La filière semencière française, une réussite méconnue qui prépare son avenir face aux mutations de marché

Au sommaire&nbsp;de ce num&eacute;ro des Cahiers de l'IFIP (1er&nbsp;semestre 2018)&nbsp;&nbsp;compos&eacute; d'articles en fran&ccedil;ais (44&nbsp;pages) et de leur version en anglais (44&nbsp;pages) :&nbsp;Economie / Economics<ul><li>Evolution des circuits de commercialisation :&nbsp;situation, perspectives et pistes de r&eacute;flexion pour la fili&egrave;re porcine (16 p) Trends in retail channel: situation, perspectives and opportunities for the pork industry (16 p) Vincent LEGENDRE &nbsp;</li><li>Les labels bien-&ecirc;tre animal aux Pays-Bas, en Allemagne et au Danemark :&nbsp;analyse et enseignements. (10 p) Animal welfare labels in the Netherlands, Germany and Denmark: analysis and lessons learned (10 p) Christine ROGUET</li></ul>Viandes et charcuteries / Fresh Meat and Processed Products<ul><li>Pr&eacute;diction pr&eacute;coce du pH ultime et du rendement technologique par spectroscopie RAMAN. (10 p) Early prediction of ultimate pH and cooking yield by Raman spectroscopy (10 p) Antoine VAUTIER, Thierry LHOMMEAU, Heinar SCHMIDT</li></ul>Techniques d'&eacute;levage / Pig Farming Techniques<ul><li>Une &eacute;valuation de l'efficience prot&eacute;ique des &eacute;levages porcins fran&ccedil;ais,&nbsp;capacit&eacute; &agrave; convertir de fa&ccedil;on non concurrentielle les ressources v&eacute;g&eacute;tales en produits carn&eacute;s.&nbsp;(8 p) Estimating the uncompetitive contribution of French pig livestock to protein supply for humans (8 p) Sarah LAISSE, Didier GAUDR&Eacute;, Yvon SALA&Uuml;N et Jean-Yves DOURMAD</li></ul>Les&nbsp;Cahiers de l'Ifip&nbsp;proposent des articles tr&egrave;s complets r&eacute;dig&eacute;s &agrave; partir des &eacute;tudes r&eacute;alis&eacute;es par les ing&eacute;nieurs de l'Ifip. Tous les articles sont enti&egrave;rement traduits en anglais et sont diffus&eacute;s uniquement en format &eacute;lectronique.&nbsp;Il est possible de s'abonner &agrave;&nbsp;l'ann&eacute;e pour 160 &euro; ou de t&eacute;l&eacute;charger l'article qui vous int&eacute;resse (en versions fran&ccedil;aise et anglaise) pour un prix tr&egrave;s attractif&nbsp;(35 &euro;).Les&nbsp;num&eacute;ros ant&eacute;rieurs&nbsp;des&nbsp;Cahiers de l'Ifip&nbsp;sont &agrave; la disposition des abonn&eacute;s sur simple demande.Cliquez ici pour vous abonner Pour feuilleter un num&eacute;ro de la revue Pour consulter les num&eacute;ros accessibles &agrave; tous (versions fran&ccedil;aise et anglaise) 2014-2015

Le nouveau numéro des Cahiers de l'Ifip est paru

Le prix de l'aliment reste stable en juin mais pourrait se raffermir dans les prochains mois.&nbsp;Les bilans des c&eacute;r&eacute;ales et du soja s'annoncent plus tendus pour la campagne&nbsp;2018/19.&nbsp;Le prix du porc bouge peu &eacute;galement en France.&nbsp;Une demande int&eacute;rieure plus&nbsp;soutenue avec le retour des grillades&nbsp;a pu compenser une production en hausse (alourdissement des carcasses) et une d&eacute;valorisation des prix des produits export&eacute;s vers les pays-tiers.&nbsp;La nouvelle loi sur l'agriculture que le gouvernement souhaite faire appliquer avant novembre, modifie, entre autres, le cadre des relations commerciales entre agriculteurs et aval. Elle cherche &agrave; renforcerle&nbsp;r&ocirc;le des Organisations de Producteurs&nbsp;(OP) dans ces n&eacute;gociations, notamment sur le sujet de la&nbsp;contractualisation.&nbsp;Aujourd'hui ces OP diff&egrave;rent en termes de services et de poids sur le march&eacute; en fonction de leur fili&egrave;re et de leur statut juridique.B&eacute;reng&egrave;re Lecuyer, R&eacute;dactrice en chef berengere.lecuyer@ifip.asso.frPour en savoir + ? Abonnez vous &agrave; Barom&egrave;tre porc, mensuel &eacute;conomique de la fili&egrave;re porcine

A la une du numéro de Juin de Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP ?

Depuis sa cr&eacute;ation et sa mise en vente en 2013, la brique Mont Lait gravit les sommets. De 292 000 litres vendus la premi&egrave;re ann&eacute;e, la marque culmine d&eacute;sormais &agrave; plus de 6,5 millions de litres commercialis&eacute;s. Cette progression a d'ailleurs permis de reverser cette ann&eacute;e des dividendes aux &eacute;leveurs, &eacute;quivalent &agrave; 230% du capital d'adh&eacute;sion. L'ambition de l'APLM (Association des Producteurs de Lait de Montagne) de rapprocher les consommateurs et les &eacute;leveurs, de valoriser la zone de production et d'offrir un juste retour aux producteurs, est sur la bonne voie.<h2>Rencontre en ferme</h2>&laquo; Face aux difficult&eacute;s de la profession laiti&egrave;re de montagne, nous ne cherchons plus le coupable mais la solution. C'est gr&acirc;ce &agrave; cet &eacute;tat d'esprit que nous avan&ccedil;ons et que nous attirons de nouveaux partenaires &raquo; pr&eacute;cise Dominique Barrau, pr&eacute;sident de l'association. La marque Mont Lait est ainsi parvenue &agrave; retisser du lien entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs.Le 20 juin dernier au Gaec des Trois Ch&ecirc;nes &agrave; Pontaumur, les producteurs de l'APLM accueil-laient les repr&eacute;sentants de Lidl France. Selon Michel Biero, g&eacute;rant de Lidl, cette simple visite d'exploitation va au-del&agrave; de la strat&eacute;gie de communication de l'enseigne, engag&eacute;e depuis plus de deux ans aupr&egrave;s de la marque. &laquo; Un partenariat est inutile si on ne rencontre pas ses partenaires. Notre premi&egrave;re entrevue a eu lieu cette ann&eacute;e &agrave; l'occasion du Salon International de l'Agriculture. &Agrave; l'issue de cette rencontre, j'ai souhait&eacute; que nous prenions rendez-vous pour visiter une exploitation et rencontrer un des transformateurs avec qui la marque travaille. Prochainement, ce sont eux qui viendront &agrave; Rungis, visiter l'un de nos entrep&ocirc;ts. Ils doivent aussi comprendre comment nous fonctionnons &raquo; explique Michel Biero.<h2>Changement de pratique</h2>Des relations commerciales amicales bien loin, semble-t-il, de&nbsp;l'image que l'on peut avoir face &agrave; un g&eacute;ant historique du hard-discount. Justement, ce mod&egrave;le, le distributeur explique l'abandonner. &laquo; Le hard-discount est un mod&egrave;le devenu obsol&egrave;te, qui s'est construit au d&eacute;triment du revenu des producteurs. Nous nous devions d'agir autrement en &eacute;tablissant des partenariats tripartites et en travaillant avec des marques de producteurs, o&ugrave; le co&ucirc;t de revient est pris en compte dans la constitution du prix. &raquo;La marque Mont Lait est la premi&egrave;re &agrave; profiter de cette nouvelle pens&eacute;e bien inspir&eacute;e. La brique de montagne est aujourd'hui distribu&eacute;e dans plus de 330 magasins Lidl et prochainement 400. Quant &agrave; son nouveau produit &laquo;La raclette au lait de montagne , fabriqu&eacute;e &agrave; Fournols (63), Dominique Barrau est plut&ocirc;t optimiste. &laquo; &Agrave; premi&egrave;re vue, plusieurs distributeurs sont d'ores et d&eacute;j&agrave; engag&eacute;s avec nous et sont enthousiastes &agrave; l'id&eacute;e de proposer ce produit &agrave; leurs clients. &raquo;


Depuis plus de deux ans, la marque de producteurs « Mont Lait » est commercialisée dans les magasins Lidl, un partenariat appelé à se renforcer.


Mont Lait et Lidl tissent les liens d’une nouvelle relation commerciale

Co-auteur, Alexandre Freschi (LREM) y a vu un "moyen d'appuyer la position&nbsp;de la France". Emmanuel Macron a jug&eacute; il y a une semaine "inacceptables" les&nbsp;propositions de la Commission europ&eacute;enne sur la r&eacute;duction du budget de la PAC,&nbsp;qui aboutiraient selon lui &agrave; faire payer le co&ucirc;t du Brexit uniquement par les&nbsp;agriculteurs. La Commission a propos&eacute; d&eacute;but mai une baisse de 5% du budget d&eacute;di&eacute; &agrave; la PAC&nbsp;pour la p&eacute;riode 2021-2027, avec une enveloppe totale de 365 milliards d'euros,&nbsp;mais certains craignent d&eacute;j&agrave; des coupes encore plus s&eacute;v&egrave;res en terme r&eacute;els. Une quinzaine d'Etats membres, dont la France, ont demand&eacute; mi-juin le&nbsp;maintien du budget de la PAC, qui repr&eacute;sente un peu plus d'un tiers des&nbsp;d&eacute;penses de l'UE. L'autre co-auteur de la proposition de r&eacute;solution examin&eacute;e, le chef de file&nbsp;des d&eacute;put&eacute;s communistes Andr&eacute; Chassaigne (PCF), a soulign&eacute; que c'est la&nbsp;"premi&egrave;re fois depuis 1962" que le budget de la PAC serait diminu&eacute;.&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>+start up nation+</h2>L'&eacute;lu du Puy-de-D&ocirc;me a rappel&eacute; les "piliers indissociables" de la PAC &agrave; ses&nbsp;yeux, "environnemental, &eacute;conomique et de progr&egrave;s social", et estim&eacute; qu'il&nbsp;fallait la renommer "politique alimentaire et agricole commune", comme le&nbsp;sugg&egrave;re la proposition de r&eacute;solution europ&eacute;enne vot&eacute;e, d&eacute;nu&eacute;e de caract&egrave;re&nbsp;contraignant. Des d&eacute;put&eacute;s de tous les bords ont dit leur soutien au texte, mais parfois&nbsp;avec des b&eacute;mols. Pierre-Henri Dumont (LR) a reproch&eacute; au gouvernement de&nbsp;"pleurer sur le lait r&eacute;pandu" et de "faire semblant de r&eacute;agir". "A Bruxelles&nbsp;vous sacrifiez (les agriculteurs) sur l'autel de la +start up nation+", a&nbsp;accus&eacute; l'&eacute;lu du Pas-de-Calais.<h2>Transition &eacute;cologique</h2>Parmi les retouches au texte dans l'h&eacute;micycle, les d&eacute;put&eacute;s ont ajout&eacute;, &agrave;&nbsp;l'initiative des Insoumis, l'id&eacute;e de "transition &eacute;cologique de l'agriculture&nbsp;europ&eacute;enne". Ils ont aussi compl&eacute;t&eacute; le texte, via un amendement des socialistes, par un&nbsp;appel &agrave; une politique de protection et partage du foncier agricole. Le&nbsp;secr&eacute;taire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, a&nbsp;annonc&eacute; dans l'h&eacute;micycle un projet de loi sur le sujet en 2019. D&eacute;but juin, le S&eacute;nat avait adopt&eacute; &eacute;galement une proposition de r&eacute;solution&nbsp;europ&eacute;enne demandant un budget de la PAC stable.


L'Assemblée nationale a adopté jeudi àl'unanimité une proposition de résolution LREM-PCF pour la défense de lapolitique agricole commune (PAC), demandant notamment que son budget soit"préservé".


PAC: l'Assemblée nationale plaide pour un budget "préservé"

Au d&eacute;but de cette ann&eacute;e, le Pr&eacute;sident des &Eacute;tats-Unis mettait &agrave; ex&eacute;cution sa d&eacute;cision de surtaxer les importations d'acier et d'aluminium en provenance de Chine. Le 2 avril, P&eacute;kin r&eacute;agissait en augmentant les droits de douane (port&eacute;s &agrave; 15 % et 25 % selon les marchandises) sur une liste de 128 produits fournis par l'&eacute;conomie am&eacute;ricaine (dont les livraisons de fruits et noix, de viande porcine, de vins et d'&eacute;thanol). Washington r&eacute;pliquait alors en &eacute;largissant la liste des biens manufactur&eacute;s chinois qui pourraient &ecirc;tre p&eacute;nalis&eacute;s. La riposte ne tardait pas. La Chine indiquait que si ces nouvelles menaces &eacute;taient mises &agrave; ex&eacute;cution, elle appliquerait de son c&ocirc;t&eacute; des droits suppl&eacute;mentaires de 25 % sur 106 produits am&eacute;ricains, des automobiles aux avions en passant par le soja, le coton, la viande bovine et le tabac. Sur les deux mois qui ont suivi ces bravades r&eacute;p&eacute;t&eacute;es, des n&eacute;gociations ouvertes entre P&eacute;kin et Washington ont permis de suspendre l'ouverture d'une guerre commerciale de grande dimension touchant aussi bien les &eacute;changes agricoles que le commerce de produits de haute technologie. Depuis le d&eacute;but de juin 2018, ces n&eacute;gociations sont cependant dans l'impasse. L'obstination de Donald Trump peut d&eacute;sormais remettre en cause un cessez-le-feu provisoire...&nbsp;Quel que soit le sc&eacute;nario qui s'impose dans l'avenir, l'agriculture am&eacute;ricaine ressent d&eacute;j&agrave; l'impact de la gesticulation dangereuse pratiqu&eacute;e par un Pr&eacute;sident qui semble jouer contre son propre camp. Pour les farmers, la Chine est le second march&eacute; &agrave; l'exportation apr&egrave;s le Canada. La R&eacute;publique populaire ach&egrave;te 57 % des exportations am&eacute;ricaines de soja en grains (soit plus de 30 % de la r&eacute;colte des &Eacute;tats-Unis), 20 % des exportations de viande de porcs et produits charcutiers, 17 % des exportations de coton et 11 % de celles de produits laitiers. La Chine est aussi un d&eacute;bouch&eacute; significatif pour le tabac, les c&eacute;r&eacute;ales secondaires (ma&iuml;s et d&eacute;riv&eacute;s comme l'&eacute;thanol, sorgho), les vins ou les cuirs et peaux que livrent les &Eacute;tats-Unis sur les march&eacute;s mondiaux. La seule menace d'une taxation impos&eacute;e sur tous ces flux commerciaux a suffi pour les perturber, puis les r&eacute;duire. Pour &eacute;viter tout risque de rench&eacute;rissement de leurs importations, les utilisateurs chinois de soja, de carcasses de viandes ou de coton cherchent depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e &agrave; privil&eacute;gier les contrats avec des fournisseurs qui ne sont pas am&eacute;ricains. De nombreux pays agro-exportateurs sont capables d'occuper (au moins partiellement) l'espace conquis par les fili&egrave;res am&eacute;ricaines sur le march&eacute; chinois. Du Chili (exportateur de vins et de fruits) &agrave; l'Australie (vins noix, viandes) en passant par l'Union europ&eacute;enne (viandes, produits laitiers), les agriculteurs concurrents des farmers se r&eacute;jouissent d&eacute;j&agrave; &agrave; la perspective d'une guerre commerciale d'ampleur entre les deux premi&egrave;res puissances &eacute;conomiques.Cet enthousiasme touche aussi le Br&eacute;sil, devenu en quelques ann&eacute;es un fournisseur majeur de la Chine en denr&eacute;es et commodit&eacute;s agricoles. La R&eacute;publique populaire repr&eacute;sente aujourd'hui 39 % du total des exportations agroalimentaires du grand pays sud-am&eacute;ricain. Les industries chinoises de trituration de soja ont absorb&eacute; en 2017 pr&egrave;s de 85 % des volumes de grains export&eacute;s par le Br&eacute;sil, ou l'&eacute;quivalent de 55,6 % de la r&eacute;colte du pays. La sylviculture est une activit&eacute; majeure sur plusieurs bassins agricoles du Br&eacute;sil. Elle fournit la mati&egrave;re premi&egrave;re de l'industrie de la cellulose. La Chine est le premier pays importateur du produit br&eacute;silien et ses achats ont augment&eacute; depuis 2010 &agrave; un rythme tr&egrave;s soutenu. La R&eacute;publique populaire est encore le premier march&eacute; des exportateurs br&eacute;siliens de sucre. Elle est devenue depuis 2010 un d&eacute;bouch&eacute; majeur pour les branches du coton, du tabac et des viandes (volailles, b&oelig;uf et porc).<h2>Du coton au soja</h2>Coton, viandes et soja : ces trois fili&egrave;res agro-exportatrices br&eacute;siliennes peuvent &eacute;largir consid&eacute;rablement leurs d&eacute;bouch&eacute;s en Chine au d&eacute;triment des produits am&eacute;ricains si le conflit commercial entre P&eacute;kin et Washington se poursuit sur les mois &agrave; venir.Avec 1,7 &agrave; 1,8 Mt de fibres produites par an, le Br&eacute;sil est aujourd'hui le cinqui&egrave;me pays producteur de coton dans le monde, derri&egrave;re la Chine, l'Inde, les &Eacute;tats-Unis et le Pakistan. La moiti&eacute; de l'offre nationale est export&eacute;e, essentiellement vers l'Asie (voir tableau). Au cours des dix derni&egrave;res ann&eacute;es, les producteurs br&eacute;siliens ont cherch&eacute; &agrave; produire des fibres de qualit&eacute; qui correspondent &agrave; la demande des march&eacute;s les plus exigeants et les plus r&eacute;mun&eacute;rateurs. Ainsi, la fili&egrave;re nationale a pu commencer &agrave; exporter vers la Chine (o&ugrave; la production de fibres de haute qualit&eacute; est encore tr&egrave;s limit&eacute;e). En 2017, les contrats avec l'industrie textile chinoise ont port&eacute; sur pr&egrave;s de 83 000 t. On est encore tr&egrave;s loin des 526 000 t achet&eacute;s aux fournisseurs nord-am&eacute;ricains eux aussi sp&eacute;cialis&eacute;s sur le haut de gamme. Les producteurs br&eacute;siliens ne peuvent d'ailleurs pas pr&eacute;tendre &agrave; eux seuls remplacer rapidement leurs concurrents des &Eacute;tats-Unis.La guerre commerciale pourrait aussi profiter &agrave; l'Australie, &eacute;galement producteur et exportateur de coton de qualit&eacute;. N&eacute;anmoins, sur les r&eacute;gions agricoles o&ugrave; le climat est favorable &agrave; cette culture, le grand pays du Pacifique ne peut pas &eacute;tendre les terres d&eacute;di&eacute;es &agrave; la plante &agrave; fibres. Cette production doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e sur de grandes &eacute;chelles (grandes surfaces planes et favorables &agrave; la m&eacute;canisation) afin d'amortir des co&ucirc;ts de production tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s (utilisation d'un mat&eacute;riel g&eacute;n&eacute;tique sophistiqu&eacute;, d&eacute;penses importantes en protection phytosanitaire et en engrais min&eacute;raux). Le Br&eacute;sil est l'un des rares pays producteurs de coton de haute qualit&eacute; qui peut effectivement accro&icirc;tre les surfaces emblav&eacute;es. Celles-ci augmentent r&eacute;guli&egrave;rement depuis 2015. Elles pourraient repr&eacute;senter jusqu'&agrave; 1,435 million d'hectares en 2022 sur l'ensemble du territoire national, soit une hausse de 38,8 % par rapport &agrave; la sole utilis&eacute;e r&eacute;cemment. Au-del&agrave; du d&eacute;but de la prochaine d&eacute;cennie, l'expansion des emblavements se poursuivra si la demande en coton de qualit&eacute; est au rendez-vous. L'ambition de la fili&egrave;re br&eacute;silienne est de doubler tr&egrave;s rapidement la production et de gagner des parts de march&eacute; sur la Chine. La menace d'une taxe de 25 % appliqu&eacute;e sur le coton am&eacute;ricain par P&eacute;kin est un s&eacute;rieux coup de pouce &agrave; cette strat&eacute;gie. Le signe ne trompe pas : depuis avril 2018, les industriels chinois du textile multiplient les missions commerciales au Br&eacute;sil. Plusieurs d'entre eux ont d&eacute;j&agrave; sign&eacute; des contrats d'achat portant sur la prochaine r&eacute;colte qui sera sem&eacute;e selon les r&eacute;gions entre octobre prochain et f&eacute;vrier 2019La seconde fili&egrave;re agricole br&eacute;silienne qui pourrait profiter des gesticulations de l'Administration Trump est celle des viandes. On conna&icirc;t l'importance du porc dans la di&egrave;te chinoise. La R&eacute;publique populaire assure &agrave; elle seule la moiti&eacute; de la demande mondiale. On sait moins qu'elle consomme aujourd'hui autant de viande bovine que l'ensemble de l'Union europ&eacute;enne. Le march&eacute; chinois absorbait en 2010 6,52 Mt de carcasses de b&oelig;uf, de viande transform&eacute;e et d'abats de bovins. En 2018, cette consommation devrait atteindre 8,53 Mt, soit une croissance exceptionnelle de 30 % en moins d'une d&eacute;cennie. Aucun autre march&eacute; dans le monde ne progresse &agrave; ce rythme. Et cela va continuer.Au d&eacute;but de la prochaine d&eacute;cennie, la Chine va d&eacute;passer l'Europe pour la consommation. D&eacute;ficitaire, le pays importe de plus en plus. D&eacute;risoires au d&eacute;but de l'actuelle d&eacute;cennie, ses achats sur les march&eacute;s internationaux portent aujourd'hui sur 1,2 Mt, principalement en carcasses et en d&eacute;coupes. Le Br&eacute;sil est le second producteur mondial de viande bovine, derri&egrave;re les &Eacute;tats-Unis. Il est cependant leader pour les exportations (20 % des livraisons sur le march&eacute; international). Tr&egrave;s pr&eacute;sents sur le Proche-Orient, les abatteurs br&eacute;siliens vendent aussi de plus en plus en Asie. D&eacute;j&agrave; grands fournisseurs sur Hong Kong avant 2014, ils ont profit&eacute; de la lev&eacute;e il y a quatre ans de restrictions sanitaires par P&eacute;kin pour prendre pied sur la Chine continentale. Inf&eacute;rieures &agrave; 100 000 t en 2015, les exportations de carcasses et de d&eacute;coupes vers la R&eacute;publique populaire ont atteint 213 536 t en 2017.Si l'on inclut les ventes sur Hong Kong, le march&eacute; chinois est d&eacute;sormais de loin le premier d&eacute;bouch&eacute; ext&eacute;rieur des &eacute;leveurs br&eacute;siliens. Il a repr&eacute;sent&eacute; plus de 40 % des exportations l'an dernier. Les fournisseurs nord-am&eacute;ricains &eacute;taient absents de la Chine jusqu'en 2017, touch&eacute;s eux aussi par des mesures sanitaires. Alors que cet obstacle est d&eacute;sormais lev&eacute;, les &eacute;leveurs du Texas ou du Nebraska ne pourront pas reprendre pied rapidement sur le march&eacute; le plus porteur de la plan&egrave;te si Donald Trump persiste dans sa politique protectionniste. Les restaurants proposant des barbecues de viandes d'origine br&eacute;silienne vont donc continuer &agrave; se multiplier &agrave; Shanghai ou &agrave; Shenzhen. En 2018, le Br&eacute;sil devrait livrer 300 000 t de carcasses et de d&eacute;coupes sur le march&eacute; chinois (soit le quart des importations du pays). Le chiffre d'affaires r&eacute;alis&eacute; par les abatteurs br&eacute;siliens sur la Chine atteindra alors 1,5 Md $, soit une progression de 60 % par rapport &agrave; 2017.&nbsp;La troisi&egrave;me fili&egrave;re agro-exportatrice br&eacute;silienne qui peut se f&eacute;liciter des ardeurs protectionnistes de Donald Trump est celle du soja. Second producteur mondial de la graine ol&eacute;agineuse depuis des ann&eacute;es, le Br&eacute;sil pourrait bien d&eacute;passer les &Eacute;tats-Unis en volume de moisson sur la saison &agrave; venir.La Chine est aussi ici et de loin le premier pays importateur du monde pour le soja en grains (il existe aussi un commerce international de farines et d'huile de soja, les deux sous-produits de la trituration). En 2017, le pays a achet&eacute; 95,5 Mt de graines de soja sur le march&eacute; international, dont 50,9 Mt d'origine br&eacute;silienne (53,2 % des livraisons), 32,8 Mt provenant des &Eacute;tats-Unis et 6,58 Mt de soja argentin. D&egrave;s que la Chine a publi&eacute; la liste des repr&eacute;sailles commerciales qu'elle mettrait en &oelig;uvre si le Pr&eacute;sident Trump passait des menaces aux actes, la fili&egrave;re nord-am&eacute;ricaine a enregistr&eacute; un tassement de ses ventes vers la R&eacute;publique Populaire. Les triturateurs chinois ont commenc&eacute; &agrave; donner la priorit&eacute; au soja br&eacute;silien qui ne serait pas soumis &agrave; la taxe de 25 % promise par P&eacute;kin. Les maisons de n&eacute;goce chinoises (COFCO) ou nord-am&eacute;ricaines (Dreyfus, Cargill, Adm, Bunge) qui g&egrave;rent les flux logistiques de soja ont revu leur strat&eacute;gie d'achat en donnant la pr&eacute;f&eacute;rence aux op&eacute;rations pass&eacute;es sur les ports br&eacute;siliens. Sur les prochains mois, l'Argentine sera pratiquement absente du march&eacute; du soja en raison de la forte s&eacute;cheresse qui a s&eacute;vi dans le pays depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e. Dans ce contexte, avec la mise en &oelig;uvre effective des mesures de r&eacute;torsion commerciale de P&eacute;kin, une voie royale s'ouvrirait aux exportateurs br&eacute;siliens. Les march&eacute;s ont d'ailleurs anticip&eacute; d&egrave;s le mois de mars dernier cette nouvelle donne. Alors que les op&eacute;rateurs tablaient en d&eacute;but d'ann&eacute;e sur un volume export&eacute; de 65 Mt, ils ont estim&eacute; trois mois plus tard &agrave; 73 Mt le total des exportations br&eacute;siliennes de soja en grains sur la saison 2017/18. Le gain suppl&eacute;mentaire pour la fili&egrave;re nationale est &eacute;valu&eacute; &agrave; 3,4 Mds $.Sur les derniers mois, la hausse des prix n&eacute;goci&eacute;s sur les ports d'exportation br&eacute;siliens est assez nette. Le prix FOB moyen sur Paranagu&aacute; (premier port d'exportation de soja du pays) atteignait 392,54 $/t en f&eacute;vrier 2018. Il &eacute;tait de 427,20 $/t en avril, soit une hausse de 8,8 % en moins de trois mois. Cette &eacute;volution refl&egrave;te certes l'&eacute;l&eacute;vation du cours &agrave; sur le march&eacute; Chicago (r&eacute;f&eacute;rence mondiale) qui a pris en compte la chute de la r&eacute;colte argentine. Elle traduit aussi une forte augmentation des primes d'exportation que les n&eacute;gociants internationaux doivent ajouter au prix de Chicago pour conclure des contrats d'approvisionnement avec les fournisseurs de soja br&eacute;silien. La menace d'une guerre commerciale entre la Chine et les &Eacute;tats-Unis et le retrait forc&eacute; des fournisseurs argentins a eu pour cons&eacute;quence depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e une forte hausse du montant moyen de cette prime. Entre f&eacute;vrier et avril 2018, elle est pass&eacute;e de 21,31 &agrave; 45,94 USD/t. Une bonne nouvelle n'arrive jamais seule. Au cours des derniers mois, les tensions internationales (qui renforcent le r&ocirc;le du dollar comme monnaie refuge),la perspective d'un rel&egrave;vement des taux d'int&eacute;r&ecirc;t aux &Eacute;tats-Unis (en r&eacute;ponse &agrave; la politique de relance budg&eacute;taire de l'administration Trump) ont entra&icirc;n&eacute; une revalorisation du billet vert par rapport aux monnaies des pays &eacute;mergents, notamment le r&eacute;al br&eacute;silien. L'&eacute;volution des taux de change a donc amplifi&eacute; l'impact sur les prix &agrave; la production br&eacute;silien de la hausse des cours internationaux du soja. L'exemple des prix du soja sur le Paran&aacute; (second &Eacute;tat br&eacute;silien producteur) n'est pas un cas isol&eacute;. Tous les agriculteurs br&eacute;siliens fournissant du soja ont obtenu en fin de saison 2017/18 des prix exceptionnellement &eacute;lev&eacute;s. Selon les pr&eacute;visionnistes, les prix mondiaux du soja en dollars devraient se maintenir &agrave; un niveau relativement &eacute;lev&eacute; sur les prochains mois mais conna&icirc;tre une grande volatilit&eacute; en raison des incertitudes qui concernent le volume import&eacute; par la Chine sur la saison 2018/19 et du risque de guerre commerciale avec les &Eacute;tats-Unis.<h2>Un enthousiasme &agrave; mod&eacute;rer</h2>Au Br&eacute;sil, les exploitants sp&eacute;cialis&eacute;s en soja et en coton comme leurs coll&egrave;gues &eacute;leveurs de bovins commencent &agrave; croire que le Pr&eacute;sident Trump s'emploie &agrave; leur ouvrir des march&eacute;s nouveaux sur le grand pays d'Asie. Cet enthousiasme reste cependant mesur&eacute;. D'abord parce que plusieurs fili&egrave;res br&eacute;siliennes qui pourraient en th&eacute;orie prendre les march&eacute;s qu'abandonneraient les fournisseurs am&eacute;ricains ne sont en capacit&eacute; de profiter d'&eacute;ventuelles aubaines commerciales. Ainsi, le secteur br&eacute;silien de l'&eacute;thanol est touch&eacute; depuis des ann&eacute;es par une crise financi&egrave;re. Il n'a pas investi. La production stagne et ne couvre plus la demande interne. Les industriels locaux ne pourraient pas satisfaire par de l'&eacute;thanol de canne la demande d'utilisateurs chinois habitu&eacute;s &agrave; recourir &agrave; de l'&eacute;thanol de ma&iuml;s am&eacute;ricain. La fili&egrave;re du tabac livre d&eacute;j&agrave; sur la Chine mais ne peut pas accro&icirc;tre sa production au point de compenser la baisse probable des arrivages en provenance des &Eacute;tats-Unis. Les abatteurs br&eacute;siliens de porcs fournissent depuis peu le grand march&eacute; asiatique mais n'ont pas de capacit&eacute;s de production suffisantes pour d&eacute;velopper massivement leurs ventes.Au Br&eacute;sil, on est aussi conscient que le d&eacute;clenchement effectif d'une guerre commerciale entre les deux premi&egrave;res puissances &eacute;conomiques du globe aurait des effets macro&eacute;conomiques nuisibles sur l'essor de la production et des exportations agricoles nationales. Une Chine confront&eacute;e au protectionnisme industriel am&eacute;ricain conna&icirc;trait une croissance &eacute;conomique plus faible. Sur les march&eacute;s internationaux de mati&egrave;res premi&egrave;res industrielles et agricoles domin&eacute;s par les importations chinoises, le tassement de la demande induirait une contraction des prix de r&eacute;f&eacute;rence.En d'autres termes, les revenus d&eacute;gag&eacute;s par plusieurs fili&egrave;res agroexportatrices br&eacute;siliennes chuteraient. Enfin, dans un sc&eacute;nario de guerre commerciale effective, une dynamique forte d'aversion aux risques s'imposerait sur les march&eacute;s financiers. Elle se traduirait par un durcissement des conditions de financement d'&eacute;conomies comme celle du Br&eacute;sil. La hausse des taux d'int&eacute;r&ecirc;t rendrait plus difficiles les investissements agricoles. L'enthousiasme que manifestent aujourd'hui les exploitants agricoles et les leaders de plusieurs fili&egrave;res &agrave; l'&eacute;gard de la politique commerciale de Donald Trump c&eacute;derait alors la place &agrave; l'exasp&eacute;ration.Cet article est extrait de la revue PRISME, l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaireLire tout le dossier&nbsp;:&nbsp;PRISME n&deg; 21 &ndash; JUIN 2018 - &nbsp;L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire

Donald Trump : allié des agriculteurs brésiliens ?

Les alliances &agrave; l'achat conclues dans l'urgence &agrave; l'automne 2014 prennent fin sur les n&eacute;gociations commerciales 2018 : Casino/Intermarch&eacute; (ensemble : 11,5 + 14,5 = 26 % de part de march&eacute; du commerce alimentaire 2015) ; Carrefour/Cora (25 %) ; Auchan/Syst&egrave;me U (21,5 %) ; Leclerc (20,5 %). C'est le Groupe Casino qui a ouvert le feu le 3 avril 2018 en annon&ccedil;ant avec Auchan Retail &laquo; un partenariat mondial &raquo;, pour les n&eacute;gociations avec les grands groupes internationaux fournisseurs. Syst&egrave;me U, de fait ex-partenaire d'Auchan, se remarie le 25 avril avec le Groupe Carrefour (une originalit&eacute; : les 2 enseignes &eacute;voquent la recherche de &laquo; partenariats de r&eacute;f&eacute;rence &raquo; avec les fili&egrave;res agricoles). Intermarch&eacute; se trouve, &agrave; date, sans alliance fran&ccedil;aise. Comme E. Leclerc, habitu&eacute; &agrave; la posture.<h2>COMMENTAIRE</h2>Les sept grandes enseignes GMS vivent une &eacute;l&eacute;vation du seuil de taille critique, coh&eacute;rente avec le caract&egrave;re r&eacute;cessif du march&eacute;. En 2014, pour des raisons strat&eacute;giques, elles &eacute;taient confront&eacute;es &agrave; un plafond de verre : quand a &eacute;clat&eacute; la &laquo; guerre des prix &raquo; en 2013, les acheteurs consid&eacute;raient qu'il fallait peser au moins 20 % du march&eacute; fran&ccedil;ais pour repr&eacute;senter une dynamique s&eacute;duisante aux yeux des grandes marques. Les alliances de l'automne 2014 les ramenaient &agrave; quatre p&ocirc;les de force comparable.Les nouvelles alliances en 2018 ne sont pas encore sign&eacute;es. Elles d&eacute;crivent des entit&eacute;s soit plus grandes (Carrefour et alli&eacute;s dont Syst&egrave;me U &agrave; presque 35 % de part de march&eacute;, avril 2018), soit plus homog&egrave;nes (Casino et Auchan, structures int&eacute;gr&eacute;es, internationalis&eacute;es, &agrave; 22 %). Et le jeu est encore ouvert (en perspectives, les n&eacute;gociations commerciales 2019 qui s'ouvriront &agrave; l'automne), avec notamment la position d'Intermarch&eacute; en &eacute;lectron libre (part de march&eacute; ITME : 14,6 %, en croissance).Le plafond de verre, le seuil d'un rapport de force exploitable dans les n&eacute;gociations commerciales, coiffe toujours, &agrave; date, quatre p&ocirc;les dans la grande distribution GMS, mais il pourrait s'&eacute;lever vers 30%, non seulement sous la pression prix, mais aussi sous celle des nouvelles concurrences dans la distribution alimentaire, les grands Pure Players de l'e-commerce (Amazon) n'&eacute;tant pas les moindres.Ainsi, Intermarch&eacute; pourrait difficilement rester seul, Leclerc &eacute;galement (part de march&eacute; : 21 % en l&eacute;ger recul). Fr&egrave;res ennemis, leur rapprochement est envisageable si on garde en m&eacute;moire le caract&egrave;re &eacute;minemment opportuniste et provisoire de ces pactes. Les vraies alliances durables de r&eacute;seaux et de strat&eacute;gies sont... des fusions. La derni&egrave;re en date, CarrefourPromod&egrave;s, remonte &agrave; 1999.Cet article est extrait de la revue PRISME, l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaireLire tout le dossier&nbsp;:&nbsp;PRISME n&deg; 21 &ndash; JUIN 2018 - &nbsp;L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire


Alliances à l’achat entre distributeurs GMS : grandes manœuvres avant la campagne d’automne…


Alliances et GMS

Alors qu'il y a encore moins de huit ans, la Provence &eacute;tait quasi absente des radars internationaux, ce sont maintenant plus de 30 % des 167 millions de cols vendus chaque ann&eacute;e qui prennent le chemin de l'export, selon les derniers chiffres du CIVP. Les ventes &agrave; l'international sont ainsi pass&eacute;es de 60 000 hl en 2008 &agrave; plus de 380 000 hl en 2017, tandis que la valeur a bondi dans le m&ecirc;me temps de 20,2 M&euro; &agrave; 226,20 M&euro;.Un march&eacute; tir&eacute; par les USA puisque 22 millions de bouteilles de ros&eacute; de Provence ont &eacute;t&eacute; vendues l'an pass&eacute;, soit 43 % des exportations en volume et plus de la moiti&eacute; en valeur. Dans ce pays, o&ugrave; les ventes s'&eacute;levaient &agrave; peine &agrave; 3 M&euro; en 2008, le chiffre d'affaires export a explos&eacute; &agrave; 114,3 M&euro; l'an pass&eacute; !Une &laquo; success story &raquo; port&eacute;e par la hausse de la consommation globale de ros&eacute;s dans ce pays (3 Mhl en 2002 &agrave; 3,4 Mhl en 2016) mais aussi &agrave; un changement de go&ucirc;t : les Am&eacute;ricains d&eacute;laissent aujourd'hui les ros&eacute;s sucr&eacute;s pour des ros&eacute;s secs, p&acirc;les et riches en ar&ocirc;mes. La position de r&eacute;f&eacute;rence de la Provence dans le monde des ros&eacute;s est aussi le fruit d'un &eacute;norme travail&nbsp;qualitatif fait par l'appellation ces 10 derni&egrave;res ann&eacute;es pour s'adapter au go&ucirc;t des consommateurs, mais aussi de l'attirance pour le &laquo; lifestyle &raquo; de cette r&eacute;gion de France. Une notori&eacute;t&eacute; boost&eacute;e par le rachat, en 2008, du ch&acirc;teau de Miraval par le couple Brad Pitt et Angelina Jolie. &#10073; Ce succ&egrave;s s'est accompagn&eacute; d'une fulgurante augmentation des cours. Le prix moyen &agrave; l'exportation a quasiment doubl&eacute; en moins de 10 ans : en 2008, le col de ros&eacute; moyen s'exportait &agrave; 2,56 &euro; d&eacute;part producteur, il atteint d&eacute;sormais 4,44 &euro; en 2017, selon le CIVP.Ces performances &agrave; deux chiffres rendent le vignoble proven&ccedil;al tr&egrave;s attractif : 3 &agrave; 4 % des domaines changent de main chaque ann&eacute;e, contre 1 % en Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne. Dans le Var, le prix moyen des vignes a augment&eacute; de 11 % cette ann&eacute;e &agrave; 40 000 &euro;/ha (source Safer) mais il atteint 100 000 &euro; /ha sur le littoral, et d&eacute;passe 150 000 &euro; &agrave; Bandol. De quoi inqui&eacute;ter la profession puisque les jeunes vignerons ont de plus en plus de difficult&eacute;s &agrave; s'installer. &Agrave; c&ocirc;t&eacute; des exploitations familiales, arrivent d&eacute;sormais des investisseurs issus du n&eacute;goce fran&ccedil;ais, mais aussi de l'&eacute;tranger ou encore des &laquo; grands patrons &raquo;, entrepreneurs... Des grands noms qui toutefois, portent haut et loin les couleurs du ros&eacute; de Provence !Cet article est extrait de la revue PRISME, l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaireLire tout le dossier&nbsp;:&nbsp;PRISME n&deg; 21 &ndash; JUIN 2018 - &nbsp;L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire


En 2017, les rosés de Provence confirment leur santé éclatante et leur formidable envolée, notamment à l’étranger. Avec un bond des exportations de + 36 % en volume et + 38 % en valeur entre 2016 et 2017, tous les feux sont au vert. Un succès tiré avant tout par la soif de rosé des Américains qui, à eux seuls, ont absorbé, l’an passé, plus de la moitié des exportations. De quoi faire pâlir d’envie plus d’une région viticole de France !


Les vins de Provence voient la vie en rose

Le groupe italien a r&eacute;alis&eacute; en 2017 un chiffre d'affaires de 324 millions d'euros, en hausse de 11 % par rapport &agrave; 2016. Il renoue au passage avec les b&eacute;n&eacute;fices, en berne depuis trois exercices. Maschio Gaspardo tire sa croissance des performances r&eacute;alis&eacute;es en Inde (+ 30 %) o&ugrave; il poss&egrave;de une usine, en Europe de l'Est (+ 22 % - et en Asie (+ 16 %), l'export repr&eacute;sentant 82 % de ses ventes. Les origines du groupe remontent &agrave; 1964 avec la fabrication de herses rotatives, auxquelles seront combin&eacute;s des semoirs apr&egrave;s le rachat de Gaspardo op&eacute;r&eacute; en 1994. Plus r&eacute;cemment, le constructeur avait acquis la marque de pulv&eacute;risateurs Unigreen (2012) puis les mat&eacute;riels de fenaison et presses Feraboli (2015). Le groupe, aux 2200 collaborateurs et 7 usines est aussi pr&eacute;sent dans les secteurs du travail du sol, de la fertilisation et de l'entretien des espaces verts.<h2>Chrono, le monograine &laquo; High Speed &raquo;</h2>A l'occasion d'Agritechnica 2017, Maschio Gaspardo avait pr&eacute;sent&eacute; en avant-premi&egrave;re le Chrono, son nouvel &eacute;l&eacute;ment semeur monograine, objet de 6 brevets. A entra&icirc;nement &eacute;lectrique, il est capable de semer &agrave; 15 km/h voire plus. Une fois la graine d&eacute;tach&eacute;e du disque perfor&eacute;, elle est transport&eacute;e dans le tube de descente par le flux d'air directement dans le sillon, minimisant le temps de descente. Une photocellule permet de compter le nombre de graines et de v&eacute;rifier la distance entre chacune d'elles. Une roue en caoutchouc souple et autonettoyante arr&ecirc;te la graine au bon endroit. Apr&egrave;s les pr&eacute;-s&eacute;ries commercialis&eacute;es cette ann&eacute;e, le lancement est pr&eacute;vu pour 2019.


Le constructeur italien a vu son chiffre d’affaires progresser de 11 % en 2017. Un rythme que le Chrono, l’élément semeur monograine rapide, pourrait soutenir dans les années à venir.


Maschio Gaspardo retrouve la croissance

La France m&eacute;tropolitaine comptait en 2016 un peu moins de 440.000&nbsp;exploitations agricoles, soit 11% de moins que lors de leur dernier&nbsp;recensement en 2010, mais leur surface &eacute;tait sup&eacute;rieure, selon Agreste, le&nbsp;service statistique du minist&egrave;re de l'Agriculture.&nbsp;Le recul du nombre d'exploitations agricoles entre 2010 et 2016 s'est&nbsp;cependant d&eacute;roul&eacute; &agrave; un rythme ralenti par rapport &agrave; la d&eacute;cennie pr&eacute;c&eacute;dente:&nbsp;-1,9% par an contre -3% entre 2000 et 2010.La baisse du nombre d'exploitations est plus marqu&eacute;e pour les fili&egrave;res&nbsp;d'&eacute;levage o&ugrave; elle atteint -15%, et notamment dans les &eacute;levages de bovins mixte&nbsp;lait et viande (-34%) ou en porcins et volailles (-26%).&nbsp;Les fermes combinant culture et &eacute;levage sont elles aussi de moins en moins&nbsp;nombreuses (-22%) alors que celles sp&eacute;cialis&eacute;es en production v&eacute;g&eacute;tale&nbsp;r&eacute;sistent mieux et repr&eacute;sentent d&eacute;sormais une exploitation sur deux.&nbsp;Moins nombreuses, les exploitations s'agrandissent. En 2016, une&nbsp;exploitation agricole disposait en moyenne de 63 hectares, soit 7 hectares de&nbsp;plus qu'en 2010 et 20 de plus qu'en 2000. Les surfaces agricoles moyennes sont&nbsp;en hausse dans toutes les sp&eacute;cialisations et plus particuli&egrave;rement dans les&nbsp;fili&egrave;res d'&eacute;levage.<h2>Agrandissement r&eacute;gulier des structures</h2>Les surfaces et les quantit&eacute;s de travail s'av&egrave;rent tr&egrave;s variables selon les&nbsp;sp&eacute;cialisations. La moiti&eacute; des exploitations valorise une superficie qui&nbsp;n'exc&egrave;de pas 36 hectares tandis qu'un quart en cultive plus de 93.&nbsp;Avec l'agrandissement r&eacute;gulier des structures, les tr&egrave;s grandes&nbsp;exploitations (plus de 250.000 euros de production brute standard ou PBS)&nbsp;valorisent d&eacute;sormais 36% du territoire agricole et mobilisent 38% de la force&nbsp;de travail agricole. Quasi inexistantes dans les &eacute;levages de bovins viande&nbsp;(2%) ou d'ovins-caprins (1,2%), elles repr&eacute;sentent plus de la moiti&eacute; des&nbsp;exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en porcins et volailles et pr&egrave;s de deux&nbsp;exploitations sur dix, toutes productions confondues.&nbsp;A l'oppos&eacute;, les petites exploitations (moins de 25.000 euros de PBS)&nbsp;rassemblent pr&egrave;s d'un tiers des exploitations mais n'exploitent que 7% de la&nbsp;surface agricole utile (SAU) en mobilisant 12% du volume de travail agricole.&nbsp;Les petites exploitations restent majoritaires en cultures fruiti&egrave;res et en &eacute;levage ovin-caprin, mais se rar&eacute;fient dans les &eacute;levages de bovins laitiers&nbsp;(3%) ou de porcins (4%).L'agrandissement des exploitations s'est accompagn&eacute; du d&eacute;veloppement des&nbsp;formes soci&eacute;taires comme les EARL ou les GAEC. En 2016, 36% des exploitations&nbsp;agricoles b&eacute;n&eacute;ficiaient d'un statut de soci&eacute;t&eacute; contre 30% en 2010. Elles&nbsp;exploitaient 64% de la SAU et mobilisaient 61% de la force de travail.


Le nombre d'exploitations agricoles en France a continué à baisser entre 2010 et 2016, à un rythme annuel toutefois plus faible que lors de la décennie précédente, selon des statistiques officielles publiées mercredi.


France: le nombre d'exploitations agricoles baisse toujours, mais moins rapidement

<h2>Une conduite pens&eacute;e pour grouper les v&ecirc;lages</h2>&laquo;&nbsp;Les rations hivernales sont &agrave; base d'ensilage d'herbe et de foin, elles doivent couvrir les besoins de nos 240/250 vaches &agrave; v&ecirc;ler, sur une p&eacute;riode tr&egrave;s courte. &raquo; &laquo;&nbsp;Notre objectif principal est de tenir les v&ecirc;lages group&eacute;s sur les mois de novembre et d&eacute;cembre, tout en ma&icirc;trisant les frais d'&eacute;levage, v&eacute;t&eacute;rinaires en particulier. L'organisation et la conduite de l'exploitation sont pens&eacute;es pour atteindre cet objectif que ce soit au niveau de l'alimentation, des b&acirc;timents et de la g&eacute;n&eacute;tique&nbsp;du troupeau. &laquo;&nbsp;On recherche des qualit&eacute;s d'&eacute;levage&nbsp;: facilit&eacute;s de v&ecirc;lages, productivit&eacute;, lait...&nbsp;&raquo; expliquent les 2 associ&eacute;s.&nbsp;&laquo;&nbsp;Jusqu'&agrave; il y a 2 ans, la reproduction &eacute;tait assur&eacute;e par 18 taureaux&nbsp;: un par case&nbsp;!!! Soit un taureau pour 16 vaches en moyenne, pour avoir au bout environ 12 veaux n&eacute;s par taureau. C'est peu et h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne quant au r&eacute;sultat. Cela sans parler des inconv&eacute;nients... &raquo; d&eacute;crivent Denis et Jean-Pierre.&laquo;&nbsp;Avoir autant de taureaux cela repr&eacute;sente un co&ucirc;t &eacute;lev&eacute;&nbsp;!&nbsp;&raquo;D'abord en entretien&nbsp;: &laquo;&nbsp;une fois la saillie achev&eacute;e, on doit stocker les taureaux au pr&eacute;&nbsp;&raquo; expliquent-ils. Puis c'est un investissement r&eacute;gulier&nbsp;: &laquo;&nbsp;on en rachetait 4 ou 5 par an, parfois 6, &agrave; des tarifs de l'ordre de 2200 &agrave; 2500 &euro;&nbsp;&raquo;. Et puis, &laquo;&nbsp;on avait pas mal de pertes dues &agrave; des accidents divers et vari&eacute;s sur les animaux pendant la p&eacute;riode de monte au b&acirc;timent.&nbsp;&raquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;Autant de raisons qui nous ont d&eacute;cid&eacute; &agrave; investir dans VIGIREPRO, pour nous aider &agrave; d&eacute;tecter les chaleurs des vaches et pouvoir passer au tout IA&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;On a d&eacute;couvert VIGIREPRO lors d'une porte ouverte au GAEC DES OLIVIERS (M. &Eacute;ric BONNOT) &agrave; Paray. Cet &eacute;leveur a particip&eacute; aux tests de l'outil monitoring en &eacute;levage &laquo;&nbsp;vaches allaitantes&nbsp;&raquo;. Avec un type de conduite comparable au notre&nbsp;: v&ecirc;lages group&eacute;s, veaux et vaches non s&eacute;par&eacute;s dans les cases, repro au b&acirc;timent, l'efficacit&eacute; de VIGIREPRO nous a convaincu et nous avons fait le choix de l'installer chez nous pour s&eacute;curiser notre syst&egrave;me et en particulier la phase de reproduction au b&acirc;timent&nbsp;&raquo;.<h2>Des sites connect&eacute;s entre eux par wifi</h2>Le principe de fonctionnement de VIGIREPRO est simple. Les vaches sont &eacute;quip&eacute;es de colliers qui enregistrent leurs mouvements (activit&eacute;) et les comparent &agrave; celles de leurs cong&eacute;n&egrave;res. Ils indiquent les vaches en chaleurs et &eacute;galement les vaches en &laquo;&nbsp;sous-activit&eacute;&nbsp;&raquo; qui pr&eacute;sentent une &eacute;ventuelle pathologie &agrave; soigner en urgence.&nbsp;&laquo;&nbsp;C'est important pour notre site qui accueille les g&eacute;nisses, car il reste sans surveillance.&nbsp;&raquo; indiquent les &eacute;leveurs.&laquo;&nbsp;Les colliers transmettent les informations &agrave; un boitier-relais, install&eacute; dans les b&acirc;timents sur chaque site, qui communique avec la base principale. Une interface sur ordinateur et des notifications sur nos t&eacute;l&eacute;phones permettent de suivre les cycles de chaque femelle, d'identifier les vaches en chaleur ou celles qui demandent de l'attention&nbsp;&raquo;.L'hiver, les vaches &agrave; veaux et les g&eacute;nisses d'&eacute;levages sont log&eacute;es sur 3 sites distincts, s&eacute;par&eacute;s de quelques kilom&egrave;tres par la route, mais de moins d'un kilom&egrave;tre &laquo;&nbsp;&agrave; vol d'oiseau&nbsp;&raquo;. Malgr&eacute; cette configuration, nous sommes &eacute;quip&eacute;s d'un seul appareil et les 3 sites sont reli&eacute;s entre eux par wifi.Le premier site accueille la base principale de VIGIREPRO. Celle-ci communique avec le boitier install&eacute; sur le second site, distant d'environ 600 m &agrave; vol d'oiseau, gr&acirc;ce &agrave; une antenne qui relaie le signal&nbsp;wifi ; de m&ecirc;me, entre le second site et le troisi&egrave;me site.&nbsp;&laquo;&nbsp;Dans notre quotidien pendant la p&eacute;riode de reproduction, VIGIREPRO nous informe et nous conforte dans les d&eacute;cisions d'ins&eacute;miner les vaches ou pas. Il ne nous remplace pas, mais il s&eacute;curise notre travail d'&eacute;leveur.&nbsp; Durant ce premier hiver, nous &eacute;tions en phase d'appropriation, &agrave; chaque fois que l'on d&eacute;tecte une chaleur &agrave; l'&oelig;il, on v&eacute;rifie si VIGIREPRO l'a vu aussi, et inversement. C'est le cas dans la plupart des cas. Sur notre site sans surveillance, on a ins&eacute;min&eacute; environ 15% des g&eacute;nisses uniquement sur l'observation de VIGIREPRO. Au global sur cette campagne, entre le 16/01 et le 05/03/2018, on a fait 270 ins&eacute;minations premi&egrave;res (IAP) avec seulement 9 taureaux, dont 3 utilis&eacute;s sur plus de 40 femelles chacun. Le 11/04, 35 jours apr&egrave;s la derni&egrave;re IAP, nous avions plus de 90% de femelles gestantes, confirm&eacute;es par &eacute;chographies.&nbsp;&raquo;<h2>Financement de l'investissement</h2>L'achat de VIGIREPRO, qui comprend les bases install&eacute;es sur chaque site et les 280 colliers qui &eacute;quipent nos femelles, repr&eacute;sente un investissement d'environ 35000 &euro;. Nous l'avons financ&eacute;&nbsp;:<ul><li>Par notre choix d'arr&ecirc;ter les taureaux, les 18 places gagn&eacute;es sont remplac&eacute;es par des vaches qui nous font un veau.</li><li>Par l'obtention de la subvention PCAE&sup1;, attribu&eacute;e au titre de la modernisation des b&acirc;timents agricoles.</li></ul>&nbsp;&sup1; PCAE&nbsp;: Plan de Comp&eacute;titivit&eacute; et d'Adaptation des Exploitations agricolesCette subvention a couvert environ 40% de l'investissement. Pour l'obtenir, nous avons mont&eacute; un dossier aupr&egrave;s de la DDT Sa&ocirc;ne-et-Loire &ndash; service Unit&eacute; projet d'exploitation. VIGIREPRO est un outil qui r&eacute;pond aux conditions &laquo;&nbsp;volet modernisation classique&nbsp;&raquo; et justifie d'un impact sur l'am&eacute;lioration globale de l'exploitation.&laquo;&nbsp;C'est effectivement le cas, puisque qu'avec cet investissement nous am&eacute;liorons la productivit&eacute; de notre troupeau, le confort et le bien-&ecirc;tre de nos animaux&nbsp;; et aussi nos conditions de travail en r&eacute;pondant mieux &agrave; nos probl&eacute;matiques de surveillance des animaux&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Il est compos&eacute; de Denis DUMAGNY et Jean-Pierre GOUDIER. Les 2 associ&eacute;s exploitent 300 ha enti&egrave;rement d&eacute;di&eacute;s &agrave; l&#039;&eacute;levage, dont 60 ha de c&eacute;r&eacute;ales (bl&eacute;/orge) destin&eacute;s &agrave; l&#039;alimentation du troupeau. Ils produisent des broutards et des vaches grasses qui sont commercialis&eacute;es &agrave; partir de d&eacute;but ao&ucirc;t.
</aside>


Equipés depuis un an avec VIGIREPRO, un appareil monitoring de détection des chaleurs, les associés du GAEC DG, témoignent de l’intérêt de cet outil qui les accompagne dans la gestion de la reproduction de leur troupeau Charolais.


Détecteur de chaleur en élevage allaitant : un investissement rentable

<h2>COMMENTAIRE</h2>L'annonce officielle de cette d&eacute;marche, ou d'autres comme les gammes &laquo; sans pesticides &raquo; lanc&eacute;es par les coop&eacute;ratives bretonnes de serristes, a chang&eacute; la donne dans une fili&egrave;re qui &eacute;tait le plus souvent contrainte de communiquer en r&eacute;ponse aux attaques de certaines ONG, donc en d&eacute;fensif, alors m&ecirc;me que les analyses men&eacute;es par la DGCCRF sur les fruits et l&eacute;gumes frais font ressortir chaque ann&eacute;e une proportion importante de produits sans r&eacute;sidus de pesticides (44 % en 2016).L'engagement du collectif est de garantir cette absence de r&eacute;sidus sur une gamme de produits et pour toute une saison, cr&eacute;ant ainsi une obligation de r&eacute;sultat vis-&agrave;-vis du consommateur. Les volumes concern&eacute;s devraient atteindre 30 000 tonnes en 2018, et 20 % de l'offre fran&ccedil;aise dans les 5 ans.La d&eacute;marche entend se situer entre le conventionnel et le bio et valoriser les efforts r&eacute;alis&eacute;s par un prix sup&eacute;rieur &agrave; celui du conventionnel. Cela suppose que le consommateur comprenne le b&eacute;n&eacute;fice produit : l'enjeu de communication est donc essentiel, aussi bien pour les producteurs que pour les distributeurs.Cet article est extrait de la revue PRISME, l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaireLire tout le dossier&nbsp;:&nbsp;PRISME n&deg; 21 &ndash; JUIN 2018 - &nbsp;L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire


Le label « zéro résidu de pesticides » a été lancé en février 2018 par le collectif Nouveaux Champs, qui rassemble 33 opérateurs commerciaux en fruits et légumes frais, soit 3 000 producteurs et 12 % de la production française. Il entend répondre aux attentes sociétales, non seulement par des pratiques agroécologiques recensées dans un cahier des charges (utilisation d’auxiliaires biologiques pour lutter contre les ravageurs, rotations, préservation de la Biodiversité, économies d’eau…) dont le respect est vérifié par un auditeur externe, mais aussi par la traçabilité de la parcelle au rayon, et par un engagement de résultat contrôlé par un laboratoire indépendant. Le résultat garanti est l’absence de résidu dans la limite de quantification possible, c’est-à-dire jusqu’à 0,01 mg/kg.


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