<div>
Les producteurs de grandes cultures sont de plus en plus nombreux &agrave; passer en bio. M&ecirc;me les grandes exploitations s&rsquo;y mettent. Souvent, le basculement s&rsquo;effectue &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une reprise d&rsquo;exploitation. Jeune install&eacute;e avec son mari &agrave; Perles, dans l&rsquo;Aisne, Margot Fert&eacute; illustre cette g&eacute;n&eacute;ration&nbsp;qui, apr&egrave;s une solide exp&eacute;rience professionnelle s&rsquo;installe et change de cap.&laquo;&nbsp;L&rsquo;exploitation &eacute;tait un syst&egrave;me tr&egrave;s classique de la r&eacute;gion, qui atteignait ses limites &eacute;conomiques et des impasses techniques. Pour m&rsquo;installer, je devais trouver autre chose&nbsp;&raquo;, explique la jeune femme.

Deux poulaillers de 12&thinsp;000 pondeuses bio sortent actuellement de terre. En plus du revenu g&eacute;n&eacute;r&eacute;, ils fourniront 150&nbsp;tonnes de fientes par an. En plaine, sur les 380&nbsp;hectares que compte l&rsquo;exploitation, 50 sont pass&eacute;s en bio. &laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif est de convertir rapidement l&rsquo;ensemble de la structure, mais nous sommes bloqu&eacute;s par notre engagement betteraves jusqu&rsquo;en 2022&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Margot Fert&eacute;. La totalit&eacute;&nbsp;de la r&eacute;colte est livr&eacute;e &agrave; la coop&eacute;rative <a href="http://biocer.fr/" target="_blank" rel="nofollow noopener">Biocer</a>.

<h3>&laquo; Les fen&ecirc;tres de tir sont &eacute;troites et il ne faut pas les rater &raquo;</h3>

Pour la jeune femme, cette adh&eacute;sion permet de ne pas renouveler les erreurs du pass&eacute;. &laquo;&nbsp;Si des organisations permettent d&rsquo;&eacute;viter que les prix ne s&rsquo;effondrent en bio, &ccedil;a me va, l&acirc;che la jeune femme. Les march&eacute;s f&eacute;verole, pois et triticale sont satur&eacute;s en C2 et Biocer offre des march&eacute;s sur des cultures r&eacute;mun&eacute;ratrices autres que le bl&eacute;, comme le soja.&nbsp;&raquo;

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/agriculture-biologique-les-cereales-bio-face-au-defi-de-la-massification">les c&eacute;r&eacute;ales bio face au d&eacute;fi de la massification</a></div>

Reste que le passage en bio r&eacute;serve son lot de surprises. &laquo;&nbsp;Le d&eacute;sherbage m&eacute;canique demande une disponibilit&eacute; importante. Les fen&ecirc;tres de tir sont &eacute;troites et il ne faut pas les rater.&nbsp;&raquo; La m&eacute;t&eacute;o de l&rsquo;hiver dernier n&rsquo;a pas permis de d&eacute;sherber les semis d&rsquo;automne avant ce printemps, &laquo;&nbsp;et &ccedil;a se voit&nbsp;&raquo;. Heureusement, la multiplication des cultures amortit les risques. &laquo;&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/en-grandes-cultures-les-exces-de-pluies-hivernales-bousculent-les-assolements" title="En grandes cultures, les exc&egrave;s de pluies hivernales bousculent les assolements">Quand un colza ne l&egrave;ve pas en conventionnel</a>, c&rsquo;est une grosse perte financi&egrave;re. Quand on a dix cultures, on relativise.&nbsp;&raquo;

<h3>&laquo; Je baisse les charges et je valorise les produits &raquo;</h3>

Dans un autre esprit, Gilles Lancelin (Le Vieil Evreux, Eure) a converti 50 de ses 340 hectares en bio et entend conserver les deux syst&egrave;mes. L&agrave; aussi pour une question de gestion des risques. &laquo;&nbsp;Je suis producteur de grandes cultures en bio. Je fais partie d&rsquo;un groupement d&rsquo;achat pour les intrants et je travaille les prix en comparant diff&eacute;rentes propositions, explique l&rsquo;agriculteur. Je baisse les charges et je valorise les produits. C&rsquo;est la base d&rsquo;un chef d&rsquo;entreprise.&nbsp;&raquo; La formule semble payante. &laquo;&nbsp;L&rsquo;an dernier, j&rsquo;ai fait 68&nbsp;q/ha dans du bl&eacute; &agrave; 85&nbsp;q/ha de potentiel. M&ecirc;me avec des charges d&rsquo;engrais organiques &eacute;lev&eacute;es et en conversion, c&rsquo;est tr&egrave;s rentable.&nbsp;&raquo;

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/la-crise-covid-19-accelere-la-croissance-de-la-consommation-bio" title="&laquo;&nbsp;La crise Covid-19 a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la croissance de la consommation bio&nbsp;&raquo;">&laquo;&nbsp;La crise Covid-19 a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la croissance de la consommation bio&nbsp;&raquo;</a></div>

Pour sa conversion, l&rsquo;agriculteur a investi dans un ensemble de mat&eacute;riels dot&eacute; de capteurs et cam&eacute;ras &agrave; hauteur de 100&thinsp;000&nbsp;&euro;. L&rsquo;investissement a &eacute;t&eacute; pris en charge &agrave; 60&nbsp;% par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau, car l&rsquo;exploitation est situ&eacute;e dans le p&eacute;rim&egrave;tre d&rsquo;une zone de captage. Avec ce virage, l&rsquo;agriculteur vit une p&eacute;riode vivifiante de son m&eacute;tier. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai l&rsquo;impression de rebondir et d&rsquo;apprendre beaucoup. Il faut beaucoup d&rsquo;humilit&eacute;, de rigueur et du bon sens. C&rsquo;est g&eacute;nial et tr&egrave;s valorisant.&nbsp;&raquo;

<h3>&laquo;&nbsp;Nous avons devant nous des voies de d&eacute;veloppement&nbsp;importantes&nbsp;&raquo;</h3>

Install&eacute; sur une structure plus modeste de 82&nbsp;hectares, Romaric Paucellier (Le Plessier Sur Bulles, Oise) s&rsquo;est lanc&eacute; <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/la-formation-agricole-accelere-sa-mue-numerique" title="La formation agricole acc&eacute;l&egrave;re sa mue num&eacute;rique">apr&egrave;s avoir suivi de nombreuses formations</a>. &laquo;&nbsp;Je ne voyais pas comment faire sans apport d&rsquo;azote et sans &eacute;levage, mais les phytos me rendaient malade. Il fallait faire quelque chose. Nous avons mis tout &agrave; plat avec mon comptable. Le plus compliqu&eacute; ce sont les deux ans de conversion, mais j&rsquo;ai quand m&ecirc;me opt&eacute; pour une conversion totale.&nbsp;&raquo;

Pour Romaric, le bio, &laquo;&nbsp;c&rsquo;est comme le conventionnel des ann&eacute;es soixante-dix&thinsp;: nous avons devant nous des voies de d&eacute;veloppement&nbsp;importantes&nbsp;&raquo;. Exit les betteraves, place &agrave; la luzerne, au triticale, &agrave; la lentille, au sarrasin, au bl&eacute; de printemps, au bl&eacute; dur et &agrave; des associations f&eacute;verole/triticale, pois d&rsquo;hiver/triticale. Une diversification qui refa&ccedil;onne son parcellaire, seulement constitu&eacute; de trois blocs group&eacute;s. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai coup&eacute; des parcelles en deux&nbsp;&raquo;, explique-t-il. Cela permet de diluer les risques. C&rsquo;est connu&thinsp;: sur une campagne, il y a toujours une ou deux cultures qui &eacute;chouent.

<h3>Un contexte de consommation favorable qui permet d&rsquo;&eacute;voluer</h3>

Cette diversit&eacute; de profils et l&rsquo;afflux de volumes incitent les op&eacute;rateurs historiques &agrave; la prudence. &laquo;&nbsp;Nous posons des exigences de tra&ccedil;abilit&eacute;. Nous n&rsquo;acceptons pas de mixit&eacute; de syst&egrave;mes&nbsp;et nous exigeons un apport total de la r&eacute;colte&nbsp;&raquo;, plante Fran&ccedil;ois Peloquin, agriculteur associ&eacute;-directeur de la SAS <a href="http://lesfermesdechassagne.fr/" target="_blank" rel="nofollow noopener">Les Fermes de Chassagne</a>, dans le Cher. En deux ans, ce groupement de producteurs est pass&eacute; de huit &agrave; vingt membres et s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; en accueillir de nouveaux. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, le contexte de consommation est favorable, ce qui nous permet d&rsquo;&eacute;voluer, d&rsquo;investir et d&rsquo;accueillir de nouveaux agriculteurs&nbsp;&raquo;, explique-t-il.

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Une croissance qui n&rsquo;emp&ecirc;che pas l&rsquo;exigence. Quand un producteur frappe &agrave; la porte, le groupement s&rsquo;assure du respect d&rsquo;un certain nombre de principes&thinsp;: valoriser la mati&egrave;re organique du sol, &ecirc;tre pr&ecirc;t &agrave; participer au collectif, vouloir g&eacute;n&eacute;rer de l&rsquo;emploi et valoriser les productions. &laquo;&nbsp;Si c&rsquo;est pour faire de la monoculture, &ccedil;a ne nous int&eacute;resse pas&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient Fran&ccedil;ois Peloquin.&nbsp;Pr&eacute;server un mod&egrave;le pour &eacute;viter de vivre les d&eacute;boires du mod&egrave;le conventionnel&thinsp;? Pour les producteurs, c&rsquo;est un imp&eacute;ratif.
</div>

<div class="souspapier">
<div class="surtitre">
<figure role="group"><div alt="Victor Leforestier : &laquo; Nous avons entam&eacute; cette conversion gr&acirc;ce &agrave; une situation financi&egrave;re saine. &raquo;" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="1e5328be-ba4d-46f6-8dda-3fe126923f13" title="Victor Leforestier : &laquo; Nous avons entam&eacute; cette conversion gr&acirc;ce &agrave; une situation financi&egrave;re saine. &raquo;" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/_RGC348_DOSS_BIO_agronomist-radis.JPG" alt="Victor Leforestier : &laquo; Nous avons entam&eacute; cette conversion gr&acirc;ce &agrave; une situation financi&egrave;re saine. &raquo;" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Victor Leforestier, 115 ha en Seine-Maritime : &laquo;&nbsp;La luzerne pendant deux ans n&rsquo;am&eacute;liore pas autant les sols qu'une prairie diversifi&eacute;e avec des gramin&eacute;es.&raquo;</figcaption></figure><h3>&laquo;&nbsp;Je construis un syst&egrave;me bio sans labour qui s'appuie sur la vie du sol &raquo;</h3>
</div>

Concilier agriculture de conservation et agriculture bio&nbsp;? C&rsquo;est le pari de Victor Leforestier, install&eacute; en EARL avec ses parents sur la ferme familiale de Sainte Colombe (Seine-Maritime).

&laquo;&nbsp;Depuis quinze ans, mes parents ont r&eacute;solu les probl&egrave;mes de structure et d&rsquo;&eacute;rosion gr&acirc;ce &agrave; l'agriculture de conservation et surtout l&rsquo;implantation syst&eacute;matique de couverts&nbsp;&raquo;, explique le jeune agriculteur. Depuis 2019, chaque ann&eacute;e, une partie de la ferme passe en bio, pour une conversion totale pr&eacute;vue au plus tard dans quatre ans. Il construit ainsi un syst&egrave;me bio sans labour, une agriculture biologique de conservation (dites ABC), qui s&rsquo;appuie sur la vie du sol.

Objectif&nbsp;: augmenter d&rsquo;au moins un point la teneur en mati&egrave;re organique de ses sols d&rsquo;ici &agrave; dix ans. Dans cet esprit, Victor Leforestier s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; semer une prairie temporaire. &laquo;&nbsp;Elle sera maintenue jusqu&rsquo;en avril 2022, avant d&rsquo;&ecirc;tre suivie par des betteraves rouges ou des pommes de terre&nbsp;&raquo;. La prairie temporaire, c&rsquo;est l&rsquo;atout pour am&eacute;liorer la structure du sol. &laquo;&nbsp;La luzerne pendant 2 ans n&rsquo;am&eacute;liore pas autant les sols qu'une prairie diversifi&eacute;e avec des gramin&eacute;es. En plus, cela &eacute;vite de faire un m&eacute;lange triticale/f&eacute;verole en C2 qui est peu rentable et qui engorge les fili&egrave;res&nbsp;&raquo;, explique l&rsquo;agriculteur.

S&rsquo;il est passionn&eacute; par la vie du sol, Victor Leforestier reste lucide&nbsp;: &laquo;&nbsp;Nous avons entam&eacute; cette conversion gr&acirc;ce &agrave; une situation financi&egrave;re saine. Notre &eacute;tude &eacute;conomique &eacute;tait concluante. Si j&rsquo;avais repris toute l&rsquo;exploitation, la tr&eacute;sorerie serait surement plus tendue et les projets seraient diff&eacute;rents&nbsp;&raquo;. Pour autant, le jeune agriculteur reste prudent. &laquo; A court terme je n&rsquo;investit pas dans le mat&eacute;riel de d&eacute;sherbage m&eacute;canique qui existe autour de chez moi. Je pr&eacute;f&egrave;re le louer et investir dans du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique, comme une fraise, pour scalper les adventices sans d&eacute;structurer le sol&nbsp;&raquo;. 
</div>

<div class="encadre">
<h2>Pourquoi pas des animaux&thinsp;?</h2>

R&eacute;introduire de l&rsquo;&eacute;levage pour pr&eacute;server la fertilit&eacute; des sols&thinsp;? La question anime nombre de candidats &agrave; la conversion en bio. Si peu sautent le pas, pr&eacute;f&eacute;rant l&rsquo;introduction et l&rsquo;association de l&eacute;gumineuses, la pr&eacute;sence d&rsquo;ovins ou de bovins permet d&rsquo;am&eacute;liorer toutes les composantes du sol, en particulier les &eacute;l&eacute;ments nutritifs et la teneur en mati&egrave;re organique. L&rsquo;&eacute;levage peut &eacute;galement permettre de valoriser une production de c&eacute;r&eacute;ales fourrag&egrave;res en autoconsommation et de mieux valoriser une production mineure. Mais attention &agrave; bien &eacute;valuer les volumes de travail requis.
</div>

Une exploitation de grandes cultures qui passe en bio ? C’est désormais banal. Partout, des conversions s’engagent, souvent par étapes. Les grosses structures ne sont pas en reste. Témoignages.

Bio en grandes cultures : la nouvelle génération de convertis bouge les lignes

<div>
Les producteurs de grandes cultures sont de plus en plus nombreux &agrave; passer en bio. M&ecirc;me les grandes exploitations s&rsquo;y mettent. Souvent, le basculement s&rsquo;effectue &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une reprise d&rsquo;exploitation. Jeune install&eacute;e avec son mari &agrave; Perles, dans l&rsquo;Aisne, Margot Fert&eacute; illustre cette g&eacute;n&eacute;ration&nbsp;qui, apr&egrave;s une solide exp&eacute;rience professionnelle s&rsquo;installe et change de cap.&laquo;&nbsp;L&rsquo;exploitation &eacute;tait un syst&egrave;me tr&egrave;s classique de la r&eacute;gion, qui atteignait ses limites &eacute;conomiques et des impasses techniques. Pour m&rsquo;installer, je devais trouver autre chose&nbsp;&raquo;, explique la jeune femme.

Deux poulaillers de 12&thinsp;000 pondeuses bio sortent actuellement de terre. En plus du revenu g&eacute;n&eacute;r&eacute;, ils fourniront 150&nbsp;tonnes de fientes par an. En plaine, sur les 380&nbsp;hectares que compte l&rsquo;exploitation, 50 sont pass&eacute;s en bio. &laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif est de convertir rapidement l&rsquo;ensemble de la structure, mais nous sommes bloqu&eacute;s par notre engagement betteraves jusqu&rsquo;en 2022&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Margot Fert&eacute;. La totalit&eacute;&nbsp;de la r&eacute;colte est livr&eacute;e &agrave; la coop&eacute;rative <a href="http://biocer.fr/" target="_blank" rel="nofollow noopener">Biocer</a>.

<h3>&laquo; Les fen&ecirc;tres de tir sont &eacute;troites et il ne faut pas les rater &raquo;</h3>

Pour la jeune femme, cette adh&eacute;sion permet de ne pas renouveler les erreurs du pass&eacute;. &laquo;&nbsp;Si des organisations permettent d&rsquo;&eacute;viter que les prix ne s&rsquo;effondrent en bio, &ccedil;a me va, l&acirc;che la jeune femme. Les march&eacute;s f&eacute;verole, pois et triticale sont satur&eacute;s en C2 et Biocer offre des march&eacute;s sur des cultures r&eacute;mun&eacute;ratrices autres que le bl&eacute;, comme le soja.&nbsp;&raquo;

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/agriculture-biologique-les-cereales-bio-face-au-defi-de-la-massification">les c&eacute;r&eacute;ales bio face au d&eacute;fi de la massification</a></div>

Reste que le passage en bio r&eacute;serve son lot de surprises. &laquo;&nbsp;Le d&eacute;sherbage m&eacute;canique demande une disponibilit&eacute; importante. Les fen&ecirc;tres de tir sont &eacute;troites et il ne faut pas les rater.&nbsp;&raquo; La m&eacute;t&eacute;o de l&rsquo;hiver dernier n&rsquo;a pas permis de d&eacute;sherber les semis d&rsquo;automne avant ce printemps, &laquo;&nbsp;et &ccedil;a se voit&nbsp;&raquo;. Heureusement, la multiplication des cultures amortit les risques. &laquo;&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/en-grandes-cultures-les-exces-de-pluies-hivernales-bousculent-les-assolements" title="En grandes cultures, les exc&egrave;s de pluies hivernales bousculent les assolements">Quand un colza ne l&egrave;ve pas en conventionnel</a>, c&rsquo;est une grosse perte financi&egrave;re. Quand on a dix cultures, on relativise.&nbsp;&raquo;

<h3>&laquo; Je baisse les charges et je valorise les produits &raquo;</h3>

Dans un autre esprit, Gilles Lancelin (Le Vieil Evreux, Eure) a converti 50 de ses 340 hectares en bio et entend conserver les deux syst&egrave;mes. L&agrave; aussi pour une question de gestion des risques. &laquo;&nbsp;Je suis producteur de grandes cultures en bio. Je fais partie d&rsquo;un groupement d&rsquo;achat pour les intrants et je travaille les prix en comparant diff&eacute;rentes propositions, explique l&rsquo;agriculteur. Je baisse les charges et je valorise les produits. C&rsquo;est la base d&rsquo;un chef d&rsquo;entreprise.&nbsp;&raquo; La formule semble payante. &laquo;&nbsp;L&rsquo;an dernier, j&rsquo;ai fait 68&nbsp;q/ha dans du bl&eacute; &agrave; 85&nbsp;q/ha de potentiel. M&ecirc;me avec des charges d&rsquo;engrais organiques &eacute;lev&eacute;es et en conversion, c&rsquo;est tr&egrave;s rentable.&nbsp;&raquo;

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/la-crise-covid-19-accelere-la-croissance-de-la-consommation-bio" title="&laquo;&nbsp;La crise Covid-19 a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la croissance de la consommation bio&nbsp;&raquo;">&laquo;&nbsp;La crise Covid-19 a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la croissance de la consommation bio&nbsp;&raquo;</a></div>

Pour sa conversion, l&rsquo;agriculteur a investi dans un ensemble de mat&eacute;riels dot&eacute; de capteurs et cam&eacute;ras &agrave; hauteur de 100&thinsp;000&nbsp;&euro;. L&rsquo;investissement a &eacute;t&eacute; pris en charge &agrave; 60&nbsp;% par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau, car l&rsquo;exploitation est situ&eacute;e dans le p&eacute;rim&egrave;tre d&rsquo;une zone de captage. Avec ce virage, l&rsquo;agriculteur vit une p&eacute;riode vivifiante de son m&eacute;tier. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai l&rsquo;impression de rebondir et d&rsquo;apprendre beaucoup. Il faut beaucoup d&rsquo;humilit&eacute;, de rigueur et du bon sens. C&rsquo;est g&eacute;nial et tr&egrave;s valorisant.&nbsp;&raquo;

<h3>&laquo;&nbsp;Nous avons devant nous des voies de d&eacute;veloppement&nbsp;importantes&nbsp;&raquo;</h3>

Install&eacute; sur une structure plus modeste de 82&nbsp;hectares, Romaric Paucellier (Le Plessier Sur Bulles, Oise) s&rsquo;est lanc&eacute; <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/la-formation-agricole-accelere-sa-mue-numerique" title="La formation agricole acc&eacute;l&egrave;re sa mue num&eacute;rique">apr&egrave;s avoir suivi de nombreuses formations</a>. &laquo;&nbsp;Je ne voyais pas comment faire sans apport d&rsquo;azote et sans &eacute;levage, mais les phytos me rendaient malade. Il fallait faire quelque chose. Nous avons mis tout &agrave; plat avec mon comptable. Le plus compliqu&eacute; ce sont les deux ans de conversion, mais j&rsquo;ai quand m&ecirc;me opt&eacute; pour une conversion totale.&nbsp;&raquo;

Pour Romaric, le bio, &laquo;&nbsp;c&rsquo;est comme le conventionnel des ann&eacute;es soixante-dix&thinsp;: nous avons devant nous des voies de d&eacute;veloppement&nbsp;importantes&nbsp;&raquo;. Exit les betteraves, place &agrave; la luzerne, au triticale, &agrave; la lentille, au sarrasin, au bl&eacute; de printemps, au bl&eacute; dur et &agrave; des associations f&eacute;verole/triticale, pois d&rsquo;hiver/triticale. Une diversification qui refa&ccedil;onne son parcellaire, seulement constitu&eacute; de trois blocs group&eacute;s. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai coup&eacute; des parcelles en deux&nbsp;&raquo;, explique-t-il. Cela permet de diluer les risques. C&rsquo;est connu&thinsp;: sur une campagne, il y a toujours une ou deux cultures qui &eacute;chouent.

<h3>Un contexte de consommation favorable qui permet d&rsquo;&eacute;voluer</h3>

Cette diversit&eacute; de profils et l&rsquo;afflux de volumes incitent les op&eacute;rateurs historiques &agrave; la prudence. &laquo;&nbsp;Nous posons des exigences de tra&ccedil;abilit&eacute;. Nous n&rsquo;acceptons pas de mixit&eacute; de syst&egrave;mes&nbsp;et nous exigeons un apport total de la r&eacute;colte&nbsp;&raquo;, plante Fran&ccedil;ois Peloquin, agriculteur associ&eacute;-directeur de la SAS <a href="http://lesfermesdechassagne.fr/" target="_blank" rel="nofollow noopener">Les Fermes de Chassagne</a>, dans le Cher. En deux ans, ce groupement de producteurs est pass&eacute; de huit &agrave; vingt membres et s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; en accueillir de nouveaux. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, le contexte de consommation est favorable, ce qui nous permet d&rsquo;&eacute;voluer, d&rsquo;investir et d&rsquo;accueillir de nouveaux agriculteurs&nbsp;&raquo;, explique-t-il.

<img src="https://www.reussir.fr/bio/core/modules/media/images/icons/no-thumbnail.png" width="180" height="180" alt="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia." title="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia." />Une croissance qui n&rsquo;emp&ecirc;che pas l&rsquo;exigence. Quand un producteur frappe &agrave; la porte, le groupement s&rsquo;assure du respect d&rsquo;un certain nombre de principes&thinsp;: valoriser la mati&egrave;re organique du sol, &ecirc;tre pr&ecirc;t &agrave; participer au collectif, vouloir g&eacute;n&eacute;rer de l&rsquo;emploi et valoriser les productions. &laquo;&nbsp;Si c&rsquo;est pour faire de la monoculture, &ccedil;a ne nous int&eacute;resse pas&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient Fran&ccedil;ois Peloquin.&nbsp;Pr&eacute;server un mod&egrave;le pour &eacute;viter de vivre les d&eacute;boires du mod&egrave;le conventionnel&thinsp;? Pour les producteurs, c&rsquo;est un imp&eacute;ratif.
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<figure role="group"><img src="https://www.reussir.fr/bio/core/modules/media/images/icons/no-thumbnail.png" width="180" height="180" alt="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia." title="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia." /><figcaption>Victor Leforestier, 115 ha en Seine-Maritime : &laquo;&nbsp;La luzerne pendant deux ans n&rsquo;am&eacute;liore pas autant les sols qu'une prairie diversifi&eacute;e avec des gramin&eacute;es.&raquo;</figcaption></figure><h3>&laquo;&nbsp;Je construis un syst&egrave;me bio sans labour qui s'appuie sur la vie du sol &raquo;</h3>
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Concilier agriculture de conservation et agriculture bio&nbsp;? C&rsquo;est le pari de Victor Leforestier, install&eacute; en EARL avec ses parents sur la ferme familiale de Sainte Colombe (Seine-Maritime).

&laquo;&nbsp;Depuis quinze ans, mes parents ont r&eacute;solu les probl&egrave;mes de structure et d&rsquo;&eacute;rosion gr&acirc;ce &agrave; l'agriculture de conservation et surtout l&rsquo;implantation syst&eacute;matique de couverts&nbsp;&raquo;, explique le jeune agriculteur. Depuis 2019, chaque ann&eacute;e, une partie de la ferme passe en bio, pour une conversion totale pr&eacute;vue au plus tard dans quatre ans. Il construit ainsi un syst&egrave;me bio sans labour, une agriculture biologique de conservation (dites ABC), qui s&rsquo;appuie sur la vie du sol.

Objectif&nbsp;: augmenter d&rsquo;au moins un point la teneur en mati&egrave;re organique de ses sols d&rsquo;ici &agrave; dix ans. Dans cet esprit, Victor Leforestier s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; semer une prairie temporaire. &laquo;&nbsp;Elle sera maintenue jusqu&rsquo;en avril 2022, avant d&rsquo;&ecirc;tre suivie par des betteraves rouges ou des pommes de terre&nbsp;&raquo;. La prairie temporaire, c&rsquo;est l&rsquo;atout pour am&eacute;liorer la structure du sol. &laquo;&nbsp;La luzerne pendant 2 ans n&rsquo;am&eacute;liore pas autant les sols qu'une prairie diversifi&eacute;e avec des gramin&eacute;es. En plus, cela &eacute;vite de faire un m&eacute;lange triticale/f&eacute;verole en C2 qui est peu rentable et qui engorge les fili&egrave;res&nbsp;&raquo;, explique l&rsquo;agriculteur.

S&rsquo;il est passionn&eacute; par la vie du sol, Victor Leforestier reste lucide&nbsp;: &laquo;&nbsp;Nous avons entam&eacute; cette conversion gr&acirc;ce &agrave; une situation financi&egrave;re saine. Notre &eacute;tude &eacute;conomique &eacute;tait concluante. Si j&rsquo;avais repris toute l&rsquo;exploitation, la tr&eacute;sorerie serait surement plus tendue et les projets seraient diff&eacute;rents&nbsp;&raquo;. Pour autant, le jeune agriculteur reste prudent. &laquo; A court terme je n&rsquo;investit pas dans le mat&eacute;riel de d&eacute;sherbage m&eacute;canique qui existe autour de chez moi. Je pr&eacute;f&egrave;re le louer et investir dans du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique, comme une fraise, pour scalper les adventices sans d&eacute;structurer le sol&nbsp;&raquo;. 
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<h2>Pourquoi pas des animaux&thinsp;?</h2>

R&eacute;introduire de l&rsquo;&eacute;levage pour pr&eacute;server la fertilit&eacute; des sols&thinsp;? La question anime nombre de candidats &agrave; la conversion en bio. Si peu sautent le pas, pr&eacute;f&eacute;rant l&rsquo;introduction et l&rsquo;association de l&eacute;gumineuses, la pr&eacute;sence d&rsquo;ovins ou de bovins permet d&rsquo;am&eacute;liorer toutes les composantes du sol, en particulier les &eacute;l&eacute;ments nutritifs et la teneur en mati&egrave;re organique. L&rsquo;&eacute;levage peut &eacute;galement permettre de valoriser une production de c&eacute;r&eacute;ales fourrag&egrave;res en autoconsommation et de mieux valoriser une production mineure. Mais attention &agrave; bien &eacute;valuer les volumes de travail requis.
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La qualit&eacute; d&rsquo;un tracteur de cours repose sur diff&eacute;rents crit&egrave;res, tels que la compacit&eacute;, la maniabilit&eacute; et les performances du moteur (puissance, facilit&eacute; de d&eacute;marrage, consommation&hellip;). Lorsque cet engin est en plus utilis&eacute; &agrave; la manutention, il doit disposer d&rsquo;un circuit hydraulique dont le d&eacute;bit procure une bonne r&eacute;activit&eacute; au chargeur frontal, ainsi que d&rsquo;un poste de conduite bien pens&eacute;. &laquo;&nbsp;La cabine id&eacute;ale d&eacute;gage une visibilit&eacute; optimale sur le chargeur, ainsi que sur l&rsquo;ensemble de l&rsquo;environnement ext&eacute;rieur. Elle est spacieuse, confortable et dispose de commandes intuitives offrant une bonne prise en main&nbsp;&raquo;, indique Vincent Robert, chef produit tracteur New Holland. Dans un &eacute;levage, comme les allers et retours en cabine sont nombreux au quotidien, il est pr&eacute;f&eacute;rable de privil&eacute;gier la hauteur au plancher la plus faible possible et de s&rsquo;assurer que les marches soient bien positionn&eacute;es et bien dessin&eacute;es, afin de garantir des mont&eacute;es et descentes, sans risquer de se blesser en glissant. Leur protection vis-&agrave;-vis des projections de boues par les roues est aussi &agrave; v&eacute;rifier. Un m&eacute;canisme de relevage rapide du volant, actionn&eacute; par une p&eacute;dale, pour quitter facilement le si&egrave;ge est prescrit. L&rsquo;id&eacute;al est qu&rsquo;il int&egrave;gre une m&eacute;morisation de la position initiale, afin d&rsquo;&eacute;viter de refaire le r&eacute;glage &agrave; chaque manipulation.

Le toit vitr&eacute; incontournable

Primordiale, la parfaite visibilit&eacute; &agrave; 360 degr&eacute;s s&eacute;curise les man&oelig;uvres et limite les risques d&rsquo;accidents graves de personnes se trouvant &agrave; proximit&eacute; du tracteur mais surtout en dehors du champ de vision&nbsp;: l&rsquo;actualit&eacute; r&eacute;cente l&rsquo;a encore prouv&eacute;. Elle repose sur le nombre de montants de la structure de la cabine, leur position et leur &eacute;paisseur, ainsi que sur la hauteur d&rsquo;assise et le dessin des ailes. La vitre arri&egrave;re situ&eacute;e sous le hayon, &eacute;quipant certains tracteurs comme le Lindner Lintrac, est appr&eacute;ciable pour bien visualiser le relevage lors de l&rsquo;accrochage d&rsquo;un outil. Le toit vitr&eacute; en prolongement du pare-brise est, lui, un v&eacute;ritable atout &agrave; la manutention. Il permet de visualiser le chargeur durant toute sa mont&eacute;e et dispense au chauffeur de se pencher vers l&rsquo;avant pour garder l&rsquo;&oelig;il sur les balles &agrave; empiler, par exemple. Les cervicales et les lombaires sont ainsi moins sollicit&eacute;es. Diff&eacute;rentes conceptions existent, avec des bandeaux plus ou moins &eacute;pais pour la liaison entre le pare-brise et la vitre de toit. Sur ce plan, Claas a, par exemple, re&ccedil;u une m&eacute;daille d&rsquo;or au Sima 2015 pour sa cabine Panoramic d&eacute;pourvue de traverse. Depuis, d&rsquo;autres tractoristes se sont inspir&eacute;s de cette r&eacute;alisation, &agrave; l&rsquo;instar de New Holland qui proposera prochainement une nouvelle cabine sur ses tracteurs de la s&eacute;rie T5, sur laquelle le bandeau entre le pare-brise et le toit vitr&eacute; est particuli&egrave;rement discret.

Des joysticks vraiment multifonctions

Pour le pilotage du chargeur frontal, les solutions sont multiples. Soit le joystick est int&eacute;gr&eacute; d&rsquo;origine &agrave; l&rsquo;accoudoir du tracteur, soit il est fourni par le fabricant du chargeur. Dans le premier cas, l&rsquo;utilisateur profite des &eacute;tudes d&rsquo;ergonomie r&eacute;alis&eacute;es par les tractoristes lors du dessin des accoudoirs multifonctions. Cela permet de profiter en montage d&rsquo;usine de certaines fonctionnalit&eacute;s comme le passage des rapports sous charge sur le joystick du chargeur ou l&rsquo;inversion du sens de marche. Cette derni&egrave;re est un r&eacute;el avantage, car elle lib&egrave;re la main gauche du chauffeur, qui garde constamment la main sur le volant pour man&oelig;uvrer plus rapidement. Dans le second, l&rsquo;int&eacute;gration n&rsquo;est pas toujours &eacute;vidente, car l&rsquo;espace en cabine est souvent compt&eacute;. En revanche, le fait de retenir le syst&egrave;me de pilotage du fabricant de chargeurs permet parfois d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; des joysticks au dessin travaill&eacute; pour une bonne prise en main, ainsi qu&rsquo;&agrave; des fonctionnalit&eacute;s suppl&eacute;mentaires. Par exemple, le terminal Q-Companion de Quicke renseigne sur la position du chargeur et s&rsquo;accompagne de la pes&eacute;e et du suivi des op&eacute;rations de maintenance. MX sugg&egrave;re une autre organisation des commandes avec la boule multifonction Tract-Pilot fix&eacute;e sur le volant. En effet, avec ce dispositif, la transmission du tracteur se contr&ocirc;le avec la main gauche, afin d&rsquo;attribuer exclusivement &agrave; la main droite le pilotage du chargeur. La pseudo-boule, s&rsquo;utilisant pour g&eacute;rer la direction, s&rsquo;apparente &agrave; un mini-joystick. Elle loge les interrupteurs de l&rsquo;inverseur et des rapports powershift actionn&eacute;s avec le pouce, ainsi qu&rsquo;un bouton situ&eacute; &agrave; l&rsquo;arri&egrave;re pour agir sur l&rsquo;embrayage &agrave; l&rsquo;aide du bout de l&rsquo;index. Cet &eacute;quipement, aliment&eacute; par une batterie au lithium, communique via une liaison radio avec le joystick &eacute;lectrique du chargeur.

Un &eacute;clairage &agrave; leds puissant et &eacute;conome

Le niveau d&rsquo;efficacit&eacute; des phares de travail m&eacute;rite aussi de l&rsquo;attention. Les batteries de feux &agrave; leds propos&eacute;es aujourd&rsquo;hui par les tractoristes garantissent un &eacute;clairage puissant, tout en limitant la consommation &eacute;lectrique. Le volume de rangement est un crit&egrave;re &agrave; raisonner en fonction des exigences de chacun. Certains se contentent d&rsquo;un crochet pour accrocher la veste et d&rsquo;un bac pour emporter une bouteille d&rsquo;eau. D&rsquo;autres souhaitent de grands vide-poches pour ranger des dossiers. Un support pour le t&eacute;l&eacute;phone portable et des prises pour le recharger ne sont pas superflus. Enfin, la pr&eacute;sence d&rsquo;un autoradio Bluetooth pour t&eacute;l&eacute;phoner en mains-libres ne doit pas &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme du luxe, car ce dispositif permet de garder ses deux mains sur les commandes.&nbsp;

La cabine idéale pour la manutention doit concilier confort, bonne ergonomie des commandes et parfaite visibilité.

Quelle cabine pour la manutention ?

1 - Prix du porc :&nbsp;La COVID-19 continue de faire chuter les prix, &agrave; contretemps des habitudes de saison. Apr&egrave;s les f&eacute;ri&eacute;s de mai, les&nbsp;perturbations en abattoir&nbsp;dues &agrave; la Covid-19 persistent et font chuter les cours. Le prix en Espagne repart en t&ecirc;te stimul&eacute; par une bonne demande.&nbsp;Les cours aux Etats-Unis et Br&eacute;sil sont plus comp&eacute;titifs, les &eacute;carts avec l'UE se creusent. En Chine, les cours sont stimul&eacute;s par une reprise de la demande int&eacute;rieure.2 - Offre en UE et activit&eacute; des abattoirs :&nbsp;Le repli saisonnier de l'offre d&eacute;bute ...<ul><li>France :&nbsp;reprise de l'activit&eacute; des abattoirs suite aux f&eacute;ri&eacute;s et aux fermetures ponctuelles li&eacute;es &agrave; la Covid-19. Les poids d'abattage reculent apr&egrave;s les hausses.</li><li>Allemagne et Pays-Bas&nbsp;: la Covid-19 entrave le fonctionnement des abattoirs et p&egrave;se sur la demande en porc. Un des plus grands groupe allemand (Tonni&euml;s) a ferm&eacute; plusieurs de ses sites en juin. En raison de la Covid-19, certains outils ne peuvent plus exporter de porc vers la Chine (T&ouml;nnies, Vion, Van Rooi, ...).</li><li>Espagne :&nbsp;production peu perturb&eacute;e par la Covid-19, l'offre continue de progresser</li></ul>3 - Demande ext&eacute;rieure :&nbsp;Les exportations europ&eacute;ennes sur les march&eacute;s tiers sont perturb&eacute;es.<ul><li>En Chine, des importations record en avril 2020&nbsp;:&nbsp;La demande est stimul&eacute;e par la fin du confinement.</li><li>Les prix europ&eacute;ens sont moins comp&eacute;titifs.</li><li>Les exportations des Etats Unis vers la Chine sont importantes malgr&eacute; la Covid-19.</li></ul>4 - Prix des pi&egrave;ces de d&eacute;coupe :&nbsp;Baisse des cours en mai, mais les niveaux sont sup&eacute;rieurs &agrave; l'an dernier pour certaines pi&egrave;ces<ul><li>Recul des prix d'achats des pi&egrave;ces de d&eacute;coupe par les charcutiers en mai (indices FranceAgrimer).</li><li>Les jambons et longes retrouvent leurs niveaux de prix d'il y a un an, tandis que les poitrine et &eacute;paule restent plus chers.&nbsp;&nbsp;</li><li>En juin, les prix des pi&egrave;ces continuent de se contracter&nbsp;(Indice du March&eacute; de Rungis -2% en un mois).</li></ul>5 - Charcuteries de porc :&nbsp;Le libre service profite toujours d'une croissance sup&eacute;rieure &agrave; l'avant COVID Dans un contexte o&ugrave; la reprise n'est pas compl&egrave;te, une plus forte proportion de repas pris &agrave; domicile persiste ainsi qu'une d&eacute;saffection du rayon coupe par la perception d'un risque sanitaire. Ce mouvement qui profite &agrave; la consommation de produits en libre-service dans les grandes&nbsp;surfaces alimentaires, est par ailleurs encourag&eacute; par le poids du drive, avec d&eacute;sormais 10% de part de march&eacute; volume.&nbsp;6- Hausse du prix moyen en charcuteries Libre Service (LS)&nbsp;: Moins de promotions, plus de Marques de Distributeurs&nbsp; Le recul de la promotion en p&eacute;riode&nbsp;de d&eacute;confinement reste toujours plus&nbsp;important qu'avant crise tant en&nbsp;hypermarch&eacute; (HM) qu'en supermarch&eacute; (SM).Contacts &eacute;conomistes de l'IFIP :&nbsp;elisa.husson@ifip.asso.fr&nbsp;(march&eacute; du porc) et&nbsp;valerie.diot@ifip.asso.fr&nbsp;(consommation)<h2>Les rendez-vous de l'ifip</h2>Retrouvez l'int&eacute;gralit&eacute; de notre analyse&nbsp;&nbsp;&laquo;&nbsp;Quelles perspectives pour les march&eacute;s et fili&egrave;res porcines dans la crise post COVID-19 ?&nbsp;&raquo;&nbsp; Mercredi 16 septembre &agrave; 13h45&nbsp;lors de notre&nbsp;conf&eacute;rence en ligne&nbsp; Gratuit :&nbsp;Inscription obligatoire pour recevoir le lien et se connecter !&nbsp; et pour&nbsp;voir le programme de ces 4 Rendez-Vous Ifip de septembre (GRATUITS)&nbsp;:&nbsp;cliquezCes analyses sont financ&eacute;es avec le concours financier d'InaporcPour s'inscrire aux Rendez-Vous de l'IFIP ( 4 web-conf&eacute;rences gratuites)<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Analyse de Elisa Husson, sp&eacute;cialiste March&eacute; du porc et Val&eacute;rie Diot, sp&eacute;cialiste Consommation au&nbsp;P&ocirc;le Economie de l&#039;IFIP :&nbsp;cliquez ici pour t&eacute;l&eacute;charger le pdf
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La COVID-19 continue de faire chuter les prix. 


Conjoncture filière porcine : un déconfinement à retardement

La nomination d'une secr&eacute;taire d'Etat &agrave; la biodiversit&eacute; co&iuml;ncidait avec la tenue, ce 27 juillet, d'un Conseil de d&eacute;fense &eacute;cologique, 5&egrave;me du nom depuis sa cr&eacute;ation par Emmanuel Macron en mai 2019. Si l'essentiel du Conseil a port&eacute; sur la r&eacute;novation thermique des b&acirc;timents et la ma&icirc;trise de la consommation &eacute;nerg&eacute;tique, la biodiversit&eacute; a &eacute;galement &eacute;t&eacute; abord&eacute;e.A la sortie du Conseil, Barbara Pompili, ministre de la Transition &eacute;cologique, a rappel&eacute; qu'en moyenne, ""un d&eacute;partement de la taille de la Dr&ocirc;me disparaissait sous le b&eacute;ton tous les dix ans", que la b&eacute;tonisation des territoires avait augment&eacute; "quatre fois plus vite que la population au cours des quarante ans pass&eacute;s " et que l'&eacute;talement urbain affectait "tous les territoires, y compris ceux perdant de la population".<h2>"Recyclage urbain massif"</h2>Les cons&eacute;quences sont tout aussi connues&nbsp;: d&eacute;pendance &agrave; la voiture individuelle, augmentation des d&eacute;placement et des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre, destruction des habitats naturels, r&eacute;duction du potentiel de d&eacute;veloppement agricole, r&eacute;duction du stockage de carbone, augmentation des risques naturels par ruissellement, d&eacute;vitalisation des centres-villes.&nbsp;La vacance concerne jusqu'&agrave; 20% des commerces des villes petites et moyennes.Le rem&egrave;de&nbsp;? "Le recyclage urbain massif", a annonc&eacute; la ministre, consistant &agrave; appliquer "le principe d'&eacute;conomie circulaire au d&eacute;veloppement des villes. Dans le cadre du plan de relance, nous allons cr&eacute;er un fonds de centaines de million d'euros, pour r&eacute;habiliter des centaines d'hectares de friches en terrains cl&eacute; en main pour activit&eacute;s industrielles et commerciales. Aujourd'hui, on a trop de projets immobiliers qui se font en artificialisant des terres ou des for&ecirc;ts car construire sur des friches co&ucirc;te souvent bien plus cher". Le fonds doit permettre de compenser ou de r&eacute;duire l'&eacute;cart. Des appels &agrave; projet seront lanc&eacute;s tandis que le site "Cartofriches", lanc&eacute; ce jour-m&ecirc;me, va s'attacher &agrave; recenser les friches disponibles.<h2>"Un basculement dans l'histoire urbaine du pays"</h2>La ministre a r&eacute;it&eacute;r&eacute; l'objectif de z&eacute;ro artificialisation nette &agrave; long terme. Elle a rappel&eacute; que l'objectif de la Convention citoyenne pour le climat &eacute;tait de "diviser par deux le rythme de b&eacute;tonisation lors de la d&eacute;cennie &agrave; venir", expliquant que stopper un mod&egrave;le qui pr&eacute;vaut depuis des d&eacute;cennies dans les esprits ne se faisait pas en un "claquement de doigts". La ministre a confirm&eacute; le moratoire sur les nouvelles zones commerciales en p&eacute;riph&eacute;rie de villes et annonc&eacute; la cr&eacute;ation d'une mission parlementaire sur les am&eacute;nagements fiscaux favorisant l'&eacute;talement urbain, via des entrep&ocirc;ts notamment.A noter enfin la cr&eacute;ation de deux parcs r&eacute;gionaux au mont Ventoux (Vaucluse) et dans la baie de Somme-Picardie maritime, et d'une r&eacute;serve naturelle nationale, en l'occurrence la for&ecirc;t de la Robertsau, en Alsace.Avec ces cr&eacute;ations, la France verra la part de son territoire national terrestre prot&eacute;g&eacute; &agrave; h'auteur de 30%, un objectif qu'Emmanuel Macron s'est fix&eacute; &agrave; l'horizon 2022. "Ce conseil &eacute;cologique restera probablement celui d'un basculement dans l'Histoire urbaine du pays", a pr&eacute;dit Barbara Pompili. On ne demande qu'&agrave; la croire.


Députée LREM de Haute-Marne, Bérangère Abba a été nommée secrétaire d’Etat à la biodiversité, auprès de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. Premier chantier : la lutte contre l’artificialisation des sols agricoles, avec notamment la création d'un fonds destiné à réhabiliter les friches urbaines.


La lutte contre l’artificialisation, premier chantier de la secrétaire d’Etat à la biodiversité

La situation hydrologique de la France m&eacute;tropolitaine se d&eacute;grade. Sans atteindre la situation paroxystique de 2019, caract&eacute;ris&eacute;e par deux &eacute;pisodes caniculaires intenses et des temp&eacute;ratures pointant &agrave; 46&deg;C, le mois de juillet 2020 voit la situation se d&eacute;grader de semaine en semaine. En date du 27 juillet, 53 d&eacute;partements sont concern&eacute;s par au moins un arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral limitant certains usages de l'eau, contre 33 le 17 juillet dernier.Le nombre de zones rouges concerne d&eacute;sormais 13 d&eacute;partements, contre 5 auparavant. Il s'agit de l'Allier, du Cher, de la C&ocirc;te d'Or, des Deux-S&egrave;vres, de la Dordogne, de l'Eure-et-Loir, du Loiret, de la Loire-Atlantique, du Lot, de la Sa&ocirc;ne-et-Loire, du Tarn, du Tarn-et-Garonne et de la Vend&eacute;e. Dans les zones en question, l'arr&ecirc;t des pr&eacute;l&egrave;vements non prioritaires, y compris les pr&eacute;l&egrave;vements &agrave; des fins agricoles, sont interdits, conform&eacute;ment &agrave; l'article L.211-3 II-1&deg; du Code de l'environnement.Selon M&eacute;t&eacute;o France, une vague orageuse traversera la France entre vendredi et samedi prochain, &agrave; laquelle succ&eacute;deront des pluies &eacute;parses au nord-Ouest et dans un grand quart sud-est, puis des averses dans la moiti&eacute; nord &agrave; compter de lundi 3 ao&ucirc;t.


53 départements, contre 33 il y a dix jours, sont concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l'eau. 13 départements affichent des zones rouges, interdisant les prélèvements à des fins agricoles.


La situation hydrologique se dégrade

Il est agro&eacute;cologique. Il est confortable, gr&acirc;ce &agrave; un voile int&eacute;rieur &agrave; base d'amidon de ma&iuml;s. Il valorise le chanvre textile cultiv&eacute; en Bourgogne et il est bien entendu efficace pour se prot&eacute;ger du coronavirus&nbsp;: c'est le masque barri&egrave;re biocompostable mis au point par Geochanvre, une Pme bas&eacute;e &agrave; L&eacute;zinnes (Yonne). "Au printemps dernier, nous avons r&eacute;orient&eacute; une partie de la production de paillages certifi&eacute;s AB (Ecocert)et de feutres textiles pour produire des masques barri&egrave;re", explique Sandrine Boudier, en charge du marketing chez Geochanvre. "Nos masques ont des performances contr&ocirc;l&eacute;es par la Direction g&eacute;n&eacute;rale des arm&eacute;es, dans la cat&eacute;gorie UNS 2, c'est &agrave; dire des masques &agrave; vis&eacute;e collective prot&eacute;geant l'ensemble d'un groupe portant ces masques".<h2>Feutre de chanvre brevet&eacute;</h2>L'entreprise est d&eacute;tentrice d'un proc&eacute;d&eacute; brevet&eacute;, qui permet de lier les fibres de chanvre uniquement avec de l'eau sous pression, sans liant, sans colle, sans additif. Le masque se constitue d'une pi&egrave;ce en feutre compos&eacute;e de 100% de chanvre, doubl&eacute;e d'un voile protecteur en amidon. Le tout r&eacute;pond &agrave; la norme EN13432 caract&eacute;risant les mat&eacute;riaux biocompostables, au m&ecirc;me titre que les d&eacute;chets verts. "L'&eacute;lastique n'est pas compostable mais il est recyclable", pr&eacute;cise Sandrine Boudier. "Mais les entreprises et les collectivit&eacute;s r&eacute;alisant des commandes en nombre peuvent nous les retourner". Alors que le masque risque de faire partie de notre univers quotidien pour les mois &agrave; venir, au bas mot, la question de son impact &eacute;cologique devient pr&eacute;gnante. Les masques jetables sont en effet confectionn&eacute;s &agrave; partir de polypropyl&egrave;ne,&nbsp;un d&eacute;riv&eacute; du p&eacute;trole dont la d&eacute;composition se compte en centaines d'ann&eacute;es.<blockquote class="twitter-tweet">Gestes Propres d&eacute;cline sa nouvelle campagne anti-d&eacute;chets du Covid pour nos plages avec <a href="https://twitter.com/Ecologie_Gouv?ref_src=twsrc%5Etfw">@ecologie_gouv</a>, @amf_maires_de_france <a href="https://twitter.com/citeofrance?ref_src=twsrc%5Etfw">@citeofrance</a> <a href="https://twitter.com/RivagesdeFrance?ref_src=twsrc%5Etfw">@RivagesdeFrance</a> et <a href="https://twitter.com/fne?ref_src=twsrc%5Etfw">@FNE</a> ! Les poubelles servent aussi &agrave; &eacute;viter la diffusion du coronavirus. <a href="https://twitter.com/hashtag/stopauxdechetssauvages?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#stopauxdechetssauvages</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/masques?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#masques</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/gants?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#gants</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/corona?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#corona</a> <a href="https://t.co/0qSG0NCISp">pic.twitter.com/0qSG0NCISp</a>&mdash; Gestes Propres (@GestesPropres) <a href="https://twitter.com/GestesPropres/status/1287662625287999488?ref_src=twsrc%5Etfw">July 27, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<h2>Un mod&egrave;le d'agro&eacute;cologie</h2>A contrario, le chanvre est une esp&egrave;ce au cycle v&eacute;g&eacute;tatif court (avril &agrave; septembre) qui n'a que des atouts agro&eacute;cologiques &agrave; faire valoir&nbsp;: z&eacute;ro pesticide, faible exigence en azote et en eau du fait de son syst&egrave;me racinaire profond (jusqu'&agrave; 3,5 m), effet t&ecirc;te d'assolement (+ 5 &agrave; 10% de rendement en bl&eacute; derri&egrave;re), r&eacute;servoir &agrave; biodiversit&eacute; (hauteur et densit&eacute;), pi&egrave;ge &agrave; CO2 (15 t/ha, soit autant que la for&ecirc;t).Apr&egrave;s avoir culmin&eacute; &agrave; 176.000 ha en 1860 pour tomber &agrave; 700 ha un si&egrave;cle plus tard, la surface est aujourd'hui stabilis&eacute;e autour de 16.000 ha, r&eacute;partis entre 1400 producteurs. La France assure respectivement 50% et 16% de la production europ&eacute;enne et mondiale. Rivalisant &eacute;conomiquement avec les grandes cultures, un ha de chanvre produit en moyenne 1,07 t de graines (ch&egrave;nevis) servant l'alimentation humaine (huile), la cosm&eacute;tique, l'oisellerie ou encore els app&acirc;ts pour poisson. Il faut ajouter 6,3 t/ha de paille se composant d'une part de ch&egrave;nevotte (granulat) exploit&eacute;e en liti&egrave;re, paillage et mat&eacute;riau &agrave; b&acirc;tir et d'autre part de fibres servant la pap&egrave;terie, le textile, l'isolation ou encore la plasturgie biosourc&eacute;e.<h2>&Eacute;thique et comp&eacute;titif</h2>Geochanvre a d&eacute;j&agrave; convaincu de nombreuses entreprises et collectivit&eacute;s, dont La Baule (Loire-Atlantique), qui y a floqu&eacute; son insigne. Il faut dire que le masque barri&egrave;re n'est pas seulement agro&eacute;cologique et d'origine France garantie pour ce qui concerne le chanvre, qui constitue 95% du masque. "Il est aussi &eacute;thique", affirme Sandrine Boudier. "Le le montage est fait dans le Tonnerrois (Yonne), par des acteurs de l'&eacute;conomie sociale et solidaire. Et je pr&eacute;cise qu'avec une mati&egrave;re premi&egrave;re 100% fran&ccedil;aise et une fabrication 100% fran&ccedil;aise, notre masque est &eacute;galement comp&eacute;titif".


Alors que le coronavirus ne fait pas de pause estivale et que l’impact écologique des masques jetables se pose avec toujours plus d’acuité, Geochanvre propose un masque biocompostable, à base de chanvre cultivé en France.


Geochanvre crée un masque barrière "cultivé" en France et biocompostable

La croissance de la demande en biocarburants (ou agrocarburants) ne devrait gu&egrave;re cro&icirc;tre sur la p&eacute;riode 2020-2029, estime le rapport de la FAO et l&rsquo;OCDE intitul&eacute; &laquo;&nbsp;Perspectives agricoles de l&rsquo;OCDE et de la FAO 2020-2029&nbsp;&raquo;, publi&eacute; le 16 juillet 2020. Ceci en raison &laquo;&nbsp;de la multiplication croissante des v&eacute;hicules &eacute;lectriques et hybrides, qui r&eacute;duisent plus efficacement les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES). Les biocarburants ne devraient plus b&eacute;n&eacute;ficier du m&ecirc;me appui politique que dans le pass&eacute;. De plus, l&rsquo;utilisation de carburants de type essence sur deux des principaux march&eacute;s de l&rsquo;&eacute;thanol, &agrave; savoir les &Eacute;tats&#8209;Unis et l&rsquo;Union europ&eacute;enne, devrait reculer dans les dix ann&eacute;es &agrave; venir.&nbsp;&raquo;

<h3>Baisse de la part du ma&iuml;s dans l&rsquo;utilisation des biocarburants</h3>

Le rapport explique que l&rsquo;usage du ma&iuml;s dans la fabrication d&rsquo;&eacute;thanol n&rsquo;augmenterait que succinctement lors des dix prochaines ann&eacute;es, et verrait m&ecirc;me sa part dans l&rsquo;utilisation totale des biocarburants se r&eacute;duire, &agrave; 14% en 2029, contre 16% pendant la p&eacute;riode 2017-2019. Le sucre verrait sa part l&eacute;g&egrave;rement augmenter en revanche, passant de 23% &agrave; 25% dans le m&ecirc;me laps de temps, compte tenu du programme br&eacute;silien RenovaBio, visant &agrave; r&eacute;duire les &eacute;missions de GES (gaz &agrave; effet de serre) li&eacute;es aux carburants &agrave; l&rsquo;horizon 2028. Ainsi, sur la p&eacute;riode 2020 &agrave; 2029, la production mondiale d&rsquo;&eacute;thanol passerait de 130,8 milliards de litres (Mdl) &agrave; 140,1 Mdl. Elle passerait de 71,9 Mdl &agrave; 74,1 Mdl sur la m&ecirc;me p&eacute;riode dans les pays d&eacute;velopp&eacute;s, et de 58,9 Mdl &agrave; 66 Mdl dans les pays en d&eacute;veloppement.

L&rsquo;OCDE et la FAO voient un repli de la production mondiale de biodiesel entre 2020 et 2029, passant de 48,3 Mdl &agrave; 45,6 Mdl. Les deux organismes internationaux justifient cette pr&eacute;vision par la baisse de l&rsquo;usage de gazole et d&rsquo;huile de palme servant &agrave; la fabrication de biodiesel dans l&rsquo;UE. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne serait toutefois quelque peu contrebalanc&eacute; par une hausse de l&rsquo;usage d&rsquo;huile de palme pour le d&eacute;bouch&eacute; carburant en Asie du sud-est, notamment en Indon&eacute;sie et en Tha&iuml;lande. Ainsi, ce sont les pays en voie de d&eacute;veloppement qui limiteront la baisse de la production de la plan&egrave;te, passant de 21,2 Mdl en 2020 &agrave; 22,9 Mdl en 2029. Celle dans les pays d&eacute;velopp&eacute;s passera durant la m&ecirc;me p&eacute;riode de 27,1 Mdl &agrave; 22,7 Mdl.

Concernant les huiles &agrave; destination de l'alimentation humaine, la consommation mondiale passerait de 142,3 Mt en 2020 &agrave; 167,1 Mt en 2029. Le rapport alerte sur le fait que &laquo;&nbsp;par rapport &agrave; la derni&egrave;re d&eacute;cennie, le rythme de croissance de la demande d'huiles v&eacute;g&eacute;tales est en nette d&eacute;c&eacute;l&eacute;ration. La consommation arrive en effet &agrave; saturation dans beaucoup d'&eacute;conomies &eacute;mergentes (dont la Chine, le Br&eacute;sil et l&rsquo;Afrique du Sud)&nbsp;&raquo;.

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L’OCDE et la FAO voient une hausse de la production mondiale d’éthanol, mais une baisse de celle de biodiesel durant les dix prochaines années.

Croissance modérée de la demande mondiale de biocarburants d'ici 2029 (FAO/OCDE)

Cette carte &eacute;tablie le 22 juillet 2020 montre, par r&eacute;gion, la p&eacute;riode possible de d&eacute;but des chantiers de r&eacute;colte du ma&iuml;s ensilage pour un sc&eacute;nario climatique &agrave; venir normal. L&rsquo;objectif est de r&eacute;duire le pourcentage de parcelles de ma&iuml;s fourrage r&eacute;colt&eacute;es &agrave; surmaturit&eacute;.

Cette carte sera mise &agrave; jour d&eacute;but ao&ucirc;t.

En conditions d&rsquo;alimentation en eau normale, les premi&egrave;res r&eacute;coltes devraient d&eacute;buter autour du 20 ao&ucirc;t en Rh&ocirc;ne-Alpes, Pays de la Loire et Centre Ouest. En situation de stress hydrique, les pr&eacute;visions doivent &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;es avec pr&eacute;caution. Si le temps sec persiste, les chantiers d&rsquo;ensilage pourraient d&eacute;marrer plus t&ocirc;t que pr&eacute;vu.

"La floraison des ma&iuml;s fourrage a d&eacute;but&eacute; depuis une dizaine de jours et va se prolonger jusqu&rsquo;&agrave; d&eacute;but ao&ucirc;t dans les r&eacute;gions les plus tardives. Au niveau des temp&eacute;ratures, apr&egrave;s un d&eacute;but de cycle tr&egrave;s exc&eacute;dentaire, les cumuls observ&eacute;s depuis le mois de juin sont, en moyenne, proches de la normale, voire l&eacute;g&egrave;rement exc&eacute;dentaires dans l&rsquo;ouest." 

"C&ocirc;t&eacute; pluviom&eacute;trie, le d&eacute;but du mois de juillet a &eacute;t&eacute; sec dans tout le pays. Les ma&iuml;s commencent &agrave; souffrir d&rsquo;un manque d&rsquo;eau dans les parcelles les plus superficielles, notamment dans les r&eacute;gions o&ugrave; le mois de juin a &eacute;galement &eacute;t&eacute; peu arros&eacute; (Nord-Picardie, Haute Normandie)."

Pour chaque &laquo; r&eacute;gion &raquo;, les experts d&rsquo;Arvalis ont d&eacute;fini le groupe de pr&eacute;cocit&eacute; dominant et la date m&eacute;diane des semis en 2020. Avec les donn&eacute;es m&eacute;t&eacute;o de l&rsquo;ann&eacute;e en cours et les donn&eacute;es statistiques sur les semaines &agrave; venir, il est possible de pr&eacute;voir une p&eacute;riode &agrave; laquelle le stade optimal de r&eacute;colte, 32-33 % de mati&egrave;re s&egrave;che plante enti&egrave;re, sera atteint.

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Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/les-differentes-formes-de-mais-fourrage-testees-sur-jeunes-bovins" target="_blank">Les diff&eacute;rentes formes de ma&iuml;s fourrage test&eacute;es sur jeunes bovins</a>

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Arvalis a publié une carte des dates de début possible des chantiers d'ensilage de maïs. Ce sera autour du 20 août en Rhône-Alpes, Pays de la Loire et Centre Ouest. Mais si le temps sec persiste, les chantiers d’ensilage pourraient démarrer plus tôt.

Les ensilages de maïs pourraient débuter plus tôt que prévu

Selon les premi&egrave;res estimations d'Agreste, la Statistique agricole, au 1er juillet 2020, la production fran&ccedil;aise de melon&nbsp;&eacute;tait estim&eacute;e &agrave; 260 476 tonnes, en augmentation de 8 % par rapport &agrave; 2019 et de 1 % par rapport a&#768; la moyenne 2015- 2019. Les surfaces cultiv&eacute;es s'&eacute;tabliraient &agrave; 11 899 ha, actant une baisse de 5% par rapport &agrave; 2019 et de 10 % par rapport a&#768; la moyenne quinquennale 2015-2019. La baisse affecte le bassin du Centre-Ouest (-17%), qui concentre 30% des surfaces et celui du Sud-Ouest (21,6% des surfaces, -6%), tandis que le bassin du Sud-Est, progresse de 4%, repr&eacute;sentant 48% de la sole nationale.&nbsp;Le pic de production &eacute;tait attendu pour mi-juillet.<h2>M&eacute;t&eacute;o et concurrence</h2>Au 1er juillet, en d&eacute;pit d'une offre loin d'&ecirc;tre exc&eacute;dentaire, d'une qualit&eacute; satisfaisante et de gros calibres, les prix s'affichaient en recul de 15 % par rapport a&#768; la campagne pre&#769;ce&#769;dente, selon Agreste. Ils de&#769;passaient cependant de 3 % ceux de la moyenne des cinq derni&egrave;res campagnes. En cause&nbsp;: un marche&#769; peu dynamique avec un climat en demi-teinte ne stimulant pas suffisamment la consommation et une concurrence espagnole toujours bien bien installe&#769;e. L'Espagne demeure le premier pays producteur de l'UE (37%), devant l'Italie (34%) et la France (14%). Au 1er juillet, la France accusait un solde commercial d&eacute;ficitaire de 137 489 t sur douze mois.Les prochaines statistiques seront publi&eacute;es en septembre.


La production française s’affiche en hausse de 8% malgré une baisse des surfaces de 5%. Les prix sont en retrait de 15%, sous l’effet d’une demande peu dynamique et de la concurrence espagnole.


Davantage de melons, moins bien payés

&laquo;&nbsp;D&egrave;s la premi&egrave;re semaine, on a &eacute;t&eacute; submerg&eacute;&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne Aurore Sournac, responsable du Jardin de Quentin, une exploitation mara&icirc;ch&egrave;re situ&eacute;e &agrave; Eysines, dans la ceinture verte bordelaise. Install&eacute;s hors-cadre familial en 2000, et pass&eacute;s en bio en 2009, Aurore Sournac et son mari travaillent maintenant avec cinq salari&eacute;s sur 7,5&nbsp;ha en agriculture biologique (6&nbsp;ha de mara&icirc;chage en plein champ et 1,5&nbsp;ha de serre) et 4,5&nbsp;ha de plein champ en conventionnel. &laquo;&nbsp;En 2007, nous avons d&eacute;couvert les AMAP. Nous avons d&eacute;but&eacute; ce mode de commercialisation en 2008 puis quitt&eacute; le circuit de commercialisation traditionnel en deux ans&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne Aurore Sournac.

<h3>Cette crise a mobilis&eacute; beaucoup d&rsquo;&eacute;nergie</h3>

Aujourd&rsquo;hui, le Jardin de Quentin livre 550 paniers par semaine aupr&egrave;s de treize Amap, approvisionne un distributeur automatique et fournit un magasin de producteurs avec une gamme de cinquante l&eacute;gumes par an. L&rsquo;effet de la crise Covid-19 s&rsquo;est fait sentir de diff&eacute;rentes mani&egrave;res selon les modes de commercialisation. La demande des &laquo;&nbsp;Amapiens&nbsp;&raquo; s&rsquo;est accrue de 50&nbsp;% avec des paniers ou demi-paniers suppl&eacute;mentaires. &laquo;&nbsp;Nous avons assur&eacute; &agrave; nos clients qu&rsquo;ils ne manqueraient pas de l&eacute;gumes, cela a &eacute;t&eacute; notre mani&egrave;re de se montrer solidaires vis-&agrave;-vis d&rsquo;eux comme ils peuvent l&rsquo;&ecirc;tre avec nous dans les moments difficiles. Ils ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; rassur&eacute;s par les gestes barri&egrave;res mis en place lors des distributions&nbsp;&raquo;, mentionne la productrice. M&ecirc;me remarque pour le magasin de producteurs, install&eacute; &agrave; Cissac dans le M&eacute;doc, et qui compte 17 membres dont trois&nbsp;mara&icirc;chers. De nouveaux clients se sont ajout&eacute;s aux habitu&eacute;s, l&rsquo;attrait du &laquo;&nbsp;local&nbsp;&raquo; primant plus que le &laquo;&nbsp;bio&nbsp;&raquo;. Avec le d&eacute;confinement, la fr&eacute;quentation se maintient m&ecirc;me si le panier moyen a tendance &agrave; diminuer. Le distributeur est toujours pris d&rsquo;assaut et Aurore Sournac y fait r&eacute;guli&egrave;rement des allers-retours. Cette crise a mobilis&eacute; beaucoup d&rsquo;&eacute;nergie au Jardin de Quentin avec parfois des difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement dues au temps tr&egrave;s (trop) pluvieux de mars. Si elle a resserr&eacute; les liens avec les adh&eacute;rents des Amap et les membres du magasin de producteurs, elle a aussi fait na&icirc;tre une certaine amertume chez Aurore Sournac voyant l&rsquo;exasp&eacute;ration de certains clients, souvent tr&egrave;s occasionnels, &agrave; ne pas disposer de produits. &laquo;&nbsp;Les responsables politiques ont demand&eacute; aux agriculteurs d&rsquo;&ecirc;tre l&agrave; pour nourrir les gens. Ils ne se sont pas pos&eacute;&nbsp;la question de savoir comment nous faisions pour faire garder nos enfants&nbsp;&raquo;, fait aussi remarquer la m&egrave;re de famille.

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En Gironde, le Jardin de Quentin a fait face à la forte augmentation de la demande bio et locale pendant le confinement. Mais l'exploitation maraîchère bio a surtout voulu se montrer solidaire auprès des adhérents des Amap qu’elle livre depuis de nombreuses années.

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