eacute;cologique), notamment sur la question des impacts cumul&eacute;s. La mission rel&egrave;ve d&rsquo;ailleurs que certains irrigants ont eu mal &agrave; en assumer la charge financi&egrave;re et que certains territoires sous-utilisent ces retenues, dans des proportions pouvant atteindre 20%, 30% voire 50% des capacit&eacute;s th&eacute;oriques.</p><h1>Une irrigation de &laquo;&nbsp;r&eacute;silience&nbsp;&raquo;</h1><p>Avec les retenues de substitution, l&rsquo;allocation des barrages (dont le renouvellement des concessions est en cours), les transferts d&rsquo;eau (projet des Hauts-de-Provence Rhodanienne dans la Dr&ocirc;me et la Vaucluse), la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es (balbutiante) ou encore la recharge artificielle des nappes d&rsquo;eau souterraine (projets pilotes en cours) constituent d&rsquo;autres ressources potentielles en eau. Mais dans tous les cas, dans l&rsquo;esprit de la mission, <strong>si l&rsquo;irrigation demeure, dans certains cas, une solution incontournable, elle restera durablement minoritaire au regard de l'agriculture pluviale, s&rsquo;inscrivant dans un &laquo;&nbsp;panier de solutions&nbsp;&raquo;.</strong></p><p>Du reste, la mission en red&eacute;finit le sens et la port&eacute;e en parlant d&rsquo;une irrigation &laquo; <em>de r&eacute;silience, plus &eacute;conome et centr&eacute;e sur la s&eacute;curisation de la production agricole dans un contexte climatique plus fluctuant</em>&nbsp;&raquo;. Elle devra s&rsquo;accompagner d&rsquo;une &eacute;volution des assolements, des vari&eacute;t&eacute;s et des pratiques culturales (ACS, agroforesterie, infrastructures &eacute;cologiques...) pour maximiser la r&eacute;tention d&rsquo;eau et rendre plus efficients des apports r&eacute;duits, avec le concours d&rsquo;OAD et de mat&eacute;riels adapt&eacute;s. <strong>L&rsquo;irrigation de r&eacute;silience doit enfin abandonner l&rsquo;objectif d&rsquo;une production</strong><strong> maximale pour viser l&rsquo;optimum en faisant converger rentabilit&eacute; agricole et &eacute;conomie de la ressource en eau</strong>.</p><div class="citation">
    <span>"Les r&eacute;f&eacute;rences &eacute;conomiques de l&#039;irrigation sont peu nombreuses et difficiles d&#039;acc&egrave;s."</span>
</div>
<p>Si la mission s&rsquo;est pench&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;conomie de l&rsquo;eau, au sens hydrologique, elle s&rsquo;est aussi attard&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;conomie de l&rsquo;eau au sens financier, estimant que la mobilisation de la ressource m&eacute;riterait une <em>&laquo;&nbsp;meilleure prise en compte de aspects &eacute;conomiques et financiers&nbsp;&raquo;</em>. Probl&egrave;me :<em>&nbsp;</em>&laquo;&nbsp;<em>la comparaison des re&#769;sultats e&#769;conomiques obtenus pour de me&#770;mes productions irrigue&#769;es et non irrigue&#769;es a pu e&#770;tre faite dans quelques situations auxquelles la mission a pu avoir acce&#768;s, mais ces re&#769;fe&#769;rences sont peu nombreuses et difficiles d&rsquo;acce&#768;s</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;vent les missionn&eacute;s du CGAAER et du CGEDD. Ces derniers ont cependant act&eacute; une certitude&nbsp;: <strong>l</strong><strong>a rentabilisation des cou&#770;ts d&rsquo;investissement, de maintenance et d'exploitation mobilise&#769;s par la cre&#769;ation de retenues de substitution ou des autres modes de renforcement de la ressource n&rsquo;apparait pas compatible avec les revenus de&#769;gage&#769;s</strong>, &laquo;&nbsp;<em>sauf dans un sce&#769;nario de forte hausse des prix des productions agricoles&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>La mission donne notamment l&rsquo;exemple du syst&egrave;me Neste, qui transf&egrave;re l&rsquo;eau de cet affluent de la Garonne vers 17 rivi&egrave;res du Gers, largement amorti (1863), mais dont certains irrigants se d&eacute;tournent, par d&eacute;faut de rentabilit&eacute; de leurs cultures, fragilisant du m&ecirc;me coup l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique de l&rsquo;ouvrage.</p><p>Sur la question &eacute;conomique, la mission formule deux suggestions. En ce qui concerne le prix de l&rsquo;eau, elle plaide pour un mode de tarification non-lin&eacute;aire, associant parts fixe et variable, consid&eacute;rant qu&rsquo;il s&rsquo;agit l&agrave; d&rsquo;un bon outil de r&eacute;gulation et d&rsquo;optimisation de la consommation d&rsquo;eau par les irrigants. Et s&rsquo;agissant de la mise en &oelig;uvre d&rsquo;une irrigation de r&eacute;silience, la mission pr&eacute;conise un accompagnement financier, destin&eacute; &agrave; soutenir les investissements requis et la prise de risque li&eacute;e &agrave; l&rsquo;introduction de cultures et/ou de pratiques plus &eacute;conomes en eau.</p><h1>L&rsquo;agriculture de conservation des sols pl&eacute;biscit&eacute;e</h1><p>Si la mission n&rsquo;&eacute;tablit pas de hi&eacute;rarchie dans son &laquo;&nbsp;panier de solutions&nbsp;&raquo;, l&rsquo;irrigation de r&eacute;silience n&rsquo;occupe pas la premi&egrave;re place. A la lecture du document, on la pr&eacute;sume au minimum rel&eacute;gu&eacute;e &agrave; la troisi&egrave;me place, derri&egrave;re la red&eacute;finition des assolements, une probl&eacute;matique davantage &eacute;conomique qu&rsquo;agronomique, et la gestion des sols, consid&eacute;r&eacute;s comme <em>&laquo;&nbsp;la premi&egrave;re infrastructure de r&eacute;tention de l&rsquo;eau&nbsp;&raquo;</em>. Selon la mission, l&rsquo;Agriculture de conservation des sols (ACS) est en effet un puissant levier &agrave; activer en terme d&rsquo;adaptation.</p><div class="citation">
    <span>"L&rsquo;ACS justifierait de soutiens publics prioritaires&nbsp;alors qu&rsquo;elle ne b&eacute;n&eacute;ficie que d&rsquo;un accompagnement institutionnel insuffisant."</span>
</div>
<p>Dans ses divers compartiments (structure, vie biologique, mati&egrave;re organique), l&rsquo;ACS cumule les avantages&nbsp;: am&eacute;lioration quantitative et qualitative du cycle de l'eau (stockage et infiltration), limitation du ruissellement, nutrition, biodiversit&eacute;, stockage de carbone... Pour toutes ces raisons, et m&ecirc;me si elles ne rel&egrave;vent pas d&rsquo;un cahier des charges de type normatif, l&rsquo;ACS <em>&laquo;&nbsp;justifierait de soutiens publics prioritaires&nbsp;alors qu&rsquo;elle ne b&eacute;n&eacute;ficie que d&rsquo;un accompagnement institutionnel insuffisant, dont le renforcement devient une priorit&eacute;&nbsp;&raquo;</em>.</p><p>La mission pointe l&rsquo;importance des facteurs institutionnels et cognitifs (normes, proc&eacute;dures d&rsquo;apprentissage, dispositifs d&rsquo;acc&egrave;s aux connaissances) pour expliquer les situations d&rsquo;inertie et les obstacles au changement d&rsquo;adoption de ces pratiques alternatives. Au-del&agrave; de ces aspects agronomiques, il est aussi question de mettre les sols &laquo;&nbsp;<em>sous la sauvegarde de la Nation&nbsp;</em>&raquo; et de <em>rendre effectif l&rsquo;objectif de &laquo;&nbsp;z&eacute;ro artificialisation nette&nbsp;&raquo; inscrit dans la Loi biodiversit&eacute; de 2018</em>.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La France rec&#807;oit chaque anne&#769;e environ 400 milliards de m3 d&rsquo;eau de pluie, dont les 2/3 s&rsquo;e&#769;vaporent, le reste (175 milliards de m3) alimentant les eaux de surface et souterraines. E&#768;n 2016, le volume d&rsquo;eau douce pre&#769;leve&#769;e pour satisfaire les principaux usages de l&rsquo;eau (assainissement et eau potable, agriculture, industries, canaux, refroidissement des centrales nucle&#769;aires) s&rsquo;e&#769;levait a&#768; 31 milliards de m3. Plus de 80 % de ce volume est puise&#769; dans les eaux de surface, compte tenu des quantite&#769;s pre&#769;leve&#769;es pour le refroidissement des centrales e&#769;lectriques et l&rsquo;alimentation des canaux. En faisant abstraction de ces deux usages (qui sollicitent quasi-exclusivement les eaux de surface), les pre&#769;le&#768;vements d&rsquo;eau douce mobilisent globalement autant les eaux souterraines que les eaux superficielles. L&rsquo;eau d&rsquo;irrigation (3,1 milliards de m3), qui se concentre aux pe&#769;riodes ou&#768; les de&#769;bits et niveaux de nappes sont les plus bas, pe&#768;se aujourd&rsquo;hui environ 10 % du total des pre&#769;le&#768;vements et 40 % de moins que l&rsquo;eau potable. En France, l&rsquo;irrigation est d&eacute;velopp&eacute;e sur 5,7% de la SAU (5,8 % en UE)</p>
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<p>&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (1/10)&nbsp;: Vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (2/10)&nbsp;: Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-3-10-4-tirs-de-barrage-entre-agriculture-et-ecologie" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (3/10)&nbsp;: 4 tirs de barrage entre agriculture et &eacute;cologie</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-4-10-moins-de-mais-et-plus-d-acs-dans-le-sud-ouest">A l&rsquo;eau 2050 (4/10) : Moins de ma&iuml;s et plus d&rsquo;ACS dans le Sud-Ouest</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s">A l'eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-6-10-dans-l-herault-la-vigne-reclame-a-boire">A l'eau 2050 (6/10): Dans l'H&eacute;rault, la vigne r&eacute;clame &agrave; boire</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-7-10-dans-le-loiret-les-petits-ruisseaux-font-les-petites-reserves">A l&rsquo;eau 2050 (7/10) : Dans le Loiret, les petits ruisseaux font les petites r&eacute;serves</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-8-10-le-coup-de-chaud-des-vergers-du-vaucluse">A l&rsquo;eau 2050 (8/10) : Le coup de chaud des vergers du Vaucluse</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-9-10-dans-l-aisne-ca-baigne-pour-les-cultures-industrielles">A l&rsquo;eau 2050 (9/10) : Dans l&rsquo;Aisne, &ccedil;a baigne pour les cultures industrielles</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-10-10-a-nantes-des-cultures-marai-cheres-en-eau">A l&rsquo;eau 2050 (10/10) : &agrave; Nantes, des cultures marai...ch&egrave;res en eau</a></p></td></tr></tbody></table><p>&nbsp;</p>


La mission « climat, eau et agriculture à l’horizon 2050 » est favorable, partout où cela est possible, au renforcement de la ressource en eau pour l’irrigation, dans le respect du bon état des milieux. Mais cela s’entend dans une irrigation dite de « sécurisation », de « résilience », sans envolée des volumes et sans s’affranchir d’un changement de modèle agricole, plus économe en eau et plus protecteur des sols.

A l’eau 2050 (2/10) : Oui à la création de nouvelles ressources... sans irriguer davantage

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<p>Sur les cr&eacute;neaux tardifs, l&rsquo;utilisation de paillages biod&eacute;gradables suscite un r&eacute;el int&eacute;r&ecirc;t de la part des producteurs.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Du fait des conditions climatiques, il y a alors plus de risques d&rsquo;avoir un taux de souillure important des films de paillage, ce qui se traduit par des difficult&eacute;s et des co&ucirc;ts suppl&eacute;mentaires pour le recyclage ou l&rsquo;&eacute;limination des films,</em>&nbsp;pr&eacute;cise Anne Tercinier, de l&rsquo;Acpel.&nbsp;<em>Les producteurs seraient donc particuli&egrave;rement int&eacute;ress&eacute;s par des paillages biod&eacute;gradables pour ce cr&eacute;neau.&nbsp;&raquo;</em>&nbsp;En 2020, l&rsquo;Acpel a test&eacute; sur un cr&eacute;neau tardif quatre&nbsp;films biod&eacute;gradables de 15&nbsp;&micro;m d&rsquo;&eacute;paisseur, noirs (Samco, Oerlemans) ou fum&eacute;s (Barbier, Agripolyane), compar&eacute;s au t&eacute;moin Poly&eacute;thyl&egrave;ne 25&nbsp;&micro;m.<em>&nbsp;&laquo;&nbsp;Les paillages transparents sont plus adapt&eacute;s au melon,</em>&nbsp;souligne Jean-Michel Lhote, de l&rsquo;Acpel.&nbsp;<em>Pour l&rsquo;instant toutefois, les films transparents propos&eacute;s ne r&eacute;pondent pas pr&eacute;cis&eacute;ment &agrave; la norme NF EN 17033 qui s&rsquo;applique d&eacute;sormais aux films biod&eacute;gradables.&nbsp;&raquo;</em>&nbsp;L&rsquo;essai a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute; chez un producteur, sur une parcelle peu pierreuse, avec la vari&eacute;t&eacute; Arum, la plantation a eu lieu le 24&nbsp;juin et la r&eacute;colte du 4 au 18&nbsp;septembre. Il n&rsquo;y a eu aucune difficult&eacute; de pose des paillages biod&eacute;gradables ni de film perfor&eacute;, malgr&eacute; la faible &eacute;paisseur des films. En fin de culture, les films Barbier et Oerlemans &eacute;taient les plus &eacute;volu&eacute;s (15 &agrave; 25&nbsp;% du sol visible). Les quatre&nbsp;paillages biod&eacute;gradables test&eacute;s ont par contre eu un impact sur la production, avec un d&eacute;veloppement des plantes plus faible et une moindre homog&eacute;n&eacute;it&eacute;. Le rendement a &eacute;t&eacute; significativement inf&eacute;rieur (18 &agrave; 22&nbsp;t/ha contre 28&nbsp;t/ha pour le t&eacute;moin), du fait principalement d&rsquo;un nombre de fruits nou&eacute;s inf&eacute;rieur et avec un l&eacute;ger retard d&rsquo;entr&eacute;e en production. Les fruits du film Agripolyane ont &eacute;galement pr&eacute;sent&eacute; un taux de sucre plus faible. Une pr&eacute;sence plus importante de paillettes sur les fruits a par ailleurs &eacute;t&eacute; not&eacute;e avec les films Barbier et Samco.<em>&nbsp;&laquo;&nbsp;En fin de saison, le r&eacute;chauffement du sol est important et les films biod&eacute;gradables opaques actuellement propos&eacute;s ne semblent pas assez thermiques, ce qui se traduit par des rendements inf&eacute;rieurs,</em>&nbsp;analyse Jean-Michel Lhote.&nbsp;<em>Pour ces cr&eacute;neaux tardifs mais aussi pour les cr&eacute;neaux pr&eacute;coces, &eacute;galement sensibles aux temp&eacute;ratures de sol, la mise &agrave; disposition de films transparents r&eacute;pondant &agrave; la norme NF EN 17033 serait donc int&eacute;ressante.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p><strong>A lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/les-paillages-biodegradables-sont-bien-autorises-en-production-bio">Les paillages biod&eacute;gradables sont bien autoris&eacute;s en production bio</a></p>
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Un essai de l’Acpel montre que sur les créneaux tardifs, les paillages biodégradables opaques actuellement proposés entraînent une baisse de rendement.

La culture de melon dans l’attente de paillages biodégradables transparents

<p>Intermarch&eacute; et Agromousquetaires ont communiqu&eacute; le 17 d&eacute;cembre sur un accord portant sur le prix du lait pour 2021. "Dans un contexte &eacute;conomique d&eacute;grad&eacute;, la fili&egrave;re lait d&rsquo;Agromousquetaires a conclu avec l&rsquo;OP (Organisation de Producteurs) de son unit&eacute; de production, la Laiterie Saint P&egrave;re en Retz (44), une stabilit&eacute; du prix de base &agrave; 350 &euro;/1 000 L de lait en 2021, assorti d&rsquo;une prime bien-&ecirc;tre animal et alimentation sans OGM. Les engagements d&rsquo;Intermarch&eacute; et de la Laiterie Saint-P&egrave;re, vis-&agrave;-vis de la fili&egrave;re de production laiti&egrave;re, seront donc maintenus l&rsquo;ann&eacute;e prochaine.</p>

<p>Le prix d'achat du lait des 300 &eacute;levages partenaires de la Laiterie Saint P&egrave;re sera de 375 &euro;/1000 l avec les primes habituelles moyennes, assorti de l&rsquo;engagement &agrave; acheter l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des volumes contractuels.</p>

<h3>Une prime pour le bien-&ecirc;tre animal et l&rsquo;alimentation sans OGM</h3>

<p>Agromousquetaires poursuit la <strong>d&eacute;marche de progr&egrave;s</strong> engag&eacute;e avec ses &eacute;leveurs partenaires et un Comit&eacute; Scientifique d&eacute;di&eacute;, compos&eacute; d&rsquo;ONG, de chercheurs et d&rsquo;instituts techniques. <strong>Les &eacute;leveurs s&rsquo;engageant</strong> sur cette voie pourront b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une prime pouvant aller jusqu'&agrave; <strong>21 &euro;/1 000 L</strong>, portant donc le prix d&rsquo;achat &agrave; 396 &euro;/1 000 l (toutes primes incluses) :</p>

<p>Une prime de <strong>6 &euro;/1 000 l</strong> traduira la mise en oeuvre des deux volets de la <strong>charte </strong>d&rsquo;engagement <strong>&laquo; bien-&ecirc;tre animal dans la fili&egrave;re lait Agromousquetaires &raquo;</strong> : r&eacute;f&eacute;rentiel sur le lait p&acirc;tur&eacute; et r&eacute;f&eacute;rentiel bien-&ecirc;tre animal en b&acirc;timent</p>

<p>Une prime de <strong>15 &euro;/1 000 l</strong> r&eacute;mun&eacute;rera une alimentation <strong>sans OGM</strong>. Un d&eacute;lai de 6 mois pour la conversion des exploitations au &laquo; sans OGM &raquo; est pr&eacute;vu (6 &euro;/1 000 l).</p>



La filière lait d’Agromousquetaires a conclu avec l’OP de son unité de production, la Laiterie Saint Père en Retz, une stabilité du prix du lait de base à 350 €/1 000 l en 2021.

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