Dans les ann&eacute;es 1990, Case IH &eacute;tait le premier constructeur &agrave; proposer une technologie d'automatisation avec le syst&egrave;me d'autoguidage AFS AccuGuide, lequel est d&eacute;clin&eacute; aujourd'hui en plusieurs variantes telles que l'automatisation des man&oelig;uvres en bout de champ (AFS AccuTurn) ou la d&eacute;tection de lit de semences (AFS SoilCommand). Deux d&eacute;cennies plus tard, l'autoguidage est consid&eacute;r&eacute; par Case IH comme le premier degr&eacute; d'automatismes qui, dans l'&eacute;tat actuel des d&eacute;veloppements, en compterait 5. Le 2&egrave;me niveau, baptis&eacute; &laquo;&nbsp;coordination et optimisation&nbsp;&raquo;, met en &oelig;uvre deux engins avec chauffeur, tels qu'un tracteur et une moissonneuse-batteuse, coordonnant leurs trajets intraparcellaires en vue d'optimiser la productivit&eacute;. Le 3&egrave;me niveau met encore toujours en &oelig;uvre deux engins avec chauffeur mais inclue l'assistance sinon la prise de contr&ocirc;le de l'un par l'autre.<h2>Magnum autonome</h2>Avec les 4&egrave;me et 5&egrave;me niveaux, le chauffeur disparait du poste de conduite mais un op&eacute;rateur supervise la conduite d'un ou plusieurs engins depuis la parcelle (4&egrave;me niveau) sinon &agrave; distance (5&egrave;me niveau). C'est le concept du Magnum autonome qui a valu &agrave; Case IH une m&eacute;daille d'argent au Sima 2017. Le constructeur a d&eacute;velopp&eacute; le concept avec son partenaire ASI (Autonomous Solutions Incorporated), sp&eacute;cialiste des solutions autonomes tout-terrain. Le tracteur embarque des technologies radar et LiDAR (Light Imaging, Detection And Ranging, une technologie d'observation bas&eacute;e sur l'&eacute;mission r&eacute;ception d'un faisceau laser) auxquelles s'ajoutent des cam&eacute;ras d&eacute;livrant des images en temps r&eacute;el. L'ensemble permet au v&eacute;hicule de d&eacute;tecter les obstacles immobiles et en mouvement sur sa trajectoire.<h2>Essais en conditions r&eacute;elles</h2>Cette ann&eacute;e, Case IH conduit un programme pilote de tracteur autonome avec Bolthouse Farms avec pour objectif de comprendre comment les nouvelles technologies autonomes peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;es et comment elles r&eacute;pondent aux besoins r&eacute;els des exploitations agricoles. Bolthouse Farms est l'un des plus gros producteurs de carottes d'Am&eacute;rique du Nord. Le projet se concentre d'abord sur le labour et le travail du sol en profondeur, deux t&acirc;ches tr&egrave;s r&eacute;p&eacute;titives que Bolthouse Farms effectue toute l'ann&eacute;e, avec une petite flotte de tracteurs autonomes Steiger et Quadtrac tirant une herse &agrave; disques True-Tandem ou un d&eacute;chaumeur &agrave; disques Ecolo-Tiger. Ces essais permettront d'&eacute;valuer le contr&ocirc;le des machines autonomes dans une vari&eacute;t&eacute; d'applications de travail du sol, de types de sol, de conditions m&eacute;t&eacute;orologiques et d'activit&eacute;s de d&eacute;tection et de perception.


Entre autoguidage et automatisation totale, le constructeur définit 5 classes d’automatismes. Celles-ci font l’objet de développements en conditions réelles aux États-Unis et au Canada.


Case IH définit 5 niveaux d’automatisation

A l'issue du premier comit&eacute; de pilotage sur la gestion des terres de&nbsp;Notre-Dame-des-Landes, qui a r&eacute;uni &eacute;lus du territoire, syndicats agricoles et&nbsp;des repr&eacute;sentants d'associations sous la pr&eacute;sidence de la pr&eacute;f&egrave;te Nicole&nbsp;Klein, tous sont tomb&eacute;s "d'accord sur un projet agricole ouvert", a assur&eacute; la&nbsp;repr&eacute;sentante de l'Etat lors d'un point presse. Elle a tendu la main aux occupants du site, qui &eacute;tait pr&eacute;vu pour accueillir&nbsp;le nouvel a&eacute;roport nantais, tant qu'ils auront "un projet qui touche quelque&nbsp;part &agrave; l'agriculture, au sens le plus large", et qu'ils rempliront "les m&ecirc;mes&nbsp;conditions que les agriculteurs ailleurs", dont la principale: "l'inscription&nbsp;&agrave; la MSA", la s&eacute;curit&eacute; sociale agricole. "Cela peut para&icirc;tre basique mais il n'&eacute;tait pas facile d'avoir un accord",&nbsp;les diff&eacute;rentes parties convi&eacute;es &agrave; ce comit&eacute; de pilotage n'ayant "pas toutes&nbsp;la m&ecirc;me vision de l'avenir de ce territoire", a soulign&eacute; la pr&eacute;f&egrave;te de r&eacute;gion.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Mme Klein a r&eacute;affirm&eacute; la fermet&eacute; de l'Etat &agrave; l'&eacute;gard de ceux qui "n'ont&nbsp;aucun projet" et qui ne "souhaitent pas respecter l'Etat de droit". "Il y aura&nbsp;des expulsions, apr&egrave;s la fin de la tr&ecirc;ve hivernale", a-t-elle redit. Mais&nbsp;celles-ci, a-t-elle pr&eacute;cis&eacute;, ne seront pas massives, comme ce fut le cas lors&nbsp;de l'op&eacute;ration C&eacute;sar, &agrave; l'automne 2012, une op&eacute;ration d'&eacute;vacuation de grande&nbsp;ampleur qui avait tourn&eacute; au fiasco. "Il faut donner un signe fort", a affirm&eacute; Nicole Klein, pointant du doigt&nbsp;la d&eacute;gradation "inacceptable" la semaine derni&egrave;re de l'ex-"route des chicanes"&nbsp;traversant la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, alors que les travaux de remise en&nbsp;&eacute;tat de cette d&eacute;partementale auraient d&ucirc; permettre sa r&eacute;ouverture &agrave; la&nbsp;circulation ces prochains jours.<h2>Gel de la situation agricole en 2018</h2>Exclue des n&eacute;gociations sur l'avenir agricole du territoire, une partie du&nbsp;mouvement anti-a&eacute;roport avait appel&eacute; &agrave; un rassemblement sous les fen&ecirc;tres de&nbsp;la pr&eacute;fecture, r&eacute;affirmant son refus de toute expulsion et sa volont&eacute; que les&nbsp;terres soient g&eacute;r&eacute;es par "ceux qui l'ont d&eacute;fendue", pour y maintenir &eacute;galement&nbsp;des projets non agricoles. Ce pique-nique militant a r&eacute;uni environ 300&nbsp;opposants, dont beaucoup d'occupants de la ZAD.&nbsp;&nbsp;&nbsp; "Ils n'&eacute;taient pas invit&eacute;s (...) parce qu'ils voulaient discuter d'un&nbsp;projet de vie alors que l'ordre du jour, c'&eacute;tait un projet agricole", a&nbsp;justifi&eacute; la pr&eacute;f&egrave;te de r&eacute;gion. Une d&eacute;l&eacute;gation du mouvement anti-a&eacute;roport sera re&ccedil;ue mardi en pr&eacute;fecture&nbsp;par le secr&eacute;taire d'Etat &agrave; la Transition &eacute;cologique, S&eacute;bastien Lecornu, en&nbsp;d&eacute;placement jusqu'&agrave; mercredi dans le d&eacute;partement pour &eacute;voquer le futur projet&nbsp;agricole de Notre-Dame-des-Landes.&nbsp;&nbsp;&nbsp; L'&eacute;laboration de ce projet "prendra du temps, sans doute plusieurs ann&eacute;es",&nbsp;a reconnu la pr&eacute;f&egrave;te, un constat partag&eacute; par tous les acteurs. Le repr&eacute;sentant de la FNSEA 44, syndicat majoritaire dans le d&eacute;partement,&nbsp;s'est cependant dit "tr&egrave;s dubitatif" apr&egrave;s cette premi&egrave;re r&eacute;union, notamment&nbsp;sur les r&eacute;ponses donn&eacute;es aux "probl&egrave;mes de s&eacute;curit&eacute; sur la zone". "On sent de&nbsp;la part de la pr&eacute;f&egrave;te que tout est beau, tout est rose, mais malheureusement&nbsp;ce n'est pas le monde des Bisounours quand on est agriculteur sur la ZAD", a&nbsp;d&eacute;clar&eacute; le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral d&eacute;partemental du syndicat, Fran&ccedil;ois Guyot. Sylvain Fresneau, &eacute;leveur laitier sur la ZAD et pr&eacute;sident de l'Adeca,&nbsp;association d'agriculteurs "historiques" ayant refus&eacute; de quitter leurs terres&nbsp;et de vendre leurs biens &agrave; l'amiable, s'est quant &agrave; lui dit "rassur&eacute;" de&nbsp;l'ouverture de l'Etat "&agrave; d'autres projets, agricoles ou para-agricoles".&nbsp;&nbsp;&nbsp; Dans l'attente d'une redistribution d&eacute;finitive des terres, le comit&eacute; de&nbsp;pilotage a act&eacute; d'un gel de la situation agricole cette ann&eacute;e. Pendant cette&nbsp;"phase transitoire", l'ensemble des parcelles exploit&eacute;es sur les quelque 1.650&nbsp;hectares de l'ex-emprise a&eacute;roportuaire feront l'objet de conventions&nbsp;d'occupation pr&eacute;caires, c'est-&agrave;-dire des titres temporaires. Celles qui ont&nbsp;d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; sign&eacute;es seront renouvel&eacute;es et de nouvelles pourront &ecirc;tre conclues "&agrave;&nbsp;condition que le titulaire b&eacute;n&eacute;ficie du statut d'agriculteur", pr&eacute;cise la&nbsp;pr&eacute;fecture. Le prochain comit&eacute; de pilotage se tiendra le 6 juin.


La préfète de la région Pays de la Loire a ouvert la porte lundi à des "projets agricoles au sens large" sur l'ex-ZAD de Notre-Dame-des-Landes, sous la forme de titres d'exploitation temporaires, délivrés à tous ceux qui accepteront de régulariser leur situation.


Notre-Dame-des-Landes: l'Etat esquisse un projet agricole "ouvert" sur l'ex-ZAD


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés ; bovins, ovins et porcins et publie des informations de conjoncture. Semaine 10 (du 05 février au 11 mars 2018)


Elevage : retrouvez l'analyse hebdomadaire par FranceAgriMer semaine 10


Drôle de nom pour cette plante qui vient d'Asie et qui a fait son apparition sur le sol français depuis une dizaine d'années. Non invasif, le miscanthus présente de multiples vertus.


Miscanthus : une filière émerge pour promouvoir cette plante "écolo"

Les agriculteurs se sont rassembl&eacute;s dans la matin&eacute;e devant la pr&eacute;fecture&nbsp;d'Ajaccio &agrave; l'appel de la FDSEA (F&eacute;d&eacute;ration d&eacute;partementale des syndicats&nbsp;d'exploitants agricoles) et des Jeunes agriculteurs (JA). Une d&eacute;l&eacute;gation a &eacute;t&eacute;&nbsp;re&ccedil;ue par le pr&eacute;fet &agrave; la mi-journ&eacute;e. "C'est un mod&egrave;le de soci&eacute;t&eacute;. Nous sommes sur des parcours peu productifs&nbsp;typiquement europ&eacute;ens. &Ccedil;a s'appelle des niches &eacute;conomiques et commerciales,&nbsp;c'est ce que les gens attendent de la production corse donc si on enl&egrave;ve ces&nbsp;aides, on enl&egrave;ve ce mod&egrave;le-l&agrave; d'agriculture et c'est &ccedil;a qu'on veut d&eacute;fendre",&nbsp;a expliqu&eacute; Joseph Colombani, le pr&eacute;sident de la chambre r&eacute;gionale&nbsp;d'agriculture. &nbsp;Depuis 2015, dans le cadre de la politique agricole commune (PAC), les&nbsp;surfaces adapt&eacute;es au p&acirc;turage sont &eacute;ligibles &agrave; des aides europ&eacute;ennes. Chaque&nbsp;&eacute;leveur doit d&eacute;clarer la proportion de surface qui est r&eacute;ellement productive&nbsp;pour nourrir ses animaux, et il re&ccedil;oit une aide au prorata de cette surface. Un audit de la Commission europ&eacute;enne a constat&eacute; pour la France "une&nbsp;d&eacute;ficience dans les contr&ocirc;les administratifs" qui doivent &eacute;tablir&nbsp;"l'admissibilit&eacute; de la parcelle d&eacute;clar&eacute;e". La Commission a notamment point&eacute;&nbsp;"une application de prorata trop &eacute;lev&eacute;s" et a demand&eacute; &agrave; la France de mettre en&nbsp;place "des mesures correctives", faute de quoi elle mena&ccedil;ait de suspendre tous&nbsp;les paiements. &nbsp;Lundi, le pr&eacute;fet a assur&eacute; dans un communiqu&eacute; que "le montant global des&nbsp;aides pour la Corse", d'un montant de 37 millions d'euros, serait "maintenu".&nbsp;"Le ministre de l'Agriculture et de l'alimentation (..) n&eacute;gocie activement&nbsp;pour que les mesures correctives impos&eacute;es par la Commission soient acceptables&nbsp;pour tous, sans mettre en p&eacute;ril les exploitations pastorales", a-t-il ajout&eacute;. Jean-Marc Venturi, pr&eacute;sident de la chambre d'agriculture de Haute-Corse qui&nbsp;faisait partie de la d&eacute;l&eacute;gation re&ccedil;ue par le pr&eacute;fet, s'est dit "satisfait du&nbsp;maintien de l'enveloppe globale" mais inquiet de la mani&egrave;re dont elle serait&nbsp;utilis&eacute;e. "Nous n'accepterons pas que les agriculteurs perdent un seul&nbsp;centime" li&eacute; &agrave; une modification du prorata d'aides, a-t-il ajout&eacute;. Se faisant &eacute;cho des demandes de la FDSEA et de JA, Gilles Simeoni,&nbsp;pr&eacute;sident du conseil ex&eacute;cutif de Corse a appel&eacute; dans un communiqu&eacute; "au&nbsp;maintien du dispositif et du r&eacute;f&eacute;rentiel valid&eacute;s par l'Etat et l'UE en 2015&nbsp;jusqu'&agrave; la fin de la campagne en cours en 2020".


Une centaine d'agriculteurs ont manifesté lundi à Ajaccio pour demander le maintien d'aides européennes liées aux surfaces pastorales dites "peu productives", c'est-à-dire des surfaces faiblement ou non herbacées utilisées pour l'élevage sur des pâturage snaturels.


Surfaces pastorales: manifestation à Ajaccio pour conserver les aides européennes

Des processus naturels peuvent "agir comme r&eacute;gulateur, nettoyeur et&nbsp;fournisseur d'eau", a expliqu&eacute; lors d'une conf&eacute;rence de presse &agrave; Paris Richard&nbsp;Connor, r&eacute;dacteur en chef du rapport annuel des Nations unies sur ce sujet,&nbsp;rapport officiellement pr&eacute;sent&eacute; ce lundi &agrave; Brasilia o&ugrave; se tient le 8e forum&nbsp;mondial de l'eau. Pr&egrave;s de la moiti&eacute; de la population mondiale - 3,6 milliards de personnes -&nbsp;vit dans des zones o&ugrave; l'eau peut manquer au moins un mois par an. Ce nombre&nbsp;pourrait atteindre 5,7 milliards en 2050, selon ce rapport. Alors que la&nbsp;demande augmente, surtout dans les pays en d&eacute;veloppement, les r&eacute;serves&nbsp;souterraines s'&eacute;puisent, pomp&eacute;es principalement pour l'irrigation, et la&nbsp;qualit&eacute; de l'eau se d&eacute;grade, pollu&eacute;e par les eaux us&eacute;es industrielles et&nbsp;municipales et les produits chimiques agricoles, avertit l'ONU.&nbsp;&nbsp;Face &agrave; cette situation, compter sur les infrastructures "grises", fruit du&nbsp;g&eacute;nie civil, ne suffit plus, selon ONU-Eau et l'Unesco. Pas question de s'en&nbsp;passer compl&egrave;tement, mais il faut chercher "la meilleure combinaison" entre&nbsp;infrastructures "grises" et "vertes", a indiqu&eacute; Richard Connor en pr&eacute;sentant&nbsp;ce rapport. Les solutions consistant &agrave; pr&eacute;server des &eacute;cosyst&egrave;mes ou &agrave; copier des&nbsp;processus naturels ont d&eacute;j&agrave; fait leur preuve, a assur&eacute; le scientifique. Depuis deux d&eacute;cennies, la municipalit&eacute; de New York a d&eacute;velopp&eacute; une&nbsp;politique originale de protection des trois bassins versants qui alimentent la&nbsp;ville et ses 8,5 millions d'habitants: elle participe &agrave; des programmes de&nbsp;pr&eacute;servation des for&ecirc;ts et r&eacute;mun&egrave;re des agriculteurs pour leurs bonnes&nbsp;pratiques, moins polluantes. R&eacute;sultat: New York "re&ccedil;oit une des eaux les plus propres des Etats-Unis",&nbsp;selon Richard Connor, tout en &eacute;conomisant 300 millions de dollars par an sur&nbsp;son traitement. Autre exemple, en Egypte: un projet pilote de zones humides am&eacute;nag&eacute;es &agrave;&nbsp;Bilbeis, &agrave; 55 kilom&egrave;tres au nord du Caire, a permis de traiter des eaux us&eacute;es&nbsp;et d'irriguer des eucalyptus, tout en &eacute;tant "moins on&eacute;reux" que les solutions&nbsp;habituelles d'&eacute;puration.&nbsp;"Ces solutions sont rentables" et "ne co&ucirc;tent pas plus cher", a insist&eacute; M.&nbsp;Connor.<h2>Avantages annexes</h2>Les principaux secteurs o&ugrave; elles pourraient &ecirc;tre d&eacute;ploy&eacute;es sont&nbsp;l'agriculture, mais aussi "les villes en croissance", notamment dans les pays&nbsp;en d&eacute;veloppement, a estim&eacute; le scientifique. "Avant de mettre de l'asphalte et&nbsp;du ciment partout, on peut y penser &agrave; deux fois et maintenir plus de zones&nbsp;vertes." Le recours &agrave; des syst&egrave;mes naturels ou semi-naturels offre de nombreux&nbsp;autres avantages. En plus d'am&eacute;liorer la disponibilit&eacute; en eau et sa qualit&eacute;,&nbsp;"il est possible d'augmenter la production agricole par hectare avec une&nbsp;meilleure gestion de l'eau" et de nourrir ainsi plus de monde, a assur&eacute; Stefan&nbsp;Uhlenbrook, coordinateur du programme mondial des Nations Unies pour&nbsp;l'&eacute;valuation des ressources en eau (WWAP).&nbsp;&nbsp;Les infrastructures "vertes" jouent aussi sur l'&eacute;rosion et la qualit&eacute; des&nbsp;sols, la v&eacute;g&eacute;tation, les risques de s&eacute;cheresse et d'inondation. Les&nbsp;populations autochtones peuvent &ecirc;tre associ&eacute;es &agrave; leur mise en oeuvre, ce que&nbsp;ne font pas les infrastructures "grises", souligne le rapport. Pour autant, le recours &agrave; ces solutions "reste marginal". "Des chiffres&nbsp;pr&eacute;cis ne sont pas disponibles" mais les investissements dans ces techniques&nbsp;"semblent inf&eacute;rieurs &agrave; 1% (...) de l'investissement total dans&nbsp;l'infrastructure et la gestion des ressources en eau", selon ce document. Elles "sont souvent per&ccedil;ues comme &eacute;tant moins efficaces", car moins&nbsp;visibles, a constat&eacute; M. Connor. Une digue est un outil de lutte contre les&nbsp;inondations plus concret pour le grand public que des zones humides, qui vont&nbsp;pourtant "agir comme des &eacute;ponges" et absorber les exc&eacute;dents d'eau en amont. Un&nbsp;autre a priori est qu'il faut plus de temps pour cr&eacute;er une infrastructure&nbsp;"verte" et qu'elle soit efficace. Leur mise en oeuvre n&eacute;cessite aussi, observe le rapport,&nbsp;"la coop&eacute;ration&nbsp;entre plusieurs institutions et parties prenantes, ce qui peut &ecirc;tre difficile&nbsp;&agrave; r&eacute;aliser."


Face aux besoins croissants en eau, faut-il construire de nouveaux barrages et des stations d'épuration? Pas forcément, répond l'ONU, qui propose de s'inspirer beaucoup plus de la nature.


Des solutions "vertes" pour mieux répondre aux besoins en eau

Lorsque que nait John Deere le 7 f&eacute;vrier 1804 &agrave; Rutland dans l'&Eacute;tat du Vermont et lorsqu'il fonde l'entreprise &eacute;ponyme en 1837 &agrave; Grand Detour dans l'&Eacute;tat de l'Illinois, le tracteur ne fait &eacute;videmment pas partie du paysage agricole, ni dans le Midwest ni ailleurs. Avant l'&eacute;mergence du p&eacute;trole et des moteurs &agrave; explosion, c'est en effet la vapeur qui anime les premi&egrave;res machines, notamment le fardier, le premier v&eacute;hicule automobile de tous les temps, con&ccedil;u par l'ing&eacute;nieur militaire fran&ccedil;ais Joseph Cugnot en 1770 et vou&eacute; &agrave; d&eacute;placer les canons. Dans le secteur agricole, la vapeur sera &agrave; l'origine d'une charrue automotrice (!), visible en Angleterre en 1834, avant d'&ecirc;tre mise &agrave; profit sur les tracteurs par un certain Jerome Increase Case &agrave; Chicago (Illinois) &agrave; partir 1869. La charrue, c'est elle met le pied &agrave; l'&eacute;trier du forgeron John Deere, qui d&eacute;marre son activit&eacute; en 1837 avec la mise au point d'un versoir en acier poli &agrave; partir d'une lame de scie cass&eacute;e, d&eacute;jouant le probl&egrave;me d'adh&eacute;rence des terres lourdes sur la fonte alors en usage.<h2>Waterloo Boy, un anc&ecirc;tre du tracteur agricole</h2>Entre 1837 et 1918, John Deere fabriquera, outre diff&eacute;rents types de charrues (&agrave; mancherons, &agrave; si&egrave;ge, butteuses), des cultivateurs, des herses, des semoirs &agrave; grains et de pr&eacute;cision, des remorques, des &eacute;quipements de r&eacute;colte... En 1918, John Deere acquiert la Waterloo Gasoline Engine Company bas&eacute;e dans l'Iowa. Celle-ci est &agrave; l'origine du premier tracteur agricole &agrave; essence, le Waterloo Boy, sorti en 1892 et dot&eacute; d'une puissance de 16 ch. C'est en effet &agrave; la fin du XX&egrave;me si&egrave;cle que va s'&eacute;crire l'histoire du moteur thermique &agrave; deux temps (en 1872 par l'Am&eacute;ricain George Brayton) &agrave; quatre temps (par l'Allemand Nikolaus Otto en 1876), &agrave; carburateur (par l'Allemand Gottlieb Daimler&nbsp; en 1890), &agrave; allumage par compression (par l'Allemand Rudolf Diesel en 1897), suraliment&eacute; et turbocompress&eacute; par Louis Renault en 1902, Renault qui produira ses premiers tracteurs agricoles &agrave; chenilles en 1919, d&eacute;riv&eacute;s des chars l&eacute;gers sortis de Billancourt &agrave; partir de 1917. En 1918, John Deere commercialise donc ses premiers tracteurs Waterloo Boy N de 12 ch mais c'est en 1923 que le cerf bondissant, l'embl&egrave;me de la marque depuis 1876 fera son apparition sur le premier tracteur vert et jaune, en l'occurrence le Model D, qui sera produit entre 1923 et 1953, parall&egrave;lement aux mod&egrave;les B, L, A M, R avant d'adopter une d&eacute;nomination chiffr&eacute;e &agrave; compter de 1956 (520, 730, 3010...).<h2>A Mannheim les tracteurs, &agrave; Saran les moteurs</h2>1956, c'est l'ann&eacute;e o&ugrave; John Deere acquiert l'entreprise allemande Heinrich Lanz AG, bas&eacute;e &agrave; Mannheim, fabricant des tracteurs Bulldog depuis 1921 et de moissonneuses-batteuses. L'inscription Lanz disparaitra en 1969 avec la sortie du premier 6 cylindres (3120) de l'usine de Mannheim. Plusieurs innovations jalonneront l'histoire des tracteurs John Deere telles la direction assist&eacute;e (1954), la transmission Powershift (1964), le cadre de s&eacute;curit&eacute; ROPS (1966), la cabine Sound-Gard (1973). &nbsp;Aujourd'hui, l'usine fabrique, &agrave; raison de 27&nbsp;100 unit&eacute;s annuelles (2017), la s&eacute;rie 6 R d'une puissance comprise entre 90 ch et 250 ch. C'est l'une 12 &nbsp;usines de tracteurs de John Deere au monde. En ce qui concerne les moteurs, l'usine allemande est notamment aliment&eacute;e par l'usine fran&ccedil;aise de Saran (Loiret) l'une des six usines de la division moteur JDPS. Mise en service en 1965, l'usine occupe 36 ha dont 6 couverts et emploie environ 850 salari&eacute;s produisant 50 000 moteurs par an. Certifi&eacute;e Iso 9001, Iso 14001 et Ohsas 18001, l'usine exporte ses moteurs vers tous les continents, en s'adaptant aux diff&eacute;rentes normes en usage.


Née en 1837, la marque fête cette année ses 100 ans en tant que tractoriste. Deux acquisitions réalisées aux États-Unis en 1918 puis en Allemagne en 1956 constitueront les fondements du constructeur dans le domaine des tracteurs.


John Deere, 100 ans au compteur (des tracteurs)


Elle est destinée à compenser l’incapacité de récolte ou de pâturage consécutif à des inondations ou des excès d’eau. Elle complète la garantie socle couvrant la baisse de production. La nouvelle garantie s’applique d’office à tous les contrats, en dehors des zones inondables ou de lâchers d’eau.


L’Assurance des Prairies s’enrichit d’une garantie complémentaire

"C'est la troisi&egrave;me vague de froid s&eacute;v&egrave;re de l'hiver, et nous avons eu&nbsp;aussi &eacute;norm&eacute;ment d'eau, ce qui nous p&eacute;nalise, car les plantations de printemps&nbsp;ont pris beaucoup de retard dans les champs" a d&eacute;clar&eacute; Ang&eacute;lique Delahaye,&nbsp;mara&icirc;ch&egrave;re dans l'Indre-et Loire, r&eacute;gion souvent pr&eacute;sent&eacute;e comme le jardin de&nbsp;la France.&nbsp;"Un jardin bien froid et gris", a-t-elle plaisant&eacute;.&nbsp;Pour Luc Barbier, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de&nbsp;fruits, les craintes sont "concentr&eacute;es principalement sur la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne,&nbsp;la r&eacute;gion Paca et l'Occitanie".&nbsp;"Dans la r&eacute;gion lyonnaise, on attend -2 ou -3&deg;C. Sur les vergers un peu&nbsp;pr&eacute;coces, il y a des risques", a-t-il pr&eacute;venu.&nbsp;Des produits antigel par aspersion ou des "bougies" pourraient &ecirc;tre&nbsp;allum&eacute;es dans la nuit dans certaines parcelles si les temp&eacute;ratures&nbsp;descendaient trop. "Pour les vari&eacute;t&eacute; pr&eacute;coces, notamment les p&ecirc;ches et les&nbsp;abricots, on est forc&eacute;ment inquiets", a reconnu M. Barbier.&nbsp;"Pour les pommiers, qui repr&eacute;sentent la plus grosse part de la production arboricole en France, la floraison n'a pas encore commenc&eacute;, on n'est donc pas&nbsp;trop inquiets" a soulign&eacute; pour sa part Bruno Dupont, pr&eacute;sident de&nbsp;l'interprofession des fruits et l&eacute;gumes frais, Interfel.&nbsp;"Pour les poiriers, en revanche, c'est plus compliqu&eacute;. Les fleurs ont&nbsp;commenc&eacute; &agrave; sortir. Des temp&eacute;ratures &agrave; -1&deg;C, -2&deg;C, pour des fleurs, &ccedil;a n'est&nbsp;pas bon".&nbsp;"La m&eacute;t&eacute;o fait le yo-yo. En 24 heures, on a perdu pr&egrave;s de 15 degr&eacute;s. C'est&nbsp;stressant, pour les v&eacute;g&eacute;taux comme pour les agriculteurs", a-t-il soulign&eacute;."Dans trois jours, c'est le printemps, et d'ordinaire, nous avons plant&eacute;&nbsp;beaucoup de salades pour P&acirc;ques qui ne seront pas pr&ecirc;tes cette ann&eacute;e" a ajout&eacute;&nbsp;Mme Delahaye, dont l'entreprise compte une trentaine d'hectares et emploie une&nbsp;quarantaine de salari&eacute;s.&nbsp;Selon elle, le froid va aussi avoir peser sur les mara&icirc;chers sous serre. La&nbsp;facture de chauffage va &ecirc;tre plus &eacute;lev&eacute;e, ce qui risque de faire remonter les&nbsp;prix.&nbsp;"Nous avons pris l'habitude de vivre avec des al&eacute;as de ce type" a-t-elle&nbsp;relativis&eacute;, mais "il faut surtout que cela ne dure pas trop longtemps".&nbsp;Les neuf d&eacute;partements plac&eacute;s depuis dimanche 19h en vigilance orange pour&nbsp;la neige et le verglas sont le Calvados, l'Eure, Paris et sa petite couronne&nbsp;(75-92-93-94), les Yvelines, l'Essonne et le Val-d'Oise.


Les récoltes de fruits et légumes risquent d'être retardées et moins abondantes, redoutent des arboriculteurs et maraîchers interrogés par l'AFP, alors qu'une partie de la France subissait dimanche un nouveau coup de froid à trois jours du printemps.


Coup de froid: préoccupation pour les récoltes de fruits et légumes

"Cette performance est due &agrave; la progression de l'export" qui repr&eacute;sente&nbsp;"2,8 milliards d'euros soit +6,6% par rapport &agrave; 2016", a indiqu&eacute; le Comit&eacute;&nbsp;Champagne dans un communiqu&eacute;.&nbsp;"Par rapport &agrave; 2016, o&ugrave; la croissance du chiffre d'affaires avait &eacute;t&eacute; tir&eacute;e&nbsp;par la diversification des cuv&eacute;es, c'est la forte progression des march&eacute;s o&ugrave;&nbsp;le champagne est le mieux valoris&eacute; qui explique le nouveau record de 2017".&nbsp;Les Etats-Unis conservent leur place de "num&eacute;ro un des march&eacute;s &agrave; l'export&nbsp;en valeur" avec des ventes qui ont culmin&eacute; &agrave; 586 millions d'euros l'ann&eacute;e&nbsp;derni&egrave;re, devant le Royaume-Uni, qui "continue &agrave; p&acirc;tir de l'effet d&eacute;favorable&nbsp;du Brexit avec une baisse de 11% du volume des exp&eacute;ditions", a d&eacute;taill&eacute;&nbsp;l'institution.<h2>Le million de bouteilles</h2>Ce podium est compl&eacute;t&eacute; par la forte croissance du march&eacute; japonais en valeur&nbsp;(+21,3%) comme en volume (+17,6%).&nbsp;"La Chine, Hong Kong et Taiwan" sont de nouvelles places fortes pour la fili&egrave;re viticole champenoise, tandis que "les r&eacute;sultats de la Cor&eacute;e du sud&nbsp;sont &eacute;galement remarquables (+39,5% en valeur)" avec des achats d&eacute;passant&nbsp;"pour la premi&egrave;re fois le million de bouteilles", a relev&eacute; le Comit&eacute; Champagne.&nbsp;En 2017 les ventes totales se sont &eacute;lev&eacute;es &agrave; 307,3 millions de bouteilles,&nbsp;soit une hausse de 0,4% par rapport &agrave; 2016, selon l'organisme institutionnel. Les performances des relais de croissance hors de l'Union europ&eacute;enne&nbsp;contrastent avec les r&eacute;sultats sur le march&eacute; fran&ccedil;ais qui a enregistr&eacute; un&nbsp;recul de 2,5% du volume des ventes avec 153,6 millions de cols exp&eacute;di&eacute;s.


Etats-Unis, Grande-Bretagne et Japon: ces trois pays forment le trio de tête des marchés à l'export de la filière du champagne, dont les ventes en 2017 ont permis d'atteindre le chiffre d'affaires record de 4,9 milliards d'euros, a annoncé dimanche l'interprofession champenoise.


Ventes de champagne: 2,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires à l'export

Dans le cadre de la restitution d'un voyage d'&eacute;tude professionnel, l'interprofession laiti&egrave;re organise une conf&eacute;rence sur le th&egrave;me suivant "La fili&egrave;re laiti&egrave;re en Nouvelle-Z&eacute;lande : comment concilier croissance et protection environnementale".&nbsp;Pour acc&eacute;der &agrave; la diffusion en direct, cliquez-ici le 20 mars, &agrave; partir de 17h00.


Dans le cadre de la restitution d’un voyage d’étude professionnel, l’interprofession laitière organise une conférence sur "La filière laitière en Nouvelle-Zélande : comment concilier croissance et protection environnementale ". Pour accéder à la diffusion en direct, cliquez-ici le 20 mars, à partir de 17h00.


Diffusion en direct de la conférence sur "la filière laitière en Nouvelle-Zélande" 

Les vignobles sculptent les paysages de l'Hexagone depuis 2000 ans. Et la&nbsp;France affiche une fr&eacute;quentation touristique record avec 89 millions de&nbsp;visiteurs &eacute;trangers l'an pass&eacute;. Mais le pays, &agrave; l'image de cette viticultrice,&nbsp;s'est rendu compte tardivement du formidable potentiel du tourisme du vin.&nbsp;"Depuis huit ans, j'ai transform&eacute; les dortoirs des vendangeurs en trois&nbsp;chambres d'h&ocirc;tes", raconte &agrave; l'AFP Mme David, 55 ans, qui exploite 4,7&nbsp;hectares du pr&eacute;cieux vignoble de champagne avec son mari et ses deux fils.&nbsp;Ses r&eacute;sidents, surtout belges,&nbsp;"mais aussi allemands, italiens et parfois&nbsp;fran&ccedil;ais", repartent avec le maximum de bouteilles autoris&eacute; dans leur coffre&nbsp;de voiture: 60 litres de bulles blondes. Soit sur un an, 10% de la production&nbsp;de l'exploitation, ainsi "export&eacute;e".Pour Michel Bernard, pr&eacute;sident du "Cluster oenotourisme" d'Atout France,&nbsp;cr&eacute;&eacute; en 2000 sous la houlette du Quai d'Orsay, "les clients de l'oenotourisme&nbsp;&agrave; la fran&ccedil;aise veulent surtout partager l'exp&eacute;rience vigneronne, l'art de&nbsp;vivre, et rencontrer le vrai vigneron".&nbsp;"En cela, il est tr&egrave;s diff&eacute;rent des grandes bodegas espagnoles, ou des&nbsp;+wineries+ australiennes ou am&eacute;ricaines, qui sont des magasins de vente avec&nbsp;des salari&eacute;s comp&eacute;tents en oeonologie". &nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>10 millions de touristes du vin</h2>"En France, la Bourgogne et l'Alsace et leurs coquets villages sont les&nbsp;r&eacute;gions qui ont historiquement le plus t&ocirc;t d&eacute;velopp&eacute; le concept avec un esprit vigneron", souligne M. Bernard. "Mais les r&eacute;gions plus riches comme Bordeaux,&nbsp;o&ugrave; il &eacute;tait impensable il y a encore 10 ans de frapper &agrave; la porte d'un grand&nbsp;ch&acirc;teau, s'y sont mises".&nbsp;La preuve: "nous avons atteint avec beaucoup d'avance, en 2016, l'objectif&nbsp;de fr&eacute;quentation que nous nous &eacute;tions initialement fix&eacute; pour 2020", remarque M. Bernard. De sept millions en 2009, le nombre de touristes du vin est pass&eacute;&nbsp;&agrave; 10 millions en 2016, pour une d&eacute;pense globale de 5,2 milliards d'euros,&nbsp;selon Atout France.Le professionnalisme se d&eacute;veloppe. De compl&eacute;ment de revenu, l'oenotourisme&nbsp;devient parfois un m&eacute;tier &agrave; part enti&egrave;re.&nbsp;A Cognac, de grandes maisons organisent des visites de d&eacute;gustation tarifi&eacute;es entre 20 et 500 euros. Dans le Bordelais, la nouvelle "Cit&eacute; du vin"&nbsp;draine les foules. La 20e &eacute;dition de la f&ecirc;te du vin se tiendra en juin,&nbsp;centr&eacute;e autour de la d&eacute;gustation.&nbsp;Sur 7.000 exploitations viticoles en Gironde, "7 &agrave; 800" ch&acirc;teaux sont&nbsp;organis&eacute;s pour l'oenotourisme, indique &agrave; l'AFP le maire-adjoint de Bordeaux,&nbsp;Stephan Delaux, qui estime &agrave; "2.000", le nombre de chambres disponibles dans&nbsp;le vignoble.<h2>Freins psychologiques</h2>&nbsp;&nbsp; Un salon "destination vignoble" rassemble tous les deux ans une centaine&nbsp;d'agents de voyage et tour operateurs &eacute;trangers, pour tester in situ l'offre fran&ccedil;aise. Cette ann&eacute;e, &agrave; Bordeaux.&nbsp;Restent quelques freins psychologiques &agrave; vaincre.&nbsp;D'abord: parler anglais. "A l'exception des tr&egrave;s grands domaines, les&nbsp;viticulteurs ne parlent pas suffisamment anglais" selon M. Bernard, d'Atout&nbsp;France, dont l'organisme finance des formations.&nbsp;Ensuite, affronter clairement deux grands tabous: l'impact de l'alcool sur&nbsp;la sant&eacute;, et celui des pesticides.&nbsp;Le collectif Info M&eacute;doc Pesticides et l'association "Eva pour la vie" ont&nbsp;d&eacute;tect&eacute; en septembre entre 11 et 21 pesticides dans une dizaine de logements&nbsp;du M&eacute;doc viticole.&nbsp;"On fait beaucoup de bruit excessif &agrave; ce sujet", juge M. Bernard, tout en admettant "que malheureusement nous avons eu quelques confr&egrave;res vignerons qui&nbsp;ont travaill&eacute; n'importe comment".&nbsp;L'&eacute;volution des pratiques agricoles "raisonn&eacute;es" r&eacute;duisant les intrants&nbsp;chimiques, et le d&eacute;veloppement du bio pourraient permettre de r&eacute;soudre le&nbsp;probl&egrave;me.&nbsp;Quant aux dangers de l'alcool, r&eacute;cemment rappel&eacute;s par la ministre de la&nbsp;Sant&eacute;, l'oenotourisme peut &ecirc;tre la "meilleure r&eacute;ponse" estime M. Bernard.&nbsp;"C'est dans les r&eacute;gions viticoles qu'il y a le moins d'alcoolisme, car le&nbsp;vin y est d'abord une culture et un art de vivre, la cuite, c'est une honte chez nous".


"Mes chambres d'hôtes me permettent de vendre 1.500 bouteilles sans bouger de chez moi!": Nadine David, viticultrice près d'Epernay, devait rembourser ses emprunts bancaires. Depuis huit ans, l'oenotourisme lui procure un sérieux complément de revenu.


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