<h2>Perspectives Agricoles : Les fondamentaux des march&eacute;s c&eacute;r&eacute;aliers (offre, demande, &eacute;changes) sont-ils modifi&eacute;s par la crise sanitaire mondiale ?</h2>Yannick Carel :&nbsp; En ce qui concerne le bl&eacute; tendre, les stocks des pays exportateurs sont actuellement plut&ocirc;t bas. Tout &eacute;v&egrave;nement qui modifiera les disponibilit&eacute;s, que ce soit pour des raisons de production ou de logistique, va accroitre les tensions sur ce march&eacute; et se r&eacute;percutera sur les prix. &agrave; l'inverse, une baisse forte et durable de la consommation - en lien avec la crise &eacute;conomique g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par le COVID-19 - pourra entra&icirc;ner une baisse des cours. Pour le bl&eacute; dur, le march&eacute; est actuellement encore plus tendu. Il devrait le rester malgr&eacute; l'augmentation de 15 % des surfaces de bl&eacute; dur pr&eacute;vue au Canada pour la r&eacute;colte 2020. Les stocks du d&eacute;but de la nouvelle campagne commerciale seront au plus bas, en particulier du fait de l'accroissement des achats de p&acirc;tes alimentaires par les populations confin&eacute;es lors du d&eacute;but de la crise. Cette crise sanitaire affecte plus directement le march&eacute; des orges brassicoles, p&eacute;nalis&eacute; par la fermeture des principaux lieux de consommation de bi&egrave;re. Le contexte d&eacute;j&agrave; exc&eacute;dentaire de ce march&eacute; risque donc encore d'&ecirc;tre alourdi, y compris par les emblavements d'orge du printemps 2020, en nette hausse en France (+40 % en moyenne sur 5 ans) et en Europe (+5 % par rapport &agrave; 2019). En ma&iuml;s, le march&eacute; mondial est fortement index&eacute; sur celui des Etats-Unis, premier pays producteur et exportateur de ma&iuml;s. Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent le march&eacute; &eacute;tait jug&eacute; &laquo; confortable &raquo; mais la situation pourrait basculer vers un march&eacute; &laquo; tr&egrave;s lourd &raquo; si les d&eacute;bouch&eacute;s &eacute;thanol et alimentation animale confirment leur baisse&nbsp;: le premier, directement affect&eacute; par la chute du prix du p&eacute;trole et le second, en lien avec des productions animales pr&eacute;vues en baisse dans les mois &agrave; venir, pour cause de r&eacute;cession &eacute;conomique. &agrave; cela, pourrait s'ajouter une nette augmentation de la production de ma&iuml;s, notamment aux USA et en Ukraine, avec des pr&eacute;visions de surfaces record pour ces deux pays. De plus, des difficult&eacute;s logistiques pourraient intervenir, en particulier dans les ports, du fait des contraintes sanitaires mises en place par certains pays pour prot&eacute;ger les personnes charg&eacute;es de la logistique des grains.<h2>P. A. : Quels facteurs expliquent les variations des prix de vente des derni&egrave;res semaines ?</h2>Y. C. :&nbsp; Outre les fondamentaux, d'autres &eacute;l&eacute;ments dits externes influencent les prix des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles, plus ou moins directement. Avant la crise du COVID-19, le march&eacute; p&eacute;trolier &eacute;tait d&eacute;j&agrave; entr&eacute; dans une phase de surproduction. Le 6 mars dernier, l'absence d'accord entre les pays de l'OPEP(1) sur une r&eacute;duction de la production, dans un contexte de moindre consommation, a entra&icirc;n&eacute; une chute historique du prix du p&eacute;trole. L'accord conclu mi-avril entre pays producteurs r&eacute;duit de 15 % la production p&eacute;troli&egrave;re ; mais il ne devrait pas changer fondamentalement la donne puisque qu'il est pr&eacute;vu une baisse de 30 % de la consommation mondiale. Cela affecte directement les march&eacute;s des agrocarburants, comme le ma&iuml;s &eacute;thanol, et celui des huiles avec des effets sur les prix du colza et du tournesol. Seule cons&eacute;quence positive &agrave; moyen terme, une baisse des co&ucirc;ts de production en agriculture pourrait &ecirc;tre attendue au niveau des carburants et des engrais (azote notamment), si cette situation perdure. Par ailleurs, les parit&eacute;s entre les monnaies font varier la comp&eacute;titivit&eacute; des marchandises entre les pays. Certaines monnaies, comme le rouble russe, sont adoss&eacute;es au cours du p&eacute;trole et n'ont donc pas r&eacute;sist&eacute; au krach p&eacute;trolier de d&eacute;but mars. Le rouble a ainsi perdu 25 % de sa valeur entre le 20 f&eacute;vrier et le 20 mars. ll a entra&icirc;n&eacute; dans son sillage la hryvnia ukrainienne et le tenge kazakhe. La comp&eacute;titivit&eacute; de ces pays s'en est subitement trouv&eacute;e renforc&eacute;e. La contrepartie de ce m&eacute;canisme a &eacute;t&eacute; un rench&eacute;rissement des mati&egrave;res premi&egrave;res &agrave; l'int&eacute;rieur de ces pays. Leurs gouvernements ont alors mis en place des quotas &agrave; l'exportation pour limiter cet effet inflationniste. Cela remet sur le devant de la sc&egrave;ne l'interventionnisme des &eacute;tats qui pourra &eacute;galement influencer les march&eacute;s c&eacute;r&eacute;aliers dans les prochains mois.<h2>P. A. : Des cons&eacute;quences &agrave; plus long terme sont-elles &agrave; attendre ?</h2>Y. C. : Tout va d&eacute;pendre de la dur&eacute;e et de l'intensit&eacute; de la crise sanitaire, ainsi que des r&eacute;actions &eacute;conomiques qui vont en d&eacute;couler. Beaucoup d'incertitudes subsistent, ce qui contribue &agrave; la volatilit&eacute; des cours. Les baisses de consommation annonc&eacute;es mettent la pression sur les prix. Toutefois, la situation pourrait &eacute;voluer si les risques de s&eacute;cheresse se confirment dans les pays de la mer Noire, en Europe et/ou aux Etats-Unis. &agrave; plus long terme, certains experts parlent de changements de fond dans la strat&eacute;gie des entreprises vis-&agrave;-vis de leurs d&eacute;bouch&eacute;s, de leurs approvisionnements ou encore de leurs circuits de distribution. Il sera difficile d'appliquer une recette unique aux diff&eacute;rentes fili&egrave;res et aux diff&eacute;rents pays. Par exemple, en production v&eacute;g&eacute;tale, la relocalisation de certaines productions ne peut se d&eacute;cr&eacute;ter : les exigences agro-climatiques s'imposent. Les r&eacute;ponses &agrave; la crise sanitaire seront multiples, notamment pour les clients des productions v&eacute;g&eacute;tales fran&ccedil;aises. Elles am&egrave;neront des changements auxquels nous devrons nous adapter, tout en mettant en avant les sp&eacute;cificit&eacute;s de nos syst&egrave;mes de production.


Les mesures de lutte contre le COVID-19 prises à l’échelle mondiale vont avoir des conséquences, dans la durée, sur les économies. Pour Yannick Carel, chargé d’études chez Arvalis, les effets directs sur les marchés sont contrastés ; de plus, l’analyse des fondamentaux est perturbée par des facteurs externes comme la parité des monnaies, les contraintes de logistique ou les réactions sociétales.


Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire  sur les marchés céréaliers ?

<h2>Perspectives Agricoles : Pourquoi la plateforme Ph&eacute;noField a-t-elle &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; ?</h2>Katia Beauch&ecirc;ne :&nbsp; Ces quinze derni&egrave;res ann&eacute;es, les capacit&eacute;s de g&eacute;notypage - op&eacute;ration qui consiste &agrave; &laquo; cartographier &raquo; les g&egrave;nes - ont tr&egrave;s fortement progress&eacute;. Il existe aujourd'hui plus de cent mille marqueurs mol&eacute;culaires d&eacute;crivant les caract&eacute;ristiques g&eacute;n&eacute;tiques des esp&egrave;ces de grandes cultures. D'autre part, le ph&eacute;notypage consiste &agrave; mesurer un ou plusieurs caract&egrave;res exprim&eacute;s par la plante. La g&eacute;n&eacute;tique d'association intervient ensuite, &agrave; l'aide de mod&egrave;les statistiques, afin de mettre en relation le g&eacute;notype et le ph&eacute;notype. Cette m&eacute;thode n&eacute;cessite de r&eacute;aliser les m&ecirc;mes mesures sur plus de deux cents vari&eacute;t&eacute;s diff&eacute;rentes. Elle fonctionne bien pour identifier des caract&egrave;res simples, dont l'expression d&eacute;pend d'un petit nombre de g&egrave;nes, comme la r&eacute;sistance aux maladies. C'est beaucoup plus compliqu&eacute; quand il s'agit d'&eacute;valuer la r&eacute;ponse &agrave; un sc&eacute;nario climatique, par exemple la tol&eacute;rance aux stress hydriques, impliquant de nombreux param&egrave;tres. Il faut alors &ecirc;tre en mesure de recueillir au champ un tr&egrave;s grand nombre de donn&eacute;es d&eacute;crivant les vari&eacute;t&eacute;s. Le ph&eacute;notypage haut d&eacute;bit, gr&acirc;ce &agrave; des mesures automatis&eacute;es r&eacute;alis&eacute;es par des capteurs, a &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute; dans ce but. Le r&eacute;seau fran&ccedil;ais de ph&eacute;notypage des plantes &laquo; Ph&eacute;nome-Emphasis &raquo; a ainsi &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; en 2013. Pour simuler des stress hydriques, il est &eacute;galement n&eacute;cessaire de contr&ocirc;ler les apports en eau sur la culture. C'est l'objectif de la plateforme Ph&eacute;noField, situ&eacute;e &agrave; Ouzouer-le-March&eacute;(1), qui met en &oelig;uvre des toits mobiles contr&ocirc;lant la pluviom&eacute;trie et des portiques de ph&eacute;notypage haut d&eacute;bit.<h2>P.&#8198;A. : Quels ont &eacute;t&eacute; les premiers travaux et les r&eacute;sultats obtenus ?</h2>K. B.&nbsp;:&nbsp; Depuis 2015, Ph&eacute;noField a contribu&eacute; &agrave; plusieurs programmes de recherche. En 2015 et 2018, les essais sur 22 vari&eacute;t&eacute;s de ma&iuml;s ont &eacute;valu&eacute; le progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tique de la tol&eacute;rance au d&eacute;ficit hydrique de pr&eacute;floraison. En 2016, 228 vari&eacute;t&eacute;s de bl&eacute; tendre ont &eacute;t&eacute; analys&eacute;es en vue d'identifier des g&egrave;nes de tol&eacute;rance au d&eacute;ficit hydrique de fin de cycle. En 2017, il s'agissait d'&eacute;valuer le comportement de 22 d'entre elles face aux stress azot&eacute; et hydrique combin&eacute;s. En 2019 et 2020, les exp&eacute;rimentations se poursuivent sur l'ajustement des mod&egrave;les de d&eacute;veloppement des cultures de bl&eacute; tendre, de bl&eacute; dur ou d'orge. Des travaux de th&egrave;se ont conduit &agrave; identifier des zones chromosomiques contenant des g&egrave;nes d'adaptation &agrave; quatre sc&eacute;narios de stress hydrique : stress pr&eacute;coce, tardif, sur tout le cycle de la culture ou absence de stress. Il a &eacute;t&eacute; mis en &eacute;vidence que certaines vari&eacute;t&eacute;s &eacute;conomisent leur consommation en eau et r&eacute;duisent leur croissance en cas de d&eacute;ficit hydrique, elles peuvent ainsi tenir plus longtemps mais la production en est affect&eacute;e. D'autres vari&eacute;t&eacute;s continuent leur activit&eacute; photosynth&eacute;tique et produisent de la biomasse en utilisant leurs r&eacute;serves ; elles seront mieux adapt&eacute;es &agrave; un stress court. Concr&egrave;tement, ces r&eacute;sultats peuvent &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;s dans les sch&eacute;mas de s&eacute;lection des semenciers, en suivant les marqueurs &agrave; effets positifs. &agrave; moyen terme, ces connaissances donnent la possibilit&eacute; aux &eacute;valuateurs de vari&eacute;t&eacute;s de mieux comprendre la physiologie v&eacute;g&eacute;tale. Ils peuvent ainsi affiner les messages techniques destin&eacute;s aux producteurs. &agrave; plus br&egrave;ve &eacute;ch&eacute;ance, les r&eacute;sultats viennent am&eacute;liorer les mod&egrave;les de croissance des plantes, utilis&eacute;s dans les outils d'aide au pilotage des interventions culturales. Jusqu'ici, les travaux ont essentiellement port&eacute; sur le d&eacute;ficit en eau, mais de nombreuses autres perspectives de recherche s'ouvrent gr&acirc;ce &agrave; Ph&eacute;noField, par exemple sur les effets d'un stress combin&eacute;&nbsp;: carence azot&eacute;e, maladie, etc...


Grâce à PhénoField, sa plateforme de phénotypage, Arvalis peut étudier 350 variétés par an ou créer jusqu’à dix-sept climats hydriques différents. Katia Beauchêne, responsable de cet outil de recherche, résume les résultats obtenus après cinq ans de mise en œuvre.


Les cultures  à l’épreuve du climat

Invitations, d&eacute;gustations, soir&eacute;es VIP...... chaque ann&eacute;e d&eacute;but avril, les meilleurs vins de Bordeaux (sud-ouest) font d&eacute;guster &agrave; des invit&eacute;s du monde entier leur dernier mill&eacute;sime qui ne sera commercialisable au grand public que quelque deux ans plus tard. Acheteurs, n&eacute;gociants et journalistes se pressent de ch&acirc;teau en ch&acirc;teau, et notent les grands crus, ce qui fixera les prix. Puis des courtiers mettent en relation propri&eacute;taires et n&eacute;gociants, qui ach&egrave;tent un vin qui continuera sa maturation en f&ucirc;ts. Ce syst&egrave;me multicentenaire permet &agrave; quelque 400 domaines de vendre leur vin avant m&ecirc;me qu'il soit dans les boutiques et donc d'assurer des rentr&eacute;es de tr&eacute;sorerie imm&eacute;diates. Sans cette grand messe commerciale, le mill&eacute;sime 2019, qui a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d'excellentes conditions climatiques, n'a pas pu &ecirc;tre &eacute;valu&eacute;. Sans prix, pas d'acheteurs. "Et on ne peut pas envisager de fixation de prix tant que les vins n'auront pas &eacute;t&eacute; d&eacute;gust&eacute;s", r&eacute;sume Ronan Laborde, pr&eacute;sident de l'Union des grands crus class&eacute;s de Bordeaux (UGCB) qui organise les d&eacute;gustations pour ses 134 membres. Du coup, les grands crus ont d&eacute;cid&eacute; d'aller &agrave; la rencontre des acheteurs dans une douzaine de m&eacute;tropoles am&eacute;ricaines, europ&eacute;ennes et asiatiques. A Londres, Hong Kong ou Singapour, "les acheteurs auront &agrave; disposition des informations &eacute;crites, orales mais aussi en vid&eacute;o de nos membres qui vont parler de ce mill&eacute;sime et expliquer le travail effectu&eacute; sur la propri&eacute;t&eacute;", explique Ronan Laborde. Avant l'&eacute;tranger, le mill&eacute;sime 2019 sera pr&eacute;sent&eacute; "sur la place de Bordeaux" vers la mi-juin, esp&egrave;re-t-il. D'autres ch&acirc;teaux enverront eux-m&ecirc;mes leurs propres &eacute;chantillons, et certains ont m&ecirc;me d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; les faire d&eacute;guster.<h2>"Encore jouable" </h2>La tenue de ces Primeurs, "o&ugrave; l'attention des march&eacute;s est focalis&eacute;e sur Bordeaux", est capitale, souligne un courtier de la place. "Le timing est primordial pour nos affaires: faire go&ucirc;ter et op&eacute;rer la mise en march&eacute; avant l'&eacute;t&eacute;", car "si on saute notre tour, on n'aura plus cette attention". "C'est encore jouable", assure-t-il, m&ecirc;me si "on ne mesure pas encore s'il y aura des acheteurs". Confinement, crise &eacute;conomique... "Dans une p&eacute;riode comme celle-l&agrave; il faudra &ecirc;tre attentif au niveau des prix", note le courtier bordelais, "mais comme d'habitude c'est le march&eacute; qui va trancher".D'autant qu'avec les restaurants ferm&eacute;s, des exportations au ralenti et des avions clou&eacute;s au sol, un "march&eacute; significatif" pour les grands crus, les stocks ont gonfl&eacute;, m&ecirc;me si les nobles &eacute;tiquettes de Bordeaux ont les reins solides et d'immenses chais. "C'est exag&eacute;r&eacute; de dire que le march&eacute; est &agrave; l'arr&ecirc;t. Il est tr&egrave;s perturb&eacute;, fortement ralenti avec des disparit&eacute;s selon les r&eacute;seaux de distribution", nuance le n&eacute;gociant Georges Hausalter, &eacute;galement vice-pr&eacute;sident du Conseil sp&eacute;cialis&eacute; vins de FranceAgrimer. Le march&eacute; des grands crus, s'il ne repr&eacute;sente pas plus de 4% des volumes, concentre environ 20% du chiffre d'affaires de la fili&egrave;re bordelaise, et entra&icirc;ne dans son sillage les &eacute;tiquettes moins prestigieuses. Seule appr&eacute;ciation sur laquelle se basent pour l'heure les acheteurs: la "Note du mill&eacute;sime" r&eacute;dig&eacute;e par l'Institut de la Science de la Vigne et du vin(ISVV) de la facult&eacute; d'&oelig;nologie de Bordeaux (bordeauxraisins.fr) qui promet "un grand mill&eacute;sime de vins blancs secs", "enthousiasmant" pour les rouges, et des vins liquoreux de Sauternes et Barsac "parfaitement nets et aromatiques".De quoi redonner espoir au secteur qui a connu ces derni&egrave;res ann&eacute;es le gel, la gr&ecirc;le, le mildiou et des probl&egrave;mes de surproduction. Sans compter la chute des ventes aux Etats-Unis, avec la guerre tarifaire lanc&eacute;e par Donald Trump, en Chine, o&ugrave; les vins australiens et chiliens se taillent des parts de march&eacute;, et m&ecirc;me en France, o&ugrave; le Bordeaux doit renouveler son image.


Déjà fragilisés par des aléas climatiques et des ventes en berne, les prestigieux châteaux bordelais tentent de réagir après le choc de l'annulation pendant le confinement de la "Semaine des primeurs", événement unique en France permettant d'assurer la stabilité économique de ces grands crus.


Fragilisés par le confinement, les grands crus de Bordeaux à la chasse aux acheteurs

En 2019, Kubota lan&ccedil;ait son Centre d'innovation, une nouvelle division orient&eacute;e sur le smart farming, visant &agrave; am&eacute;liorer l'efficience des pratiques agricoles et au passage la durabilit&eacute; et la rentabilit&eacute; des exploitations. Dans la foul&eacute;e, le constructeur entamait une coop&eacute;ration avec Advanced Farm Technologies et Abundant Robotics, deux start-up sp&eacute;cialis&eacute;es dans la r&eacute;colte robotis&eacute;e, respectivement des fraises et des pommes. Le constructeur jette aujourd'hui son d&eacute;volu sur Farm(x), une autre start-up californienne, proposant un pilotage automatis&eacute; de l'alimentation hydrique et fertilisante des vignes et vergers, avec force capteurs et intelligence artificielle. Avec cette orientation, le constructeur marque toujours un peu plus son territoire dans le secteur agricole, l'une de ses trois divisions avec les machines industrielles (mat&eacute;riels pour espaces verts, mini-pelles, chargeuses sur pneus et sur chenilles, moteurs industriels diesel et gaz) et les syst&egrave;mes et &eacute;quipements industriels et ing&eacute;nierie de l'environnement&nbsp;(tuyauteries, vannes, usines de traitement et de recyclage des d&eacute;chets et des eaux us&eacute;es, filtres &agrave; membrane immerg&eacute;e, stations d'&eacute;puration).<h2>130 ans au compteur</h2>La fabrication de canalisations hydrauliques en fonte est du reste &agrave; l'origine de la cr&eacute;ation de Kubota il y a exactement 130 ans, pr&eacute;c&eacute;dant la fabrication en s&eacute;rie de petits moteurs diesel, dont il reste aujourd'hui un des principaux fournisseurs au plan mondial. Apr&egrave;s la seconde guerre mondiale, la firme a commenc&eacute; &agrave; d&eacute;velopper ses premi&egrave;res machines agricoles, qui se concr&eacute;tiserons par la fabrication de ses premiers tracteurs, dans les ann&eacute;es 1960, puis leur exportation, &agrave; commencer par les &Eacute;tats-Unis, &agrave; l'aube des ann&eacute;es 1970. En Asie, o&ugrave; constructeur poursuit son internationalisation, Kubota se d&eacute;marque par la fabrication de machines d&eacute;di&eacute;es &agrave; la culture du riz, &agrave; commencer par les planteuses et les moissonneuses-batteuses. A partir de 2012, le constructeur &eacute;toffe son catalogue d'outils avec l'acquisition du groupe norv&eacute;gien Kverneland puis avec l'am&eacute;ricain Great Plains (2016), sp&eacute;cialis&eacute; dans le travail du sol et le semis.<h2>Une usine et un centre de recherche en France</h2>En 2015, le constructeur inaugure &agrave; Bierne (Nord) une usine d'assemblage consacr&eacute;e &agrave; la nouvelle s&eacute;rie M7, comptant 260 salari&eacute;s pour une production actuelle de l'ordre de 1800 tracteurs par an. En 2020, c'est un centre d'essai et de recherche d&eacute;di&eacute; aux tracteurs qui sortira de terre &agrave; Cr&eacute;py-en-Valois (Oise).La nouvelle s&eacute;rie M7 symbolise la mont&eacute;e en puissance du constructeur, d&eacute;sireux d'offrir un catalogue r&eacute;pondant aux besoins des agricultures occidentales. Avec une puissance &eacute;tag&eacute;e entre 130 ch et 170 ch, le M7 est en phase avec le march&eacute; fran&ccedil;ais, dont la puissance moyenne en standard s'&eacute;tablit &agrave; 147 ch pour les nouvelles immatriculations. En Am&eacute;rique du Nord, Kubota s'est alli&eacute; au canadien Versatile pour proposer des 6 cylindres de plus de 200 ch.Aux c&ocirc;t&eacute;s de ses d&eacute;veloppements dans le num&eacute;rique et dans la m&eacute;canique, Kubota est aussi investi dans la robotique, avec une s&eacute;rie (Agrirobo) permettant &agrave; un op&eacute;rateur embarqu&eacute; dans un tracteur de prendre la main sur deux autres tracteurs sans chauffeur au sein de la m&ecirc;me parcelle. Derni&egrave;rement, Kubota a &eacute;galement pr&eacute;sent&eacute; un concept de robot baptis&eacute; X Tractor.


Après Advanced Farm Technologies et Abundant Robotics, le constructeur signe une participation dans Farm(x), une start-up spécialisée dans la gestion de l’irrigation et de la fertirrigation des vignes et vergers. Mécanique, robotique, numérique : Kubota est sur tous les fronts.


Kubota poursuit ses investissements dans des start-up californiennes

"Pour r&eacute;pandre de la poudre de lait dans les champs, je me suis servi d'une pailleuse, normalement utilis&eacute;e pour projeter de la paille pour les liti&egrave;res des vaches", a expliqu&eacute; M. Louis, joint au t&eacute;l&eacute;phone par l'AFP. Associ&eacute; &agrave; sa femme et son fils, il &eacute;l&egrave;ve 300 vaches laiti&egrave;res &agrave; Amblimont (Ardennes). Cette&nbsp;"manifestation confin&eacute;e" qui respectait les crit&egrave;res de distanciation sociale exig&eacute;s par la lutte contre l'&eacute;pid&eacute;mie, s'est reproduite &agrave; l'identique jeudi dans des exploitations laiti&egrave;res en Belgique, en Allemagne, en Italie, en Lituanie, au Danemark et au Luxembourg jeudi &agrave; l'appel du&nbsp;European Milk Board (EMB) qui f&eacute;d&egrave;re des &eacute;leveurs laitiers de plusieurs pays europ&eacute;ens."Nous sommes oppos&eacute;s au stockage d&eacute;cid&eacute; et financ&eacute; par la Commission europ&eacute;enne pour r&eacute;gler les probl&egrave;mes de surproduction li&eacute;s &agrave; la brusque chute de consommation apr&egrave;s la fermeture des restaurants, cantines et les blocages des flux d'exportation depuis la mi-mars" a compl&eacute;t&eacute; le Belge Erwin Sch&ouml;pges, qui pr&eacute;side le EMB. Cette formule de soutien public &agrave; l'&eacute;levage laitier d&eacute;j&agrave; utilis&eacute;e lors des pr&eacute;c&eacute;dentes crises, notamment en 2015, "ne profite qu'aux industriels du lait, aux traders, et aux sp&eacute;culateurs, mais n'aide pas les &eacute;leveurs qui voient le prix du lait continuer de chuter", a-t-il affirm&eacute;.La Commission europ&eacute;enne vient de d&eacute;gager 30 millions d'euros pour autoriser et financer le stockage priv&eacute; de 90.000 tonnes de poudre de lait, 140.000 tonnes de beurre et 100.000 tonnes de fromage dans les pays de l'Union touch&eacute;s par les cons&eacute;quences de la crise sanitaire.&nbsp;"Alors que nos co&ucirc;ts de production sont de 40 centimes par litre, les cours du lait se sont effondr&eacute;s &agrave; 27 centimes" a dit M. Sch&ouml;pges, dont l'exploitation est compos&eacute;e de 50 vaches. "L'Europe n'apprend rien du pass&eacute;, &agrave; chaque crise on recourt aux m&ecirc;mes outils, et ceux qui en profitent sont ceux qui font de la sp&eacute;culation sur la nourriture" a-t-il lanc&eacute;. Sans revenir aux quotas laitiers jug&eacute;s trop rigides, le EMB plaide pour une r&eacute;gulation volontaire de la production laiti&egrave;re par les producteurs eux-m&ecirc;mes d&egrave;s lors que les cours passent sous le seuil de rentabilit&eacute;.


"Un nuage de lait sur mon champs": Sylvain Louis, éleveur dans les Ardennes (nord de la France) a répandu jeudi 7 mai de la poudre de lait sur son exploitation, tout comme des dizaines d'autres éleveurs dans sept pays européens, pour manifester symboliquement contre la gestion de la crise laitière post Covid-19 par la Commission européenne.


Crise laitière post Covid-19: des éleveurs font parler la poudre (de lait) dans sept pays européens

A l'aune de la crise que nous traversons, la notion de &laquo;&nbsp;souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo; revient en force. Depuis les mots du chef de l'Etat qui, dans son discours du 12 mars, conc&eacute;dait que &laquo;&nbsp;d&eacute;l&eacute;guer notre alimentation [...] &agrave; d'autres, est une folie&nbsp;&raquo;, de nombreuses tribunes appelant &agrave; la souverainet&eacute; alimentaire ont vu le jour. D&eacute;put&eacute;s, patrons de la grande distribution, responsables syndicaux ou restaurateurs, tous appellent de leurs v&oelig;ux &agrave; une &laquo;&nbsp;souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;. Mais derri&egrave;re cette grande id&eacute;e, chacun y int&egrave;gre des solutions diff&eacute;rentes.&laquo;&nbsp;Les &eacute;cologistes y voient un virage vers un futur beaucoup plus naturel, les technicistes une priorit&eacute; absolue redonn&eacute;e au d&eacute;veloppement de la production, pour les altermondialistes ce sera un recul de la mondialisation, pour les nationalistes un recentrage hexagonal, pour d'autres au contraire une &eacute;tape suppl&eacute;mentaire dans l'int&eacute;gration europ&eacute;enne, pour beaucoup un virage vers davantage de proximit&eacute;. Chacun y loge en fait une partie des r&ecirc;ves, des croyances ou des convictions, souvent d&eacute;&ccedil;us, qu'il porte en lui depuis longtemps &raquo;, d&eacute;crypte l'agro-&eacute;conomiste Jean-Marie S&eacute;ronie dans un article intitul&eacute; &laquo;&nbsp;Souverainet&eacute; alimentaire... de quoi es-tu vraiment le nom ?&nbsp;&raquo; publi&eacute; le 27 avril.Pour la FNSEA, qui a publi&eacute; mercredi 6 mai un &laquo; Manifeste pour une souverainet&eacute; alimentaire europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;, la souverainet&eacute; alimentaire, c'est d'abord &laquo;&nbsp;conforter l'acte de production en France&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Il faut pour cela se donner les moyens d'avoir plus de comp&eacute;titivit&eacute; et de r&eacute;silience face aux crises&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; Christiane Lambert lors d'un point presse le m&ecirc;me jour. Et de citer les &laquo;&nbsp;fragilit&eacute;s structurelles&nbsp;&raquo; ayant fait perdre du potentiel de production &agrave; plusieurs fili&egrave;res agricoles fran&ccedil;aises&nbsp;: complexit&eacute;s administratives, co&ucirc;t du travail, relations commerciales avec la distribution, distorsions de concurrence...Le syndicat majoritaire ne voit pas dans la notion de souverainet&eacute; alimentaire &laquo;&nbsp;le repli sur soi&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;le rejet des &eacute;changes&nbsp;&raquo;, mais le fait de&nbsp;&laquo; s'inscrire dans le jeu du commerce international, avec des r&egrave;gles &eacute;quitables et des contr&ocirc;les aux fronti&egrave;res et des m&eacute;canismes de corrections du march&eacute;&nbsp;&raquo;.<h2></h2>Dans un communiqu&eacute; de presse dat&eacute; du 30 avril, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne d&eacute;plore en revanche que &laquo;&nbsp;des expressions comme ind&eacute;pendance, autonomie, souverainet&eacute; ont &eacute;t&eacute; emprunt&eacute;es et sont aujourd'hui utilis&eacute;es par les politiques, l'agrobusiness, la grande distribution et leur communication&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;La souverainet&eacute; alimentaire n'est pas n&eacute;e avec les r&eacute;centes prises de parole d'Emmanuel Macron, signale le syndicat. Le concept a &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute; par La Via Campesina et port&eacute; au d&eacute;bat public &agrave; l'occasion du Sommet Mondial de l'Alimentation en 1996. Depuis son origine, il pr&eacute;sente une alternative aux politiques n&eacute;o-lib&eacute;rales appliqu&eacute;es au secteur agricole. La souverainet&eacute; alimentaire d&eacute;signe en effet le droit des populations, de leurs Etats ou Unions &agrave; d&eacute;finir leur politique agricole et alimentaire, sans d&eacute;truire celle des pays tiers&nbsp;&raquo;.Et de poser ces questions : &laquo;&nbsp;Comment confier les cl&eacute;s du monde d'apr&egrave;s &agrave; ces m&ecirc;mes acteurs alors qu'ils sont &agrave; l'origine de notre d&eacute;pendance et de nos difficult&eacute;s actuelles ? Comment ne pas d&eacute;noncer leurs appels successifs &agrave; la comp&eacute;titivit&eacute; et leur incapacit&eacute; &agrave; r&eacute;pondre &agrave; l'urgence sociale et &eacute;cologique ?&nbsp;&raquo;<h2></h2>Au lieu de souverainet&eacute;, l'&eacute;conomiste Jean-Marie S&eacute;ronie propose plut&ocirc;t &laquo;&nbsp;l'id&eacute;e de s&eacute;curit&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;En plus ce concept ne pr&eacute;sente pas d'ambigu&iuml;t&eacute; d'arri&egrave;re-pens&eacute;e de fermeture, de repli sur soi mais ouvre plut&ocirc;t sur l'anticipation, l'organisation&nbsp;&raquo;, &eacute;crit-il.Il propose de synth&eacute;tiser ce concept autour de quatre politiques &agrave; mener simultan&eacute;ment&nbsp;: une politique consum&eacute;riste visant &agrave; aller vers davantage de saisonnalit&eacute; et &agrave; &laquo;&nbsp;construire une acceptation &agrave; payer davantage&nbsp;&raquo; &nbsp;; une politique industrielle&nbsp;pour &laquo;&nbsp;s&eacute;curiser l'approvisionnement des agriculteurs en intrants et mat&eacute;riels&nbsp;&raquo;&nbsp;; une politique agricole visant &agrave; d&eacute;velopper la production de fruits et l&eacute;gumes, l'autonomie en prot&eacute;ines, et &agrave; diminuer la d&eacute;pendance des exploitations aux intrants&nbsp;; et enfin une politique g&eacute;n&eacute;rale pour&nbsp;&laquo;&nbsp;pour sanctuariser le foncier agricole, stocker de l'eau et baisser le co&ucirc;t du travail&nbsp;&raquo;.Reste &agrave; savoir quelles seront les&nbsp;&laquo; d&eacute;cisions de rupture&nbsp;&raquo; promises par Emmanuel Macron &agrave; l'issue de cette crise.&nbsp;


Depuis le début de la crise, nombre de tribunes appelant à la "souveraineté alimentaire" sont parues, mais recèlent des propositions différentes. 


"Souveraineté alimentaire" : une idée, plusieurs visions

"Le surplus de pommes de terre en France est estim&eacute; &agrave; 450 000 tonnes", dont 200 000 qui &eacute;taient destin&eacute;es au march&eacute; fran&ccedil;ais et 250 000 &agrave; l'exportation, a indiqu&eacute; le groupement interprofessionnel de la pomme de terre (GIPT) dans un communiqu&eacute; le 7 mai.Traversant "la plus grave crise de son histoire", le GIPT sollicite une "aide d'urgence" de la part du "gouvernement fran&ccedil;ais et de l'Union europ&eacute;enne" afin de "pr&eacute;venir de graves cons&eacute;quences sanitaires et environnementales dues aux surplus de stocks de pommes de terre"."Depuis plusieurs semaines nous essayons d'attirer l'attention des pouvoirs publics, nous avons trouv&eacute; des d&eacute;bouch&eacute;s possibles en alimentation animale, mais nous ne pouvons pas supporter tous les surco&ucirc;ts pour le transport et la logistique", a pr&eacute;cis&eacute; &agrave; l'AFP Bertrand Ouillon, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; du GIPT, qui estime &agrave; 35 millions d'euros maximum le budget n&eacute;cessaire pour rediriger les stocks.Stock&eacute;e chez les producteurs, la production de pommes de terre doit &ecirc;tre &eacute;coul&eacute;e avant la r&eacute;colte prochaine. "Le risque est de voir se d&eacute;velopper des d&eacute;p&ocirc;ts sauvages de d&eacute;chets de pommes de terre dans la nature, qui sont vecteurs de foyers infectieux de maladies fongiques ou de pollution par fermentation", a affirm&eacute; M. Ouillon.Des dons ont parall&egrave;lement &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s, mais "ne sont pas suffisants" pour r&eacute;soudre une "crise d'ampleur industrielle", a-t-il ajout&eacute;. Les industriels de la transformation qui ont pay&eacute; les pommes de terre sous contrat aux producteurs &agrave; raison de 150 euros la tonne sans les utiliser, estiment &agrave; 200 millions d'euros la perte s&egrave;che qu'ils subissent li&eacute;e &agrave; l'absence de vente.La France, qui produit 6 &agrave; 7 millions de tonnes de pommes de terre par an, est aussi le premier exportateur mondial de la tubercule.


Décimé par la fermeture des fast-food et cantines depuis deux mois, le secteur de la pomme de terre industrielle alerte sur un excédent de 450 000 tonnes et demande rapidement des débouchés de stockage.


Que faire des 450 000 tonnes d'excédent de pommes de terre françaises ?

Si les suivis de f&eacute;condit&eacute; en troupeau laitier se sont largement d&eacute;velopp&eacute;s, on constate que de tels syst&egrave;mes d'am&eacute;lioration de la rentabilit&eacute; en &eacute;levage allaitant n'ont pas connu le m&ecirc;me succ&egrave;s. Le manque d'&eacute;l&eacute;ments de bilan et d'analyse facilement disponibles au niveau de l'&eacute;leveur, associ&eacute; &agrave; une sensibilisation insuffisante de l'impact du volet f&eacute;condit&eacute; sur la rentabilit&eacute; globale de l'&eacute;levage ont fortement particip&eacute; &agrave; cette situation. Or, maintenant, des bilans fiables, issus des enregistrements obligatoires effectu&eacute;s par les &eacute;leveurs, sont disponibles dans tous les &eacute;levages. Cela ouvre ainsi la porte &agrave; une analyse rationnelle dans tous les cheptels allaitants de la fonction reproduction avec les impacts positifs que cela peut engendrer.<h2>Un impact &eacute;conomique &agrave; deux niveaux</h2>Le premier effet d'une bonne ma&icirc;trise de la reproduction s'&eacute;value en nombre de veaux produits par vache et par an. Ainsi, le seul fait de passer d'un intervalle v&ecirc;lage-v&ecirc;lage (IVV) moyen de 370 jours &agrave; 380 jours sur 37 vaches &eacute;quivaut &agrave; la perte d'un veau, m&ecirc;me si le bon d'&eacute;quarrissage n'est pas pr&eacute;sent&nbsp;! La productivit&eacute; num&eacute;rique, qui int&egrave;gre cette notion d'IVV moyen associ&eacute;e aux taux de gestation et de mortalit&eacute;, constitue une notion primordiale &agrave; conna&icirc;tre pour tout &eacute;leveur. De plus, &eacute;tant donn&eacute; que la fonction de reproduction sera la premi&egrave;re d&eacute;t&eacute;rior&eacute;e lors de toute pr&eacute;sence de facteurs de d&eacute;s&eacute;quilibre dans l'&eacute;levage, de bons r&eacute;sultats sur ce point caract&eacute;risent de bonnes situations sanitaires avec toutes les cons&eacute;quences b&eacute;n&eacute;fiques que cela engendre, notamment en mati&egrave;re &eacute;conomique.<h2>Une efficacit&eacute; de la reproduction &agrave; mesurer dans chaque &eacute;levage</h2>Le nombre de veaux sevr&eacute;s par vache mise &agrave; la reproduction et par an est le crit&egrave;re le plus important, mais il est trop global et ne permet aucune recherche des causes des plus ou moins mauvais r&eacute;sultats. Trois crit&egrave;res plus analytiques permettent de caract&eacute;riser l'efficacit&eacute; de la reproduction des troupeaux allaitants&nbsp;: le taux de gestation, l'intervalle entre v&ecirc;lages (IVV) et le taux de mortalit&eacute; des veaux. Leur d&eacute;termination suppose un inventaire pr&eacute;cis et rigoureux&nbsp;de toutes les femelles mises &agrave; la reproduction et de tous les mouvements d'animaux avec leur &eacute;tat de gestation lors du mouvement.<h2>Un taux de gestation sup&eacute;rieur &agrave; 92 %</h2>Le taux de gestation est le seul mode d'expression de la fertilit&eacute;. Calcul&eacute; sur une dur&eacute;e de 12 mois, variable suivant les troupeaux en fonction des p&eacute;riodes de v&ecirc;lages, il est &eacute;gal &agrave; la proportion de femelles pleines par rapport au nombre de femelles mises &agrave; la reproduction. La valeur seuil g&eacute;n&eacute;ralement retenue se situe &agrave; 92 %. Au-dessous, on peut consid&eacute;rer que le r&eacute;sultat est mauvais.<h2>Un intervalle entre v&ecirc;lages inf&eacute;rieur &agrave; 370 jours</h2>L'intervalle moyen entre v&ecirc;lages successifs est l'illustration la plus pratique de la f&eacute;condit&eacute; d'une vache. La moyenne des IVV traduit la f&eacute;condit&eacute; du troupeau, l'objectif &eacute;tant d'avoir un IVV moyen de l'ordre de 365 &agrave; 370 jours. L'objectif est de 365 jours pour les multipares et 370 jours pour les primipares. Le pourcentage de primipares d&eacute;terminera l'objectif du troupeau. Une moyenne sup&eacute;rieure &agrave; 380 jours est le premier indicateur d'inf&eacute;condit&eacute;. Cette moyenne est toutefois la r&eacute;sultante de situations tr&egrave;s in&eacute;gales. Elle peut parfois traduire, soit des intervalles individuels longs pour l'ensemble des vaches du troupeau soit des intervalles tr&egrave;s longs (sup&eacute;rieurs &agrave; 390 jours) sur un certain nombre de vaches. Plus de 10 % des vaches avec des IVV sup&eacute;rieurs &agrave; 390 jours constitue un 2&egrave;me crit&egrave;re d'alerte.<h2>Un taux de mortalit&eacute; des veaux inf&eacute;rieur &agrave; 5 %</h2>Le taux de mortalit&eacute; des veaux avant le sevrage viendra compl&eacute;ter ces deux crit&egrave;res pour d&eacute;terminer le nombre de veaux sevr&eacute;s par vache mise &agrave; la reproduction ou productivit&eacute; num&eacute;rique. Ce taux de mortalit&eacute; doit &ecirc;tre inf&eacute;rieur &agrave; 5 %.L'&acirc;ge moyen au 1er v&ecirc;lage est un &eacute;l&eacute;ment compl&eacute;mentaire qui n&eacute;cessite &eacute;galement une observation car il peut d&eacute;gager une importante marge de progression &eacute;conomique dans certains &eacute;levages et constitue un crit&egrave;re d'image du troupeau.<h2>Une analyse des r&eacute;sultats pour situer son cheptel et d&eacute;terminer les &eacute;ventuelles marges de progression</h2>L'analyse des r&eacute;sultats d'un troupeau &agrave; partir des crit&egrave;res ci-dessus peut se faire &agrave; l'aide du graphique &laquo;&nbsp;R&eacute;sultats de la reproduction en fonction du taux de gestation et de l'IVV&nbsp;&raquo; qui permet de le situer par rapport aux deux seuils retenus. Cette analyse permettra la quantification des pertes et impliquera la recherche des facteurs de risques sp&eacute;cifiques &agrave; l'&eacute;levage et la mise en place d'un plan de pr&eacute;vention et de lutte adapt&eacute; &agrave; chacun en fonction de ses objectifs.<h2>Des informations disponibles dans tout &eacute;levage&nbsp;dont le &laquo;&nbsp;bilan sanitaire d'&eacute;levage&nbsp;&raquo; pr&eacute;rempli fourni par GDS Creuse</h2>Avec le bilan sanitaire d'&eacute;levage pr&eacute;rempli fourni par GDS Creuse (t&eacute;l&eacute;chargeable avec WebGDS ou sur demande &agrave; GDS Creuse, cf. article du 09/10/2019), pour les dates de campagne souhait&eacute;es, chacun dispose de sa productivit&eacute; num&eacute;rique, du nombre de naissances avec leur r&eacute;partition, des mortalit&eacute;s par classe d'&acirc;ge, de l'&acirc;ge de v&ecirc;lage des g&eacute;nisses, de l'IVV moyen, du nombre de vaches avec un IVV sup&eacute;rieur &agrave; 390 jours, du nombre de vaches sans v&ecirc;lage... et peut donc faire son bilan reproduction et initier l'analyse correspondante, notamment avec son v&eacute;t&eacute;rinaire.<h2>Le bilan de reproduction, un acte de gestion incontournable</h2>A la fin de chaque campagne, un bilan est &agrave; r&eacute;aliser syst&eacute;matiquement afin d'&eacute;tablir un &eacute;tat des lieux de la situation par p&eacute;riode de reproduction pour positionn&eacute; le troupeau par rapport aux diff&eacute;rents crit&egrave;res. Toute action pr&eacute;ventive repose d'abord sur l'appr&eacute;ciation du degr&eacute; d'inf&eacute;condit&eacute; initiale du troupeau. Il convient de v&eacute;rifier si elle est le fait de l'ensemble des vaches ou si elle rel&egrave;ve d'une situation h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne. D'une fa&ccedil;on g&eacute;n&eacute;rale, l'analyse vise &agrave; identifier les individus qui p&eacute;nalisent la f&eacute;condit&eacute; globale du troupeau et &agrave; rechercher s'ils ont des caract&eacute;ristiques communes. La r&eacute;alisation et l'analyse du bilan de reproduction constituent donc une base de gestion incontournable pour chaque &eacute;leveur en raison des implications &eacute;conomiques et sanitaires directes et indirectes que cela repr&eacute;sente. Dans son approche globale du troupeau, sa r&eacute;alisation est syst&eacute;matiquement &agrave; effectuer pour les raisons suivantes&nbsp;:<ul><li>Les &eacute;l&eacute;ments rationnels de bilan sont disponibles dans les &eacute;levages du fait des obligations r&eacute;glementaires, il suffit de les consulter et les analyser.</li><li>Des marges de progression existent dans nombre d'&eacute;levages.</li><li>Les implications &eacute;conomiques de l'am&eacute;lioration ou du maintien si la situation est favorable sont importantes de mani&egrave;re directe et indirecte.</li><li>Les moyens de lutte qui d&eacute;coulent de l'analyse sont faciles &agrave; mettre en place pour peu qu'une certaine remise en cause de quelques aspects de la conduite de l'&eacute;levage soit accept&eacute;e d'o&ugrave; l'importance de l'accompagnement et de la pertinence du conseil.</li><li>L'apport de &laquo;&nbsp;s&eacute;curit&eacute;&nbsp;&raquo; obtenue s'av&egrave;rera tr&egrave;s appr&eacute;ciable, notamment, dans les grands effectifs.</li></ul>Pour r&eacute;pondre aux attentes de l'&eacute;leveur qui peuvent &ecirc;tre r&eacute;sum&eacute;es sous l'adage suivant&nbsp;: avoir un troupeau &laquo;&nbsp;sain, s&ucirc;r et rentable&nbsp;&raquo;, le bilan de reproduction repr&eacute;sente une &eacute;tape indispensable. C'est la premi&egrave;re &eacute;tape de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;


L’impact de la fécondité sur la rentabilité globale en élevage allaitant est important et sa maîtrise constitue un levier d’amélioration économique conséquent.


Maîtrise de la reproduction en élevage allaitant : un impact économique conséquent 

Avec leurs 122 000 salari&eacute;s, les 22 000 entreprises de travaux agricoles, ruraux, forestiers et sylvicoles sont un maillon indispensable de la chaine agroalimentaire et de la vie &eacute;conomique des territoires. Pr&egrave;s de deux agriculteurs sur trois y ont recours. Si l'&eacute;pid&eacute;mie de coronavirus n'a pas, sur le papier, affect&eacute; leurs capacit&eacute;s d'intervention, leur activit&eacute; n'en demeure pas moins d&eacute;pendante de la capacit&eacute; des donneurs d'ordre &agrave; assurer la continuit&eacute; de leurs propres activit&eacute;s. La F&eacute;d&eacute;ration nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) fait part de situations tr&egrave;s contrast&eacute;es selon les secteurs d'activit&eacute;. Parmi les entreprises les plus impact&eacute;es par la crise figurent celles diversifi&eacute;es dans les travaux publics et dans les transports.<h2>Travaux ruraux, forestiers et sylvicoles</h2>En ce qui concerne les travaux ruraux, la FNEDT rel&egrave;ve que les march&eacute;s de fauchage d'accotement de printemps se sont poursuivis, du moins pour ce qui concerne les chantiers commandit&eacute;s par les communes. La situation est plus contrast&eacute;e pour ce qui est de l'entretien des infrastructures. Dans les deux cas, la vision &agrave; l'automne reste tr&egrave;s limit&eacute;e. Pour ce qui est des travaux forestiers (abattage, d&eacute;bardage...), la FNEDT fait part d'une chute d'activit&eacute; du fait de la mise &agrave; l'arr&ecirc;t, partielle ou totale des scieries. La reprise la premi&egrave;re transformation du bois se fait sentir depuis 20 avril. En ce qui concerne les chantiers sylvicoles (pr&eacute;parations, plantations...), le confinement a co&iuml;ncid&eacute; avec une p&eacute;riode de forte activit&eacute;, sous l'impulsion des chantiers de plantations des propri&eacute;taires priv&eacute;s, publics. Les travaux sylvicoles se poursuivent sur la base des contrats sign&eacute;s mais les entreprises travaillent mais s'inqui&egrave;tent de la situation de leurs carnets de commande &agrave; l'automne.&nbsp;Dans le massif des Landes de Gascogne, premier massif de France, l'activit&eacute; travaux forestiers et travaux sylvicoles est &agrave; 30% de la normale. Une entreprise sur deux est &agrave; 50 % de son activit&eacute; habituelle tandis qu'une sur cinq est &agrave; l'arr&ecirc;t total.&nbsp;<h2>Travaux agricoles</h2>Dans le secteur agricole, la FNEDT fait part d'une activit&eacute; soutenue. Apr&egrave;s les &eacute;pandages, puis la pr&eacute;paration de sol et les semis, les entreprises sont actuellement mobilis&eacute;es sur les travaux d'ensilage d'herbe, la r&eacute;colte des l&eacute;gumes ou encore les travaux en vert en viticulture. Outre les baisses de prix et/ou la d&eacute;sorganisation des march&eacute;s enregistr&eacute;e par certains produits agricoles (lait, viande, vin), la FNEDT s'inqui&egrave;te des effets de la s&eacute;cheresse qui menace certaines r&eacute;gions, ainsi que du risque de voir la r&eacute;colte de paille amoindrie sous le double effet de la baisse des surfaces et des rendements.


La crise sanitaire provoquée par le coronavirus n’a pas altéré la capacité des entreprises à assurer leurs prestations. Il en va différemment pour les entreprises sylvicoles et forestières, ou encore celles impliquées dans les travaux publics et les transports, du fait des impacts subis par les donneurs d’ordre.


Les entreprises de travaux agricoles totalement opérationnelles

<h2>Aujourd'hui, face &agrave; la crise sanitaire sans pr&eacute;c&eacute;dent que vivent les Fran&ccedil;ais, les agriculteurs employeurs de main-d'oeuvre et/ou vendeurs directs s'interrogent sur comment mettre en place les gestes barri&egrave;res n&eacute;cessaires &agrave; leur protection, mais surtout &agrave; celle de leurs salari&eacute;s et clients. Quelles sont vos pr&eacute;conisations ?</h2>"La premi&egrave;re chose est que les salari&eacute;s puissent se laver les mains le plus souvent possible. En effet, les employeurs doivent mettre &agrave; disposition de leurs employ&eacute;s un point d'eau facilement accessible et du savon. Pour les chantiers en ext&eacute;rieur, nous conseillons de fournir, si possible, &agrave; chaque personne un jerricane d'eau et un distributeur de savon. Il faut imp&eacute;rativement se laver les mains quand on change de lieu. Pour les points de vente, il est &eacute;galement possible de mettre &agrave; disposition des clients du gel hydroalcoolique &agrave; l'entr&eacute;e et &agrave; la sortie du magasin. Il faut &eacute;galement, en parall&egrave;le, mettre en place la distanciation sociale d'un m&egrave;tre minimum entre les diff&eacute;rents salari&eacute;s d'une entreprise en d&eacute;finissant par exemple des espaces de travail, des horaires d'arriv&eacute;e d&eacute;cal&eacute;s ou encore en instaurant, si c'est possible, un syst&egrave;me d'entr&eacute;e et de sortie dans les vestiaires pour &eacute;viter que les salari&eacute;s ne se croisent. Pour la vente directe, les agriculteurs peuvent formaliser sur le sol une file d'attente au sein du point de vente, mais &eacute;galement &agrave; l'ext&eacute;rieur. Au niveau de l'encaissement, il peut &ecirc;tre demand&eacute; aux clients de poser les courses &agrave; un endroit pr&eacute;cis avant qu'elles ne soient r&eacute;cup&eacute;r&eacute;es par le caissier. Un syst&egrave;me de panier garni peut &eacute;galement &ecirc;tre propos&eacute; pour &eacute;viter aux clients de rester trop longtemps. Enfin, il est important de communiquer aupr&egrave;s de ses clients, mais &eacute;galement de ses salari&eacute;s. Il faut les informer des mesures mises en place. Il est possible de le faire via un syst&egrave;me d'affichage et sur les sites Internet. Elles seront alors mieux comprises et ainsi respect&eacute;es. Il ne faut pas oublier non plus de mettre &agrave; jour son document unique d'&eacute;valuation des risques (DUER) o&ugrave; toutes ces mesures seront formalis&eacute;es"<h2>Lors des r&eacute;coltes par exemple, la distanciation peut &ecirc;tre difficile &agrave; mettre en place. Quelles possibilit&eacute;s ont alors les agriculteurs ?</h2>&laquo; En effet. Toutefois, il est important de tout mettre en oeuvre pour que la distance d'un m&egrave;tre soit respect&eacute;e. Il est possible par exemple de ne mettre qu'une seule personne par rang et ce tous les deux rangs. Les salari&eacute;s doivent &ecirc;tre le plus &eacute;loign&eacute;s possible les uns des autres. Il faut &eacute;galement &eacute;viter autant que possible le face &agrave; face et privil&eacute;gier le travail c&ocirc;te-&agrave;-c&ocirc;te, un peu d&eacute;cal&eacute;. Si cela est impossible, nous pr&eacute;conisons de mettre en place des bin&ocirc;mes, qui ne changeront pas pour &eacute;viter les multiples contacts. Il faut emp&ecirc;cher au maximum les rencontres entre les personnes. Il s'agit l&agrave; de revoir toute l'organisation du travail. Une r&eacute;flexion qui se conduit bien en amont de l'arriv&eacute;e des salari&eacute;s. &raquo;<h2>Pendant les r&eacute;coltes, de nombreux saisonniers sont embauch&eacute;s. Ces travailleurs occasionnels sont pour certains nouveaux et inexp&eacute;riment&eacute;s...</h2>&laquo; Oui, l'accueil des saisonniers est une vraie source d'inqui&eacute;tude pour les agriculteurs en cette p&eacute;riode si particuli&egrave;re. Pour autant, une phase d'accueil physique des saisonniers est primordiale, car m&ecirc;me en cette p&eacute;riode o&ugrave; le Covid-19 occupe les esprits, il ne faut pas occulter les autres risques dans l'exploitation (chute de hauteur...). En effet, 40 % des accident&eacute;s recens&eacute;s par la MSA Ain-Rh&ocirc;ne sont des salari&eacute;s pr&eacute;sents au sein de l'entreprise depuis moins d'un an. Ces derniers ne connaissent en effet pas l'exploitation et les risques pr&eacute;sents en son sein. Il est primordial de leur faire visiter l'entreprise, de leur pr&eacute;senter les diff&eacute;rents outils, l'organisation du travail, les risques et les mesures de pr&eacute;vention mises en oeuvre. Cette visite se pr&eacute;pare avant l'arriv&eacute;e du saisonnier, d'autant plus en cette p&eacute;riode.<h2>Justement, qu'en est-il du port du masque au sein de l'entreprise ?</h2>&laquo; Pendant un travail physique, porter un masque peut se r&eacute;v&eacute;ler tr&egrave;s inconfortable, c'est pourquoi nous pr&eacute;conisons avant toute chose de mettre en place imp&eacute;rativement la distanciation d'un m&egrave;tre minimum. Les masques ne doivent &ecirc;tre port&eacute;s que dans le cas d'une forte proximit&eacute; in&eacute;vitable. Il convient de s'assurer que le type et le niveau de protection du masque utilis&eacute; conviennent &agrave; l'activit&eacute; exerc&eacute;e (des masques non sanitaires (hors milieu m&eacute;dical) ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;s dans le cadre de l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19 : masques individuels &agrave; usage des professionnels en contact avec le public [cat&eacute;gorie 1], masques de protection &agrave; vis&eacute;e collective pour prot&eacute;ger l'ensemble d'un groupe portant ces masques [cat&eacute;gorie 2].&nbsp; Pour utiliser un masque, il est important de respecter les r&egrave;gles suivantes : &eacute;viter de toucher l'avant du masque y compris lors du retrait, et de se laver les mains ou de r&eacute;aliser une friction hydroalcoolique avant de le mettre et apr&egrave;s l'avoir retir&eacute;. Il convient de rester tr&egrave;s vigilant et d'&eacute;viter les erreurs de manipulation qui pourraient entrainer un risque de transmission. &raquo;<h2>Qu'en est-il des gants ?</h2>Ils doivent &ecirc;tre chang&eacute;s &agrave; chaque changement de lieu. Si on les enl&egrave;ve mal, les mains peuvent &ecirc;tre contamin&eacute;es alors que nous nous pensons prot&eacute;g&eacute;s. C'est pourquoi, nous pr&eacute;conisons de se laver les mains &agrave; chaque fois que les gants sont retir&eacute;s. Il est par ailleurs, conseill&eacute; dans les points de vente notamment de privil&eacute;gier les ustensiles comme les pinces pour servir les clients. &raquo; [...]Retrouvez l'int&eacute;gralit&eacute; de l'interview sur infoagri69.fr.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Pour accompagner les agriculteurs dans cet accueil, nous avons mis en place au sein de la MSA une fiche conseils sp&eacute;ciale &laquo; accueil des travailleurs saisonniers &raquo; recensant l&#039;ensemble des pr&eacute;conisations : la MSA et le minist&egrave;re du Travail ont &eacute;dit&eacute; des fiches conseils par fili&egrave;re.
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Et maintenant ? Depuis l’annonce de la fin du confinement en France et alors que les récoltes et les travaux en vert débutent dans le département, les agriculteurs employeurs de main-d’oeuvre ou encore ceux qui vendent en direct sur les marchés ou les magasins de producteurs sont nombreux à se poser des questions. Eléments de réponse avec Matthieu Danguin, responsable prévention des risques professionnels à la MSA Ain-Rhône.

Comment se protéger et protéger ses salariés et clients

Sur la p&eacute;riode allant du 23 mars au 19 avril, donc en plein confinement, l'entreprise Kantar, qui fournit des &eacute;tudes de panels de consommateurs, a constat&eacute; une croissance de 14% des d&eacute;penses des produits de grande consommation et frais en libre service (alimentaire, liquides, hygi&egrave;ne/beaut&eacute; et entretien...), moins importante cependant que lors du pr&eacute;c&eacute;dent barom&egrave;tre mensuel (+21,5%), durant lequel s'&eacute;taient effectu&eacute;s les fameux "achats de pr&eacute;caution" pr&eacute;-confinement.Kantar souligne &eacute;galement "une adaptation du comportement d'achat des foyers fran&ccedil;ais" qui "font moins souvent les courses (-17%) mais remplissent plus leurs paniers (+37% en valeur)".Le contexte actuel a par ailleurs favoris&eacute; "les circuits les plus accessibles ou digitaux" (num&eacute;riques) : ainsi, le seuil symbolique des 10% des d&eacute;penses pour des produits de grande consommation faites sur internet a &eacute;t&eacute; franchi (soit +3,8 points de parts de march&eacute;). "Le nombre de transactions a augment&eacute; de 70% gr&acirc;ce &agrave; l'arriv&eacute;e de 2,4 millions de nouveaux foyers clients", pr&eacute;cise &eacute;galement Kantar dans un communiqu&eacute; le 6 mai. Tous distributeurs confondus, les petits commerces alimentaires ont gagn&eacute; des parts de march&eacute;, &agrave; 9%.Les supermarch&eacute;s se renforcent (+2,3 points) tandis que les hypermarch&eacute;s, d&eacute;j&agrave; fragiles avant la crise, voient leur poids dans les d&eacute;penses des m&eacute;nages s'effondrer de 8,1 points, ce qui &eacute;quivaut &agrave; "3,1 millions de foyers clients (qui) manquent &agrave; l'appel sur la p&eacute;riode".Enfin, si l'on d&eacute;taille les parts de march&eacute; distributeur par distributeur sur cette p&eacute;riode, c'est le groupement des Mousquetaires (Intermarch&eacute; et Netto) qui est "le plus dynamique", avec une progression de 1,7 point &agrave; 16,7%, "gr&acirc;ce &agrave; des clients nettement plus fid&egrave;les", affirme Kantar.


Avec le confinement, le comportement des Français vis-à-vis de leurs courses alimentaires a bousculé le secteur de la distribution, analyse le panéliste Kantar, pour qui la crise sanitaire est une "aubaine" pour le commerce en ligne et les magasins de proximité.


La crise sanitaire bouscule formats de distribution et comportements d'achats des Français


En raison de l'épidémie de coronavirus, de nombreuses filières se sont inquiétées pour leurs approvisionnements ; qu'en est-il du marché des engrais ? Quel est l'impact du confinement sur les prix ? Eléments de réponse avec Coralie Chenu, expert chez Agritel.


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