Les mots ont un sens pr&eacute;cis, et leur commune compr&eacute;hension par tous est un puissant vecteur de civilisation. Les structures officielles ne manquent pas, compos&eacute;es de gens comp&eacute;tents et rigoureux, pour veiller &agrave; leur bon usage. Pour autant, personne n&rsquo;est propri&eacute;taire d&rsquo;un mot, avec facult&eacute; absolue et d&eacute;finitive d&rsquo;interdire &agrave; d&rsquo;autres d&rsquo;en user autrement. La preuve par un vote du Parlement europ&eacute;en en date du 23 octobre dernier, appel&eacute; &agrave; se prononcer sur le droit d&rsquo;appeler &laquo; lait &raquo; un liquide qui ne provient pas d&rsquo;une s&eacute;cr&eacute;tion mammaire, et &laquo; steak &raquo; une substance qui n&rsquo;est pas de la viande.Or, en m&ecirc;me temps qu&rsquo;ils mettaient le hol&agrave; &agrave; l&rsquo;extension aux produits d&rsquo;origine v&eacute;g&eacute;tale des termes caract&eacute;ristiques des produits laitiers tels que &laquo; cr&egrave;me, beurre, fromage, yoghourt &raquo;, les eurod&eacute;put&eacute;s acceptaient n&eacute;anmoins que des appellations telles que &laquo; steak, hamburger, saucisse, escalope &raquo; puissent s&rsquo;appliquer &agrave; des produits &agrave; base &nbsp;exclusivement v&eacute;g&eacute;tale. &Agrave; premi&egrave;re vue, cela semble incoh&eacute;rent et il est l&eacute;gitime de se demander pourquoi de telles options, apparemment contradictoires.L&rsquo;initiative de demander que des termes soient totalement &eacute;cart&eacute;s pour qualifier des produits ne comportant aucune origine animale est venue du Copa-Cogeca, f&eacute;d&eacute;ration europ&eacute;enne des principaux syndicats d&rsquo;agriculteurs. Soutenue par la Commission de l&rsquo;Agriculture du Parlement de Bruxelles, elle vise &agrave; prot&eacute;ger le consommateur de toute information trompeuse quant &agrave; la d&eacute;nomination d&rsquo;un produit suppos&eacute; d&rsquo;origine animale, mais qui en r&eacute;alit&eacute; ne contient rien qui provienne d&rsquo;une &laquo; partie comestible &raquo; d&rsquo;un animal.Or, s&rsquo;il est clair pour tout le monde que le mot &laquo; viande &raquo; ne saurait &ecirc;tre utilis&eacute; pour qualifier un produit v&eacute;g&eacute;tal, la question pr&ecirc;te &agrave; confusion d&egrave;s lors qu&rsquo;on parle de la mani&egrave;re d&rsquo;accommoder cette viande : et la diff&eacute;rence fondamentale que soul&egrave;ve le vote des quelque 650 d&eacute;put&eacute;s europ&eacute;ens, issus de 27 pays aux traditions culinaires diverses, c&rsquo;est que les mots n&rsquo;ont pas le m&ecirc;me sens d&rsquo;un pays &agrave; l&rsquo;autre ou d&rsquo;un d&eacute;put&eacute; &agrave; l&rsquo;autre ! Ainsi, on a pu soulever que, de longue date dans les pays de tradition anglo-saxonne, on parle de &laquo; mushroom steak &raquo; (steak de champignon), cuisin&eacute; avec des chapeaux de champignons de couche de grosse taille. Le steak ne serait donc pas forc&eacute;ment &agrave; base de viande&hellip; En ce qui concerne la saucisse ou le hamburger, ce serait plut&ocirc;t le proc&eacute;d&eacute; de fabrication qui expliquerait son nom : un hachis introduit dans un boyau pour l&rsquo;une, une &laquo; pr&eacute;paration &raquo; entre deux tranches de pain rond pour l&rsquo;autre. Cela reste discutable, car tant le hachis que la pr&eacute;paration du burger, &agrave; l&rsquo;origine, contenaient essentiellement de la viande. Mais aujourd&rsquo;hui, la cr&eacute;ation culinaire bouleverse les codes, et le c&eacute;l&egrave;bre chef &eacute;toil&eacute; Jean-Fran&ccedil;ois Pi&egrave;ge a donn&eacute; ses lettres de noblesse &agrave; la saucisse v&eacute;g&eacute;tale, dans l&rsquo;un de ses restaurants.En r&eacute;alit&eacute;, les &eacute;lus europ&eacute;ens sont partag&eacute;s entre deux revendications, l&rsquo;autre provenant des associations qui promeuvent une alimentation r&eacute;solument v&eacute;g&eacute;tarienne, jug&eacute;e plus vertueuse sur les plans climatique et di&eacute;t&eacute;tique. Leur argument principal est que le consommateur veut pouvoir, au contraire, continuer de d&eacute;guster des recettes traditionnelles tout en s&rsquo;abstenant de viande. On peut comprendre qu&rsquo;il soit plus facile de pr&eacute;server les d&eacute;nominations laiti&egrave;res, puisque celles-ci ne rel&egrave;vent pas exactement d&rsquo;une pr&eacute;paration culinaire int&eacute;grant le produit de base - le lait -, mais d&rsquo;un traitement de celui-ci&hellip; Quant &agrave; la &laquo; tradition &raquo;, il faut souligner que si les termes &laquo; lait de soja &raquo;, &laquo; lait d&rsquo;avoine &raquo;, &laquo; fromage au tofu &raquo; ou &laquo; de pois &raquo; sont d&eacute;sormais bannis, le lait de coco, le fromage de t&ecirc;te ou la cr&egrave;me de marrons b&eacute;n&eacute;ficient en revanche d&rsquo;une anciennet&eacute; de d&eacute;nomination et restent autoris&eacute;s.Enfin, cette tol&eacute;rance d&rsquo;audience europ&eacute;enne accord&eacute;e aux steaks, burgers, saucisses, escalopes et autres filets n&rsquo;interdit aucun am&eacute;nagement sp&eacute;cifique aux pays-membres : d&egrave;s lors qu&rsquo;un pays estime n&eacute;cessaire de r&eacute;server aux produits carn&eacute;s une appellation de ce type sur son territoire, les fabricants de produits v&eacute;g&eacute;taux devront s&rsquo;y conformer dans leur d&eacute;nomination et leur pr&eacute;sentation. En France, on attend les d&eacute;crets d&rsquo;application de la Loi du 10 juin 2020 relative &agrave; la transparence de l'information sur les produits agricoles et alimentaires, qui pourraient faire r&eacute;appara&icirc;tre des restrictionsArticle PRISME L&rsquo;analyse de la conjoncture et de l&rsquo;actualit&eacute; agricole et agroalimentaire - D&eacute;cembre 2020

Un lait ne peut être d’origine végétale, mais en revanche, une saucisse ou même un steak peuvent ne contenir aucune particule d’origine animale. Ainsi en ont décidé les députés européens par un vote, le 23 octobre dernier. Décryptage.

Comment un burger peut-il être végétal, mais pas un lait ?

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La strat&eacute;gie nationale prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, d&eacute;voil&eacute;e le 1er&nbsp;d&eacute;cembre, associe productions v&eacute;g&eacute;tales et animales et vise &agrave; r&eacute;duire la d&eacute;pendance fran&ccedil;aise aux importations de mati&egrave;res riches en prot&eacute;ines, notamment le soja. L&rsquo;objectif est de doubler les surfaces de plantes riches en prot&eacute;ines (soja, pois, l&eacute;gumes secs, luzerne, l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res&hellip;) pour atteindre 8&nbsp;% de la SAU en 2030. Le plan veut aussi am&eacute;liorer l&rsquo;autonomie alimentaire des &eacute;levages et d&eacute;velopper une offre de produits locaux en mati&egrave;re de l&eacute;gumes secs (lentilles, pois chiche, haricots, f&egrave;ves,&nbsp;etc.). Cette strat&eacute;gie nationale sur les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales est dot&eacute;e de 100&nbsp;millions d&rsquo;euros du plan de relance sur deux ans, auxquels s&rsquo;ajoutent les investissements du Programme d&rsquo;investissement d&rsquo;avenir et de BPI-France. Ces soutiens financiers porteront par exemple sur les capacit&eacute;s de s&eacute;chage des l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res, les capacit&eacute;s logistiques et de transformation des graines riches en prot&eacute;ines ou encore la cr&eacute;ation d&rsquo;outils de trituration des graines.

<h3>Des aides &agrave; l&rsquo;achat de semences et de mat&eacute;riels</h3>

Pour les &eacute;leveurs, vingt millions d&rsquo;euros sont pr&eacute;vus pour am&eacute;liorer l&rsquo;autonomie alimentaire des &eacute;levages. La moiti&eacute; servira &agrave; aider &agrave; investir dans du mat&eacute;riel tel que des toasters et l&rsquo;autre moiti&eacute; &agrave; cofinancer, &agrave; hauteur de 40&nbsp;%, l&rsquo;achat de semences pour am&eacute;liorer les prairies. Le minist&egrave;re table ainsi sur 100&thinsp;000 hectares enrichis en esp&egrave;ces de l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res. Pour Marc Pag&egrave;s, directeur d&rsquo;Interbev, &laquo;&nbsp;L&rsquo;herbe constitue la principale source de prot&eacute;ines des ruminants et il faut jouer sur la diversit&eacute; des esp&egrave;ces et des vari&eacute;t&eacute;s pour introduire des l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res telles que la luzerne ou le tr&egrave;fle. Le d&eacute;veloppement des prairies et des fourrages &agrave; haute teneur en prot&eacute;ines est une priorit&eacute; pour nos &eacute;levages de ruminants&nbsp;&raquo;.

La recherche et le d&eacute;veloppement b&eacute;n&eacute;ficieront de soutien financier, par exemple pour d&eacute;ployer plus de 300 fermes de d&eacute;monstration sur l&rsquo;autonomie fourrag&egrave;re en &eacute;levage de ruminants ou pour obtenir de nouvelles vari&eacute;t&eacute;s de l&eacute;gumineuses riches en prot&eacute;ines. La recherche de sources alternatives telles que les insectes ou les microalgues sera &eacute;galement soutenue.
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La stratégie nationale protéines végétales prévoit le cofinancement de semences de légumineuses fourragères.

Le plan protéines n’oublie pas l’herbe

Le Conseil constitutionnel "juge conforme &agrave; la Constitution, compte tenu de l'ensemble des garanties dont elle est assortie et en particulier de son application limit&eacute;e exclusivement jusqu'au 1er juillet 2023, la possibilit&eacute; de d&eacute;roger &agrave; l'interdiction d'utiliser des produits phytopharmaceutiques contenant des n&eacute;onicotino&iuml;des", indique un avis du Conseil publi&eacute; le 10 d&eacute;cembre."C'est vraiment une bonne nouvelle", a r&eacute;agi Franck Sander, pr&eacute;sident du syndicat des betteraviers (CGB), r&eacute;uni en assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale, parcourue par un grand ouf de soulagement, au moment de l'annonce de la nouvelle concernant cette "&eacute;tape qu'on ne ma&icirc;trisait pas". "La d&eacute;cision qu'on a pu prendre sur la betterave est une question de souverainet&eacute;", a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, en cl&ocirc;ture de cette assembl&eacute;e.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/betteraves-des-raisons-d-esperer-pour-2021" target="_blank" title="">Betteraves : des raisons d'esp&eacute;rer pour 2021</a>
</aside>
Le Conseil constitutionnel avait &eacute;t&eacute; saisi de deux recours &eacute;manant de plus de soixante d&eacute;put&eacute;s et de plus de soixante s&eacute;nateurs, estimant que le texte de la loi contrevenait &agrave; la Charte de l'environnement, assimil&eacute;e depuis 2005 dans le bloc de constitutionnalit&eacute; du droit fran&ccedil;ais.Les dispositions contest&eacute;es "ne permettent de d&eacute;roger &agrave; l'interdiction d'utilisation des produits en cause qu'&agrave; titre transitoire, le temps que puissent &ecirc;tre mises au point des solutions alternatives. Cette possibilit&eacute; est ouverte exclusivement jusqu'au 1er juillet 2023", rappelle le Conseil, qui s'appuie sur l'article 53 du r&egrave;glement europ&eacute;en du 21 octobre 2009, applicable "aux situations d'urgence en mati&egrave;re de protection phytosanitaire".L'article 53, utilis&eacute; &eacute;galement dans plus d'une dizaine d'autres pays europ&eacute;ens pour d&eacute;roger &agrave; l'interdiction g&eacute;n&eacute;rale des n&eacute;onicotino&iuml;des en agriculture dans l'Union europ&eacute;enne, ne permet qu'un "usage limit&eacute; et contr&ocirc;l&eacute;" des produits en cause, dans le cadre d'une autorisation d&eacute;livr&eacute;e pour une p&eacute;riode n'exc&eacute;dant pas cent-vingt jours, &agrave; condition que cet usage s'impose "en raison d'un danger qui ne peut &ecirc;tre ma&icirc;tris&eacute; par d'autres moyens raisonnables".

Le Conseil constitutionnel a donné le 10 décembre son feu vert à la loi réautorisant pendant trois ans l'utilisation de semences de betteraves à sucre enrobées d'insecticides néonicotinoïdes.

Feu vert du conseil constitutionnel au retour des néonicotinoïdes sur betteraves

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Charles &amp; Alice lance des desserts issus de pommes locales et certifi&eacute;es Haute valeur environnementale pour la Restauration hors foyer. Il s&rsquo;agit de deux petits pots individuels pour lesquels le label HVE permet aux chefs de r&eacute;pondre &agrave; la loi Egalim, qui exige une mont&eacute;e des produits sous signe de qualit&eacute;. Ce sont ainsi deux nouveaut&eacute;s qui vont rejoindre les 115&nbsp;r&eacute;f&eacute;rences Charles &amp; Alice. &laquo;&nbsp;Sur les 60&nbsp;000&nbsp;tonnes de pommes que nous achetons chaque ann&eacute;e, 40&nbsp;000&nbsp;tonnes proviennent du Sud-Est, en majorit&eacute; du Vaucluse, et des Alpes-de-Haute-Provence&nbsp;&raquo;, estime Thierry Goubault.

<h3>Tout le march&eacute; RHF labellis&eacute;</h3>

Pour l&rsquo;approvisionnement en pommes de ce dessert HVE, 90% des vergers sont situ&eacute;s dans le Sud-Est, en moyenne dans un rayon de 115&nbsp;km autour de l&rsquo;atelier de transformation &agrave; Monteux. Et Charles &amp; Alice s&rsquo;est engag&eacute; avec sept producteurs sur un contrat annuel pour commencer, et la moiti&eacute; des vergers est en Vaucluse. Les achats contractualis&eacute;s pourraient inciter d&rsquo;autres producteurs &agrave; franchir le pas. &laquo;&nbsp;Nous d&eacute;marrons, mais nous aimerions aller plus loin, sur d&rsquo;autres fruits, comme l&rsquo;abricot, la poire williams. Sur le cr&eacute;neau du bio fran&ccedil;ais aussi, nous cherchons des fournisseurs&nbsp;&raquo;, annonce Thierry Goubault. Et l&agrave;, les contrats sont sur 10 ou 15&nbsp;ans avec une vingtaine d&rsquo;arboriculteurs partenaires depuis 2009. &laquo;&nbsp;Nous avons fait planter huit hectares de vergers bio, dont certains en Vaucluse&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit-il. Mais c&rsquo;est surtout la Haute valeur environnementale qui est prometteuse pour l&rsquo;instant. Et l&rsquo;objectif de l&rsquo;entreprise est clairement annonc&eacute;&nbsp;: que tout le march&eacute; RHF soit labellis&eacute;. &laquo;&nbsp;Nous voudrions doubler nos contrats avec des arboriculteurs&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le P.-D.G. . L&rsquo;entreprise annonce &eacute;galement ses efforts de prise en compte de l&rsquo;environnement, en ayant divis&eacute; par deux sa consommation d&rsquo;eau depuis 2008, et en recyclant sur ses deux sites 94% de ses d&eacute;chets. Sa volont&eacute; d&rsquo;aller vers la Haute valeur environnementale entre aujourd&rsquo;hui dans ce cadre.
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A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/le-bio-et-le-sans-sucres-ajoutes-tirent-la-croissance-de-charles-alice">Le bio et le &ldquo;sans sucres ajout&eacute;s&rdquo; tirent la croissance de Charles &amp; Alice</a>

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp; <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/d-aucy-accelere-le-rythme-de-la-transition-vers-la-bio-et-la-hve">d&rsquo;aucy acc&eacute;l&egrave;re le rythme de sa transition vers la bio et la HVE</a>

L’entreprise agro-alimentaire propose ses premiers pots de compote de pomme HVE et recherche un approvisionnement régional pour développer ce label.

Des compotes HVE chez Charles & Alice

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&laquo;&nbsp;Au d&eacute;but avec ma salari&eacute;e, j&rsquo;&eacute;tais un peu d&eacute;sorient&eacute; en d&eacute;but de journ&eacute;e car il me fallait planifier le travail. Or, ce n&rsquo;&eacute;tait pas un r&eacute;flexe, avance Antoine Thibaut, &eacute;leveur qui emploie Marianne depuis six ans &agrave; Cintray dans l&rsquo;Eure. Cela n&eacute;cessite un effort d&rsquo;anticipation pour r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; comment utiliser le temps disponible &agrave; bon escient, comment prioriser les diff&eacute;rentes t&acirc;ches, etc.&nbsp;&raquo;

Si leur relation &eacute;leveur-salari&eacute; marche bien, c&rsquo;est notamment parce qu&rsquo;ils ont appris &agrave; conna&icirc;tre leur mode de fonctionnement mutuel. &laquo;&nbsp;Antoine sait que je n&rsquo;aime pas avoir quelqu&rsquo;un sur le dos, ni qu&rsquo;on me mette la pression&nbsp;&raquo;, indique Marianne. &laquo; Et moi, je sais que si j&rsquo;ai deux ou trois remarques sur tel ou tel point qui cloche, j&rsquo;ai de bonnes chances de voir ma prime du mois s&rsquo;envoler&nbsp;!&nbsp;&raquo;, poursuit-elle avec un sourire espi&egrave;gle. Sa r&eacute;mun&eacute;ration s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 110 % du Smic, auquel s&rsquo;ajoute une prime de 100 euros par mois &agrave; la qualit&eacute;. &laquo;&nbsp;Je le vois plus comme un malus en cas de rel&acirc;chement temporaire&nbsp;&raquo;, consid&egrave;re Antoine qui a &eacute;galement instaur&eacute; une prime annuelle, fonction de l&rsquo;EBE (un demi-salaire si l&rsquo;EBE est compris entre 60&nbsp;000 et 80&nbsp;000 &euro;, et un salaire complet au-del&agrave;).

<h3>&laquo; &Ecirc;tre producteur laitier tout seul, c&rsquo;est du sport&nbsp;!&nbsp;&raquo;</h3>

En termes de communication, &laquo;&nbsp;je n&rsquo;attends pas si j&rsquo;ai quelque chose &agrave; lui dire, souligne l&rsquo;&eacute;leveur. Et puis, il y a ce dont il faut parler et la fa&ccedil;on de se le dire. C&rsquo;est encore plus vrai avec un salari&eacute; car il peut partir du jour au lendemain&hellip;&nbsp;&raquo; &nbsp;La flexibilit&eacute; d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; comme de l&rsquo;autre&nbsp;compte aussi beaucoup. &laquo;&nbsp;Pour s&rsquo;entendre, il n'y a pas de secret, chacun doit mettre de l&rsquo;eau dans son vin&nbsp;&raquo;, encha&icirc;ne Marianne du tac au tac. L&rsquo;&eacute;leveur insiste enfin sur la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;anticiper les absences, comme lors du r&eacute;cent cong&eacute; maternit&eacute; de Marianne. &laquo;&nbsp;Elle m&rsquo;a pr&eacute;venu d&egrave;s son troisi&egrave;me mois de grossesse et j&rsquo;ai ainsi pu m&rsquo;organiser. Il m&rsquo;est d&eacute;j&agrave; arriv&eacute; de me retrouver tout seul du jour au lendemain, pendant un mois et demi, &agrave; encha&icirc;ner 60 &agrave; 65 heures par semaine, et l&agrave; c&rsquo;est vraiment sportif&nbsp;!&nbsp;&raquo;
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<h3>Lire le reportage int&eacute;gral : <a href="https://www.reussir.fr/lait/forme-un-bon-binome-avec-ma-salariee" target="_blank">" Avec ma salari&eacute;e, nous formons un bon bin&ocirc;me"</a></h3>
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Ce n’est pas forcément évident de s’improviser employeur. Pour Antoine Thibaut, cela exige une bonne communication, de l’anticipation et de la flexibilité.

Management : Anticiper et organiser le travail

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/9/5/1/3581599-1-fre-FR/cb939fe7c0eb-tourteaudecembre2020-png" alt="" height="595" width="941" /><figcaption>Graphique Tourteau d&eacute;cembre 2020</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>Stabilit&eacute; voire l&eacute;g&egrave;re hausse du fait du risque climatique en Am&eacute;rique du Sud</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>Baisse des cours en seconde moiti&eacute; de campagne avec la hausse de la trituration mondiale </td> </tr> </table> </div> 
Les prix mondiaux ont &laquo;&nbsp;corrig&eacute;&nbsp;&raquo; &agrave; la baisse apr&egrave;s de longues semaines de hausseLa forte trituration aux USA, le retour des pluies en Am&eacute;rique latine et le tassement des achats chinois en f&egrave;ves nord-am&eacute;ricaines constituent les principaux facteurs ayant fait pression sur les prix mondiaux du soja et du tourteau dans son sillage. Ils ont ainsi c&eacute;d&eacute; 12 $/t &agrave; Chicago (&agrave; 421 $/t) depuis le 11 novembre. Les besoins mondiaux soutenus en huile de soja et les marges de trituration attractives continuent de faire fonctionner les lignes de trituration &agrave; plein r&eacute;gime ce qui engendre la production d&rsquo;importants volumes de tourteau de soja aux US. Parall&egrave;lement, les exc&eacute;dents de stocks de f&egrave;ves et de tourteaux en Chine ont nettement ralenti les achats du pays ce qui a aussi pes&eacute; sur l&rsquo;ensemble du complexe soja. Le recul du prix du tourteau a &eacute;t&eacute; encore plus marqu&eacute; en Argentine (-15 $/t &agrave; 449 $/t) en raison de la faible comp&eacute;titivit&eacute; de cette origine qui limite l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des importateurs alors que les stocks de f&egrave;ves de soja potentiellement triturables y atteignent des niveaux records. L&rsquo;effet baissier sur les prix a &eacute;t&eacute; amplifi&eacute; par des perspectives de production de soja un peu plus rassurantes au Br&eacute;sil gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration des semis. Le d&eacute;ficit hydrique demeure toutefois limitant dans le sud du pays o&ugrave; les semoirs peinent &agrave; finaliser l&rsquo;emblavement. Les prix au sein de l&rsquo;UE n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; &eacute;pargn&eacute;s&nbsp;puisque les cours du tourteau de soja ont c&eacute;d&eacute; 16 &euro;/t &agrave; Montoir, &agrave; 411 &euro;/t.<h2>Les faibles stocks de f&egrave;ves soja apporteront du soutien aux tourteaux &agrave; court terme seulement</h2>La tension au Br&eacute;sil sur les graines de soja demeure extr&ecirc;mement vive en cons&eacute;quence des tr&egrave;s faibles volumes de soja disponibles et le d&eacute;ficit pourrait encore s&rsquo;exacerber en cas de d&eacute;gradation des perspectives de production. En Argentine, les quantit&eacute;s de f&egrave;ves lib&eacute;r&eacute;es sur le march&eacute; mondial et int&eacute;rieur pourraient rester assez limit&eacute;es en raison de la r&eacute;tention des agriculteurs. Les disponibilit&eacute;s sud-am&eacute;ricaines resteront donc faibles d&rsquo;ici janvier-f&eacute;vrier et les acheteurs devront &agrave; court terme continuer de puiser dans les r&eacute;serves de soja US. A cette demande &agrave; l&rsquo;export pour les f&egrave;ves US s&rsquo;ajoute de forts besoins en trituration pour couvrir la demande en huile et en tourteaux, ce qui fragilise davantage les stocks pr&eacute;visionnels et maintient &agrave; un niveau &eacute;lev&eacute; les prix du complexe soja. L&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration de la trituration mondiale une fois les r&eacute;coltes sud-am&eacute;ricaines engrang&eacute;es devrait toutefois permettre d&rsquo;accro&icirc;tre nettement l&rsquo;offre en tourteau amenant par la m&ecirc;me occasion un peu de pression sur ses prix.<h2>Les forts besoins en tourteau de soja emp&ecirc;cheront les cours de trop s&rsquo;affaisser</h2>L&rsquo;essentiel de l&rsquo;offre additionnelle permettra de couvrir la croissance de la demande mondiale, tout particuli&egrave;rement en Asie. Les besoins animaux seront particuli&egrave;rement accrus en Chine o&ugrave; le cheptel porcin se reconstitue tr&egrave;s rapidement et o&ugrave; le secteur avicole conna&icirc;t une vive expansion. La production d&rsquo;aliments compos&eacute;s pourrait au contraire reculer un peu dans l&rsquo;UE en raison d&rsquo;une moindre consommation int&eacute;rieure en viandes et d&rsquo;un recul de la demande &agrave; l&rsquo;export. Les fabricants d&rsquo;aliments UE devraient tout de m&ecirc;me consommer un peu plus de tourteau de soja pour compenser la p&eacute;nurie de tourteau de tournesol ukrainien et pour profiter d&rsquo;une meilleure comp&eacute;titivit&eacute; vis-&agrave;-vis des c&eacute;r&eacute;ales. <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> L'avis de Tallage L&rsquo;offre et la demande mondiales en tourteau de soja restent proches de l&rsquo;&eacute;quilibre. Le risque climatique qui menace la r&eacute;colte de soja br&eacute;silienne est haussier &agrave; court terme. Toutefois, la forte tension sur les bilans d&rsquo;huiles et les tr&egrave;s bonnes marges de trituration incitent les usines &agrave; maximiser la trituration du soja partout o&ugrave; les disponibilit&eacute;s le permettent. Cela devrait m&eacute;caniquement entra&icirc;ner un accroissement de l&rsquo;offre mondiale en tourteaux, particuli&egrave;rement lorsque les r&eacute;coltes sud-am&eacute;ricaines seront s&eacute;curis&eacute;es. Ces disponibilit&eacute;s pourraient peser sur les cotations du tourteau en seconde moiti&eacute; de campagne. La situation deviendrait plus nettement baissi&egrave;re en cas de recrudescences d&rsquo;&eacute;pid&eacute;mies de peste porcine africaine et/ou de grippe aviaire engendrant des abattages massifs au cours de la campagne 2020/21. Une r&eacute;vision en baisse des perspectives de production en Am&eacute;rique latine et une trop forte r&eacute;tention en Argentine pourraient au contraire gommer ce potentiel voire soutenir les cours.

Le risque climatique en Amérique du Sud et la fragilité des bilans d’huiles pourraient soutenir le prix des tourteaux à court terme mais la trituration mondiale record pourrait peser en seconde moitié de campagne.

[Tallage - Analyse Moyen Terme] Tourteau de soja : un panorama plutôt équilibré

<h1 style="text-align:justify;">Faible r&eacute;colte 2020</h1>L&rsquo;estimation de r&eacute;colte 2020 s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 1,336 M e tonnes (soit une baisse de plus de 10 % par rapport &agrave; la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es). Cette ann&eacute;e contraste fortement avec l&rsquo;ann&eacute;e 2019 o&ugrave; les rendements &eacute;taient bon Depuis 2015, la surface de vergers de pommes est stable en France, de l&rsquo;ordre de 37 000 ha. L&rsquo;impact sur les volumes est donc essentiellement li&eacute; au rendement. Pour l&rsquo;ann&eacute;e 2020, la baisse est particuli&egrave;rement marqu&eacute;e en Golden due &agrave; une forte alternance. Cette vari&eacute;t&eacute;, la plus r&eacute;pandue en France, enregistre une chute de 24 % des volumes r&eacute;colt&eacute;s. D&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, les autres vari&eacute;t&eacute;s sont aussi impact&eacute;es par la s&eacute;cheresse et la canicule notamment en Nouvelle Aquitaine. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/reference/7/0/5/1/3581507-1-fre-FR/fa00efe73143-production1-jpg" alt="" height="370" width="600" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/1/5/1/3581510-1-fre-FR/4955b6f461f8-surface-product-png" alt="" height="563" width="1219" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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&Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne, selon WAPA (World Apple and Pear Association), la tendance est &eacute;galement &agrave; de faibles volumes, avec une baisse de 7 &agrave; 10 % par rapport &agrave; la moyenne quinquennale. Pour autant, la production est sup&eacute;rieure &agrave; 2019 qui avait &eacute;t&eacute; fortement impact&eacute;e par une chute en Pologne notamment (1er producteur europ&eacute;en). Sans retrouver les niveaux de 2018, l&rsquo;offre europ&eacute;enne sera donc plus importante.<h1 style="text-align:justify;">Des indicateurs de march&eacute; favorables</h1>Depuis deux ans, le chiffre d&rsquo;affaires national de la pomme progresse. Sur la campagne de commercialisation 2019-2020, la hausse est de 5 %, en lien avec une hausse des volumes mais aussi une fermet&eacute; des cours, notamment depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2020. L&rsquo;offre a &eacute;t&eacute; limit&eacute;e au niveau europ&eacute;en tandis que la demande est rest&eacute;e particuli&egrave;rement soutenue voire dop&eacute;e lors du confinement li&eacute; &agrave; la crise de la Covid-19 au printemps 2020.De plus, la campagne pr&eacute;c&eacute;dente s&rsquo;est achev&eacute;e avec des stocks bas. Dans ce contexte, les indicateurs pour la campagne de commercialisation 2020-2021 sont donc au vert. Les cours soutenus par le d&eacute;ficit de production sont sup&eacute;rieurs de 8 % &agrave; ceux de 2019 et &agrave; la moyenne quinquennale.Bien que les cours soient bien orient&eacute;s, certaines exploitations seront impact&eacute;es par une baisse de chiffre d&rsquo;affaires li&eacute;e &agrave; la baisse des volumes, notamment pour les exploitations avec une forte dominante Golden. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/reference/3/1/5/1/3581513-1-fre-FR/d7d0dde830a7-schemaproduct-png" alt="" height="399" width="600" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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<h1 style="text-align:justify;">Une vigilance &agrave; l&rsquo;export</h1>Bien que nous ayons une petite r&eacute;colte, il reste important de conforter ses places &agrave; l&rsquo;export, notamment alors que nos voisins europ&eacute;ens voient leur offre reprendre des couleurs. Dans ce contexte, une source d&rsquo;inqui&eacute;tude peut na&icirc;tre par rapport aux n&eacute;gociations sur la sortie du Royaume-Uni de l&rsquo;Union Europ&eacute;enne. Celui-ci importe un quart des volumes de pommes que nous exportons &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne. Quelles sont les conditions des accords commerciaux &agrave; venir ? Nous seront-elles favorables ou d&eacute;favorables ?Parall&egrave;lement, l&rsquo;export est bien souvent une variable d&rsquo;ajustement en cas d&rsquo;abondance de l&rsquo;offre, ou de raret&eacute; chez nos concurrents comme nous venons de le conna&icirc;tre. Le risque est de perdre des positions sur le march&eacute; international lorsque la production fran&ccedil;aise est faible, alors que les pays tiers comme l&rsquo;Asie ou le Moyen Orient pr&eacute;sentent de belles opportunit&eacute;s. Mais pour l&rsquo;export, il faut regrouper l&rsquo;offre. Notre organisation de mise en march&eacute; et l&rsquo;atomisation de l&rsquo;offre font que nous ne sommes pas toujours pertinents pour faire de l&rsquo;export de haut niveau.Lorsque l&rsquo;offre est un peu plus abondante, le fait de ne pas exporter suffisamment conduit &agrave; ce que les volumes restent en France et que la concurrence sur le march&eacute; int&eacute;rieur est d&rsquo;autant plus forte, d&rsquo;o&ugrave; pression sur les prix.Enfin, il nous faut une offre fran&ccedil;aise la plus qualitative possible pour &eacute;viter une concurrence forte avec la Pologne, qui est tr&egrave;s bien plac&eacute;e sur des pommes d&rsquo;entr&eacute;e de gamme. L&rsquo;embellie des r&eacute;sultats fran&ccedil;ais des deux derni&egrave;res ann&eacute;es doit donc permettre de d&eacute;gager des marges de man&oelig;uvre pour que les producteurs fran&ccedil;ais poursuivent leurs efforts vers ces march&eacute;s &laquo; haut de gamme &raquo; : chartes qualit&eacute;, verger &eacute;co-responsable, politique de marque, vari&eacute;t&eacute;s club&hellip; pour ainsi conforter leur niveau de margeVeille &eacute;conomique agricole - Fabien BARRAB&Eacute; &ndash; Cerfrance

Après une campagne écoulée durant laquelle les prix à la production ont bien progressé, les indicateurs de marché sont au vert. Le principal bémol est la faible récolte française pour 2020, notamment en golden, qui pourra venir peser sur le chiffre d’affaires de certaines exploitations.

Pommes : une faible récolte et des cours soutenus

"Nous appelons les proches des victimes &agrave; se saisir de cet outil, qu'ils soient de la famille, des amis, des voisins, des coll&egrave;gues, etc. La parole est enti&egrave;rement libre et chaque contribution sera utile. Ce fl&eacute;au se renforce du silence qui l'entoure", affirme le s&eacute;nateur de l'H&eacute;rault Henri Cabanel (groupe RDSE, &agrave; majorit&eacute; radicale), cit&eacute; dans un communiqu&eacute;.<a href="https://senat.limequery.org/522885" target="_blank" title="">La consultation en ligne</a>, pr&eacute;vue pour durer jusqu'au 15 janvier, est organis&eacute;e &agrave; l'initiative de la commission des Affaires &eacute;conomiques, qui compte depuis l'an dernier un groupe de travail transpartisan "Agriculteurs en situation de d&eacute;tresse".Ce groupe, dont la derni&egrave;re activit&eacute; recens&eacute;e sur le site du S&eacute;nat date de f&eacute;vrier, vise &agrave; "d&eacute;gager des pistes en vue d'am&eacute;liorer l'identification et l'accompagnement des agriculteurs victimes de situation de d&eacute;tresse" et, in fine, "d'agir pour pr&eacute;venir plus efficacement ces situations", est-il soulign&eacute; sur la page permettant de livrer son t&eacute;moignage anonymement. "Pour cela, il est n&eacute;cessaire au pr&eacute;alable de mieux comprendre ce ph&eacute;nom&egrave;ne profond&eacute;ment intime, ses causes et l'encha&icirc;nement des &eacute;v&egrave;nements", est-il ajout&eacute;.En 2015, 372 suicides d'exploitants agricoles avaient &eacute;t&eacute; recens&eacute;s, soit plus d'un par jour, selon les statistiques les plus r&eacute;centes de la s&eacute;curit&eacute; sociale agricole, la MSA. La semaine derni&egrave;re, le d&eacute;put&eacute; de la majorit&eacute; du Lot-et-Garonne, Olivier Damaisin, a remis au gouvernement un rapport recommandant notamment de mieux coordonner localement l'accompagnement des agriculteurs en souffrance. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prevention-du-suicide-les-7-principales-recommandations-du-depute-damaisin" target="_blank" title="">Pr&eacute;vention du suicide : les 7 principales recommandations du d&eacute;put&eacute; Damaisin</a>
</aside>
Dans la foul&eacute;e, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a indiqu&eacute; qu'il proposerait "dans les prochains mois" un "plan d'action op&eacute;rationnel" sur le sujet, en lien avec les ministres de la Sant&eacute; et du Travail.L'association Solidarit&eacute; Paysans, qui assiste les agriculteurs en d&eacute;tresse financi&egrave;re, judiciaire, mat&eacute;rielle et/ou morale, a jug&eacute; ce rapport "pas &agrave; la hauteur des enjeux", car il n'interroge "ni le mod&egrave;le agricole, ni les conditions d'exercice du m&eacute;tier".

Une plate-forme a été ouverte sur le site internet du Sénat pour recueillir des témoignages de proches d'agriculteurs en difficulté ayant mis fin à leurs jours, afin "d'élaborer des pistes utiles et concrètes pour lutter contre ces drames silencieux".

Suicide : le Sénat ouvre une consultation en ligne, appelle les proches à témoigner

La pr&eacute;fecture a annonc&eacute; dans la nuit de mercredi &agrave; jeudi qu'un nouvel &eacute;levage avait &eacute;t&eacute; contamin&eacute; par une "influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne H5N8" dans ce d&eacute;partement des Landes o&ugrave; "la maladie progresse". Ce nouveau foyer, identifi&eacute; dans la commune de Saint-Geours-de-Maremne, a &eacute;t&eacute; confirm&eacute; par le laboratoire national de r&eacute;f&eacute;rence de l'Anses (Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire), a pr&eacute;cis&eacute; la pr&eacute;fecture dans un communiqu&eacute;.Cette commune se trouve dans le sud-ouest du d&eacute;partement, non loin de B&eacute;nesse-Maremne, o&ugrave; un premier cas avait &eacute;t&eacute; confirm&eacute; en d&eacute;but de semaine dans un autre &eacute;levage dont les quelque 6.000 canards ont &eacute;t&eacute; abattus. A Saint-Geours-de-Maremne, "les 15.000 animaux vont &ecirc;tre abattus aujourd'hui", a d&eacute;clar&eacute; le premier adjoint au maire Pierre Athanase. "La mairie est en train de prendre contact avec la centaine d'habitants identifi&eacute;s dans la commune, pour leur dire de prendre toutes les pr&eacute;cautions de mise &agrave; l'abri des poules, coqs et autres canaris qui sont d&eacute;tenus aussi bien par des &eacute;leveurs professionnels que par des particuliers", a-t-il expliqu&eacute;. "Pour un &eacute;leveur, c'est un coup tr&egrave;s dur. Voir ses 15.000 b&ecirc;tes partir comme &ccedil;a, c'est traumatisant moralement par rapport au travail fourni et financi&egrave;rement bien s&ucirc;r. Et il y a des d&eacute;g&acirc;ts collat&eacute;raux. Un autre &eacute;leveur de la commune qui devait livrer aujourd'hui 900 oeufs est &eacute;galement &agrave; l'arr&ecirc;t", a ajout&eacute; l'&eacute;dile. La commune, qui avait d&eacute;j&agrave; connu un cas de grippe aviaire en 2016, est aussi le si&egrave;ge de Labeyrie. Mais l'&eacute;leveur touch&eacute; "n'est pas un partenaire" du groupe de foie gras et saumon, a assur&eacute; &agrave; l'AFP un porte-parole.La pr&eacute;fecture rappelle que "les personnes par leurs tenues, (v&ecirc;tements, bottes...), les roues de v&eacute;hicule, le mat&eacute;riel peuvent &ecirc;tre porteurs du virus apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; en contact avec des oiseaux infect&eacute;s, domestiques ou sauvages". Elle appelle aussi "&agrave; la plus grande vigilance de tous les acteurs, notamment les &eacute;leveurs, les promeneurs, les chasseurs, les propri&eacute;taires particuliers de basses-cours, les autres d&eacute;tenteurs d'oiseaux et les v&eacute;t&eacute;rinaires pour tout mettre en oeuvre afin de se prot&eacute;ger contre la propagation de ce virus".<div class="citation">
 "On peut vous montrer du doigt alors que vous n&#039;y &ecirc;tes pour rien."
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Aux premi&egrave;res suspicions, "la r&eacute;action est tr&egrave;s rapide (...) On a tir&eacute; les le&ccedil;ons de la crise de 2016-2017", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Jean-Pierre Dubroca, &eacute;lu au p&ocirc;le palmip&egrave;des &agrave; la chambre d'agriculture des Landes. "D&egrave;s qu'on a une suspicion, tous les flux entrants et sortants, qu'ils soient humains ou animaux sont arr&ecirc;t&eacute;s pour &eacute;viter la propagation".&nbsp; "Malgr&eacute; tout c'est dur &agrave; vivre psychologiquement pour les &eacute;leveurs touch&eacute;s. On peut vous montrer du doigt alors que vous n'y &ecirc;tes pour rien", a-t-il ajout&eacute;.Pour tenter d'isoler la progression du virus, la pr&eacute;fecture a plac&eacute; une douzaine de communes dans une "zone de protection" tandis qu'une zone de surveillance plus &eacute;tendue en inclut davantage. Lors de l'annonce du premier cas, la pr&eacute;fecture avait expliqu&eacute; que la "zone de protection" incluait les communes situ&eacute;es dans un rayon de 3 km et la "zone de surveillance" un rayon de 10 km autour de l'&eacute;levage contamin&eacute;.<h1 class="MsoPlainText">Oiseaux migrateurs soup&ccedil;onn&eacute;s</h1>Dans la premi&egrave;re zone, avait d&eacute;taill&eacute; la pr&eacute;fecture, les services sanitaires vont effectuer des pr&eacute;l&egrave;vements obligatoires dans toutes les exploitations et les basses-cours. Dans la seconde, cette obligation ne porte que sur les &eacute;levages de canards. Dans les deux zones, les mouvements d'animaux sont interdits, tout comme la chasse au gibier &agrave; plumes.De premiers cas fran&ccedil;ais de H5N8 avaient &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s en novembre dans des animaleries, en Corse et dans les Yvelines, livr&eacute;es en oies par un particulier du Nord. Plusieurs cas de cette maladie, hautement contagieuse et mortelle pour les oiseaux, ont aussi &eacute;t&eacute; confirm&eacute;s dans la faune sauvage, notamment une oie bernache en Loire-Atlantique et trois cygnes en Meurthe-et-Moselle.Le virus circule activement par l'interm&eacute;diaire des oiseaux migrateurs et cette zone des Landes est situ&eacute;e dans un couloir migratoire. Pour le premier cas, la pr&eacute;fecture des Landes avait d'ailleurs invoqu&eacute; "une suspicion de contamination par la faune sauvage".Ce retour du H5N8 renvoie les &eacute;leveurs de canards de la fili&egrave;re gras du Sud-Ouest aux crises des hivers 2015/16 et 2016/17, quand des &eacute;pizooties de grippe aviaire avaient engendr&eacute; des abattages massifs : plus de 25 millions de canards (sur quelque 35 millions &eacute;lev&eacute;s en France) lors de la premi&egrave;re crise, 4,5 millions lors de la deuxi&egrave;me.La propagation du virus intervient alors que la profession conna&icirc;t d&eacute;j&agrave; des difficult&eacute;s en raison de l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid, qui a ferm&eacute; les restaurants et supprim&eacute; les r&eacute;unions familiales et festives. Et ce, &agrave; quelques semaines des f&ecirc;tes de fin d'ann&eacute;e, pic de consommation d'une fili&egrave;re dont les d&eacute;bouch&eacute;s se r&eacute;partissent &agrave; 40% en grande distribution, 40% en restaurants et le reste &agrave; l'export.

Un deuxième élevage de canards a été contaminé par la grippe aviaire dans les Landes où "la maladie progresse", faisant craindre une nouvelle crise d'ampleur pour la filière gras du Sud-Ouest, déjà touchée par l'épidémie de Covid-19 qui a fermé les restaurants et limité les occasions festives.

Landes : un deuxième élevage touché par la grippe aviaire

Ce ne sont pas des lunettes de r&eacute;alit&eacute; augment&eacute;e ou une voiture autonome qui ont &eacute;t&eacute; d&eacute;voil&eacute;es par Alphabet, la maison m&egrave;re de Google au travers de sa filiale X, en octobre, mais un robot agricole, d&eacute;nomm&eacute; Mineral. En fait de robot, le but de Mineral n&rsquo;est pas de r&eacute;aliser des t&acirc;ches agricoles (semis, d&eacute;sherbage, etc.) mais de recueillir des donn&eacute;es aux champs pour ensuite les exploiter.Ainsi, Mineral a d&eacute;j&agrave; circul&eacute; au sein de plusieurs types de cultures (fruits, c&eacute;r&eacute;ales) aux &Eacute;tats-Unis pour collecter des images &agrave; l&rsquo;aide de ses cam&eacute;ras, mais &eacute;galement recueillir des indices de v&eacute;g&eacute;tation &agrave; l&rsquo;appui de ses capteurs. En parall&egrave;le, le projet Mineral r&eacute;cup&egrave;re des informations externes sur les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques, les sols, etc. afin de parvenir &agrave; l'image la plus compl&egrave;te possible du v&eacute;g&eacute;tal et de l&rsquo;environnement dans lequel il pousse. L&rsquo;ensemble des donn&eacute;es recueillies est ensuite pass&eacute; au crible d&rsquo;algorithmes de machine learning pour mod&eacute;liser la croissance des plantes et aboutir &agrave; une cartographie des champs et de ce qu&rsquo;il y pousse. La d&eacute;marche de Mineral n&rsquo;a, sur le fond, rien de r&eacute;volutionnaire : les entreprises de l&rsquo;agtech, fran&ccedil;aises ou &eacute;trang&egrave;res, ont fait ce postulat depuis plusieurs ann&eacute;es et travaillent sur des d&eacute;marches similaires.Toutefois, la diff&eacute;rence r&eacute;side dans l&rsquo;int&eacute;gration compl&egrave;te au sein du projet de la captation des donn&eacute;es et de leur exploitation, l&agrave; o&ugrave; le plus souvent les acteurs de l&rsquo;agtech se focalisent soit sur les capteurs, soit sur les outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision. Une partition qui tend &agrave; la cr&eacute;ation d&rsquo;une myriade de solutions plus ou moins interop&eacute;rables entre elles, g&eacute;n&eacute;rant de la complexit&eacute; qui freine leur diffusion et leur utilisation. Google pourrait ainsi r&eacute;ussir le pari de la simplification, pari remport&eacute; via son activit&eacute; de moteur de recherche, il y a bien longtemps, face &agrave; Yahoo par exemple.Le second &eacute;l&eacute;ment de diff&eacute;renciation r&eacute;side dans les moyens financiers et techniques dont Alphabet dispose par rapport aux autres acteurs de ce domaine. Ces moyens lui permettront de couvrir tr&egrave;s vite de nombreux types de cultures, de mani&egrave;re efficace. S&rsquo;il n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; le premier &agrave; franchir la ligne de d&eacute;part, Mineral pourrait donc tr&egrave;s vite rattraper son retard, voire accumuler une certaine avance.Enfin, si le but affich&eacute; par Mineral est d&rsquo;aider les agriculteurs &agrave; optimiser leurs cultures en limitant l'usage des intrants et en restaurant la fertilit&eacute; des sols, on peut difficilement croire que l&rsquo;initiative soit purement philanthropique. Si la firme va au bout de la d&eacute;marche, il s&rsquo;agira bien de recueillir des donn&eacute;es agricoles pour ensuite les analyser et vendre leur exploitation en touchant &agrave; un des besoins vitaux de l&rsquo;humain : se nourrir. De quoi donner du grain &agrave; moudre aux autorit&eacute;s de r&eacute;gulation, tant europ&eacute;ennes qu&rsquo;am&eacute;ricaines, de plus en plus soucieuses de l&rsquo;h&eacute;g&eacute;monie des GAFAM.Article PRISME L&rsquo;analyse de la conjoncture et de l&rsquo;actualit&eacute; agricole et agroalimentaire - D&eacute;cembre 2020

L'événement est passé relativement inaperçu mi-octobre quand une filiale d’Alphabet (maison mère de Google) a dévoilé son projet Mineral, un robot d’analyse aux champs pour maximiser la productivité et préconiser des traitements ciblés. Une nouvelle manière pour la firme d’appliquer sa stratégie d’exploitation des données ou une contribution à une production plus durable ?

Récolter des données pour les analyser et les vendre :  Google va-t-il répliquer sa stratégie au monde agricole ?

&laquo;&nbsp;Peu de gens le savent, mais les Chambres d&rsquo;agriculture sont leader dans l&rsquo;accompagnement num&eacute;rique des agriculteurs gr&acirc;ce &agrave; la plateforme MesParcelles, qui totalise &agrave; ce jour plus de 40.000 utilisateurs&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Christophe Hillairet, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;APCA et pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;&Icirc;le-de-France. A l&rsquo;occasion d&rsquo;un webinaire, les Chambres d&rsquo;agriculture ont fait un point sur leur implication dans l&rsquo;univers du num&eacute;rique et dont MesParcelles, n&eacute; il y a 15 ans, est la pierre angulaire.Au fil des ans, l&rsquo;outil, qui r&eacute;pondait au d&eacute;part &agrave; des obligations administratives et r&eacute;glementaires, est devenu un assistant de gestion multi-t&acirc;ches et multi-cibles. &laquo;&nbsp;En Pays de Loire, des agriculteurs se sont abonn&eacute;s pour s&eacute;curiser leur d&eacute;marche de certification HVE, d&eacute;clare Carole Chevalier, responsable commerciale &agrave; la Chambre r&eacute;gionale. Au plan r&eacute;glementaire, l&rsquo;outil leur permet de s&eacute;curiser plusieurs points, dont la conditionnalit&eacute; Pac, la directive nitrates, le plan pr&eacute;visionnel de fumure, le cahier d&rsquo;&eacute;pandage ou encore le registre phyto, autant de points qui correspondent du reste au niveau 1 de la certification environnementale. Au plan technique, MesParcelles leur permet de suivre leurs itin&eacute;raires techniques, leur strat&eacute;gie fertilisante et phytosanitaire, avec notamment l&rsquo;&eacute;dition de l&rsquo;IFT, un des indicateurs de la HVE.&nbsp; L&rsquo;outil calcule enfin les co&ucirc;ts de production et les marges &agrave; la parcelle&nbsp;&raquo;.<h1>Multi-t&acirc;ches et multi-cibles</h1>L&rsquo;outil agr&egrave;ge r&eacute;guli&egrave;rement de nouvelles fonctionnalit&eacute;s, d&eacute;velopp&eacute;es en interne sinon par des partenaires externes. L&rsquo;application Keyfield de IOF en est une illustration. &laquo;&nbsp;Elle permet d&rsquo;enregistrer automatiquement les applications phytosanitaires moyennant le scan pr&eacute;alable des bidons, explique Benoit Dumet, responsable innovation &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture du Grand Est. L&rsquo;appli est ensuite capable, gr&acirc;ce &agrave; la positon GPS, de tracer le d&eacute;placement du tracteur, sans avoir &agrave; ressaisir le parcellaire, avant d&rsquo;afficher sur l&rsquo;&eacute;cran du smartphone son compte-rendu en fin de chantier, que l&rsquo;utilisateur n&rsquo;a plus qu&rsquo;&agrave; valider pour le retrouver automatiquement enregistr&eacute; sur le portail&nbsp;&raquo;.L&rsquo;interop&eacute;rabilit&eacute; entre l&rsquo;appli et les consoles des tracteurs concentre toute l&rsquo;attention des d&eacute;veloppeurs, afin d&rsquo;automatiser au maximum les ordres et enregistrements de travaux. L&rsquo;appli est d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; op&eacute;rationnelle avec les consoles de Fendt via le cloud et avec d&rsquo;autres consoles Isobus. Une box et des boitiers accol&eacute;s aux outils attel&eacute;s permettent quant &agrave; eux d&rsquo;enregistrer les diff&eacute;rentes fa&ccedil;ons agricoles, avec reconnaissance automatique des mat&eacute;riels et des parcelles, l&agrave; encore sans saisie aucune.Le module Mes Sat&rsquo;Images &eacute;tait jusqu&rsquo;ici centr&eacute; sur le pilotage de la fertilisation du bl&eacute; et du colza, sur la base de capteurs, de mod&egrave;les agronomiques et climatiques et d&rsquo;information parcellaires. Les d&eacute;veloppements en cours laissent augurer des fonctionnalit&eacute;s dans la conduite des prairies (pousse de l&rsquo;herbe, estimation de la qualit&eacute;) ou encore en viticulture et en arboriculture sur des indicateurs des vigueur. La probl&eacute;matique carbone est &agrave; l&rsquo;&eacute;tude dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage. L&rsquo;int&eacute;gration de mod&egrave;les de pr&eacute;vision de maladies, en c&eacute;r&eacute;ales et en viticulture, est aussi en d&eacute;veloppement.<h1>Accompagner tous les agriculteurs</h1>Si les Chambres visent l&rsquo;exhaustivit&eacute; en mati&egrave;re de services, elles veillent aussi &agrave; ne laisser aucun agriculteur &agrave; l&rsquo;&eacute;cart de la transition num&eacute;rique. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est notre devoir d&rsquo;organisme de conseil, appuie Christophe Hillairet. On se focalise sur toutes les applications susceptibles de g&eacute;n&eacute;rer de la valeur ajout&eacute;e &raquo;.Dans le Grand Est, les Chambres sont impliqu&eacute;es dans le programme Ferme du futur. &laquo;&nbsp;On accompagne une cinquantaine d&rsquo;exploitations sur la d&eacute;finition des outils num&eacute;riques &agrave; mettre en &oelig;uvre, explique Maximin Charpentier, pr&eacute;sident de la Chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture du Grand Est. Les enseignements de ce programme sont tr&egrave;s positifs et seront remont&eacute;s au niveau national pour &eacute;ventuellement les d&eacute;cliner plus largement&nbsp;&raquo;.Si la vocation des Chambres est d&rsquo;&ecirc;tre sur terrain, elles sont aussi impliqu&eacute;es en amont dans l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me num&eacute;rique agricole qui se construit brique apr&egrave;s brique et qui vise &agrave; valoriser le maximum de donn&eacute;es au service de la multi-performance des exploitations, avec deux valeurs cardinales que sont le respect de la propri&eacute;t&eacute; des donn&eacute;es et le consentement &eacute;clair&eacute; des agriculteurs en mati&egrave;re de partage.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Brique apr&egrave;s brique, les organisations et instituts techniques agricoles construisent ce qui doit garantir l&rsquo;ind&eacute;pendance num&eacute;rique de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. Apr&egrave;s Data-Agri, la charte encadrant la valorisation et la s&eacute;curisation des donn&eacute;es des exploitations, et Api-agro, plateforme d&rsquo;&eacute;changes de donn&eacute;es destin&eacute;e &agrave; d&eacute;velopper, en toute s&eacute;curit&eacute;, des services digitaux innovants au b&eacute;n&eacute;fice des producteurs agricoles, la profession a lanc&eacute; la plateforme AgDataHub. Elle a pour objet de de doter l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise et europ&eacute;enne d&rsquo;une infrastructure technologique souveraine et mutualis&eacute;e de consentements, d&rsquo;h&eacute;bergement et d&rsquo;&eacute;changes de donn&eacute;es. Agdatahub garantit e&#769;galement la standardisation des donn&eacute;es, leur mutualisation et leur valorisation, favorisant leur portabilite&#769; et leur interope&#769;rabilite&#769;. 
</aside>

L’accompagnement numérique est un des axes stratégiques des Chambres d’agriculture. Il vise à ne laisser aucun agriculteur au bord du chemin numérique et à capitaliser sur ses bénéfices en termes réglementaire, technique, économique et environnemental. La plateforme MesParcelles agrège régulièrement de nouvelles fonctionnalités.

Numérique : tout saisir pour ne pas ressaisir et ne pas être dessaisi

Marqu&eacute;e par de fortes intemp&eacute;ries au moment des semis, la campagne 2019-2020 avait connu une baisse de pr&egrave;s d&rsquo;un million d&rsquo;hectares de surface de cultures d&rsquo;hiver. La sole remonte cette ann&eacute;e, m&ecirc;me si elle demeure toujours en dessous de la moyenne quinquennale.Selon les premi&egrave;res pr&eacute;visions du service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture (Agreste), publi&eacute;es le 8 d&eacute;cembre, la sole fran&ccedil;aise de c&eacute;r&eacute;ales d&rsquo;hiver en 2021 est estim&eacute;e &agrave; 6,6 millions d'hectares, en hausse de 11 % par rapport &agrave; 2020 mais en retrait de 3,7 % par rapport &agrave; la moyenne 2016-2020. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/8/2/1/3581285-1-fre-FR/77acb77b81c8-sole-cereales-hiver-jpg" alt="" height="563" width="734" /><figcaption>Apr&egrave;s la forte chute des surfaces en 2019-2020, la sole de c&eacute;r&eacute;ales d&#039;hiver remonte (source ; Agreste)</figcaption></figure>

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La sole de bl&eacute; tendre d&rsquo;hiver est estim&eacute;e &agrave; 4,7 millions d'hectares, en augmentation de 12 % sur un an mais en baisse de 2 % par rapport &agrave; la moyenne 2016-2020. Les surfaces de bl&eacute; dur augmentent sur un an de 92&nbsp;000 hectares (+ 8,8 %), niveau proche de 2019, mais tr&egrave;s en de&ccedil;&agrave; de la moyenne 2016-2020. La sole d&rsquo;orges d&rsquo;hiver augmente sur un an de 6,6 % en 2021 mais reste inf&eacute;rieure de 5,7 % &agrave; la moyenne 2016-2020.Par rapport &agrave; 2020, seule la sole de seigle est en baisse (- 6 %), mais en forte hausse par rapport &agrave; la moyenne sur 5 ans ; celles d'avoine et de triticale augmentent respectivement de 20 % et 11 %.La sole de colza d&rsquo;hiver est estim&eacute;e &agrave; 1,12 millions d'hectares, soit une tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;re hausse de 1 % sur un an mais un recul de 17 % par rapport &agrave; la moyenne 2016-2020. Depuis trois ans, elle reste sous la barre des 1,2 millions d'hectares.&nbsp;

Malgré une hausse des surfaces semées en céréales cette année, la sole française des cultures d’hiver demeure en dessous de la moyenne quinquennale. Les surfaces de colza stagnent toujours à un bas niveau.

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