<p>Depuis la pr&eacute;sentation, par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, des principaux arbitrages du Programme strat&eacute;gique national (PSN), pr&eacute;figurant la prochaine Pac, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-a-poil-la-fnab-manifeste-a-paris" target="_blank">la F&eacute;d&eacute;ration nationale de l&rsquo;agriculture biologique (Fnab) ne d&eacute;col&egrave;re pas</a> et d&eacute;nonce une attaque en r&egrave;gle des soutiens financiers d&eacute;di&eacute;s. </p><p>Elle estime que le PSN en cours de finalisation va priver en moyenne les producteurs bio de 66% de leurs aides, soit 132&euro;/ha. Le calcul r&eacute;sulte de la perte de l&rsquo;aide au maintien et du paiement vert pour un total de 202 &euro;/ha et de la compensation de ce dernier par l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, que la Fnab &eacute;value &agrave; 70&euro;/ha, en attendant le chiffrage officiel.</p><p>Le calcul interroge &agrave; plusieurs titres. Pourquoi int&eacute;grer une aide, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du paiement vert comme l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, qui ne cible pas sp&eacute;cifiquement la bio&nbsp;? Pourquoi mettre dans la balance une aide au maintien, supprim&eacute;e par l&rsquo;&Eacute;tat en 2018, et que quelques R&eacute;gions seulement ont repris &agrave; leur compte, avant leur disparition programm&eacute;e au 1<sup>er</sup> janvier 2023&nbsp;? Et enfin pourquoi ne faire aucune mention de l&rsquo;aide &agrave; la conversion, qui constitue pourtant le socle des aides &agrave; l&rsquo;AB&nbsp;?</p><h2>Pas d&rsquo;aide au maintien mais le maintien de l&rsquo;aide</h2><p>L&rsquo;aide &agrave; la conversion, c&rsquo;est pr&eacute;cis&eacute;ment le credo du minist&egrave;re, qui dans le PSN, la cr&eacute;dite d&rsquo;un budget en hausse de 36% par rapport &agrave; la situation actuelle. La hausse correspond grosso modo &agrave; la trajectoire de progression de l&rsquo;AB, avec un objectif de SAU bio de 18% fin 2027 contre une pr&eacute;vision comprise entre 12,5% et 13% d&eacute;but 2023. </p><p>Le minist&egrave;re consentira peut-&ecirc;tre un effort en direction des grandes cultures, lanterne rouge de la conversion, avec 4,9% de leur SAU en bio, contre 8,9% pour l&rsquo;ensemble de la sole (chiffres 2019). Mais il n&rsquo;y aura pas d&rsquo;aide au maintien, que la Fnab a tent&eacute; de ressusciter en &eacute;chafaudant un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-la-contre-proposition-de-la-fnab-sur-l-ecoregime" target="_blank">&eacute;cor&eacute;gime fond&eacute; sur les Paiements pour services environnementaux</a>.</p><p>Julien Denormandie estime que le march&eacute; remplit ses bons offices et que la demande est dynamique.&nbsp;Il est vrai que la crise sanitaire a encore un peu plus dop&eacute; la consommation de produits bio, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-crise-sanitaire-grossit-l-appetit-pour-les-produits-bio" target="_blank">comme l&rsquo;a r&eacute;v&eacute;l&eacute; r&eacute;cemment l&rsquo;Agence bio</a>. L&rsquo;&Eacute;tat lui-m&ecirc;me soutient la demande. Le 1<sup>er</sup> janvier prochain, la restauration collective publique (cantines scolaires, h&ocirc;pitaux, maisons de retraite...) aura l&rsquo;obligation de proposer 50 % de produits de qualit&eacute; dont 20 % de produits bio. Cette obligation s&rsquo;appliquera &agrave; la restauration collective priv&eacute;e en 2025. Il faut donc produire pour satisfaire la demande, et si possible avec des produits fran&ccedil;ais pour tenir, sinon pour am&eacute;liorer, la quote-part de produits AB &laquo;&nbsp;made&nbsp;&raquo; in France, stabilis&eacute;e &agrave; 66% depuis quelques ann&eacute;es.</p><h2>La bio aux portes du Graal</h2><p>Si la demande est dynamique, elle est aussi, jusqu&rsquo;&agrave; preuve du contraire, r&eacute;mun&eacute;ratrice, ce qui justifie sans doute dans l&rsquo;esprit du minist&egrave;re la fin de l&rsquo;aide au maintien. Il ne faudrait pas que la rentabilit&eacute; confine &agrave; la rente...</p><p>La fin des aides au maintien, c&rsquo;est peut-&ecirc;tre la meilleure chose qui puisse arriver &agrave; la bio, capable de faire reconna&icirc;tre, par le march&eacute;, sa valeur et ses valeurs. N&rsquo;est-ce pas l&agrave; le Graal dont l&rsquo;agriculture se d&eacute;sesp&egrave;re&nbsp;?</p><p>Souhaitons donc &agrave; la bio de ne jamais solliciter de mesures de soutien, autres que la conversion et les aides communes, quand bien m&ecirc;me une marque de reconnaissance &eacute;tatique et sp&eacute;cifique, fut-elle symbolique, de ses co-b&eacute;n&eacute;fices environnementaux et soci&eacute;taux, n&rsquo;aurait pas &eacute;t&eacute; totalement usurp&eacute;e.</p><p>&nbsp;</p>


[Edito] Les acteurs de la bio et le ministère de l’Agriculture s’écharpent sur la logique comptable, et politique, des soutiens à l’agriculture biologique. Après tout, tant que le marché paie...

La fin de l’aide au maintien, une victoire pour la bio

<p class="MsoBodyText">Le temps des cerises est enfin revenu, mais les rares fruits fran&ccedil;ais arriv&eacute;s sur les &eacute;tals sont en quelque sorte des rescap&eacute;s&nbsp;: du terrible gel d'avril dernier, qui a amput&eacute; de moiti&eacute; le potentiel de production, mais aussi des ravageurs, contre lesquels les armes se font de plus en plus rares. Le plus terrible d&rsquo;entre eux&nbsp;: <em>Drosophila suzukii,</em> une petite mouche de 3 mm, qui fait des d&eacute;g&acirc;ts depuis 10 ans dans les vergers. <em>&laquo;&nbsp;C'est notre ennemi num&eacute;ro un, un vrai fl&eacute;au&nbsp;&raquo;,</em> commente Jean-Christophe Neyron, producteur de cerises dans le Vaucluse&nbsp;et pr&eacute;sident de l'AOP (Association des organisations de producteurs) cerises de France.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/3/9/2/3992938-1-fre-FR/9330d9fa0f81-istock-1310614365-jpg" alt="" height="836" width="1254" /><figcaption>Drosphila suzukii ressemble &agrave; une drosophile commune, avec un corps marron-jaune, des yeux rouges et une seule paire d&rsquo;ailes. Le m&acirc;le est reconnaissable des autres esp&egrave;ces &agrave; ses t&acirc;ches noires &agrave; l&rsquo;extr&eacute;mit&eacute; de chaque aile.</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText"><strong>Une mouche qui pond dans les fru</strong><strong>its en cours de maturation</strong></h2><p class="MsoBodyText">Pour les producteurs de cerises, le cauchemar <em>suzukii</em> commence aux alentours de 2011, lorsque ce ravageur fait son apparition dans le sud de la France. Originaire du Japon, il envahit au fil des ann&eacute;es presque toute la France, une grande partie de l'Europe, et fait partie des ravageurs import&eacute;s pr&eacute;occupants comme le frelon asiatique, la mouche m&eacute;diterran&eacute;enne ou la punaise diabolique.</p><p class="MsoBodyText">Si les producteurs de cerises &eacute;taient d&eacute;j&agrave; habitu&eacute;s &agrave; prot&eacute;ger leurs vergers contre des ravageurs, avec <em>D. suzukii</em>, ils sont face &agrave; un ennemi coriace&nbsp;: contrairement aux autres mouches qui pondent dans des fruits tr&egrave;s m&ucirc;rs, mous ou ab&icirc;m&eacute;s, <em>suzukii</em> est capable de pondre dans des fruits sains, avant leur maturation. La femelle est en effet munie d'un ovipositeur scl&eacute;rifi&eacute; (en dents de scie) qui lui permet de pondre dans des fruits fermes&nbsp;: ils deviennent alors v&eacute;reux, peuvent subir des contaminations secondaires et sont impropres &agrave; la commercialisation.</p><p class="MsoBodyText">En outre <em>D. suzukii</em> est tr&egrave;s prolifique et tr&egrave;s g&eacute;n&eacute;raliste&nbsp;: elle se pla&icirc;t dans les cerises, qu'elles soient en cours de maturation ou &agrave; terre, mais aussi dans les fraises, framboises, myrtilles... Les raisins pourraient &eacute;galement constituer des cibles, et les viticulteurs fran&ccedil;ais la surveillent avec attention sur leurs vignes.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/4/9/2/3992941-1-fre-FR/088a22895311-istock-1156070240-jpg" alt="" height="744" width="1411" /><figcaption>D. suzukii pond dans des fruits en cours de maturation, et pas dans les fruits ab&icirc;m&eacute;s ou pourris comme les autres drosophiles. Cela p&eacute;nalise bien davantage la production.</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText"><strong>Mauvais timi</strong><strong>ng</strong></h2><p class="MsoBodyText">Au d&eacute;but de l'invasion, les arboriculteurs disposaient d'une arme de choc contre ce ravageur import&eacute;&nbsp;: le dim&eacute;thoate<strong>,</strong> capable de d&eacute;truire les adultes et leurs larves. Cet insecticide, qui &eacute;tait d&eacute;j&agrave; dans le collimateur de l'Anses depuis quelque temps, leur a &eacute;t&eacute; interdit en 2016... ce qui n'a pas manqu&eacute; de g&eacute;n&eacute;rer panique et protestation dans la fili&egrave;re, puisque la France et l'Europe ont continu&eacute; d'importer des cerises trait&eacute;es (aujourd&rsquo;hui, ce n'est plus le cas, les fruits doivent &ecirc;tre exempts de r&eacute;sidus).</p><p class="MsoBodyText">Si d'autres mol&eacute;cules insecticides restent employables, en conventionnel comme en bio, elles n'ont pas la m&ecirc;me efficacit&eacute;, n&eacute;cessitent souvent plusieurs passages et d'&ecirc;tre altern&eacute;es.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Il ne faut pas tomber dans le pi&egrave;ge d'engendrer des r&eacute;sistances dans les populations&nbsp;d'insectes</em>, explique Jean-Christophe Neyron. <em>Nous faisons face &agrave; deux ph&eacute;nom&egrave;nes simultan&eacute;s&nbsp;: la n&eacute;cessit&eacute; d'adopter des pratiques plus respectueuses de l'environnement pour r&eacute;pondre &agrave; la demande de la soci&eacute;t&eacute;, et l'invasion massive par un ravageur. On n'y arrive pas&nbsp;! Il faut comprendre que le temps de la production de cerises n'est pas celui de l'imm&eacute;diatet&eacute;&nbsp;: on nous enl&egrave;ve un produit, on veut bien s'adapter, on a toujours su le faire, mais il nous faut des ann&eacute;es pour mettre en place des solutions &raquo;.</em></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/9/2/3992944-1-fre-FR/59a793da76a6-istock-1257176983-jpg" alt="" height="887" width="1183" /><figcaption>En France, la communication a bien fonctionn&eacute; sur le r&eacute;flexe de l&#039;achat fran&ccedil;ais. D&eacute;sormais, les consommateurs et les distributeurs privil&eacute;gient les cerises fran&ccedil;aises. Cette ann&eacute;e, les prix seront plus &eacute;lev&eacute;s.</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText"><strong>Une recherche a</strong><strong>ctive d'alternatives</strong></h2><p class="MsoBodyText">Dans la foul&eacute;e de la crise de 2016, la recherche s'est en effet bien mobilis&eacute;e autour du sujet. Des travaux ont &eacute;t&eacute; men&eacute;s par le CTIFL (Centre technique interprofessionnel des fruits et l&eacute;gumes), la station exp&eacute;rimentale La Tapy, sp&eacute;cialiste des cerises, et de nombreux autres acteurs, dont le Grab (Groupe de recherche en agriculture biologique), qui avait forc&eacute;ment un peu d'ant&eacute;riorit&eacute; sur le sujet.</p><p class="MsoBodyText">Parmi les m&eacute;thodes test&eacute;es, issues de l'exp&eacute;rience des arboriculteurs bio&nbsp;: la pulv&eacute;risation d'argile blanche. Il semble qu'en d&eacute;posant une pellicule sur les fruits, l'argile parvienne &agrave; r&eacute;duire les attaques de <em>D. suzuki</em>i&nbsp;d'environ 70%, ce qui est m&ecirc;me plus efficace que le Spinosad, un insecticide bio. Toutefois, cette technique comporte des limites&nbsp;: d'abord, les fruits doivent &ecirc;tre nettoy&eacute;s avant d'&ecirc;tre commercialis&eacute;s&nbsp;; ensuite, il reste encore environ 30% de fruits attaqu&eacute;s... A elle seule, cette m&eacute;thode ne peut sauver la production.</p><h2 class="MsoBodyText"><strong>Arbres contraints et </strong><strong>sous filets</strong></h2><p class="MsoBodyText">Une autre m&eacute;thode, &eacute;galement utilis&eacute;e ant&eacute;rieurement en bio, est la protection par filet anti-insectes&nbsp;: dot&eacute;s de maille tr&egrave;s fines, et d&eacute;ploy&eacute;s au moment o&ugrave; les fruits sont aux stades sensible, ils peuvent assurer une protection &agrave; 100%. Toutefois, eux-aussi ont des limites&nbsp;: ils co&ucirc;tent cher, environ 50 000 euros/ha&nbsp;; ils n&eacute;cessitent de la main d&rsquo;&oelig;uvre et des engins pour les mettre en place et les retirer&nbsp;; ils doivent &ecirc;tre surveill&eacute;s (le moindre accroc serait une porte d'entr&eacute;e pour <em>Drosophila</em>), mais surtout, ils ne peuvent pas &ecirc;tre install&eacute;s dans la plupart des vergers actuels.</p><div class="citation">
    <span>"Nous pouvons b&acirc;tir un verger fran&ccedil;ais moderne"</span>
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<p class="MsoBodyText">Ces filets ne peuvent en effet se poser que sur des parcelles abrit&eacute;es du vent, suffisamment grandes pour accueillir les structures, et dont les arbres sont contraints, par la plantation et la taille, &agrave; ne pas pousser en volumes et en hauteur.<em> &laquo;&nbsp;C'est contre-productif pour le cerisier, on va l'obliger &agrave; rester bas et il lui faudra un porte-greffe sp&eacute;cifique pour cette conduite&nbsp;&raquo;, </em>d&eacute;crit Jean-Christophe Neyron. Prot&eacute;ger toutes les cerises fran&ccedil;aises par des filets implique donc de nombreux arrachages et replantations. <em>&laquo; Ce sera difficile, il faudra beaucoup d'investissements, mais je ne suis pas pessimiste&nbsp;: je pense que si nous pouvons &ecirc;tre accompagn&eacute;s, nous pouvons b&acirc;tir un verger fran&ccedil;ais moderne&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="MsoBodyText">Autre piste &eacute;tudi&eacute;e&nbsp;: celle des pr&eacute;dateurs de <em>D. suzukii</em>. Plusieurs candidats ont &eacute;t&eacute; test&eacute;s en stations exp&eacute;rimentales, mais les plus efficaces semblent &ecirc;tre des parasito&iuml;des &laquo;&nbsp;import&eacute;s&nbsp;&raquo;. Se pose alors la question de leur s&eacute;lectivit&eacute; vis-&agrave;-vis de <em>D. suzukii</em> et du risque pour les autres esp&egrave;ces end&eacute;miques&nbsp;: il ne faudrait pas faire de ce pr&eacute;dateur une nouvelle esp&egrave;ce invasive...</p><h2 class="MsoBodyText"><strong>Technique de l'ins</strong><strong>ecte st&eacute;rile</strong></h2><p class="MsoBodyText">Plus prometteuse&nbsp;: la Technique de l'insecte st&eacute;rile (TIS). Elle consiste &agrave; &eacute;lever en masse l'insecte ravageur, &agrave; n'en garder que les m&acirc;les et &agrave; les st&eacute;riliser (par contamination bact&eacute;rienne, ou par rayonnement ionisant). Ces m&acirc;les st&eacute;riles sont ensuite l&acirc;ch&eacute;s dans les vergers, en grande quantit&eacute; et &agrave; intervalles r&eacute;guliers, pour concurrencer les m&acirc;les sauvages et f&eacute;conder les femelles mais sans obtention d&rsquo;&oelig;ufs viables. Au fur et &agrave; mesure des g&eacute;n&eacute;rations, les populations de mouches d&eacute;croissent jusqu'&agrave; descendre en dessous du seul de nuisibilit&eacute;.</p><p class="MsoBodyText">La TIS est elle aussi confront&eacute;e &agrave; des contraintes de co&ucirc;ts, puisque l'&eacute;levage des insectes et leur st&eacute;rilisation co&ucirc;te cher, de territoire, puisqu'il faut agir &agrave; une large &eacute;chelle et obtenir l'accord de tous, producteurs comme citoyens, et &agrave; des contraintes plus techniques&nbsp;: les m&acirc;les st&eacute;riles ont en g&eacute;n&eacute;ral moins de succ&egrave;s que les m&acirc;les sauvages, et il faut donc en l&acirc;cher trois fois plus pour avoir un effet de comp&eacute;tition.</p><p class="MsoBodyText">Toutefois, la recherche planche, l&agrave; encore, sur ce sujet&nbsp;: gr&acirc;ce &agrave; des s&eacute;lections successives de lign&eacute;es de <em>D. suzuki </em>sur leur caract&egrave;re &laquo;&nbsp;sexy&nbsp;&raquo; (sic) pour les femelles<em>, </em>des chercheurs de l'Inrae sont parvenus &agrave; s&eacute;lectionner une lign&eacute;e de m&acirc;les st&eacute;riles, &laquo;&nbsp;super sexy&nbsp;&raquo;&nbsp;: ils sont plus attirants que la moyenne des m&acirc;les st&eacute;riles, mais, plus surprenant, plus attirants aussi que les m&acirc;les sauvages&nbsp;!</p><p class="MsoBodyText">&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h2 class="MsoBodyText">Rep&egrave;res :</h2><p class="MsoBodyText">- En 2020, la production de cerises en France a &eacute;t&eacute; de 33 600 tonnes, en baisse par rapport &agrave; 2019 et &agrave; la moyenne quinquennale. Au 1er mai dernier, Agreste-la statistique agricole estimait que la production 2021 serait de 14 000 tonnes seulement &agrave; cause du gel.</p><p class="MsoBodyText">- Un tiers de la production fran&ccedil;aise est localis&eacute;e dans le Vaucluse (plus de 2000 ha de cerisiers).&nbsp;La r&eacute;gion Provence-Alpes-C&ocirc;te d&rsquo;Azur est la 1&egrave;re r&eacute;gion productrice avec pr&egrave;s de la moiti&eacute; des volumes nationaux.</p><p class="MsoBodyText">- Le march&eacute; europ&eacute;en est domin&eacute; par la Turquie, avec pr&egrave;s de 600 000 t par an. Ses volumes et ses parts de march&eacute; ne cessent de cro&icirc;tre.</p><p class="MsoBodyText">- L'AOP cerises de France compte environ 800 producteurs (organis&eacute;s en OP). Mais il y a environ 4000 exploitations poss&eacute;dant des cerisiers.</p></td></tr></tbody></table><p class="MsoBodyText">&nbsp;</p>


La production de cerises françaises est mise à mal depuis dix ans par un ravageur invasif : Drosophila suzukii. Jusqu'en 2016, les producteurs avaient accès à un insecticide puissant, le diméthoate, pour réguler ses dégâts. Il est désormais interdit. Le monde de la recherche se mobilise pour trouver des alternatives. Mais l'adaptation du verger français demandera du temps et des investissements.

Drosophila suzukii, l'ennemi public numéro 1 des cerises

<p><strong>P</strong>our les &eacute;levages sous le r&eacute;gime des <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/nos-expertises/installation-classee-permis-de-construire-agricole/" target="_blank">Installations Class&eacute;es</a> (ICPE), le plan d&rsquo;&eacute;pandage est obligatoire. Ainsi, toutes les installations soumises &agrave; d&eacute;claration, enregistrement ou autorisation sont concern&eacute;es. Ce document indispensable se mat&eacute;rialise sous la forme d&rsquo;un plan du parcellaire qui indique les zones o&ugrave; l'&eacute;pandage des effluents organiques est interdit et les zones o&ugrave; il est permis.</p><p><strong>P</strong>our r&eacute;aliser ce plan d&rsquo;&eacute;pandage, il convient de valider les &icirc;lots et le retrait des surfaces (hors surface agricole utile) ainsi que d&rsquo;identifier les contraintes environnementales (les cours d&rsquo;eau, les sources, les habitations, les p&eacute;rim&egrave;tres de protection de captage d&rsquo;eau, les zones humides&hellip; ) En outre, il est par ailleurs n&eacute;cessaire de valider le classement de chaque &icirc;lot.</p><h2><strong>Que contient le plan</strong><strong> d&rsquo;&eacute;pandage ?</strong></h2><p><strong>L</strong>es &eacute;levages de bovins, porcs et volailles, soumis &agrave; d&eacute;claration, enregistrement ou autorisation doivent respecter les prescriptions r&eacute;glementaires relatives au plan d'&eacute;pandage. Il en d&eacute;coule que le plan d'&eacute;pandage doit contenir les &eacute;l&eacute;ments suivants : un tableau contenant l&rsquo;identit&eacute; de l&rsquo;agriculteur, le num&eacute;ro de chaque &icirc;lot, la surface totale, la commune, les listes parcellaires ou la surface &eacute;pandage selon le type d&rsquo;effluents et le mode d&rsquo;&eacute;pandage. Il doit &eacute;galement contenir une cartographie qui permet le rep&eacute;rage des contraintes environnementales.</p><p><strong>Q</strong>uant au cahier d&rsquo;&eacute;pandage obligatoire, qui doit &ecirc;tre conserv&eacute; pendant 5 ann&eacute;es minimum, les &eacute;leveurs ICPE doivent y enregistrer au fur et &agrave; mesure leurs pratiques de fertilisation azot&eacute;e en respectant le calendrier d&rsquo;&eacute;pandage. Notons qu&rsquo;une convention d&rsquo;&eacute;pandage entre l&rsquo;exploitant et le pr&ecirc;teur de terres sera &eacute;galement n&eacute;cessaire.</p><h2><strong>Aptitude des sols</strong></h2><p><strong>P</strong>our les exploitations soumises &agrave; autorisation et enregistrement, le plan d'&eacute;pandage est compl&eacute;t&eacute; par l'&eacute;tude de l'aptitude p&eacute;dologique des parcelles. Les crit&egrave;res pris en compte pour d&eacute;terminer l&rsquo;aptitude des sols &agrave; l&rsquo;&eacute;pandage sont multiples. Il peut s&rsquo;agir de la sensibilit&eacute; &agrave; l&rsquo;engorgement et l&rsquo;hydromorphie ou bien de la sensibilit&eacute; au ruissellement et au diagnostic des risques &eacute;rosifs.</p><p><strong>I</strong>l est conseill&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre attentif &agrave; la mise &agrave; jour de la cartographie du plan d&rsquo;&eacute;pandage du site. Par ailleurs, en cas de reprise de terre, le c&eacute;dant devra obligatoirement fournir son plan d&rsquo;&eacute;pandage avec la liste parcellaire pour conna&icirc;tre pr&eacute;cis&eacute;ment la surface d'&eacute;pandage et les contraintes environnementales.</p>


Concernant l’épandage, les règles à respecter sont nombreuses et relatives aux types d’effluents - lisiers ou fumiers -, au matériel utilisé - pendillards, table d’épandage… -  au registre obligatoire ou encore aux zones réglementaires non épandables.

Plan d’épandage : êtes-vous concerné ?

<p>A la diff&eacute;rence des pics &agrave; foin utilis&eacute;s lorsque les balles sont form&eacute;es, le THF-0850 peut aussi mesurer l&rsquo;humidit&eacute; du fourrage avant le pressage, ce qui en fait un outil d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision dans l&rsquo;organisation des chantiers de r&eacute;colte, sans s&rsquo;interdire des contr&ocirc;les a posteriori une fois les bottes r&eacute;alis&eacute;es. L&rsquo;autre terrain de jeu du testeur se situe dans les installations de s&eacute;chage en vrac du foin. C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs pour cet usage que le testeur avait &eacute;t&eacute; mis au point, le c&oelig;ur de m&eacute;tier Base Innovation &eacute;tant la fabrication de panneaux solaires thermovolta&iuml;ques.</p><h2>Sima Awards 2021</h2><p>Brevet&eacute;s, les panneaux Cogen&rsquo;Air produisent de l&rsquo;air chaud en plus de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;, gr&acirc;ce &agrave; un &eacute;changeur thermique appos&eacute; au dos du panneau. Dot&eacute; de turbulateurs, cet &eacute;changeur permet d&rsquo;obtenir un air chaud en le faisant s&rsquo;attarder au dos des panneaux photovolta&iuml;ques. La chaleur&nbsp;est extraite &agrave; des fins de chauffage ou de s&eacute;chage du fourrage mais aussi des pellets et copeaux de bois ou encore des refus de tri des usines de d&eacute;chets. L&rsquo;air qui circule au dos des panneaux &eacute;vite en prime la surchauffe des cellules, ce qui a pour effet collat&eacute;ral d&rsquo;am&eacute;liorer leur rendement &eacute;lectrique. Base Innovation cr&eacute;dite ses panneaux d&rsquo;un rendement &eacute;nerg&eacute;tique sup&eacute;rieur &agrave; 60% contre 15% &agrave; 20% pour des panneaux photovolta&iuml;ques classiques. Bas&eacute;e &agrave; Bas&eacute;e &agrave; Pessac (Gironde), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-awards-2021-4-5-les-trois-laureats-elevage-et-energies-renouvelables" target="_blank">Base Innovation a &eacute;t&eacute; r&eacute;cemment r&eacute;compens&eacute;e d&rsquo;un Sima Award d&rsquo;argent</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/3/5/2/3992539-1-fre-FR/410403c0ea85-base-jpg" alt="Base Innovation a brevet&eacute; des panneaux thermovolta&iuml;ques produisant chaleur et &eacute;lectricit&eacute;" height="1110" width="2660" /><figcaption>Base Innovation a brevet&eacute; des panneaux thermovolta&iuml;ques produisant chaleur et &eacute;lectricit&eacute;</figcaption></figure>

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La PME française, spécialisée dans la fabrication de panneaux solaires thermovoltaïques, produisant à la fois électricité et chaleur, propose avec le THF-0850 un testeur d’humidité des fourrages, utilisable des andains au stockage en vrac.

Base Innovation présente un capteur d’humidité des fourrages

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<p>L&rsquo;Aprel a poursuivi ses essais d&eacute;localis&eacute;s chez les producteurs de fraise, tout en adaptant ses consignes pour les visites des parcelles exp&eacute;rimentales ouvertes aux producteurs. <em><strong>&laquo;&nbsp;A c&ocirc;t&eacute; des essais vari&eacute;taux traditionnels<sup> (1)</sup>, nous avons voulu mettre en place un essai en bio, avec des vari&eacute;t&eacute;s comme Cl&eacute;ry, Dream ou Magnum, compl&eacute;t&eacute;es par deux vari&eacute;t&eacute;s sous num&eacute;ro r&eacute;centes en trayplant</strong>, pour voir comment toutes ces vari&eacute;t&eacute;s se comportaient en conduite bio&nbsp;&raquo;</em>, annonce Elodie Derivery, charg&eacute;e d&rsquo;exp&eacute;rimentation &agrave; l&rsquo;Aprel, lors d&rsquo;une premi&egrave;re rencontre organis&eacute;e mi-avril &agrave; Mazan dans le Vaucluse.<em> &laquo;&nbsp;Cette culture est donc conduite en sol. Les fraisiculteurs ont moins de marge de man&oelig;uvre sur les moyens de protection, en particulier pour lutter contre les pucerons. Et c&rsquo;est un peu moins pouss&eacute; en fertilisation &eacute;galement&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise-t-elle.</p>

<h3>Voir comment se comporte un paillage biod&eacute;gradable</h3>

<p>Les paillages biod&eacute;gradables sont un second sujet d&rsquo;essai suivi par l&rsquo;Aprel cette ann&eacute;e. A l&rsquo;image de ceux sur salade, l&rsquo;Aprel a mis en place une culture de fraise plant&eacute;e sur paillage biod&eacute;gradable (Bionov 20&nbsp;&micro;m, noir-Barbier) en comparaison avec une conduite sur paillage plastique traditionnel. <em>&laquo;&nbsp;Avec une plantation de trayplants, nous sommes sur une culture install&eacute;e de d&eacute;cembre &agrave; juin, un temps relativement court. Par ailleurs, la fraise est une culture qui n&rsquo;est pas trop lourde. Nous avons donc voulu voir comment se comportait un paillage biod&eacute;gradable.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Pour l&rsquo;instant (mi-avril, ndlr), les r&eacute;sultats sont plut&ocirc;t &laquo;&nbsp;satisfaisants&nbsp;&raquo;.<strong> La culture se d&eacute;veloppe correctement, de mani&egrave;re homog&egrave;ne et sans apparition de fruits pourris.</strong><em> &laquo;&nbsp;Nous n&rsquo;avons par ailleurs aucun retard comparativement au polypropyl&egrave;ne et pas de d&eacute;gradation du paillage biod&eacute;gradable non plus, que ce soit sur les bords ou pr&egrave;s des goutteurs&nbsp;&raquo;</em>, r&eacute;sume Elodie Derivery. Enfin, le troisi&egrave;me et dernier nouvel essai est lanc&eacute; cette ann&eacute;e, celui portant sur les substrats.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/les-fraises-preferees-des-francais">Les fraises pr&eacute;f&eacute;r&eacute;es des Fran&ccedil;ais</a></p>

<p>Il y a quelques ann&eacute;es, l&rsquo;Aprel avait lanc&eacute; une exp&eacute;rimentation comparant diff&eacute;rents substrats conserv&eacute;s deux ans au lieu d&rsquo;une ann&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;Les r&eacute;sultats n&rsquo;avaient pas &eacute;t&eacute; tr&egrave;s positifs&nbsp;&raquo;</em>, se rem&eacute;more la charg&eacute;e d&rsquo;exp&eacute;rimentation. <em>&laquo;&nbsp;Nous avions vu des baisses de rendements avec les substrats conserv&eacute;s deux ans, et des difficult&eacute;s de reprise en deuxi&egrave;me&nbsp;ann&eacute;e&nbsp;&raquo;</em>. Depuis, de nouvelles solutions ont fait leur apparition sur le march&eacute;. D&rsquo;o&ugrave; la remise en place de l&rsquo;essai. <em><strong>&laquo;&nbsp;Nous voulons voir ces nouveaux substrats et leur impact sur la deuxi&egrave;me&nbsp;ann&eacute;e de production</strong>, en contr&ocirc;lant en particulier les rendements et la qualit&eacute; des fruits&nbsp;&raquo;</em>, conclut Elodie Derivery.</p>

<div class="note">(1) 15&nbsp;vari&eacute;t&eacute;s jours courts hors-sol sous tunnel froid&thinsp;: Dream, Duchesse, D12.112R, D13.101 (Planasa)&thinsp;; Magnum, MA109, MA118, MA11-64-2 (Marionnet)&thinsp;; Bravura, Verdi et Favori (Fresh Forward)&thinsp;; AN 09 (Angier), Malling centenary (East Malling)&thinsp;; Manon des fraises (Ciref)&thinsp;; et Cl&eacute;ry (CIV), comme t&eacute;moin.</div>
</div>



L’Aprel a mis en place cette année trois nouveaux essais « conduite » sur fraisier : un essai variétés conduit en bio, un essai sur un paillage biodégradable, et un essai sur la longévité des nouveaux substrats.

Variétés, paillage biodégradable, substrats : trois nouveaux essais fraise mis en place par l'Aprel

<p>Depuis le retour du soleil et de temp&eacute;ratures estivales, l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande est plus favorable aux &eacute;leveurs. Le commerce de la viande dans le secteur aval se porte plut&ocirc;t bien, gr&acirc;ce au renforcement du lien des consommateurs avec la production locale autour des magasins ou de la vente directe. Le red&eacute;marrage de la restauration partout en Europe a donn&eacute; un coup de fouet aux commandes dans les pi&egrave;ces nobles que ce soit pour une consommation nationale ou pour les circuits intra europ&eacute;ens. Cette demande permet un renforcement des prix de ces gammes de marchandise en direction de la RHD.</p><p>L&rsquo;&eacute;rosion des diff&eacute;rents cheptels se poursuit et la d&eacute;capitalisation observ&eacute;e depuis de nombreux mois commence &agrave; se ressentir dans les flux aupr&egrave;s des industriels. Les promotions pour la viande restent actives dans les m&eacute;dias, notamment en direction des viandes hach&eacute;es qui perdent un peu de vitesse depuis le d&eacute;confinement.</p><p>Le temps estival a fait ressortir les barbecues pour les grillades avec les promotions qui vont avec. La semaine prochaine sera celle de la r&eacute;ouverture de restauration en salle (avec le respect des contraintes sanitaires et 50% de charge). Les cha&icirc;nes sp&eacute;cialis&eacute;es en viande seront &eacute;galement de la partie. Les industriels vont pouvoir d&eacute;stocker les nombreux filets ou pi&egrave;ces &agrave; griller qu&rsquo;ils avaient en stock surgel&eacute;.&nbsp;</p><p>En ce qui concerne l&rsquo;activit&eacute; du frais, les entreprises demeurent encore s&eacute;rieusement perturb&eacute;es par un manque de personnel, que ce soit sur les cha&icirc;nes d&rsquo;abattage ou dans les salles de d&eacute;coupe. La fili&egrave;re peine &agrave; attirer une main-d&rsquo;&oelig;uvre malgr&eacute; des salaires plut&ocirc;t attractifs. La gestion des arr&ecirc;ts de travail covid met en tension certains outils, surtout quand cela touche des secteurs cl&eacute;s comme la d&eacute;sos ou les services v&eacute;t&eacute;rinaires.&nbsp;&nbsp;</p><h2>Des tarifs plus r&eacute;mun&eacute;rateurs</h2><p>Il y a un an, les industriels s&rsquo;accordaient pour une meilleure valorisation des animaux de race &agrave; viande. Un certain nombre de distributeurs se sont engag&eacute;s depuis dans une r&eacute;mun&eacute;ration plus juste des &eacute;leveurs. En un an, les tarifs ont gagn&eacute; 10% en passant de 3,70 &agrave; 4,10&euro; de moyenne dans les Charolaises R= et de 4,35 &agrave; 4,60&euro; pour les Limousines U.</p><p>Ces tarifs plus r&eacute;mun&eacute;rateurs sont cens&eacute;s am&eacute;liorer le revenu des &eacute;leveurs, mais ces hausses ne viennent que compenser la hausse de l&rsquo;ensemble des intrants qui ont progress&eacute; de 15 &agrave; 20%. Le bien-&ecirc;tre animal, l&rsquo;&eacute;thique dans les pratiques d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;abattage et les &eacute;cor&eacute;gimes sont au c&oelig;ur des orientations pour l&rsquo;agriculture de demain. Mais les arbitrages qui seront donn&eacute;s pour la prochaine PAC auront des impacts tr&egrave;s lourds pour la fili&egrave;re &eacute;levage si elle est sacrifi&eacute;e sur l&rsquo;autel des arbitrages qui sont encore en discussion entre les eurod&eacute;put&eacute;s et les ministres de l&rsquo;Agriculture de 27.&nbsp; &nbsp;</p>


[Bovins de boucherie : conjoncture sem 22-2021] La semaine prochaine sera celle de la réouverture en salle (à 50%) de la restauration, des chaînes spécialisées en viande et des Fast-food.

Les Français aiment la viande

<p><strong>Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash;</strong> La r&eacute;duction du nombre de vaches laiti&egrave;res accentue le d&eacute;ficit saisonnier de l&rsquo;offre pour une demande en veaux fran&ccedil;ais qui reste r&eacute;guli&egrave;re pour les sorties de novembre. Les int&eacute;grateurs limitent l&rsquo;appel aux importations face &agrave; la tra&ccedil;abilit&eacute; &laquo;&nbsp;veau de France&nbsp;&raquo;.&nbsp; Les veaux &eacute;trangers ne sont utilis&eacute;s que pour des produits transform&eacute;s ou de la RHF. La demande espagnole est peu active au regard des tarifs pratiqu&eacute;s en France ou en Allemagne auxquels il faut ajouter les frais de PCR. L&rsquo;accroissement des co&ucirc;ts de production est &eacute;galement un gros souci pour une production brid&eacute;e par le prix de la viande.&nbsp; Les transactions sont fluides avec des tarifs plus fermes dans les veaux Holsteins, Normands ou Montb&eacute;liards. Cette tendance se r&eacute;percute dans les crois&eacute;s laitiers ou Blanc Bleus ou jaunes communs.&nbsp; Les bons crois&eacute;s U de conformation sont peu nombreux et sont mieux valoris&eacute;s. Pas de Changement pour les Limousins ou le commerce reste calme.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;:</strong></p><p><strong>Veaux d&rsquo;engraissement&nbsp;</strong>: La modestie de l&rsquo;offre devrait permettre de confirmer la d&eacute;tente observ&eacute;e cette semaine dans les veaux laitiers ou crois&eacute;s.</p><p><strong>Veaux de race &agrave; viande</strong>&nbsp;: Les bons crois&eacute;s seront mieux valoris&eacute;s. Les Limousins seront stables.</p><p><strong>Veaux de boucherie</strong>&nbsp;: La demande va s&rsquo;amoindrir avec l&rsquo;arriv&eacute;e des premi&egrave;res chaleurs &nbsp;&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Veaux de boucherie &ndash;</strong>&nbsp;Le retour de la chaleur sera malheureusement moins favorable aux ventes pour le veau. Cette viande est peu soutenue par la vente en restauration et les plats d&rsquo;hiver (blanquette de veau&hellip;) sont moins recherch&eacute;s.&nbsp; Les int&eacute;grateurs ont toujours des stocks et doivent faire face &agrave; l&rsquo;accroissement permanent du prix de l&rsquo;alimentation et des intrants.</p>


[veaux : analyse commerciale sem 22-2021]

Veaux : Les tarifs se redressent enfin dans les veaux laitiers

<p><strong>En broutards&nbsp;et taurillons 12-18 mois</strong>&nbsp;: L&rsquo;animation commerciale est assur&eacute;e par un &eacute;quilibre offre/demande favorable aux &eacute;leveurs, ce qui est moins le cas pour les engraisseurs. La demande italienne p&acirc;tit de la fermet&eacute; des prix faute d&rsquo;offre suffisante dans les bons taurillons Charolais herb&eacute;s et vaccin&eacute;s. L&rsquo;animation commerciale est plus calme dans les Limousins ainsi que dans les Charolais d&rsquo;&eacute;curies. Les bons Charolais d&rsquo;automne restent demand&eacute;s avec des tarifs stables.&nbsp; Le commerce reste tr&egrave;s s&eacute;lectif dans les broutards de moyenne conformation toutes races confondues. Ces animaux sont souvent non-vaccin&eacute;s ce qui va poser de grosse difficult&eacute; &agrave; la sortie de l&rsquo;&eacute;t&eacute;. Dans les femelles, la vente est r&eacute;guli&egrave;re dans les bonnes Charolaises ou Limousines herb&eacute;es sur l'Italie. La demande int&eacute;rieure est &eacute;galement suivie pour la repousse.&nbsp; Les &eacute;changes restent calmes pour des tarifs peu &eacute;lev&eacute;s dans les femelles communes destin&eacute;es au march&eacute; espagnol.</p><p><strong>Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;</strong> Le commerce reste favoris&eacute; par la bonne tenue des prix dans la viande, et une offre saisonni&egrave;re moins importante. Les animaux lourds &agrave; finition rapide restent recherch&eacute;s avec des co&ucirc;ts de production qui sont quelque peu amoindris par la pousse de l&rsquo;herbe.&nbsp; La demande est prudente, mais les prix se maintiennent faute d&rsquo;offre suffisante dans le b&eacute;tail plus l&eacute;ger &agrave; finir sur l&rsquo;&eacute;t&eacute;. Les vaches trop &acirc;g&eacute;es ou le b&eacute;tail m&eacute;diocre sont moins demand&eacute;s.&nbsp; </p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;:</strong></p><p><strong>Broutards</strong>&nbsp;: La progression de l&rsquo;offre dans les taurillons pourrait avoir un impact n&eacute;gatif sur les prix dans les prochaines semaines. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Bovins maigres +18 mois</strong>&nbsp;: Le bon maigre restera recherch&eacute; et correctement valoris&eacute;. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p>


[Broutards : analyse commerciale sem 22-2021]

Broutards : Commerce plus calme dans le Limousin

<p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: Sur le plan commercial, l&rsquo;approvisionnement des abattoirs est juste suffisant avec des &eacute;leveurs accapar&eacute;s par les travaux de fenaisons. Les tarifs se maintiennent sans difficult&eacute; dans les Blondes d&rsquo;Aquitaine, les Limousines, les Charolaises les Aubracs et les Parthenaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les disponibilit&eacute;s en provenance des herbagers et des engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s restent limit&eacute;es, avec une croissance des animaux qui a &eacute;t&eacute; peu soutenue par un printemps peu favorable &agrave; la pousse de l&rsquo;herbe. La demande est normale sans plus dans les Charolaises viand&eacute;es, avec des tarifs qui peinent &agrave; progresser. L&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande est en revanche plus favorable dans les allaitantes de choix secondaire ou d&rsquo;entr&eacute;e de gamme avec une progression des cours.</p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res</strong> &ndash;&nbsp;Avec des &eacute;leveurs qui profitent &agrave; fond de conditions climatiques tr&egrave;s favorables pour les travaux de fenaisons, l&rsquo;offre s&rsquo;amoindrit pour les abattoirs dont les besoins restent assez soutenus pour la production de viande hach&eacute;e avec une activit&eacute; plus forte des Fast-Foods ou de brochettes dans les GMS. Une concurrence se met en place entre les abatteurs pour assurer les volumes. Les tarifs restent positifs dans les Holsteins, Normandes et les Montb&eacute;liardes. La demande se renforce dans les taureaux de r&eacute;formes (besoins de minerai).</p><p><strong>Jeunes bovins</strong> &ndash; La r&eacute;ouverture de la restauration en Italie n&rsquo;engendre aucune am&eacute;lioration sur le march&eacute; Fran&ccedil;ais. Les abatteurs italiens &eacute;coulent en priorit&eacute; leurs stocks et privil&eacute;gient leur production int&eacute;rieure pour le reste avec comme en France un recentrage de la consommation sur des produits nationaux.&nbsp; La concurrence avec nos voisins espagnols reste f&eacute;roce sans parler de la Pologne.&nbsp;</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert</strong>&nbsp;:</p><p><strong>Bovins races allaitantes&nbsp;</strong>: Le contexte commercial est favorable mais les industriels ne semblent pas d&eacute;cid&eacute;s &agrave; faire progresser le prix des Charolaises.</p><p><strong>Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;</strong>: La tendance haussi&egrave;re devrait se confirmer.</p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: Le commerce sera calme avec des tarifs stables &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p>


[Bovins de boucherie : analyse commerciale sem 21-2021]

Bovins de boucherie : Tendance positive pour les laitières

<p>L&rsquo;objectif de ces Journ&eacute;es, co-organis&eacute;es par l&rsquo;INRA et l&rsquo;IFIP - Institut du Porc depuis maintenant 54 ans, est de permettre la diffusion rapide aupr&egrave;s des partenaires de la fili&egrave;re des r&eacute;sultats de la recherche pouvant avoir des applications directes, afin de contribuer &agrave; la comp&eacute;titivit&eacute; de cette fili&egrave;re tout en r&eacute;pondant aux nouvelles demandes soci&eacute;tales&nbsp;: respect de l'environnement et du bien-&ecirc;tre des animaux, s&eacute;curit&eacute; alimentaire des produits. Le congr&egrave;s est organis&eacute; en sessions th&eacute;matiques (Economie, Sociologie, Sant&eacute; Animale, Conduite d'Elevage et Bien-&ecirc;tre, Alimentation, Environnement, Reproduction, G&eacute;n&eacute;tique, Qualit&eacute; des Produits&hellip;), au cours desquelles sont pr&eacute;sent&eacute;es pr&egrave;s de 100 publications sous trois formats diff&eacute;rents&nbsp;:</p><ul><li>Communication standard (pr&eacute;sentation orale de 10 min, texte de&nbsp;<strong>6 pages</strong>, comportant des r&eacute;sultats complets et une discussion construite)</li><li>Synth&egrave;se bibliographique (pr&eacute;sentation orale de 20 min, texte de&nbsp;<strong>12 pages maximum</strong>)</li><li>Poster (affiche en session poster, et texte de&nbsp;<strong>2 pages</strong>).</li></ul><p><strong>Concernant les posters&nbsp;:&nbsp;</strong>les posters ne seront pas pr&eacute;sent&eacute;s &agrave; l&rsquo;oral mais uniquement sous forme d&rsquo;affiches lors des sessions posters. Ils sont associ&eacute;s &agrave; un texte de 2 pages dans le recueil.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Vous trouverez plus de renseignements sur les JRP ainsi que les textes des communications pr&eacute;sent&eacute;es les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes sur le site http://www.journees-recherche-porcine.com/. </p>
</aside>
<p>Nous vous invitons ainsi que vos collaborateurs &agrave; pr&eacute;senter des communications in&eacute;dites dans le cadre de ces Journ&eacute;es.&nbsp;<strong>Le d&eacute;p&ocirc;t des propositions de communications puis des communications compl&egrave;tes se fait directement sur le site :&nbsp;<a href="https://webistem.com/bin/usrlogin_JRP2022" title="Le d&eacute;p&ocirc;t des propositions de communications puis des communications compl&egrave;tes se fait directement sur le site">https://webistem.com/bin/usrlogin_JRP2022</a></strong></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p style="text-align:left;"><strong>ATTENTION,</strong><strong>&nbsp;la date limite de d&eacute;p&ocirc;t des propositions de communications est fix&eacute;e au&nbsp;</strong><strong><u>15 Juin 2021</u></strong><strong> </strong>afin d&rsquo;informer au plus t&ocirc;t les auteurs quant au statut de leur proposition, leur accorder du temps pour la r&eacute;daction, et garantir la bonne organisation de ces Journ&eacute;es.
</aside>
<p><u>Nous attirons votre attention sur les points suivants&nbsp;:</u></p><ul><li><strong>Les auteurs proposant une communication</strong>&nbsp;<strong>s&rsquo;engagent</strong>, si celle-ci est retenue,&nbsp;<strong>&agrave; soumettre le texte complet pour le 1<sup>er</sup>&nbsp;octobre 2021&nbsp;:&nbsp;</strong>nous vous demandons donc de&nbsp;<strong><u>ne proposer que les communications que vous pourrez nous faire parvenir avec certitude pour cette date</u></strong>.</li><li>En raison notamment du nombre g&eacute;n&eacute;ralement tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; de propositions de communications standards re&ccedil;ues,&nbsp;<strong>une s&eacute;lection est appliqu&eacute;e et une partie des propositions de communication standard devront &ecirc;tre converties en communications courtes pr&eacute;sent&eacute;es sous forme de poster.</strong></li><li><strong>Lors du d&eacute;p&ocirc;t en ligne de votre proposition</strong>&nbsp;de communication,&nbsp;<strong>la rubrique &laquo;&nbsp;</strong><strong>R&eacute;sum&eacute;&raquo; qui correspond &agrave; un r&eacute;sum&eacute; provisoire, doit donc &ecirc;tre</strong>&nbsp;<strong>correctement renseign&eacute;e&nbsp;</strong>(Objectifs, moyens exp&eacute;rimentaux, r&eacute;sultats...)&nbsp;<strong>et la plus informative possible</strong>,&nbsp;<strong>le Comit&eacute; d&rsquo;Organisation s&rsquo;y r&eacute;f&eacute;rant pour s&eacute;lectionner les propositions re&ccedil;ues</strong>. Ce paragraphe doit contenir 250 mots plus ou moins 10% afin que le d&eacute;p&ocirc;t de la proposition soit valid&eacute;.&nbsp;<strong><u>Il est tr&egrave;s fortement conseiller de le r&eacute;diger en fran&ccedil;ais.</u></strong></li><li>Etant donn&eacute;e la situation actuelle li&eacute;e au coronavirus et les possibles inconv&eacute;nients et retards induits en termes d&rsquo;exp&eacute;rimentation et/ou d&rsquo;analyses,<strong>&nbsp;le Comit&eacute; sera compr&eacute;hensif aux indications dans le r&eacute;sum&eacute; sur la possible non-disponibilit&eacute; de certaines donn&eacute;es au moment de la soumission. Merci donc de l&rsquo;indiquer clairement dans votre r&eacute;sum&eacute; tout en veillant (particuli&egrave;rement pour les propositions de textes standards) &agrave; ce que cette situation ne vous mette pas en incapacit&eacute; de proposer le document final.</strong></li></ul><p>Le Comit&eacute; d&rsquo;Organisation informera les auteurs du statut de leur proposition de communication&nbsp;<strong>&agrave; partir du 10 Juillet 2021.</strong></p><p>Les auteurs dont les propositions de communications auront &eacute;t&eacute; s&eacute;lectionn&eacute;es devront pr&eacute;parer leur texte en suivant les&nbsp;<strong>consignes</strong>&nbsp;et en utilisant imp&eacute;rativement les&nbsp;<strong>feuilles de style</strong>&nbsp;pour texte ou pour poster disponibles sur le site des JRP (voir&nbsp;<a href="http://www.journees-recherche-porcine.com/devenez_auteur" title="site des JRP pour devenir auteur ">http://www.journees-recherche-porcine.com/devenez_auteur</a>). Les communications devront &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;es pour le&nbsp;<strong><u>1er Octobre 2021 au plus tard</u></strong>&nbsp;en utilisant les informations re&ccedil;ues &agrave; la suite du d&eacute;p&ocirc;t des propositions.</p><p>Concernant les droits des auteurs pr&eacute;sentant des textes aux JRP, les auteurs auront &agrave; signer lors du d&eacute;p&ocirc;t du texte final une cession &laquo;&nbsp;non exclusive&nbsp;&raquo; de droits envers l&rsquo;IFIP (&eacute;diteur des JRP) pour, d&rsquo;une part, la diffusion sous forme du recueil et, &eacute;ventuellement, par un organisme tiers durant les 12 mois suivant les JRP et, d&rsquo;autre part, une diffusion gratuite des pdf des textes sur le site internet des JRP &agrave; l'issue des 12 mois. Cette cession &laquo;&nbsp;non exclusive&nbsp;&raquo; de droits est telle qu'elle permet une valorisation des m&ecirc;mes r&eacute;sultats sur d'autres supports, en particulier des revues &agrave; comit&eacute; de lecture.</p><p>Chaque communication sera relue par deux scientifiques, dont l&rsquo;avis sera transmis au Comit&eacute; d&rsquo;Organisation. Celui-ci d&eacute;cidera ensuite souverainement de l&rsquo;acceptation ou non des communications qui lui auront &eacute;t&eacute; soumises et en informera les auteurs d&eacute;but novembre.</p><p><em>Pour le Comit&eacute; d'Organisation,</em></p><p><em>Ludovic BROSSARD,<a href="mailto:ludovic.brossard@inrae.fr">ludovic.brossard@inrae.fr</a>&nbsp;UMR PEGASE (Physiologie, Environnement et G&eacute;n&eacute;tique pour l&rsquo;Animal et les Syst&egrave;mes d&rsquo;Elevage),&nbsp; INRAE &ndash; Agrocampus Ouest, 16 Le Clos, 35590 Saint-Gilles, France,&nbsp;T&eacute;l : 33 (0)2 23 48 70 57 . Fax&nbsp;: 33(0)2 23 48 50 80</em></p><p><a href="https://webistem.com/bin/usrlogin_JRP2022">d&eacute;p&ocirc;t des propositions de communications avant le15 Juin</a></p><p><a href="http://www.journees-recherche-porcine.com/devenez_auteur">Les consignes aux auteurs des JRP</a></p><p><a href="http://www.journees-recherche-porcine.com/">Site du congr&egrave;s JRP</a></p>


Les 54èmes Journées de la Recherche Porcine (JRP) se tiendront les 1er et 2 février 2022 à Paris. Afin de retrouver la convivialité de cet évènement, nous prévoyons des JRP à nouveau en présentiel agrémentées de quelques nouveautés : la possibilité d’une diffusion en live pour permettre un accès à distance à ceux qui ne pourraient se déplacer ; un enregistrement de sessions pour offrir un replay ; une salle poster sur place et également en virtuel.

JRP 2022 : appel à communications avant le 15 Juin 2021 !

<p>Le niveau des ventes dans les GMS et les boucheries profitent d&rsquo;une m&eacute;t&eacute;o tr&egrave;s favorable pour les grillades. Les niveaux d&rsquo;importation sont peu importants en provenance des iles Britanniques, alors que le sud re&ccedil;oit un peu plus d&rsquo;agneaux espagnols. La grande majorit&eacute; des magasins travaille avec de l&rsquo;agneau fran&ccedil;ais. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est plus r&eacute;guli&egrave;re sur les march&eacute;s du centre avec des tarifs en progression. C&rsquo;est moins le cas sur le grand Ouest o&ugrave; les volumes restent suffisants. En brebis, les exp&eacute;ditions sur l&rsquo;Italie ou pour la confection des merguez permet un maintien des prix.&nbsp;</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert :</strong><br>Les conditions climatiques sont plus favorables aux grillades, ce qui devrait permettre une meilleure tenue des prix dans les agneaux.&nbsp; &nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p></p>


[Ovin : analyse commerciale sem 22-2021]

Ovin : Demande plus régulière dans le centre

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<p>Que pensent les Fran&ccedil;ais de la culture de cellules musculaires visant &agrave; produire une &laquo;&nbsp;pseudo-viande&nbsp;&raquo; qui pourrait, &agrave; terme, entrer en concurrence frontale avec la &laquo;&nbsp;vraie viande&nbsp;&raquo; produite dans de &laquo;&nbsp;vrais &eacute;levages&nbsp;&raquo; par de &laquo;&nbsp;vrais &eacute;leveurs&nbsp;&raquo; &agrave; partir de &laquo;&nbsp;vrais animaux&nbsp;&raquo;&thinsp;? Pour mieux conna&icirc;tre le ressentiment de nos compatriotes sur ces seuls produits et non sur les ersatz de &laquo;&nbsp;viande&nbsp;&raquo; produits &agrave; partir de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales (voir encadr&eacute;), <a href="http://https://viandesetproduitscarnes.com/index.php/fr/1126-que-pensent-les-francais-de-la-culture-de-cellules-musculaires-pour-produire-de-la-viande" target="_blank">une enqu&ecirc;te a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e l&rsquo;an dernier</a> &agrave; l&rsquo;initiative de&nbsp;Jean-Fran&ccedil;ois Hocquette, directeur de recherche &agrave; l&rsquo;Institut national de recherche agronomique et environnemental et pr&eacute;sident de l&rsquo;Association fran&ccedil;aise de zootechnie. Lequel a conjointement men&eacute; ce travail avec sa fille &Eacute;lise et en partenariat avec Bordeaux Sciences agro et l&rsquo;Isara de Lyon, deux &eacute;coles d&rsquo;ing&eacute;nieurs en agriculture.</p>

<p class="sequence"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/la-face-cachee-du-mouvement-vegan" target="_blank">La face cach&eacute;e du mouvement v&eacute;gan</a></p>

<p>Si on s&rsquo;en tient aux principaux r&eacute;sultats de ce travail, ils d&eacute;montrent que la &laquo;&nbsp;viande artificielle&nbsp;&raquo; est un sujet clivant. Il ne suscite pas un enthousiasme d&eacute;bordant chez une majorit&eacute; de Fran&ccedil;ais, et c&rsquo;est d&rsquo;autant plus vrai chez ceux qui connaissent bien le secteur de la viande et a fortiori quand leur revenu d&eacute;pend directement de ce secteur de notre &eacute;conomie&thinsp;!<em> &laquo;&nbsp;En revanche, les jeunes de 18 &agrave; 30 ans et les femmes ont plut&ocirc;t tendance &agrave; moins la rejeter, ces populations &eacute;tant plus soucieuses des probl&egrave;mes &eacute;thiques et environnementaux actuels li&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;, </em>soulignent les auteurs de l&rsquo;&eacute;tude.</p>

<h3>Questionnaire diffus&eacute; sur internet</h3>

<p>R&eacute;alis&eacute;e entre mars et octobre&nbsp;2020, cette enqu&ecirc;te visait en particulier &agrave; analyser comment les r&eacute;sultats sont susceptibles de varier selon la typologie des personnes qui ont accept&eacute; de r&eacute;pondre. <em>&laquo;&nbsp;Notre volont&eacute; a &eacute;t&eacute; de r&eacute;aliser un sondage neutre et objectif,</em> pr&eacute;cise Jean-Fran&ccedil;ois Hocquette. <em>La neutralit&eacute; est un crit&egrave;re primordial car les sond&eacute;s ne doivent pas &ecirc;tre influenc&eacute;s par la formulation des questions au risque d&rsquo;orienter les r&eacute;sultats, ou d&rsquo;induire des r&eacute;actions inappropri&eacute;es.&nbsp;&raquo;</em> Et de faire en cela r&eacute;f&eacute;rence &agrave; de pr&eacute;c&eacute;dents travaux r&eacute;alis&eacute;s &agrave; l&rsquo;initiative des promoteurs de la viande de culture.</p>

<div alt="graph viande artificielle" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="contenu_demi_largeur" data-entity-type="media" data-entity-uuid="c14a7fc2-d8f0-4a68-ad7b-d3eb06276185" title="RBV292_viande artif_grap1" class="align-center embedded-entity" data-langcode="fr">  <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/styles/contenu_demi_largeur/public/RBV292_viandeartif_gr1.JPG?itok=vt3me54G" alt="graph viande artificielle" typeof="foaf:Image" /></div>
<p>Le questionnaire de l&rsquo;enqu&ecirc;te a &eacute;t&eacute; diffus&eacute; via internet par sollicitation de plusieurs &eacute;tablissements professionnels&thinsp;: r&eacute;seaux de chercheurs de l&rsquo;Inrae, d&rsquo;&eacute;tudiants et personnels d&rsquo;&eacute;cole sup&eacute;rieure d&rsquo;agriculture mais &eacute;galement d&rsquo;autres r&eacute;seaux professionnels non li&eacute;s &agrave; la recherche scientifique ou &agrave; l&rsquo;&eacute;levage. Enfin, l&rsquo;enqu&ecirc;te a finalement &eacute;t&eacute; diffus&eacute;e &agrave; grande &eacute;chelle sur les r&eacute;seaux sociaux. Suite &agrave; cette diffusion, un total de 4&thinsp;533 r&eacute;ponses ont &eacute;t&eacute; recueillies puis analys&eacute;es.</p>

<p class="sequence"><strong>Lire aussi</strong> :<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/un-livre-pour-conforter-ses-connaissances-sur-la-viande-cellulaire" target="_blank">Un livre pour conforter ses connaissances sur la &laquo;&nbsp;viande&nbsp;&raquo; cellulaire</a></p>

<p><em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;chantillonnage des sond&eacute;s, bien que tr&egrave;s cons&eacute;quent, s&rsquo;&eacute;loigne des caract&eacute;ristiques moyennes de la population fran&ccedil;aise par une surrepr&eacute;sentation de jeunes de 18 &agrave; 30 ans (42,7&nbsp;% contre 18,8&nbsp;% dans la population fran&ccedil;aise) et une sous-repr&eacute;sentation des plus de 51 ans (23,8&nbsp;% contre 37,3&nbsp;% dans la population fran&ccedil;aise). De la m&ecirc;me fa&ccedil;on, il y a une surrepr&eacute;sentation des personnes connaissant le secteur de la viande (28&nbsp;%) ou de scientifiques (52,6&nbsp;%).&nbsp;&raquo;</em> Autre donn&eacute;e importante, l&rsquo;&eacute;chantillon des personnes qui ont r&eacute;pondu &eacute;tait globalement &laquo;&nbsp;surdipl&ocirc;m&eacute;es&nbsp;&raquo; comparativement &agrave; la moyenne de la population fran&ccedil;aise. <em>&laquo;&nbsp;46,7&nbsp;% des sond&eacute;s poss&egrave;dent un master, 18,4&nbsp;% une licence, 14,2&nbsp;% un doctorat et 10,9&nbsp;% avaient seulement le baccalaur&eacute;at.&nbsp;&raquo;</em></p>

<div alt="graph viande artificielle" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="contenu_demi_largeur" data-entity-type="media" data-entity-uuid="81c1359a-7132-4675-af57-5d4b0cd6c9cf" title="RBV292_vaindeartif2" class="align-center embedded-entity" data-langcode="fr">  <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/styles/contenu_demi_largeur/public/RBV292_lanal-graph2.JPG?itok=PNIbbhsI" alt="graph viande artificielle" typeof="foaf:Image" /></div>
<p>Dans le m&ecirc;me ordre d&rsquo;id&eacute;e, les personnes travaillant dans le secteur de la viande sont largement surrepr&eacute;sent&eacute;es parmi les personnes qui ont r&eacute;pondu. Ils repr&eacute;sentent 28&nbsp;% des r&eacute;ponses contre 2,5&nbsp;% si on prend en compte la totalit&eacute; des citoyens fran&ccedil;ais. Ces chiffres sont la cons&eacute;quence logique de la diffusion du questionnaire dans des &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement sup&eacute;rieurs et aupr&egrave;s d&rsquo;instituts de recherche tr&egrave;s li&eacute;s aux activit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage. L&rsquo;&eacute;chantillon n&rsquo;est donc pas repr&eacute;sentatif de la population fran&ccedil;aise.</p>

<p>Les donn&eacute;es de cette enqu&ecirc;te n&rsquo;en sont pas moins instructives. Elles ont permis d&rsquo;analyser les r&eacute;sultats en vis-&agrave;-vis selon des param&egrave;tres sociologiques. (jeunes vis-&agrave;-vis de personnes plus &acirc;g&eacute;es&thinsp;; hommes vis-&agrave;-vis de femmes&thinsp;; scientifiques vis-&agrave;-vis non scientifiques&thinsp;; personnes travaillant dans secteur de la viande vis-&agrave;-vis de ceux qui n&rsquo;y travaillent pas&hellip;).</p>

<h3>L&rsquo;analyse des 4&thinsp;533 r&eacute;ponses</h3>

<p>85,4&nbsp;% des 4&thinsp;533&nbsp;r&eacute;pondants&nbsp;avaient d&eacute;j&agrave; entendu parler de la viande artificielle. Quel que soit leur niveau de connaissance pour ce produit, une tr&egrave;s large majorit&eacute; (77,4&nbsp;%) pense que la mise en march&eacute; de ce type de produit aurait un impact fortement n&eacute;gatif sur les &eacute;levages traditionnels, l&rsquo;industrie de la viande ainsi que sur les territoires et la vie rurale.</p>

<p>Environ 40 &agrave; 50&nbsp;% des sond&eacute;s estiment que l&rsquo;&eacute;levage fait face &agrave; des probl&eacute;matiques &eacute;thiques et environnementales et de ce fait, une grande partie d&rsquo;entre eux (51,9&nbsp;% des personnes ayant r&eacute;pondu au sondage) pensent que r&eacute;duire notre consommation carn&eacute;e pourrait &ecirc;tre une solution aux probl&eacute;matiques actuelles li&eacute;es &agrave; l&rsquo;environnement. Toutefois, seulement 18&nbsp;% &agrave; 26&nbsp;% des sond&eacute;s estiment que la &laquo;&nbsp;viande artificielle&nbsp;&raquo; peut r&eacute;soudre ces difficult&eacute;s et une majorit&eacute; pense que la &laquo;&nbsp;viande artificielle&nbsp;&raquo; ne sera pas aussi &laquo;&nbsp;saine&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;savoureuse&nbsp;&raquo; que la vraie viande.</p>

<p>De plus, de 41,5&nbsp;% &agrave; 66,7&nbsp;% des sond&eacute;s, suivant les groupes sociologiques, consid&egrave;rent que la &laquo;&nbsp;viande de culture&nbsp;&raquo; est une id&eacute;e &laquo;&nbsp;absurde et/ou d&eacute;go&ucirc;tante&nbsp;&raquo;, 26,9&nbsp;% en moyenne la trouvent plut&ocirc;t &laquo;&nbsp;intrigante et/ou amusante&nbsp;&raquo; et 18,7&nbsp;% des r&eacute;pondants la consid&egrave;rent comme une id&eacute;e &laquo;&nbsp;prometteuse et/ou r&eacute;alisable&nbsp;&raquo;. Les sond&eacute;s qui ne savaient pas ce qu&rsquo;&eacute;tait la viande artificielle ont un a priori sur ce produit l&eacute;g&egrave;rement plus favorable que ceux qui en ont d&eacute;j&agrave; entendu parler auparavant. Et les qualificatifs de produit &laquo;&nbsp;absurde et d&eacute;go&ucirc;tant&nbsp;&raquo; sont surtout utilis&eacute;s par les hommes (57,6&nbsp;% vs 49,2&nbsp;% pour les femmes). Et ce sont d&rsquo;ailleurs eux qui sont les plus r&eacute;ticents &agrave; l&rsquo;id&eacute;e de tester ce produit.</p>

<h3>Sensibilit&eacute; aux questions &eacute;thiques et environnementales</h3>

<p>Quant aux professionnels travaillant dans le secteur de la viande, ils sont en majorit&eacute; fermement oppos&eacute;s &agrave; la viande artificielle sur tous les aspects&thinsp;: sanitaire, environnemental, &eacute;thique, gustatif&hellip; Ils estiment que ce produit sera un danger pour leurs emplois respectifs, s&rsquo;il est amen&eacute; un jour &agrave; remplacer la viande conventionnelle m&ecirc;me si cette substitution n&rsquo;est que partielle.</p>

<p>Dans leur grande majorit&eacute; (91,7&nbsp;%), les sond&eacute;s ne sont pas pr&ecirc;ts &agrave; acheter la &laquo;&nbsp;viande artificielle&nbsp;&raquo; &agrave; un prix plus &eacute;lev&eacute; que celui de la viande conventionnelle. Ceux qui ne connaissent pas la &laquo;&nbsp;viande artificielle&nbsp;&raquo;, ou encore les jeunes (entre 18 et 30 ans) et les femmes semblent plus favorables en raison d&rsquo;une plus grande sensibilit&eacute; aux questions d&rsquo;ordre &eacute;thique ou environnemental li&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;levage, alors que les hommes &acirc;g&eacute;s de plus de 51 ans sont les plus r&eacute;ticents. 58&nbsp;% des personnes qui ont r&eacute;pondu &agrave; l&rsquo;enqu&ecirc;te se sont d&eacute;clar&eacute;es &ecirc;tre pr&ecirc;tes &agrave; go&ucirc;ter ce produit. Un chiffre qui pour autant ne pr&eacute;sage pas de leur volont&eacute; d&rsquo;en consommer de fa&ccedil;on plus r&eacute;guli&egrave;re par la suite.</p>

<p>Ainsi la majorit&eacute; des personnes sond&eacute;es ne pl&eacute;biscitent pas la viande artificielle comme &eacute;tant une solution raisonnable pour l&rsquo;avenir, malgr&eacute; une certaine curiosit&eacute; pour ce produit. Et contrairement &agrave; des hypoth&egrave;ses &eacute;mises notamment par les promoteurs de la viande artificielle, une meilleure connaissance des avantages, des limites et du processus de fabrication de la viande artificielle ne favorise pas forc&eacute;ment son acceptation. En revanche, une meilleure connaissance du milieu de l&rsquo;&eacute;levage et du processus de production de la viande conventionnelle favorise clairement le rejet de la viande artificielle.</p>
</div>

<div>&nbsp;</div>

<div class="encadre">
<h2>Petits rappels sur la viande artificielle</h2>

<p>La viande artificielle ne doit surtout pas &ecirc;tre confondue avec <strong>les galettes v&eacute;g&eacute;tales </strong>produites &agrave; partir de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales. Actuellement fabriqu&eacute;es par de nombreuses entreprises (Beyond Meat, Sojasun, Herta, Les nouveaux Fermiers&hellip;) elles sont depuis plusieurs ann&eacute;es disponibles dans les lin&eacute;aires et sur les sites de vente en ligne de la plupart des enseignes de la grande distribution. Lesquelles les proposent d&rsquo;ailleurs souvent &agrave; proximit&eacute; des rayons des produits carn&eacute;s&thinsp;! La forme et la couleur de ces produits font le plus souvent r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la viande et les noms appos&eacute;s sur les &eacute;tiquettes laissent &agrave; penser que la volont&eacute; de ceux qui proposent ces produits est de susciter la confusion de la part du consommateur.</p>

<p>&Agrave; l&rsquo;inverse,<strong> la viande artificielle,</strong> &eacute;galement connue sous le nom de &laquo;&nbsp;viande in vitro&nbsp;&raquo;, viande de culture ou viande &laquo;&nbsp;synth&eacute;tique&nbsp;&raquo; sera produite &agrave; partir de cellules musculaires pr&eacute;lev&eacute;es par biopsie sur un animal vivant. Ces cellules sont ensuite cultiv&eacute;es dans un milieu de culture optimis&eacute; pour leur multiplication afin de fusionner en un amas de fibres musculaires, pr&ecirc;t &agrave; &ecirc;tre consomm&eacute; dans un burger par exemple. Le milieu de culture utilis&eacute; doit contenir des nutriments, des hormones, des facteurs de croissance&hellip; Ces produits ne sont pas encore disponibles sur le march&eacute; (lire&nbsp;interview).</p>
</div>

<div class="avis">
<div class="surtitre">
<h3>Trois questions &agrave; Jean-Fran&ccedil;ois Hocquette, directeur de recherche &agrave; l&rsquo;Institut national de recherche agronomique et environnemental</h3>
</div>

<h2>"Il existe un v&eacute;ritable lobbying m&eacute;diatique et politique"</h2>

<div class="question">
<h3>1&nbsp;Ces viandes de laboratoire ne sont pour l&rsquo;instant pas commercialis&eacute;es sur le territoire fran&ccedil;ais, pensez-vous que cela finira r&eacute;ellement par arriver un jour&thinsp;?</h3>
</div>

<div class="relance"><strong>Jean-Fran&ccedil;ois Hocquette -</strong>&nbsp;&Agrave; Singapour, il y a eu en d&eacute;cembre dernier une autorisation de mise sur le march&eacute; pour des nuggets &agrave; base de viande de poulet, lesquels ont &eacute;t&eacute; propos&eacute;s par la start-up californienne Eat Just qui utilise une technologie n&eacute;cessitant encore du s&eacute;rum de veau f&oelig;tal dans le milieu de culture. C&rsquo;est &agrave; ma connaissance le seul pays qui, &agrave; ce jour, ait donn&eacute; cette autorisation. Difficile de pr&eacute;dire comment tout cela va &eacute;voluer et &agrave; quelle &eacute;ch&eacute;ance. Mais compte tenu du nombre d&rsquo;investisseurs dans ces projets et des sommes colossales que cela repr&eacute;sente, imaginer que ces produits ne vont jamais arriver dans des assiettes serait faire un pari assez risqu&eacute;&hellip; &Agrave; c&ocirc;t&eacute; des sommes investies, il y a un tel lobbying m&eacute;diatique et politique qu&rsquo;il va certainement se passer des choses. Ne pas s&rsquo;en pr&eacute;occuper serait une grave erreur. Apr&egrave;s, est-ce qu&rsquo;il y aura un verrou politique, juridique et l&eacute;gislatif suffisamment fort pour faire en sorte que ces produits n&rsquo;arrivent jamais dans nos assiettes, je n&rsquo;en sais rien. En tant que scientifiques, nous n&rsquo;avons pas de boule&nbsp;de cristal pour pr&eacute;dire ce qui va se passer dans le futur&thinsp;!</div>

<div class="question">
<h3>&nbsp;</h3>

<h3>2 Quels sont les pays les plus avanc&eacute;s pour la mise au point de ces produits&thinsp;?</h3>
</div>

<div class="relance"><strong>J.-&nbsp;F. H.&nbsp;-&nbsp;</strong>Aux &Eacute;tats-Unis, diff&eacute;rentes start-up de la Silicon Valley sont en comp&eacute;tition. En Europe, il y a la start-up n&eacute;erlandaise <a href="https://mosameat.com/" target="_blank">Mosa Meat</a>. Elle a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e par Mark Post, plus connu&nbsp;pour avoir &eacute;t&eacute;, d&egrave;s 2013, le premier &agrave; m&eacute;diatiser ses recherches sur la viande de culture. Citons &eacute;galement <a href="https://aleph-farms.com/" target="_blank">Aleph Farms</a>, une start-up isra&eacute;lienne dirig&eacute;e par Didier Toubia, un Fran&ccedil;ais. En France, on peut citer<a href="https://gourmey.com/" target="_blank"> Gourmey</a>. Mais plus que de la viande, l&rsquo;ambition de cette entreprise est, au moins pour l&rsquo;instant, d&rsquo;&ecirc;tre la premi&egrave;re &agrave; proposer du &laquo;&nbsp;foie gras&nbsp;&raquo; de laboratoire.</div>

<div class="question">
<h3>Les co&ucirc;ts de production de ces produits sont pour l&rsquo;instant tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s, est-ce durable&thinsp;?</h3>
</div>

<div class="relance"><strong>J.- F. H.&nbsp;-</strong>&nbsp;Le prix de cette viande artificielle &eacute;voluera probablement &agrave; la baisse, comme tous les autres diff&eacute;rents produits n&eacute;cessitant un haut niveau de technologie. Les premiers smartphones, tablettes et ordinateurs portables &eacute;taient tr&egrave;s chers. Leurs tarifs se sont ensuite bien d&eacute;mocratis&eacute;s&thinsp;!</div>

<p>Il est ensuite probable que l&rsquo;une des portes d&rsquo;entr&eacute;e pourrait &ecirc;tre celle de la restauration rapide (hamburger, nuggets&hellip;) et des plats pr&eacute;par&eacute;s (lasagnes&hellip;). Pour ces pr&eacute;parations culinaires, il n&rsquo;est pas n&eacute;cessaire de reconstituer la structure complexe du tissu musculaire avec ses fibres, son collag&egrave;ne&hellip; Les cha&icirc;nes de restauration rapide reposent sur des r&eacute;seaux de distribution solides, pr&eacute;sents dans de nombreux pays. Elles pourraient &ecirc;tre les partenaires id&eacute;aux pour, au moins dans un premier temps, favoriser la vulgarisation et l&rsquo;accoutumance &agrave; ces produits avant d&rsquo;en &eacute;tendre le march&eacute;. Mais je ne pense pas que cette viande artificielle puisse un jour v&eacute;ritablement ressembler ni sur le plan nutritionnel ni sur le plan gustatif &agrave; une entrec&ocirc;te avec &agrave; la fois la consistance, le tissu conjonctif, le persill&eacute;, le r&eacute;seau des capillaires sanguins&hellip; L&rsquo;aspect de ces produits serait plus proche d&rsquo;un steak hach&eacute; pour lequel la viande a &eacute;t&eacute; finement broy&eacute;e.</p>
</div>

<p><strong>Pour aller plus loin :</strong></p>

<p>&nbsp;</p>

<p><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/wqf3mss7EB8" title="YouTube video player" width="560"></iframe></p>



Même si elle n’est pas disponible dans nos assiettes, la viande artificielle ou de laboratoire fait de plus en plus parler d’elle. C’est un énorme enjeu pour les années à venir. Une enquête réalisée l’an dernier a permis à 4 533 Français de donner leur avis.

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