Crise de la bio : une rallonge de 34 millions d’euros

Elle s’ajoute aux 60 millions d’euros alloués cet été par le ministère de l’Agriculture et permet ainsi de satisfaire l’intégralité des demandes formulées par les producteurs bio ayant subi des pertes économiques importantes. Un acompte de 76% sera versé début décembre, en attendant que la Commission européenne valide le dispositif.

Le 16 août dernier, FranceAgriMer avait ouvert un guichet destiné à compenser jusqu’à 50% la perte d’EBE des exploitations certifiées en agriculture biologique et en conversion. Doté de 60 millions d’euros, le dispositif visait à résoudre les difficultés les plus urgentes des producteurs bio, aux prises au déclassement et/ou à la chute des prix en raison du déséquilibre entre l’offre et la demande.

Le total des demandes s’est élevé à 94 millions d’euros. Le ministère de l’Agriculture a décidé d’accorder une rallonge de 34 millions d’euros, permettant ainsi de soutenir l’ensemble des producteurs concernés. Un acompte sera versé dès le début du mois de décembre à l’ensemble des exploitations éligibles à l’aide après instruction du dossier, représentant 76% du montant total de l’aide. Le solde de l’aide sera ensuite versé dès validation de l’augmentation de l’enveloppe par la Commission européenne. « Ce soutien supplémentaire conséquent accordé à la filière biologique témoigne, de l’engagement continu du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire à maintenir le potentiel de production biologique français au-delà des difficultés conjoncturelles actuelles, liées à un fléchissement de la demande », précise le communiqué du ministère.

Le gouvernement s’est par ailleurs engagé à renforcer, de façon « substantielle », les moyens de communication de l’Agence bio et des interprofessions et atteindre « le plus tôt possible » les objectifs d’Egalim concernant l’approvisionnement de la restauration collective publique, fixant à 50% dont 20% de bio les achat en produit durables et de qualité, contre 14% aujourd'hui.

Dévoilée le 27 novembre dernier, la Stratégie nationale biodiversité 2030 a repris à son compte l’objectif d’un taux de SAU bio de 21% en 2030. Le taux était de 10,7% fin 2022.