&laquo;&nbsp;L'&eacute;cole et moi, &ccedil;a ne collait pas trop. Apr&egrave;s mon CAP en m&eacute;canique moto, comme je ne voulais pas continuer mes &eacute;tudes, mon p&egrave;re m'a dit &laquo;&nbsp;tu viens travailler au domaine&nbsp;&raquo;. Ici, comme salari&eacute;, j'ai commenc&eacute; tout en bas&nbsp;: j'ai fait la taille des vignes, j'ai nettoy&eacute; les cuves, j'ai conduit les tracteurs...&nbsp;&raquo;. Cinq ans apr&egrave;s cette entr&eacute;e &laquo;&nbsp;par la petite porte&nbsp;&raquo;, Charly Bideau est devenu en janvier dernier, &agrave; 23 ans, chef d'exploitation du domaine Bid'Gi situ&eacute; &agrave; La Haye-Fouassi&egrave;re en Pays nantais.<h2 class="Standard">&laquo;&nbsp;J'ai beaucoup grandi&nbsp;&raquo;</h2>Du jeune gar&ccedil;on qui ne se croyait pas fait pour les &eacute;tudes, au viticulteur plein d'ambition, Charly Bideau a bien &eacute;volu&eacute;&nbsp;: d'abord, en faisant ses armes comme salari&eacute; sous la houlette de ses parents, un poste o&ugrave; il prend progressivement des responsabilit&eacute;s sur le travail du sol, la taille et l'encadrement des saisonniers. Ensuite, en 2019, il a le d&eacute;clic&nbsp;: pour progresser encore, il lui faut se former, repartir &agrave; &laquo;&nbsp;l'&eacute;cole&nbsp;&raquo;. Mais cette fois, c'est une formation adulte et c'est du concret&nbsp;: un BP REA viti-oeno, qu'il choisit de faire en Bourgogne.Pendant 11 mois, il suit une formation intense, en viticulture et &oelig;nologie, mais aussi en gestion, commerce, droit... &laquo;&nbsp;J'ai beaucoup grandi&nbsp;&raquo;. Il apprend en cours, mais &eacute;galement chez son ma&icirc;tre de stage, St&eacute;phane Bridet, un vigneron bourguignon qu'il a rencontr&eacute;... gr&acirc;ce au Hellfest, le festival de musique metal&nbsp;organis&eacute; chaque ann&eacute;e &agrave; Clisson, en Loire-Atlantique ! &laquo;&nbsp;J'ai ador&eacute; la Bourgogne et j'ai m&ecirc;me envisag&eacute; d'y rester pour travailler, parce qu'il y avait beaucoup d'opportunit&eacute;s l&agrave;-bas. Mais j'ai fait le choix de revenir, j'avais envie de m'installer, j'ai pris conscience qu'ici, en Vignoble nantais, il&nbsp;y avait beaucoup de possibilit&eacute;s, beaucoup de choses &agrave; faire&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Une reprise, &ccedil;a se construit, &ccedil;a se r&eacute;fl&eacute;chit"
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L'envie de s'installer de Charly est cependant soumise &agrave; une condition&nbsp;: que sa s&oelig;ur Sarah, de 8 ans son a&icirc;n&eacute;e et qui travaille depuis longtemps chez un agent commercial et revendeur de vin, s'installe avec lui &agrave; la t&ecirc;te de ce vaste domaine (53 ha, 14 cuv&eacute;es, 9 salari&eacute;s). Pour elle aussi, c'est &laquo;&nbsp;le bon timing&nbsp;&raquo;, mais un timing qui n&eacute;cessite quand m&ecirc;me r&eacute;flexion avant de quitter son travail&nbsp;: &laquo;&nbsp;Une reprise, &ccedil;a se construit, &ccedil;a se r&eacute;fl&eacute;chit. Pendant un an, on s'est r&eacute;unis r&eacute;guli&egrave;rement tous les deux pour bien d&eacute;finir le partage des responsabilit&eacute;s sur le domaine, notre vision de l'avenir et aussi des choses tr&egrave;s concr&egrave;tes comme notre moyenne horaire hebdomadaire, ou le nombre de semaines de vacances...&nbsp;&raquo;, explique la jeune femme.D&eacute;cision est prise de confier la responsabilit&eacute; de la production et des terres &agrave; Charly et toute la partie gestion, administrative, commerce, logistique &agrave; Sarah&nbsp;: &laquo;&nbsp;On se retrouve sur la vinification et la mise en bouteille, poursuit Sarah.&nbsp;Nous avons d&eacute;fini les sujets sur lesquels il y avait prise de d&eacute;cision par l'un avec avis consultatif de l'autre, et ceux sur lesquels il fallait une d&eacute;cision coll&eacute;giale. Lorsque nous avons fait par la suite notre formation CREA (NDLR&nbsp;: le parcours &agrave; l'installation), nous avons suivi un module sur l'association. Nous nous sommes rendus compte que nous &eacute;tions dans la bonne direction&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">&laquo;&nbsp;Un m&eacute;tier difficile, mais extraordinaire&nbsp;&raquo;</h2>Apr&egrave;s une ann&eacute;e 2021 de r&eacute;flexion et de construction du projet d'installation, 2022 est celle de la passation&nbsp;: Marie B&eacute;atrice et Daniel, les parents, vignerons depuis 40 ans, transmettent progressivement les r&ecirc;nes de l'exploitation &agrave; leurs enfants, Sarah et Charly. Tous les quatre travaillent ensemble sur le domaine. &laquo;&nbsp;Nos parents ne nous ont jamais mis la pression pour qu'on fasse ce m&eacute;tier. Mais d&egrave;s qu'on a exprim&eacute; notre souhait de reprendre, ils ont &eacute;t&eacute; plus durs, plus rigoureux, ils nous ont demand&eacute; plus d'investissement. Ils nous ont pr&eacute;venu que ce m&eacute;tier &eacute;tait difficile. Difficile, mais extraordinaire&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Un vigneron n&#039;a que 40 essais dans une carri&egrave;re&nbsp;: on ne fait que 40 mill&eacute;simes"
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Depuis le 1er janvier dernier, Marie B&eacute;atrice et Daniel sont officiellement en retraite, et Sarah et Charly, seuls conducteurs &agrave; bord. Responsable &agrave; 100%, Charly n'en a pas pour autant abandonn&eacute; ses 1000 id&eacute;es, ses r&ecirc;ves, et son go&ucirc;t pour les chemins de traverse. &laquo;&nbsp;J'ai pris conscience qu'un vigneron n'a que 40 essais dans une carri&egrave;re&nbsp;: on ne fait que 40 mill&eacute;simes. Ce n'est pas beaucoup, alors, il faut que je kiffe mes vins, comme je veux kiffer ma vie. Je ne veux pas faire des vins sans &acirc;me&nbsp;&raquo;.Heureusement, le domaine transmis par les parents a de bonnes pr&eacute;dispositions pour cela&nbsp;: un clos de 23 ha d'un seul tenant, que Daniel a pass&eacute; sa carri&egrave;re &agrave; restructurer, des coteaux magnifiques, trois types de roches (orthogneiss, micaschiste, amphibolite) qui multiplient les possibilit&eacute;s de faire des vins au go&ucirc;t de terroir, un soin apport&eacute; aux sols depuis toujours (m&ecirc;me quand partout ailleurs, les vignes &eacute;taient d&eacute;sherb&eacute;es &laquo;&nbsp;propres&nbsp;&raquo;), deux cahiers des charges exigeants (Terra vitis sur 23 ha, AB sur 30 ha), sans oublier une &laquo;&nbsp;vision&nbsp;&raquo; de la vigne, non pas en opposition mais en alliance avec la nature. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/9/9/2/5332990-1-fre-FR/6e7788a28479-pccharly2-jpg" alt="" height="1897" width="2626" /><figcaption>Charly n&#039;a pas oubli&eacute; ses premi&egrave;res amours pour la m&eacute;canique : il bricole ainsi des vieux tracteurs. &laquo; Ils fonctionnent tr&egrave;s bien pour le travail du sol et consomment tr&egrave;s peu de carburant &raquo;. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard">Tout pour la biodiversit&eacute;</h2>Charly partage cette vision, et veut m&ecirc;me aller plus loin, en r&eacute;duisant encore les traitements apport&eacute;s aux vignes, y compris ceux de biocontr&ocirc;le. Pour lui, la biodiversit&eacute;, ce sont les micro comme les macroorganismes, sur le sol et sous le sol&nbsp;: &laquo;&nbsp;On est l&agrave; pour l'entretenir&nbsp;&raquo;. Il participe &agrave; l'atlas de la biodiversit&eacute; de sa commune et s&rsquo;&eacute;merveille par exemple de retrouver sur ses parcelles &laquo;&nbsp;trois esp&egrave;ces de tr&egrave;fles, des esp&egrave;ces peu communes de chauve-souris et des alouettes qui nichent &agrave; m&ecirc;me le sol&nbsp;&raquo;.Dans cette optique, le jeune vigneron vient de d&eacute;marrer l&rsquo;implantation de 300 m&egrave;tres de haies bocag&egrave;res, qui pourront h&eacute;berger des auxiliaires de cultures. Cette plantation se fait dans le cadre d'un programme financ&eacute; par Syst&egrave;me U&nbsp;: le viticulteur ne paye que la prestation de conseil aupr&egrave;s de la chambre d&rsquo;agriculture et fournit la main d&rsquo;&oelig;uvre. Le projet comprend plusieurs centaines de m&egrave;tres lin&eacute;aires, d'une dizaine d'essences locales, en bordure, mais aussi en milieu de parcelles. En plus de leur r&ocirc;le sur la biodiversit&eacute;, ces haies auront des fonctions de r&eacute;duction du ruissellement et de l'&eacute;rosion, de stockage de carbone et de protection des riverains. Tant pis, ou tant mieux, s'il faut sacrifier quelques ceps de vignes, Charly et Sarah envisagent de toute fa&ccedil;on de r&eacute;duire les hectares en production, pour laisser une partie des terres se reposer. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/8/9/2/5332987-1-fre-FR/41d7e6dabb65-pccharly-3-jpg" alt="" height="2580" width="2144" /><figcaption>&laquo; En plantant des haies bocag&egrave;res, je veux faire comprendre que nous ne sommes pas des pollueurs, au contraire, nous sommes l&agrave; pour entretenir la biodiversit&eacute; &raquo;. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

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La biodiversit&eacute; est aussi pr&eacute;sente au domaine dans les c&eacute;pages&nbsp;: m&ecirc;me si le melon de Bourgogne du muscadet domine ici et fait plusieurs vins tr&egrave;s diff&eacute;rents, on trouve aussi du pinot gris, du colombard, de la folle blanche, de l'abouriou et du pineau d'Aunis, r&eacute;cemment introduit par Charly car il en est &laquo;&nbsp;tomb&eacute; amoureux&nbsp;&raquo;.Enfin, quand on lui parle biodiversit&eacute;, Charly &eacute;voque aussi la diversit&eacute; humaine, au sein de son &eacute;quipe de salari&eacute;s et de saisonniers. Il aime avoir avec lui des gens de tous &acirc;ges et de tous modes de vie&nbsp;: certains vivent en camion et il est attentif &agrave; leur fournir de bonnes conditions d'accueil. &laquo;&nbsp;C'est tr&egrave;s enrichissant&nbsp;de c&ocirc;toyer des gens aux parcours vari&eacute;s &raquo;. Ce volet humain est d'ailleurs un crit&egrave;re renforc&eacute; dans le label Terra vitis, qui int&egrave;gre de forts engagements RSE dans son cahier des charges. Charly en sera l'un des porte-parole actifs, puisqu'il va bient&ocirc;t devenir vice-pr&eacute;sident de Terra vitis Loire.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-vendangeurs-on-ne-pourrait-rien-faire-sans-eux" target="_blank" title="">&laquo; Les vendangeurs, on ne pourrait rien faire sans eux ! &raquo;</a>
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Installé depuis le 1er janvier dernier avec sa sœur, Charly Bideau, 23 ans, est à la tête d'un domaine viticole à la Haye-Fouassière, au cœur du Vignoble nantais. Il aborde son métier de vigneron avec réalisme, car il a vu ses parents travailler dur, mais aussi avec passion et une petite dose d'idéalisme.

Charly Bideau, jeune viticulteur : « Mes vignes, ça vaut tout l'or du monde »

Ovins &ndash; L&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande reste &agrave; la faveur des &eacute;leveurs, malgr&eacute; une consommation qui demeure faible dans les magasins. Ces derniers ont programm&eacute; leurs sorties pour les f&ecirc;tes Pascales ce qui entra&icirc;ne un d&eacute;ficit d&rsquo;offre et des tarifs fermes en agneaux laitons sur les march&eacute;s. La demande pour le ramadan va plut&ocirc;t s&rsquo;effectuer sur des agneaux lourds, des Lacaunes voir de l&rsquo;importation dont les tarifs sont plus attractifs. En brebis, les tarifs se maintiennent dans les bonnes. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Le niveau de l&rsquo;offre fran&ccedil;aise restera juste suffisant dans les bons agneaux sous signe de qualit&eacute;. &nbsp; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – L’offre est juste suffisante.

Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; Les int&eacute;grateurs fran&ccedil;ais tiennent les prix face &agrave; une concurrence de l&rsquo;export amoindrie par le flux de veaux irlandais vers la p&eacute;ninsule ib&eacute;rique. Les tarifs sont inchang&eacute;s dans les veaux Holsteins ou Normands. Le commerce reste en revanche tr&egrave;s fluide dans les Montb&eacute;liards qui ne sont pas concern&eacute;s par la concurrence irlandaise sur l&rsquo;Espagne. Les tarifs se maintiennent dans les crois&eacute;s laitiers. Dans les crois&eacute;s Blanc bleus, les tarifs sont &eacute;galement sans changement, mais avec des mises en place qui se renforcent sur le march&eacute; fran&ccedil;ais pour la production de JB l&eacute;gers, mais les &eacute;leveurs candidats pour cette production sont encore peu nombreux. Les bons crois&eacute;s (jaunes ou Blanc bleus) R+ et U se vendent sans difficult&eacute;. Veaux de boucherie &ndash;&nbsp;La fili&egrave;re vitelline b&eacute;n&eacute;ficie du recul des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res et de la bonne tenue des prix de la viande. Le march&eacute; n&rsquo;est pas surcharg&eacute;, malgr&eacute; les importations.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: La demande devrait doucement se renforcer pour le d&eacute;but des sorties de septembre. Veaux de boucherie&nbsp;: les tarifs devraient se maintenir au niveau actuel. &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Les veaux laitiers restent stables.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les temp&eacute;ratures sont plus douces et la pluie est la bienvenue pour le red&eacute;marrage de la v&eacute;g&eacute;tation. Les engraisseurs cherchent &agrave; maintenir leur niveau de production dans la perspective d&rsquo;une demande plus forte des abatteurs dans les mois &agrave; venir pour compenser le recul de l&rsquo;offre en &eacute;levage apr&egrave;s la mise &agrave; l&rsquo;herbe. Le commerce est fluide et les tarifs demeurent attractifs pour les &eacute;leveurs dans le b&eacute;tail maigre d&rsquo;embouche ou d&rsquo;herbage. Broutards &ndash; Si les engraisseurs italiens comme fran&ccedil;ais sont tr&egrave;s soucieux du niveau &eacute;lev&eacute; des prix des broutards et des co&ucirc;ts de production, le commerce reste fluide sur l&rsquo;ensemble du territoire dans un contexte d&rsquo;offre toujours limit&eacute;e. La demande est forte dans les broutards lourds et des bateaux sont en pr&eacute;paration pour les pays du pourtour m&eacute;diterran&eacute;en &agrave; l&rsquo;approche du ramadan. Le march&eacute; italien reste de loin notre premier client avec une moyenne de 18000 animaux exp&eacute;di&eacute;s chaque semaine. Le travail de repousse ou la mise en place en engraissement sur la France fait face &agrave; une offre restreinte, ce qui est tr&egrave;s profitable aux m&acirc;les de moins de 350kg. Dans les femelles, la progression de l&rsquo;offre couvre plus facilement les besoins des march&eacute;s &agrave; l&rsquo;export, avec des tarifs qui se maintiennent avec plus de difficult&eacute;. Celles de qualit&eacute; restent recherch&eacute;es pour l&rsquo;&eacute;levage ou la repousse &agrave; la veille de la mise &agrave; l&rsquo;herbe. Le commerce est plus calme dans les femelles ordinaires. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: La demande restera pr&eacute;sente dans le b&eacute;tail d&rsquo;embouche et les herbag&egrave;res, avec des tarifs qui vont suivre l&rsquo;&eacute;volution du prix dans la viande.Broutards&nbsp;: M&ecirc;me si les tarifs auront tendance &agrave; se stabiliser, le commerce restera fluide dans les bons m&acirc;les Charolais, Limousins ou crois&eacute;s pr&eacute;par&eacute;s pour l&rsquo;export. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Le niveau de l’offre reste juste suffisant.

Gros bovins de boucherie - Sur le plan commercial, les pi&egrave;ces nobles peinent toujours &agrave; trouver preneur, et ces produits se retrouvent souvent en promotion dans les grandes enseignes.&nbsp; Sur les march&eacute;s ou en livraison directe dans les abattoirs, l&rsquo;offre est juste suffisante pour couvrir la demande. Le commerce est r&eacute;gulier avec des tarifs qui se maintiennent sans difficult&eacute; dans les bonnes femelles Parthenaises, Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines, Aubracs ou Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Dans l&rsquo;ensemble des races &agrave; viande R de conformation, l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande est tr&egrave;s favorable &agrave; des &eacute;leveurs peu press&eacute;s de vendre &agrave; quelques semaines de la mise &agrave; l&rsquo;herbe et des tarifs qui restent attractifs. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Dans une &eacute;conomie de tension budg&eacute;taire et sociale, les produits basiques sont pl&eacute;biscit&eacute;s par les consommateurs. La viande hach&eacute;e fait partie des promotions &laquo;&nbsp;anti-inflation&nbsp;&raquo; propos&eacute;es par les distributeurs. L&rsquo;offre en r&eacute;formes laiti&egrave;res est &agrave; la baisse avec 17600 animaux abattus la semaine derni&egrave;re (soit 8% de moins que la m&ecirc;me semaine en 2022). &nbsp;Les abatteurs se retrouvent en concurrence pour assurer l&rsquo;approvisionnement de leurs outils de production, mais la premi&egrave;re hausse se fait dans les campagnes au contact entre l&rsquo;&eacute;leveur et son acheteur.&nbsp; Le commerce est plus actif, avec une revalorisation des prix dans les vaches Prim&rsquo;Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes. La demande se renforce dans les taureaux de r&eacute;formes.Jeunes bovins &ndash; L&rsquo;offre globale reste mesur&eacute;e avec 11000 JB abattus la semaine pass&eacute;e. L&rsquo;activit&eacute; export reste stable vers l&rsquo;Italie, mais la demande se r&eacute;tracte sur la Gr&egrave;ce avec le car&ecirc;me orthodoxe. Cela n&rsquo;entra&icirc;ne aucune variation tarifaire, car ce reflux des ventes sur des avants est abord&eacute; par march&eacute; int&eacute;rieur en demande. &nbsp;&nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: Les tarifs seront stables dans les bonnes femelles bouch&egrave;res, mais les allaitantes R de conformation seront mieux valoris&eacute;es. Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: La tendance restera positive dans les laiti&egrave;res. &nbsp;&nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: Le march&eacute; sera &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre avec des cours stables<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – Les tarifs se raffermissent dans les laitières.

Bovins de boucherie &ndash; La recherche de jeunes &eacute;leveurs est indispensable pour sauver la fili&egrave;re et tout un pan de l&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise. Pour cela, il faut leur donner des conditions de travail adapt&eacute;es aux contraintes familiales, des revenus suffisamment r&eacute;mun&eacute;rateurs pour vivre d&eacute;cemment de son m&eacute;tier et surtout des perspectives. Ces donn&eacute;es, l&rsquo;ensemble de la profession et des politiques les connaissent, mais les solutions restent globalement &eacute;troites, dans un environnement toujours tr&egrave;s concurrentiel. La d&eacute;finition du type d&rsquo;agriculture recherch&eacute; par les instances fran&ccedil;aises et europ&eacute;ennes est cruciale, car c&rsquo;est elle qui fl&egrave;che les flux d&rsquo;aide pour soutenir tels ou tels secteurs d&rsquo;activit&eacute;. Force est de constater que l&rsquo;&eacute;levage n&rsquo;est pas une priorit&eacute; pour le moment, mais &agrave; se r&eacute;veiller trop tard, le mal sera irr&eacute;versible.La progression sans pr&eacute;c&eacute;dent des prix en 2021 et 2022 aurait d&ucirc; profiter aux &eacute;leveurs &agrave; charges constantes, mais ces derni&egrave;res se sont envol&eacute;es comme pour l&rsquo;ensemble de l&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise et europ&eacute;enne, sur fond&nbsp;de guerre en Ukraine. La sp&eacute;culation importante des march&eacute;s sur les mati&egrave;res premi&egrave;res est mortif&egrave;re et met &agrave; mal les &eacute;conomies (c&rsquo;est ce que cherche Poutine).&nbsp; Il y a un an, le prix des engrais azot&eacute;s avait atteint un sommet &agrave; 1230&euro; la tonne, sur fond de p&eacute;nurie organis&eacute;e. Depuis, le prix n&rsquo;a cess&eacute; de baisser pour passer en dessous des 500&euro; ces derni&egrave;res semaines. Comment peut-on g&eacute;rer une exploitation avec de telle fluctuation ? &nbsp;Aujourd&rsquo;hui, on ne peut pas dire que le prix de la viande n&rsquo;est pas r&eacute;mun&eacute;rateur, avec des Charolaises &agrave; 5,40&euro; ou des laiti&egrave;res &agrave; 4,70&euro;, mais ce sont les frais qui ont absorb&eacute; tous les b&eacute;n&eacute;fices qu&rsquo;auraient pu en tirer les &eacute;leveurs. Le recul des prix observ&eacute; depuis quelque temps sur les intrants est encourageant et devrait donner de la marge, notamment avec le d&eacute;but de la mise &agrave; l&rsquo;herbe. Dans ce contexte, il y a de la place pour de futurs &eacute;leveurs ou &eacute;leveuses. De nombreuses mesures sont l&agrave; pour les accompagner, notamment &agrave; reprendre des cheptels qui ont pris 30% de valeur en deux ans. Ces futurs chefs d&rsquo;entreprise devront adapter leur production &agrave; la demande des consommateurs et aux march&eacute;s en fonction de l&rsquo;orientation donn&eacute;e a leurs projets. Une chose est s&ucirc;re, les nouvelles demandes soci&eacute;tales ne devront pas s&rsquo;accompagner de contraintes administratives ou financi&egrave;res sur le seul dos des &eacute;leveurs.&nbsp;&nbsp;&nbsp;Les candidats dans les &eacute;coles sont certes peu nombreux pour couvrir les besoins de renouvellement g&eacute;n&eacute;rationnel, mais ils sont tr&egrave;s motiv&eacute;s. Souvent issus d&rsquo;un milieu non agricole, ils ont des bagages solides et sont tr&egrave;s conscients des difficult&eacute;s qui les attendent. Mais ce beau m&eacute;tier en contact avec la nature est gratifiant et permet de cr&eacute;er des liens forts avec des consommateurs toujours &agrave; la recherche d&rsquo;authenticit&eacute;, malgr&eacute; la crise qui serre les budgets.Cette reconnaissance doit passer par celles des distributeurs qui se sont engag&eacute;s au salon de l&rsquo;agriculture, mais &eacute;galement par les acteurs de la RHD. Les al&eacute;as de la concurrence de l&rsquo;import sont incontournables dans un march&eacute; de libre-&eacute;change.&nbsp;Le maillon interm&eacute;diaire que sont les abatteurs est de plus en plus confront&eacute; &agrave; la r&eacute;duction de l&rsquo;offre et &agrave; une contraction de la demande en viande fran&ccedil;aise, face aux volumes import&eacute;s par des transformateurs fournisseurs des circuits RHD.&nbsp; De nombreux abattoirs ont contract&eacute; leurs activit&eacute;s sur 4 jours, &agrave; la fois pour faire face &agrave; la baisse d&rsquo;activit&eacute;, mais &eacute;galement pour faire des &eacute;conomies en termes d&rsquo;&eacute;nergie ou d&rsquo;eau.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif</a>

Les candidats dans les écoles sont certes peu nombreux pour couvrir les besoins de renouvellement générationnel, mais ils sont très motivés.

À la recherche de forces vives pour sauver la filière

"Une &eacute;volution conjoncturelle n&eacute;cessaire pour les &eacute;leveurs, dans un contexte de co&ucirc;t de production &eacute;lev&eacute; li&eacute; &agrave; la flamb&eacute;e des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res". L'AOP d&eacute;plore cependant "des diff&eacute;rences tr&egrave;s significatives et surprenantes &agrave; l'Ouest (pouvant atteindre 15 cts/kg)&nbsp;en mati&egrave;re de prix de base". Elle estime qu'un "prix du porc r&eacute;mun&eacute;rateur, bas&eacute; sur le prix de base MPB, est primordial pour tous les &eacute;leveurs".

  L'Association d'Organisation de Producteurs (AOP) Porc Grand Ouest se félicite de la hausse continue du prix du porc au marché du porc breton (MPB).

L'AOP Porc Grand Ouest fait l'éloge du MPB

Le producteur d&rsquo;herbes aromatiques, Saint-R&eacute;my Basilic, bas&eacute; &agrave; Saint-R&eacute;my de Provence, change de nom commercial dans le but de redynamiser l&rsquo;activit&eacute;&nbsp;: Charlet de San Roumi&eacute; est la nouvelle appellation choisie. Ce changement s&rsquo;accompagne d&rsquo;une nouvelle identit&eacute; et d&rsquo;un nouveau logo : un personnage barbu, coiff&eacute; d'un chapeau de paille, r&eacute;f&eacute;rence directe au fondateur de l'exploitation.

Saint-R&eacute;my Basilic est une entreprise familiale sur 3 g&eacute;n&eacute;rations. Agriculteur &agrave; Saint-R&eacute;my-de-Provence depuis 1930, le fondateur Charles Aubert a &eacute;t&eacute; le premier &agrave; avoir l'id&eacute;e de cultiver du basilic en motte. Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;entreprise cultive une vingtaine de r&eacute;f&eacute;rences (basilic, menthe, ciboulette, thym, romarin...) sur 10 000 m&sup2; de serres.

  

Herbes aromatiques : Saint-Rémy Basilic devient « Charlet de San Roumié »

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Bien qu&rsquo;en hausse d&rsquo;une ann&eacute;e sur l&rsquo;autre, les importations restent modestes. De janvier &agrave; octobre&nbsp;2022, 69&nbsp;000 t&eacute;c ont &eacute;t&eacute; import&eacute;es en France, soit +6&nbsp;%/2021, mais -11&nbsp;% compar&eacute;es &agrave; la moyenne des 2015-2019 (avant Covid-19).
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Seuls les achats de viande ovine espagnole ont recul&eacute; en 2022 (-19&nbsp;% /2021). Avec un prix de l&rsquo;agneau lourd entr&eacute;e abattoir &eacute;lev&eacute;, l&rsquo;Espagne, peu comp&eacute;titive sur le march&eacute; de la viande, s&rsquo;est concentr&eacute;e sur ses envois de vifs qui ont largement progress&eacute; (+22&nbsp;% sur 11 mois).

La Nouvelle-Z&eacute;lande revient en revanche fortement sur le march&eacute; fran&ccedil;ais&nbsp;: la baisse de la demande chinoise au premier&nbsp;semestre l&rsquo;a incit&eacute;e &agrave; revenir sur le march&eacute; europ&eacute;en, son autre client majeur.
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Bien qu’en hausse d’une année sur l’autre, les importations de viande ovine restent modestes en 2022.

Des importations de viande ovine modérées

Semer des couverts v&eacute;g&eacute;taux voire des c&eacute;r&eacute;ales d&rsquo;hiver au moyen d&rsquo;un d&eacute;chaumeur &agrave; disques&nbsp;: c&rsquo;est ce que propose Maschio Gaspardo avec un kit r&eacute;partition, combin&eacute; &agrave; une tr&eacute;mie frontale de la marque (PA1 ou PA2.). La transmission &eacute;lectrique Isotronic, avec communication Isobus, permet de contr&ocirc;ler num&eacute;riquement la tr&eacute;mie frontale et de b&eacute;n&eacute;ficier de toutes les fonctions de l'agriculture de pr&eacute;cision. La graine traverse les tubes qui sortent de la t&ecirc;te de distribution et atteint les &eacute;clateurs de dispersion install&eacute;s sur un support r&eacute;glable. Ils sont situ&eacute;s &agrave; la fin des tubes de descente positionn&eacute;s entre la deuxi&egrave;me rang&eacute;e de disques et le rouleau arri&egrave;re. En r&eacute;glant la sortie de la graine, il est possible de modifier la profondeur de semis.La distribution pneumatique garantit une r&eacute;partition homog&egrave;ne et pr&eacute;cise sur toute la largeur de l'&eacute;quipement, am&eacute;liorant ainsi le semis m&ecirc;me dans les zones vallonn&eacute;es ou en pente.&nbsp;Le Veloce F est un d&eacute;chaumeur &agrave; disques ind&eacute;pendants, au diam&egrave;tre de 520 mm (560 mm en option), &agrave; ch&acirc;ssis repliable, propos&eacute; en 4, 5 et 6 m&egrave;tres.

Le kit à distribution pneumatique garantit une répartition homogène et précise sur toute la largeur du déchaumeur à disques, proposé en 4, 5 et 6 mètres.

Le déchaumeur Veloce F de Maschio Gaspardo sème à la volée

De 1.000&euro;/ha &agrave; 1.500&euro;/ha pendant 30 ans pour une installation agrivolta&iuml;que, &agrave; partager avec le propri&eacute;taire foncier le cas &eacute;ch&eacute;ant. Un revenu de 2500&euro;/an pendant 20 ans pour 500m2 de toiture photovolta&iuml;que. Une r&eacute;mun&eacute;ration annuelle 4000&euro;/an pendant 20 pour un m&acirc;t d&rsquo;&eacute;olienne, l&agrave; aussi &agrave; partager avec le propri&eacute;taire foncier le cas &eacute;ch&eacute;ant. Un r&eacute;sultat courant avant imp&ocirc;t compris entre 54 &euro;/kWe et 850 &euro;/kWe pour un m&eacute;thaniseur, soit un rapport de 1 &agrave; 15 (sur un &eacute;chantillon de 25 installations)&nbsp;: tels sont les revenus indicatifs induits par la production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelables (ENR) par les exploitations agricoles. Ils figurent dans un rapport publi&eacute; en d&eacute;cembre dernier par le CGAAER (*), consacr&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;volution du revenu agricole depuis 30 ans et aux facteurs d&rsquo;&eacute;volution d&rsquo;ici &agrave; 2030. Parmi ces facteurs d&rsquo;&eacute;volution figurent la production d&rsquo;ENR, en lien avec la Programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie (PPE), qui assigne au secteur agricole d&rsquo;ici &agrave; 2018 la production de 14 &agrave; 22 TWh de biogaz inject&eacute;, de 340 &agrave; 410 MW d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; issue de la m&eacute;thanisation et enfin 35,1 &agrave; 44GW la production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; photovolta&iuml;que.<aside class="read-also">
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<h2>30 000 exploitations en 2030</h2>Avec ses millions d&rsquo;hectares&nbsp;de terres arables et de prairies, les toits de ses hangars et ses gisements de biomasse (fumier, lisier, Cive, co-produits...,), l&rsquo;agriculture a des atouts &agrave; faire valoir dans la transition &eacute;nerg&eacute;tique. Et accessoirement des revenus &agrave; engranger.&nbsp;En 2015 (derniers chiffres disponibles), la production d&rsquo;ENR issues de l&rsquo;agriculture repr&eacute;sentait 1,35 milliard d&rsquo;euros, soit 2% du chiffre d&rsquo;affaires du secteur, les biocarburants s&rsquo;octroyant la plus grande part (77,2%), devant le photovolta&iuml;que (7,6%), la m&eacute;thanisation (6,4%) et la production de biomasse (6,2%), sans compter l&rsquo;autoconsommation, &eacute;quivalent &agrave; 112 millions d&rsquo;euros.<aside class="read-also">
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En 2020, 12.127 exploitations produisaient des ENR g&eacute;n&eacute;rant un produit moyen de 24.359 &euro;, &eacute;quivalant &agrave; 7,4% du produit brut (selon les donn&eacute;es du RICA), auxquelles il faut ajouter 3.029 exploitations mettant &agrave; disposition leurs toits ou surfaces &agrave; des soci&eacute;t&eacute;s d&rsquo;investissement. Dans les deux cas, il est &agrave; noter que le tiers des exploitations r&eacute;alisent cette activit&eacute; par le biais d&rsquo;une autre entit&eacute;, du fait du plafonnement &agrave; 100.000 euros et 50%% du produit brut de l&rsquo;exploitation des ventes d&rsquo;&eacute;nergie au titre du r&eacute;gime des b&eacute;n&eacute;fices agricoles, en dehors du cas de la m&eacute;thanisation lorsque au moins 50% des mati&egrave;res premi&egrave;res proviennent de l&rsquo;exploitation. &laquo;&nbsp;A titre strictement indicatif, au vu des objectifs g&eacute;n&eacute;raux de d&eacute;veloppement, de l&rsquo;ordre de 30.000 exploitations pourraient &ecirc;tre impliqu&eacute;es dans la production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable en 2030 en qualit&eacute; de producteurs, de prestataires ou d&rsquo;apporteurs de mati&egrave;res organiques&nbsp;&raquo;, lit-t-on dans le rapport du CGAAER.<h2>Des r&eacute;f&eacute;rences technico-&eacute;conomiques lacunaires</h2>Cependant, le rapport juge que la perspective de revenu pour la branche agricole est difficile &agrave; appr&eacute;hender d&rsquo;autant plus que certains outils seront d&eacute;velopp&eacute;s sous le r&eacute;gime des b&eacute;n&eacute;fices industriels et commerciaux. S&rsquo;agissant de la m&eacute;thanisation en particulier, les missionn&eacute;s du CGAAER soulignent la grande variabilit&eacute; des revenus, en lien avec du co&ucirc;t de l&rsquo;emprunt, des substrats, du fonctionnement, d&rsquo;&eacute;pandage du digestat et bien &eacute;videmment des recettes, li&eacute;es aux prix d&rsquo;achat fix&eacute;s dans les appels d&rsquo;offre et de la cl&eacute; de r&eacute;partition des b&eacute;n&eacute;fices d&eacute;gag&eacute;s dans le cas de projets collectifs ou financ&eacute;s&nbsp;par diff&eacute;rents acteurs. &laquo;&nbsp;Les perspectives offertes par la production d&rsquo;&eacute;nergies renouvelables sont tr&egrave;s contrast&eacute;es et plus ou moins assur&eacute;es suivant les types d&rsquo;&eacute;nergie&nbsp;&raquo;, conclut le rapport qui pr&eacute;conise la mise en place d&rsquo;un dispositif d&rsquo;information sp&eacute;cifique a&#768; l&rsquo;agriculture, avec des r&eacute;f&eacute;rences technico-&eacute;conomiques actualis&eacute;es et accessibles, jug&eacute;es en l&rsquo;&eacute;tat actuel &laquo;&nbsp;tr&egrave;s incompl&egrave;tes et peu actualis&eacute;es&nbsp;&raquo;, au service de la &laquo;&nbsp;transparence&nbsp;&raquo;.<h2>Le risque d&rsquo;accentuer l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute;</h2>L&rsquo;observatoire escompt&eacute; ne fera rien en revanche contre le risque de voir les &eacute;nergies renouvelables accentuer l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des revenus entre exploitations productrices et non productrices. &laquo;&nbsp;En tout &eacute;tat de cause, les exploitations agricoles ne seront pas toutes en mesure de d&eacute;velopper cette diversification d&rsquo;activit&eacute;s qui suppose l&rsquo;accord du propri&eacute;taire des terres dans certains cas, l&rsquo;accord de cr&eacute;ation d&rsquo;installations de la part des parties prenantes et la capacit&eacute; de financement dans d&rsquo;autres cas. Il convient d&rsquo;&ecirc;tre tr&egrave;s vigilant dans un domaine qui pourrait renforcer la forte h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; existant d&eacute;j&agrave; entre les exploitations agricoles. Cette h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; est renforc&eacute;e si on tient compte de la diversit&eacute; des structures juridiques dans lesquelles un agriculteur peut s&rsquo;impliquer&nbsp;&raquo;. Pr&eacute;cisons qu&rsquo;il n&rsquo;&eacute;tait pas dans la mission du CGAAER de formuler des recommandations &agrave; cet &eacute;gard.(*) Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux

La montée en puissance de la production d’ENR par les exploitations recèle encore trop d’inconnues, que le CGAAER préconise de lever, tout en alertant sur les risques d’un accroissement de l’hétérogénéité entre exploitations productrices et celles qui en seront privées.

Pour un observatoire des énergies renouvelables en agriculture

Le 3 mars, se tenait &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de Rochefort-Montagne une r&eacute;union de pr&eacute;sentation du nouveau dispositif Assurance r&eacute;colte. Celui-ci remplace la cohabitation entre l&rsquo;assurance r&eacute;colte multirisques climatiques et l&rsquo;assurance calamit&eacute;s agricoles. L&rsquo;aide repose sur la solidarit&eacute; nationale et le partage des risques entre &Eacute;tat, assureur et agriculteur, en fonction du type de parcelles d&eacute;clar&eacute;es et du pourcentage de perte &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;exploitation. Pr&eacute;vu pour une dur&eacute;e de trois ans, le dispositif sera revu par l&rsquo;&Eacute;tat en 2025.<h2>&Eacute;ligibilit&eacute;</h2> Pour &ecirc;tre &eacute;ligible &agrave; l&rsquo;aide de l&rsquo;&Eacute;tat, l&rsquo;agriculteur doit avoir un num&eacute;ro de SIRET actif et avoir d&eacute;pos&eacute; une d&eacute;claration PAC.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les cultures concern&eacute;es par l&rsquo;aide sont&nbsp;: l&rsquo;arboriculture, les grandes cultures, les prairies et la viticulture. Les autres productions (apiculture, h&eacute;liciculture, PPAM et p&eacute;pini&egrave;res) continueront d&rsquo;&ecirc;tre g&eacute;r&eacute;es par le fonds de solidarit&eacute; national (FSN).
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Neuf grandes familles de risques seront couvertes par le dispositif&nbsp;: s&eacute;cheresse&nbsp;; coups de chaleur&nbsp;; coups de soleil&nbsp;; manque de rayonnement solaire&nbsp;; coups de froid et gels&nbsp;; gr&ecirc;le&nbsp;; exc&egrave;s d&rsquo;eau, de pluie et d&rsquo;humidit&eacute;&nbsp;; neige et givre&nbsp;; vents de sable et tourbillons.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le contrat multirisque devra &ecirc;tre souscrit avant le 31 mars 2023 (corrections possibles jusqu&rsquo;au 31 mai) et la prime d&rsquo;assurance sera vers&eacute;e le 31 octobre 2023 au plus tard. 
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Le dispositif s&rsquo;applique &agrave; l&rsquo;exploitation dans son ensemble&nbsp;: pour &ecirc;tre subventionn&eacute;, l&rsquo;agriculteur a l&rsquo;obligation d&rsquo;assurer au minimum 70% de ses surfaces en grandes cultures et/ou 100% de ses surfaces en prairies permanentes.<h2>Un dispositif &agrave; 3 &eacute;tages</h2> La prise en charge des pertes dues aux risques &eacute;num&eacute;r&eacute;s ci-dessus se r&eacute;partit comme suit&nbsp;: -Pour les agriculteurs assur&eacute;s&nbsp;: les 20 premiers pour cent de pertes seront &agrave; la charge de l&rsquo;agriculteur&nbsp;; pass&eacute; ce seuil (qui correspond &agrave; la franchise minimum), l&rsquo;assurance subventionn&eacute;e indemnisera les pertes jusqu&rsquo;&agrave; un deuxi&egrave;me palier, fix&eacute; entre 30% et 50% de pertes (la franchise reste &agrave; la charge de l&rsquo;agriculteur)&nbsp;; au-del&agrave; du deuxi&egrave;me seuil, l&rsquo;indemnit&eacute; de solidarit&eacute; nationale de l&rsquo;&Eacute;tat (ISN) se d&eacute;clenche, couvrant 90% des pertes situ&eacute;es entre ce seuil et le niveau total des pertes subies (pouvant atteindre 100%), l&rsquo;assurance prendra quant &agrave; elle en charge les 10% restants. -Pour les agriculteurs non-assur&eacute;s&nbsp;: les pertes situ&eacute;es entre le deuxi&egrave;me palier (entre 30% et 50%) et le total des pertes (pouvant atteindre 100%) seront couvertes par l&rsquo;ISN &agrave; hauteur de 45% en 2023, 40% en 2024 et 35% en 2025. Attention&nbsp;: l&rsquo;enveloppe annuelle allou&eacute;e par l&rsquo;&Eacute;tat &eacute;tant fig&eacute;e, il est possible que les non-assur&eacute;s touchent moins que pr&eacute;vu si celle-ci est vid&eacute;e avant la fin d&rsquo;ann&eacute;e. En 2023, les personnes non-assur&eacute;es n&rsquo;auront exceptionnellement aucune d&eacute;marche &agrave; r&eacute;aliser pour toucher l&rsquo;aide de l&rsquo;&Eacute;tat (la DDT s&rsquo;en charge). Toutefois, d&egrave;s 2024, les agriculteurs auront l&rsquo;obligation de remplir eux-m&ecirc;mes un formulaire en ligne via une plateforme d&eacute;di&eacute;e.<h2>Calcul et versement de l&rsquo;indemnisation</h2> Le calcul de l&rsquo;indemnisation vers&eacute;e par les assurances et l&rsquo;&Eacute;tat n&rsquo;est pas le m&ecirc;me en prairies et en grandes cultures&nbsp;: -Sur les prairies&nbsp;: les expertises de terrain laissent place aux contrats indiciels d&eacute;termin&eacute;s par imagerie satellite. L&rsquo;indice de pousse de l&rsquo;herbe, calcul&eacute; sur la campagne culturale (entre le 1er f&eacute;vrier et le 31 octobre), sera compar&eacute; &agrave; la moyenne triennale ou olympique sur 5 ans (la r&eacute;f&eacute;rence la plus avantageuse sera retenue). Les assurances indemniseront entre 60% et 120% de la valeur du bar&egrave;me socle d&eacute;termin&eacute; par l&rsquo;&Eacute;tat&nbsp;: 900&euro;/ha pour les prairies permanentes et temporaires en conventionnel (l&rsquo;agriculture biologique b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;un bar&egrave;me plus avantageux). Le seuil de d&eacute;clenchement de l&rsquo;aide concernera les pertes situ&eacute;es entre 20% et 30%. En prairie, la proc&eacute;dure est d&eacute;clench&eacute;e directement en fonction de l&rsquo;indice fin de campagne (versement indemnisation courant novembre). -En grandes cultures&nbsp;: les expertises de terrain sont maintenues. Le rendement &agrave; l&rsquo;hectare observ&eacute; sera compar&eacute; &agrave; l&rsquo;historique du rendement/ha. Les assurances indemniseront entre 60% et 120% de la valeur du bar&egrave;me de base d&eacute;termin&eacute; par l&rsquo;&Eacute;tat, selon le type de culture. Le seuil de d&eacute;clenchement de l&rsquo;aide concernera les pertes situ&eacute;es entre 20% et 50%.En cas d&rsquo;absence de bar&egrave;me, le montant vers&eacute; sera compris entre 60% et 120% d&rsquo;un prix pivot(1). Les diff&eacute;rents historiques et indices pris en compte seront consultables en temps r&eacute;el par l&rsquo;agriculteur via T&eacute;l&eacute;pac. Les souscripteurs pourront r&eacute;aliser une simulation &agrave; partir de d&eacute;but ao&ucirc;t pour avoir une id&eacute;e de ce &agrave; quoi ils auront droit. La prime d&rsquo;assurance sera fonction du capital assur&eacute; et du taux de sinistralit&eacute; des communes sur lesquelles se trouvent les surfaces. Le FSN paie sur bar&egrave;me socle, m&ecirc;me si le capital assur&eacute; est inf&eacute;rieur ou sup&eacute;rieur au bar&egrave;me. &Agrave; noter&nbsp;: les co&ucirc;ts et les conditions de contractualisation diff&egrave;rent d&rsquo;un assureur &agrave; l&rsquo;autre. (1) prix de vente r&eacute;el avec un coefficient de r&eacute;faction de 17%.

Détail du nouveau dispositif Assurance récolte est lancé par l’État pour aider financièrement les agriculteurs susceptibles de subir d’importantes pertes dans leurs prairies et grandes cultures.

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