Elle en avait le mandat depuis 1999 et&nbsp;elle l&rsquo;a parachev&eacute; le 6 d&eacute;cembre&nbsp;: la Commission europ&eacute;enne, par l&rsquo;entremise de sa pr&eacute;sidente Ursula von der Leyen, a conclu &agrave; Montevideo (Uruguay) le trait&eacute; de libre-&eacute;change entre l&rsquo;UE et le Mercosur. &laquo; C&rsquo;est un accord qui b&eacute;n&eacute;ficiera aux deux parties et apportera des b&eacute;n&eacute;fices significatifs aux consommateurs et aux entreprises &raquo;, a-t-elle d&eacute;clar&eacute; lors d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse conjointe avec les pr&eacute;sidents de l&rsquo;Argentine, du Br&eacute;sil, du Paraguay et de l&rsquo;Uruguay. &laquo; Nous &eacute;coutons les pr&eacute;occupations de nos agriculteurs et nous agissons en cons&eacute;quence. Cet accord inclut des garanties solides pour prot&eacute;ger nos moyens de subsistance &raquo;, a-t-elle ajout&eacute;.<h2>&laquo;&nbsp;L&rsquo;accord n&rsquo;est ni sign&eacute; ni ratifi&eacute;, ce n&rsquo;est donc pas la fin de l&rsquo;histoire&nbsp;&raquo;</h2>Dans la foul&eacute;e, la France a r&eacute;affirm&eacute; son opposition &agrave; un trait&eacute; qui &laquo;&nbsp;inacceptable en l&rsquo;&eacute;tat &raquo;. &laquo; La Commission a achev&eacute; son travail de n&eacute;gociation avec le Mercosur, c&rsquo;est sa responsabilit&eacute;, mais l&rsquo;accord n&rsquo;est ni sign&eacute; ni ratifi&eacute;, a indiqu&eacute; l&rsquo;Elys&eacute;e lors d&rsquo;un &eacute;change avec des journalistes. Ce n&rsquo;est donc pas la fin de l&rsquo;histoire. Il n&rsquo;y a aucune entr&eacute;e en vigueur de l&rsquo;accord avec le Mercosur &raquo;. Les 26 et 27 novembre derniers, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-d-accord-commercial-ue-mercosur-une-large-majorite-de-deputes-dit-non" target="_blank">l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale</a> et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-le-senat-dit-non-les-manifestations-se-poursuivent" target="_blank">le S&eacute;na</a>t s&rsquo;&eacute;taient, &agrave; une tr&egrave;s large majorit&eacute;, prononc&eacute;s contre l&rsquo;accord lors d&rsquo;un vote consultatif.<h2>&laquo;&nbsp;Un coup de poignard&nbsp;&raquo; de la Commission</h2>La r&eacute;action des organisations agricoles n&rsquo;a pas tard&eacute;. Une fois n&rsquo;est pas coutume, la FNB, association sp&eacute;cialis&eacute;e de la FNSEA, et la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne ont us&eacute; de la m&ecirc;me expression pour qualifier l&rsquo;acte de la Commission, en parlant d&rsquo;un &laquo;&nbsp;coup de poignard&nbsp;&raquo;. Un coup port&eacute; par &laquo;&nbsp;von der Leyen&nbsp;&raquo; dans le cas de la FNB, &laquo;&nbsp;pour les paysan&middot;nes de France, d'Europe et d'Am&eacute;rique du Sud&nbsp;&raquo;, dans le cas de la Conf&rsquo;.&nbsp;La FNSEA et les JA estiment que &laquo; von der Leyen trahit les agriculteurs europ&eacute;ens&nbsp;&raquo;.&nbsp;Egalement oppos&eacute;e &agrave; l&rsquo;accord, &laquo;&nbsp;depuis l&rsquo;origine, sans ambigu&iuml;t&eacute;&nbsp;&raquo;, la Coordination rurale d&eacute;nonce une &laquo;&nbsp;attaque contre la souverainet&eacute; nationale fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, un accord &laquo;&nbsp;d&eacute;forestation br&eacute;silienne contre d&eacute;sertification des campagnes d&rsquo;Europe&nbsp;&raquo;&nbsp;et donc &laquo;&nbsp;perdant-perdant&nbsp;&raquo;.Plusieurs fili&egrave;res fran&ccedil;aises, des secteurs de la viande bovine (Interbev), de la volaille (Anvol), des c&eacute;r&eacute;ales (Interc&eacute;r&eacute;ales) et du sucre (AIBS) appellent &agrave; &laquo;&nbsp;une mobilisation imm&eacute;diate&nbsp;&raquo; et r&eacute;clament <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-pourquoi-la-france-n-impose-t-elle-pas-son-droit-de-veto" target="_blank">le recours au droit de veto</a> lors du Conseil de l&rsquo;Union europ&eacute;enne. Elles appellent &laquo;&nbsp;instamment Emmanuel Macron, la France et les partenaires europ&eacute;ens, en particulier la Pologne, l&rsquo;Italie, les Pays-Bas, l&rsquo;Autriche et l&rsquo;Irlande &agrave; faire valoir express&eacute;ment leur droit de veto l&eacute;gitime pour d&eacute;fendre fermement les int&eacute;r&ecirc;ts agricoles europ&eacute;ens&nbsp;&raquo;.A l&rsquo;&eacute;chelon europ&eacute;en, le Copa-Cogeca (organisations agricoles et coop&eacute;ratives) a d&eacute;nonc&eacute; &laquo;&nbsp;un message catastrophique aux millions d&rsquo;agriculteurs europ&eacute;ens&nbsp;&raquo; et un accord qui aura &laquo;&nbsp;de lourdes cons&eacute;quences sur l&rsquo;agriculture familiale dans toute l&rsquo;Europe &raquo;.<h2>Comment la France peut-elle s&rsquo;opposer&nbsp;?</h2>Comme l&rsquo;a soulign&eacute; l&rsquo;Elys&eacute;e, l&rsquo;accord est conclu et non sign&eacute; et encore moins ratifi&eacute;. La ratification passera en effet par l&rsquo;accord des vingt-sept pays membres de l&rsquo;UE &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute;, avant l&rsquo;approbation du Parlement europ&eacute;en et de l&rsquo;ensemble des parlements nationaux. La France pourra alors user de son droit de veto. Sauf si entre-temps, la Commission d&eacute;cide de sortir le volet commercial de l&rsquo;accord, lequel rel&egrave;ve de ses seules pr&eacute;rogatives. Dans ce cas de figure, la France devra rallier &agrave; sa cause au moins trois autres pays membres totalisant avec elle au moins 35% de la population de l&rsquo;UE&nbsp;pour pr&eacute;tendre bloquer la ratification.<h2>Un oc&eacute;an de distorsions de concurrence et de diff&eacute;rentiels de comp&eacute;titivit&eacute;</h2>L&rsquo;agriculture europ&eacute;enne et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-ue-mercosur-un-ocean-de-distorsions-de-concurrence-et-de-differentiels-de-competitivite" target="_blank">singuli&egrave;rement fran&ccedil;aise a beaucoup &agrave; perdre avec cet accord de libre-&eacute;change</a>, les agricultures des deux rives de l&rsquo;oc&eacute;an atlantique op&eacute;rant dans des cours bien distinctes, tant du point de vue des structures &eacute;conomiques que des normes sanitaires, environnementales et sociales.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-et-viande-bovine-entre-dope-et-dupe" target="_blank" title="">UE, Mercosur et viande bovine&nbsp;: entre dope et dupes</a>
</aside>
L&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage a r&eacute;cemment livr&eacute; une analyse d&eacute;taill&eacute;e des impacts pour la fili&egrave;re bovine, passant en revue le recours aux antibiotiques activateurs de croissance, les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-le-sud-ouest-on-est-capable-de-produire-du-mais-a-0-6-ift-et-on-va-importer-du-mais-ogm-traite-a-l-atrazine-et-au-glyphosate" target="_blank">pesticides utilis&eacute;s pour la production de v&eacute;g&eacute;taux servant entre autres &agrave; la finition des bovins</a>,&nbsp;la consid&eacute;ration pour le&nbsp;bien-&ecirc;tre animal, la tra&ccedil;abilit&eacute; lacunaire, la contribution &agrave; la d&eacute;forestation, sans parler des diff&eacute;rentiels pour des pas dire des gouffres en mati&egrave;re de comp&eacute;titivit&eacute; sur tous les maillons de la chaine.<h2>Entre Paris et Bruxelles, le torchon br&ucirc;le</h2>Point positif&nbsp;: la conclusion de l&rsquo;accord va au moins permettre de connaitre son contenu, plus pr&eacute;cis&eacute;ment sa nouvelle version apr&egrave;s celle pr&eacute;alablement conclue en 2019 et rest&eacute;e vaine, les accords commerciaux &eacute;tant l&rsquo;apanage exclusif de la Commission europ&eacute;enne.Invit&eacute;e &agrave; la c&eacute;r&eacute;monie de r&eacute;ouverture de la cath&eacute;drale Notre-Dame &agrave; Paris samedi, cinq ans et demi apr&egrave;s l'incendie d&eacute;vastateur, Ursula von der Leyen a finalement annul&eacute; sa venue et ne sera pas sur la photo. Entre Paris et Bruxelles, le torchon br&ucirc;le. Et le pardon ne passera pas par Notre-Dame.

La présidente de la Commission européenne a conclu vendredi les négociations avec le Mercosur, au grand dam de Paris, qui précise que l’accord n’est « ni signé, ni ratifié », et des organisations agricoles, qui évoquent un « coup de poignard » et une « trahison » de l’Union européenne.

Le traité UE-Mercosur conclu, la France toujours opposée, les agriculteurs furibonds

Un appel &agrave; la vigilance nationalSuite &agrave; la confirmation de 2 cas dans l&rsquo;Eure-et-Loire et l&rsquo;Essonne le 16/11/2024, un appel &agrave; la vigilance national a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;.Une maladie provoqu&eacute;e par des herp&egrave;s virusLes herp&egrave;s virus sont responsables de nombreuses maladies dans le monde animal&nbsp;: IBR chez les bovins, Aujeszky chez les porcins... Ils sont sp&eacute;cifiques d&rsquo;une esp&egrave;ce et ont la particularit&eacute;, apr&egrave;s infection, de persister dans l&rsquo;organisme dans un &eacute;tat inactif&nbsp;(dormant ou latent). Ils&nbsp;peuvent se r&eacute;activer&nbsp;&agrave; la faveur d&rsquo;une baisse d&rsquo;immunit&eacute; ou d&rsquo;un stress, et provoquer &agrave; nouveau la maladie. Les agents responsables de la rhinopneumonie sont l&rsquo;herp&egrave;s virus &eacute;quin de type 1 (HVE-1) et de type 4 (HVE-4).Une forme respiratoire la plus fr&eacute;quente, &hellip;La forme respiratoire, appel&eacute;e&nbsp;rhinopneumonie, est la forme clinique la plus fr&eacute;quente. Elle est&nbsp;principalement due &agrave; HVE-4, mais HVE-1 peut aussi en &ecirc;tre la cause. La maladie&nbsp;ressemble &agrave; une grippe, mais avec des signes cliniques souvent plus mod&eacute;r&eacute;s. On peut observer des signes g&eacute;n&eacute;raux (hyperthermie,&nbsp;abattement,&nbsp;perte d&rsquo;app&eacute;tit) et des signes respiratoires (toux s&egrave;che,&nbsp;jetage&nbsp;s&eacute;reux&nbsp;qui peut devenir muco-purulent, notamment en cas de surinfection bact&eacute;rienne). Les signes respiratoires apparaissent 2 &agrave; 10 jours apr&egrave;s l&rsquo;infection (dur&eacute;e d&rsquo;incubation) et la phase clinique dure g&eacute;n&eacute;ralement entre 1 &agrave; 2 semaines. Chez un cheval vaccin&eacute;, cette derni&egrave;re est plus courte, voire inexistante. Le cheval est contagieux (excr&eacute;tion de virus) pendant la phase clinique et jusqu&rsquo;&agrave; 21 jours apr&egrave;s. Cette infection virale est&nbsp;rarement mortelle mais elle peut se compliquer d&rsquo;une surinfection bact&eacute;rienne.&hellip; une forme abortive &hellip;Cette forme est&nbsp;essentiellement due &agrave; HVE-1, moins fr&eacute;quemment &agrave; HVE-4. C&rsquo;est la&nbsp;premi&egrave;re cause d&rsquo;avortement infectieux&nbsp;chez les &eacute;quid&eacute;s. L&rsquo;avortement intervient&nbsp;sans signe pr&eacute;monitoire&nbsp;(pas d&rsquo;&eacute;coulements vulvaires, pas de mont&eacute;e laiteuse), le plus souvent en fin de gestation (9-11e&nbsp;mois), mais peut survenir d&egrave;s le 4e&nbsp;mois. Le f&oelig;tus et le placenta sont expuls&eacute;s sans difficult&eacute;, la jument n&rsquo;est pas malade. Dans certains cas, le poulain na&icirc;t &agrave; terme et vivant, mais pr&eacute;sente des difficult&eacute;s respiratoires et meurt, le plus souvent dans les 3 jours. L&rsquo;avortement peut avoir lieu dans les 9 jours &agrave; 4 mois suivant la contamination. Dans un effectif non vaccin&eacute;, on peut observer jusqu&rsquo;&agrave; 80-90 % d&rsquo;avortements.&hellip; et une forme nerveuseCette forme,&nbsp;plus rare, est&nbsp;due &agrave; HVE-1. Le virus est responsable d&rsquo;une inflammation du cerveau et de la moelle &eacute;pini&egrave;re, on parle de&nbsp;my&eacute;lo-enc&eacute;phalite. On peut observer une&nbsp;hyperthermie, associ&eacute;e &agrave; des&nbsp;troubles nerveux vari&eacute;s et plus ou moins graves&nbsp;: troubles l&eacute;gers de la locomotion, ataxie, par&eacute;sie voire paralysie des membres, incontinence urinaire. L&rsquo;apparition des signes nerveux peut &ecirc;tre soudaine, sans signes respiratoires ant&eacute;rieurs visibles, et arrive souvent dans la deuxi&egrave;me semaine apr&egrave;s l&rsquo;infection. Le plus souvent, un seul &eacute;quid&eacute; est atteint dans une &eacute;curie, mais dans certains cas plusieurs animaux peuvent &ecirc;tre atteints. La&nbsp;r&eacute;cup&eacute;ration&nbsp;est&nbsp;variable,&nbsp;le cheval peut s&rsquo;en remettre totalement ou conserver des s&eacute;quelles plus ou moins importantes. Les formes neurologiques graves n&eacute;cessitent parfois l&rsquo;euthanasie du cheval atteint.Une contamination directe au contact d&rsquo;un &eacute;quid&eacute;&hellip;Les herp&egrave;s viroses sont&nbsp;parmi les maladies les plus contagieuses&nbsp;chez les &eacute;quid&eacute;s. Les animaux s&rsquo;infectent&nbsp;principalement de mani&egrave;re directe&nbsp;par inhalation d&rsquo;a&eacute;rosols contenant du virus, lors d&rsquo;un&nbsp;contact avec un individu excr&eacute;teur de virus&nbsp;(animal pr&eacute;sentant ou non des sympt&ocirc;mes). Les principales sources de contamination sont les&nbsp;s&eacute;cr&eacute;tions respiratoires&nbsp;(jetage, toux) des chevaux atteints de forme respiratoire mais &eacute;galement par contact avec un avorton ou les&nbsp;s&eacute;cr&eacute;tions ut&eacute;rines d&rsquo;une jument ayant avort&eacute;&hellip; L&rsquo;infection peut aussi &ecirc;tre&nbsp;r&eacute;activ&eacute;e chez un cheval porteur latent suite &agrave; un stress&nbsp;(fatigue intense, transport, changement d&rsquo;environnement&hellip;)&nbsp;et/ou une baisse d&rsquo;immunit&eacute;. Celui-ci pr&eacute;sentera ou non des signes cliniques, mais excr&eacute;tera &agrave; nouveau du virus et pourra contaminer d&rsquo;autres &eacute;quid&eacute;s.&hellip; mais &eacute;galement indirecteUne contamination est &eacute;galement possible&nbsp;de mani&egrave;re indirecte, par l&rsquo;interm&eacute;diaire des&nbsp;personnes&nbsp;(mains, v&ecirc;tements&hellip;) ou de&nbsp;mat&eacute;riel souill&eacute; (licol), les herp&egrave;s virus pouvant r&eacute;sister pendant quelques jours dans l&rsquo;environnement. Cependant, les virus sont sensibles aux d&eacute;sinfectants usuels ayant une activit&eacute; virucide.Un diagnostic par recherche directe du virus et un traitement symptomatiqueLa&nbsp;recherche syst&eacute;matique du virus par une analyse est conseill&eacute;e lors d&rsquo;une suspicion clinique. Une&nbsp;analyse PCR&nbsp;est r&eacute;alis&eacute;e pour &eacute;tablir un diagnostic de certitude, sur un&nbsp;&eacute;couvillon nasopharyng&eacute;&nbsp;pour la forme respiratoire ou sur les&nbsp;tissus&nbsp;(foie, poumon de l&rsquo;avorton ou placenta) pour la forme abortive. Comme pour la plupart des pathologies virales, il n&rsquo;existe&nbsp;pas de traitement sp&eacute;cifique. Un&nbsp;traitement symptomatique&nbsp;est pr&eacute;conis&eacute; pour att&eacute;nuer les signes cliniques, en particulier pour&nbsp;lutter contre l&rsquo;hyperthermie.La vaccination comme base de la pr&eacute;ventionLa&nbsp;<a href="https://equipedia.ifce.fr/sante-et-bien-etre-animal/soin-prevention-et-medication/prevention/vaccination-principes-et-bonnes-pratiques" target="_blank">vaccination</a>&nbsp;reste un des piliers de la&nbsp;pr&eacute;vention&nbsp;contre les herp&egrave;s viroses. De mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, elle doit &ecirc;tre raisonn&eacute;e en &laquo;&nbsp;prophylaxie collective&nbsp;&raquo; et pas uniquement en &laquo; prophylaxie individuelle &raquo;. Elle est d&rsquo;ailleurs obligatoire dans certains contextes&nbsp;: chevaux de course, de comp&eacute;tition nationale ou reproducteurs de haute valeur. Les vaccins actuels n&rsquo;emp&ecirc;chent pas de fa&ccedil;on certaine les infections mais permettent de&nbsp;diminuer la s&eacute;v&eacute;rit&eacute; et la dur&eacute;e des signes cliniques, notamment pour la forme respiratoire et dans une moindre mesure pour la forme abortive. Leur efficacit&eacute; contre la forme nerveuse n'a pas &eacute;t&eacute; d&eacute;montr&eacute;e.La vaccination permet aussi de&nbsp;diminuer l&rsquo;excr&eacute;tion du virus par le cheval malade, donc de&nbsp;limiter sa contagiosit&eacute; et, de fait, la transmission &agrave; d&rsquo;autres &eacute;quid&eacute;s. Ainsi, lors d&rsquo;introduction du virus dans un &eacute;levage, le pourcentage de malades est plus faible dans un effectif correctement vaccin&eacute; (soit quand plus de 80 % des &eacute;quid&eacute;s sont vaccin&eacute;s). Il est donc important de vacciner non seulement les &eacute;quid&eacute;s sensibles (juments gestantes, jeunes chevaux) et &agrave; risque (chevaux se d&eacute;pla&ccedil;ant fr&eacute;quemment) mais aussi tous les &eacute;quid&eacute;s d&rsquo;une m&ecirc;me structure.La mise en &oelig;uvre de mesures de bios&eacute;curit&eacute; pour prot&eacute;ger les &eacute;levagesLa concentration d&rsquo;&eacute;quid&eacute;s de provenances multiples, de statuts sanitaire et vaccinal diff&eacute;rents, lors de manifestations &eacute;questres par exemple, repr&eacute;sente un facteur de risque important. Un&nbsp;isolement de tout nouvel arrivant&nbsp;ou tout &eacute;quid&eacute; revenant d&rsquo;un rassemblement est conseill&eacute;. Quand c&rsquo;est possible, on g&egrave;rera les &eacute;quid&eacute;s par lots&nbsp;; par exemple, afin de prot&eacute;ger les juments gestantes mais aussi les jeunes chevaux, plus sensibles, il est important de les s&eacute;parer des chevaux &agrave; risque important de contamination (ceux qui participent &agrave; des manifestations &eacute;questres et/ou qui se d&eacute;placent fr&eacute;quemment). Au quotidien, on mettra en place un circuit de soins ou marche en avant&nbsp;en commen&ccedil;ant par les &eacute;quid&eacute;s les plus sensibles aux maladies (juments gestantes, jeunes chevaux) et en terminant par les &eacute;quid&eacute;s les plus &agrave; risque (animaux introduits, retour de concours). En cas de suspicion, on isole l&rsquo;&eacute;quid&eacute; malade, on suit la temp&eacute;rature corporelle, on met en place des p&eacute;diluves et on utilise du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique ou &agrave; usage unique. Ces mesures de pr&eacute;vention doivent &ecirc;tre appliqu&eacute;es&nbsp;pendant 21 jours apr&egrave;s les derniers signes cliniques observ&eacute;s. Pour plus de renseignements, rapprochez-vous de votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou de nos services.Le RESPE lance une alerte &agrave; la rhinopneumonie &eacute;quineLe RESPE (R&eacute;seau d&rsquo;&Eacute;pid&eacute;mio-Surveillance en Pathologie &Eacute;quine) est un r&eacute;seau de v&eacute;t&eacute;rinaires qui identifient des pathologies et communiquent aupr&egrave;s des professionnels pour permettre de limiter leur diffusion. Un appel &agrave; la vigilance national a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;, suite &agrave; la confirmation de 2 cas de rhinopneumonie &agrave; HVE-1 dans l&rsquo;Eure-et-Loire et l&rsquo;Essonne le 16/11/2024, avec des formes respiratoires et nerveuses. L&rsquo;origine de la contamination serait un rassemblement de plusieurs centaines de poneys lors d&rsquo;une comp&eacute;tition d&eacute;but novembre dans la Sarthe. Pour limiter les risques &eacute;pid&eacute;miques, on recommande d&rsquo;&eacute;viter tout rassemblement d&rsquo;&eacute;quid&eacute;s pendant quelques semaines.Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr&nbsp;

La rhinopneumonie équine : Nom couramment donné à l’infection par les herpès virus équins de type 1 et/ou 4, c’est une maladie très fréquente sur les équidés en France. On rencontre trois formes cliniques : respiratoire, la plus fréquente, abortive et nerveuse.

Alerte à la rhinopneumonie équine

&laquo; P&Acirc;TURE est une d&eacute;marche d&rsquo;urgence &raquo;, commence d&rsquo;office Bruno Dufayet, pr&eacute;sident de l&rsquo;APRAMAC (Association pour la promotion agricole du Massif central) et &eacute;leveur dans le Cantal. &laquo; La pr&eacute;sence de l&rsquo;&eacute;levage n&rsquo;est pas quelque chose d&rsquo;acquis, et les chiffres sur le manque de bras pour renouveler les g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;&eacute;leveurs nous interpellent &raquo;. Voil&agrave; donc la gen&egrave;se de cette campagne vou&eacute;e &agrave; valoriser l&rsquo;&eacute;levage herbager (bovin, ovin, caprin, &eacute;quin) du Massif central : ce mod&egrave;le d&rsquo;exploitation durable, &agrave; &eacute;chelle humaine (70 hectares en moyenne) est en danger.Pour le pr&eacute;server, le SIDAM (service interd&eacute;partemental pour l&rsquo;animation du Massif central) cherche &agrave; mettre en avant, aupr&egrave;s de tous, ces services rendus par les exploitations, gr&acirc;ce &agrave; un site Internet d&eacute;di&eacute; et &agrave; l&rsquo;animation de comptes Instagram et Facebook. Avec un mot d&rsquo;ordre : &laquo; Tout le monde est concern&eacute; &raquo;.&nbsp;<h2>Tourisme, &eacute;conomie, tissu associatif, biodiversit&eacute;...</h2>Les paysages encens&eacute;s par les touristes (randonneurs, VTTistes, trailers...) ? Ils sont entretenus et tenus ouverts gr&acirc;ce aux animaux qui p&acirc;turent. Toutes les activit&eacute;s touristiques qui en d&eacute;coulent ne seraient pas les m&ecirc;mes avec des paysages ferm&eacute;s. Les produits de qualit&eacute; r&eacute;put&eacute;s (fromages AOP, viande avec sigles de qualit&eacute;) ? &laquo; S&rsquo;il n&rsquo;y a plus de producteurs de Saint-Nectaire, il n&rsquo;y aura plus de Saint-Nectaire &raquo;, illustre Bruno Dufayet. Les &eacute;coles, services, commerces dans les villages ruraux ? Ils sont maintenus actifs notamment parce que les familles d&rsquo;&eacute;leveurs et des travailleurs du secteur agricole investissent leurs lieux de vie.Le mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;levage herbager du Massif et ses ruminants nourris en grande partie &agrave; l&rsquo;herbe est d&eacute;fendu comme &eacute;tant particuli&egrave;rement vertueux : &laquo; Ici, on a su pr&eacute;server des &eacute;quilibres entre la ressource fourrag&egrave;re, la taille des troupeaux et les personnes qui travaillent. On compte nos animaux par dizaines, alors qu&rsquo;en Am&eacute;rique du Sud, on les compte par milliers, sans qu&rsquo;il y ait des centaines d&rsquo;actifs pour autant &raquo;, poursuit Bruno Dufayet. &Agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; les menaces contre ce syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage sont particuli&egrave;rement d&rsquo;actualit&eacute;, au premier rang desquelles la signature d&rsquo;un accord de libre-&eacute;change entre l&rsquo;Union europ&eacute;enne et le Mercosur, c&rsquo;est une vraie prise de conscience qu&rsquo;esp&egrave;rent les porteurs de la d&eacute;marche. Et Bruno Duayet de conclure : &laquo; L&rsquo;enjeu va au-del&agrave; du monde agricole : on a besoin de tout le monde. &raquo;&nbsp;Plus d'informations :<a href="https://www.pature-lefutur.fr/" target="_blank" title="">www.pature-lefutur.fr</a>Le Sommet de l&rsquo;&Eacute;levage, du 7 au 10 octobre 2025, mettra notamment &agrave; l&rsquo;honneur les syst&egrave;mes p&acirc;turants.Site internet : <a href="https://www.sommet-elevage.fr" target="_blank" title="">www.sommet-elevage.fr</a> R&eacute;seaux sociaux : <a href="https://www.facebook.com/SommetElevage/" target="_blank" title="">Facebook</a> - <a href="https://www.instagram.com/sommetelevage/" target="_blank" title="">Instagram</a> - <a href="https://www.tiktok.com/@sommetelevage?" target="_blank" title="">TikTok</a> - <a href="https://twitter.com/sommetelevage" title="">X</a> - <a href="https://fr.linkedin.com/company/sommet-de-l-elevage" target="_blank" title="">LinkedIn</a>&nbsp;

L’élevage herbager du Massif central est un modèle vertueux qui rend de nombreux services aux territoires ruraux. Mais le grand public en a-t-il seulement connaissance ? Afin de « remettre la prairie au centre du village », la démarche PÂTURE vise à faire (re)prendre conscience à chacun que les territoires ruraux de ce massif ne seraient pas les mêmes sans ses fermes de ruminants.

La démarche PÂTURE : un appel à préserver l’élevage à l’herbe du Massif central

Si l&rsquo;utilisation de semence fermi&egrave;re est courante en c&eacute;r&eacute;ales, la situation est bien diff&eacute;rente pour les productions fourrag&egrave;res. Tr&egrave;s peu d&rsquo;&eacute;leveurs produisent aujourd&rsquo;hui leurs propres semences prairiales. Pourtant, la m&eacute;thode existe et certaines exploitations y ont recours depuis longtemps. &laquo;&nbsp;Mes parents ont toujours fait leur semence, d&rsquo;abord de bl&eacute;, puis de prairie lorsque les surfaces ont augment&eacute; &raquo;, se souvient Guillaume Cousineau, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;un webinaire organis&eacute; par Vegepolys Valley le 29 novembre dernier dans le cadre du projet ClimatVeg. &Eacute;leveur en Vend&eacute;e, il a perp&eacute;tu&eacute; les pratiques familiales, notamment dans un but &eacute;conomique. Sur les 111 hectares de prairies temporaires de l&rsquo;exploitation, il en s&egrave;me 30 ha chaque ann&eacute;e, issus de sa production de semence r&eacute;alis&eacute;e sur 2 ha in situ. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai la chance d&rsquo;avoir une surface fourrag&egrave;re importante. De ce fait, les bandes d&eacute;di&eacute;es &agrave; la production de graine n&rsquo;entrent pas en concurrence avec la production de fourrage &raquo;, pr&eacute;cise-t-il. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/4/6/3/6443642-1-fre-FR/bab6b61c995b-bandes-fetuquetb-et-fetuque-jpg" alt="" height="3096" width="4128" /><figcaption>Sur son exploitation, Guillaume Cousineau d&eacute;die des bandes fourrag&egrave;res &agrave; la production de semence. &copy; Grapea</figcaption></figure>

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<h2 class="Textbody">Ne pas se focaliser sur la g&eacute;n&eacute;tique</h2>Si la production de semences fermi&egrave;res fourrag&egrave;res ne b&eacute;n&eacute;ficie pas de la m&ecirc;me dynamique que le bl&eacute;, c&rsquo;est surtout par manque de connaissance des mat&eacute;riels et des techniques &agrave; mettre en &oelig;uvre. En c&eacute;r&eacute;ales, la finalit&eacute; de la culture est de produire du grain. La marche suppl&eacute;mentaire pour faire de la semence est donc relativement simple &agrave; franchir.<div class="citation">
 "60 &agrave; 65 % des semences fourrag&egrave;res utilis&eacute;es en France sont produites &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger"
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Pour Cyril Firmat, chercheur &agrave; l&rsquo;Inrae, l&rsquo;approche est diff&eacute;rente dans le cas des fourrages pour lesquels le grain n&rsquo;est pas un objectif cultural. Il explique que les projets de recherche sur la semence fermi&egrave;re sont ax&eacute;s sur la g&eacute;n&eacute;tique depuis les ann&eacute;es 2000. Or, pour d&eacute;velopper la production de semence fermi&egrave;re fourrag&egrave;re, il insiste sur la n&eacute;cessit&eacute; de se concentrer sur les m&eacute;thodes de production de semence en elle-m&ecirc;me et non pas sur la g&eacute;n&eacute;tique. &laquo;&nbsp;60 &agrave; 65&nbsp;% des semences fourrag&egrave;res utilis&eacute;es en France sont produites &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger, sans compter le co&ucirc;t de ces semences pour les fermes herbag&egrave;res. Il y a un enjeu important sur l&rsquo;autoproduction &raquo;, souligne-t-il.<h2 class="Textbody">Des ressources disponibles gr&acirc;ce &agrave; ClimatVeg</h2>Dans le cadre du projet de recherche ClimatVeg, plusieurs &eacute;leveurs membres des Civam des Pays de la Loire ont &eacute;chang&eacute; sur leurs pratiques de production de semences prairiales paysannes&nbsp;durant trois ans. Les conclusions du projet ont permis au Civam d&rsquo;&eacute;laborer <a href="https://www.civam-paysdelaloire.org/actualites/publications/production-de-semences-prairiales-paysannes/">des itin&eacute;raires techniques en libre acc&egrave;s</a> pour &eacute;pauler les producteurs.Dans la Sarthe, Pierre-Marie Nouveau a profit&eacute; de cette dynamique pour se lancer. Trois ans apr&egrave;s ses premiers essais, la d&eacute;marche est bien install&eacute;e sur sa ferme. Il r&eacute;colte 80 ares de prairie chaque ann&eacute;e pour resemer l&rsquo;ann&eacute;e suivante. &laquo;&nbsp;Je r&eacute;colte des prairies multi-esp&egrave;ces de ray-grass, tr&egrave;fle, f&eacute;tuque et fl&eacute;ole dans les prairies les plus belles et les plus propres &raquo;, d&eacute;crit-il. Une approche qui diff&egrave;re de celle de Guillaume Cousin. Sur son exploitation vend&eacute;enne, ce dernier r&eacute;alise des bandes de tr&egrave;fle blanc/f&eacute;tuque ou de tr&egrave;fle violet/f&eacute;tuque. Apr&egrave;s un d&eacute;primage, la f&eacute;tuque est r&eacute;colt&eacute;e &agrave; la moissonneuse-batteuse. Le tr&egrave;fle est lui r&eacute;colt&eacute; en deuxi&egrave;me coupe en ao&ucirc;t, soit directement avec la machine pour le violet, soit fauch&eacute; et andain&eacute; avant r&eacute;colte pour le blanc. Les semences sont ensuite s&eacute;ch&eacute;es sur une dalle en b&eacute;ton, avant de passer dans un trieur s&eacute;parateur et d&rsquo;&ecirc;tre stock&eacute;es en sac. Pierre-Marie Nouveau a lui opt&eacute; pour une fauche trois jours avant la r&eacute;colte. Le s&eacute;chage se fait ensuite sur une b&acirc;che. Pour le tri, il a investi avec un coll&egrave;gue dans un petit trieur &agrave; grille. Les deux &eacute;leveurs insistent sur un point&nbsp;: la r&eacute;colte doit se faire sous forte chaleur pour optimiser le s&eacute;chage. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/4/6/3/6443645-1-fre-FR/46a359324070-trieur-a-vent-jpg" alt="" height="2304" width="3456" /><figcaption>Pour le tri, Guillaume Cousineau a &eacute;quip&eacute; son trieur d&rsquo;un moteur pour ne pas l&rsquo;actionner &agrave; la main. &copy; Grapea</figcaption></figure>

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<h2 class="Textbody">Un chantier pas si chronophage</h2>Si le gain &eacute;conomique est certain en auto-production de semence fourrag&egrave;re, le temps n&eacute;cessaire pour obtenir les graines peut poser question. Guillaume Cousineau estime le temps de travail &agrave; 12 h/ha. &laquo;&nbsp;Quand nous allons nettoyer les rumex, il faut compter une &agrave; quatre heures &raquo;, calcule-t-il. L&rsquo;&eacute;leveur vend&eacute;en y ajoute le temps de battage, de s&eacute;chage et de triage. &laquo;&nbsp;Plus on en r&eacute;colte et plus c&rsquo;est rentable &raquo;, souligne-t-il.Pierre-Marie Nouveau, pour qui la pratique est nouvelle, ne rel&egrave;ve pas de son c&ocirc;t&eacute; une charge de travail trop importante. &laquo;&nbsp;Cela repr&eacute;sente peu de temps de travail, car le syst&egrave;me est tr&egrave;s simple. Je compte une journ&eacute;e de triage quand j&rsquo;ai le temps&nbsp;&raquo;, chiffre-t-il.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/avez-vous-pense-au-mais-population-pour-l-ensilage" target="_blank" title="">Avez-vous pens&eacute; au ma&iuml;s population pour l&rsquo;ensilage ?</a>
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<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3 class="Textbody">Peut-on vendre ses semences fourrag&egrave;res fermi&egrave;res ?</h3>Dans le cas d&rsquo;une surproduction de semences fourrag&egrave;res, est-il possible d&rsquo;en vendre &agrave; ses voisins&nbsp;? &laquo;&nbsp;Non, indique-t-on chez Semae, il faut une autorisation &agrave; produire pour pouvoir rentrer dans une d&eacute;marche commerciale des semences&nbsp;&raquo;. Cependant, un don ou un &eacute;change peut &ecirc;tre fait dans le cadre de l&rsquo;entraide agricole &agrave; condition que la vari&eacute;t&eacute; soit libre de droit&nbsp;et qu'elle fasse partie des <a href="https://www.semae.fr/proteger-creation-varietes-vegetales-et-semences-de-ferme/" target="_blank" title="">34 esp&egrave;ces autoris&eacute;es en production de semences fermi&egrave;res</a>.&nbsp;Dans ce cadre, la fourniture de semences fourrag&egrave;res fermi&egrave;res &agrave; un voisin contre une prestation agricole par exemple est autoris&eacute;e.</td></tr></tbody></table>&nbsp;

Bien moins répandue que celle des céréales, la production de semences fourragères fermières offre des avantages économiques et agronomiques pour les éleveurs, ainsi qu’une meilleure adaptation aux terroirs locaux. Des initiatives comme le projet ClimatVeg encouragent son développement en fournissant des ressources et en facilitant l'échange d'expériences entre agriculteurs.

Fourrage : produire ses semences, un atout économique

La direction de l&rsquo;IFIP, Paul Auffray et St&eacute;phane Gouault,&nbsp;a pu &eacute;changer avec le Premier Ministre ivoirien M. Robert Beugr&eacute; Mamb&eacute;&nbsp;et a &eacute;t&eacute; re&ccedil;ue par le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH) de C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, Mr Sidi Ti&eacute;moko Tour&eacute;. Cette rencontre s&rsquo;inscrit dans le cadre du partenariat entre le MIRAH et l&rsquo;IFIP avec comme objectif l&rsquo;augmentation de la production et de la productivit&eacute; porcine&nbsp;(convention PRO-PORCS) , et le renforcement de la gestion des structures d&rsquo;abattage de porcs. Au cours des &eacute;changes, l&rsquo;expertise de l&rsquo;IFIP a &eacute;t&eacute; sollicit&eacute;e afin d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer la professionnalisation de la gestion de l&rsquo;abattage et de la transformation du porc.Consacr&eacute;e &agrave; la France, pays invit&eacute;, la 3&egrave;me journ&eacute;e du SELAB LIVESTOCK SHOW a d&eacute;but&eacute; par une table ronde sur le th&egrave;me&nbsp;&laquo;&nbsp;Pratiques d&rsquo;&eacute;levage respectueuses du bien-&ecirc;tre animal&nbsp;&raquo;.&nbsp;Anim&eacute;e par le Dr Vessaly Kallo, Directeur des Services V&eacute;t&eacute;rinaires, cette journ&eacute;e a permis de partager des connaissances sur les bonnes pratiques sanitaires et de bien-&ecirc;tre animal. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t et la mise en &oelig;uvre pratique du bien-&ecirc;tre animal ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s &agrave; travers l&rsquo;exp&eacute;rience des experts, dont Paul Auffray, Pr&eacute;sident de l&rsquo;IFIP. Ces pratiques, bien qu&rsquo;orient&eacute;es vers l&rsquo;animal, concerne aussi l&rsquo;&eacute;leveur dans son quotidien ainsi que le consommateur.La 2e table ronde du Selab Livestock Show &eacute;tait plac&eacute; sur le th&egrave;me de la bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage &laquo;&nbsp;Comment prot&eacute;ger son cheptel&nbsp;&raquo;&nbsp;a &eacute;t&eacute; anim&eacute; par le Dr Dagnogo, Conseiller Technique au MIRAH. L&rsquo;objectif &eacute;tait d&rsquo;informer et de proposer des outils &agrave; la fili&egrave;re ivoirienne relatifs aux risques et probl&egrave;mes auxquels peuvent &ecirc;tre confront&eacute; le cheptel. Il a &eacute;t&eacute; montr&eacute; l&rsquo;importance de pr&eacute;venir l&rsquo;introduction d&rsquo;agents pathog&egrave;nes dans l&rsquo;&eacute;levage, de limiter leur dispersion &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de l&rsquo;&eacute;levage, de contenir ceux d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sents &agrave; la ferme de mani&egrave;re &agrave; &eacute;viter la contamination d&rsquo;autres &eacute;levages. Les experts, dont St&eacute;phane Gouault, directeur de l&rsquo;IFIP, ont pr&eacute;sent&eacute; des mesures simples de types &laquo;&nbsp;gestes barri&egrave;res&nbsp;&raquo; afin de pr&eacute;venir et limiter les zoonoses, et de proposer un produit final sain aux consommateurs.

A l’occasion du Salon des Productions Animales (SELAB Livestock Show) qui s’est déroulé à Abidjan du 22 au 24/11/24...

[Porcs] Filière porcine en Côte d’Ivoire : partenariat entre le Ministère de l’élevage et l’IFIP

&laquo;&nbsp;Catastrophe&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;revers significatif&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;mise en p&eacute;ril&nbsp;&raquo;&hellip;&nbsp;: apr&egrave;s la motion de censure adopt&eacute;e le 4 d&eacute;cembre contre le gouvernement de Michel Barnier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-barnier-renverse-l-agriculture-atterree">les r&eacute;actions alarmistes d&rsquo;une grande partie de la profession agricole</a> ne se sont pas fait attendre. Apr&egrave;s des mois de col&egrave;re, la frustration est grande face &agrave; l&rsquo;incertitude politique et budg&eacute;taire dans laquelle est plong&eacute; le pays.L&rsquo;adoption de la motion de censure ouvre en effet une p&eacute;riode politique in&eacute;dite dans l&rsquo;histoire r&eacute;cente de la Cinqui&egrave;me R&eacute;publique. Elle entra&icirc;ne la d&eacute;mission du gouvernement et la suspension des projets de loi en cours, parmi lesquels le projet de loi de finance pour 2025. Or, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-de-budget-2025-les-engagements-tenus-selon-la-ministre-de-l-agriculture">un certain nombre de dispositifs agricoles &eacute;taient inscrits dans les projets de budget&nbsp;</a>: r&eacute;forme du calcul des pensions de retraite des agriculteurs sur la base des 25 meilleures ann&eacute;es, p&eacute;rennisation du dispositif TO-DE, exon&eacute;rations de cotisations sociales pour les jeunes agriculteurs, suppression de la hausse de la fiscalit&eacute; sur le gazole non-routier (GNR), augmentation du d&eacute;gr&egrave;vement de la taxe fonci&egrave;re sur les propri&eacute;t&eacute;s non b&acirc;ties (TFPNB), revalorisation des dispositifs fiscaux favorisant la transmission d'exploitations&hellip;<h2>En attendant un nouveau gouvernement&nbsp;</h2>Avec la chute du gouvernement, ces avanc&eacute;es sont d&eacute;sormais gel&eacute;es. D&rsquo;autres textes l&eacute;gislatifs sont &eacute;galement &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t, comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/annie-genevard-nous-menerons-rapidement-la-loi-d-orientation-agricole-a-son-terme">la loi d'orientation agricole</a>, adopt&eacute;e en premi&egrave;re lecture &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale en mai 2024, qui devait &ecirc;tre examin&eacute;e au S&eacute;nat en janvier 2025. De m&ecirc;me, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-proposition-de-loi-pour-liberer-la-production-agricole-des-entraves-normatives">la proposition de loi &laquo;&nbsp;anti-entraves&nbsp;&raquo;</a>, &eacute;tait pr&eacute;vue pour un examen au S&eacute;nat le 17 d&eacute;cembre 2024.La FNSEA et les JA annoncent d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; de nouvelles mobilisations. Arnaud Rousseau a exprim&eacute; sa col&egrave;re en d&eacute;clarant que tant que le gouvernement ne tiendrait pas ses promesses, il n'y aurait &laquo;&nbsp;plus de contr&ocirc;les dans nos exploitations&nbsp;&raquo;.Dans son allocution aux Fran&ccedil;ais le 5 d&eacute;cembre, Emmanuel Macron a fait savoir qu&rsquo;il nommerait un nouveau Premier ministre &laquo;&nbsp;dans les prochains jours&nbsp;&raquo;. Il faudra que celui-ci soit suffisamment rassembleur pour ne pas se faire censurer &agrave; son tour. Le nouveau gouvernement devra ensuite voter rapidement le budget 2025, notamment &laquo; pour aider nos agriculteurs en difficult&eacute;, ils attendaient ce budget &raquo;, a rappel&eacute; Emmanuel Macron. En attendant, Michel Barnier continuera &agrave; g&eacute;rer les affaires courantes, c&rsquo;est-&agrave;-dire la gestion quotidienne de l'&Eacute;tat et le prolongement des affaires en cours, mais sans possibilit&eacute; de proposer de nouveaux projets de loi &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale.<h2>La France n'est pas seule contre le Mercosur</h2>Malheureux hasard du calendrier, les ultimes tractations autour de l&rsquo;accord UE-Mercosur sont en cours en ce moment-m&ecirc;me en Uruguay dans le cadre du sommet du Mercosur. La pr&eacute;sidente de la Commission europ&eacute;enne Ursula von der Leyen, en d&eacute;placement &agrave; Montevideo, entend bien signer cet accord tant redout&eacute;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-pourquoi-la-france-n-impose-t-elle-pas-son-droit-de-veto">La France maintient son opposition</a>, tout comme la Pologne. Hier, l&rsquo;Italie a rejoint les opposants. Un grain de sable dans l&rsquo;engrenage des n&eacute;gociations&nbsp;? Il manque d&eacute;sormais un quatri&egrave;me pays pour constituer une minorit&eacute; de blocage et emp&ecirc;cher l'adoption de l'accord UE-Mercosur. Une note d&rsquo;espoir dans cet oc&eacute;an d&rsquo;incertitudes.

[Edito] La motion de censure adoptée contre le gouvernement de Michel Barnier a plongé la France dans une incertitude politique majeure. Cette décision suscite des inquiétudes au sein du secteur agricole, avec la suspension de nombreuses mesures fiscales promises. Alors que le pays attend un nouveau Premier ministre, l’imminence des négociations sur l'accord UE-Mercosur exacerbe une situation déjà délicate pour les agriculteurs.

Chute du gouvernement : les mesures agricoles en sursis

Conjoncture &ndash; Cette fin d&rsquo;ann&eacute;e est comme annonc&eacute;e tr&egrave;s mouvement&eacute;e sur le front des n&eacute;gociations avec le Mercosur (premier exportateur mondial). L&rsquo;accord de trait&eacute; de libre-&eacute;change sera-t-il conclu &agrave; l&rsquo;occasion du sommet du Mercosur qui se tient les 5 et 6&nbsp;d&eacute;cembre &agrave; Montevideo, en Uruguay&nbsp;? L&rsquo;opposition farouche de la France et de la Pologne sera-t-elle suffisante dans une Europe en complet d&eacute;saccord sur le sujet&nbsp;? Une chose est s&ucirc;re, un accord jetterait, un gros bidon d&rsquo;essence sur le front des manifestations agricoles avec un risque majeur d&rsquo;embrasement des campagnes pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e, alors que d&eacute;butent les n&eacute;gociations commerciales entre les distributeurs, les industriels et les producteurs.L&rsquo;ogre br&eacute;silien fait peur pour l&rsquo;&eacute;levage avec le risque d&rsquo;une concentration des importations sur les morceaux &agrave; valeur ajout&eacute;e que sont les aloyaux. Ces produits ne seront pas pr&eacute;sents dans les GMS, mais ils pourraient p&eacute;n&eacute;trer tr&egrave;s sensiblement la RHD, et bouleverser les &eacute;quilibres chez nos fournisseurs europ&eacute;ens qui sont de loin nos premiers partenaires. Cela pourrait &eacute;galement impacter nos exportations, notamment de jeunes bovins sur le march&eacute; italien si le Br&eacute;sil revenait en force.Les sc&eacute;narios sont nombreux, et tous plus hypoth&eacute;tique les uns que les autres, mais une chose est s&ucirc;re, le monde d&rsquo;apr&egrave;s sera diff&eacute;rent. L&rsquo;&eacute;levage fran&ccedil;ais sera-t-il touch&eacute;, rien n&rsquo;est moins s&ucirc;r au regard de la d&eacute;capitalisation constante&nbsp;? Les Fran&ccedil;ais resteront attach&eacute;s &agrave; nos produits, pour peu que l&rsquo;information sur les viandes import&eacute;es soit effective dans les plats cuisin&eacute;s ou la RHD invisible.Pour le moment, les &eacute;leveurs maintiennent la pression, avec une priorit&eacute; &agrave; l&rsquo;assouplissement du millefeuille administratif. La volont&eacute; politique est de leur c&ocirc;t&eacute;, mais faire bouger le lion de mer administratif ne sera pas chose facile. En tout &eacute;tat de cause, la motion de censure du gouvernement Barnier a tout remis &agrave; plat, laissant les agriculteurs dans un grand d&eacute;sarroi. Toutes les avanc&eacute;es qui devraient &ecirc;tre act&eacute;es dans le nouveau projet de finance de l&rsquo;&eacute;tat sont une nouvelle fois report&eacute;es. L&rsquo;&eacute;levage est un m&eacute;tier de passion o&ugrave; les hommes et les femmes ne comptent souvent pas leurs heures, les jeunes g&eacute;n&eacute;rations qui sont de plus en plus issues du milieu non agricole sont en revanche plus sensibles &agrave; la gestion du temps libre notamment quand les conjoints travaillent hors de l&rsquo;exploitation. Cela n&rsquo;entame aucunement leur motivation, mais cela accentue les mod&egrave;les de d&eacute;cloisonnement en entraide ou en salariat. Mais ce beau m&eacute;tier n&rsquo;attire pas assez les jeunes g&eacute;n&eacute;rations, avec une image d&eacute;grad&eacute;e en termes de revenu notamment dans le milieu de l&rsquo;&eacute;levage. L&rsquo;agriculture de demain aura besoin de bras et de chef d&rsquo;exploitation performant et de moyen financier, car aujourd&rsquo;hui, une ferme c&rsquo;est une entreprise &agrave; part enti&egrave;re o&ugrave; l&rsquo;&eacute;leveur doit &ecirc;tre technicien, respectueux des contraintes environnementales ou soci&eacute;tales de plus en plus nombreuses, mais &eacute;galement un homme ou une femme d&rsquo;affaires qui doit valoriser ses produits et g&eacute;rer ses achats, sans oublier la gestion des trop nombreuses t&acirc;ches administratives ou comptables&hellip; C&rsquo;est un tr&egrave;s beau m&eacute;tier qui flatte souvent les papilles de consommateurs exigeants, mais qui doit en retour permettre de vivre d&eacute;cemment et durablement. Le chantier du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations est complexe, mais il ne touche pas uniquement la partie production.Les transformateurs observent &eacute;galement un d&eacute;sint&eacute;r&ecirc;t du travail en abattoir ou en unit&eacute; de transformation avec des m&eacute;tiers durs, m&ecirc;me si les conditions de travail ont consid&eacute;rablement &eacute;t&eacute; am&eacute;lior&eacute;es. Le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations dans la boucherie traditionnelle est inqui&eacute;tant, car sans vrai professionnel pour travailler et vendre notre belle production, &agrave; quoi cela sert de la produire&nbsp;?L&rsquo;&eacute;rosion de la production de viande est catastrophique et met en p&eacute;ril toute une fili&egrave;re. La France a les moyens de puiser dans ses stocks avant d&rsquo;en arriver &agrave; une p&eacute;nurie, mais ce sera au prix d&rsquo;une r&eacute;duction de nos exportations, ce qui n&rsquo;est pas une chose facile quand la demande est soutenue et qu&rsquo;une grande partie des &eacute;leveurs allaitants du centre du pays ont ax&eacute; leur d&eacute;veloppement vers les march&eacute;s exports. La France a besoin principalement de viande basique pour la production de viande hach&eacute;e, le tout dans un &eacute;quilibre tarifaire au niveau de l&rsquo;UE toujours tr&egrave;s instable.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Les éleveurs maintiennent la pression, avec une priorité à l’assouplissement du millefeuille administratif, le refus d’un accord avec le Mercosur et une colère face aux députés, qui en faisant tombé le gouvernement, ont annulé de fait (ou du moins reporté), les acquis devaient être actés dans le nouveau projet de loi de finances.

Conjoncture : Une fin d’année très mouvementée

&laquo;&nbsp;Eau de Paris a montr&eacute; qu&rsquo;il est possible de mener des strat&eacute;gies de protection ambitieuses dans de grandes aires d&rsquo;alimentation de captages en contexte c&eacute;r&eacute;alier&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ce qu&rsquo;on peut lire dans le rapport interminist&eacute;riel (Agriculture, Sant&eacute;, Transition &eacute;cologique) publi&eacute; &agrave; la mi-novembre et consacr&eacute; &agrave; la probl&eacute;matique de la contamination par des pesticides des eaux destin&eacute;es &agrave; la consommation humaine. C&rsquo;est l&rsquo;une des (tr&egrave;s) rares&nbsp;notes positives de ce rapport qui dresse un constat inqui&eacute;tant voire alarmant&nbsp;de la qualit&eacute; de l&rsquo;eau coulant &agrave; nos robinets. En 2022, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-au-robinet-1-4-10-2-millions-de-francais-boivent-de-l-eau-non-conforme" target="_blank">10,2 millions de Fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; aliment&eacute;s au moins une fois par une eau non conforme</a> aux exigences r&eacute;glementaires vis-&agrave;-vis des pesticides et de leurs m&eacute;tabolites, dont certains comme l'atrazine retir&eacute;s sur march&eacute; depuis des d&eacute;cennies. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/8/2/6442807-1-fre-FR/d6277d4eeb49-carteparis-png" alt="L&rsquo;eau distribu&eacute;e &agrave; Paris provient &agrave; 50/50 d&rsquo;eaux souterraines et d&rsquo;eaux de rivi&egrave;re, avec des sources jusqu&rsquo;&agrave; 150 km distantes de la capitale (Source : Eau de Paris)" height="1144" width="2412" /><figcaption>L&rsquo;eau distribu&eacute;e &agrave; Paris provient &agrave; 50/50 d&rsquo;eaux souterraines et d&rsquo;eaux de rivi&egrave;re, avec des sources jusqu&rsquo;&agrave; 150 km distantes de la capitale (Source : Eau de Paris)</figcaption></figure>

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Premi&egrave;re entreprise publique d&rsquo;eau en France, Eau de Paris produit chaque jour 500.000 m3 d&rsquo;eau pour le compte de 3 millions d&rsquo;usagers. L&rsquo;eau distribu&eacute;e &agrave; Paris provient &agrave; 50/50 d&rsquo;eaux souterraines et d&rsquo;eaux de rivi&egrave;re issues de quatre aires d&rsquo;alimentation de captage (AAC), avec des sources jusqu&rsquo;&agrave; 150 km distantes de la capitale, aux confins de l&rsquo;Orne &agrave; l&rsquo;ouest, de l&rsquo;Aube et de la Marne &agrave; l&rsquo;est. Les quatre AAC couvrent 87.000 de SAU.Pendant plus de dix ans, l&rsquo;entreprise a mobilis&eacute; sur les aires d&rsquo;alimentation de captage les MAEC de la Pac. Sans r&eacute;sultats tangibles. En 2018, elle &eacute;labore son propre dispositif d&rsquo;aides, sur le principe des Paiements pour services environnementaux (PSE), qu&rsquo;elle notifie &agrave; la Commission europ&eacute;enne en 2020, une premi&egrave;re en France. En 2023, les PSE concernent 115 exploitations et 17.305 ha, soit 20% de la surface cumul&eacute;e des quatre AAC. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/8/2/6442813-1-fre-FR/697478b63cb5-sourcevanne-png" alt="Evolution des concentrations des eaux brutes en substances actives hors atrazine et ses m&eacute;tabolites en rapport avec l&rsquo;&eacute;volution des surfaces en AB dans le secteur de la vall&eacute;e de la Vanne (Yonne) (Source : Eau de Paris)" height="1020" width="1642" /><figcaption>Evolution des concentrations des eaux brutes en substances actives hors atrazine et ses m&eacute;tabolites en rapport avec l&rsquo;&eacute;volution des surfaces en AB dans le secteur de la vall&eacute;e de la Vanne (Yonne) (Source : Eau de Paris)</figcaption></figure>

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Le 29 novembre dernier, l&rsquo;entreprise communiquait les derniers r&eacute;sultats d&rsquo;analyse d&rsquo;eau. &laquo;&nbsp;On constate une diminution de 50 % des concentrations maximales annuelles de pesticides dans la zone comportant le plus de surfaces en agriculture biologique dans le secteur de la Vall&eacute;e de la Vanne, malgr&eacute; l&rsquo;augmentation des fr&eacute;quences et du nombre de mol&eacute;cules recherch&eacute;es&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;entreprise. Situ&eacute;e au nord de l&rsquo;Yonne et &agrave; l&rsquo;ouest de l&rsquo;Aube, la Vall&eacute;e de la Vanne, affluent de l&rsquo;Yonne, est l&rsquo;une des quatre AAC, fournissant entre 15 et 20% des volumes.&nbsp;&laquo;&nbsp;Depuis 2008, dans l&rsquo;AAC de la Vanne dont la part de la SAU en cultures biologiques est la plus &eacute;lev&eacute;e, la situation d&rsquo;ensemble est meilleure et le nombre de pics de contamination et leur amplitude tendent &agrave; diminuer, rel&egrave;ve le rapport interminist&eacute;riel. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;agriculture biologique pour pr&eacute;server les ressources en eau est confirm&eacute;. La part de la SAU en AB sur l&rsquo;AAC qui &eacute;tait pass&eacute;e de 1% &agrave; 26% de la SAU entre 2008 et 2021, atteint 42 % en 2023. Ces r&eacute;sultats attestent de l&rsquo;attractivit&eacute; du PSE &raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/1/8/2/6442810-1-fre-FR/d04f3845e4c2-surfaces-png" alt="Surfaces agricoles engag&eacute;es dans le dispositif de paiements pour services environnementaux d&rsquo;Eau de Paris (Source : Eau de Paris)" height="1206" width="1870" /><figcaption>Surfaces agricoles engag&eacute;es dans le dispositif de paiements pour services environnementaux d&rsquo;Eau de Paris (Source : Eau de Paris)</figcaption></figure>

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En r&eacute;sum&eacute;, AB+PSE=0 r&eacute;sidu dans l&rsquo;eau et&hellip; 0 cas de d&eacute;conversion. &laquo;&nbsp;Malgr&eacute; un contexte national difficile pour l&rsquo;agriculture biologique au niveau national, le dispositif permet aux agriculteurs de conforter et de poursuivre leurs engagements&nbsp;&raquo;, indique Eau de Paris. L&rsquo;entreprise fait &eacute;tat de surfaces en AB multipli&eacute;es par quatre entre 2015 et 2023, d&rsquo;une progression plus rapide des surfaces engag&eacute;es en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/qu-est-ce-que-l-agriculture-biologique-ab-definition-et-certification" target="_blank">agriculture biologique</a> par le PSE et qui se poursuit par rapport aux &eacute;volutions d&eacute;partementales (77, 89, 27, 28). La recette&nbsp;? &laquo;&nbsp;A la diff&eacute;rence des MAEC, les mesures du PSE sur l&rsquo;agriculture biologique pr&eacute;voient une aide au maintien sur une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es apr&egrave;s la conversion, lit-on dans le rapport. Il propose &eacute;galement des r&eacute;mun&eacute;rations sup&eacute;rieures aux aides &agrave; la conversion de la Pac ou au moins &eacute;quivalentes pour les cultures annuelles, l&eacute;gumes de plein champ et betterave sucri&egrave;re&nbsp;&raquo;.Sur l&rsquo;ensemble des 4 AAC, l&rsquo;AB couvre 58% de la SAU mais le PSE int&egrave;gre aussi des exploitations conventionnelles s&rsquo;engageant dans la r&eacute;duction d&rsquo;intrants (pesticides, engrais azot&eacute;s). Sur l&rsquo;ensemble des surfaces concern&eacute;es par le PSE, la quantit&eacute; de pesticides utilis&eacute;e a &eacute;t&eacute; r&eacute;duite de 77% en 2023, &eacute;quivalant &agrave; 55 tonnes de substances actives.<h2>Entre pr&eacute;vention et r&eacute;paration, y a pas phyto</h2>Si l&rsquo;AB est pour beaucoup dans le r&eacute;sultat final, une des facteurs de succ&egrave;s r&eacute;side dans l&rsquo;accompagnement des agriculteurs engag&eacute;s, &agrave; hauteur d&rsquo;un conseiller pour 30 exploitations. &laquo;&nbsp;90% des agriculteurs volontaires jugent le cahier des charges clair et simple et autant trouvent le conseil adapt&eacute; pour atteindre les objectifs&nbsp;&raquo;, souligne Eau de Paris. Les missionn&eacute;s estiment de leur c&ocirc;t&eacute; que &laquo;&nbsp;le suivi individualis&eacute; des agriculteurs engag&eacute;s dans les diverses mesures du PSE est co&ucirc;teux mais d&eacute;terminant&nbsp;&raquo;. Mais il est relatif. Au total, Eau de Paris estime que la partie agricole du programme&nbsp;2020-2025 de protection des ressources en eau co&ucirc;tera environ 55 M&euro; sur 6 ans, soit 105 &euro;/ha/an. Le programme est financ&eacute; &agrave; 80% par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie. En int&eacute;grant l&rsquo;ensemble des co&ucirc;ts et apr&egrave;s d&eacute;duction des aides de l&rsquo;agence de l&rsquo;eau, le co&ucirc;t net de la protection des ressources en eau est&nbsp;de l&rsquo;ordre de 4 centimes d&rsquo;euro au m3 d&rsquo;eau vendu par Eau de Paris. Selon le rapport minist&eacute;riel, il faut compter entre 0,20&euro;/m3 et 1,20&euro;/m3 pouur traiter le seul m&eacute;tabolite R471811 du chlorothalonil. Y a pas phyto.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie :Pesticides au robinet (1/4)&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-au-robinet-1-4-10-2-millions-de-francais-boivent-de-l-eau-non-conforme" target="_blank">10,2 millions de Fran&ccedil;ais boivent de l&rsquo;eau non conforme</a>Pesticides au robinet (2/4)&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-au-robinet-2-4-comment-preserver-les-aires-d-alimentation-de-captage" target="_blank">comment pr&eacute;server les aires d&rsquo;alimentation de captage&nbsp;?</a>Pesticides au robinet (3/4)&nbsp;:&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-au-robinet-3-4-couper-le-robinet-des-produits-phytos" target="_blank">couper le robinet &hellip;des produits phytos</a>Pesticides au robinet (4/4)&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-au-robinet-4-4-eau-de-paris-77-de-phytos-pour-4-centimes-du-m3-grace-au-pse" target="_blank">Eau de Paris : -77% de phytos pour 4 centimes du m3 gr&acirc;ce au PSE</a></td></tr></tbody></table>

L’établissement public desservant les Parisiens a inauguré en 2020 un dispositif de protection de la ressource en amont, qui a suscité l’adhésion des agriculteurs rémunérés en conséquence pour faire évoluer leurs pratiques, avec des résultats spectaculaires et au minimum cinq fois moins coûteux pour la collectivité que le traitement curatif des eaux contaminées.

Pesticides au robinet (4/4) : Eau de Paris : -77% de phytos pour 4 centimes du m3 grâce au PSE

&laquo;&nbsp;Par rapport aux maladies animales qui se sont multipli&eacute;es, au d&eacute;r&egrave;glement climatique, trop de pluie ou de trop de s&eacute;cheresse, nous avons voulu apporter des r&eacute;ponses s&eacute;rieuses aux agriculteurs qui savent que je les respecte et qui peuvent compter sur moi et sur la ministre de l&rsquo;Agriculture. La France en a besoin car ils ont aussi une activit&eacute; vitale, celle d&rsquo;assurer l&rsquo;alimentation et la souverainet&eacute; alimentaire. En l&rsquo;absence de budget, des mesures attendues, tr&egrave;s attendues pour leur retraite, leurs cotisations sociales ne seraient pas financ&eacute;es&nbsp;&raquo;.&nbsp;C&rsquo;est un extrait de la d&eacute;claration, pour ne pas dire du testament politique, du Premier ministre Michel Barnier &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale le 4 d&eacute;cembre, une heure avant d&rsquo;&ecirc;tre d&eacute;fait par une motion de censure d&eacute;pos&eacute;e par la gauche, ralliant tune large majorit&eacute; de d&eacute;put&eacute;s gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;appui du Rassemblement national. La motion r&eacute;pondait au recours par le Premier ministre deux jours plus t&ocirc;t &agrave; l&rsquo;article 49.3 de la Constitution pour faire passer le projet de loi sur le financement de la S&eacute;curit&eacute; sociale (PLFSS).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-de-budget-2025-les-engagements-tenus-selon-la-ministre-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Projet de budget 2025 : les engagements &laquo; tenus &raquo;, selon la ministre de l&rsquo;Agriculture</a>
</aside>
Conform&eacute;ment &agrave; la Constitution, le Premier ministre a pr&eacute;sent&eacute; aujourd&rsquo;hui sa d&eacute;mission au pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, qui l&rsquo;a accept&eacute;e. Elle rend ainsi caduque le projet de loi de finances (PLF) pour 2025, qui devait lui aussi &ecirc;tre soumis au vote des d&eacute;put&eacute;s. Fiscalit&eacute; du GNR, d&eacute;gr&egrave;vement de TFPNB, exon&eacute;ration partielle de la r&eacute;introduction de la D&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution, dispositifs d&rsquo;all&egrave;gement fiscal en cas de transmission &agrave; de jeunes install&eacute;s, p&eacute;rennisation du TO-DE... : les incidences du PLF et du PLFSS sur le secteur agricole sont l&eacute;gion. Et m&ecirc;me si elles finiront par trouver leur &eacute;pilogue, on peut l&rsquo;esp&eacute;rer, dans les semaines &agrave; venir, l&rsquo;&eacute;pisode envoie un signal funeste au monde agricole, brinqueball&eacute; depuis des mois par des engagements &agrave; tout-va et de surcroit violent&eacute; par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-rendements-moyens-en-baisse-pour-les-recoltes-d-automne" target="_blank">une m&eacute;t&eacute;o fragilisant les toutes les fili&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales</a> presque sans exception et par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-3-et-fco-8-ovins-et-bovins-vers-une-generalisation-des-indemnisations-des-pertes-directes" target="_blank">des &eacute;pizooties accentuant la vuln&eacute;rabilit&eacute; des fili&egrave;res animales</a>.<h2>Quid des mesures financi&egrave;res anti-crises</h2>Qu&rsquo;en sera-t-il de la mise en &oelig;uvre des mesures de soutien &agrave; l&rsquo;&eacute;levage (75 millions d&rsquo;euros promis par Michel Barnier au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage) et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/aides-d-urgence-des-prets-bonifies-jusqu-a-50-000-ou-garantis-jusqu-a-200-000" target="_blank">des dispositifs d&rsquo;aides &agrave; la tr&eacute;sorerie</a>, n&eacute;goci&eacute;s avec les banques et destin&eacute;s &agrave; surmonter les difficult&eacute;s conjoncturelles et structurelles du secteur&nbsp;? Et que dire du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-macron-lance-le-chantier-de-la-future-loi-d-orientation-et-d-avenir" target="_blank">Projet de loi d&rsquo;orientation agricole, lanc&eacute; par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique en septembre 2022</a>, perdu quelque part entre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-de-loi-d-orientation-agricole-l-essentiel-du-texte-adopte-a-l-assemblee-nationale" target="_blank">l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale,&nbsp;apr&egrave;s son adoption le 28 mai dernier</a> et le S&eacute;nat, qui devait s&rsquo;y pencher dans les semaines &agrave; venir apr&egrave;s le long interm&egrave;de induit par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank">la dissolution de la Chambre basse le 9 juin dernier</a>.<h3>&laquo;&nbsp;Nous n'avons plus d'Etat. En cons&eacute;quence, &agrave; compter de ce soir, il n'y a plus de contr&ocirc;les dans nos exploitations&nbsp;&raquo;</h3>Alors que l&rsquo;automne a vu les agriculteurs se remobiliser, sur fond d&rsquo;agenda &eacute;lectoral &agrave; moins de deux mois du scrutin des Chambres d&rsquo;agriculture, l&rsquo;absence d&rsquo;agenda politique consterne la profession. &laquo;&nbsp;Nous n'avons plus d'Etat. En cons&eacute;quence, &agrave; compter de ce soir, il n'y a plus de contr&ocirc;les dans nos exploitations&nbsp;&raquo;, a lanc&eacute; Arnaud Rousseau &agrave; la tribune du meeting de lancement de la campagne de la FNSEA et des JA le 4 d&eacute;cembre &agrave; Montignac-Lascaux (Dordogne). &laquo;&nbsp;En moins de six mois, les promesses faites n'ont pas &eacute;t&eacute; tenues pour la deuxi&egrave;me fois alors que la r&eacute;alit&eacute; de nos entreprises, c'est maintenant et tout de suite (...) Les plus faibles retraites de France sont celles des paysans. Alors que le texte &eacute;tait vot&eacute;, nous ne savons plus ce soir quel sera son avenir. La reconduite du TO-DE est suspendue &eacute;galement... Ce n'est pas acceptable&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-phytos-nitrates-ofb-apres-le-choc-de-simplification-les-repliques" target="_blank" title="">Eau, phytos, nitrates, OFB&hellip;&nbsp;: apr&egrave;s le &laquo;&nbsp;choc&nbsp;&raquo; de simplification, les r&eacute;pliques</a>
</aside>
Dans un communiqu&eacute;, la pr&eacute;sident de Chambres d&rsquo;agriculture France S&eacute;bastien Windsor a d&eacute;nonc&eacute; un &laquo;&nbsp;coup d&rsquo;arr&ecirc;t pour la seconde fois en quelques mois dans la mise en &oelig;uvre de solutions pragmatiques attendues depuis plus d&rsquo;un an&nbsp;&raquo; &nbsp;ainsi que &laquo;&nbsp;l&rsquo;absence de perspectives&nbsp;&raquo;, pla&ccedil;ant l&rsquo;agriculture en &laquo;&nbsp;otage de d&eacute;bats purement politiques&nbsp;&raquo;.A propos d&rsquo; &laquo;&nbsp;otage&nbsp;&raquo;, la chute du gouvernement co&iuml;ncide avec l&rsquo;ouverture &agrave; Montevideo (Uruguay) d&rsquo;un Sommet du Mercosur au cours duquel le trait&eacute; de libre-&eacute;change entre cinq pays d&rsquo;Am&eacute;rique latine et l&rsquo;UE pourrait &ecirc;tre conclu. Sur fond <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-ue-mercosur-un-ocean-de-distorsions-de-concurrence-et-de-differentiels-de-competitivite" target="_blank">de distorsions de concurrence et de diff&eacute;rentiels de comp&eacute;titivit&eacute;</a>, le projet d&rsquo;accord est porteur de lourdes menaces pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise, suscitant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-la-boulette-bresilienne-la-concorde-nationale-et-le-big-mac-trumpien" target="_blank">le rejet de tous les syndicat agricoles, de tous les partis politiques, du Parlement et du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique</a>.<h3>&laquo;&nbsp;Je veux redire &agrave; cette tribune et &agrave; la place o&ugrave; je me trouver encore mon opposition formelle au trait&eacute; de commerce avec le Mercosur&nbsp;&raquo;</h3>Sauf que la situation politique int&eacute;rieure ne va pas aider &agrave; rallier <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-d-accord-commercial-ue-mercosur-une-large-majorite-de-deputes-dit-non" target="_blank">une minorit&eacute; de blocage au sein de l&rsquo;UE</a>. &laquo;&nbsp;Je veux redire &agrave; cette tribune et &agrave; la place o&ugrave; je me trouver encore mon opposition formelle au trait&eacute; de commerce avec le Mercosur&nbsp;&raquo; a lanc&eacute; le Premier ministre d&eacute;missionnaire Michel Barnier, dans un ultime chant du cygne. Pendant ce temps, Ursula von der Leyen, la pr&eacute;sidente de la Commission europ&eacute;enne, &eacute;tait en partance pour Montevideo. Se fera-t-elle pardonner par Emmanuel Macron samedi lors de la c&eacute;r&eacute;monie de r&eacute;ouverture de Notre-Dame de Paris ?&nbsp;A moins que ne s&rsquo;&eacute;crive l&agrave;, un n&egrave;me chapitre de&nbsp; &laquo;&nbsp;notre drame&nbsp;&raquo; de Paris.

La chute du gouvernement laisse de nouveau en plan des chantiers structurels tels que la loi d’orientation agricole et relègue au rang d’expectatives des mesures sociales et fiscales relevant du budget, objet de la censure d’une majorité de députés. Pendant ce temps, Ursula von der Leyen était en partance pour le sommet du Mercosur.

Le gouvernement Barnier renversé, l’agriculture atterrée

Le Contrat d&rsquo;Objectif est un projet multipartenarial financ&eacute; par la R&eacute;gion Normandie portant sur la transition agro&eacute;cologique. Ce programme reconduit pour trois ans depuis l&rsquo;ann&eacute;e 2023 vise &agrave; porter &agrave; connaissance et promouvoir aupr&egrave;s des agriculteurs des pratiques et des syst&egrave;mes agro&eacute;cologiques dans un contexte de changement climatique, pour permettre leur d&eacute;ploiement et leur essaimage dans le paysage agricole normand. Partenaires : Chambres d&rsquo;agriculture de Normandie, Bio en Normandie, Astredhor, R&eacute;seau des Civam Normands, la f&eacute;d&eacute;ration des cuma Normandie Ouest , ARDEAR Normandie, SILEBAN @Agri_Normandie <a href="http://%C2%A0@FRcumaOuest">&nbsp;@FRcumaOuest</a> &nbsp;#cumaOuest<figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>La Normandie en transition agro&eacute;cologique</figcaption>
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𝗟𝗲 𝗖𝗼𝗻𝘁𝗿𝗮𝘁 𝗱"𝗢𝗯𝗷𝗲𝗰𝘁𝗶𝗳 𝟯 est un projet multipartenarial financé par la Région Normandie portant sur la transition agroécologique.

Ensemble faisons avancer l'agroécologie.

Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annonce avoir entam&eacute; le versement du solde de nombreuses aides de la Pac, dont le paiement va s&rsquo;&eacute;chelonner dans le courant du mois. Il s&rsquo;agit notamment des aides d&eacute;coupl&eacute;es (aide de base au revenu, aide redistributive compl&eacute;mentaire au revenu, &eacute;cor&eacute;gime et aide compl&eacute;mentaire au revenu pour les jeunes agriculteurs), d&rsquo;une partie des aides coupl&eacute;es animales (aides ovines et caprines, aide aux petits ruminants en Corse) et de l&rsquo;ICHN. Sont &eacute;galement concern&eacute;s les soldes de la prime aux petits ruminants dans les DOM et les avances de l&rsquo;aide au d&eacute;veloppement et au maintien de cheptel allaitant (ADMCA), la prime &agrave; l&rsquo;abattage des bovins (PAB), ainsi que les aides concernant Mayotte (aide de base et majorations).<h2>Changement en 2025</h2>Avec les acomptes vers&eacute;s entre le 16 et le 18 octobre dernier, le montant total des versements atteindra les 7,02 milliards d&rsquo;euros, au b&eacute;n&eacute;fice de 99% des b&eacute;n&eacute;ficiaires.Le 30 novembre dernier, en marge d&rsquo;annonces relatives &agrave; la &laquo; simplification&nbsp;&raquo; du m&eacute;tier, la ministre de l&rsquo;Agriculture Annie Genevard, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-barnier-renverse-l-agriculture-atterree" target="_blank">aujourd&rsquo;hui d&eacute;missionnaire depuis l&rsquo;adoption d&rsquo;une motion de censure contre le gouvernement Barnier</a> le 4 d&eacute;cembre, avait annonc&eacute; pour la campagne 2025 le versement des acomptes &agrave; &laquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-phytos-nitrates-ofb-apres-le-choc-de-simplification-les-repliques" target="_blank">tous les agriculteurs d&egrave;s la date permise par la r&eacute;glementation communautaire, y compris en cas de contr&ocirc;le</a>&nbsp;&raquo;. S&rsquo;il &eacute;tait repris par le ou la future locataire de la rue de Varenne, cet ajustement ouvrirait potentiellement la voie au versement des aides bio en octobre et non plus entre mai et juin de l&rsquo;ann&eacute;e suivante, une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-et-le-nouveau-gouvernement-une-petite-foi-de-grosses-attentes" target="_blank">revendication r&eacute;it&eacute;r&eacute;e r&eacute;cemment par la FNAB</a>.

Le ministère de l’Agriculture annonce le versement global de 2 milliards d’euros correspondant au solde des aides découplées, d’une partie des aides animales ainsi que de l’ICHN. Pour la campagne 2025, les acomptes seront versés à tous les agriculteurs dès la date permise par la réglementation communautaire, y compris en cas de contrôle.

Le gouvernement entame le versement du solde des aides Pac

&laquo;&nbsp;Sauvez les&nbsp;paysan.n.es, mangez un trader&nbsp;&raquo;, proclamait une grande banderole jaune aux couleurs du syndicat, d&eacute;ploy&eacute;e sur le parvis du monument par les manifestants venus d&eacute;noncer la d&eacute;r&eacute;gulation des march&eacute;s. Cette manifestation intervient alors que s'ouvre en Uruguay le sommet du Mercosur, qui pourrait &agrave; cette occasion signer avec l'UE un accord de libre-&eacute;change, au grand dam de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-la-boulette-bresilienne-la-concorde-nationale-et-le-big-mac-trumpien" target="_blank">tous les syndicats agricoles et de l&rsquo;ensembles des forces politiques fran&ccedil;aises</a>.Les manifestants - une centaine - ont d&eacute;pos&eacute; des bottes de foin devant l'entr&eacute;e, certains sortant du b&acirc;timent apr&egrave;s y avoir ravi des pancartes de Syngenta&nbsp;ou encore d&rsquo;InVivo. &nbsp;&laquo;&nbsp;Traders tremblez, les paysans reprennent leur bl&eacute;&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;Des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs plut&ocirc;t que des traders&nbsp;&raquo;, chantaient-ils, photographi&eacute;s par des participants &agrave; la r&eacute;union en costume attendant de pouvoir rentrer dans le Palais, aux issues temporairement bloqu&eacute;es par la s&eacute;curit&eacute;.<h2>&laquo;&nbsp;Laissez tomber, vous n'avez plus de ministre &raquo;</h2>Le monument accueille &agrave; partir de jeudi apr&egrave;s-midi la 64&egrave;me Bourse de commerce europ&eacute;enne des grains, qui rassemble depuis les ann&eacute;es 1960 les op&eacute;rateurs de march&eacute;s agro-alimentaires.&nbsp;Laurence Marandola, porte-parole de la Conf&eacute;r&eacute;ation paysanne, a d&eacute;nonc&eacute; &laquo;&nbsp;la sp&eacute;culation sur les produits agricoles&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;A l'int&eacute;rieur, il y a des gars en costard-cravate qui se gavent sur le dos des paysans&nbsp;&raquo;, a-t-elle dit &agrave; la presse.Des forces de l'ordre casqu&eacute;es, arriv&eacute;es au bout d'une vingtaine de minutes, se sont d&eacute;ploy&eacute;es des deux c&ocirc;t&eacute;s du parvis. &laquo;&nbsp;Laissez tomber, vous n'avez plus de ministre !&nbsp;&raquo; les ont interpell&eacute; des manifestants.L&rsquo;action de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne intervient au lendemain de l&rsquo;adoption d&rsquo;une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-barnier-a-terre-l-agriculture-atterree">motion de censure qui a renvers&eacute; le gouvernement de Michel Barnier</a>, dont le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique a accept&eacute; la d&eacute;mission aujourd&rsquo;hui.La police a ensuite bloqu&eacute; les manifestants pendant plus d'une heure, donnant lieu &agrave; des bousculades, selon une journaliste de l'AFP. In fine, les forces de l'ordre, soutenues par la brigade de r&eacute;pression de l'action violente motoris&eacute;e (Brav-M), ont proc&eacute;d&eacute; &agrave; cinq interpellations, selon la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Ces cinq personnes ont &eacute;t&eacute; interpell&eacute;es pour &laquo;&nbsp;violence&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;tentative d'intrusion&nbsp;&raquo;, selon la police.Devant le Grand Palais, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne a fait intervenir le d&eacute;put&eacute; &eacute;cologiste Nicolas Bonnet, afin de les aider &agrave; r&eacute;soudre le blocage. Peu apr&egrave;s 15 heures, le groupe de manifestants a pu regagner le m&eacute;tro, escort&eacute; par les forces de l'ordre.Au diapason des autres manifestants pr&eacute;sents, Marie Ortegat, mara&icirc;ch&egrave;re dans l'Oise, a d&eacute;nonc&eacute; un &laquo;&nbsp;deux poids deux mesures&nbsp;&raquo; de la part des autorit&eacute;s. Jusqu'&agrave; jeudi, la police n'avait proc&eacute;d&eacute; &agrave; aucune interpellation dans le cadre du mouvement de col&egrave;re agricole, ranim&eacute; depuis mi-novembre. Ces derni&egrave;res semaines ont vu notamment des manifestants de la Coordination rurale mener des intrusions dans les locaux de l'Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB) &agrave; Gu&eacute;ret. Ils ont r&eacute;pandu des d&eacute;chets &agrave; l'int&eacute;rieur et saccag&eacute; des piles de dossiers, d&eacute;pos&eacute; du lisier devant la mairie de Pessac et bloqu&eacute; le port de commerce de Bordeaux. Le 28 novembre, des militants de la FNSEA ont pour leur part &eacute;lev&eacute; un mur de parpaings devant le si&egrave;ge de l&rsquo;INRAE, sous le regard des policiers.

« Traders tremblez, les paysans reprennent leur blé » : des agriculteurs de la Confédération paysanne ont manifesté jeudi devant le Grand Palais à Paris où se tient une réunion européenne de grands acteurs du commerce des céréales.

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