La semaine pr&eacute;c&eacute;dente, si les principaux march&eacute;s, &agrave; savoir l'Allemagne, l'Espagne et la France, &eacute;taient rest&eacute;s stables, certains pays du nord de l'Europe, comme le Danemark ou les Pays-Bas, avaient enregistr&eacute; de l&eacute;g&egrave;res baisses de prix.La semaine derni&egrave;re, tous les pays ont affich&eacute; une stabilisation des prix, &agrave; l'exception de l'Italie, qui a connu une nouvelle baisse dans un contexte qui lui est propre. Cette apparente stabilit&eacute; pourrait toutefois &ecirc;tre remise en question d&egrave;s cette deuxi&egrave;me semaine de l'ann&eacute;e, les positions des principaux pays producteurs s'av&eacute;rant d&eacute;terminantes.USA Le prix du porc, jusque-l&agrave; relativement stable, a de nouveau enregistr&eacute; une l&eacute;g&egrave;re baisse la semaine derni&egrave;re. Pourtant, deux facteurs jouent en sa faveur : un march&eacute; de la viande relativement dynamique, avec des prix pour certaines pi&egrave;ces nettement sup&eacute;rieurs &agrave; ceux de l'ann&eacute;e pass&eacute;e, et des volumes d'abattage moins importants qu'habituellement pour cette saison.En Chine, le contexte reste inchang&eacute;, avec une tendance toujours marqu&eacute;e par des fluctuations, notamment une l&eacute;g&egrave;re baisse cette semaine. La pression exerc&eacute;e par les maladies porcines dans le pays pousse &agrave; une augmentation des abattages anticip&eacute;s, tandis que la structuration des grands &eacute;levages impose un rythme qui r&eacute;duit progressivement la capacit&eacute; de r&eacute;tention des petits producteurs.Par ailleurs, la consommation devrait &eacute;galement &ecirc;tre plus faible en ce d&eacute;but d'ann&eacute;e.<h2>&nbsp;March&eacute; du Porc Fran&ccedil;ais</h2>La semaine derni&egrave;re a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par le dernier march&eacute; de 2024, le lundi 30 d&eacute;cembre, et le premier de l'ann&eacute;e 2025, le jeudi 2 janvier. Les deux se sont inscrits dans une tendance stable, fid&egrave;le &agrave; celle de la fin d'ann&eacute;e. Certaines ench&egrave;res ont &eacute;t&eacute; relativement disput&eacute;es, sans toutefois influer sur le prix moyen. L'offre reste pr&eacute;sente, et, malgr&eacute; un ralentissement, la demande se fait sentir. Sur la zone UNIPORC, l'activit&eacute; d'abattage a atteint 307 257 porcs la semaine derni&egrave;re, un volume nettement sup&eacute;rieur &agrave; celui de la semaine 52, bien que les deux se soient d&eacute;roul&eacute;es sur quatre jours ouvr&eacute;s. Cependant, l'incidence du jour f&eacute;ri&eacute; se fait &agrave; nouveau ressentir sur les poids de carcasse, avec une augmentation notable de plus de 600 g.

Information hebdomadaire  - SEMAINE N° 01 / 2025

[Porc] L’Europe de nouveau à la stabilité générale

36,9 millions d&rsquo;hectolitres&nbsp;: tel est, selon le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, le niveau de la production viticole fran&ccedil;aise en 2024. Apr&egrave;s les 36,7 millions d&rsquo;hectolitres des 2017, il s&rsquo;agit de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-la-2eme-vendange-la-plus-faible-depuis-1945" target="_blank">la 2&egrave;me vendange la plus faible jamais enregistr&eacute;e depuis 1945</a>, en en tout cas au cours de la derni&egrave;re d&eacute;cennie, qui a vu le vignoble se stabiliser autour de 800.000ha. La faute &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-pluviometrie-excedentaire-de-40-en-octobre-les-normales-annuelles-deja-depassees" target="_blank">des pr&eacute;cipitations continues de la floraison &agrave; la vendange</a>, g&eacute;n&eacute;rant des ph&eacute;nom&egrave;nes de coulure (chute de fleurs et jeunes baies) et de millerandage (formation de petites baies) avant que le mildiou parach&egrave;ve le tableau, dans la plupart des bassins de production, en dehors des d&eacute;partements de l&rsquo;Aude et des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, sujets &agrave; <a href="file:///Se%CC%81cheresse%20dans%20les%20Pyre%CC%81ne%CC%81es-Orientales%20/%20%C2%AB%20Sur%20cette%20syrah,%20on%20a%20perdu%20de%20l%E2%80%99argent%20en%20la%20vendangeant%20%C2%BB" target="_blank">une s&eacute;cheresse sans fin</a>.Un an plus t&ocirc;t, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/distillation-de-crise-l-enveloppe-portee-a-200-millions-d-euros" target="_blank">l&rsquo;Etat mettait 200 millions d&rsquo;euros sur la table pour distiller</a> et extraire du march&eacute; quelques millions d&rsquo;hectolitres de vin priv&eacute;s de march&eacute;. Trop de vin encombre le march&eacute; mais pas assez ass&egrave;che les tr&eacute;soreries&nbsp;: tel est l&rsquo;&eacute;tau, pour ne pas dire le pressoir, qui asphyxie la fili&egrave;re viticole.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-prix-le-grand-abstinent-de-la-filiere-viticole" target="_blank" title="">Le prix du vin, le grand abstinent de la crise viticole</a>
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Le mill&eacute;sime 2024 sera aussi et surtout celui de la reprise des programmes d&rsquo;arrachage, qui ne disent plus leur nom comme au temps des ann&eacute;es 1985-2010 avec les Primes d&rsquo;abandon d&eacute;finitif de Bruxelles. Celles-ci ont eu pour effet de r&eacute;duire d&rsquo;un quart le vignoble national et d&rsquo;un tiers celui du Languedoc-Roussillon, pour aligner la production, en volume et en qualit&eacute;, avec la consommation.En 2024, les primes &agrave; l&rsquo;arrachage ont disparu du lexique et du droit europ&eacute;ens et pour cause. Depuis la r&eacute;forme de l&rsquo;OCM entr&eacute;e en vigueur le 1er janvier 2016, chaque pays b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;un droit &agrave; la croissance de son vignoble de 1% par an. C&rsquo;est donc au nom des &laquo; cons&eacute;quences de l&rsquo;agression de la Russie contre l&rsquo;Ukraine &raquo; que notre pays a pu b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un sauf-conduit, En octobre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/arrachage-definitif-de-vignes-l-essentiel-du-dispositif">la Commission europ&eacute;enne autorise la France &agrave; mobiliser 120 millions d&rsquo;euros</a> dans un dispositif &laquo; exceptionnel &raquo; d&rsquo;aide &agrave; la r&eacute;duction d&eacute;finitive du potentiel viticole&nbsp;&raquo;. En novembre, le verdict tombe&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vigne-des-demandes-d-arrachage-a-hauteur-de-27-452-hectares">27.461 hectares, vont &ecirc;tre effac&eacute;s de la carte viticole</a>, et c&rsquo;est encore le Languedoc-Roussillon qui va se distinguer, avec des demandes &agrave; hauteur de 14.794ha, soit plus de 50% des demandes totales, le vignoble bordelais pointant &agrave; 4219ha.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-viticole-il-suffirait-de-payer-la-bouteille-20-centimes-de-plus-pour-sauver-la-viticulture" target="_blank" title="">Crise viticole : &laquo; Il suffirait de payer la bouteille 20 centimes de plus pour sauver la viticulture &raquo;</a>
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En 2023, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vignoble-bordelais-pres-de-8000-hectares-vont-etre-arraches">Bordeaux a d&eacute;j&agrave; tir&eacute; un trait sur 8000ha</a>, soit 7% de sa superficie, dont la moiti&eacute; sera convertie en usage agricole ou forestier, dans le cadre d&rsquo;une convention tripartite (Etat, R&eacute;gion, CIVB). L&rsquo;objectif est l&agrave; aussi de tenter de r&eacute;pondre &agrave; la crise structurelle, avec comme motif, pour le pas dire pr&eacute;texte, le caract&egrave;re &laquo;&nbsp;sanitaire&nbsp;&raquo; de l&rsquo;op&eacute;ration, consistant &agrave; &eacute;liminer les foyers de flavescence dor&eacute;e pullulant dans les vignes abandonn&eacute;es faute de rentabilit&eacute;.<h2>Traitement social</h2>Les 35.000ha arrach&eacute;s vont-ils permettre aux 750.000ha restants restaurer l&rsquo;&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande alors que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/entre-deconsommation-et-distanciation-la-france-viticole-groggy" target="_blank">la d&eacute;consommation affecte quasiment sans exception toutes les cat&eacute;gories de vin&nbsp;</a>et qu&rsquo;elle semble avoir de beaux jours devant elle&nbsp;? La r&eacute;ponse est malheureusement n&eacute;gative. D&rsquo;abord parce que les vignes arrach&eacute;es, souffreteuses, pour en pas dire en voie d&rsquo;enfrichement ou suj&egrave;tes &agrave; une&nbsp;di&egrave;te climatique, p&egrave;seront peu sur les volumes. Ensuite parce que les professionnels r&eacute;clamaient, avant m&ecirc;me l&rsquo;instauration de l&rsquo;arrachage d&eacute;finitif, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/annee-blanche-arrachages-temporaires-les-deux-requetes-anti-crise-de-la-filiere-viticole" target="_blank">un dispositif arrachage temporaire</a>, destin&eacute; &agrave; faire le dos rond face &agrave; la crise, en attendant d&rsquo;hypoth&eacute;tiques jours meilleurs.&nbsp;Le grand soir de la restructuration du vignoble se fait attendre et les pouvoirs publics proc&egrave;dent &agrave; un traitement social de la crise, en accordant ici 4000&euro;/ha (dispositif &laquo;&nbsp;Ukraine), l&agrave; 6000&euro;/ha (convention bordelaise),&nbsp;alors que la g&eacute;opolitique ne porte pas vraiment un toast &agrave; la fili&egrave;re fran&ccedil;aise.<h2>En attendant Trump 2</h2>Le 20 janvier, Donald Trump fera son retour &agrave; la Maison blanche. Le&nbsp;futur ex-pr&eacute;sident am&eacute;ricain est rest&eacute; dans les m&eacute;moires des viticulteurs, pour avoir impos&eacute; des surtaxes sur les vins et spiritueux europ&eacute;ens lors de son premier mandat. Au cours de sa campagne &eacute;lectorale, le pr&eacute;sident am&eacute;ricain &eacute;lu a qualifi&eacute; le droit de douane de &laquo; plus beau mot du dictionnaire &raquo;, faisant peser la menace d&rsquo;une taxe de 10 &agrave; 20% sur les produits europ&eacute;ens entrant aux &Eacute;tats-Unis. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/importations-de-brandys-europeens-la-chine-prolonge-son-enquete-antidumping-jusqu-en-avril">La Chine menace quant &agrave; elle de surtaxer les brandys europ&eacute;ens</a>, pour ne pas dire le Cognac, qui repr&eacute;sente 95% des volumes. En 2023, selon la F&eacute;d&eacute;ration des exportateurs de vins et spiritueux, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vins-et-spiritueux-a-l-export-la-bouteille-aux-3-4-et-1-2-pleine-en-2023">les Etats-Unis et la Chine &eacute;taient respectivement les premier et troisi&egrave;me acheteurs mondiaux des breuvages tricolores</a>.&nbsp;Autant dire que 2025 ne sera sans doute pas l&rsquo;ann&eacute;e du r&eacute;pit, encore moins du salut.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Les 12 temps forts de 2024, ann&eacute;e sacrificielle :En janvier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-janvier-les-paysans-sur-le-bitume-le-premier-ministre-sur-la-paille" target="_blank">les paysans sur le bitume, le Premier ministre sur la paille</a>En f&eacute;vrier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-fevrier-le-soulevement-de-terriens-au-salon-de-l-agriculture" target="_blank">au Salon de l&rsquo;agriculture, le soul&egrave;vement de terriens</a>En mars, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-mars-on-plante-des-haies-et-en-octobre-on-plante-le-pacte" target="_blank">on plante des haies et en octobre, on plante le Pacte</a>En avril, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-avril-la-france-gagne-une-bataille-contre-l-influenza-aviaire">la France gagne une bataille contre l&rsquo;Influenza aviaire</a>En mai, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-mai-la-loi-d-orientation-agricole-adoptee-pendant-12-jours" target="_blank">la loi d&rsquo;orientation agricole adopt&eacute;e&hellip; pendant 12 jours</a>En juin, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-juin-la-bio-atteint-son-plafond-de-vert">la bio atteint son plafond de vert</a>En juillet, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-juillet-la-pire-moisson-depuis-40-ans" target="_blank">la pire moisson depuis 40 ans</a>En ao&ucirc;t, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-aout-les-maladies-vectorielles-cernent-la-france-ruminante" target="_blank">les maladies vectorielles cernent la France ruminante</a>En septembre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-septembre-le-loup-perd-une-canine" target="_blank">le loup perd une canine</a>En octobre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-octobre-rien-ne-vin-plus" target="_blank" title="">rien ne &laquo;&nbsp;vin&nbsp;&raquo; plus</a></td></tr></tbody></table>

La France enregistre sa plus petite récolte depuis des décennies mais c’est encore trop, car dans le même temps, elle lance un programme d’arrachage qui effacera un peu moins de 30.000 hectares de la carte, après avoir massivement distillé. En attendant une vision stratégique de long terme… et le retour de Trump aux affaires américaines.

[Rétro 2024] En octobre, rien ne « vin » plus

<h2>Des attaques marqu&eacute;es dans les zones les plus hydromorphes</h2>Les attaques ont commenc&eacute; tr&egrave;s peu de temps apr&egrave;s la lev&eacute;e, vers&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/cereales-paille-reconnaitre-des-stades-et-des-maladies" target="_blank">2&nbsp;feuilles</a>. Elles se r&eacute;partissent en foyers g&eacute;n&eacute;ralement de grande taille dans les zones les plus humides des parcelles, ce qui peut repr&eacute;senter des surfaces importantes dans le contexte de l&rsquo;ann&eacute;e. En effet, les &oelig;ufs et les larves sont tr&egrave;s sensibles au sec et n&eacute;cessitent une humidit&eacute; constante pour survivre et se d&eacute;velopper.Les attaques en grand foyer sont d&rsquo;autant plus pr&eacute;judiciables que les plantes sont tr&egrave;s jeunes, larve et d&eacute;g&acirc;ts sur plantes.Pour diagnostiquer une attaque, consultez&nbsp;<a href="https://fiches.arvalis-infos.fr/fiche_accident/fiches_accidents.php?mode=fa&amp;type_cul=1&amp;type_acc=3&amp;id_acc=29" target="_blank">la fiche accident Tipules</a>.Les larves, localis&eacute;es en surface lac&egrave;rent les&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/savez-vous-positionner-les-feuilles-sur-une-tige-de-cereale-paille" target="_blank">feuilles</a>&nbsp;et sectionnent les plantules, provoquant leur disparition. De couleur grise, sans pattes, elles mesurent entre 1 et 4&nbsp;cm et ont un aspect boudin&eacute;. Les attaques, tr&egrave;s pr&eacute;coces cette ann&eacute;e, sont tr&egrave;s pr&eacute;judiciables car elles entra&icirc;nent une disparition compl&egrave;te des plantules.<h2>Quelques &eacute;l&eacute;ments de biologie qui peuvent expliquer la r&eacute;currence des attaques</h2>Pourquoi plus d&rsquo;attaques cette ann&eacute;e&nbsp;? On a d&eacute;j&agrave; connu des&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/changement-climatique-comment-arvalis-coconstruit-des-scenarios-devolution-des" target="_blank">automnes humides et doux</a>&nbsp;sans rencontrer ce ph&eacute;nom&egrave;ne&hellip; Toutefois, le contexte de l&rsquo;ann&eacute;e permet de pointer deux facteurs favorisant possibles&nbsp;:<ul><li>Les pluies abondantes de septembre&nbsp;&ndash; d&eacute;but octobre&nbsp;:&nbsp;en effet, pour l&rsquo;esp&egrave;ce la plus commune,&nbsp;Tipula Paludosa, l&rsquo;adulte (sorte de gros moustique plus commun&eacute;ment appel&eacute; &laquo;&nbsp;cousin&nbsp;&raquo;) vole et pond en septembre&nbsp;; une autre des esp&egrave;ces rencontr&eacute;es&nbsp;Tipula oleracea&nbsp;peut pondre en octobre. Une forte humidit&eacute; est n&eacute;cessaire &agrave; l&rsquo;&eacute;closion des &oelig;ufs tomb&eacute;s au sol, qui se produit au bout de quinze jours environ. &rarr; Les pluies abondantes de la derni&egrave;re d&eacute;cade de septembre ont probablement &eacute;t&eacute; tr&egrave;s propices &agrave; la maturation et l&rsquo;&eacute;closion des &oelig;ufs.</li><li>L&rsquo;absence de&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/travail-du-sol-des-effets-sur-les-populations-de-micro-organismes" target="_blank">travail du sol</a>&nbsp;d&eacute;but octobre&nbsp;:&nbsp;les &oelig;ufs et les jeunes larves sont tr&egrave;s sensibles au travail du sol. Or, le d&eacute;calage des semis et le retard de reprise des parcelles ont probablement permis une meilleure survie des &oelig;ufs et des jeunes larves durant cette p&eacute;riode de grande vuln&eacute;rabilit&eacute;.</li></ul><h2>Comment vont &eacute;voluer les attaques&nbsp;?</h2>C&rsquo;est malheureusement difficile &agrave; dire. Les larves se d&eacute;veloppent rapidement dans la couche superficielle du sol. Elles se nourrissent au d&eacute;part de r&eacute;sidus et de mati&egrave;re organique en d&eacute;composition mais peuvent assez rapidement attaquer la culture avec un impact d&rsquo;autant plus pr&eacute;judiciable que les stades sont jeunes (destruction des plantules). Elles passent l&rsquo;hiver sans diapause et r&eacute;sistent au&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/la-resistance-au-froid-des-cereales-paille-un-processus-dacclimatation-progressif" target="_blank">froid</a>. Leur activit&eacute; est toutefois plus intense si les temp&eacute;ratures sont douces. Elles sont tr&egrave;s sensibles au sec, d&rsquo;o&ugrave; leur prolif&eacute;ration souvent cantonn&eacute;e aux zones humides des parcelles. Il n&rsquo;existe aucune solution curative en cas d&rsquo;attaque. Le retour d&rsquo;un temps froid et sec serait donc souhaitable pour freiner leur activit&eacute;.

Selon les observations terrain, les céréales sont attaquées précocement et plus fréquemment par des tipules, notamment dans la zone du Bocage (Loire Atlantique, Mauge, Vendée). Voici quelques éléments expliquant l’augmentation des populations larvaires cet automne, en lien avec la biologie du ravageur.

Tipules en céréales : pourquoi y-a-t-il plus d’attaques cette année ?

<h2>Un risque &eacute;lev&eacute; pour l&rsquo;ann&eacute;e prochaine</h2>Le comptage des larves de pyrales au sein des cannes juste avant la&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/mais-fourrage-vigilance-accrue-vis-vis-de-la-pyrale" target="_blank">r&eacute;colte du ma&iuml;s</a>&nbsp;est important puisqu&rsquo;il permet d&rsquo;&eacute;valuer&nbsp;a&nbsp;posteriori&nbsp;le niveau d&rsquo;infestation r&eacute;el de l&rsquo;ann&eacute;e. Aussi, l&rsquo;appr&eacute;ciation de l&rsquo;infestation larvaire est pr&eacute;dictive du risque&nbsp;a priori&nbsp;pour l&rsquo;ann&eacute;e prochaine. Cette ann&eacute;e, la pr&eacute;sence dans les cannes est importante compar&eacute;e aux deux derni&egrave;res ann&eacute;es.<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/broyer-et-enfouir-tot-les-residus-apres-la-recolte-de-mais-un-pari-gagnant" target="_blank">Figure 1&nbsp;: Fr&eacute;quence de pieds pr&eacute;sentant des larves de pyrales et r&eacute;partition de l&rsquo;intensit&eacute; d&rsquo;attaque sur la plante</a><h2>Le broyage fin des cannes et l&rsquo;enfouissement&nbsp;: un incontournable cette ann&eacute;e&nbsp;?</h2>Le&nbsp;broyage sous bec&nbsp;est n&eacute;cessaire, mais pas suffisant, car les larves de&nbsp;<a href="https://fiches.arvalis-infos.fr/fiche_accident/fiches_accidents.php?mode=fa&amp;type_cul=3&amp;type_acc=3&amp;id_acc=126#:~:text=%C3%A0%20complet%20d%C3%A9veloppement-,Biologie,mm%20selon%20le%20stade%20larvaire" target="_blank">pyrales</a>&nbsp;passent tr&egrave;s bien les hivers froids &agrave; l&rsquo;&eacute;tat de diapause dans les bas de tiges ou les collets de ma&iuml;s, qui constituent des isolants thermiques assez efficaces. En cas de forte pression pyrales constat&eacute;e dans les parcelles, il est donc recommand&eacute; de r&eacute;aliser un broyage fin et ras du sol t&ocirc;t apr&egrave;s la r&eacute;colte, suivi d&rsquo;un enfouissement, pour d&eacute;truire directement des larves des foreurs et ainsi, minimiser leurs chances de survie. Un dessouchage suivi d&rsquo;un &eacute;clatement des collets permet encore de gagner en efficacit&eacute;. A noter que la lutte &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&rsquo;un bassin de parcelles est plus efficace que la lutte individuelle.<h2>Les autres atouts essentiels de la gestion des r&eacute;sidus de r&eacute;colte</h2>Le hachage des r&eacute;sidus de ma&iuml;s pr&eacute;sente &eacute;galement d&rsquo;autres int&eacute;r&ecirc;ts&nbsp;: &bull; En ma&iuml;s sur ma&iuml;s&nbsp;: r&eacute;duction du risque de maladies foliaires et surtout des risques fusarioses (Fusarium graminearum&nbsp;&ndash; section liseola) et&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/le-broyage-des-residus-de-mais-reduit-les-risques-de-contamination-en-don" target="_blank">mycotoxines</a>&nbsp;(DON). Le risque sanitaire est proportionnel au volume de r&eacute;sidus laiss&eacute; en surface. &bull; Bl&eacute; apr&egrave;s ma&iuml;s&nbsp;: r&eacute;duction des risques fusarioses-mycotoxines. &bull; Pi&eacute;geage de l&rsquo;azote&nbsp;: incorpor&eacute;s au sol, les r&eacute;sidus se d&eacute;gradent mieux et jouent le r&ocirc;le de pi&egrave;ge &agrave; nitrates (de 20 &agrave; 30&nbsp;kg&nbsp;N/ha retenus).

En Normandie, après la récolte de maïs, l’enfouissement des résidus permet de diminuer le risque de fusarioses / mycotoxines en blé de maïs ou maïs sur maïs. Le broyage a également une action sur 50 à 70 % des larves de pyrales, par destruction directe et/ou exposition au froid hivernal, aux prédateurs et aux parasites. Selon le BSV bilan maïs de fin octobre, les décorticages de cannes indiquent une pression importante pour 2025. Il est donc recommandé d’intervenir le plus tôt possible.

Broyer et enfouir tôt les résidus après la récolte de maïs ? Un pari gagnant !

Ovins &ndash; La pr&eacute;sentation sur les march&eacute;s est r&eacute;duite, car de nombreux op&eacute;rateurs ont fait l&rsquo;impasse sur cette semaine de faible activit&eacute;. Face &agrave; ces petits volumes, les abattoirs ciblent les agneaux laitons, mais la demande est moindre dans les agneaux gris avec un recul des prix. En brebis, peu de changements dans les brebis.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: La modestie de l&rsquo;offre et la mont&eacute;e en gamme avec plus d&rsquo;agneaux laitons devraient permettre un commerce assez fluide, malgr&eacute; une demande peu soutenue des abatteurs. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – Moins de besoins pendant les fêtes.

Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Pendant les f&ecirc;tes, peu d&rsquo;&eacute;leveurs sont dispos&eacute;s &agrave; rentrer des lots de veaux, surtout dans les grands ateliers (200-400 ou 800&nbsp;veaux). L&rsquo;activit&eacute; ne peut pourtant pas s&rsquo;arr&ecirc;ter, car les v&ecirc;lages se poursuivent malgr&eacute; les f&ecirc;tes, et les int&eacute;grateurs, qui ont toujours des besoins, cherchent &agrave; &eacute;viter les variations trop importantes des mises en place. L&rsquo;activit&eacute; est concentr&eacute;e sur les centres d&rsquo;allotements des int&eacute;grateurs. La grande majorit&eacute; des veaux n&eacute;goci&eacute;s cette semaine sont des laitiers. Les tarifs n&rsquo;ont enregistr&eacute; aucun changement et ce sera le cas encore le cas en janvier, o&ugrave; les mises en place sont pour les sorties d&rsquo;&eacute;t&eacute;.Veaux de boucherie &ndash; L&rsquo;activit&eacute; est r&eacute;duite pendant les f&ecirc;tes avec une faible consommation de viande de veau conventionnel. La demande reste en revanche assez soutenue pour le label ou le veau &eacute;lev&eacute; sous la m&egrave;re.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Le nombre de veaux sera plus &eacute;toff&eacute;s apr&egrave;s 15 jours de sous activit&eacute;/ l&rsquo;&eacute;coulement sera r&eacute;gulier dans les bons sujets lourds. Veaux de boucherie&nbsp;: La demande sera plus forte pour la rentr&eacute;e des &eacute;coles. &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Activité ralentie.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Pas d&rsquo;activit&eacute; sur le secteur maigre entre les f&ecirc;tes.Broutards &ndash; L&rsquo;activit&eacute; est nulle entre les f&ecirc;tes, car la majorit&eacute; des op&eacute;rateurs fait l&rsquo;impasse sur les deux derni&egrave;res semaines de l&rsquo;ann&eacute;e et la premi&egrave;re de 2025 avec la fermeture de l&rsquo;ensemble des march&eacute;s. L&rsquo;activit&eacute; ne red&eacute;marrera pas avant l&rsquo;&eacute;piphanie (6&nbsp;janvier).Les regards se tournent maintenant vers 2025, avec une question sur le niveau de l&rsquo;offre pour fournir une forte demande. La r&eacute;duction du cheptel allaitant et l&rsquo;impact des &eacute;pizooties (FCO et MHE) sur la f&eacute;condit&eacute; font que les disponibilit&eacute;s seront justes, voire insuffisantes pour satisfaire les besoins de nos partenaires europ&eacute;ens ou des pays du Maghreb. Nos broutards int&eacute;ressent de nombreux pays, par leur qualit&eacute;, mais ils restent intimement li&eacute;s &agrave; la bonne tenue du commerce du jeune bovin, notamment en Italie qui reste notre premier partenaire. L&rsquo;Espagne est devenue une grande place tournante du march&eacute;, notamment &agrave; l&rsquo;export vers les pays tiers. Le march&eacute; des femelles a connu une tr&egrave;s bonne ann&eacute;e face &agrave; une demande italienne forte. Ces animaux prennent la place des m&acirc;les dans les lin&eacute;aires des magasins avec des pi&egrave;ces plus petites et en accord avec la demande.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: L&rsquo;activit&eacute; commerciale va reprendre, avec une demande qui sera pr&eacute;sente dans le bon maigre. Broutards&nbsp;: L&rsquo;activit&eacute; export va reprendre doucement avec des op&eacute;rateurs qui auront des besoins face &agrave; des volumes tr&egrave;s modestes. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Encore une semaine sans activité

Bovins de boucherie - L&rsquo;activit&eacute; commerciale de cette derni&egrave;re semaine de l&rsquo;ann&eacute;e est r&eacute;duite, avec des entreprises sans grands besoins avant les inventaires de fin d&rsquo;ann&eacute;e. La grande majorit&eacute; des march&eacute;s ont &eacute;t&eacute; annul&eacute;s pendant les f&ecirc;tes, mais l&rsquo;approvisionnement des abattoirs a &eacute;t&eacute; planifi&eacute; pour rem&eacute;dier au ralentissement de l&rsquo;activit&eacute; du n&eacute;goce (priv&eacute; ou coop&eacute;ratif) &eacute;galement en cong&eacute;. Les tarifs sont stables dans l&rsquo;ensemble des cat&eacute;gories avec des abatteurs qui devront encore jongler en 2025, avec l&rsquo;&eacute;rosion du cheptel (m&ecirc;me si la baisse diminue).R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; La demande des GMS est r&eacute;duite entre les f&ecirc;tes. Les industriels pr&eacute;parent la rentr&eacute;e, mais ils savent tr&egrave;s bien que les promotions de viande porcine seront tr&egrave;s agressives vu les tarifs actuellement pratiqu&eacute;s. Les tarifs se maintiennent sans difficult&eacute; pour les vaches Prim&rsquo;Holsteins et Normandes correctement finies, mais l&rsquo;offre reste globalement de mauvaise qualit&eacute; (beaucoup de vaches P2).Jeunes bovins &ndash; Tr&egrave;s peu d&rsquo;activit&eacute; pour cette derni&egrave;re semaine de l&rsquo;ann&eacute;e. D&eacute;but 2025 sera assez calme vers l&rsquo;Italie, mais l&rsquo;Allemagne reste avec des besoins avec une tendance positive. Le march&eacute; fran&ccedil;ais devrait reprendre sur les m&ecirc;mes bases qu&rsquo;en fin d&rsquo;ann&eacute;e.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races &agrave; viande&nbsp;: La demande devrait &ecirc;tre assez soutenue pour ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, pour le r&eacute;approvisionnement des magasins. Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: Apr&egrave;s le gain de quelques centimes pendant les f&ecirc;tes. Le niveau de l&rsquo;offre sera plus en phase avec la demande pour permettre aux acheteurs de stabiliser ponctuellement les prix. Jeunes bovins&nbsp;: Le niveau de l&rsquo;offre devrait permettre de maintenir les prix. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;

Viande bovine – Les volumes resteront limités en 2025.

Fran&ccedil;ois Bayrou recevra &laquo;&nbsp;tour &agrave; tour&nbsp;&raquo; les&nbsp;organisations, a pr&eacute;cis&eacute; Matignon en citant la FNSEA, la Coordination rurale, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et les Jeunes agriculteurs (JA). Il s'agit d'une &laquo;&nbsp;premi&egrave;re rencontre avec les organisations pour &eacute;voquer les sujets et les urgences&nbsp;&raquo;, souligne le gouvernement.&nbsp;&laquo;&nbsp;On nous propose un rendez-vous avec Fran&ccedil;ois Bayrou le lundi 13 janvier. Ils se moquent de nous, ils ne font que gagner du temps. Il n'y a pas de volont&eacute; d'avancer&nbsp;&raquo;, avait d&eacute;clar&eacute; plus t&ocirc;t &agrave; l'AFP Patrick Legras, porte-parole du syndicat aux bonnets jaunes. &laquo;&nbsp;On maintient notre appel &agrave; manifester, partout en France, (...) &agrave; monter sur Paris, en voiture ou en tracteur. L'id&eacute;e est d'y &ecirc;tre dimanche apr&egrave;s-midi pour manifester lundi&nbsp;&raquo;, a-t-il ajout&eacute;, pr&eacute;cisant que l'organisation de la mobilisation restait l'apanage des sections dans les r&eacute;gions.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-les-12-temps-forts-de-2024-annee-erratique" target="_blank" title="">[Dossier] 2024, ann&eacute;e erratique, pour ne pas dire m&hellip;</a>
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Selon des sources syndicales, le pr&eacute;sident du syndicat majoritaire FNSEA, Arnaud Rousseau, sera re&ccedil;u lundi 13 janvier dans la matin&eacute;e et un rendez-vous le m&ecirc;me jour &agrave; 14H00 a &eacute;t&eacute; propos&eacute; &agrave; la pr&eacute;sidente de la CR, V&eacute;ronique Le Floc'h.Vendredi matin, Mme Le Floc'h avait indiqu&eacute; sur la radio RTL attendre une r&eacute;ponse de Matignon avant de d&eacute;cider de la suite &agrave; donner &agrave; la mobilisation envisag&eacute;e. Ce qu'on veut, c'est des mesures qui vont nous permettre de continuer &agrave; travailler sans que &ccedil;a nous co&ucirc;te plus cher&nbsp;&raquo;, avait-elle d&eacute;clar&eacute;.L'appel &agrave; manifester &eacute;tait essentiellement relay&eacute; localement, par les diff&eacute;rentes sections d&eacute;partementales de la CR, &agrave; quelques jours du lancement officiel de la campagne pour les &eacute;lections aux chambres d'agriculture, qui d&eacute;bute le 7 janvier. Le vote, qui aura lieu en ligne ou par correspondance du 15 au 31 janvier, d&eacute;terminera les nouveaux rapports de force entre les syndicats agricoles.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elections-des-chambres-d-agriculture-un-mois-pour-preparer-son-vote" target="_blank" title="">Elections des Chambres d&rsquo;agriculture&nbsp;: un mois pour pr&eacute;parer son vote</a>
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Un des enjeux de ce scrutin sera de voir jusqu'&agrave; quel point la CR, dont les bonnets jaunes ont gagn&eacute; en visibilit&eacute; depuis la crise de l'hiver dernier, peut bousculer l'h&eacute;g&eacute;monie de l'alliance majoritaire FNSEA-Jeunes&nbsp;Agriculteurs, qui avait &eacute;galement sollicit&eacute; &laquo;&nbsp;un rendez-vous en urgence&nbsp;&raquo; aupr&egrave;s de Fran&ccedil;ois Bayrou apr&egrave;s sa nomination.Coutumi&egrave;re des actions coup de poing, la CR veut obtenir des garanties du Premier ministre pour la d&eacute;fense d'une &laquo;&nbsp;exception agriculturelle&nbsp;&raquo; fran&ccedil;aise, ax&eacute;e sur la protection des petits exploitants qu'elle estime broy&eacute;s par le libre-&eacute;change.Ces derniers jours, le syndicat attendait notamment du chef du gouvernement un &laquo;&nbsp;engagement&nbsp;&raquo; sur deux points &laquo;&nbsp;qui ne co&ucirc;tent rien&nbsp;&raquo;, a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Sophie Lenaerts, vice-pr&eacute;sidente de la CR.D'une part, &laquo;&nbsp;l'arr&ecirc;t des surtranspositions des r&egrave;gles europ&eacute;ennes en France&nbsp;&raquo;, c'est-&agrave;-dire &laquo;&nbsp;de voir s'appliquer uniquement les normes europ&eacute;ennes, pour que tous les agriculteurs europ&eacute;ens aient les m&ecirc;mes r&eacute;glementations&nbsp;&raquo; et d'autre part, la mise en &oelig;uvre de &laquo;&nbsp;contr&ocirc;les sur les importations plut&ocirc;t que dans les fermes&nbsp;&raquo;, a-t-elle expliqu&eacute;.

Les syndicats agricoles seront reçus par le Premier ministre le 13 janvier, a confirmé Matignon vendredi, une date jugée encore trop lointaine par la Coordination rurale, qui maintient son appel à manifester, « à Paris » et « partout en France » à partir de dimanche.

Les syndicats agricoles reçus à Matignon le 13 janvier, la CR maintient son appel à manifester

Depuis quelques ann&eacute;es, les drones agricoles en Chine sont adopt&eacute;s &agrave; une &eacute;chelle massive. Selon l'agence nationale d'agro-technologie, plus de 250 000 drones agricoles seraient en service, sur environ 178 millions d'hectares. Cette massification est soutenue par une volont&eacute; du pays de d&eacute;velopper une &laquo;&nbsp;&eacute;conomie de basse altitude&nbsp;&raquo;, autrement dit le d&eacute;veloppement de v&eacute;hicules volant en dessous des 1000 m&egrave;tres de haut (drones, taxis volants&hellip;). &nbsp;Les drones agricoles repr&eacute;sentent pour l&rsquo;instant la majorit&eacute; des usages&nbsp;: surveillance des cultures, l&acirc;chers de semences, pulv&eacute;risation d&rsquo;engrais ou de produits phytosanitaires, etc.Une situation bien &eacute;loign&eacute;e de celle de la France, o&ugrave; les op&eacute;rateurs se comptent sur les doigts de la main, o&ugrave; la r&eacute;glementation est drastique et o&ugrave; plusieurs start-ups du secteur ont plant&eacute; au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es. En termes de protection des cultures, seuls les l&acirc;chers de trichogrammes sont autoris&eacute;s en France, la pulv&eacute;risation des produits phyto par voie a&eacute;rienne &eacute;tant interdite depuis 2015. De plus, le poids maximum autoris&eacute; pour les drones agricoles est limit&eacute; &agrave; 25 kilos.Pour permettre d&rsquo;&eacute;largir un peu ces usages, une proposition de loi &laquo;&nbsp;visant &agrave; am&eacute;liorer le traitement des maladies affectant les cultures v&eacute;g&eacute;tales &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;a&eacute;ronefs t&eacute;l&eacute;pilot&eacute;s&nbsp;&raquo; a &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;e en octobre 2024, mais son examen &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e a tourn&eacute; court &agrave; la suite de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chute-du-gouvernement-les-mesures-agricoles-en-sursis" target="_blank">censure du gouvernement.</a> La proposition maintient l&rsquo;interdiction g&eacute;n&eacute;rale de pulv&eacute;risation a&eacute;rienne mais introduit une autorisation sp&eacute;cifique pour les parcelles agricoles &agrave; forte pente, ainsi que pour les bananeraies et les vignes m&egrave;res de porte-greffes conduites au sol. Seuls certains types de produits seraient autoris&eacute;s&nbsp;: les produits de biocontr&ocirc;le, les produits autoris&eacute;s en agriculture biologique ainsi que les produits &laquo;&nbsp;&agrave; faible risque&nbsp;&raquo; aux termes de la r&eacute;glementation europ&eacute;enne. L&rsquo;avenir du projet de loi d&eacute;pend de la reprise de son examen &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale, tout comme la poign&eacute;e d&rsquo;autres textes agricoles mis en suspens.L&rsquo;Institut fran&ccedil;ais du vin, qui s&rsquo;est livr&eacute; pendant trois ans &agrave; des essais de pulv&eacute;risation par drone dans le cadre d&rsquo;un projet exp&eacute;rimental, en avait tir&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pulverisation-du-vignoble-par-drone-livre-son-verdict" target="_blank">des enseignements int&eacute;ressants</a>. Il en ressort que si la qualit&eacute; de pulv&eacute;risation du drone est g&eacute;n&eacute;ralement inf&eacute;rieure aux r&eacute;f&eacute;rences terrestres, la technique prend tout son sens pour les vignobles non m&eacute;canisables en forte pente, qui repr&eacute;sentent environ 5000 hectares en France. Pour ces vignobles, l&rsquo;IFV estime que le drone peut &ecirc;tre un outil pertinent pour pr&eacute;server leur durabilit&eacute; &eacute;conomique et soci&eacute;tale (renouveau de l&rsquo;attractivit&eacute; des m&eacute;tiers, facilitation de la conversion au bio gr&acirc;ce &agrave; la possibilit&eacute; de passer plus souvent&hellip;). Toutefois, investir dans ce genre de technologie de pointe a un co&ucirc;t non n&eacute;gligeable, que ce soit &agrave; l&rsquo;achat ou en prestation, et l&rsquo;innovation est rarement la priorit&eacute; dans les temps difficiles.Reste que l&rsquo;usage du drone a un autre atout ind&eacute;niable&nbsp;: il limite l&rsquo;exposition des op&eacute;rateurs aux pesticides, notamment lors de l&rsquo;usage d&rsquo;atomiseurs &agrave; dos et de chenillards, et r&eacute;duit la p&eacute;nibilit&eacute; du travail et les risques d&rsquo;accident. Comme pour bien des technologies en agriculture, le d&eacute;fi est de trouver un juste compromis entre innovation et r&eacute;glementation.

[Edito] Alors qu’en France, une proposition de loi en suspens pourrait permettre un usage très restreint des drones agricoles, l’empire du Milieu en déploie plusieurs centaines de milliers sur ses terres et souhaite se positionner en leader dans ce domaine.

Drones agricoles : et pendant ce temps, en Chine…

Soixante-quatre pour cent des exploitants fran&ccedil;ais se disent &laquo;&nbsp;tr&egrave;s inquiets&nbsp;&raquo; face au changement climatique et &agrave; ses effets, et 80% souhaitent adopter ou ont d&eacute;j&agrave; adopt&eacute; des pratiques agronomiques durables. Seuls 7% d&rsquo;entre eux ne veulent pas s&rsquo;engager ou acc&eacute;l&eacute;rer la transition environnementale de leur ferme. Ces chiffres forts, bien que peu surprenants pour quiconque c&ocirc;toie les professionnels agricoles, sont issus de la grande consultation agricole organis&eacute;e de mars &agrave; octobre 2024 par The Shift Project, un centre de r&eacute;flexion qui &oelig;uvre pour la d&eacute;carbonation de l&rsquo;&eacute;conomie, ainsi que par l&rsquo;association The Shifters, qui apporte un soutien b&eacute;n&eacute;vole au Shift Project. <a id="_Hlk186705231"></a> (le pr&eacute;sident du Shift Project), qui visent &agrave; mettre en &oelig;uvre une transition vers une &eacute;conomie d&eacute;carbon&eacute;e face au r&eacute;chauffement climatique d&ucirc; aux &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et face &agrave; l&rsquo;&eacute;puisement des &eacute;nergies fossiles.Durant cette enqu&ecirc;te, 7711 agriculteurs ont r&eacute;pondu &agrave; un sondage en ligne sur leurs pratiques. Cette consultation, les Shifters l&rsquo;ont volontairement voulue tr&egrave;s concr&egrave;te. H&eacute;l&egrave;ne Lepetit, l&rsquo;une des trois responsables du projet, a expliqu&eacute; cette approche &agrave; l&rsquo;occasion du webinaire de pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats le 12 d&eacute;cembre dernier. &laquo; Nous ne leur avons pas demand&eacute; s&rsquo;ils &eacute;taient pour ou contre la transition. Nous avons cherch&eacute; &agrave; leur poser des questions factuelles par rapport &agrave; des actions qu&rsquo;ils avaient mises en place ou qu&rsquo;ils souhaiteraient mettre en place pour ne pas partir sur des postures ou des mots g&eacute;n&eacute;riques pour lesquels chacun met quelque chose derri&egrave;re&nbsp;&raquo;. Pour interpr&eacute;ter les r&eacute;ponses encourageantes obtenues lors de cette consultation, il faut garder &agrave; l&rsquo;esprit que l&rsquo;&eacute;chantillon correspond bien &agrave; la diversit&eacute; et la r&eacute;partition des types de production en France, cependant les r&eacute;pondants sont plus jeunes, plus r&eacute;cemment install&eacute;s et plus dipl&ocirc;m&eacute;s que la population agricole de r&eacute;f&eacute;rence.<h2 class="Textbody">L&rsquo;&eacute;levage au c&oelig;ur des compromis</h2>Ce n&rsquo;est un secret pour personne, l&rsquo;&eacute;levage, notamment bovin &agrave; travers les &eacute;missions de m&eacute;thane, repr&eacute;sente la principale source d&rsquo;&eacute;mission de gaz &agrave; effet de serre imput&eacute;e &agrave; l&rsquo;agriculture. Interrog&eacute;s sur la possibilit&eacute; de r&eacute;duire leur cheptel, peu d&rsquo;&eacute;leveurs y voient une solution acceptable. Ils sont 55% &agrave; ne pas souhaiter la mettre en &oelig;uvre. &laquo;&nbsp;Ils ne sont pas dans le d&eacute;ni, mais ils avancent &agrave; petits pas avec les contraintes qui sont les leurs &raquo;, souligne Anne-Sophie Tricaud, &eacute;galement Shifteuse en charge de mener la consultation.&Agrave; noter tout de m&ecirc;me, 22% des r&eacute;pondants ont d&eacute;j&agrave; eu recours &agrave; la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decapitalisation-bovine-et-ca-continue-encore-et-encore" target="_blank">d&eacute;capitalisation</a> de leur cheptel et 14% pourraient l&rsquo;accepter si la solution est financi&egrave;rement rentable. Des chiffres loin d&rsquo;&ecirc;tre anodins dans une ferme France o&ugrave; l&rsquo;agrandissement est le ma&icirc;tre mot depuis plusieurs dizaines d&rsquo;ann&eacute;es.D&rsquo;autres pistes pour entamer une transition des &eacute;levages remportent en plus grande adh&eacute;sion. C&rsquo;est le cas de <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/vers-des-elevages-autonomes-en-proteines~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-l-autonomie-en-proteines" target="_blank">l&rsquo;autonomie alimentaire des &eacute;levages</a>, d&eacute;j&agrave; mise en &oelig;uvre par 49% des r&eacute;pondants et que 42% de leurs confr&egrave;res souhaiteraient mettre en &oelig;uvre si cela s&rsquo;av&egrave;re financi&egrave;rement rentable et qu&rsquo;ils soient accompagn&eacute;s. <a id="_Hlk186705368"></a>(r&eacute;duire la Mati&egrave;re azot&eacute;e totale dans la ration, couvrir la fosse &agrave; lisier, etc.) pourrait par ailleurs tenter 42% des r&eacute;pondants. Dans les deux cas, cela repr&eacute;sente des marges de progression importantes pour le secteur de l&rsquo;&eacute;levage fran&ccedil;ais.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-2-5-moins-d-azote-mineral-avec-du-trefle-dans-la-rotation" target="_blank">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone : Moins d&rsquo;azote min&eacute;ral avec du tr&egrave;fle dans la rotation</a>
</aside>
<h2 class="Textbody">La question des engrais min&eacute;raux bien appr&eacute;hend&eacute;e</h2>Apr&egrave;s le m&eacute;thane &eacute;mis par les ruminants, c&rsquo;est <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/label-bas-carbone-jouer-sur-les-engrais-pour-limiter-les-gaz-a-effet-de-serre">l&rsquo;utilisation d&rsquo;engrais azot&eacute;s</a> qui repr&eacute;sente la source d&rsquo;&eacute;mission de gaz &agrave; effet de serre la plus probl&eacute;matique pour l&rsquo;agriculture. Et les professionnels en sont bien conscients, comme le r&eacute;v&egrave;le la grande consultation.Concr&egrave;tement, puisque c&rsquo;est l&rsquo;approche de l&rsquo;enqu&ecirc;te, parmi les pratiques &agrave; mettre en &oelig;uvre dans le cadre d&rsquo;une transition environnementale, c&rsquo;est l&rsquo;utilisation d&rsquo;engrais organique qui rassemble le plus de suffrages positifs sur le volet agronomique. Soixante-trois pour cent des r&eacute;pondants assurent que les engrais organiques sont d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sents sur leur exploitation et 28% souhaitent mettre en &oelig;uvre l&rsquo;utilisation d&rsquo;engrais organiques. Dans le m&ecirc;me temps, ils sont 45% &agrave; avoir r&eacute;duit leur utilisation d&rsquo;engrais min&eacute;raux et 38% &agrave; souhaiter le faire en supposant que ces nouvelles pratiques soient rentables et qu&rsquo;ils soient accompagn&eacute;s dans leur mise en &oelig;uvre. Quatre-vingt-deux pour cent des agriculteurs ayant r&eacute;pondu &agrave; l&rsquo;enqu&ecirc;te pl&eacute;biscitent &eacute;galement la culture de l&eacute;gumineuses, autre levier pour r&eacute;duire les apports d&rsquo;engrais min&eacute;raux.<h2 class="Textbody">Des avis divis&eacute;s sur l&rsquo;&eacute;nergie</h2>Les r&eacute;sultats de la grande consultation des Shifters sont particuli&egrave;rement int&eacute;ressants concernant le volet &eacute;nergie. Sans surprise, il ressort que 22% des agriculteurs ont d&eacute;j&agrave; install&eacute; des &eacute;quipements <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/photovoltaique-en-toiture-ou-tracker-solaire-quelle-technologie-choisir" target="_blank">photovolta&iuml;ques</a> en toiture et 59% souhaitent le faire. Les installations solaires, sous forme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-le-soleil-se-leve-sur-l-agrivoltaisme" target="_blank">d&rsquo;agrivolta&iuml;sme</a>, soul&egrave;vent beaucoup moins d'enthousiasme. Cinquante et un pour cent des r&eacute;pondants n&rsquo;y sont pas favorables. Si surprise il y a, elle vient de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/methanisation-quelques-cles-de-lecture-avant-de-s-y-mettre" target="_blank">m&eacute;thanisation</a>. En effet, 61% ne souhaitent pas mettre en &oelig;uvre cette m&eacute;thode de production d&rsquo;&eacute;nergie. Seuls 4% des agriculteurs affirment l&rsquo;avoir d&eacute;j&agrave; mis en &oelig;uvre et 21% pourraient &ecirc;tre tent&eacute;s de le faire si cela s&rsquo;av&egrave;re financi&egrave;rement rentable et qu&rsquo;ils soient accompagn&eacute;s pour la mise en &oelig;uvre.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3 class="Textbody">Ne pas n&eacute;gliger le volet financier</h3>Si les agriculteurs sont pr&ecirc;ts &agrave; franchir le pas dans la mise en &oelig;uvre de la transition carbone, le nerf de la guerre reste l&rsquo;argent. Quatre-vingt-un pour cent &eacute;voquent au moins un frein financier constat&eacute; sur leur exploitation. Le premier d&rsquo;entre eux, cit&eacute; par 53% des r&eacute;pondants, &eacute;voque des pratiques trop co&ucirc;teuses et pas assez valoris&eacute;es. Le risque financier fait &eacute;galement partie des freins. Pour y rem&eacute;dier, les exploitants fran&ccedil;ais sont 53% &agrave; &eacute;voquer une r&eacute;mun&eacute;ration pour services environnementaux et 51% &agrave; appeler de leurs v&oelig;ux une politique s&eacute;curisant des d&eacute;bouch&eacute;s et des prix rentables pour l&rsquo;exploitation. &laquo; Quatre-vingts pour cent du pas en avant fait par les agriculteurs sera par une incitation financi&egrave;re. J'ai des convictions mais elles ne me feraient pas vivre &raquo;, souligne ainsi l&rsquo;un des r&eacute;pondants &agrave; la consultation.</td></tr></tbody></table>

Lors d’une grande consultation adressée aux agriculteurs, le centre de réflexion The Shift Projet s’est intéressé aux transitions environnementales du secteur agricole. Les pratiques émettrices de gaz à effet de serre étaient au cœur des questions. Sans langue de bois, les agriculteurs interrogés ont démontré qu’ils étaient déjà partis prenants de la solution.

Décarbonation : des chiffres qui bousculent les préjugés sur les agriculteurs

Conjoncture &ndash; Une fois n&rsquo;est pas coutume, mais l&rsquo;ann&eacute;e 2024 aura &eacute;t&eacute; assez favorable &agrave; la viande bovine fran&ccedil;aise. Alors que la consommation globale continue de r&eacute;tracter, c&rsquo;est le niveau de l&rsquo;offre sur le march&eacute; qui aura &eacute;t&eacute; l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment le plus marquant de cette ann&eacute;e. L&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande a chang&eacute; de paradigme. Les industriels sont pass&eacute;s en quelque ann&eacute;e d&rsquo;un march&eacute; pouss&eacute; par l&rsquo;offre &agrave; un march&eacute; tir&eacute; par la demande et &ccedil;a change tout pour les &eacute;leveurs. Il suffit de regarder un peu dans le r&eacute;troviseur pour voir l&rsquo;&eacute;volution des prix.En 2019, les vaches Charolaises R =&nbsp;&eacute;taient valoris&eacute;es (en moyenne sur l&rsquo;ann&eacute;e) 3,65, 3,79 en 2020, 4,09 en 2021, 5,00 en 2022, 5,29 en 2023 et 5,35 en 2024. Sur la m&ecirc;me p&eacute;riode, les laiti&egrave;res sont pass&eacute;es de 2,35 &agrave; 4,22 (en passant par un pic &agrave; 4,50 en 2022) et les JB de 3,30 &agrave; 5,35&euro;. Quel chemin parcouru, m&ecirc;me s&rsquo;il faut corr&eacute;ler ces chiffres &agrave; l&rsquo;envol&eacute;e des co&ucirc;ts de production&nbsp;! Qu&rsquo;elle sera la tendance pour cette nouvelle ann&eacute;e. Le march&eacute; devrait rester d&eacute;ficitaire, avec un creux assez s&eacute;v&egrave;re de disponibilit&eacute; en r&eacute;formes laiti&egrave;res &agrave; la mise &agrave; l&rsquo;herbe. Les tarifs vont rester soutenus, avec comme &agrave; chaque fois la limite que le consommateur sera apte &agrave; supporter.Le climat commercial de cette fin d&rsquo;ann&eacute;e a &eacute;t&eacute; extr&ecirc;mement b&eacute;n&eacute;fique pour la valorisation du prix des broutards, dont la valeur a presque doubl&eacute; en quelques ann&eacute;es. L&rsquo;offre peine &agrave; fournir une forte demande &agrave; l&rsquo;export de nos clients traditionnels (Italie, Espagne&hellip;), renforc&eacute; par une forte demande des pays tiers (notamment &agrave; partir de l&rsquo;Espagne). Depuis deux ans la France montre sa volont&eacute; de ne pas laisser le champ libre de la production &agrave; nos voisins europ&eacute;ens. De nombreuses structures ont renforc&eacute; les mises en place, notamment pour assurer des volumes de travail aux abattoirs. Le niveau de r&eacute;mun&eacute;ration des jeunes bovins va dans le bon sens pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; de cette production. N&eacute;anmoins, nous qui d&eacute;tenons le premier cheptel europ&eacute;en, nous produisons moins que l&rsquo;Allemagne, la Pologne ou l&rsquo;Irlande.Cette ann&eacute;e 2024 a vu &eacute;galement de nombreux &eacute;leveurs se retirer de cette profession avec une pyramide des &acirc;ges d&eacute;favorable. De nombreux &eacute;leveurs en pleine force de l&rsquo;&acirc;ge ont &eacute;galement jet&eacute; l&rsquo;&eacute;ponge, face &agrave; la charge de travail (accentu&eacute;e par le millefeuille administratif), une pression sanitaire de plus en plus pr&eacute;gnante (FCO, MHE&hellip;) et une m&eacute;t&eacute;o qui a mis &agrave; mal de nombreuses exploitations. Le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations n&rsquo;a jamais rev&ecirc;tu autant d&rsquo;importance.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;

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