Le 28 juin dernier la coop&eacute;rative Celmar tenait son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale &agrave; Le Grand-Bourg. En introduction, son pr&eacute;sident Jean-Christophe Dufour a rappel&eacute; l'importance du collectif dans les difficult&eacute;s auxquelles ont d&ucirc; faire face les &eacute;leveurs en 2018. La tr&eacute;sorerie, la m&eacute;t&eacute;o et les mouvements sociaux de fin d'ann&eacute;e ont mis &agrave; mal la situation des agriculteurs, sans oublier les attaques des mouvements animalistes, mettant &laquo;&thinsp;en exergue les mauvaises pratiques de quelques uns&thinsp;&raquo; afin de les g&eacute;n&eacute;raliser &agrave; l'ensemble du m&eacute;tier. Sur le climat, il s'inqui&egrave;te pour la saison 2019, apr&egrave;s une ann&eacute;e 2018 fortement marqu&eacute;e par la s&eacute;cheresse. &laquo;&thinsp;La gestion de l'eau est un de nos nouveaux d&eacute;fis, il nous faut travailler de concert avec&nbsp;[les chambres d'agriculture et le Conseil r&eacute;gional] pour trouver des solutions pour l'abreuvement de nos animaux et la s&eacute;curisation de notre autonomie alimentaire.&thinsp;&raquo; Le changement des modes de consommation de la viande est aussi un point important pour M.&nbsp;Dufour. Les consommateurs mangent moins de viande mais recherchent la qualit&eacute; et la tra&ccedil;abilit&eacute;. Il s'est f&eacute;licit&eacute; que la Celmar ait fait tr&egrave;s t&ocirc;t le choix des fili&egrave;res labellis&eacute;es, un choix gagnant puisque le label b&oelig;uf a augment&eacute; ses volumes de 5&thinsp;% pendant que ceux de la viande en g&eacute;n&eacute;ral baissait, preuve que les labels, et notamment le Label Rouge, sont des valeurs refuges pour des consommateurs facilement inqui&eacute;t&eacute;s par le contenu de leur assiette. Un bon moyen de maintenir cette progression est la communication directe aupr&egrave;s des consommateurs. En ce sens de nombreuses animations ont &eacute;t&eacute; men&eacute;es par les &eacute;leveurs et portent leurs fruits.<h2>Un bon bilan</h2>Du c&ocirc;t&eacute; des chiffres, 2018 a &eacute;t&eacute; un bon cru, avec un chiffre d'affaire de 63&thinsp;M&euro;, un r&eacute;sultat de 551&thinsp;000 euros et une tr&eacute;sorerie proche de l'&eacute;quilibre. Avec 40&thinsp;700 t&ecirc;tes vendues, l'ann&eacute;e a &eacute;t&eacute; prolifique&nbsp;(+2&thinsp;%). Cette progression est particuli&egrave;rement visible en vaches de boucherie, en hausse de 14&thinsp;% avec 5&thinsp;300 t&ecirc;tes. Cette progression, du meilleur effet sur les comptes, n'est cependant pas forc&eacute;ment la meilleure des nouvelles pour deux raisons. D'une part la s&eacute;cheresse a pu pousser certains &eacute;leveurs &agrave; d&eacute;capitaliser, faute d'avoir la certitude pouvoir nourrir ces animaux. D'autre part, l'&eacute;volution de l'&acirc;ge limite des animaux labellisables&nbsp;(10 ans) a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la r&eacute;forme d'une partie du cheptel. Du c&ocirc;t&eacute; des reproducteurs l'ann&eacute;e a &eacute;t&eacute; bonne puisque 2&thinsp;000 animaux ont &eacute;t&eacute; vendus, dont 530 m&acirc;les. Les deux ventes de Malonze, au printemps et &agrave; l'automne, et la vente Gevial ont vu partir la totalit&eacute; des taureaux propos&eacute;s. 2018 a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par l'extension de la zone de reconnaissance de la coop&eacute;rative, partiellement ou en totalit&eacute;, sur les d&eacute;partements de la Dordogne, de la Charente, des Deux-S&egrave;vres, de la Vienne, de l'Indre et Loire, de l'Indre, du Cher, de l'Allier et du Puy-de-D&ocirc;me. Cette extension a permis l'adh&eacute;sion de nombreux apporteurs qui ne pouvaient auparavant pas b&eacute;n&eacute;ficier de la totalit&eacute; des services de la coop&eacute;rative.<h2>Des projets plein la t&ecirc;te</h2>Que ce soit au niveau de la coop&eacute;rative ou au niveau du groupe Celmar, les projets foisonnent pour les mois et ann&eacute;es &agrave; venir. Les op&eacute;rations de communication vont continuer &agrave; se d&eacute;velopper. Au niveau du site de Malonze, le chantier avance et un nouveau centre d'allotement sera mis en service au printemps 2019. Ce centre a &eacute;t&eacute; sp&eacute;cifiquement &eacute;tudi&eacute; pour faciliter le lien avec l'aval et les abattoirs. Des cases permettront un s&eacute;jour des animaux quand n&eacute;cessaire, un syst&egrave;me de brumisation des animaux est &eacute;galement pr&eacute;vu. La s&eacute;curit&eacute;, le bien-&ecirc;tre animal et celui des agents n'ont pas &eacute;t&eacute; oubli&eacute;s et ont servi de base &agrave; la r&eacute;flexion sur les nouveaux am&eacute;nagements. Au niveau du groupe, c'est sur l'abattoir de Montmorillon que les investissements les plus importants se portent &agrave; l'heure actuelle, avec une vaste op&eacute;ration visant &agrave; tr&egrave;s fortement moderniser les cha&icirc;nes, toujours dans l'esprit du respect bien-&ecirc;tre animal mais aussi de celui des salari&eacute;s, car force est de constater que le recrutement dans ce domaine se fait de plus en plus compliqu&eacute; compte tenu de la p&eacute;nibilit&eacute; du travail. Concluant l'assembl&eacute;e sur la volont&eacute; de toujours mieux valoriser la production des adh&eacute;rents, M.&nbsp;Dufour a convi&eacute; chacun &agrave; se rafra&icirc;chir avant un d&icirc;ner tr&egrave;s chaleureux.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En reproduction, 2018 a &eacute;t&eacute; l&#039;ann&eacute;e de Mack-Celmar. Ce taureau, prix du meilleur reproducteur &agrave; Lanaud a largement r&eacute;pondu aux attentes avec d&eacute;j&agrave; plus de 200 veaux n&eacute;s, confirmant les facilit&eacute;s de naissance. 1&thinsp;000 doses ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; vendues aux adh&eacute;rents Celmar et 500 doses &agrave; l&#039;export par Interlim. Il a &eacute;t&eacute; vendu &agrave; l&#039;automne dernier. Ce pari gagnant a permis un nouvel investissement&nbsp;: la coop&eacute;rative a achet&eacute; au printemps dernier le taureau Nelson et l&#039;a rebaptis&eacute; Nel-Celmar. Nel-Celmar est en encore en p&eacute;riode de test, mais tous les signaux sont au vert et ses premi&egrave;res paillettes devraient &ecirc;tre disponibles aux adh&eacute;rents de Celmar &agrave; l&#039;automne.
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Une année satisfaisante pour Celmar

Ce n'est pas une mont&eacute;e en gamme, c'est une ascension. Dans le cadre du Sommet de l'&eacute;levage, l'interprofession de la viande bovine, ovine et &eacute;quine a d&eacute;voil&eacute; ses ambitions. &laquo;&nbsp;Aujourd'hui, le Label Rouge concerne entre 2% et 3% de la production&nbsp;&raquo;, explique Denis Lerouge, directeur communication produit et promotion &agrave; Interbev. &laquo;&nbsp;Notre objectif est d'atteindre 40% dans les cinq ans &agrave; venir. Nous avons le cheptel allaitant requis pour atteindre cet objectif. Nous avons des &eacute;leveurs pr&ecirc;ts &agrave; &eacute;voluer sur le cahier des charges Label Rouge. Nous avons 25% des consommateurs pr&ecirc;ts &agrave; acheter de la viande haut de gamme, pour sa qualit&eacute;, pour sa tendret&eacute;, pour sa tra&ccedil;abilit&eacute;. Le Label Rouge est de nature &agrave; donner des garanties de r&eacute;mun&eacute;ration aux &eacute;leveurs et de qualit&eacute; aux consommateurs&nbsp;&raquo;.<h2>Toutes les promesses dans un label</h2>La fili&egrave;re a choisi le Label Rouge pour porter la mont&eacute;e en gamme. Elle en a red&eacute;fini le cahier des charges, au d&eacute;part centr&eacute; sur les qualit&eacute;s organoleptiques de la viande, pour int&eacute;grer des crit&egrave;res en phase avec les exigences des consommateurs, s'agissant de l'alimentation des animaux (sans Ogm, sans huille de palme...) et du bien-&ecirc;tre animal. &laquo;&nbsp;On ne peut pas noyer le consommateur avec une multiplicit&eacute; de logos porteurs chacun d'une promesse&nbsp;diff&eacute;rentes &raquo;, poursuit Denis Lerouge. &laquo;&nbsp;D'o&ugrave; le choix du Label Rouge, revisit&eacute;, et qui nous permet d'int&eacute;grer le maximum de promesses&nbsp;&raquo;.Question&nbsp;: les &eacute;leveurs fran&ccedil;ais sont-ils en mesure de satisfaire l'&eacute;largissement et le rel&egrave;vement des crit&egrave;res qualitatifs du Label Rouge ainsi que la mont&eacute;e en puissance quantitative de l'offre&nbsp;? &laquo;&nbsp;Assur&eacute;ment&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Camille Duboucher, responsable g&eacute;nisses au sein de la coop&eacute;rative Univia (Dordogne). &laquo;&nbsp;Le chiffre de 2 &agrave; 3% correspond aux tonnages effectivement commercialis&eacute;s sous Label Rouge. Mais selon les donn&eacute;es de FranceAgriMer, entre 30% et 35% des tonnages &agrave; la production sont potentiellement qualifi&eacute;s pour r&eacute;pondre aux crit&egrave;res du Label Rouge. Pour transformer ce potentiel en r&eacute;alit&eacute;, nous avons besoin de l'engagement de la restauration collective, des chaines de restauration hors domicile et de la grande distribution&nbsp;&raquo;.<h2>&laquo; Des engagements de la distribution &raquo;</h2>L'interprofession se veut confiante. &laquo;&nbsp;Je rappelle que la grande distribution si&egrave;ge &agrave; Interbev &raquo;, &eacute;nonce Denis Lerouge. &laquo;&nbsp;Nous avons rencontr&eacute; la quasi-totalit&eacute; des enseignes et la quasi-totalit&eacute; nous a affirm&eacute; que la d&eacute;marche les int&eacute;ressait. Nous avons des engagements concrets. D&egrave;s le 1er janvier, les premi&egrave;res enseignes vont basculer des points de vente&nbsp;&raquo;. Interbev va de son c&ocirc;t&eacute; lanc&eacute; une campagne de communication &agrave; l'adresse des consommateurs, &agrave; compter du mois de novembre. En ce qui concerne la restauration collective publique, la fili&egrave;re peut miser sur la loi EGAlim et son article 24, qui fixe un objectif de 50% de produits de qualit&eacute;, d'ici le 1er janvier 2022.


Sachant que le taux de viande Label Rouge est aujourd’hui de 3%, l’objectif d’Interbev de faire monter ce chiffre à 40% d'ici cinq ans est sacrément ambitieux. La production est prête à relever le défi, en dépit d’un cahier des charges plus strict. Mais si la production propose, la grande distribution dispose...


40 % de viande rouge sous Label Rouge d’ici à 2025


La coopérative Castrolanda est le troisième opérateur laitier au Brésil. Elle produit aussi des porcs, de la viande bovine ou encore des grains. Son PDG, Thomas Domhoff, était présent au Sommet de l’élevage le 3 octobre pour faire son marché de produits et services aptes à élever les standards de qualité des productions brésiliennes. Selon lui, le Brésil est déjà dans les standards s’agissant de lait, acheté par des multinationales comme Nestlé. Concernant la viande, les petits producteurs brésiliens ont entamé leur conversion, en attendant celle des gros élevages. Car le Brésil sera, si un accord est signé dans les 5 à 10 ans, potentiellement exposé à la concurrence des produits européens, la référence mondiale en matière de qualité, selon M. Domhoff.


"Le Brésil va s’inspirer des standards de qualité européens"

En 2018, Dussau Ditribution pr&eacute;sentait le robot Sentinel, un robot de paillage pneumatique et suspendu, destin&eacute; &agrave; tous types de b&acirc;timents (neufs et anciens sans n&eacute;cessit&eacute; de renforcement de la structure), adaptable &agrave; toutes les productions animales (volailles, bovins, porcins, ovins, caprins... ) et capable de distribuer de la paille broy&eacute;e (2 &agrave; 5 cm), de la paille coup&eacute;e (5 &agrave; 15 cm), des menues pailles, copeaux, sciure, farine, miettes ou granul&eacute;s de paille, cosses de sarrasin, balle de riz, miscanthus, plaquettes de bois, etc, le tout dans le silence et avec un minimum de poussi&egrave;re.<h2>Intelligence artificielle</h2>Baptis&eacute;e Sentinel 2, la nouvelle version s'est enrichi de capteurs telles qu'une cam&eacute;ra thermique qui, coupl&eacute;e &agrave; une intelligence artificielle, lui permet de modifier en temps r&eacute;el ses cycles de fonctionnement pour cibler par exemple les zones humides, et optimiser ainsi l'usage de la mati&egrave;re premi&egrave;re et le confort des animaux. D'autres capteurs tels que cam&eacute;ra 360, micro, sondes, etc.) lui permettent de surveiller en permanence la temp&eacute;rature, le CO2, l'ammoniac, l'hygrom&eacute;trie, la vitesse de l'air, les fuites d'eau, etc. Des d&eacute;tecteurs de pr&eacute;sence humaine sont &eacute;galement int&eacute;gr&eacute;s.


Doté de caméras de surveillance et d’intelligence artificielle, le robot Sentinel 2 choisit les zones à privilégier en fonction de l’analyse d’images et s’interrompt en cas de présence humaine. Il peut également intégrer des capteurs d’hygiène. Sommet d’Or.


Sentinel 2, le robot pailleur intelligent de Dussau

&nbsp;&laquo; L&rsquo;alimentation durable se d&eacute;finit comme l&rsquo;ensemble des pratiques alimentaires qui visent &agrave; nourrir les femmes et les hommes en qualit&eacute; et en quantit&eacute;, aujourd&rsquo;hui et demain, dans le respect de l&rsquo;environnement &raquo;. (d&eacute;finition donn&eacute;e par l'Ademe) 
 
Le 26 septembre dernier, des&nbsp; intervenants vari&eacute;s, chercheurs, consultants, ing&eacute;nieurs, responsables de coop&eacute;ratives et de la grande distribution, &eacute;lus, agriculteurs, tous acteurs et observateurs aguerris de l&rsquo;alimentation et du changement climatique,&nbsp; se sont interrog&eacute;s sur les rapports entre alimentation et changement climatique. 
 
Vignes plus pr&eacute;coces, prairies d&eacute;ss&eacute;ch&eacute;es : tout le monde est concern&eacute; 
 
Les ing&eacute;nieurs de l&rsquo;Ademe, qui ont r&eacute;alis&eacute; une &eacute;tude autour des strat&eacute;gies d&rsquo;adaptation des fili&egrave;res agroalimentaires, avec trois exemples pilotes (pommes, bovins charolais, ma&iuml;s), sont formels : &agrave; aucun moment, ils n&rsquo;ont rencontr&eacute; de d&eacute;ni du changement climatique : &laquo; La plupart des acteurs sont pr&ecirc;ts &agrave; se projeter, mais c&rsquo;est difficile de le faire sur un moyen terme, eux qui sont habitu&eacute;s &agrave; raisonner &agrave; court terme &raquo;. 
&laquo; Tout le monde est concern&eacute; &raquo;, remarque J&eacute;r&ocirc;me Mousset de l&rsquo;Ademe, qui souligne que les chambres d&rsquo;agriculture le sont depuis longtemps, avec le projet Oracle et la m&eacute;thode Climagri. Nier le changement climatique serait difficile, tant les agriculteurs le ressentent au niveau de leurs productions : en vignes, ce sont des dates de d&eacute;bourrages de plus en plus pr&eacute;coces, qui rendent les bourgeons plus sensibles au gel d&rsquo;avril ; en bovins, ce sont des fortes chaleurs et s&eacute;cheresses qui se reproduisent de plus en plus fr&eacute;quemment, mettant &agrave; mal les productions fourrag&egrave;res et les organismes des animaux. 
&laquo; N&rsquo;oublions pas que le changement climatique, c&rsquo;est un r&eacute;chauffement sur le long terme, mais surtout, des al&eacute;as climatiques de plus en plus fr&eacute;quents &raquo;, rappelle Thierry Caquet, directeur scientifique environnement &agrave; l&rsquo;Inra. Certes, les agriculteurs sont habitu&eacute;s &agrave; g&eacute;rer des fluctuations du climat, &laquo; mais l&agrave;, c&rsquo;est encore plus variable, on s&rsquo;&eacute;carte du connu &raquo;. &nbsp; 
 
S&rsquo;adapter et att&eacute;nuer 
 
M&ecirc;me si ces changements et al&eacute;as sont parfois b&eacute;n&eacute;fiques (les degr&eacute;s augmentent dans les vins !), ils sont pour la plupart pr&eacute;judiciables. Les agriculteurs mettent en place des strat&eacute;gies d&rsquo;adaptation. En vigne, par exemple, on essaye de retarder le d&eacute;bourrement par une taille plus tardive, ou on travaille le sol pour faciliter l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau par les plantes. 
En viande bovine, les pistes explor&eacute;es par la ferme exp&eacute;rimentale de Thorign&eacute; d&rsquo;Anjou sont multiples : implantation de nouvelles esp&egrave;ces prairiales, semis sous couvert, changement de ressources fourrag&egrave;res&hellip; 
&laquo; Parfois, il ne suffit pas de changer de vari&eacute;t&eacute;s ou de dates de semis, il faut changer les syst&egrave;mes &raquo;, explique J&eacute;r&ocirc;me Mousset. Et de citer l&rsquo;exemple de l&rsquo;agroforesterie, et qui, en plus de permettre de s&rsquo;adapter, constitue aussi une voie d&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique. &laquo; On n&rsquo;a pas le choix, il faut faire les deux,&raquo;. R&eacute;inventer les rotations, produire des prot&eacute;ines, stocker de l&rsquo;eau en hiver&not; &laquo; car l&rsquo;irrigation n&rsquo;est pas un gros mot ! &raquo;, sont aussi des leviers sur lesquels les syst&egrave;mes agricoles peuvent appuyer. 
 
"La France est un jardin" 
 
Durant cette journ&eacute;e, on a aussi beaucoup parl&eacute; d&rsquo;approche globale, ou holistique, prenant en compte tous les aspects de la question, tout au long de la fili&egrave;re : techniques certes, mais aussi &eacute;conomiques, humains, sociaux, culturels&hellip;&nbsp; &laquo; Il faut croiser les regards, croiser les &eacute;chelles &raquo;. 
Cela peut &ecirc;tre, prendre un peu de hauteur pour rappeler, comme l&rsquo;a fait la consultante Magali Sartre, que &laquo; l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise est la plus durable du monde. Lorsque des &eacute;trangers viennent, ils disent que la France est un jardin &raquo;. C&rsquo;est aussi souligner que l&rsquo;alimentation rel&egrave;ve de la culture, de l&rsquo;&eacute;ducation et qu&rsquo;elle est essentielle : &laquo;&nbsp; On a oubli&eacute; ce que repr&eacute;sente la nourriture &raquo; estime Arnaud Leroy, pr&eacute;sident de l&rsquo;Ademe. 
 
"Soyez exigeants avec nous, mais dites nous dans quelle direction aller" 
 
C&rsquo;est aussi reconna&icirc;tre les comportements &laquo; paradoxaux &laquo; des consommateurs, dont les demandes citoyennes ne correspondent pas toujours aux actes d&rsquo;achats. &laquo; Nous voulons leur dire, vous avez raison d&rsquo;&ecirc;tre exigeant avec nous, mais dites-nous dans quelle direction aller&raquo;, a ainsi plaid&eacute; Pascal Ball&eacute;, agriculteur et administrateur &agrave; Terrena. 
 
Plus d'information dans l'&eacute;dition du 4 octobre de Loire-Atlantique agricole. 
 
 
 
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« Alimentation et changements climatiques : s’adapter ou disparaitre ? » C’est avec ce titre un peu apocalyptique  que s’est tenue une journée de conférences, le jeudi  26 septembre dernier, dans le cadre des « Tables de Nantes, l’évènement », qui se déroulaient  à Nantes du 25 au 29 septembre.

Loire-Atlantique - Alimentation et changements climatiques : adaptation et attenuation 

L'IFIP a adapt&eacute; son offre de formation pour r&eacute;pondre aux besoins des&nbsp;responsables d'&eacute;levage et&nbsp;salari&eacute;s&nbsp;exp&eacute;riment&eacute;s.C'est pourquoi &agrave;&nbsp;partir de cet automne, nous proposons&nbsp;des formations anim&eacute;es par nos experts qui visent &agrave; diffuser plus largement les meilleures pratiques d'&eacute;levage valid&eacute;es par l'IFIP.&nbsp;Les co&ucirc;ts de ces formations&nbsp;sont pris en charge&nbsp;totalement&nbsp;par le FAFSEA&nbsp;(hors frais de d&eacute;placement).Parmi notre offre, 5 formations de l'IFIP s'inscrivent dans des th&eacute;matiques au c&oelig;ur des pr&eacute;occupations techniques des &eacute;levages de porcs :<ul><li>Ventilation et chauffage en porcherie&nbsp;: principes de base (09/10/2019) :&nbsp;cliquez ici pour voir la fiche</li></ul><ul><li>Renouvellement&nbsp;: bases g&eacute;n&eacute;tiques et bonnes pratiques (17-18/10/2019)&nbsp; :&nbsp;cliquez ici pour voir la fiche</li></ul><ul><li>Analyser les r&eacute;sultats technico-&eacute;conomiques d'&eacute;levage de porc (19/11/2019)&nbsp;:&nbsp;cliquez ici pour voir la fiche</li></ul><ul><li>La m&eacute;thanisation dans l'exploitation agricole (18/12/2019)&nbsp;:&nbsp;cliquez ici pour voir la fiche</li></ul>Il suffit de compl&eacute;ter le&nbsp;formulaire d'inscription&nbsp;&nbsp;:&nbsp;lienLa formation est un puissant levier de reconnaissance,&nbsp;motivation et fid&eacute;lisation pour tout&nbsp;salari&eacute; !Contact :&nbsp;pierre.frotin@ifip.asso.fr&nbsp;Acc&egrave;s au catalogue de formations de l'IFIP en ligne pour voir toutes les formations propos&eacute;es

Des formations IFIP ouvertes aux salariés d'élevage expérimentés

Selon Bioret Agri, leur fixation sur des sur des angles de murs ou de poteaux permet aux animaux de se gratter sur certaines parties du corps inaccessibles aux brosses conventionnelles, comme le dessous du cou. Or, les vaches ont besoin naturellement de se frotter et se gratter, afin de se lib&eacute;rer des parasites, dartres et acariens. Le syst&egrave;me apporte un confort essentiel &agrave; la vie des bovins en stabulation.Le Dairy Scratchy s'installe relativement facilement et ne requiert aucun branchement &eacute;lectrique. Il est ainsi possible permet de multiplier les points d'ancrage dans les b&acirc;timents, prot&eacute;geant du m&ecirc;me coup des points de passage anguleux, b&eacute;tonn&eacute;s ou m&eacute;talliques. Aucune maintenance n'est requise. La multiplication des points de grattage a aussi pour effet de r&eacute;duire le stress li&eacute; &agrave; la comp&eacute;tition animaux dominants et animaux domin&eacute;s.


Le Dairy Scratchy est pièce moulée en caoutchouc bardée de plots contre lesquels les animaux viennent se frotter et se gratter, se libérant ainsi des parasites, dartres et autres acariens. Sommet d’Or.


Dairy Scratchy, une station de grattage 2 en 1

"Dehors, traitre, vendu ", tels sont quelques-uns des quolibets, sans parler des insultes, que Jean-Baptiste Moreau a entendu dans les trav&eacute;es du Sommet de l'&eacute;levage ce jeudi 3 octobre. Le d&eacute;put&eacute; de la R&eacute;publique en marche, rapporteur de la loi EGAlim et qui a vot&eacute; en faveur du Ceta le 23 juillet dernier, a &eacute;t&eacute; violemment pris &agrave; parti par une trentaine d'&eacute;leveurs, reconnaissables &agrave; leur t-shirt rouge floqu&eacute; du message "les producteurs de viande bovine en col&egrave;re" et &agrave; leur casquette verte de la FNSEA.<blockquote class="twitter-tweet"><a href="https://twitter.com/hashtag/ActuPleinchamp?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#ActuPleinchamp</a> Les d&eacute;put&eacute;s Jean-Baptiste <a href="https://twitter.com/hashtag/Moreau?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Moreau</a> et Roland <a href="https://twitter.com/hashtag/Lescure?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Lescure</a> qui ont vot&eacute; pour le <a href="https://twitter.com/hashtag/Ceta?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Ceta</a> se font sortir manu militari du <a href="https://twitter.com/SommetElevage?ref_src=twsrc%5Etfw">@SommetElevage</a> par les &eacute;leveurs bovins en col&egrave;re. <a href="https://t.co/rs7bgXaSUj">pic.twitter.com/rs7bgXaSUj</a>&mdash; Pleinchamp (@Pleinchamp) <a href="https://twitter.com/Pleinchamp/status/1179712354801668098?ref_src=twsrc%5Etfw">October 3, 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
Le d&eacute;put&eacute;, &eacute;leveur de viande limousine dans la Creuse, participait &agrave; un d&eacute;bat sur le Ceta aux c&ocirc;t&eacute;s d'autres parlementaires dont Roland Lescure (LREM), Andr&eacute; Chassaigne (GDR), Jean-Yves Bony (LR) et Fran&ccedil;ois Ruffin (FI). Deux &eacute;leveurs, dont Bruno Dufayet, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine (FNB), participaient aussi au d&eacute;bat."Je regrette que les agriculteurs n'aient pas toujours les responsables professionnels qu'ils m&eacute;ritent", a r&eacute;agi Jean-Baptiste Moreau. "J'ai vu chez les manifestants beaucoup de responsables professionnels qui sont aux manettes depuis des ann&eacute;es, qui se pr&eacute;sentent comme des responsables mais qui ne sont en fait que des irresponsables en stigmatisant des probl&egrave;mes qui n'en sont pas car ils sont incapables de r&eacute;gler les vrais probl&egrave;mes".<h2>&laquo; Le Ceta, le &laquo; fenestrou &raquo; de nos fermes &raquo;</h2>Durant plus d'une heure, les deux d&eacute;put&eacute;s de la majorit&eacute; n'ont pas &eacute;t&eacute; m&eacute;nag&eacute;s par leurs contradicteurs, d&eacute;non&ccedil;ant l'incoh&eacute;rence du gouvernement avec d'un c&ocirc;t&eacute;, un article 44 de la loi EGAlim qui interdit &ndash; sur le papier &ndash; l'importation de produits ne r&eacute;pondant aux normes s'imposant aux &eacute;leveurs fran&ccedil;ais et de l'autre, la signature d'un accord de libre-&eacute;change qui pi&eacute;tine les standards nationaux. "Le Ceta, c'est la cerise sur le g&acirc;teau de la mondialisation", a d&eacute;nonc&eacute; Fran&ccedil;ois Ruffin. "A l'instar de l'exception culturelle, je r&eacute;clame une exception agri-culturelle"."Ce n'est pas la cerise sur le g&acirc;teau, mais le &laquo;&nbsp;fenestrou&nbsp;&raquo; de nos fermes", a corrig&eacute; Andr&eacute; Chassaigne. "Le Ceta, c'est en fait une exp&eacute;rimentation qui va servir de mod&egrave;les aux douze accords de libre-&eacute;change en cours de n&eacute;gociation au sein de l'Union europ&eacute;enne. Si on signe le Ceta, c'est la porte ouverte &agrave; la d&eacute;stabilisation des march&eacute;s, le march&eacute; de la viande pour nos &eacute;leveurs, le march&eacute; du lait pour les &eacute;leveurs canadiens".<h2>&laquo; Que ferait-on de nos broutards ? &raquo;</h2>Jean-Baptiste Moreau et Roland Lescure, les deux d&eacute;put&eacute;s de la majorit&eacute;, se sont efforc&eacute;s de rassurer l'assistance en &eacute;voquant les diff&eacute;rentes modalit&eacute;s de l'accord, depuis l'identification stricte des fermes canadiennes et des animaux concern&eacute;s jusqu'&agrave; la clause de sauvegarde en passant par les proc&eacute;dures de contr&ocirc;le. "Un accord comme le Ceta, objectivement, ne pr&eacute;sente aucun risque pour la fili&egrave;re viande bovine,&nbsp;a d&eacute;clar&eacute; Jean-Baptiste Moreau. Si on ne le signe pas, que fera-t-on de nos broutards&nbsp;? Je regrette c'est que l'on mente aux agriculteurs fran&ccedil;ais depuis des ann&eacute;es en leur expliquant que les importations sont responsables, les importations &eacute;tant largement le fait d'importations intra-europ&eacute;nnes. Le vrai souci, c'est la structuration de la fili&egrave;re en France. Aujourd'hui, on a un gros faiseur, Bigard, qui est arriv&eacute; l&agrave; de fa&ccedil;on totalement l&eacute;gale et qui a en face de lui des dizaines d'organisations de producteurs qui sont pr&ecirc;ts &agrave; se battre pour lui livrer des animaux, puisqu'il est incontournable, et qui sont pr&ecirc;ts &agrave; baisser les prix de fa&ccedil;on syst&eacute;matique. C'est la course aux prix bas. En lait, &ccedil;a ne fonctionne pas formidablement bien mais &ccedil;a fonctionne mieux car Lactalis, il a en face trois ou quatre associations d'organisations de producteurs. S'il ne s'entend pas avec une, il fait l'impasse sur un tiers ou un quart de ses volumes et l&agrave; ce n'est plus pareil".<h2>Fran&ccedil;ois Ruffin : &laquo; le Ceta est une victoire &raquo;</h2>Pendant une fraction de seconde, on a pu croire que Fran&ccedil;ois Ruffin s'&eacute;tait rang&eacute; du c&ocirc;t&eacute; de la majorit&eacute;, en d&eacute;clarant&nbsp;: "le Ceta&nbsp;est une victoire", avant de pr&eacute;ciser le fond de sa pens&eacute;e. "Ce vote sur le Ceta &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale, c'est peut-&ecirc;tre la derni&egrave;re occasion pour le peuple de pouvoir s'exprimer sur des projets d'accords qui ne seront peut-&ecirc;tre exclus des d&eacute;bats parlementaires dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Ce vote sur le Ceta, c'est aussi une grande premi&egrave;re, avec la possibilit&eacute; d'inverser cette mondialisation heureuse que l'on nous vend depuis des ann&eacute;es".L'Assembl&eacute;e nationale pourrait &ecirc;tre amen&eacute;e &agrave; revoter, au cas o&ugrave; le S&eacute;nat voterait contre la ratification dans les semaines &agrave; venir.


Le député LREM participait, aux côtés d’autres parlementaires, à un débat sur le Ceta. Des éleveurs en colère sont intervenus avant la fin du débat et ont poussé vers la sortie le député, qui est aussi éleveur de limousines dans la Creuse.


Jean-Baptiste Moreau se fait sortir du Sommet par des éleveurs en colère


A l’issue d’un débat animé sur le Ceta le 3 octobre au Sommet de l’Elevage, Pleinchamp a interviewé Roland Lescure, président de la commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale et député LREM représentant les français d’Amérique du nord. Ayant voté en faveur du Ceta, il tente de rassurer les éleveurs bovins français, très remontés contre cet accord de libre-échange. 


Ceta : "Le Canada, ce n’est pas le far west"

Cet accord d'une dur&eacute;e de trois ans, sign&eacute; dans le cadre du Sommet de&nbsp;l'&eacute;levage &agrave; Clermont-Ferrand, "assure un prix pay&eacute; aux producteurs fix&eacute; &agrave; 385&nbsp;euros les 1000 litres (soit 38,50 centimes le litre), hors prime", pr&eacute;cise&nbsp;Carrefour dans un communiqu&eacute;. En France, le prix moyen vers&eacute; &agrave; l'&eacute;leveur est de 34 centimes par litre de&nbsp;lait alors que son prix de revient est de 39 centimes, selon l'interprofession&nbsp;laiti&egrave;re (CNIEL).Le lait dit "de montagne" provient de fermes situ&eacute;es en zone de montagne&nbsp;dont le lait est transform&eacute; &agrave; moins de 30 kilom&egrave;tres de l'exploitation&nbsp;agricole. Alors que la rentabilit&eacute; du secteur est en baisse depuis la suppression des&nbsp;quotas laitiers europ&eacute;ens en 2015, la consommation de produits laitiers par&nbsp;les m&eacute;nages a chut&eacute; de 6% en quatre ans, fragilisant surtout le lait de&nbsp;montagne, selon le CNIEL. "L'enseigne, leader de ce type de lait en France, affirme ainsi clairement&nbsp;son soutien &agrave; l'&eacute;conomie en zone de montagne et au maintien de l'emploi dans&nbsp;ces zones o&ugrave; la production agricole est consid&eacute;r&eacute;e comme plus difficile",&nbsp;souligne Carrefour.Difficult&eacute; du travail, surco&ucirc;ts li&eacute;s aux conditions m&eacute;t&eacute;o, l'activit&eacute;&nbsp;laiti&egrave;re en montagne a un retard de comp&eacute;titivit&eacute; estim&eacute; entre 30 et 43% par&nbsp;le CNIEL. Depuis une dizaine d'ann&eacute;es, le secteur subit d'importants arr&ecirc;ts de&nbsp;production : dans les Pyr&eacute;n&eacute;es, le nombre de producteurs de lait a chut&eacute; de 52%&nbsp;entre 2008 et 2018, et dans le Massif Central de 47%, selon le CNIEL qui "tire&nbsp;un signal d'alarme sur l'avenir des territoires de montagne sans l'activit&eacute;&nbsp;laiti&egrave;re".Ce secteur est en effet aussi le plus gros pourvoyeur d'emplois en zone de&nbsp;montagne. En r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, les fermes laiti&egrave;res repr&eacute;sentent&nbsp;environ 60% de l'emploi agricole, soit 26.000 emplois. De nombreux commerces, &eacute;coles et services publics sont maintenus dans des&nbsp;zones rurales difficiles gr&acirc;ce &agrave; cette activit&eacute;. Depuis le vote de la loi Alimentation il y a un an, les accords se sont&nbsp;multipli&eacute;s entre la grande distribution et les industriels laitiers, ou les&nbsp;coop&eacute;ratives, dans le but d&eacute;clar&eacute; de mieux r&eacute;mun&eacute;rer les &eacute;leveurs : Lactalis a&nbsp;sign&eacute; avec Carrefour et Super U, Danone avec Leclerc, Sodiaal avec Lidl... Intermarch&eacute; a &eacute;galement sign&eacute; un contrat tripartite avec les fromageries&nbsp;Bel et l'association des producteurs de lait Bel Ouest (APBO).&nbsp;


Carrefour a signé le 2 octobre un accord de contractualisation avec la Coopal, une coopérative regroupant 403 producteurs du Massif central, un fournisseur et un embouteilleur, portant sur l'achat de 30 millions de litres de lait de montagne par an, a annoncé le groupe de distribution. 


Carrefour signe un accord permettant de revaloriser le prix du lait de montagne  


En dépit des mouvements anti-viande et de la médiatisation du végétarisme, la consommation de viande fait mieux que résister en France, selon une dernière étude de FranceAgriMer. 96% des Français consomment de la viande et les nouvelles générations au moins autant que leurs aînés.Il n’empêche, des mouvements s’opèrent. La consommation de viande de bœuf tend à baisser au profit de la volaille, tandis que la restauration hors domicile compense les baisses d’achat en boucherie et grande surface.Pour Bruno Colin, éleveur en Meurthe-et-Moselle, président du Conseil spécialisé ruminants à FranceAgriMer, le salut passera par la montée en gamme, à l’instar du Label Rouge.


"La consommation de viande évolue mais ne baisse pas"

"Les &eacute;leveurs ont besoin de tr&eacute;sorerie pour acheter du fourrage", c'est&nbsp;pourquoi ils b&eacute;n&eacute;ficieront "comme certains le demandaient, de la gratuit&eacute; des&nbsp;p&eacute;ages pour le transport de la paille et du foin" a indiqu&eacute; le ministre,&nbsp;d&eacute;ambulant dans les all&eacute;es du salon. M. Guillaume a &eacute;galement annonc&eacute; des avances sur les indemnisations au&nbsp;titre des calamit&eacute;s agricoles dans le Puy-de-D&ocirc;me et l'Allier, les deux&nbsp;d&eacute;partements les plus touch&eacute;s par la s&eacute;cheresse. Les &eacute;leveurs recevront 30% du montant de leur perte d&egrave;s le d&eacute;p&ocirc;t des&nbsp;dossiers aupr&egrave;s de la direction d&eacute;partementale des territoires. "Les agriculteurs ne sont pas un probl&egrave;me pour la plan&egrave;te mais une chance"&nbsp;a martel&eacute; le ministre tout au long de sa visite, fr&eacute;quemment interpell&eacute; par&nbsp;les agriculteurs. A l'image de Julien Milliat, un jeune &eacute;leveur venu de l'Is&egrave;re : "Notre&nbsp;m&eacute;tier n'est pas valoris&eacute;, on nous demande toujours plus et on nous jette la&nbsp;pierre, on nous dit qu'on pollue. Il faut qu'on ait une autre image, une&nbsp;reconnaissance". "Il faut respecter les &eacute;leveurs pour qu'ils puissent fournir une viande de&nbsp;qualit&eacute;, en France comme &agrave; l'export", a r&eacute;pondu le ministre.Une for&ecirc;t de cartes rouges sur lesquelles &eacute;tait &eacute;crit "n'importons pas&nbsp;l'alimentation que nous ne voulons pas" a accueilli M. Guillaume sur le stand&nbsp;de la FNSEA, qui m&egrave;ne le combat contre les accords&nbsp;de lib&eacute;ralisation commerciale (Ceta, Mercosur).Sur le stand de la coop&eacute;rative Limagrain, 4e semencier mondial, un dialogue&nbsp;de sourds a oppos&eacute; le ministre &agrave; des repr&eacute;sentants de l'association pour le&nbsp;d&eacute;veloppement de l'irrigation en Auvergne, qui demandent &agrave; pouvoir stocker 18&nbsp;millions de m3 d'eau par an pour pallier les besoins des c&eacute;r&eacute;aliers et&nbsp;&eacute;leveurs du Puy-de-D&ocirc;me. "Tous les projets ont &eacute;t&eacute; retoqu&eacute;s" par&nbsp;l'administration, ont-ils expliqu&eacute;. M. Guillaume a r&eacute;pondu qu'il avait annonc&eacute; le d&eacute;blocage d'une soixantaine&nbsp;de retenues d'eau en France, les incitant &agrave; "faire des projets".Au fil de son parcours, d'autres dol&eacute;ances sont apparues : fragilit&eacute; du lait&nbsp;de montagne, inqui&eacute;tudes des &eacute;leveurs d'ovins concernant le Brexit, baisse de&nbsp;la consommation de la viande. Le ministre s'est attard&eacute; longuement sur le&nbsp;stand de la fili&egrave;re viande o&ugrave; il a encourag&eacute; les exportations vers la Chine&nbsp;qui commencent tout juste &agrave; se d&eacute;bloquer : 203 tonnes de viande fran&ccedil;aise sont&nbsp;parties en Chine depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e, a pr&eacute;cis&eacute; le ministre.&nbsp;


Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a tenté de rassurer des éleveurs inquiets rencontrés le 2 octobre au Sommet de l'élevage de Cournon (Puy-de-Dôme), en promettant notamment la gratuité des péages pour le transport de fourrage.


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