<p><strong>Bovins de boucherie</strong> &ndash;<strong> </strong>Le contexte est &agrave; la ma&icirc;trise des prix de la part des industriels, qui pour le moment se trouvent correctement approvisionn&eacute;s face aux conditions climatiques qui repoussent la sortie des animaux dans des herbages d&eacute;tremp&eacute;s. N&eacute;anmoins, cette situation ne devrait pas perdurer et le soleil qui pointe son nez cette semaine redonne un peu de perspective pour la mise &agrave; l&rsquo;herbe. Les disponibilit&eacute;s s&rsquo;&eacute;tiolent de semaine en semaine, ce qui inqui&egrave;te les transformateurs quand les &eacute;leveurs seront dans les semis de ma&iuml;s. Les industriels fran&ccedil;ais concentrent leurs besoins sur les viandes d&rsquo;entr&eacute;e de gamme pour la production de steak hach&eacute; ou de viande &eacute;labor&eacute;e avec une constitution de stock (surgel&eacute; pour le moment) pour les JO. La demande dans les pi&egrave;ces de qualit&eacute; tend en revanche &agrave; fl&eacute;chir notamment sur cette fin de mois. Cette tension n&rsquo;est pas ressentie pour les concours d&rsquo;animaux de boucherie avec une animation commerciale tr&egrave;s correcte et des tarifs globalement au niveau de l&rsquo;an dernier. </p><p>Sur les march&eacute;s, l&rsquo;animation commerciale est correcte dans les femelles haut de gamme, malgr&eacute; les concours. Les tarifs se maintiennent dans les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Aubracs, Limousines ou Parthenaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les disponibilit&eacute;s saisonni&egrave;res sont suffisantes pour satisfaire la demande dans les Charolaises et les allaitantes de choix secondaire dont les tarifs se maintiennent avec plus de difficult&eacute;.&nbsp; </p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong> Le niveau de l&rsquo;offre se r&eacute;tracte, mais il reste suffisant pour les besoins des industriels. Les volumes devraient se maintenir sur d&eacute;but avril, avant de conna&icirc;tre une forte baisse avec la mise &agrave; l&rsquo;herbe. Le march&eacute; est &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre avec des industriels qui maintiennent leurs tarifs dans les vaches Prim&rsquo;Holsteins, Normandes et Montb&eacute;liardes, dans un commerce toujours tr&egrave;s fluide dans les campagnes. </p><p><strong>Jeunes bovins &ndash; </strong>La demande de cette fin de mois est plus r&eacute;serv&eacute;e sur le march&eacute; fran&ccedil;ais et le recul des ventes d&rsquo;avant sur la Gr&egrave;ce p&egrave;se un peu sur la tendance. Les &eacute;leveurs et les abatteurs ont planifi&eacute; les sorties pour faire face &agrave; une demande pascale<strong> </strong>italienne, mais le niveau de l&rsquo;offre sera largement suffisant pour la demande.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Bovins de races &agrave; viande</strong>&nbsp;: Les achats de P&acirc;ques sont termin&eacute;s et la demande va se tasser dans les femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Le commerce sera &eacute;galement tr&egrave;s calme dans les femelles Charolaises et les allaitantes de choix secondaire.&nbsp; </p><p><strong>Bovins de races laiti&egrave;res</strong>&nbsp;: Le niveau de l&rsquo;offre va s&rsquo;amoindrir, avec une d&eacute;tente des prix qui devrait se pr&eacute;ciser. </p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: le commerce sera calme, malgr&eacute; les livraisons de P&acirc;ques sur l&rsquo;Italie. </p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Bovins viande – Commerce calme dans les Charolaises

<p>Et un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-les-intemperies-des-derogations-aux-bcae-haies-et-rotation-pour-cause-de-force-majeure" target="_blank">all&egrave;gement de norme suppl&eacute;mentaire</a>, que le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture va pouvoir notifier sur <a href="https://agriculture.gouv.fr/suivi-des-mesures-en-faveur-des-agriculteurs" target="_blank">sa page sp&eacute;cialement d&eacute;di&eacute;e &agrave; l&rsquo;avancement des mesures anti-crise</a>. En marge d&rsquo;un d&eacute;placement de Marc Fesneau en Loz&egrave;re, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annonce avoir obtenu de la Commission europ&eacute;enne la garantie d&rsquo;une simplification de la BCAE 9. &laquo;&nbsp;<em>La stricte application de la BCAE9 complique tr&egrave;s fortement la lutte contre le campagnol terrestre, esp&egrave;ce nuisible et invasive qui ravage les surfaces agricoles de ce d&eacute;partement, tout en entrainant des pertes de revenus pour les agriculteurs et la d&eacute;gradation de la biodiversit&eacute; des prairies</em>&nbsp;&raquo;, justifie le minist&egrave;re dans un communiqu&eacute;.</p><h2>La d&eacute;rogation attendue d&egrave;s cette ann&eacute;e</h2><p>La BCAE 9 interdit le labour et/ou la conversion des prairies dites sensibles en zone Natura 2000, sous d&rsquo;une r&eacute;faction au titre des aides de la PAC et d&rsquo;une obligation de r&eacute;implantation via des prairies dites de compensation. Selon le minist&egrave;re, e recours au labour sera d&eacute;sormais simplifi&eacute; en cas de lutte contre ces animaux ou en cas d'impact du d&eacute;r&egrave;glement climatique comme la s&eacute;cheresse, avec une entr&eacute;e en application &laquo;&nbsp;<em>d&egrave;s 2024</em>&nbsp;&raquo;, dans le cadre des n&eacute;gociations &agrave; venir avec la Commission europ&eacute;enne. &laquo;&nbsp;<em>Une simple notification &agrave; la Direction d&eacute;partementale territoriale (DDT) sera d&eacute;sormais possible en lieu et place d&rsquo;un recours &agrave; la force majeure</em>&nbsp;, indique le communiqu&eacute;.&nbsp;<em>De mani&egrave;re plus globale, la France d&eacute;fendra l'introduction de d&eacute;rogations pour l&rsquo;application de cette norme, notamment pour les nouveaux agriculteurs install&eacute;s, ainsi que pour les agriculteurs dont plus de 75 % de la SAU est class&eacute;e en prairie sensible</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Le ministère de l’Agriculture annonce avoir obtenu des garanties de Bruxelles pour autoriser le labour, sous conditions, des prairies dites sensibles dans les zones Natura 2000.

BCAE 9 : le recours au labour « simplifié »

<p>Alors que le Chili ou encore la Nouvelle-Z&eacute;lande disputaient depuis quelque temps la vedette au Mercosur, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decryptage-le-ceta-tout-ce-que-vous-n-avez-jamais-voulu-savoir" target="_blank">le Ceta vient de se r&eacute;inviter &agrave; la table toujours bruyante des accords de libre-&eacute;change</a>. Le S&eacute;nat a quelque peu cass&eacute; l&rsquo;ambiance, au point que la majorit&eacute; pr&eacute;sidentielle a quitt&eacute; l&rsquo;h&eacute;micycle avant un vote perdu d&rsquo;avance. Le veto des s&eacute;nateurs parach&egrave;ve en France un processus d&eacute;mocratique par ailleurs inachev&eacute; dans l&rsquo;ensemble des Etats membres de l&rsquo;UE, mais qui n&rsquo;avait pas emp&ecirc;ch&eacute; l&rsquo;accord de s&rsquo;appliquer depuis 7 ans, sans que personne n&rsquo;y trouve rien &agrave; redire. Et pour cause&nbsp;: si l&rsquo;on en croit le gouvernement, le bilan comptable entre la France et la Canada est depuis largement &agrave; notre avantage, y compris dans le secteur d&rsquo;ordinaire sacrificiel qu&rsquo;est l&rsquo;agriculture. De l&agrave; &agrave; y voir une sorte de hara-Kiri ou de hara-Vache-qui-rit...</p><h2>Le Canada, une bulle laiti&egrave;re...</h2><p>Avec les vins et spiritueux, la fili&egrave;re laiti&egrave;re nationale est en effet l&rsquo;une des principales fili&egrave;res agroalimentaires b&eacute;n&eacute;ficiaires de cet accord en particulier et des &eacute;changes internationaux en g&eacute;n&eacute;ral. En 2023, elle a enregistr&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2023-l-excedent-agroalimentaire-en-baisse-de-36-a-6-5-milliards-d-euros" target="_blank">un b&eacute;n&eacute;fice commercial de +2,5 milliards d&rsquo;euros</a>. Dans le secteur laitier, le Canada a pris le contre-pied total du libre-&eacute;change. Depuis 1971, le pays a ferm&eacute; ses fronti&egrave;res en instaurant un syst&egrave;me de gestion de l&rsquo;offre, via un triple contr&ocirc;le de la production, des importations et des prix. La production nationale est align&eacute;e sur la demande int&eacute;rieure, garantissant aux &eacute;leveurs un revenu stable et &eacute;quitable, sans subvention et sans dumping vis-&agrave;-vis de pays tiers, cadenassant au passage les industriels mais posant quelques probl&egrave;mes de transmissibilit&eacute; des exploitations. Le prix du lait reste abordable pour les consommateurs mais le plateau de fromages un peu moins affriolant que le n&ocirc;tre, il faut bien le dire. D&rsquo;o&ugrave; la tentation d&rsquo;emprunter nos appellations pour exciter &agrave; peu de frais le cortex de nos &laquo;&nbsp;cousins&nbsp;&raquo;. Ce que le Ceta contrecarre, en garantissant la protection d&rsquo;IGP et d&rsquo;AOP, notamment fromag&egrave;res. Ha ha...</p><h2>... un lib&eacute;ralisme d&eacute;brid&eacute; en viande</h2><p>En revanche, dans le secteur de la viande, le Canada pousse le lib&eacute;ralisme &agrave; son paroxysme, en autorisant sur son sol la culture des plantes OGM destin&eacute;es &agrave; l&rsquo;alimentation animale, l&rsquo;usage de farines animales dans cette m&ecirc;me alimentation ou encore et le recours &agrave; des substances anabolisantes en production bovine (et porcine). Autant de saveurs que le pays &eacute;tait g&eacute;n&eacute;reusement dispos&eacute; &agrave; livrer &agrave; nos vierges papilles, quitte &agrave; creuser un peu plus notre d&eacute;ficit commercial en viande bovine. Un chiffon rouge agit&eacute; par les s&eacute;nateurs - en d&eacute;pit des garde-fous inscrits dans le Ceta - dans un savoureux faux-semblant d&rsquo;unit&eacute; transpartisane. Tant que le faux-filet de Blonde d&rsquo;Aquitaine, de Charolaise ou de Limousine n&rsquo;est pas faux...</p>


[Edito] Le Sénat a massivement rejeté un accord de libre-échange appliqué dans l’indifférence totale depuis 7 ans. Le Ceta est assez emblématique des contorsions idéologiques auxquelles peuvent se livrer les Etats, ici le Canada et la France, et les filières, ici le lait et la viande bovine, pour arrondir les angles de leurs prés... carrés.

Le rejet du Ceta, entre hara-Kiri et vache qui rit moins

<p><strong>Conjoncture</strong> &ndash;<strong> </strong>Le march&eacute; espagnol est ainsi tiraill&eacute; entre la tr&egrave;s forte activit&eacute; &agrave; l&rsquo;export vers les pays musulmans pour des tarifs &eacute;lev&eacute;s, et l&rsquo;impossibilit&eacute; des abatteurs de r&eacute;percuter ces hausses sur un march&eacute; int&eacute;rieur. Cette tendance a &eacute;t&eacute; renforc&eacute;e par la r&eacute;cente ouverture du march&eacute; alg&eacute;rien, qui a provoqu&eacute; un &eacute;lan consid&eacute;rable. Combin&eacute;es &agrave; une offre juste suffisante d'animaux, les exp&eacute;ditions de b&eacute;tail par bateau ou par conteneur pour la viande ont jou&eacute; un r&ocirc;le crucial en stimulant cette tendance face &agrave; des consommateurs arabes pr&ecirc;ts &agrave; payer des prix &eacute;lev&eacute;s pour la viande bovine.</p><p>Cette dynamique a en revanche un impact n&eacute;gatif sur les exportations espagnoles vers le march&eacute; europ&eacute;en qui est moins enclin &agrave; accepter ces hausses de prix. Les abattoirs espagnols font face &agrave; des difficult&eacute;s pour &eacute;couler leurs produits, y compris vers le Portugal. Cela pousse certains op&eacute;rateurs &agrave; importer de la viande d'Europe centrale &agrave; des prix plus abordables, en donnant une impulsion positive dans ces pays.</p><p>Face &agrave; cette forte dynamique de l&rsquo;export sud m&eacute;diterran&eacute;en, les ateliers d&rsquo;engraissement espagnol (en fort d&eacute;veloppement) ont de gros besoins, et sont dop&eacute;s par des prix de vente soutenus (pour le moment). Les gros op&eacute;rateurs sont &agrave; l&rsquo;achat sur le march&eacute; fran&ccedil;ais, ce qui explique l&rsquo;envol&eacute;e des cours des broutards depuis quelques semaines. Cette fuite en avant avec des tarifs d&eacute;passant all&egrave;grement les 4&euro;/kg vif, sur les march&eacute;s est-elle viable, m&ecirc;me si elles profitent ponctuellement aux naisseurs&thinsp;? Ces tarifs rebattent les cartes face &agrave; des tarifs de jeunes bovins en de&ccedil;&agrave; des co&ucirc;ts de production.&nbsp;&nbsp;</p><p>En Italie, avec des JB U autour des 6&euro; (5,50&euro; en France) la position en plus d&eacute;fendable, mais &agrave; chaque fois que les prix progressent &agrave; la consommation, cette derni&egrave;re recule, quel que soit le pays concern&eacute;.</p><p>Une chose est s&ucirc;re, le r&eacute;servoir fran&ccedil;ais de broutards n&rsquo;est plus assez grand pour servir tout le monde, et cela ne va pas s&rsquo;arranger d&egrave;s que les conditions climatiques permettront une r&eacute;elle sortie des animaux &agrave; l&rsquo;herbe.</p><p>En Allemagne, aux Pays-Bas et en Pologne, le niveau de l&rsquo;offre est &agrave; la baisse dans les femelles, ce qui conduit &agrave; un raffermissement des prix des r&eacute;formes laiti&egrave;res.<strong>&nbsp; </strong>Ce d&eacute;ficit est compens&eacute; par un accroissement de l&rsquo;offre en jeune bovin laitier ou crois&eacute; dont les tarifs sont plus discut&eacute;s sous la pression des gros abatteurs.</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Si la consommation intérieure et le carême pèsent sur le prix des JB, le marché du maigre se montre très dynamique face à une très forte demande de l’Espagne pour desservir les pays du Maghreb ou arabes.

Conjoncture – Le prix des jeunes bovins est déconnecté de la valorisation des broutards

<h2>C&rsquo;est quoi le Ceta&nbsp;?</h2><p>Le Ceta (Comprehensive economic and trade agreement) est un accord de libre-&eacute;change initi&eacute; en 2009 (sous Nicolas Sarkozy) entre le Canada et l&rsquo;UE, conclu en 2016 (sous Fran&ccedil;ois Hollande), sign&eacute; par les deux parties en 2017, ratifi&eacute; par le Canada en 2017 et, &agrave; ce jour, par 17 &eacute;tats membres de l&rsquo;UE. En France, l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale l&rsquo;a ratifi&eacute; en juillet 2019 (sous Emmanuel Macron) mais le texte n&rsquo;avait pas encore &eacute;t&eacute; soumis au vote du S&eacute;nat.</p><h2>Que contient l'accord&nbsp;?</h2><p>L&rsquo;accord commercial comprend une r&eacute;duction voire une suppression des droits de douane dans certains secteurs (industriel, agricole), un meilleur acc&egrave;s au march&eacute; canadien par les prestataires de services, un acc&egrave;s facilit&eacute; aux march&eacute;s publics, le renforcement de la protection de la propri&eacute;t&eacute; intellectuelle, la reconnaissance d&rsquo;indications g&eacute;ographiques europ&eacute;ennes, la mise en place d'un tribunal d'arbitrage.</p><h2>Quels b&eacute;n&eacute;fices pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;?</h2><p>L&rsquo;accord supprime les droits de douane appliqu&eacute;s par le Canada sur les vins et spiritueux et porte &agrave; 32.772 t le contingent de fromage admis sans droits de douane, contre 13.472t auparavant. Il acte la reconnaissance par le Canada de 173 IGP europ&eacute;ennes dont 42 fran&ccedil;aises (Roquefort, Reblochon, Cantal, Saint-Nectaire, Pruneaux d'Agen...), s&rsquo;ajoutant aux appellations reconnues depuis 2004 dans le secteur des vins et spiritueux.</p><h2>Quels risques pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;?</h2><p>L&rsquo;accord ent&eacute;rine la hausse progressive et sans droits de douane de quotas d&rsquo;importation de produits canadiens &agrave; hauteur de 65.000t de b&oelig;uf (contre 4.162 t auparavant), de 75.000t de porc (contre 5.549t), 100.000t de bl&eacute; ou encore 8.000t de ma&iuml;s doux. La FNB d&eacute;nonce une d&eacute;stabilisation du march&eacute;, notamment des morceaux nobles (aloyau) aujourd&rsquo;hui bien valoris&eacute;s et une concurrence d&eacute;loyale du fait des diff&eacute;rences de normes entre le Canada et l&rsquo;UE.</p><h2>Qu&rsquo;en est-il du b&oelig;uf aux hormones&nbsp;?</h2><p>Le Canada autorise l&rsquo;utilisation d&rsquo;activateurs de croissance mais le Ceta bannit leur usage chez les animaux &agrave; destination de l&rsquo;UE. Idem pour la ractopamine administr&eacute;e aux porcs pour obtenir une viande plus maigre et plus prot&eacute;in&eacute;e. Mais les pourfendeurs de l&rsquo;accord doutent des proc&eacute;dures de contr&ocirc;le mises en &oelig;uvre des deux c&ocirc;t&eacute;s de l&rsquo;Atlantique,&nbsp;la Commission europ&eacute;enne ayant elle-m&ecirc;me relev&eacute; des lacunes&nbsp;dans un audit publi&eacute; en septembre 2022.</p><h2>Que s&rsquo;est-il pass&eacute; depuis 2017&nbsp;?</h2><p>Bien que non ratifi&eacute; par l&rsquo;ensemble des Etats membres de l&rsquo;UE, l&rsquo;accord est (provisoirement) actif depuis 2017. Pour ce qui est des &eacute;changes entre la France et le Canada, le minist&egrave;re du Commerce ext&eacute;rieur indique qu&rsquo;en six ans, les exportations vers le Canada ont bondi de 33%. L'exc&eacute;dent des fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires a &eacute;t&eacute; multipli&eacute; par trois, &agrave; 578 millions d'euros&nbsp;: +24 % d'exportations vers le Canada pour le vin, +60 % pour le fromage, +106 % pour les produits sid&eacute;rurgiques, +142 % pour les textiles et chaussures, +71% pour les services. Dans l&rsquo;autre sens, le minist&egrave;re &eacute;voque un effet &laquo;&nbsp;quasi-nul&nbsp;&raquo;&nbsp;: les importations du Canada repr&eacute;sentent 0,0034 % de notre consommation de b&oelig;uf et moins de 0,001 % de celles de volaille et de porc.</p><h2>Pourquoi le Ceta ressurgit en 2024&nbsp;?</h2><p>Le groupe communiste du S&eacute;nat a mis &agrave; profit sa niche parlementaire pour pr&eacute;senter le projet de loi de ratification du Ceta. Il a notamment ralli&eacute; &agrave; sa cause la gauche mais &eacute;galement Les R&eacute;publicains. Depuis la signature de l&rsquo;accord, la majorit&eacute; s&eacute;natoriale s&rsquo;est toujours oppos&eacute;e &agrave; la ratification, faisant ainsi office de repoussoir pour la majorit&eacute; pr&eacute;sidentielle.</p><h2>Quelle sera la suite&nbsp;?</h2><p>En toute logique, le France devrait notifier &agrave; la Commission europ&eacute;enne le rejet du Ceta, ce qui aurait pour effet de suspendre son application dans toute l'UE. Mais elle n&rsquo;y est pas contrainte. Dans l&rsquo;UE, seule Chypre a rejet&eacute; le Ceta, sans le notifier.&nbsp;Autre option&nbsp;: revoter &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale, pour peu que le projet de ratification soit inscrit &agrave; l&rsquo;agenda d&rsquo;une chambre &agrave; la majorit&eacute; relative.</p>


Le Sénat a très largement rejeté le 21 mars le projet de loi de ratification de l’accord de libre-échange conclu entre l’UE et le Canada en 2016, visant à simplifier les échanges commerciaux et à lever les obstacles non tarifaires, et que l’Assemblée nationale avait adopté à une courte majorité en 2019. Eclairage.

[Décryptage] Le Ceta, tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir

<p>Alors qu'au milieu des ann&eacute;es 2000, la France &eacute;tait &laquo;&nbsp;<em>le troisi&egrave;me exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires</em>&nbsp;&raquo; et conserve la premi&egrave;re place de producteur et exportateur de c&eacute;r&eacute;ales en Europe, elle fait d&eacute;sormais face &agrave; &laquo;&nbsp;<em>un certain nombre d'obstacles</em>&nbsp;&raquo; qu'il faut regarder en face, d&eacute;clare d'embl&eacute;e Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau, pr&eacute;sident de l'interprofession des c&eacute;r&eacute;ales, Interc&eacute;r&eacute;ales. &laquo;&nbsp;<em>La Russie a d&eacute;velopp&eacute; une armada extraordinaire de combat pour, excusez-moi du terme, envahir le terrain de jeu des acheteurs de c&eacute;r&eacute;ales dans le monde et principalement l'Afrique</em>&nbsp;&raquo;, poursuit-il. Elle &laquo;&nbsp;<em>&oelig;uvre de fa&ccedil;on extr&ecirc;mement violente, d&eacute;sint&egrave;gre un peu les fondamentaux du march&eacute; et nous met dans une position difficile. Donc nous devons r&eacute;agir. La France doit r&eacute;agir. L'Europe doit r&eacute;agir</em>&nbsp;&raquo;, a-t-il plaid&eacute;.</p><p>&nbsp;</p><div class="citation">
    <span>"Imaginez demain si Vladimir Poutine a dans sa main le bl&eacute; non seulement russe, mais le bl&eacute; ukrainien"</span>
</div>
<p>Message re&ccedil;u par le ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute; au Commerce ext&eacute;rieur Franck Riester, qui affirme &agrave; la tribune : &laquo;&nbsp;<em>Nous devons avec vous faire bloc</em> (...) <em>pour faire en sorte que demain, il y ait davantage encore de march&eacute;s ouverts aux exportations&nbsp;</em>&raquo; au Maghreb, en Afrique subsaharienne ou en Chine.</p><p>Le ministre assure ne pas m&eacute;nager ses efforts, avec le gouvernement, pour &laquo;&nbsp;<em>b&acirc;tir un plan sp&eacute;cifique de simplification pour les exportateurs</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Nous savons besoin de baisser les droits de douane, de s&eacute;curiser les &eacute;changes</em>&nbsp;&raquo;, dit-il. &laquo;<em>&nbsp;Imaginez demain si Vladimir Poutine a dans sa main le bl&eacute; non seulement russe, mais le bl&eacute; ukrainien</em> (...) <em>Cette question de la Russie en Ukraine est</em><br><em>absolument [un &eacute;l&eacute;ment] cl&eacute; pour l'avenir de votre fili&egrave;re&nbsp;</em>&raquo;, a-t-il lanc&eacute;.</p><p>Ensemble, la Russie et l'Ukraine repr&eacute;sentent plus du quart de l'offre mondiale de bl&eacute;, soit, selon les pr&eacute;visions du minist&egrave;re am&eacute;ricain de l'Agriculture, pr&egrave;s de 70 des 212 millions de tonnes export&eacute;es sur la campagne 2023-24. Une capacit&eacute; colossale, qui augmenterait encore en temps de paix. Encourag&eacute;e par les difficult&eacute;s de Kiev &agrave; livrer ses c&eacute;r&eacute;ales et grains de tournesol, la Russie a lanc&eacute; une vaste offensive commerciale en Afrique et au Moyen-Orient.</p><h2>&laquo;&nbsp;Jeu politique&nbsp;&raquo;</h2><p>Geste symbolique, Moscou a livr&eacute; gratuitement quelque 200.000 tonnes de bl&eacute; &agrave; six pays africains. Mais, souligne Yann Lebeau, responsable du bureau d'Interc&eacute;r&eacute;ales couvrant l'Afrique subsaharienne, le bl&eacute; destin&eacute; &agrave; la Centrafrique, transform&eacute; en farine dans des moulins au Cameroun, n'a pas &eacute;t&eacute; gratuit pour les populations. Pour lui, si on peut parler de &laquo;&nbsp;<em>dons</em>&nbsp;&raquo; &agrave; un r&eacute;gime, &laquo;&nbsp;&agrave;<em> la population, non</em>&nbsp;&raquo;. Plus dommageable pour la fili&egrave;re fran&ccedil;aise est l'offensive russe en Alg&eacute;rie, d&eacute;sormais &laquo;&nbsp;<em>dans le top 5 des pays importateurs de bl&eacute; russe&nbsp;</em>&raquo;, souligne Roland Guiragossian, responsable d'Interc&eacute;r&eacute;ales pour ce pays.</p><p>Graphique &agrave; l'appui, il montre l'&eacute;volution rapide des &eacute;changes: la part de march&eacute; de l'ancienne puissance coloniale fran&ccedil;aise qui avoisinait 90% des importations alg&eacute;riennes de bl&eacute; en 2019-2020 est tomb&eacute;e &agrave; 20% pour la campagne en cours (2023-2024).</p><p>Dans ce pays, comme dans d'autres en Afrique, l'initiative russe passe par la coop&eacute;ration militaire et en premier lieu la vente d'armes russes, qui repr&eacute;sentaient avant l'invasion de l'Ukraine &laquo;&nbsp;<em>50% du march&eacute; des ventes d'armes</em>&nbsp;&raquo; sur le continent, souligne Thierry Vircoulon, chercheur associ&eacute; &agrave;&nbsp;l'Institut des relations internationales et strat&eacute;giques (Iris).</p><p>Le but de Moscou, qui avait avant-guerre des &eacute;changes limit&eacute;s avec l'Afrique - 20 milliards de dollars annuels contre 300 milliards avec la Chine et 280 milliards avec l'UE - est, &agrave; travers le groupe Wagner (et ses nouvelles d&eacute;clinaisons), qui conjugue &laquo;&nbsp;<em>mercenariat, business et diplomatie secr&egrave;te</em>&nbsp;&raquo;, d'abord &laquo;&nbsp;<em>de faire de l'argent</em>&nbsp;&raquo;, puis &laquo;&nbsp;<em>d'&eacute;vincer l'Occident et la France en particulier&nbsp;</em>&raquo;, affirme le chercheur. La fili&egrave;re c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re fran&ccedil;ais a conscience d'&ecirc;tre au c&oelig;ur &laquo;&nbsp;<em>d'un jeu&nbsp;</em><em>politique</em>&nbsp;&raquo; et a pour cela &laquo;&nbsp;<em>besoin d'un accompagnement politique face &agrave; la puissance et &agrave; l'agressivit&eacute; russes&nbsp;</em>&raquo;, a plaid&eacute; Philippe Heus&egrave;le, c&eacute;r&eacute;alier en Seine-et-Marne charg&eacute; des relations internationales pour l'interprofession.</p><p>Alors que les produits agricoles sont exempt&eacute;s de sanctions au nom de la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale, les Etats baltes ont d'ores et d&eacute;j&agrave; suspendu les importations de produits russes. Et, selon des informations de presse, l'UE envisage d&eacute;sormais de limiter les importations de c&eacute;r&eacute;ales et&nbsp;d'ol&eacute;agineux en provenance de Russie et Bi&eacute;lorussie.</p>


Producteurs, exportateurs, coopératives : ils étaient plus de 500 réunis mercredi à Paris pour une journée de réflexion sur « la menace russe » pesant sur la filière céréalière française, à l'heure où Moscou grignote les marchés historiques de la France.

Les céréaliers français s'inquiètent de « la menace russe »

<p>La nouvelle g&eacute;n&eacute;ration 5M monte en puissance et culmine d&eacute;sormais &agrave; 135 ch, avec le 5130M, qui h&eacute;rite du moteur PWS 4 cylindres 4,5 litres, comme les trois mod&egrave;les interm&eacute;diaires (5095M, 5015M et 5120M), le 5075M &eacute;tant anim&eacute; par un trois cylindres 2,9 litres. La fonctionnalit&eacute; EcoShift interagissant avec le r&eacute;gime moteur permet d&rsquo;optimiser la consommation de carburant. Le nouveau 5M est caract&eacute;ris&eacute; par un capot moteur bas et une fen&ecirc;tre pavillon panoramique, le pr&eacute;destinant aux utilisations avec chargeur, ce que conforte son rayon de braquage de 4,1 m&egrave;tres. En option, le 5M peut &ecirc;tre pr&eacute;&eacute;quip&eacute; pour nos chargeurs frontaux s&eacute;ries 543M/R ou 603M/R.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/4/0/6000407-1-fre-FR/f76e84166e8b-int1-jpg" alt="Le nouveau 5M est caract&eacute;ris&eacute; par un capot moteur bas et une fen&ecirc;tre pavillon panoramique, le pr&eacute;destinant aux utilisations avec chargeur" height="1046" width="1932" /><figcaption>Le nouveau 5M est caract&eacute;ris&eacute; par un capot moteur bas et une fen&ecirc;tre pavillon panoramique, le pr&eacute;destinant aux utilisations avec chargeur</figcaption></figure>

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<h2>Transmissions et AutoTrac</h2><p>Disponible en option mais int&eacute;gr&eacute; dans le tableau de bord, le syst&egrave;me d&rsquo;autoguidage s&rsquo;affiche sur la console d&rsquo;angle. C&ocirc;t&eacute; transmission, le 5M est propos&eacute; avec la PowrReverser ou la PowrReverser (doubleur Hi-Lo) sur les 4 premiers mod&egrave;les de la s&eacute;rie. Les 4 plus gros mod&egrave;les peuvent &ecirc;tre dot&eacute;s de la PowerQuadPlus (4 rapports PowerShift) ou de la &nbsp;Powr8&nbsp;EcoShift (8 vitesses PowerShift). Ces transmissions sont &eacute;quip&eacute;es d&rsquo;une fonction de d&eacute;brayage manuel confortable et d&rsquo;une gamme rampante en option. Les changements de direction s&rsquo;op&egrave;rent sans effort, sans d&eacute;brayer ou freiner, et le passage de rapports s&rsquo;effectue &agrave; la vol&eacute;e et sous charge, avec des gammes et des vitesses enti&egrave;rement synchronis&eacute;es. La nouvelle s&eacute;rie 5M est livr&eacute;e avec la fonctionnalit&eacute; d&rsquo;analyse pr&eacute;dictive Expert Alerts, permettant une d&eacute;tection anticip&eacute;e des besoins d&rsquo;entretien.</p>


Réservant le choix entre quatre transmissions, le 5M intègre l’autoguidage AutoTrac dans le tableau de bord. La série compte 5 modèles d’une puissance comprise entre 75 et 135 ch.

John Deere présente les nouveaux 5M, mieux dotés et plus puissants

<p>C&rsquo;est l&rsquo;aboutissement du projet de recherche Aphidius 2.0, lanc&eacute; en 2021 et pilot&eacute; par l&rsquo;AOPn Fraises Framboises la Coop&eacute;ratives maraich&egrave;re de l&rsquo;Ouest (Sav&eacute;ol) et la Scaafel (Lot-et-Garonne), avec le soutien scientifique de l&rsquo;INRAE et financier de l&rsquo;Agence nationale de la recherche. Il vise &agrave; s&eacute;lectionner, &eacute;lever et l&acirc;cher des parasito&iuml;des, en l&rsquo;occurrence des hym&eacute;nopt&egrave;res du genre Aphidius, pour lutter biologiquement contre les pucerons des fraisiers cultiv&eacute;s sous serre.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fraise-laboratoire-des-surtranspositions-et-contraintes-phytosanitaires" title="">La fraise, laboratoire des surtranspositions et contraintes phytosanitaires</a>
</aside>
<p>Plusieurs milliers de parasito&iuml;des s&rsquo;appr&ecirc;tent &agrave; &ecirc;tre l&acirc;ch&eacute;s dans les serres tests situ&eacute;es en Bretagne et dans le Lot-et-Garonne. &laquo;&nbsp;<em>Nous allons exp&eacute;rimenter les deux m&eacute;thodes de l&acirc;chers, &agrave; savoir le l&acirc;cher manuel mais aussi via des m&eacute;thodes alternatives telles que la pr&eacute;sence de plantes h&ocirc;tes ou l'installation de mini &eacute;levages autonomes qui permettent de diffuser les parasito&iuml;des en continue</em>&nbsp;&raquo;, explique Romain Ulmer, ing&eacute;nieur recherche et d&eacute;veloppement chez Frais&rsquo;Nat. S&rsquo;ensuivra un suivi hebdomadaire des serres durant quatre mois pendant lesquels seront comptabilis&eacute;s les pucerons actifs et parasit&eacute;s. Les parasito&iuml;des sont produits dans la Ferme aux insectes que poss&egrave;de la coop&eacute;rative Sav&eacute;ol dans le Finist&egrave;re sous l&rsquo;entit&eacute; Sav&eacute;ol Nature.</p><h2>Baisser l&rsquo;IFT, pr&eacute;venir les retraits</h2><p>Au d&eacute;part, le projet est motiv&eacute; par la volont&eacute; d&rsquo;abaisser les IFT, qui pointent en moyenne &agrave; 3,9 dans les cas des insecticides ciblant les pucerons des fraisiers, et par l&rsquo;absence, sur le march&eacute;, de parasito&iuml;des optimis&eacute;s pour la culture de la fraise. Il est ensuite rattrap&eacute; par le retrait programm&eacute; d&rsquo;une substance active pivot, &agrave; savoir le spirotetramat (Movento), l&rsquo;une des 75 mol&eacute;cules sur la sellette au niveau europ&eacute;en et que la France tente d&rsquo;anticiper avec le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/protection-des-cultures-218-millions-d-euros-pour-changer-de-paradigme" target="_blank">Plan d&rsquo;action strat&eacute;gique pour l&rsquo;anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau europ&eacute;en et le d&eacute;veloppement de techniques alternatives pour la protection des cultures</a> (Parsada). Le projet de recherche Aphidius 2.0 comporte aussi un volet &eacute;conomique, consistant &agrave; &eacute;valuer le co&ucirc;t de la solution biologique.</p>


Coentreprise de l’AOPn Fraises Framboises et de la coopérative Savéol, Frais’Nat s’apprête à lâcher ses premiers parasitoïdes destinés à contrôler, biologiquement, les pucerons des fraisiers sous serre, en alternative aux insecticides, dont le sursitaire Movento.

Les parasitoïdes se préparent à attaquer les pucerons de la fraise

<h2>ARTICLE 2/4 de notre dossier :<br>"<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/1-4-tout-savoir-sur-le-gel-de-printemps-dans-les-vignes" target="_blank" title="">TOUT SAVOIR SUR LE GEL PRINTANIER ET LES VIGNES"</a></h2><p>Le r&eacute;chauffement climatique impacte les vignes : inondation, s&eacute;cheresse, d&eacute;bourrement tardive mais aussi le gel.&nbsp;Malheureusement, les grands &eacute;pisodes de gel sont de moins en moins espac&eacute;s, au grand dam des viticulteurs. Il existe des solutions pour se prot&eacute;ger du gel. D&eacute;couvrez notre liste exhaustive.&nbsp;</p><h1>Comment prot&eacute;ger la vigne du gel ?</h1><p>Les m&eacute;thodes classiques qui ont d&eacute;j&agrave; port&eacute;&nbsp;leurs fruits.&nbsp;</p><h2><strong>Aspersion&nbsp;: efficace mais dispendieuse</strong></h2><p>Cette technique consiste &agrave; arroser la vigne sans interruption pendant la p&eacute;riode critique, &agrave; l'aide d'asperseurs dispos&eacute;s tous les 15 &agrave; 20 m, afin que la <strong>temp&eacute;rature des bourgeons et des organes herbac&eacute;s ne descende pas en dessous de 0&deg;C.</strong> Il s'agit d'une m&eacute;thode <strong><u>non polluante</u></strong> mais tr&egrave;s&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-climat-et-agriculture-parce-que-ca-ne-coule-pas-de-source" target="_blank" title="">consommatrice d'eau</a> (environ 50 m3 par heure et par hectare). L'aspersion n'est possible si les vignes sont &agrave; proximit&eacute; d'une r&eacute;serve ou d'un cours d'eau. Elle requiert des <strong>investissements lourds mais ces derniers peuvent servir l'irrigation le cas &eacute;ch&eacute;ant.</strong></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <h1><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-differents-types-de-gel-et-leurs-parametres-de-developpement" target="_blank" title="">Les diff&eacute;rents types de gel et leurs param&egrave;tres de d&eacute;veloppement</a></h1>
</aside>
<h2><strong>Bougies et chaufferettes : contraintes de main d'&oelig;uvre</strong></h2><p>Efficaces contre tout type de gel, les chaufferettes au fioul et les bougies de paraffine <strong>sont les plus anciens moyens de lutte contre les risques de gel printanier et les plus utilis&eacute;s.</strong> Dispos&eacute;es entre les rangs, elles permettent de r&eacute;chauffer l'air avec une certaine efficacit&eacute; jusqu'&agrave; -4 &agrave; -5&deg;C, et de <strong>limiter la perte de chaleur du sol par rayonnement.</strong> Elles sont cependant <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/comprendre-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture~reduire-les-emissions-de-carbone-de-mon-exploitation" target="_blank" title="">&eacute;mettrices de CO2</a> et requi&egrave;rent de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-proposition-de-loi-pour-pallier-le-manque-de-saisonniers-et-si-les-mineurs-etaient-la-solution" target="_blank" title="">main d'&oelig;uvre</a> pour leur mise en place et leur allumage. &Agrave; r&eacute;server aux petites surfaces.</p><h2>Br&ucirc;lage de paille : efficacit&eacute; limit&eacute;e&nbsp;</h2><p>&nbsp;Facile &agrave; mettre en place, cette technique consiste &agrave; faire <strong>br&ucirc;ler des ballots de foin ou de paille</strong> en bordure de parcelle pour cr&eacute;er un <strong>nuage protecteur</strong> autour des vignes pour limiter les d&eacute;g&acirc;ts d'un <strong>r&eacute;chauffement rapide au petit matin</strong>. L'utilit&eacute; est limit&eacute;e et pour l'instant, les r&eacute;sultats ne sont gu&egrave;re concluants. En cas de vent par exemple,&nbsp;il faut&nbsp;&ecirc;tre tr&egrave;s r&eacute;actif et se faire aider par de la main-d'oeuvre pour d&eacute;placer les ballots et les allumer.&nbsp;&nbsp;De plus, br&ucirc;ler de la paille ou du foin g&eacute;n&egrave;re des particules polluantes dans l'atmosph&egrave;re.&nbsp;</p><h2><strong>Bruleurs &agrave; propane&nbsp;: fixe ou mobiles</strong></h2><p><strong>Moins polluants, moins couteux et automatisables</strong>, ils constituent une variante aux chaufferettes et bougies. Ils existent aussi sous forme mobile. Attel&eacute;e &agrave; un tracteur, la turbine &agrave; gaz Frosbuster <strong>peut prot&eacute;ger jusqu'&agrave; 10 ha</strong> en &eacute;voluant &agrave; la vitesse de 10 km/h entre les rangs, pour une consommation de 3 &agrave; 4 kg/ha de gaz propane.</p><h2>Canon &agrave; air chaud : un co&ucirc;t mais des r&eacute;sultats !&nbsp;</h2><p>Mobile, silencieux et pratique, le canon &agrave; air chaud a presque tout bon... sauf son prix. Comptez <strong>150 000 &euro; pour acqu&eacute;rir l'engin</strong>. L'air r&eacute;chauff&eacute; est <strong>maintenu au sol et diffus&eacute; &agrave; 180 &deg;C ou 360&deg;C </strong>selon les mod&egrave;les. Il permet de prot&eacute;ger jusqu'&agrave; 15 ha de vigne. Le canon &agrave; air chaud fonctionne au diesel et dispose d'un large r&eacute;servoir pour 8 heures de protection minimum.&nbsp;</p><h2><strong>Fils chauffants : efficaces mais chers</strong></h2><p>Install&eacute; sur le fil porteur de la vigne, le fil chauffant est install&eacute; dessus dans chaque rang. Il fonctionne comme <strong>une r&eacute;sistance &eacute;lectrique</strong>. Cette technique a &eacute;t&eacute; invent&eacute;e par Jean-Pierre Heurteau,&nbsp;&eacute;lectricien de Monni&egrave;res, dans les ann&eacute;es 90 et est consid&eacute;r&eacute;e<strong> comme l'une des pr&eacute;ventions les plus efficaces.</strong> L'ensemble des fils est raccord&eacute; au r&eacute;seau &eacute;lectrique ou bien le viticulteur doit s'&eacute;quiper d'un groupe &eacute;lectrog&egrave;ne. <strong>Comptez minimum 30 000 &euro; par hectare </strong>!&nbsp;</p><h2><strong>H&eacute;licopt&egrave;re&nbsp;: trop de vent, pas de d&eacute;collage</strong></h2><p>Test&eacute; en Touraine en 2017, l'h&eacute;licopt&egrave;re est une variante des tours &agrave; vent. Survolant les vignes &agrave; 20 m d'altitude, l'appareil rabat au sol la couche d'air chaude en altitude dans les plaines et vide les bas-fonds de l'air froid accumul&eacute; la nuit, relevant la<strong> temp&eacute;rature de 2&deg;C maximum</strong>.<strong> &nbsp;Il est inefficace contre le gel adjectif et&nbsp;en cas de vent.</strong> Il faut compter entre 250 &euro; par hectare et par heure.&nbsp;<strong>Cette m&eacute;thode est non seulement polluante mais aussi contraignante</strong>&nbsp;une demande d'autorisation&nbsp;sp&eacute;ciale est n&eacute;cessaire.&nbsp;&nbsp;</p><h2>Lampes infrarouges :&nbsp;</h2><p>Une nouvelle solution : ne plus r&eacute;chauffer l'air mais la plante. Ne <strong>redoutant ni le vent ni la pluie,</strong>&nbsp;ces guirlandes chauffantes infrarouge fonctionnent &agrave; distance via une application.&nbsp;<a href="https://www.frolight.com/fr" target="_blank" title="">La soci&eacute;t&eacute; Frolight</a><a href="">&nbsp;Systems</a>&nbsp;a d&eacute;velopp&eacute; ce syst&egrave;me de production innovant. Il faut toutefois d&eacute;bourser 4 &euro; par ruban soit environ <strong>35 000 &euro; par hectare.&nbsp;&nbsp;</strong></p><h2>Thermo-n&eacute;bulisateur : un brouillard artificiel</h2><p>Moins on&eacute;reuse que d'autres solutions, la n&eacute;bulisation est efficace en cr&eacute;ant un brouillard artificiel autour des vignes, ce qui a pour effet de&nbsp;contrarier le rayonnement nocturne et donc le risque de gel&eacute;e blanche.&nbsp;Le brouillard artificiel est le produit d'un m&eacute;lange d'eau et de Bloc Gel (vecteur Glyc&eacute;ro et oligo&eacute;l&eacute;ments 100% bio). <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/machinisme~viti-protect-k30-un-thermonebulisateur-antigel" target="_blank" title="">Il est g&eacute;n&eacute;r&eacute; par le Viti-Protect K30,</a> un thermo-n&eacute;bulisateur distribu&eacute; par BV Dis (44) et Pulsfog France (31). Il faut quatre heures au Viti-Protect K30 pour prot&eacute;ger une zone de 8 &agrave; 10 ha. La lutte contre le gel par n&eacute;bulisation doit commencer pendant la nuit au moment o&ugrave; les masses d'air froid p&eacute;n&egrave;trent dans les parcelles. La couverture de brouillard doit &ecirc;tre gard&eacute;e intacte jusqu'&agrave; la hausse de temp&eacute;rature le matin. Cette solution n'est pas efficace en cas de vent.&nbsp;</p><h2><strong>Tour &agrave; vent&nbsp;: impact sonore et visuel</strong></h2><p>Cette m&eacute;thode consiste, au moyen de <strong>tours &agrave; vent</strong>, &agrave; brasser l'air et &agrave; remplacer la couche d'air froid au contact de la culture par la couche d'air sup&eacute;rieure et plus chaude. Elle ass&egrave;che ainsi l'air avant qu'il ne g&egrave;le.&nbsp;<strong>Fixe ou mobile</strong>, avec ou sans bruleur, les tours apportent une protection &agrave; <strong>4 ou 5 ha pour un pour un rel&egrave;vement de la temp&eacute;rature de l'ordre de 1 &agrave; 4 &deg;C, moyennant un investissement &agrave; de 40 000 euros</strong>. Fixes, elles impactent le paysage par leur 10 m de haut et peuvent g&eacute;n&eacute;rer des nuisances sonores.&nbsp;Elle permet de r&eacute;chauffer l'air froid en le Non efficace sur le gel advectif, la tour antigel est en revanche, rudement efficace sur les gel&eacute;es blanches.&nbsp;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le gel advectif est un gel typiquement hivernal, g&eacute;n&eacute;r&eacute; par le passage d&#039;un front froid d&eacute;pressionnaire sinon par une invasion d&#039;air polaire, sans gradient de temp&eacute;rature entre le sol et une altitude jusqu&#039;&agrave; 30 m. Le gel radiatif s&eacute;vit au printemps lorsque la chaleur accumul&eacute;e dans le sol s&#039;&eacute;l&egrave;ve dans l&#039;atmosph&egrave;re et laisse la place &agrave; un air froid et plus lourd autour de la v&eacute;g&eacute;tation. Le gel radiatif se produit par temps clair et sans vent. Il engendre des gel&eacute;es blanches par temps humide et une temp&eacute;rature du point de ros&eacute;e sup&eacute;rieure &agrave; 2,2&deg;C et des gel&eacute;es noirs par temps sec et une temp&eacute;rature du point de ros&eacute;e inf&eacute;rieure &agrave; 2,2&deg;C.</p>
</aside>
<h2><u>En savoir plus sur :&nbsp;</u></h2><h3><strong>Sommaire et pr&eacute;sentation de ce dossier&nbsp;"Tout savoir sur le gel printanier dans les vignes"<br>--&gt; <u><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/1-4-tout-savoir-sur-le-gel-de-printemps-dans-les-vignes" target="_blank" title="">Une th&eacute;matique abord&eacute;e en 3 articles&nbsp;</a></u></strong></h3><p>&nbsp;</p><h3>Article 2 de la s&eacute;rie&nbsp;<br>--&gt;&nbsp;<u><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/3-4-gel-printanier-les-methodes-passives-une-veritable-protection-pour-les-vignes" target="_blank" title="">Gel printanier et les m&eacute;thodes passives : une v&eacute;ritable protection pour les vignes ?</a>&nbsp;</u></h3><p>&nbsp;</p><h3>Article 3 de la s&eacute;rie&nbsp;<br>---&gt;&nbsp;<u><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gel-sur-vigne-l-assurance-climatique-en-pleine-reforme" target="_blank" title="">Gel sur vigne : l&rsquo;assurance climatique en pleine r&eacute;forme</a></u></h3>


Aspersion, lampe infrarouge, bougies, bruleurs à propane, chaufferettes,  fils chauffants, hélicoptère... : l’arsenal de moyens de lutte active face au gel ne cesse de s’étoffer.

2/4. 2024, gel dans le vignoble : quels dispositifs de lutte active

<p>Sophie Gallet habite dans un &eacute;crin de verdure de 30 hectares, dans lequel se c&ocirc;toient toutes sortes d&rsquo;animaux. Au milieu de son exploitation, un &eacute;tang o&ugrave; l&rsquo;on peut entendre les oiseaux chanter et observer la nature. Ancienne cadre dans l&rsquo;industrie pharmaceutique, elle a fait le choix de tout quitter pour s&rsquo;installer pr&egrave;s de Moulins. <em>&laquo;&nbsp;Je n&rsquo;&eacute;tais pas faite pour faire ce m&eacute;tier, n&rsquo;aimant pas &ecirc;tre enferm&eacute;e devant un &eacute;cran d&rsquo;ordinateur toute la journ&eacute;e, et puis je n&rsquo;ai jamais &eacute;t&eacute; une citadine&nbsp;&raquo;</em>, explique-t-elle. <em>&laquo;&nbsp;Je me suis rendu compte que l&rsquo;argent n&rsquo;&eacute;tait pas le plus important dans la vie&nbsp;&raquo;</em>. 18 ans apr&egrave;s s&rsquo;&ecirc;tre install&eacute;e, elle ne se verse toujours pas de salaire et a tout juste de quoi payer ses charges. Malgr&eacute; tout, elle ne regrette pas son choix et elle est ravie d&rsquo;avoir cr&eacute;&eacute; ce bocage avec son mari. <em>&laquo;&nbsp;Entre 4.500 et 4.800 arbres ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s ici. C&rsquo;est tr&egrave;s agr&eacute;able car nous pouvons voir la flore et la faune se d&eacute;velopper et changer au rythme des saisons, entendre les courlis chanter. Lorsque la nature est encore verte, j&rsquo;en prends plein les yeux. C&rsquo;est une mani&egrave;re de m&rsquo;ancrer dans quelque chose de vrai, un monde vivant o&ugrave; j&rsquo;ai ma place&nbsp;&raquo;</em>, ajoute-t-elle en souriant.&nbsp;</p><p>Originaire de Roanne, Sophie Gallet a v&eacute;cu un peu partout, &agrave; Reims, &agrave; Carcassonne et en Afrique. Ses parents avaient une maison dans l&rsquo;Allier, par cons&eacute;quent elle connaissait un peu le d&eacute;partement avant de s'y installer. <em>&laquo;&nbsp;Je n&rsquo;ai jamais eu envie de partir, m&ecirc;me si la commercialisation n&rsquo;est pas facile. J&rsquo;aimerais pouvoir accueillir davantage de monde, partager ma passion.&nbsp;&raquo;</em></p><p>30 plantes m&eacute;dicinales produites</p><p>Au total, Sophie Gallet produit 30 plantes m&eacute;dicinales et 20 aromatiques, des fruits et l&eacute;gumes, des fleurs comestibles&hellip; <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;essaie de proposer un panel assez large de plantes&nbsp;&raquo;</em>, explique-t-elle. <em>&laquo;&nbsp;Leurs vertus sont assez diverses et vari&eacute;es. Il est possible d&rsquo;acheter des produits frais et des produits s&eacute;ch&eacute;s. Des tisanes, des poudres aromatiques que l&rsquo;on peut utiliser pour la cuisine et des fruits s&eacute;ch&eacute;s, des cassis, des groseilles, des physalis&hellip;&nbsp;&raquo;</em> &eacute;num&egrave;re-t-elle. Une activit&eacute; qui lui prend beaucoup de temps et d&rsquo;&eacute;nergie. <em>&laquo;&nbsp;Cela fait deux ans que je n&rsquo;ai pas pris de vacances, je ne peux pas partir en un claquement de doigts. C&rsquo;est un travail qui est physique. Mon mari vient m&rsquo;aider le week-end, je l&rsquo;attends toujours avec impatience. Nous sommes compl&eacute;mentaires. Mais cela fait toujours plaisir de voir &eacute;voluer le site, que notre travail paie.&nbsp;&raquo;</em> 18 ans apr&egrave;s son installation, Sophie Gallet a des projets pour l&rsquo;avenir&nbsp;: elle aimerait d&eacute;velopper l&rsquo;accueil de son exploitation, &ecirc;tre en capacit&eacute; d&rsquo;accueillir des clients tous les jours sans rendez-vous, et d&eacute;velopper la commercialisation de ses produits.</p>


Sophie Gallet, agricultrice, est à la tête de l’Herbier de Saint-Fiacre depuis 18 ans. Cette exploitation est située aux portes de Moulins, elle est labellisée « Bienvenue à la ferme » et «Allier Bourbonnais Produits». Rencontre.

Sophie Gallet, "amoureuse de la nature"

<p>Depuis les ann&eacute;es 90, les visages ont chang&eacute; sur les bancs de la salle des Sessions de la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal, mais l&rsquo;essence m&ecirc;me des d&eacute;bats, pas ou peu&nbsp;: la place et la valorisation du travail des producteurs dans le grand concert &eacute;conomique national, europ&eacute;en et mondial. &Agrave; l&rsquo;occasion du centenaire de la compagnie consulaire, vendredi dernier, Patrick Escure, actuel pr&eacute;sident, avait convi&eacute; ses pr&eacute;d&eacute;cesseurs &agrave; venir t&eacute;moigner des faits marquants de leurs mandats respectifs, du contexte et des enjeux de l&rsquo;&eacute;poque.<br>Avec acuit&eacute;, Michel Teyssedou a explicit&eacute; pourquoi les combats d&rsquo;hier restent ceux d&rsquo;aujourd&rsquo;hui&nbsp;: &ldquo;Avec Egalim, vous &ecirc;tes en train de dire que la loi lib&egrave;re mais que la libert&eacute; ne doit pas asservir. Or, l&rsquo;agriculture ne r&eacute;siste pas aux r&egrave;gles du march&eacute; car le march&eacute; n&rsquo;a que faire de qui produit, &agrave; combien il produit et o&ugrave; il produit&rdquo;, a ass&eacute;n&eacute; l&rsquo;ancien pr&eacute;sident du CNJA, pour qui cette v&eacute;rit&eacute; explique pourquoi l&rsquo;agriculture et ceux qui nourrissent leurs concitoyens ne sont pas ressortis gagnants de la mondialisation dans laquelle les accords du Gatt de 1986 les ont plong&eacute;s, effa&ccedil;ant l&rsquo;exception agricole.<br><strong>Le march&eacute; est aveugle</strong><br>Trois d&eacute;cennies plus tard, lib&eacute;ralisation et mondialisation - qui devaient &ecirc;tre durablement synonymes de d&eacute;veloppement &eacute;conomique et de paix - ont montr&eacute; leurs limites. &ldquo;On avait du mal &agrave; l&rsquo;&eacute;poque &agrave; faire partager cette vision que ces n&eacute;gociations &eacute;taient une erreur, 30 ans plus tard, on observe qu&rsquo;on avait raison et qu&rsquo;on ne pouvait r&eacute;gler par le march&eacute; des questions &agrave; la fois agricoles, soci&eacute;tales et environnementales&rdquo;, a abond&eacute; son directeur d&rsquo;alors, Bernard Berthelier. Pourtant, l&rsquo;Union europ&eacute;enne semble avoir bien du mal &agrave; reprogrammer son logiciel, comme l&rsquo;a fustig&eacute; plus t&ocirc;t Patrick B&eacute;n&eacute;zit, pr&eacute;sident de la FNB (F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine), d&eacute;non&ccedil;ant la signature d&rsquo;un nouvel accord de libre &eacute;change entre l&rsquo;UE et le Chili, les carcasses bovines servant de monnaie d&rsquo;&eacute;change au lithium. &ldquo;Nous ne sommes pas contre l&rsquo;export ni l&rsquo;import mais contre la concurrence d&eacute;loyale ; or, sur ce sujet, on est loin du compte&rdquo;, a-t-il affich&eacute;.<br>Cette session &eacute;tait en effet l&rsquo;occasion pour les responsables agricoles d&rsquo;un point d&rsquo;&eacute;tape sur les 124 revendications port&eacute;es par la FNSEA et les JA lors de la mobilisation d&rsquo;ampleur du d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, sur laquelle Jo&euml;l Piganiol est revenue. Quelles cases ont &eacute;t&eacute; coch&eacute;es un mois et demi apr&egrave;s le discours du Premier ministre&nbsp;? Si le syndicaliste a donn&eacute; quitus au gouvernement de la concr&eacute;tisation de mesures fiscales (dont celle sur le GNR) et de simplification (avec l&rsquo;abandon du CSP(1), de la cartographie des zones humides...), exigence et impatience restent de mise sur l&rsquo;enjeu premier, la m&egrave;re des batailles : les prix et donc les revenus agricoles.<br><strong>&Eacute;levage : &ldquo;On n&rsquo;a m&ecirc;me pas encore le cap !&rdquo;</strong><br>&ldquo;La priorit&eacute;, c&rsquo;est de finir le travail sur Egalim et on compte beaucoup sur la sacralisation des indicateurs de co&ucirc;ts de production car, hormis en porcs, l&rsquo;objectif n&rsquo;est pas atteint. Quant au prix plancher, pour nous il doit &ecirc;tre &eacute;gal au minimum &agrave; l&rsquo;indicateur co&ucirc;t de production&rdquo;, a expos&eacute; Patrick B&eacute;n&eacute;zit, qui attend au-del&agrave; un positionnement de fond de l&rsquo;&Eacute;tat fran&ccedil;ais sur son &eacute;levage. Certes, tous les points ont &eacute;t&eacute; mis sur la table et donc ouverts par le gouvernement au sein de son Plan &eacute;levage, &ldquo;mais on n&rsquo;a pas encore de r&eacute;ponse ni sur le cap, ni sur les objectifs, sur le mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;levage souhait&eacute;&nbsp;! On en est encore l&agrave;&nbsp;!&rdquo;, s&rsquo;est-il agac&eacute;, regrettant tout autant que les discussions n&rsquo;aient toujours pas abouti sur la disposition fiscale pour l&rsquo;&eacute;levage ni encore sur la gestion des risques agricoles. &ldquo;On ne peut pas imaginer qu&rsquo;on n&rsquo;ait pas encore r&eacute;gl&eacute; les couacs du satellite&nbsp;! On attend sur ce dossier de la transparence, de pouvoir s&rsquo;appuyer sur des fermes de r&eacute;f&eacute;rence pour corriger si besoin le satellite, et que des recours s&eacute;rieux soient possibles&nbsp;!&rdquo; Et le patron de la FNB, de rappeler que le mouvement n&rsquo;est pour l&rsquo;heure &ldquo;que suspendu&rdquo;...<br>Tout aussi remont&eacute;e, Chantal Cor ne comprend pas qu&rsquo;une entreprise familiale tricolore, alias Lactalis, puisse continuer &agrave; s&rsquo;affranchir de la loi Egalim. &ldquo;Est-il normal qu&rsquo;une entreprise fasse son beurre sur le dos des paysans quand on voit la vitesse avec laquelle la production laiti&egrave;re quitte le territoire&nbsp;?&rdquo;, a-t-elle questionn&eacute;, demandant &agrave; l&rsquo;&Eacute;tat de jouer son r&ocirc;le de gendarme.<br><strong>Prairies sensibles : le chrono tourne</strong><br>Enfin, c&rsquo;est sur le dossier des prairies sensibles que la pression a &eacute;t&eacute; encore accentu&eacute;e vendredi, Romuald Vedrines rappelant au pr&eacute;fet la course contre-la-montre engag&eacute;e pour obtenir leur suppression ou, &agrave; d&eacute;faut en 2024, une d&eacute;rogation avant l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance du<br>1er avril, d&eacute;but des d&eacute;clarations Pac. &ldquo;On y travaille tr&egrave;s fort, et j&rsquo;ai bien en t&ecirc;te l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance, ce que je peux dire, c&rsquo;est que ce dossier est sur la table des discussions europ&eacute;ennes&rdquo;, a assur&eacute; le pr&eacute;fet Buchaillat, reconnaissant l&rsquo;impasse &eacute;conomique et &eacute;cologique de ce classement sur la Plan&egrave;ze sanfloraine. L&rsquo;annonce le soir-m&ecirc;me d&rsquo;un feu vert bruxellois &agrave; des mesures de simplification lui donnait raison, quand bien m&ecirc;me leur port&eacute;e semble encore &agrave; confirmer (lire par ailleurs). Plus globalement, le repr&eacute;sentant de l&rsquo;&Eacute;tat faisait valoir le travail d&eacute;j&agrave; accompli en un peu plus 40 jours sur &ldquo;autant de dossiers&rdquo; et sur &ldquo;un champ aussi vaste&rdquo;. Ce dernier a propos&eacute; d&rsquo;instaurer un comit&eacute; de suivi qu&rsquo;il r&eacute;unira tous les deux mois.<br><br>(1) Conseil strat&eacute;gique phytosanitaire.</p>


Plonger les producteurs européens dans le grand bain de la mondialisation et la libéralisation : une erreur stratégique que l’agriculture française continue de payer 30 ans plus tard.

J +44 : la France a-t-elle vraiment changé son logiciel agricole ?

<p>Rencontrons Michel de Loire Authion, un &eacute;leveur de vaches laiti&egrave;res de 57 ans, associ&eacute; en EARL. Il a d&eacute;j&agrave; identifi&eacute; une personne pouvant reprendre son exploitation. Voil&agrave; le portrait du c&eacute;dant moyen d'Angers Loire M&eacute;tropole. En raison du nombre &eacute;lev&eacute; d'agriculteurs dans cette commune, elle compte &eacute;galement la majorit&eacute; des exploitants de plus de 55 ans. La production laiti&egrave;re est particuli&egrave;rement repr&eacute;sent&eacute;e chez les c&eacute;dants, tout comme la structuration en soci&eacute;t&eacute;.&nbsp;</p><p>Les chiffres rassurants de cette &eacute;tude se trouvent dans la proportion de personnes interrog&eacute;es ayant d&eacute;j&agrave; identifi&eacute; un repreneur, une cat&eacute;gorie cochant la case pour 37 % des r&eacute;pondants. Cela refl&egrave;te la tendance positive des agriculteurs &agrave; anticiper de plus en plus leur transmission. Cependant, 49 % sont toujours en r&eacute;flexion, n'ont pas identifi&eacute; leur repreneur, ou envisagent de vendre pour agrandir, laissant ainsi une certaine incertitude sur l'avenir de leurs exploitations.<br><br>Les exploitations dont les agriculteurs n&rsquo;ont pas identifi&eacute; de repreneurs repr&eacute;sentent une surface de 3 662 ha, il s&rsquo;agit presque de la surface de la commune d&rsquo;Angers. L&rsquo;enjeu est donc de taille et reste une priorit&eacute; pour garantir l&rsquo;activit&eacute; agricole du territoire. D&rsquo;autant que les projets des candidats &agrave; l&rsquo;installation sont souvent tr&egrave;s diff&eacute;rents des exploitations &agrave; reprendre et n&eacute;cessite beaucoup d&rsquo;ajustements.</p><p>La cr&eacute;dibilit&eacute; de ces r&eacute;sultats est renforc&eacute;e par la participation de deux tiers des personnes interrog&eacute;es. Cette &eacute;tude, men&eacute;e par la Chambre d'agriculture au nom du minist&egrave;re de l'agriculture, m&eacute;rite d'&ecirc;tre explor&eacute;e en d&eacute;tail.</p><p><u><a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/Actus-agendas/2024/Fichiers/20240313_Presque_la_moitie_des_cedants_Angers_Loire_Metropole_ont_pas_trouve_repreneurs.pdf" target="_blank">Consulter les r&eacute;sultats de l'enqu&ecirc;te</a></u></p>


En 2023, la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire a mené une enquête pour sonder les intentions des agriculteurs de plus de 55 ans. La restitution de cette enquête est disponible en pièce jointe de cette actualité.

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