L&rsquo;essai Esti&rsquo;Val est implant&eacute; sur trois sites de comparaison*, dont la ferme exp&eacute;rimentale des Bordes &agrave; Jeu-l&egrave;s-Bois (36) et trois sites de d&eacute;monstration**. Depuis 2023, six esp&egrave;ces-vari&eacute;t&eacute;s de fourrag&egrave;res estivales sont test&eacute;es.&nbsp;&laquo; L&rsquo;objectif est d&rsquo;&eacute;valuer leur rendement, leur &eacute;volution au cours du cycle. Mais &eacute;galement le comportement des animaux lors du p&acirc;turage et d&eacute;terminer quels sont les stades optimaux de valorisation &raquo;, a introduit Antoine Buteau, ing&eacute;nieur r&eacute;gional fourrages pour Arvalis, devant la cinquantaine de participants &agrave; la visite, le 18 juillet.<div class="citation">
 "L&rsquo;objectif est d&rsquo;&eacute;valuer le rendement de ces esp&egrave;ces, leur &eacute;volution au cours du cycle. Mais &eacute;galement le comportement des animaux lors du p&acirc;turage"
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&nbsp;Pour ce faire, &agrave; la ferme exp&eacute;rimentale des Bordes, les cultures ont &eacute;t&eacute; sem&eacute;es de fa&ccedil;on al&eacute;atoire&nbsp;&laquo; pour gommer la forte h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des sols de la parcelle &raquo;,&nbsp;a pr&eacute;cis&eacute; l&rsquo;ing&eacute;nieur. Et chaque culture est r&eacute;p&eacute;t&eacute;e quatre fois afin que les animaux la p&acirc;turent &agrave; diff&eacute;rents stades.&nbsp;&laquo;&nbsp;Pour acqu&eacute;rir le plus de r&eacute;f&eacute;rences possible et effectuer un bon suivi des animaux, nous les avons pes&eacute;s &agrave; chaque d&eacute;but et fin de cycle de p&acirc;turage. Les mesures de biomasse &eacute;taient effectu&eacute;es avant le p&acirc;turage ainsi que la d&eacute;termination du stade &raquo;, a-t-il d&eacute;velopp&eacute;. Le protocole est similaire cette ann&eacute;e avec la poursuite de l&rsquo;essai. &nbsp;Quant &agrave; l&rsquo;estimation des refus, elle est visuelle.&nbsp;&nbsp;<h6>DISPOSITIF 2023 : &nbsp;LES PREMIERS ENSEIGNEMENTS &nbsp;</h6>L&rsquo;an dernier, les deux vari&eacute;t&eacute;s de sorgho ont &eacute;t&eacute; p&acirc;tur&eacute;es 90&nbsp;jours sur l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de la p&eacute;riode de p&acirc;turage, soit du 28 juin au 16&nbsp;septembre 2023.&nbsp;&laquo; Sur la vari&eacute;t&eacute; Piper (Sudan x Sudan), la croissance de g&eacute;nisses &eacute;tait de 745 g/j et sur la vari&eacute;t&eacute; Lurabo (sorgho hydride non BMR) de 685 g/j. Pour le Piper, nous avons eu une moyenne de 8.3&nbsp;tMS/ ha sur les trois cycles de p&acirc;turage, et 9.9&nbsp;tMS/ ha sur la seconde vari&eacute;t&eacute; &raquo;, a d&eacute;taill&eacute; Eric Moreau, technicien d&rsquo;exp&eacute;rimentation &agrave; la ferme des Bordes.&nbsp;Pour que les sorghos soient consommables sans risque par les animaux, ils doivent avoir atteint au moins 60 cm de hauteur. En effet, &agrave; un stade jeune, ils contiennent de la durrhine. Cette mol&eacute;cule entra&icirc;ne une lib&eacute;ration d&rsquo;acide cyanhydrique dans le rumen pouvant causer une paralysie respiratoire chez les bovins.&nbsp;&laquo; Pass&eacute; les 60 cm, le risque est &eacute;cart&eacute;. Chez Arvalis, nous travaillons sur ce sujet, avec un r&eacute;seau de v&eacute;t&eacute;rinaires car nous manquons de r&eacute;f&eacute;rences sur cette mol&eacute;cule &raquo;, a ajout&eacute; Antoine Buteau.&nbsp;<div class="citation">
 "si le sorgho a une hauteur inf&eacute;rieure &agrave; 1.30-1.50&nbsp;m, il y a peu de gaspillage, car les bovins ne peinent pas &agrave; consommer la plante, tant les feuilles que les tiges "
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&nbsp;Lors de l&rsquo;essai 2023, il a &eacute;t&eacute; constat&eacute; que&nbsp;&laquo; si le sorgho a une hauteur inf&eacute;rieure &agrave; 1.30-1.50&nbsp;m, il y a peu de gaspillage, car les bovins ne peinent pas &agrave; consommer la plante, tant les feuilles que les tiges &raquo;, a expliqu&eacute; Eric Moreau. En revanche, &agrave; un stade plus avanc&eacute;, avec des plantes d&rsquo;une hauteur sup&eacute;rieure &agrave; 1.60-1.80 m,&nbsp;&laquo; il y a jusqu&rsquo;&agrave; 50&nbsp;% de biomasse gaspill&eacute;e. Les vaches doivent coucher les sorghos pour consommer les feuilles &raquo;, a-t-il d&eacute;crit. La valeur alimentaire des sorghos est int&eacute;ressante avec une bonne teneur en &eacute;nergie (0.800.90 &nbsp;UFL ) - qui chute lorsqu&rsquo;ils sont au stade v&eacute;g&eacute;tatif - et le taux de MAT est en moyenne entre 14 et 15. &nbsp;Le moha Tardivo, quant &agrave; lui, n&rsquo;a eu que deux cycles de p&acirc;turage (75 jours),&nbsp;&laquo; nous avons estim&eacute; que la repousse apr&egrave;s le second cycle n&rsquo;offrait pas une biomasse suffisante pour un troisi&egrave;me cycle &raquo;,&nbsp;note Eric Moreau. &nbsp;Pour le premier cycle de p&acirc;turage, le lot de g&eacute;nisses est entr&eacute; dans le paddock lorsque la fourrag&egrave;re d&rsquo;&eacute;t&eacute; avait atteint 20/25 cm. Il y a eu peu de gaspillage lors du premier cycle et un peu plus lors du second cycle.&nbsp;&laquo; Le rendement moyen en moha &eacute;tait de 4.25&nbsp;tMS/ ha sur les deux cycles. D&rsquo;un point de vue valeur alimentaire, les UFL sont inf&eacute;rieures aux sorghos (0.6 et 0.80), mais la teneur en MAT reste correcte tout au long du p&acirc;turage (entre 13 et 18 selon le cycle) &raquo;, a relat&eacute; le technicien d&rsquo;exp&eacute;rimentation. La croissance des g&eacute;nisses sur cette fourrag&egrave;re &eacute;tait de 585 g/j.&nbsp;Le teff grass (Steffanie) a d&rsquo;abord &eacute;tait r&eacute;colt&eacute; en premier cycle, puis p&acirc;tur&eacute; deux cycles, soit 65 jours.&nbsp;&laquo; On a r&eacute;colt&eacute;, d&eacute;but juillet 2023, 1.4&nbsp;tMS / ha avec un taux de MAT de 20-21. La moyenne des deux cycles de p&acirc;turage est de 3.91&nbsp;tMS/ ha. Du point de vue valeurs alimentaires, l&agrave; aussi les UFL sont inf&eacute;rieures aux sorghos (0.6-0.8) et la MAT chute rapidement en fin de premier cycle &raquo;, a pr&eacute;sent&eacute; Eric Moreau avant d&rsquo;alerter sur le fait &laquo; qu&rsquo;il y a des probl&egrave;mes d&rsquo;arrachage des pieds par le p&acirc;turage sur certaines zones du paddock &raquo;. Ph&eacute;nom&egrave;ne constat&eacute; &eacute;galement par des &eacute;leveurs, pr&eacute;sents &agrave; la visite d&rsquo;essai, ayant opter pour le p&acirc;turage du teff grass dans leur exploitation par des bovins et/ou des ovins. &nbsp;&nbsp;&nbsp;* Inrae Nouzilly, ferme exp&eacute;rimentale des Bordes, le Ciirpo.&nbsp;** Chez un &eacute;leveur suivi par la chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Indre, un &eacute;leveur suivi par la chambre d&rsquo;agriculture d&rsquo;Indre-et-Loire, EPL Bourges-Le Subdray.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 El&eacute;ments cl&eacute;s du dispositif 2023 &bull; Quatre esp&egrave;ces-vari&eacute;t&eacute;s test&eacute;es : sorgho Sudan x Sudan (Piper) ; sorgho hybride non BMR (Lurabo) ; moha (Tardivo) ; teff grass (Steffanie) &bull; Taille des paddocks : 40 x 42.5 m &bull; P&acirc;turage de 3 g&eacute;nisses de 18 mois par modalit&eacute; (2.1 UGB), soit un chargement de 3.1 UGB/ ha, soit 32 ares/UGB &bull; Semis le 25 mai 2023 : lev&eacute;e des sorghos et moha en deux temps ; lev&eacute;e tardive du teff grass. 
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Pour évaluer le rendement des espèces fourragères d’été et leurs valorisations par les animaux, la ferme expérimentale conduit depuis 2023 un essai. Les premiers résultats ont été présentés et expliqués lors d’une visite, le 18 juillet, organisée sur site.

[Ferme expérimentale] Fourragères estivales : de premiers résultats à confirmer

Ouf, le plan de continuation est accept&eacute;. La d&eacute;cision du tribunal de commerce, tomb&eacute;e le 10 juillet, est un v&eacute;ritable soulagement pour les responsables de l&rsquo;abattoir Berry Bocage de St-Amand-Montrond.&nbsp;&laquo;&nbsp;Le plan court sur dix ans. Il va permettre de rembourser le passif, tout en gardant une marge de man&oelig;uvre pour r&eacute;pondre aux exigences de la r&eacute;glementation&nbsp;&raquo;, commente Simon Bransard.&nbsp;<div class="citation">
 "Depuis un an et demi, on &eacute;tait en p&eacute;riode d&rsquo;observation"
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Le pr&eacute;sident de l&rsquo;abattoir rappelle les diff&eacute;rentes &eacute;tapes qui ont contribu&eacute; &agrave; franchir ce cap vital.&nbsp;&laquo;&nbsp;Depuis un an et demi, on &eacute;tait en p&eacute;riode d&rsquo;observation. Le premier point qui a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s important, c&rsquo;est le retour du GDS dans l&rsquo;implication de la gestion de l&rsquo;outil en mettant &agrave; disposition Esthel Frederic au poste de direction. Cela a permis de travailler comme il faut, de faire monter en grade Florian Boucherat, le chef de production. Nous avions ainsi un duo quasi complet &agrave; la t&ecirc;te de l&rsquo;outil. On a ensuite pu travailler sur les co&ucirc;ts de production et fixer une grille tarifaire. Nous avons d&ucirc; proc&eacute;der &agrave; un plan social pour avoir des effectifs en lien avec nos volumes de travail. Parall&egrave;lement, nous avons fait appel &agrave; des entreprises pour l&rsquo;entretien et la maintenance de l&rsquo;outil.&nbsp;&raquo;&nbsp;Certaines t&acirc;ches exigeaient en effet de la polyvalence dans des domaines pointus qui n&rsquo;&eacute;tait pas compatible avec les comp&eacute;tences potentiellement disponibles dans un petit abattoir.<div class="citation">
 "Il ne faudrait pas descendre en dessous de 1 100 tonnes. Avec 1 200-1 400 tonnes, on serait bien"
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<h6>CONFIANCE R&Eacute;TABLIE&nbsp;</h6>Et puis, il a fallu faire accepter de jouer les prolongations&hellip; Ouverte en janvier 2023, la proc&eacute;dure pr&eacute;voyait une p&eacute;riode d&rsquo;observation de six mois qui a &eacute;t&eacute; reconduite &agrave; deux reprises.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous avons demand&eacute; &agrave; avoir une ann&eacute;e compl&egrave;te pour &eacute;valuer l&rsquo;&eacute;volution du tonnage&nbsp;&raquo;,&nbsp;argumente Simon Bransard. Malgr&eacute; un d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e avec de faible tonnage, les volumes travaill&eacute;s ont &eacute;t&eacute; suffisants pour valider le plan et l&rsquo;entreprise a pu g&eacute;n&eacute;rer un r&eacute;sultat positif d&egrave;s les premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e. Rappelons que les r&eacute;sultats &eacute;taient d&eacute;ficitaires de pr&egrave;s de 240 000 &euro; en 2022 et de 21 600 &euro; en 2023.&nbsp;&laquo;&nbsp;Malgr&eacute; tout, on est sur un contexte compliqu&eacute;, reconnait-il. Depuis quelques temps, nous sommes &agrave; la recherche de volumes et de contractualisation.&nbsp;&raquo;&nbsp;Il estime que :&nbsp;&laquo;&nbsp;la confiance a &eacute;t&eacute; r&eacute;tablie. On a pu prendre contact avec de gros apporteurs et des nouveaux. On a fait un gros travail avec les clients qu&rsquo;il faut d&eacute;sormais s&eacute;curiser&nbsp;&raquo;&nbsp;Parmi les autres projets &agrave; tr&egrave;s court terme : une formation pour tout le personnel pour une remise &agrave; niveau sur le bien-&ecirc;tre animal et le volet sanitaire. Elle a d&eacute;but&eacute; en juillet.&nbsp;&laquo;&nbsp;On va aussi faire faire des devis pour le changement des chaudi&egrave;res afin d&rsquo;am&eacute;liorer le r&eacute;seau d&rsquo;eau chaude&nbsp;&raquo;, informe Simon Bransard.&nbsp;Par ailleurs, une &eacute;tude est en cours pour &eacute;tudier la faisabilit&eacute; de la d&eacute;localisation de l&rsquo;outil qui est actuellement situ&eacute; en centre-ville, &laquo;&nbsp;certaines mises aux normes ne sont pas r&eacute;alisables&nbsp;&raquo;, justifie-t-il. Les conclusions de cette &eacute;tude, financ&eacute;e par la chambre d&rsquo;agriculture du Cher, n&rsquo;ont pas encore &eacute;t&eacute; communiqu&eacute;es.&nbsp;<div class="citation">
 "Cela va nous permettre de travailler plus sereinement&nbsp;"
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<h6>DE LA PLACE &nbsp;POUR PLUS DE TONNAGES</h6>&laquo;&nbsp;Les portes ouvertes d&rsquo;avril dernier ont port&eacute; leurs fruits. Elles ont permis d&rsquo;&eacute;claircir beaucoup de choses avec les apporteurs&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit Simon Bransard. Cela a ainsi contribu&eacute; &agrave; &eacute;toffer le conseil d&rsquo;administration, puisque trois nouvelles personnes s&rsquo;y sont impliqu&eacute;es.&nbsp;&laquo;&nbsp;Cela va nous permettre de travailler plus sereinement&nbsp;&raquo;,&nbsp;appr&eacute;cie-t-il.Pour maintenir &agrave; flot cet outil jug&eacute; indispensable &agrave; la fili&egrave;re viande du d&eacute;partement,&nbsp;&laquo;&nbsp;il ne faudrait pas descendre en dessous de 1 100 tonnes. Avec 1 200-1 400 tonnes on serait bien &raquo;, conclut-il, comme un appel du pied &agrave; tous les grossistes qui ne se seraient pas encore engag&eacute;s.

Dix-huit mois de travail ont été nécessaires pour sécuriser l’outil de St-Amand-de-Montrond. L’équipe d’élus, qui vient d’être renforcée, œuvre désormais à assoir l’activité et à trouver de nouveaux clients

Validation du plan de continuation pour l’abattoir Berry Bocage : un outil indispensable pour la filière viande

Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Le climat commercial reste tr&egrave;s convenable avec des int&eacute;grateurs qui ont des besoins malgr&eacute; les cong&eacute;s d&rsquo;&eacute;t&eacute;. Les volumes progressent doucement, mais ils n&rsquo;impactent pas le prix des petits veaux. Les mouvements vers l&rsquo;Espagne restent fluides. Les tarifs sont reconduits dans les veaux Holsteins, Normands ou Montb&eacute;liards. Les transactions restent &eacute;galement tr&egrave;s convenables dans les crois&eacute;s laitiers ou mixtes de moyenne conformation, m&ecirc;me si le tri est plus sensible dans les l&eacute;gers ou les sujets m&eacute;diocres. Dans les bons veaux de races pures ou crois&eacute;s viand&eacute;s U de conformation, la demande est r&eacute;guli&egrave;re, avec une stabilisation des prix. Les bons veaux Limousins restent demand&eacute;s face &agrave; la modestie de l&rsquo;offre.Veaux de boucherie &ndash; On ne peut pas dire que la chaleur p&eacute;nalise la vente de viande de veau (appart dans le sud). Les transactions sont correctes pour la saison avec des tarifs qui se maintiennent face &agrave; des sorties peu abondantes sur le march&eacute; fran&ccedil;ais. Les importations hollandaises se renforcent, mais sans impact sur les prix.&nbsp;&nbsp; Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Les tarifs devraient peu &eacute;voluer la semaine prochaine dans les bons veaux, mais le tri sera plus sensible dans les sujets ordinaires ou l&eacute;gers. &nbsp;Veaux de boucherie&nbsp;: Le retour de temp&eacute;ratures estivales va faire chuter la consommation. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Détail de l'analyse des marchés

[Avis d'expert]  L’offre tend à progresser pour les veaux

Dans trois r&eacute;gions que sont les Pays de la Loire, le Centre Val de Loire et l&rsquo;Ile-de-France, la production a d&eacute;pass&eacute; au 20 juillet le niveau de production normalement attendu pour l&rsquo;ensemble de la saison, avec des taux respectifs de 111,4%, 106,8% et 106,5%, selon Agreste, le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui invoque les pluies fr&eacute;quentes et l&rsquo;absence de chaleurs. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/7/5/6275730-1-fre-FR/145c99ccf9a1-courbe-png" alt="Evolution de la production des prairies permanentes au 20 juillet (Source : INRAE, M&eacute;t&eacute;o-France &ndash; Agreste)" height="684" width="1646" /><figcaption>Evolution de la production des prairies permanentes au 20 juillet (Source : INRAE, M&eacute;t&eacute;o-France &ndash; Agreste)</figcaption></figure>

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Sur l&rsquo;ensemble de l&rsquo;Hexagone, 90,3% de la production attendue sur l&rsquo;ensemble de l&rsquo;ann&eacute;e &eacute;tait d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; engrang&eacute;e au 20 juillet, contre 70,0% pour la p&eacute;riode de r&eacute;f&eacute;rence, qui court de 1989 &agrave; 2018.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fourrages-et-moissons-2024-l-alarmisme-des-syndicats" target="_blank" title="">Fourrages et moissons 2024&nbsp;: l&rsquo;alarmisme des syndicats</a>
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Les estimations sont issues du mod&egrave;le de simulation (STICS-Prairies) associant M&eacute;t&eacute;o-France, l&rsquo;INRAE et le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, calculant les quantit&eacute;s de mati&egrave;re s&egrave;che cumul&eacute;e par hectare sur un pas de temps journalier et sur un total de 209 r&eacute;gions fourrag&egrave;res couvrant la quasi-totalit&eacute; du territoire m&eacute;tropolitain. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/7/5/6275733-1-fre-FR/d2311bf84a36-barre-png" alt="Indicateur de rendement des prairies permanentes par r&eacute;gion au 20 juillet 2024 (Source : INRAE, M&eacute;t&eacute;o-France &ndash; Agreste)" height="654" width="1584" /><figcaption>Indicateur de rendement des prairies permanentes par r&eacute;gion au 20 juillet 2024 (Source : INRAE, M&eacute;t&eacute;o-France &ndash; Agreste)</figcaption></figure>

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Sous l’effet de pluies fréquentes et de l’absence de chaleur, la production cumulée des prairies permanentes dépasse de 29 % celle de la période de référence 1989-2018. Plus de 90% de la production annuelle est acquise au 20 juillet.

Prairies : un niveau de pousse exceptionnel au 20 juillet

Les premières récoltes françaises ne sont pas à la hauteur des attentes et le marché est prédominé par la Russie. L'Ukraine quant à elle, réalisera sa plus petite récolte de maïs depuis 5 ans. Les Etats-Unis parient sur une récolte de soja record sur leur territoire. 
3 chiffres de l'actualité expliqués par Edouard Lasserre, expert en matières premières chez Cacéis, groupe Crédit Agricole SA.

Les prix du blé tendre passent en-dessous des 220 €/t sur Euronext !

Agneaux &ndash; L&rsquo;&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande en agneaux fran&ccedil;ais de qualit&eacute; permet de retrouver des niveaux de vente plus convenable dans les bons agneaux. Les transactions sont plus compliqu&eacute;es dans les agneaux de second choix. En brebis, la vente est normale et les tarifs se maintiennent dans les bonnes lourdes.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Les bons agneaux seront demand&eacute;s sur les zones de vill&eacute;giature et les bonnes brebis lourdes pour le march&eacute; italien. La moyenne marchandise sera d&eacute;laiss&eacute;e. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – Cours stables dans les bons agneaux.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; L&rsquo;activit&eacute; commerciale est plus r&eacute;duite &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e avec les vacances d&rsquo;&eacute;t&eacute;. La demande saisonni&egrave;re concerne souvent les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s avec des tarifs stables dans les bonnes femelles proches de la finition ou convenables. La demande est r&eacute;serv&eacute;e et de plus en plus s&eacute;lective dans le b&eacute;tail mal pr&eacute;par&eacute; ou de moindre conformation.Broutards &ndash; Les engraisseurs sont fortement pr&eacute;occup&eacute;s par la d&eacute;cote de la viande et par des prix qui restent &eacute;lev&eacute;s dans les broutards. Certains se mettent dans une position d&rsquo;attente pour avoir un peu de visibilit&eacute; sur l&rsquo;&eacute;volution des prix. Les disponibilit&eacute;s sont faibles avec des animaux qui profitent des bonnes conditions d&rsquo;enherbement des prairies et avec des &eacute;leveurs accapar&eacute;s par les travaux de fenaison. Les exportateurs ont des besoins avant la tr&ecirc;ve des confiseurs sur les 15&nbsp;premiers jours d&rsquo;ao&ucirc;t ou de nombreux op&eacute;rateurs seront en cong&eacute;. Le commerce reste fluide sur l&rsquo;ensemble des march&eacute;s avec des tarifs facilement reconduits dans les broutards et les taurillons Charolais ou Limousins. Dans les femelles, la demande reste r&eacute;guli&egrave;re dans les bonnes Charolaises recherch&eacute;es pour l&rsquo;export sur l&rsquo;Italie ou la repousse avec des tarifs stables.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Les volumes resteront limit&eacute;s et les tarifs stables.Broutards&nbsp;: Les 15 prochains jours seront tr&egrave;s faibles en activit&eacute; avec de nombreux op&eacute;rateurs en cong&eacute;. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – La faiblesse de l’offre permet de tenir les prix.

Bovins de boucherie - Le niveau de la consommation reste en revanche sous tension face &agrave; des niveaux de prix qui restent &eacute;lev&eacute;s (hors promotion), pour des budgets comprim&eacute;s par l&rsquo;inflation. La pression des viandes UE reste tr&egrave;s pr&eacute;gnante. Les abattoirs peinent &agrave; &eacute;couler les faux-filets et les c&ocirc;tes de b&oelig;uf, alors que le flux commercial est assez r&eacute;gulier pour la saison dans les viandes hach&eacute;es ou transform&eacute;es.Sur les march&eacute;s o&ugrave; les abatteurs ne font que de l&rsquo;appoint. La demande est pr&eacute;cise dans les bonnes femelles bouch&egrave;res, avec la fermeture saisonni&egrave;re des boucheries des grandes m&eacute;tropoles pour les vacances. N&eacute;anmoins, l&rsquo;offre globale sur les march&eacute;s et dans les abattoirs sont assez modeste et permettent un maintien des prix dans les Blondes d&rsquo;Aquitaine, Parthenaises, Aubracs ainsi d&rsquo;ailleurs que pour les tr&egrave;s bonnes Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les tarifs se maintiennent dans les vaches Charolaises U et R de conformation.R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; L&rsquo;offre saisonni&egrave;re est faible face &agrave; la d&eacute;croissance permanente du cheptel fran&ccedil;ais. Les abatteurs n&rsquo;ont pas de gros besoins, mais ils peinent &agrave; couvrir leurs besoins, notamment dans les bonnes laiti&egrave;res. Les tarifs ne montrent pas d&rsquo;&eacute;volution particuli&egrave;re pour les bonnes vaches, Prim&rsquo;Holsteins, Montb&eacute;liardes et Normandes, mais le commerce est fluide. La demande est normale avec des cours stables dans les taureaux.Jeunes bovins &ndash; L&rsquo;animation commerciale p&acirc;tit toujours du d&eacute;calage entre l&rsquo;offre et la demande. Les temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es sur l&rsquo;Italie ou la Gr&egrave;ce limitent les commandes. Les abatteurs observent &eacute;galement un recul des ventes de viande halal, pendant les vacances. Les tarifs restent sous pression.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races &agrave; viande&nbsp;: L&rsquo;animation commerciale devrait &ecirc;tre un peu plus r&eacute;guli&egrave;re avec la grosse vague de tourisme Ao&ucirc;tien. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: La faiblesse de l&rsquo;offre devrait amener un peu plus de fermet&eacute; pour les bonnes laiti&egrave;res. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Jeunes bovins&nbsp;: Le commerce restera tr&egrave;s calme avec des tarifs difficilement reconduits.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins viande – Les abattoirs ont peu de besoins.

Les feuilles de toutes les essences d&rsquo;arbres et de haies sont consomm&eacute;es par les brebis. Elles en raffolent.Leur valeur alimentaire est tr&egrave;s variable et peut &ecirc;tre excellente selon les r&eacute;sultats d&rsquo;une r&eacute;cente &eacute;tude (*). C&rsquo;est le cas du peuplier noir et de l&rsquo;aub&eacute;pine par exemple avec une teneur en mati&egrave;res azot&eacute;es totales &eacute;quivalente &agrave; celle d&rsquo;un foin de prairie permanente r&eacute;colt&eacute; au stade feuillu (160 g par kg de mati&egrave;re s&egrave;che). Par ailleurs, les feuilles et jeunes pousses de l&rsquo;ann&eacute;e de l&rsquo;&eacute;rable champ&ecirc;tre, de l&rsquo;orme, du ch&ecirc;ne blanc et du noisetier pr&eacute;sentent des valeurs &eacute;quivalentes &agrave; celle du m&ecirc;me foin fauch&eacute; au stade d&eacute;but &eacute;piaison. De plus, ces teneurs sont relativement stables jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;&eacute;t&eacute;. Pour en savoir plus, une fiche sur les pratiques des &eacute;leveurs est &agrave; votre disposition <a href="https://www.idele.fr/?eID=cmis_download&amp;oID=workspace://SpacesStore/1b6c0b51-5776-4775-a510-16d9454be65c&amp;cHash=eb5dd961263eebdc32e24e9dde389508">ici</a>.(*) Projet Climagrof 2 financ&eacute; par le FNADT, l&rsquo;Agence nationale de coh&eacute;sion des territoires, la r&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine et pilot&eacute; par le CIIRPO&nbsp;

De récents essais réalisés au CIIRPO (87), à FEDATEST (43) et à l'EPLEFPA de Brioude Bonnefont (43) montrent que l'affouragement en feuilles est une alternative économique au foin.  Les rameaux, feuilles et tiges de l'année, sont très appréciées par les brebis !

Les feuilles : une alternative économique au foin appréciée par les brebis

Ce n'est plus une surprise, la m&eacute;t&eacute;o mine le moral et le travail des agriculteurs. M&ecirc;me si tout n&rsquo;est pas jou&eacute;, puisque moins de la moiti&eacute; des surfaces agricoles ont &eacute;t&eacute; r&eacute;colt&eacute;es, les premiers r&eacute;sultats ne sont pas bons. Les derni&egrave;res estimations de bl&eacute; tendre pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-actualite-et-meteo-perturbent-les-recoltes" target="_blank" title="">cette campagne sont situ&eacute;es entre 26,2 Mt et 29,5 Mt. En 2023, elles &eacute;taient de 35,2 Mt !</a> A cela s'ajoutent les &eacute;chos des premi&egrave;res moissons au Nord de Paris qui ne sont pas &agrave; la hauteur des attentes. Et comme si &ccedil;a ne suffisait pas la qualit&eacute; du bl&eacute; ne sera pas forc&eacute;ment au rendez-vous. La situation est alarmante, 2024 pourrait &ecirc;tre une ann&eacute;e noire, similaire &agrave; 2016, o&ugrave; les rendements et la qualit&eacute; du grain avaient &eacute;t&eacute; au plus bas. Quant aux exportations fran&ccedil;aises, elles ne seront pas aussi bonnes que les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Et elles p&egrave;sent sur le revenu des agriculteurs. Qui dit moins d&rsquo;exportations, dit moins de gains pour eux. Selon FranceAgriMer, les exportations de bl&eacute; tendre vers les pays tiers pour cette campagne pourraient &ecirc;tre de seulement 7,5 millions de tonnes, contre 10,2 Mt en 2023/2024. L&rsquo;&eacute;cart est grand ! Pour l&rsquo;instant, il est encore trop t&ocirc;t pour dresser un bilan, mais &ccedil;a s&rsquo;annonce mal.&nbsp;La pluie et le beau temps ne sont ainsi pas les seuls responsables. Nous subissons aussi de plein fouet les tensions g&eacute;opolitiques, en particulier avec la Russie.<a href="https://www.youtube.com/watch?v=5LUwRmUieyY" target="_blank" title=""> La campagne sur les bl&eacute;s d&rsquo;origine russe est tr&egrave;s agressive</a> et les prix bas s&eacute;duisent nos importateurs historiques : l&rsquo;Egypte, l&rsquo;Alg&eacute;rie et la Tunisie. Depuis fin 2020, l&rsquo;Alg&eacute;rie a assoupli son cahier des charges concernant les importations.<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-cerealiers-francais-s-inquietent-de-la-menace-russe" target="_blank" title=""> Une br&egrave;che dans laquelle s'est engouffr&eacute;e la Russie</a> et qui nous a co&ucirc;t&eacute; notre leadership. Rien que l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, l&rsquo;Alg&eacute;rie a import&eacute; 2,34 Mt de bl&eacute; russe. Cette concurrence f&eacute;roce pose n&eacute;cessairement le probl&egrave;me de la valorisation du disponible exportable fran&ccedil;ais. Et si la Tunisie signe son accord bilat&eacute;ral d&rsquo;achat de c&eacute;r&eacute;ales avec la Russie, on perdra encore des parts de march&eacute;s en Afrique du nord.Enfin, face aux tensions g&eacute;opolitiques, &agrave; l&rsquo;inflation et au r&eacute;chauffement climatique, les pays du sud &oelig;uvrent de plus en plus pour s&rsquo;&eacute;manciper des importations &eacute;trang&egrave;res. L&rsquo;Alg&eacute;rie par exemple, s&rsquo;est lanc&eacute;e dans le d&eacute;veloppement de la production c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re : un programme &eacute;tal&eacute; sur 4 ans. En 2022-2023, le pays avait import&eacute; 8,7 Mt et avait produit 3,6 Mt. Nos relations ne sont pas au beau fixe avec l&rsquo;Alg&eacute;rie et c'est sans surprise qu'elle s&rsquo;est rapproch&eacute;e de l&rsquo;Italie, avec laquelle elle a sign&eacute; le 7 juillet dernier un accord-cadre pour la r&eacute;alisation d&rsquo;un projet de production de c&eacute;r&eacute;ales et de l&eacute;gumineuses &agrave; Timimoun,&nbsp; une commune au centre de l'Alg&eacute;rie. Ce partenariat a pour but d&rsquo;augmenter la production alg&eacute;rienne annuelle de bl&eacute; de 170 000 tonnes, 7100 tonnes de lentilles, 14 000&nbsp; tonnes de haricots et 11 000 tonnes de pois chiches et sera mis en &oelig;uvre d&egrave;s le mois d&rsquo;octobre. L&rsquo;Italie fournit aussi cl&eacute; en main, une cha&icirc;ne agroalimentaire, les semences, les m&eacute;thodes agronomiques comme la rotation des cultures pour optimiser le rendement agricole sur ces 500 000 hectares de terres d&eacute;sertiquesUn bon point pour l&rsquo;&eacute;conomie alg&eacute;rienne mais au d&eacute;triment des exportations fran&ccedil;aises. M&ecirc;me si c&rsquo;est minime. La France est loin d&rsquo;avoir perdu ses partenaires. Cependant,<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-quelles-sont-les-previsions-pour-juillet-2024-la-chronique-de-nicolas-le-friant-expert-meteo" target="_blank" title=""> tributaire de la m&eacute;t&eacute;o</a> et des s&eacute;cheresses, l&rsquo;Alg&eacute;rie aura toujours besoin d&rsquo;importer et quant &agrave; nous, esp&eacute;rons que nous puissions ne plus passer de longues semaines les pieds dans l&rsquo;eau. Avec le r&eacute;chauffement climatique, rien n'est moins s&ucirc;r ! D'autant plus que la situation g&eacute;opolitique est plus qu'instable. Tous ces &eacute;l&eacute;ments p&egrave;sent sur le revenu des agriculteurs et les garde-fous pour les prot&eacute;ger sont plus que pr&eacute;caires.&nbsp;

15% d'exportations de blé tendre en moins. La récolte de 2024 de céréales s'annonce décevante. Météo pluvieuse et géopolitique ont rebattu les cartes. Les agriculteurs français vont devoir accuser le coup.

Moissons 2024 : allons-nous vers une année noire ?

Conjoncture &ndash; Si la moiti&eacute; nord du pays peine &agrave; croire que nous sommes en &eacute;t&eacute;, la moiti&eacute; sud et la C&ocirc;te d&rsquo;Azur profitent de son c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;une belle saison ensoleill&eacute;e m&ecirc;me si les temp&eacute;ratures sont par endroits excessives. Le sud de l&rsquo;Europe souffre de la canicule avec des temp&eacute;ratures comprises entre 35 et 40&deg;C en Gr&egrave;ce, Italie ou l&rsquo;Espagne. Ces conditions climatiques ne sont gu&egrave;re favorables &agrave; la consommation, avec des familles qui privil&eacute;gient les l&eacute;gumes ou les fruits frais &agrave; la viande. Cela se ressent sur la consommation. Les abattoirs espagnols et italiens affrontent la troisi&egrave;me semaine de juillet avec une diminution significative des ventes sur leurs march&eacute;s nationaux avec la chaleur qui perturbe le lancement de la saison estivale.La moiti&eacute; nord de la France attend le soleil, avec une m&eacute;t&eacute;o peu favorable aux grillades. Les premiers mouvements de vacanciers n&rsquo;ont pas d&rsquo;impact positif sur les ventes de viande bovine des zones de vill&eacute;giature. Le prix &eacute;tant souvent l&rsquo;argument avanc&eacute; pour le choix des achats dans les magasinsParis se pr&eacute;pare &agrave; accueillir les JO et les 11&nbsp;millions de touristes qui vont venir encourager les sportifs. N&eacute;anmoins, la s&eacute;curit&eacute; engendr&eacute;e pour cette manifestation unique g&eacute;n&egrave;re des contraintes tr&egrave;s fortes aux commer&ccedil;ants, restaurateurs, transporteurs en termes de logistique et d&rsquo;approvisionnement. De nombreuses entreprises ont mis leurs personnels en cong&eacute;s pour cette p&eacute;riode, et les Parisiens (qui le peuvent) vont quitter la capitale pour &eacute;chapper aux d&eacute;sagr&eacute;ments induits par les JO. L&rsquo;impact des JO sur les ventes de viande bovine sera limit&eacute; et cantonn&eacute; &agrave; un renforcement des ventes de steak hach&eacute; surgel&eacute; (d&eacute;j&agrave; en stock) pour la restauration rapide. Du c&ocirc;t&eacute; des bouchers ou des ventes en magasin, ce sera le calme plat, car les touristes ne vont pas cuisiner. Rungis, qui est le garde-manger de la capitale, c&rsquo;est une organisation particuli&egrave;re qui est mise en place pour approvisionner les restaurants afin de respecter les heures impos&eacute;es par les organisateurs.Du c&ocirc;t&eacute; de la production, on n&rsquo;attend pas d&rsquo;effet positif sur les ventes sur Paris, mais plut&ocirc;t sur les zones de vill&eacute;giature. Les touristes qui vont sillonner la France vont pouvoir profiter de notre gastronomie. Le burger tiendra une belle place dans les ventes et les viandes &agrave; griller seront &eacute;galement mieux recherch&eacute;es pour les parties de barbecue quand le soleil sera de la partie.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Conjoncture : Les nombreux touristes qui vont sillonner la France vont pouvoir profiter de notre gastronomie.

[Viande bovine] La production attend un rebond des ventes sur les zones de villégiature.

&laquo;&nbsp;Un effondrement de la production&nbsp;(&hellip;) En moyenne, les producteurs fran&ccedil;ais r&eacute;coltent 30 % de c&eacute;r&eacute;ales en moins par rapport &agrave; 2023 (&hellip;) Sans c&eacute;r&eacute;aliers sur notre territoire, c&rsquo;est la souverainet&eacute; alimentaire du pays qui est menac&eacute;e (&hellip;) Pas de c&eacute;r&eacute;ales, pas de pain, pas d&rsquo;aliments pour nourrir les troupeaux (&hellip;) La France court &agrave; la catastrophe&nbsp;&raquo;. La Coordination rurale n&rsquo;a pas l&eacute;sin&eacute; sur les mots et sur les formules pour d&eacute;crire un tableau particuli&egrave;rement sombre de la moisson 2024. Et ce n&rsquo;est pas tout. &laquo;&nbsp;La qualit&eacute; des grains est inf&eacute;rieure aux normes ce qui provoque des r&eacute;factions et pour ne rien arranger, les producteurs doivent faire face &agrave; la concurrence des prix de la mer Noire contre laquelle ils ne peuvent pas lutter&nbsp;&raquo;.<h2>Les estimations d&rsquo;Arvalis et du minist&egrave;re</h2>D&eacute;but juillet, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-une-prevision-de-64q-ha-pour-le-ble-tendre-soit-13-par-rapport-a-2023" target="_blank">Arvalis avait estim&eacute; la production de bl&eacute; tendre &agrave; 29,7Mt</a>, potentiellement la deuxi&egrave;me plus faible r&eacute;colte des 20 derni&egrave;res ann&eacute;es, derri&egrave;re 2016 (27,6Mt) et devant 2020 (29,1Mt) et un rendement moyen de&nbsp;64q/ha en 2024, soit -13% par rapport &agrave; 2023 et -11% par rapport &agrave; la moyenne d&eacute;cennale. De son c&ocirc;t&eacute; le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture se montrait un peu plus optimiste avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-la-production-de-ble-tendre-attendue-sous-les-30-millions-de-tonnes" target="_blank">un rendement moyen du bl&eacute; tendre de 69,9 q/ha</a> (contre 73,8q/ha en 2023) mais une production passant sous le seuil symbolique des 30Mt. Le rendement moyen de l&rsquo;orge d&rsquo;hiver s&rsquo;&eacute;tablirait &agrave; 64,3q/ha, en retrait de 9,3% sur un an et celui de l&rsquo;orge de printemps &agrave; 56,6q/ha en retrait de 2%. Le bl&eacute; dur serait stable &agrave; 54,1q/ha. Le rendement moyen du colza est quant &agrave; lui annonc&eacute; &agrave; 29,5q/ha, en baisse de 6,9% par rapport &agrave; 2023.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-le-printemps-le-plus-pluvieux-depuis-2008-les-cereales-d-hiver-en-souffrance" target="_blank" title="">En 2024, le printemps le plus pluvieux depuis 2008, les c&eacute;r&eacute;ales d&rsquo;hiver en souffrance</a>
</aside>
Du c&ocirc;t&eacute; des prot&eacute;agineux, la FOP a lanc&eacute; le 24 juillet une alerte quant aux risques de voir <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-pois-proteagineux-victime-collaterale-des-aleas-meteo-et-sanitaires" target="_blank">les producteurs enregistrer des pertes &eacute;conomiques et se d&eacute;tourner d&rsquo;une esp&egrave;ce</a> indispensable aux rotations et &agrave; la qu&ecirc;te d&rsquo;autonomie prot&eacute;ique. D&eacute;nominateur commun &agrave; toutes ces b&eacute;vues&nbsp;: des pluies r&eacute;guli&egrave;res et continues du semis jusqu&rsquo;&agrave; la r&eacute;colte (+40% en moyenne en France par rapport aux 20 derni&egrave;res ann&eacute;es), une forte pression des adventices et des maladies et enfin une baisse du rayonnement affectant une grande partie du territoire (-7% en moyenne sur la France par rapport aux 20 derni&egrave;res ann&eacute;es et jusqu&rsquo;&agrave; -15%).<h2>Les dol&eacute;ances des syndicats</h2>Du c&ocirc;t&eacute; de la FNSEA et des JA, on se montre moins alarmiste que la CR, tout en &eacute;voquant &laquo;&nbsp;l&rsquo;ampleur nationale des dommages et pertes&nbsp;&raquo;. Et de r&eacute;clamer, en guise de &laquo;&nbsp;premi&egrave;res d&eacute;cisions&nbsp;&raquo;, des proc&eacute;dures de reconnaissance en calamit&eacute;s agricoles, en catastrophes naturelles et des d&eacute;gr&egrave;vements de taxe sur le foncier non-b&acirc;tis.&nbsp;<div class="citation">
 "Des mesures exceptionnelles de tr&eacute;sorerie devront &ecirc;tre &eacute;labor&eacute;es rapidement pour aider les agriculteurs &agrave; passer ce cap difficile"
</div>
Les deux syndicats demandent &eacute;galement que &laquo;&nbsp;les assureurs soient particuli&egrave;rement r&eacute;actifs quant aux sollicitations des assur&eacute;s mais aussi des agriculteurs qui les ont choisis comme interlocuteurs agr&eacute;&eacute;s charg&eacute;s d&rsquo;instruire et verser l&rsquo;Indemnit&eacute; de solidarit&eacute; nationale pour le compte de l&rsquo;Etat.&nbsp;Des mesures exceptionnelles de tr&eacute;sorerie devront &ecirc;tre &eacute;labor&eacute;es rapidement pour aider les agriculteurs &agrave; passer ce cap difficile&nbsp;&raquo;.La CR demande &agrave; &laquo;&nbsp;r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; un plan de sauvetage des exploitations c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res&nbsp;&raquo; et sugg&egrave;re la mise en place d&rsquo;une &laquo;&nbsp;cellule de veille&nbsp;&raquo; au minist&egrave;re afin &laquo;&nbsp;de mutualiser les informations et d&rsquo;assurer l&rsquo;efficacit&eacute; des remont&eacute;es de terrain&nbsp;&raquo;. Le syndicat r&eacute;clame &eacute;galement une ann&eacute;e blanche de cotisations MSA, ainsi qu&rsquo;une ann&eacute;e blanche au niveau des banques. &laquo;&nbsp;Cette solution s&rsquo;impose d&rsquo;urgence, les c&eacute;r&eacute;aliers ne pourront pas payer&nbsp;&raquo;, invoque la CR.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-juin-la-pousse-d-herbe-toujours-nettement-excedentaire" target="_blank" title="">En juin, la pousse d&rsquo;herbe toujours nettement exc&eacute;dentaire</a>
</aside>
<h2>Les &eacute;leveurs d&eacute;noncent des &laquo;&nbsp;engagements non tenus&nbsp;&raquo;</h2>Les &eacute;leveurs de ruminants, par les voix de la FNB, de la FNEC, de la FNO et de la FNPL d&eacute;noncent de leur c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-prairies-l-indice-satellitaire-sous-l-aeil-des-herbometres-connectes" target="_blank" title="">angle de l&rsquo;assurance des prairies, qui serait davantage rompue &agrave; appr&eacute;hender les s&eacute;cheresses que les exc&egrave;s de pluviom&eacute;trie</a> ou encore la gr&ecirc;le. Et de r&eacute;clamer, en plus de cette correction, le d&eacute;ploiement total de l&rsquo;Observatoire national de la pousse de l&rsquo;herbe (ONPH), une &eacute;volution les modalit&eacute;s de recours contre l&rsquo;indice ou encore l&rsquo;information des producteurs de l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;indice satellite, au fur et &agrave; mesure de l&rsquo;avanc&eacute;e de la campagne, autant d&rsquo;engagements &laquo;&nbsp;pris par les pouvoirs publics et non tenus&nbsp;&raquo; affirment les quatre f&eacute;d&eacute;rations.

Avec des pertes en rendement, en qualité et en prix, les céréaliers évoquent une triple peine tandis que les éleveurs pointent la faiblesse de l'assurance récolte face aux intempéries. Tous en appellent à l’Etat, aux banquiers et aux assureurs.

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