En cette p&eacute;riode de pr&eacute;paration des f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e, les amateurs de bonne viande ont le regard tourn&eacute; vers les concours d&rsquo;animaux de boucherie. Le top des b&oelig;ufs et des femelles de race &agrave; viande va se confronter sous l&rsquo;&oelig;il de jury de professionnel. La richesse de la France, c&rsquo;est sa grande diversit&eacute; de race. Il y en aura pour tout le monde de l&rsquo;Aubrac &agrave; la Parthenaise, de la Limousine &agrave; la Charolaise en passant par la Rouge des pr&eacute;s, la Blanc bleu ou les crois&eacute;es. Les amateurs de bonne viande auront le choix avec des magasins et des bouchers qui auront &agrave; c&oelig;ur de mettre en avant la championne locale. Ces animaux seront abattus 3 semaines avant No&euml;l pour assurer une bonne maturation de la viande afin qu&rsquo;elle exprime toute sa tendret&eacute;.L&rsquo;animation commerciale sur les premiers concours qui se sont d&eacute;roul&eacute;s est assez calme, car les acheteurs font face &agrave; un repli des commandes de magasins face &agrave; une situation sanitaire Covid inqui&eacute;tante. Ils esp&egrave;rent tous que les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e pourront se d&eacute;rouler sans contrainte, mais cette incertitude a d&eacute;j&agrave; fait reculer un certain nombre d&rsquo;entre eux. D&rsquo;autre part, le niveau d&eacute;j&agrave; &eacute;lev&eacute; des prix dans certaines cat&eacute;gories d&rsquo;animaux (contrat direct &eacute;leveur, Label&hellip;) pose les limites &agrave; la rentabilit&eacute; dans les rayons trad avec un accroissement des prix sur les &eacute;tals, pour des budgets qui ne sont pas extensibles. &nbsp;Sur le concours de Cholet, la participation des artisans bouchers a permis d&rsquo;&eacute;clairer la vente des premiers prix dans un climat commercial assez calme avec une vente qui s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute;e sur la longueur. Malgr&eacute; une pr&eacute;sentation de haute qualit&eacute; (sup&eacute;rieure &agrave; l&rsquo;an pass&eacute;), quelques animaux n&rsquo;ont pas trouv&eacute; preneurs. Quant aux tarifs pratiqu&eacute;s, rien d&rsquo;extraordinaire, mais ils restent tr&egrave;s convenables et comparables &agrave; ceux de l&rsquo;an pass&eacute; alors que les engraisseurs et &eacute;leveurs font face &agrave; une forte remont&eacute;e des co&ucirc;ts des aliments. Apr&egrave;s ce premier concours en demi-teinte, une attention particuli&egrave;re sera apport&eacute;e &agrave; ceux qui vont se d&eacute;rouler ce week-end ou la semaine prochaine.L&rsquo;application de la loi Egalim2 dans les contrats qui doivent &ecirc;tre &eacute;tablis avec la grande distribution reste un point de friction, car les d&eacute;lais semblent tr&egrave;s courts pour un d&eacute;ploiement des d&eacute;clinaisons qui vont engendrer des changements majeurs pour toute une fili&egrave;re. La revalorisation des prix pay&eacute;s aux &eacute;leveurs est en marche depuis quelques mois &agrave; la faveur d&rsquo;un &eacute;quilibre offre/demande qui a &eacute;t&eacute; fortement chamboul&eacute; par la reprise d&rsquo;activit&eacute; mondiale. L&rsquo;&eacute;rosion du cheptel europ&eacute;en assure une tr&egrave;s grande tonicit&eacute; des prix, notamment dans le jeune bovin.&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Lire aussi : analyses commerciales sem 48-2021<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bovin-boucherie-demande-moins-soutenue" target="_blank" title="">Bovin boucherie : Demande moins soutenue</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bovins-maigres-commerce-plus-calme-et-cours-en-baisse" target="_blank" title="">Bovins maigres : Commerce plus calme et cours en baisse</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/veaux-moins-de-veaux-mais-cours-stables" target="_blank" title="">Veaux : Moins de veaux mais cours stables</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ovins-le-commerce-reste-fluide" target="_blank" title="">Ovins : Le commerce reste fluide</a></td></tr></tbody></table>&nbsp;

[Bovins : conjoncture sem 48-2021] L’évolution se la situation sanitaire vis-à-vis du covid est préoccupante et freine certains magasins dans la préparation des achats d’animaux haut de gamme pour Noël.

Bovins : demande réservée sur les premiers concours

A l&rsquo;occasion de la Semaine europ&eacute;enne de la r&eacute;duction des d&eacute;chets, SOLAAL a calcul&eacute; le tonnage total des produits agricoles non gaspill&eacute;s gr&acirc;ce aux dons agricoles, de 2013 &agrave; 2020, ainsi que son &eacute;quivalent CO2&nbsp;: 20&nbsp;855 tonnes de produits agricoles ont &eacute;t&eacute; sauv&eacute;es, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 9&nbsp;998 tonnes de CO2 non gaspill&eacute;es.En d&rsquo;autres termes, ce tonnage CO2 repr&eacute;sente l&rsquo;&eacute;quivalent de 985 tours du monde en voiture ou 16&nbsp;350 allers retours entre Paris et New York pour une personne (calcul effectu&eacute; &agrave; partir de l&rsquo;application Agribalyse mise en place par l&rsquo;ADEME qui calcule l&rsquo;impact environnemental de l&rsquo;alimentation selon les indicateurs ACV-Analyse du cycle de vie).En 2016, L&rsquo;ADEME publiait un <a href="https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/pertes-et-gaspillages-alimentaires-201605-rapport.pdf">rapport</a> sur les pertes et gaspillages alimentaires faisant &eacute;tat de 10&nbsp;millions de tonnes de produits alimentaires &agrave; destination humaine d&eacute;tourn&eacute;es chaque ann&eacute;e. A cette occasion l&rsquo;application <a href="https://agribalyse.ademe.fr/">Agribalyse </a>regroupant l&rsquo;impact de chaque produit alimentaire en &eacute;quivalent CO2 a &eacute;t&eacute; mis en ligne. L&rsquo;impact carbone de la production de ces produits d&eacute;tourn&eacute;s de l&rsquo;alimentation, pour de multiples raisons, &eacute;tait &eacute;valu&eacute; &agrave; 15,3 millions de tonnes &eacute;quivalent CO2.Toutefois, il est important de noter que ces pertes sont subies par les agriculteurs car les causes sont externes (comportement du consommateur, produits hors calibre, climat, pand&eacute;mie, saturation du march&eacute;). Le don repr&eacute;sente une solution pour trouver des d&eacute;bouch&eacute;s &agrave; ses invendus.Si vous &ecirc;tes producteur, coop&eacute;rative, grossiste, et que vous avez des produits agricoles &agrave; donner, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; faire appel &agrave; SOLAAL via <a href="https://dons.solaal.org/login">notre application&nbsp;</a>. C&rsquo;est gratuit&nbsp;!&nbsp;<a href="https://www.solaal.org/wp-content/uploads/2021/12/CO2-2.jpg"></a>&nbsp;

9 998 tonnes de CO2 non gaspillées grâce au don agricole

76% des personnes interrog&eacute;es affirment &ecirc;tre pr&ecirc;tes &agrave; r&eacute;duire la part de prot&eacute;ines animales dans leur alimentation et &agrave; privil&eacute;gier les produits "de meilleure qualit&eacute; environnementale" lorsqu'ils en consomment, contre 67% en 2017, indique cette &eacute;tude.L'enqu&ecirc;te, publi&eacute;e &agrave; l'occasion des Assises de l'agriculture, de l'alimentation et de la sant&eacute; organis&eacute;es les 2 et 3 d&eacute;cembre par le quotidien r&eacute;gional &agrave; Nantes, rel&egrave;ve par ailleurs que pr&egrave;s de la moiti&eacute; des Fran&ccedil;ais (48%) ont augment&eacute; leur consommation de produits v&eacute;g&eacute;taux au cours des deux derni&egrave;res ann&eacute;es. Une tendance appel&eacute;e &agrave; se poursuivre puisque 42% des sond&eacute;s pr&eacute;voient d'en consommer davantage dans les ann&eacute;es &agrave; venir. A l'inverse, la part de la population consommant au moins de temps en temps des produits labellis&eacute;s "Bio" marque le pas, apr&egrave;s avoir augment&eacute; r&eacute;guli&egrave;rement pendant plus de 20 ans. 61% des Fran&ccedil;ais achetaient des produits "Bio" en 1998, 80% en 2011 et 87% en 2020, contre 84% en 2021. Ce reflux s'explique en partie, d'apr&egrave;s l'&eacute;tude, par une baisse de confiance en l'appellation "Bio" : alors que 70% des consommateurs lui apportaient cr&eacute;dit en 2008, ils ne sont plus que 52% en 2021. De plus, 91% des sond&eacute;s estiment que les produits "Bio" sont vendus "trop cher".En parall&egrave;le, 86% des Fran&ccedil;ais disent vouloir privil&eacute;gier dans leurs achats des marques alimentaires locales. Cette proportion varie toutefois en fonction des niveaux de revenus : alors que 92% des sond&eacute;s "ais&eacute;s" pr&eacute;f&egrave;rent les marques locales, ce chiffre baisse de 14 points dans les cat&eacute;gories plus modestes.Sondage r&eacute;alis&eacute; par questionnaire auto-administr&eacute; sur internet du 16 au 19 novembre 2021, aupr&egrave;s d'un &eacute;chantillon de 1.000 personnes repr&eacute;sentatif de la population fran&ccedil;aise &acirc;g&eacute;e de 18 ans et plus.

Plus de trois Français sur quatre se disent prêts à diminuer leur consommation de viande et de poisson, selon un sondage Ifop pour Ouest-France publié le 3 décembre.

Trois Français sur quatre prêts à manger moins de viande et de poisson, selon un sondage

Pouvez-vous pr&eacute;senter votre exploitation ?&nbsp;C&rsquo;est toujours agr&eacute;able d&rsquo;avoir un retour du don, transmis par SOLAAL : remerciement, satisfaction&nbsp;&raquo;.Je suis producteur mara&icirc;cher dans la commune de Graveson (13) depuis 2012 et en agriculture biologique depuis cinq ans. Nous avons une production &agrave; l'ann&eacute;e et nous proposons une grande gamme de l&eacute;gumes&nbsp;: de la tomate au fenouil en passant par la patate douce, mais aussi de la blette et des oignons. En termes de commercialisation on travaille beaucoup avec la centrale Biocoop, situ&eacute;e &agrave; Ch&acirc;teaurenard et avec quelques grossistes dans toute la France.Pourquoi avez-vous choisi de donner vos produits ?Mes parents agriculteurs m&rsquo;ont toujours appris &agrave; donner, partager nos savoir-faire, nos produits et notre beau m&eacute;tier. On a un joli m&eacute;tier et partager c&rsquo;est en faire profiter. La raison n&rsquo;est pas forc&eacute;ment financi&egrave;re car parfois donner dans certains cas &ccedil;a fait plus plaisir que de vendre. On pr&eacute;f&egrave;re donner &agrave; ceux qui en ont besoin plut&ocirc;t que de laisser la marchandise dans les champs pour se la faire voler, ce qui arrive sur l&rsquo;exploitation !Que pensez-vous de l&rsquo;accompagnement SOLAAL ?J'ai connu SOLAAL gr&acirc;ce &agrave; la pr&eacute;sidente de SOLAAL Sud, Marie-Paule Chauvet, une de mes voisines. Chaque ann&eacute;e, &agrave; l&rsquo;occasion des Journ&eacute;es nationales du don agricole, elle nous fait un rappel. Nous sommes tr&egrave;s bien accueillis lors de l&rsquo;&eacute;v&egrave;nement des Journ&eacute;es nationales du don agricole au MIN de Ch&acirc;teaurenard. Quelle que soit la quantit&eacute; donn&eacute;e, on est bien accueilli, ce qui nous donne l'envie de donner un peu plus !SOLAAL r&eacute;pond de la bonne mani&egrave;re &agrave; un besoin existant. SOLAAL nous facilite la gestion du don. C&rsquo;est gratuit, simple, gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;application dons.solaal.org . L&rsquo;explication est claire sur la d&eacute;fiscalisation. On re&ccedil;oit l&rsquo;attestation comme pr&eacute;vu. C&rsquo;est toujours agr&eacute;able d&rsquo;avoir un retour du don transmis par SOLAAL : remerciement, satisfaction. Il faut f&eacute;liciter l&rsquo;accompagnement car c&rsquo;est une association avec peu de moyens mais efficace.&nbsp;

« C’est toujours agréable d’avoir un retour du don, transmis par SOLAAL : remerciement, satisfaction ».

Interview de Nour AYOUCH, maraîcher dans les Bouches-du-Rhône (13)

Dans le cadre d&rsquo;un partenariat avec la CCMSA*, SOLAAL contribue &agrave; la distribution de sacs solidaires port&eacute;e par la MSA (Mutualit&eacute; sociale agricole) Ile-de-France, qui souhaite donner un coup de pouce&nbsp;financier et moral&nbsp;post-COVID pour les apprentis et &eacute;tudiants des centres de formation et d&rsquo;apprentissage franciliens.Du 10 au 25 novembre 2021, 6 distributions dans les agences MSA de la r&eacute;gion ont permis de toucher pr&egrave;s de 2 800 apprentis et &eacute;tudiants des fili&egrave;res agricoles. Dans le sac, on trouvait des produits alimentaires r&eacute;gionaux comme des p&acirc;tes fermi&egrave;res, du chocolat transform&eacute; en Ile-de-France, des produits d&rsquo;hygi&egrave;ne et des fournitures scolaires. En parall&egrave;le, les caisses locales de la MSA Ile-de-France donnaient la possibilit&eacute; &agrave; leurs adh&eacute;rents de participer &agrave; l&rsquo;op&eacute;ration en r&eacute;alisant des dons directement dansles agences, et propos&eacute;s en compl&eacute;ment des sacs solidaires lors des distributions.SOLAAL a coordonn&eacute; un don de pommes de la part de l&rsquo;EARL Rossignol (77). Malgr&eacute; les intemp&eacute;ries qui ont touch&eacute; ses vergers, le donateur a tout de m&ecirc;me tenu &agrave; donner quelques cagettes de pommes pour apporter des fruits frais aux &eacute;tudiants de l&rsquo;UFA Bougainville de Brie-Comte-Robert (77). Cette cha&icirc;ne de solidarit&eacute; a &eacute;t&eacute; possible gr&acirc;ce au soutien logistique de l&rsquo;association Revivre &agrave; Morangis (91), qui a r&eacute;cup&eacute;r&eacute; les pommes chez le producteur et les a livr&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;tablissement. Un grand merci &agrave; eux !SOLAAL est ravie d&rsquo;avoir pu participer &agrave; cette belle op&eacute;ration&nbsp;de solidarit&eacute;. Bravo &agrave; tous les partenaires pour leur engagement et g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; envers les apprentis et &eacute;tudiants franciliens&nbsp;!Pour conna&icirc;tre d&rsquo;autres initiatives solidaires sur la r&eacute;gion Ile-de-France, n&rsquo;h&eacute;sitez-pas &agrave; suivre nos r&eacute;seaux sociaux, car nous les mettrons en lumi&egrave;re tr&egrave;s prochainement&hellip;<a href="https://www.solaal.org/wp-content/uploads/2021/12/20211125_163538-scaled.jpg" title="Contenu des sacs solidaires "></a>&nbsp;*Caisse centrale de la mutualit&eacute; sociale agricole&nbsp;

La MSA Ile-de-France soutient les apprentis et étudiants franciliens

Pouvez-vous rappeler les axes d'intervention de la Fondation La France s&rsquo;engage ?La Fondation La France s&rsquo;engage a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e en 2014 avec l&rsquo;ambition de soutenir et accompagner le d&eacute;veloppement de toutes les initiatives innovantes de l&rsquo;&eacute;conomie sociale et solidaire. Chaque ann&eacute;e, notre Fondation r&eacute;compense de nombreux projets qui b&eacute;n&eacute;ficient alors, pendant trois ans, d&rsquo;une aide financi&egrave;re et d&rsquo;un accompagnement sur-mesure. Ce sont pr&egrave;s de 203 laur&eacute;ats qui ont ainsi &eacute;t&eacute; accompagn&eacute;s depuis sa cr&eacute;ation, avec le soutien pr&eacute;cieux de nos m&eacute;c&egrave;nes. La pand&eacute;mie a engendr&eacute; de nombreux d&eacute;sordres. Il en est ainsi de l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la culture qui est devenu plus difficile, de l&rsquo;isolement croissant de nombreuses personnes &acirc;g&eacute;es ou d&rsquo;&eacute;tudiants, ou encore de la situation de personnes modestes qui se retrouvent encore plus fragilis&eacute;es qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;ordinaire.La Fondation la France s&rsquo;engage et &oelig;uvre pour r&eacute;pondre &agrave; tous ces enjeux, qu&rsquo;ils soient nouveaux ou aggrav&eacute;s par la crise, pour aider le plus grand nombre &agrave; faire face &agrave; des situations humaines difficiles. En 2021, ce sont ainsi&nbsp;17 laur&eacute;ats qui ont &eacute;t&eacute; s&eacute;lectionn&eacute;s et qui ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;un montant total suppl&eacute;mentaire de 3 millions d&rsquo;euros pour continuer &agrave; d&eacute;velopper leurs projets. Mais il nous faut aussi anticiper d&egrave;s maintenant les d&eacute;fis de demain car, une fois la crise derri&egrave;re nous, les p&eacute;rils climatiques et sociaux exigeront plus que jamais des r&eacute;ponses innovantes et solidaires.Quelles sont vos priorit&eacute;s concernant la lutte contre la pr&eacute;carit&eacute; alimentaire ?La pr&eacute;carit&eacute; alimentaire s&rsquo;est malheureusement &eacute;largie pendant la crise de la covid. De trop nombreuses personnes, faute de revenus suffisants, peinent &agrave; se nourrir convenablement. La hausse g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e des prix, notamment de l&rsquo;&eacute;nergie, ne fait que d&eacute;t&eacute;riorer cette situation, car pr&eacute;carit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique et alimentaire vont souvent de pair. Il est par cons&eacute;quent essentiel de r&eacute;pondre &agrave; cet enjeu, notamment par l&rsquo;intervention d&rsquo;associations innovantes comme SOLAAL. Le projet de cette derni&egrave;re est d&rsquo;autant plus utile qu&rsquo;il r&eacute;pond non seulement aux besoins alimentaires de certains de nos compatriotes mais leur offre aussi l&rsquo;opportunit&eacute; de travailler dans les exploitations agricoles partenaires. C&rsquo;est une vraie source de lien social !Quel souvenir gardez-vous de votre rencontre avec les glaneurs, dans le cadre du glanage solidaire organis&eacute; par SOLAAL, en septembre dernier&nbsp;?J&rsquo;ai en m&eacute;moire la difficult&eacute; et la p&eacute;nibilit&eacute; de leur t&acirc;che mais j&rsquo;ai surtout retenu combien ils s&rsquo;y pr&ecirc;taient sereinement, avec plaisir et m&ecirc;me jovialit&eacute;&nbsp;! Ils &eacute;taient heureux de pouvoir &ecirc;tre utiles et fournir &agrave; leur tour un service aux agriculteurs qui leur ont permis, dans les moments les plus difficiles, de s&rsquo;alimenter dignement.

«La précarité alimentaire s’est élargie pendant la crise de la covid [...]. Il est par conséquent essentiel de répondre à cet enjeu, notamment par l’intervention d’associations innovantes comme SOLAAL.»

Interview de F. Hollande, président de la Fondation la France s'engage

Une r&eacute;forme plus juste et pas juste une r&eacute;forme&nbsp;: tel est l&rsquo;esprit qui anime le projet de loi pr&eacute;sent&eacute; mercredi 1er d&eacute;cembre en Conseil des ministres. Entam&eacute; en 2019, le processus de refondation de l&rsquo;assurance multirisques climatique (MRC) s&rsquo;est acc&eacute;l&eacute;r&eacute; au printemps 2021 avec la survenue d&rsquo;un &eacute;pisode de gel massif impactant les trois-quarts de l&rsquo;Hexagone et de tr&egrave;s nombreuses fili&egrave;res pour un co&ucirc;t se comptant en milliards d&rsquo;euros. Le choc a achev&eacute; de porter l&rsquo;estocade &agrave; un syst&egrave;me assurantiel illisible, discriminatoire et injuste. Le prochain dispositif, qui entrera en vigueur en m&ecirc;me temps que la Pac, soit le 1er janvier 2023, est ambitieux pour ne pas dire pr&eacute;tentieux&nbsp;: il s&rsquo;agit d&rsquo;instaurer une protection universelle, qui concernera tous les al&eacute;as, tous les producteurs, toutes les productions et tous les territoires, y compris les Outre-mer.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/avec-30-de-perte-meme-assure-je-n-aurais-rien-touche" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;Avec 30% de perte, m&ecirc;me assur&eacute;, je n&rsquo;aurais rien touch&eacute;&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<h2>Trois seuils de perte, trois m&eacute;canismes</h2>Le futur syst&egrave;me ent&eacute;rine un dispositif &agrave; trois &eacute;tages correspondant &agrave; trois degr&eacute;s d&rsquo;impacts et &agrave; trois seuils de pertes. Pour un al&eacute;a dit &laquo;&nbsp;courant&nbsp;&raquo;, la perte rel&egrave;vera de la responsabilit&eacute; du seul producteur et de ses choix de gestion (parades agronomiques, &eacute;quipements anti-al&eacute;as, &eacute;pargne de pr&eacute;caution...). Pour un al&eacute;a qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;significatif&nbsp;&raquo;, l&rsquo;agriculteur ayant souscrit une MRC b&eacute;n&eacute;ficiera de la part de son assureur d&rsquo;une indemnisation proportionnelle &agrave; ses pertes. Enfin pour un al&eacute;a dit &laquo;&nbsp;exceptionnel&nbsp;&raquo;, l&rsquo;agriculteur sinistr&eacute;, qu&rsquo;il soit assur&eacute; ou non, aura face &agrave; lui un interlocuteur unique charg&eacute; d&rsquo;indemniser ses pertes, gr&acirc;ce &agrave; la solidarit&eacute; nationale, et avec davantage de r&eacute;activit&eacute; que le m&eacute;canisme actuel des calamit&eacute;s. L&rsquo;indemnit&eacute; compl&eacute;tera celle vers&eacute;e par les assurances &agrave; leurs assur&eacute;s. Dans ce cas de figure, un &laquo;&nbsp;non assur&eacute; ne pourra pas toucher plus de 50% de ce que touche un assur&eacute;&nbsp;&raquo;, est-il &eacute;crit dans le projet de loi. Voil&agrave; pour les grandes lignes.<h2>Un d&eacute;fi &agrave; l&rsquo;universalit&eacute;</h2>A ce stade, le projet de loi ne fait pas mention des seuils de pertes de r&eacute;colte correspondant &agrave; ces trois degr&eacute;s d&rsquo;intensit&eacute; des al&eacute;as. On sait simplement qu&rsquo;ils feront l&rsquo;objet d&rsquo;une d&eacute;finition production par production. Pas plus d&rsquo;information sur le taux de subvention de la MRC, les niveaux de franchise de cette m&ecirc;me MRC ou encore sur l&rsquo;hypoth&egrave;se d&rsquo;un rel&egrave;vement de 5,5% &agrave; 11% de la taxe compl&eacute;mentaire aux contrats d&rsquo;assurance. Le gouvernement se retranche sur la n&eacute;cessit&eacute; de r&eacute;aliser &laquo;&nbsp;un travail d&rsquo;objectivation chiffr&eacute; et approfondi avec les parties prenantes&nbsp;&raquo;. Ces modalit&eacute;s ne seront pas inscrites dans la loi mais prendront la forme d&rsquo;une ordonnance.Au-del&agrave; de ces inconnues relevant de la sph&egrave;re publique, la fortune du dispositif d&eacute;pendra aussi des tarifs de l&rsquo;assurance multirisques. Probl&egrave;me&nbsp;: plus les al&eacute;as sont intenses et r&eacute;currents, plus les primes sont ch&egrave;res et plus les niveaux d&rsquo;indemnisation sont faibles du fait de la d&eacute;gradation de la moyenne olympique des rendements. Un v&eacute;ritable d&eacute;fi &agrave; la qu&ecirc;te d&rsquo;universalit&eacute;, d&rsquo;autant plus que l&rsquo;&eacute;tage MRC est susceptible d&rsquo;&ecirc;tre activ&eacute; pour des pertes de r&eacute;colte comprises entre 20-25% et 50%, quand les calamit&eacute;s d&eacute;clenchaient &agrave; 30%.

[Edito] Le gouvernement a présenté les grandes lignes de son projet de réforme de gestion des risques climatiques, le décrivant comme universel. A ce stade, il y manque l’essentiel : les petites lignes.

Assurance récolte : en attendant les « petites lignes »

Apr&egrave;s s&rsquo;&ecirc;tre concentr&eacute;s sur l&rsquo;entretien du sol sol, les robots viticoles marchent lentement mais s&ucirc;rement sur les platebandes des enjambeurs conventionnels. Au Sitevi, Vitibot pr&eacute;sentait un module de pulv&eacute;risation confin&eacute;e, qui a valu au constructeur champenois une m&eacute;daille d&rsquo;argent. &laquo;&nbsp;Notre module se compose de deux rampes verticales comptant chacune 7 bises et de deux cuves de 200 litres chacune, avec un syst&egrave;me de brassage permanent, explique Michael Fontanin, directeur marketing de Vitibot. Le taux de r&eacute;cup&eacute;ration et la r&eacute;duction de la d&eacute;rive sont tels que l&rsquo;autonomie en pulv&eacute;risation sera au moins &eacute;gale &agrave; l&rsquo;autonomie en &eacute;nergie, qui varie entre 8 et 12 heures selon le contexte et les usages&nbsp;&raquo;.Le module est fonctionnel et op&eacute;rationnel mais la commercialisation ne sera effective qu&rsquo;en 2023. En 2022, le Comit&eacute; interprofessionnel des vins de Champagne (CIVC) va r&eacute;aliser une batterie compl&egrave;te de tests pour caract&eacute;riser l&rsquo;ensemble des param&egrave;tres de pulv&eacute;risation et de r&eacute;cup&eacute;ration, ainsi que le potentiel de couverture. &laquo;&nbsp;Ces donn&eacute;es seront autant de gages donn&eacute;s &agrave; nos clients&nbsp;&raquo;, justifie Michel Fontanin.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La carte de la polyvalence</h2>Avec la pulv&eacute;risation confin&eacute;e, le Bakus va encore gagner en polyvalence. En mati&egrave;re d&rsquo;entretien&nbsp;du sol, le constructeur propose ses propres interceps et gyro-tondeuses &eacute;lectriques mais il est &eacute;galement apte &agrave; int&eacute;grer de nombreux outils du march&eacute; et en parc (disques &eacute;moteurs, bineuses &agrave; doigts, d&eacute;cavailloneuse, charrue etc). En ce qui concerne les travaux en vert, le Bakus est par&eacute; pour le rognage, en attendant pr&eacute;taillge et d&rsquo;effeuillage. &laquo;&nbsp;La t&ecirc;te de r&eacute;colte ne figure pas au programme&nbsp;&raquo;, devance Michael Fontanin.Le Bakus est propos&eacute; en deux gabarits (S et L) pour des inter-rangs respectifs de 1 m et 1,20 m au prix de base de 128 000 euros pour chaque mod&egrave;le. Vitibot revendique 30 robots en parc, en France et en Italie.

Après le travail du sol et le rognage, Vitibot greffe un module de pulvérisation sur ses deux robots électriques S et L. Commercialisation prévue en 2023, après toute une batterie de tests au CIVC.

Le robot Bakus intègre un module de pulvérisation confinée

Après sa web-série, l'école d'ingénieurs agronomes AgroSup Dijon diffuse une série d'émissions d'échanges entre étudiants et professionnels de l'agroéquipement dans le cadre de son "Agritech World tour". Troisième épisode : créer son entreprise dans le milieu agricole. Les intervenants expliquent comment ils ont créé leur entreprise ou participé au développement d'une start-up, de manière pratique et pragmatique.

[Agritech World Tour] Créer son entreprise dans le milieu agricole

Depuis de nombreuses ann&eacute;es, encourag&eacute;s par la perspective d&rsquo;avantages fiscaux,&nbsp; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des Fran&ccedil;ais pour l&rsquo;investissement locatif ne se d&eacute;ment pas. En effet, investir dans la pierre ouvre des perspectives de revenus s&eacute;curis&eacute;s et rentables. Toutefois, en fonction du profil de la location, qu'elle soit vide ou meubl&eacute;e, le coup de pouce fiscal ne sera pas le m&ecirc;me.Par rapport &agrave; la location nue, <a href="https://www.cogedis.com/actualites/location-meublee-fiscalite/" target="_blank">la location meubl&eacute;e</a> regroupe des activit&eacute;s diverses et offre davantage de souplesse. Par exemple, la location peut &ecirc;tre saisonni&egrave;re, de courte dur&eacute;e ou &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e. La location nue est quant &agrave; elle plus &ldquo;rigide&rdquo;. Elle se fait obligatoirement via un bail d&rsquo;habitation d&rsquo;une dur&eacute;e minimale de 3 ans.&nbsp;&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 En savoir plus sur&nbsp;<a href="https://www.cogedis.com/actualites/location-meublee-fiscalite/" target="_blank">la location meubl&eacute;e</a>&nbsp;avec Cogedis.
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<h2>R&eacute;gime fiscal de la location vide</h2>Lorsque la location est nue, les loyers per&ccedil;us le sont au titre des revenus fonciers. Le propri&eacute;taire bailleur rel&egrave;ve du micro-foncier ou du r&eacute;gime r&eacute;el. Ce dernier a l&rsquo;avantage de permettre la d&eacute;duction des d&eacute;penses n&eacute;cessaires &agrave; l&rsquo;acquisition des loyers, cr&eacute;ant ainsi un potentiel d&eacute;ficit foncier d&eacute;ductible des revenus imposables. Quant au r&eacute;gime micro-foncier, il ouvre droit &agrave; un abattement de 30% sur les loyers per&ccedil;us. A condition toutefois que les revenus demeurent inf&eacute;rieurs &agrave; 15 000 euros par an.&nbsp; La location nue a donc l&rsquo;avantage de la simplicit&eacute; et de la tranquillit&eacute; tout en b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;une fiscalit&eacute; douce.<h2>R&eacute;gime fiscal de la location meubl&eacute;e</h2>Lorsque la location est meubl&eacute;e, c&rsquo;est-&agrave;-dire pr&eacute;sentant tous les&nbsp; meubles et &eacute;quipements n&eacute;cessaires, les loyers per&ccedil;us le sont au titre des b&eacute;n&eacute;fices industriels et commerciaux (BIC). Si les loyers sont inf&eacute;rieurs &agrave; 70 000 euros par an, le propri&eacute;taire bailleur peut relever du r&eacute;gime forfaitaire du micro BIC, r&eacute;gime ouvrant droit &agrave; un abattement de 50 % ou 71 % sur les loyers. Le r&eacute;gime micro peut donc &ecirc;tre particuli&egrave;rement int&eacute;ressant. Quant au r&eacute;gime r&eacute;el, il permet de d&eacute;duire fiscalement l&rsquo;amortissement du bien en plus des autres frais, ce qui peut conduire &agrave; la r&eacute;alisation d&rsquo;un d&eacute;ficit, imputable sur les revenus imposables du foyer.&nbsp;Quelques inconv&eacute;nients peuvent survenir. En effet, les d&eacute;penses destin&eacute;es &agrave; l&rsquo;am&eacute;lioration du bien ne sont pas d&eacute;ductibles dans la location meubl&eacute;e. Par ailleurs, ce type d&rsquo;offre, privil&eacute;gi&eacute;e par des locataires qui ne resteront qu&rsquo;une courte dur&eacute;e, am&egrave;ne n&eacute;cessairement &agrave; consacrer du temps et des efforts &agrave; son investissement immobilier.

La location nue et la location meublée présentent toutes deux des avantages pour les particuliers à la recherche d’un investissement immobilier. Toutefois, en fonction du profil, l’investisseur aura tantôt intérêt à opter pour l’une, tantôt pour l’autre.

Location vide ou meublée : quelle est l’option la plus intéressante ?

Dans les all&eacute;es ext&eacute;rieures du Sitevi, six mois apr&egrave;s le gel que le ministre de l&rsquo;Agriculture a qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;plus grande catastrophe agronomique de ce d&eacute;but de XXI&egrave;me si&egrave;cle&nbsp;&raquo;, les tours &agrave; vent anti-gel &eacute;taient immanquables. Le vent, ou plus exactement la tomb&eacute;e du vent, c&rsquo;est ce qui a pr&eacute;cipit&eacute; la catastrophe sur le vignoble d&rsquo;Elie Charols, situ&eacute; &agrave; Sablet (Vaucluse), en AOC Gigondas et C&ocirc;tes du Rh&ocirc;ne Villages S&eacute;guret. &laquo;&nbsp;Le mistral a cal&eacute; dans la nuit du 7 au 8 avril, la temp&eacute;rature est descendue &agrave; -7&deg;C -8&deg;C et d&egrave;s le lever du jour, on a vu les bourgeons noircir&nbsp;&raquo;, se rappelle le vigneron. Toute la propri&eacute;t&eacute;, soit 32 hectares, est touch&eacute;e. &laquo;&nbsp;M&ecirc;me les galets rouges, qui sont normalement moins sensibles au froid&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Jacques Charols, le p&egrave;re d&rsquo;Elie, retrait&eacute; de 74 ans qui, en 60 ans de m&eacute;tier, n&rsquo;avait jamais vu pareil sinistre, en dehors d&rsquo;une alerte sans cons&eacute;quence en 1991.<h2>Pas assur&eacute; mais rassur&eacute; par la banque</h2>Dans ces conditions, on l&rsquo;aura devin&eacute;, le Domaine Charols n&rsquo;est pas assur&eacute;. &laquo;&nbsp;D&egrave;s que j&rsquo;ai eu fait le tour du vignoble et constat&eacute; que tout &eacute;tait cram&eacute;, la premi&egrave;re chose que j&rsquo;ai faite ce 8 avril 2021, j&rsquo;ai appel&eacute; ma conseill&egrave;re au Cr&eacute;dit agricole et qui m&rsquo;a dit&nbsp;: ne vous inqui&eacute;tez pas, la banque sera l&agrave; pour vous soutenir&nbsp;&raquo;, se rem&eacute;more le vigneron. Autre source de r&eacute;confort, m&ecirc;me s&rsquo;il aura fallu attendre cinq bonnes semaines, la vigne est repartie. Et en fin de cycle, les &eacute;pisodes de pluie ont &eacute;t&eacute; salvateurs. Au final, la perte de r&eacute;colte s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 30% et elle ne devrait pas hypoth&eacute;quer l&rsquo;avenir de l&rsquo;exploitation. &laquo;&nbsp;Il faudra tout de m&ecirc;me consacrer 40% de temps suppl&eacute;mentaire &agrave; la taille&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Jacques Charols.Pour l&rsquo;heure, le domaine n&rsquo;a pas b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;autre soutien que l&rsquo;exon&eacute;ration des taxes fonci&egrave;res sur les propri&eacute;t&eacute;s non b&acirc;ties.<div class="citation">
 "Il faudrait &ecirc;tre inconscient pour dire&nbsp;: l&rsquo;assurance, je ne la&nbsp;prendrai jamais"
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Malgr&eacute; le gel d&rsquo;avril, Elie Charols reste tr&egrave;s circonspect sur l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;assurance multirisques climatique telle qu&rsquo;elle existe actuellement. &laquo; Avec 30% de perte, m&ecirc;me assur&eacute;, je n&rsquo;aurais rien touch&eacute;, mes voisins en font l&rsquo;am&egrave;re constat&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il. Pour 2022, le vigneron escompte toujours faire l&rsquo;impasse. Pour 2023, il attend de conna&icirc;tre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-reforme-de-l-assurance-recolte-presentee-en-conseil-des-ministres" target="_blank">les d&eacute;tails du projet de r&eacute;forme qui, &agrave; ce stade, reste encore assez n&eacute;buleux</a>. &laquo;&nbsp;Il faudrait &ecirc;tre inconscient pour dire&nbsp;: l&rsquo;assurance, je ne la&nbsp;prendrai jamais, mais il faudra vraiment que le jeu en vaille la peine, en ce qui concerne la franchise et le co&ucirc;t&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il.Pour renforcer sa r&eacute;silience aux al&eacute;as, le vigneron pratique, les bonnes ann&eacute;es, la D&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution (DEP), un dispositif fiscal qui permet de soustraire temporairement des revenus des charges fiscales et sociales, avant leur r&eacute;int&eacute;gration ult&eacute;rieure. Apr&egrave;s avoir investi dans la r&eacute;novation et l&rsquo;agrandissement de son vignoble, ainsi que dans la vinification, Elie Charols envisage aussi de lever le pied sur les investissements. Pas de chaufferettes en vue donc. &laquo;&nbsp;Le prix &agrave; l&rsquo;hectare &eacute;quivaut &agrave; mon chiffre d&rsquo;affaires &agrave; l&rsquo;hectare&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore-t-il. Pas de tour &agrave; vent non plus. Il est vrai qu&rsquo;au pays du mistral...

Vigneron à Sablet (Vaucluse), Elie Charols a subi avec le gel d’avril son premier choc climatique en 20 ans de carrière. Attentif au projet de réforme de l’assurance récolte annoncé par le gouvernement, il reste toutefois circonspect.

« Avec 30% de perte, même assuré, je n’aurais rien touché »

"Apr&egrave;s une invasion in&eacute;dite de pucerons en 2020 et la jaunisse virale qui aura d&eacute;truit un tiers de la r&eacute;colte, la campagne 2021-2022 s'annonce sous de meilleurs auspices avec un rendement proche de la moyenne quinquennale estim&eacute; &agrave; 87 tonnes par hectares", a annonc&eacute; Franck Sander, pr&eacute;sident de la conf&eacute;d&eacute;ration g&eacute;n&eacute;rale des planteurs de betteraves (CGB), lors d'une conf&eacute;rence de presse le 1er d&eacute;cembre.En attendant de trouver une solution alternative pour lutter contre la jaunisse, la fili&egrave;re "a demand&eacute; le renouvellement de la d&eacute;rogation pour l'utilisation des n&eacute;onicotino&iuml;des en 2022", rappelant que l'&eacute;pid&eacute;mie avait entra&icirc;n&eacute; 280 millions d'euros leurs pertes au secteur l'an dernier. Fin 2020, une loi a autoris&eacute;, apr&egrave;s de vifs d&eacute;bats parlementaires, la r&eacute;introduction, par d&eacute;rogations annuelles jusqu'&agrave; 2023, de semences de betteraves sucri&egrave;res enrob&eacute;es de n&eacute;onicotino&iuml;des.Les betteraviers, qui esp&egrave;rent avoir une solution alternative "en 2024", notamment en s&eacute;lectionnant des vari&eacute;t&eacute;s plus robustes, attendent une r&eacute;ponse &agrave; leur demande de d&eacute;rogation d&eacute;but 2022. "Cette d&eacute;rogation est urgente pour conforter les intentions de semis", souligne Franck Sander, expliquant que les contraintes concernant la succession des types de cultures sur les parcelles &eacute;tait "un v&eacute;ritable casse-t&ecirc;te pour les agriculteurs".<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quelles-cultures-implanter-apres-des-betteraves-traitees-aux-neonicotinoides" target="_blank" title="">Quelles cultures implanter apr&egrave;s des betteraves trait&eacute;es aux n&eacute;onicotino&iuml;des ?</a>
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Avec 403.000 hectares de betteraves r&eacute;colt&eacute;s cette ann&eacute;e (contre 423.000 l'an pass&eacute;), ce sont 35 millions de tonnes de betteraves qui seront transform&eacute;es (contre 27 millions de tonnes en 2020) dans 21 sucreries pour une dur&eacute;e de campagne de 118 jours, indique le syndicat, soulignant que "la r&eacute;colte restera n&eacute;anmoins loin de la production record de 46 millions de tonnes en 2017".La CGB table sur une production en hausse tant pour le sucre (pr&egrave;s de 4 millions de tonnes) que pour l'alcool et l'&eacute;thanol (9 millions d'hectolitres). Avec un cours du sucre &agrave; son plus haut niveau depuis quatre ans, le syndicat vise une hausse des prix de 10 &agrave; 20% par rapport &agrave; l'ann&eacute;e derni&egrave;re. Le groupe Cristal Union a d'ores et d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; un prix moyen "proche de 29 euros la tonne" de betteraves.Mais cette embellie reste fragile : le syndicat rappelle que m&ecirc;me cette ann&eacute;e, les difficult&eacute;s sont apparues d&egrave;s les semis, avec un &eacute;pisode de gel intense en avril qui a conduit &agrave; la perte de 14% de la surface betteravi&egrave;re, et avec des attaques de charan&ccedil;ons, qui migre au sud de la Seine.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nouvelle-campagne-betteraviere-quelles-perspectives-pour-les-prix-du-sucre" target="_blank" title="">Nouvelle campagne betteravi&egrave;re : quelles perspectives pour les prix du sucre ?</a>
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La filière française de la betterave reprend son souffle après trois ans de crise, avec un rendement correct pour la récolte
2021 et des prix attendus en hausse, mais reste fragile face aux aléas climatiques et aux pucerons ravageurs.

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