
<p>La mesure est assez bien accueillie chez les agriculteurs.<em>&nbsp;&laquo; On est plut&ocirc;t s&eacute;duit,</em> explique J&eacute;r&ocirc;me Volle, vice-pr&eacute;sident de la FNSEA. <em>Peut-&ecirc;tre qu'un certain nombre d'agriculteurs surutilise des intrants&nbsp;&raquo;</em>. L'agriculteur &eacute;met cependant des r&eacute;serves&nbsp;:<em>&nbsp;&laquo;&nbsp;on est interrogatif sur son efficacit&eacute; &raquo;. &laquo;&nbsp;Demain, l'agriculteur sera oblig&eacute; de payer le conseil &raquo;,</em> ajoute-t-il, alors que le co&ucirc;t est aujourd'hui int&eacute;gr&eacute; dans le prix de vente des produits.</p><p>La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et la Coordination rurale soutiennent sans r&eacute;serve, pour leur part, la s&eacute;paration du conseil et de la vente.<em>&nbsp;&laquo; Nous sommes pour la s&eacute;paration, &agrave; condition de laisser la possibilit&eacute; aux producteurs de choisir ses organismes de conseil et d'achat&nbsp;&raquo;</em>, r&eacute;sume V&eacute;ronique Le Floch, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la Coordination rurale. Elle souhaite par ailleurs que toutes les informations li&eacute;es &agrave; l'utilisation des produits phytosanitaires, ainsi que les mises &agrave; jour, soient disponibles librement sur Internet. Nous voulons du <em>&laquo;&nbsp;conseil neutre et accessible&nbsp;&raquo;</em>, insiste-t-elle.</p><h2>Le mod&egrave;le &eacute;conomique des coop' &eacute;branl&eacute;</h2><p>S&eacute;parer le conseil et la vente de produits phytosanitaires risque d'&eacute;branler le mod&egrave;le &eacute;conomique des coop&eacute;ratives, en particulier celles qui sont implant&eacute;es dans les zones c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res. Au sein de Coop de France, on suit de pr&egrave;s l'&eacute;volution du projet de loi. Coop de France partage la volont&eacute; du Gouvernement de s'orienter vers une <em>&laquo;&nbsp;baisse drastique des phytos en mati&egrave;re d'utilisation&nbsp;&raquo;,</em> comme le souligne Pascal Vin&eacute;, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral de Coop de France.</p><p>Dans le m&ecirc;me temps, celui-ci estime que <em>&laquo;&nbsp;les &eacute;tudes d'impact ont &eacute;t&eacute; trop faibles&nbsp;&raquo;</em> et soutient que le texte est <em>&laquo;&nbsp;inapplicable&nbsp;&raquo;</em> en l'&eacute;tat. <em>&laquo;&nbsp;Les agriculteurs risquent de se retrouver face &agrave; des g&eacute;ants de fournitures de produits phytos, dont ils auront encore besoin, d'une mani&egrave;re ou d'une autre dans les ann&eacute;es qui viennent&nbsp;&raquo;</em>, alerte-t-il, rappelant que le Gouvernement a <em>&laquo;&nbsp;une vraie responsabilit&eacute;&nbsp;&raquo;</em> sur le sujet.</p><h2>Qui doit conseiller&nbsp;?</h2><p>Pascal Vin&eacute; voit une incoh&eacute;rence entre, d'une part, la volont&eacute; de maintenir le dispositif des CEPP*, et d'autre part, la s&eacute;paration compl&egrave;te de la vente et du conseil. Les CEPP engagent en effet les vendeurs de produits phytosanitaires &agrave; r&eacute;aliser des actions pour r&eacute;duire l'utilisation de ces produits.</p><p>Ce dernier propose ainsi de&nbsp;distinguer le conseil <em>&laquo;&nbsp;annuel&nbsp;&raquo;</em> du conseil <em>&laquo;&nbsp;au fil de l'eau&nbsp;&raquo;.</em> Selon lui, le conseil annuel pourrait &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; par un organisme totalement ind&eacute;pendant. Les coop&eacute;ratives pourraient continuer, pour leur part, &agrave; prodiguer des conseils au quotidien, tout en vendant des produits phytosanitaires, en mettant en place une <em>&laquo;&nbsp;s&eacute;paration interne&nbsp;&raquo;</em> des deux activit&eacute;s.</p><h2>Le conseil, un secteur concurrentiel</h2><p>Au contraire, Laurent Pinatel, porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, souhaite que les r&ocirc;les soient clairement d&eacute;finis. <em>&laquo;&nbsp;Le r&ocirc;le de la coop&eacute;rative, c'est l'achat-revente&nbsp;&raquo;,</em> insiste-t-il. <em>&laquo;&nbsp;Le risque, c'est que les coop&eacute;ratives montent des filiales pour continuer &agrave; faire du conseil. Le conseil doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; par les chambres d'agriculture ou un autre organisme technique ind&eacute;pendant&nbsp;&raquo;</em>, mart&egrave;le-t-il.</p><p>Agriculteur en Mayenne, Pascal Aubry a d&eacute;j&agrave; fait son choix. Depuis 2009, celui-ci fait appel &agrave; une soci&eacute;t&eacute; priv&eacute;e de conseil, qui l'aide, pour 600 euros par an, &agrave; planifier sa campagne phyto.<em>&nbsp;&laquo;&nbsp;Avant, le technicien de la coop' passait faire la belle ordonnance pour l'ann&eacute;e. Mais il n'y a aucune volont&eacute; des coop&eacute;ratives de faire baisser la consommation de produits phytosanitaires, surtout quand les techniciens sont pay&eacute;s &agrave; la commission. Depuis, j'ai diminu&eacute; mon utilisation de produits phytosanitaires, j'arrive &agrave; 80 euros /ha pour les c&eacute;r&eacute;ales. Ecophyto 2025, j'y suis d&eacute;j&agrave;&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;clare-t-il. Ainsi, si les chambres d'agriculture apparaissent comme un acteur l&eacute;gitime pour prodiguer du conseil technique, elles sont aussi parfois concurrenc&eacute;es par des soci&eacute;t&eacute;s priv&eacute;es. &nbsp;&nbsp;</p><p>*Certificats d'&eacute;conomie de produits phytopharmaceutiques</p>



Il ne sera plus possible de conseiller et de vendre des produits phytosanitaires aux agriculteurs. Si le projet de loi sur l’agriculture est adopté, les acteurs économiques devront choisir entre ces deux activités. Objectif affiché par le Gouvernement : réduire l’utilisation de produits phytosanitaires en France. 


Phytos : vendre et conseiller, deux activités bientôt séparées  


Depuis quelques années, le bien-être animal s’est invité dans les débats de société. Quiconque a un jour chaussé des bottes pour déambuler dans une stabulation, une salle de traite, une pâture ou encore une estive a pu mesurer à quel point le bien-être des bêtes mobilisait les éleveurs jour et nuit, toute l’année. Et on ne parle pas du soin qui entoure veaux, vaches, cochons, moutons, volailles, lapins etc., faisant le voyage à Paris à l’occasion du salon de l’agriculture. Au salon justement, Pleinchamp a pris de le parti de s’enquérir du bien-être... des éleveurs.Muriel et Porc de Bayeux : ça balance pas mal à CoquainvilliersBalance ton porc ? Ça ne risque pas pour Muriel qui voue un véritable culte au Porc de Bayeux. Il faut dire que la race, dont les origines remontent au 19ème siècle, a bien failli ne pas passer le 20ème siècle. En 2016, Muriel Angée s’installe Coquainvilliers (Calvados) et rejoint le cercle fermé des éleveurs qui s’évertuent à la perpétuer. Ce n’est pas encore gagné mais c’est en bonne voie. Muriel en produit une centaine par an, élevés en plein air toute l’année. L’éleveuse transforme et vend toute sa production en direct et sans sels nitrités, sans conservateurs et sans additifs. Dans quelques mois, elle inaugurera son propre laboratoire de transformation et de salaison. Pour sa première participation au concours de la race à Paris, Muriel a remporté un prix avec Nioui. A moins qu’il ne s’agisse de Ninon. P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non, on ne sait plus. Mais question bonheur, adieu la maxime normande : c’est OUI !


Bien dans ses bottes : rencontre avec Muriel


<p><em>"Il y a une variabilit&eacute; dans les r&eacute;sultats, due &agrave; des facteurs comme&nbsp;l'esp&egrave;ce d'abeille, l'emploi pr&eacute;vu du pesticide et la fa&ccedil;on d'&ecirc;tre expos&eacute;.&nbsp;Certains risques faibles ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s, mais globalement le risque pour&nbsp;les trois types d'abeilles que nous avons &eacute;tudi&eacute;s est confirm&eacute;"</em>, explique Jose&nbsp;Tarazona, &agrave; la t&ecirc;te du d&eacute;partement Pesticides de l'Efsa, dans un communiqu&eacute;. L'avenir de ces trois pesticides n&eacute;onicotino&iuml;des (la clothianidine,&nbsp;l'imidaclopride et le thiam&eacute;thoxame), subtances neurotoxiques qui s'attaquent&nbsp;au syst&egrave;me nerveux des insectes, est en suspens dans l'Union depuis 2013 apr&egrave;s&nbsp;une premi&egrave;re &eacute;valuation de l'Efsa. L'agence scientifique de l'UE, bas&eacute;e &agrave; Parme (Italie), s'est lanc&eacute;e en 2015&nbsp;dans une &eacute;valuation encore plus pouss&eacute;e, visant &agrave; rassembler <em>"toutes les&nbsp;preuves scientifiques"</em> publi&eacute;es depuis, dont la conclusion avait pris du&nbsp;retard face &agrave; la masse de donn&eacute;es collect&eacute;es.&nbsp;&nbsp;</p><p>L'&eacute;valuation couvre cette fois non seulement les abeilles &agrave; miel, mais&nbsp;aussi les abeilles sauvages (bourdons, abeilles solitaires). Deux g&eacute;ants des pesticides dont des produits sont directement concern&eacute;s par&nbsp;les restrictions d'usage, le suisse Syngenta et l'allemand Bayer, ont attaqu&eacute;&nbsp;devant le Tribunal de justice de l'UE la d&eacute;cision de restreindre l'usage de&nbsp;ces trois <em>"n&eacute;onics"</em>, interdits pour les cultures qui attirent les abeilles&nbsp;(comme le ma&iuml;s, le colza ol&eacute;agineux ou le tournesol) sauf quelques exceptions.&nbsp;La proc&eacute;dure est toujours en cours. </p><p>La Commission avait d'ores et d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; soumettre aux Etats membres,&nbsp;d&eacute;cisionnaires au sein d'un comit&eacute; technique charg&eacute; de r&eacute;guler les pesticides,&nbsp;une nouvelle proposition pour restreindre encore plus l'utilisation des trois&nbsp;insecticides controvers&eacute;s, &agrave; un usage en serres. Mais aucun vote ne s'est tenu&nbsp;jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, notamment dans l'attente du nouveau rapport de l'Efsa. La prochaine r&eacute;union de ce comit&eacute; se tiendra les 22 et 23 mars.</p>



L'Agence européenne pour la sécurité desaliments, l'Efsa, a confirmé mercredi le risque pour les abeilles posé partrois néonicotinoïdes actuellement soumis à des restrictions d'usage dansl'UE, dans un rapport attendu de longue date.


Néonicotinoïdes: une agence de l'UE confirme le risque pour les abeilles


Les pâtes, c’est simplement du blé dur et de l’eau. Mais connaissez-vous vraiment l’histoire de cette culture en France ?


Du blé dur aux pâtes : une histoire très récente en France


<p>Ce n'est pas dans le Cantal que le Point accueil installation et transmission (PAIT) re&ccedil;oit le plus de candidats&#8200;: ceux &agrave; proximit&eacute; d'une grande agglom&eacute;ration en comptent bien davantage. Mais le taux de concr&eacute;tisation est ici impressionnant. De fait, le Cantal demeure un des d&eacute;partements qui installent le plus de jeunes en agriculture. Le bilan dress&eacute; par le comit&eacute; de pilotage du PAIT, vendredi 23&#8200;f&eacute;vrier, en apporte la preuve. Le chiffre de 187 jeunes accueillis au point accueil l'ann&eacute;e derni&egrave;re est en progression. Un premier contact qui a d&eacute;bouch&eacute; sur 126&#8200;entretiens et 83&#8200;installations aid&eacute;es, soit &agrave; un pr&egrave;s le m&ecirc;me r&eacute;sultat qu'un an plus t&ocirc;t. Et comme il faut ajouter &agrave; cela que le parcours &agrave; l'installation dure souvent plus d'un an, logiquement, le nombre d'installations devrait s'accro&icirc;tre en 2018, au vu des entretiens r&eacute;alis&eacute;s l'an pass&eacute;.</p><h2>La moiti&eacute; hors-cadre familial </h2><p>Le PAIT&#8200;ne se contente pas d'&eacute;couter le porteur de projet&#8200;; il vise aussi et surtout &agrave; "accompagner tous ceux qui veulent entrer dans le m&eacute;tier, aid&eacute;s ou non", comme l'a pr&eacute;cis&eacute; Laurent Bouscarat. Responsable du point d'accueil, il tient &agrave; jour le profil des candidats que le d&eacute;partement int&eacute;resse&#8200;: sur les 187&#8200;re&ccedil;us, seulement la moiti&eacute; ont des origines agricoles&#8200;; la plupart ont moins de 40&#8200;ans (&acirc;ge limite des aides), mais 5&#8200;% sont plus &acirc;g&eacute;s&#8200;; seulement 9 % n'ont pas de dipl&ocirc;me, tandis que la moiti&eacute; a d&eacute;j&agrave; un dipl&ocirc;me agricole au moins de niveau 4... Pour chacun, la cl&eacute; de vo&ucirc;te, c'est le PPP,&#8200;autrement appel&eacute; 3P&#8200;: le Plan de professionnalisation personnalis&eacute;. Sans lui, pas d'installation possible. Un plan qui d&eacute;bute par la rencontre de deux conseillers&#8200;: secteur et installation et une mise en parall&egrave;le des comp&eacute;tences du candidat &agrave; travers un stage 21 heures, puis trois&#8200;mois de stage en exploitation. Ce dernier profite depuis peu d'un tableau d'&eacute;quivalence -&#8200;propos&eacute; par le Cantal et adopt&eacute; par toute la r&eacute;gion Aura&#8200;- gr&acirc;ce &agrave; une reconnaissance de l'exp&eacute;rience et d'autres stages ou formations dont, par exemple, le mois "devenir chef d'entreprise agricole" que les JA du Cantal proposent chaque ann&eacute;e. Enfin, pour valider le 3P, il faut obligatoirement r&eacute;aliser quatre pr&eacute;conisations minimum. &nbsp; Les services de la Chambre d'agriculture mettent l'accent sur l'h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des int&eacute;r&ecirc;ts des candidats et le large &eacute;ventail de formations compl&eacute;mentaires qui peut y r&eacute;pondre, depuis la conduite des surfaces aux relations humaines en soci&eacute;t&eacute;, en passant par la comptabilit&eacute;, la sant&eacute; des animaux, etc.</p><h2>Contraignant mais n&eacute;cessaire </h2><p>Si certains jugent le parcours un peu long et contraignant, Francis Flagel, du groupe installation des JA, estime que ce sont aussi des bases qui servent de gage &agrave; la p&eacute;rennit&eacute;. Jean Bouniol, administrateur du Cr&eacute;dit agricole, insiste pour sa part sur les sommes engag&eacute;es tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;es -&#8200;entre 300 000 et 400&#8200;000 &euro;&#8200;- et qu'il y a donc int&eacute;r&ecirc;t &agrave; &ecirc;tre bien form&eacute; et &agrave; s'assurer du s&eacute;rieux du candidat... Le comit&eacute; rappelle que ce parcours donne aussi de bons r&eacute;sultats, puisque 97 % r&eacute;ussissent &agrave; terme leur installation. Une fois l'essai transform&eacute;, les Jeunes agriculteurs en dressent le portrait robot (voir ci-dessous).&#8200; Le conseiller installation/transmission G&eacute;rard Vigier a pour sa part pr&eacute;sent&eacute; un autre aspect &agrave; m&ecirc;me de faciliter l'installation de jeunes&#8200;: la sensibilisation qui &eacute;tait op&eacute;r&eacute;e aupr&egrave;s des futurs c&eacute;dants, en particulier en direction de ceux qui n'ont pas encore de successeur identifi&eacute;. Souvent un long chemin qu'il convient d'anticiper, avec une r&eacute;flexion entam&eacute;e aupr&egrave;s de 125&#8200;d'entre eux. Il a aussi livr&eacute; les donn&eacute;es chiffr&eacute;es du R&eacute;pertoire d&eacute;partemental &agrave; l'installation (RDI)&#8200;: 117 candidats pour 60 offres valides, 40 offres nouvelles (30 en individuel et 10 recherches d'associ&eacute;s), dans tous types de productions. Marie-H&eacute;l&egrave;ne Roquette, repr&eacute;sentant le Conseil d&eacute;partemental, se f&eacute;licite aussi du succ&egrave;s remport&eacute; par les sessions d'accueil d'actifs, port&eacute;es conjointement par les collectivit&eacute;s et les organismes consulaires, &agrave; l'image de celle du pays de Salers o&ugrave; huit&#8200;projets agricoles &eacute;taient pr&eacute;sent&eacute;s. La plupart ayant d&eacute;j&agrave; une exp&eacute;rience professionnelle par ailleurs sont motiv&eacute;s par l'id&eacute;e de devenir leur propre patron et acqu&eacute;rir une forme d'autonomie. D'o&ugrave; la difficult&eacute; de caler ce genre de candidature avec la recherche de nouveaux associ&eacute;s dans une forme soci&eacute;taire de type Gaec. Jean Bouniol le regrette d'autant qu'il s'agit pourtant selon lui d'une "garantie financi&egrave;re et de l'assurance d'une vie sociale". Deux &eacute;l&eacute;ments que le comit&eacute; consid&egrave;re primordiaux.</p>



Dans le cadre du Mois de l’installation agricole en région Aura, l’organisme consulaire dresse le bilan 2017 et rappelle les dispositifs mis en œuvre pour les jeunes.  


Installation dans le Cantal : le département où l’on sait transformer l’essai


<p>Le compte professionnel de pr&eacute;vention, ou C2P, permet au salari&eacute; de cumuler des points en lien avec son exposition aux facteurs de p&eacute;nibilit&eacute;. Depuis le 1er octobre 2017, ce C2P remplace le compte personnel de pr&eacute;vention de p&eacute;nibilit&eacute;, appel&eacute; aussi C3P. Ce compte est r&eacute;form&eacute; par l'ordonnance Macron 2017-1389 du 22 septembre 2017. Le dispositif r&eacute;pond &agrave; l'obligation de l'employeur de pr&eacute;venir la p&eacute;nibilit&eacute; du travail de ses salari&eacute;s, quelle que soit la taille de son entreprise et son secteur d'activit&eacute;. Lorsqu'un employ&eacute; est expos&eacute; &agrave; des facteurs de p&eacute;nibilit&eacute; au-del&agrave; de certains seuils, il doit donc &eacute;tablir une d&eacute;claration et mettre en place un C2P. Ainsi, tous les salari&eacute;s, embauch&eacute;s en CDI ou en CDD de plus d'un mois, peuvent b&eacute;n&eacute;ficier de ce compte s'ils font face &agrave; au moins un facteur enregistr&eacute;.</p><h2>6 crit&egrave;res de p&eacute;nibilit&eacute;</h2><p>Le compte professionnel de pr&eacute;vention r&eacute;pertorie 6 crit&egrave;res de p&eacute;nibilit&eacute;. Le compte de p&eacute;nibilit&eacute; qu'il remplace en comptait 10. Ainsi, les facteurs de manutention manuelle de charges lourdes, postures p&eacute;nibles, vibrations m&eacute;caniques et agents chimiques dangereux n'ont pas &eacute;t&eacute; retenus pour le nouveau compte. En revanche, les activit&eacute;s exerc&eacute;es en milieu hyperbare, le travail sous des temp&eacute;ratures extr&ecirc;mes, le bruit, le travail de nuit, en &eacute;quipes successives alternantes ou le travail r&eacute;p&eacute;titif sont retenus. L'intensit&eacute; et la dur&eacute;e minimale entrent en compte pour int&eacute;grer le crit&egrave;re dans le C2P de l'employ&eacute; (voir tableau).</p><h2>Cumuler des points pour la formation</h2><p>Le salari&eacute; cumule sur son compte un point par trimestre d'exposition aux facteurs de p&eacute;nibilit&eacute;. Les points acquis au titre du compte de p&eacute;nibilit&eacute; non utilis&eacute;s avant le 1er octobre 2017 ont &eacute;t&eacute; transf&eacute;r&eacute;s automatiquement sur le C2P. Ce dernier est plafonn&eacute; &agrave; 100 points sur l'ensemble d'une carri&egrave;re et ouvre des droits &agrave; l'employ&eacute;. Ainsi, les 20 premiers points cumul&eacute;s sont r&eacute;serv&eacute;s &agrave; la formation professionnelle afin d'acc&eacute;der &agrave; un emploi moins ou pas expos&eacute; aux crit&egrave;res de p&eacute;nibilit&eacute;. Un point &eacute;quivaut &agrave; 25 heures de formation. Les points peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;s pour passer &agrave; un travail en temps partiel avec maintien de la r&eacute;mun&eacute;ration&nbsp;: 10 points sont &eacute;quivalents &agrave; un trimestre d'exercice &agrave; mi-temps. Le salari&eacute; peut aussi anticiper son d&eacute;part &agrave; la retraite avec 10 points pour chaque trimestre de droit &agrave; la retraite.</p><h2>Cotisation g&eacute;n&eacute;rale de p&eacute;nibilit&eacute; supprim&eacute;e</h2><p>Depuis le 1er janvier, les d&eacute;penses li&eacute;es au C2P sont g&eacute;r&eacute;es par la branche accidents du travail / maladies professionnelles du r&eacute;gime g&eacute;n&eacute;ral et du r&eacute;gime agricole. La branche est exc&eacute;dentaire et couvre les d&eacute;penses relatives &agrave; ce nouveau compte professionnel de pr&eacute;vention. La cotisation g&eacute;n&eacute;rale de p&eacute;nibilit&eacute; est quant &agrave; elle supprim&eacute;e.</p><h2>Crit&egrave;res du Compte professionnel de pr&eacute;vention</h2><table><tbody><tr><td><p><strong>Crit&egrave;re</strong></p></td><td><p><strong>Intensit&eacute; minimale</strong></p></td><td><p><strong>Dur&eacute;e minimale</strong></p></td></tr><tr><td><p>Activit&eacute;s exerc&eacute;es en milieu hyperbare</p></td><td><p>1 200 hectopascals</p></td><td><p>60 interventions ou travaux par an</p></td></tr><tr><td><p>Temp&eacute;ratures extr&ecirc;mes</p></td><td><p>&lt; 5&deg;C</p><p>&gt; 30&deg;C</p></td><td><p>900 heures par an</p></td></tr><tr><td><p>Bruit</p></td><td><p>81 dB pendant 8 heures</p><p>Cr&ecirc;te de 135 dB</p></td><td><p>600 heures par an</p><p>120 fois par an</p></td></tr><tr><td><p>Travail de nuit</p></td><td><p>1 heure de travail entre minuit et 5 h du matin</p></td><td><p>120 nuits par an</p></td></tr><tr><td><p>Travail en &eacute;quipes successives alternantes</p></td><td><p>Minimum d'une heure de travail entre minuit et 5 h du matin</p></td><td><p>50 nuits par an</p></td></tr><tr><td><p>Travail r&eacute;p&eacute;titif</p></td><td><p>Cycle &#8806; 30 sec : 15 actions techniques ou plus</p><p>Cycle sup&eacute;rieur &agrave; 30 sec, variable ou absent : 30 actions techniques ou plus par minute</p></td><td><p>900 heures par an</p></td></tr></tbody></table>



Un nouveau compte professionnel de prévention a vu le jour suite à une ordonnance Macron. Le cumul de points permet des formations, un travail à mi-temps ou un départ anticipé à la retraite.


Nouveau compte professionnel de prévention


Finalement il est venu. Mardi soir, la FNSEA a accueilli sur son stand le ministre de la Transition écologique et solidaire. Nicolas Hulot a salué l’initiative et le contenu du Contrat de solutions, qui recense 292 actions pour diminuer les usages, les risques et les impacts des produits phyto, pour toutes les productions et dans tous les territoires. Le syndicat et les 35 organismes agricoles associés (Acta, Axema, Chambres d’agriculture, Inra, Vivea...), attendent la signature de l’État au bas du Contrat d’ici à la fin juin et qu’il flèche ainsi une partie des 5 milliards du Grand plan d’investissement. Outre les ministères de l’Agriculture, de la Transition écologique ou encore de la santé, les organisations agricoles attendent également, au bas du Contrat de solutions, la signature de représentants de la société civile.


Nicolas Hulot : " bravo au Contrat de solutions "


<p>L'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'agriculture et l'environnement (IRSTEA) et l'Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin (IFV) ont d&eacute;cid&eacute; d'en finir avec l'empirisme qui caract&eacute;rise encore un peu trop souvent les applications phytosanitaires au vignoble. La faute &agrave; qui&nbsp;? A la vigne, aux constructeurs et aux viticulteurs. A la vigne qui change d'apparat d'un mois sur l'autre voire d'une parcelle &agrave; l'autre et qui ne facilite pas le ciblage de la v&eacute;g&eacute;tation. &nbsp;Aux constructeurs, dont les bureaux d'&eacute;tudes s'av&egrave;rent impuissants face &agrave; l'&eacute;quation efficacit&eacute; / haut d&eacute;bit de chantier&nbsp;/ mini prix. La faute enfin aux viticulteurs qui ne se r&eacute;solvent pas &agrave; faire au moins une concession sur le d&eacute;bit sinon sur le prix &agrave; payer pour acc&eacute;der &agrave; plus de pr&eacute;cision. R&eacute;sultat&nbsp;? La qualit&eacute; d'application laisse globalement &agrave; d&eacute;sirer. Gr&acirc;ce &agrave; des exp&eacute;rimentations sur la vigne artificielle EvaSprayViti, l'IFV et IRSTEA ont pu constater des &eacute;carts de d&eacute;p&ocirc;ts de produit de 1 &agrave; 9 sur feuilles. Dit autrement, selon le type de pulv&eacute;risateur utilis&eacute;, 20 &agrave; 70 % des volumes appliqu&eacute;s peuvent manquer leur cible, en &eacute;chouant dans l'atmosph&egrave;re sinon dans le sol. Paradoxalement, l'efficacit&eacute; de protection du vignoble est malgr&eacute; tout globalement satisfaisante. Moralit&eacute;&nbsp;: il suffirait de gagner en pr&eacute;cision pour r&eacute;pondre aux injonctions gouvernementales et soci&eacute;tales visant &agrave; r&eacute;duire drastiquement l'usage de produits phytopharmaceutiques, la vigne &eacute;tant l'une des esp&egrave;ces les plus consommatrices. Le tout en confortant l'efficacit&eacute; et en r&eacute;alisant en prime des &eacute;conomies substantielles sur l'achat de produits.</p><h2>Un outil d'aide &agrave; la pr&eacute;cision</h2><p>La pr&eacute;cision, c'est l'angle d'attaque d'IRSTEA et de l'IFV pour r&eacute;duire les doses. Et c'est possible avec les mat&eacute;riels en parc. Encore faut-il que les viticulteurs puissent disposer d'un outil d'aide &agrave; la d&eacute;cision qui soit &agrave; la fois simple, convivial, fiable et repr&eacute;sentatif de leurs conditions d'application (mat&eacute;riel, mode de conduite, stade v&eacute;g&eacute;tatif). C'est tout l'objet de PulvEco, une application mobile et un site internet ouvrant la voie &agrave; l'ajustement des doses en fonction de la performance du pulv&eacute;risateur, des modalit&eacute;s d'utilisation (type de buse, nombre de rangs trait&eacute;s) et du stade de la vigne. Pour la mettre au point, l'IFV et IRSTEA se sont appuy&eacute;s sur une base de donn&eacute;es issus de plus de 520 tests r&eacute;alis&eacute;s sur le banc d'essai EvaSprayViti, un v&eacute;ritable scanner passant au crible les performances des pulv&eacute;risateurs viticoles. L'application, en cours de d&eacute;veloppement devrait &ecirc;tre op&eacute;rationnelle pour la saison 2019. C'est le m&ecirc;me banc d'essai qui est mobilis&eacute; pour &eacute;tablir une labellisation des pulv&eacute;risateurs viticoles, laquelle devrait elle aussi &ecirc;tre effective en 2019. Si PulvEco se veut un outil d'aide &agrave; la pr&eacute;cision en cours de chantier, la labellisation constituera pour les viticulteurs un crit&egrave;re de choix de nouveau pulv&eacute;risateur aussi objectif qu'in&eacute;dit. Autre objectif&nbsp;: guider les politiques publiques en mati&egrave;re d'aides aux investissements (Pcae, Cepp...).</p><h2>Picore, tableau de bord embarqu&eacute;</h2><p>PulvEco n'est pas le premier outil d'aide &agrave; l'optimisation des applications mis au point par ces deux instituts. L'an pass&eacute;, l'IRSTEA a d&eacute;marr&eacute; la commercialisation de Picore par l'entremise de la soci&eacute;t&eacute; Sika. Le boitier Picore est constitu&eacute; d'autant de d&eacute;bitm&egrave;tres que de sorties de pulv&eacute;risation, d'un capteur de pression et d'une antenne GPS &agrave; signal gratuit (Egnos). Les informations sont transmises par Wifi sur le smartphone du chauffeur en cabine. Outre les informations de d&eacute;bit, de vitesse, de pression, le chauffeur visualise sur son &eacute;cran chaque rang trait&eacute;, imag&eacute; par un code couleur&nbsp;: vert pour la bonne dose, rouge pour un sur-dosage, bleu pour un sous-dosage et gris pour indiquer une coupure de pulv&eacute;risation, en bout de rang par exemple. Picore permet par exemple de r&eacute;v&eacute;ler l'impr&eacute;cision d'un manom&egrave;tre ou encore le bouchage d'une buse, ce que ne fait pas un DPAE. Le boitier sert aussi la tra&ccedil;abilit&eacute;. Il en co&ucirc;te environ 2500 euros et peut se greffer sur tout pulv&eacute;risateur en parc, moyennant une &agrave; deux heures de main d'&oelig;uvre.</p>



Développée par l'IFV et IRSTEA, l'appli permettra d'adapter la dose aux performances pulvérisateur et au stade végétatif de la vigne. Un outil pour gagner en précision, donc en réduction de dose.


PulvEco, une appli pour optimiser les doses en vigne 


En novembre dernier, le gouvernement a mis en place une cellule d’expertise interministérielle sur la ressource en eau. Ses conclusions sont attendues en mai. Question : la profession agricole parle-t-elle d’une seule et unique voix en matière de gestion de l’eau et d’irrigation ?


[Les débats de Pleinchamp] Irrigation : stop ou encore plus?


En lieu et place de Nicolas Hulot, c'est Brune Poirson, Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, qui a arpenté les allées de la 55ème édition du Salon de l'agriculture. Elle a voulu adresser un message positif aux agriculteurs.


Brune Poirson : "les agriculteurs font partie intrinsèque de l'identité de la France"


<p><em>"On a &eacute;valu&eacute; &agrave; 7 millions d'euros l'ensemble des d&eacute;g&acirc;ts",</em> a indiqu&eacute; mardi &agrave; l'AFP un porte-parole de Vinci Autoroutes, confirmant une information du journal r&eacute;gional La D&eacute;p&ecirc;che. <em>"Il y a eu des manifestations sur quasiment dix axes autoroutiers, donc &ccedil;a a &eacute;t&eacute; consid&eacute;rable"</em>, notamment sur les autoroutes A10, A20, A61, A62 et A68, a-t-il ajout&eacute;,</p><p>Au total, 14 d&eacute;partements ont &eacute;t&eacute; concern&eacute;s. Les infrastructures ont subi des d&eacute;gradations, du fait notamment d'incendies. <em>"Sur l'A61 qui relie Toulouse &agrave; Narbonne, on a &eacute;t&eacute; oblig&eacute; de refaire l'autoroute sur 1.400 m&egrave;tres carr&eacute;s",</em> a pr&eacute;cis&eacute; le porte-parole. Vinci Autoroutes a &eacute;galement d&ucirc; g&eacute;rer <em>"plusieurs centaines de tonnes"</em> de d&eacute;chets. D&eacute;pos&eacute;s sur les voiries du r&eacute;seau, ces d&eacute;chets doivent partir dans des fili&egrave;res sp&eacute;cialis&eacute;es.</p><p>A la mi-f&eacute;vrier, les agriculteurs ont manifest&eacute; pendant plusieurs jours pour exprimer leur inqui&eacute;tude vis-&agrave;-vis des n&eacute;gociations commerciales men&eacute;es avec les quatre pays du Mercosur (Br&eacute;sil, Argentine, Uruguay, Paraguay) et &agrave; la refonte de la carte des zones d&eacute;favoris&eacute;es qui risque de priver certains d'entre eux d'indemnit&eacute;s. Des manifestations ont eu lieu dans toute la France. Particuli&egrave;rement suivies dans l'ouest du pays, elles se sont traduites par de nombreux blocages routiers.</p>



Le groupe français de BTP et de concessions Vinci a estimé à 7 millions d'euros le montant des dégâts occasionnés sur l'ensemble de ses réseaux par les dernières manifestations des agriculteurs.


Manifestation d'agriculteurs: 7 millions d'euros de dégâts pour Vinci Autoroutes


Bougies, chaufferettes, bruleurs à propane, fils chauffants, tour à vent, asperseur, hélicoptère : l’arsenal de moyens de lutte antigel ne cesse de s’étoffer. Mais il en manquait un : le drone. Toujours plus utilitaire, le drone s’est trouvé une nouvelle fonction sous la houlette de Gérard Strumpler, producteur de fruits rouges et de plantes médicinales à Neuvic (Corrèze). Il a mis au point un drone capable de déjouer les épisodes de gel printanier.Gel radiatif et advectifLe drone est doublement efficace. Face au risque de gel radiatif, le drone fait office de ventilateur et permet de remplacer la couche d’air froid au contact de la culture par la couche d’air supérieure et plus chaude. La particularité du drone Protégel est d’embarquer des brûleurs, capable de déjouer le gel advectif causé par un front froid. La commercialisation du drone est attendue pour 2019. Protégel a remporté le 2ème Prix du concours Agreen Startup organisé par les Chambres d’agricultures, valorisant les innovations numériques appliquées à l’agriculture.


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