Quelle surface vous seriez pr&ecirc;t(e)s &agrave; engager si une aide &agrave; l&rsquo;arrachage temporaire de la surface en vigne pouvait vous &ecirc;tre propos&eacute;e &agrave; hauteur de 2500 &euro;/ha arrach&eacute;s, en &eacute;change de la non-replantation en vigne de la surface &eacute;quivalente pendant 4 ans, sachant que l&rsquo;autorisation de replantation des surfaces &eacute;quivalentes ne pourrait &ecirc;tre octroy&eacute;e qu&rsquo;apr&egrave;s une p&eacute;riode de 4 ans, mais sans obligation de replanter ni sanction&nbsp;? Quelle surface vous seriez pr&ecirc;t(e)s &agrave; engager si une aide &agrave; l&rsquo;arrachage d&eacute;finitif de la surface en vigne pouvait vous &ecirc;tre propos&eacute;e &agrave; hauteur de 4000 &euro;/ha arrach&eacute;s, en &eacute;change de l&rsquo;impossibilit&eacute; d&rsquo;obtenir une autorisation de replantation d&rsquo;une surface &eacute;quivalente&nbsp;? Telles sont les deux questions auxquelles <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=SARV" target="_blank">les viticulteurs de France et de Navarre sont invit&eacute;s &agrave; r&eacute;pondre en ligne</a>, d&rsquo;ici au 12 juin.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viticulture-80-m-a-la-tresorerie-150-m-a-l-arrachage-temporaire-ou-definitif" target="_blank" title="">Viticulture&nbsp;: 80 M&euro; &agrave; la tr&eacute;sorerie, 150 M&euro; &agrave; l&rsquo;arrachage temporaire ou d&eacute;finitif</a>
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La proc&eacute;dure s&rsquo;inscrit dans le cadre du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viticulture-80-m-a-la-tresorerie-150-m-a-l-arrachage-temporaire-ou-definitif" target="_blank">double dispositif d&rsquo;aide conjoncturelle et structurelle</a>, annonc&eacute; par le gouvernement le 31 janvier dernier, fl&eacute;chant 80 millions d&rsquo;euros de soutien aux tr&eacute;soreries et potentiellement 150 millions d&rsquo;euros pour arracher et restructurer le vignoble, sous r&eacute;serve dans ce dernier cas d&rsquo;une validation du dispositif au plan europ&eacute;en. Le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau avait alors &eacute;voqu&eacute; le chiffre de 100.000ha.&nbsp;A travers cette enqu&ecirc;te, le minist&egrave;re souhaite au pr&eacute;alable jauger l&rsquo;ampleur du probl&egrave;me et les modalit&eacute;s souhait&eacute;es par les candidats potentiels.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/entre-deconsommation-et-distanciation-la-france-viticole-groggy" target="_blank" title="">Entre d&eacute;consommation et distanciation, la France viticole groggy</a>
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Redevenue <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/et-le-premier-producteur-mondial-de-vin-est" target="_blank">premi&egrave;re productrice mondiale de vin en 2023</a>, la fili&egrave;re viticole fran&ccedil;aise est confront&eacute;e &agrave; une surproduction sur fond de d&eacute;consommation, affectant rouges, blancs, ros&eacute;s, tranquilles ou effervescents, &agrave; des degr&eacute;s certes variables, mais n&rsquo;&eacute;pargnant aucune cat&eacute;gorie de vin, un ph&eacute;nom&egrave;ne auquel n&rsquo;&eacute;chappent pas nos voisins et comp&eacute;titeurs espagnols et italiens.L&rsquo;an pass&eacute;, le gouvernement a allou&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/distillation-de-crise-l-enveloppe-portee-a-200-millions-d-euros" target="_blank">200 millions d&rsquo;euros&nbsp;&agrave; une distillation de crise</a>, ayant permis de sortir du march&eacute; quelque 4,4Mhl de vin, &eacute;quivalant &agrave; 10% d&rsquo;une vendange moyenne, s&rsquo;ajoutant &agrave; mesures de conversion de restructuration des pr&ecirc;ts au travers du glissement des Pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;Etat (PGE) en pr&ecirc;t bonifi&eacute;s.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/completer-son-revenu-viticulteurs-mettez-vous-au-vin-sans-alcool" target="_blank" title="">Compl&eacute;ter son revenu : viticulteurs mettez-vous au vin sans alcool !</a>
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C’est la question posée par le ministère de l’Agriculture, via une enquête sur internet, destinée à préciser l’ampleur et les priorités souhaitées pour la réduction définitive ou temporaire du vignoble national, confronté à une crise structurelle. Réponses attendues d’ici au 12 juin.

Viticulteurs, combien d’hectares souhaitez-vous arracher ?

Supprimer l&rsquo;ammonitrate haut dosage dans un d&eacute;lai compatible avec l&rsquo;adaptation de l&rsquo;outil industriel en France, stimuler la production d&rsquo;ammonitrate moyen dosage en subventionnant les fabricants d&rsquo;engrais dans la transition gr&acirc;ce &agrave; France 2030 et rendre moins attractives <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ammoniac-l-autre-nuage-d-emissions-problematiques" target="_blank">l&rsquo;ur&eacute;e et les solutions azot&eacute;s, qui sont plus &eacute;mettrices d&rsquo;ammoniac</a>, en portant &agrave; Bruxelles le dossier de la r&eacute;introduction des droits de douane, en s&rsquo;appuyant sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-climat-et-les-engrais-l-artificialisation-les-cantines-le-biogaz" target="_blank">la loi Climat et r&eacute;silience</a> et le Plan national de r&eacute;duction des &eacute;missions de polluants atmosph&eacute;riques (PREPA), qui pr&eacute;voient d&rsquo;instaurer une redevance sur les &eacute;missions polluantes atmosph&eacute;riques des engrais fortement &eacute;metteur de polluants&nbsp;: telles sont les recommandations d&rsquo;un rapport gouvernemental (*) sur la gestion des risques li&eacute;s aux ammonitrates. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/1/9/4/6104919-1-fre-FR/1f69e8dac22d-repartition-png" alt="Evolution des livraisons d&rsquo;engrais azot&eacute;s simples en France m&eacute;tropolitaine entre 2008-2009 et 2021-2022 (Source Unifa)" height="688" width="1548" /><figcaption>Evolution des livraisons d&rsquo;engrais azot&eacute;s simples en France m&eacute;tropolitaine entre 2008-2009 et 2021-2022 (Source Unifa)</figcaption></figure>

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Son caract&egrave;re d&eacute;tonnant est &agrave; l&rsquo;image des risques d&rsquo;explosion dont sont porteurs les ammonitrates &agrave; haut dosage stock&eacute;es en vrac, c&rsquo;est &agrave; dire contenant 28% et plus de nitrate d'ammonium contre 24,5% &agrave; 28% pour le moyen dosage. En l&rsquo;espace d&rsquo;un si&egrave;cle, des dizaines d&rsquo;explosion ont engendr&eacute; des milliers de morts &agrave; travers le monde, n&rsquo;&eacute;pargnant pas la France, le dernier accident mortel remontant &agrave; 2001 avec l&rsquo;explosion &agrave; Toulouse (Haute-Garonne) de l&rsquo;usine AZF, &agrave; l&rsquo;origine de 30 d&eacute;c&egrave;s.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fertighy-projette-de-construire-une-usine-d-engrais-decarbones-en-france" target="_blank" title="">FertigHy projette de construire une usine d'engrais d&eacute;carbon&eacute;s en France</a>
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En 2020, l&rsquo;explosion dans le port de Beyrouth (204 morts) a eu pour effet de r&eacute;activer la vigilance des autorit&eacute;s fran&ccedil;aises, qui se sont pench&eacute;es sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-securite-renforcee-du-stockage-a-la-ferme-des-ammonitrates" target="_blank">les conditions de stockage en vrac des ammonitrates &agrave; haut dosage dans les ports</a>, d&eacute;douanant les ports maritimes mais pointant &laquo;&nbsp;des conditions de s&eacute;curit&eacute; non optimales&nbsp;&raquo; dans les ports fluviaux. Le nouveau rapport pointe quant &agrave; lui l&rsquo;absence de donn&eacute;es disponibles sur le nombre d&rsquo;installations stockant en vrac des ammonitrates haut dosage, estim&eacute; &agrave; 600 entre 300 et 500t et 400 entre 150 et 250t.<div class="citation">
 "La France a surtranspos&eacute; la directive Seveso sur le moyen dosage alors que la directive ne classe pas ce type de produit&nbsp;"
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Les rapporteurs s&rsquo;&eacute;tonnent par ailleurs que la France ne fasse pas de diff&eacute;rence de dangers entre le haut et le moyen dosage, la r&eacute;glementation ICPE &eacute;tant &laquo;&nbsp;pratiquement les m&ecirc;mes&nbsp;&raquo;, ce qui fait que qu&rsquo;elle est &laquo;&nbsp;trop exigeante pour le moyen dosage et pas assez pour le haut dosage&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La France a surtranspos&eacute; la directive Seveso sur le moyen dosage alors que la directive ne classe pas ce type de produit&nbsp;&raquo;, lit-on dans le rapport, qui rel&egrave;ve que tous les accidents mortels dans le monde ont concern&eacute; du haut dosage.<div class="citation">
 "La mission propose de supprimer l&rsquo;utilisation du haut dosage, comme la moiti&eacute; des pays europ&eacute;ens l&rsquo;ont d&eacute;j&agrave; fait"
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Mais plut&ocirc;t que d&rsquo;en passer par une r&eacute;vision &agrave; la baisse des seuils de d&eacute;claration, susceptible d&rsquo;engendrer un co&ucirc;t de mise en conformit&eacute; de 100.000 euros par site concern&eacute;, le rapport pr&eacute;conise une action plus radicale, consistant &agrave; &laquo;&nbsp;supprimer l&rsquo;utilisation du haut dosage, comme la moiti&eacute; des pays europ&eacute;ens l&rsquo;ont d&eacute;j&agrave; fait&nbsp;fait (...) Malgr&eacute; le fait que ceci n&eacute;cessite le transport, le stockage et l&rsquo;&eacute;pandage de 20% de volume de mati&egrave;re en plus, pour maintenir le m&ecirc;me apport en azote, cette transition permettrait &agrave; la France de gagner sur quatre tableaux&nbsp;&agrave; la fois&nbsp;: la s&eacute;curit&eacute;, la souverainet&eacute;, l&rsquo;environnement et la performance agricole&nbsp;&raquo;.A tout le moins, la mission pr&eacute;conise de supprimer, au profit des big bag, l&rsquo;autorisation de livraison en vrac de l&rsquo;ammonitrate haut dosage, &laquo;&nbsp;une survivance d&rsquo;habitudes&nbsp;exploitant abusivement les dispositions d&eacute;rogatoires d&rsquo;un r&egrave;glement europ&eacute;en&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est, &agrave; 90%, le positionnement d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; op&eacute;r&eacute; par Yara, l&rsquo;un des deux fabricants pr&eacute;sents en France (avec Agrofert, ex-Borealis), 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/2/9/4/6104922-1-fre-FR/ae65e4736e6f-pollution-png" alt="Potentiel d&rsquo;&eacute;mission d&rsquo;ammoniac par forme et par technique de r&eacute;duction (Source : European monitoring and evaluation programme)" height="686" width="1496" /><figcaption>Potentiel d&rsquo;&eacute;mission d&rsquo;ammoniac par forme et par technique de r&eacute;duction (Source : European monitoring and evaluation programme)</figcaption></figure>

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<h2>Convertir les usines fran&ccedil;aises au moyen dosage</h2>L&rsquo;id&eacute;e de supprimer l&rsquo;ammonitrate haut dosage n&rsquo;est pas nouvelle. Elle avait &eacute;t&eacute; propos&eacute;e d&egrave;s 2004 apr&egrave;s les accidents de Toulouse et de Saint-Romain-en-Jarez (Loire, 26 bless&eacute;s). Probl&egrave;me&nbsp;: quatre des cinq usines d&rsquo;engrais azot&eacute;s pr&eacute;sentes sur le sol m&eacute;tropolitain produisent des ammonitrates haut dosage, dont trois exclusivement. Les deux industriels concern&eacute;s estiment, selon le rapport,&nbsp;&agrave; 240 millions d&rsquo;euros le co&ucirc;t cumul&eacute; de la conversion des quatre usines. Pour la mission, &laquo;&nbsp;les industriels concern&eacute;s doivent &ecirc;tre aid&eacute;s dans cette d&eacute;marche par les cr&eacute;dits pr&eacute;vus dans France 2030. Cette transformation pourrait aussi &ecirc;tre l&rsquo;occasion d&rsquo;augmenter la production d&rsquo;ammonitrates en France&nbsp;&raquo;. Le rapport rappelle que la France produit un peu moins de la moiti&eacute; (48,4%) de l&rsquo;azote dont elle a besoin pour ses cultures, un taux qui monte &agrave; 71% pour les seuls engrais min&eacute;raux azot&eacute;s. La mission propose &eacute;galement d&rsquo;en finir avec la surtransposition de la directive Seveso appliqu&eacute;e aux ammonitrates moyen dosage.<h2>Rench&eacute;rir le co&ucirc;t de l&rsquo;ur&eacute;e et de la solution azot&eacute;e</h2>Dans le m&ecirc;me temps, la mission propose de &laquo;&nbsp;r&eacute;introduire des mesures douani&egrave;res sur les engrais azot&eacute;s et d&rsquo;&eacute;tudier la mise en place d&rsquo;une redevance sur les &eacute;missions atmosph&eacute;riques des engrais&nbsp;&raquo;, rendue possible par la loi &laquo; Climat et r&eacute;silience &raquo;, dans le but &laquo;&nbsp;d&rsquo;&eacute;viter un report de consommation vers l&rsquo;ur&eacute;e, nettement plus nocive en termes de relargage d&rsquo;ammoniac dans l&rsquo;air&nbsp;&raquo;. Les fabricants d&rsquo;engrais craignent en effet que les agriculteurs ne reportent leur choix sur l&rsquo;ur&eacute;e et les solutions azot&eacute;es qui, en sus d&rsquo;&ecirc;tre 100% import&eacute;es, s&rsquo;av&egrave;rent moins-disantes aux plans agronomique et environnemental, relarguant respectivement sept et quatre fois plus d&rsquo;ammoniac dans l&rsquo;atmosph&egrave;re que les ammonitrates. Mais l&rsquo;ur&eacute;e comme la solution azot&eacute;e sont plus comp&eacute;titives que l&rsquo;ammonitrate. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/2/9/4/6104925-1-fre-FR/d9e9b6b602e1-cours1-png" alt="Evolution des cours des engrais azot&eacute;s, ramen&eacute;s &agrave; la tonne d&rsquo;ammonitrate haut dosage (Source : CGAAER, CGE, IGEDD)" height="618" width="1356" /><figcaption>Evolution des cours des engrais azot&eacute;s, ramen&eacute;s &agrave; la tonne d&rsquo;ammonitrate haut dosage (Source : CGAAER, CGE, IGEDD)</figcaption></figure>

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La mission rappelle que les tarifs douaniers, qui s&rsquo;&eacute;levaient &agrave; 5,5% pour l&rsquo;ammoniac et 6,5% pour l&rsquo;ur&eacute;e sont suspendus depuis 2022, en lien avec l&rsquo;explosion des cours du gaz cons&eacute;cutive &agrave; la guerre en Ukraine. Elle note que les prix des engrais sont &laquo;&nbsp;conformes &agrave; des niveaux ant&eacute;rieurs &agrave; ceux observ&eacute;s avant la crise&nbsp;&raquo;, &nbsp;qu&rsquo;&laquo;&nbsp;il y a beaucoup de produits disponibles sur le march&eacute;&nbsp;&raquo; et qu&rsquo;en cons&eacute;quence, &laquo;&nbsp;les droits de douane doivent &ecirc;tre r&eacute;tablis (...)&nbsp;D&rsquo;un point de vue &eacute;conomique, une production nationale suffisante d&rsquo;ammonitrate moyen dosage permettrait aux fili&egrave;res agricoles d&rsquo;&ecirc;tre moins sensibles aux fluctuations des cours des &eacute;changes internationaux, et r&eacute;duirait les co&ucirc;ts de transport li&eacute;s aux importations actuelles. Il ne r&eacute;sulterait un nouvel &eacute;quilibre "co&ucirc;t-efficacit&eacute;" &raquo;.(*) Inspection g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable (IGEDD), Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;&eacute;conomie (CGE), Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER)

C’est ce que préconise un rapport gouvernemental, qui met en avant des enjeux de sécurité, moyennant un soutien public à la conversion des usines françaises à la production d’ammonitrates moyen dosage, assorti d’un renchérissement de l’urée et des  solutions azotées, importées et moins-disantes aux plans agronomique et environnemental, via des mesures douanières et l’instauration d’une redevance prévue par la loi Climat et résilience.

Vers l'abandon des ammonitrates à haut dosage

Le Projet de loi d&rsquo;orientation agricole, (PLOA), dont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-projet-de-loi-d-orientation-pour-la-souverainete-agricole-debarque-a-l-assemblee-nationale" target="_blank">l&rsquo;examen &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale a d&eacute;but&eacute; le 15 mai</a>, ne constituera pas le grand soir du foncier agricole. La chose &eacute;tait entendue depuis le d&eacute;but des concertations sur le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/regeneration-des-agriculteurs-6-recommandations-pour-installer-plus-et-mieux">Pacte et la loi d'orientation et d&rsquo;avenir agricoles</a>, le gouvernement manifestant sa frilosit&eacute; pour en pas dire son opposition &agrave; un tel projet. C&rsquo;est &agrave; tout le moins &eacute;tonnant quand on sait que 10 millions d&rsquo;hectares (un tiers de la SAU) vont changer de mains dans les 10 ans &agrave; venir et que les potentiels entrants dans le m&eacute;tier, majoritairement non issus du milieu agricole, ont les pires difficult&eacute;s &agrave; acheter ou &agrave; louer de la terre, parce qu&rsquo;ils n&rsquo;ont ni la carte (bancaire), ni les codes (anthropologiques). Or l&rsquo;acc&egrave;s au foncier constitue un des premiers freins &agrave; l&rsquo;installation, le disputant au triptyque vocation-formation-r&eacute;mun&eacute;ration.<h2>Des GFAI aux GFAE</h2>Le projet de loi d&rsquo;orientation ne fait pas totalement l&rsquo;impasse sur la question fonci&egrave;re, qu&rsquo;il aborde sous l&rsquo;angle du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2023-en-juin-l-occitanie-s-empare-de-la-question-fonciere" target="_blank">portage foncier</a>, &agrave; travers les fonds Elan et Entrepreneurs du vivant et la cr&eacute;ation des Groupements fonciers agricoles d&rsquo;investissement (GFAI). Manque de chance, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-ploa-adopte-en-commission-a-l-assemblee-les-gfai-retoques" target="_blank">les GFAI ont &eacute;t&eacute; retoqu&eacute;s en commission</a> mais le gouvernement a remis le couvert avec les Groupements fonciers agricoles d&rsquo;&eacute;pargne (GFAE). De la FNSafer &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/portage-foncier-terre-de-liens-reclame-des-garde-fous-et-1-4-milliard-d-euros-par-an">Terre de liens</a>, on s&rsquo;inqui&egrave;te du risque de financiarisation inh&eacute;rent &agrave; ce nouvel instrument, ce dont se d&eacute;fend la majorit&eacute;, qui met aussi en avant le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installations-et-transitions-un-fonds-de-garantie-de-2-milliards-d-euros">Fonds de garantie de 2 milliards d&rsquo;euros</a> destin&eacute; notamment &agrave; s&eacute;curiser les reprises d&rsquo;exploitation. &laquo;&nbsp;Plus de 25 milliards d&rsquo;euros d&rsquo;investissements dans le foncier agricole seront n&eacute;cessaires dans les dix prochaines ann&eacute;es, a d&eacute;clar&eacute; dans l&rsquo;H&eacute;micycle Pascal Lecamp, un des rapporteurs du projet de loi. Ce constat nous exhorte &agrave; trouver des solutions pour lisser dans le temps la charge financi&egrave;re pour les jeunes et faire rentrer des capitaux ext&eacute;rieurs pour que ces terres &agrave; vendre puisse trouver des repreneurs sans jamais compromettre leur ma&icirc;trise par les agriculteurs&nbsp;&raquo;.<h2>Un plancher de 400.000 exploitations en 2035</h2>Du c&ocirc;t&eacute; du la F&eacute;d&eacute;ration nationale de la propri&eacute;t&eacute; priv&eacute;e rurale qui, hasard du calendrier, tenait cette semaine son congr&egrave;s (le dernier en date remontait &agrave; 15 ans), on milite pour une r&eacute;forme du statut du fermage, autrement dit du bail rural pour rendre &agrave; nouveau attrayante la d&eacute;tention de terres agricoles. &laquo;&nbsp;Si rien n&rsquo;est fait, c'est la porte ouverte &agrave; des ventes, &agrave; des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-occitanie-2-5-des-terres-agricoles-sont-en-friche" target="_blank">friches</a>, la porte ouverte &agrave; des investisseurs &eacute;trangers&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; son pr&eacute;sident, d&eacute;non&ccedil;ant une rentabilit&eacute; n&eacute;gative du fait de la distorsion entre loyers et fiscalit&eacute;, qui n&rsquo;est pas sans rappeler la distorsion entre la valeur patrimoniale et la valeur &eacute;conomique de la terre. La fiscalit&eacute;, c&rsquo;est, avec les fonds de portage, l&rsquo;autre levier que le gouvernement compte activer dans la prochaine loi de finances pour favoriser la transmission. Les d&eacute;put&eacute;s ont mis la barre haute, en inscrivant &agrave; l&rsquo;article 8 du projet de loi un plancher de 400.000 exploitations &agrave; l&rsquo;horizon 2035. On en d&eacute;nombrait 389.000 en 2020. Une ambition &laquo;&nbsp;salu&eacute;e&nbsp;&raquo; par le ministre de l&rsquo;Agriculture.&nbsp;&laquo;&nbsp;Entre aujourd&rsquo;hui [15 mai] et vendredi 24 mai [vote solennel], la France aura perdu plus de 250 fermes&nbsp;&raquo;, a mis en garde Pascal Lecamp.

[Edito] Alors que les potentiels entrants dans le métier, majoritairement non issus du milieu agricole, ont les pires difficultés à acheter ou à louer de la terre, parce qu’ils n’ont ni la carte (bancaire), ni les codes (anthropologiques), le Projet de loi d’orientation agricole esquive en partie la question foncière tout en visant 400.000 exploitations à l’horizon 2035.

Sur la question foncière, l’esquive et le paradoxe du projet de loi d’orientation

GDS France a accueilli les participants &agrave; Paris lors du Congr&egrave;s organis&eacute; pour comm&eacute;morer les 70 ans de la structure nationale. Ce rassemblement des GDS permet aux &eacute;leveurs de m&eacute;tropole et d&rsquo;outre-mer d&rsquo;&eacute;changer sur la politique sanitaire en France et en Europe. En cl&ocirc;ture des travaux, Christophe MOULIN, Pr&eacute;sident de GDS France depuis 2020 mais &eacute;galement &eacute;leveur et Pr&eacute;sident du GDS de l&rsquo;Indre, a pr&eacute;sent&eacute; les grandes orientations de pour l&rsquo;ann&eacute;e 2024.S&rsquo;appuyer sur nos 70 ans d&rsquo;histoire pour se projeter vers l&rsquo;avenir&laquo;&nbsp;En cette ann&eacute;e anniversaire, nous c&eacute;l&eacute;brons notre parcours et notre mod&egrave;le, forg&eacute; par des d&eacute;cennies d&rsquo;implication d&eacute;vou&eacute;e de nos &eacute;leveurs. Au regard de notre histoire, et en tant que Pr&eacute;sident de GDS France, c&rsquo;est donc avec beaucoup d&rsquo;&eacute;motion et une grande solennit&eacute; que j&rsquo;aborde aujourd&rsquo;hui devant vous ce traditionnel rapport d&rsquo;orientation. Le bilan 2023 qui vient d&rsquo;&ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute; a su mettre en exergue des avanc&eacute;es significatives que cela soit au niveau de notre R&eacute;seau avec la mise en place d&rsquo;outils et d&rsquo;actions favorisant l&rsquo;&eacute;change, le partage et la mutualisation, qu&rsquo;au niveau de nos missions en faveur de la sant&eacute; et du bien-&ecirc;tre animal. En prenant un peu de hauteur sur cette ann&eacute;e 2023, j&rsquo;aboutis &agrave; deux principales conclusions. La premi&egrave;re, c&rsquo;est la n&eacute;cessit&eacute; de valoriser et d&rsquo;aller au bout des plans d&rsquo;&eacute;radication d&eacute;but&eacute;s depuis de longues ann&eacute;es. La seconde s&rsquo;inscrit autour du besoin d&rsquo;adapter nos strat&eacute;gies de pr&eacute;vention, surveillance et lutte vis-&agrave;-vis de maladies &eacute;mergentes, principalement vectorielles, qui ont des caract&eacute;ristiques diff&eacute;rentes des maladies &laquo; historiques &raquo; bien connues. Une finalisation de la feuille de route tuberculose bovineVous le savez, les GDS se sont cr&eacute;&eacute;s il y a 70 ans autour d&rsquo;une maladie que l&rsquo;on appelle la tuberculose bovine, afin d&rsquo;impliquer activement les &eacute;leveurs dans la surveillance et la lutte contre cette maladie et ainsi rendre le dispositif plus efficace. Le mod&egrave;le mis en place avec l&rsquo;appui des GDS a fait ses preuves puisque depuis 2001, la France dispose du statut indemne de tuberculose bovine au regard de la r&egrave;glementation europ&eacute;enne. Toutefois, quelques zones d&rsquo;infection persistent dans certains d&eacute;partements et font craindre aujourd&rsquo;hui la perte du statut indemne de la France. Une feuille de route est en cours de finalisation par la Direction G&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;Alimentation (DGAl), pour d&eacute;terminer un plan d&rsquo;actions, am&eacute;liorer l&rsquo;efficience de la surveillance et l&rsquo;acceptabilit&eacute; des mesures pour les &eacute;leveurs. GDS France, en lien avec les autres organisations professionnelles agricoles, a &eacute;t&eacute; force de propositions d&egrave;s le mois de d&eacute;cembre 2023. J&rsquo;esp&egrave;re que la version finale de cette feuille de route sera ambitieuse et &agrave; la hauteur des enjeux pour enfin assainir notre territoire vis-&agrave;-vis de cette maladie. De nouvelles mesures pour permettre l&rsquo;&eacute;radication de la BVD et de l&rsquo;IBRD&rsquo;autres chantiers sont en cours comme la poursuite des &eacute;volutions du plan de lutte BVD pour un objectif d&rsquo;atteinte du statut indemne de la France. L&agrave; encore, n&rsquo;ayons pas peur d&rsquo;&ecirc;tre ambitieux ! L&rsquo;ann&eacute;e 2024 doit permettre de concr&eacute;tiser, avec nos partenaires du sanitaire, ces d&eacute;cisions d&rsquo;orientation strat&eacute;gique en vue d&rsquo;atteindre un statut indemne BVD &agrave; l&rsquo;horizon 2030. Et bien s&ucirc;r, il nous faut achever l&rsquo;assainissement de l&rsquo;IBR. Depuis la mise en application de la Loi de Sant&eacute; Animale (LSA), la reconnaissance du programme national d&rsquo;&eacute;radication de l&rsquo;IBR engage la France &agrave; atteindre en 2027 les crit&egrave;res d&rsquo;obtention du statut &laquo; indemne &raquo; pour son territoire continental. L&rsquo;accent doit maintenant &ecirc;tre mis sur l&rsquo;assainissement des troupeaux d&eacute;tenant des bovins infect&eacute;s. Je souhaite ici remercier l&rsquo;Etat pour le soutien financier pr&eacute;vu pour mettre en place ces mesures. Je ne vous cache pas que nous avons d&eacute;sormais besoin d&rsquo;une publication rapide des arr&ecirc;t&eacute;s minist&eacute;riels, pour d&eacute;ployer ces mesures et accompagner au mieux les &eacute;leveurs. Madame La Directrice G&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;Alimentation, je me permettrai d&rsquo;insister sur un point. Pour les maladies que je viens de citer, et pour lesquelles nous avons collectivement des ambitions europ&eacute;ennes, nous avons besoin de l&rsquo;&Eacute;tat pour jouer son r&ocirc;le de police sanitaire. Nous nous devons de valoriser les efforts consentis depuis des ann&eacute;es par les &eacute;leveurs, les v&eacute;t&eacute;rinaires, les laboratoires et les services d&eacute;concentr&eacute;s et aller au bout de l&rsquo;&eacute;radication de ces maladies. Les derni&egrave;res &eacute;tapes d&rsquo;&eacute;radication sont souvent les plus difficiles &agrave; mettre en place. Et pour ces derni&egrave;res marches, nous avons besoin de l&rsquo;appui des services de l&rsquo;&Eacute;tat. Sanibov, un outil d&rsquo;appui &agrave; la gestion des mouvementsVous le savez, on ne peut pas lutter contre une maladie sans une maitrise des mouvements des animaux. 2023 a &eacute;t&eacute; le temps des r&eacute;flexions strat&eacute;giques pour partager une vision cible du syst&egrave;me d&rsquo;information au sein de notre R&eacute;seau et pr&eacute;parer sa mise en &oelig;uvre. Aussi, nous avons fait le choix de refondre la Plateforme Sanitaire des GDS et un appel d&rsquo;offres a &eacute;t&eacute; lanc&eacute; en ce sens d&eacute;but 2024. L&rsquo;aboutissement de ce projet de refonte de notre Plateforme Informatique nous permettra de mieux collecter et valoriser les donn&eacute;es sanitaires. En parall&egrave;le, GDS France a franchi une &eacute;tape significative dans la gestion sanitaire des mouvements de bovins en s&rsquo;associant &agrave; Harmony Grand-Est dans l&rsquo;objectif de rendre l&rsquo;application Sanibov disponible sur tout le territoire fran&ccedil;ais. Cette application permettra aux op&eacute;rateurs commerciaux de faciliter la s&eacute;paration des circuits animaux sains - animaux malades et de mieux organiser leurs tourn&eacute;es. Les travaux de nationalisation de Sanibov se poursuivront en 2024.Une ann&eacute;e marqu&eacute;e par les &eacute;pisodes FCO et MHE&hellip;Je ne vous apprends rien : nous avons d&ucirc; faire face &agrave; deux crises majeures : le nouveau variant de FCO s&eacute;rotype 8 - 2023 et la MHE. Alors soyons honn&ecirc;te, personne ne s&rsquo;attendait &agrave; une nouvelle souche de FCO s&eacute;rotype 8, induisant de la clinique dans les &eacute;levages atteints, alors que la souche historique que l&rsquo;on connaissait &eacute;tait r&eacute;guli&egrave;rement d&eacute;tect&eacute;e depuis des ann&eacute;es sur notre territoire, avec une tr&egrave;s faible expression clinique. Et pourtant, suite aux retours terrain de nos GDS nous alertant sur la situation dans les &eacute;levages, les analyses men&eacute;es par le LNR FCO de l&rsquo;Anses Maisons-Alfort ont effectivement pu montrer que cette souche &eacute;tait diff&eacute;rente de celle qui circulait depuis 2006 en Europe, permettant d&rsquo;expliquer cette diff&eacute;rence d&rsquo;expression clinique. Quant &agrave; la MHE, bien qu&rsquo;attendue sur notre territoire depuis sa pr&eacute;sence en Espagne, l&rsquo;impact clinique et la rapidit&eacute; de sa diffusion dans le Sud-Ouest nous ont collectivement surpris. Les GDS de la zone atteinte ont &eacute;t&eacute; mobilis&eacute;s imm&eacute;diatement pour r&eacute;pondre &agrave; cette situation de crise. Nos &eacute;quipes se sont d&eacute;plac&eacute;es sur le terrain pour &eacute;couter les &eacute;leveurs touch&eacute;s, observer la situation et mettre en place des &eacute;tudes dans des d&eacute;lais tr&egrave;s contraints afin de mieux &eacute;valuer l&rsquo;impact de cette maladie. &hellip; avec une &eacute;volution pr&eacute;visible des maladies vectoriellesCes deux crises ont soulign&eacute; plusieurs besoins. Tout d&rsquo;abord, celui d&rsquo;am&eacute;liorer l&rsquo;anticipation de la gestion de crise afin de mieux pr&eacute;voir l&rsquo;organisation &agrave; mettre en place, lors de l&rsquo;introduction d&rsquo;une nouvelle maladie ou l&rsquo;apparition d&rsquo;une nouvelle souche sur notre territoire. Nous devons &eacute;galement favoriser encore davantage les &eacute;changes via notre F&eacute;d&eacute;ration Europ&eacute;enne, la FESASS, pour optimiser le partage d&rsquo;informations et &ecirc;tre plus r&eacute;actif sur le terrain. Enfin, nous devons avancer sur la recherche, en lien avec l&rsquo;ANSES et le CIRAD sur la gestion des vecteurs et &eacute;galement mieux comprendre les interactions entre les vecteurs et les animaux d&rsquo;&eacute;levage pour limiter les r&eacute;percussions cliniques de la maladie, tout en maintenant un march&eacute; fluide des animaux. Il s&rsquo;agit l&agrave; de nouveaux d&eacute;fis, li&eacute;s en partie au d&eacute;r&egrave;glement climatique favorisant l&rsquo;&eacute;mergence de maladies vectorielles. Cela nous am&egrave;ne forc&eacute;ment &agrave; revoir nos strat&eacute;gies de pr&eacute;vention, de surveillance et de lutte. Pour construire ces strat&eacute;gies, nous pourrons compter sur notre r&eacute;seau, sur cette pr&eacute;sence terrain qui fait la force des GDS et sur un partenariat renforc&eacute; avec les organismes de la recherche. A l&rsquo;avenir, nous pourrons &eacute;galement b&eacute;n&eacute;ficier de la communaut&eacute; d&rsquo;&eacute;changes et de l&rsquo;exp&eacute;rience de nos six GDS ultra-marins qui sont impact&eacute;s depuis des ann&eacute;es par des maladies tropicales qui arriveront t&ocirc;t ou tard dans l&rsquo;hexagone.La bios&eacute;curit&eacute;, socle du sanitaire en &eacute;levageDemain, nos actions devront &eacute;galement n&eacute;cessairement prendre en compte les enjeux li&eacute;s &agrave; l&rsquo;am&eacute;lioration de la bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage. Beaucoup d&rsquo;efforts ont &eacute;t&eacute; d&eacute;ploy&eacute;s par le R&eacute;seau des GDS sur ce sujet pour accompagner les &eacute;leveurs dans cette d&eacute;marche, de fa&ccedil;on pragmatique et efficiente. L&rsquo;ann&eacute;e 2023 a permis de consolider le travail initi&eacute; en ruminants depuis plusieurs ann&eacute;es mais &eacute;galement de cr&eacute;er de nouveaux outils dans d&rsquo;autres fili&egrave;res. J&rsquo;illustrerais mon propos avec la fili&egrave;re &eacute;quine pour laquelle une mallette d&rsquo;outils p&eacute;dagogiques &agrave; destination des &eacute;leveurs, d&eacute;tenteurs et professionnels de la fili&egrave;re a &eacute;t&eacute; con&ccedil;ue par GDS France, en lien avec ses partenaires. L&rsquo;approche collective pour des cheptels r&eacute;sistants et rentablesLa bios&eacute;curit&eacute; s&rsquo;inscrit &eacute;galement dans le concept de l&rsquo;approche globale sanitaire qui consiste &agrave; appr&eacute;hender l&rsquo;&eacute;levage dans son ensemble et dans ses interactions avec son environnement pour am&eacute;liorer la sant&eacute; des animaux, le bien-&ecirc;tre de l&rsquo;&eacute;leveur et les r&eacute;sultats &eacute;conomiques de l&rsquo;exploitation. Convaincus de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de cette vision du sanitaire, GDS France a fait le choix de s&rsquo;investir pleinement sur cette th&eacute;matique avec la mise en place de formations &laquo; approche globale du sanitaire &raquo;. Les conseillers de GDS form&eacute;s pourront ainsi mettre en application d&egrave;s 2024 cette d&eacute;marche dans leurs actions d&rsquo;accompagnement des &eacute;leveurs, en lien avec les v&eacute;t&eacute;rinaires et les autres acteurs du sanitaire. 2024, une ann&eacute;e charni&egrave;re et structurante pour notre R&eacute;seau2024, c&rsquo;est avant tout une ann&eacute;e de renouvellement de reconnaissance des OVS. Alors certes, l&rsquo;OVS est une reconnaissance par l&rsquo;&Eacute;tat de comp&eacute;tences techniques av&eacute;r&eacute;es et d&rsquo;une exp&eacute;rience dans le domaine d&rsquo;activit&eacute;. Mais l&rsquo;OVS c&rsquo;est aussi une organisation et des valeurs, notamment pour garantir une ind&eacute;pendance et une impartialit&eacute; des d&eacute;cisions et des actions. Le mod&egrave;le &eacute;conomique du financement de ces d&eacute;l&eacute;gations de service public est &eacute;galement sur la table et il doit n&eacute;cessairement &eacute;voluer, pour consolider un mod&egrave;le &eacute;conomique qui doit &ecirc;tre plus stable et plus serein pour notre r&eacute;seau. L&rsquo;OVS est une reconnaissance &laquo; multi-esp&egrave;ces &raquo;. Je le dis souvent, je vois l&rsquo;OVS comme la grande maison qui doit pouvoir accueillir et rassembler les acteurs sanitaires de l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res d&rsquo;animaux de rente. Je ne vous dirai pas que c&rsquo;est tous les jours faciles, notamment dans des fili&egrave;res o&ugrave; l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me est tr&egrave;s divis&eacute;. Mais je suis fier du travail r&eacute;alis&eacute; et nous devons continuer de structurer sanitairement ces fili&egrave;res.Le d&eacute;ploiement du plan de lutte contre le frelon asiatiqueDerni&egrave;re illustration en date : le plan national de lutte contre le frelon asiatique &agrave; pattes jaunes port&eacute; par GDS France et FREDON France r&eacute;unis dans le cadre de l&rsquo;Association Fran&ccedil;aise Sanitaire et Environnementale (AFSE). Ce plan de lutte strat&eacute;gique port&eacute; par les deux r&eacute;seaux OVS, animal et v&eacute;g&eacute;tal, va pouvoir &ecirc;tre d&eacute;ploy&eacute; sur le terrain. Je tiens &agrave; remercier chaleureusement nos homologues de l&rsquo;OVS v&eacute;g&eacute;tal, FREDON France, pour le travail en commun r&eacute;alis&eacute; autour de ce plan qui doit permettre de r&eacute;duire l&rsquo;impact du frelon sur les colonies d&rsquo;abeilles, de pr&eacute;server la biodiversit&eacute; et de renforcer la s&eacute;curit&eacute; du public, des apiculteurs et des professions expos&eacute;es aux risques. GDS France, partenaire des acteurs du sanitaireLes nouvelles menaces et le besoin de structuration sanitaire de certaines fili&egrave;res nous am&egrave;ne &agrave; renforcer davantage nos partenariats pour les prochains mois. Il y a bien s&ucirc;r les partenaires historiques : les v&eacute;t&eacute;rinaires, les laboratoires d&rsquo;analyses et les services d&eacute;concentr&eacute;s de l&rsquo;&Eacute;tat, avec lesquels nous avons construit toutes les r&eacute;ussites sanitaires des derni&egrave;res d&eacute;cennies. Je souhaite &eacute;galement que l&rsquo;on puisse renforcer notre partenariat avec les autres organismes en charge de la surveillance et de la recherche, pour relever les nouveaux d&eacute;fis qui nous attendent. Et &agrave; ce titre, je tiens &agrave; souligner la qualit&eacute; des &eacute;changes avec les &eacute;quipes de l&rsquo;ANSES et le succ&egrave;s de la collaboration initi&eacute;e il y a maintenant 10 ans. Le Salon International de l&rsquo;Agriculture, qui s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute; il y a quelques semaines, a d&rsquo;ailleurs &eacute;t&eacute; l&rsquo;occasion de renouveler notre convention cadre de partenariat afin de renforcer la pr&eacute;vention, la surveillance et la lutte contre certaines maladies animales &agrave; fort impact pour les &eacute;levages fran&ccedil;ais. En conclusion de ce discours d&rsquo;orientation, je tiens &agrave; remercier les &eacute;lus, les jeunes qui viennent d&rsquo;arriver dans notre r&eacute;seau avec des id&eacute;es et une vision nouvelle (on a besoin de vous !) mais aussi tous mes pr&eacute;d&eacute;cesseurs qui ont construit le mod&egrave;le GDS depuis 70 ans et l&rsquo;ont vu grandir. Merci &eacute;galement aux &eacute;quipes op&eacute;rationnelles pour leur implication sans faille aupr&egrave;s des &eacute;leveurs.&nbsp;&raquo;GDS Creuse, en phase avec les orientations nationalesLes orientations fix&eacute;es par notre structure nationale sont dans la lign&eacute;e de celles pr&eacute;sent&eacute;es lors de l&rsquo;AG de GDS Creuse et nous confortent dans notre engagement d&eacute;partemental pour tous les &eacute;leveurs. Pour plus de renseignements, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter.Marien BATAILLE &ndash; Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr

Assemblée générale (AG) de GDS France : Le 26/04/2024, les GDS de France et d’outre-mer étaient réunis en AG à Paris pour les 70 ans de GDS France. Au-delà des aspects réglementaires de ce rassemblement, les échanges ont porté sur le renouvellement des générations et sur les maladies vectorielles.

AG de GDS France - 70 ans d'histoire

Samedi dernier avait lieu dans les alentours de&nbsp;Billom&nbsp;dans le&nbsp;Puy-de-D&ocirc;me&nbsp;une &laquo;&nbsp;rando festive et d&eacute;termin&eacute;e&nbsp;&raquo;, en contestation au projet de&nbsp;r&eacute;serves d'eau, port&eacute; par un groupe de 36&nbsp;agriculteurs&nbsp;des environs.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le Collectif&nbsp;Bassine Non Merci&nbsp;63, La&nbsp;Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne, les&nbsp;Soul&egrave;vements de la Terre&nbsp;et les&nbsp;Faucheurs Volontaires&nbsp;&eacute;taient les instigateurs de ce rassemblement qui a vu converger plus de 4 000 personnes d&#039;apr&egrave;s les forces de l&#039;ordre et 6 500 selon les organisateurs. 
</aside>
Presque un an apr&egrave;s les violents affrontements qui avaient &eacute;clat&eacute; en marge d'un cort&egrave;ge similaire &agrave;&nbsp;Sainte Soline&nbsp;dans les&nbsp;Deux-S&egrave;vres&nbsp;; les agriculteurs et les autorit&eacute;s puyd&ocirc;moises craignaient un bis repetita. La Pr&eacute;fecture avait ainsi d&eacute;ploy&eacute; pas moins d'une centaine d'agents des forces de l'ordre et l'h&eacute;licopt&egrave;re de la gendarmerie. Fort heureusement, la&nbsp;manifestation&nbsp;s'est d&eacute;roul&eacute;e sans heurts, en causant toutefois quelques d&eacute;gradations puisque deux buses d'irrigation ont &eacute;t&eacute; obstru&eacute;es dans les parcelles proches du projet des r&eacute;serves.<h2>Vrai ou faux ?</h2>Ce mouvement contestataire a &eacute;t&eacute; largement relay&eacute; dans les m&eacute;dias locaux et nationaux notamment du fait de la pr&eacute;sence d'&eacute;lus de La&nbsp;France Insoumise&nbsp;(Marianne Maximi, Cl&eacute;mence Guett&eacute; et Mathilde Panot) et d'Europe &Eacute;cologie les Verts&nbsp;(Beno&icirc;t Biteau). Ces derniers, ainsi que dans les rangs des opposants aux projets, ont relay&eacute; leurs messages parmi lesquels :&nbsp;&laquo;les cultures qui seraient arros&eacute;es par ces&nbsp;bassines&nbsp;sont essentiellement li&eacute;es aux besoins de la multinationale&nbsp;Limagrain&nbsp;(...) son emprise sur la&nbsp;Limagne&nbsp;est visible partout &raquo; ; &laquo;&nbsp;le projet est port&eacute; par des administrateurs de Limagrain&nbsp;&raquo; ; &laquo;&nbsp;l'eau servira principalement &agrave; irriguer du&nbsp;ma&iuml;s&nbsp;&raquo;&nbsp;ou encore&nbsp;&laquo;&nbsp;le niveau de l'Allier ne permettra pas de remplir ces bassines&nbsp;&raquo;.&nbsp;Qu'en est-il r&eacute;ellement ? Nous avons pos&eacute; la question aux agriculteurs de l'ASL* des Turlurons, &agrave; l'ADIRA**&nbsp;et &agrave;&nbsp;Limagrain&nbsp;pour d&eacute;m&ecirc;ler le vrai du faux.<h2>Projet des r&eacute;serves de Billom : de quoi parle-t-on ?</h2>Le projet des 36 agriculteurs r&eacute;unis au sein de l'ASL des Turlurons consiste &agrave; la construction de&nbsp;deux r&eacute;serves. La premi&egrave;re devrait s&rsquo;implanter sur la commune de&nbsp;Bouzel&nbsp;et occuperait une surface de 15 ha pour permettre le stockage de 1,05 M de m&egrave;tre cube. La seconde sera construite non loin de l&agrave;, sur la commune de&nbsp;Saint-Georges-sur-Allier&nbsp;sur une surface de 18 ha pour 1,25 M de m&egrave;tre cube. Chacune permettra l'irrigation&nbsp;de 400 hectares de cultures dont du&nbsp;ma&iuml;s semence&nbsp;et du&nbsp;bl&eacute;&nbsp;mais aussi de l'ail, des&nbsp;prairies, des&nbsp;pommes de terre&nbsp;et autres l&eacute;gumes de plein champ. Le foncier concern&eacute; appartient aux membres du collectif.&nbsp;Quant &agrave; l'eau, elle proviendra de l'Allier&nbsp;par&nbsp;pompage hivernal&nbsp;(entre le 1er&nbsp;novembre et le 31 mars) lorsque le&nbsp;d&eacute;bit&nbsp;de la rivi&egrave;re sera sup&eacute;rieur &agrave; 47,5 m3/s, &laquo;&nbsp;conform&eacute;ment aux autorisations d&eacute;partementales &raquo;&nbsp;souligne le collectif.&nbsp;Et afin d'optimiser au mieux cet investissement et r&eacute;duire les pertes par&nbsp;&eacute;vaporation, l'ASL* &eacute;tudie la possibilit&eacute; d'installer des&nbsp;panneaux photovolta&iuml;ques&nbsp;&agrave; la surface de l'eau.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Des &eacute;tudes environnementales sont en cours. Les premiers r&eacute;sultats invalident d&#039;ailleurs l&#039;implantation de la r&eacute;serve de Saint-Georges-sur-Allier.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous sommes &agrave; la recherche d&#039;un autre emplacement&nbsp;&raquo;&nbsp;pr&eacute;cise C&eacute;dric Duzelier, pr&eacute;sident de l&#039;ASL des Turlurons&nbsp;&laquo;&nbsp;toujours sur du terrain appartenant aux agriculteurs de l&#039;ASL&nbsp;&raquo;.
</aside>
<h2>Limagrain est-il &agrave; la man&oelig;uvre ?</h2>La coop&eacute;rative et multinationale Limagrain est accus&eacute;e par les manifestants, et les &eacute;lus de la France Insoumise et d'Europe &Eacute;cologie les Verts, d'&ecirc;tre &agrave; l'origine du projet mais &eacute;galement&nbsp;&laquo;&nbsp;d'imposer un mod&egrave;le (agricole) aux agriculteurs&nbsp;&raquo;.&nbsp;De m&ecirc;me, les opposants d&eacute;noncent la pr&eacute;sence d'administrateurs et du pr&eacute;sident au sein du collectif.&nbsp;&laquo;&nbsp;Limagrain n'est pas derri&egrave;re ce projet. Ce sont bien les agriculteurs du secteur qui le portent pour rem&eacute;dier aux effets du changement climatique sur leurs exploitations &raquo;explique S&eacute;bastien Vidal. Ce que confirme C&eacute;dric Duzelier :&nbsp;<div class="citation">
 "le soutien de Limagrain est purement moral (...) aucun enjeu financier ne se cache dans ce projet&nbsp;.&raquo;"
</div>
<h2>En r&eacute;sum&eacute; :</h2><ul><li>Le projet des r&eacute;serves d'eau de Billom est port&eacute; par 36 agriculteurs membres de l'ASL des Turlurons ;</li><li>Si les projets aboutissent, ils serviront &agrave; irriguer 4000 hectares de cultures diverses (ma&iuml;s semence, bl&eacute;, pommes de terre, l&eacute;gumes, ail, prairies) ;</li><li>La taille moyenne des exploitations de l'ASL est de 80 hectares ;</li><li>Le volume pr&eacute;lev&eacute; dans la rivi&egrave;re Allier serait de 2,3 M de m3 soit, 0,12% de son volume annuel ;</li><li>Le pompage hivernal&nbsp;ne serait autoris&eacute; que&nbsp;lorsque le&nbsp;d&eacute;bit&nbsp;de la rivi&egrave;re sera sup&eacute;rieur &agrave; 47,5 m3/s.</li></ul>*Association Syndicale Libre**Association pour le d&eacute;veloppement de l&rsquo;irrigation en Auvergne

Plusieurs milliers de personnes se sont réunies le week-end dernier à Billom (Puy-de-Dôme), dans la plaine de la Limagne, pour manifester contre l'implantation de deux réserves d'eau.

Manifestation anti « giga-bassines » de Billom (63) : à boire et à manger…

Selon les pr&eacute;visions d&rsquo;Agreste &eacute;tablies en date du 1er mai, la production de cerises devrait s&rsquo;&eacute;tablir cette ann&eacute;e &agrave; 37.700 tonnes. Ce niveau de production d&eacute;passerait de 12% celui de l&rsquo;an dernier et de 23% la moyenne des cinq derni&egrave;res r&eacute;coltes de 2019 &agrave; 2023. &laquo;&nbsp;La cerise &eacute;tant un fruit particuli&egrave;rement fragile, cette pr&eacute;vision de production peut &eacute;voluer suivant les &eacute;v&egrave;nements climatiques ou sanitaires &agrave; venir d&rsquo;ici la fin de la r&eacute;colte&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise la note d&rsquo;Agreste.<h2>Hausse dans les trois bassins de production</h2>En Provence-Alpes-C&ocirc;te d&rsquo;Azur, qui concentre 36% de la production nationale (en 2023), la production est pr&eacute;vue en hausse de 10% sur un an malgr&eacute; une l&eacute;g&egrave;re baisse des surfaces. En Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes (28% de la production nationale), en l&rsquo;absence d&rsquo;al&eacute;as climatiques &agrave; date, la production est &eacute;galement pr&eacute;vue en hausse de 10 % sur un an, alors que les surfaces sont annonc&eacute;es en baisse de 4%, cons&eacute;quence des difficult&eacute;s sanitaires et climatiques cumul&eacute;es les ann&eacute;es pass&eacute;es. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sans-filet-contre-la-mouche-asiatique-la-cerise-de-ceret-est-condamnee" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;Sans filet contre la mouche asiatique, la cerise de C&eacute;ret est condamn&eacute;e&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
Enfin en Occitanie (17% de la production nationale), la production est annonc&eacute;e en hausse de 21%, le mill&eacute;sime 2023 ayant &eacute;t&eacute; marqu&eacute; par les intemp&eacute;ries. Les surfaces en production sont en hausse de 2% sur un an. En France, le verger de cerisiers s&rsquo;&eacute;tend sur 7300ha, en retrait de 2% sur un an et de 3% sur cinq ans.

Elle s’élèverait à 37.700 tonnes, en hausse de 12% sur un an et de 23% sur 5 ans, au bénéfice de l’ensemble des bassins de production, sous réserve que la météo ne joue pas les trouble-fêtes.

La production 2024 de cerises attendue en nette hausse

Gr&acirc;ce au r&eacute;seau de chasseurs assurant la collecte de mat&eacute;riel biologique sur des animaux pr&eacute;lev&eacute;s &agrave; la chasse, le suivi sanitaire de la grande faune sauvage a continu&eacute; sur 2023/2024. Le groupe de travail tient &agrave; fortement remercier ce r&eacute;seau. Un programme r&eacute;gional (BVD sur les cerfs), le suivi triennal (tuberculose sur les blaireaux), l&rsquo;actualit&eacute; sanitaire (Aujeszky sur les sangliers) et les obligations r&egrave;glementaires (trichine sur sangliers) ont ax&eacute; les recherches.Une absence de portage de virus BVD sur les cervid&eacute;sDans le cadre de l&rsquo;Observatoire Cerf Massif Central (OCMC), une recherche de la circulation virale BVD a &eacute;t&eacute; mise en place. Cela vient compl&eacute;ter le dispositif triennal de surveillance de la BVD sur les chevreuils. Pour cette campagne, 37 cerfs ont &eacute;t&eacute; contr&ocirc;l&eacute;s et tous les r&eacute;sultats s&eacute;rologiques et virologiques se sont av&eacute;r&eacute;s n&eacute;gatifs (financ&eacute;s par GDS Creuse). Cela confirme les r&eacute;sultats observ&eacute;s les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes sur les chevreuils et l&rsquo;absence de circulation du virus BVD dans ces esp&egrave;ces en Creuse, information importante dans le cadre du plan d&rsquo;&eacute;radication de ce virus chez les bovins.Un suivi tuberculose de la faune sauvage avec les r&eacute;seaux SAGIR et SYLVATUB&hellip;La situation &eacute;pid&eacute;miologique de la tuberculose bovine en France montre une tr&egrave;s faible pr&eacute;valence g&eacute;n&eacute;rale mais avec une forte concentration en Nouvelle-Aquitaine (80 % des cas en moyenne). Des animaux sauvages infect&eacute;s ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s dans plusieurs zones de pr&eacute;sence de tuberculose bovine. Pour identifier le plus pr&eacute;cocement possible une infection de la faune sauvage par la tuberculose bovine, un r&eacute;seau de surveillance (Sylvatub) a &eacute;t&eacute; mis en place. Le niveau d&eacute;partemental est fonction du risque vis &agrave; vis de cette maladie. Le niveau 3 est appliqu&eacute; dans les d&eacute;partements o&ugrave; elle pr&eacute;sente une pr&eacute;valence relativement &eacute;lev&eacute;e et o&ugrave; il est n&eacute;cessaire de caract&eacute;riser davantage la circulation de la maladie dans la faune sauvage. Le niveau 2 est appliqu&eacute; selon les &eacute;l&eacute;ments suivants : mise en &eacute;vidence r&eacute;cente de cas de tuberculose bovine dans la faune sauvage, d&eacute;tection de foyers bovins de fa&ccedil;on r&eacute;guli&egrave;re ou avec une augmentation d&rsquo;incidence ou proximit&eacute; de zones class&eacute;es en niveau 3. Le niveau 1 est attribu&eacute; aux autres d&eacute;partements dont la Creuse.&hellip; des actions compl&eacute;mentaires en CreuseEn raison de cette alerte tuberculose dans certains d&eacute;partements, renforc&eacute;e par la d&eacute;couverte d&rsquo;un foyer dans une commune limitrophe de la Creuse, des examens ont &eacute;t&eacute; effectu&eacute;s sur des blaireaux en 2023/2024. 40 individus ont &eacute;t&eacute; contr&ocirc;l&eacute;s avec des pr&eacute;l&egrave;vements renforc&eacute;s en bordure de foyer, tous les r&eacute;sultats se sont av&eacute;r&eacute;s n&eacute;gatifs (financ&eacute;s par GDS creuse). Pour 2024/2025, ce sont les cerfs et les chevreuils qui vont &ecirc;tre concern&eacute;s avec un objectif d&rsquo;examen du tractus respiratoire de 50 animaux de chaque. Toute l&eacute;sion suspecte fera l&rsquo;objet d&rsquo;une analyse approfondie avec transmission des &eacute;l&eacute;ments au laboratoire national de r&eacute;f&eacute;rence.Une surveillance Aujeszky apr&egrave;s des alertes sur les sangliersEn raison de cas de maladie d&rsquo;Aujeszky dans des &eacute;levages de sangliers de l&rsquo;Allier et la contamination de nombreux chiens de chasse en Nouvelle-Aquitaine, un suivi a &eacute;t&eacute; effectu&eacute; sur cette esp&egrave;ce. Une attention particuli&egrave;re a &eacute;t&eacute; port&eacute;e aux zones voisines d&rsquo;&eacute;levages de suid&eacute;s en plein air. 54 pr&eacute;l&egrave;vements ont &eacute;t&eacute; effectu&eacute;s et aucun r&eacute;sultat positif n&rsquo;est ressorti (financ&eacute;s par la DDETSPP23).Pour les sangliers, le contr&ocirc;le trichine, le suivi triennal de la brucellose porcine et le maintien de la surveillance Aujeszky pour 2024/2025Pour la trichine, de nouveau, les r&eacute;sultats 2023 sont n&eacute;gatifs. La recherche va &ecirc;tre poursuivie du fait des obligations r&eacute;glementaires relatives &agrave; leur consommation. Rappelons qu&rsquo;&agrave; ce jour, la seule menace identifi&eacute;e, en Creuse, en mati&egrave;re de contamination des animaux de rente par la faune sauvage est celle des sangliers avec la brucellose porcine dans les &eacute;levages de truies en plein-air, d&rsquo;o&ugrave; la mise en place de mesures sp&eacute;cifiques de protection. Dans le cadre du suivi triennal, la brucellose porcine va faire l&rsquo;objet d&rsquo;un contr&ocirc;le sur les sangliers pour cette campagne 2024/2025 avec un objectif de pr&eacute;l&egrave;vements de cinquante individus (financ&eacute;s par GDS Creuse). Compte-tenu de l&rsquo;alerte persistante sur la maladie d&rsquo;Aujeszky, la surveillance va se poursuivre avec l&agrave; aussi 50 animaux analys&eacute;s (financ&eacute;s par la DDETSPP23).<h6 style="text-align:justify;">La s&eacute;roth&egrave;que d&eacute;partementale, un outil pour la recherche</h6>Depuis des ann&eacute;es, les pr&eacute;l&egrave;vements sanguins achemin&eacute;s au laboratoire d&rsquo;Ajain sont stock&eacute;s afin de permettre une reprise ult&eacute;rieure si des recherches sur une pathologie venaient &agrave; &ecirc;tre d&eacute;cid&eacute;es. Cette collection s&rsquo;est enrichie cette ann&eacute;e de 44 s&eacute;rums de chevreuil, 37 de cerf, 54 de sanglier et 2 de li&egrave;vre, pour un total de plus de 1.200 &eacute;chantillons conserv&eacute;s.<h6 style="text-align:justify;">&nbsp;Maladie H&eacute;morragique &Eacute;pizootique</h6>La MHE est une maladie virale infectieuse (arbovirose), non contagieuse, &agrave; transmission vectorielle des ruminants domestiques et sauvages. Le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus, absent &agrave; l&rsquo;&eacute;tat sauvage en France) est l&rsquo;esp&egrave;ce la plus gravement touch&eacute;e, la forme suraigu&euml; ayant un taux de mortalit&eacute; &eacute;lev&eacute;. Le virus EHDV est transmis entre h&ocirc;tes ruminants par des esp&egrave;ces de moucherons piqueurs du genre Culicoides (les m&ecirc;mes que ceux qui transmettent la FCO). Les infections d&rsquo;EHD sont donc saisonni&egrave;res.La maladie a &eacute;t&eacute; diagnostiqu&eacute;e pour la premi&egrave;re fois en Europe en 2022. L&rsquo;hypoth&egrave;se d&rsquo;une introduction due au transport de moucherons infect&eacute;s du Maghreb par les vents est fortement probable. En septembre 2023, la maladie a &eacute;t&eacute; diagnostiqu&eacute;e en France &agrave; proximit&eacute; de la fronti&egrave;re espagnole et plus de 4.000 foyers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s depuis sur des ruminants domestiques. La faune sauvage semble relativement &eacute;pargn&eacute;e. Un cerf &eacute;laphe a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; pour la premi&egrave;re fois en Europe le 28/10/2022. En France, un premier cas sauvage a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; le 25/09/2023 dans les Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es sur un cerf &eacute;laphe trouv&eacute; mort. Depuis, 6 cadavres Sagir (3 cerfs, 2 chevreuils et 1 isard) ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s positifs au virus de la MHE sans que le lien entre la d&eacute;tection et la cause de la mort n&rsquo;ai pu &ecirc;tre clairement &eacute;tabli. Si vous observez des mortalit&eacute;s anormales sur des ruminants sauvages, pr&eacute;venir la FDC qui m&egrave;nera les investigations.<h6 style="text-align:justify;">Le suivi sanitaire de la faune sauvage, un outil utile pour tous</h6>La surveillance sanitaire de la faune sauvage, en place en Creuse depuis 1996, permet le recueil de donn&eacute;es au regard du statut du gibier en mati&egrave;re de zoonoses et de maladies communes aux esp&egrave;ces sauvages et domestiques. Il repr&eacute;sente un outil d&rsquo;alerte &eacute;ventuelle pour les gestionnaires de la faune sauvage et de la sant&eacute; humaine et animale, d&rsquo;o&ugrave; sa poursuite avec son adaptation en fonction des besoins. N&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter pour tout commentaire, suggestion ou demande.B. BOUBET (GDS) - S. QUINIO (FDC) - ML. JEANDAUX (DDETSPP)M. HOCHET (DDT) &ndash; E. GUILLEMOT (Terana Creuse) &ndash; I. GUIGNARD (ARS)

Le suivi sanitaire de la faune sauvage creusoise : Depuis 1996, un suivi sanitaire de la faune sauvage a été mis en place sur notre département. Ce dispositif original a été dupliqué dans d’autres structures régionales ou nationales.

Le suivi sanitaire de la faune sauvage en Creuse

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 <figcaption>Tout comprendre sur les mod&egrave;les ARVALIS, au c&oelig;ur des Outils d&rsquo;Aide &agrave; la D&eacute;cision</figcaption>
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Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS sur <a href="http://www.youtube.com/">http://www.youtube.com/</a>

Les modèles sont les moteurs des outils d’aide à la décision (OAD). Mais savez-vous que leur élaboration requiert une multitude de compétences ? Petit aperçu en vidéo.

Dans les coulisses de la R&D : comment est construit un modèle agronomique ?

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 <figcaption>Rodolphe Lormelet</figcaption>
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Le rendez-vous annuel des cuma de l'Ouest c'est aujourd'hui !D&eacute;monstrations en live, forum d&eacute;bat, exposants, innovations, nouveaut&eacute;s et village autour de constructeurs, concessionnaires, fournisseurs, instituts, partenaires et institutionnels.Actualit&eacute;s et temps forts de l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement M&eacute;caLive du 16 mai 2024 &agrave; Beuzevillette en Seine-Maritime &agrave; retrouver ici <a href="https://www.mecalive.fr/temps-forts" target="_blank">https://www.mecalive.fr/temps-forts</a>90 exposants - 20 mat&eacute;riels en d&eacute;monstration liveGRATUIT - OUVERT A TOUS LES AGRICULTEURS ET AGRICULTRICES

Rodolphe Lormelet, président de la fédération des cuma Normandie Ouest

[vidéo] : MécaLive 2024 en Normandie, vu par…

Un nouvel essai sur l&rsquo;engraissement de vaches de r&eacute;forme au p&acirc;turage a d&eacute;but&eacute; cette ann&eacute;e. Dans cet essai, deux modalit&eacute;s sont test&eacute;es&nbsp;: un lot engraiss&eacute; uniquement au p&acirc;turage, sans compl&eacute;mentation, et un lot au p&acirc;turage re&ccedil;oit une compl&eacute;mentation &agrave; hauteur de 3 kg de bl&eacute;/vache/jour. Ces deux lots sont men&eacute;s en p&acirc;turage tournant sur 6 paddocks de prairie permanente. La sortie des animaux a &eacute;t&eacute; retard&eacute;e &agrave; cause de l&rsquo;inondation des parcelles d&rsquo;essais d&ucirc; aux fortes pr&eacute;cipitations d&eacute;but avril, la mise &agrave; l&rsquo;herbe n&rsquo;a pu &ecirc;tre effectu&eacute;e que le 11 avril apr&egrave;s une double pes&eacute;e ainsi qu&rsquo;une note d&rsquo;&eacute;tat corporel. Apr&egrave;s cette mise &agrave; l&rsquo;herbe plus tardive que pr&eacute;vue, un nouvel &eacute;pisode pluvieux a compliqu&eacute; le p&acirc;turage des animaux puisque celui-ci a de nouveau provoqu&eacute; l&rsquo;inondation des parcelles d&rsquo;essais. Du fait du manque de disponibilit&eacute; des autres parcelles portantes sur la station, il a donc &eacute;t&eacute; n&eacute;cessaire de rentrer les animaux en b&acirc;timent le 29 avril. Il ne nous reste plus qu&rsquo;&agrave; attendre un ressuyage des parcelles avant la remise au p&acirc;turage des animaux. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/large/3/8/9/2/6102983-1-fre-FR/67df5fc3a382-tableau-article2-png" alt="Ferme Exp&eacute;rimentale des Bordes (36)" height="100" width="300" /></figure>

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<ul><li>Poids et Note d&rsquo;&eacute;tat Corporelle moyenne pour les deux lots au d&eacute;but de l&rsquo;essai</li></ul>

Engraissement de vaches de réforme au pâturage : un début d’essai mouvementé

Sur notre syst&egrave;me conventionnel, 17 ha d&rsquo;un m&eacute;teil riche en prot&eacute;agineux avaient &eacute;t&eacute; implant&eacute;s &agrave; l&rsquo;automne. Au semis le m&eacute;lange &eacute;tait compos&eacute; de 50 % de prot&eacute;agineux (pois fourrager, vesce commune, vesce velue et f&eacute;verole) et 50 % de c&eacute;r&eacute;ales (triticale et avoine). Le stade d&eacute;but &eacute;piaison ayant &eacute;t&eacute; atteint sur le triticale et la f&eacute;verole &eacute;tant fleurie, il a &eacute;t&eacute; d&eacute;cid&eacute; de r&eacute;colter ce MCPI malgr&eacute; une m&eacute;t&eacute;o tr&egrave;s instable. La fauche du MCPI a d&eacute;marr&eacute; le 22 avril et n&rsquo;a pu se terminer que le 23 avril &agrave; cause d&rsquo;une panne sur la faucheuse. Au moment de la fauche, des &eacute;chantillons ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;lev&eacute;s pour r&eacute;aliser un tri par esp&egrave;ce. Il ressort de ce tri que le MCPI est compos&eacute; &agrave; plus de 70 % de prot&eacute;agineux (f&eacute;verole en t&ecirc;te) et 26 % de c&eacute;r&eacute;ales (cf figure 1).Du fait des conditions climatiques de l&rsquo;hiver et notamment de la forte pluviom&eacute;trie, le pois est quasi inexistant dans le m&eacute;teil r&eacute;colt&eacute; et &agrave; l&rsquo;inverse la f&eacute;verole a largement pris le dessus sur toutes les autres esp&egrave;ces. En 2022 ce m&ecirc;me m&eacute;lange avait &eacute;t&eacute; implant&eacute; et la f&eacute;verole s&rsquo;&eacute;tait beaucoup moins exprim&eacute;e dans le m&eacute;teil (22 %) mais le pois plus (20 %). Cet ensilage de MCPI devrait donc avoir une valeur azot&eacute;e importante (&agrave; v&eacute;rifier via les analyses). Celui-ci sera utilis&eacute; &agrave; l&rsquo;automne pour un essai engraissement de vaches de r&eacute;forme.L&rsquo;ensilage du m&eacute;teil a eu lieu le 25 avril apr&egrave;s environ 96 heures de pr&eacute;fanage au sol. Sur cette p&eacute;riode, les conditions n&rsquo;&eacute;taient pas optimales pour un bon s&eacute;chage de l&rsquo;andain que nous avions choisi de ne pas reprendre derri&egrave;re la faucheuse conditionneuse afin de pr&eacute;server les feuilles des prot&eacute;agineux. En effet, les temp&eacute;ratures &eacute;taient plut&ocirc;t fra&icirc;ches et le rayonnement assez faible. Au moment m&ecirc;me de l&rsquo;ensilage, l&rsquo;hygrom&eacute;trie &eacute;tait assez &eacute;lev&eacute;e et quelques pr&eacute;cipitations ont eu lieu.&nbsp; &nbsp;Le m&eacute;teil a donc &eacute;t&eacute; ensil&eacute; &agrave; 19.5 % MS ce qui est tr&egrave;s faible. La parcelle B, fauch&eacute;e en premi&egrave;re (22 avril), pr&eacute;sente la teneur en mati&egrave;re s&egrave;che la plus &eacute;lev&eacute;e des trois parcelles r&eacute;colt&eacute;es (cf tableau 1). Au total, ce sont 62.3 tMS qui ont &eacute;t&eacute; r&eacute;colt&eacute;es sur les 17 ha soit un rendement de 3.7 tMS/ha (avec un &eacute;cart de 1 tMS/ha entre la meilleure et la moins bonne des parcelle). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/large/7/4/8/2/6102847-1-fre-FR/881ecadead08-figure1-article1-png" alt="Ferme Exp&eacute;rimentale des Bordes (36)" height="177" width="300" /></figure>

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<ol><li>Figure 1 : Contribution (en % de mati&egrave;re s&egrave;che) de chaque esp&egrave;ce pr&eacute;sente dans le MCPI</li></ol> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/5/8/2/6102850-1-fre-FR/a25497aec12a-tableau1-article1-png" alt="Ferme Exp&eacute;rimentale des Bordes (36)" height="390" width="3780" /></figure>

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<ul><li>Tableau 1 : Donn&eacute;es de r&eacute;colte de l&rsquo;ensilage de m&eacute;teil</li></ul>

Ensilage d'un méteil riche en protéagineux

Lundi, s&rsquo;est ouvert le 7e sommet annuel Choose France au ch&acirc;teau de Versailles, rassemblant 180 grands chefs d&rsquo;entreprises &eacute;trang&egrave;res. Ce rendez-vous a pour ambition de mettre en avant l&rsquo;attractivit&eacute; fran&ccedil;aise. Cette ann&eacute;e, plus de 15 milliards d&rsquo;euros d&rsquo;investissements ont &eacute;t&eacute; annonc&eacute;s, ainsi que 56 projets potentiels. Parmi eux, la cr&eacute;ation d&rsquo;une usine d&rsquo;engrais azot&eacute;s bas-carbone &agrave; Languevoisin-Quiquery, dans la Somme, financ&eacute;e par le consortium d&rsquo;usines europ&eacute;ennes Fertigy. Cr&eacute;&eacute; en juin 2023, il a &eacute;t&eacute; fond&eacute; par EIT InnoEnergy, principal actionnaire, mais aussi par l&rsquo;entreprise espagnole sp&eacute;cialis&eacute;e dans le d&eacute;veloppement d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable RIC Energy, la soci&eacute;t&eacute; d&rsquo;ing&eacute;nierie allemande Siemens, la coop&eacute;rative agricole fran&ccedil;aise InVivo, l&rsquo;entreprise d'ing&eacute;nierie italienne Maire Tecnimont ou encore le g&eacute;ant brassicole n&eacute;erlandais Heineken. Le groupement d&rsquo;acteurs a annonc&eacute; &ecirc;tre pr&ecirc;t &agrave; investir 1,3 milliard d&rsquo;euros pour la construction de leur premi&egrave;re usine d&rsquo;engrais bas carbone en France.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/faut-il-commencer-les-couvertures-d-engrais-azotes-pour-la-nouvelle-campagne" target="_blank" title="">Faut-il commencer les couvertures d'engrais azot&eacute;s pour la nouvelle campagne ?</a>
</aside>
<h2>Vers une r&eacute;duction des &eacute;missions d'ammoniac&nbsp;</h2>Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, la production d&rsquo;engrais tels que l&rsquo;ammonitrate 27 ou (CAN27), se faisait exclusivement &agrave; partir de gaz naturel pour obtenir de l&rsquo;ammoniac NH3. Ce dernier, additionn&eacute; &agrave; de l&rsquo;acide nitrique, produit du nitrate d&rsquo;ammonium. Bien qu&rsquo;indispensables, les engrais produits de cette mani&egrave;re sont extr&ecirc;mement gourmands en &eacute;nergies fossiles et engendrent d&rsquo;importants rejets de CO2. Les engrais azot&eacute;s ont &eacute;galement des impacts n&eacute;gatifs sur l&rsquo;environnement, notamment lors des transferts de compos&eacute;s azot&eacute;s vers le sol, mais aussi lors des jours pr&eacute;c&eacute;dant l&rsquo;&eacute;pandage par &eacute;vaporation. En 2020, le secteur agricole &eacute;tait responsable de 93 % des &eacute;missions nationales d&rsquo;ammoniac. Enfin, les engrais azot&eacute;s constituent des polluants pour les eaux de surface et souterraines. Un plan national de r&eacute;duction des &eacute;missions de polluants atmosph&eacute;riques a &eacute;t&eacute; mis en place : - 13 % d&rsquo;&eacute;missions d&rsquo;ammoniac et - 57 % de particules fines d&rsquo;ici 2030.&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/label-bas-carbone-jouer-sur-les-engrais-pour-limiter-les-gaz-a-effet-de-serre" target="_blank" title="">Label bas carbone : jouer sur les engrais pour limiter les gaz &agrave; effet de serre</a>
</aside>
<h3>Les engrais azot&eacute;s bas carbone</h3>Le consortium FertigHy esp&egrave;re r&eacute;volutionner le processus en produisant de l&rsquo;ammoniac vert,&nbsp; r&eacute;alis&eacute; &agrave; partir d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; et de l&rsquo;&eacute;lectrolyse de l&rsquo;eau, et non plus de gaz naturel. Pour FertigHy, cette m&eacute;thode participe &agrave; la d&eacute;carbonation de l&rsquo;agriculture gr&acirc;ce &agrave; une production plus respectueuse de l&rsquo;environnement en r&eacute;duisant l&rsquo;une des principales sources &eacute;mettrices de gaz &agrave; effet de serre : la fertilisation azot&eacute;e organique et min&eacute;rale. L&rsquo;entreprise s&rsquo;aligne &eacute;galement sur la feuille de route de l&rsquo;Europe qui vise &agrave; r&eacute;duire activement sa d&eacute;pendance &agrave; la Russie, premier producteur de gaz, via le plan REPowerEu.&nbsp;<h3>Une production plus verte mais co&ucirc;teuse</h3>La construction de l&rsquo;usine &agrave; Languevoisin-Quiquery d&eacute;butera en 2027. Il s'agit d'un choix strat&eacute;gique, les Hauts-de-France consomment beaucoup d&rsquo;engrais azot&eacute;s. FertigHy esp&egrave;re produire 500 000 tonnes d&rsquo;engrais d&rsquo;ici &agrave; 2030 et ainsi r&eacute;pondre &agrave; 15 % de la consommation fran&ccedil;aise et &agrave; 30 % des besoins europ&eacute;ens. Le ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute; de l'Industrie et de l&rsquo;&Eacute;nergie, Roland Lescure, estime que ce projet est &ldquo;une premi&egrave;re mondiale pour la d&eacute;carbonation de notre agriculture et pour notre souverainet&eacute; alimentaire, qui permettra d&rsquo;&eacute;viter l&rsquo;&eacute;mission de pr&egrave;s de 1 million de tonnes de Co2 par an et de r&eacute;duire de 30 % nos importations d&rsquo;engrais azot&eacute;s&rdquo;. Cependant, l&rsquo;utilisation de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; est plus co&ucirc;teuse pour la fabrication des engrais azot&eacute;s. Actuellement, les engrais chimiques restent plus rentables que les alternatives, notamment en raison d&rsquo;un manque de capacit&eacute; de fabrication. La France a cependant pr&eacute;vu d&rsquo;investir massivement dans les infrastructures de production d&rsquo;hydrog&egrave;ne vert. La d&eacute;cision finale d'investissement de FertigHy est attendue pour fin 2026.&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/intrants/35-engrais-de-fonds-p" target="_blank" title="">Pleinchamp Pro : cours des engrais mai 2024 "la tendance baissi&egrave;re reste de mise".&nbsp;</a>
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<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La potentielle construction de l&rsquo;usine fait d&eacute;bat. Bien que les engrais soient pour l&rsquo;instant indispensables, ils demeurent une source de pollution majeure pour les sols et les cours d&rsquo;eau. D&rsquo;autres solutions pour enrichir naturellement le sol en azote existent. 
</aside>

La commune de Languevoisin-Quiquery, dans la Somme, pourrait voir la construction d'une usine d'engrais bas carbone d'ici 2027. L'objectif ? Produire 500 000 tonnes d’engrais d’ici à 2030 et se défaire de la dépendance énergétique russe. Mais l'or vert, l'ammoniac, reste encore très cher à la vente et suscite également des implications environnementales.

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