Ce projet, qui pourrait apporter des millions d'euros &agrave; une zone sinistr&eacute;e&nbsp;par la d&eacute;sertification rurale, ne para&icirc;t plus si loufoque puisque la ministre&nbsp;de la Sant&eacute;, Agn&egrave;s Buzyn, vient d'ouvrir le d&eacute;bat sur l'utilisation de la&nbsp;mol&eacute;cule du cannabis, "qui peut &ecirc;tre int&eacute;ressante pour le traitement de&nbsp;certaines douleurs tr&egrave;s invalidantes". Le 17 octobre, le pr&eacute;sident recevait &agrave; l'Elys&eacute;e les &eacute;lus creusois, histoire&nbsp;de tirer un trait sur sa visite mouvement&eacute;e en Corr&egrave;ze o&ugrave; ces &eacute;lus, venus &agrave; sa&nbsp;rencontre avec les ouvriers de GM&amp;S, avaient &eacute;t&eacute; re&ccedil;us &agrave; coup de gaz&nbsp;lacrymog&egrave;ne. En guise de rameau d'olivier, Emmanuel Macron leur avait propos&eacute; un "Plan&nbsp;Particulier pour la Creuse", &agrave; charge pour eux de revenir vers lui avec des&nbsp;solutions innovantes. Chiche lui r&eacute;pondent-ils, emmen&eacute;s par Eric Corr&eacute;ia, pr&eacute;sident du Grand&nbsp;Gu&eacute;ret. Cet infirmier anesth&eacute;siste, form&eacute; &agrave; la prise en charge des douleurs, a&nbsp;ralli&eacute; le d&eacute;put&eacute; En Marche local, Jean-Baptise Moreau, dont l'attach&eacute;&nbsp;parlementaire, l'infirmier addictologue Vincent Turpinat, d&eacute;fend d&eacute;sormais la&nbsp;d&eacute;marche.&nbsp;&nbsp;<h2>Exp&eacute;rimenter</h2>"Au d&eacute;but on s'est montr&eacute; m&eacute;fiants. Bien que convaincu de l'int&eacute;r&ecirc;t m&eacute;dical&nbsp;de cette plante, le d&eacute;put&eacute; sait que le sujet est sensible en France et que les&nbsp;confusions sont vites faites" avec les usages r&eacute;cr&eacute;atifs, dit-il. "Ce que nous&nbsp;d&eacute;fendrons pour la Creuse, c'est la possibilit&eacute; d'exp&eacute;rimenter la plantation&nbsp;de cannabis &agrave; vocation m&eacute;dicinale, sa transformation, sa valorisation&nbsp;&eacute;conomique et sa distribution contre suivi m&eacute;dical strict et sous contr&ocirc;le de&nbsp;l'&Eacute;tat". Les millions de dollars et les 18.000 emplois cr&eacute;&eacute;s au Colorado, qui a&nbsp;l&eacute;galis&eacute; le cannabis il y a trois ans, font r&ecirc;ver Eric Cor&eacute;ia. "Autant vous&nbsp;dire que 10% de tout &ccedil;a me suffirait amplement pour la Creuse !"&nbsp;Reste &agrave; rallier l'opinion. Ce mardi 22 mai, &agrave; Gu&eacute;ret, quelque 200 Creusois&nbsp;se pressent &agrave; une r&eacute;union d'information organis&eacute;e par le lobby citoyen NormL,&nbsp;dont les sp&eacute;cialistes sant&eacute; et droit accompagnent la d&eacute;marche. Olivier Bertrand, m&eacute;decin addictologue et cofondateur de l'association,&nbsp;vante le "consensus m&eacute;dical international" sur les effets calmants du cannabis&nbsp;pour tous les troubles li&eacute;s "aux cancers et au sida, contrecoups des&nbsp;chimioth&eacute;rapies, trouble de l'humeur et autre radioth&eacute;rapies...". Glaucome,&nbsp;syndrome de Tourette, scl&eacute;rose en plaques... la liste est longue.<h2>"Savoir-faire"</h2>"Pourtant en France, le patient qui essaye de se procurer du cannabis sera&nbsp;expos&eacute; &agrave; un triple risque : sanitaire en se procurant la mol&eacute;cule sur le&nbsp;march&eacute; noir, s&eacute;curitaire puisqu'il est contraint de la rechercher aupr&egrave;s de&nbsp;circuits ill&eacute;gaux et enfin judiciaire puisqu'il s'expose &agrave; des poursuites",&nbsp;explique-t-il. Pour B&eacute;chir Bouderbala, juriste de l'association, une fili&egrave;re th&eacute;rapeutique&nbsp;exp&eacute;rimentale en Creuse concernerait "un peu moins de 300.000 patients&nbsp;fran&ccedil;ais susceptibles d'&ecirc;tre r&eacute;pondants aux mol&eacute;cules th&eacute;rapeutiques du&nbsp;chanvre". Car pas question pour les malades de se rouler un joint. "Ce que nous&nbsp;demandons c'est le droit de faire pousser du chanvre bio pour en exploiter les&nbsp;parties riches en mol&eacute;cules soignantes et, sur place, de les transformer en&nbsp;m&eacute;dicaments, avec la mise en place d'une entreprise publique pour contr&ocirc;ler la&nbsp;fili&egrave;re (et) des professionnels de sant&eacute; d&eacute;di&eacute;s", comme en Isra&euml;l, Espagne ou&nbsp;Suisse, dit Eric Corr&eacute;ia. Avec &agrave; la clef d&egrave;s la premi&egrave;re ann&eacute;e, "500 &agrave; 1000 emplois directs dans le&nbsp;d&eacute;partement, sans parler des emplois induits et des retomb&eacute;es &eacute;conomiques",&nbsp;&eacute;num&egrave;re B&eacute;chir Bouderbala. "Ici il y a la place, le terroir qu'il faut, mais &eacute;galement le&nbsp;savoir-faire, puisque la Creuse jusqu'au XIXe si&egrave;cle &eacute;tait un important&nbsp;territoire de culture de chanvre", rench&eacute;rit Marien Sablery.&nbsp; Ce jeune Creusois en cultive encore, mais pour ses d&eacute;bouch&eacute;s r&eacute;glementaires&nbsp;"b&acirc;timent, alimentation animale, fibres vestimentaires". "Le chanvre&nbsp;th&eacute;rapeutique serait une diversification d'avenir innovante pour nos m&eacute;tiers&nbsp;qui souffrent tellement", plaide-t-il.&nbsp;&nbsp; Prochaine &eacute;tape des &eacute;lus, une rencontre avec le pr&eacute;sident pour pr&eacute;senter&nbsp;leur d&eacute;marche avec en ligne de mire la naissance d'une fili&egrave;re d&egrave;s 2019.


Emmanuel Macron avait lancé cet automne un défi aux élus de la Creuse: innover pour redynamiser l'un des départements les plus défavorisés de France. Aujourd'hui, ils lui proposent de se lancer dans la culture et la transformation du cannabis à vocation thérapeutique.


Creuse: le cannabis pour redynamiser le territoire

"Le gouvernement envoie des messages d'autorit&eacute;, d'ambition, de&nbsp;r&eacute;volution", a &eacute;num&eacute;r&eacute; le d&eacute;put&eacute; PS de la Sarthe. Mais pour lui,&nbsp;"l'id&eacute;e que&nbsp;le prix [pay&eacute; aux agriculteurs] tienne compte des co&ucirc;ts de production, ce&nbsp;n'est pas une grande r&eacute;volution."&nbsp; Si l'&eacute;lu a salu&eacute; "des choses plus ou moins positives" dans le texte adopt&eacute;&nbsp;mercredi, il a cependant estim&eacute; que "cette loi n'apportera[it] pas&nbsp;grand-chose." Concernant le glyphosate, dont l'abandon en trois ans promis par Emmanuel&nbsp;Macron n'a finalement pas &eacute;t&eacute; inscrit dans la loi, M. Le Foll a critiqu&eacute; un&nbsp;sujet "mal abord&eacute; depuis le d&eacute;part." "Trois ans, c'est trop court: la preuve, c'est que maintenant on recule,&nbsp;c'est trois ans mais avec des d&eacute;rogations."&nbsp;&nbsp;<h2>Alternatifs</h2>Le d&eacute;put&eacute;, "pas favorable &agrave; l'interdiction" du recours au glyphosate dans&nbsp;un tel d&eacute;lai, a appel&eacute; &agrave; se poser la question des "mod&egrave;les alternatifs". "Si c'est pour remplacer le glyphosate par une autre mol&eacute;cule chimique,&nbsp;moi, &ccedil;a ne m'int&eacute;resse pas", a tranch&eacute; l'ancien ministre. Interrog&eacute; sur la pol&eacute;mique actuelle autour des aides sociales, apr&egrave;s que le&nbsp;ministre de l'Action et des Comptes publics G&eacute;rald Darmanin a estim&eacute; lundi&nbsp;qu'il y en avait "trop" en France, M. Le Foll a fustig&eacute; "un nouveau monde qui&nbsp;part &agrave; l'envers: on a donn&eacute; beaucoup aux plus riches, et on va &ecirc;tre oblig&eacute;s&nbsp;d'&eacute;conomiser sur tous les autres". M. Le Foll n'a pas &eacute;t&eacute; plus tendre concernant le projet de loi Elan&nbsp;(&eacute;volution du logement, de l'am&eacute;nagement et du num&eacute;rique), examin&eacute; depuis&nbsp;mercredi par l'Assembl&eacute;e nationale. "Il y a des choses qui ne me plaisent vraiment pas. C'est un &eacute;lan de&nbsp;lib&eacute;ralisation", a ironis&eacute; l'ancien ministre.


L'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a jugé jeudi sur franceinfo que la loi agriculture et alimentation, votée en première lecture à l'Assemblée nationale, "n'apporterait pas grand-chose".


Pour Le Foll (PS), la loi agriculture et alimentation "n'apportera pas grand-chose"

Ce projet "est catastrophique en l'&eacute;tat", car il "laisse aux gouvernements&nbsp;la responsabilit&eacute; de d&eacute;finir des plans nationaux pour l'agriculture sans&nbsp;aucune garantie que ces plans prot&eacute;geront bien la sant&eacute; publique,&nbsp;l'environnement et le climat", souligne l'ONG dans un communiqu&eacute;. Pour le WWF, "ces mesures sont bien en de&ccedil;&agrave; de l'ambition globale de l'UE&nbsp;de lutter contre la d&eacute;gradation de la biodiversit&eacute; et de l'environnement".&nbsp;&nbsp;<h2>"Cruciale et urgente"</h2>"La proposition relative &agrave; la PAC est loin de l'ambition promise et ne&nbsp;tient pas compte de la n&eacute;cessit&eacute; de (...) transf&eacute;rer les ressources au soutien&nbsp;des agriculteurs dans la transition vers un syst&egrave;me plus durable", a dit&nbsp;Andrea Kohl, directeur int&eacute;rimaire du WWF European Policy Office, dans un&nbsp;communiqu&eacute;. Pour Suzanne Dalle, charg&eacute;e de campagne agriculture chez Greenpeace France,&nbsp;le projet "place une fois encore les agriculteurs dans une position&nbsp;d'assistanat face aux subventions publiques, sans leur donner les moyens d'une&nbsp;r&eacute;elle transition, pourtant cruciale et urgente".&nbsp;&nbsp;<h2>"coupe drastique"</h2>Greenpeace rel&egrave;ve notamment une proposition de "coupe drastique" dans les&nbsp;fonds PAC pour la protection de l'environnement via la r&eacute;duction du budget de&nbsp;d&eacute;veloppement rural de 25%, et la fin des mesures de verdissement, qui&nbsp;concernent 30% des paiements directs, sans proposition de r&eacute;el dispositif de&nbsp;remplacement. "De plus, la proposition introduit dans le premier pilier un dispositif&nbsp;environnemental obligatoire. Cependant aucun objectif chiffr&eacute; minimal n'y est&nbsp;allou&eacute;, ce qui le rend totalement inutile en l'&eacute;tat", ajoute Greenpeace. Sous pression financi&egrave;re, la Commission a pr&eacute;sent&eacute; vendredi des&nbsp;propositions pour r&eacute;former les aides agricoles, plaidant notamment pour plus&nbsp;de d&eacute;centralisation, chaque pays devant d&eacute;finir un plan strat&eacute;gique, ensuite&nbsp;examin&eacute; et valid&eacute; &agrave; Bruxelles.Pour aller plus loin, retrouvez notre dossier complet :&nbsp;Budget de l'UE : les propositions de la Commission pour la PAC


La proposition de réforme de la Politique agricole commune (PAC) présentée vendredi par la Commission européenne, est "un désastre pour l'environnement et le climat", a estimé Greenpeace.


Pour les défenseurs de l'environnement, la proposition de réforme de la PAC est un "désastre"

La Commission europ&eacute;enne a vant&eacute; vendredi la possibilit&eacute; d'une PAC plus&nbsp;d&eacute;centralis&eacute;e: &agrave; la Commission de d&eacute;terminer de grands objectifs et la liste&nbsp;d'indicateurs pour juger de leur r&eacute;ussite, et aux Etats membres de choisir&nbsp;lesquels correspondent le mieux &agrave; leurs besoins et aux r&eacute;alit&eacute;s de leurs&nbsp;territoires. Dans un communiqu&eacute;, la FNSEA a qualifi&eacute; "d'&eacute;chec" ces proposions qui sont&nbsp;"dans la droite ligne de la communication de novembre (et ne tiennent pas)&nbsp;compte des nombreuses mises en garde sur les risques de renationalisation qui&nbsp;avaient &eacute;t&eacute; exprim&eacute;es".&nbsp;&nbsp;&nbsp;Le syndicat cite notamment l'abandon d'un niveau minimum pour les aides&nbsp;directes aux agriculteurs parmi les "exemples embl&eacute;matiques d'un&nbsp;affaiblissement du caract&egrave;re commun de la PAC".&nbsp;Pour la FNSEA, la Commission "ne r&eacute;alise pas que la pression&nbsp;environnementale devient insupportable pour les agriculteurs dans l'exercice&nbsp;de leur m&eacute;tier alors qu'ils ont d&eacute;j&agrave; fait, continuent et continueront &agrave; faire&nbsp;beaucoup d'efforts en la mati&egrave;re".&nbsp;&nbsp;&nbsp;Le syndicat d&eacute;nonce par ailleurs "des exclusions des indemnit&eacute;s&nbsp;compensatoires de handicap des fonds fl&eacute;ch&eacute;s sur l'environnement", qui&nbsp;d&eacute;montrent selon lui "l'incompr&eacute;hension sur la n&eacute;cessaire alliance entre&nbsp;&eacute;conomie et environnement". La Commission "ne r&eacute;alise pas non plus l'incoh&eacute;rence totale d'une telle&nbsp;proposition avec la signature de plusieurs trait&eacute;s qui ouvre notre march&eacute; &agrave;&nbsp;des produits ne respectant pas les m&ecirc;mes standards de production", tels que le&nbsp;Mercosur, ajoute le texte. "Nous comptons sur le Conseil et le Parlement europ&eacute;ens pour tenter un&nbsp;rattrapage dans les mois &agrave; venir. A d&eacute;faut, il faudra une nouvelle copie&nbsp;rapidement avec la nouvelle Commission en 2019", indique le syndicat fran&ccedil;ais.Pour aller plus loin, retrouvez notre dossier complet :&nbsp;Budget de l'UE : les propositions de la Commission pour la PAC


La FNSEA a qualifié "d'échec" les propositions de la Commission européenne pour la réforme de la politique agricole commune (PAC) annoncées vendredi, dénonçant l'abandon du caractère "commun" de cette politique.


PAC: les propositions de la Commission européenne sont un "échec" pour la FNSEA

"Nous rendons la France plus ind&eacute;pendante en termes de biodiesel. Est-ce&nbsp;qu'on pr&eacute;f&egrave;re que ce biodiesel soit import&eacute; ou produit en France avec des&nbsp;emplois &agrave; la clef?", a d&eacute;clar&eacute; le dirigeant &agrave; quelques journalistes, &agrave; l'issue&nbsp;de l'assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du groupe p&eacute;trolier et gazier. "Est-ce que les agriculteurs savent qu'il y a une soci&eacute;t&eacute; qui leur est&nbsp;affili&eacute;e qui importe 200.000 tonnes d'huile de palme pour faire des biodiesels&nbsp;en France?", a aussi demand&eacute; Patrick Pouyann&eacute;. "Je voudrais que les&nbsp;agriculteurs soient coh&eacute;rents". La remarque semble viser le g&eacute;ant agro-industriel Avril, dont l'ancien&nbsp;pr&eacute;sident Xavier Beulin, d&eacute;c&eacute;d&eacute; soudainement en 2017, &eacute;tait aussi le patron de&nbsp;la FNSEA, le principal syndicat agricole. Ce dernier a annonc&eacute; jeudi le blocage des raffineries "dans toute la&nbsp;France" &agrave; partir du 10 juin en r&eacute;action notamment &agrave; la hausse attendue des&nbsp;importations d'huile de palme.&nbsp;&nbsp;<h2>A la rentr&eacute;e</h2>"Nous avons d&eacute;cid&eacute; ... de prendre 50.000 tonnes de colza fran&ccedil;ais dans&nbsp;cette raffinerie. Donc on fait des efforts et franchement ces 50.000 tonnes ne&nbsp;sont pas les plus rentables du mix de v&eacute;g&eacute;taux qu'on va mettre dans cette&nbsp;bioraffinerie", a aussi soulign&eacute; Patrick Pouyann&eacute;. La bioraffinerie doit d&eacute;marrer cet &eacute;t&eacute; ou "plut&ocirc;t &agrave; la rentr&eacute;e", en&nbsp;septembre, pour &ecirc;tre en pleine capacit&eacute; &agrave; la fin de l'ann&eacute;e, a-t-il indiqu&eacute;.&nbsp;&nbsp;&nbsp;Le ministre de la Transition &eacute;cologique Nicolas Hulot avait demand&eacute; &agrave; Total&nbsp;de limiter l'utilisation de l'huile de palme, accus&eacute;e de participer &agrave; la&nbsp;d&eacute;forestation dans le monde et notamment en Malaisie et en Indon&eacute;sie. Le groupe s'est engag&eacute; &agrave; limiter son approvisionnement en huile de palme&nbsp;brute &agrave; moins de 50% des volumes de mati&egrave;res premi&egrave;res qui seront trait&eacute;es sur&nbsp;le site, soit au plus 300.000 tonnes par an. La bioraffinerie doit utiliser des huiles v&eacute;g&eacute;tales "certifi&eacute;es durables"&nbsp;mais aussi des huiles usag&eacute;es et r&eacute;siduelles et des graisses animales. Elle&nbsp;doit produire 500.000 tonnes de biodiesel par an.


Le PDG de Total Patrick Pouyanné a défendu vendredi son projet de bioraffinerie à La Mède (Bouches-du-Rhône), alors que le syndicat agricole FNSEA a prévu de bloquer des raffineries pour protester contre la hausse attendue des importations d'huile de palme.


Total défend son projet de bioraffinerie et interpelle les agriculteurs

Vous voulez (presque) tout savoir sur le lait et la fili&egrave;re laiti&egrave;re ?Le site &laquo;&nbsp;dico du lait&nbsp;&raquo; donne des d&eacute;finitions simplifi&eacute;es&nbsp;de quelques 200&nbsp;termes parmi les plus utilis&eacute;s dans la fili&egrave;re laiti&egrave;re. Ils vont de la production du lait jusqu'&agrave; la sant&eacute; du consommateur en passant par la fabrication des produits, leur s&eacute;curit&eacute; et le r&ocirc;le de la fili&egrave;re sur l'environnement.Pour consulter davantage de d&eacute;finitions (plus de 500)&nbsp;&laquo;&nbsp;plus techniques&nbsp;&raquo;, l'interprofession laiti&egrave;re a publi&eacute; 5 ab&eacute;c&eacute;daires d&eacute;di&eacute;s. Ils sont &agrave; la disposition des professionnels de la fili&egrave;re sur simple commande, possible via ce site.Cliquez-ci pour acc&eacute;der au site.

Dico du lait, un site pour connaître les termes les plus utilisés dans la filière laitière

Ces esp&egrave;ces implant&eacute;es sont souvent tr&egrave;s r&eacute;sistantes &agrave; la s&eacute;cheresse mais les pr&eacute;cipitations doivent &ecirc;tre suffisantes pour assurer leurs lev&eacute;es et un minimum de d&eacute;veloppement.Leur potentiel de rendement est d'autant plus limit&eacute;e que la date de semis est tardive. Les gramin&eacute;es estivales telles que Moha et sorgho fourrager multi coupes ont leurs p&eacute;riodes pr&eacute;f&eacute;rentielles de semis entre mai et juin. Sem&eacute;es d&eacute;but juillet, ces esp&egrave;ces se caract&eacute;risent par un potentiel de rendement limit&eacute; &agrave; plus ou moins 5 t MS/ha sans autre facteur limitant que la temp&eacute;rature.Mis &agrave; jour r&eacute;cemment (r&eacute;f&eacute;rences ARVALIS 2011-2013), les valeurs nutritives de ces gramin&eacute;es estivales sont relativement faibles au regard de nombreux autres fourrages en vert (0.7 &agrave; 0.8 UFL le plus g&eacute;n&eacute;ralement). Ces fourrages peuvent cependant permettre de faire des compl&eacute;ments de stock.Le colza fourrager repr&eacute;sente une alternative cr&eacute;dible comme fourrage d'appoint en automne. A condition d'avoir des parcelles non limitantes par la portance et accessibles au p&acirc;turage, la richesse en mati&egrave;re azot&eacute;e de ce dernier permet de compl&eacute;ter id&eacute;alement le ma&iuml;s ensilage. Il peut &ecirc;tre int&eacute;ressant avec ces fourrages d'&eacute;t&eacute; d'associer un fourrage non g&eacute;lif qui sera valorisable &agrave; la sortie de l'hiver.Venez participer aux d&eacute;bats et rencontrer nos partenaires techniques M&eacute;caElevage qui se tiendra le 14 juin prochain &agrave; la S&eacute;guini&egrave;re &agrave; c&ocirc;t&eacute; de Cholet dans le Maine et Loire (49).VENEZ VOIR PAR VOUS MEME je vais voir le programme de l'&eacute;v&eacute;nement &gt; cliquez ici je prends mon ticket d'entr&eacute;e &gt; cliquez ici


Considérées comme une solution de secours pour des systèmes fourragers, de nombreuses cultures fourragères estivales sont possibles : moha, millet perlé, sorgho fourrager multicoupe, colza fourrager… 


Fourrages d’été, une opportunité à saisir ?

Interbev organise pour sa 4&egrave;me ann&eacute;e, les rencontres Made in viande entre acteurs de la fili&egrave;re viande et consommateurs. Du 31 mai au 6 juin 2018, dans toute la France, des &eacute;leveurs, des entreprises d'abattages, des restaurations de collectivit&eacute;s et bien d'autres montreront, en toute transparence, leurs savoir-faire et leurs quotidiens. 

<ul>
	<li>Ainsi en Loire-Atlantique, pr&egrave;s de 19 acteurs dont deux &eacute;leveurs, Gaec de l'Horizon au Landreau ou encore La ferme de plume et laine &agrave; Casson, ouvriront leurs &eacute;tablissements au grand public.</li>
</ul>

Communiquer sur le m&eacute;tier d'agriculteur

C'est un coup double pour Alexis Roptin. Il est install&eacute; en production ovine et volaille &agrave; Casson et il r&eacute;it&eacute;re sa participation &agrave; Made in viande. Pour lui, &laquo;&nbsp;ces portes ouvertes sont enrichissantes puisque Made in viande nous permet de communiquer sur nos diff&eacute;rents savoir-faire.&nbsp;&raquo;

A quelques kilom&egrave;tres d'Alexis, au sud de Nantes, c'est Thomas Doullard, exploitant au sein du Gaec de l'Horizon avec sa femme, Sol&egrave;ne, qui accueillera le grand public. Une premi&egrave;re&nbsp;? Pour Made in viande, oui&nbsp;; sinon ce sont des habitu&eacute;s des portes-ouvertes. &laquo;&nbsp;Nous &eacute;levons des vaches de race Rouge des pr&eacute;s en AOP. Dans ce cadre, nous avons l'occasion de communiquer, notamment, sur le bien &ecirc;tre animal. Nous expliquons &agrave; chaque fois comment sont log&eacute;s les animaux, quels sont les besoins des plantes, de nos cultures. Afin de r&eacute;pondre aux attentes soci&eacute;tales, nous avons besoin de faire connaitre notre m&eacute;tier.&raquo; 

Rajoutant &eacute;galement que compte tenu de la diminution du nombre d'agriculteurs, Made in viande est aussi un moyen de faire connaitre le m&eacute;tier aux jeunes &laquo;&nbsp;m&ecirc;me si les capitaux restent lourds en terme de reprise d'exploitation&raquo;.

Pour plus de renseignements sur l'&eacute;v&eacute;nement, rendez-vous sur le site internet madeinviande.fr pour y trouver la liste des participants &agrave; Made in viande. L'&eacute;v&egrave;nement se passe aussi sur les r&eacute;seaux sociaux avec l'hashtag #madeinviande, que ce soit sur Instagram, Twitter ou encore Facebook. 
[NEW_PARAGRAPHE]Les participants dans le d&eacute;partement de Loire-Atlantique [TITRE_TEXTE]<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/ferme-plume-laine" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Ferme de plume et laine</a>, casson, &eacute;levage 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/gaec-horizon" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Gaec de l'horizon</a>, Le landreau, &eacute;levage 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/eurl-garnier" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Eurl garnier</a>, Carquefou, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/boucherie-bio-atlantique" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Boucherie bio de l'atlantique</a>, Le bignon, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/sarl-ceg-boucherie-sainte-anne" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Sarl Ceg boucherie Sainte Anne</a>, Nantes, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/boucherie-estuaire" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Boucherie de l'Estuaire</a>, Saint Nazaire, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/hameaux-bio-trignac" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Les hameaux bio Trignac</a>, Trignac, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/super-u-varades" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Super u varades</a>, varades, boucherie grande surface 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/eurl-artel" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Eurl artel</a>, Treilli&egrave;res, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/sarl-hameaux-bio" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Sarl les hameaux bio</a>, Nantes, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/hameaux-bio-pornic" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Hameaux bio Pornic</a>, Pornic, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/leclerc-blain" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Leclerc Blain</a>, Blain, boucherie grande surface 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/j-boucherie" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">J'm la boucherie</a>, Nantes, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/boucherie-ringeard" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Boucherie ringeard</a>, Machecoul, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/boucherie-allion" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Boucherie allion</a>, Vertou, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/boucherie-selwa" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Boucherie selwa</a>, Bouguenais, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/touzet-vincent" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Touzet Vincent</a>, Nantes, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/boucherie-fradin" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Boucherie Fradin</a>, Saint Brevin les pins, artisan boucher 
<a href="http://www.la-viande.fr/made-in-viande/les-rencontres/2018/sarl-brule" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">Sarl brule</a>, Couffe, artisan boucher
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Les acteurs de la filière viande de Loire-Atlantique répondent au rendez-vous national Made in viande pour montrer leur savoir-faire

Loire-Atlantique - Made in Viande : Prendre le temps d'une rencontre entre producteurs et consommateurs

La fili&egrave;re porcine, plus expos&eacute;e encore que la fili&egrave;re laiti&egrave;re, a mis en place des mesures nombreuses de ma&icirc;trise du risque salmonelle: ajeunement des animaux, hygi&egrave;ne des &eacute;levages et porcheries d'attente, gestion des incidents d'&eacute;visc&eacute;ration, propret&eacute; des carcasses, chartes qualit&eacute; du saucisson sec, mesures de surveillances : plans de contr&ocirc;le collectif, caract&eacute;risation des souches, microbiologie pr&eacute;visionnelle, bases de donn&eacute;es de souches...La bonne application de ces mesures est efficace pour la ma&icirc;trise des salmonelles dans nos produits m&ecirc;me si le risque ne sera jamais &eacute;limin&eacute;.&nbsp;Ces mesures sont plus que jamais indispensables &agrave; suivre voire &agrave; renforcer car tout accident sanitaire est d&eacute;sormais interdit.Dans ce contexte, les d&eacute;marches d'anticipation sont toujours plus efficaces que les d&eacute;marches curatives. Tous les outils existent, &agrave; nous de nous assurer qu'ils sont efficacement d&eacute;ploy&eacute;s dans nos ateliers.Gilles Nassy, directeur du P&ocirc;le viandes et charcuteries de l'IFIPContact : gilles.nassy@ifip.asso.fr


L’affaire Lactalis a malheureusement à nouveau précipité l’industrie alimentaire au cœur de la controverse médiatique. C’est par le pathogène « salmonelle » que la crise a été médiatisée. Cette bactérie bien connue par les abatteurs, découpeurs, charcutiers et salaisonniers est désormais bien identifiée par le grand public comme «une preuve de négligence industrielle ».


« Salmonelle », ce mot est désormais plus qu’un risque sanitaire. Il est devenu un risque médiatique et économique


Retrouvez la publication de la Note de Conjoncture Viande de la semaine n°21/2018 


Elevage : retrouvez l'analyse hebdomadaire par FranceAgriMer semaine 21

En 2017, le march&eacute; des produits bio a progress&eacute; de plus de 17% pour atteindre plus de 8,3 milliards d'euros. Signe de cette augmentation de la consommation, les emplois directs ont progress&eacute; de 13,7% par rapport &agrave; 2016, soit pr&egrave;s de 88 500 emplois. D'apr&egrave;s le barom&egrave;tre 2018 de l'Agence bio &laquo;&nbsp;85% de nos concitoyens estiment important de d&eacute;velopper l'agriculture biologique&nbsp;: d'abord parce qu'elle contribue &agrave; pr&eacute;server l'environnement (91%), ensuite parce que les produits qui en sont issus sont plus naturels sans produits chimiques de synth&egrave;se (88%) et que leurs qualit&eacute;s nutritionnelles sont mieux pr&eacute;serv&eacute;es.&nbsp;&raquo;L'ann&eacute;e 2017 a d'ailleurs &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par une progression de la production et de la transformation biologiques, jug&eacute;e par l'Agence bio &laquo;&nbsp;tr&egrave;s significative&nbsp;&raquo;. Fin 2017, l'Agence bio d&eacute;nombre 36 691 agriculteurs engag&eacute;s en agriculture biologique, soit 8,3 % des fermes fran&ccedil;aises (+14,7 % en un an). &laquo;&nbsp;Ce qui repr&eacute;sente potentiellement une ferme bio par commune fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo; illustre G&eacute;rard Michaut, pr&eacute;sident de l'Agence bio.<h2>Quatre r&eacute;gions concentrent 60% de la production bio</h2>Concr&egrave;tement, la culture bio repr&eacute;sente 1,78 millions d'hectares cultiv&eacute;s en bio (certifi&eacute;s ou en conversion) soit 6,6% des surfaces cultiv&eacute;es en France. Pr&egrave;s de 60% des fermes et surfaces conduites en bio se situent dans 4 r&eacute;gions. Dans l'ordre sur le podium de l'Agence bio se trouvent l'Occitanie, Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, Nouvelle aquitaine et enfin Pays-de-la-Loire. Gr&acirc;ce au dynamisme de l'hexagone, 69% des produits bio consomm&eacute;s en France sont produits en France.&nbsp;Et pour augmenter ces chiffres de production fran&ccedil;aise, le programme Ambition bio 2022, vise l'objectif de 15% de surfaces agricoles utiles cultiv&eacute;es en bio. &laquo;&nbsp;Une perspective envisageable gr&acirc;ce au doublement du Fond Avenir Bio de 4 &agrave; 8 millions d'euros par an d'ici 2022, visant &agrave; accompagner la structuration des fili&egrave;res&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise l'Agence bio. Sans oublier, l'objectif de 20% de produits bio dans la restauration collective publique contenu dans le projet de loi issu des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, qui devrait favoriser le d&eacute;veloppement de la fili&egrave;re.&nbsp;Ce 1er juin, c'est l'ouverture du Printemps bio.&nbsp;Pendant une quinzaine de jours, des centaines d'animations seront organis&eacute;es dans toute la France : portes ouvertes, animations en points de vente, repas bio en restauration, rencontres professionnelles, foires et march&eacute;s, animations dans les classes... pour consulter le programme :&nbsp;http://www.labiodes4saisons.eu


Pour l’ouverture du Printemps bio, Florent Guhl, directeur de l’Agence bio est revenu sur les chiffres de développement du bio à l’occasion d’une conférence de presse. 


Le bio poursuit sa croissance en 2017

A la Commission de d&eacute;terminer de grands objectifs et une liste d'indicateurs pour juger de leur r&eacute;ussite. Et aux Etats membres de choisir parmi ces indicateurs lesquels correspondent le mieux &agrave; leurs besoins et aux r&eacute;alit&eacute;s de leurs territoires. Parmi les neuf objectifs g&eacute;n&eacute;raux : "Assurer un revenu &eacute;quitable", "R&eacute;&eacute;quilibrer les pouvoirs dans la cha&icirc;ne alimentaire", "Pr&eacute;server les paysages et la biodiversit&eacute;", "Soutenir le renouveau g&eacute;n&eacute;rationnel" ou encore "Prot&eacute;ger la qualit&eacute; de l'alimentation et de la sant&eacute;". Dans le contexte de la baisse attendue du budget de la PAC, le commissaire &agrave; l'Agriculture Phil Hogan a d&eacute;voil&eacute; une "approche plus cibl&eacute;e pour am&eacute;liorer l'efficacit&eacute; et la performance". Avec la perte de l'importante contribution du Royaume-Uni et la volont&eacute; de financer de nouvelles priorit&eacute;s (d&eacute;fense, s&eacute;curit&eacute; int&eacute;rieure et ext&eacute;rieure, migration), des &eacute;conomies devront &ecirc;tre faites. Politique historique de l'UE, la seule financ&eacute;e &agrave; 100%, la PAC va voir son poids diminuer dans le budget total de l'UE : 5% de budget en moins entre 2021 et 2027 par rapport au cadre financier en cours (2014-2020), soit 365 milliards d'euros sur sept ans, selon la proposition de Bruxelles publi&eacute;e il y a un mois.<h2 style="text-align:justify;">&nbsp;Plans strat&eacute;giques</h2>L'architecture globale change mais les outils &agrave; disposition restent globalement les m&ecirc;mes. Chaque pays devra d&eacute;sormais d&eacute;finir des plans strat&eacute;giques adapt&eacute;s &agrave; ses besoins mais r&eacute;pondant aux exigences g&eacute;n&eacute;rales de la PAC. La Commission aura huit mois pour examiner ces plans et les valider. Les deux "piliers" de la Politique agricole commune - les aides directes d'un c&ocirc;t&eacute;, garantie de revenus pour les agriculteurs, et le soutien au d&eacute;veloppement rural de l'autre&nbsp; - sont maintenus. &nbsp;Les principales coupes budg&eacute;taires affecteraient le deuxi&egrave;me pilier : plus de 15% de fonds en moins pour tous les Etats membres. Pour les aides directes, elles seront de 3,9% en moyenne et certains Etats membres qui touchent actuellement des aides moins &eacute;lev&eacute;es s'en sortiront mieux au titre de la convergence. Les chiffres sont contest&eacute;s par plusieurs sources qui reprochent &agrave; la Commission de parler en prix courants. La baisse avoisinerait plut&ocirc;t plus de 10% pour les paiements directs et de 25% pour le d&eacute;veloppement rural, selon le Parlement europ&eacute;en. Pour Phil Hogan, le meilleur moyen d'&eacute;viter les coupes, en particulier pour le d&eacute;veloppement rural, c'est que les Etats membres d&eacute;cident de mettre plus d'argent dans le budget de l'UE... "S'ils ont l'impression que l'agriculture est une priorit&eacute; importante (...), je serais heureux de voir plus d'argent affluer", a-t-il lanc&eacute; en conf&eacute;rence de presse.&nbsp;&nbsp;L'ex&eacute;cutif europ&eacute;en, agac&eacute; par la bataille de chiffres, pr&eacute;f&egrave;re mettre en avant le r&eacute;&eacute;quilibrage qu'elle souhaite op&eacute;rer, au profit notamment des petites et moyennes exploitations qui recevront plus par hectare de terrain.&nbsp;Et &agrave; partir de 60.000 euros, les paiements directs deviendront d&eacute;gressifs, puis seront plafonn&eacute;s &agrave; 100.000 euros.<h2 style="text-align:justify;">&nbsp;Renationalisation ?</h2>Les Etats membres auront aussi la possibilit&eacute; de transf&eacute;rer jusqu'&agrave; 15% de leur enveloppe de la PAC entre les deux piliers. Mais cette subsidiarit&eacute; accrue vaut &agrave; la Commission des soup&ccedil;ons de vouloir "renationaliser" la PAC, que certains voient d&eacute;j&agrave; "enterr&eacute;e". "Le commissaire Phil Hogan poursuit la renationalisation de l'agriculture et enterre la plus importante politique europ&eacute;enne qui n'a plus rien de commune", a d&eacute;plor&eacute; l'eurod&eacute;put&eacute; &eacute;cologiste Jos&eacute; Bov&eacute;. S'il se f&eacute;licite de la d&eacute;gressivit&eacute; et du plafonnement ainsi que des soutiens aux jeunes agriculteurs pr&eacute;vus, son coll&egrave;gue socialiste Eric Andrieu accuse l'UE de "renoncer &agrave; ses responsabilit&eacute;s en tant que r&eacute;gulateur". A droite aussi, la critique est cinglante : pour l'eurod&eacute;put&eacute; Michel Dantin (PPE) "les agriculteurs vont prendre de plein fouet la baisse annonc&eacute;e du budget agricole : la direction assum&eacute;e est faire plus avec moins, alors que seule la durabilit&eacute; &eacute;conomique des exploitations peut permettre des avanc&eacute;es significatives en mati&egrave;re environnementale et climatique". La Commission europ&eacute;enne assure par ailleurs que la nouvelle PAC sera plus &eacute;cologique, un "verdissement" de la politique d&eacute;j&agrave; introduit en 2013 mais dont les m&eacute;thodes d&eacute;cid&eacute;es alors n'ont, de l'avis g&eacute;n&eacute;ral, pas fonctionn&eacute;. Elle souhaite mettre en place des "programmes &eacute;cologiques", sur la base du volontariat, "pour aider les agriculteurs &agrave; aller au-del&agrave;" de leurs obligations.


Du "sur mesure" que les Etats membres pourront adapter à la réalité du terrain : la Commission européenne a vanté vendredi la possibilité d'une politique agricole commune (PAC) plus décentralisée, en pleine controverse sur les coupes budgétaires envisagées pour après 2020.


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