D'ici &agrave; 2028, la consommation de l&eacute;gumineuses, racines et tubercules&nbsp;devrait progresser de 1,9% par an dans le monde, indique le rapport&nbsp;"perspectives agricoles" pour la p&eacute;riode 2019-2028 publi&eacute; le 8 juillet par l'Organisation&nbsp;des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) et l'Organisation de&nbsp;coop&eacute;ration et de d&eacute;veloppement &eacute;conomiques (OCDE). Il s'agit de la plus forte croissance dans les produits alimentaires de&nbsp;base : c&ocirc;t&eacute; c&eacute;r&eacute;ales, la consommation mondiale devrait cro&icirc;tre de 1,2% par an&nbsp;sur la d&eacute;cennie, celle des produits animaux, viandes et produits laitiers de&nbsp;1,7%, et celle du sucre et des huiles v&eacute;g&eacute;tales de 1,8%.Le rapport souligne aussi "qu'au cours des dix prochaines ann&eacute;es, la&nbsp;demande de produits agricoles d&eacute;pendra surtout des besoins (...) d'une&nbsp;population mondiale croissante et plus ais&eacute;e". Ainsi en Asie, o&ugrave; le revenu par habitant devrait fortement augmenter d'ici&nbsp;&agrave; 2028, la consommation de viande devrait progresser de 5 kg par an et par&nbsp;habitant en Chine et de 4 kg en Asie du Sud-Est, notent les experts.<h2>Etats-Unis : 100 kg de viande/an/habitant</h2>Cette expansion concernera surtout la volaille et le porc, les deux viandes&nbsp;les plus consomm&eacute;es de la r&eacute;gion. La consommation de boeuf devrait progresser&nbsp;de 0,5 kg par an et par habitant sur les dix prochaines ann&eacute;es, avec 4 kg en&nbsp;moyenne par habitant.En Asie du Sud en revanche, la croissance des revenus sera plut&ocirc;t associ&eacute;e&nbsp;&agrave; une hausse de la demande de produits laitiers, de sucre et d'huile v&eacute;g&eacute;tale.&nbsp;Les produits laitiers et les l&eacute;gumineuses resteront les principales sources de&nbsp;prot&eacute;ines dans cette r&eacute;gion. C'est au Pakistan que la croissance de la consommation de produits laitiers&nbsp;devrait &ecirc;tre la plus forte au monde, avec une progression attendue de 42 kg&nbsp;par habitant d'ici &agrave; 2028.Dans les pays &agrave; revenu &eacute;lev&eacute;, la consommation de viande par habitant&nbsp;augmentera moins vite que dans les &eacute;conomies &agrave; faible revenu, mais comme elle&nbsp;atteint d&eacute;j&agrave; un niveau &eacute;lev&eacute;, cette hausse sera plus importante en valeur&nbsp;absolue. Ainsi aux Etats-Unis, la consommation de viande par habitant n'augmentera&nbsp;que de 2%, mais avec plus de 2 kg suppl&eacute;mentaire par an et par habitant, elle&nbsp;d&eacute;passera 100 kg par habitant en 2028, battant le record du monde, souligne le&nbsp;rapport.En Afrique, la consommation de viande devrait faire un bond de 25% sur la&nbsp;d&eacute;cennie. N&eacute;anmoins, la FAO et l'OCDE notent que ce chiffre est inf&eacute;rieur &agrave;&nbsp;celui de la croissance d&eacute;mographique pr&eacute;vue (+30%) pour ce continent.<h2>Afrique sub-saharienne : 12,9 kg de viande/an/habitant</h2>Et pour l'Afrique sub-saharienne, la consommation totale de viande par&nbsp;habitant devrait m&ecirc;me baisser de 0,6 kg, tombant &agrave; 12,9 kg en moyenne d'ici &agrave;&nbsp;2028. Dans cette r&eacute;gion, "les revenus n'augmenteront pas suffisamment pour que&nbsp;les produits carn&eacute;s deviennent accessibles &agrave; l'ensemble de la population"&nbsp;notent les experts. Cette chute de la consommation devrait surtout concerner le mouton, le&nbsp;boeuf et le veau, tandis qu'une "modeste" croissance est attendue pour la&nbsp;volaille dans certains pays de la r&eacute;gion.C&ocirc;t&eacute; sucre, en 2028, la consommation mondiale devrait atteindre 24 kg par&nbsp;habitant et par an, soit une progression de pr&egrave;s de 2 kg en dix ans, selon les&nbsp;projections. La consommation d'huiles v&eacute;g&eacute;tales sur la plan&egrave;te devrait s'&eacute;tablir &agrave; pr&egrave;s&nbsp;de 20 kg par habitant. "Alors que 55% de la population mondiale vit actuellement en milieu urbain&nbsp;et que cette proportion passera &agrave; pr&egrave;s de 60% au cours de la prochaine&nbsp;d&eacute;cennie, la demande d'aliments pr&eacute;par&eacute;s et transform&eacute;s ne peut qu'augmenter,&nbsp;et avec elle la consommation de sucre et d'huiles v&eacute;g&eacute;tales", pr&eacute;viennent les&nbsp;deux institutions.L'OCDE et la FAO pr&eacute;voient aussi que les surfaces agricoles, qui occupent&nbsp;40% des terres de la plan&egrave;te, ne s'&eacute;tendront pas plus d'ici 10 ans, malgr&eacute; une&nbsp;"extension des terres cultiv&eacute;es" qui sera compens&eacute;e par une "diminution des&nbsp;p&acirc;turages". Enfin, &eacute;tant donn&eacute; que "la productivit&eacute; continue de cro&icirc;tre plus rapidement que la demande", les prix des produits agricoles devraient "rester stationnaires ou diminuer par rapport &agrave; leur niveau actuel sur les dix prochaines ann&eacute;es".&nbsp;


Davantage de lentilles, de fèves et de haricots secs : d'ici 10 ans, la planète devrait consommer plus de légumineuses, ce qui ne freinera pas pour autant la consommation de viande, indiquent les experts de la FAO et de l'OCDE.


Davantage de légumineuses et de viande consommées dans le monde d'ici 10 ans 

Alternatives &agrave; la viande et aux produits laitiers, boissons, produits de&nbsp;cuisson au four, barres alimentaires ou encore produits pr&ecirc;ts-&agrave;-m&eacute;langer : les&nbsp;deux partenaires vont cr&eacute;er une co-entreprise pour produire ces prot&eacute;ines dans&nbsp;une usine qui sera construite &agrave; Dieppe. Celle-ci "devrait voir le jour aux alentours de 2022, sur le site de&nbsp;Dieppe", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Jean-Philippe Puig, directeur g&eacute;n&eacute;ral du groupe&nbsp;Avril. Montant de l'investissement : "plusieurs dizaines de millions d'euros".C'est sur ce site que se trouvait une usine de trituration de colza de&nbsp;Saipol, filiale d'Avril, touch&eacute;e par une explosion en f&eacute;vrier 2018, laquelle&nbsp;avait fait deux morts et mis ses 40 salari&eacute;s au ch&ocirc;mage technique. "Il y a cinq ans, on a men&eacute; une &eacute;tude assez d&eacute;taill&eacute;e sur le bilan mondial&nbsp;des huiles et prot&eacute;ines. On s'est aper&ccedil;u que, globalement, le monde ne&nbsp;manquera pas d'huile, par contre, le monde va manquer de prot&eacute;ines", explique&nbsp;M. Puig.Dot&eacute; de "propri&eacute;t&eacute;s nutritionnelles tr&egrave;s int&eacute;ressantes", le colza pr&eacute;sente&nbsp;&eacute;galement de meilleures facult&eacute;s de dissolution que le soja, notamment dans&nbsp;l'eau, affirme M. Puig. "Il y avait juste un petit souci, c'est que c'&eacute;tait une mol&eacute;cule qui &eacute;tait&nbsp;un petit peu compliqu&eacute;e &agrave; extraire du v&eacute;g&eacute;tal et donc, on a travaill&eacute; le&nbsp;proc&eacute;d&eacute;, d'abord nous Avril et apr&egrave;s, avec notre partenaire, qui est le leader&nbsp;mondial des ingr&eacute;dients alimentaires". "C'est une mol&eacute;cule tr&egrave;s, tr&egrave;s longue, et d&egrave;s que vous mettez un proc&eacute;d&eacute; &agrave;&nbsp;temp&eacute;rature &eacute;lev&eacute;e, vous cassez cette mol&eacute;cule et elle perd ses qualit&eacute;s&nbsp;nutritionnelles", d&eacute;taille M. Puig. "In fine, on a une sorte de poudre blanche&nbsp;sans odeur qui permet d'&ecirc;tre mix&eacute;e dans des aliments".Objectif de production, pour d&eacute;marrer&nbsp;: quelques milliers de tonnes. "C'est&nbsp;vraiment pour tester le march&eacute; sur ce nouveau produit, mais notre ambition,&nbsp;c'est de doubler la capacit&eacute; d&egrave;s qu'on l'aura construite, de l'usine fran&ccedil;aise&nbsp;et de voir apr&egrave;s, en fonction du march&eacute;", selon le dirigeant. Il fait notamment valoir l'absence d'OGM dans le colza fran&ccedil;ais,&nbsp;contrairement au soja import&eacute; d'Am&eacute;rique.


Le groupe agroalimentaire Avril a annoncé le 8 juillet s’associer avec le Néerlandais Royal DSM pour produire conjointement une protéine issue du colza à destination de l'alimentation humaine.


Des protéines de colza bientôt dans nos assiettes ? 

Les vainqueurs sont les Gallois Richard Jones (tonte machine) et Aled Jones&nbsp;(tri de laine), au c&ocirc;t&eacute; du N&eacute;o-z&eacute;landais Allan Oldfield (tonte aux forces). Par &eacute;quipe, c'est l'Ecosse (Gavin Mutch et Calum Shaw) qui remporte la&nbsp;tonte machine alors que la Nouvelle-Z&eacute;lande, ma&icirc;tresse dans la tonte de&nbsp;moutons, remporte avec la paire Allan Oldfield et Tony Dobbs la tonte aux&nbsp;forces et avec Pagan Karauria et Sheree Alabaster le tri de laine. Les N&eacute;o-Z&eacute;landais avaient remport&eacute; en 2017, &agrave; domicile, le mondial dans la&nbsp;cat&eacute;gorie tri de laine et tonte machine, l'Afrique du Sud dans celle des&nbsp;forces. Le Sud-Africain, Mayenseke Shweni, qui avait remport&eacute; les championnats du&nbsp;monde en 2014 et 2017 aux forces, se classe cette fois-ci deuxi&egrave;me.&nbsp;La France remporte la troisi&egrave;me place en tri de laine par &eacute;quipe (Ad&egrave;le Lemercier et Lucie Grancher) et la cinqui&egrave;me place pour la tonte machine par &eacute;quipe (Lo&iuml;c Leygonie et Thimol&eacute;on Resneau). Dans les notes, la vitesse mais surtout la qualit&eacute; de la tonte &eacute;taient&nbsp;prises en compte durant ce championnat, qui se veut une vitrine du m&eacute;tier.Pour cette premi&egrave;re en France, et m&ecirc;me en Europe continentale depuis la&nbsp;cr&eacute;ation du championnat en 1977, une poign&eacute;e de passionn&eacute;s ont relev&eacute; le d&eacute;fi&nbsp;d'organiser ce Mondial dans la petite ville du Dorat. L'Association pour le mondial de tonte de moutons (AMTM), pr&eacute;sid&eacute; par&nbsp;Christophe Riffaud, a &eacute;t&eacute; sp&eacute;cialement cr&eacute;&eacute;e pour organiser l'&eacute;v&eacute;nement et&nbsp;trouver un million d'euros de budget afin d'accueillir plus de 300&nbsp;comp&eacute;titeurs venus de 34 pays, du Japon &agrave; la Finlande en passant par l'Uruguay&nbsp;et les &icirc;les Cook. Durant quatre jours, 5 000 moutons ont &eacute;t&eacute; tondus lors de ce Mondial&nbsp;qui comprenait &eacute;galement le concours international "All Nations" et les&nbsp;derni&egrave;res &eacute;preuves du championnat de France. Sur les sept hectares du club de foot et des champs alentours, de&nbsp;nombreuses autres manifestations se sont d&eacute;roul&eacute;es, en marge du championnat,&nbsp;pour divertir les 62 000 spectateurs pr&eacute;sents. La prochaine &eacute;dition aura lieu en 2022 &agrave; Edimbourg en Ecosse.


Le Pays de Galles (Grande-Bretagne) a remporté le 7 juillet au Dorat (Haute-Vienne), où se déroulait le championnat du monde de tonte de moutons, deux épreuves sur trois en individuel, la tonte machine et le tri de laine alors que la Nouvelle-Zélande s'est adjugé la catégorie tonte forces (ciseaux).


Deux Gallois et un Néo-zélandais nouveaux champions du monde de tonte de mouton

Niaux, Ari&egrave;ge, 174 habitants, sa grotte pr&eacute;historique. Les Forges de Niaux, Ari&egrave;ge, 120 salari&eacute;s, 20 millions d'euros de chiffre d'affaires dont 85% &agrave; l'exportation, une pr&eacute;sence discr&egrave;te au sein des outils &agrave; disques et des semoirs de nombreux constructeurs&nbsp;: Gr&eacute;goire-Besson, Horsch, John Deere, Kubota&nbsp;; Kverneland, Monosem, Quivogne, Sulky, Sky Agriculture etc. L'entreprise familiale dirig&eacute;e par Alain Grenier s'appr&ecirc;te &agrave; changer de mains. Elle sera d&eacute;tenue pour partie par son directeur g&eacute;n&eacute;ral Laurent Pin&eacute;da, associ&eacute; &agrave; l'entreprise allemande Industriehof, familiale aussi, sp&eacute;cialis&eacute;e depuis 1975 dans la fourniture de pi&egrave;ces d'usure pour le travail du sol.<h2>Niaux 200, l'anti-obsolescence</h2>Les origines des Forges de Niaux remontent &agrave; 1881. Elles profitent des ressources locales (minerai de fer, bois et &eacute;nergie hydraulique) pour produire du fer selon la technique dite &agrave; la catalane, par d&eacute;duction directe du fer sans passer par la fonte. Apr&egrave;s la seconde guerre mondiale, les Forges de Niaux produisent les premiers disques destin&eacute;s aux charrues. Au fil des ans, l'entreprise se sp&eacute;cialise dans la fabrication de disques tout en &eacute;tablissant de nouveaux standards de qualit&eacute; en recourant &agrave; des aciers au bore (Niaux, 140, Niaux 160...). En 2009, elle met au point le Niaux 200, une technologie brevet&eacute;e caract&eacute;ris&eacute; par une r&eacute;sistance m&eacute;canique de 200 kg/mm2, ce qui lui conf&egrave;re une dur&eacute;e de vie sup&eacute;rieure de 30% aux r&eacute;f&eacute;rences du march&eacute;, avec en prime un biseau restant tranchant durant toute la dur&eacute;e de vie du disque.<h2>Nouvelle usine</h2>Sans quitter son d&eacute;partement d'origine, Forges de Niaux va construire un nouveau site, &agrave; Pamiers, dans un contexte favorisant les performances industrielles de l'activit&eacute;, la logistique et les synergies locales. La nouvelle usine, comptant 8.000 m2 b&acirc;tis sur un terrain de 3,5 ha, devrait &ecirc;tre mise en service fin 2021, moyennant un investissement de 12 millions d'euros.


Basée dans l’Ariège, la Pme s’est faite un nom à l’international avec le Niaux 200, un acier d’une dureté inédite que l’on trouve au catalogue de nombreux fabricants de déchaumeurs et semoirs. L’entreprise change de mains mais pas de territoire : elle investit 12 millions d’euros dans la construction de sa future usine.


Les Forges de Niaux, de la Catalogne à l’Allemagne

Renaugrain, c'est une histoire d'import-export, aux sens agronomique et &eacute;conomique du terme. Pour ne pas dire d'&laquo;&nbsp;imporc-export&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Dans notre r&eacute;gion, on a beaucoup de bl&eacute;, de luzerne, d'orge ou encore de betteraves et de moins en moins de b&ecirc;tes&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Christian Renaudin. &laquo;&nbsp;Une grande partie de ces produits prend la direction de la Hollande, o&ugrave; la situation est exactement inverse. Mon id&eacute;e, c'&eacute;tait de faire en sorte que le phosphore et le potassium qui partent dans les grains, dans la paille ou encore dans les pulpes de betterave reviennent ici sous forme de fumier. D'apr&egrave;s un calcul que j'ai effectu&eacute; &agrave; partir des documents des Douanes, c'est plus de 6,8 millions unit&eacute;s de phosphore et pr&egrave;s de 1,8 millions unit&eacute;s de potasse qui partent ainsi tous les ans &raquo;. Pendant des ann&eacute;es, Karine et Christian Renaudin&nbsp;ont import&eacute; compost et fientes, assurant ainsi en organique toute la fertilisation de leur exploitation, comptant deux entit&eacute;s de 200 ha &agrave; Juniville (Ardennes) et 100 ha &agrave; Sivry (Meuse). En 2011, ils cr&eacute;ent Renaugrain pour servir la demande de quelques voisins. Si le compost de lisier remplit ses bons offices fertilisants, il n'est pas sans inconv&eacute;nients&nbsp;: frais de transport, contraintes de manutention et d'entreposage, pertes au stockage et menaces r&eacute;glementaires aff&eacute;rentes, irr&eacute;gularit&eacute;s de la composition, h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; d'&eacute;pandage. Sans oublier les odeurs.<h2>Assembl&eacute;e nationale, ambassade de Hollande</h2>La parade existe&nbsp;: elle consiste &agrave; dess&eacute;cher le compost pour fabriquer des granul&eacute;s. Ces derniers permettent de r&eacute;duire les tonnages de 1 &agrave; 9 par rapport au lisier et de 1 &agrave; 3 par rapport au compost. Ils battent en br&egrave;che tous les autres inconv&eacute;nients, dont les odeurs, et permettent en prime d'&eacute;largir les fen&ecirc;tres d'&eacute;pandage, au plus pr&egrave;s des cultures, au moyen d'un &eacute;pandeur centrifuge pr&eacute;sent dans toutes les cours de ferme. Christian Renaudin&nbsp;avait identifi&eacute; en Hollande une petite usine fabriquant de tels granul&eacute;s. Encore fallait-il &eacute;tablir le contact. &laquo;&nbsp;Mon mari est all&eacute; voir la d&eacute;put&eacute;e des Ardennes B&eacute;rang&egrave;re Poletti&nbsp;&raquo;, se souvient Karine Renaudin. &laquo;&nbsp;Il se trouve qu'elle &eacute;tait pr&eacute;sidente du groupe d'amiti&eacute; entre le parlement n&eacute;erlandais et l'Assembl&eacute;e nationale. Elle a r&eacute;dig&eacute; un courrier &agrave; l'attention du ministre n&eacute;erlandais de l'agriculture, qui l'a ensuite mis en contact avec le service agricole de l'ambassade des Pays-Bas &agrave; Paris. C'est ainsi qu'en 2013, on s'est retrouv&eacute; dans son bureau de l'Assembl&eacute;e nationale, avec des repr&eacute;sentants de l'ambassade des Pays-Bas, du syndicat porcin n&eacute;erlandais ZLTO et de la DTT des Ardennes. Nous, simples agriculteurs, je n'y croyais pas&nbsp;&raquo;. Et pourtant. En 2015, Renaugrain devenait le repr&eacute;sentant fran&ccedil;ais de l'usine hollandaise de granul&eacute;s de lisiers de porc et &eacute;coulait 90% des 6.000 t produites annuellement.<h2>Investissement limit&eacute;</h2>Renaugrain commercialise la production dans une quinzaine de d&eacute;partements du Grand Est, de Bourgogne et d'Ile-de-France. Sans aucune publicit&eacute;. Il faut dire que l'entreprise prend tr&egrave;s peu de marge comparativement &agrave; celle pratiqu&eacute;e par les coop&eacute;ratives et n&eacute;goces. &laquo;&nbsp;Ce genre de produit ne les int&eacute;resse pas&nbsp;&raquo;, confie Christian Renaudin. &laquo;&nbsp;C'est regrettable parce que les &eacute;changes de type c&eacute;r&eacute;ales contre granul&eacute;s de lisier participerait &agrave; une &eacute;conomie circulaire entre notre r&eacute;gion et les Pays-Bas, avec tous les gages de tra&ccedil;abilit&eacute; &agrave; la cl&eacute;. Si je prends tr&egrave;s peu de marge, c'est aussi parce que j'ai peu de frais &raquo;. Au niveau des investissements, Renaugrain a construit un b&acirc;timent pour r&eacute;aliser un stock tampon de granul&eacute;s, qui doivent &ecirc;tre entrepos&eacute;s sous abri. L'exploitation a de son c&ocirc;t&eacute; investi dans un distributeur d'engrais de grande capacit&eacute; (13.000 l), dont l'alimentation des disques par tapis respecte l'int&eacute;grit&eacute; des pellets et dont la pr&eacute;cision permet d'&eacute;pandre jusqu'&agrave; 36 m, avec la possibilit&eacute; de descendre la dose jusqu'&agrave; 300 kg/ha, le tout en roulant dans les traces du pulv&eacute;risateur.<h2>&laquo; Faire quelque chose pour les paysans &raquo;</h2>Le couple ne m&eacute;nage pas ses efforts et les allers-retours entre les Ardennes et la Hollande. Depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e, l'entreprise a int&eacute;gr&eacute; dans son catalogue Fertisol Bio, un granul&eacute; de fientes de poule compost&eacute;es et d&eacute;shydrat&eacute;es, qui a l'avantage d'&ecirc;tre riche en azote et d'&ecirc;tre certifi&eacute; bio. &laquo;&nbsp;La fourniture d'azote est une r&eacute;elle probl&eacute;matique en bio&nbsp;&raquo;, analyse Christian Renaudin. &laquo;&nbsp;De mon c&ocirc;t&eacute;, je vais essayer d'approcher les jardineries, ce qui suppose de conna&icirc;tre strictement les r&egrave;gles en mati&egrave;re d'&eacute;tiquetage&nbsp;&raquo;, explique son &eacute;pouse. Renaugrain poursuit sa qu&ecirc;te de fournisseurs pour r&eacute;pondre &agrave; la demande croissante de la client&egrave;le, en bio comme en conventionnel. &laquo;&nbsp;Si les paysans ne font rien pour les paysans, qui le fera&nbsp;&raquo;, s'interroge Christian Renaudin. A titre personnel, le couple escompte simplement un compl&eacute;ment, pour ne pas dire un nutriment, de retraite.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Stabilis&eacute;, hygi&eacute;nis&eacute;, d&eacute;sodoris&eacute;&nbsp;: le granul&eacute; de lisier de porc Granul-Org NF U42-001 commercialis&eacute; par Renaugrain renferme de nombreux &eacute;l&eacute;ments fertilisants, majeurs (2,4 N &ndash; 5,5 P &ndash; 1,3 K), secondaires (MgO, CaO, SO3), sans oublier les oligo-&eacute;l&eacute;ments (cuivre, mangan&egrave;se, zinc, fer, bore...). Le granul&eacute; Fertisol Bio (4 N &ndash; 3 P - 2,9 K) est certifi&eacute; CE 834/2007 et 889/2008 (agriculture biologique). Le Vaku-Org enfin est un compost de fractions solides de lisier de porc (70 &agrave; 80 %) et de fientes de volaille (20 &agrave; 30 %), hygi&eacute;nis&eacute; (CE 1069/2009), norm&eacute; NF U44-051, titrant 1,2 N, 2 P et 1 K. Il est notamment adapt&eacute; aux sols pauvres en phosphore et en mati&egrave;re organique.
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Céréaliers dans les Ardennes et dans la Meuse, Karine et Christian Renaudin ont créé Renaugrain en 2011 pour importer de Hollande du compost de lisier de porc puis des granulés déshydratés. L’objectif est de compenser les exportations indirectes, via les grains et autres pulpes, de phosphore et de potasse vers la Hollande. L’entreprise poursuit sa quête de fournisseurs pour répondre à la demande, en bio comme en conventionnel.


Ardennes : ils se sont lancés dans "l'imporc-export"

"Nous attendons un arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel qui, entre autres mesures,&nbsp;permettrait de tuer un loup quand, sur une zone d&eacute;termin&eacute;e, il provoque un&nbsp;nombre de d&eacute;g&acirc;ts excessifs", a annonc&eacute; le pr&eacute;fet, Eric Freysselinard, lors&nbsp;d'un point de presse.&nbsp;Le canid&eacute; en question, "solitaire et atypique", a commis 39 attaques en 2017, 63 en&nbsp;2018 et 50 depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e malgr&eacute; les mesures de protection, dans&nbsp;une zone comprenant le sud de la Meurthe-et-Moselle, le nord des Vosges et la&nbsp;Meuse.Selon le pr&eacute;fet,&nbsp;"ce loup met en danger le pastoralisme" et la biodiversit&eacute; dans&nbsp;ce secteur en d&eacute;courageant par sa pr&eacute;dation les &eacute;leveurs qui peuvent &ecirc;tre&nbsp;tent&eacute;s de s'orienter vers la culture de c&eacute;r&eacute;ales.&nbsp;Environ 80 photos et des analyses g&eacute;n&eacute;tiques ont confirm&eacute; qu'il s'agissait&nbsp;d'un seul individu.&nbsp;Ses attaques ont co&ucirc;t&eacute; pr&egrave;s de 2,5 millions d'euros aux trois d&eacute;partements&nbsp;en indemnisations et subventions de mesures de protection.Un arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral des trois d&eacute;partements, pris &agrave; la suite de l'arr&ecirc;t&eacute;&nbsp;minist&eacute;riel, permettra &agrave; la brigade loups de l'Office national de la chasse et&nbsp;de la faune sauvage (ONCFS), des chasseurs et des &eacute;leveurs, munis d'un permis&nbsp;de chasse, de r&eacute;aliser "un tir de pr&eacute;l&egrave;vement".&nbsp;Huit &eacute;levages b&eacute;n&eacute;ficient d&eacute;j&agrave; d'un arr&ecirc;t&eacute; de tirs de d&eacute;fense dans le&nbsp;d&eacute;partement, les autorisant &agrave; faire feu en cas d'attaque."Ce loup, qui provoque des d&eacute;g&acirc;ts tout &agrave; fait excessifs, peut &ecirc;tre tu&eacute; sans&nbsp;mettre en cause l'esp&egrave;ce et je crois m&ecirc;me que le tuer serait sage, car il est&nbsp;en train de mobiliser toute une population contre lui et il dessert la cause&nbsp;du loup", a soulign&eacute; M. Freysselinard, rappelant que la France comptait plus&nbsp;de 500 loups sur son territoire.&nbsp;Sur 53 loups pouvant &ecirc;tre tu&eacute;s en 2019, 38 l'ont &eacute;t&eacute;. En 2020, ce chiffre&nbsp;augmentera &agrave; une centaine de loups.Dans un communiqu&eacute;, des associations de d&eacute;fense de l'environnement&nbsp;lorraines rappellent que&nbsp;"le loup est une esp&egrave;ce prot&eacute;g&eacute;e par la Convention de&nbsp;Berne (1979) et par la directive europ&eacute;enne relative &agrave; la conservation des&nbsp;habitats naturels (1992) (...), deux textes (qui) interdisent toute mise &agrave;&nbsp;mort intentionnelle du loup".


La préfecture de la Meurthe-et-Moselle va autoriser dans les prochaines semaines un tir de prélèvement pour abattre un loup à l'origine d'une multitude d'attaques de troupeaux, notamment dans le sud du département, a-t-elle annoncé le 4 juillet.


Meurthe-et-Moselle : tir de prélèvement autorisé pour abattre un loup

Pour faire face &agrave; l'urgence et donner un peu d'air aux exploitants, Didier Guillaume, en visite le 5 juillet dans des vignes br&ucirc;l&eacute;es des Costi&egrave;res, pr&egrave;s de N&icirc;mes, a avanc&eacute; deux premi&egrave;res pistes : l'exon&eacute;ration du foncier non b&acirc;ti et le d&eacute;calage des cotisations sociales. Le ministre, en visite dans le d&eacute;partement du Gard o&ugrave; une soixantaine de feux ont br&ucirc;l&eacute; plus de 600 hectares le 28 juin, favoris&eacute;s par des vents extr&ecirc;mement chauds et la s&eacute;cheresse des v&eacute;g&eacute;taux, a aussi appel&eacute; les agriculteurs &agrave; prendre conscience que ce "drame absolu (...) se reproduirait". En cons&eacute;quence, il veut inciter les exploitants &agrave; r&eacute;former leur r&eacute;gime assurantiel. L'id&eacute;e est de le g&eacute;n&eacute;raliser, prot&eacute;ger l'ensemble des agriculteurs contre ces al&eacute;as climatiques, et qu'ainsi "la solidarit&eacute; puisse jouer", a-t-il ajout&eacute;.Le 28 juin, journ&eacute;e class&eacute;e rouge pour la canicule dans le Gard, l'H&eacute;rault, le Vaucluse et les Bouches-du-Rh&ocirc;ne, les temp&eacute;ratures avaient atteint un record historique en France, &agrave; 45,9&deg;C &agrave; Gallargues-le-Montueux (Gard). "On est sur un vignoble de 17 hectares, et j'ai perdu 11 hectares &agrave; 80 ou 90%. Les feuilles, le bois sont compl&egrave;tement br&ucirc;l&eacute;s, les raisins sont tout secs", a t&eacute;moign&eacute; Julien Chaptal, dont l'exploitation fait au total 97 hectares, et qui estime ses pertes entre 80 000 &agrave; 100 000 euros.&nbsp;<h2>"On ne sait pas o&ugrave; on va"</h2>"Il y a 12 ans, j'ai d&eacute;marr&eacute;, j'avais pas un hectare de vigne, pas un tracteur, rien du tout. Certes, j'ai fait mon chemin et on travaille dur pour cela. Maintenant qu'est-ce qu'on va laisser &agrave; la g&eacute;n&eacute;ration qui arrive, &agrave; mes enfants ? Si mes enfants veulent faire un autre m&eacute;tier je ne les en dissuaderai pas. Parce qu'on ne sait pas o&ugrave; on va", regrette-t-il, appelant notamment &agrave; agir sur les causes du r&eacute;chauffement climatique.Dans le Gard, les &eacute;valuations sont toujours en cours, mais selon les premiers recensements transmis par la chambre d'agriculture, une centaine d'exploitations sont concern&eacute;es par les cons&eacute;quences de la canicule de la semaine pass&eacute;e sur plus de 1 000 hectares, en majorit&eacute; dans la viticulture. Les pertes de r&eacute;coltes estim&eacute;es vont jusqu'&agrave; 100%.Selon les premi&egrave;res estimations, dans l'H&eacute;rault, c'est un tiers de la surface du d&eacute;partement qui a subi une canicule s&eacute;v&egrave;re avec des temp&eacute;ratures sup&eacute;rieures &agrave; 41 degr&eacute;s et plusieurs milliers d'hectares d'exploitations ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;s. Si la viticulture est le secteur le plus frapp&eacute;, des producteurs d'abricots, de pommes ou de melons ont &eacute;galement souffert et deux &eacute;levages de volailles h&eacute;raultais ont &eacute;t&eacute; d&eacute;cim&eacute;s, avec quelque 1 250 animaux morts.Au-del&agrave; des demandes d'indemnisation, certains agriculteurs rel&egrave;vent que la profession est en premi&egrave;re ligne face au r&eacute;chauffement climatique et appellent &agrave; agir sur ses causes. Pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, cet &eacute;pisode de canicule est "une nouvelle d&eacute;monstration, s'il en fallait encore, de l'urgence climatique".<h2>Ce que les vignes disent</h2>"La vigne accompagne l'homme depuis plus de 6 000 ans. Si on ne peut plus la cultiver dans le Sud, il faut comprendre que nous ne pourrons plus cultiver autre chose non plus, et la vie de l'homme n'aura plus sa place ici", a t&eacute;moign&eacute; aupr&egrave;s de l'AFP Catherine Bernard, vigneronne &agrave; Restincli&egrave;res (H&eacute;rault).Dans un texte qui a circul&eacute; toute la semaine sur les r&eacute;seaux sociaux, Mme Bernard &eacute;crit&nbsp;: "Ce qui s'est produit ce vendredi 29 juin dans les vignes du Midi, est un avertissement, un carton rouge. Ce n'est pas seulement les cons&eacute;quences d'un ph&eacute;nom&egrave;ne caniculaire isol&eacute; doubl&eacute; d'un vent br&ucirc;lant, mais la r&eacute;sultante de trois ann&eacute;es successives de stress hydrique caus&eacute; par des chaleurs intenses et de longues p&eacute;riodes de s&eacute;cheresse qui, ann&eacute;e apr&egrave;s ann&eacute;e, comme nous prenons chaque ann&eacute;e des rides, ont affaibli les vignes, touchant ce vendredi 29 juin, celles qui &eacute;taient plant&eacute;es dans ce qui &eacute;tait jusqu'alors consid&eacute;r&eacute; comme les meilleurs terroirs""Ce que les vignes disent, c'est que notre civilisation elle-m&ecirc;me est menac&eacute;e. Les abeilles l'ont aussi dit... Mais nous ne les avons pas entendues", conclut-elle.


Vignes comme brûlées, arbres fruitiers et légumes desséchés, exploitations incendiées : une semaine après les températures record enregistrées dans l'Hérault et le Gard, le ministre de l'Agriculture a promis des aides "rapides" aux agriculteurs, encore en train d’évaluer les dégâts. 


Après la canicule record, le ministre promet des "aides rapides" aux agriculteurs touchés  

&laquo;&nbsp;Les financements pour l'accompagnement &agrave; l'installation et &agrave; la transmission fondent comme neige au soleil&nbsp;&raquo;, alerte la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 2 juillet. Le syndicat d&eacute;nonce la suppression depuis le 1er janvier 2019 du financement des &laquo;&nbsp;formations &agrave; l'&eacute;mergence&nbsp;&raquo; par le VIVEA. Un accompagnement qui permettait aux personnes en conversion de &laquo;&nbsp;se r&eacute;orienter vers l'agriculture en ayant le temps de faire murir leur projet, en se formant techniquement, pour une installation dans les meilleures conditions possibles. D&eacute;sormais, pour se former avec les fonds du VIVEA il faudra d&eacute;j&agrave; &ecirc;tre presque pr&ecirc;t &agrave; s'installer : avoir ficel&eacute; son projet d'activit&eacute; agricole, obtenu un dipl&ocirc;me et trouv&eacute; du foncier...&nbsp;&raquo;La Conf' d&eacute;plore &eacute;galement que sur ce sujet, &laquo;&nbsp;le gouvernement ferme les yeux&nbsp;&raquo; et&nbsp;&laquo;&nbsp;renvoie les porteurs de projet vers des solutions de financement individuels qui ne fonctionnent pas et les privent d'acc&egrave;s &agrave; la formation&nbsp;&raquo;.Pour le syndicat, il est &laquo;&nbsp;urgent de penser une politique intelligente et ambitieuse de renouvellement des actifs agricoles&nbsp;&raquo;, dans un contexte o&ugrave; pr&egrave;s de la moiti&eacute; des agriculteurs partiront en retraite dans les 10 prochaines ann&eacute;es, et o&ugrave; le taux de renouvellement n'est que d'une installation pour trois d&eacute;parts. &nbsp;


Le syndicat dénonce le manque de financements pour la formation et l’installation et le manque d’ambition des pouvoirs publics quant au « renouvellement des actifs agricoles ». 


La Conf’ réclame une politique d’installation ambitieuse

Entre le 19 d&eacute;cembre 2016&nbsp;et le 1er janvier 2020, il se sera &eacute;coul&eacute; trois ans. De quoi laisser le temps aux constructeurs de se conformer &agrave; l'arr&ecirc;t&eacute;&nbsp;relatif &agrave; la r&eacute;ception (homologation) des v&eacute;hicules agricoles et forestiers, qui stipule que &laquo;&nbsp;les nouvelles r&eacute;ceptions sont obligatoires pour les nouveaux types de v&eacute;hicules (nouvelles gammes) &agrave; compter du 1er&nbsp;janvier 2019 et&nbsp;pour tous les v&eacute;hicules neufs &agrave; compter du 1er&nbsp;janvier 2020&nbsp;&raquo;. Probl&egrave;me&nbsp;: &laquo;&nbsp;pour satisfaire les nouvelles prescriptions d'homologation, les dossiers administratifs doivent r&eacute;pondre &agrave; un format type qui n'a &eacute;t&eacute; transmis par les autorit&eacute;s qu'en janvier dernier&nbsp;&raquo;, s'insurgent, dans un communiqu&eacute;, Axema (constructeurs), le Sedima (distributeurs) et la F&eacute;d&eacute;ration nationale des artisans ruraux (Fnar). Les organisations redoutent un engorgement des dossiers &ndash; plus de 1.200 - trait&eacute;s par les Direction r&eacute;gionales de l'environnement, de l'am&eacute;nagement et du logement (Dreal), pr&eacute;judiciable &agrave; leur activit&eacute;.<h2>Stocks sur parcs</h2>Les diff&eacute;rentes parties prenantes ont fait leurs comptes. Les constructeurs &eacute;voquent un co&ucirc;t moyen par entreprise de l'ordre de 100.000 &euro;, sans compter que &laquo;&nbsp;certaines nouvelles prescriptions requi&egrave;rent une modification de la conception m&ecirc;me des machines&nbsp;&raquo;. Le Sedima s'inqui&egrave;te des stocks en pr&eacute;sence sur les parcs des concessionnaires. &laquo;&nbsp;Afin de pouvoir vendre les mat&eacute;riels en stocks, ils n'auront pas d'autre choix que de les immatriculer, ce qui revient &agrave; faire peser sur les r&eacute;seaux de distribution le co&ucirc;t de la non-homologation car ce mat&eacute;riel sera alors consid&eacute;r&eacute; d'occasion&nbsp;&raquo;. La Fnar &eacute;voque le cas du groupement d'achat Scar dont le stock de machines neuves &agrave; la mi-juin repr&eacute;sente une valeur de plus de 3,9 millions d'euros. &laquo;&nbsp;Leur immatriculation avant le 31 d&eacute;cembre en fera des machines d'occasion, occasionnant une perte au minimum de 10 &agrave; 15% de la valeur du stock, soit une perte de 400.000 &euro; &agrave; 600.000 &euro; qu'il ne peut &eacute;videmment pas supporter&nbsp;&raquo;.<h2>Minist&egrave;res impassibles</h2>Sous l'effet des modifications &agrave; apporter &agrave; certains v&eacute;hicules, les organisations &eacute;voquent une inflation du prix du mat&eacute;riel, d'environ 6%.&nbsp;Autre effet collat&eacute;ral&nbsp;: l'emploi. &laquo;&nbsp;Nombre de petits constructeurs fran&ccedil;ais du fait de leur structure ne pourront tenir les d&eacute;lais pour d&eacute;poser leurs dossiers, ils seront alors &eacute;cart&eacute;s du march&eacute;&nbsp;&raquo;, pointe le communiqu&eacute;. &laquo; Ce faisant, nous assisterons &agrave; une concentration du march&eacute; qui ne sera pas favorable &agrave; une saine concurrence ce qui sera pr&eacute;judiciable non seulement aux concessionnaires et distributeurs r&eacute;parateurs de mat&eacute;riels agricoles mais aussi aux clients et &agrave; l'emploi industriel en France&nbsp;&raquo;. Sans pour autant remettre en cause le contenu technique de cet arr&ecirc;t&eacute;, Axema, le Sedima et la Fnar souhaitent reporter le d&eacute;lai fix&eacute; pour garantir la remise &agrave; jour des dossiers d'homologation. Une demande dont ils ont fait part aux minist&egrave;res des Transports et de la Transition &eacute;cologique, qui n'ont pour l'heure pas souhait&eacute; modifier cette &eacute;ch&eacute;ance.


Constructeurs, artisans ruraux et distributeurs demandent un report de l’entrée en vigueur de l’arrêté ministériel du 19 décembre 2016, imposant une réhomologation de tous les véhicules automoteurs et trainés neufs. Des hausses de prix ne sont pas à exclure.


Des véhicules dépourvus d’homologation au 1er janvier 2020 ?


Bien plus qu’une pratique d’élevage, la tonte des moutons est un véritable sport de compétition ! La preuve : il existe un championnat international, qui se tient pour la première fois en France. Christophe Riffaud, tondeur professionnel et compétiteur, témoigne pour Pleinchamp de l’importance d’accueillir cette compétition. 


Mondial de tonte : "faire rêver les jeunes" 

<h2>1 - Le Mercosur, d&eacute;j&agrave; le principal fournisseur de viande bovine de l'UE</h2>Les quatre pays du Mercosur sont dans le &laquo;&nbsp;top 10&nbsp;&raquo; des exportateurs mondiaux, le Br&eacute;sil &eacute;tant redevenu le n&deg;1 mondial l'an pass&eacute;. En 2018, les quatre principaux membres du Mercosur ont produit environ 13,3 millions de t&eacute;c, soit un quart de la production mondiale. Sur cette production, environ 3,2 millions de t&eacute;c ont &eacute;t&eacute; export&eacute;es, ce qui repr&eacute;sente un tiers des &eacute;changes mondiaux de viande bovine.L'Union Europ&eacute;enne est d&eacute;sormais un march&eacute; tr&egrave;s minoritaire en volume dans l'ensemble des exportations de viandes bovines du Mercosur, surtout depuis l'ouverture du march&eacute; chinois. Mais il n'en reste pas moins un march&eacute; primordial en valeur. Le Br&eacute;sil est ainsi le premier fournisseur de l'UE devant l'Uruguay et l'Argentine. Comparativement aux envois &agrave; travers le monde o&ugrave; la viande bovine congel&eacute;e domine, la part de viande r&eacute;frig&eacute;r&eacute;e est bien plus importante &agrave; destination de l'Union Europ&eacute;enne, et croissante depuis quelques ann&eacute;es.Sauf circonstances tr&egrave;s particuli&egrave;res, comme fin 2015, la viande bovine produite au Mercosur est syst&eacute;matiquement beaucoup moins ch&egrave;re au stade entr&eacute;e abattoir qu'en UE.En moyenne sur 2018, les prix &agrave; la production des m&acirc;les finis pratiqu&eacute;s aux Br&eacute;sil (2,12 &euro;/kg&eacute;c) et en Argentine (2,17 &euro;/kg&eacute;c) &eacute;tait inf&eacute;rieurs de plus de 40% par rapport aux prix du JB R3 europ&eacute;en (3,75 &euro;/kg&eacute;c).Au-del&agrave; du diff&eacute;rentiel en terme de standard et de co&ucirc;t de production (mat&eacute;riel, main d'&oelig;uvre, foncier...), les effets de conversion des monnaies, en particulier depuis 2014 et 2015 avec la d&eacute;pr&eacute;ciation du peso argentin et du r&eacute;al br&eacute;silien, boostent fortement l'attractivit&eacute; des viandes du Mercosur sur le march&eacute; international.Plusieurs r&eacute;gimes tarifaires s'appliquent aujourd'hui, avant m&ecirc;me l'entr&eacute;e en vigueur de l'accord UE-Mercosur, &agrave; la viande bovine import&eacute;e en UE depuis le Mercosur (voir tableau)Aujourd'hui, l'essentiel de la viande bovine (hors pr&eacute;parations) import&eacute;e en UE entre &agrave; droit de douane r&eacute;duit ou nul. Si la segmentation du contingent Hilton permet de suivre les flux par pays, ce n'est pas le cas pour les contingents &laquo;&nbsp;Panel hormone&nbsp;&raquo; et GATT. Une estimation a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e &agrave; partir des donn&eacute;es des op&eacute;rateurs. Ainsi, hors pr&eacute;parations, on estime que 80 % de la viande bovine exp&eacute;di&eacute;e depuis le Mercosur vers l'UE entre via un contingent tarifaire. Il n'y aurait qu'environ 35 &agrave; 45 kt&eacute;c de viande bovine d&eacute;soss&eacute;e r&eacute;frig&eacute;r&eacute;e selon les ann&eacute;es &agrave; &ecirc;tre import&eacute;e en supportant les droits NPF.Lire la suite de l'article&nbsp;


Le 28 juin dernier, après 20 ans de négociations chaotiques, les représentants du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) et de l’Union Européenne sont parvenu à un accord politique définissant le contenu du futur traité de libre-échange entre le deux blocs. Une fois pleinement entré en vigueur, cet accord supprimerait plus de 90% des droits de douane des deux parties et « ouvrira la plus vaste zone de libre-échange au monde » souligne le Président de la Commission Européenne (en fin de mandat), J-C Junker. Selon la Commission, cela "économiserait aux compagnies européennes plus de 4 milliards € de droits de douane" et leur ouvrirait un accès privilégié à ce marché de 263 millions d'habitants. Tout particulièrement pour les exportations européennes d'automobiles, de produits chimiques et pharmaceutiques, mais aussi de services et en terme d'accès aux marchés publics mercosuriens. Qu'y gagnent ces pays agro-exportateurs ? Un accès à droit nul ou très réduit au marché européen pour toute une série de produits: poulet (180 kt à droit nul!), sucre, éthanol... mais surtout viande bovine. Cela aura à terme, si cet accord est ratifié un impact certain le secteur allaitant. Côté lait, l'impact sera sans doute moindre, comme la taille des contingents. Le GEB vous propose une brève analyse des marchés bovins au Mercosur, le contenu de l’accord et les premiers impacts pressentis, en compléments de la vidéo tournée en avril 2018, qui s'avère malheureusement prémonitoire.


L’accord de libéralisation commerciale UE/Mercosur est signé… Quels impacts potentiels sur les secteurs bovins ?

"La maladie a un impact significatif sur les march&eacute;s mondiaux : les&nbsp;cours de la viande porcine ont augment&eacute; rapidement entre f&eacute;vrier et mai&nbsp;2019", a pr&eacute;cis&eacute; l'Agence des nations unies pour l'agriculture et&nbsp;l'alimentation (FAO) dans une &eacute;tude sur le sujet.Sur le seul march&eacute; chinois, le prix de la viande de porc s'est&nbsp;envol&eacute; entre f&eacute;vrier et mars, et a &eacute;t&eacute; stabilis&eacute; par la mise sur le&nbsp;march&eacute; de "stocks surgel&eacute;s", a ajout&eacute; la FAO.&nbsp;Sur le seul mois de mai, l'indice mondial FAO du prix de la viande,&nbsp;publi&eacute; le 4 juillet, a augment&eacute; de 1,5%, au plus haut depuis plus d'un an, "en&nbsp;raison d'une forte demande d'importations en provenance d'Asie de l'Est&nbsp;pour la viande ovine, porcine et la viande de volaille".&nbsp;"Une demande qui aurait pour effet de compenser les p&eacute;nuries de&nbsp;production int&eacute;rieure dues &agrave; la propagation de la peste porcine africaine".<h2>Hausse des importations en Asie</h2>En Asie, la production de viande de porc devrait ainsi reculer de 9%&nbsp;en 2019, &agrave; 60,7 millions de tonnes, en raison des abattages massifs de&nbsp;porcs d&eacute;cid&eacute;s pour tenter d'enrayer la progression de l'&eacute;pid&eacute;mie, ou&nbsp;des d&eacute;c&egrave;s d'animaux touch&eacute;s par la maladie.&nbsp;En Chine, premier producteur mondial de porcs, la production devrait&nbsp;reculer "d'au moins 10%" cette ann&eacute;e, &agrave; 49,1 millions de tonnes.&nbsp;Des reculs de production sont aussi attendus au Vietnam, au&nbsp;Cambodge, en Mongolie et en Cor&eacute;e du sud, a pr&eacute;venu la FAO.En cons&eacute;quence, l'Asie devrait augmenter ses importations de viande&nbsp;de porc de 5,2 millions de tonnes, (+10%) selon la m&ecirc;me source.&nbsp;De janvier &agrave; avril, les importations de viande de porc en Chine ont&nbsp;d&eacute;j&agrave; progress&eacute; de 10% &agrave; 570.000 tonnes (en &eacute;quivalent-carcasse).La FAO s'inqui&egrave;te particuli&egrave;rement de la subsistance des 130&nbsp;millions de familles d'&eacute;leveurs de porcs en Chine, pays o&ugrave; 30% de la&nbsp;production nationale est assur&eacute;e par des petits producteurs, les plus&nbsp;directement expos&eacute;s &agrave; la maladie.


La peste porcine africaine, très contagieuse, qui se répand dans les élevages de porcs en Asie, a un "impact significatif" sur les marchés agricoles mondiaux, et d'abord sur les prix de la viande qui ont explosé ce printemps, a indiqué la FAO dans un communiqué le 4 juillet. 


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