<p>L&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;abattage semble partout r&eacute;duite par un manque de personnel dans les entreprises entra&icirc;nant des reports d&rsquo;enl&egrave;vement et r&eacute;duisant ainsi les besoins des abattoirs. D&rsquo;autre part, le march&eacute; de la viande reste toujours encombr&eacute; en raison d&rsquo;une consommation insuffisante sur les march&eacute;s int&eacute;rieurs tandis que les ventes au grand export souffrent toujours du recul croissant des importations chinoises.</p><p>Dans le nord de l&rsquo;Europe, la baisse des cours de la semaine pr&eacute;c&eacute;dente n&rsquo;a semble-t-il pas permis de relancer le commerce. Dans ce contexte tr&egrave;s difficile pour de nombreux &eacute;levages europ&eacute;ens, la plupart des cotations ont &eacute;t&eacute; reconduites en fin de semaine derni&egrave;re comme en Allemagne o&ugrave; abattoirs et organisations de producteurs se sont retrouv&eacute;s autour du m&ecirc;me cours &agrave; 1,20 euro. La situation en Allemagne varie peu avec les m&ecirc;mes difficult&eacute;s rencontr&eacute;es maintenant depuis des mois entre absence quasi-totale d&rsquo;exportations vers les grands pays importateurs d&rsquo;Asie en raison de la FPA et une demande int&eacute;rieure plomb&eacute;e par l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de Covid. Malgr&eacute; des offres de porcs peu &eacute;lev&eacute;es, elles suffisent amplement aux besoins des abattoirs.</p><p>Au Danemark, apr&egrave;s 2 semaines de baisse pour un &eacute;quivalent de 7 cents d&rsquo;euro sur l&rsquo;acompte danois, celui-ci est rest&eacute; stable pour la nouvelle semaine. Le pays subit fortement la baisse des achats chinois m&ecirc;me si les exportateurs danois ont pu se retourner vers d&rsquo;autres march&eacute;s asiatiques comme le Japon, la Cor&eacute;e du Sud et les Philippines, entre autres. Toutefois, des volumes suppl&eacute;mentaires se sont &eacute;galement retrouv&eacute;s sur le march&eacute; europ&eacute;en, mais avec la d&eacute;couverte de la FPA en Italie, la concurrence s&rsquo;est encore exacerb&eacute;e, conduisant parfois &agrave; un v&eacute;ritable dumping entre partenaires europ&eacute;ens.</p><p>En Espagne, la tendance positive du prix du porc se poursuit de mani&egrave;re assez in&eacute;dite &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. La baisse des poids de la semaine derni&egrave;re a permis une hausse plus importante du prix du porc. La situation d&rsquo;abattage est diff&eacute;rente selon les r&eacute;gions avec une activit&eacute; tr&egrave;s soutenue dans le nord du pays alors qu&rsquo;au sud, des cas de Corona dans les outils sont &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;un ralentissement de l&rsquo;activit&eacute;. Dans l&rsquo;attente d&rsquo;une meilleure demande sur le march&eacute; de la viande, les entreprises en profitent pour congeler &agrave; des prix bas, comme traditionnellement &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. Une baisse de l&rsquo;offre pourrait appara&icirc;tre dans les prochains mois en raison d&rsquo;une forte mortalit&eacute; de porcelets, mais les volumes &eacute;lev&eacute;s de viande congel&eacute;e pourrait &ecirc;tre un frein &agrave; une v&eacute;ritable hausse des prix du porc. Cette situation pourrait &ecirc;tre commune &agrave; d&rsquo;autres bassins de production o&ugrave; la baisse attendue des offres se heurtera peut-&ecirc;tre &agrave; des stocks &eacute;lev&eacute;s de viande.</p><p>En Italie, une nouvelle baisse du prix du porc est enregistr&eacute;e depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e. Selon les derniers rapports italiens, aucun nouveau cas de FPA n&rsquo;a &eacute;t&eacute; signal&eacute; dans la r&eacute;gion concern&eacute;e. La situation se durcit toutefois puisque les producteurs de jambon ont cess&eacute; tout achat de pi&egrave;ces provenant de l&rsquo;ensemble de la r&eacute;gion du Pi&eacute;mont. La forte 4 oscillation des poids moyens traduit la recherche d&rsquo;un &eacute;quilibre du march&eacute; et acc&eacute;l&egrave;re la baisse du cours du porc, d&rsquo;autant plus que les offres sont en hausse pour ce d&eacute;but du mois de f&eacute;vrier.</p><p>Aux Etats-Unis, la tendance haussi&egrave;re se poursuit pour le prix du porc. Les abattages de la semaine 3 ont augment&eacute; de 3% en comparaison avec l&rsquo;activit&eacute; pr&eacute;c&eacute;dente, mais sur les 3 premi&egrave;res semaines, les abattages sont en baisse de pr&egrave;s de 10%. Selon l&rsquo;Universit&eacute; de l&rsquo;Iowa, un &eacute;levage de type naisseur engraisseur a rapport&eacute; 27,55 $ par porc vendu en 2021. C&rsquo;est l'ann&eacute;e la plus rentable depuis 2014. Chaque mois de 2021 a &eacute;t&eacute; rentable sauf janvier, novembre et d&eacute;cembre. Les prix actuels du march&eacute; &agrave; terme indiquent que 2022 devrait &ecirc;tre pr&egrave;s de 5 $ par porc plus rentable que l'ann&eacute;e derni&egrave;re. La production US ne devrait toutefois pas connaitre de rebond spectaculaire en 2022 en raison notamment des co&ucirc;ts de production tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s, et de la proposition 12 en Californie relative &agrave; l&rsquo;espace minimum requis pour les porcs d&rsquo;&eacute;levage et qui se traduirait par une baisse de la production am&eacute;ricaine (estim&eacute;e &agrave; 10%). Normalement applicable d&egrave;s ce mois de janvier, cette mesure a toutefois &eacute;t&eacute; repouss&eacute;e &agrave; une date ult&eacute;rieure.</p><p>En Chine, les prix oscillent toujours autour d&rsquo;un &eacute;quivalent de 1,98 euro (14,18 CN). Les importations chinoises de viande fraiche et congel&eacute;e pour l&rsquo;ann&eacute;e 2021 se sont &eacute;lev&eacute;es &agrave; pr&egrave;s de 3 600 000 tonnes (-17%) selon les informations fournies par le site lf (Danemark). L&rsquo;Espagne reste leader sur ce march&eacute; pour la troisi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive. La progression du Br&eacute;sil est forte et positionne le pays en deuxi&egrave;me position pour les ventes de viande fraiche et congel&eacute;e. Les importations chinoises de sous-produits ont &eacute;t&eacute; de 1 205 000 tonnes, en baisse de 3,3%. Les Etats-Unis restent le principal fournisseur devant l&rsquo;Espagne.</p><p><strong>MPB : 1,249 euro : hausse de 0,1 cent</strong></p><p>&nbsp;Le m&ecirc;me sc&eacute;nario s&rsquo;est reproduit pour la deuxi&egrave;me semaine cons&eacute;cutive avec une hausse de 0,2 cent enregistr&eacute;e &agrave; l&rsquo;issue de la premi&egrave;re vente du lundi 24 janvier, suivie le jeudi 27 janvier, d&rsquo;une petite correction &agrave; la baisse de 0,1 cent pour un prix qui se fixe ainsi &agrave; 1,249 euro. L&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;abattage de la semaine &eacute;coul&eacute;e s&rsquo;est &eacute;lev&eacute;e &agrave; 378 853 porcs, soit une baisse de 4 480 porcs en comparaison avec l&rsquo;activit&eacute; pr&eacute;c&eacute;dente et pr&egrave;s de 16 000 porcs de moins que la m&ecirc;me semaine 2021 sur des bases comparables. Les poids moyens sont en baisse de 170 grammes &agrave; 96,43 kilos, 670 grammes sous la m&ecirc;me r&eacute;f&eacute;rence 2021.</p><p><a href="https://www.marche-porc-breton.com/wp-content/uploads/nth/nth0422.pdf" target="_blank">La lire&nbsp;: Activit&eacute; MPB</a></p>


Le mois de janvier est un mois souvent peu propice à une forte demande, encore moins pour ce mois de janvier 2022 où l’activité et le commerce restent soumis aux conséquences de la pandémie du Covid 19

[Note hebdomadaire semaine 4 -2022] Offres en baisse mais commerce difficile

<p class="hat">Apr&egrave;s une derni&egrave;re concertation mercredi 19 janvier avec les professionnels et l'administration v&eacute;t&eacute;rinaire, <strong>le gouvernement opte pour la strat&eacute;gie du vide sanitaire f</strong>ace &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie de grippe aviaire qui touche de plein fouet le Sud-Ouest.</p>

<p class="hat">A ce jour,<strong> 231 foyers ont &eacute;t&eacute; r&eacute;pertori&eacute;s en &eacute;levages</strong>, dont 166 dans les Landes, 41 en Pyr&eacute;n&eacute;es atlantiques, 24 dans le Gers et 4 en Hautes Pyr&eacute;n&eacute;es.</p>

<p class="hat">Le minist&egrave;re de l'Agriculture a annonc&eacute; <strong>l'abattage pr&eacute;ventif des volailles encore pr&eacute;sentes dans 226 communes des Landes</strong><strong> (161 communes)</strong><strong>, des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques </strong><strong>(26) </strong><strong>et du Gers</strong><strong> (39), l&agrave; o&ugrave; se trouvent encore des foyers actifs.</strong> Selon la direction r&eacute;gionale de l'agriculture de Nouvelle Aquitaine (DRAAF), il y aurait potentiellement 1,25 millions de galliformes et 360 000 palmip&egrave;des &agrave; abattre, sachant que ceux non infect&eacute;s et commercialisables pourront &ecirc;tre valoris&eacute;s.</p>

<p class="hat">Toujours selon cette Draaf,<strong> 1,52 million de palmip&egrave;des et 790 000 galliformes avaient &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s euthanasi&eacute;s au 21 janvier &agrave; 14 h,</strong> soit parce qu&rsquo;ils &eacute;taient infect&eacute;s, soit parce qu&rsquo;ils se trouvaient &agrave; moins d&rsquo;un km (galliformes) ou de trois km d&rsquo;un foyer (palmip&egrave;de).</p>

<p>Pour parvenir &agrave; <strong>d&eacute;peupler en trois semaines</strong>, des abattoirs ainsi qu&rsquo;un transporteur ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; r&eacute;quisitionn&eacute;s (Fermiers Landais, Laffite, Delpeyrat dans les Landes). Une deuxi&egrave;me plateforme d&rsquo;euthanasie sera &eacute;galement install&eacute;e, sans pr&eacute;cision du lieu (en cours de discussion).</p>

<h3><strong>Assainir pour repartir plus vite</strong></h3>

<p><strong>Par rapport &agrave; l&rsquo;an dernier, l&rsquo;&eacute;pizootie est plus concentr&eacute;e </strong>sur le sud-ouest des Landes, l&rsquo;est du Gers et le nord des Pyr&eacute;n&eacute;es atlantiques.</p>

<p>Il s&rsquo;agit de faire le vide le plus rapidement possible, afin de nettoyer-d&eacute;sinfecter les &eacute;levages puis d&rsquo;&eacute;tablir un vide sanitaire g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; de 3-4 semaines. Interdites depuis le 31 d&eacute;cembre, les mises en place y sont gel&eacute;es pendant toute la p&eacute;riode.</p>

<p><strong>Si tout se passe bien (d&eacute;peuplement et vide sanitaire), les remises en place devraient pouvoir d&eacute;buter &agrave; partir du mois de mars</strong>, mais aucun agenda n'a &eacute;t&eacute; donn&eacute; par le minist&egrave;re. Rien n&rsquo;a &eacute;t&eacute; indiqu&eacute; sur un red&eacute;marrage unique ou progressif par zone, de mani&egrave;re &agrave; permettre aux couvoirs de fournir suffisamment de canetons.</p>

<p>Par ailleurs, cette d&eacute;cision vise &agrave; limiter l&rsquo;extension hors de ce p&eacute;rim&egrave;tre pour l&rsquo;instant assez concentr&eacute;, sauf quelques foyers comme cette salle de gavage du Lot et Garonne li&eacute;e &agrave; un &eacute;levage contamin&eacute; du Gers.</p>

<p>Enfin, <strong>le minist&egrave;re pr&eacute;cise que tous les producteurs affect&eacute;s seront indemnis&eacute;s</strong> pour les manques &agrave; gagner, avec le souci d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer encore le versement des acomptes. Les premiers foyers touch&eacute;s dans le Nord ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; indemnis&eacute;s. &nbsp;</p>

<p><strong>Carte interactive des foyers d'influenza aviaire (d'apr&egrave;s OIE, agences sanitaires des Etats membres, pr&eacute;fectures....)</strong></p>

<p><iframe height="480" src="https://www.google.com/maps/d/u/0/embed?mid=19IbyY8Rgj1GRN__gIYBlxkUOu2C42Nv-&amp;ehbc=2E312F" width="640"></iframe></p>



Pour prévenir la propagation de l’épizootie d’influenza aviaire H5N1, le ministère de l’agriculture a confirmé ce jeudi l’abattage préventif des palmipèdes et galliformes de 226 communes du sud-ouest.

Grippe aviaire : extension des dépeuplements préventifs dans le sud-ouest

<p>&laquo;&nbsp;<em>La n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;&eacute;tendre la r&eacute;glementation Installation class&eacute;e pour la protection de l&rsquo;environnement (ICPE, rubrique n&deg;4702) aux installations de stockage o&ugrave; est pr&eacute;sent une plus faible quantit&eacute; d&rsquo;engrais &agrave; base de nitrate d&rsquo;ammonium sensibles au risque d&rsquo;explosion est issue du retour d&rsquo;exp&eacute;rience de plusieurs accidents&nbsp;: l&rsquo;objectif est d&rsquo;imposer aux exploitations le respect d&rsquo;exigences de s&eacute;curit&eacute; et d&rsquo;en limiter l&rsquo;usage</em>&nbsp;&raquo;. Telle est la justification point&eacute;e dans le projet de d&eacute;cret visant &agrave; &eacute;tendre le r&eacute;gime de d&eacute;claration contr&ocirc;l&eacute;e aux installations o&ugrave; sont susceptibles d&rsquo;&ecirc;tre pr&eacute;sents des engrais &agrave; base de nitrate d&rsquo;ammonium sensibles au risque d&rsquo;explosion en quantit&eacute; sup&eacute;rieure ou &eacute;gale &agrave; 150 tonnes.&nbsp;Actuellement, l&rsquo;obligation de d&eacute;claration au titre des ICPE s&rsquo;applique pour des tonnages respectifs de 250 tonnes et 500 tonnes pour le vrac et les big bag.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le risque d&rsquo;explosion de produits contenant du nitrate d&rsquo;ammonium est conditionn&eacute; par de nombreux facteurs, notamment la granulom&eacute;trie, et la d&eacute;gradation de celle-ci par des passages au point de transition de 32&deg;C, la pr&eacute;sence de mati&egrave;res combustibles, la pr&eacute;sence d&rsquo;impuret&eacute;s pouvant jouer un r&ocirc;le de catalyseur de d&eacute;composition (chlore, certains m&eacute;taux...) ou encore le confinement. Dans certains cas l&rsquo;explosion peut avoir lieu sans incendie, par amor&ccedil;age, en particulier suite &agrave; des op&eacute;rations pour d&eacute;sagr&eacute;ger le produit pris en masse, comme l&rsquo;explosion d&rsquo;ammonitrates m&eacute;lang&eacute;s &agrave; du sulfate d&rsquo;ammonium &agrave; Oppau, Allemagne, en 1921. Le cas de l&rsquo;explosion de l&rsquo;usine AZF en 2001 &agrave; Toulouse est class&eacute; &laquo; hors sp&eacute;cification &raquo;, c&rsquo;est &agrave; dire sans origine connue.</p>
</aside>
<h2>Trois cat&eacute;gories d&rsquo;engrais concern&eacute;s</h2><p>Sont concern&eacute;s&nbsp;par ce nouveau classement les engrais dans lesquels la teneur en azote due au nitrate d'ammonium est :</p><p>- sup&eacute;rieure &agrave; 24,5% en poids, sauf pour les m&eacute;langes d'engrais simples &agrave; base de nitrate d'ammonium avec de la dolomie, du calcaire et/ou du carbonate de calcium, dont la puret&eacute; est d'au moins 90% ;</p><p>- sup&eacute;rieure &agrave; 15,75% en poids pour les m&eacute;langes de nitrate d'ammonium et de sulfate d'ammonium ;</p><p>- sup&eacute;rieure &agrave; 28% en poids pour les m&eacute;langes d'engrais simples &agrave; base de nitrate d'ammonium avec de la dolomie, du calcaire et/ou du carbonate de calcium, dont la puret&eacute; est d'au moins 90%.</p><h2>Des d&eacute;lais d'am&eacute;nagement</h2><p>Soumis &agrave; <a href="http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projets-de-decret-modifiant-la-nomenclature-des-a2590.html" target="_blank">une consultation publique jusqu&rsquo;au 15 f&eacute;vrier</a>, le d&eacute;cret devrait entrer en vigueur le 1<sup>er</sup> ao&ucirc;t 2022. Un projet d&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; fixe le calendrier de mise en &oelig;uvre des am&eacute;nagements requis, compris entre six mois et trois ans &agrave; compter de cette &eacute;ch&eacute;ance du 1<sup>er</sup> ao&ucirc;t. Les am&eacute;nagements en question sont d&eacute;crits dans l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 6 juillet 2006 relatif aux <a href="https://aida.ineris.fr/consultation_document/35406#2.9" target="_blank">prescriptions g&eacute;n&eacute;rales applicables aux installations class&eacute;es soumises &agrave; d&eacute;claration sous la rubrique n&deg; 4702</a>. Les prescriptions visent &agrave; pr&eacute;venir leur risque de contamination avec des mati&egrave;res combustibles ou incompatibles par des mesures organisationnelles, &agrave; prot&eacute;ger les stockages des risques de propagation d&rsquo;incendie par l&rsquo;obligation du respect des distances d&rsquo;isolement ou par la mise en place de dispositions constructives adapt&eacute;es et par le recours &agrave; des &eacute;quipements &eacute;lectriques qualifi&eacute;s et enfin &agrave; disposer de moyens techniques et organisationnels pour lutter efficacement contre un sinistre et en r&eacute;duire ses effets.</p><h2>Les suites d&rsquo;un rapport du CGEDD paru en 2021</h2><p>Le projet d&rsquo;abaissement du seuil de d&eacute;claration des ammonitrates &agrave; haut dosage fait suite &agrave; la publication, en 2021, d&rsquo;un rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable (CGEDD) sur la gestion des risques li&eacute;s &agrave; la pr&eacute;sence d&rsquo;ammonitrates dans les ports maritimes et fluviaux, motiv&eacute; par l&rsquo;explosion du port de Beyrouth en ao&ucirc;t 2020. Le rapport avait d&eacute;douan&eacute; les ports fran&ccedil;ais, b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;un &laquo;&nbsp;<em>encadrement clair&nbsp;</em>&raquo; et d&rsquo;un &laquo;&nbsp;<em>contr&ocirc;le formalis&eacute;&nbsp;</em>&raquo;. Les ports concern&eacute;s (Nantes, Rouen, Honfleur, Saint Malo, Le L&eacute;gu&eacute;, Les Sables d&rsquo;Olonne et Rochefort,) re&ccedil;oivent environ 130.000 tonnes sur les 1.500.000 tonnes d'ammonitrates &agrave; haut dosage consomm&eacute;s en France. La grosse majorit&eacute; emprunte la route, depuis les deux usines fran&ccedil;aises sinon les usines&nbsp;polonaises, lituaniennes, britanniques et belges.</p><div class="citation">
    <span>"Plusieurs pays europ&eacute;ens interdisent l&rsquo;utilisation d&rsquo;ammonitrates &agrave; haut dosage"</span>
</div>
<p>En revanche, s&rsquo;agissant du transport des ammonitrates sur les voies fluviales concern&eacute;es (Seine, Rhin, Moselle), repr&eacute;sentant&nbsp;50.000 tonnes, le rapport avait point&eacute; des &laquo;&nbsp;<em>situations ponctuelles qui paraissent anormales de d&eacute;chargements d&rsquo;ammonitrates haut dosage dans des conditions de s&eacute;curit&eacute; non optimales</em>&nbsp;&raquo;. La mission du CGEDD avait aussi constat&eacute; que les obligations de contr&ocirc;le des tr&egrave;s nombreuses installations de stockage d&rsquo;ammonitrates soumises &agrave; d&eacute;claration n&rsquo;&eacute;taient souvent pas respect&eacute;es. Le CGEDD en avait profit&eacute; pour poser son regard sur les cours de fermes et not&eacute; que les incidents mettant en cause les ammonitrates, tels que les incendies, &eacute;taient&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>nombreux</em>&nbsp;&raquo; dans les fermes. Le CGEDD regrette que les ammonitrates ne font pas l&rsquo;objet d&rsquo;une information simple et volontariste sur les risques en direction des agriculteurs ainsi que sur les bonnes pratiques en mati&egrave;re de stockage. Et de relever que&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>plusieurs pays europ&eacute;ens interdisent l&rsquo;utilisation d&rsquo;ammonitrates &agrave; haut dosage</em>&nbsp;&raquo;, porteurs &eacute;galement de risques criminels (attentats).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/276550/file/Les%20bonnes%20pratiques%20de%20stockage%20a%CC%80%20la%20ferme%20des%20engrais%20mine%CC%81raux%20solides%20%28UNIFA%29.pdf?version=1" target="_blank" title="">Les bonnes pratiques de stockage &agrave; la ferme des engrais min&eacute;raux solides (UNIFA)</a>
</aside>
<h2>&laquo;&nbsp;Encore une menace pour la souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;</h2><p>Dans un communiqu&eacute; commun, neuf organisations agricoles, dont la Coop&eacute;ration agricole, la F&eacute;d&eacute;ration du n&eacute;goce agricole, l&rsquo;Unifa et la FNSEA, ont d&eacute;nonc&eacute; &laquo;&nbsp;<em>un e&#769;nie&#768;me arbitrage re&#768;glementaire sans fondement scientifique, ni mesure d'impact sur la Ferme France et la souverainete&#769; alimentaire du pays</em>.&raquo;. Elles estiment que 30 a&#768; 50% des sites de stockage de proximite&#769; pourraient fermer et que les producteurs concern&eacute;s par la d&eacute;claration ICPE supporteraient des co&ucirc;ts de mise au normes compris &laquo;&nbsp;<em>entre 80.000 et 120.000 euros par exploitation</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Un projet de décret fixe à 150 tonnes d’ammonitrate à haut dosage le seuil de déclaration au titre des ICPE, vrac et big bag confondus, contre respectivement 250 tonnes et 500 tonnes actuellement. Au motif de sécurité invoqué, la profession oppose une insécurité pour la trésorerie des exploitations et pour la souveraineté alimentaire du pays.

Vers une sécurité renforcée du stockage à la ferme des ammonitrates

<div>
<p><strong>1960 </strong>: <strong>Cr&eacute;ation des Safer </strong>(Soci&eacute;t&eacute;s pour l&rsquo;am&eacute;nagement foncier et rural) par la Loi d&rsquo;orientation agricole, ainsi que le contr&ocirc;le des structures</p>

<p><strong>1962 </strong>: <strong>Mise&nbsp;en place du droit de pr&eacute;emption des Safer </strong>afin d&rsquo;&eacute;viter la sp&eacute;culation fonci&egrave;re et de pr&eacute;server le caract&egrave;re familial des exploitations</p>

<p><strong>1977 </strong>: Les d&eacute;cisions des Safer&nbsp;sont <strong>encadr&eacute;es par des mesures de publicit&eacute;</strong>. Les d&eacute;cisions de pr&eacute;emption et de r&eacute;trocession doivent &ecirc;tre motiv&eacute;es</p>

<p><strong>1980 </strong>: <strong>Elles peuvent c&eacute;der des biens</strong> &agrave; des organismes en vue de constituer des r&eacute;serves fonci&egrave;res</p>

<p><strong>1990 </strong>: Les op&eacute;rations r&eacute;alis&eacute;es par les Safer sont <strong>exempt&eacute;es d&rsquo;examen par le contr&ocirc;le des structures</strong></p>

<p><strong>1999 </strong>: <strong>Instauration de la proc&eacute;dure de substitution</strong>, qui permet aux&nbsp;Safer&nbsp;de r&eacute;aliser la cession d&rsquo;un bien pour le compte du vendeur</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur |</strong> <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/foncier-agricole-les-raisons-du-succes-des-cessions-de-parts-sociales" target="_blank">Les raisons du succ&egrave;s des cessions de parts sociales</a></div>

<p class="normal"><strong>2014 </strong>: <strong>Le droit de pr&eacute;emption des Safer&nbsp;est &eacute;tendu aux cessions totales de parts sociales</strong>. Les cessions, y compris les cessions partielles, sont soumises &agrave; une obligation d&rsquo;information</p>

<p><strong>2015 </strong>: <strong>Extension du droit de pr&eacute;emption </strong>aux donations hors cadre familial</p>

<p><strong>2021 </strong>: Le contr&ocirc;le des Safer est &eacute;tendu &agrave; <strong>toutes les cessions de parts sociales</strong>.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur |</strong> <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/controle-des-safer-ce-qui-change-avec-la-nouvelle-loi" target="_blank">Contr&ocirc;le des Safer : ce qui change avec la nouvelle loi</a></div>
</div>



Le texte adopté en décembre 2021 s’inscrit dans une longue liste de lois élargissant progressivement les prérogatives des Safer.

Chronologie : l’élargissement du contrôle des Safer en 9 dates

<p class="MsoNormal">David Moisan et son fr&egrave;re Olivier &eacute;l&egrave;vent 160 Charolaises en Bri&egrave;re, dans le d&eacute;partement de Loire-Atlantique. Ils travaillent en fili&egrave;re label rouge, et l&rsquo;exploitation est certifi&eacute;e <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/la-certification-hve-encore-confidentielle-en-elevage" target="_blank">HVE</a>.</p>

<p class="MsoNormal"><em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai r&eacute;dig&eacute; trois propositions de contrats &raquo; </em>explique David Moisan en ce d&eacute;but janvier 22. <em>&laquo;&nbsp;Un contrat pour les jeunes bovins, un contrat pour les g&eacute;nisses et vaches labellisables, et un contrat pour les autres femelles qui sont elles aussi engraiss&eacute;es (vaches de plus de huit ans, &hellip;). Je les ai envoy&eacute;s &agrave; plusieurs n&eacute;gociants, qui vont eux-m&ecirc;mes aller les pr&eacute;senter aux abatteurs.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p class="MsoNormal">&nbsp;</p>

<blockquote class="twitter-tweet">
<p dir="ltr" lang="fr" xml:lang="fr" xml:lang="fr">C&rsquo;EST FAIT !<br />
J&rsquo;ai envoy&eacute; mes propositions de contrats &agrave; mes n&eacute;gociants.<br />
Et vous ?<br />
&#8294;<a href="https://twitter.com/EleveursBovins?ref_src=twsrc%5Etfw">@EleveursBovins</a>&#8297; &#8294;<a href="https://twitter.com/FNSEA44?ref_src=twsrc%5Etfw">@FNSEA44</a>&#8297; &#8294;<a href="https://twitter.com/MickTrichet?ref_src=twsrc%5Etfw">@MickTrichet</a>&#8297; &#8294;<a href="https://twitter.com/CedricMandin?ref_src=twsrc%5Etfw">@CedricMandin</a>&#8297; <a href="https://t.co/Iyo26lknyS">pic.twitter.com/Iyo26lknyS</a></p>
&mdash; David Moisan (@davmoisan) <a href="https://twitter.com/davmoisan/status/1480616775553327116?ref_src=twsrc%5Etfw">January 10, 2022</a></blockquote>
<script async="" src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script><p>&nbsp;</p>

<p><strong>Pour cette entr&eacute;e en n&eacute;gociation</strong>, David Moisan a volontairement plac&eacute; la barre haut. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai demand&eacute; un prix calcul&eacute; &agrave; 90 % sur le co&ucirc;t de production &eacute;tabli par l&rsquo;interprofession et &agrave; 10 % sur les cotations, et tenant compte de l&rsquo;indicateur valeur bouch&egrave;re.&nbsp;Ceci pour obtenir au terme de la n&eacute;gociation un prix correct.&nbsp;&raquo; </em>Et gr&acirc;ce &agrave; ces contrats, avoir de la visibilit&eacute; pour la gestion de son exploitation.&nbsp; &nbsp;</p>

<h3>Le d&eacute;lai est court mais les choses vont se clarifier</h3>

<p class="MsoNormal"><em>&laquo;&nbsp;Depuis l&rsquo;annonce de cette obligation de contractualisation au Sommet de l&rsquo;Elevage d&eacute;but octobre, c&rsquo;est vrai que le d&eacute;lai est tr&egrave;s court &raquo; </em>reconnait David Moisan. Mais pour lui, <strong>la fili&egrave;re est dans une situation d&rsquo;urgence</strong>.</p>

<p class="MsoNormal"><em>&laquo;&nbsp;Tout ce qui a &eacute;t&eacute; fait pour d&eacute;fendre notre travail, d&rsquo;apr&egrave;s mon exp&eacute;rience personnelle pendant les quinze derni&egrave;res ann&eacute;es avec mon syndicat, a but&eacute; sur des obstacles. Alors on n&rsquo;a plus le choix, et il faut se lancer&nbsp;!&nbsp;Pourquoi ne pas s&rsquo;en saisir&nbsp;?&nbsp;On a l&agrave; le moyen de renverser la logique de formation des prix et &agrave; mes yeux &ccedil;a justifie le caract&egrave;re obligatoire. On peut contractualiser avec autant d&rsquo;acheteurs que l&rsquo;on veut.&nbsp;&raquo;</em> &nbsp;</p>

<p class="MsoNormal">David Moisan comprend bien que les &eacute;leveurs se posent de nombreuses questions pratiques sur la r&eacute;daction de ces contrats.<em> &laquo;&nbsp;On n&rsquo;a pas encore r&eacute;ponse &agrave; tout, mais les choses vont se clarifier assez vite maintenant. &raquo;</em></p>

<p class="MsoNormal"><em>&laquo;&nbsp;La conjoncture est favorable pour contractualiser. L<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/la-fnb-informe-sur-la-valeur-actuelle-du-cout-de-production-en-bovins-viande" target="_blank">&rsquo;indicateur interprofessionnel du co&ucirc;t de production</a> va monter en 2022 avec le niveau des charges d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;</em> poursuit David Moisan.</p>

<p class="MsoNormal">Il estime aussi que l&rsquo;application de la loi Egalim2 va inciter les &eacute;leveurs &agrave; davantage<strong> rejoindre des organisations de producteurs</strong>. <em>&laquo; Il ne va pas se passer ce qui est arriv&eacute; aux &eacute;leveurs laitiers quand ils ont sign&eacute; des contrats avec leurs laiteries : une OP ou <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/elvea-cree-la-premiere-association-dorganisations-de-producteurs-de-viande-bovine" target="_blank">AOP</a> (association d&rsquo;organisations de producteurs) en viande bovine peut proposer des contrats &agrave; plusieurs abatteurs.&nbsp;&raquo;</em></p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong><em> </em><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/la-federation-nationale-bovine-incite-les-eleveurs-proposer-au-plus-tot-des-contrats-leurs" target="_blank">La F&eacute;d&eacute;ration Nationale Bovine incite les &eacute;leveurs &agrave; proposer au plus t&ocirc;t des contrats &agrave; leurs acheteurs</a></div>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/la-contractualisation-en-viande-bovine-comment-ca-marche" target="_blank">L'obligation de contractualisation pour les bovins suscite de nombreuses r&eacute;actions</a></div>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/des-negociants-en-bestiaux-affichent-clermont-ferrand-leur-opposition-egalim-2" target="_blank">Des n&eacute;gociants en bestiaux affichent &agrave; Clermont-Ferrand leur opposition &agrave; Egalim 2</a></div>



David Moisan, éleveur de charolaises et président de la section viande bovine de la FNSEA de Loire-Atlantique a interpellé les éleveurs de bovins viande via Twitter.

« J’ai envoyé mes propositions de contrats à mes négociants. Et vous ? »

<p><em>Pouvez-vous vous pr&eacute;senter ? </em></p><p>F-E. Mercier : &laquo; Je suis c&eacute;r&eacute;alier en Meurthe et Moselle, sur une exploitation de 135 ha. Je me suis install&eacute; en 2012 en reprenant la ferme d&rsquo;un voisin qui n&rsquo;avait pas de repreneur. J&rsquo;ai toujours eu dans l&rsquo;id&eacute;e de m&rsquo;installer sur la ferme familiale mais mon p&egrave;re &eacute;tant encore en activit&eacute;, je n&rsquo;avais pas forc&eacute;ment la place jusqu&rsquo;&agrave; cette belle opportunit&eacute; que j&rsquo;ai saisie.</p><p><em>Depuis quand &ecirc;tes-vous engag&eacute; &agrave; JA ?</em></p><p>F-E. Mercier : Des amis agriculteurs voisins adh&eacute;raient &agrave; JA et m&rsquo;en ont parl&eacute;. Je me suis d&rsquo;abord engag&eacute; pour la convivialit&eacute; ! Puis j&rsquo;ai eu l&rsquo;occasion d&rsquo;int&eacute;grer le conseil d&rsquo;administration JA de mon d&eacute;partement. Personnellement j&rsquo;ai pu m&rsquo;installer avec les aides mais un jeune m&rsquo;a fait part de son impossibilit&eacute; de b&eacute;n&eacute;ficier des aides ayant &eacute;t&eacute; salari&eacute; sur la ferme sur laquelle il voulait s&rsquo;associer et ayant d&eacute;j&agrave; cr&eacute;&eacute; un atelier. J&rsquo;ai remont&eacute; cette probl&eacute;matique au moment de la r&eacute;&eacute;criture des r&egrave;gles &agrave; l&rsquo;installation et elle a &eacute;t&eacute; entendue, ce jeune a pu s&rsquo;installer avec les aides. C&rsquo;est cette possibilit&eacute; de faire bouger les choses qui m&rsquo;a encourag&eacute; &agrave; m&rsquo;engager sur ce dossier de l&rsquo;installation car JA est un interlocuteur reconnu en la mati&egrave;re. J&rsquo;ai travaill&eacute; pendant le dernier mandat au sein du groupe national installation &agrave; JA et j&rsquo;en ai pris la responsabilit&eacute; depuis un peu plus d&rsquo;un an.</p><p><em>A quoi sert la session nationale JA Renouvellement des G&eacute;n&eacute;rations Agricoles ?</em></p><p>&nbsp;F-E. Mercier : La session RGA r&eacute;unit les responsables d&eacute;partementaux de toute la France en charge de l&rsquo;installation pour confronter nos visions, travailler collectivement dans ce domaine, avec l&rsquo;appui d&rsquo;experts ext&eacute;rieurs afin d&rsquo;aboutir &agrave; des positions. Les deux jours de la session sont denses mais nous n&rsquo;oublions pas les moments de d&eacute;tente en soir&eacute;e notamment qui nous permettent de poursuivre les &eacute;changes. Gr&acirc;ce au r&eacute;seau JA, nous b&eacute;n&eacute;ficions de nombreux retours d&rsquo;exp&eacute;riences pour faire &eacute;voluer nos syst&egrave;mes respectifs, nos exploitations pourquoi pas... et pour partager notre fa&ccedil;on de vivre notre engagement &agrave; JA.</p><p><em>Quel sera le th&egrave;me de la session 2022 ?</em></p><p>&nbsp;F-E. Mercier : Cette session sera tourn&eacute;e sur la formation des jeunes et de notre r&eacute;seau. Lors de notre derni&egrave;re session nationale qui s&rsquo;est tenue en visio en raison de la crise sanitaire en 2021, nous avons cr&eacute;&eacute; un outil que nous avons baptis&eacute; &laquo; Point Accueil Formation Installation Transmission &raquo;. Ce PAFIT remplacerait &agrave; terme &agrave; la fois le Point Accueil Installation et le Point Accueil Transmission. Il accompagnerait les agriculteurs &agrave; la fois pendant les deux moments charni&egrave;res de l&rsquo;installation et de la transmission mais aussi tout au long de leur carri&egrave;re. Dans un m&eacute;tier qui &eacute;volue sans cesse, nous avons besoin de nous former tout au long de notre carri&egrave;re. Ce PAFIT nous permettrait de r&eacute;aliser des points r&eacute;guliers avec des conseillers afin de nous orienter vers les formations dont nous avons besoin. Pourquoi pas un entretien 5 ans apr&egrave;s l&rsquo;installation, puis tous les 10 ans par exemple en fonction des attentes de chacun...</p><p><em>En quoi consiste ce nouvel outil d&rsquo;accompagnement ?</em></p><p>&nbsp;F-E. Mercier : Cette session 2022 va justement nous permettre de construire ce Point Accueil Formation Installation Transmission, de travailler &agrave; son d&eacute;ploiement et &agrave; son am&eacute;lioration. L&rsquo;id&eacute;e est partie du r&eacute;seau JA mais nous voulons que le PAFIT soit multi-partenarial en lien avec tous les acteurs de l&rsquo;installation, de la transmission, de la formation. Il y a bien s&ucirc;r les installations aid&eacute;es mais aussi tous les autres dispositifs et structures. Notre envie est de travailler en compl&eacute;mentarit&eacute; et non en concurrence au service des porteurs de projet et des agriculteurs. Il y a une multitude de porteurs de projets avec tous des projets diff&eacute;rents, l&rsquo;ambition est de les accompagner du mieux possible, de r&eacute;pondre &agrave; leurs attentes afin d&rsquo;assurer le renouvellement de nos g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;agriculteurs. D&rsquo;ici 2027, la moiti&eacute; des agriculteurs vont partir &agrave; la retraite : nous n&rsquo;avons donc pas le choix de nous entraider entre tous les experts de l&rsquo;installation pour &ecirc;tre encore pr&eacute;sents demain ! Si on veut installer massivement demain, nous devons cr&eacute;er des alliances entre nos structures. D&rsquo;ailleurs dans quelques d&eacute;partements, dont l&rsquo;Aveyron, ce travail partag&eacute; entre structures (JA, Chambre d&rsquo;agriculture, ADASEA) fonctionne tr&egrave;s bien et fait ses preuves.</p><p><em>Comment va se d&eacute;rouler cette session ?</em></p><p>F-E. Mercier : Nous d&eacute;marrerons d&egrave;s le mardi 1er f&eacute;vrier &agrave; 14h en proposant une grande s&eacute;quence sur le travail en r&eacute;seau. Ce sera l&rsquo;occasion de faire le tour des actualit&eacute;s et d&rsquo;&eacute;couter aussi les questions de chacun. Nous r&eacute;aliserons aussi une r&eacute;trospective de tout ce qui s&rsquo;est pass&eacute; en 2021.</p><p>De plus, 2022 est une ann&eacute;e &eacute;lective pour notre r&eacute;seau JA, du coup nous allons accueillir un certain nombre de nouveaux venus qui d&eacute;couvrent leur premier mandat sur le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations. Nous sommes l&agrave; pour les y pr&eacute;parer en favorisant les &eacute;changes avec les &laquo; plus anciens &raquo; ! Nous leur proposerons ainsi plusieurs petites formations sur le lobbying (arriver &agrave; faire passer les messages au sein de notre r&eacute;seau JA et aupr&egrave;s des pouvoirs publics et divers interlocuteurs), sur le travail en &eacute;quipe et sur la mobilisation autour du RGA, un dossier cons&eacute;quent qui peut faire peur quand on est un nouvel &eacute;lu.</p><p>Ce type de formations que nous proposerons avec l&rsquo;IFOCAP, est demand&eacute; depuis longtemps par nos responsables installation JA, nous souhaitons ainsi r&eacute;pondre &agrave; leurs besoins. Cette session sera donc studieuse, avec des temps de travail en petits groupes, en ateliers et des s&eacute;ances pl&eacute;ni&egrave;res sur le dossier RGA et le d&eacute;ploiement de notre nouvel outil PAFIT. Mais JA c&rsquo;est aussi la convivialit&eacute;.</p><p>Notre session est l&rsquo;occasion d&rsquo;&eacute;changer avec des JA de toute la France, de se retrouver entre responsables installation, nous donner des nouvelles de nos fermes et de nos familles. C&rsquo;est important dans la vie de notre r&eacute;seau. D&rsquo;apprendre aussi et de pousser les positions JA devant les repr&eacute;sentants du minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture. A priori Julien Denormandie &eacute;changera avec nous en visio-conf&eacute;rence pendant notre session. Et nous n&rsquo;oublions pas aussi les repr&eacute;sentants des R&eacute;gions de France qui g&egrave;rent d&eacute;sormais la nouvelle construction de la DJA. Nous leur ferons passer nos messages !</p><p>Enfin, nous comptons sur les JA de l&rsquo;Aveyron pour nous r&eacute;galer et nous proposer quelques animations... dans le respect des mesures sanitaires. Je tiens d&rsquo;ailleurs &agrave; les remercier pour avoir mis tout en &oelig;uvre pour que cette session puisse se tenir. Personne n&rsquo;avait envie de revivre une annulation &agrave; la derni&egrave;re minute.</p><p><em>Bravo aux JA de l&rsquo;Aveyron pour leur pers&eacute;v&eacute;rance ! Justement quel regard &laquo; national &raquo; portez-vous sur les bons r&eacute;sultats installation de l&rsquo;Aveyron (voir illustration) ?</em></p><p>&nbsp;F-E. Mercier : Nous regardons de pr&egrave;s l&rsquo;ensemble des d&eacute;partements. Notre r&ocirc;le est de nous inspirer des r&eacute;ussites des d&eacute;partements leader en mati&egrave;re d&rsquo;installation pour aider ceux qui sont plus en difficult&eacute;. Nous sommes en soutien. Bien s&ucirc;r nous sommes contents de voir des d&eacute;partements qui fonctionnent bien sur l&rsquo;installation comme l&rsquo;Aveyron !</p><p>Un d&eacute;partement pionnier, qui inspire et motive les autres. Le fait que son responsable installation est aussi en charge de ce dossier &agrave; la r&eacute;gion Occitanie est une bonne chose pour entretenir cette dynamique. Je suis s&ucirc;r que cette session sera une r&eacute;ussite parce que l&rsquo;Aveyron ne manque pas d&rsquo;id&eacute;es ! Pour preuve leur initiative autour des podcasts qui a f&ecirc;t&eacute; ses 1 an &raquo;.</p><p style="text-align:right;"><em>Recueillis par Eva DZ</em></p>


Session nationale renouvellement des générations à Millau, du 1er au 3 février «La session en Aveyron sera une réussite»
François Etienne Mercier présente ce qu’est une session nationale RGA et explique les enjeux de cet événement

[Interview François-Etienne Mercier, vice-président de JA national, est en charge du dossier installation, formation et transmission.

<p><strong>L</strong>e PCAE permet aux exploitations d&rsquo;obtenir des financements dans le cadre de la r&eacute;alisation d&rsquo;investissements tels que la modernisation des b&acirc;timents ou la r&eacute;alisation d&rsquo;am&eacute;nagements qui anticipent les exigences futures en mati&egrave;re d&rsquo;environnement... Il convient d&rsquo;anticiper au mieux la constitution de son dossier en prenant soin de la coh&eacute;rence du projet, et ce, d&rsquo;autant plus que certains dispositifs ne peuvent se cumuler entre eux ou encore que les taux d&rsquo;aides varient selon la nature de l&rsquo;investissement.</p><h2><strong>4 dispositifs d&rsquo;aid</strong><strong>e &agrave; l&rsquo;investissement</strong></h2><p><strong>P</strong>our les <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/nos-expertises/installation-classee-permis-de-construire-agricole/" target="_blank">b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage</a>, il existe 4 dispositifs d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement. Le premier d&rsquo;entre eux concerne la modernisation des exploitations agricoles: tout investissement visant &agrave; am&eacute;liorer la performance &eacute;conomique, environnementale et sanitaire des b&acirc;timents est &eacute;ligible. Ensuite, les investissements agricoles d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;&eacute;nergie sont &eacute;galement soutenus dans le cadre du PCAE. Cela concerne notamment les projets de r&eacute;novation des b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage ou bien des ateliers de production agricole qui poursuivent l&rsquo;objectif de r&eacute;duire les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre.</p><p><strong>S</strong>ont &eacute;galement &eacute;ligibles au dispositif, les projets qui rel&egrave;vent du pacte &laquo; Bien-&ecirc;tre animal et Bios&eacute;curit&eacute; &raquo;. Via ce pacte, les &eacute;leveurs sont invit&eacute;s &agrave; investir en vue de l&rsquo;am&eacute;lioration du bien-&ecirc;tre animal et, plus globalement, des conditions d&rsquo;&eacute;levage ainsi que la pr&eacute;vention des maladies. Devant initialement prendre fin en 2021, le pacte est prolong&eacute; d&rsquo;un an : les candidats ont jusqu&rsquo;au 22 octobre 2022 pour d&eacute;poser leur dossier. Enfin, le dispositif de soutien aux investissements agro-environnementaux vise &agrave; encourager chaque investissement en mat&eacute;riels et outils susceptibles de favoriser des pratiques plus respectueuses de l&rsquo;environnement.</p><h2><strong>2022 : quelle</strong><strong>s &eacute;volutions &agrave; pr&eacute;voir ?</strong></h2><p><strong>P</strong>our la modernisation des exploitations agricoles ou les investissements d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;&eacute;nergie, les dossiers sont &agrave; d&eacute;poser entre janvier et mars 2022. Sous r&eacute;serve de consommation des cr&eacute;dits, il est probable que d&rsquo;autres appels seront lanc&eacute;s dans le courant de l&rsquo;ann&eacute;e. Il est aussi &agrave; noter qu&rsquo;en raison de l&rsquo;augmentation du co&ucirc;t des &eacute;quipements et des mat&eacute;riaux, une hausse des plafonds d&rsquo;investissement a &eacute;t&eacute; demand&eacute;e. Les prochains appels &agrave; projet r&eacute;v&egrave;leront si, oui ou non, cette demande est prise en consid&eacute;ration.</p>


Chaque région française, dans le cadre de ses programmes de développement rural régionaux, décline le Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAE), dispositif visant à favoriser l’investissement. Qu’en est-il en Bretagne ?

Focus sur le Plan de compétitivité et d’adaptation des entreprises

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<p><strong>La condamnation porte sur des propos tenus lors d'une manifestation en octobre 2016</strong>, explique Agra d'apr&egrave;s l'AFP. Interbev avait port&eacute; plainte d&eacute;but 2017 contre une partie du discours &ndash; ensuite mis en ligne &ndash; prononc&eacute; le 28 octobre 2016 par Tiphaine Lagarde, lors d'un rassemblement devant le si&egrave;ge de l'organisation.</p>

<p>Le tribunal a relax&eacute; la militante pour une partie des propos poursuivis, estimant que s'ils sont <em>&laquo;d'une grande violence&raquo;</em>, ils rel&egrave;vent d'<em>&laquo;une opinion&raquo;</em> de la part d'une <em>&laquo;militante de la cause animale&raquo;</em> et n'imputent pas un <em>&laquo;fait pr&eacute;cis&raquo; </em>&agrave; Interbev, comme le suppose l'infraction de diffamation.</p>

<p>En revanche, le tribunal a jug&eacute; que le reste des propos poursuivis, qui d&eacute;non&ccedil;aient une <em>&laquo;propagande sp&eacute;ciste dans les &eacute;coles&raquo; </em>de la part d'Interbev, &eacute;taient diffamatoires. La pr&eacute;venue n'a fait &eacute;tat <em>&laquo;&nbsp;d'aucun &eacute;l&eacute;ment factuel&nbsp;&raquo; </em>&agrave; l'appui de ses propos <em>&laquo;&nbsp;particuli&egrave;rement virulents&nbsp;&raquo;</em>, qui <em>&laquo;&nbsp;peu[vent] d&egrave;s lors s'apparenter &agrave; une attaque personnelle dirig&eacute;e contre Interbev&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<p>Tiphaine Lagarde a &eacute;t&eacute; condamn&eacute;e &agrave; 1&nbsp;000 euros d'amende avec sursis pour diffamation.</p>
</div>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :&nbsp;</strong> <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/89-des-francais-aiment-la-viande" target="_blank">89 % des Fran&ccedil;ais aiment la viande</a></div>

<div class="lireaussi"><strong>&nbsp;Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/viande-seulement-2-des-francais-nen-mangent-pas" target="_blank">Viande&thinsp;: seulement 2 % des Fran&ccedil;ais n&rsquo;en mangent pas</a></div>



La coprésidente de l'association antispéciste 269 Life Libération animale a été condamnée le 13 janvier à Paris à 1000 euros d'amende avec sursis pour diffamation envers Interbev.

Une militante anti-spéciste condamnée pour diffamation envers Interbev

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Amazone compl&egrave;te son offre de rampes Super-L3 avec trois r&eacute;f&eacute;r&eacute;nces grande largeur de 39 m, 40 m et 42 m. Les tronc&#807;ons d&rsquo;extre&#770;mite&#769; en aluminium visse&#769; ont une articulation inte&#769;grant une se&#769;curite&#769; a&#768; pre&#769;contrainte hydraulique. Ainsi, le de&#769;clenchement est toujours franc et permet un retour rapide de l&rsquo;e&#769;le&#769;ment en position travail. Elles sont constitue&#769;es en se&#769;rie de 4 bras avec repliage a&#768; 12, 24 et 33 m et repliage unilate&#769;ral possible d&rsquo;un bras. Elles int&egrave;grent de s&eacute;rie les technologies ContourControl et SwingStop.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/6/7/8/4328769-1-fre-FR/c97146f2c260-capture-d-e-cran-2022-01-31-a-07-51-25-jpg" alt="Les mouvements horizontaux de la rampe sont amortis activement par le biais de SwingStop" height="1188" width="2572" /><figcaption>Les mouvements horizontaux de la rampe sont amortis activement par le biais de SwingStop</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">ContourControl et SwingStop</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La rampe Super-L3 est guid&eacute;e de fa&ccedil;on optimale en hauteur, associ&eacute;e &agrave; la commande active &eacute;lectro-hydraulique de rampe ContourControl, par le biais de 6 capteurs &agrave; ultrasons. Sur les terrains vallonn&eacute;s, les tron&ccedil;ons de la rampe peuvent s&rsquo;effacer tr&egrave;s rapidement vers le haut, mais &eacute;galement vers le bas. Les mouvements horizontaux sym&eacute;triques (mouvements d&rsquo;avance et de recul) de la rampe sont amortis activement par le biais de SwingStop. Des capteurs d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration dans la rampe permettent de d&eacute;terminer le mouvement relatif horizontal de la rampe par rapport &agrave; la vitesse d&rsquo;avancement du pulv&eacute;risateur. Deux v&eacute;rins hydrauliques dans le cadre central de la rampe contrecarrent activement ces oscillations. Le positionnement de la rampe reste homog&egrave;ne.</p>


Elles sont constituées de 4 bras avec repliage à 12 m, 24 m et 33 m et repliage unilatéral possible d’un bras. Elles bénéficient du suivi actif de terrain ContourControl et de l'amortissement actif des oscillations SwingStop.

Des rampes Super-L3 de 39 m à 42 m au catalogue d’Amazone

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<p>Les conditions de bien-&ecirc;tre des animaux en &eacute;levage s&rsquo;appuient sur cinq droits fondamentaux r&eacute;dig&eacute;s dans le rapport de Brambel en 1965&nbsp;&eacute;nonc&eacute;s comme &laquo;<em>&nbsp;Les cinq libert&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;un de ces droits est &laquo;<em>&nbsp;l&rsquo;absence de douleur, de l&eacute;sion et de maladie</em>&nbsp;&raquo;. Nous avons abord&eacute;, dans le dernier num&eacute;ro de <em>R&eacute;ussir Porc</em>, la d&eacute;finition de la douleur et savoir la reconna&icirc;tre. Nous allons maintenant proposer des pistes pour g&eacute;rer la douleur au quotidien dans nos &eacute;levages.&nbsp;</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/porc/comprendre-la-douleur-et-savoir-la-reconnaitre" target="_blank">Comprendre la douleur et savoir la reconnaitre&nbsp;</a></div>

<p>Les causes de la douleur peuvent avoir plusieurs origines : physiologiques&nbsp;comme la mise bas, des maladies comme une ent&eacute;rite aigu&euml;, des interventions comme la castration, des blessures diverses li&eacute;es &agrave; du mat&eacute;riel d&eacute;fectueux, &agrave; de l&rsquo;agressivit&eacute; des cong&eacute;n&egrave;res ou encore &agrave; de la caudophagie.&nbsp;La d&eacute;marche des &laquo;&nbsp;3S&nbsp;&raquo; est l&rsquo;approche qui consiste &agrave; r&eacute;duire la douleur des animaux : soit en supprimant certaines pratiques d&rsquo;&eacute;levage &agrave; l&rsquo;origine de douleur, soit en substituant ces pratiques lorsqu&rsquo;elles sont am&eacute;liorables mais indispensables ou&nbsp;soit en soulageant la douleur lorsque celle-ci n&rsquo;est pas &eacute;vitable ou non anticip&eacute;e.</p>

<h3>Supprimer</h3>

<p>&nbsp;</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="333" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_02.JPG" width="500" /><figcaption>&copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure>
Sur la base de cette approche, nous vous proposons de trouver des alternatives afin de supprimer les sources de douleur. L&rsquo;arr&ecirc;t de la castration illustre la suppression d&rsquo;une pratique afin d&rsquo;&eacute;liminer la mutilation &agrave; l&rsquo;origine de la douleur.

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="333" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_09.jpg" width="500" /><figcaption>&copy; D. Poilvet</figcaption></figure>
Isoler un animal bless&eacute; par ses cong&eacute;n&egrave;res lors de stress hi&eacute;rarchique par exemple, est aussi une mani&egrave;re de supprimer la cause de la douleur : blessures ou conflits avec les cong&eacute;n&egrave;res.

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="333" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_01.JPG" width="500" /><figcaption>&copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<h3>Substituer</h3>

<p>La seconde solution consiste &agrave; substituer les sources de douleur de fa&ccedil;on &agrave; en limiter l&rsquo;intensit&eacute;. Il s&rsquo;agit donc de trouver la meilleure technique, lorsque celle-ci est indispensable, pour minimiser la douleur.</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="374" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_08.JPG" width="500" /><figcaption>&copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure>
Lors de la r&eacute;duction des pointes dentaires chez le porcelet, l&rsquo;usage d&rsquo;une meuleuse plut&ocirc;t que la pince est plus respectueux de l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; de la pulpe dentaire et est donc moins douloureux.

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="333" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_07.JPG" width="500" /><figcaption>&copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure>
De la m&ecirc;me fa&ccedil;on, lorsque la castration est indispensable pour des besoins de qualit&eacute; gustative de la viande, l&rsquo;utilisation d&rsquo;un anesth&eacute;sique local coupl&eacute; &agrave; un antalgique postop&eacute;ratoire att&eacute;nue de fa&ccedil;on notable la douleur lors de cette intervention.

<p>&nbsp;</p>

<h3>Soulager</h3>

<p>Enfin lorsque la douleur est in&eacute;vitable ou non anticip&eacute;e, la soulager reste le dernier recours.</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="333" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_04.JPG" width="500" /><figcaption>&copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure>
De nombreuses maladies sont douloureuses, notamment par le d&eacute;veloppement de l&rsquo;inflammation. Lors de toute douleur, qu&rsquo;elle soit physiologique, traumatique ou li&eacute;e &agrave; une pathologie, l&rsquo;administration d&rsquo;un traitement analg&eacute;sique (anti-inflammatoire non st&eacute;ro&iuml;dien) permet de combattre cette douleur en limitant son intensit&eacute;.

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="753" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_05.jpg" width="500" /><figcaption>&copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>
</div>

<div class="avis__wrapper">
<h2>Avis d&rsquo;expert : Anouck Lemistre, v&eacute;t&eacute;rinaire Ch&ecirc;ne Vert</h2>

<h2>&laquo;&nbsp;La pr&eacute;vention pour mieux g&eacute;rer les boiteries&nbsp;&raquo;</h2>

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<figure><img alt="" height="267" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_AVIS.jpg" width="200" /><figcaption>Anouck Lemistre, v&eacute;t&eacute;rinaire Ch&ecirc;ne vert &copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure>
Les boiteries sont une cause importante de douleur chez les animaux et ont des origines multiples : logement, mauvais aplombs, manque d&rsquo;exercice, comportements agressifs entre animaux&hellip; Ces boiteries impactent la productivit&eacute; : animaux improductifs, augmentation des truies reform&eacute;es, co&ucirc;t des traitements, temps pass&eacute;&hellip; La gestion de ces animaux bless&eacute;s reste difficile et souvent efficace que sur les cas non s&eacute;v&egrave;res. Sur les animaux malades, il est donc important de soulager les animaux boiteux en isolant ces animaux pour favoriser une bonne gu&eacute;rison et faciliter l&rsquo;administration des traitements. Mais la meilleure solution reste donc la pr&eacute;vention. Am&eacute;nager l&rsquo;environnement : sols non glissants, donner suffisamment d&rsquo;espace pour faciliter le comportement d&rsquo;&eacute;vitement lors de conflits sociaux, cloisonner l&rsquo;environnement pour cr&eacute;er des recoins dits refuge, enrichir le milieu de vie&hellip; La coupe r&eacute;guli&egrave;re des onglons accessoires &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un s&eacute;cateur &eacute;lectrique (distribu&eacute;&nbsp;par Synth&egrave;se &eacute;levage) est aussi une m&eacute;thode fortement conseill&eacute;e et efficace pour &eacute;viter les arrachements d&rsquo;onglons souvent &agrave; l&rsquo;origine de panaris et l&eacute;sions infectieuses secondaires. Le passage des truies dans des p&eacute;diluves (d&eacute;sinfectant +&nbsp;renforcement de la corne) peut s&rsquo;av&eacute;rer n&eacute;cessaire en pr&eacute;ventif mais aussi en curatif et permet l&agrave; aussi de soulager la douleur ou de substituer les pratiques.

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L’absence de douleur en élevage est l’une des cinq composantes du bien-être animal. Les vétérinaires suggèrent de la gérer par étapes, avec la règle des 3S : supprimer, substituer, soulager.

Comment gérer la douleur en élevage de porc

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<p><em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai d&eacute;marr&eacute; en 2017 un <a href="https://www.reussir.fr/lait/en-ille-et-vilaine-un-diagnostic-chemins-pour-ameliorer-lacces-au-paturage-des-vaches-laitieres" target="_blank">r&eacute;am&eacute;nagement parcellaire</a> important pour am&eacute;liorer la gestion de l&rsquo;herbe, avec l&rsquo;aide de mon conseiller&nbsp;&raquo;</em>, plante Nicolas Rubin, en individuel en Ille-et-Vilaine &agrave; Argentr&eacute;-du-Plessis. Treize hectares sont repris et un &eacute;change parcellaire permet de passer de 10 &agrave; 22&nbsp;hectares accessibles aux laiti&egrave;res. Puis, en 2019, <strong>un boviduc permet de grimper &agrave; 46&nbsp;hectares accessibles</strong>. Il passe sous une d&eacute;partementale.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Heureusement, la personne du conseil d&eacute;partemental &agrave; qui j&rsquo;ai eu affaire a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s impliqu&eacute;e et pragmatique. Nos pr&eacute;fabriqu&eacute;s en b&eacute;ton forment un tunnel de 2 m&egrave;tres de hauteur, ce qui est suffisant pour les vaches et moi. Une partie non n&eacute;gligeable du co&ucirc;t a &eacute;t&eacute; le terrassement et l&rsquo;&eacute;coulement des eaux, car il a fallu r&eacute;aliser une tranch&eacute;e de 300 m&egrave;tres de long et 3 m&egrave;tres de fond.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p><em>&laquo;&nbsp;On commence par d&eacute;couper le parcellaire, placer les paddocks, puis les chemins, le r&eacute;seau d&rsquo;eau et les haies&nbsp;&raquo;</em>, expose St&eacute;phane Boulent, de la chambre d&rsquo;agriculture de Bretagne. Le trac&eacute; initial a &eacute;t&eacute; un peu d&eacute;cal&eacute; pour un chemin qui passait trop pr&egrave;s d&rsquo;un ruisseau. <strong>Le r&eacute;seau d&rsquo;eau d&rsquo;abreuvement </strong>a &eacute;t&eacute; enterr&eacute; en m&ecirc;me temps que la cr&eacute;ation des chemins, &agrave; un m&egrave;tre du chemin, avec des raccords apparents, pour en faciliter l&rsquo;acc&egrave;s. <em>&laquo;&nbsp;<strong>Les haies sont plant&eacute;es sur les c&ocirc;t&eacute;s nord et est du chemin</strong>, pour que le chemin soit le plus possible expos&eacute; au soleil.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Avec 80 paddocks de 0,5&nbsp;hectare, le besoin en chemins est important<strong>. Les 50 vaches marchent jusqu&rsquo;&agrave; 850 m&egrave;tres de la stabulation</strong>. Ils sont sollicit&eacute;s quatre fois par jour pendant une bonne moiti&eacute; de l&rsquo;ann&eacute;e et deux fois par jour sur le reste de l&rsquo;ann&eacute;e. Le p&acirc;turage ne s&rsquo;arr&ecirc;te qu&rsquo;entre un et deux mois en hiver.</p>

<h3>Des chemins avec une grosse fondation</h3>

<p><strong>Le premier chemin stabilis&eacute; date de 2015</strong>. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;avais fait un &eacute;change de terre contre des grosses <strong>pierres </strong>avec un voisin. J&rsquo;ai fait entre 300 et 400 m&egrave;tres de chemin, recouvert de sable. &Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, je n&rsquo;avais pas mis de g&eacute;otextile et il est toujours bien stabilis&eacute;. Il y a un peu d&rsquo;arbres et de haies &agrave; l&rsquo;ouest du chemin, ce qui n&rsquo;est pas l&rsquo;id&eacute;al, mais la haie est clairsem&eacute;e donc &ccedil;a ventile bien et le chemin s&egrave;che bien malgr&eacute; tout.&nbsp;&raquo;</em> Des engins y circulent tr&egrave;s rarement. <em>&laquo;&nbsp;Jusque-l&agrave;, je ne l&rsquo;ai pas entretenu et l&agrave; il est temps que je remette du sable dessus.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p><strong>En 2017, 550&nbsp;m&egrave;tres de chemins stabilis&eacute;s de 3&nbsp;m&egrave;tres de large sont cr&eacute;&eacute;s</strong>. <em>&laquo; Cinquante centim&egrave;tres de terre ont &eacute;t&eacute; d&eacute;caiss&eacute;s ; c&rsquo;&eacute;tait plus que pr&eacute;vu. &Agrave; cet endroit, la terre est humide et profonde, et je voulais qu&rsquo;il soit possible de passer en tracteur, m&ecirc;me si c&rsquo;est tr&egrave;s rare. D&rsquo;autre part, j&rsquo;ai pu r&eacute;cup&eacute;rer des <strong>pierres </strong>sur l&rsquo;exploitation et elles ont rempli les 30 &agrave; 40 premiers centim&egrave;tres. Un g&eacute;otextile a &eacute;t&eacute; pos&eacute;. Puis, des pierres de carri&egrave;re 0-60 ont &eacute;t&eacute; mises sur 10 &agrave; 15&nbsp;cm d&rsquo;&eacute;paisseur. Un sable gris vient en couche de finition.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Des chemins secondaires en terre</h3>

<p><strong>En 2019, 300&nbsp;m&egrave;tres de chemins empierr&eacute;s</strong> ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s suite &agrave; l&rsquo;installation du boviduc, et il n&rsquo;y a <strong>pas eu de g&eacute;otextile</strong>. <em>&laquo;&nbsp;Pour l&rsquo;instant, je ne vois pas de diff&eacute;rence avec le chemin avec g&eacute;otextile. Pour les autres chemins qui sont moins fr&eacute;quent&eacute;s, je n&rsquo;en mettrai donc pas&nbsp;&raquo;</em>, indique Nicolas Rubin.</p>

<p><strong>Des chemins secondaires pour desservir les derniers paddocks</strong> sont encore en terre. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;aimerais ne pas avoir &agrave; tout empierrer. Je les laisse en terre pour les tester : faut-il un peu les d&eacute;caler &agrave; certains endroits trop humides ? O&ugrave; sont les parties qui ont besoin d&rsquo;&ecirc;tre empierr&eacute;es ? Les parties qui peuvent rester en terre, je les stabiliserai quand m&ecirc;me avec des copeaux de bois.&nbsp;&raquo;</em></p>
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<h3>Le co&ucirc;t</h3>
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<div class="relance">16 000&nbsp;&euro; pour 1 650 m<sup>2</sup> de chemins, soit pr&egrave;s de 10&nbsp;&euro;/m<sup>2</sup>. Une aide du d&eacute;partement de 5 000 &euro;.</div>

<div class="relance">200&nbsp;&euro; par paddock d&rsquo;am&eacute;nagements : cl&ocirc;tures, syst&egrave;me d&rsquo;abreuvement.</div>

<div class="relance">52 000&nbsp;&euro; de boviduc. Une aide du PCAE de 14 000&nbsp;&euro;.</div>
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Nicolas Rubin, en Ille-et-Vilaine, est passé de 10 à 46 hectares de pâturage accessibles à ses 50 vaches traites. Les chemins, réseaux d’eau, boviduc, etc. sont un investissement rentable, selon lui.

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