15.000 euros pour chacune des 58.000 exploitations bio, soit une enveloppe de 870 millions d&rsquo;euros&nbsp;: c&rsquo;est ce que r&eacute;clame la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne pour soutenir la fili&egrave;re bio, aux prises &agrave; la premi&egrave;re crise de son histoire. &laquo;&nbsp;Rapport&eacute; aux 270 millions d&rsquo;euros accord&eacute;s l&rsquo;an pass&eacute; &agrave; 5.500 producteurs de porc, un tel niveau de soutien &agrave; l&rsquo;agriculture biologique serait relatif, d&eacute;clare Laurence Marandola, secr&eacute;taire nationale de la Conf&rsquo;, qui &eacute;voque &eacute;galement les aides aux fili&egrave;res betteravi&egrave;res et viti-vinicoles. &laquo;&nbsp;15.000 euros, c&rsquo;est bien en de&ccedil;&agrave; des pertes &eacute;valu&eacute;es par la commission bio du Cniel au sein des &eacute;levages laitiers bio, poursuit la secr&eacute;taire nationale. Dans le secteur du lait, les op&eacute;rateurs sp&eacute;cialis&eacute;s, tel que Biolait, ou encore les &eacute;leveurs situ&eacute;s en zone de montagne sont les plus affect&eacute;s par la crise&nbsp;&raquo;. La Conf&rsquo;, qui met aussi dans la balance les am&eacute;nit&eacute;s positives de la bio sur la qualit&eacute; de l&rsquo;eau et la biodiversit&eacute;, estime que l&rsquo;individualisation de l&rsquo;aide d&rsquo;urgence serait trop lourde et trop longue &agrave; mettre en place.<h2>Des annonces au Salon de l&rsquo;agriculture&nbsp;? </h2>Le gouvernement profitera-t-il du Salon de l&rsquo;agriculture pour faire des annonces, sachant que la FNSEA, les JA mais &eacute;galement l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res, sur l&rsquo;ensemble de la chaine (producteurs, transformateurs, distributeurs sp&eacute;cialis&eacute;s) sont sur la m&ecirc;me longueur d&rsquo;onde&nbsp;? Pour le moment, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;en tient aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-l-etat-au-soutien-pour-resoudre-la-crise-et-mieux-la-comprendre" target="_blank">annonces qu&rsquo;il a faites en d&eacute;cembre dernier lors des 13&egrave;mes Assises de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;alimentation biologique</a>, &agrave; savoir&nbsp;: 5 millions d&rsquo;euros de plus pour le Fonds Avenir bio en 2023 (soit un total de 13 millions d&rsquo;euros), 750.000 euros en soutien &agrave; une nouvelle campagne de communication (&agrave; laquelle contribueront toutes les interprofessions) et le renforcement des moyens financiers accord&eacute;s &agrave; l&rsquo;Agence bio.<h2>Une Maec bio pour r&eacute;cup&eacute;rer les fonds de la conversion&nbsp;?</h2>Pour le Conf, il faudra plus que de la &laquo;&nbsp;comm&rsquo;&nbsp;&raquo; et de&nbsp;&laquo; l&rsquo;incitation &agrave; la consommation&nbsp;&raquo; de produits bio pour &eacute;viter une vague de d&eacute;conversion. En plus de l&rsquo;aide d&rsquo;urgence, la Conf&rsquo; demande &agrave; ce que les aides &agrave; la conversion qui ne seront pas consomm&eacute;es, pour cause de d&eacute;sertion des candidats, soient revers&eacute;es aux agriculteurs convertis. &laquo;&nbsp;Je n&rsquo;imagine pas que plus de la moiti&eacute; de l&rsquo;enveloppe soit d&eacute;pens&eacute;e&nbsp;&raquo;, affirme Laurence Marandola. Pour la Conf&rsquo;, la solution technique pourrait par exemple passer par la cr&eacute;ation d&rsquo;une Maec d&eacute;di&eacute;e&nbsp;&agrave; la bio. &laquo;&nbsp;Cette aide d&rsquo;urgence fait sens si on l&rsquo;accompagne de mesure de moyen terme pour ne pas risquer de replonger dans deux ans&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Nicolas Girod, porte-parole du syndicat. Outre la compression des marges des distributeurs, la Conf&rsquo; attend de l&rsquo;Etat qu&rsquo;il mette pleinement en &oelig;uvre un article de la loi Egalim qui impose &agrave; la restauration collective publique des achats &agrave; hauteur de 50% de produits sous signe de qualit&eacute;, dont 20% de bio. Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, le taux se situe actuellement entre 6% et 7%. La Fnab demande de son c&ocirc;t&eacute; &agrave; ce que le taux de 20% soit contraignant d&rsquo;ici &agrave; 2027.

La Confédération paysanne souhaite par ailleurs que soit redistribuées dès cette année les aides qui ne seront pas versées au titre de la conversion, qui pourraient représenter environ 50% de l’enveloppe annuelle de 340 millions d’euros du second pilier de la Pac.

La Conf’ réclame une aide d’urgence de 15.000€ par exploitation bio

<h2>La d&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution jusqu&rsquo;en 2025</h2>Cr&eacute;&eacute;e pour remplacer la d&eacute;duction pour investissement (DPI) et la d&eacute;duction pour al&eacute;as (DPA), la DEP &eacute;tait initialement pr&eacute;vue jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2022.Toutefois, eu &eacute;gard &agrave; son utilisation importante, le l&eacute;gislateur, dans le cadre de la loi de finances pour 2023 a d&eacute;cid&eacute; de proroger ce dispositif jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2025.&nbsp;&nbsp;<h2>Les plafonds de la d&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution</h2>Il est n&eacute;cessaire d&rsquo;&ecirc;tre vigilant aux plafonds de d&eacute;ductions.&nbsp;&nbsp;Pour rappel, voici les plafonds de d&eacute;duction applicable jusqu&rsquo;au cl&ocirc;ture intervenant au 31 d&eacute;cembre 2022&#8239;:&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/8/0/4/5294083-1-fre-FR/98eb47ecb88d-cerf-jpg" alt="" height="300" width="743" /></figure>

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l est important de pr&eacute;ciser que ces derniers seront r&eacute;actualis&eacute;s chaque ann&eacute;e, afin de prendre en compte l&rsquo;inflation, sur la base de l&rsquo;indice mensuel des prix &agrave; la consommation de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente.&nbsp;En outre, &agrave; compter des exercices ouverts au 1er&nbsp;janvier 2023, un montant l&eacute;g&egrave;rement plus important de DEP sera possible. &nbsp;

À l’origine prévue jusqu’au 31 décembre 2022, la déduction pour épargne de précaution (DEP) a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2025 en raison de son utilisation importante.

La déduction pour épargne de précaution prolongée

&laquo;&nbsp;Miser sur la bonne volont&eacute; des c&eacute;dants ne sera pas suffisant. Ils ont besoin d&rsquo;aide et d&rsquo;incitation face a&#768; des freins structurels puissants. C&rsquo;est pourquoi nous devons nous munir de nouveaux outils pour redonner de la visibilit&eacute;&eacute;&nbsp;aux c&eacute;dants, encourager et am&eacute;liorer les conditions de d&eacute;part a&#768; la retraite, limiter la sp&eacute;culation sur le prix de l&rsquo;exploitation et faciliter la lib&eacute;ration du foncier et des outils de production&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est par ces mots que les JA introduisent le livre blanc qu&rsquo;ils consacrent &agrave; la transmission, qualifi&eacute;e &laquo;&nbsp;d&rsquo;angle mort&nbsp;&raquo; des politiques agricoles. <aside class="read-also">
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Si les JA n&rsquo;&eacute;ludent pas les autres enjeux du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations (mieux orienter et former des publics plus nombreux, moderniser l&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; l&rsquo;acc&egrave;s au foncier, donner les moyens de lutter et de s&rsquo;adapter face au changement climatique), le constat suivant les interpelle&nbsp;: deux tiers des futurs retrait&eacute;s n&rsquo;ont pas identifi&eacute;&eacute;&nbsp;de repreneurs, alors qu&rsquo;ils d&eacute;tiennent un quart de la SAU.<h2>Rebooster la DICAA et le RDI</h2>Si les c&eacute;dants n&rsquo;identifient pas de repreneurs, les c&eacute;dants s&rsquo;av&egrave;rent eux-m&ecirc;mes en partie invisibles, en d&eacute;pit de l&rsquo;outil de rep&eacute;rage qu&rsquo;est la D&eacute;claration d&rsquo;intention de cessation d&rsquo;activit&eacute; agricole (DICAA). Le formulaire Cerfa est adress&eacute; aux futurs retrait&eacute;s au moins trois ans avant leur d&eacute;part. Destin&eacute; en retour &agrave; la Chambre, il alimente le R&eacute;pertoire d&eacute;part installation (RDI). Probl&egrave;me&nbsp;: le retour de la DICAA plafonne &agrave; 20% dans la grande majorit&eacute; des d&eacute;partements. En cause&nbsp;: la crainte d&rsquo;une diffusion publique, d&rsquo;un engagement pr&eacute;matur&eacute; de cession ou d&rsquo;une d&eacute;possession de la d&eacute;cision. Autant de facteurs qui doivent faire l&rsquo;objet de r&eacute;assurance, s&rsquo;ajoutant &agrave; un syst&egrave;me de relance, estiment les JA. Car dans certains d&eacute;partements, o&ugrave; les taux de retour avoisinent les 70%, la DICAA est le syst&egrave;me pivot, aux c&ocirc;t&eacute;s d&rsquo;actions de rep&eacute;rage et de sensibilisation, du rep&eacute;rage du c&eacute;dant. S&rsquo;agissant du RDI, qui permet aux c&eacute;dants de trouver un jeune &agrave; qui transmettre leurs exploitations, les JA le jugent vieillissant, peu attractif et mal int&eacute;gr&eacute; dans le dispositif d&rsquo;accompagnement des c&eacute;dants. <aside class="read-also">
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Outre sa modernisation, les JA aspirent &agrave; plus d&rsquo;exhaustivit&eacute; et &agrave; une int&eacute;gration du RDI dans les missions des guichets uniques comp&eacute;tents sur la transmission... quand ils existent. Les JA pr&ocirc;nent la g&eacute;n&eacute;ralisation de ces derniers via le renforcement les moyens accord&eacute;s &agrave; la politique d&rsquo;Accompagnement &agrave; l&rsquo;installation-transmission en agriculture (AITA).<h2>Diagnostic d&rsquo;exploitation, droit &agrave; l&rsquo;essai, portage</h2>Le JA s&rsquo;attardent aussi sur le nerf de la guerre&nbsp;: la valeur &eacute;conomique et patrimoniale de l&rsquo;exploitation. Pour &eacute;viter que les c&eacute;dants ne se r&eacute;f&egrave;rent &agrave; une valeur qu&rsquo;ils jugent &laquo;&nbsp;acceptable&nbsp;&raquo;, sans &eacute;l&eacute;ments tangibles et objectifs, les JA plaident pour la mise d&rsquo;une m&eacute;thode d&rsquo;&eacute;valuation nationale, adaptable et d&eacute;clinable par d&eacute;partement. Ils proposent en outre une analyse rigoureuse de la durabilit&eacute; &eacute;conomique, sociale et environnementale de l&rsquo;exploitation, comme gage de n&eacute;gociation entre c&eacute;dants et repreneurs et qui prendrait la forme d&rsquo;un diagnostic Afom (atouts, forces, opportunit&eacute;s, menaces).<aside class="read-also">
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Pour d&eacute;jouer les freins &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e dans une soci&eacute;t&eacute; existante et d&eacute;dramatiser les &eacute;checs, les JA militent pour l&rsquo;instauration d&rsquo;un droit &agrave; l&rsquo;essai qui impliquerait la possibilit&eacute; d&rsquo;un retour en arri&egrave;re et donc d&rsquo;une neutralit&eacute; juridique, fiscale, et &eacute;conomique de la p&eacute;riode au cours de laquelle il serait appliqu&eacute;. Sur la question fonci&egrave;re, &laquo;&nbsp;la cl&eacute; d&rsquo;installations r&eacute;ussies&nbsp;&raquo;, les JA souhaitent la cr&eacute;ation d&rsquo;outils de portage (du foncier, des parts sociales, des aides aux investissements) et d&rsquo;une garantie contre les fermages impay&eacute;s. Ils d&eacute;fendent par ailleurs la notion d&rsquo;agriculteur actif. &laquo;&nbsp;Toute personne physique ou morale qui ne d&eacute;tient pas le statut d&rsquo;agriculteur actif directement ou par ses associ&eacute;s doit &ecirc;tre soumise &agrave; des conditions strictes d&rsquo;acc&egrave;s au foncier, plaident-ils. A d&eacute;faut nous continuerons sur la voie d&rsquo;une politique &agrave; deux vitesses. La cr&eacute;ation de ce statut d&rsquo;agriculteur actif est primordiale si l&rsquo;on souhaite mieux installer, mais aussi mieux orienter le foncier et lutter contre le d&eacute;veloppement de pratiques comme le travail &agrave; fa&ccedil;on&nbsp;&raquo;.<h2>Des mesures fiscales et sociales incitatives</h2>Enfin, les JA r&eacute;clament aussi des mesures fiscales et sociales pour inciter les c&eacute;dants a&#768; rentrer dans un processus de transmission en am&eacute;liorant leurs conditions de d&eacute;part &agrave; la retraite. &laquo;&nbsp;Le manque d&rsquo;incitation entraine un agrandissement des exploitations car le c&eacute;dant va souvent se tourner vers le plus offrant&nbsp;&raquo;, indiquent-t-ils. Ils imaginent ainsi des syst&egrave;mes de bonus/malus fiscaux en faveur des c&eacute;dants qui transmettent &agrave; un jeune plut&ocirc;t que de favoriser l&rsquo;agrandissement, une exon&eacute;ration ou un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t en case de cession &agrave; titre on&eacute;reux &agrave; un nouvel install&eacute;, la transmission de l&rsquo;&eacute;pargne de pr&eacute;caution, toujours &agrave; un nouvel install&eacute; ou encore des exon&eacute;rations progressives sur cinq ans des cotisations MSA au profit des c&eacute;dants.Vis-&agrave;-vis des c&eacute;dants en situation sociale et/ou &eacute;conomique d&eacute;licate, les JA plaident pour la restauration d&rsquo;un dispositif de pr&eacute;retraite progressive, abandonn&eacute; en 2008, conditionn&eacute; &agrave; l&rsquo;installation aid&eacute;e d&rsquo;un jeune.

Les JA veulent donner un coup de jeune à la DICAA et au RDI, généraliser le guichet unique transmission ainsi que le diagnostic d’exploitation, créer un droit à l’essai et un outil de portage foncier. Ils réclament aussi des mesures fiscales et sociales pour inciter les cédants à rentrer dans un processus de transmission en améliorant leurs conditions de départ à la retraite.

Transmission : du point noir au livre blanc des JA

"Pourquoi demander &agrave; nos agriculteurs des efforts que les voisins n'ont pas &agrave; faire? On a eu r&eacute;cemment des d&eacute;cisions qui sont un peu tomb&eacute;es trop brutalement, on a mis des agriculteurs face &agrave; des oukases, sans solution", a-t-il d&eacute;clar&eacute; devant la presse. "On veut, au niveau europ&eacute;en, avoir une politique qui s'harmonise bien davantage", a soulign&eacute; le chef de l'Etat. Ce plan, dont les contours seront d&eacute;voil&eacute;s lundi par la Premi&egrave;re ministre Elisabeth Borne, visera, selon le pr&eacute;sident, &agrave; "donner de la visibilit&eacute; &agrave; nos agriculteurs" et "avoir un calendrier europ&eacute;en qui correspond au calendrier fran&ccedil;ais".<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/produits-phytos-38-des-usages-sans-solution-25-avec-une-seule" target="_blank" title="">Produits phytos&nbsp;: une double impasse et pas de troisi&egrave;me voie</a>
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Emmanuel Macron a assur&eacute; qu'il y aurait "des alternatives et des accompagnements" pour les agriculteurs concern&eacute;s par des restrictions. Nombre d'agriculteurs jugent que l'&eacute;ventail des pesticides (insecticides, fongicides ou herbicides) autoris&eacute;s s'est excessivement r&eacute;duit ces derni&egrave;res ann&eacute;es, les laissant face &agrave; des "impasses".<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fin-prematuree-des-neonicotinoides-sur-betteraves-le-gouvernement-temporise-la-cgb-s-alarme" target="_blank" title="">Fin pr&eacute;matur&eacute;e des n&eacute;onicotino&iuml;des sur betteraves&nbsp;: le gouvernement temporise, la CGB s&rsquo;alarme</a>
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En janvier, le gouvernement fran&ccedil;ais avait &eacute;t&eacute; contraint de renoncer &agrave; accorder des d&eacute;rogations aux producteurs de betteraves qui leur permettaient de recourir aux n&eacute;onicotino&iuml;des, conform&eacute;ment &agrave; une d&eacute;cision de la Cour de justice de l'Union europ&eacute;enne (CJUE). Cette d&eacute;cision &eacute;tait intervenue quelques semaines avant les semis de betteraves alors que les n&eacute;onicotino&iuml;des, toxiques pour les abeilles, prot&egrave;gent les cultures. D&eacute;but f&eacute;vrier, quelque 500 tracteurs avaient d&eacute;fil&eacute; dans les rues de Paris, &agrave; l'appel du premier syndicat agricole, la FNSEA, pour d&eacute;noncer ce renoncement.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-retrait-des-herbicides-a-base-s-metolachlore" target="_blank" title="">Vers un retrait des herbicides &agrave; base S-m&eacute;tolachlore</a>
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Le 15 f&eacute;vrier, l'Agence fran&ccedil;aise de s&eacute;curit&eacute; sanitaire (Anses) a &eacute;galement annonc&eacute; son intention d'interdire les principaux usages du S-m&eacute;tolachlore, un herbicide tr&egrave;s utilis&eacute; en France, dont les d&eacute;riv&eacute;s chimiques ont &eacute;t&eacute; retrouv&eacute;s dans l'eau au-del&agrave; des limites autoris&eacute;es. Annon&ccedil;ant le nouveau plan, l'Elys&eacute;e l'a soulign&eacute;: "c'est la premi&egrave;re fois qu'on veut mettre les agriculteurs au coeur" de la d&eacute;cision alors que les pr&eacute;c&eacute;dents plans de r&eacute;duction des pesticides agricoles, dits Ecophyto, &eacute;taient port&eacute;s essentiellement par "des motivations" environnementales et sanitaires.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/produits-phytos-38-des-usages-sans-solution-25-avec-une-seule" target="_blank" title="">Produits phytos&nbsp;: 38 % des usages sans solution, 25% avec une seule</a>
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La pr&eacute;sidence a &eacute;voqu&eacute; sans plus de pr&eacute;cisions "des financements publics" et une potentielle contribution des producteurs de produits phytosanitaires "qui devront nous dire &agrave; quel point ils s'investissent avec nous pour trouver des solutions". "On ne peut pas ouvrir nos fronti&egrave;res sans avoir les m&ecirc;me exigences de qualit&eacute;", fait &eacute;galement valoir l'Elys&eacute;e dans une allusion aux accords de libre &eacute;change, avec l'Am&eacute;rique latine notamment. "Ce n'est pas coh&eacute;rent de dire &agrave; nos agriculteurs &laquo;&nbsp;faites un effort&nbsp;&raquo;, et de voir du sucre qui vient du Br&eacute;sil, avec peu de normes environnementales et des produits interdits depuis 20 ans" dans l'UE, rel&egrave;ve-t-on de m&ecirc;me source. En 2020, la Cour des Comptes avait &eacute;pingl&eacute; la politique de r&eacute;duction du recours aux pesticides, jug&eacute;e "tr&egrave;s en de&ccedil;&agrave; des objectifs" malgr&eacute; un budget consid&eacute;rable de quelque 400 millions d'euros. La France compte r&eacute;duire de 50% l'usage des pesticides de synth&egrave;se d'ici &agrave; 2025.

Après de récentes restrictions sur l'usage des pesticides qui préoccupent les paysans, Emmanuel Macron a annoncé samedi au Salon de l'Agriculture le lancement d'un nouveau plan visant notamment à coordonner l'action de la France avec celle de l'Union européenne.

Salon de l'agriculture : Macron annonce un nouveau plan sur les pesticides

Apr&egrave;s une apparition expresse &agrave; l'&eacute;dition 2022, au tout d&eacute;but de la guerre en Ukraine, et un salon annul&eacute; en 2021 pour cause de Covid, le chef de l'Etat va renouer avec le rituel pr&eacute;sidentiel de ce grand rendez-vous aussi pris&eacute; des politiques que du public. Il passera toute la journ&eacute;e - pr&egrave;s de treize heures en 2020 - au contact des professionnels de l'&eacute;levage, des cultures, de la p&ecirc;che et de l'industrie agro-alimentaire, mais aussi des visiteurs qui afflueront d&egrave;s le premier jour. Apr&egrave;s une premi&egrave;re sortie &agrave; la rencontre des "Fran&ccedil;ais qui travaillent t&ocirc;t" mardi 21 f&eacute;vrier au march&eacute; de Rungis, Emmanuel Macron tourne ainsi la page de plusieurs semaines de di&egrave;te m&eacute;diatique sur fond de bataille des retraites et revient pleinement dans l'ar&egrave;ne.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-bombe-climatique-l-imperieuse-necessite-de-s-armer" target="_blank" title="">Face &agrave; la bombe climatique, l&rsquo;imp&eacute;rieuse n&eacute;cessit&eacute; de s&rsquo;armer</a>
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Un an apr&egrave;s le d&eacute;clenchement de la guerre en Ukraine, qui a fait flamber les prix de l'alimentation, et alors qu'une s&eacute;cheresse chronique s'installe en France, Emmanuel Macron va insister sur la n&eacute;cessit&eacute; de "renforcer la souverainet&eacute;" alimentaire du pays et de soutenir les agriculteurs face aux d&eacute;fis environnementaux, a indiqu&eacute; l'Elys&eacute;e.<h2>Enjeu de l'eau</h2>Apr&egrave;s la s&eacute;cheresse historique de l'&eacute;t&eacute;, la France pourrait de nouveau conna&icirc;tre de nombreuses restrictions d'eau d&egrave;s le mois de mars faute de pluie depuis le tournant de l'hiver. Dans les all&eacute;es du salon, le chef de l'Etat devrait fixer "un cap" sur les &eacute;conomies d'eau &agrave; r&eacute;aliser "collectivement", un enjeu crucial pour le monde agricole, selon l'Elys&eacute;e. Cela implique "une meilleure irrigation", des "vari&eacute;t&eacute;s plus r&eacute;sistantes &agrave; la s&eacute;cheresse" et le recyclage d'eaux us&eacute;es, un domaine dans lequel la France accuse un gros retard par rapport &agrave; ses voisins. Il devrait aussi &eacute;voquer la construction de r&eacute;serves d'eau pour les agriculteurs, un sujet qui h&eacute;risse les &eacute;cologistes, selon le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/5/9/2/5292952-1-fre-FR/d740d2bcd99c-macron-lambert-jpg" alt="Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et la pr&eacute;sidente de la FNSEA" height="1222" width="2014" /><figcaption>Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et la pr&eacute;sidente de la FNSEA</figcaption></figure>

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Emmanuel Macron, qui a re&ccedil;u jeudi et vendredi les professionnels du secteur, posera par ailleurs un "cadre pour une nouvelle approche" sur les produits phytosanitaires, avec notamment un moindre recours aux pesticides, et lancera une r&eacute;flexion sur l'&eacute;levage de demain, int&eacute;grant le bien-&ecirc;tre animal. Les prix alimentaires, en hausse de 12% depuis un an &agrave; cause de la guerre en Ukraine et de l'envol&eacute;e des co&ucirc;ts de l'&eacute;nergie, seront aussi au centre de l'attention porte de Versailles.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/christiane-lambert-souverainete-souverainete-cherie" target="_blank" title="">Christiane Lambert&nbsp;: &laquo;&nbsp;Souverainet&eacute;, souverainet&eacute; ch&eacute;rie...&nbsp;&raquo;</a>
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<h2>Les dol&eacute;ances de la FNSEA</h2>La pr&eacute;sidente de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Christiane Lambert, r&eacute;clame pour sa part moins de contraintes environnementales et pr&eacute;conise l'instauration d'un ch&egrave;que alimentaire pour les plus d&eacute;munis afin de compenser l'envol&eacute;e des prix. Rite oblige, l'&eacute;g&eacute;rie du 59&egrave;me &nbsp;salon, la vache Ovalie, de race salers et de robe acajou, aura droit d&egrave;s l'ouverture &agrave; la visite du chef de l'Etat. Si Jacques Chirac, le pr&eacute;sident dont le nom est le plus associ&eacute; au Salon, se vantait de savoir "t&acirc;ter le cul des vaches" et voyait dans les salers des "chefs d'oeuvre", Emmanuel Macron se veut moins lyrique sur le sujet. En 2018, il fustigeait m&ecirc;me ceux qui se contentent de "tapoter les vaches".&nbsp;&nbsp;Sa visite sera n&eacute;anmoins scrut&eacute;e de pr&egrave;s, le rituel le c&eacute;dant souvent &agrave; l'impr&eacute;visible. Il pourrait notamment &ecirc;tre interpell&eacute; sur l'impopulaire r&eacute;forme des retraites, qui a donn&eacute; lieu &agrave; des d&eacute;bats houleux &agrave; l'Assembl&eacute;e et sera examin&eacute;e &agrave; partir de mardi prochain au S&eacute;nat, et sur la flamb&eacute;e des prix. En 2008, Nicolas Sarkozy, pris de court, avait lanc&eacute; son c&eacute;l&egrave;bre "casse-toi, pauvre con !" &agrave; un visiteur qui refusait de lui serrer la main.

Tapoter le dos des vaches, déguster du "100% français" et riposter aux interpellations : Emmanuel Macron inaugure le 25 février l'incontournable Salon de l'Agriculture avec une longue déambulation entre les stands destinée à prendre le pouls de la France rurale et du pays, en plein bras-de-fer sur les retraites.

Au Salon de l'agriculture, Macron et Ovalie têtes d'affiche

Pour Romain Vivier et Victor Deparis, &eacute;l&egrave;ves en 1&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale au lyc&eacute;e agricole d&rsquo;Yvetot (Seine-Maritime), c&rsquo;est le grand jour. Ce 25 f&eacute;vrier, jour d&rsquo;ouverture du Salon de l&rsquo;agriculture, ils concourent pour la finale du concours des Ovinpiades. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est le r&eacute;sultat de deux ans de travail&nbsp;&raquo;, souligne Charles Pillet, animateur Inn&rsquo;Ovin pour la Normandie et les Hauts-de-France et professeur de zootechnie au lyc&eacute;e agricole d&rsquo;Yvetot. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/5/7/2/5292757-1-fre-FR/df83868958ee-int-ovinpiades-jpg" alt="Les deux candidats leur journ&eacute;e en r&eacute;pondant aux questions de France Bleu Normandie" height="1096" width="2006" /><figcaption>Les deux candidats leur journ&eacute;e en r&eacute;pondant aux questions de France Bleu Normandie</figcaption></figure>

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Pour &ecirc;tre sacr&eacute;s meilleurs jeunes bergers de Normandie, les candidats ont r&eacute;alis&eacute; avec brio une s&eacute;rie d&rsquo;&eacute;preuves th&eacute;oriques et pratiques, inspir&eacute;es des gestes quotidiens de l&rsquo;&eacute;leveur, comme trier des brebis &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un lecteur &eacute;lectronique, appr&eacute;cier la sant&eacute; d&rsquo;une brebis, &eacute;valuer son &eacute;tat corporel, ou encore lui parer ses onglons&hellip;<h2>En qu&ecirc;te de 10.000 &eacute;leveurs dans les 10 ans &agrave; venir</h2>Aujourd&rsquo;hui, ils vont rivaliser avec 38 autres jeunes bergers. &laquo;&nbsp;Etre en finale, c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; une victoire&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Romain Paris. &laquo;&nbsp;Oui mais sur un CV, meilleur jeune berger de France, c&rsquo;est un travail assur&eacute;&nbsp;&raquo;.&nbsp;Du boulot, il y en a dans la fili&egrave;re ovine, qui estime que 10.000 &eacute;leveurs sont amen&eacute;s &agrave; prendre leur retraite dans les 10 ans &agrave; venir, ni plus ni moins qu&rsquo;un &eacute;leveur sur deux.&Acirc;g&eacute;s de 17 ans, fils d&rsquo;&eacute;leveurs, les deux lyc&eacute;ens ne se projettent pas encore dans leur future vie professionnelle, ni encourag&eacute;s, ni dissuad&eacute;s qu&rsquo;ils sont par leurs parents respectifs. &laquo;&nbsp;Ils nous disent que c&rsquo;est compliqu&eacute; mais savent bien qu&rsquo;on reviendra de toute fa&ccedil;on&nbsp;&raquo;, dit Romain. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est la passion qui attire &raquo;, ajoute Victor. L&rsquo;un des objectifs du concours des Ovinpiades, 18&egrave;me du nom, est justement de susciter des vocations.

Romain Vivier et Victor Deparis sont les deux représentants de la Région Normandie aux Ovinpiades, le concours des meilleurs jeunes bergers de France. Alors qu’un éleveur ovin sur deux est sur le départ (en retraite), l’un des objectifs du concours est de susciter des vocations.

« Meilleur berger ? Sur un CV, ça le fait ! »

Avec la 59&egrave;me &eacute;dition du Salon international de l&rsquo;agriculture (SIA) qui s&rsquo;ouvre &agrave; Paris, l&rsquo;agriculture a rendez-vous avec la France. Et r&eacute;ciproquement. Il y a trois ans, autant dire une &eacute;ternit&eacute; au vu des soubresauts du monde, l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19 amputait l&rsquo;&eacute;dition d&rsquo;une journ&eacute;e, avant de mettre &agrave; bas celle de 2021. En 2022, le SIA ouvrait ses portes deux jours apr&egrave;s l&rsquo;invasion de l&rsquo;Ukraine par la Russie, au m&eacute;pris du droit international et &agrave; la stup&eacute;faction du monde entier. Le Covid-19 avait r&eacute;v&eacute;l&eacute; nos vuln&eacute;rabilit&eacute;s en mati&egrave;re de respirateurs, de masques, de poches &agrave; perfusion ou encore de m&eacute;dicaments anesth&eacute;siants. Mais qui pouvait pr&eacute;voir une pand&eacute;mie, un si&egrave;cle apr&egrave;s la grippe espagnole&nbsp;? La guerre en Ukraine met sous tension comme jamais des biens essentiels comme les c&eacute;r&eacute;ales, les ol&eacute;agineux, les engrais, les hydrocarbures mais aussi les canons et les munitions. Mais qui pouvait pr&eacute;dire le retour de la guerre en Europe pr&egrave;s de 80 ans apr&egrave;s la chute du nazisme&nbsp;?<h2>De l&rsquo;eau n&rsquo;a pas coul&eacute; sous les ponts</h2>A la veille du SIA 2023, si l&rsquo;&eacute;pilogue de la guerre reste totalement insondable, les nuages se situent sur le front climatique dans l&rsquo;Hexagone. Ou plus exactement l&rsquo;absence de nuages. Notre pays vient en effet de vivre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-caeur-de-l-hiver-la-france-en-alerte-secheresse" target="_blank">une s&eacute;quence m&eacute;t&eacute;orologique totalement in&eacute;dite, avec un record de 32 jours sans pluie en plein hiver</a>, alors que trois nappes d&rsquo;eau sur quatre sont sous la normale, le tout apr&egrave;s une ann&eacute;e 2022 historiquement chaude et s&egrave;che. Mais qui sait si nous ne serons pas sous les eaux dans les semaines ou dans les mois &agrave; venir, emp&ecirc;chant de semer, de faucher, d&rsquo;arracher, d&rsquo;ensiler, de moissonner ou de vendanger&nbsp;? En attendant, les conditions sont r&eacute;unies pour enflammer les tensions entre les diff&eacute;rents usages et usagers, voire pour d&eacute;clencher une &laquo;&nbsp;guerre&nbsp;&raquo; de l&rsquo;eau, terme un tant soit peu d&eacute;plac&eacute;, eu &eacute;gard &agrave; ce que vit le peuple ukrainien.&nbsp;Du reste, deux de nos plus &eacute;minents repr&eacute;sentants, les ministres de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique, ne semblent pas dispos&eacute;s &agrave; se laisser enfermer dans cette gu&eacute;guerre, aussi contreproductive qu&rsquo;irresponsable.<h2>S&rsquo;outiller, vite, et autant que possible, tous ensemble</h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-irriguer-pour-nourrir-c-est-de-l-interet-general-autant-que-le-soutien-a-l-etiage" target="_blank">A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse en amont du Salon</a>, Marc Fesneau a redit que l&rsquo;appr&eacute;hension du changement climatique reposait sur l&rsquo;adaptation des syst&egrave;mes, l&rsquo;innovation technologique et l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-2-2-les-conditions-pour-beneficier-du-taux-de-subvention-de-70" target="_blank">le tout avec un gilet, non pas de sauvetage, mais de s&eacute;curit&eacute;, qu&rsquo;est l&rsquo;assurance r&eacute;colte recalibr&eacute;e</a>. Le ministre ne s&rsquo;est pas cach&eacute; derri&egrave;re son petit doigt pour dire l&rsquo;espoir qu&rsquo;il fondait sur l&rsquo;apport des NBT &laquo;&nbsp;qui ne sont pas des OGM&nbsp;&raquo;, pour disposer &agrave; relativement court terme de vari&eacute;t&eacute;s adapt&eacute;es aux conditions de stress hydrique et thermique. Encore faudra-t-il que la France ne r&eacute;interpr&egrave;te pas le futur r&egrave;glement europ&eacute;en, sous l&rsquo;effet de son addiction aux sur-r&eacute;glementations et aux surtranspositions. C&rsquo;est ce qui s&rsquo;appelle se tirer une balle dans le pied. Ou plus exactement des balles dans chaque pied, si l&rsquo;on s&rsquo;attarde un instant sur le S-m&eacute;tolachlore, les n&eacute;onicotino&iuml;des foliaires, les ZNT, la loi Agec sur les emballages pour fruits et l&eacute;gumes, la fin du broyage des poussins m&acirc;les et de la castration &agrave; vif des porcelets etc. Pardon aux Ukrainiens de gaspiller autant de cartouches inutilement. Face au p&eacute;ril climatique, bien perceptible, il va falloir, non pas s&rsquo;armer donc, mais s&rsquo;outiller, et vite. Et autant que possible, tous ensemble.

[Edito] Alors que les déflagrations de la guerre en Ukraine n’en finissent pas, le changement climatique a toutes les allures d’une bombe à fragmentation. Gare à ne pas se tirer une balle dans le pied à coups de sur-réglementations et de surtranspositions.

Face à la bombe climatique, l’impérieuse nécessité de s’armer

Plateau du Cézallier, 1 150 mètres d’altitude. C’est à Saint-Alyre-ès-Montagne, dans le Puy-de-Dôme, qu’Ovalie a grandi auprès de ses éleveurs, Marine et Michel Van Simmertier. Avec ses 80 congénères, cette digne représentante de la race Salers profite chaque été de 140 hectares de prairie naturelle.

À la rencontre des propriétaires d’Ovalie, égérie du Salon international de l’agriculture 2023

&laquo;&nbsp;Il y a beaucoup de surfaces en eau et d&rsquo;ouvrages existants qui, au fil des ans, se sont envas&eacute;s, on estime ainsi que 30% d&rsquo;eau suppl&eacute;mentaire serait mobilisable sans construire aucun ouvrage&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Marc Fesneau. A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse avant la tenue du Salon de l&rsquo;agriculture, le ministre de l&rsquo;Agriculture a &eacute;voqu&eacute; le sujet de l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-caeur-de-l-hiver-la-france-en-alerte-secheresse" target="_blank">la France vient de vivre, en plein hiver, une s&eacute;quence in&eacute;dite de 32 jours sans pluie</a>, apr&egrave;s une ann&eacute;e 2022 historiquement chaude et s&egrave;che.Mais il en va de l&rsquo;eau comme des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-znt-des-produits-classes-cmr2-repoussee-a-10-metres" target="_blank">ZNT</a> ou de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-bretagne-le-code-de-l-urbanisme-bloque-un-projet-de-methanisation" target="_blank">la m&eacute;thanisation</a> : rien n&rsquo;est jamais tr&egrave;s simple en France. &laquo;&nbsp;Le point de blocage est r&eacute;glementaire car le curage est soumis &agrave; autorisation, une proc&eacute;dure plut&ocirc;t lourde, pour ne pas dire lourdingue, et qui fait que tout le monde renonce&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de Marc Fesneau. Lui n&rsquo;entend pas renoncer et escompte bien ouvrir le dossier dans un proche avenir.<div class="citation">
 "D&rsquo;ici au mois de juin prochain, 60 projets de r&eacute;serves, sur un total de 300, entreront en service&nbsp;"
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Sur un autre sujet, qui touche aussi la mobilisation de la ressource, le ministre de l&rsquo;Agriculture promet la sortie, d&rsquo;ici &agrave; la fin mars, du d&eacute;cret cens&eacute; ouvrir les vannes &agrave; la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-eaux-usees-traitees-un-peu-plus-qu-une-goutte-d-eau-pour-irriguer-les-cultures" target="_blank">R&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es (REUT)</a>, un domaine o&ugrave; la France accuse du retard par rapport &agrave; certains de ses voisins. Autre avanc&eacute;e pr&eacute;vue&nbsp;: le d&eacute;blocage des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-faire-aboutir-les-projets-de-territoire-et-de-gestion-de-l-eau" target="_blank">Projets de territoire et de gestion de l&rsquo;eau (PTGE)</a>, embourb&eacute;s non pas dans la vase, et pour cause puisque les r&eacute;serves sont virtuelles, mais noy&eacute;s dans les d&eacute;dales administratifs et judiciaires. Mais <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-de-l-eau-les-engagements-du-gouvernement" target="_blank">le Varenne de l&rsquo;eau est pass&eacute; par l&agrave;</a>. &nbsp;&laquo;&nbsp;D&rsquo;ici au mois de juin prochain, 60 projets de r&eacute;serves, sur un total de 300, entreront en service&nbsp;&raquo;, assure le ministre.<div class="citation">
 "Il y a un sujet budg&eacute;taire sur le financement des r&eacute;serves. Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique devrait faire des annonces au Salon"
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Objet de crispation s&rsquo;il en est, le ministre de l&rsquo;Agriculture r&eacute;fute le proc&egrave;s en privatisation de l&rsquo;eau par les agriculteurs, instruits par les opposants aux r&eacute;serves en eau. &laquo; Irriguer pour nourrir, c&rsquo;est de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral, autant que le soutien &agrave; l&rsquo;&eacute;tiage&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Marc Fesneau, qui r&eacute;fute au passage toute distorsion de vue avec Christophe B&eacute;chu, son coll&egrave;gue en charge de la Transition &eacute;cologique.Qu&rsquo;on les qualifie de r&eacute;serves de substitution ou de &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo;, les infrastructures de stockage ne constitueront de toute fa&ccedil;on qu&rsquo;une partie, pour ne pas dire qu&rsquo;une petite partie de la solution, pour des questions de partage de la ressource mais aussi pour des questions financi&egrave;res. &laquo;&nbsp;Il y a un sujet budg&eacute;taire sur le financement des r&eacute;serves, qui concerne l'Etat et les collectivit&eacute;s locales. Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique devrait faire des annonces au Salon&nbsp;&raquo;,&nbsp;probablement en lien avec le Plan national sur l&rsquo;eau que doit incessamment sous peu pr&eacute;senter le ministre de la Transition &eacute;cologique.&nbsp;Marc Fesneau juge en tout cas&nbsp;que les syst&egrave;mes herbagers sont parmi&nbsp;les plus expos&eacute;s au d&eacute;r&egrave;glement climatique, &laquo;&nbsp;puisque l&rsquo;on ne va pas irriguer les prairies&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Plut&ocirc;t que de consacrer 300 millions d&rsquo;euros en frais de gestion, je pr&eacute;f&egrave;re les allouer &agrave; la recherche, &agrave; l&rsquo;adaptation des syst&egrave;mes ou &agrave; la construction de r&eacute;serves"
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Mais il y a l&rsquo;assurance r&eacute;colte. Et en mati&egrave;re de prairie, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-prairie-un-reseau-de-fermes-temoins-pour-completer-l-evaluation-indicielle" target="_blank">les &eacute;leveurs continuent de tiquer sur le syst&egrave;me indiciel satellitaire</a>. &laquo;&nbsp;Airbus va apporter des &eacute;volutions &agrave; son syst&egrave;me dans le courant de cette ann&eacute;e, annonce Marc Fesneau, qui r&eacute;affirme que le syst&egrave;me indiciel restera le pilier du dispositif en prairie, corrobor&eacute;, en cas de recours, par une centaine de fermes de r&eacute;f&eacute;rence, en lieu et place des enqu&ecirc;tes de terrain. &laquo; Plut&ocirc;t que de consacrer 300 millions d&rsquo;euros en frais de gestion, je&nbsp;pr&eacute;f&egrave;re les allouer &agrave; la recherche, &agrave; l&rsquo;adaptation des syst&egrave;mes ou &agrave; la construction de r&eacute;serves. On a aussi besoin de cr&eacute;dibiliser le syst&egrave;me vis-&agrave;-vis des assureurs, &agrave; qui l&rsquo;on demande d&eacute;j&agrave; beaucoup, et qui ne sont pas des philanthropes.&nbsp;Ou alors je vais piocher dans la Pac&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Le syst&egrave;me assurantiel, il n&rsquo;est qu&rsquo;une partie de la r&eacute;silience au d&eacute;r&egrave;glement climatique, avec l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau, l&rsquo;adaptation des pratiques ou encore l&rsquo;innovation g&eacute;n&eacute;tique"
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Si la pluie continue de se faire aussi rare dans les semaines et les mois &agrave; venir, l&rsquo;ann&eacute;e 2023 pourrait bien faire office de crash-test pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-2-2-les-conditions-pour-beneficier-du-taux-de-subvention-de-70" target="_blank">le nouveau dispositif assurantiel &agrave; trois &eacute;tages, trois niveaux d&rsquo;impacts et trois prises de responsabilit&eacute;</a> (agriculteur, assureur, Etat). &laquo;&nbsp;Le syst&egrave;me assurantiel, il n&rsquo;est qu&rsquo;une partie de la r&eacute;silience au d&eacute;r&egrave;glement climatique, avec l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau, l&rsquo;adaptation des pratiques ou encore l&rsquo;innovation g&eacute;n&eacute;tique&nbsp;&raquo;, affirme Marc Fesneau.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-betterave-fourragere-une-arme-anti-secheresse" target="_blank" title="">La betterave fourrag&egrave;re, une arme anti-s&eacute;cheresse</a>
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Le ministre mise aussi sur des vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes aux stress hydrique et thermique pour affronter les p&eacute;rils &agrave; venir, autrement dit sur les nouvelles techniques de s&eacute;lection NBT (New breeding technologies). &laquo;&nbsp;NBT qui ne sont pas des OGM&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Marc Fesneau, se r&eacute;f&eacute;rant au jugement de la Cour de justice de l&rsquo;UE. Les premi&egrave;res vari&eacute;t&eacute;s pourraient d&eacute;barquer dans les champs &agrave; l&rsquo;horizon 2024-2025, &agrave; l&rsquo;issue du processus r&eacute;glementaire europ&eacute;en. Il reste donc deux &agrave; trois ans ans &agrave; leurs promoteurs pour convaincre l&rsquo;opinion publique de leur bien-fond&eacute; et de leur innocuit&eacute;. Deux &agrave; trois ans pour ne pas inventer des surtranspositions dont la France a le secret. C&rsquo;est &agrave; la fois court... et long.

Le ministre de l’Agriculture entend lever les freins réglementaires au curage des réserves d’eau, et à la réutilisation des eaux usées, tout en défendant la construction de nouveaux ouvrages de stockage, « composante à part entière de la résilience de l’agriculture, avec l’adaptation des pratiques, l’innovation génétique et l’assurance climatique ».

Marc Fesneau : « Irriguer pour nourrir, c’est de l’intérêt général, autant que le soutien à l’étiage »

Faire cohabiter des arbres fruitiers avec des cultures l&eacute;gumi&egrave;res pour intensifier la production &agrave; l'hectare et b&eacute;n&eacute;ficier de synergies entre esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales&nbsp;: la pratique n'est pas vraiment nouvelle et elle est m&ecirc;me courante dans beaucoup de pays tropicaux. Ce qui est nouveau, en revanche, c'est le regain d'int&eacute;r&ecirc;t pour cette pratique en France.<h2 class="Standard">Des projets ambitieux</h2>&laquo; Les porteurs de projet d'installation en mara&icirc;chage diversifi&eacute; sont d&eacute;sormais majoritaires &agrave; vouloir associer des fruitiers &agrave; la production mara&icirc;ch&egrave;re, alors que ce n'&eacute;tait pas le cas il y a 10 ans&nbsp;&raquo;, explique Fran&ccedil;ois Warlop, agronome au Grab (Groupe de recherche en agriculture biologique) &agrave; Avignon (Vaucluse).Les raisons de cet engouement sont multiples. La premi&egrave;re, c'est une demande importante des consommateurs pour des fruits &agrave; noyaux au sein des circuits aliment&eacute;s par les mara&icirc;chers de proximit&eacute;. R&eacute;pondre &agrave; cette demande constitue l'opportunit&eacute;, pour des producteurs souvent install&eacute;s sur des petites surfaces, d'augmenter et de diversifier leurs revenus.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plantes-de-service-le-long-labeur-des-chercheurs" target="_blank" title="">Plantes de service : le long labeur des chercheurs</a>
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L'int&eacute;r&ecirc;t pour les vergers mara&icirc;chers vient &eacute;galement du d&eacute;veloppement de l'agroforesterie et de la reconnaissance de plus en plus document&eacute;e de ses b&eacute;n&eacute;fices agronomiques. Ce principe des &laquo;&nbsp;plantes de services&nbsp;&raquo; est familier pour des mara&icirc;chers qui parient d&eacute;j&agrave; sur la diversification des esp&egrave;ces cultiv&eacute;es pour produire des l&eacute;gumes avec peu ou pas d'intrants phytosanitaires. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/8/7/0/5290784-1-fre-FR/90d35f8b7452-photo-a-jpg" alt="Les conditions de travail en mara&icirc;chage sont am&eacute;lior&eacute;es par la pr&eacute;sence d&#039;arbres" height="1104" width="2004" /><figcaption>Les conditions de travail en mara&icirc;chage sont am&eacute;lior&eacute;es par la pr&eacute;sence d&#039;arbres</figcaption></figure>

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Dans leurs syst&egrave;mes de production, les mara&icirc;chers peuvent ainsi compter sur un certain nombre d'avantages agronomiques procur&eacute;s par les arbres&nbsp;: un effet brise-vent, de l'ombrage, une augmentation de l'humidit&eacute; de l'air, un environnement plus favorable aux auxiliaires, un d&eacute;compactage du sol (gr&acirc;ce au puissant syst&egrave;me racinaire des arbres), une meilleure disponibilit&eacute; des nutriments...<h2 class="Standard">B&acirc;tir un guide &agrave; partir des r&eacute;f&eacute;rences de terrain</h2>Devant l'engouement et le d&eacute;veloppement de la pratique des vergers mara&icirc;chers, un projet de recherche multi-partenaires a &eacute;t&eacute; conduit entre 2014 et 2017 pour recueillir et compiler des r&eacute;f&eacute;rences techniques et &eacute;conomiques&nbsp;aupr&egrave;s de producteurs, de conseillers et de chercheurs : le projet Smart (Syst&egrave;mes mixtes agroforestiers : cr&eacute;ation de r&eacute;f&eacute;rences techniques &amp; &eacute;conomiques). Il a donn&eacute; naissance &agrave; <a href="https://www.grab.fr/wp-content/uploads/2017/09/guide_verger-maraicher_smart_GRAB_web-1.pdf" target="_blank">un guide de conception d'un verger mara&icirc;cher</a>.Ce guide est toutefois loin d'&ecirc;tre un livre de recettes toutes faites, tant les &eacute;tudes montrent que les vergers mara&icirc;chers en place sont tous diff&eacute;rents, selon les contextes p&eacute;do-climatiques, fonciers, &eacute;conomiques, ou encore humains... La conception d'un verger mara&icirc;cher demande en effet une bonne r&eacute;flexion en amont, autour de la compatibilit&eacute; des esp&egrave;ces (ne pas engendrer de concurrence sur l'eau ou les min&eacute;raux, ne pas faire trop d'ombre), du nombre d'arbres &agrave; planter, des calendriers de travail... Le r&eacute;sultat est souvent une affaire de compromis.<h2 class="Standard">Les arbres, c'est technique&nbsp;!</h2>Un point important soulign&eacute; par Fran&ccedil;ois Warlop est le besoin de formation en arboriculture pour les mara&icirc;chers&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il faut apprendre &agrave; tailler, &agrave; &eacute;claircir, &agrave; surveiller les arbres. C'est pendant les premi&egrave;res ann&eacute;es de mise en place des fruitiers que tout se joue, et il faut accepter de passer du temps sur ses arbres quand ils ne sont pas en production&nbsp;&raquo;.Durant les enqu&ecirc;tes, d'autres services ont &eacute;t&eacute; &eacute;voqu&eacute;s par les exploitants&nbsp;: notamment une protection apport&eacute;e par les arbres contre le gel et un service de nature sociale&nbsp;: il est plus agr&eacute;able de travailler dans des parcelles arbor&eacute;es, ombrag&eacute;es et mieux d&eacute;limit&eacute;es. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/8/7/0/5290787-1-fre-FR/d75411069156-photo-b-jpg" alt="Le verger mara&icirc;cher est un bel exemple d&#039;intensification de la production d&#039;un syst&egrave;me sur des petites surfaces" height="1438" width="2674" /><figcaption>Le verger mara&icirc;cher est un bel exemple d&#039;intensification de la production d&#039;un syst&egrave;me sur des petites surfaces</figcaption></figure>

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Le r&ocirc;le des arbres dans l'h&eacute;bergement des auxiliaires a &eacute;galement &eacute;t&eacute; rapport&eacute; et ce point a fait l'objet d'exp&eacute;rimentations dans le cadre d'un projet de recherche r&eacute;cent, labellis&eacute; Ecophyto&nbsp;: Empusa (Evaluation de la multi-performance en syst&egrave;mes agroforestiers &agrave; base de fruitiers). Des cartes de pr&eacute;dation ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es sur les arbres comme sur les l&eacute;gumes, sur des proies sentinelles et sur des proies artificielles (chenilles en p&acirc;te en modeler). Sur deux ann&eacute;es de mesure, on note une augmentation de la pr&eacute;dation (parfois faible, parfois &eacute;lev&eacute;e) dans les vergers mara&icirc;chers, par rapport aux parcelles de l&eacute;gumes seuls ou d'arbres seuls.Au sein du Grab, les travaux de recherche se poursuivent, notamment au sein du verger mara&icirc;cher exp&eacute;rimental de la station, dans lequel des visites sont r&eacute;guli&egrave;rement propos&eacute;es (les prochaines ont lieu les 17 avril, 15 mai et 2 octobre). Selon Fran&ccedil;ois Warlop, il n'existe pas encore de quantification exacte des vergers mara&icirc;chers en France&nbsp;: &laquo;&nbsp;On compte environ 200 vrais vergers mara&icirc;chers, mais peut-&ecirc;tre plus, car beaucoup de lyc&eacute;es agricoles en ont mis en place &eacute;galement&nbsp;&raquo;. Ce nombre devrait prochainement augmenter, au vu des nombreux projets en cours.

De plus en plus de maraîchers en circuits courts souhaitent implanter des arbres dans leurs parcelles de légumes, pour bénéficier de services agronomiques et d'une production complémentaire. Ce principe du « verger maraîcher » fait l'objet d'études techniques pour aider à la conception des systèmes les plus efficaces possibles.

Vergers maraîchers : multi-performants et multi-techniques

HGY-KarrGreen est une entreprise bretonne sp&eacute;cialis&eacute;e dans la production et la valorisation d&rsquo;&eacute;nergies renouvelables. Elle est notamment d&eacute;tentrice de la marque Karrgreen, qui construit un r&eacute;seau de stations au BioGNV. En 2020, au Salon de l&rsquo;Agriculture, l&rsquo;entreprise avait sign&eacute; un partenariat avec Terrasolis, p&ocirc;le d&rsquo;innovation d&eacute;di&eacute; &agrave; l&rsquo;agriculture du futur, aux &eacute;nergies vertes et &agrave; la bio&eacute;conomie, bas&eacute;e &agrave; Ch&acirc;lons-en-Champagne (Marne), sur l&rsquo;ex-base a&eacute;rienne 112.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-allegement-de-la-taxe-sur-le-gnr-dans-le-viseur-de-l-ademe" target="_blank" title="">L&rsquo;all&egrave;gement de la taxe sur le GNR dans le viseur de l&rsquo;Ademe</a>
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<h2>8 camions par heure aliment&eacute;s en carburant vert</h2>Trois ans plus tard, et avec le concours de GRDF, les deux partenaires s&rsquo;appr&ecirc;tent &agrave; mettre en service une station multi-&eacute;nergies bas&eacute;e &agrave; Lexy (Meurthe-et-Moselle). Elle distribuera du BioGNV sous forme compress&eacute;e, de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; via une borne de recharge &eacute;lectrique ultra-rapide de 100kw, et de l&rsquo;hydrog&egrave;ne vert dans un avenir proche. Elle aura &eacute;galement la particularit&eacute; de produire sa propre &eacute;lectricit&eacute; gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;ombri&egrave;re photovolta&iuml;que compos&eacute;e de 96 panneaux. La station de Lexy est pens&eacute;e pour alimenter 8&nbsp;camions par heure en carburant&nbsp;vert. Selon les pr&eacute;visions, elle alimentera &agrave; minima 25 camions par jour. &laquo;&nbsp;Son mod&egrave;le unique en France, fond&eacute; sur un actionnariat territorial, lui permettra de pratiquer des tarifs inf&eacute;rieurs &agrave; la moyenne du march&eacute;&nbsp;de l&rsquo;ordre de 20 &agrave; 30% &raquo;, indiquent ses promoteurs.&nbsp;Implant&eacute;e sur le bord de la d&eacute;partementale D618 vers le Luxembourg, au carrefour de deux grands axes europ&eacute;ens, &laquo;&nbsp;la station impulse le d&eacute;veloppement de la mobilit&eacute; d&eacute;carbon&eacute;e sur le territoire du Grand Est&nbsp;&raquo;.En France, KarrGreen vise la cr&eacute;ation de 10 &agrave; 15 nouvelles stations d&eacute;carbon&eacute;es par an,&nbsp;pour atteindre 150 unit&eacute;s &agrave; moyen terme.

Située à Lexy (Meurthe-et-Moselle), elle distribue du BioGNV sous forme compressée, de l’électricité via une borne de recharge électrique ultra-rapide de 100kw et bientôt de l’hydrogène vert.

KarrGreen inaugure une station multi-énergies dans le Grand-Est

&laquo;&nbsp;Pas d&rsquo;interdiction sans solution&nbsp;&raquo;&nbsp;: Phyteis, l&rsquo;organisation professionnelle qui f&eacute;d&egrave;re les 18 entreprises du secteur, et repr&eacute;sentative de 96% du march&eacute; national, fait sienne la maxime que la FNSEA, entre autres, brandit r&eacute;guli&egrave;rement. En tout cas, &agrave; chaque fois qu&rsquo;une d&eacute;cision, fran&ccedil;aise ou europ&eacute;enne, a pour effet de faire &eacute;jecter un produit du local phyto. Et ces derniers temps, entre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-le-colza-tente-de-s-affranchir-des-insecticides-et-des-coleopteres" target="_blank">le phosmet</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fin-prematuree-des-neonicotinoides-sur-betteraves-le-gouvernement-temporise-la-cgb-s-alarme" target="_blank">les n&eacute;onicotino&iuml;des</a> en traitement de semences sur betteraves sucri&egrave;res (fin de d&eacute;rogation) et bient&ocirc;t <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-retrait-des-herbicides-a-base-s-metolachlore" target="_blank">le S-m&eacute;talachlore</a>,&nbsp;et pourquoi pas le prosulfocarbe, c'est un s&eacute;rieux m&eacute;nage qui s'op&egrave;re dans l'armoire &agrave; pharmacie.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/produits-phytos-une-double-impasse-et-pas-de-troisieme-voie" target="_blank" title="">Produits phytos&nbsp;: une double impasse et pas de troisi&egrave;me voie</a>
</aside>
Ce qui n'a &eacute;videmment pas &eacute;chapp&eacute; aux fabricants des dits-produits.&nbsp;&laquo; 38% des usages ne sont pas pourvus en solutions de protection et 25 % des usages sont couvert par une seule et unique solution technique&nbsp;&raquo;, rappelle Phyteis dans un&nbsp;communiqu&eacute;, ne faisant que rapporter les chiffres mentionn&eacute;s par le CGAAER, dans un rapport sur les usages orphelins, publi&eacute; en 2021. Phyteis fustige la r&eacute;duction &laquo;&nbsp;brutale&nbsp;&raquo; des solutions de protection des cultures, confiant &agrave; des &laquo;&nbsp;impasses techniques&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La planification des politiques agricoles doit tenir compte du temps incompressible de mise au point de nouvelles solutions et des d&eacute;lais d&rsquo;homologation des produits r&eacute;glement&eacute;s. Elle doit aussi permettre l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;un cadre r&eacute;glementaire adapt&eacute;, stable et reposant sur la science, &agrave; m&ecirc;me de favoriser l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration et la diversit&eacute; des pistes d&rsquo;innovation&nbsp;&raquo;.<h2>Approche combinatoire</h2>Phyteis rappelle au passage que les activit&eacute;s de ses membres int&egrave;gre l&rsquo;ensemble des solutions de protection des cultures au sein d&rsquo;une approche combinatoire, reposant sur quatre familles de solutions compl&eacute;mentaires, &agrave; savoir l&rsquo;agronomie digitale qui facilite le pilotage des itin&eacute;raires techniques, les biotechnologies qui constituent &laquo;&nbsp;l&rsquo;une des formes les plus prometteuses de protection intrins&egrave;que des cultures&nbsp;&raquo;, la bioprotection directement inspir&eacute;e des m&eacute;canismes naturels et la phytopharmacie utilis&eacute;e de fa&ccedil;on &laquo;&nbsp;cibl&eacute;e&nbsp;&raquo;. En 2022, 275 millions d&rsquo;euros ont &eacute;t&eacute; investis en France en 2022 par les adh&eacute;rents de Phyteis, soit 11 % du total de leur chiffre d&rsquo;affaires. A horizon 2030, au niveau europ&eacute;en, le secteur a pr&eacute;vu d&rsquo;investir 10 milliards d&rsquo;euros dans le d&eacute;veloppement et le d&eacute;ploiement de solutions d&rsquo;agronomie digitale et 4 milliards d&rsquo;euros dans le d&eacute;veloppement et le d&eacute;ploiement de solutions de bioprotection.<h2>Rebond en trompe-l&rsquo;&oelig;il en 2021</h2>Selon les donn&eacute;es de Phyteis, 55.400 tonnes de mati&egrave;res actives ont &eacute;t&eacute; vendues aux distributeurs fran&ccedil;ais en 2021, contre 52.347 tonnes en 2019 et 68.878 tonnes en 2018. &laquo;&nbsp;La progression du volume des ventes entre 2020 et 2021 reste conjoncturelle et s&rsquo;explique par le climat inflationniste, les tensions d&rsquo;approvisionnement et les r&eacute;flexes d&rsquo;achats de pr&eacute;caution observ&eacute;s dans le contexte de la crise sanitaire&nbsp;&raquo;, explique Phyteis.

Ce sont les chiffres mis en avant par les fabricants de produits phytosanitaires, qui réclament de la part des autorités un cadre réglementaire adapté, stable et reposant sur la science, ainsi qu’une planification des politiques agricoles synchronisée avec les temps de la recherche et de l’homologation.

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