&laquo;&nbsp;Urgent. Cherche 5-10 ha de terres irrigables autour d&rsquo;Alzonne (Aude) pour m&rsquo;installer sur un projet de plantes porte-graines bio. Question de vie ou de mort&nbsp;&raquo;. Telle est l&rsquo;annonce que Ga&euml;tan Cahuzac pourrait poster sur les r&eacute;seaux sociaux. Il ne l&rsquo;a pas publi&eacute;e, pr&eacute;f&eacute;rant s&rsquo;en remettre &agrave; la voie classique, consistant &agrave; pousser la porte de la Safer. &laquo;&nbsp;Passe ton bac d&rsquo;abord&nbsp;&raquo;, s'est-il vu r&eacute;pondre.Il faut dire que Ga&euml;tan n&rsquo;avait pas 17 ans quand il a enclench&eacute; son parcours &agrave; l&rsquo;installation. Il &eacute;tait alors en terminale au lyc&eacute;e agricole de Pamiers (Ari&egrave;ge), en section conduite et gestion d&rsquo;exploitation. &laquo;&nbsp;Expliquer au prof que vous avez la Chambre ou la Safer au t&eacute;l&eacute;phone et que vous devez obligatoirement r&eacute;pondre, c&rsquo;est pas &eacute;vident, rigole-t-il. Le Covid a ensuite chamboul&eacute; tous mes plans. Et puis un de mes profs m&rsquo;a inscrit &agrave; Parcoursup&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/2/5/7/4697524-1-fre-FR/d2f9f15f3411-vidange-tre-mie-jpg" alt="Ga&euml;tan fait ses armes au sein de l&rsquo;EARL Joli C&oelig;ur dans le cadre d&rsquo;un BTS en apprentissage" height="1096" width="2012" /><figcaption>Ga&euml;tan fait ses armes au sein de l&rsquo;EARL Joli C&oelig;ur dans le cadre d&rsquo;un BTS en apprentissage</figcaption></figure>

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<h2>Des porte-graines pour une future jeune pousse</h2>Ga&euml;tan vient d&rsquo;entamer sa seconde ann&eacute;e de BTS qu&rsquo;il r&eacute;alise en contrat d&rsquo;apprentissage au sein d&rsquo;une exploitation agricole de grandes cultures bas&eacute;e &agrave; La Force (Aude). L&rsquo;EARL Joli C&oelig;ur est par ailleurs fortement investie dans la production de porte-graines. Cette orientation, tout comme le parcours de son patron, forcent l&rsquo;admiration de l&rsquo;apprenti. &laquo;&nbsp;Mon patron, il est parti de rien et c&rsquo;est gr&acirc;ce &agrave; la semence qu&rsquo;il y est arriv&eacute;, en devenant une r&eacute;f&eacute;rence dans le milieu et dans notre secteur. Alors quand je dis que je bosse chez Daniel Pujol...&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/2/5/7/4697527-1-fre-FR/12f1a46af15d-inte-rieur-cabine-jpg" alt="&laquo; Pourquoi tu te lances dans l&rsquo;agricole, c&rsquo;est compliqu&eacute;, tu ferais mieux de faire ing&eacute;nieur : &ccedil;a c&rsquo;est le discours de mes parents &raquo;" height="1256" width="2004" /><figcaption>&laquo; Pourquoi tu te lances dans l&rsquo;agricole, c&rsquo;est compliqu&eacute;, tu ferais mieux de faire ing&eacute;nieur : &ccedil;a c&rsquo;est le discours de mes parents &raquo;</figcaption></figure>

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Le mod&egrave;le est tout trouv&eacute;. Il n&rsquo;y a plus qu&rsquo;&agrave; trouver les terres et &agrave; d&eacute;crocher un contrat aupr&egrave;s d&rsquo;AsteraSeed, multiplicateur de semences potag&egrave;res implant&eacute; dans le d&eacute;partement. Avec l&rsquo;EARL Joli C&oelig;ur accroch&eacute;e &agrave; son CV et deux ann&eacute;es de pratique&nbsp;&agrave; son actif, le futur install&eacute; escompte bien convaincre l&rsquo;entreprise semenci&egrave;re de lui confier ses premiers contrats. &laquo;&nbsp;Pour me donner plus de chances, je compte cultiver les m&ecirc;mes esp&egrave;ces en production maraich&egrave;re&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/5/7/4697530-1-fre-FR/b21cff0a8471-astera-jpg" alt="Le futur install&eacute; esp&egrave;re d&eacute;crocher des contrats en porte-graines avec le multiplicateur AsteraSeed, bas&eacute; dans l&rsquo;Aude" height="1104" width="1928" /><figcaption>Le futur install&eacute; esp&egrave;re d&eacute;crocher des contrats en porte-graines avec le multiplicateur AsteraSeed, bas&eacute; dans l&rsquo;Aude</figcaption></figure>

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 "Pourquoi tu te lances dans l&rsquo;agricole, c&rsquo;est compliqu&eacute;, tu ferais mieux de faire ing&eacute;nieur"
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Manquent les terres. Ga&euml;tan ne pourra pas compter sur celles de son grand-p&egrave;re car son propre p&egrave;re n&rsquo;a pas pris la suite. &laquo;&nbsp;Pourquoi tu te lances dans l&rsquo;agricole, c&rsquo;est compliqu&eacute;, tu ferais mieux de faire ing&eacute;nieur&nbsp;: &ccedil;a c&rsquo;est le discours de mes parents&nbsp;&raquo;, relate Ga&euml;tan. Totalement contre-productif. &laquo;&nbsp;Moi je suis dans les champs et dans les vignes depuis l&rsquo;&acirc;ge de trois ans, j&rsquo;ai besoin d&rsquo;&ecirc;tre au contact de la terre &raquo;. Certes, mais c&rsquo;est possible sans n&eacute;cessairement &ecirc;tre exploitant&nbsp;? &laquo;&nbsp;S&rsquo;il le faut, je serai conseiller ou salari&eacute; pendant quelques ann&eacute;es mais je veux avoir mon truc &agrave; moi, faire mes choix et les assumer. Depuis toujours je veux m&rsquo;installer. Si je ne deviens pas agriculteur, j'aurai rat&eacute; ma vie&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Dans le coin, des jeunes aussi cabourds que moi pour s&rsquo;installer, y en a plein, je peux vous en trouver. Y a pas mal de cabourdes aussi&nbsp;"
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A compter de ce mois de septembre, Ga&euml;tan va r&eacute;amorcer son parcours &agrave; l&rsquo;installation, qu&rsquo;il n&rsquo;imagine pas hors du cadre officiel. &laquo;&nbsp;Partir de z&eacute;ro comme &ccedil;a, je ne me verrai jamais partir sans les aides et en dehors de l&rsquo;accompagnement de la Chambre et de la Safer. Je ne suis pas totalement cabourd, non plus&nbsp;&raquo;. Comprendre &laquo;&nbsp;fou&nbsp;&raquo; en occitan. Le futur install&eacute; mise aussi sur le bouche-&agrave;-oreilles pour d&eacute;nicher les hectares salvateurs. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/5/5/7/4697554-1-fre-FR/cae6a80eafe5-inte-rieur-te-le-phone-jpg" alt="&laquo; On se bat tous pour produire, pour nourrir la population et on ne nous le rend pas si bien que &ccedil;a au final en France &raquo;" height="1240" width="2000" /><figcaption>&laquo; On se bat tous pour produire, pour nourrir la population et on ne nous le rend pas si bien que &ccedil;a au final en France &raquo;</figcaption></figure>

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Le &laquo;&nbsp;mur d&eacute;mographique&nbsp;&raquo; &eacute;voqu&eacute; par Emmanuel Macron le 9 septembre dernier &agrave; Terres de Jim devrait naturellement lib&eacute;rer de l&rsquo;espace. De quoi aiguiser les app&eacute;tits aussi. &laquo;&nbsp;Ceux qui se font la guerre en agricole, c&rsquo;est qu&rsquo;ils n&rsquo;ont rien compris aux valeurs et aux principes du m&eacute;tier, professe le futur install&eacute;. On a besoin des uns des autres, c&rsquo;est assez compliqu&eacute; comme &ccedil;a. On se bat tous pour produire, pour nourrir la population et on ne nous le rend pas si bien que &ccedil;a au final en France&nbsp;&raquo;.&nbsp;Comment dit-on &laquo;&nbsp;lucide&nbsp;&raquo; en occitan&nbsp;?Oui mais voil&agrave;, quand on a la passion chevill&eacute;e au corps. &laquo;&nbsp;Dans le coin, des jeunes aussi cabourds que moi pour s&rsquo;installer, y en a plein, je peux vous en trouver. Y a pas mal de cabourdes aussi&nbsp;&raquo;. Vive la &laquo;&nbsp;cabourdie&nbsp;&raquo;.

Dans sa tête, Gaëtan Cahuzac est agriculteur depuis ses trois ans, quand il marchait dans les bottes de son grand-père à travers les champs et les vignes d’Alzonne. Mais l’exploitation familiale n’est plus. Et fait du futur JA un hors-cadre, dans tous les sens du terme. « Cabourd », dit-on dans l’Aude.

Gaëtan, en BTS : « Si je ne deviens pas agriculteur, j'aurai raté ma vie »

&laquo;&nbsp;Nous n&rsquo;avons jamais eu un tel mur d&eacute;mographique devant nous, ces 100 000 chefs d&rsquo;exploitation d&rsquo;ici &agrave; 2030 qui vont passer le relais, c&rsquo;est un vrai d&eacute;fi&nbsp;&raquo;. Le 9 septembre dernier, face aux JA r&eacute;unis &agrave; Terres de Jim, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-macron-lance-le-chantier-de-la-future-loi-d-orientation-et-d-avenir" target="_blank">Emmanuel Macron a pos&eacute; les jalons du &laquo; Pacte d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture &raquo;</a>, destin&eacute; &agrave; surmonter les d&eacute;fis &eacute;conomiques, avec pourquoi pas une loi Egalim 3, et climatiques, avec notamment, un stress-test pour les futurs install&eacute;s. S&rsquo;agissant du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, le chef de l&rsquo;Etat a ratiss&eacute; large, depuis l&rsquo;orientation dans les coll&egrave;ges jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;anticipation de la transmission, en passant par des nouveaux instruments de portage foncier, cens&eacute;s all&eacute;ger le poids de l&rsquo;installation.<div class="citation">
 "On ne va pas se mentir, m&ecirc;me si on arrive &agrave; faire tout ce boulot, &ccedil;a restera des m&eacute;tiers passion"
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Il a aussi &eacute;t&eacute; question de la r&eacute;novation du parcours &agrave; l&rsquo;installation, dont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/regeneration-des-agriculteurs-6-recommandations-pour-installer-plus-et-mieux" target="_blank">le CGAAER a estim&eacute; qu&rsquo;il se devait d&rsquo;&ecirc;tre beaucoup plus inclusif, tant au niveau du profil des candidats que des acteurs mobilis&eacute;s</a>. &laquo;&nbsp;On ne va pas se mentir, m&ecirc;me si on arrive &agrave; faire tout ce boulot, &ccedil;a restera des m&eacute;tiers passion&nbsp;parce qu&rsquo;il y a un tel niveau de contraintes dans vos m&eacute;tiers (...) &Ccedil;a ne correspond pas &agrave; tous les standards d&rsquo;organisation de la vie&nbsp;&raquo;, a conc&eacute;d&eacute; le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, bien au fait de la sociologie agricole, et que ne d&eacute;mentira pas <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gaetan-en-bts-si-je-ne-deviens-pas-agriculteur-j-aurai-rate-ma-vie" target="_blank">ce futur JA de l&rsquo;Aude, un acharn&eacute; qui se d&eacute;crit lui-m&ecirc;me comme un &laquo; cabourd &raquo;</a>.<h2>20 000 exploitants actifs apr&egrave;s 67 ans</h2>&laquo;&nbsp;Vous &ecirc;tes des engag&eacute;s et vous travaillez beaucoup&nbsp;&raquo;, a encore dit le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique. Et longtemps, aurait-il pu ajouter. Selon un document de travail du minist&egrave;re du Travail, datant de 2021 et relatif &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2017, 10% des b&eacute;n&eacute;ficiaires des aides Pac d&eacute;passaient l&rsquo;&acirc;ge de 67 ans, un taux pointant &agrave; 15% en productions ovines et caprines et bovins &agrave; viande et 18% en grandes cultures. Et combien d&rsquo;agriculteurs officiellement retrait&eacute;s, comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-j-ensile-la-chaume-d-avoine-pour-nourrir-les-betes" target="_blank">ce &laquo; petit b&eacute;n&eacute;vole du matin au soir &raquo; de la Meuse &acirc;g&eacute; de 68 ans</a>&nbsp;? A compter de 2024 au plus tard, ces irr&eacute;ductibles &laquo;&nbsp;post-retrait&eacute;s&nbsp;&raquo; devront choisir entre les aides Pac ou la pension de retraite, qui ne seront plus cumulables, en vertu du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank">Plan strat&eacute;gique national</a>.Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, environ 20 000 exploitants sont potentiellement concern&eacute;s. Pas s&ucirc;r que &ccedil;a les pousse vers la sortie, vu les niveaux de pension et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-retraites-des-conjoints-collaborateurs-revalorisees-d-environ-100-euros" target="_blank">malgr&eacute; les revalorisations accord&eacute;es aux plus modestes</a>&nbsp;ces derniers mois.&nbsp;De quoi m&eacute;nager (un peu) les comptes de la MSA tout en &eacute;vitant une vague de d&eacute;parts, qui submergerait les repreneurs.

[Edito] Les exploitants ont peu à craindre du très probable recul de l’âge de départ à la retraite, eux qui sont largement hyperactifs après 67 ans, officiellement sinon officieusement. Mais avec une autre réforme, celle de la Pac, il faudra choisir entre la pension de la MSA ou les aides de l’UE.

Retraite : la réforme qui va... avancer l’âge de départ

Ovins - L&rsquo;activit&eacute; commerciale est compliqu&eacute;e dans le secteur aval face &agrave; une demande en perte de vitesse sur la seconde moiti&eacute; de septembre. De son c&ocirc;t&eacute;, la production est en repli dans les agneaux d&rsquo;herbe avec les pluies de ces derniers jours. L&rsquo;offre reste suffisante pour les besoins dans les agneaux de bergerie dont les tarifs peinent &agrave; se maintenir. En brebis, le commerce reste actif malgr&eacute; le recul saisonnier de la demande. Les disponibilit&eacute;s sont en repli, ce qui permet une bonne r&eacute;sistance des prix, voire un l&eacute;ger mieux dans les brebis lourdes. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: La modestie de l&rsquo;offre devrait permettre de tenir les prix.Les bonnes brebis resteront recherch&eacute;es<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – Tendance ferme en brebis

Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Le pic des v&ecirc;lages approche. C&rsquo;est g&eacute;n&eacute;ralement entre les semaines 38 et 42 que les volumes sont les plus importants et o&ugrave; les difficult&eacute;s sont &agrave; leurs paroxysmes pour les &eacute;leveurs. Les tarifs restent sous pression que ce soient dans les veaux laitiers, mixtes ou crois&eacute;s, mais dans les prochaines semaines, les prix vont passer au second plan au regard des places disponibles. Les veaux exc&eacute;dentaires pourront trouver un d&eacute;bouch&eacute; &agrave; l&rsquo;export, s&rsquo;ils sont convenables. Les tarifs pratiqu&eacute;s dans les fermes sont faibles et engendrent souvent des tensions, fort compr&eacute;hensibles. Les veaux l&eacute;gers ou sans potentiel toutes races confondues n&rsquo;ont plus de valeur et ne sont plus ramass&eacute;s. Dans les crois&eacute;s, la situation est identique, m&ecirc;me si le march&eacute; export prot&egrave;ge un peu mieux les m&acirc;les lourds. Veaux de boucherie &ndash;&nbsp;Le niveau de la demande est un peu moins soutenu apr&egrave;s la p&eacute;riode de rentr&eacute;e, mais les disponibilit&eacute;s offertes par les int&eacute;grateurs sont modestes et influent positivement sur les prix. Cette tendance positive devrait se confirmer sur l&rsquo;automne o&ugrave; la consommation est souvent plus soutenue.&nbsp; La fili&egrave;re veau sous la m&egrave;re est en grande difficult&eacute; face &agrave; des co&ucirc;ts de production tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s qui ne peuvent plus &ecirc;tre r&eacute;percut&eacute;s dans le secteur aval, au risque de faire fuir les consommateurs. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Les semaines a venir seront les plus compliqu&eacute;e a pass&eacute; avec des volumes importants et des tarifs faiblesVeaux de boucherie&nbsp;: La demande restera suffisante pour permettre une bonne tenue des prix<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Mauvais commerce en toutes catégories

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les disponibilit&eacute;s restent modestes sur l&rsquo;ensemble du pays avec des engraisseurs qui peinent &agrave; couvrir leurs besoins de rotation. Le commerce est fluide dans le bon b&eacute;tail lourd pour l&rsquo;embouche, m&ecirc;me si les tarifs n&rsquo;enregistrent pas d&rsquo;&eacute;volution sur les march&eacute;s vus les niveaux de prix d&eacute;j&agrave; pratiqu&eacute;s. La demande se reporte sur le b&eacute;tail de second choix &agrave; finir plus tardivement sur l&rsquo;hiver. Broutards &ndash; L&rsquo;animation commerciale reste port&eacute;e par la tendance positive observ&eacute;e dans la viande en Italie. La demande est compl&eacute;t&eacute;e par des exp&eacute;ditions vers les pays tiers (Alg&eacute;rie&hellip;), l&rsquo;Allemagne ou l&rsquo;Espagne. Les volumes progressent doucement, mais ils demeurent juste suffisants pour satisfaire la demande que ce soit &agrave; l&rsquo;export en sujets vaccin&eacute;s ou sur le march&eacute; int&eacute;rieur. Les tarifs sont fermes sur l&rsquo;ensemble des march&eacute;s et des cadrans notamment dans les broutards Charolais, Limousins, crois&eacute;s pr&eacute;par&eacute;s pour l&rsquo;export. Les tarifs restent stables dans les Blonds d&rsquo;Aquitaine. La moyenne marchandise l&eacute;g&egrave;re et non-vaccin&eacute;e souffre d&rsquo;un manque de d&eacute;bouch&eacute; notamment dans le sud du pays. Sur l&rsquo;ouest, elle reste dans les herbages dans l&rsquo;attente de jours meilleurs. En femelles, l&rsquo;offre reste insuffisante pour satisfaire la demande, les tarifs sont tr&egrave;s fermes dans les bonnes Charolaises, Limousines ou crois&eacute;es U de plus de 300kg vaccin&eacute;es. Dans les l&eacute;g&egrave;res, le placement est tr&egrave;s compliqu&eacute; sans le march&eacute; espagnol. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Les volumes seront insuffisant pour la demande avec des tarifs fermes. Broutards&nbsp;: L&rsquo;offre restera juste suffisante pour la demande et les tarifs vont se maintenir dans les bons broutards et les femelles vaccin&eacute;es..&nbsp; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Commerce tonic dans les bons broutards

Bovins races allaitantes - Au niveau commercial, si les abatteurs observent un recul des commandes dans les pi&egrave;ces &agrave; griller, ce qui n&rsquo;est pas surprenant &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e, ils constatent &eacute;galement un recul dans leurs approvisionnements. Sur les march&eacute;s, une tendance &agrave; la progression des prix se confirme dans le domaine des bonnes Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines ou des g&eacute;nisses Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Dans les Charolaises lourdes, la demande est en repli, mais cela n&rsquo;impacte pas le niveau de r&eacute;mun&eacute;ration pour des vaches qui ont co&ucirc;t&eacute; plus cher &agrave; produire notamment chez les engraisseurs. Le commerce est r&eacute;gulier avec des tarifs qui se maintiennent sans trop de difficult&eacute; dans l&rsquo;ensemble des allaitantes R de conformation, correctement finies. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les industriels ont un peu plus de mal &agrave; couvrir leurs besoins malgr&eacute; une demande qui se r&eacute;tracte. Les bonnes vaches Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes viand&eacute;es sont sollicit&eacute;es avec des cours stables. Le tri est un peu moins s&eacute;v&egrave;re dans les animaux de milieux de gamme, mais les vaches trop maigres P1 ou P2 l&eacute;g&egrave;res restent p&eacute;nalis&eacute;es. Jeunes bovins &ndash; Le climat commercial reste porteur sur le march&eacute; italien, pour des animaux &eacute;lev&eacute;s plus de 6 mois en Italie. Le travail export en cat&eacute;goriel est un peu plus compliqu&eacute; face au recul de la demande dans les pi&egrave;ces nobles. Les avants pour la fabrication de viande hach&eacute;e restent correctement valoris&eacute;s. Le march&eacute; fran&ccedil;ais est relativement stable, avec un bon &eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande. &nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: Le recul de l&rsquo;offre facilitera les &eacute;changes avec une facile reconduction des prix.Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: les prochaines semaines seront plus compliqu&eacute;es pour les abatteurs avec moins d&rsquo;offres. &nbsp;Les tarifs seront facilement reconduits. Jeunes bovins&nbsp;: La demande sera r&eacute;guli&egrave;re pour des tarifs stables. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – L’offre tend à baisser

Bovins de boucherie &ndash; La fin septembre et le mois d&rsquo;octobre sont toujours des p&eacute;riodes tendues en termes de consommation avec des budgets qui ont &eacute;t&eacute; impact&eacute;s par la rentr&eacute;e scolaire, les nombreuses promotions et les foires aux vins de rentr&eacute;e, mais surtout par la forte progression des charges des m&eacute;nages avec l&rsquo;&eacute;nergie en t&ecirc;te. La commercialisation des pi&egrave;ces nobles (aloyaux) revient sur le devant de la sc&egrave;ne avec un &eacute;quilibre mati&egrave;re difficile &agrave; g&eacute;rer pour les industriels. L&rsquo;&eacute;coulement pose moins de probl&egrave;mes dans les avants, car une majorit&eacute; de la population consomme la viande sous forme hach&eacute;e ou pr&eacute;par&eacute;e essentiellement produite &agrave; base de laiti&egrave;re, d&rsquo;avant de race &agrave; viande d&rsquo;entr&eacute;e de gamme ou de jeunes bovins.En face de ce mouvement de d&eacute;croissance de la consommation de viande bovine, ce sont les disponibilit&eacute;s dans les campagnes qui s&rsquo;amoindrissent s&eacute;rieusement. Si on compare en moyenne glissante les 4 derni&egrave;res semaines de 2021 et de 2022, les abattages sont pass&eacute;s de 60 600 bovins par semaine &agrave; 58 600. Les disponibilit&eacute;s pour les prochaines semaines seront faibles, avec des &eacute;leveurs qui ont plus vendu pendant la p&eacute;riode de s&eacute;cheresse et qui profitent du reverdissement des prairies. Les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s, qui ont &eacute;t&eacute; fortement sollicit&eacute;s pour la rentr&eacute;e, ont moins de stocks et peinent &agrave; assurer leurs rotations, faute d&rsquo;offre suffisante. De nombreux &eacute;leveurs profitent des tarifs attractifs dans la viande pour vendre leurs animaux &agrave; peine finis aux abattoirs plut&ocirc;t que dans le maigre. Du c&ocirc;t&eacute; de la production laiti&egrave;re, les &eacute;leveurs rallongent la dur&eacute;e de lactation pour rattraper le retard de production de cet &eacute;t&eacute;. Le retour de l&rsquo;herbe dans certaines r&eacute;gions permet &eacute;galement un rafra&icirc;chissement des animaux en manque de finition.&nbsp;L&rsquo;enjeu de demain sera de faire co&iuml;ncider l&rsquo;offre &agrave; la demande, dans un contexte de forte d&eacute;croissance de la production. Les jeunes g&eacute;n&eacute;rations urbaines ont une perception beaucoup plus fine du bien-&ecirc;tre animal et beaucoup plus flexible dans leur alimentation. La tendret&eacute; et la qualit&eacute; gustative (persill&eacute;e de la viande) sont recherch&eacute;es et correspondent &agrave; la volont&eacute; de mont&eacute;e en gamme de la profession. Mais les chiffres montrent &eacute;galement une recherche de prix de la part d&rsquo;une population moins ais&eacute;e qui peine souvent &agrave; boucler la fin du mois. Cette demande du moins-disant s&rsquo;appuie sur une tr&egrave;s grande h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; de la production fran&ccedil;aise dans ses races et dans les pratiques d&rsquo;&eacute;levage. Les prospectives de d&eacute;crochage de la production allaitante (-600 000 animaux d&rsquo;ici 2030) inqui&egrave;tent s&eacute;rieusement la fili&egrave;re aval, avec une mutation qui va s&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer dans les capacit&eacute;s d&rsquo;abattage.Le salon du Space &agrave; Rennes a &eacute;t&eacute; r&eacute;solument tourn&eacute; vers la souverainet&eacute; alimentaire de la France, mais pour cela il faut redonner de l&rsquo;attractivit&eacute; &agrave; ce beau m&eacute;tier d&rsquo;&eacute;leveur, en donnant avant tout une r&eacute;mun&eacute;ration d&eacute;cente des productions en accord avec les co&ucirc;ts de production et des perspectives d&rsquo;avenir. Le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations est crucial avec des jeunes &eacute;leveurs qui devront mettre en ad&eacute;quation leur production avec les enjeux climatiques. L&rsquo;&eacute;levage fran&ccedil;ais a des valeurs, qu&rsquo;il faudra d&eacute;fendre face &agrave; une mont&eacute;e en puissance des prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales et peut-&ecirc;tre des viandes synth&eacute;tiques dans les d&eacute;cennies &agrave; venir.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Les disponibilités pour les prochaines semaines seront faibles, avec des éleveurs qui ont plus vendu pendant la période de sécheresse et qui profitent du reverdissement des prairies.

Viande bovine : le recul de l’offre inquiète les industriels

Le glas des vendanges a sonné. Le raisin n’est plus raisin, les jus fermentent en cuves, le travail au chai a débuté. Et la suite, comment la gérez-vous cette année ? Stocks, comptabilité matières, facturation, expédition, déclarations aux douanes. Être agriculteur demande d’être compétent sur tous les fronts ! La législation est complexe. Pour être serein lors d’un contrôle des douanes, vous appuyer sur un outil spécialisé peut s’avérer très utile. Même sans, voici un “petit manuel de survie”.

Petit manuel de survie au langage douanier

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Les tiques repr&eacute;sentent un v&eacute;ritable fl&eacute;au pour certains &eacute;levages. Elles peuvent avoir une action directe par spoliation de leurs h&ocirc;tes en occasionnant des an&eacute;mies, une action indirecte par surinfection des plaies de morsure et surtout une capacit&eacute; de transmettre de nombreuses maladies vectorielles dont les plus connues sont la maladie de Lyme, les piroplasmoses et les anaplasmoses.

Moins d&rsquo;une dizaine d&rsquo;esp&egrave;ces de tiques autochtones sont r&eacute;pertori&eacute;es en Paca mais elles peuvent occuper tous les milieux depuis le bord de mer jusqu&rsquo;aux hautes vall&eacute;es alpines. Depuis 30 ans, leur progression en altitude n&rsquo;a jamais cess&eacute; et leur p&eacute;riode d&rsquo;activit&eacute; s&rsquo;&eacute;tend d&eacute;sormais sur toute l&rsquo;ann&eacute;e.

<div class="lireaussi">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/patre/comment-prevenir-diagnostiquer-et-soigner-la-gale-ovine" target="_blank">Comment pr&eacute;venir, diagnostiquer et soigner la gale ovine</a></div>

<h3>Un risque pour la sant&eacute; des ovins et des humains</h3>

La menace occasionn&eacute;e par ces parasites au quotidien est bien r&eacute;elle et deux faits d&rsquo;actualit&eacute;, sans vouloir cr&eacute;er de psychose, apportent une confirmation de plus de leur danger potentiel pour la sant&eacute; humaine et celle de nos &eacute;levages.

La &laquo;&nbsp;tique g&eacute;ante&nbsp;&raquo; Hyalomma marginatum, est pr&eacute;sente en Corse depuis plusieurs d&eacute;cennies mais son apparition en France continentale semble bien plus r&eacute;cente (aux alentours de 2015). Les enqu&ecirc;tes r&eacute;alis&eacute;es depuis 2017 montrent sa progression rapide sur le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en depuis les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales jusqu&rsquo;au Var. Le danger repr&eacute;sent&eacute; par Hyalomma est direct du fait des blessures occasionn&eacute;es par les morsures multiples sur des zones de pr&eacute;dilection (marges de l&rsquo;anus, mamelle, scrotum&hellip;) mais aussi indirect par la possibilit&eacute; de transmettre diverses maladies vectorielles (fi&egrave;vre boutonneuse, piroplasmose &eacute;quine&hellip;). C&rsquo;est surtout l&rsquo;un des principaux vecteurs du virus de la fi&egrave;vre h&eacute;morragique de Crim&eacute;e-Congo (FHCC), maladie humaine aux sympt&ocirc;mes s&eacute;v&egrave;res et au taux de mortalit&eacute; &eacute;lev&eacute; dont des cas ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; d&eacute;crits en 2016 en Espagne, dans la r&eacute;gion de Madrid.

<h3>Les produits d&rsquo;animaux infect&eacute;s sont contamin&eacute;s</h3>

L&rsquo;enc&eacute;phalite &agrave; tiques est due &agrave; un virus (TBEV ou Tick-Borne Encephalitis Virus) qui est transmis &agrave; l&rsquo;Homme principalement par la morsure de tique infect&eacute;e. La maladie est surtout connue en Europe de l&rsquo;Est, au Nord du Japon et en Chine. En Europe, plusieurs milliers de cas humains d&rsquo;enc&eacute;phalite &agrave; tiques sont enregistr&eacute;s chaque ann&eacute;e dont une quarantaine dans la partie est de la France. Un cas in&eacute;dit de contamination a &eacute;t&eacute; r&eacute;cemment mis au jour dans un &eacute;levage de ch&egrave;vres de l&rsquo;Ain (en avril&nbsp;2020). Les ch&egrave;vres et les vaches de cet &eacute;levage ont &eacute;t&eacute; infect&eacute;es de fa&ccedil;on asymptomatique au p&acirc;turage par des tiques mais une quarantaine de personnes a contract&eacute; la maladie en consommant des produits laitiers crus issus de ces animaux.

La lutte contre les tiques est actuellement particuli&egrave;rement difficile car la lutte chimique fait surtout appel &agrave; des traitements &agrave; base de perm&eacute;thrines en pulv&eacute;risation ou en pour on. Ces traitements n&rsquo;ont pas d&rsquo;AMM pour les ch&egrave;vres et les chevaux et les d&eacute;lais d&rsquo;attente lait &agrave; la posologie tiques sont souvent longs, ce qui emp&ecirc;che leur utilisation dans de nombreux types d&rsquo;&eacute;levage&hellip; Leur action n&rsquo;est jamais efficace &agrave; 100&nbsp;%, ne dure que quelques semaines et leur co&ucirc;t est assez &eacute;lev&eacute;. La lutte biologique sur les milieux &agrave; tiques est illusoire et l&rsquo;utilisation de terre de diatom&eacute;e ou de m&eacute;decines alternatives est d&rsquo;une efficacit&eacute; limit&eacute;e. La lutte g&eacute;n&eacute;tique, prometteuse contre certains insectes, sera compliqu&eacute;e &agrave; mettre en &oelig;uvre sur ces acariens.
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Anémie, surinfection, vecteurs de maladie… Les tiques ne sont pas à prendre à la légère dans la gestion sanitaire du troupeau.

Les tiques, vecteurs de nombreuses maladies ovines

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 <figcaption>Comment r&eacute;ussir un sur-semis de l&eacute;gumineuses en prairies install&eacute;es ? - ARVALIS-infos.fr</figcaption>
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Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS-Institut du v&eacute;g&eacute;tal sur <a href="http://www.youtube.com/">http://www.youtube.com/</a>

Après un été 2022 marqué par la canicule et la sécheresse, un grand nombre de prairies sont particulièrement dégradées, et plus spécifiquement celles qui ont subi du surpâturage. Même si elle reste aléatoire, la technique du sursemis peut permettre de rénover à moindre coût ces prairies mais également de pérenniser des prairies temporaires. Quels sont les points clés à respecter pour sa mise en œuvre ?

[Vidéo] Les clés de la réussite d’un sursemis en prairies installées

M&ecirc;me Olivier de Serres y aurait perdu son latin de p&egrave;re de l&rsquo;agronomie moderne. Si l&rsquo;on savait la vall&eacute;e du Lot et ses terrasses ensoleill&eacute;es dot&eacute;es d&rsquo;un micro-climat, les conditions climatiques de cette ann&eacute;e 2022, celle de tous les records, d&eacute;jouent les certitudes et pr&eacute;visions. Ainsi sur les hauteurs de Vieillevie, o&ugrave; la vigne de la famille Broha n&rsquo;a pas re&ccedil;u plus de 30 mm de pluie depuis fin juin mais a subi les assauts br&ucirc;lants du thermom&egrave;tre (jusqu&rsquo;&agrave; plus de 40&deg;C), on &eacute;tait pr&ecirc;t &agrave; parier jusqu&rsquo;&agrave; peu qu&rsquo;ici comme ailleurs la date des vendanges serait des plus pr&eacute;coces, quasi historique. &ldquo;Vous seriez venue le 15 ao&ucirc;t, je vous aurais dit qu&rsquo;au 10 septembre, tout serait vendang&eacute;, aujourd&rsquo;hui je n&rsquo;en sais rien, peut-&ecirc;tre qu&rsquo;on commencera le 20 septembre...&rdquo;, doute Serge Broha, salari&eacute; de l&rsquo;exploitation sur laquelle sa femme Isabelle est install&eacute;e depuis 30 ans en productions caprine, bovine et viticole. Maturit&eacute; fig&eacute;e En effet, si ces derni&egrave;res ann&eacute;es et d&eacute;cennies ont vu le degr&eacute; des raisins grimper progressivement, cet &eacute;t&eacute; 2022, les grappes semblent peiner &agrave; finir leur maturit&eacute;, en particulier les blancs, les premiers d&rsquo;ordinaires &agrave; rejoindre les paniers des vendangeurs, dix jours avant les rouges. &ldquo;C&rsquo;est tr&egrave;s &eacute;tonnant, la tige est bien sombre, les p&eacute;pins ont bien noirci mais ce n&rsquo;est pas m&ucirc;r, &ccedil;a ne d&eacute;passe pas 10,5&deg; et surtout, il manque de pulpe&rdquo;, d&eacute;crit le vigneron en ouvrant un grain de chenin, maigrichon et dont la peau est par ailleurs plus &eacute;paisse qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;ordinaire. &ldquo;Ces pieds sont comme bloqu&eacute;s, &ccedil;a n&rsquo;avance plus. C&rsquo;est un constat partag&eacute; dans l&rsquo;appellation Entraygues-Le Fel. S&rsquo;il faisait 10 mm peut-&ecirc;tre que &ccedil;a repartirait&rdquo;, poursuit Serge Broha, scrutant d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;ment le ciel orageux, mais st&eacute;rile, et montrant plus loin des pieds de vigne &eacute;chaud&eacute;s, d&eacute;foli&eacute;s et aux grappes br&ucirc;l&eacute;es. De quoi interroger &eacute;galement sur le rendement des 1,80 hectares de vigne de la Ferme de la Vidalie dont la production en &ldquo;ann&eacute;e normale&rdquo; s&rsquo;&eacute;tablit autour de 22 hectolitres, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 10 000 bouteilles. Quoi qu&rsquo;il arrive, le couple d&rsquo;&eacute;leveurs-viticulteurs sait que ce mill&eacute;sime 2022 ne pourra &ecirc;tre pire que la r&eacute;colte de 2021, amput&eacute;e de 80 % en raison des gels tardifs d&rsquo;avril(1), un avril noir pour la vigne et l&rsquo;arboriculture. D&rsquo;autant plus noir que malgr&eacute; les annonces, aucune aide nationale, r&eacute;gionale ni d&eacute;partementale n&rsquo;est venue &agrave; ce jour all&eacute;ger cette perte in&eacute;dite de r&eacute;coltes. R&eacute;colte incertaine apr&egrave;s une vendange 2021 noire &ldquo;Ce printemps, on a gel&eacute; &agrave; un jour pr&egrave;s le m&ecirc;me jour que l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, mais on &eacute;tait sur un cycle v&eacute;g&eacute;tatif normal, la vigne n&rsquo;avait pas d&eacute;bourr&eacute;, il n&rsquo;y a donc pas eu de casse&rdquo;, relate le viticulteur. 2022 s&rsquo;annon&ccedil;ait m&ecirc;me comme un grand cru avec &ldquo;une bonne pousse, de belles sorties de grappes, l&rsquo;absence de maladies,...&rdquo; Du moins jusque d&eacute;but ao&ucirc;t et le cocktail d&eacute;l&eacute;t&egrave;re s&eacute;cheresse-canicule. &ldquo;Ce qui a nous quand m&ecirc;me sauv&eacute;s, ce sont les 100 mm de pluie du 25 juin&rdquo;, atteste l&rsquo;agriculteur qui voit cette ann&eacute;e encore tout l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;une production diversifi&eacute;e pour tamponner les effets des crises et al&eacute;as impactant &agrave; tour de r&ocirc;le l&rsquo;une ou l&rsquo;autre de l&rsquo;activit&eacute; de la Ferme de la Vidalie. &ldquo;Clairement ce qui nous a sauv&eacute;s l&rsquo;an dernier, ce sont les ch&egrave;vres. Certes, cumuler trois productions c&rsquo;est contraignant, on trait les ch&egrave;vres 365 jours sur 365 et on transforme leur lait tous les jours notamment pour &eacute;viter un pic de lactation en mai, mais au final, les trois productions se compl&eacute;mentent et on ne crache pas dans la soupe.&rdquo; Ch&egrave;vres, vins, vaches... &Agrave; quelques ann&eacute;es de faire valoir ses droits &agrave; la retraite, Serge Broha confie qu&rsquo;il ne regrettera pas cette astreinte li&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;levage caprin, mais lui et son &eacute;pouse restent attach&eacute;s au travail de la vigne, h&eacute;rit&eacute;e des parents d&rsquo;Isabelle et d&eacute;velopp&eacute;e depuis. Des vins, rouges majoritairement, &ldquo;l&eacute;gers, fruit&eacute;s, avec des notes de fruits rouges et de cassis&rdquo;, d&eacute;peint le viticulteur qui invite les Cantaliens et voisins aveyronnais &agrave; red&eacute;couvrir une appellation &agrave; la r&eacute;putation jadis peu flatteuse, &ldquo;mais qui a beaucoup &eacute;volu&eacute;&rdquo;, fait-il valoir (lire par ailleurs). Le plus simple pour s&rsquo;en assurer, est de venir d&eacute;guster les vins de la famille Broha au caveau de la Vidalie ou lors de la prochaine f&ecirc;te des Palhas &agrave; Massiac o&ugrave; le couple tiendra un stand. &Agrave; d&eacute;guster avec mod&eacute;ration bien s&ucirc;r. (1) Taux d&rsquo;&eacute;thanol du vin, li&eacute; au taux de sucre dans le raisin. (2) Le vignoble de Vieillevie avait connu pareil &eacute;pisode, de moindre ampleur cependant aux printemps 2017 et 2019. &ldquo;Heureusement l&rsquo;an dernier, on avait une ann&eacute;e de stocks d&rsquo;avance, on n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; en rupture&rdquo;, pr&eacute;cise Serge Broha.

Alors que partout en France les vendanges ont été avancées à une date historique, sur les hauteurs de Vieillevie, la vigne de la Vidalie peine à finaliser sa maturation...

2022, un millésime plongé dans l’inconnu

En cette rentr&eacute;e de Septembre, les prix des jeunes bovins finis sont &agrave; la hausse chez nos voisins europ&eacute;ens en raison d&rsquo;une offre globalement limit&eacute;e, explique l'Institut de l'Elevage dans sa lettre de conjoncture mensuelle <a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/viande-bovine/?numero=342" target="_blank">Tendances</a>. "Certes, la demande subit l&rsquo;inflation galopante qui r&eacute;duit le pouvoir d&rsquo;achat, mais la viande bovine reste une valeur s&ucirc;re pour les m&eacute;nages et son prix au d&eacute;tail augmente finalement moins que celui de la volaille."

En Italie, les cours des jeunes bovins ont entam&eacute; dans l'&eacute;t&eacute; leur hausse saisonni&egrave;re depuis leur tr&egrave;s haut niveau de l'ann&eacute;e. D&eacute;but septembre, ils &eacute;taient presque 30 % au dessus de leur niveau de l'an dernier &agrave; la m&ecirc;me date. Les cours des femelles progressent eux-aussi et dans des proportions similaires.

"En Italie, l&rsquo;inflation est moindre pour la viande bovine que pour les autres produits animaux, &agrave; +6,7% en ao&ucirc;t, contre +15,6% pour la volaille, +15,2% pour les &oelig;ufs et +10,7% pour les fromages." Apr&egrave;s une tr&egrave;s bonne saison touristique, la consommation domestique prend le relais.

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img loading="lazy" src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/styles/contenu_demi_largeur/public/rbv309_tendancesjb_graph.jpg?itok=SY3u_oPQ" width="370" height="358" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
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 source : Institut de l'Elevage

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En Allemagne aussi, les cours des jeunes bovins sont en phase de hausse saisonni&egrave;re et se situaient d&eacute;but septembre 23 % au-dessus de leur niveau de l'an dernier. "Le march&eacute; est &eacute;quilibr&eacute;", explique l'Institut de l'Elevage. L&rsquo;offre de jeunes bovins est tr&egrave;s limit&eacute;e, 8 % en-dessous de celle de l'an dernier. "L'inflation alimentaire (+16.6 %) est tr&egrave;s forte. Toutefois les experts allemands d&rsquo;AMI sont confiants sur une bonne tenue de la demande en viande bovine &agrave; l&rsquo;automne avec l&rsquo;arriv&eacute;e des temp&eacute;ratures plus fra&icirc;ches."&nbsp;

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/la-secheresse-un-impact-limite-sur-le-marche-des-gros-bovins-selon-interbev" target="_blank">La s&eacute;cheresse a un impact limit&eacute; sur le march&eacute; des gros bovins, selon Interbev</a></div>

En Espagne, il semble que pour l'instant les syst&egrave;mes engraisseurs parviennent &agrave; faire face au prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, "en t&eacute;moigne le maintien des flux de petits veaux fran&ccedil;ais vers ce pays" analyse l'Institut de l'Elevage. La production de jeunes bovins espagnols poursuit sa hausse, et malgr&eacute; cela, les prix ont enclench&eacute; "une petite hausse saisonni&egrave;re gr&acirc;ce &agrave; la baisse des temp&eacute;ratures qui stimule la demande sur le march&eacute; europ&eacute;en." 

En Pologne, les cours des jeunes bovins oscillent &agrave; un niveau plus tr&egrave;s loin de la moyenne europ&eacute;enne, et le volume de production plafonne.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/congres-delvea-france-pas-de-consensus-sur-la-contractualisation-pour-remedier-decapitalisation" target="_blank">Congr&egrave;s d&rsquo;Elvea France : Pas de consensus sur la contractualisation pour rem&eacute;dier &agrave; la d&eacute;capitalisation</a></div>

En Allemagne et en Italie, les cours des jeunes bovins ont entamé leur hausse saisonnière. Entre une offre globalement limitée et l'inflation, jusqu'à présent, les marchés trouvent un certain équilibre.

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