&laquo;&nbsp;Cette d&eacute;marche collaborative va permettre aux jeunes agriculteurs de faciliter et de garantir la r&eacute;ussite de leur installation. Naturellement, elle aborde largement le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations et la transmission d'exploitations. &raquo; explique Michel Alibert, vice-pr&eacute;sident du Cr&eacute;dit Agricole Nord Midi-Pyr&eacute;n&eacute;es. &laquo;De par cette signature, nous nous engageons &agrave; mutualiser nos domaines de comp&eacute;tence et &agrave; veiller &agrave; une compl&eacute;mentarit&eacute; de nos chartes installation respectives&nbsp;&raquo; ajoute-t-il. En effet, historiquement, ces deux entit&eacute;s accompagnent les jeunes porteurs de projet dans le Lot pour favoriser leurs conditions d'installation. Les uns, avec un accompagnement technico-&eacute;conomique, les autres, avec une approche financi&egrave;re tr&egrave;s pouss&eacute;e durant les premi&egrave;res ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;Cette ann&eacute;e, il &eacute;tait important de faire &eacute;voluer ce partenariat, car les projets et les installations hors cadre familial augmentent. Il &eacute;tait donc logique de repenser l'offre d'accompagnement en tant qu'acteur du d&eacute;veloppement agricole territorial&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise G&eacute;rard Lavinal, pr&eacute;sident de la Capel. Et Jean-Paul Massol, responsable du service agriculture au Cr&eacute;dit Agricole Nord Midi-Pyr&eacute;n&eacute;es, d'illustrer cette mise en commun de moyens lors de la cession-reprise d'une exploitation, hors cadre familial, r&eacute;ussie par le couple Marion et Anthony install&eacute; dans le nord Lot en agriculture porcine. Cet exemple montre qu'aujourd'hui, rassembler tous les moyens pour maintenir l'agriculture dans nos territoires n'est pas seulement un enjeu &eacute;conomique&nbsp;: installer ou favoriser le renouvellement pr&eacute;sente plus que jamais une dimension soci&eacute;tale, culturelle et environnementale. Ces deux acteurs de l'agriculture en sont convaincus. La preuve&nbsp;: ils ont baptis&eacute; cette entente &laquo; Terre de confiance&nbsp;&raquo;...tout naturellement !


En France la moitié des agriculteurs a plus de 50 ans. Or, seulement un agriculteur partant à la retraite sur deux, est remplacé par un jeune. C’est à partir de ce postulat que le groupe coopératif Capel Lot et le Crédit Agricole Mutuel Nord Midi-Pyrénées, se sont retrouvés sur le stand « Grands terroirs du Lot » du Salon International de l'Agriculture, mardi 27 février dernier, pour signer une nouvelle convention de partenariat. 


Terre de confiance : deux acteurs pour favoriser l’installation des jeunes agriculteurs

Ce vigneron de 47 ans accueille des touristes &agrave; l'entr&eacute;e de sa cave de&nbsp;d&eacute;gustation &agrave; Oujgorod, en Transcarpatie, dans l'ouest de l'Ukraine, et leur&nbsp;sert une demi-douzaine de vari&eacute;t&eacute;s de son vin. Depuis cinq ans, M. Kovatch a doubl&eacute; le volume de sa production dans cette&nbsp;r&eacute;gion montagneuse aux contreforts du massif des Carpates et dit entrevoir&nbsp;d&eacute;sormais "d'&eacute;normes perspectives" pour le march&eacute; national, en pleine&nbsp;&eacute;volution. Quand la Russie a annex&eacute; en 2014 la p&eacute;ninsule ukrainienne de Crim&eacute;e,&nbsp;r&eacute;put&eacute;e depuis une centaine d'ann&eacute;es pour ses vins moelleux et liquoreux, Kiev&nbsp;a perdu plus de la moiti&eacute; de la production de ses vins en bouteille, selon&nbsp;l'Association nationale des viticulteurs.&nbsp;&nbsp; Pourtant, ce coup d&eacute;vastateur, suivi d'un sanglant conflit arm&eacute; avec des&nbsp;s&eacute;paratistes prorusses dans l'est du pays et d'une profonde crise &eacute;conomique,&nbsp;a dynamis&eacute; la production de vins secs, notamment en Transcarpatie r&eacute;put&eacute;e pour&nbsp;ses blancs secs de plus en plus pris&eacute;s, et dans les r&eacute;gions d'Odessa et de&nbsp;Kherson, au bord de la mer Noire o&ugrave; sont press&eacute;s davantage de rouges. Selon des chiffres de la profession, l'Ukraine a produit 670.000&nbsp;hectolitres de vin en 2017, soit quasiment deux fois moins qu'en 2013 avant la&nbsp;perte de la Crim&eacute;e, et environ 50 fois moins qu'en France.<h2>Climat propice</h2>Mais la tendance est repartie &agrave; la hausse depuis quelques ann&eacute;es. La&nbsp;production de vins secs en Ukraine progresse ainsi de 7% &agrave; 9% par an depuis&nbsp;2015, selon l'Association des viticulteurs. "C'est un grand bond en avant", se f&eacute;licite M. Kovatch. Selon lui, l'Ukraine "s'est finalement d&eacute;barrass&eacute;e" de son h&eacute;ritage&nbsp;sovi&eacute;tique de vins sucr&eacute;s, produits en abondance en Crim&eacute;e et dans les r&eacute;gions&nbsp;proches de la mer Noire, et se rapproche d&eacute;sormais de la culture de&nbsp;consommation &agrave; l'"europ&eacute;enne", avec une part croissante des produits secs. Montagnarde et bois&eacute;e, la Transcarpatie "poss&egrave;de un microclimat o&ugrave; des&nbsp;c&eacute;pages europ&eacute;ens capricieux se sentent bien", explique Vassyl Nad, 54 ans,&nbsp;fondateur du vignoble Nota Bene &agrave; Beregov&eacute;, une petite ville pr&egrave;s de la&nbsp;fronti&egrave;re hongroise.&nbsp;&nbsp;&nbsp; La r&eacute;gion s'est lanc&eacute;e dans la production de vins blancs &agrave; partir de&nbsp;c&eacute;pages tels que le riesling et le gewurztraminer. Les traditions viticoles y ont de longues racines. La famille de Sergui&iuml;&nbsp;Paraska, 32 ans, de souche hongroise, fabrique du vin depuis six g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;dans le petit village de Ben&eacute;. Son arri&egrave;re-grand-p&egrave;re avait &eacute;t&eacute; d&eacute;port&eacute; en&nbsp;Sib&eacute;rie et ses vignobles d&eacute;truits lors des r&eacute;pressions sovi&eacute;tiques dans les&nbsp;ann&eacute;es 1940.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Aujourd'hui, Sergui&iuml; et son fr&egrave;re ont restaur&eacute; 18 des 35 recettes&nbsp;familiales que leur bisa&iuml;eul avait dict&eacute;es &agrave; son retour. Ils les vendent sous&nbsp;le label Paraszka Pinceszet. "Dieu merci, la culture de vin est de retour en&nbsp;Ukraine", se f&eacute;licite le trentenaire.<h2>Du ski, des bains, du vin</h2>Destination touristique r&eacute;put&eacute;e avec des stations de ski et des sources&nbsp;thermales, la Transcarpatie accueille par ailleurs neuf festivals de vin qui&nbsp;attirent jusqu'&agrave; 150.000 visiteurs par an, selon le centre d'information&nbsp;touristique r&eacute;gional. Pour les Ukrainiens, ce regain d'int&eacute;r&ecirc;t pour les vins locaux s'explique au&nbsp;moins partiellement par des raisons politiques. L'annexion de la Crim&eacute;e et&nbsp;l'&eacute;clatement du conflit avec les rebelles soutenus par Moscou ont insuffl&eacute; une&nbsp;bouff&eacute;e de patriotisme et pouss&eacute; beaucoup d'Ukrainiens &agrave; acheter des labels&nbsp;locaux. D'autant que les produits import&eacute;s sont devenus difficilement accessibles&nbsp;apr&egrave;s la d&eacute;valuation de la monnaie nationale, la hryvnia, qui a perdu les deux&nbsp;tiers de sa valeur face au dollar en 2014 et 2015. Une bouteille de vin ukrainien co&ucirc;te en moyenne entre 100 et 200 hryvnias&nbsp;(3 &agrave; 6 euros). &nbsp;"Quand un client a le choix entre un vin import&eacute; &agrave; 3 euros et un vin&nbsp;ukrainien &agrave; 3 euros, il comprend combien le vin import&eacute; co&ucirc;tait avant sa&nbsp;livraison et quelle est sa qualit&eacute;...", estime Sergui&iuml; Klimov, dont le bar &agrave;&nbsp;vin Like a Lokal's a &eacute;t&eacute; le premier &agrave; Kiev &agrave; servir exclusivement des vins&nbsp;ukrainiens.<h2>Bureaucratie et corruption</h2>Il escompte "une croissance extraordinaire" de la production du vin&nbsp;ukrainien d'ici cinq &agrave; dix ans et une am&eacute;lioration de sa qualit&eacute;. "Nous avons&nbsp;des vari&eacute;t&eacute;s typiques pour l'Ukraine et elles sont uniques", assure M. Klimov. Les petits vignobles se plaignent cependant de la bureaucratie et de la&nbsp;corruption qui entravent leur d&eacute;veloppement. Seules 50 grandes entreprises&nbsp;ukrainiennes poss&egrave;dent des licences pour commercialiser leur vin, affirme M.&nbsp;Kovatch, alors que des petits producteurs comme lui ne peuvent en vendre que&nbsp;dans leurs salles de d&eacute;gustation. "Il faut rassembler 136 documents dans sept minist&egrave;res et payer 10.000&nbsp;dollars en pots-de-vin pour acheter une licence qui co&ucirc;te 780 hryvnias (22&nbsp;euros)", s'insurge M. Kovatch. Or "le vin avec un v&eacute;ritable go&ucirc;t, r&eacute;el et puissant, ne peut &ecirc;tre cr&eacute;&eacute; que&nbsp;dans de petits vignobles familiaux", assure pour sa part M. Nad. "C'est l&agrave; o&ugrave;&nbsp;on investit au maximum, son travail et son coeur".


Un verre à la main, Oleksandre Kovatch regarde le vin qu'il a produit et affiche sa satisfaction: la perte de la péninsule viticole de Crimée et le marasme économique ont paradoxalement donné un coup de pouce aux vignerons ukrainiens.


La viticulture fleurit à nouveau en Ukraine après la perte de la Crimée

A l'automne 2016, John Deere pr&eacute;sentait la nouvelle version de son pulv&eacute;risateur automoteur d&eacute;di&eacute; au march&eacute; europ&eacute;en. Principales diff&eacute;rences entre l'ancien R4040i et le nouveau R4050i&nbsp;? Une capacit&eacute; de cuve port&eacute;e &agrave; 5000 l contre 4000 l et l'adoption, de s&eacute;rie, de rampes en fibre de carbone King Agro. De quoi compenser &agrave; 200 kg pr&egrave;s l'augmentation du poids puisque les rampes en carbone s'all&eacute;geaient de 800 kg comparativement aux rampes acier en 36 m, tout en &eacute;tant plus r&eacute;sistante et sans craindre ni les ruptures sous contrainte ni la corrosion. En outre, l'introduction de la fibre de carbone am&eacute;liore la r&eacute;partition du poids, avec 48 % de la masse totale &agrave; l'avant et 52 % &agrave; l'arri&egrave;re.<h2>Technologie PowrSpray</h2>John Deere vient donc d'annoncer le rachat de King Agro qui conservera son nom, sa marque ainsi que ses relations commerciales. L'entreprise emploie 180 personnes et a inaugur&eacute; il y a quelques ann&eacute;es un site de production &agrave; Valence en Espagne. L'automoteur R4050i est quant &agrave; lui fabriqu&eacute; en Hollande dans l'usine rachet&eacute;e &agrave; Douven en 1997 et qui assure aussi la fabrication des mod&egrave;les tra&icirc;n&eacute;s M700, M900 et R900. Capable d'&eacute;voluer &agrave; 28 km/h, l'automoteur embarque un moteur JDPS 6 cylindres 6,8 l de 240 ch, une transmission &agrave; r&eacute;gulateur de vitesse, le contr&ocirc;le de stabilit&eacute; de rampe BoomTrac Pro &agrave; 3 ou 5 capteurs. L'automoteur est dot&eacute; de la technologie PowrSpray &agrave; entrainement hydraulique. La technologie met en &oelig;uvre deux pompes et deux circuits distincts pour le remplissage et la pulv&eacute;risation. Outre la c&eacute;l&eacute;rit&eacute; de remplissage, le syst&egrave;me r&eacute;duit de 40 % le volume r&eacute;siduel. Le dispositif de rin&ccedil;age AirRinse offre deux modalit&eacute;s champ / ferme. Le R4050i peut &ecirc;tre pourvu de pneus UltraFlex, comme les 480/80R46 SprayBib ou 520/85R42 CerexBib. La technologie de la fibre de carbone permet &eacute;galement une meilleure r&eacute;partition du poids, avec 48% de la masse totale &agrave; l'avant et 52% &agrave; l'arri&egrave;re, ce qui diminue la pression de gonflage requise pour les pneumatiques.


King Agro était le fournisseur de rampes en fibre de carbone équipant l'automoteur européen R4050i. L'entreprise argentine dispose d'un site de production à Valence en Espagne.


John Deere rachète les rampes en fibre de carbone King Agro

Les aides publiques nationales sont tr&egrave;s encadr&eacute;es par la Commission europ&eacute;enne, car elles sont susceptibles de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions. Ainsi, les aides de minimis, qui sont des aides de faible montant, sont plafonn&eacute;es par exploitation agricole. C'est ce plafond que la Commission europ&eacute;enne propose de relever &agrave; 25 000 euros par exploitation, sur une p&eacute;riode de trois ans.<h2>&laquo;&nbsp;Particuli&egrave;rement utiles&nbsp;&raquo;</h2>Les aides de minimis peuvent prendre diff&eacute;rentes formes&nbsp;: prises en charge de cotisations sociales, fonds d'all&egrave;gement des charges, aides directes... Elles &laquo;&nbsp;se r&eacute;v&egrave;lent particuli&egrave;rement utiles en p&eacute;riode de crise puisqu'elles permettent une r&eacute;action plus rapide pour aider les agriculteurs &agrave; surmonter des situations d'urgence, tels que les d&eacute;ficits de liquidit&eacute;s temporaires&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise la Commission europ&eacute;enne.<h2>&Eacute;viter les distorsions</h2>La Commission europ&eacute;enne propose &eacute;galement d'introduire &laquo;&nbsp;une garantie suppl&eacute;mentaire&nbsp;&raquo; pour &eacute;viter des distorsions du march&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;un seul secteur agricole ne pourra pas recevoir plus de 50% du montant total des aides de minimis distribu&eacute;es au niveau national&nbsp;&raquo;. De m&ecirc;me, l'institution europ&eacute;enne envisage de cr&eacute;er &laquo;&nbsp;un registre central&nbsp;&raquo; pour faciliter le contr&ocirc;le de l'utilisation et de la distribution des aides par les &Eacute;tats membres.Cette nouvelle proposition de la Commission est soumise &agrave; consultation jusqu'au 16 avril 2018. Elle pourrait &ecirc;tre adopt&eacute;e au cours de l'&eacute;t&eacute; apr&egrave;s consultation des &Eacute;tats membres.&nbsp;


Passer de 15 000 à 25 000 euros d’aides de minimis : telle est la proposition de la Commission européenne. Celle-ci suggère d’augmenter le montant maximal des aides au secteur agricole que les États membres peuvent distribuer sans notification préalable.


La Commission européenne propose de relever le plafond des "minimis"

"Nous avons trois axes pour ces investissements, l'amont, l'aval et le num&eacute;rique", a r&eacute;sum&eacute; le ministre lors d'un entretien t&eacute;l&eacute;phonique avec l'AFP, &agrave; la veille de la cl&ocirc;ture du 55e salon de l'Agriculture. Le ministre s'est r&eacute;joui de la remise vendredi soir de trois C&eacute;sars au film "Petit paysan", un "symbole fort" a-t-il dit "au moment o&ugrave; l'agriculture fran&ccedil;aise est en pleine transition".Pour cette transition, que l'Etat souhaite accompagner, la plus grosse part des 5 milliards d'euros du plan reviendra &agrave; "la transformation de l'amont agricole et forestier", a dit le ministre. Trois milliards d'euros y seront consacr&eacute;s, dont un milliard affect&eacute; &agrave; un fonds de garantie en lien avec la Banque Europ&eacute;enne d'Investissement (BEI), annonc&eacute; par Emmanuel Macron avant le salon pour favoriser l'installation de jeunes agriculteurs, de plus en plus difficile dans certaines r&eacute;gions o&ugrave; les prix du foncier deviennent trop &eacute;lev&eacute;s.100 millions d'euros seront consacr&eacute;s &agrave; un fonds de pr&ecirc;t pour financer des projets de m&eacute;thanisation agricole, c'est-&agrave;-dire de transformation en &eacute;nergie d'effluents ou de d&eacute;chets agricoles. "Ce secteur est tr&egrave;s d&eacute;velopp&eacute; en Allemagne, o&ugrave; il faut entre 12 et 18 mois pour installer des activit&eacute;s de m&eacute;thanisation, alors que les dossiers trainent parfois jusqu'&agrave; sept ans en France", a dit le ministre.&nbsp;Le deuxi&egrave;me axe des investissements portera sur "l'am&eacute;lioration de la comp&eacute;titivit&eacute; de l'aval agricole", a indiqu&eacute; M. Travert. Soit 1,4 milliard d'euros fl&eacute;ch&eacute;s sous forme de "pr&ecirc;t aux industries agroalimentaires", avec la Banque Publique d'Investissement (BPI), dont 100 &agrave; 200 millions d'euros sous forme "d'intervention en fonds propres", et "100 millions d'euros de fonds de pr&ecirc;t aux scieries", a-t-il dit.<h2>Quel plan pour la bio ?</h2>Le troisi&egrave;me axe vise &agrave; "favoriser l'innovation et la structuration des fili&egrave;res agricoles" et pr&eacute;voit 500 millions d'euros, dont 300 seront consacr&eacute;s &agrave; l'innovation. Interrog&eacute; sur le plan de d&eacute;veloppement de l'agriculture bio qui devait initialement &ecirc;tre annonc&eacute; durant le salon, le ministre a r&eacute;affirm&eacute; l'objectif: parvenir &agrave; 15% des surfaces agricoles utiles en bio d'ici 2022, contre 6,5% actuellement.Il n'a pas donn&eacute; les raisons pr&eacute;cises du retard de l'annonce, tout en laissant entrevoir des difficult&eacute;s de bouclage des budgets avec les r&eacute;gions. Le gouvernement doit "continuer de travailler avec les r&eacute;gions" pour pr&eacute;senter "un projet solide et abouti", a-t-il dit.En septembre, l'Etat avait annonc&eacute; la suppression de sa participation &agrave; l'aide au maintien des agriculteurs bio, vers&eacute;e par les r&eacute;gions apr&egrave;s les trois premi&egrave;res ann&eacute;es de "conversion" &agrave; la bio, pour les aider &agrave; soutenir leur exploitation. Or devant le boom de la bio, de nombreuses r&eacute;gions, charg&eacute;es de distribuer les fonds europ&eacute;ens de soutien &agrave; l'agriculture bio, ont d&eacute;j&agrave; &eacute;puis&eacute; leur budget.Autre plan &agrave; attendre dans les semaines &agrave; venir, celui des objectifs de r&eacute;duction des produits phytosanitaires. Le ministre a particuli&egrave;rement appr&eacute;ci&eacute; le salon, au cours duquel se croisent les urbains et les ruraux &agrave; Paris. Dans ce cadre, il voit la reconnaissance du film "Petit Paysan" d'Hubert Charuel, comme le "symbole" d'un rapprochement de la soci&eacute;t&eacute; fran&ccedil;aise avec son agriculture."Chacun porte en lui ou en elle une part de ce qu'est la France agricole", a r&eacute;agi le ministre, et surtout "tout le monde mange en g&eacute;n&eacute;ral trois fois par jour, les Fran&ccedil;ais sont attach&eacute;s &agrave; notre agriculture, qui est aussi notre alimentation", a-t-il conclu.


Le plan d'investissement public de 5 milliards d'euros pour la modernisation de l'agriculture promis par le gouvernement sera basé sur le développement agricole et forestier, l'industrie agroalimentaire et la structuration des filières, a indiqué samedi le ministre de l'Agriculture Stephane Travert à l'AFP.


Agriculture: Stéphane Travert précise les trois axes du plan d'investissement public

Sur la p&eacute;riode 2011-2015, pr&egrave;s de la moiti&eacute;des accidents ont eu lieu dans la premi&egrave;re ann&eacute;ed'embauche et 39 %des accident&eacute;s avaient moins de 30 ans&nbsp;: si 'il fallait une bonne raison de justifier l'&eacute;dition d'un livret d'accueil en entreprise agricole et en Cuma, la voici. La Mutualit&eacute; sociale agricole pr&eacute;cise cependant qu'en 40 ans, le nombre d'accidents du travail par million d'heures travaill&eacute;es a diminu&eacute; de plus de 30 % au le plan national. L'&eacute;dition du livret n'a d'autre but que d'am&eacute;liorer encore et toujours la situation. Apr&egrave;s un focus sur les premiers gestes &agrave; faire en cas d'accident, es r&egrave;gles d'hygi&egrave;ne, les probl&egrave;mes de dos (&agrave; l'origine de 12 % des accidents) et le port des &Eacute;quipements de protection individuelle (EPI), le livret &eacute;graine au long des 54 pages les conditions de r&eacute;ussite des chantiers, appliqu&eacute;es &agrave; 15 mat&eacute;riels diff&eacute;rents, auxquelles s'ajoutent les interventions en atelier. D'autres informations relatives &agrave; la circulation sur voie publique, la manipulation de produits dangereux ou certains types d'accidents (r&eacute;seaux publics, incendie) figurent en fin de livret.Pour le t&eacute;l&eacute;charger&nbsp;: Salari&eacute; en Eta ou en Cuma : le livret d'accueil de la MSA


Edité par la Mutualité sociale agricole, le livret du salarié permet à l'employeur de présenter son entreprise, les principaux risques et mesures de prévention avec les différentes machines, ainsi que la conduite à tenir en cas d'incident.


Salarié en Eta ou en Cuma : le livret d'accueil de la MSA


Après Philippe (et Marie-Laure), Amélie, Fabien, Louis, Muriel, Jean-Marc, Patrick, Laurie, Mathieu, Christophe et Thibaut (et Haute), « Bien dans ses bottes » (BDSB pour les initiés) est allé à la rencontre du 12ème homme de cette série temporaire, en la personne de Stéphane Travert. On a bien tenté de questionner l’homme qui vivait son 1er Salon de l’agriculture en tant que ministre de l’Agriculture et de l’alimentation et c’est précisément la parole du ministre qui a pris le dessus sur celle de l’homme. Il faut dire que ni la fonction ni les dossiers n’invitent à la légèreté. Avec « Bien dans ses bottes », Pleinchamp a pris le parti de donner à voir la flamme qui anime les éleveurs. Il n’y a pas de mal à se faire du bien.


Bien dans ses bottes : rencontre avec Stéphane (Travert)

Du 8 juin &agrave; 18h au lendemain m&ecirc;me heure, &laquo;&nbsp;deux &eacute;quipes de trois tondeurs&nbsp;&raquo; compos&eacute;es d'hommes et de femmes, vont se relayer &laquo;&nbsp;toutes les deux heures&nbsp;&raquo; pour r&eacute;aliser un record&nbsp;: &laquo;&nbsp;24h de tonte de moutons&nbsp;&raquo;. Pour cette premi&egrave;re dans l'hexagone, quelque 2&nbsp;500 animaux seront mobilis&eacute;s au march&eacute; au cadran des H&eacute;rolles, dans la Vienne.Afin de montrer la technicit&eacute; de cet exercice, Christophe Riffaud, pr&eacute;sident de l'Association pour le Mondial de tonte de Moutons (AMTM) a tondu sp&eacute;cialement un mouton en pr&egrave;s d'une minute, contre pr&egrave;s de 40 secondes habituellement, pour que badauds et photographes ne ratent rien.Pour le mondial de la tonte, qui aura lieu dans la petite ville de Le Dorat (Haute-Vienne), le nombre de moutons sera doubl&eacute;. Les participants seront nombreux eux-aussi&nbsp;: une trentaine de nations des cinq continents vont s'affronter dans trois &eacute;preuves diff&eacute;rentes: la tonte m&eacute;canique, la tonte aux forces (grands ciseaux) et le tri et ramassage de laine.&nbsp;<iframe src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fpleinchampcom%2Fvideos%2F1850075598337362%2F&show_text=0&width=560" width="560" height="315" style="border:none;overflow:hidden" scrolling="no" frameborder="0" allowTransparency="true" allowFullScreen="true"></iframe>


Afin d'entretenir la flamme un an pile avant le Mondial de tonte de moutons, la France va organiser en juin prochain dans la Vienne les « 24 heures de la tonte », ont annoncé les organisateurs, mercredi au salon de l'Agriculture."


Avant le mondial, la France organise les 24 heures de la tonte de moutons

"C'est un beau m&eacute;tier qui devrait se r&eacute;inventer", estime ainsi Val&eacute;rie&nbsp;Ginet, enseignante &agrave; Paris, avec poussette et enfant, qui arpente le salon de&nbsp;l'Agriculture durant ses derni&egrave;res heures, porte de Versailles &agrave; Paris. Pour cela, elle estime que l'Europe "ne prot&egrave;ge pas suffisamment" une&nbsp;agriculture "menac&eacute;e par la concurrence &eacute;trang&egrave;re": "Les gens ont envie d'une&nbsp;agriculture plus locale, plus raisonn&eacute;e, pas de faire des productions&nbsp;&eacute;normes", bref d'une production agricole qui se fasse "&agrave; dimension humaine". L'Europe, Marie-Ange Duchier, &eacute;leveuse de vaches charolaises dans la&nbsp;Creuse, ne souhaite plus en d&eacute;pendre: "Les subventions, on n'en voudrait plus,&nbsp;on voudrait vivre de notre m&eacute;tier", explique-t-elle. Elle attend des clarifications du gouvernement sur le mod&egrave;le de production&nbsp;encourag&eacute;, alors que les plans de relance de l'agriculture en crise, issus des&nbsp;&eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, n'ont pas tous &eacute;t&eacute; d&eacute;voil&eacute;s.&nbsp;&nbsp; "Ce qu'il faut se figurer c'est que la viande n'est pas plus ch&egrave;re depuis&nbsp;les ann&eacute;es 1980, alors que nos charges ont augment&eacute; dans des proportions pas&nbsp;possibles", d&eacute;plore-t-elle en couvant du regard "Lancia", une belle vache &agrave; la&nbsp;robe beige, paisiblement install&eacute;e dans la paille et qui n'a cure de ses&nbsp;admirateurs d'un jour. Pour Marie-Ange, surtout, l'agriculture de demain aura des normes&nbsp;simplifi&eacute;es: "il y a trop de normes qui se t&eacute;lescopent, normes europ&eacute;ennes,&nbsp;normes fran&ccedil;aises, parce qu'on veut toujours laver plus blanc que blanc",&nbsp;enrage-t-elle, craignant d'autant plus l'arriv&eacute;e sur le continent de la viande&nbsp;des pays du Mercosur (March&eacute; commun en Am&eacute;rique du sud), au cas o&ugrave;&nbsp;aboutiraient les n&eacute;gociations autour du projet d'accord de libre-&eacute;change entre&nbsp;les pays sud-am&eacute;ricains et l'UE. Une raison de plus pour elle, de clarifier l'&eacute;tiquetage des produits et&nbsp;"d'estampiller fran&ccedil;ais ce qui est fran&ccedil;ais, parce que certaines productions&nbsp;aujourd'hui, elles rentrent en France et &agrave; partir du moment o&ugrave; elles sont&nbsp;rentr&eacute;es, elles sont estampill&eacute;es fran&ccedil;aises".<h2>Revenus diversifi&eacute;s</h2>El&egrave;ve de lyc&eacute;e agricole dans le Limousin, Nicolas est convaincu que pour&nbsp;gagner sa vie le paysan de demain fera de la vente directe aux consommateurs&nbsp;"pour &eacute;viter de passer par les grandes surfaces": "Quand on voit qu'une vache&nbsp;&agrave; viande telle que la n&ocirc;tre est pay&eacute;e quatre euros le kilo et sera vendue, par&nbsp;exemple pour une entrec&ocirc;te 22 euros le kilo, on se demande ! On esp&egrave;re que &ccedil;a&nbsp;va changer, mais &ccedil;a va prendre beaucoup de temps". L'agriculture de demain "c'est les agriculteurs qui fixent leur prix et&nbsp;leur march&eacute;, et qui choisissent leur grande surface", veut croire son camarade&nbsp;Romain. "Par rapport &agrave; l'agriculture actuelle, il s'agira de vendre moins aux&nbsp;supermarch&eacute;s, vendre plus en local, il n'y a que &ccedil;a", rench&eacute;rit J&eacute;r&eacute;mie Coste,&nbsp;p&egrave;re de famille parisien, avec femme et enfants. "Aujourd'hui, les gens consomment des produits &eacute;trangers moins chers, parce&nbsp;que leurs revenus sont moins &eacute;lev&eacute;s", estime-t-il, voyant internet comme une&nbsp;bon moyen de "limiter les interm&eacute;diaires" et de limiter les co&ucirc;ts de&nbsp;productions en France.&nbsp;&nbsp; Pour diversifier ses sources de revenus et peut-&ecirc;tre pouvoir vendre moins&nbsp;cher, la production d'&eacute;nergie semble une bonne piste pour Alexandre Bachotet,&nbsp;c&eacute;r&eacute;alier qui cultive 400 hectares en C&ocirc;te-d'Or. Afin de "retrouver un &eacute;quilibre" en termes de rentabilit&eacute;, "demain, on peut&nbsp;mettre en route de la m&eacute;thanisation", estime-t-il, pour valoriser non&nbsp;seulement les d&eacute;chets produits par les animaux, mais aussi la paille, et&nbsp;produire du gaz qui chauffera des collectivit&eacute;s. "Il y aura des nouvelles cultures, des baisses de produits phyto, des&nbsp;biostimulants, des algues", estime-t-il, persuad&eacute; que "l'agriculture a de&nbsp;l'avenir".&nbsp;Tout comme cet anonyme, qui a &eacute;crit &agrave; la craie sur un tableau noir ouvert&nbsp;au public: "Pas de paysages sans paysans, pensez-y".Retrouvez notre dossier complet :&nbsp;SIA 2018 : " l'agriculture, une aventure collective "


Vente directe, meilleure traçabilité, production moins gourmande en énergie ou en pesticides: beaucoup des 672.570 visiteurs du salon, producteurs ou consommateurs, sont convaincus que l'agriculture française est à un tournant, même si son nouveau visage reste un peu flou.


Le virage de l'agriculture française commenté par les visiteurs du salon


Depuis quelques années, le bien-être animal s’est invité dans les débats de société. Quiconque a un jour chaussé des bottes pour déambuler dans une stabulation, une salle de traite, une pâture ou encore une estive a pu mesurer à quel point le bien-être des bêtes mobilisait les éleveurs jour et nuit, toute l’année.Et on ne parle pas du soin qui entoure veaux, vaches, cochons, moutons, volailles, lapins etc., faisant le voyage à Paris à l’occasion du salon de l’agriculture. Au salon justement, Pleinchamp a pris de le parti de s’enquérir du bien-être... des éleveurs.Thibaut : une bête médiatique, mais pas queFaut-il encore présenter Thibaut Dijols et Haute, le couple emblématique de l’édition 2018 du Salon de l’agriculture ? On sait à peu près tout sur la vache égérie de race Aubrac, haute représentante d’un troupeau d’environ 200 000 vaches allaitantes. Sous leurs sabots ? Pâturage, transhumance, rusticité et fécondité y sont gravés. Et Thibaut, bien dans ses bottes ? La question de ne pose pas. Plein les bottes peut-être après toute cette effervescence versaillaise ? Même pas. La crainte d’un « Paris blues » au retour à Curières dans l’Aveyron, après des semaines d’exposition médiatique ? Non, non, ne cherchez pas. Thibaut est resté Thibaut et les seules pensées qui le traversent à l’approche de la fermeture du salon, elles sont pour sa mère Jeannette, son épouse Florence et tous ses amis et copains sans lesquels cette transhumance parisienne n’aurait pas été possible.P.S. : on a oublié de demander à Thibaut, si question bottes, il était plutôt Aigle ou Le Chameau.


Bien dans ses bottes : rencontre avec Thibaut et Haute

Des toits, des terrasses, des murs, des parkings, des containers, des mini-serres, des jardini&egrave;res&nbsp;: la cit&eacute; a d&eacute;cid&eacute; de faire parler la chlorophylle. Au salon de l'agriculture, plusieurs promoteurs de l'agriculture urbaine sont depuis quelques &eacute;ditions des exposants &agrave; part enti&egrave;re. Parmi eux, MyFood, une start-up alsacienne qui commercialise des serres solaires connect&eacute;es combinant des techniques de permaculture et d'aquaponie pour cultiver &agrave; la verticale, sans pesticides et sans effort.<h2>MyFood, 70 serres en service</h2>Depuis sa cr&eacute;ation en 2016, MyFood, comptant trois associ&eacute;s et soutenue par des business angels, a commercialis&eacute; en Europe environ 70 serres de 22 m2. Les bacs en permaculture assurent notamment la production de l&eacute;gumes racine tandis que sur l'aquaponie (symbiose poissons / v&eacute;g&eacute;taux) est propice &agrave; la production de salades, tomates cerise, courgettes etc. La start-up estime le retour sur investissement entre 3 et 4 ans, sous l'effet d'une production dix fois sup&eacute;rieure &agrave; celle des potagers en pleine terre, moyennant peu de travail (1H30 par semaine), peu d'eau et bien entendu z&eacute;ro phyto. MyFood, une menace pour l'agriculture&nbsp;? &laquo;&nbsp;En aucune fa&ccedil;on&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Arnaud Secco, commercial. &laquo;&nbsp;Nos clients pionniers sont des individus en qu&ecirc;te de s&eacute;curit&eacute; et d'autonomie alimentaires, et qui ont trouv&eacute; avec notre serre une solution op&eacute;rationnelle. Nos clients sont du reste moins des urbains que des ruraux car il faut pouvoir disposer de 22 m2. Nous avons aussi un mod&egrave;le de 3,5 m2. Des restaurateurs sont aussi int&eacute;ress&eacute;s. Au vu de la productivit&eacute;, des agriculteurs pourraient tout &agrave; fait l'envisager comme une production de rente&nbsp;&raquo;.<h2>La Citrouille, des bacs prenant racine</h2>Le citadin n'est pas non plus dans la cible de La Citrouille, une start-up qui commercialise des bacs potagers en bois massif de 120 X 80 cm, garnis de terreau, de paillis de chanvre et de plants bio. Et pour cause, les plants sont cens&eacute;s s'enraciner, ce qui suppose de disposer un minimum de lien au sol. &laquo;&nbsp;Les gens paient tr&egrave;s cher leur maison et le bout de terrain qui peut l'entourer&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Charlie Lavie, l'un des trois fondateurs de la start-up, cr&eacute;&eacute;e en 2017 bas&eacute;e et &agrave; Saint-L&eacute;ger-en-Yvelines (Yvelines). &laquo;&nbsp;Ce morceau de terrain, c'est leur v&eacute;ritable richesse. Notre objectif est d'all&eacute;ger les comp&eacute;tences requises pour faire pousser des l&eacute;gumes, &agrave; travers nos potagers pr&ecirc;ts-&agrave;-poser et des outils d'aide &agrave; la conduite de l'arrosage par exemple. Nous ne sommes pas concurrents des agriculteurs mais j'esp&egrave;re que les l'autoproduction comptera pour plus que quelques pour cents dans la production de denr&eacute;es alimentairesdans les d&eacute;cennies &agrave; venir&nbsp;&raquo;.<h2>L'avis de Brigitte, ex-agricultrice</h2>A d&eacute;faut d'ambitionner de satisfaire la faim de la moiti&eacute; de la plan&egrave;te, c'est &agrave; dire la part de la population mondiale qui vit aujourd'hui en milieu urbain, ces acteurs de l'agriculture urbaine parviendront-ils &agrave; leur fin, consistant &agrave; cultiver conscientisation, autonomisation et simplification, autant de traits communs aux deux start-ups&nbsp;? La question interroge Brigitte Fontaine, une ex-agricultrice de Bourgogne crois&eacute;e dans la serre de MyFood sur le parvis du salon. &laquo;&nbsp;On ne gagne pas sa vie en agriculture, on travaille beaucoup, on a une tr&egrave;s mauvaise image et les gens vous consid&egrave;rent comme des ploucs, ce qui est totalement faux&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare la reconvertie dans le commercial. Elle n'a pas totalement d&eacute;sert&eacute; le champ de la r&eacute;flexion agricole, puisqu'elle nourrit le projet d'apporter une aide &agrave; l'autonomisation des populations rurales en Afrique par exemple. &laquo;&nbsp;Le concept de la serre MyFood est tr&egrave;s int&eacute;ressant, y compris pour les agriculteurs&nbsp;&raquo;, juge-t-elle. &laquo;&nbsp;Elle peut simplifier la vie des fermes isol&eacute;es des commerces, faciliter la t&acirc;che m&eacute;nag&egrave;re gr&acirc;ce aux l&eacute;gumes &agrave; disposition, le tout sans avoir &agrave; se baisser&nbsp;&raquo;.


Si le Salon de l'agriculture est durant neuf jours la première ferme de France, la cité ne désespère pas de marcher sur les plates-bandes de l'agriculture les 356 autres jours de l'année. L'urbanisation, qui grignote déjà les terres, va-t-elle aussi manger le pain des agriculteurs ?


Faut-il redouter " l'agricult'urbaine " ?


Depuis quelques années, le bien-être animal s’est invité dans les débats de société. Quiconque a un jour chaussé des bottes pour déambuler dans une stabulation, une salle de traite, une pâture ou encore une estive a pu mesurer à quel point le bien-être des bêtes mobilisait les éleveurs jour et nuit, toute l’année.Et on ne parle pas du soin qui entoure veaux, vaches, cochons, moutons, volailles, lapins etc., faisant le voyage à Paris à l’occasion du salon de l’agriculture. Au salon justement, Pleinchamp a pris de le parti de s’enquérir du bien-être... des éleveurs.Christophe : biodiversité de produits, biodiversité de publicsChristophe Kuster. Encore un qui a décidé de lâcher la grande distribution, à qui il vendait des poissons d’ornement. Il y a quelques années, lui et sa compagne Hélène ont racheté une pisciculture à Glay (Doubs) autour de laquelle ils ont développé une activité de maraichage bio en permaculture et un élevage de chèvres des Pyrénées, une race à petits effectifs qui doit son salut à une poignée d’éleveurs. Christophe est venu à Paris présenter Mélisse et Niagara, deux représentantes de son troupeau. L’année prochaine, Christophe et Hélène complèteront leurs paniers de légumes avec des yaourts. Et d’ici à l’été, l’exploitation accueillera ses premiers écoliers dans le cadre d’une ferme pédagogique axée sur l’eau.


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