Les exploitations agricoles p&eacute;ri-urbaines ont aujourd&rsquo;hui ce statut particulier d&rsquo;&ecirc;tre la jonction entre les citadins et le monde agricole rural. Les agriculteurs qui les exploitent peuvent &ecirc;tre la cible de conflits de voisinage importants pour cause d&rsquo;incompr&eacute;hension entre deux mondes qui s&rsquo;&eacute;loignent. Mais ils ont aussi tout le potentiel de rapprocher consommateurs et paysans en faisant de leurs exploitations une vitrine et un lieu de rencontre.Jean-Fran&ccedil;ois Deneuville, agriculteur dans les Hauts-de-France, a choisi cette seconde option. Il veut cr&eacute;er une v&eacute;ritable &laquo;&nbsp;zone de rencontre&nbsp;&raquo; &agrave; partir des 60 ha qu'il cultive sur la commune de Sainghin-en-M&eacute;lantois et qu&rsquo;il va progressivement convertir en bio. &laquo;&nbsp;Nous sommes sur le seuil de la porte de la m&eacute;tropole lilloise. Cette situation g&eacute;ographique est une r&eacute;elle opportunit&eacute;&nbsp;&raquo;, explique-t-il. Ici, il souhaite que les consommateurs puissent trouver des produits locaux de qualit&eacute;, mieux comprendre l&rsquo;agriculture et venir tester par eux-m&ecirc;mes.C&rsquo;est pour donner un cadre &agrave; ce lieu de rencontre et favoriser le travail collectif que l&rsquo;exploitant a cr&eacute;&eacute; l&rsquo;association &laquo;&nbsp;R&eacute;coltes&amp;nous&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Avec l&rsquo;entrepreneur de travaux agricoles qui intervient sur les parcelles, nous r&eacute;fl&eacute;chissons d&eacute;j&agrave; &agrave; ouvrir les cabines des engins agricoles afin que les citadins puissent les d&eacute;couvrir &agrave; la fin de la r&eacute;colte&nbsp;&raquo;, illustre-t-il. Il lance &eacute;galement un appel &agrave; tous les porteurs de projets et agriculteurs riverains, bio ou pas, qui voudraient rejoindre l&rsquo;association pour avancer ensemble.<div class="citation">
 "Les visiteurs r&eacute;alisent qu&rsquo;il y a des champs &agrave; proximit&eacute;."
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Jean-Fran&ccedil;ois Deneuville n&rsquo;est pas le seul &agrave; promouvoir cette id&eacute;e d&rsquo;espaces de rencontres. Bien qu&rsquo;ils ne soient pas eux-m&ecirc;mes agriculteurs, Marie et Fr&eacute;d&eacute;ric Guilbert portent ce concept chaque &eacute;t&eacute; avec la conception de labyrinthes de ma&iuml;s. D&rsquo;abord positionn&eacute;es sur le littoral atlantique, ces structures &eacute;ph&eacute;m&egrave;res se multiplient maintenant aux alentours des grandes agglom&eacute;rations, avec une premi&egrave;re ouverture cet &eacute;t&eacute; en p&eacute;riph&eacute;rie de Paris. &laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculteur qui a accueilli le premier labyrinthe en r&eacute;gion parisienne avait vraiment dans l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;apporter une bouff&eacute;e d&rsquo;air aux citadins. Les visiteurs r&eacute;alisent qu&rsquo;il y a des champs &agrave; proximit&eacute;. En moyenne, nous sommes situ&eacute;s &agrave; 10km des zones urbaines&nbsp;&raquo;, explique Marie Guilbert.Sur place, des panneaux issus d&rsquo;un partenariat avec Passion C&eacute;r&eacute;ales permettent aux visiteurs d&rsquo;allier l&rsquo;utile &agrave; l&rsquo;agr&eacute;able en d&eacute;couvrant la culture du ma&iuml;s. &laquo;&nbsp;Les questions des gens sont assez dr&ocirc;les. Ils ne connaissent pas le cycle du ma&iuml;s et nous demandent pourquoi nous n&rsquo;organisons pas de chasse aux &oelig;ufs &agrave; P&acirc;ques dans nos labyrinthes&nbsp;&raquo;, s&rsquo;amuse-t-elle.<h1 class="Standard">Jouer la carte du cadre de vie</h1>L&rsquo;un des objectifs de Jean-Fran&ccedil;ois Deneuville est &eacute;galement d&rsquo;offrir un cadre de vie agr&eacute;able aux riverains. Dans ce sens, il veut implanter des haies sur ses 60 ha afin de cr&eacute;er un parcours de promenade. Toujours dans cet esprit d&rsquo;am&eacute;nagement paysager, il va mettre des parcelles &agrave; disposition d&rsquo;un agriculteur de la r&eacute;gion qui propose des fleurs &agrave; couper en libre-service. &laquo;&nbsp;Avec les haies et les fleurs &agrave; c&ocirc;t&eacute;, nous pouvons cr&eacute;er quelque chose de chouette&nbsp;&raquo;, s&rsquo;enthousiasme-t-il.Ce concept de cadre de vie agr&eacute;able, c&rsquo;est &eacute;galement le cr&eacute;do de l&rsquo;association Campus Vert depuis sa cr&eacute;ation en 1995. C&rsquo;est cette ann&eacute;e-l&agrave; que surgit l&rsquo;id&eacute;e, chez des agriculteurs du B&eacute;thunois, de r&eacute;nover des b&acirc;timents de ferme inoccup&eacute;s pour en faire des logements &eacute;tudiants &agrave; loyer mod&eacute;r&eacute;. Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;association regroupe 125 adh&eacute;rents qui proposent 500 logements et 100 de plus sont en cours de r&eacute;habilitation. &laquo;&nbsp;Avec mon mari, nous voulions accueillir du monde sur la ferme pour garder une ouverture avec l&rsquo;ext&eacute;rieur, mais qui ne soit pas un contact quotidien impos&eacute; comme pour les g&icirc;tes ou les chambres d&rsquo;h&ocirc;tes&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne Marie-Agn&egrave;s Langlet, &eacute;leveuse sur la commune des Attaques pr&egrave;s de Calais.Parmi les objectifs de l&rsquo;association figure la cr&eacute;ation de lien entre ville et campagne et la convivialit&eacute;. C&rsquo;est dans ce sens que l&rsquo;agricultrice organise une visite de la ferme lorsque les locataires emm&eacute;nagent, puis un repas tous les deux mois. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est l&rsquo;occasion de discuter de sujets &eacute;pineux comme la ferme des milles vaches. Ils sont souvent &eacute;bahis par la technicit&eacute; du m&eacute;tier&nbsp;&raquo;, affirme-t-elle. Les locataires sont &eacute;galement encourag&eacute;s &agrave; venir &agrave; la rencontre des &eacute;leveurs pendant leur travail quotidien et notamment la traite dont la porte est toujours ouverte. &laquo;&nbsp;Une fois, il y a une locataire plus entreprenante qui est venue toquer &agrave; la vitre de l&rsquo;ensileuse pour monter en cabine&nbsp;&raquo;, sourit Marie-Agn&egrave;s Langlet. Une bonne mani&egrave;re de prendre de la hauteur pour changer de point de vue sur l&rsquo;agriculture.

Alors que le fossé se creuse entre la ville et l’agriculture, de nombreuses initiatives lancées par des agriculteurs fleurissent aux portes des centres urbains, afin de rapprocher les deux mondes. C’est ce type de projet ambitieux que veut mettre en œuvre Jean-François Deneuville au seuil de la métropole lilloise.

Les champs péri-urbains, fabuleux espaces de rencontre avec les citadins

Avec 119 foyers d&rsquo;influenza aviaire d&eacute;nombr&eacute;s dans les Landes, soit plus du double que la semaine derni&egrave;re, l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie est qualifi&eacute;e de &laquo;&nbsp;pr&eacute;occupante&nbsp;&raquo; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui a annonc&eacute; le 7 janvier un renforcement des mesures de lutte. Les abattages pr&eacute;ventifs, qui ont d&eacute;j&agrave; permis d&rsquo;&eacute;liminer plus de 350&nbsp;000 canards selon les chiffres minist&eacute;riels, seront d&eacute;sormais pratiqu&eacute;s dans un rayon de 5 kilom&egrave;tres autour des foyers, au lieu de 3 kilom&egrave;tres depuis le 24 d&eacute;cembre. &laquo;&nbsp;Ils concerneront dans le 1er kilom&egrave;tre tous les oiseaux d&rsquo;&eacute;levage et de basse-cour, et pour les 4 kilom&egrave;tres suivants l&rsquo;ensemble des palmip&egrave;des et les autres volailles quand elles ne sont pas claustr&eacute;es&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re.De plus, &laquo;&nbsp;la zone de surveillance de 10 kms autour des foyers pourra &ecirc;tre &eacute;tendue jusqu&rsquo;&agrave; 20 kms, avec interdiction de sortie et d&rsquo;entr&eacute;e de volailles (y compris pour repeupler un &eacute;levage qui a termin&eacute; son cycle de production), ajoute le minist&egrave;re. Ces restrictions seront r&eacute;&eacute;valu&eacute;es d&rsquo;ici la fin du mois de janvier, &agrave; l&rsquo;aune du bilan &eacute;pid&eacute;miologique.&nbsp;&raquo;A ces fins, &laquo;&nbsp;les capacit&eacute;s d&rsquo;abattage vont &ecirc;tre significativement augment&eacute;es gr&acirc;ce &agrave; la mobilisation du prestataire mandat&eacute; par l&rsquo;Etat, &agrave; celle des v&eacute;t&eacute;rinaires sanitaires ainsi qu&rsquo;&agrave; la r&eacute;quisition d&rsquo;abattoirs suppl&eacute;mentaires&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re.<h1>Indemnisations "dans les prochains jours"</h1>Les premi&egrave;res indemnisations &laquo;&nbsp;pour compenser la valeur des animaux abattus&nbsp;&raquo; seront vers&eacute;es &laquo;&nbsp;dans les prochains jours&nbsp;&raquo;, a par ailleurs indiqu&eacute; le ministre Julien Denormandie, en d&eacute;placement le 8 janvier dans les Landes pour rencontrer les professionnels de la fili&egrave;re.Pour l&rsquo;interprofession du foie gras (Cifog), ces indemnisations doivent &eacute;galement prendre en compte &laquo;&nbsp;les pertes li&eacute;es &agrave; la non-production du fait de l'instauration de vides sanitaires plus longs dans les &eacute;levages&nbsp;&raquo; mais aussi &laquo;&nbsp;les pertes des couvoirs li&eacute;es aux d&eacute;cisions administratives ainsi que les cons&eacute;quences &eacute;conomiques pour les entreprises de transformation priv&eacute;es de mati&egrave;re premi&egrave;re suite &agrave; la mise &agrave; l'arr&ecirc;t des &eacute;levages&nbsp;&raquo;.L&rsquo;interprofession estime que les mesures d&rsquo;abattages pr&eacute;ventifs vont &laquo;&nbsp;dans le bon sens&nbsp;&raquo; m&ecirc;me s&rsquo;il sera &laquo;&nbsp;indispensable de faire tr&egrave;s rapidement le point dans les prochains jours afin d'&eacute;valuer si cet &eacute;largissement &agrave; 5 km est suffisant ou s'il faudra aller plus loin&nbsp;&raquo;.<h1>"D&eacute;mocratisation du foie gras"</h1>Les m&eacute;thodes d&rsquo;abattages pr&eacute;ventifs sont en revanche vertement d&eacute;nonc&eacute;es par le Modef et par la Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne, qui estiment que le transport d&rsquo;animaux vers les abattoirs &laquo;&nbsp;repr&eacute;sente un risque important de diffusion&nbsp;&raquo; du virus. &laquo;&nbsp;Les pr&eacute;l&egrave;vements pour analyse ne sont faits qu'une fois les animaux arriv&eacute;s sur le site d'abattage &raquo;, font savoir les deux syndicats, qui &laquo;&nbsp;s&rsquo;&eacute;tonnent&nbsp;que les volailles soient d&eacute;plac&eacute;es sans que l'on sache en amont si elles sont porteuses du virus ou pas&nbsp;&raquo;.Avec cette troisi&egrave;me &eacute;pid&eacute;mie d&rsquo;influenza aviaire en cinq ans, les deux syndicats arguent que les le&ccedil;ons n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; tir&eacute;es des pr&eacute;c&eacute;dentes crises. &laquo;&nbsp;L&rsquo;industrialisation de la fili&egrave;re pour une d&eacute;mocratisation du foie gras aboutit &agrave; un non-sens sanitaire et &eacute;conomique&nbsp;&raquo;, clame Serge Mora, pr&eacute;sident du Modef des Landes. Le Modef et le Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne proposent &laquo;&nbsp;d&rsquo;agir sur les causes structurelles&nbsp;: en relocalisant la production de volailles, afin de limiter les d&eacute;placements d&rsquo;animaux vivants et en r&eacute;duisant la densit&eacute;, par exemple en plafonnant le nombre de palmip&egrave;des &agrave; 3200 par exploitation dans la fili&egrave;re industrielle en p&eacute;riode &agrave; risque&nbsp;&raquo;. La solution p&eacute;renne&nbsp;? &laquo;&nbsp;Que tous les acteurs soient r&eacute;unis autour de la table pour r&eacute;guler la production et changer de mod&egrave;le&nbsp;&raquo;. A d&eacute;faut, &laquo;&nbsp;on se retrouvera bient&ocirc;t pour une nouvelle crise&nbsp;&raquo;.

Face à l’évolution préoccupante de l’épidémie de grippe aviaire dans les Landes, le ministère de l’Agriculture étend les zones concernées par les abattages préventifs. Une stratégie vertement dénoncée par le Modef et la Confédération paysanne, qui pointent du doigt l’industrialisation de la filière.

Grippe aviaire : "la démocratisation du foie gras aboutit à un non-sens sanitaire et économique"

Et s&rsquo;il suffisait d&rsquo;organiser des 67 millions de visites d&rsquo;exploitation&nbsp;pour favoriser le dialogue entre agriculture et soci&eacute;t&eacute; ? &laquo;&nbsp;Ces visites se sont d&eacute;roul&eacute;es dans un cadre toujours tr&egrave;s chaleureux et accueillant, et la commission tient &agrave; remercier sinc&egrave;rement tous les agricultrices et agriculteurs qui ont accept&eacute; de la recevoir (...). Elles ont &eacute;t&eacute; l&rsquo;occasion de cr&eacute;er une relation de confiance avec les acteurs de terrain vis-&agrave;-vis du d&eacute;bat (...). Elles ont &eacute;galement montr&eacute; l&rsquo;importance pour les agriculteurs de &ldquo;moments d&rsquo;&eacute;coute d&eacute;di&eacute;s&rdquo; pendant lesquels ils ont pu exprimer et ra conter sans m&eacute;diation, leur travail, leurs efforts, les innovations qu&rsquo;ils m&egrave;nent, leur d&eacute;sarroi aussi face &agrave; un revenu qui n&rsquo;est pas toujours &agrave; la hauteur de leurs investissements (...). Les visites ont donc pu d&eacute;clencher des participations argument&eacute;es et constructives (...). Les agriculteurs rencontre&#769;s ont souvent souligne&#769; que les r&eacute;alit&eacute;s de terrain sont beaucoup plus complexes que les imaginaires collectifs (...). Elles montrent la plasticite&#769; d&rsquo;une agriculture qui a le souci de son ro&#770;le au sein de la socie&#769;te&#769; et dans l&rsquo;environne- ment, comme de la qualite&#769; et de la quantite&#769; des ressources naturelles qui constituent la base de son activite&#769;&nbsp;&raquo;. Ce sont l&agrave; quelques extraits du compte-rendu du d&eacute;bat public sur le Plan strat&eacute;gique national (PSN) de la Pac, et publi&eacute; par la Commission nationale du d&eacute;bat public (CNDP).<h1 style="text-align:left;">1084 propositions</h1>Pour rappel, le d&eacute;bat public baptis&eacute; "ImPACtons !" a &eacute;t&eacute; mis en place dans le cadre de la r&eacute;forme de la Pac, qui impose d&eacute;sormais une consultation citoyenne comme pr&eacute;alable &agrave; l&rsquo;&eacute;criture du PSN par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et les parties prenantes (syndicats...). Le PSN d&eacute;crit par le menu les objectifs et les plans d&rsquo;action permettant &agrave; chaque Etat membre de se conformer aux objectifs assign&eacute;s par la Commission europ&eacute;enne.Lanc&eacute; en f&eacute;vrier 2020 &agrave; l&rsquo;occasion du Salon de l&rsquo;Agriculture, le d&eacute;bat "ImPACtons !" a d&eacute;marr&eacute; par une plateforme participative sur internet, avant la tenue d&rsquo;une Assembl&eacute;e citoyenne sur l&rsquo;agriculture&nbsp;(125 citoyens) se tenant en septembre, puis l&rsquo;organisation d&rsquo;une dizaine de d&eacute;bats dans les r&eacute;gions. C&rsquo;est dans ce cadre qu&rsquo;ont &eacute;t&eacute; organis&eacute;es 25 visites d&rsquo;exploitation, dont 3 en &eacute;tablissements de formation ou d&rsquo;exp&eacute;rimentation.Mais l&rsquo;essentiel s&rsquo;est jou&eacute; en amont, sur la plateforme et lors de l&rsquo;Assembl&eacute;e&nbsp;citoyenne. Au total, le d&eacute;bat a touch&eacute; 1,87 millions de personnes et totalis&eacute; 12.660 contributions augment&eacute;es, pour aboutir &agrave; <a href="https://impactons.debatpublic.fr/je-m-informe/compte-rendu-final-et-bilan-du-debat/" target="_blank">1084 propositions &eacute;labor&eacute;es</a>.<h1 style="text-align:left;">S&rsquo;&eacute;couter autrement</h1>La CNDP rappelle que le d&eacute;bat public, qui constituait une premi&egrave;re dans le secteur agricole, a d&eacute;montr&eacute; une v&eacute;ritable &laquo;&nbsp;app&eacute;tence&nbsp;&raquo; du grand public pour l&rsquo;exercice et le sujet. Selon le compte-rendu, si les n&eacute;gociations de la Pac &eacute;chappent au grand public, celui-ci refuse d&rsquo;avoir &agrave; choisir entre la d&eacute;fense des agriculteurs et celle de l&rsquo;environnement, r&eacute;clamant des transitions avec l&rsquo;implication de tous. &laquo;&nbsp;Les agriculteurs sont aussi des citoyens, qui se pr&eacute;occupent d&rsquo;agriculture mais pas seulement&nbsp;&raquo;, peut-on lire. &laquo;&nbsp;Les militants de l&rsquo;environnement sont pour certains issus du monde agricole, qu&rsquo;ils estiment n&rsquo;avoir jamais quitt&eacute;&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Le Gouvernement se doit de poursuivre cette ouverture au public de la question agricole tant elle semble structurer notre soci&eacute;t&eacute;"
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Le d&eacute;bat a &eacute;t&eacute; l&rsquo;occasion de faire &eacute;changer les deux parties, dans un cadre bord&eacute; par des &laquo;&nbsp;r&egrave;gles du jeu&nbsp;&raquo; (recevoir des informations factuelles, devoir d&rsquo;argumentation lors des prises de parole, demande de propositions pre&#769;cises, enregistrement et publicite&#769; des e&#769;changes). Parties prenantes et participants ont jou&eacute; le jeu, m&ecirc;me si la Commission rel&egrave;ve &laquo;&nbsp;qu&rsquo;il reste a&#768; franchir un pas supple&#769;mentaire, celui de s&rsquo;e&#769;couter autrement&nbsp;&raquo;, notamment sur les sujets les plus controverse&#769;s et sources de tension tels que l&rsquo;usage de l&rsquo;eau, les produits phytosanitaires, l&rsquo;acce&#768;s au foncier ou encore le bien-e&#770;tre animal&nbsp;.Pour la CNDP, le d&eacute;bat "ImPACtons !" est &laquo;&nbsp;une premi&egrave;re marche r&eacute;ussie qui doit &ecirc;tre amplifi&eacute;e et approfondie. Le Gouvernement se doit de poursuivre cette ouverture au public de la question agricole tant elle semble structurer notre soci&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;.<h1 style="text-align:left;">Le minist&egrave;re attendu au tournant</h1>La balle est d&eacute;sormais dans le camp du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &agrave; qui la CNDP a remis le compte-rendu et dont les attentes sont &agrave; la fois fortes et pr&eacute;cises. Autorit&eacute; administrative ind&eacute;pendante, la Commission attend du minist&egrave;re qu&rsquo;il diffuse largement ce compte-rendu dans ses services, qu&rsquo;il re&#769;ponde a&#768; toutes les propositions qui y sont reporte&#769;es et qu&rsquo;il se prononce sur leur faisabilite&#769;, qu&rsquo;il e&#769;tablisse un document grand public dans lequel il expliciterait de manie&#768;re claire ce qu&rsquo;il a retenu du de&#769;bat en termes de propositions, d&rsquo;orientations et de hie&#769;rarchisation, qu&rsquo;il fasse savoir la mani&egrave;re dont seront pris en compte les r&eacute;sultats issus du questionnaire portant sur la hi&eacute;rarchisation des objectifs du PSN, qu&rsquo;il fasse &eacute;tat de la concordance entre cette hi&eacute;rarchisation et celles des allocations budg&eacute;taires du PSN...En d&eacute;nommant la proc&eacute;dure "ImPACtons !", la CNDP n&rsquo;avait pas fait myst&egrave;re de sa volont&eacute; de peser vraiment sur le PSN et la Pac. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a jusqu&rsquo;au 7 avril 2021 au plus tard&nbsp;pour communiquer sur sa d&eacute;cision concernant les suites qu&rsquo;il souhaite donner au d&eacute;bat public. Suite &agrave; cette r&eacute;ponse, la CNDP aura la charge de la commenter au regard de ses demandes et recommandations, et d&rsquo;en assurer la diffusion aupr&egrave;s du public&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Les 6 recommandations g&eacute;n&eacute;rales du d&eacute;bat "ImPACtons&nbsp;!"- pr&ecirc;ter une attention particuli&egrave;re &agrave; la question de la transmission lors de l&rsquo;int&eacute;gration des propositions portant sur l&rsquo;installation et la rel&egrave;ve agricole- r&eacute;pondre &agrave; la demande des participants de remettre au centre des n&eacute;gociations l&rsquo;agriculteur, son statut et sa d&eacute;finition- sortir d&rsquo;une approche strictement consultative des parties prenantes et de la soci&eacute;t&eacute; et leur proposer des espaces pour travailler ensemble sur les solutions- au-del&agrave; de la Pac, r&eacute;pondre &agrave; la demande sur la position de la France concernant la r&eacute;gulation des march&eacute;s agro-alimentaires- r&eacute;pondre sur la mani&egrave;re dont le Minist&egrave;re se positionne sur la demande d&rsquo;une approche plus localis&eacute;e de la politique agricole fran&ccedil;aise- cr&eacute;er des nouveaux espaces de concertation pour cr&eacute;er des nouvelles relations</td></tr></tbody></table>&nbsp;

La Commission nationale du débat public a rendu ses conclusions centrées sur six enjeux. Elle invite fermement le ministère de l’Agriculture à s’en emparer et plus encore à faire savoir ce qu’il en retiendra, dans le cadre du Plan stratégique national de la prochaine Pac. La société aspire en effet à être davantage informée et intégrée dans les choix qui la concernent.

Le débat "ImPACtons !" réclame... plus de débat

Le 3 d&eacute;cembre 2020, L&rsquo;Acad&eacute;mie V&eacute;t&eacute;rinaire de France (<a href="https://academie-veterinaire-defrance.org/" target="_blank">AVF</a>) et l&rsquo;Acad&eacute;mie Nationale de M&eacute;decine (<a href="https://www.academie-medecine.fr/" target="_blank">ANM</a>) ont choisi de faire un point&nbsp;One Health sur la pand&eacute;mie en organisant une&nbsp;<a href="https://academie-veterinaire-defrance.org/seances-publiques/seances-2020" target="_blank">s&eacute;ance commune intitul&eacute;e &laquo;&nbsp;Covid 19 et une seule sant&eacute;&nbsp;&raquo;.</a> Ce fut l&rsquo;occasion de rappeler la n&eacute;cessaire collaboration des m&eacute;decines humaines et animales dans la gestion sanitaire globale.One Health, un concept li&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence de nouvelles zoonosesIniti&eacute; au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, le concept One Health repose sur un principe simple, selon lequel la protection de la sant&eacute; de l&rsquo;Homme passe par la sant&eacute; de l&rsquo;animal et celle de l&rsquo;ensemble des &eacute;cosyst&egrave;mes. 60 % des maladies infectieuses humaines ont une origine animale et 70 % d&rsquo;entre elles sont transmises par la faune sauvage ! L&rsquo;&eacute;volution de l'activit&eacute; humaine (urbanisation de l&rsquo;espace et hausse de la densit&eacute; de la population, ou le commerce et les voyages) a augment&eacute; le risque d&rsquo;&eacute;mergence et de diss&eacute;mination des zoonoses.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/6/8/0/3620860-1-fre-FR/daf610b027b1-one-health-jpg" alt="1 health" height="301" width="300" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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L&rsquo;initiative One Health (&laquo;&nbsp;une seule sant&eacute;&nbsp;&raquo;) est un mouvement cr&eacute;&eacute; au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000 qui promeut une approche unifi&eacute;e de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sant%C3%A9_publique" title="Sant&eacute; publique">sant&eacute; publique</a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sant%C3%A9_animale" title="Sant&eacute; animale">animale</a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sant%C3%A9_environnementale" title="Sant&eacute; environnementale">environnementale</a> aux &eacute;chelles locales, nationales et plan&eacute;taire. Elle vise notamment &agrave; mieux affronter les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladies_%C3%A9mergentes" title="Maladies &eacute;mergentes">maladies &eacute;mergentes</a> &agrave; <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Risque_pand%C3%A9mique" title="Risque pand&eacute;mique">risque pand&eacute;mique</a>. Cette approche accorde un r&ocirc;le majeur aux v&eacute;t&eacute;rinaires et propri&eacute;taires ou gestionnaires d&rsquo;animaux ainsi qu'aux personnes en contact r&eacute;gulier avec les faunes domestique et sauvage et l&rsquo;environnement.M&eacute;decins et v&eacute;t&eacute;rinaires&nbsp;: une expertise collectivePour pr&eacute;venir l&rsquo;apparition d&rsquo;une &eacute;pid&eacute;mie, plusieurs points sont &agrave; surveiller&nbsp;: premi&egrave;rement, le risque de transmission inter-esp&egrave;ces, deuxi&egrave;mement, l&rsquo;exposition des humains &agrave; des animaux infect&eacute;s et &agrave; des sources secondaires et troisi&egrave;mement, l'infection humaine et la transmission interhumaine ult&eacute;rieure. Seule une approche interdisciplinaire peut permettre de faire face &agrave; ces enjeux majeurs de sant&eacute;. Animaux r&eacute;servoirs, h&ocirc;tes interm&eacute;diaires encore inconnus, circulation virale, la recherche animale s&rsquo;av&egrave;re indispensable pour comprendre les virus et trouver des traitements ou des vaccins. L&rsquo;objectif, trouver le virus avant que ce soit lui qui nous trouve&nbsp;!L&rsquo;exemple des coronavirusLe premier coronavirus a &eacute;t&eacute; mis en &eacute;vidence en 1931 chez le poulet et de nombreuses esp&egrave;ces animales peuvent &ecirc;tre r&eacute;servoirs et/ou sensibles &agrave; plusieurs coronavirus, r&eacute;partis-en 4 classes. Plusieurs coronavirus pathog&egrave;nes sont connus chez les animaux domestiques comme les agents de la P&eacute;ritonite Infectieuse F&eacute;line (PIF) du chat, de la Bronchopneumonie Infectieuse Aviaire (BPIA) chez le poulet, du Syndrome de Diarrh&eacute;e Aigue (SADS) chez le porc ou le coronavirus bovin responsable de diarrh&eacute;e et de probl&egrave;mes respiratoires. Il existe d&eacute;j&agrave; des vaccins pour les diarrh&eacute;es &agrave; coronavirus chez le veau ou la BPIA. Les passages inter-esp&egrave;ces de coronavirus existent, mais sont finalement relativement peu courants au regard du grand nombre de coronavirus qui existent et qui sont pour la plupart sp&eacute;cifiques &agrave; des esp&egrave;ces pr&eacute;cises.&nbsp;L&rsquo;Homme c&ocirc;toie tous les hivers 4 coronavirus &laquo;&nbsp;humains&nbsp;&raquo; responsables de rhumes mais 3 coronavirus zoonotiques plus pathog&egrave;nes ont d&eacute;clench&eacute; des &eacute;pid&eacute;mies ces derni&egrave;res d&eacute;cennies&nbsp;: le SARS-Cov1, le MERS-Cov et depuis 2019 le SARS-Cov2, responsable de la covid 19.Un r&eacute;servoir de virus sur les chauves-sourisOn retrouve sur les chauves-souris en Asie un grand nombre de coronavirus avec une grande variabilit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique et la concentration de ces animaux est particuli&egrave;rement &eacute;lev&eacute;e dans&nbsp;<a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6466186/" target="_blank">le sud de la Chine</a>, ce qui en fait une zone &agrave; risque. D&rsquo;autres virus proches g&eacute;n&eacute;tiquement du SARS-Cov2 ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s, ce qui confirme l&rsquo;origine animale probable de la maladie. Pour &eacute;viter les passages de barri&egrave;res d&rsquo;esp&egrave;ces entre les r&eacute;servoirs, les h&ocirc;tes interm&eacute;diaires et l&rsquo;homme, il faut comprendre les chaines de transmission et suivre l&rsquo;&eacute;volution g&eacute;n&eacute;tique de ces virus. Cela passe par une surveillance sur les chauves-souris mais aussi tester les mammif&egrave;res sauvages qui peuvent servir d&rsquo;h&ocirc;te interm&eacute;diaire. Le concept de One Health doit d&rsquo;ailleurs particuli&egrave;rement s&rsquo;appliquer dans les situations d&rsquo;observation et d&rsquo;interaction avec&nbsp;les populations animales dans leurs milieux naturels,&nbsp;les risques de transmission existant dans les deux sens.La recherche animale et la covid-19&nbsp;: comprendre pour pr&eacute;venir et traiterLa recherche a d&eacute;montr&eacute; que <a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32636454/" target="_blank">de nombreuses esp&egrave;ces animales sont sensibles</a> au virus et certaines manifestent une forme mod&eacute;r&eacute;e de la maladie. <a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32553059/" target="_blank">Plusieurs &eacute;levages de visons ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;s</a>&nbsp;aux Pays-Bas et au Danemark mais &eacute;galement ailleurs en Europe et aux USA suite &agrave; des contaminations d&rsquo;origine humaines. Face au risque de voir ces &eacute;levages constituer un r&eacute;servoir animal du virus, il a &eacute;t&eacute; proc&eacute;d&eacute; &agrave; l&rsquo;abattage des animaux. Chez les animaux de rente, les bovins sont r&eacute;ceptifs mais ne font aucune clinique et ne transmettent pas le virus. D&rsquo;autres esp&egrave;ces sont d&eacute;sormais utilis&eacute;es pour la recherche. Infect&eacute;s par voie intranasale, les hamsters manifestent une diminution de leur prise de poids et les furets des sympt&ocirc;mes respiratoires et une l&eacute;thargie. Il a &eacute;galement &eacute;t&eacute; mis en &eacute;vidence tr&egrave;s t&ocirc;t que&nbsp;<a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7241398/" target="_blank">les souris exprimant le r&eacute;cepteur ACE2</a>&nbsp;humain sont sensibles au virus : ce r&eacute;cepteur est la cl&eacute; qui permet au virus SARS-CoV2&nbsp;de se fixer aux cellules et d&rsquo;y entrer pour s&rsquo;y multiplier. Gr&acirc;ce &agrave; ces mod&egrave;les animaux, on comprend mieux le fonctionnement du virus et cela pourrait permettre la mise au point de traitement. Les animaux de compagnie, parfois sensibles au virus&hellip;Plusieurs cas de contamination d&rsquo;animaux de compagnie ont &eacute;t&eacute; d&eacute;crits dans le monde, principalement par contact rapproch&eacute; avec un humain excr&eacute;teur. Des &eacute;tudes permettent de v&eacute;rifier les risques encourus par nos animaux de compagnie et leur r&ocirc;le potentiel dans l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie. Le chien est r&eacute;ceptif mais non sensible (pas de sympt&ocirc;mes) et il n&rsquo;y a pas de transmission entre les individus porteurs. En revanche, le chat manifeste des sympt&ocirc;mes et une transmission entre individus est possible. Chez le furet domestique, bien que sensible et r&eacute;ceptif au niveau exp&eacute;rimental, aucun cas de transmission par l&rsquo;Homme n&rsquo;a pour l&rsquo;instant &eacute;t&eacute; d&eacute;crit.&hellip; mais cul-de-sac &eacute;pid&eacute;miologiqueLa&nbsp;principale voie de transmission de la covid 19 est d&rsquo;humain &agrave; humain. L&rsquo;ANSES a actualis&eacute;&nbsp;<a href="https://www.anses.fr/fr/content/covid-19-pas-de-r%C3%B4le-%C3%A9pid%C3%A9miologique-des-animaux-sauvages-et-domestiques-dans-le-maintien--0" target="_blank">son avis</a>&nbsp;et les conclusions pr&eacute;cisent que les animaux domestiques n&rsquo;ont pas d&rsquo;impact sur le maintien et la propagation du SARS-CoV2. Il n&rsquo;existe &agrave; ce jour aucune preuve scientifique de transmission d&rsquo;un animal de compagnie &agrave; l&rsquo;&ecirc;tre humain et les cas de contamination et/ou d&rsquo;infection des animaux de compagnie sont sporadiques et isol&eacute;s. Il n'est donc &agrave; ce jour pas justifi&eacute; de prendre des mesures &agrave; leur encontre.Le concept du&nbsp;One Health renforc&eacute; par la pand&eacute;miePour toutes les maladies zoonotiques, la collaboration m&eacute;decins &ndash; v&eacute;t&eacute;rinaires - scientifiques est n&eacute;cessaire. Jean-Luc Angot, pr&eacute;sident de l&rsquo;AVF confirme que cette pand&eacute;mie illustre le concept d&rsquo;une seule sant&eacute;. &laquo; C&rsquo;est aussi croiser les regards comme aujourd&rsquo;hui&nbsp;: &agrave; travers diff&eacute;rents domaines scientifiques v&eacute;t&eacute;rinaires et m&eacute;decins, mais aussi entre les pays. Pasteur disait que c&rsquo;est l&rsquo;Homme qui &eacute;tablit des cat&eacute;gories car pour lui qui n&rsquo;&eacute;tait ni v&eacute;t&eacute;rinaire ni m&eacute;decin, la science n&rsquo;est qu&rsquo;une&nbsp;&raquo;.&nbsp;Jean-Fran&ccedil;ois Mattei, pr&eacute;sident de l&rsquo;ANM, indique pour sa part&nbsp;&laquo;&nbsp;La pand&eacute;mie qui nous touche met le doigt pr&eacute;cis&eacute;ment sur le concept de One Health. Nous comprenons qu&rsquo;il y a une triangulation permanente entre l&rsquo;Homme, les animaux et l&rsquo;environnement. Conservons une note positive sur les enseignements de la pand&eacute;mie&nbsp;: nous avons assist&eacute; &agrave; une mobilisation sans pr&eacute;c&eacute;dent de la communaut&eacute; scientifique internationale. Nous ressortirons plus fort de cette crise&nbsp;!&nbsp;&raquo;GDS Creuse et Farago Creuse &agrave; vos c&ocirc;t&eacute;s2020 aura &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par la pand&eacute;mie de covid 19 mais le monde de l&rsquo;&eacute;levage a fait front, continuant &agrave; assurer l&rsquo;alimentation de nos concitoyens malgr&eacute; les difficult&eacute;s de toutes sortes rencontr&eacute;es. En ce d&eacute;but 2021, le Pr&eacute;sident et le Conseil d&rsquo;Administration de GDS Creuse, les &eacute;quipes de GDS Creuse et Farago Creuse se joignent &agrave; moi pour vous pr&eacute;senter tous nos meilleurs v&oelig;ux pour cette nouvelle ann&eacute;e, en esp&eacute;rant qu&rsquo;elle soit source de renouveau et d&rsquo;espoir.Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; <a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a>

Homme – animal, une seule santé. Chaque début d’année, nous vous proposons un article qui dépasse notre strict cadre sanitaire. La pandémie de covid 19 a rappelé la nécessité du concept One Health, les espèces animales, les populations humaines et les écosystèmes étant particulièrement interdépendants dans cette crise.

One Health et covid 19. Une seule santé pour la Terre, les animaux et les Hommes

M&ecirc;me si la consommation p&acirc;tit des promotions de viande porcine et de volaille, les abatteurs ont du mal &agrave; couvrir leurs besoins. Apr&egrave;s la tr&egrave;s bonne tenue des prix de la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, l&rsquo;activit&eacute; de ce d&eacute;but 2021 est marqu&eacute;e par de faibles disponibilit&eacute;s. Le commerce reste actif sur les march&eacute;s avec des tarifs toujours tr&egrave;s attractifs pour les &eacute;leveurs dans les bons agneaux laitons de pays ou sous signe de qualit&eacute;. En revanche, la vente est plus difficile dans les gris (fin de lot de bergerie). Les brebis de r&eacute;forme tendent &agrave; progresser face &agrave; la faiblesse saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre en cette p&eacute;riode agnelage.&nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: La modestie de l&rsquo;offre devrait permettre de maintenir les prix dans les bons agneaux. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

L’offre reste insuffisante

Ovin : analyse commerciale sem 01-2021

Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; La situation est inchang&eacute;e, avec des mises en place limit&eacute;e pour la saison estivale. Les int&eacute;grateurs continuent de contingenter les collecteurs de veaux. Ils b&eacute;n&eacute;ficient cette semaine de veaux plus lourds, mais de nombreux veaux seront encore laiss&eacute;s dans les fermes dans les prochaines semaines. La faiblesse des tarifs propos&eacute;s dans les veaux ne motive pas les &eacute;leveurs &agrave; les abreuver correctement et gardent le lait &agrave; la vente. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne est d&rsquo;autant plus vrai dans le secteur bio avec un lait &agrave; env. 0,45&euro;/l. L&rsquo;activit&eacute; commerciale reprend sur les m&ecirc;mes bases qu&rsquo;en fin d&rsquo;ann&eacute;e avec une demande cibl&eacute;e sur les veaux laitiers ou mixtes viand&eacute;s et un tri s&eacute;v&egrave;re dans le second choix. Les veaux lourds pour l&rsquo;export plafonnent avec toujours des soucis dans la gestion des PCR et des cas positifs. Le commerce est normal avec des cours stables dans les crois&eacute;s laitiers (taupes ou Blanc bleus) ordinaires. Les tr&egrave;s bons crois&eacute;s mixtes ou jaunes se maintiennent. Dans les Limousins, la modestie de l&rsquo;offre permet de tenir les prix &agrave; des niveaux tr&egrave;s convenables.&nbsp; Veaux de boucherie &ndash;&nbsp;L&rsquo;animation commerciale p&acirc;tit de l&rsquo;absence de la restauration et des promotions de viande porcine qui drainent le gros de la demande des consommateurs. Les tarifs plafonnent dans les veaux laitiers, alors que l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande est plus convenable dans les crois&eacute;s.&nbsp; La viande de veau de qualit&eacute; reste recherch&eacute;e et profite de la modestie de l&rsquo;offre sur le march&eacute;.&nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux d&rsquo;engraissement&nbsp;: Les int&eacute;grateurs vont maintenir un contingentement des volumes avec des cours stablesVeaux de race &agrave; viande&nbsp;: Les bons crois&eacute;s et les &nbsp;Limousins seront demand&eacute;s et mieux valoris&eacute;s. &nbsp;&nbsp;&nbsp;Veaux de boucherie&nbsp;: Les bons veaux de qualit&eacute; resteront demand&eacute;s. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Cours stables

Veau : analyse commerciale sem 01-2021

En broutards&nbsp;et taurillons 12-18 mois&nbsp;: Apr&egrave;s une coupure de deux grosses semaines, les op&eacute;rateurs sont de retour aux affaires avec des besoins pour compenser la sous-activit&eacute; de cette fin d&rsquo;ann&eacute;e. La vente de viande a lib&eacute;r&eacute; de la place en France comme en Italie, mais les engraisseurs restent prudents face &agrave; une situation Covid toujours tr&egrave;s compliqu&eacute;e et perturbante dans les &eacute;changes. Les op&eacute;rateurs sont tr&egrave;s soucieux de la mise en application (le 21 avril) de la loi de sant&eacute; animale europ&eacute;enne. Cette derni&egrave;re pr&eacute;voit une mise &agrave; plat des relations bilat&eacute;rales entre les pays membres avec une application de r&egrave;gle commune dans la gestion de la FCO et une vaccination 4 et 8 &agrave; 60 jours pour tous les &eacute;changes. Cela aura de lourds impacts sur notre commerce avec l&rsquo;Italie et surtout l&rsquo;Espagne, car l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur le 21 avril impose une premi&egrave;re vaccination avant le 30 janvier. La logistique ne pourra pas suivre.&nbsp; L&rsquo;activit&eacute; de ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e est assez r&eacute;guli&egrave;re dans les bons m&acirc;les Charolais, Limousins ou Blonds d&rsquo;Aquitaine, avec toujours une priorit&eacute; donn&eacute;e aux animaux vaccin&eacute;s 4/8 &agrave; 60 jours. Des bateaux sont en pr&eacute;paration pour le Maghreb. La marchandise moyenne attend la r&eacute;ouverture du march&eacute; espagnol. Dans les femelles, la vente est r&eacute;guli&egrave;re dans la bonne marchandise vaccin&eacute;e de plus de 300kg &agrave; destination de l&rsquo;Italie. Les exp&eacute;ditions vers l&rsquo;Espagne devront attendre la semaine prochaine avec le f&eacute;ri&eacute; de l&rsquo;&Eacute;piphanie.En bovins maigres + 18 mois&nbsp;: Le commerce de ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e est assez r&eacute;gulier, avec des engraisseurs de retour aux achats et qui restent confort&eacute;s par la stabilit&eacute; du prix de la viande. Les volumes sont modestes apr&egrave;s la forte p&eacute;riode de d&eacute;capitalisation de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Les engraisseurs rassur&eacute;s par la stabilit&eacute; du prix de la viande, recherchent des jeunes vaches Charolaises, Limousines ou Bondes d&rsquo;Aquitaine avec du gabarit. La commercialisation est &eacute;galement plus r&eacute;guli&egrave;re pour les vaches plus communes et les laiti&egrave;res &agrave; herbager pour le printemps. Le b&eacute;tail tout venant, &acirc;g&eacute; ou trop maigre reste difficile &agrave; n&eacute;gocier.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Broutards&nbsp;: La demande va se renforcer avec la reprise de l&rsquo;ensemble des op&eacute;rateurs. Les tarifs seront positifs.Bovins maigres +18 mois&nbsp;: La demande sera r&eacute;guli&egrave;re avec des tarifs facilement reconduits &nbsp;&nbsp;

Reprise d’activité

Bovins maigres : analyse commerciale sem 01-2021

Bovins races allaitantes&nbsp;: Sur les march&eacute;s, l&rsquo;offre est peu garnie avec une remise en marche des entreprises ferm&eacute;e pendant les f&ecirc;tes. Les besoins de r&eacute;approvisionnement sont pr&eacute;sents, mais le commerce des pi&egrave;ces nobles sera de nouveau un souci quand elles ne passeront pas par les professionnels de la boucherie. Le commerce est assez r&eacute;gulier pour cette rentr&eacute;e avec des tarifs qui se maintiennent pour les femelles haut de gamme, les Aubracs, les Parthenaises, les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine ou les Limousines, de qualit&eacute; bouch&egrave;re.&nbsp; Les transactions sont un peu plus r&eacute;guli&egrave;res dans les Charolaises et les allaitantes de choix secondaire avec des tarifs qui se maintiennent et un tri moins s&eacute;v&egrave;re sur la finition et l&rsquo;&acirc;ge des animaux. Le b&eacute;tail d&rsquo;entr&eacute;e de gamme (O) est stable.R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les sorties sont en accord avec les besoins exprim&eacute;s pour ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. L&rsquo;activit&eacute; est assez r&eacute;guli&egrave;re du c&ocirc;t&eacute; des viandes hach&eacute;es et des produits transform&eacute;s, mais le probl&egrave;me des pi&egrave;ces nobles va rapidement revenir sur le devant de la sc&egrave;ne faute de vente vers la restauration. Les tarifs sont stables dans les vaches Frisonnes, Normandes ou Montb&eacute;liardes correctement finies. Les animaux maigres et en manque de viande demeurent faiblement valoris&eacute;s.Jeunes bovins &ndash; La demande int&eacute;rieure est en repli faute de d&eacute;bouch&eacute; vers la RHF et les march&eacute;s export sont peu dynamiques.&nbsp; Le commerce est calme, mais il n&rsquo;y a plus de retard ce qui permet un maintien des prix dans les Charolais, Limousins ou Blonds d&rsquo;Aquitaine. Cette production tend de plus en plus &agrave; &ecirc;tre contractualis&eacute;e, avec les industriels pour p&eacute;renniser leur approvisionnement, mais &eacute;galement pour rassurer les banquiers. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: La demande en direct abattoir sera plus modeste mais les tarifs devraient se maintenir&nbsp; &nbsp;Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: les tarifs vont se maintenir, mais une tension n&rsquo;est pas &agrave; exclure pour les semaines &agrave; venir. &nbsp;Jeunes bovins&nbsp;: La faiblesse de la demande ne sera pas favorable &agrave; une remont&eacute;e des prix &nbsp;

Commerce régulier pour cette reprise

Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 01-2021

&nbsp;Des virus encore des virus si celui de la grippe est en replis pour cette ann&eacute;e, de nombreux agents infectieux sont sur le devant de la sc&egrave;ne avec le plus m&eacute;diatique du moment la Covid 19 et ces variants. Le monde animal en conna&icirc;t bien d&rsquo;autres H5N1, H5N8, FCO, peste porcine pour les plus connues. En quelques ann&eacute;es, ces micro-organismes se sont d&eacute;velopp&eacute;s &agrave; la faveur du r&eacute;chauffement climatique, et ont boulevers&eacute; nos fa&ccedil;ons de vivre. L&rsquo;homme a toujours un wagon de retard, m&ecirc;me si la r&eacute;action peut &ecirc;tre rapide en fonction des milliards inject&eacute;s dans les groupes pharmaceutiques. Tout le monde n&rsquo;est pas perdant, il y a ceux qui perdent la vie ou qui payent un lourd tribu aux bouleversements &eacute;conomiques et&nbsp; ceux qui en profitent et s&rsquo;enrichissent.&nbsp;&nbsp; <h2>Dans ce climat sanitaire tr&egrave;s tendu, o&ugrave; tout doit &ecirc;tre codifi&eacute;, les fran&ccedil;ais ont retrouv&eacute; le temps de cuisiner, avec une demande de plus en plus ax&eacute;e sur les produits nationaux et le local. La vente directe a pris son essor en 2020, et les g&eacute;ants de la distribution ont emboit&eacute; le pas. La viande est un produit noble, qui revient &agrave; des tarifs tr&egrave;s convenables si on prend le temps de la cuisiner, m&ecirc;me pour les familles modestes. Une tr&egrave;s grande partie du b&eacute;tail allaitant fran&ccedil;ais est nourri &agrave; l&rsquo;herbe et engraiss&eacute; avec les c&eacute;r&eacute;ales de l&rsquo;exploitation ou produit en France. On est encore tr&egrave;s loin de ces prot&eacute;ines synth&eacute;tiques que certains veulent appeler viande. Les professionnels de la viande cherchent une mont&eacute;e en gamme avec le Label Rouge qui est de plus en plus appr&eacute;ci&eacute; comme un signe de qualit&eacute; par les consommateurs.&nbsp; Les groupes Auchan, Bigard et Cevinor ont sign&eacute; le 18&nbsp;d&eacute;cembre dernier un contrat tripartite portant sur une fili&egrave;re contractualis&eacute;e de &laquo;&nbsp;gros bovins&nbsp;de boucherie&nbsp;&raquo; sous label rouge dans le d&eacute;partement du Nord (premi&egrave;re &eacute;tape d&rsquo;une g&eacute;n&eacute;ralisation sur le territoire national). </h2>&nbsp;Globalement, la consommation de viande a &eacute;t&eacute; assez soutenue pendant les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e, ce qui a permis de d&eacute;sengorger les stocks des abattoirs. Les viandes rouges festives se sont bien vendues et ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;es sur beaucoup de tables du r&eacute;veillon au d&eacute;triment des grosses volailles qui sont rest&eacute;es dans les frigos. L&rsquo;ann&eacute;e 2021 d&eacute;bute avec une certaine stabilit&eacute; dans les &eacute;changes. Les industriels restent n&eacute;anmoins tr&egrave;s prudents, car apr&egrave;s la mi-janvier la vente est traditionnellement plus compliqu&eacute;e. Le budget des m&eacute;nages est plus compliqu&eacute; &agrave; boucler, et sera sollicit&eacute; par les promotions sur la viande porcine, la volaille et les soldes. &nbsp;

Les virus nous compliquent la vie

Bovin : conjoncture sem 01-2021

Le P&acirc;tur'agenda&reg; est un v&eacute;ritable outil de poche pour g&eacute;rer son p&acirc;turage toute l'ann&eacute;e (conseils au fil des mois, rep&egrave;res de saisons pour maximiser le p&acirc;turage, enregistrement...).Il comporte :<ul><li>Une page par semaine. toutes les deux semaines environ, un rep&egrave;re technique</li><li>Des espaces pour vos notes, vos m&eacute;mos et vos contacts</li><li>Une double page &laquo; rep&egrave;res de saison &raquo; toutes les 6 semaines avec les grandes t&acirc;ches &agrave; r&eacute;aliser et des cl&eacute;s pour les mener au mieux</li><li>En fin d&rsquo;agenda, 7 doubles-pages de &laquo; rep&egrave;res &raquo; non saisonniers sur la construction et la gestion d&rsquo;un syst&egrave;me reposant davantage sur l&rsquo;herbe et la p&acirc;turage.</li></ul>Le planning de p&acirc;turage permet de suivre 28 paddocks (30 cm de haut &nbsp;x &nbsp;105 cm de large) pendant toute l'ann&eacute;e. Il permet de noter et visualiser au jour le jour sa surface de p&acirc;turage, son tour d'herbe, l'avanc&eacute;e du troupeau, les compl&eacute;ments apport&eacute;s...Ils sont disponibles au prix de 9,5 &euro; port compris aupr&egrave;s de R&eacute;seau Civam - CS 37725 - 35 577 CESSON-SEVIGNE c&eacute;dex ou dans l'espace ressources Civam : <a href="https://www.civam.org/ressources/type-de-document/outil/pack-paturagenda-planning-2021/" class="moz-txt-link-freetext">https://www.civam.org/ressources/type-de-document/outil/pack-paturagenda-planning-2021/</a>

Le Pâtur'agenda® 2021 et le planning de pâturage 2021 édités par Réseau Civam viennent de paraître.

Planning de pâturage et Pâtur'agenda 2021

<div>
Comme en volaille, les ventes d&rsquo;&oelig;ufs au d&eacute;tail se sont envol&eacute;es au d&eacute;but du premier confinement, avec des pointes de +&nbsp;35&nbsp;% &agrave; +&nbsp;50&nbsp;% du chiffre d&rsquo;affaires du rayon &oelig;uf, avant de revenir &agrave; une activit&eacute; plus normale durant l&rsquo;&eacute;t&eacute;. De mi-mars &agrave; mi-mai, les ventes d&rsquo;&oelig;uf conventionnel (code 3) ont fortement augment&eacute; en grande distribution, mais les ventes d&rsquo;&oelig;uf alternatif ont progress&eacute; davantage. La Covid-19 n&rsquo;a donc pas stopp&eacute; la transition de la demande des principales enseignes de distribution se tournant vers une offre en &oelig;uf alternatif (ponte au sol, plein-air, label rouge et biologique).

<h3>Exportations massives</h3>

Dans le m&ecirc;me temps, la forte r&eacute;duction de l&rsquo;activit&eacute; en restauration a entra&icirc;n&eacute; un recul global de 15&nbsp;% &agrave; 20&nbsp;% de la demande en ovoproduits au premier semestre (-&nbsp;60&nbsp;% en RHD au mois d&rsquo;avril). La baisse d&rsquo;activit&eacute; dans les ovoproduits a eu pour cons&eacute;quence une baisse significative des importations d&rsquo;&oelig;uf coquille (-&nbsp;8&nbsp;%), notamment d&rsquo;Espagne et une hausse des exportations d&rsquo;&oelig;uf coquille de 36 % entre janvier et septembre, malgr&eacute; la demande soutenue du commerce de d&eacute;tail fran&ccedil;ais. Ce paradoxe est du &agrave; un d&eacute;s&eacute;quilibre entre segments de march&eacute;s. Les fabricants d&rsquo;ovoproduits utilisent habituellement des &oelig;ufs ne trouvant pas leur place dans les lin&eacute;aires (calibre, couleur de coquille). De plus, la restauration est encore significativement utilisatrice d&rsquo;&oelig;uf conventionnel (sous forme coquille et d&rsquo;ovoproduits).
</div>

Pour la filière des œufs, l’année 2020 a été contrastée selon les segments de marché concernés.

La transition vers l’œuf alternatif se poursuit

&laquo;&nbsp;C&rsquo;est de la flotte&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Qui n&rsquo;a jamais port&eacute; un tel jugement sur une tomate peu savoureuse&nbsp;? Derri&egrave;re ce jugement gustatif et un brin subjectif se cache une r&eacute;alit&eacute; &agrave; la fois physique et comptable. La France importe, via ses denr&eacute;es alimentaires, environ 4,6 milliards de m3 d&rsquo;eau par an tandis qu&rsquo;elle en exporte 1,4 milliards de m3, soit un solde n&eacute;gatif de 3,2 milliards de m3. C&rsquo;est l&rsquo;un des (innombrables) enseignements de la mission &laquo; climat, eau et agriculture &agrave; l&rsquo;horizon 2050 &raquo; des conseils g&eacute;n&eacute;raux de l'agriculture (CGAAER) et de l'environnement (CGEDD), consacr&eacute;e aux enjeux et aux d&eacute;fis de la transition climatique pour l&rsquo;agriculture vis-&agrave;-vis de la ressource en eau &agrave; l&rsquo;horizon 2050.Ce solde correspond peu ou prou aux volumes annuels allou&eacute;s &agrave; l&rsquo;irrigation en France (3,1 milliards de m3 par an). Match nul. Mais gare aux arbitrages entre produire ou faire produire. Qualifi&eacute;e de &laquo;&nbsp;virtuelle&nbsp;&raquo;, cette eau import&eacute;e transite principalement dans les fruits et l&eacute;gumes, deux fili&egrave;res o&ugrave; la France est tr&egrave;s d&eacute;pendante des importations. Selon un rapport de la commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat, publi&eacute; en 2019, la France importait 32% de ses l&eacute;gumes en 2016 (contre 19% en 2000) et 71% de ses fruits (contre 56% en 2000).<h1>Bient&ocirc;t un nouvel oc&eacute;an</h1>A l&rsquo;occasion de ses v&oelig;ux &agrave; la presse, la pr&eacute;sidente de la FNSEA a rappel&eacute; que la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes s&rsquo;&eacute;tait fix&eacute;e des objectifs de reconqu&ecirc;te &agrave; l&rsquo;horizon 2025. Elle a aussi interpel&eacute; les pouvoirs publics au sujet de la cr&eacute;ation de retenues d&rsquo;eau, dont le syndicat attend la concr&eacute;tisation d&rsquo;une cinquantaine de projets d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. Autant dire un oc&eacute;an, au rythme des proc&eacute;dures et des recours jusqu&rsquo;alors enregistr&eacute;s.Importer l&rsquo;eau par camion frigo ou stocker celle qui tombe &agrave; nos pieds : les missionn&eacute;s du CGAAER et du CGEDD n&rsquo;ont pas fait dans le simplisme. S&rsquo;ils n&rsquo;ont pas exclu la cr&eacute;ation de nouvelles ressources et le recours &agrave; une irrigation dite de &laquo;&nbsp;r&eacute;silience&nbsp;&raquo;, ils ont dress&eacute; des digues, et noy&eacute; un tant soit peu le poisson en privil&eacute;giant, non sans arguments, la refonte des syst&egrave;mes agricoles (assolements et fili&egrave;res) et la gestion des sols, adressant au passage des dithyrambes &agrave; l&rsquo;agriculture de conservation des sols, ces derniers &eacute;tant consid&eacute;r&eacute;s comme les premiers r&eacute;servoirs de r&eacute;tention d&rsquo;eau.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage">A l&rsquo;eau 2050 (2/10) : Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a>
</aside>
<h1>Des l&eacute;gumes secs sur des zones de captage</h1>A l&rsquo;occasion l&agrave; encore des v&oelig;ux &agrave; la presse, S&eacute;bastien Windsor, le pr&eacute;sident de l&rsquo;Assembl&eacute;e permanente des chambres d&rsquo;agriculture (APCA), a t&eacute;moign&eacute; du fait que les agriculteurs et leurs conseillers avaient largement pris le chemin de la transition agro&eacute;cologique. Il a notamment &eacute;voqu&eacute; l&rsquo;initiative des Chambres d'agriculture de Lorraine, engag&eacute;es dans un projet de production de lentilles, bient&ocirc;t de pois chiches, alimentant la restauration collective locale et participant &agrave; restaurer des zones de captage d&eacute;grad&eacute;es.En r&eacute;sum&eacute;&nbsp;: des l&eacute;gumes secs en sec, riches en prot&eacute;ines et pr&eacute;servant quantitativement et qualitativement la ressource en eau de Meurthe-et-Moselle, et indirectement celle du Canada, premier producteur et exportateur mondial de lentilles. Puisse le Canada toujours nous acheter des vins et spiritueux, sans lesquels notre balance commerciale agroalimentaire serait largement d&eacute;ficitaire (surtout avec l&rsquo;aide de leurs voisins am&eacute;ricains). Notre fili&egrave;re vins et spiritueux est du reste d&rsquo;une efficience agronomique (2% de la SAU), &eacute;conomique et hydrologique redoutable, nos exportations &eacute;quivalant &agrave; la &laquo;&nbsp;fuite&nbsp;&raquo; de seulement 1,8 million de m3 de liquide.

[Edito] En dépit de sa balance commerciale excédentaire, la France importe davantage d’eau "virtuelle" qu’elle en exporte. C’est simple : on importe autant d’eau que l’on en consomme pour l’irrigation. L’eau est la passagère clandestine des fruits et légumes importés, dont les bienfaits nutritionnels et sanitaires ne manqueront pas d’être rappelés en cette année internationale que la FAO leur consacre. Faudra-t-il passer aux fruits et légumes... secs ?

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