"La cha&icirc;ne alimentaire a tenu bon, mais les coop&eacute;ratives ont souffert pendant cette crise", a d&eacute;clar&eacute; le 4 juin lors d'un point presse Dominique Charg&eacute;, pr&eacute;sident de la Coop&eacute;ration agricole (ex-Coop de France). "Nous sommes pass&eacute;s au fil des semaines d'une crise sanitaire qui a n&eacute;cessit&eacute; une urgence absolue pour assurer la continuit&eacute; de la cha&icirc;ne alimentaire, &agrave; une crise &eacute;conomique qui s'est log&eacute;e aujourd'hui dans les entreprises et qui a des cons&eacute;quences sur les march&eacute;s de mati&egrave;res premi&egrave;res, l'activit&eacute; agricole et la r&eacute;mun&eacute;ration" des producteurs, a alert&eacute; M. Charg&eacute;.Les coop&eacute;ratives "ont subi une perte moyenne de 28% de chiffre d'affaires sur la p&eacute;riode de mars &agrave; mai avec des &eacute;carts importants", selon une enqu&ecirc;te aupr&egrave;s des adh&eacute;rents de la Coop&eacute;ration agricole. Si les ventes en grande distribution sont rest&eacute;es stables, la fermeture de la restauration hors domicile et les freins &agrave; l'exportation engendr&eacute;s par la pand&eacute;mie de Covid-19 ont gravement touch&eacute; les boissons alcoolis&eacute;es, mais aussi les viandes bovines et ovines et les produits laitiers, entre autres."L'agriculture et l'agroalimentaire auront besoin d'un plan de relance pour s'inscrire dans la dur&eacute;e avec les objectifs de restauration de souverainet&eacute; alimentaire et de r&eacute;ponse aux attentes soci&eacute;tales, notamment &agrave; travers la transition agroalimentaire", a appuy&eacute; Dominique Charg&eacute;. Il a pr&eacute;sent&eacute; un plan comportant une trentaine de mesures, parmi lesquelles un renforcement des fonds propres des coop&eacute;ratives, "pour faire face aux difficult&eacute;s qu'a engendr&eacute;es la crise et faire face &agrave; l'importance des investissements qu'elles ont &agrave; conduire", notamment dans la transition agro&eacute;cologique.<h2></h2>Pour ce volet, M. Charg&eacute; a &eacute;voqu&eacute; la cr&eacute;ation d'un "fonds de transition agro&eacute;cologique, abond&eacute; par des cr&eacute;dits publics et des op&eacute;rateurs &eacute;conomiques qui permettraient de financer les fili&egrave;res agricoles qui investissent dans ces conversions &eacute;cologiques et l'&eacute;volution des mod&egrave;les de production".L'un des grands axes de ce plan est la promotion du "produit en France", aussi bien sur le march&eacute; int&eacute;rieur, en faisant en sorte "que la grande distribution soit plus active dans la mise en avant" des produits fran&ccedil;ais, qu'&agrave; l'export, en valorisant davantage les produits fran&ccedil;ais dans les grands salons internationaux. "La p&eacute;nurie alimentaire a &eacute;t&eacute; &eacute;vacu&eacute;e et nous avons fait face. (...). Nous ne devons pas pour ces deux motifs &ecirc;tre &eacute;vacu&eacute;s de ce plan de relance", a conclu M. Charg&eacute;.


Les coopératives agricoles réclament un "plan de relance" afin de les aider à se relever d'une crise sanitaire qui les a fragilisées et de restaurer la souveraineté alimentaire française.


Fragilisées par la crise, les coopératives agricoles réclament un plan de relance

"C'est un signal politique : si m&ecirc;me les Pays-Bas sont contre, &ccedil;a va &ecirc;tre difficile", conc&egrave;de une source europ&eacute;enne. Le porte-parole de la Commission europ&eacute;enne, Daniel Rosario, s'est lui refus&eacute; &agrave; tout commentaire direct. "La Commission est consciente du d&eacute;bat sur l'accord commercial UE-Mercosur qui se d&eacute;roule dans diff&eacute;rents &Eacute;tats membres (...) Nous &eacute;coutons avec attention les diff&eacute;rents points de vue exprim&eacute;s", a-t-il dit. Mais pour Bruxelles, cet accord a "tout pour promouvoir des valeurs telles que le d&eacute;veloppement durable et profiter aux agriculteurs, producteurs et consommateurs europ&eacute;ens", a-t-il ajout&eacute;.La chambre basse du Parlement n&eacute;erlandais a vot&eacute; le 2 juin une motion demandant au gouvernement d'informer Bruxelles qu'il retirait son soutien &agrave; l'accord, critiqu&eacute; pour ses &eacute;ventuelles cons&eacute;quences sur l'environnement et les agriculteurs. Le gouvernement n&eacute;erlandais, qui n'a pas encore r&eacute;agi, doit d&eacute;cider de suivre ou non le vote des d&eacute;put&eacute;s, selon un porte-parole de la chambre &agrave; l'AFP."Cette d&eacute;cision met en p&eacute;ril le plus grand accord commercial jamais conclu par l'UE" et "place le gouvernement n&eacute;erlandais dans une position tr&egrave;s difficile", estime Raoul Leering, analyste chez ING. D'un c&ocirc;t&eacute;,&nbsp;"exiger que la Commission europ&eacute;enne ren&eacute;gocie un accord qui a pris vingt ans de n&eacute;gociations nuirait &agrave; la r&eacute;putation" &agrave; Bruxelles de La Haye, explique-t-il. De l'autre, "il est &eacute;galement difficile" d'ignorer le vote au parlement.Avant les Pays-Bas, le Parlement autrichien avait, en septembre dernier, astreint son gouvernement &agrave; s'opposer &agrave; la signature de l'accord, en raison notamment de doutes sur les engagements du Br&eacute;sil en faveur du climat. D'autres pays, comme la Belgique (en particulier la r&eacute;gion francophone de Wallonie), la France, l'Irlande ou le Luxembourg se sont montr&eacute;s r&eacute;calcitrants. Or, le texte doit &ecirc;tre ratifi&eacute; par l'ensemble des Etats membres pour entrer en vigueur.L'UE et les quatre pays du Mercosur (Br&eacute;sil, Argentine, Uruguray, Paraguay) avaient annonc&eacute; la conclusion des n&eacute;gociations en juin 2019. Le texte est depuis en cours de "finalisation" par les services juridiques des diff&eacute;rentes parties et traduit, avant le d&eacute;but officiel du processus de ratification."Depuis les n&eacute;gociations conclues l'&eacute;t&eacute; dernier, plus rien ne se passe", explique la source europ&eacute;enne.&nbsp;"Mais ce serait de toute fa&ccedil;on suicidaire de la part de la Commission de sortir le Mercosur maintenant, avec leur plan de relance &agrave; d&eacute;fendre". De sources bruxelloises, la Commission esp&eacute;rait acc&eacute;l&eacute;rer le processus de ratification dans la deuxi&egrave;me moiti&eacute; de l'ann&eacute;e 2020, moment o&ugrave; l'Allemagne exercera la pr&eacute;sidence tournante de l'UE. L'id&eacute;e &eacute;tait notamment d'&eacute;viter que cet accord ne s'immisce dans la campagne pr&eacute;sidentielle fran&ccedil;aise de 2022, pays o&ugrave; il est particuli&egrave;rement mal vu par les agriculteurs.


L'Union européenne était dans l'embarras après un vote cette semaine du Parlement néerlandais contre l'accord commercial controversé conclu il y a près d'un an avec le Mercosur, compliquant un peu plus sa ratification par l'ensemble des Etats membres.


L'UE embarrassée après un vote aux Pays-Bas contre l'accord avec le Mercosur

"D&egrave;s demain, les 33 distillateurs agr&eacute;&eacute;s en France pourront collecter du vin et distiller", a d&eacute;clar&eacute; le 4 juin Didier Josso, le d&eacute;l&eacute;gu&eacute; de la fili&egrave;re vins de FranceAgriMer, lors d'une visioconf&eacute;rence de presse. La mesure exceptionnelle, permise par Bruxelles et financ&eacute;e sur fonds publics europ&eacute;ens, doit s'&eacute;tendre jusqu'au 15 octobre. Il s'agit en particulier de lib&eacute;rer de la place dans les caves avant les prochaines vendanges.Confront&eacute;s &agrave; une crise historique due &agrave; la chute de la consommation durant le confinement et &agrave; la baisse des exportations notamment vers les Etats-Unis, les professionnels ont estim&eacute; les besoins en distillation &agrave; trois millions d'hectolitres. Les fonds d&eacute;bloqu&eacute;s devraient permettre de traiter deux millions d'hectolitres, &agrave; raison de 78 euros d'indemnisation pour un hectolitre de vin sous appellation et 58 euros/hl pour un vin sans indication g&eacute;ographique, a indiqu&eacute; M. Josso. Chaque viticulteur qui le souhaite a jusqu'au 19 juin pour souscrire le volume qu'il souhaite distiller aupr&egrave;s de son distillateur local, a-t-il pr&eacute;cis&eacute;. FranceAgriMer indemnisera les distillateurs qui seront charg&eacute;s de r&eacute;percuter les aides sur les producteurs.Tous les vins de tous les bassins sont potentiellement &eacute;ligibles, &agrave; l'exception des vins sans indication g&eacute;ographique de Bourgogne, Beaujolais, Alsace, Savoie, Jura, Charente et Cognac, qui repr&eacute;sentent n&eacute;anmoins de faibles volumes. Les deux autres grands pays producteurs viticoles du monde, l'Espagne et l'Italie, ont aussi recours &agrave; des mesures similaires pour r&eacute;guler les exc&eacute;dents, ainsi qu'&agrave; des "vendanges en vert", c'est-&agrave;-dire des destructions de grappes immatures sur les ceps, que la France ne subventionne pas.L'alcool issu de la distillation de crise est exclusivement r&eacute;serv&eacute; &agrave; l'industrie pour la fabrication de bio&eacute;thanol, ou pour l'industrie pharmaceutique et cosm&eacute;tique notamment pour la production du gel hydroalcoolique utilis&eacute; pour freiner la transmission du coronavirus responsable de l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19, et "en aucun cas &agrave; la fabrication de spiritueux", a pr&eacute;cis&eacute; M. Josso. "Le d&eacute;bouch&eacute; principal &eacute;tant le bio&eacute;thanol, qui lui aussi arrive sur un march&eacute; bouch&eacute;" en raison notamment des d&eacute;boires de la fili&egrave;re sucre, "il y aura aussi certainement des besoins de stockage de bio&eacute;thanol, mais les volumes seront moindres" que pour le vin, a-t-il estim&eacute;.


Les viticulteurs français vont pouvoir commencer de distiller à partir du 5 juin quelque 2 millions d'hectolitres de vin non vendu en raison de la baisse de consommation durant le confinement, afin de fabriquer du bioéthanol ou du gel hydroalcoolique.


Du vin au gel hydroalcoolique : la France commence à distiller les excédents de la crise

La nouvelle proposition de l'ex&eacute;cutif europ&eacute;en permet deux choses, a assur&eacute; mardi 2 juin le commissaire &agrave; l'Agriculture Janusz Wojciechowski : "soutenir les agriculteurs en tant que garants de la s&eacute;curit&eacute; alimentaire" et "mettre en oeuvre le Pacte vert" dans le secteur agricole.Le Polonais et son coll&egrave;gue en charge de la P&ecirc;che et de l'Environnement Virginijus Sinkevicius &eacute;taient venus d&eacute;fendre un budget dop&eacute; de plus de 7%, quelques jours seulement apr&egrave;s la r&eacute;ception plut&ocirc;t n&eacute;gative par le milieu agricole du plan d'action sur la Biodiversit&eacute; et de la strat&eacute;gie "De la ferme &agrave; la table".Dans son premier projet de budget pour la p&eacute;riode 2021-2027, la Commission europ&eacute;enne avait pr&eacute;vu un budget de 365 milliards d'euros pour la PAC, en baisse de 5% selon ses estimations par rapport aux sommes allou&eacute;es dans le budget 2013-2020 pour une Union de 28 membres avec le Royaume-Uni, important contributeur.Dans sa nouvelle proposition, l'ex&eacute;cutif bruxellois propose une rallonge de 26,4 milliards d'euros et porter l'allocation de la PAC &agrave; 391,4 milliards pour la p&eacute;riode. Mais ces chiffres sont en prix courants, ce que critique le Parlement europ&eacute;en, qui veut prendre en compte l'inflation.En prix constants de 2018, r&eacute;f&eacute;rence dans les n&eacute;gociations sur le budget, le budget de la PAC passerait de 324,3 milliards &agrave; 348,3 milliards, dont 258,3 milliards pour les aides directes (premier pilier) et 90 milliards pour le d&eacute;veloppement rural (deuxi&egrave;me pilier). Le projet de budget pluriannuel de l'UE est de 1.100 milliards d'euros et la PAC repr&eacute;sente un tiers des allocations.L'ajustement inclut 4 milliards suppl&eacute;mentaires pour le premier pilier, &agrave; r&eacute;partir sur 7 ans, et environ 5 milliards vers&eacute;s pour le deuxi&egrave;me pilier. Plus de la moiti&eacute; de cette enveloppe doit &ecirc;tre d&eacute;pens&eacute;e en 2021. Les 15 milliards restants viendraient du fonds de relance que la Commission appelle de ses voeux, a expliqu&eacute; le commissaire au budget Johannes Hahn devant la commission Agriculture du Parlement europ&eacute;en.Lors de ce d&eacute;bat, les d&eacute;put&eacute;s europ&eacute;ens ont globalement&nbsp;"salu&eacute; un plan de relance ambitieux et un projet de budget pour la politique agricole de la PAC meilleur que le pr&eacute;c&eacute;dent". Mais beaucoup ont redit l'opposition du Parlement &agrave; toute coupe dans le budget de la PAC. Le Parlement demande un budget d'un peu plus de 383 milliards d'euros en prix constants pour la PAC.Les Etats membres doivent engager dans les semaines qui viennent leurs n&eacute;gociations sur le futur budget pluriannuel de l'UE, &agrave; l'aune de cette nouvelle proposition de la Commission. Les discussions s'annoncent difficiles.


La Commission européenne a revu en hausse le budget consacré à la Politique agricole commune (PAC) dans sa nouvelle proposition pour le budget pluriannuel de l'UE, instrument de son plan de relance l'économique. Une rallonge insuffisante pour bon nombre de députés européens.


Budget de la PAC : les discussions s'annoncent ardues

Une transmission continue totalement hydrostatique, six rouleaux de pr&eacute;-compression, un rotor de 750 mm de diam&egrave;tre et de 830 mm de large avec 32 couteaux positionn&eacute;s en V, une conception modulaire permettait &eacute;galement un acc&egrave;s rapide &agrave; tous les &eacute;l&eacute;ments importants, une homologation routi&egrave;re &agrave; 40 km/h&nbsp;: tels &eacute;taient quelques-unes des caract&eacute;ristiques de la premi&egrave;re Big X sortie des chaines de production de Krone en 2000, et qui constituent toujours l'ADN des machines actuelles. C&ocirc;t&eacute; moteur, l'ensileuse aurait du affichait une puissance de 605 ch, mais le constructeur s'est finalement &nbsp;&agrave; 540 ch, Krone craignant que les utilisateurs la consid&egrave;rent comme surdimensionn&eacute;e. En 2018, le constructeur a mis ses complexes de c&ocirc;t&eacute; avec la Big X 1180 et son V12 Liebherr d'une cylindr&eacute;e de 24,24 l d&eacute;livrant 1156 ch.<h2>8 mod&egrave;les de 490 ch et 1156 ch</h2>En 20 ans, Krone a vendu 5300 ensileuses dans le monde et propose la BiG X sous huit mod&egrave;les avec deux gammes diff&eacute;rentes, d'une puissance &eacute;chelonn&eacute;e entre 490 ch et 1156 ch. Le bagage technologique de la Big X s'est consid&eacute;rablement enrichi, avec le capteur AutoScan situ&eacute; avant le rotor et non pas sur la goulotte (gestion de la longueur de coupe en fonction du taux de maturit&eacute; de ma&iuml;s, l'AutoStop&nbsp; (syst&egrave;me de coupure de l'outil de r&eacute;colte si le r&eacute;gime tombe en dessous de 1200 tours pour &eacute;viter le bourrage), le ConstantPower (permet de g&eacute;rer la puissance moteur en fonction des conditions de travail), l'EasyLoad (chargement automatique), la cabine &eacute;l&eacute;vatrice Lift, l'&eacute;clateur &agrave; grains OptiMaxx avec son diam&egrave;tre de 305 mm, le VariStream (fond de rotor et d'acc&eacute;l&eacute;rateurs d'&eacute;jection mont&eacute;s sur ressorts pour accepter les &agrave;-coups de mati&egrave;re, utile &agrave; l'herbe), le VariQuick (descente rapide de l'&eacute;clateur), le VariLOC (modification de la vitesse du rotor en un tour de cl&eacute;)...<h2>XtraPower, surpuissance &agrave; distance</h2>A l'Agritechnica 2019, Krone a pr&eacute;sent&eacute; l'XtraPower un syst&egrave;me de gestion du r&eacute;gime moteur in&eacute;dit. Il permet aux utilisateurs d'augmenter la puissance de leur moteur de 50 &agrave; 100 ch en quelques minutes, en r&eacute;servant un forfait sur www.mykrone.green. L'XtraPower n'est utilis&eacute; que sur demande, comme par exemple lors de chantiers difficiles, lors de r&eacute;coltes de ma&iuml;s biogaz ou encore de cultures de plantes enti&egrave;res ou d'herbe. Lorsque les cultures ne n&eacute;cessitent pas de puissance moteur suppl&eacute;mentaire, l'op&eacute;rateur s&eacute;lectionne &laquo;pause&raquo; sur l'&eacute;cran du terminal et la puissance du moteur revient automatiquement &agrave; son niveau pr&eacute;c&eacute;dent. La fonction XtraPower est actuellement disponible pour les mod&egrave;les Krone Big X 680 &eacute;quip&eacute;s de moteurs &agrave; puissance de base de 687 cv.


La Big X a doublé de puissance en deux décennies. Son bagage technologique s’est aussi considérablement enrichi, même si l’ensileuse était bien née. 


Krone fête les 20 ans de l’ensileuse Big X


Avec l'augmentation des températures, liée au changement climatique, l'évapotranspiration des plantes augmente et le bilan hydrique des sols se dégrade. Sans prise de conscience de la société sur les enjeux liés à l'eau, l'agriculture risque d'être fortement pénalisée. L'irrigation apparaît donc comme garante de la durabilité économique, environnementale et sociale dans beaucoup de territoires français pour Guillaume Benoit, ingénieur des ponts, des eaux et des forêts (CGAAER).


L’irrigation, un enjeu de durabilité pour l’agriculture


Le déficit hydrique met à mal les céréales d’hiver en France et dans plusieurs pays d’Europe. Quelles sont les prévisions de production ? Analyse avec Arthur Portier, consultant chez Agritel.


[Point des marchés] Signaux au rouge pour la récolte de blé tendre en France

Ce lundi 25 mai, la D39 qui traverse&nbsp;le C&eacute;zallier a pris des&nbsp;allures d'autoroute du soleil : &agrave;&nbsp;l'horizon, pas de plages de sable&nbsp;fin pour le flot transhumant, mais une&nbsp;perspective plus r&eacute;jouissante encore :&nbsp;&agrave; perte de vue, des parcelles &agrave; l'herbe&nbsp;printani&egrave;re drue et grasse, nourrie par&nbsp;cette terre volcanique, et une libert&eacute;&nbsp;pendant pr&egrave;s de cinq mois sur ce plateau&nbsp;de plus de 1 200 ha aux airs de&nbsp;Mongolie.C'est ainsi &agrave; un d&eacute;fil&eacute; ininterrompu&nbsp;de b&eacute;taill&egrave;res qu'on a assist&eacute;,&nbsp;de 5 heures du matin jusqu'&agrave; 20 heures&nbsp;non stop, et non sans quelques embouteillages,&nbsp;&agrave; l'arriv&eacute;e de la piste conduisant&nbsp;&agrave; l'unit&eacute; de la Coptasa. "On a&nbsp;compt&eacute; jusqu'&agrave; 15 tracteurs qui attendaient&nbsp;pour d&eacute;charger, mais &ccedil;a s'est&nbsp;bien pass&eacute;, toujours dans une bonne&nbsp;ambiance", relate Laurent Bouscarat,&nbsp;directeur de la coop&eacute;rative d'estives&nbsp;collectives, venu en renfort des bergers.<h2>1 300 b&ecirc;tes estiv&eacute;es lundi</h2>Et ce premier jour de mont&eacute;e &agrave; l'estives,&nbsp;on a m&ecirc;me atteint un record : quelque&nbsp;1 300 b&ecirc;tes ont pris leurs quartiers d'&eacute;t&eacute;&nbsp;ici. Soit plus de 50 % de l'effectif&nbsp;accueilli transhum&eacute; en un jour. Il faut&nbsp;dire que les conditions &eacute;taient id&eacute;ales&nbsp;avec un soleil radieux, une temp&eacute;rature&nbsp;agr&eacute;able et une herbe que Thierry&nbsp;Felut, berger &agrave; Pradiers, n'a jamais&nbsp;connue "aussi belle" en 18 ans. "On&nbsp;avait franchement des inqui&eacute;tudes en&nbsp;avril, mais depuis, il a plu 250 mm.&nbsp;Pour l'instant c'est nickel, les parcelles&nbsp;sont hyper propres, la pousse d'herbe&nbsp;a de l'avance..., se f&eacute;licite Laurent Bouscarat. Cela dit, il faudrait qu'il repleuve assez vite car le vent du nord s&egrave;che les prairies rapidement."Ce mardi apr&egrave;s-midi est plus calme, deux seuls adh&eacute;rents viennent d'arriver,&nbsp;dont Rapha&euml;l Thomas. Pas de chance,&nbsp;&agrave; une centaine de m&egrave;tres &agrave; peine du&nbsp;parc de d&eacute;chargement, la roue arri&egrave;re&nbsp;de sa remorque vient de crever. La r&eacute;paration&nbsp;attendra, pas ses doublonnes.&nbsp;Celles-ci finiront le parcours, &agrave; l'ancienne, &agrave; pied, sous bonne garde, escort&eacute;es&nbsp;par Thierry Felut et son coll&egrave;gue&nbsp;mont&eacute; sur un quad.Install&eacute; hors-cadre&nbsp;familial voil&agrave; dix ans &agrave; Charmensac&nbsp;sur l'exploitation de ses grands-parents,&nbsp;Rapha&euml;l Thomas &eacute;l&egrave;ve une trentaine&nbsp;de m&egrave;res aubrac sur 70 ha et une&nbsp;douzaine d'abondance dont les veaux&nbsp;sont &eacute;lev&eacute;s sous la m&egrave;re. Abattus(1)&nbsp;&agrave;&nbsp;Neussargues, transform&eacute;s &agrave; Saint-&nbsp;Flour, leur viande est commercialis&eacute;e&nbsp;en direct en caissettes aupr&egrave;s d'une&nbsp;client&egrave;le de particuliers, un r&eacute;seau que&nbsp;l'&eacute;leveur a tiss&eacute; progressivement dans&nbsp;feu les r&eacute;gions Rh&ocirc;ne-Alpes et&nbsp;Languedoc-Roussillon.<h2>"Il n'y a que des avantages !"</h2>"Je monte des b&ecirc;tes &agrave; la Coptasa depuis&nbsp;cinq ans pour d&eacute;gager de la surface et&nbsp;faire du stock, explique l'&eacute;leveur double&nbsp;actif. J'am&egrave;ne en g&eacute;n&eacute;ral douze couples&nbsp;et six doublonnes. Si je n'avais pas la&nbsp;Coptasa, j'aurais sept &agrave; huit vaches de&nbsp;moins. Franchement, c'est plus&nbsp;rentable qu'un fermage, le co&ucirc;t est tout&nbsp;&agrave; fait abordable et les animaux redescendent&nbsp;en bon &eacute;tat. Il n'y a que des&nbsp;avantages !" Pendant la saison, Rapha&euml;l&nbsp;revient toutes les deux, trois semaines&nbsp;visiter ses aubrac, souvent en famille,&nbsp;"pour une promenade avec les enfants".&Agrave; leur retour sur l'exploitation, les&nbsp;m&acirc;les sont engraiss&eacute;s, les femelles&nbsp;mises &agrave; l'attache dix jours durant pour&nbsp;"la docilit&eacute;".&nbsp;&Agrave; l'arriv&eacute;e des b&eacute;taill&egrave;res, c'est le m&ecirc;me&nbsp;rituel immuable : d&eacute;chargement(2),&nbsp;vaccination des veaux contre la grippe,&nbsp;application sur le dos d'un traitement&nbsp;anti-parasitaire avant que les couples&nbsp;vache-veau se reforment et prennent&nbsp;la direction de la parcelle qui leur a &eacute;t&eacute;&nbsp;attribu&eacute;e, accompagn&eacute;s de leur&nbsp;propri&eacute;taire et des bergers.<h2>Jo&euml;l, fid&egrave;le depuis 30 ans</h2>Jo&euml;l Ferrier est un fid&egrave;le parmi les&nbsp;fid&egrave;les. Cela va bient&ocirc;t faire 30 ans que&nbsp;ce Loz&eacute;rien m&egrave;ne ses aubrac sur l'estive&nbsp;de Pradiers. "Je cherchais des estives,&nbsp;j'ai trouv&eacute; ici et &ccedil;a me convient, &ccedil;a me&nbsp;d&eacute;charge pas mal", affiche l'&eacute;leveur de&nbsp;Saint-L&eacute;ger-de-Peyre dont les 101 ha&nbsp;comptent pas mal de travers. Jo&euml;l est&nbsp;&agrave; la t&ecirc;te d'un cheptel de 65 m&egrave;res dont&nbsp;les veaux sont vendus broutards pour&nbsp;l'Italie et les g&eacute;nisses finies pour l'IGP&nbsp;Fleur d'Aubrac.Cette ann&eacute;e, accompagn&eacute;&nbsp;de son fils Franck qui se destine&nbsp;&agrave; suivre les pas paternels, il estive 22&nbsp;couples, 12 bourrettes et 9 doublonnes.&nbsp;Les plus &acirc;g&eacute;es reconnaissent parfaitement&nbsp;les lieux : "Quand on les rentre&nbsp;&agrave; l'&eacute;table et que le camion arrive, elles&nbsp;savent qu'elles vont &agrave; la montagne, on&nbsp;n'a jamais de mal pour les charger",&nbsp;pr&eacute;cise l'&eacute;leveur qui appr&eacute;cie que ses&nbsp;animaux soient surveill&eacute;s tout au long&nbsp;de ces cinq mois par des bergers exp&eacute;riment&eacute;s,&nbsp;comme Thierry qui reconna&icirc;t&nbsp;dans son troupeau des animaux : "Elle,&nbsp;je m'en rappelle, elle est gentille", lance&nbsp;ce dernier.(1) Autour de 160 kg carcasse, les derniers ont&nbsp;&eacute;t&eacute; valoris&eacute;s la semaine du 11 mai &agrave; 14,5&nbsp;&euro;/kg&nbsp;net. Une production "qui se porte bien", rel&egrave;ve&nbsp;Rapha&euml;l Thomas.(2) Gel hydroalcoolique , masques et gants sont&nbsp;&agrave; la disposition des adh&eacute;rents.


Il y a eu des embouteillages lundi 25 mai sur la piste conduisant à l’estive collective de Pradiers, dans le Cantal, où pas moins de 1 300 bovins ont été acheminés en un seul jour, rompant la quiétude du site.


La grande transhumance sur les chapeaux de roue dans le Cantal 

La science mobilis&eacute;e au service d'un &eacute;tat de &laquo; guerre &raquo; qui met en p&eacute;ril la patrie, c'est ce que nous vivons depuis plus de deux mois. Dans l'histoire de France, &agrave; quand remonte un tel sc&eacute;nario ?Bernadette Bensaude-Vincent : C'est une situation assez traditionnelle en France qui remonte au moins &agrave; la R&eacute;volution Fran&ccedil;aise puisqu'en 1793, la R&eacute;publique naissante a mobilis&eacute; les savants pour organiser des cours r&eacute;volutionnaires sur la fabrication de poudres, salp&ecirc;tres et canons. Il y a eu une tr&egrave;s bonne r&eacute;ponse du milieu scientifique. De m&ecirc;me, dans la guerre franco-prussienne en 1871, plusieurs savants de conviction r&eacute;publicaine comme Marcellin Berthelot se sont mobilis&eacute;s en proposant de multiples inventions comme les produits de substitution qu'on appelle les ersatz. Il y a donc une alliance tr&egrave;s forte en France entre la science et la R&eacute;publique qui s'est nou&eacute;e au XIXe si&egrave;cle autour de promesses parfois mirobolantes. Cette tradition interroge la situation actuelle. S'agit-il d'une nouvelle alliance ? Alors que ces derni&egrave;res ann&eacute;es, la situation de la recherche scientifique en France n'&eacute;tait gu&egrave;re flamboyante puisqu'il y a eu des d&eacute;cennies de d&eacute;sengagement de l'&Eacute;tat, voici que d'un seul coup, mi-mars, plein feu a &eacute;t&eacute; mis sur la m&eacute;decine et la science. On attend de nouveau des promesses de la science pour ne pas dire des miracles. Sommes-nous en train de red&eacute;couvrir l'utilit&eacute; de la recherche scientifique ou s'agit-il d'une instrumentalisation de la science par le pouvoir pour l&eacute;gitimer des mesures impensables, il y a encore, quelques mois ?B.B.V : On est dans le mod&egrave;le d'expertise classique o&ugrave; les experts sont charg&eacute;s de dire la v&eacute;rit&eacute; au pouvoir. Les d&eacute;cisions doivent &ecirc;tre prises sur une base objective, et si possible quantitative. C'est un sch&eacute;ma que l'on conna&icirc;t bien depuis au moins la seconde guerre mondiale, qui est fond&eacute; sur l'id&eacute;e qu'il y a une tr&egrave;s nette s&eacute;paration entre le r&ocirc;le de la science, qui est un r&ocirc;le de conseil, et des politiques, qui ont un r&ocirc;le de d&eacute;cision. Mais, dans les faits, les choses ne sont pas si nettes. Nous sommes en r&eacute;alit&eacute; au c&oelig;ur de la biopolitique. Dans ce sc&eacute;nario, le public est consid&eacute;r&eacute; comme passif car guid&eacute; par les experts, ignorant, r&eacute;ceptif et ob&eacute;issant aux injonctions que lui donne le pouvoir. Il est infantilis&eacute;, et petit &agrave; petit, on l'a vu &agrave; travers le discours du Premier ministre, cela conduit &agrave; un glissement de la d&eacute;mocratie vers la p&eacute;dagogie. Cette situation a conduit le public a oser brouiller la fronti&egrave;re entre science et opinion, en t&eacute;moigne le nombre impressionnant sur les r&eacute;seaux sociaux de rumeurs, des th&egrave;ses conspirationnistes, la controverse sur l'hydroxy-chloroquine... Y-a-il un risque de d&eacute;saveu de la science ?B.B.V : Il sera tr&egrave;s difficile dans l'apr&egrave;s Covid-19 de d&eacute;fendre des positions technocratiques parce que la science est en position inconfortable &agrave; cause m&ecirc;me de sa puissance de calcul et de pr&eacute;vision. Gr&acirc;ce aux outils d'analyses et de mod&eacute;lisation, la science se trouve en position de Cassandre, avec des sc&eacute;narios plut&ocirc;t sombres s'agissant du climat par exemple. Par ailleurs, depuis quelques d&eacute;cennies, la science est en perte d'autorit&eacute; en raison du changement de r&eacute;gime de la recherche qui est devenue techno-scientifique. Au lieu d'une science universelle et commune, on a une concurrence effr&eacute;n&eacute;e entre les pays. Cette science en perte d'autorit&eacute; ne me para&icirc;t de nature &agrave; prendre le pouvoir. Par ailleurs, face &agrave; un pouvoir central, des secteurs et des territoires se sont mobilis&eacute;s spontan&eacute;ment pour construire l'apr&egrave;s. Le conseil scientifique a lui-m&ecirc;me appel&eacute; &agrave; l'inclusion et &agrave; la participation de la soci&eacute;t&eacute; &agrave; la r&eacute;ponse &agrave; la Covid-19. Nous assistons &agrave; une nouvelle alliance de la science et de l'opinion. Il y a un ind&eacute;niablement quelque chose qui se met en place. C'est une situation in&eacute;dite mais qui r&eacute;active des mod&egrave;les anciens. Pour nous apprendre &agrave; vivre collectivement avec le virus, il faut faire appel non seulement &agrave; l'expertise et la technologie moderne mais aussi regarder vers le pass&eacute;. La crise a r&eacute;v&eacute;l&eacute; de mani&egrave;re assez aigue une forme de conflit de temporalit&eacute; entre le temps long de la recherche et les urgences m&eacute;dicales...B.B.V : On a demand&eacute; de toute urgence des tests PCR, des tests s&eacute;rologiques, des traitements adapt&eacute;s et il faut les trouver, les faire valider...Les essais cliniques prennent du temps, il faut &eacute;largir les connaissances sur le virus, et il faudra mettre au point un vaccin et le produire industriellement. Or, le coronavirus met la science face &agrave; tr&egrave;s grandes incertitudes et l'oblige &agrave; reconna&icirc;tre qu'on ne sait presque rien. Certes, nous avons tr&egrave;s vite &eacute;t&eacute; capable gr&acirc;ce au syst&egrave;me g&eacute;nomique d'analyser le virus. Mais tout est &eacute;nigme, d'o&ugrave; vient-il ? Comment se transmet-il ? Quels sont les traitements adapt&eacute;s ? Quelle est la dur&eacute;e de l'immunit&eacute; acquise ? Ce virus a-t-il d&eacute;j&agrave; mut&eacute; ? Pour tenter de r&eacute;soudre ces &eacute;nigmes, c'est le monde entier qui devient un laboratoire. Nous sommes dans un apprentissage mondial du contr&ocirc;le des virus et de la Covid-19 en particulier. Dans les ann&eacute;es &agrave; venir, chaque pays qui a pris des mesures diff&eacute;rentes est devenue une cohorte de laboratoire. Tous les humains, infect&eacute;s ou pas, vivants ou morts, sont devenus des objets de science. Cette situation est tout &agrave; fait in&eacute;dite. Recueillis par Sophie Chatenet&nbsp;


La pandémie a redistribué les rapports entre science et pouvoir. Depuis le 16 mars, le pouvoir exécutif collabore étroitement avec un comité de scientifiques si bien que cette crise semble revaloriser la parole des scientifiques et médecins. Une situation loin d’être nouvelle en temps de crise, selon Bernadette Bensaude-Vincent, philosophe et historienne des sciences et des techniques et membre du comité d’éthique de l’INRAE.


« Vers une nouvelle alliance entre la science et l’opinion »

Les professionnels du tourisme attendaient les annonces du gouvernement avec impatience. Apr&egrave;s un printemps sans aucun chiffre d'affaires, ils craignaient par-dessus tout de voir les deux mois d'&eacute;t&eacute; suivre la m&ecirc;me tendance. L'optimisme rena&icirc;t depuis les derni&egrave;res annonces du Gouvernement. Depuis le 2 juin, les restaurants, bars et caf&eacute;s de France peuvent rouvrir. La barri&egrave;re des 100 km est &eacute;galement lev&eacute;e. Les fran&ccedil;ais sont d&eacute;sormais libres de partir en vacances dans le territoire national sans contrainte. Pour les professionnels mais aussi les propri&eacute;taires de g&icirc;tes, le Puy-de-D&ocirc;me a une carte &agrave; jouer cette saison.<h2>L'envie de grands espaces</h2>On compte sur le territoire puyd&ocirc;mois plus de 700 g&icirc;tes. Du pied du Sancy aux volcans de la Cha&icirc;ne des Puys, &agrave; la plaine de la Limagne jusque dans les for&ecirc;ts du Livradois-Forez, ils maillent les moindres recoins du d&eacute;partement. Une implantation favorable au tourisme et particuli&egrave;rement cette ann&eacute;e selon Yvon Bec, pr&eacute;sident des G&icirc;tes de France du Puy-de-D&ocirc;me. &laquo; Apr&egrave;s les &eacute;v&egrave;nements v&eacute;cus ces derni&egrave;res semaines, je pense que les gens ont envie de renouer avec les grands espaces. &raquo; Depuis le 11 mai&nbsp; et le d&eacute;but du d&eacute;confinement, le propri&eacute;taire de g&icirc;tes voit les r&eacute;servations repartirent &agrave; la hausse. De quoi lui rendre le sourire apr&egrave;s plus de deux mois d'arr&ecirc;t. &laquo; Nous avons perdu toute notre activit&eacute; sur le printemps. Au niveau de notre relais G&icirc;tes de France, nous estimons les pertes de chiffre d'affaires &agrave; plus de 500 000&euro;. &raquo; Alors apr&egrave;s les annonces du Premier ministre en faveur de la r&eacute;ouverture des restaurants, caf&eacute;s, bars et sites touristiques, Yvon Bec voit les deux prochains mois d'&eacute;t&eacute; sous un nouveau jour. &laquo; Cela donne le sentiment de revenir vers une situation normale et encourage donc les gens &agrave; partir en vacances. Maintenant, nous esp&eacute;rons ne pas nous tromper que la client&egrave;le fran&ccedil;aise sera au rendez-vous. &raquo;<h2>Des vacances plus courtes ?</h2>Eux aussi esp&egrave;rent beaucoup m&ecirc;me si le tourisme repr&eacute;sente une activit&eacute; secondaire. Les agriculteurs de Bienvenue &agrave; la Ferme se r&eacute;jouissent &eacute;galement des derni&egrave;res annoncent gouvernementales.D'apr&egrave;s Agn&egrave;s Valleix, pr&eacute;sidente d'Accueil &agrave; la Ferme Puy-de-D&ocirc;me, la r&eacute;ouverture des restaurants &eacute;tait le point d'orgue de la r&eacute;ussite de la saison touristique. &laquo; Les gens partent en vacances pour se reposer, se ressourcer et pas pour faire tous les jours &agrave; manger comme &agrave; la maison&thinsp;!&thinsp;&raquo; Peu optimiste avant cette deuxi&egrave;me phase du d&eacute;confinement, elle l'est d&eacute;sormais davantage. &laquo; Les g&icirc;tes de campagne et l'h&ocirc;tellerie de plein air ont l'avantage d'offrir le retour aux grands espaces, &agrave; la nature... &raquo; N&eacute;anmoins, l'agricultrice ne s'attend pas &agrave; un red&eacute;marrage sur les chapeaux de roue. Au contraire, elle estime qu'il faudra du temps aux fran&ccedil;ais pour apprivoiser la peur du virus. &laquo; Le confinement a &eacute;t&eacute; une p&eacute;riode difficile psychologiquement. A cela s'ajoute l'&eacute;conomie avec un salari&eacute; du priv&eacute; sur deux en ch&ocirc;mage partiel durant cette p&eacute;riode&thinsp;! Des travailleurs qui ont d&ucirc; poser des cong&eacute;s et/ou qui ont eu une perte de salaire. Je crains que les vacances ne soient &eacute;dulcor&eacute;es pour beaucoup de monde. J'esp&egrave;re me tromper. &raquo;<h2>Les clients attendus impatiemment</h2>Outre les h&eacute;bergements, la saison touristique b&eacute;n&eacute;ficie &eacute;galement aux producteurs fermiers en vente directe. La fermeture des restaurants et autres cantines a mis un coup d'arr&ecirc;t &agrave; leurs ventes. La r&eacute;ouverture prochaine permettra de relancer les transactions. &laquo; Les producteurs fermiers ont terriblement souffert de cette crise en particuliers ceux qui commer&ccedil;aient beaucoup avec la RHD(*). Maintenant, nous attendons tous que les clients reviennent dans nos commerces, dans les restaurants et dans nos h&eacute;bergements pour nous aider &agrave; passer ce cap difficile. &raquo;Le virus circulant toujours, les &eacute;tablissements touristiques doivent se plier &agrave; de lourds protocoles sanitaires. Chez G&icirc;tes de France &laquo; un courrier a &eacute;t&eacute; envoy&eacute; &agrave; chaque propri&eacute;taire &raquo;. Le contenu de ce dernier pr&eacute;voit &laquo; la d&eacute;sinfection des lieux entre chaque client &raquo;. Pour Yvon Bec cela &laquo; va au-del&agrave; d'un simple m&eacute;nage puisque nous devons penser aux poign&eacute;es de porte, aux interrupteurs... &raquo; Mais qu'importe le temps ou le co&ucirc;t &agrave; consacrer &agrave; cette nouvelle vie, tous n'attendent qu'une chose&thinsp;: la reprise de l'activit&eacute;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 &nbsp;&laquo; La MSA doit supprimer nos cotisations sur l&#039;agrotourisme &raquo;&laquo; Nous n&#039;avons aucun chiffre d&#039;affaires depuis plus de deux mois. Les charges en revanche continuent de courir. Au m&ecirc;me titre que l&#039;URSSAF aux b&eacute;n&eacute;fices des restaurateurs, h&ocirc;teliers... La MSA doit suspendre, sur mars, avril et mai nos cotisations sociales sur notre activit&eacute; d&#039;agrotourisme ! Sans cela de nombreuses entreprises seront en difficult&eacute;. Ces m&ecirc;mes entreprises cumulent bien souvent une activit&eacute; de transformation &agrave; la ferme qui a, elle aussi, p&acirc;ti de la fermeture des march&eacute;s et de la RHD. &raquo;
</aside>


La réouverture des restaurants et la levée des 100 Km redonnent espoir aux professionnels du tourisme qui attendent impatiemment les touristes. 


Un nouvel espoir pour les professionnels du tourisme

Dans le cadre du passage d'un syst&egrave;me d'&eacute;radication vers une &eacute;pid&eacute;miosurveillance, l'Etat a d&eacute;cid&eacute; l'instauration d'une visite sanitaire obligatoire dans chaque &eacute;levage bovin pour surveiller et pr&eacute;venir les risques sanitaires.<h2>Les fili&egrave;res bovine, ovine, caprine, porcine, avicole, apicole et &eacute;quine concern&eacute;es</h2>L'arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel du 24/09/2015 fixe les &eacute;l&eacute;ments des visites sanitaires obligatoires. Ces visites sont r&eacute;alis&eacute;es par votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire et sont prises en charge par l'Etat. Elles ont pour but de vous sensibiliser &agrave; la sant&eacute; publique v&eacute;t&eacute;rinaire et aux moyens d'am&eacute;liorer le niveau de ma&icirc;trise des risques sanitaires de votre &eacute;levage. Elles concernent les fili&egrave;res bovine (objet de cet article), caprine et ovine (bonne utilisation des antiparasitaires), porcine (bios&eacute;curit&eacute;), avicole (bios&eacute;curit&eacute;), &eacute;quine (outils de pr&eacute;vention contre les maladies contagieuses et vectorielles) et apicole (th&eacute;matique restant &agrave; d&eacute;finir).<h2>En 2020, pour les bovins, l'utilisation des antiparasitaires</h2>Pour la fili&egrave;re bovine, cette visite sanitaire obligatoire annuelle est &agrave; r&eacute;aliser dans tous les &eacute;levages de 5 bovins ou plus, y compris les ateliers d'engraissement d&eacute;rogataires. Apr&egrave;s, les avortements en 2014, la fi&egrave;vre aphteuse en 2015, l'antibior&eacute;sistance en 2016, la bios&eacute;curit&eacute; en 2017 et 2018, le bien-&ecirc;tre animal et le transport des bovins bless&eacute;s en 2019, la th&eacute;matique abord&eacute;e en 2020 est donc l'utilisation des antiparasitaires. L'&eacute;change entre le v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire et l'&eacute;leveur est pr&eacute;vu pour durer approximativement 30 mn avec un questionnaire disponible pour servir d'appui.<h2>Un questionnaire articul&eacute; en 3 parties</h2>Les objectifs de la visite sont les suivants&nbsp;:-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Echanger avec l'&eacute;leveur sur les b&eacute;n&eacute;fices et les risques (zootechniques, &eacute;conomiques, environnementaux, sant&eacute; humaine et gen&egrave;se de r&eacute;sistance) li&eacute;s &agrave; l'utilisation des antiparasitaires.-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Faire prendre conscience que la gestion du parasitisme bovin interne et externe n'est pas intuitive : chaque &eacute;levage est particulier, l'&eacute;leveur et le v&eacute;t&eacute;rinaire aborderont les probl&egrave;mes parasitaires d'un &eacute;levage en utilisant des moyens de surveillance et de gestion du risque parasitaire adapt&eacute;s.-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Expliciter la notion de gestion raisonn&eacute;e du parasitisme.Le questionnaire est compos&eacute; de 3 parties.<h2>Partie 1 : habitudes de travail, sensibilisations aux enjeux</h2>Cette partie permet de recueillir votre perception du parasitisme dans votre &eacute;levage&nbsp;: quels parasites sont p&eacute;nalisants pour votre exploitation, quels moyens connaissez-vous pour identifier les parasites pr&eacute;sents et parmi eux lesquels employez-vous r&eacute;guli&egrave;rement, comment d&eacute;cidez-vous des traitements &agrave; mettre en &oelig;uvre, quels sont vos choix d'antiparasitaire, quelles mol&eacute;cules utilisez-vous et avec quelle p&eacute;riodicit&eacute;. Les &eacute;changes porteront &eacute;galement sur votre perception par rapport &agrave; vos pratiques&nbsp;: avez-vous le sentiment de traiter trop, ce qu'il faut ou pas assez et souhaitez-vous faire &eacute;voluer certains points dans votre gestion du parasitisme.<h2>Partie 2 : risques li&eacute;s &agrave; l'usage des antiparasitaires</h2>Cette partie aborde plusieurs notions li&eacute;es &agrave; l'usage des antiparasitaires. Tout d'abord les risques de r&eacute;sistance des parasites aux antiparasitaires sont d&eacute;crits avec les d&eacute;finitions de la r&eacute;sistance de parasites aux anthelminthiques et des populations parasitaires refuges (cf. figure 1&nbsp;: le ph&eacute;nom&egrave;ne des r&eacute;sistances). Est ensuite &eacute;voqu&eacute; le risque environnemental. Traiter certaines cat&eacute;gories d'animaux est imp&eacute;ratif mais, selon les conditions d'utilisation, certains antiparasitaires peuvent avoir un fort impact sur l'environnement et la biodiversit&eacute;. Il importe d'en tenir compte au moment de la d&eacute;cision de la mise en place d'un tel traitement (moment, type de produit, mode d'administration, b&eacute;n&eacute;fice attendu). Enfin, un point d'attention est port&eacute; sur les formulations pour-on (formulations plus dos&eacute;es, variabilit&eacute; de la dose absorb&eacute;e, l&eacute;chages entre animaux, absorption percutan&eacute;e chez l'Homme...).<h2>Partie 3 : mise en situation</h2>L'id&eacute;e est, &agrave; travers une des situations propos&eacute;es (lot de veaux de 2-3 mois en b&acirc;timent avec de la diarrh&eacute;e, lot de bovins avec de la toux en ao&ucirc;t, lot de broutards avec de la diarrh&eacute;e en septembre, traitements antiparasitaires en cours de premi&egrave;re ann&eacute;e de p&acirc;ture, animaux qui se grattent en d&eacute;but d'hiver ou autre situation concernant l'&eacute;levage), de montrer que les traitements antiparasitaires doivent &ecirc;tre raisonn&eacute;s, notamment par l'utilisation d'examens compl&eacute;mentaires afin de ne pas utiliser inutilement des m&eacute;dicaments (co&ucirc;ts &eacute;conomique et &eacute;cologique) et de ne pas mettre en danger les animaux malades (erreur de diagnostic, co&ucirc;ts &eacute;conomique et zootechnique). De plus, lorsqu'un parasite est identifi&eacute;, plusieurs strat&eacute;gies peuvent &ecirc;tre envisag&eacute;es.<h2>Un rendez-vous incontournable de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;</h2>Vous pouvez retrouver l'instruction technique pour la visite sanitaire bovine &agrave; l'adresse suivante&nbsp;: https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2020-52. Articul&eacute;e avec le bilan sanitaire d'&eacute;levage (BSE) annuel n&eacute;cessaire &agrave; la prescription sans examen clinique (cf. article du 11/10/2019), la visite sanitaire bovine annuelle participe au d&eacute;veloppement de l'approche sanitaire globale de votre troupeau, base de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Pour tout renseignement compl&eacute;mentaire, contactez votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire, la DDCSPP ou GDS Creuse.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 GDS Creuse met &agrave; votre disposition des kits analytiques parasitisme &laquo;&nbsp;grande douve-paramphistome&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;strongles&nbsp;&raquo;. Pour plus d&#039;information, consultez les articles du 13/11/2019 (gestion des strongles gastro-intestinaux) et du 27/11/2019 (grande douve et paramphistome... l&#039;analyse est automatique&nbsp;!).
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Visites sanitaires obligatoires =&gt; Des visites sanitaires obligatoires en élevages ont été instituées dans différentes filières. Pour les bovins, en 2020, elle porte sur l’utilisation des antiparasitaires. 


Visites sanitaires obligatoires en élevage. En 2020, pour les bovins, l’utilisation des antiparasitaires

Des lamiers &agrave; doubles sections en lieu et place de disques ou de tambours&nbsp;: telle est la sp&eacute;cificit&eacute; des faucheuses Seco Duplex, propos&eacute;es par le constructeur allemand BB Umwelttechnik. Avec relativement de pi&egrave;ces en mouvement et par voie de cons&eacute;quence peu de poids embarqu&eacute; (le tiers d'une faucheuse &agrave; disques), les faucheuses font dans la sobri&eacute;t&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique. Elle e requi&egrave;rent que 2 ch/m pour assurer leur entrainement, assur&eacute; par l'hydraulique du tracteur, sinon par une centrale ind&eacute;pendante selon les mod&egrave;les. Outre la sobri&eacute;t&eacute; inh&eacute;rente au concept, le constructeur met en avant d'autres avantages telle que la qualit&eacute; de coupe (effet ciseau), la moindre contamination du fourrages (faibles projections), la s&eacute;curit&eacute; (pas d'&eacute;jection de pierres), le respect de la faune et du sol.<h2>Combinaisons multiples</h2>Les faucheuses Seco Duplex sont &eacute;quip&eacute;es d'un tachym&egrave;tre de fa&ccedil;on &agrave; coordonner la vitesse de coupe des sections et la vitesse d'avancement (jusqu'&agrave;12 km/h). Elles sont par ailleurs dot&eacute;es d'une s&eacute;curit&eacute; en cas de collision. Le montage lat&eacute;ral, frontal ou arri&egrave;re, offre une largeur de travail comprise entre 2,10 m et 3,75 m. La combinaison d'un faucheuse frontale centrale et d'une ou deux faucheuses lat&eacute;rales offre une largeur comprise entre 7 m et 10,50 m. Parmi les options figure un refroidisseur d'huile, une protection contre les surcharges sur les mod&egrave;les frontaux, des patins de glissement de diff&eacute;rentes hauteurs.Les Seco Duplex de BB Umwelttechnik sont import&eacute;es en France par Agriser (Bas-Rhin).<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les faucheuses Seco Duplex peuvent se transformer en &eacute;cimeuse, moyennant le montage de roues de contr&ocirc;le &agrave; hauteur hydraulique, portant la hauteur de fauche entre 25 cm et 100 cm.
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La conception ultralégère limite à 2 ch par mètre le besoin en puissance. Les largeurs de fauche sont comprises entre 1,65 m et 10,5 m via différentes combinaisons d’attelage. 


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