A l&rsquo;occasion de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale d&eacute;mat&eacute;rialis&eacute;e de l&rsquo;Organisation mondiale des agriculteurs (OMA), qui s&rsquo;est tenue le 26 juin, Arnold Puech d&rsquo;Alissac, le repr&eacute;sentant de la constituante europ&eacute;enne du conseil d&rsquo;administration, a &eacute;t&eacute; &eacute;lu, &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute;, vice-pr&eacute;sident de l&rsquo;organisation internationale. Il cotoie, au sein du conseil d&rsquo;administration, la Canadienne Mary Robinson, repr&eacute;sentante de la constituante d&rsquo;Am&eacute;rique du Nord, la N&eacute;oz&eacute;landaise Katrina Sarah Milne, repr&eacute;sentante de la constituante d&rsquo;Oc&eacute;anie, le Cambodgien Sok Sotha, repr&eacute;sentant de la constituante d&rsquo;Asie, et le Tunisien Ezzar Abdelmajid, repr&eacute;sentant de la constituante d&rsquo;Afrique.Suite &agrave; l&rsquo;adoption de sa feuille de route, intitul&eacute;e "La voie des agriculteurs vers des syst&egrave;mes alimentaires durables", l&rsquo;OMA cherchera, dans les mois &agrave; venir, &agrave; sensibiliser les gouvernements, notamment sur le fait que &laquo; l&rsquo;agriculture est une partie importante de la solution du changement climatique &raquo;, qu&rsquo; &laquo; une attention particuli&egrave;re doit &ecirc;tre accord&eacute;e aux technologies num&eacute;riques &raquo; et que &laquo; les gouvernements doivent s&rsquo;engager &agrave; investir en permanence dans l&rsquo;agriculture &raquo;.

Administrateur de la FNSEA, Arnold Puech d’Alissac a été élu, à l’unanimité, vice-président de l’Organisation mondiale des agriculteurs.

Arnold Puech d’Alissac, élu vice-président de l’OMA

P&ouml;ttinger &eacute;largit son offre en faneuses. Le mod&egrave;le Hit 16.18 T se compose de 16 toupies &agrave; 6 dents Dynatech, de 1,42 m de diam&egrave;tre. L'essieu de transport se trouve proche des toupies pour un meilleur suivi du sol. Cette machine dispose du Liftmatic Plus, qui &eacute;l&egrave;ve la partie avant des toupies lorsqu'on les rel&egrave;ve en bout de parcelle, limitant l'int&eacute;gration de terre dans le fourrage, tout en am&eacute;liorant la garde au sol lors des demi-tours. Pour le fanage de bordure, les deux &eacute;l&eacute;ments ext&eacute;rieurs s'articulent de 15 degr&eacute;s pour renvoyer le fourrage vers l'int&eacute;rieur de la parcelle : cette position se met en place depuis la cabine. <iframe width="854" height="480" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen" src="https://www.facebook.com/video/embed?video_id=3092531267449923"></iframe>

Le constructeur autrichien Pöttinger étoffe par le haut son offre en faneuses avec un modèle de 17 mètres de large.

[VIDEO] - Pöttinger - Une faneuse de 17 mètres

L'op&eacute;ration de rapprochement ne soul&egrave;ve "pas de probl&egrave;me de concurrence dans les secteurs des semences, de la nutrition animale et de l'agrofourniture", indique un communiqu&eacute; de l'autorit&eacute; de la concurrence, tout en notant qu'il existait "des risques d'atteinte significative &agrave; la concurrence dans les secteurs de la collecte de c&eacute;r&eacute;ales, prot&eacute;agineux et ol&eacute;agineux et de la distribution au d&eacute;tail d'articles de jardinage, bricolage, am&eacute;nagements ext&eacute;rieurs et animalerie".En cons&eacute;quence, les deux coop&eacute;ratives se sont engag&eacute;es &agrave; c&eacute;der &agrave; d'autres &eacute;tablissements deux plateformes et un silo appartenant &agrave; Coop&eacute;rative Dauphinoise &agrave; Chamous-sur-Gelon (Savoie), Jons Saint-Georges (Rh&ocirc;ne) et Saint-Romain-en-Gal (Rh&ocirc;ne), ainsi que deux autres plateformes appartenant &agrave; Terre d'Alliances, situ&eacute;es &agrave; Veyrins (Is&egrave;re) et Yenne (Savoie)."A l'issue de ces cessions, les agriculteurs pr&eacute;sents dans ces zones disposeront d'une alternative pour le stockage et la vente de leur production", souligne l'Autorit&eacute; de la concurrence.Pour ce qui est des jardineries, les deux parties se sont engag&eacute;es &agrave; soumettre &agrave; l'agr&eacute;ment pr&eacute;alable de l'autorit&eacute; de la concurrence "toute d&eacute;cision strat&eacute;gique relative &agrave; l'un des magasins concern&eacute;s par un chevauchement d'activit&eacute; entre les parties".La tr&egrave;s large majorit&eacute; des points de vente exploit&eacute;s sont des magasins franchis&eacute;s Gamm Vert et Gamm vert Village, appartenant au groupe In Vivo, lequel pilote leur politique commerciale. Parall&egrave;lement, Coop&eacute;rative Dauphinoise exploite &eacute;galement six points de vente sous sa propre enseigne Agri Sud Est.L'autorit&eacute; de la concurrence a estim&eacute; que "dans un tel contexte, il ne pouvait &ecirc;tre exclu qu'&agrave; l'issue de l'op&eacute;ration, la nouvelle entit&eacute; choisisse de transf&eacute;rer des magasins Gamm Vert et Gamm Vert Village sous enseigne Agri Sud Est" : "Un tel transfert aurait &eacute;t&eacute; de nature &agrave; modifier substantiellement la structure du march&eacute; dans les zones locales concern&eacute;es".


L'Autorité de la concurrence a autorisé la fusion de deux coopératives agricoles basées en Savoie, en Isère et dans le Rhône, Coopérative Dauphinoise et Terre d'Alliances, sous condition de cession de cinq infrastructures de collecte de grains, et d'un contrôle suivi de leurs deux réseaux de jardineries.


Feu vert sous conditions à la fusion de deux coopératives de Rhône-Alpes

Ni plus ni moins que le c&oelig;ur du march&eacute; fran&ccedil;ais&nbsp;: tel est le positionnement du dernier mod&egrave;le de la s&eacute;rie 6 &agrave; quatre cylindres de Deutz-Fahr. Le 6145.4 vient s'intercaler entre les trois mod&egrave;les inf&eacute;rieurs de 120 ch (6120) &agrave; 140 ch (6140) et les trois mod&egrave;les sup&eacute;rieurs &agrave; moteur Stage V d&eacute;veloppant 149 ch (6155.4) &agrave; 163 ch (6175.4). Son moteur Deutz TCD 4,1 litres, conforme &agrave; la norme Stage V (EGR, DOC, DPF passif et SCR) d&eacute;veloppe 144 ch. C&ocirc;t&eacute; transmission, le 6145.4 est propos&eacute; avec la RCShift, une boite robotis&eacute;e &agrave; la gestion enti&egrave;rement automatique, affichant de 5 gammes robotise&#769;es et 6 powershift pour un total de 54+27 vitesses avec re&#769;ducteur. Quatre modes de conduite peuvent &ecirc;tre pr&eacute;s&eacute;lectionn&eacute;s&nbsp;: manuel, semi- auto, full auto road, full auto field. La RCShift peut atteindre 40 km/h a&#768; 1158 tr/min.<h2>Par&eacute; pour le chargeur</h2>Le syste&#768;me Stop&amp;Go optimise les applications au chargeur, en permettant de de&#769;sengager progressivement et en douceur les embrayages de l'inverseur hydraulique lorsque le chauffeur appuie sur les pe&#769;dales de frein et de les r&eacute;engager tout aussi progressivement. Le Sense Clutch qui permet quant &agrave; lui d'ajuster 5 re&#769;glages de re&#769;activite&#769; de l'inverseur de sens de marche, tout aussi pratique au chargeur. Le tout explique pourquoi Deutz-Fahr propose une version &laquo;&nbsp;ready kit&nbsp;&raquo; &agrave; joystick &eacute;lectronique, incluant le montage d'usine un chargeur &agrave; parall&eacute;logramme FZ 50.1, &agrave; coupleur rapide et 3&egrave;le fonction, d'une capacit&eacute; et d'une hauteur de levage respectives de 2750 kg et 4,62 m, la suspension Comfort Drive (course de 120 mm) du pont avant permettant d'absorber les chocs. Le tracteur arbore 4 distributeurs proportionnels a&#768; commandes me&#769;caniques.Le 6145.4 est dote&#769; d'un syste&#768;me hydraulique haute capacite&#769; de 120 l/min LS et d'une pompe de direction additionnelle de 42 l/min. Sa capacit&eacute; de relevage arri&egrave;re est de 9700 kg.


Le 6145.4 à moteur Deutz 4 cylindres 4,1 litres est doté d’une transmission robotisée à gestion automatique. Il peut être livré avec un chargeur à parallélogramme FZ 50.1, levant 2750 kg à 4,62 m.


Deutz-Fahr complète la série 6 avec un 144 ch 4 cylindres

Restau&rsquo;co, le r&eacute;seau interprofessionnel de la restauration collective en gestion directe, a tenu son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale en webconf&eacute;rence le 26 juin. L&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e a soulign&eacute; une progression de l&rsquo;activit&eacute; du r&eacute;seau. De nouveaux adh&eacute;rents de poids ont rejoint Restau&rsquo;co&thinsp;: le r&eacute;seau Agrilocal et la FNOGEC (F&eacute;d&eacute;ration des organismes de gestion des &eacute;tablissements de l&rsquo;Enseignement catholique). L&rsquo;action &laquo; Mon restau responsable &raquo; a aussi un connu une belle activit&eacute;&thinsp;: 1&thinsp;269 &eacute;tablissements ont adh&eacute;r&eacute; &agrave; la d&eacute;marche, repr&eacute;sentant 308&thinsp;000 repas par jour. L&rsquo;objectif est de monter &agrave; 2 000 &eacute;tablissements. Sans oublier la d&eacute;marche &laquo; Un repas &agrave; l&rsquo;h&ocirc;pital &raquo;, initi&eacute;e avec Interfel, et qui concerne trois h&ocirc;pitaux pilotes et 10 formateurs.Enfin, la formation, une action phare de Restau&rsquo;co, a aussi bien progress&eacute;&thinsp;: 454 stagiaires l&rsquo;an pass&eacute; soit +25 % par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. Deux nouveaux modules ont &eacute;t&eacute; ajout&eacute;s au cursus&thinsp;: gestion du g&acirc;chis alimentaire, r&eacute;percussions de la loi EGalim et ma&icirc;trise des outils &agrave; distance, ce dernier venant en droite ligne des cons&eacute;quences du Covid-19 sur l&rsquo;activit&eacute;.<h3>Parler d&rsquo;une m&ecirc;me voix</h3>La crise sanitaire a &eacute;t&eacute; un choc pour l&rsquo;activit&eacute;&thinsp;: le 12 mars, 46 % de la restauration collective fermaient ses portes. Seuls restaient ouverts les h&ocirc;pitaux, les Ehpad et les administrations. Restau&rsquo;Co a multipli&eacute; les actions (fiches pratiques, dons de masques, communication de crise sur les r&eacute;seaux sociaux&hellip;) et des &eacute;tablissements se sont engag&eacute;s dans l&rsquo;aide aux plus d&eacute;munis. &laquo; Le Covid-19 a entra&icirc;n&eacute; un bouleversement et nous laisse des challenges &agrave; relever, a pr&eacute;cis&eacute; Sylvie Dauriat, pr&eacute;sidente de Restau&rsquo;Co, nous avons renforc&eacute; les travaux avec le SNRC (syndicat national de la restauration commerciale). M&ecirc;me si nos objectifs peuvent &ecirc;tre diff&eacute;rents, il est important d&rsquo;avoir une repr&eacute;sentation unie face aux d&eacute;fis qui s&rsquo;annoncent, dont celui de l&rsquo;approvisionnement de nos restaurants &raquo;. Ces sujets seront d&eacute;battus &agrave; l&rsquo;occasion du salon Restau&rsquo;co qui se tiendra le 13 octobre prochain, au parc des expositions de Paris.<h2>&laquo; Il est important d&rsquo;avoir une repr&eacute;sentation unie face aux d&eacute;fis qui s&rsquo;annoncent, dont celui de l&rsquo;approvisionnement &raquo;.</h2>

La restauration collective en gestion directe a fait preuve de résilience pendant la crise sanitaire. L’année passée avait montré une belle progression des engagements.

Restau’co : l’année 2020 s’annonçait belle… et vint le Covid-19

&laquo; En serre photovolta&iuml;que, le manque de lumi&egrave;re pose d&rsquo;autant plus probl&egrave;me qu&rsquo;il n&rsquo;est pas en ad&eacute;quation avec des temp&eacute;ratures accrues par l&rsquo;a&eacute;ration restreinte (ouvrants au nord uniquement, bridage d&rsquo;ouverture) et l&rsquo;interdiction de blanchir. Celles ouvertes, semi-ouvertes, &agrave; panneaux d&eacute;port&eacute;s et panneaux en plein champ r&eacute;solvent partiellement ce d&eacute;s&eacute;quilibre. Le produit s&rsquo;en retrouve am&eacute;lior&eacute; mais le manque de lumi&egrave;re impacte encore le rendement. De ce fait, le bilan de trois ann&eacute;es d&rsquo;observation de diff&eacute;rentes cultures montre que les meilleurs r&eacute;sultats se rencontrent &agrave; l&rsquo;automne et au printemps. Ainsi, m&acirc;che, blette, &eacute;pinard, roquette s&rsquo;accommodent de la moindre luminosit&eacute;. La baisse du rendement est de 25 % &agrave; 40 %, les produits sont plus fragiles mais pr&eacute;sentables. Le c&eacute;leri est possible mais lent (5 mois), tout comme le fenouil qui est long &agrave; bouler mais avec une qualit&eacute; comparable. Le chou Kale est envisageable, mais la vente est confidentielle. La pomme de terre donne un produit correct avec un rendement de moiti&eacute;. La salade pose des probl&egrave;mes de poids et de structure&thinsp;; inenvisageable sauf sous forme de jeunes pousses mais avec perte de rendement et de fragilit&eacute; probables. Fin du printemps et l'&eacute;t&eacute;, tomate, haricot, aubergine, poivron produisent mais souvent avec environ 50 % de perte de rendement. Le concombre s&rsquo;en tire mieux avec un bon maintien de sa g&eacute;n&eacute;rativit&eacute; sur les types courts &eacute;pineux. La courgette est exclue car elle devient peu g&eacute;n&eacute;rative par manque de lumi&egrave;re. Les cultures paliss&eacute;es posent en outre le probl&egrave;me du poids de telles cultures sur des structures qui ne sont pas pr&eacute;vues pour le supporter. Cette perte de rendement est accept&eacute;e par certains qui ont des abris surdimensionn&eacute;s et compensent la baisse de rendement par des surfaces sup&eacute;rieures permettant d&rsquo;obtenir la quantit&eacute; d&eacute;sir&eacute;e. Si la qualit&eacute; des produits est bonne, reste le surco&ucirc;t li&eacute; aux plus grandes surfaces (pr&eacute;paration du sol, plants, goutte-&agrave;-goutte&hellip;) relativisant l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique. &raquo;(tir&eacute; de <a href="https://paca.chambres-agriculture.fr/la-chambre-dagriculture-des-bouches-du-rhone/notre-organisation/treizmaraichage/">Treiz&rsquo;Mara&icirc;chage</a>)

Témoignage de Thierry Corneille, conseiller au Ceta de Châteaurenard (Bouches-du-Rhône).

Serres photovoltaïques : « La perte de rendement est acceptée par certains producteurs qui ont des abris surdimensionnés»

<img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/styles/crop_freeform/public/OUVBIOTAB.JPG?itok=yF5jmUxN" alt="tableau r&eacute;partition des cheptels et des effectifs bovins bio" typeof="foaf:Image"/>
Si on analyse les principaux indicateurs relatifs &agrave; l&rsquo;agriculture biologique, les voyants semblent au vert. Toujours plus de surfaces concern&eacute;es par ce mode de production. Toujours plus d&rsquo;exploitations converties ou en cours de conversion et surtout, une demande en produits bio qui, globalement, continue d&rsquo;afficher une belle dynamique. &laquo; La relative d&eacute;fiance vis-&agrave;-vis du mod&egrave;le conventionnel qui s&rsquo;est d&eacute;velopp&eacute;e ces derni&egrave;res ann&eacute;es, la modification des habitudes alimentaires, la notori&eacute;t&eacute; croissante du label biologique aupr&egrave;s des consommateurs et l&rsquo;augmentation de l&rsquo;offre (&eacute;largissement des gammes) comme de celle du nombre de lieux de vente sont autant de facteurs favorisant le recrutement de consommateurs. En 2018, plus de 9 Fran&ccedil;ais sur 10 ont ainsi d&eacute;clar&eacute; avoir consomm&eacute; des produits biologiques et pr&egrave;s des trois quarts consomment bio au moins une fois par mois. Ils sont un peu plus de 10 % &agrave; d&eacute;clarer consommer au moins un produit bio chaque jour &raquo;, explique l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage dans un r&eacute;cent rapport consacr&eacute; &agrave; la production laiti&egrave;re bio.Tous produits alimentaires confondus, le march&eacute; des produits bio ne cesse de progresser. En 1999, le chiffre d&rsquo;affaires des produits alimentaires bio atteignait tout juste le milliard d&rsquo;euros. Selon des donn&eacute;es communiqu&eacute;es par l&rsquo;Agence Bio, ce montant a approch&eacute; les 9,7 milliards d&rsquo;euros en 2018, soit pratiquement 5 % des achats alimentaires des m&eacute;nages fran&ccedil;ais et il devrait avoisiner les 11 milliards l&rsquo;an dernier (NDLR&thinsp;: les chiffres 2019 n&rsquo;&eacute;taient pas d&eacute;voil&eacute;s &agrave; l&rsquo;heure du bouclage de ce num&eacute;ro). M&ecirc;me s&rsquo;il est toujours plus facile de progresser quand on part de pas grand-chose, cette &eacute;volution est exceptionnelle. Le chiffre d&rsquo;affaires li&eacute; &agrave; la vente des produits alimentaires bio a &eacute;t&eacute; multipli&eacute; par 2 entre 2013 et 2018.<h3>Les distributeurs surfent sur la vague</h3>L&rsquo;engouement d&rsquo;une partie des Fran&ccedil;ais pour ces produits incite forc&eacute;ment les distributeurs &agrave; surfer sur la vague pour conforter leur part dans le partage du g&acirc;teau. En 2018, les principales enseignes de la grande distribution ont totalis&eacute; pratiquement la moiti&eacute; des achats des m&eacute;nages. La forte et rapide progression de leurs parts de march&eacute; (+22,6 %) entre 2017 et 2018 aura &eacute;t&eacute; le fait marquant de ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Elles ont capt&eacute; 49 % des 9,7 milliards d&rsquo;euros de chiffre d&rsquo;affaires sur les produits bio achet&eacute;s dans l&rsquo;hexagone toutes cat&eacute;gories confondues. En face, les quelque 1&thinsp;500 points de vente des enseignes sp&eacute;cialis&eacute;es historiques (La Vie Claire, Naturalia, Biomonde, L&rsquo;eau vive, Biocoop&hellip;) ont vendu pour 3,29 milliards d&rsquo;euros, soit le tiers du total. La progression de leurs parts de march&eacute; (+7,7 %) a &eacute;t&eacute; bien moindre que celles de la grande distribution au cours du m&ecirc;me intervalle de temps. La part restante correspond &agrave; la vente directe, aux petits commer&ccedil;ants ind&eacute;pendants et aux sites sp&eacute;cialis&eacute;s de vente en ligne. Plus r&eacute;cemment, la restauration hors domicile, commerciale comme collective, a &eacute;galement int&eacute;gr&eacute; cet &eacute;lan pour la bio (voir graphique). Ces donn&eacute;es statistiques sont toutefois d&eacute;j&agrave; relativement &laquo; anciennes &raquo;. Celles pour l&rsquo;ann&eacute;e en cours seront particuli&egrave;rement int&eacute;ressantes &agrave; analyser dans la mesure o&ugrave; les semaines de confinement semblent avoir fait &eacute;voluer les comportements d&rsquo;achat pour bien des produits alimentaires. Mais la crise &eacute;conomique majeure annonc&eacute;e pour cet automne pourrait &eacute;galement faire bouger les lignes.<h3>7,5 % de la SAU nationale en 2020</h3>L&rsquo;engouement pour les aliments bio a &eacute;t&eacute; essentiel pour permettre le d&eacute;veloppement de la production. &laquo; En 2018, toutes productions confondues, le nombre d&rsquo;exploitations certifi&eacute;es (sur au moins un de leurs ateliers) a d&eacute;pass&eacute; la barre des 40&thinsp;000 pour la premi&egrave;re fois (x2 par rapport &agrave; 2010). Les surfaces effectivement certifi&eacute;es ont quant &agrave; elles d&eacute;pass&eacute; 1,5 million d&rsquo;hectares (x2,6/2010), auxquelles s&rsquo;ajoutent plus de 500&thinsp;000 hectares en conversion. La barre des 2 millions d&rsquo;hectares (7,5 % de la SAU nationale) devrait donc &ecirc;tre franchie courant 2020 &raquo;, souligne le rapport de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. Ces surfaces converties au bio ne sont pas uniform&eacute;ment r&eacute;parties sur l&rsquo;ensemble du territoire fran&ccedil;ais. &laquo; Deux r&eacute;gions se d&eacute;marquent nettement avec chacune plus de 15 % de leur surface agricole utile cultiv&eacute;e en bio&thinsp;: Paca et l&rsquo;Occitanie. &Agrave; elles deux, elles regroupent 37 % des surfaces agricoles bio fran&ccedil;aises alors qu&rsquo;elles ne comptent que pour 26 % de la SAU nationale. En revanche, la barre des 5 % n&rsquo;est pas franchie sur une diagonale allant de la Nouvelle Aquitaine aux Hauts-de-France. &raquo;Dans les grands bassins c&eacute;r&eacute;aliers, la part de c&eacute;r&eacute;ales cultiv&eacute;es en bio est modeste alors que ce mode de production a su convaincre une plus forte proportion de polyculteurs-&eacute;leveurs de ruminants install&eacute;s dans des zones &agrave; dominante herbag&egrave;re. &laquo; Cette surrepr&eacute;sentation des cultures fourrag&egrave;res et surfaces toujours en herbe t&eacute;moigne d&rsquo;une bonne repr&eacute;sentation des activit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage dans les syst&egrave;mes agrobiologiques. Les surfaces en herbe sont en effet peu consommatrices de produits phytosanitaires et s&rsquo;adaptent assez ais&eacute;ment &agrave; la culture biologique. Par ailleurs, les syst&egrave;mes de grandes cultures biologiques sans activit&eacute; d&rsquo;&eacute;levage recourent &eacute;galement &agrave; l&rsquo;implantation de cultures fourrag&egrave;res (luzerne, sainfoin&hellip;) dans leurs rotations afin de tirer profit des avantages agronomiques offerts par celles-ci (allongement et complexification de la rotation, autonomie azot&eacute;e, lutte contre les adventices&hellip;). &raquo;En &eacute;levage bovin allaitant, les donn&eacute;es statistiques de l&rsquo;Agence Bio font &eacute;tat en 2018 d&rsquo;une progression du nombre d&rsquo;&eacute;levage agr&eacute;&eacute;s bio ou en cours de conversion. Ils totalisent d&eacute;sormais 8 % des &eacute;levages allaitants fran&ccedil;ais et pr&egrave;s de 5 % du nombre de vaches reproductrices.<h2>Le bio b&eacute;n&eacute;ficie de l&rsquo;engouement pour les viandes hach&eacute;es</h2>&Agrave; l&rsquo;image de ce qui se passe pour la viande bovine produite en conventionnel, une grosse partie des tonnages de viande bio sont &eacute;coul&eacute;s sous forme de viande hach&eacute;e, surtout lorsque cela concerne les circuits de la grande distribution. &laquo; Les volumes de steak hach&eacute; frais issu de l&rsquo;agriculture biologique progressent de +16,6 % en 2018 et de 16,7 % en valeur par rapport &agrave; 2017. En volumes, cela repr&eacute;sente 5&thinsp;061 tonnes en 2018 pour 4&thinsp;340 tonnes en 2017 &raquo;, rapportait en juillet 2019 l&rsquo;observatoire des viandes bio d&rsquo;Interbev. Aucune donn&eacute;e statistique d&eacute;taill&eacute;e sur les &eacute;volutions constat&eacute;es ces derni&egrave;res semaines pour les seules viandes bio n&rsquo;&eacute;tait encore disponible &agrave; l&rsquo;heure du bouclage de ce num&eacute;ro. Il y a tout lieu de penser que les ventes de viande hach&eacute;e bio ont &eacute;t&eacute; stimul&eacute;es par le confinement des Fran&ccedil;ais. Malheureusement, les donn&eacute;es statistiques des diff&eacute;rents panels qui ont analys&eacute; la dynamique des ventes de produits carn&eacute;s hach&eacute;s ont globalis&eacute; les donn&eacute;es sans faire pour l&rsquo;instant de distinguo entre le hach&eacute; &eacute;labor&eacute; &agrave; partir de muscles provenant de carcasses bio et ceux provenant de carcasses conventionnelles.

L’agriculture biologique continue d’avoir le vent en poupe. Elle semble même surfer sur la vague à la faveur des critiques sur les systèmes conventionnels. La production de viande bovine bio semble calquer sur ces évolutions. Le confinement des Français n’a en rien infléchi la demande.

La viande bovine bio ignore la crise

<img src="https://www.reussir.fr/bio/core/modules/media/images/icons/no-thumbnail.png" width="180" height="180" alt="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia." title="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia."/>
Si on analyse les principaux indicateurs relatifs &agrave; l&rsquo;agriculture biologique, les voyants semblent au vert. Toujours plus de surfaces concern&eacute;es par ce mode de production. Toujours plus d&rsquo;exploitations converties ou en cours de conversion et surtout, une demande en produits bio qui, globalement, continue d&rsquo;afficher une belle dynamique. &laquo; La relative d&eacute;fiance vis-&agrave;-vis du mod&egrave;le conventionnel qui s&rsquo;est d&eacute;velopp&eacute;e ces derni&egrave;res ann&eacute;es, la modification des habitudes alimentaires, la notori&eacute;t&eacute; croissante du label biologique aupr&egrave;s des consommateurs et l&rsquo;augmentation de l&rsquo;offre (&eacute;largissement des gammes) comme de celle du nombre de lieux de vente sont autant de facteurs favorisant le recrutement de consommateurs. En 2018, plus de 9 Fran&ccedil;ais sur 10 ont ainsi d&eacute;clar&eacute; avoir consomm&eacute; des produits biologiques et pr&egrave;s des trois quarts consomment bio au moins une fois par mois. Ils sont un peu plus de 10 % &agrave; d&eacute;clarer consommer au moins un produit bio chaque jour &raquo;, explique l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage dans un r&eacute;cent rapport consacr&eacute; &agrave; la production laiti&egrave;re bio.Tous produits alimentaires confondus, le march&eacute; des produits bio ne cesse de progresser. En 1999, le chiffre d&rsquo;affaires des produits alimentaires bio atteignait tout juste le milliard d&rsquo;euros. Selon des donn&eacute;es communiqu&eacute;es par l&rsquo;Agence Bio, ce montant a approch&eacute; les 9,7 milliards d&rsquo;euros en 2018, soit pratiquement 5 % des achats alimentaires des m&eacute;nages fran&ccedil;ais et il devrait avoisiner les 11 milliards l&rsquo;an dernier (NDLR&thinsp;: les chiffres 2019 n&rsquo;&eacute;taient pas d&eacute;voil&eacute;s &agrave; l&rsquo;heure du bouclage de ce num&eacute;ro). M&ecirc;me s&rsquo;il est toujours plus facile de progresser quand on part de pas grand-chose, cette &eacute;volution est exceptionnelle. Le chiffre d&rsquo;affaires li&eacute; &agrave; la vente des produits alimentaires bio a &eacute;t&eacute; multipli&eacute; par 2 entre 2013 et 2018.<h3>Les distributeurs surfent sur la vague</h3>L&rsquo;engouement d&rsquo;une partie des Fran&ccedil;ais pour ces produits incite forc&eacute;ment les distributeurs &agrave; surfer sur la vague pour conforter leur part dans le partage du g&acirc;teau. En 2018, les principales enseignes de la grande distribution ont totalis&eacute; pratiquement la moiti&eacute; des achats des m&eacute;nages. La forte et rapide progression de leurs parts de march&eacute; (+22,6 %) entre 2017 et 2018 aura &eacute;t&eacute; le fait marquant de ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Elles ont capt&eacute; 49 % des 9,7 milliards d&rsquo;euros de chiffre d&rsquo;affaires sur les produits bio achet&eacute;s dans l&rsquo;hexagone toutes cat&eacute;gories confondues. En face, les quelque 1&thinsp;500 points de vente des enseignes sp&eacute;cialis&eacute;es historiques (La Vie Claire, Naturalia, Biomonde, L&rsquo;eau vive, Biocoop&hellip;) ont vendu pour 3,29 milliards d&rsquo;euros, soit le tiers du total. La progression de leurs parts de march&eacute; (+7,7 %) a &eacute;t&eacute; bien moindre que celles de la grande distribution au cours du m&ecirc;me intervalle de temps. La part restante correspond &agrave; la vente directe, aux petits commer&ccedil;ants ind&eacute;pendants et aux sites sp&eacute;cialis&eacute;s de vente en ligne. Plus r&eacute;cemment, la restauration hors domicile, commerciale comme collective, a &eacute;galement int&eacute;gr&eacute; cet &eacute;lan pour la bio (voir graphique). Ces donn&eacute;es statistiques sont toutefois d&eacute;j&agrave; relativement &laquo; anciennes &raquo;. Celles pour l&rsquo;ann&eacute;e en cours seront particuli&egrave;rement int&eacute;ressantes &agrave; analyser dans la mesure o&ugrave; les semaines de confinement semblent avoir fait &eacute;voluer les comportements d&rsquo;achat pour bien des produits alimentaires. Mais la crise &eacute;conomique majeure annonc&eacute;e pour cet automne pourrait &eacute;galement faire bouger les lignes.<h3>7,5 % de la SAU nationale en 2020</h3>L&rsquo;engouement pour les aliments bio a &eacute;t&eacute; essentiel pour permettre le d&eacute;veloppement de la production. &laquo; En 2018, toutes productions confondues, le nombre d&rsquo;exploitations certifi&eacute;es (sur au moins un de leurs ateliers) a d&eacute;pass&eacute; la barre des 40&thinsp;000 pour la premi&egrave;re fois (x2 par rapport &agrave; 2010). Les surfaces effectivement certifi&eacute;es ont quant &agrave; elles d&eacute;pass&eacute; 1,5 million d&rsquo;hectares (x2,6/2010), auxquelles s&rsquo;ajoutent plus de 500&thinsp;000 hectares en conversion. La barre des 2 millions d&rsquo;hectares (7,5 % de la SAU nationale) devrait donc &ecirc;tre franchie courant 2020 &raquo;, souligne le rapport de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. Ces surfaces converties au bio ne sont pas uniform&eacute;ment r&eacute;parties sur l&rsquo;ensemble du territoire fran&ccedil;ais. &laquo; Deux r&eacute;gions se d&eacute;marquent nettement avec chacune plus de 15 % de leur surface agricole utile cultiv&eacute;e en bio&thinsp;: Paca et l&rsquo;Occitanie. &Agrave; elles deux, elles regroupent 37 % des surfaces agricoles bio fran&ccedil;aises alors qu&rsquo;elles ne comptent que pour 26 % de la SAU nationale. En revanche, la barre des 5 % n&rsquo;est pas franchie sur une diagonale allant de la Nouvelle Aquitaine aux Hauts-de-France. &raquo;Dans les grands bassins c&eacute;r&eacute;aliers, la part de c&eacute;r&eacute;ales cultiv&eacute;es en bio est modeste alors que ce mode de production a su convaincre une plus forte proportion de polyculteurs-&eacute;leveurs de ruminants install&eacute;s dans des zones &agrave; dominante herbag&egrave;re. &laquo; Cette surrepr&eacute;sentation des cultures fourrag&egrave;res et surfaces toujours en herbe t&eacute;moigne d&rsquo;une bonne repr&eacute;sentation des activit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage dans les syst&egrave;mes agrobiologiques. Les surfaces en herbe sont en effet peu consommatrices de produits phytosanitaires et s&rsquo;adaptent assez ais&eacute;ment &agrave; la culture biologique. Par ailleurs, les syst&egrave;mes de grandes cultures biologiques sans activit&eacute; d&rsquo;&eacute;levage recourent &eacute;galement &agrave; l&rsquo;implantation de cultures fourrag&egrave;res (luzerne, sainfoin&hellip;) dans leurs rotations afin de tirer profit des avantages agronomiques offerts par celles-ci (allongement et complexification de la rotation, autonomie azot&eacute;e, lutte contre les adventices&hellip;). &raquo;En &eacute;levage bovin allaitant, les donn&eacute;es statistiques de l&rsquo;Agence Bio font &eacute;tat en 2018 d&rsquo;une progression du nombre d&rsquo;&eacute;levage agr&eacute;&eacute;s bio ou en cours de conversion. Ils totalisent d&eacute;sormais 8 % des &eacute;levages allaitants fran&ccedil;ais et pr&egrave;s de 5 % du nombre de vaches reproductrices.<h2>Le bio b&eacute;n&eacute;ficie de l&rsquo;engouement pour les viandes hach&eacute;es</h2>&Agrave; l&rsquo;image de ce qui se passe pour la viande bovine produite en conventionnel, une grosse partie des tonnages de viande bio sont &eacute;coul&eacute;s sous forme de viande hach&eacute;e, surtout lorsque cela concerne les circuits de la grande distribution. &laquo; Les volumes de steak hach&eacute; frais issu de l&rsquo;agriculture biologique progressent de +16,6 % en 2018 et de 16,7 % en valeur par rapport &agrave; 2017. En volumes, cela repr&eacute;sente 5&thinsp;061 tonnes en 2018 pour 4&thinsp;340 tonnes en 2017 &raquo;, rapportait en juillet 2019 l&rsquo;observatoire des viandes bio d&rsquo;Interbev. Aucune donn&eacute;e statistique d&eacute;taill&eacute;e sur les &eacute;volutions constat&eacute;es ces derni&egrave;res semaines pour les seules viandes bio n&rsquo;&eacute;tait encore disponible &agrave; l&rsquo;heure du bouclage de ce num&eacute;ro. Il y a tout lieu de penser que les ventes de viande hach&eacute;e bio ont &eacute;t&eacute; stimul&eacute;es par le confinement des Fran&ccedil;ais. Malheureusement, les donn&eacute;es statistiques des diff&eacute;rents panels qui ont analys&eacute; la dynamique des ventes de produits carn&eacute;s hach&eacute;s ont globalis&eacute; les donn&eacute;es sans faire pour l&rsquo;instant de distinguo entre le hach&eacute; &eacute;labor&eacute; &agrave; partir de muscles provenant de carcasses bio et ceux provenant de carcasses conventionnelles.

La crise du covid-19 n'a pas &eacute;pargn&eacute; le secteur des biocarburants, l'&eacute;nergie ayant &eacute;t&eacute; la principale victime de cette pand&eacute;mie mondiale. (<a href="/ladepeche/philippe-chalmin-nous-arrivons-au-bout-dune-periode" target="_blank" title="[Coronavirus - Covid-19] Impact du Covid19 limit&eacute; sur les mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles, contrairement au secteur &eacute;nerg&eacute;tique, pour Philippe Chalmin.">https://www.reussir.fr/ladepeche/philippe-chalmin-nous-arrivons-au-bout-dune-periode</a>). En France, o&ugrave; le confinement a &eacute;t&eacute; assez long et plut&ocirc;t respect&eacute;, les ventes de carburants ont tr&egrave;s nettement chut&eacute;es comme dans l'ensemble de l'Union europ&eacute;enne m&ecirc;me si des disparit&eacute;s existent entre les &Eacute;tats membres (notamment entre la France et l'Allemagne ou la baisse &eacute;tait moins marqu&eacute;e du fait d'un confinement moins drastique). Sp&eacute;cialis&eacute;e en conseil dans les biocarburants et en courtage de biocarburants de premi&egrave;re et deuxi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration (issus d&rsquo;huiles alimentaires usag&eacute;es notamment), Greenea a publi&eacute;, le 17 juin, une &eacute;tude intitul&eacute;e "Covid-19 : Ce que les dirigeants doivent savoir pour planifier le futur des biocarburants" (<a href="http://www.greenea.com/fr/publications-2/" target="_blank">http://www.greenea.com/fr/publications-2/</a>) &eacute;tablissant plusieurs sc&eacute;narios de reprise du secteur et les principaux enjeux pour la fili&egrave;re dans les ann&eacute;es &agrave; venir.<h3>Se pr&eacute;parer &agrave; la reprise</h3>Les mesures de confinement au sein des pays de l'UE ont entra&icirc;n&eacute; " la demande de biocarburant, vers un gouffre sans pr&eacute;c&eacute;dent durant le printemps" rel&egrave;ve l'&eacute;tude de Greenea. Cette p&eacute;riode comporte 3 phases distinctes d&eacute;crites comme suit par la soci&eacute;t&eacute; de conseil : une premi&egrave;re phase de &laquo; ralentissement, pendant laquelle les autorit&eacute;s imposent un confinement afin de ralentir la progression du virus" entra&icirc;nant de fait une paralysie des transports. Ensuite intervient une transition vers une phase de &laquo; reprise &raquo;, o&ugrave; l'activit&eacute; &eacute;conomique red&eacute;marre localement "tout en maintenant un taux de contamination r&eacute;duit. Un risque de retour des mesures de confinement est toujours pr&eacute;sent, tandis que le secteur des transports se remet progressivement de la crise." Enfin, une phase &laquo; future &raquo;, anticip&eacute;e par Greenea, qui d&eacute;butera "lorsqu&rsquo;une r&eacute;ponse efficace au Coronavirus aura gagn&eacute; la confiance des instances de d&eacute;cision. A ce moment-l&agrave;, le secteur du transport se sera stabilis&eacute; autour d&rsquo;un nouvel &eacute;tat normal."Mais la situation ne sera pas la m&ecirc;me pour tous. Il ressort de l&rsquo;&eacute;tude de Greenea que la France a connu une baisse de la consommation de carburant et donc de la demande de biocarburant que certains de ses voisins europ&eacute;ens notamment allemands et du nord de l'UE n&rsquo;ont pas connu. Ainsi, les usines de biocarburants aux alentours de Rotterdam n&rsquo;ont presque pas senti les effets de la crise" leur d&eacute;bouch&eacute;s &eacute;tant ax&eacute;s vers les pays nord-communautaire, "tels que l&rsquo;Allemagne, les Pays-Bas et les pays scandinaves, dont la consommation de carburant ne s&rsquo;est pas compl&egrave;tement effondr&eacute;e." Dans le m&ecirc;me temps, "une grande part des contrats en France ont &eacute;t&eacute; report&eacute;s &agrave; 2021", pr&eacute;cise le document.<img src="https://www.reussir.fr/ladepeche/sites/ladepeche/files/Figure%202.jpg" alt="figure 2 &eacute;tude grena covid" typeof="foaf:Image"/>
Ainsi "Sur le long terme, l&rsquo;exemple de la France et de l&rsquo;Allemagne montre &agrave; nouveau des disparit&eacute;s." Le pire des sc&eacute;narios envisag&eacute; par Grennea pr&eacute;voit "que les augmentations des mandats de biocarburants en 2020 et 2021 en France ne sont pas suffisants pour contrebalancer les effets &agrave; long terme de la crise du Covid-19." Le plus optimiste "table sur la hausse g&eacute;n&eacute;reuse des mandats allemands" qui "permettra au march&eacute; de se stabiliser &agrave; un niveau sup&eacute;rieur &agrave; 2019", estime Greenea.<h3>Quel impact du Covid pour le march&eacute; europ&eacute;en du biodiesel ?</h3>Pendant le confinement, le prix des biocarburants se sont effondr&eacute;s dans le sillage du p&eacute;trole, entra&icirc;nant en mars une baisse de 23% pour l&rsquo;ester m&eacute;thylique d'huile usag&eacute;e (EMHU) et de 19% pour l&rsquo;ester m&eacute;thylique d'huiles v&eacute;g&eacute;tales (EMHV), peut-on lire dans l'&eacute;tude de Greenea. La lev&eacute;e des restrictions progressive &agrave; l'&eacute;chelle mondiale permettant de nouveaux d&eacute;placements motoris&eacute;s et une reprise de l'activit&eacute; industrielle dopant la demande p&eacute;troli&egrave;re et donc ses prix, a permis une hausse des cours des huiles.<img src="https://www.reussir.fr/ladepeche/sites/ladepeche/files/Figure%204.jpg" alt="Prix Ucome / Fame et niveau de mobilit&eacute;." typeof="foaf:Image"/>
Ainsi depuis le d&eacute;but du mois de mai, "l&rsquo;EMHU a repris 10% et le Fame 23%." "S&rsquo;ils devaient poursuivre leur ascension &agrave; ce rythme, les prix auront atteint leur niveau d&rsquo;avant crise cet &eacute;t&eacute;, lorsque toutes les restrictions seront lev&eacute;es", estime Greenea.Si, la faible demande r&eacute;sultant des confinements nationaux a fait chuter les cours des biocarburants, Greenea note que d'un autre c&ocirc;t&eacute;, "les diff&eacute;rentes dynamiques de mandats parmi les pays europ&eacute;ens vont r&eacute;sulter en diff&eacute;rentes croissances de march&eacute;." Le Covid19 "aura eu le m&ecirc;me effet brut en France et en Allemagne, g&eacute;n&eacute;rant des pertes respectives de 770 M&euro;, soit 24% du march&eacute; en 2019, et de 749 M&euro;, soit 21% compar&eacute; &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2019. Les diff&eacute;rences se cr&eacute;ent lorsque l&rsquo;on prend en compte l&rsquo;effet des mandats. L&rsquo;augmentation des mandats fran&ccedil;ais aideront le march&eacute; national &agrave; progresser de 60 M&euro;, tandis qu&rsquo;en Allemagne, la hausse des mandats permettra au march&eacute; de se remettre totalement et m&ecirc;me de cro&icirc;tre de 100 M&euro;, ce qui correspond &agrave; une croissance de 3%", estiment les auteurs de l'&eacute;tude. Et de s'interroger "Les mandats fran&ccedil;ais ne devraient-ils pas eux aussi augmenter dans un futur proche afin de soutenir le march&eacute; ?"<h3>Des opportunit&eacute;s &agrave; saisir et des risques &agrave; venir</h3>Parmi les sujets &agrave; surveiller dans les mois &agrave; venir, celui de la politique &eacute;nerg&eacute;tique a&eacute;rienne apportera sans doute des &eacute;volutions importantes comme le souligne l'&eacute;tude. La aussi, les diff&eacute;rences voix envisag&eacute;es par les &Eacute;tats seront d&eacute;terminantes pour les diff&eacute;rentes acteurs de la fili&egrave;re biocarburant. En Norv&egrave;ge, il est pr&eacute;vu par mandat (&agrave; venir) d'int&eacute;grer 0,5% minimum de biocarburants avanc&eacute;s (issu de mati&egrave;res r&eacute;siduels) dans le carburant a&eacute;rien tandis qu'en Espagne, une loi sur le changement climatique pourrait oblig&eacute; d'utiliser au moins 2% de biocarburants dans le secteur de l'aviation. L'Hexagone pourrait reprendre cette mesure et la strat&eacute;gie nationale bas carbone pr&eacute;voit d'incorporer 2% de biocarburants dans le k&eacute;ros&egrave;ne en 2025 et 5% en 2030. Du c&ocirc;t&eacute; de la Commission europ&eacute;enne, "la Directive des &Eacute;nergies Renouvelables II (REDII) appliquera d&egrave;s 2021 un facteur de multiplication de 1.2 pour les biocarburants alternatif au k&eacute;ros&egrave;ne. En revanche, des menaces pointent d&eacute;j&agrave; l'horizon avec l&rsquo;&eacute;mergence de nouveaux carburants renouvelables utilis&eacute;s par les v&eacute;hicules routiers, tels que le biogaz/BioGNV, l'&eacute;lectricit&eacute; ou l'hydrog&egrave;ne. De nouvelles sources encore ch&egrave;res mais b&eacute;n&eacute;ficiant d'un syst&egrave;me incitatifs avantageux. Source Graphiques : Greenea

Une étude intitulée "Covid-19 : Ce que les dirigeants doivent savoir pour planifier le futur des biocarburants" a été publiée par Greenea (société de conseil et de courtage en biocarburants).

[Coronavirus Covid-19] Biodiesel : tirer les leçons de la pandémie et se projeter dans l'avenir

L&rsquo;heure de la moisson a sonn&eacute;. En quelques jours, c&rsquo;est le travail de toute une saison qui va se mat&eacute;rialiser dans les bennes, avec son lot traditionnel de bonnes surprises et de d&eacute;ceptions. Cette ann&eacute;e, l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;esprit est tiraill&eacute; entre d&eacute;livrance et appr&eacute;hension. L&rsquo;entr&eacute;e en action des moissonneuses va en effet mettre un terme &agrave; une succession de s&eacute;quences difficiles. <a href="/grandes-cultures/en-grandes-cultures-les-exces-de-pluies-hivernales-bousculent-les-assolements" title="En grandes cultures, les exc&egrave;s de pluies hivernales bousculent les assolements">Tout au long de leur croissance, les cultures ont &eacute;t&eacute; confront&eacute;es &agrave; une large gamme d&rsquo;accidents climatiques</a>, de l&rsquo;exc&egrave;s d&rsquo;eau au semis &agrave; l&rsquo;&eacute;chaudage de fin de cycle, en passant par la s&eacute;cheresse au printemps. Sans parler des pucerons&hellip;L&rsquo;inqui&eacute;tude pr&eacute;vaut pour le bl&eacute; tendre. On peut d&eacute;j&agrave; annoncer sans crainte de se tromper &laquo; une grande h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; selon les situations &raquo;, antienne &eacute;cul&eacute;e qui ne fait que rappeler que la France est une mosa&iuml;que de terroirs, de conditions climatiques et de syst&egrave;mes culturaux. Comme chaque ann&eacute;e, il y aura des gagnants et des perdants. <a href="/grandes-cultures/recolte-2020-le-spectre-de-2016-commence-planer-au-dessus-des-bles-francais" title="R&eacute;colte 2020 : le spectre de 2016 plane au-dessus des bl&eacute;s fran&ccedil;ais">La question est de savoir &agrave; quel point la note climatique sera sal&eacute;e pour les plus malchanceux</a>.L&rsquo;incertitude sur les rendements se double d&rsquo;immenses inconnues concernant les march&eacute;s. La d&eacute;flagration du Covid-19 va produire un effet de souffle sur toute l&rsquo;&eacute;conomie mondiale, dont on peine &agrave; mesurer l&rsquo;ampleur. Certes, les Hommes continueront &agrave; manger et il faudra donc les nourrir. <a href="/grandes-cultures/ble-tendre-bonne-resistance-maisdes-craintes-pour-la-demande" title="[March&eacute;s] Le bl&eacute; tendre r&eacute;siste face au Covid-19, mais jusqu&amp;#039;&agrave; quand ?">Mais quelles seront les cons&eacute;quences sur la consommation</a> de viande ou des aliments qui ne se classent pas parmi les produits de n&eacute;cessit&eacute;&thinsp;? Quid des capacit&eacute;s de financement des pays importateurs, notamment ceux dont l&rsquo;&eacute;conomie est arrim&eacute;e au tourisme ou au prix du p&eacute;trole&thinsp;?Les mois &agrave; venir vont s&rsquo;apparenter &agrave; un crash test pour le monde agricole, et le concept d&eacute;sormais fameux de r&eacute;silience va prendre tout son sens. <a href="/grandes-cultures/strategie-de-la-ferme-la-table-la-commission-europeenne-place-la-barre-environnementale-haut" title="Strat&eacute;gie &laquo; de la ferme &agrave; la table &raquo; : Bruxelles place la barre environnementale haut">&Agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; s&rsquo;&eacute;laborent les contours de la future PAC</a>, il serait temps d&rsquo;int&eacute;grer pleinement cet enjeu dans les politiques europ&eacute;ennes. Ou les incantations sur la souverainet&eacute; alimentaire du fameux &laquo; monde d&rsquo;apr&egrave;s &raquo; seront balay&eacute;es, tels les nuages de poussi&egrave;re qui s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent actuellement de la plaine.Mais pour l'heure, place &agrave; l'action, et bonne moisson &agrave; tous !

Cette année, à l'heure où les moissonneuses-batteuses récoltent le résultat d'un an de travail, les incertitudes sont particulièrement grandes pour les producteurs de grandes cultures. L'inconnue porte à la fois sur les rendements, avec des cultures malmenées par la météo, et sur l'impact dans les mois à venir de la crise du Covid-19, loin d'avoir dit son dernier mot.

 Edito : Moisson de doutes, les grandes cultures face à l'incertitude des rendements et des marchés

Le compromis devra encore &ecirc;tre valid&eacute; par les deux institutions, et surtout actualis&eacute; une fois les chiffres du prochain budget multiannuel connus. En attendant, une p&eacute;riode de transition de deux ans &agrave; partir du 1er janvier 2021 sera appliqu&eacute;e pour "assurer la continuit&eacute; des paiements aux agriculteurs et b&eacute;n&eacute;ficiaires des fonds du d&eacute;veloppement rural, et donner de la pr&eacute;dictabilit&eacute; et de la stabilit&eacute; au secteur", indique le Parlement europ&eacute;en dans un communiqu&eacute; le 30 juin. La PAC en cours se termine &agrave; la fin de l'ann&eacute;e. Lanc&eacute;e en 2018, sa r&eacute;forme est pour l'instant suspendue aux n&eacute;gociations sur le budget pluriannuel de l'UE. Les ministres de l'Agriculture europ&eacute;ens ont indiqu&eacute; qu'ils ne prendraient pas position sans conna&icirc;tre les montants allou&eacute;s pour la p&eacute;riode 2021-2027.Inqui&egrave;te de ce retard, la Commission avait propos&eacute; en novembre dernier d'instaurer une p&eacute;riode de transition d'un an. Mais le budget n'&eacute;tant toujours pas n&eacute;goci&eacute;, les deux co-l&eacute;gislateurs ont opt&eacute; pour une p&eacute;riode de deux ans.Le compromis trouv&eacute; pr&eacute;voit &eacute;galement de "faciliter l'acc&egrave;s pour les agriculteurs aux compensations en cas de chute importante de revenus et de pertes caus&eacute;es par des intemp&eacute;ries, &eacute;pizooties ou maladies frappant les cultures", faisant tomber le seuil de d&eacute;clenchement des compensations de 30% &agrave; 20% de pertes. Des mesures, notamment en mati&egrave;re d'imposition, sont &eacute;galement pr&eacute;vues pour donner plus de marge aux Etats membres qui veulent aider leurs agriculteurs.En revanche, la n&eacute;gociation n'a pas donn&eacute; lieu &agrave; un changement dans le fonctionnement de la r&eacute;serve de crise pour l'agriculture, pr&eacute;cise le Parlement.


Les négociateurs du Parlement européen et du Conseil sont tombés d'accord pour prolonger de deux ans l'application de la Politique agricole commune (PAC), afin d'assurer la transition dans l'attente de la réforme en négociation.


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