<h3>&gt;&gt; A qui sont destin&eacute;es les journ&eacute;es Visite et analyse d&rsquo;exploitations ?</h3>

<p><br />
A tous les porteurs de projet : &eacute;tudiants, salari&eacute;s du milieu agricole ou pas, personnes en reconversion professionnelle. Tous ceux dont les projets vont se r&eacute;aliser &agrave; plus ou moins long terme. On communique aupr&egrave;s des &eacute;tudiants, des centres de formation professionnelle, des PAI. Soit la personne a un projet d&rsquo;installation concret, et dans ce cas on tentera d&rsquo;en cerner tous les aspects. Soit la personne vient se renseigner, et elle pourra essayer de savoir vers quel syst&egrave;me, production et organisation se tourner. Nous sommes ouverts &agrave; tous les profils qui ont envie de s&rsquo;installer. Dans l&rsquo;id&eacute;al, on attend entre huit et douze participants.</p>

<h3>&gt;&gt; Quel est ce nouveau format, organis&eacute; en deux jours ?</h3>

<p><br />
C&rsquo;est un test. Nous voulons proposer un format sur deux jours pour que les participants aient des temps d&rsquo;&eacute;changes conviviaux, qu&rsquo;une coh&eacute;sion de groupe se cr&eacute;&eacute;. Nous proposons un h&eacute;bergement le soir, dans un g&icirc;te &agrave; Dompierre, dans le respect des r&egrave;gles sanitaires. Le midi et le soir, les repas sont fournis par JA Normandie. Nous passons une demi-journ&eacute;e dans chaque ferme. Plus un apr&egrave;s-midi pour synth&eacute;tiser. Nous voulons que cet &eacute;v&eacute;nement soit gratuit, pour les salari&eacute;s qui devraient prendre des jours pour se lib&eacute;rer par exemple. L&rsquo;id&eacute;e, c&rsquo;est de voir une diversit&eacute; de syst&egrave;me pour que les porteurs de projet voient les possibilit&eacute;s qui existent.</p>

<h3>&gt;&gt; Quelles sont les exploitations que vous allez visiter ?</h3>

<p><br />
Elles sont diverses : un producteur de lait qui transforme son fromage &agrave; la ferme ; un producteur de lait et mara&icirc;cher AB ; un polyculteur &eacute;leveur conventionnel avec production d&rsquo;&eacute;nergie photovolta&iuml;que. Les fermes sont group&eacute;es dans un rayon d&rsquo;une quarantaine de kilom&egrave;tres. Nous voulons mettre l&rsquo;accent sur autre chose que l&rsquo;aspect &eacute;conomique &ndash; d&eacute;j&agrave; bien abord&eacute; par les centres de gestion. On souhaite montrer ce qui se fait, que les participants aient des interlocuteurs diff&eacute;rents, qu&rsquo;ils se demandent si tel ou tel mod&egrave;le peut leur correspondre. Qu&rsquo;ils cernent quels sont leurs besoins.</p>

<h3>&gt;&gt; Vous parlez d&rsquo;analyse d&rsquo;exploitation&hellip;</h3>

<p><br />
Nous voulons &ecirc;tre transparents. Les fermes que nous allons visiter nous ont communiqu&eacute; leurs donn&eacute;es &eacute;conomiques et techniques. On regardera la relation entre les choix op&eacute;r&eacute;s et les revenus. On veut apporter d&rsquo;autres r&eacute;f&eacute;rences. Notamment sur le temps de travail, l&rsquo;embauche d&rsquo;un salari&eacute; &ndash; il n&rsquo;y a pas que la ligne salaire qui compte, mais le fait de le trouver, de le garder, de le former, d&rsquo;organiser ses heures. Les trois fermes ne sont pas que des JA. Parmi les exploitants, l&rsquo;un d&rsquo;eux cherche un associ&eacute; ce qui pourrait int&eacute;resser des participants et permettre, on l&rsquo;esp&egrave;re, une mise en relation.</p>

<h3>&gt;&gt; Les journ&eacute;es se d&eacute;roulent dans le bocage ornais. Est-ce qu&rsquo;il y en aura d&rsquo;autres ?</h3>

<p><br />
Oui, on en pr&eacute;voit une autre dans la Manche avant l&rsquo;&eacute;t&eacute;. Et on va tourner dans les d&eacute;partements normands. On fera &eacute;voluer le format en fonction des besoins. L&rsquo;id&eacute;e, c&rsquo;est que les porteurs de projets aient du grain &agrave; moudre, qu&rsquo;on ouvre &agrave; la diversit&eacute;. Si on se rend compte que deux jours ne suffisent pas, nous verrons pour mettre en place un nouveau format. C&rsquo;est un vrai d&eacute;fi, nous verrons si nous arrivons &agrave; apporter les r&eacute;ponses.</p>



Le réseau JA Normandie organise deux journées intitulées Visite et analyse d’exploitations pour appréhender mon projet d’installation. Au programme : trois visites de fermes aux modèles différents et une demi-journée consacrée au retour d’expérience, pour les candidats à l’installation. Rendez-vous jeudi 20 et vendredi 21 mai 2021.

JA Normandie organise deux journées pour montrer la diversité des systèmes

<h2>Transfert, paiement redistributif, convergence</h2><p>- le taux de transfert entre le 1<sup>er</sup> et le 2<sup>&egrave;me</sup> pilier est maintenu &agrave; 7,53% (le r&egrave;glement Pac autorise un maximum de 15%)</p><p>- l&rsquo;enveloppe du paiement redistributif est maintenue &agrave; 10% du montant des paiements directs (le r&egrave;glement Pac autorise un maximum de 20%). L&rsquo;aide reste vers&eacute;e sur les 52 premiers ha, chiffre qui correspondait &agrave; la surface moyenne des exploitations en 2014 (contre 63 ha actuellement). Le montant de cette aide coupl&eacute;e nationale est d&rsquo;environ 50 &euro;/ha, avec transparence Gaec</p><p>- la convergence, consistant &agrave; harmoniser et &agrave; lisser les paiements de base issus des r&eacute;f&eacute;rences historiques, est poursuivie, conform&eacute;ment aux exigences europ&eacute;ennes. Elle sera port&eacute;e &agrave; 85% en 2027 contre 70% actuellement, assortie d&rsquo;un m&eacute;canisme de limitation des pertes &agrave; 30%</p><p>- une baisse de 2 % est appliqu&eacute;e sur toutes les enveloppes de paiements directs</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/0/7/3967013-1-fre-FR/38c0c29e5601-capture-d-e-cran-2021-05-22-a-13-15-26-jpg" alt="&Eacute;volution compar&eacute;e des paiements directs et de l&rsquo;ICHN, entre la derni&egrave;re et la prochaine r&eacute;forme de la Pac (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="1384" width="2048" /><figcaption>&Eacute;volution compar&eacute;e des paiements directs et de l&rsquo;ICHN, entre la derni&egrave;re et la prochaine r&eacute;forme de la Pac (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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<h2>Aides coupl&eacute;es animales</h2><p>- les aides coupl&eacute;es animales, qui repr&eacute;sentent actuellement 12,6 % des paiements directs (soit 849,4 millions &euro; en 2022), sera progressivement abaiss&eacute;e &agrave; 11 % &agrave; l&rsquo;horizon 2027, dans le respect du poids relatif des diff&eacute;rents soutiens (bovins allaitants, bovins laitiers, veau sous la m&egrave;re et veau AB, ovins, caprins)</p><p>- les aides coupl&eacute;es bovins et allaitantes, qui reposaient jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent sur le nombre de veaux par vache, sont refond&eacute;es pour une aide &agrave; l&rsquo;UGB de plus de 16 mois, commune aux secteurs bovins lait et bovins viande</p><p>- le param&eacute;trage de l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB sera finalis&eacute; dans les semaines &agrave; venir, en concertation avec les Chambres d&rsquo;agriculture, Interbev et la FNPL</p><p>- l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB viande est destin&eacute;e a&#768; inciter a&#768; produire des animaux a&#768; plus forte valeur ajout&eacute;e, et a&#768; ne plus contraindre les &eacute;leveurs a&#768; devoir conduire leur troupeau avec des signaux diff&eacute;rents voire divergents entre attentes du marche&#769; et r&egrave;gles d&rsquo;octroi de l&rsquo;aide</p><p>- l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB lait est destin&eacute;e a enrayer la d&eacute;capitalisation du cheptel</p><p>- les aides ovines et caprines voient leurs soutiens globaux augmenter 3 %, rapport&eacute;s &agrave; leurs paiements directs et ICHN, l&rsquo;effet de convergence compensant la baisse des aides coupl&eacute;es</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo; <em>L'enveloppe UGB &eacute;voluera annuellement &agrave; la baisse &agrave; hauteur d&rsquo;environ 17 millions d&rsquo;euros, du fait du renfort aux aides coupl&eacute;es prot&eacute;ines mais qui se fera progressivement, sans effet de couperet. Cette baisse ne tient pas compte ni de la convergence, qui b&eacute;n&eacute;ficie aux bovins allaitants, ni de la redistribution des aides prot&eacute;ines vers le secteur de l&rsquo;&eacute;levage, tr&egrave;s importante puisque nous souhaitons regagner en autonomie prot&eacute;ique</em> &raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Aide coupl&eacute;e prot&eacute;ines et programme op&eacute;rationnel prot&eacute;ines</h2><p>- les aides coupl&eacute;es prot&eacute;ines (pois, f&eacute;verole, lupin, soja, l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res, l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res d&eacute;shydrat&eacute;es, semence de l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res) vont progressivement augmenter pour repr&eacute;senter, en 2027, 3,5% des paiements directs contre 2% actuellement</p><p>- un programme op&eacute;rationnel est mis en place &agrave; l&rsquo;intention des fili&egrave;res, &eacute;quivalant &agrave; 0,5% du 1<sup>er</sup> pilier, soit&nbsp;33,7 millions &euro; par an, soit 170 millions &euro; sur la p&eacute;riode</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo;<em>&nbsp;La progressivit&eacute; de l&rsquo;aide coupl&eacute;e prot&eacute;ines permet de limiter l&rsquo;impact sur les fili&egrave;res animales qui vont dans le m&ecirc;me temps profiter de la convergence. Sur la p&eacute;riode, l&rsquo;aide aux prot&eacute;ines sera ainsi doubl&eacute;e pour passer de 135 millions &euro; &agrave; 270 millions &euro;. La mont&eacute;e en puissance des aides prot&eacute;ines est un enjeu de souverainet&eacute;, un enjeu environnemental et un enjeu de cr&eacute;ation de valeur qualitative. Il faut absolument continuer &agrave; d&eacute;velopper cette autonomie prot&eacute;ique fran&ccedil;aise</em>&nbsp;&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Autres aides coupl&eacute;es v&eacute;g&eacute;tales</h2><p>- une aide de 10 millions d&rsquo;euros est allou&eacute;e aux petits mara&icirc;chers compl&egrave;te les programmes op&eacute;rationnels</p><p>- les aides coupl&eacute;es bl&eacute; dur, riz, houblon, chanvre, pomme de terre f&eacute;culi&egrave;re, semences de gramin&eacute;es et des fruits et l&eacute;gumes transform&eacute;s sont pr&eacute;serv&eacute;es</p><p>- les param&eacute;trages de ces aides coupl&eacute;es v&eacute;g&eacute;tales sont en cours de finalisation</p><p>- les modes d&rsquo;intervention du programme national viticole, du programme apicole et des fonds op&eacute;rationnels dans le secteur des fruits et l&eacute;gumes seront &eacute;galement globalement inchang&eacute;s</p><h2>Conditionnalit&eacute;</h2><p>La Pac 2023-2027 int&egrave;gre les exigences du paiement vert dans le socle de la conditionnalit&eacute;. Ces exigences qui &eacute;taient applicables &agrave; 30% des paiements directs sont d&eacute;sormais applicables &agrave; 100 % des paiements directs et des aides surfaciques du 2<sup>&egrave;me</sup> pilier, dont l&rsquo;ICHN</p><h2>Ecor&eacute;gime</h2><p>- l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime remplace le paiement vert, un paiement d&eacute;coupl&eacute; mis en place en 2014, repr&eacute;sentant 30% du total des paiements directs, d&rsquo;un montant d&rsquo;environ 80 &euro;/ha en 2020. L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime repr&eacute;sentera quant &agrave; lui entre 20% et 30% des paiements directs, selon l&rsquo;issue des n&eacute;gociations en cours &agrave; Bruxelles</p><p>- l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime r&eacute;servera deux niveaux d&rsquo;exigences (base et sup&eacute;rieur) et trois voies d&rsquo;acc&egrave;s que sont les pratiques agricoles, les certifications et les infrastructures agro&eacute;cologiques</p><p>- la voie des pratiques int&egrave;gre trois crit&egrave;res que sont le non-labour sur un pourcentage significatif des prairies permanentes, la couverture v&eacute;g&eacute;tale d&rsquo;une part substantielle des inter-rangs dans les cultures permanentes, la diversit&eacute; des assolements (plantes l&eacute;gumineuses, plantes sarcl&eacute;es, prairies permanentes, exploitations &agrave; faible superficie en terres arables)</p><p>- les certifications AB et HVE (Haute valeur environnementale) permettront de percevoir le niveau sup&eacute;rieur de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</p><p>- la certification environnementale de niveau 2+, qui reste &agrave; construire, permettra de percevoir le niveau de base de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</p><p>- une certification carbone est &agrave; l&rsquo;&eacute;tude</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>L'&eacute;cor&eacute;gime, ce n&rsquo;est pas un investissement mais un pr&eacute;l&egrave;vement d&rsquo;une partie des revenus que l&rsquo;on vous rend que si vous respectez les crit&egrave;res. J&rsquo;entends parfois que l&rsquo;on ne fait pas de transition dans le monde agricole mais il n&rsquo;y a que dans le monde agricole que l&rsquo;on fait cela. 79% des exploitations de grandes cultures devraient, dans l&rsquo;&eacute;tat actuel, acc&eacute;der &agrave; l&rsquo;un des deux niveaux de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime. Et 13% &agrave; ce stade exclues, devraient modifier 5% de leur assolement pour y parvenir&nbsp;</em>&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Indemnit&eacute; compensatoire de handicaps naturels (ICHN)</h2><p>- le budget de l&rsquo;ICHN est maintenu &agrave; son niveau actuel, soit 1,1 milliard &euro; par an</p><p>- le ciblage de l&rsquo;ICHN sur les secteurs d&rsquo;&eacute;levage est &eacute;galement maintenu.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo; <em>L&rsquo;ICHN est aujourd&rsquo;hui une source de revenu importante pour de nombreuses exploitations d&rsquo;&eacute;levage dans les zones &agrave; handicap naturel. Du fait d&rsquo;une modification des r&egrave;glements europ&eacute;ens, l'&Eacute;tat abonde le budget de la Pac de 108 millions &euro; par an, soit 540 millions &euro; sur la p&eacute;riode</em>&nbsp;&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC)</h2><p>- l&rsquo;enveloppe des MAEC est maintenue &agrave; 260 millions &euro; par an, dont 30 millions &euro; ciblant les zones interm&eacute;diaires &agrave; faible potentiel agronomique au b&eacute;n&eacute;fice notamment des syst&egrave;mes d&rsquo;exploitation de grande culture et de polyculture-&eacute;levage</p><p>- des mesures syst&egrave;mes seront mobilis&eacute;es, tant les mesures surfaciques que des mesures calcul&eacute;es de mani&egrave;re forfaitaire &agrave; l&rsquo;exploitation, ainsi que des mesures de &laquo; transition &raquo;, si le r&egrave;glement europ&eacute;en le permet</p><p>- un travail technique est men&eacute; avec les R&eacute;gions, les professionnels, les Chambres d&rsquo;agriculture et les associations</p><h2>Zones d&eacute;favoris&eacute;es</h2><p>- le minist&egrave;re n&rsquo;attribue pas de mesure cibl&eacute;e aux zones d&eacute;favoris&eacute;es, qui concernent environ 50.900 exploitations pour une surface de 5,8 millions ha</p><p>- pour compenser leur d&eacute;ficit de comp&eacute;titivit&eacute; et l&rsquo;impact d&eacute;pressif des pr&eacute;c&eacute;dentes r&eacute;formes de la Pac, les zones d&eacute;favoris&eacute;es vont b&eacute;n&eacute;ficier, selon le minist&egrave;re, de l&rsquo;addition des arbitrages, &agrave; savoir&nbsp;: le non-rel&egrave;vement du taux de transfert du premier vers le second pilier et du paiement redistributif, le volet diversification de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, le soutien accru aux prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, le ciblage accru de MAEC, &agrave; hauteur de 30 millions &euro; mais dont les modalit&eacute;s restent &agrave; pr&eacute;ciser</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Je ne veux pas mettre en place de zonage, je ne suis pas un adepte du zonage</em>&nbsp;&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Agriculture biologique</h2><p>- le budget annuel passe de 250 millions &euro; par &agrave; 340 millions &euro; par an, soit 1,7 milliard &euro; sur la&nbsp;p&eacute;riode</p><p>- l&rsquo;objectif est d&rsquo;atteindre un taux de 18% de la SAU en agriculture biologique en 2027, contre les 12% &agrave; 13% pr&eacute;vus en 2023</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo; <em>Au cours du quinquennat, la part de bio aura augment&eacute; de 50%, ce qui ne s&rsquo;&eacute;tait jamais produit. Dans un march&eacute; qui augmente profond&eacute;ment, nous privil&eacute;gions l&rsquo;aide &agrave; la conversion et non l&rsquo;aide au maintien. La bio, c&rsquo;est de l&rsquo;installation et c&rsquo;est de la transition au m&ecirc;me titre que la HVE. Opposer la bio et la HVE est un non-sens. Il y a de place pour les deux syst&egrave;mes et il faut accompagner les deux. Dans une enveloppe budg&eacute;taire ferm&eacute;e, mais que la France a r&eacute;ussi &agrave; pr&eacute;server, personne n&rsquo;a r&eacute;ussi &agrave; me d&eacute;montrer comment accro&icirc;tre encore davantage la bio sauf &agrave; prendre sur l&rsquo;ICHN ou les MAEC. Quant &agrave; l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;un transfert massif du 1<sup>er</sup> vers le 2<sup>&egrave;me</sup> pilier, c&rsquo;est une illusion, qui consiste &agrave; croire que l&rsquo;investissement pourrait se faire sans revenus&nbsp;</em>&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Aides &agrave; l&rsquo;installation</h2><p>- le pourcentage de l&rsquo;enveloppe des paiements directs r&eacute;serv&eacute; pour le paiement jeunes agriculteurs (PJA) est port&eacute; de 1% &agrave; 1,5%</p><p>- le PJA est allou&eacute; sous forme forfaitaire et non plus &agrave; l&rsquo;hectare, afin d&rsquo;accompagner toutes les installations</p><p>- chaque ann&eacute;e, 33 millions &euro; du FEADER seront allou&eacute;s chaque ann&eacute;e aux R&eacute;gions, s&rsquo;ajoutant aux 645 millions &euro;, pour accro&icirc;tre le nombre d&rsquo;installations soutenues annuellement</p><p>- l&rsquo;objectif collectif est d&rsquo;accompagner 7500 installations annuellement d&rsquo;ici &agrave; la fin de la future Pac.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>L'installation, c&rsquo;est la m&egrave;re des batailles. Il nous faut investir massivement dans le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations.&nbsp;Jamais une Pac n&rsquo;a autant aid&eacute; l&rsquo;installation&nbsp;</em>&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Assurance r&eacute;colte</h2><p>- l&rsquo;enveloppe allou&eacute;e &agrave; l&rsquo;assurance r&eacute;colte s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 186 millions &euro; par an sur la p&eacute;riode 2023-2027 contre 150 millions &euro; par an actuellement</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo; <em>L&rsquo;assurance r&eacute;colte ne peut pas &ecirc;tre financ&eacute;e seule par le monde agricole et la Pac revient &agrave; la faire financer par le monde agricole. Il faut refonder compl&egrave;tement l&rsquo;assurance r&eacute;colte, avec de la coassurance, de la r&eacute;assurance et la contribution de la solidarit&eacute; nationale. Ce sera l&rsquo;un des objets du Varenne de l&rsquo;eau et du changement climatique</em>&nbsp;&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Posei (Outre-Mer)</h2><p>- les soutiens au titre du premier pilier de la Pac relevant du programme Posei, ainsi que les dispositions sp&eacute;cifiques aux territoires ultramarins, sont maintenus</p>


A l’issue d’un Conseil supérieur d’orientation, le ministère de l’Agriculture a dévoilé les arbitrages du Programme stratégique national (PSN), la déclinaison française de la Politique agricole commune. Décryptage et explications de Julien Denormandie.

Pac 2023-2027 : les arbitrages du ministère de l’Agriculture

<p>L'eau est d'un beau vert jade fonc&eacute; et la temp&eacute;rature ambiante est tropicale&nbsp;: en ces temps de restriction d'acc&egrave;s aux piscines et parcs aquatiques, on y piquerait bien une t&ecirc;te... En r&eacute;alit&eacute;, on s'y casserait le cou, car les bassins de production de spiruline sont tr&egrave;s peu profonds&nbsp;: 15 &agrave; 20 centim&egrave;tres seulement. La microalgue - qui est en r&eacute;alit&eacute; une cyanophyc&eacute;e, une bact&eacute;rie capable de pratiquer la photosynth&egrave;se&nbsp;-&nbsp;s'y d&eacute;veloppe &agrave; son aise, dans une eau &agrave; 30 &deg;C, doucement brass&eacute;e pour maintenir les cellules en suspension.</p><p>Avant d'abriter une nursery de spiruline, la serre situ&eacute;e &agrave; Haute-Goulaine (Loire-Atlantique), au c&oelig;ur de l'exploitation mara&icirc;ch&egrave;re du Groupe Olivier, accueillait jusqu'en 2017&nbsp;des plants de tomates et de concombres. Trop petite, moins performante en termes d'&eacute;nergie et d'&eacute;tanch&eacute;it&eacute; que les serres modernes dont s'&eacute;quipent &agrave; pr&eacute;sent les mara&icirc;chers, elle &eacute;tait vou&eacute;e &agrave; la destruction.</p><div class="citation">
    <span>"Nous avions ici de l&#039;eau, de la chaleur et de la lumi&egrave;re&nbsp;: tout ce qu&#039;il faut pour faire pousser des microalgues."</span>
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<p>Mais St&eacute;phane Olivier, alors tout juste revenu sur l'exploitation familiale, apr&egrave;s plus de 10 ans de carri&egrave;re dans l'industrie pharmaceutique, imagine un projet de reconversion&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Nous avions ici de l'eau, de la chaleur et de la lumi&egrave;re&nbsp;: tout ce qu'il faut pour faire pousser des microalgues&nbsp;&raquo;</em>. La mode de la spiruline, qualifi&eacute;e de <em>&laquo;&nbsp;meilleur aliment pour l&rsquo;humanit&eacute; au 21e si&egrave;cle&nbsp;&raquo;</em>&thinsp;par l&rsquo;Organisation Mondiale de la Sant&eacute;, n'a en effet pas &eacute;chapp&eacute; au mara&icirc;cher, qui est aussi docteur en biochimie et biologie mol&eacute;culaire.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/9/1/5/3965195-1-fre-FR/63b4c95ec488-pcspiruline3-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>Docteur en biochimie, St&eacute;phane Olivier est revenu sur l&#039;exploitation familiale apr&egrave;s un doctorat de biochimie et 10 ans en industrie pharmaceutique (photo Catherine Perrot).</figcaption></figure>

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<h2><strong>Un super aliment &laquo;&nbsp;&agrave; la</strong><strong> mode&nbsp;&raquo;</strong></h2><p>Cultiv&eacute;e depuis des si&egrave;cles (y compris par les Azt&egrave;ques et les Mayas), la spiruline a en effet le vent en poupe depuis des ann&eacute;es&nbsp;: riche en prot&eacute;ines (70% de son poids) avec tous les acides amin&eacute;s essentiels, elle contient &eacute;galement des acides gras polyinsatur&eacute;s (en om&eacute;ga-6), des min&eacute;raux, des vitamines et des anti-oxydants (chlorophylle, carot&egrave;ne, phycocyanine).</p><p>Au-del&agrave; de son apport nutritionnel, on lui pr&ecirc;te des vertus sur la vitalit&eacute; et le tonus, sur la stimulation du syst&egrave;me immunitaire ou encore des effets anti-&acirc;ge. Quelques essais cliniques d&eacute;montrent que la spiruline r&eacute;duit le stress oxydatif des cellules et poss&egrave;de un effet b&eacute;n&eacute;fique sur le foie.</p><p>Aujourd'hui, de tr&egrave;s nombreux compl&eacute;ments alimentaires comprenant de la spiruline ou des extraits de spiruline se vendent dans les rayons bien-&ecirc;tre des parapharmacies. M&ecirc;me lorsque leurs fabricants sont fran&ccedil;ais, ces compl&eacute;ments contiennent une spiruline import&eacute;e la plupart du temps&nbsp;: le premier producteur mondial est la Chine.</p><p>Parall&egrave;lement &agrave; cet engouement pour la spiruline dans les compl&eacute;ments alimentaires, une production de spiruline se d&eacute;veloppe en France, depuis les ann&eacute;es 1970, mais avec une acc&eacute;l&eacute;ration des installations agricoles depuis les ann&eacute;es 2000. Aujourd'hui, la F&eacute;d&eacute;ration des spiruliniers de France compte une centaine d'adh&eacute;rents, et le mod&egrave;le revendiqu&eacute; par cette association est clairement artisanal, avec vente directe.</p><h2><strong>Le pari d'un mod&egrave;le sem</strong><strong>i-industriel</strong></h2><p>C'est un tout autre mod&egrave;le que St&eacute;phane Olivier met en place dans son ancienne serre mara&icirc;ch&egrave;re de 2800 m2, lorsqu'il cr&eacute;e la soci&eacute;t&eacute; Olivier microalgues (OMA) en 2015. Nourri de son exp&eacute;rience de l'industrie pharmaceutique, et de son v&eacute;cu d'entrepreneur du vivant, habitu&eacute; &agrave; suivre des cahiers des charges stricts (pas moins de sept sont en vigueur sur l'exploitation mara&icirc;ch&egrave;re), il met en place une unit&eacute; suivant des normes industrielles.</p><p>Son objectif&nbsp;: produire environ 2 tonnes par an de spiruline de tr&egrave;s haute qualit&eacute;. Les clients vis&eacute;s sont d'abord les industriels de l'agroalimentaire et de la parapharmacie, m&ecirc;me si les particuliers peuvent aussi acheter la spiruline sur son site internet (<a href="https://www.olivier-microalgues.fr/" target="_blank" title="">olivier-microalgues.fr</a>).</p><p>Le process de production de cette spiruline OMA commence par la purification de l'eau utilis&eacute;e pour le milieu de culture&nbsp;: elle passe via un syst&egrave;me de filtration et de st&eacute;rilisation UV, qui lui garantit d'&ecirc;tre exempte de flore ind&eacute;sirable, mais aussi de m&eacute;taux lourds. <em>&laquo;&nbsp;La pr&eacute;sence de flore ind&eacute;sirable peut engendrer des odeurs et des go&ucirc;ts d&eacute;sagr&eacute;ables dans le produit final &raquo;, </em>souligne St&eacute;phane Olivier. Par ailleurs, les filtres &agrave; charbon &eacute;vitent que la microalgue n'accumule des m&eacute;taux lourds &eacute;ventuellement pr&eacute;sents &agrave; l'&eacute;tat de traces dans l'eau.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/2/2/5/3965229-1-fre-FR/5f76105ae8ea-pcspiruline1-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>A Haute-Goulaine (44), St&eacute;phane Olivier a reconverti une ancienne serre mara&icirc;ch&egrave;re en unit&eacute; de production de spiruline de haute qualit&eacute; (photo Catherine Perrot).</figcaption></figure>

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<h2><strong>Normes et &eacute;quipements agroal</strong><strong>imentaires</strong></h2><p>A l'eau purifi&eacute;e sont ajout&eacute;s des min&eacute;raux de qualit&eacute; alimentaire pour constituer le milieu de culture. La spiruline est ensuite brass&eacute;e dans 1000 m2 de bassins sur plancher chauffant, o&ugrave; elle se d&eacute;veloppe en continu, du printemps &agrave; l'automne. En &eacute;t&eacute;, si la luminosit&eacute; est trop importante, un voile d'ombrage peut &ecirc;tre d&eacute;ploy&eacute; au-dessus des bassins.</p><p>La microalgue est r&eacute;colt&eacute;e toutes les semaines et elle est soigneusement rinc&eacute;e&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Ce que je commercialise, c'est de la spiruline, pas du "milieu de culture&nbsp;d&eacute;shydrat&eacute;"&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;cise St&eacute;phane Olivier. Elle est ensuite press&eacute;e &agrave; froid, puis s&eacute;ch&eacute;e par ventilation (&agrave; moins de 35 &deg;C) pour &ecirc;tre commercialis&eacute;e sous forme d&eacute;shydrat&eacute;e (en paillettes). OMA s'est &eacute;galement &eacute;quip&eacute; d'une cellule de surg&eacute;lation, pour proposer de la spiruline sous forme de galets surgel&eacute;s.</p><h2><strong>Un march&eacute;&nbsp;comp</strong><strong>liqu&eacute;</strong></h2><p>Depuis 2018, premi&egrave;re ann&eacute;e de production effective, plusieurs industriels ont d&eacute;j&agrave; fait confiance &agrave; cette spiruline made in France de qualit&eacute; sup&eacute;rieure&nbsp;: Algosource, pour la production d'extraits bioactifs, la Fraiseraie de Pornic pour un sorbet citron vert-spiruline ou encore Beillevaire pour un yaourt kiwi spiruline. St&eacute;phane Olivier reconna&icirc;t toutefois que les ventes ne sont pas encore &agrave; la hauteur des importants investissements qui ont &eacute;t&eacute; op&eacute;r&eacute;s ces derni&egrave;res ann&eacute;es.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/3/2/5/3965235-1-fre-FR/9dca30a1cb6b-pcspiruline4-jpg" alt="" height="604" width="949" /><figcaption>En dehors de son int&eacute;r&ecirc;t nutritionnel, la spiruline apporte une belle couleur bleue aux aliments, gr&acirc;ce &agrave; la phycocyanine. Ce pigment est m&ecirc;me le seul colorant bleu naturel du march&eacute; (cr&eacute;dit OMA).</figcaption></figure>

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<p>La crise du coronavirus a eu un impact n&eacute;gatif certain sur le commerce, mais l'un des handicaps majeurs de la spiruline fran&ccedil;aise (celle de OMA comme les autres) est de ne pas &ecirc;tre bio, alors que le march&eacute; r&eacute;clame imp&eacute;rativement du bio. <em>&laquo;&nbsp;Le cahier des charges europ&eacute;en n'est pas adapt&eacute;, notamment sur la provenance des min&eacute;raux ajout&eacute;s dans le milieu de culture&nbsp;&raquo;,</em> regrette St&eacute;phane Olivier. <em>&laquo;&nbsp;La fili&egrave;re est en discussion pour le construire. Mais aujourd'hui, la spiruline bio vendue en France est essentiellement de la spiruline d&rsquo;importation&nbsp;&raquo;.</em></p><p><em>&laquo;&nbsp;Si on n'acc&egrave;de pas au label bio, cela sera compliqu&eacute; pour nous</em>, reconna&icirc;t St&eacute;phane Olivier.<em> On continue &agrave; avancer, cela prend du temps de nous faire reconna&icirc;tre... Comme pour nos productions v&eacute;g&eacute;tales, celui qui d&eacute;cide &agrave; la fin, c'est le consommateur&nbsp;&raquo;.</em></p>


En Loire-Atlantique, au cœur d'un parc de serres de tomates et de concombres, Stéphane Olivier a implanté une unité de production de spiruline de haute qualité. Un pari ambitieux, sur un produit promis à un bel avenir, mais dont le marché est compliqué par la concurrence chinoise et la demande quasi exclusive pour du bio.

Reconvertir une serre en unité de production de microalgues

<p class="MsoPlainText"><em>"L'attachement &agrave; la viande est toujours marqu&eacute; : 89% des Fran&ccedil;ais d&eacute;clarent aimer le go&ucirc;t de la viande, 90% pensent qu'on peut manger de la viande et respecter le bien-&ecirc;tre animal, 79% consid&egrave;rent que manger de la viande est n&eacute;cessaire pour &ecirc;tre en bonne sant&eacute;"</em>, d&eacute;taille Grazyna Marcinkowska, charg&eacute;e d'&eacute;tudes consommation pour FranceAgriMer.&nbsp;<em>"Cependant, certaines remises en question se font sentir"</em>, ajoute-t-elle, indiquant que <em>"68% des Fran&ccedil;ais sont d'accord avec l'id&eacute;e qu'en France on consomme trop de viande"</em>, pour des questions de sant&eacute; et/ou d'impact sur l'environnement.</p><p class="MsoPlainText">Malgr&eacute; ces remises en question, seulement 2,2% des Fran&ccedil;ais d&eacute;clarent avoir adopt&eacute; un r&eacute;gime sans viande, c'est-&agrave;-dire pescetarien, v&eacute;g&eacute;tarien ou v&eacute;g&eacute;talien/v&eacute;gan et 24% des Fran&ccedil;ais se d&eacute;clarent flexitariens, c'est-&agrave;-dire diminuer volontairement leur consommation de viande.&nbsp;Les trois quarts restants se d&eacute;clarent omnivores, et donc manger de tout.</p><p class="MsoPlainText">Une petite nuance, toutefois,<em> "au sein des omnivores, 8% de la population totale, tout en se d&eacute;clarant omnivores, d&eacute;clarent limiter la viande et en consommer moins d'une fois par jour, on les appellera flexitariens non &eacute;tiquet&eacute;s"</em>, pr&eacute;cise Mme Marcinkowska.&nbsp;Pour ces derniers, le prix <em>"trop &eacute;lev&eacute;"</em> de la viande est la raison la plus cit&eacute;e. Pour les adeptes d'un r&eacute;gime sans viande, sans surprise, les conditions d'&eacute;levage et d'abattage (68%) sont la raison la plus cit&eacute;e. Cette motivation est importante (56%) dans le choix des flexitariens de mod&eacute;rer leur consommation, mais passe apr&egrave;s la sant&eacute; (62%).&nbsp;Ces derniers pr&eacute;sentent d'ailleurs la moyenne d'&acirc;ge la plus &eacute;lev&eacute;e.</p><h2 class="MsoPlainText">Urbain, f&eacute;minin et dipl&ocirc;m&eacute;</h2><p class="MsoPlainText">Pour compl&eacute;ter leur profil, les r&eacute;gimes sans viandes et flexitarien <em>"ont un profil r&eacute;solument urbain, f&eacute;minin et dipl&ocirc;m&eacute;, les omnivores &eacute;tant majoritairement des hommes, surrepr&eacute;sent&eacute;s parmi les habitants de petites villes ou de zones rurales et avec un dipl&ocirc;me inf&eacute;rieur au bac"</em>, r&eacute;sume Mme Marcinkowska.&nbsp;La majorit&eacute; des personnes dans un r&eacute;gime sans viande&nbsp;sont c&eacute;libataires et la pr&eacute;sence d'enfants de moins de 15 ans est la plus &eacute;lev&eacute;e chez les omnivores.&nbsp;<em>"Adopter un r&eacute;gime restrictif est sans doute plus difficile&nbsp; quand il faut concilier ces pratiques alimentaires avec des go&ucirc;ts et des besoins d'autres membres du foyer"</em>, commente la charg&eacute;e d'&eacute;tudes.</p><p class="MsoPlainText">Pour cette &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e fin 2020, l'Ifop a interrog&eacute; 15.001 personnes en France, selon la r&egrave;gle des quotas, via un questionnaire en ligne.</p>


Un bon quart des Français déclarent limiter leur consommation de viande, parmi lesquels une très faible part (2,2% de la
population) indiquent avoir adopté un régime sans viande, selon une étude réalisée fin 2020 par l'institut Ifop pour le compte de FranceAgriMer.

Un quart des Français déclarent limiter leur consommation de viande, les végétariens marginaux

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Plus de 1300 vid&eacute;os, 306 000 abonn&eacute;s et un cumul de 64 millions de vues&nbsp;: tel est le p&eacute;digr&eacute;e de cinq agri-youtubeurs que sont <a href="https://www.youtube.com/user/lougalou26" target="_blank">Ga&euml;l Blard</a>, agriculteur bio dans la Dr&ocirc;me, <a href="https://www.youtube.com/channel/UCG3DLEqZiM9QU4ORpFd43UA" target="_blank">Jean-Loup Chatard</a>, c&eacute;r&eacute;alier dans l&rsquo;Allier, <a href="https://www.youtube.com/channel/UC3l2JpG0vN8xMkvvfCwavcQ" target="_blank">David Forge</a> et <a href="https://www.youtube.com/channel/UCyEWw_87YOcFw9RoU00sW-Q" target="_blank">Alexandre Richard</a>, c&eacute;r&eacute;aliers dans la r&eacute;gion Centre et enfin <a href="https://www.youtube.com/channel/UCtJgyKEWcCG9XoFdx37AMAw" target="_blank">Alex agriculteur Vienne</a>, c&eacute;r&eacute;alier dans le Poitou.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les cinq agriculteurs ont d&eacute;cid&eacute; de d&eacute;laisser le virtuel et le distanciel (et leur ferme) pour s&rsquo;offrir un moment de &nbsp;pr&eacute;sentiel et de&nbsp;charnel, pour mieux alimenter... les r&eacute;seaux. Mais pas que. Se faire &eacute;couter et surtout entendre, pouvoir montrer sans filtre leur m&eacute;tier au quotidien, partir &agrave; la rencontre des Fran&ccedil;ais pour les sensibiliser, pour &eacute;battre avec eux mais aussi avec les paysans&nbsp;: tel est l&rsquo;objectif du Tracteur Tour.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/0/6/4/3964602-1-fre-FR/cda344ac8948-capture-d-e-cran-2021-05-20-a-19-59-20-jpg" alt="Fendt au Salon de l&rsquo;agriculture en 2020 sur le stand de l&rsquo;Aprodema (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1400" width="1948" /><figcaption>Fendt au Salon de l&rsquo;agriculture en 2020 sur le stand de l&rsquo;Aprodema (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Fendt, une marque grand public</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Du 20 au 25 mai, les agri-youtubeurs vont cheminer au travers de quatre r&eacute;gions que sont la Bretagne, les Pays-de-Loire, le Centre Val-de-Loire et la Nouvelle-Aquitaine, soit un p&eacute;riple de 800 kilom&egrave;tres, &agrave; bord de trois tracteurs mis &agrave; disposition par Fendt. Le constructeur est lui-m&ecirc;me un adepte des op&eacute;rations men&eacute;es aupr&egrave;s du grand public, comme en t&eacute;moigne l&rsquo;organisation de la &laquo; Nuit Verte &raquo; avec une quinzaine de mat&eacute;riels de la marque autour des bassins du Trocad&eacute;ro &agrave; Paris, la pr&eacute;sence de mat&eacute;riels Fendt sur le salon de l&rsquo;Agriculture porte de Versailles ou encore des passages dans les &eacute;missions Auto-Moto et Turbo.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Reprise du CoFarming Tour</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En mars dernier, un autre Youtubeur &eacute;m&eacute;rite, &agrave; savoir Thierry Bailliet, <a href="https://www.youtube.com/channel/UCKpXbgTztfWrrNLx4w1EYKw" target="_blank">Thierry agriculteur d'aujourd'hui</a>,&nbsp; et Jean-Baptiste Vervy, pr&eacute;sident de l&rsquo;association de start-up agricoles #CoFarming, avaient entam&eacute; un tour de France en tracteur (Valtra) pour faire la promotion de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;innovation. La prochaine &eacute;tape, programm&eacute;e du 10 au 19 juin, les m&egrave;nera des Hauts-de-France au salon des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/arvalis-leve-le-voile-mais-pas-le-masque-sur-les-culturales" target="_blank">Culturales</a>, dans la Marne.</p>


Le constructeur met trois tracteurs à disposition de cinq agri-youtubeurs qui entament un tour de France, avec une première édition centrée sur le Grand Ouest.

Fendt partenaire de l’opération « Tracteur Tour »

<p>Champagne, Cr&eacute;mant d&rsquo;Alsace ou Prosecco&nbsp;? Apr&egrave;s six mois d&rsquo;abstinence forc&eacute;e, les terrasses des bars et restaurants s&rsquo;offrent de nouveau &agrave; nos papilles, avec mod&eacute;ration et dans le respect des gestes barri&egrave;res bien entendu, deux mentions indissociables. Ces gestes barri&egrave;re ne devraient pas faire barrage au Prosecco, cet effervescent italien qui ne cesse de chasser sur nos terres et dans nos verres. <em>&laquo;&nbsp;Le Prosecco a r&eacute;ussi un coup extraordinaire, avec des vins de base pas forc&eacute;ment de tr&egrave;s haute qualit&eacute;&nbsp;&raquo;,</em> a d&eacute;clar&eacute; cette semaine Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau, pr&eacute;sident de la Commission th&eacute;matique internationale de FranceAgriMer, &agrave; l&rsquo;occasion de la pr&eacute;sentation de l&rsquo;observatoire des performances &agrave; l&rsquo;export des produits agricoles et agroalimentaires fran&ccedil;ais.</p><p>Les chiffres confirment la d&eacute;gradation de notre balance commerciale, lente mais inexorable depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es. Elle s&rsquo;est enfonc&eacute;e de 20,5% par rapport &agrave; 2019, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; +6,1 milliards d&rsquo;euros. Autre fait marquant&nbsp;: en int&eacute;grant les bois et d&eacute;riv&eacute;s ainsi que le biodi&eacute;sel, la balance commerciale, toutes fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires, est pour la premi&egrave;re fois pass&eacute;e en terrain n&eacute;gatif, &agrave; -580 millions d&rsquo;euros.</p><p>Alors que la France demeure le premier pays agricole de l&rsquo;UE (et le troisi&egrave;me en surface foresti&egrave;re), notre pays se place derri&egrave;re les Pays-Bas et l&rsquo;Espagne en termes d&rsquo;exportation de produits bruts et derri&egrave;re l&rsquo;Allemagne et les Pays-Bas pour ce qui est des produits transform&eacute;s.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-souverainete-alimentaire-de-la-france-en-question-s" target="_blank" title="">La souverainet&eacute; alimentaire de la France en question(s)</a>
</aside>
<h2>La recette du Spritz</h2><p>La chute des exportations de vins et spiritueux, doublement affect&eacute;e par la crise sanitaire et les surtaxes am&eacute;ricaines, explique en grande partie la d&eacute;gradation. Se sont &eacute;galement greff&eacute;s des probl&egrave;mes de logistique, que certains de nos comp&eacute;titeurs, soumis pourtant au m&ecirc;me contexte, n&rsquo;ont pas connus.&nbsp;Sans les vins et spiritueux, la balance commerciale du secteur aurait affich&eacute; un d&eacute;ficit de 4,5 milliards d&rsquo;euros en 2020. </p><p>Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau, par ailleurs pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Ax&eacute;r&eacute;al et d&rsquo;Interc&eacute;r&eacute;ales, fili&egrave;re en positif (+5,8 milliards d&rsquo;euros), s&rsquo;est bien gard&eacute; de faire la le&ccedil;on &agrave; la fili&egrave;re vitivinicole, qui demeure tr&egrave;s performante. Il a au contraire balay&eacute; devant ses silos. <em>&laquo;&nbsp;Au cours de l&rsquo;automne 2020, nous avons v&eacute;cu une semaine folle, avec 19 bateaux de 50.000 tonnes de c&eacute;r&eacute;ales en attente d&rsquo;&ecirc;tre r&eacute;ceptionn&eacute;es ou refus&eacute;es par les autorit&eacute;s sanitaires chinoises, pour des motifs d&rsquo;impuret&eacute;s et de poussi&egrave;res, </em>a-t-il d&eacute;clar&eacute;. <em>A huit ou dix millions d&rsquo;euros le bateau, je vous laisse imaginer la facture. Si nous voulons que les agriculteurs fran&ccedil;ais que nous sommes et les entreprises fran&ccedil;aises que nous dirigeons puissent continuer &agrave; faire de la valeur &agrave; l&rsquo;international, la premi&egrave;re r&egrave;gle, c&rsquo;est la qualit&eacute; absolue&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau a tout de m&ecirc;me livr&eacute; sa recette du Spritz, le cocktail qui assure une bonne part du succ&egrave;s du Prosecco&nbsp;: un tiers d&rsquo;organisation amont tr&egrave;s structur&eacute;e, un tiers de marketing avec la marque et le drapeau &laquo;&nbsp;Italie&nbsp;&raquo; en &eacute;tendard, un tiers de prix accessible au plus grand nombre. Figurera-t-elle, avec d&rsquo;autres, dans le rapport sur la comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires que la Commission th&eacute;matique internationale de FranceAgriMer doit remettre prochainement au ministre de l&rsquo;Agriculture&nbsp;?</p><p>&nbsp;</p>


[Edito] Les performances à l’export des filières agricoles et agroalimentaires françaises se sont encore dégradées en 2020, et même accentuées sous l’effet de la crise sanitaire, avec notamment des compétiteurs qui se font mousser sur nos terres et dans nos verres. A quand les gestes barrières ?

Du Spritz qui ne fait pas pschitt

<p>Depuis de nombreux mois, les &eacute;leveurs s&rsquo;&eacute;taient habitu&eacute;s &agrave; une tr&egrave;s bonne valorisation de leur production. Or, depuis le d&eacute;but du mois, la tendance s&rsquo;est invers&eacute;e. La raison principale de ce repli est une m&eacute;t&eacute;o peu favorable &agrave; la consommation. La pluie et le temps froid depuis le d&eacute;but du mois de Mai, ne permettent pas une sortie massive des barbecues. Or, &agrave; la saison le niveau des ventes est accroch&eacute; &agrave; l&rsquo;ensoleillement. Le temps pr&eacute;vu pour le week-end prochain reste peu favorable et froid. L&rsquo;offre est suffisante pour une demande qui n&rsquo;est plus soutenue par le ramadan. Les tarifs ont fortement d&eacute;croch&eacute; et retrouvent leurs niveaux de l&rsquo;an pass&eacute;. En brebis, les sorties post-PCO sont plus &eacute;toff&eacute;es et suffisantes pour les besoins.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p>Le commerce restera peu soutenu dans l&rsquo;attente de conditions climatiques plus favorables aux grillades. &nbsp;&nbsp;</p>


[Ovins : analyse commerciale sem 20-2021]

Nette baisse dans les agneaux

<p><strong>Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash;</strong> Il est encore un peu t&ocirc;t pour conna&icirc;tre l&rsquo;impact des campagnes promotionnelles pour le veau de la Pentec&ocirc;te, m&ecirc;me si les conditions climatiques sont assez favorables (pas trop chaudes) et que la demande tend &agrave; se renforcer avec la r&eacute;ouverture des restaurants.</p><p>Les volumes disponibles se r&eacute;tractent de semaine en semaine dans les laitiers, ce qui permet un meilleur &eacute;quilibre offre/demande sur les march&eacute;s. Les vendeurs observent un tri moins s&eacute;v&egrave;re dans les lots, ce qui permet un l&eacute;ger rel&egrave;vement des prix dans les veaux prim&rsquo;holsteins, Normands ou Montb&eacute;liards.&nbsp; L&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande est &eacute;galement plus favorable dans les crois&eacute;s/Montb&eacute;liards ou Blanc Bleus de bonne conformation. Le march&eacute; du Limousin reste tendu.</p><p><strong>Veaux de boucherie &ndash;</strong>&nbsp;Les acteurs de la fili&egrave;re attendent beaucoup de la r&eacute;action des consommateurs &agrave; la campagne de promotion pour le veau de Pentec&ocirc;te. Les conditions climatiques seront favorables avec des temp&eacute;ratures pas trop chaudes. Les tarifs restent bas et ne couvrent pas la hausse des co&ucirc;ts de production.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Veaux d&rsquo;engraissement</strong>&nbsp;: Le commerce sera plus r&eacute;gulier avec des tarifs mieux d&eacute;fendus dans les bons veaux laitiers.</p><p><strong>Veaux de race &agrave; viande</strong>&nbsp;: Les bons crois&eacute;s seront mieux valoris&eacute;s. Les Limousins vont se stabiliser. &nbsp;</p><p><strong>Veaux de boucherie</strong>&nbsp;: Les ventes de Pentec&ocirc;te et la r&eacute;ouverture des restaurants seront plus favorables au commerce et devraient permettre un recul des retards de sorties. &nbsp;</p>


[Veaux : analyse commerciale sem 20-2021]

Veaux : Les Limousins restent sous pression

<p><strong>En broutards&nbsp;et taurillons 12-18 mois&nbsp;:</strong> Les volumes ne sont pas tr&egrave;s abondants avec des broutards qui profitent d&rsquo;une herbe qui attend le soleil pour exprimer tout son potentiel. La s&eacute;cheresse d&rsquo;avril n&rsquo;est plus qu&rsquo;un mauvais souvenir et les pluies devraient assurer de bonnes r&eacute;coltes de foin pour la reconstitution des stocks. </p><p>Les exportations ont repris du c&ocirc;t&eacute; des gros engraisseurs italiens avec des besoins pour compenser la petite semaine de l&rsquo;Ascension. La demande cible les bons m&acirc;les Charolais herb&eacute;s de 350 &agrave; 450kg. Les engraisseurs italiens, espagnols ou fran&ccedil;ais souffrent de la croissance des mati&egrave;res premi&egrave;res et de la faiblesse des prix de la viande. La demande espagnole est r&eacute;serv&eacute;e face aux grosses sorties sur son march&eacute; int&eacute;rieur depuis le d&eacute;but du mois. Les ateliers sont charg&eacute;s et les livraisons vers les pays tiers sont &agrave; la baisse apr&egrave;s le ramadan. En femelles, l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande permet de maintenir des tarifs attractifs pour les bonnes laitonnes herb&eacute;es sur l&rsquo;Italie. L&rsquo;&eacute;coulement est un peu plus r&eacute;gulier dans les l&eacute;g&egrave;res pour le march&eacute; espagnol. </p><p><strong>En bovins maigres + 18 mois&nbsp;:</strong> Les sorties saisonni&egrave;res sont de moindre qualit&eacute;, avec des animaux qui n&rsquo;ont pas pu b&eacute;n&eacute;ficier de nourriture suffisante faute de mise &agrave; l&rsquo;herbage. Les gros engraisseurs ont des besoins de rotation et ciblent toujours des animaux lourds &agrave; finition rapide (env 2 mois).&nbsp; La pousse de l&rsquo;herbe reste ralentie par les temp&eacute;ratures froides et de nombreux animaux ne sont toujours pas sortis des b&acirc;timents sur les r&eacute;gions d&rsquo;altitude.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Broutards</strong>&nbsp;: Le commerce export sera perturb&eacute; avec un f&eacute;ri&eacute; en d&eacute;but de semaine. Les volumes seront moins importants ce qui devrait permettre de tenir les prix. &nbsp;</p><p><strong>Bovins maigres +18 mois</strong>&nbsp;: La demande restera cibl&eacute;e sur le bon maigre lourd. Le tri restera marqu&eacute; dans le second choix&nbsp;&nbsp;&nbsp; </p>


[Bovins maigres : analyse commerciale sem 20-2021]

Broutards : Les bons mâles Charolais herbés restent recherchés

<p>Cette fili&egrave;re est d&eacute;j&agrave; celle qui a les revenus les plus bas en France avec des tarifs &agrave; la production qui ne peuvent subvenir &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre financier des exploitations sans les aides europ&eacute;ennes. Or, les choix qui seront faits pour la future PAC 2023-2027 d&eacute;finiront les orientations de production de demain. Chaque pays de l&rsquo;UE aura plus de l&rsquo;attitude dans ses choix ce qui risque d&rsquo;engendrer de grosse distorsions de concurrence au sein de l&rsquo;U.E entre ceux qui vont vouloir aller vers une marche forc&eacute;e vers le verdissement et ceux qui auront une politique plus agressive et industrielle. C&rsquo;est d&eacute;j&agrave; le cas quand on regarde la taille de certaines exploitations en Italie, Espagne ou en Allemagne compar&eacute;e &agrave; la France. Ces choix sont ceux donn&eacute;s par les politiques dans un mouvement plus ou moins marqu&eacute; par le respect de l&rsquo;environnement et des contraintes que cela impose.</p><p>La consommation de viande bovine reste soutenue par la demande en viande hach&eacute;e ou transform&eacute;e en France. Le niveau d&rsquo;activit&eacute; des abattoirs reste tr&egrave;s correct malgr&eacute; les f&eacute;ri&eacute;s de l&rsquo;Ascension et de la Pentec&ocirc;te. Apr&egrave;s des semaines de contraintes li&eacute;es aux mesures de confinement et de couvre-feu, un vent de libert&eacute; souffle &agrave; nouveau. L&rsquo;assouplissement progressif des contraintes et la r&eacute;ouverture des commerces et de la restauration donnent enfin des perspectives encourageantes pour les semaines &agrave; venir. Malgr&eacute; une m&eacute;t&eacute;o peu favorable et froide, les ventes ont &eacute;t&eacute; assez soutenues dans les magasins. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne de reprise est observ&eacute; &eacute;galement chez nos voisins europ&eacute;ens. L&rsquo;activit&eacute; touristique a repris, mais elle demeure concentr&eacute;e sur une client&egrave;le nationale. Les grillades ont &eacute;t&eacute; plus nombreuses, m&ecirc;me si la pluie en a limit&eacute; un certain nombre. La consommation de viande hach&eacute;e reste soutenue avec des produits assaisonn&eacute;s qui trouvent de plus en plus d&rsquo;adeptes. Les brochettes font leurs r&eacute;apparitions dans les lin&eacute;aires et vont venir progressivement prendre la place des viandes &agrave; bouillir (peu consomm&eacute;es en p&eacute;riode chaude). </p><p>Depuis l&rsquo;annonce du calendrier de r&eacute;ouverture de la restauration, la demande pour les pi&egrave;ces &agrave; griller se renforce. Le march&eacute; allemand b&eacute;n&eacute;ficie &eacute;galement du soutien de la consommation int&eacute;rieure avec un tr&egrave;s fort attrait pour les parties &laquo;&nbsp;avant&nbsp;&raquo; consomm&eacute;es sous forme de hach&eacute; ou de goulash. Les pi&egrave;ces nobles seront de nouveau export&eacute;es vers la RHD en France. C&rsquo;est &eacute;galement le cas pour l&rsquo;Espagne. Les tarifs des laiti&egrave;res sont en progression sur l&rsquo;ensemble des pays de l&rsquo;UE avec un &eacute;quilibre offre/demande qui commence &agrave; ressentir plus fortement le recul de la production. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne avait &eacute;t&eacute; quelque peu estomp&eacute; par la crise Covid. Les annonces du groupe Lactalis d&rsquo;un rel&egrave;vement significatif du prix du lait dans les prochaines semaines ne vont pas remettre de disponibilit&eacute;s sur le march&eacute;, surtout que les conditions climatiques se montrent de plus en plus favorables &agrave; la pousse de l&rsquo;herbe avec le r&eacute;chauffement progressif des temp&eacute;ratures. </p>


[Bovins : conjoncture sem 20-2021] A l’heure des derniers arbitrages sur les futurs contours de la PAC et des orientations nationales qui seront prises, les éleveurs allaitants restent inquiets de voir une nouvelle fois, leurs revenus sacrifiés.

Inquiétude des éleveurs pour la nouvelle PAC

<p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: Sur les march&eacute;s et dans les abattoirs, l&rsquo;offre saisonni&egrave;re est en repli avec des &eacute;leveurs qui s&rsquo;affairent pour les travaux de printemps. Les &eacute;leveurs ne se pr&eacute;cipitent pas pour vendre avec des animaux qui ont des retards de finition face aux mauvaises conditions d&rsquo;herbages de ce printemps. La p&eacute;riode de soudure sera plus longue avec un d&eacute;calage dans les sorties chez les herbagers. La demande est un peu plus r&eacute;guli&egrave;re dans les bonnes femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re, avec le d&eacute;confinement et les parties de grillade entre amis malgr&eacute; une m&eacute;t&eacute;o encore peu favorable pour le week-end de la Pentec&ocirc;te. La modestie saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre permet de tenir les prix dans les bonnes femelles Parthenaises, Blondes d&rsquo;Aquitaine ou Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re. La reprise des restaurants sera importante dans les Aubracs qui sont servis dans de nombreux &eacute;tablissements parisiens.&nbsp; Le commerce est assez r&eacute;gulier dans les Charolaises R et les allaitantes de choix secondaire, mais des &eacute;carts de valorisation restent importants entre les r&eacute;gions en fonction des abatteurs et de leur positionnement sur le soutien des prix de la viande. Les tarifs sont stables avec la semaine prochaine qui sera amput&eacute;e d&rsquo;un jour d&rsquo;activit&eacute;.</p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong>&nbsp;Avec les travaux de printemps qui s&rsquo;intensifie dans les grands bassins de production, les volumes s&rsquo;amenuisent et se montrent juste suffisants pour couvrir les besoins. La concurrence entre les industriels est plus sensible ce qui entra&icirc;ne une certaine tension entre acheteurs dans les campagnes. Une l&eacute;g&egrave;re d&eacute;tente est observ&eacute;e pour les Holsteins, Normandes et Montb&eacute;liardes. Les industriels attendent le 9 juin avec une reprise plus significative de la restauration pour avoir un peu plus de lisibilit&eacute; sur les pi&egrave;ces &laquo;&nbsp;arri&egrave;re&nbsp;&raquo;. La demande est suivie dans les taureaux de r&eacute;formes.</p><p><strong>Jeunes bovins &ndash;</strong> La production de jeunes bovins est fortement impact&eacute;e par la tension sur les mati&egrave;res premi&egrave;res. Les co&ucirc;ts de production ne cessent de monter, face &agrave; un march&eacute; de la viande scl&eacute;ros&eacute; sans le moteur italien. Le commerce des avants reste compliqu&eacute; sur la Gr&egrave;ce face &agrave; une forte concurrence polonaise. Les tarifs pratiqu&eacute;s sur le march&eacute; fran&ccedil;ais peinent &agrave; se maintenir.&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: Le contexte commercial est plus favorable pour les pi&egrave;ces nobles &agrave; griller. Les abattoirs seront couverts pour une semaine &eacute;court&eacute;e avec des tarifs qui seront stables.</p><p><strong>Bovins races laiti&egrave;res</strong>&nbsp;: La tendance devrait se raffermir malgr&eacute; le f&eacute;ri&eacute; de la pentec&ocirc;te.</p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: Le commerce sera calme avec des tarifs stables. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p>


[Bovins de boucherie : analyse commerciale sem 20-2021]

Bovins de boucherie : Demande plus régulière dans les laitières

        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/8/2/4/3964287-1-fre-FR/e11370c0910c-maismai2021-png" alt="" height="654" width="1029" /><figcaption>Graphique ma&iuml;s Mai 2021</figcaption></figure>

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<h2><strong>Les prix des ma&iuml;s fran&ccedil;ais ont suivi la forte hausse mondiale</strong></h2><div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>Peu d&rsquo;&eacute;volution attendue ou tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;re hausse pour les prix de la r&eacute;colte 2020</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>Les prix des ma&iuml;s fran&ccedil;ais pourraient monter mod&eacute;r&eacute;ment en r&eacute;colte 2021 pour s&rsquo;aligner sur les concurrents</td> </tr> </table> </div> 
<p>La hausse des prix a une nouvelle fois &eacute;t&eacute; tr&egrave;s marqu&eacute;e sur un mois. Le ma&iuml;s Fob Atlantique r&eacute;colte 2020 a ainsi augment&eacute; de plus de 37 &euro;/t, &agrave; 264,25 &euro;/t (base juillet, &eacute;ch&eacute;ance juillet/ao&ucirc;t 2021). La hausse a &eacute;galement &eacute;t&eacute; tr&egrave;s forte pour le ma&iuml;s Fob Rhin, gagnant 50 &euro;/t sur un mois, &agrave; 272 &euro;/t (base juillet, &eacute;ch&eacute;ance mai/septembre 2021). La hausse n&rsquo;a pas &eacute;pargn&eacute; la r&eacute;colte 2021 qui a pris 29 &euro;/t sur cette derni&egrave;re origine, &agrave; 225 &euro;/t (base juillet, &eacute;ch&eacute;ance janvier/juin 2022). Les prix fran&ccedil;ais ont ainsi suivi la hausse des prix mondiaux, tir&eacute;s vers le haut par des perspectives de r&eacute;colte tr&egrave;s d&eacute;grad&eacute;es au Br&eacute;sil pour la fin de campagne 2020/21. La tension s&rsquo;exacerbe donc sur le bilan mondial 2020/21 et se r&eacute;percute sur 2021/22. Les prix se sont n&eacute;anmoins affaiss&eacute;s apr&egrave;s les plus hauts atteints d&eacute;but mai dans le sillage de la publication du rapport de l&rsquo;USDA (le 12 mai dernier) qui a act&eacute; une situation un peu moins tendue, mais fragile, du bilan mondial en 2021/22.</p><h2><strong>La s&eacute;cheresse amoindrit les perspectives de la r&eacute;colte de ma&iuml;s au Br&eacute;sil</strong></h2><p>La deuxi&egrave;me r&eacute;colte br&eacute;silienne, qui sera moissonn&eacute;e &agrave; partir de juillet 2021, a vu ses conditions de croissance se d&eacute;grader fortement ces derni&egrave;res semaines &agrave; cause de la s&eacute;cheresse qui s&eacute;vit dans le pays. La perspective d&rsquo;une r&eacute;colte sous les 100 millions de tonnes appara&icirc;t de plus en plus probable. Cette d&eacute;gradation de l&rsquo;offre br&eacute;silienne ajoute donc &agrave; la tension qui &eacute;tait d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sente sur le bilan mondial 2020/21. La p&eacute;riode de soudure sur l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021 pourrait donc s&rsquo;av&eacute;rer difficile &agrave; n&eacute;gocier alors que dans le m&ecirc;me temps, la Chine maintient un rythme d&rsquo;importations &eacute;lev&eacute;, principalement depuis les USA et l&rsquo;Ukraine. C&rsquo;est donc avec de faibles stocks mondiaux que s&rsquo;ouvrira la campagne 2021/22. Pour amoindrir la tension mondiale en 2021/22, il faudra que la hausse de r&eacute;colte entrevue se confirme et que le bl&eacute; soit en mesure d&rsquo;absorber une large part de la demande animale mondiale. Les perspectives de r&eacute;colte sur l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Nord, tant en ma&iuml;s qu&rsquo;en bl&eacute;, sont pour le moment encourageantes. La fragilit&eacute; du bilan de ma&iuml;s devrait n&eacute;anmoins rester de mise, notamment avec une demande chinoise qui ne va pas se tarir. </p><h2><strong>Les bilans UE 2020/21 et 2021/22 de ma&iuml;s parviennent &agrave; trouver l&rsquo;&eacute;quilibre mais devront compter sur une bonne r&eacute;colte domestique </strong></h2><p>Avec une forte baisse de ses importations en provenance d&rsquo;Ukraine sur 2020/21, l&rsquo;UE doit compter sur ses ma&iuml;s domestiques, et notamment d&rsquo;Europe centrale, pour satisfaire sa demande. Sur l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021, la fin de campagne de ma&iuml;s devrait aussi s&rsquo;appuyer sur de bonnes perspectives de r&eacute;coltes en bl&eacute; et d&rsquo;orge pour &ecirc;tre soulag&eacute;e de la demande animale d&rsquo;autant plus que les imports de ma&iuml;s en provenance du Br&eacute;sil semblent compromis sur cette p&eacute;riode. C&rsquo;est dans ce contexte que la campagne 2020/21 de ma&iuml;s devrait se terminer sans surplus en France. En 2021/22, l&rsquo;UE va pouvoir compter sur davantage de ma&iuml;s ukrainiens. Ces derniers devraient n&eacute;anmoins &ecirc;tre bien accapar&eacute;s par la Chine et aucun rebond spectaculaire des importations de l&rsquo;UE n&rsquo;est attendu. Les ma&iuml;s intra-UE, et notamment fran&ccedil;ais, seront une nouvelle fois bien sollicit&eacute;s. Pour parvenir &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre, le bilan UE aura besoin d&rsquo;une bonne r&eacute;colte de ma&iuml;s locale, mais aussi de ma&iuml;s ukrainien. Il faudra aussi que les r&eacute;coltes de bl&eacute; et d&rsquo;orge soient bien au rendez-vous pour satisfaire la demande animale de l&rsquo;UE. Dans cette situation, la France pourrait terminer la campagne 2021/22 avec des surplus tr&egrave;s limit&eacute;s. </p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;font-size:1.6em;"> <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> <strong> L'avis de Tallage</strong></p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;"><strong> Apr&egrave;s avoir atteint des sommets d&eacute;but mai et s&rsquo;&ecirc;tre repli&eacute;s depuis, les prix fran&ccedil;ais de la r&eacute;colte 2020 pourraient se raffermir tr&egrave;s mod&eacute;r&eacute;ment avec la confirmation d&rsquo;une r&eacute;colte br&eacute;silienne d&eacute;grad&eacute;e. Les ma&iuml;s fran&ccedil;ais de la r&eacute;colte 2021, actuellement comp&eacute;titifs par rapport aux autres origines, pourraient se raffermir l&eacute;g&egrave;rement &eacute;tant donn&eacute; le contexte mondial qui demeure fragile. C&rsquo;est n&eacute;anmoins toujours une baisse mod&eacute;r&eacute;e des prix qui est attendue en moyenne pour la prochaine campagne 2021/22. La nouvelle campagne devrait &ecirc;tre marqu&eacute;e par une forte volatilit&eacute; &eacute;tant donn&eacute; la fragilit&eacute; du bilan mondial. </strong> </p>



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